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SFPS Monthly Mailing: December 2023

29th December 2023

      1. Calls for Papers/Contributions


1.1 Des communautés aux communs : musiques et littératures de l’Afrique et de ses diasporas (Neuville-sur-Oise)


1.2 CFP: “The African Maghreb,” Expressions Maghrébines Vol. 23, n° 2, Winter 2024.


1.3 Fatima Mernissi : Féministe, Chercheuse, Activiste politique. Célébration d’une vie, 1940-2015 (revue Expressions maghrébines)


1.4 ASMCF-SSFH POSTGRAD STUDY DAY – JO24: Representing the Nation/JO24 : Représenter la Nation


1.5 Maryse Condé and Caribbean Crossings


1.6 Imaginaires culturels de la marge : déplacer et décentrer la théorie littéraire / Imaginarios culturales del margen: desplazar y descentrar la teoría literaria


1.7 Tracées tricontinentales de Daniel Boukman Marronnage poétique et militance culturelle


1.8 Vin(s) et vignoble(s) dans la culture méditerranéenne. Histoire, archéologie et Patrimoine (Jendouba, Tunisie), en hommage au Professeur Ridha ben Rejeb


1.9 « Poéthiques de la trace : inscription et effacement dans la littérature »


1.10 Embodied Histories: Cultural History of, in, and through the Human Body (Potsdam, Germany)


1.11 Littérature et événements politiques dans un horizon méditerranéen (revue Autres Modernités)


1.12 Que font les nouveaux corpus à la recherche en littérature ? (XIIe-XXIe siècles)


1.13 Sororités : concept, représentations, créations, réceptions (Savoirs en lien, n°3)


1.14 Régénérer nos avenirs while sustaining gaps


1.15 Visualiser les récits de voyage à l’ère du numérique : approches interdisciplinaires (Lille)


1.16 Écrire en commun(s). Arts, écologies, radicalités (Paris 8)


1.17 Marges, marginaux et marginalités (Doctorales Sorbonne Université)


1.18 Guillaume Oyono-Mbia: au-delà de la scène / Guillaume Oyono-Mbia: Beyond the Stage


1.19 A Research-Creation Episteme? Practices, Interventions, Dissensus


1.20 Memory, Perception and Politics of Empire Today


1.21 CFP BLACK ECOLOGIES / “View. Theories and Practices of Visual Culture” journal


1.22 Reframing Louisiana Studies (MLA 2025)


1.23 “Making World(s). Sport Globalization & Olympism”, 27th International CESH (European Committee for Sport History) Congress


1.24 « (Anti)colonialism and (inter)nationalism » – Rendez-vous d’histoire coloniale, 2nd edition


1.25 CFP Literature and Its “Others”


1.26 CfP: ‘Writing the Body’ – Working Papers in the Humanities


1.27 Call For Papers: Rasanblaj Fanm: Stories of Haitian Womanhood, Past, Present and Future


1.28 The 2024 French issue of MLN


1.29 Colonialism and Nationalism in African and francophone culture in the XX and XXI Centuries: Personhood, Language, Identity


1.30 Inter-Island Connections in the Lesser Antilles, 1650-1850


     2. Job & Scholarship Opportunities


2.1 Post-doctorat en littérature française à l’Université du Luxembourg

2.2 Associate Professor in Comparative Literature (Oslo, Norvège)


2.3 Professeur.e (Poésie) à l’Université du Québec à Trois-Rivières

2.4 Professeur.e de Théories et critiques littéraires à l’Université du Québec à Trois-Rivières


2.5 Appel d’aides à la publication ArTeC


2.6 Seeking book review editor (French) for Studies in 20th & 21st Century Literature


2.7 Hamilton Junior Research Fellowship in French (Oxford)


2.8 Visiting Assistant Professor of French and/or Francophone Studies


2.9 Department of French & Arabic – Literatures & Cultures of Francophone Africa & the African Diaspora


2.10 Department of French & Arabic – French Literature & Cultures of the 20th & 21st Century (1-Yr, SF24)


2.11 Modern Language Instructor – French/Spanish (Regular, FT)


2.12 Lector/Senior Lector I in French language


2.13 Assistant Professor of French and German (Tenure Track)


2.14 Assistant/Associate Professor of Game Studies (Continuing Track)


2.15 Instructor, French


2.16 Assistant Professor in French and Francophone Studies


2.17 Visiting Assistant Professor Position in French, Francophone and Italian Studies


2.18 Tenure-track Assistant Professor


2.19 Associate Lecturer in French


2.20 French Lecteur/Lectrice


2.21 Project Research Officer – French Speaking


2.22 Postdoctoral Researcher in African and Global History (ERC Project CATTLEFRONTIERS)


2.23 Postdoctoral Associate


2.24 International Humanities Postdoctoral Fellowship in Indian Ocean Studies


     3. Announcements


3.1 CONTEMPORARY CRITICAL APPROACHES Online Postgraduate Reading Group, Spring Term 2024


3.2 AUPHF+ SMALL GRANTS


     4. New Publications


4.1 RELIRE FERAOUN :/ Entre lucidité, combat et engagement


4.2 Nouvelle parution French Studies in Southern Africa n°53


4.3 Iran and French Orientalism: Persia in the Literary Culture of Nineteenth-Century France


4.4 Christophe Cosker, Nassur Attoumani : mythologies


4.5 French Studies in Southern Africa n° 53 “Poétiques afropolitaines et afrotopiques”


4.6 Les circulations littéraires afro-asiatiques après Bandung


4.7 Amazones et femmes sauvages de la littérature médiévale à l’imaginaire contemporain

1.   Calls for Papers/Contributions

1.1 Des communautés aux communs : musiques et littératures de l’Afrique et de ses diasporas (Neuville-sur-Oise)

  • Date de tombée (deadline) : 01 Janvier 2024
  • À : CY Cergy Paris Université

Journée d’étude de l’Association pour l’étude des littératures africaines (APELA),

8 novembre 2024, Maison internationale de la recherche de Neuville-sur-Oise (95). 

Organisée par : 

– Francesca Aiuti (université de Rome)

– Sylvie Brodziak (CY Cergy Paris Université)

– Marion Coste (CY Cergy Paris Université)


L’association de la musique et de la littérature dans les arts d’Afrique et des diasporas africaines n’est plus à démontrer : outre les écrivains qui affirment l’importance de la musique dans leur écriture, à l’instar de Léonora Miano, Koffi Kwahulé ou Daniel Maximin, outre la prégnance des personnages de musiciens ou de mélomanes, dans Mirage de Paris d’Ousmane Socé,  Le Lys et le Flamboyant d’Henri Lopès ou La Polka de Kossi Efoui, force est de constater que les genres musicaux de l’Atlantique noir[1] entremêlent littérature et musique. 

Il est remarquable que la musique, telle qu’elle est présentée en littérature ou telle qu’elle s’autodéfinit dans le rap, apparaît souvent comme un moyen de renforcer, voire de fonder, les liens communautaires : pensons à Ady qui écoute de la musique antillaise à Paris pour renouer avec son île, dans Ady de Gisèle Pineau, ou à l’enterrement en musique de Kolélé au début du Lys et du Flamboyant d’Henri Lopès, à propos duquel le narrateur écrit « Comment lui savoir gré de nous avoir fait mesurer, à l’occasion de son départ, la taille de notre famille[2] ? »). Dans le rap, ce sont les différentes façons de nommer le groupe d’appartenance, à travers le lexique de la famille (la Fonky Family, ou toutes les mentions des frères/reufs ou de la famille/mifa), ou d’autres termes (« That’s my People » est un titre de NTM). 

Pourtant, Paul Gilroy a montré que la musique, telle qu’elle se construit dans l’Atlantique noir, est fondamentalement ouvertes à des influences multiples : il démontre, exemples issus du reggae, de la funk, du jazz ou du rap à l’appui, que les genres musicaux circulent et s’enrichissent au contact des cultures diverses de l’Altantique noir. Ainsi, la rumba congolaise, musique congolaise par excellence, reprend un rythme cubain ; l’album de jazz Afro blue de la chanteuse afro-américaine Dee Dee Bridgewater dans lequel elle met à l’honneur des instruments traditionnels africains et collabore avec des musiciens japonais ; le rap dakarois qui s’approprie certains sons afro-américains. Loin d’être un repli sur des traditions entérinées, la musique est toujours ouverture, et enrichissement par le contact avec l’Autre. En littérature, la musique permet souvent de traduire la rencontre des cultures et leur dialogue harmonieux : on pense par exemple au rôle du jazz dans la construction du territoire mental que Léonora Miano nomme « Afropéa », ou à l’air de jazz « Ishmaël », du jazzman sudafricain Dollar Brand, qui lie la méditerranéenne Ariel au guadeloupéen Adrien dans Soufrières. 

Pour résoudre ce paradoxe, nous voudrions, durant ce colloque, étudier la musique de l’Atlantique noir et les références musicales de la littérature de l’Afrique et de ses diasporas à l’aune du concept de « commun », compris ainsi : 

Par « communs », on entend donc un ensemble de pratiques instituantes et d’institutions constituées répondant au principe selon lequel un groupe plus ou moins étendu s’engage dans une activité collective productrice de biens tangibles ou intangibles mis à la disposition des commoners ou d’une collectivité plus large, selon des règles démocratiques d’auto-organisation[3]. 

En effet, penser la musique comme un commun, qui contribue à générer, d’après Christian Laval, une « autre économie » cherchant à défaire le néocapitalisme et à construire une société de la coopération, permettrait selon nous d’analyser les liens évidents qui unissent musique et constitution de communautés en évitant toute forme de figements. Ce serait aussi un moyen d’analyser la question de la tradition, et de la référence à des musiques traditionnelles, à l’aune de la création : la littérature révèlerait alors la façon dont la tradition musicale africaine, afro-américaine ou antillaise, est un commun, à la disposition de celles et ceux qui veulent s’en emparer pour l’enrichir par leur pratique créative. 

On pourrait aussi analyser les pratiques musicales collaboratives, qui défont l’opposition d’un public passif à un artiste actif pour considérer l’objet musical improvisé comme le résultat d’une coopération : ainsi les battles de rap confèrent un rôle important au public[4]; l’improvisation du jazz à plusieurs fait entendre un geste de création commun, qui est peut-être création d’un commun.  

Nous souhaiterions donc recevoir :

–        Des propositions portant sur les références musicales dans des œuvres romanesques, poétiques ou théâtrales de l’Afrique subsaharienne et de ses diasporas, qui montreraient comment la musique permet l’émergence ou la consolidation d’une communauté, comprise comme l’espace des coopérations multiples ;

–        Des propositions portant sur des genres musicaux, et particulièrement sur le rap, qui interrogeraient la façon dont la musique construit des communautés internationales et se nourrit d’influences multiples ;

–        Des propositions qui analyseraient les circulations à l’œuvre, par la musique ou par la référence à la musique en littérature, dans l’Atlantique noir, lesquelles contribuent à forger une communauté ouverte et inclusive. 



Les propositions, d’une demie page accompagnée d’une courte bio-bibliographie, sont à envoyer à

marion.coste@cyu.frsylvie.brodziak@cyu.frfrancesca.aiuti@uniroma3.it, avant le 1er janvier 2024. 

Une réponse vous sera communiquée début mars.


Bibliographie : 

Alem, K. « Un champ d’étude encore vaste… » dans Paroles et musique, Notre Librairie, n° 154, avril-juin 2004

Bebey, F. Musique de l’Afrique, Paris, Horizons de France, 1969.

Béthune, Ch. Le Jazz et l’Occident, Paris, Klincksieck, 2008.

Béthune, Ch. Le Rap, une esthétique hors la loi, Paris, Autrement, 2003.

Bridet, G., Brinker, V., Burnautzki, S., et Garnier, X., (dir.), Dynamiques actuelles des littératures africaines : panafricanisme, cosmopolitisme, afropolitanisme, Paris, Karthala, 2018. 

Coste, M., Sankofa Cry : mémoires musicales et improvisations littéraires dans les romans de l’Atlantique noir, Paris, Champion, 2023. 

Ghio, B. Sans fautes de frappe. Rap et littérature, Marseille, Le Mot et Le Reste, 2016

Gilroy, P. L’Atlantique Noir, modernité et double conscience, traduit par Charlotte Nordmann, Paris, Amsterdam, 2010.

Hammou, Karim, Une histoire du rap en France, Paris, La Découverte, 2012.

Hammou, K., Sonnette, M., 40 ans de musique hip hop en France, Paris, Presses de Science Po, 2022. 

Higginson, P. Scoring race, Jazz, Fiction, and Francophone Africa, James Currey, 2017.

Jourdain, E. Les Communs, Paris, PUF, Que sais-je, 2021. 

Kwahulé, K., Mouëllic, G., Frères de son, Montreuil, éditions Théâtrales, 2007.

Laval, C., « « Commun » et « communauté » : un essai de clarification sociologique », SociologieS [En ligne], Dossiers, mis en ligne le 19 octobre 2016, consulté le 24 juin 2022. URL : http://journals.openedition.org/sociologies/5677 ; DOI : https://doi.org/10.4000/sociologies.5677.

Locatelli, A. Jazz belles-lettres. Approche comparatiste des rapports du jazz et de la littérature, Paris, Classiques Garnier, 2011.

Lomazzi, L, Ménard, M, « Où en est la théorie du/des commun(s) ? Vers une économie politique culturelle. », tic&société [en ligne], vol. 12, n°1 | 1er septembre 2018. 

Pujol, L.(dir.), Communs du savoir et bibliothèques, éditions du cercle de la librairie, 2017.

Rochfeld, J. Cornu, M., Martin, G. J. ( dir.) « L’échelle de communalité. Propositions de réforme pour intégrer les biens communs en droit », Rapport final de recherche GIP Mission de recherche Droit et Justice, n°17(34, avril 2021.

Rochfeld, J. « Penser autrement la propriété : la propriété s’oppose-t-elle aux « communs » ? », Revue internationale de droit économique, vol. xxviii, no. 3, 2014, pp. 351-369.

Séité, Y. Le jazz, à la lettre, Paris, PUF, 2010.

Teulié, G. (dir.), Afrique, musiques et écritures, Les carnets du Cerpanac, n° 1, Montpellier III, 2001.

Vettorato, C. Un monde où l’on clashe : la joute verbale d’insultes dans la culture de rue, Paris, Éditions des Archives contemporaines, 2008.

Collectif ZoneZadir, « Zones à dire, pour une écopoétique transculturelle », Littérature, 2021/1 (N° 201). DOI : 10.3917/litt.201.0010. URL : https://www.cairn.info/revue-litterature-2021-1.htm
[1] Gilroy, P. L’Atlantique Noir, modernité et double conscience, traduit par Charlotte Nordmann, Paris, Amsterdam, 2010.
[2] Henri Lopès, Le Lys et le Flamboyant, Paris, Seuil, 1997, p. 18. 
[3] Laval, C., « « Commun » et « communauté » : un essai de clarification sociologique », SociologieS [En ligne], paragraphe 2. 
[4] Vettorato, C. Un monde où l’on clashe : la joute verbale d’insultes dans la culture de rue, Paris, Éditions des Archives contemporaines, 2008.

1.2 CFP: “The African Maghreb,” Expressions Maghrébines Vol. 23, n° 2, Winter 2024.

Revue de la Coordination international des chercheurs et chercheuses sur les littératures du Maghreb

Vol. 23, n° 2, hiver 2024 : Appel à articles

Le Maghreb africain

Dossier coordonné par Paraska Tolan-Szkilnik

Date limite de soumission des articles : 31 janvier 2024

Parution : novembre 2024

Les nombreuses crises migratoires que les pays européens ont traversées au cours des dix dernières années ont fait du Maghreb l’épicentre des angoisses migratoires du public européen, de ses politiciens et de sa presse. En effet, le Maghreb est devenu, pour de nombreux africain·e·s, une porte d’entrée vers l’Europe — un lieu de passage, un espace liminal d’attente, une étape obligatoire pour bien des migrant·e·s, mais une étape dont ils se passeraient sans doute volontiers. Au Maghreb aussi, l’augmentation de cette population noire et migrante a ravivé de nombreux débats sur la relation des populations maghrébines avec celles du reste du continent, sur le racisme contemporain au Maghreb et sur la longue histoire de la traite transsaharienne. Elle a aussi mis en exergue les multiples formes de circulation (de personnes, d’idées, de marchandises) qui ont relié le Maghreb à l’Afrique transsaharienne depuis des siècles. En effet, pour comprendre les revendications des populations noires maghrébines mais aussi la situation des migrant·e·s noir.e.s au Maghreb aujourd’hui, il est impératif de revenir à l’histoire des relations entre le Maghreb et le reste du continent africain, et de se pencher en particulier sur leurs interconnections culturelles, religieuses et économiques.

Malgré sa longue histoire comme carrefour entre le Moyen-Orient, l’Afrique et l’Europe, le Maghreb est resté relativement marginal dans l’imaginaire de ces trois régions. Le Sahara constitue encore une ligne divisant le Maghreb et le reste du continent, une division qui est visible dans les publications scientifiques mais aussi dans l’organisation de nombreux laboratoires de recherche. Cet imaginaire fragmenté nous empêche de penser le Maghreb dans sa relation avec les identités et cultures multiples et hétérogènes du reste de l’Afrique. Un nouveau courant de recherche tente de déconstruire ces barrières, montrant les échanges dynamiques matériels et symboliques à travers les diverses régions d’Afrique dans la période coloniale, précoloniale et postcoloniale. Les chercheuses et chercheurs qui étudient l’espace transsaharien effectuent un travail essentiel, particulièrement quand on le place dans le contexte contemporain tendu autour de l’enseignement de l’histoire coloniale française. En effet, alors que la question raciale et le vocabulaire qui lui appartient font de plus en plus les gros titres de la presse maghrébine et internationale, il est important d’historiciser et de vernaculariser ce vocabulaire. Il dépend de nous, en tant que spécialistes de l’Afrique et du Moyen-Orient, de démontrer que les catégories ethniques et raciales que de nombreux européen·n·e·s et africain·e·s conçoivent comme immuables ont en réalité parfois une histoire relativement courte et en lien direct avec l’histoire du colonialisme, tandis que d’autres catégories raciales ont précédé la période coloniale puis évolué pendant l’occupation.

Ce numéro d’Expressions Maghrébines tentera de penser le Maghreb en tant qu’espace africain. Dans une tentative de combler le fossé transsaharien, nous invitons les chercheurs/chercheuses et les artistes à nous envoyer leurs contributions en suivant les axes ci-dessous :

  • Représentations des relations entre l’Afrique et le Maghreb de l’antiquité à nos jours dans la littérature, les arts plastique et le cinéma
  • Genres littéraires et esthétiques pour écrire l’histoire du Maghreb africain et des populations noires maghrébines
  • Réflexion sur les interactions entre les catégories raciales coloniales et les identités ethniques indigènes au Maghreb
  • Mémoires de l’esclavage en Afrique du Nord
  • Questions raciales au Maghreb contemporain

Les articles ne devront pas dépasser 40.000 signes, espaces inclus (6.000 mots environ). La ponctuation, les notes et les références doivent être conformes aux normes appliquées par la revue: https://expressions-maghrebines.tulane.edu.

Les demandes de renseignements complémentaires et les articles complets doivent être adressés par courrier électronique à la présidente du comité scientifique : expressions.maghrebines@ub.edu. La section VARIA de la revue maintient toujours un appel à articles (sans date limite de soumission) concernant les cultures maghrébines : littérature, cinéma, arts…

1.3 Fatima Mernissi : Féministe, Chercheuse, Activiste politique. Célébration d’une vie, 1940-2015 (revue Expressions maghrébines)

  • Date de tombée (deadline) : 30 Juin 2024

Revue de la Coordination internationale des chercheur.e.s sur les littératures du Maghreb

Vol. 24, no 1, été 2025 : Appel à articles 

Fatima Mernissi : Féministe, Chercheuse, Activiste politique.

Célébration d’une vie (1940-2015)

Dossier coordonné par Valérie K. Orlando

Date limite de soumission des articles : 30 juin 2024

Parution : mai 2025.

Dix ans après son décès en 2015, Fatima Mernissi, féministe marocaine, militante sociale, sociologue et auteure, demeure une voix puissante dans la contextualisation des théories sur les rôles et la place des femmes dans la société, sur les influences de l’héritage du colonialisme, ainsi que sur l’importance de l’activisme social dans un monde qui, depuis sa mort, est confronté à un nombre croissant de défis.

Ce numéro d’Expressions maghrébines se consacre à la fois à la célébration et à l’analyse des œuvres de Fatima Mernissi et à la manière dont elles continuent à résonner à travers les langues, les disciplines, les contextes socioculturels et politiques au Maroc et dans le monde arabe. Depuis sa première publication en anglais, Beyond the Veil : Male-Female Dynamics in Modern Muslim Society (1975), qui analysait les rôles des femmes dans les cultures musulmanes traditionnelles et ouvrait la voie à de nouvelles façons d’envisager la modernisation de ces rôles, jusqu’à ses publications ultérieures, notamment Scheherazade Goes West (2001), Islam and Democracy : Fear of the Modern World (2002) et Les Femmes du Maroc (2009), publiées en français et en anglais, les ouvrages de Fatima Mernissi ont influencé des générations de féministes et d’activistes sociales dans le monde entier.

Très tôt, Mernissi s’est révélée être une porte-parole exceptionnelle pour aborder des sujets controversés considérés comme tabous dans le Maghreb et ailleurs dans le monde arabe. En même temps, elle a cherché à contrer les stéréotypes des femmes musulmanes en Occident, notamment dans Dreams of Trespass : Tales of a Harem Girlhood (1994). Dès le début de sa carrière universitaire, après avoir obtenu son doctorat en sociologie en 1973 à l’Université Brandeis, aux États-Unis, Mernissi s’est imposée comme une féministe cosmopolite travaillant en trois langues. Comme le souligne miriam cooke dans son hommage à Fatima Mernissi publié dans la Review of Middle East Studies (Vol. 49, n° 2, août 2015, pp. 217-219), « Fatima Mernissi, avec Nawal El Saadawi, Mahnaz Afkhami et Deniz Kandiyoti, a mis le public au défi de prendre le genre au sérieux et d’intégrer les études sur les femmes dans tout le Moyen-Orient » (cooke 2015 : 219).

En plus d’intégrer le féminisme dans le monde arabo-musulman, Mernissi a défié l’autorité officielle de son pays d’origine, d’abord dans Le Maroc raconté par ses femmes (1983), révisé et réédité sous le titre Paroles des femmes du Maroc (1991), puis en anglais sous le titre Doing Daily Battle (Royaume-Uni, 1988 ; États-Unis, 1989). Plus tard, en 2004, dans Les Sindbads marocains : Voyage dans le Maroc civique, Mernissi soulignait que ce sont les gens ordinaires à travers le pays qui s’engagent dans une révolution pacifique, consacrant leur vie à l’action civique nécessaire pour faire avancer le pays au XXIe siècle, aussi bien pour les hommes que pour les femmes (2004 : 51).

L’éditrice de cette édition spéciale consacrée à l’œuvre de Mernissi dix ans après sa mort sollicite des contributions de chercheurs et d’universitaires dans le domaine des lettres, des littératures et des sciences humaines et sociales. Les sujets possibles sont les suivants :

·       En quoi les théories de Mernissi sur le genre et la représentation féminine dans les sociétés maghrébines traditionnelles sont-elles restées pertinentes ?

·       Comment l’écriture académique et l’engagement civique de Mernissi ont-ils remis en question le patriarcat, la classe, le genre et la langue au Maroc ainsi qu’ailleurs en Afrique du Nord et dans le monde arabe ?

·       Comment les œuvres de Mernissi ont-elles été reçues et considérées par les universitaires et le grand public au Maroc ?

·       Quelles sont les dimensions mondiales de l’œuvre de Mernissi, et comment a-t-elle trouvé un écho auprès des femmes du monde entier ?

·       Quels (nouveaux) médias permettent la diffusion de l’écriture de Mernissi (blogs, vidéos, podcasts, bandes dessinées…) ?

·       Comment les mouvements féministes récents, tels que le mouvement #MeToo, ont-ils incorporé les écrits théoriques de Mernissi sur les femmes et la société, par exemple, le « féminisme décolonial » proposé par Françoise Vergès (2019) ?

Les articles ne devront pas dépasser 40.000 signes, espaces inclus (6.000 mots environ). La ponctuation, les notes et les références doivent être conformes aux normes appliquées par la revue : https://expressions-maghrebines.tulane.edu/. 

Les demandes de renseignements complémentaires et les articles complets doivent être adresses par courrier électronique à la présidente du comité scientifique : expressions.maghrebines@ub.edu.

La section VARIA de la revue maintient toujours un appel aux articles (sans date limite de soumission) concernant les cultures maghrébines : littérature, cinéma, arts.

1.4 ASMCF-SSFH POSTGRAD STUDY DAY – JO24: Representing the Nation/JO24 : Représenter la Nation

As Paris prepares to host the 2024 Jeux Olympiques, millions of sports fans around the world turn their eyes to France–but what, exactly, are they looking at? If the Games will cast the French nation in a celebratory light, they nevertheless come at a moment of perceived crisis in the history of la République. Cast as an opportunity to ‘sell’ France–and, particularly, les banlieues parisiennes–to the world, the Jeux Olympiques invite us to consider anew the debates over national identity which have raged since the Revolution, and which, today, show no signs of abating.

This Study Day provides an opportunity to interrogate questions of nationhood, belonging and representation which have proved so enduring throughout modern French history. We ask how debates over national identity and citizenship have been represented in a range of media, and how these representations have been shaped, in turn, by processes of political, economic, social and environmental change.

We are delighted to invite all Postgraduate students working on French and Francophone Studies to submit abstracts of no more than 250 words, in either English or French. Possible topics include, but are not limited to:

  • Defining Frenchness
  • Imperial legacies: empire, decolonisation and la Francophonie
  • Rethinking borders: Europeanisation and globalisation Secularism and the Republic
  • Universalisme and communautarisme
  • Gentrification and control: from la banlieue to Le Grand Paris
  • Center vs periphery
  • Heritage and memory
  • Language and identity
  • Representation and spectacle
  • The nation in the Anthropocene
  • Power and Resistance
  • Sport and the nation

Abstracts should be sent to: asmcf.ssfh.pgstudyday@gmail.com by 18:00 (GMT) on 13th January 2024.

[FR]

JO24 : Représenter la Nation

Alors que Paris se prépare à accueillir les Jeux Olympiques de 2024, des millions de spectateurs du monde entier ont les yeux tournés vers la France – mais que regardent-ils exactement ? Si les Jeux placent la nation française sous le signe de la célébration, ils interviennent néanmoins à un moment perçu comme une crise dans l’histoire de la République. Présentés comme l’occasion de “vendre” la France – et en particulier les banlieues parisiennes – au monde, les Jeux Olympiques nous invitent à reconsidérer les débats sur l’identité nationale qui ont fait rage depuis la Révolution et qui, aujourd’hui, ne montrent aucun signe d’apaisement.

Cette journée d’étude est l’occasion de s’interroger sur ces questions de nation, d’appartenance et de représentation qui ont traversé l’histoire moderne de la France. Nous nous demanderons comment les débats sur l’identité nationale et la citoyenneté ont été représentés dans un éventail de médias, et comment ces représentations ont été façonnées, à leur tour, par des processus de changement politique, économique, social et environnemental.

Nous avons le plaisir d’inviter tous les étudiants de troisième cycle concernés par les études françaises et francophones à soumettre des résumés de 250 mots maximum, en anglais ou en français.

Les sujets possibles incluent, mais ne sont pas limités à :

  • Qu’est-ce qu’être français.e ?
  • Héritages impériaux : empire, décolonisation et francophonie
    Repenser les frontières : Européanisation et mondialisation
  • Laïcité et République
  • Universalisme et communautarisme
  • Gentrification et contrôle : de la banlieue au Grand Paris
  • Centre vs périphérie
  • Patrimoine et mémoire
  • Langue et identité
  • Représentation et spectacle
  • La nation à l’heure de l’Anthropocène
  • Pouvoir et résistance
  • Le sport et la nation

Les résumés peuvent être envoyés à asmcf.ssfh.pgstudyday@gmail.com avant 18h (GMT) le 13 janvier 2024.

1.5 Maryse Condé and Caribbean Crossings

We are pleased to share the below call for papers for a conference organised by SFPS member Prof Clare Finburgh Delijani. The conference will be held at Goldsmiths, University of London, on May 10th 2024; abstracts should be sent to the organisers by December 22nd, 2023. Further details are available below.

If you’re an SFPS member and have a recent publication or upcoming event that you’d like us to promote, please get in touch with our publicity officers, Hadley Galbraith (galbrait@grinnell.edu) and Erin Twohig (ekt12@georgetown.edu).

Maryse Condé and Caribbean Crossings

10 May 2024

(version française ci-dessous)

Call for Papers

A celebration of the work of Maryse Condé in the Caribbean context, jointly organised by the Centre for Comparative Literature and the Centre for Caribbean and Diaspora Studies at Goldsmiths, University of London.

To open the celebrations, a round table will be held at the Institute Français du Royaume-Uni on the afternoon of 9 May 2024.

Keynote Speaker: Simone A. James Alexander (Seton Hall University, USA)

Maryse Condé is the Caribbean island of Guadeloupe’s most fêted author, one of the French-speaking world’s greatest writers, the recipient of numerous major prizes and accolades, and the author of novels, plays, short stories, children’s books, memoirs and essays that criss-cross the Caribbean and the Black diaspora.

This conference, Maryse Condé and Caribbean Crossings, will examine how crossings manifest themselves not only geographically, but in multiple intersecting ways in Maryse Condé’s works. The conference will also honour her remarkable oeuvre by exploring its interconnections with, and impact on Caribbean literature, theatre and thought more broadly. Just one example of Condé’s extraordinary impact in the Caribbean is provided by the echoes of her writings found in the theatres of Ina Césaire, Simone Schwarz-Bart, Gerty Dambury and Suzanne Dracius.

Migration and exile in all directions along the triangular trans-Atlantic route – between Africa, the Caribbean and South America, between the Americas and Africa, between the Caribbean and Europe, between Europe and Africa – feature in much of her work, as do journeys that are more than merely spatial and include visitations from the world of spirits to the living by ancestors and parents, representing haunting, spectral stories that illustrate how the past – histories of enslavement, the Middle Passage, colonial occupation, racial discrimination, bereavement, filial alienation – resurfaces in successive generations. But the interaction between spirits and the living can also be protective, and establish connections between the sacred and the secular, thought and nature, animate and inanimate worlds, providing characters with insights and solace.

Condé’s characters are caught in the crossfire of history, the universes created by her writings are typified by hybridity, nomadism, métissage, creolity, multiculturalism and plurality, exploring syncretism both on national and global scales, in linguistic and cultural spheres, and on a personal level, where power dynamics play out between characters of different ‘races’, classes and genders.

Intertextual references abound in her work, which also combines her postcolonial revision of canonical works with more popular literary forms. Condé’s fiction lies at the aesthetic crossroads not only between the haut style of the French literary tradition and popular fiction, and between historical narration and fictional fabulation, but also between the intimately poetic and the cinematically epic, while navigating the choppy waters, at times courting controversy, between Caribbean artistic and activist movements like négritudeantillanité or créolité. As she expresses in her essay ‘Order, Disorder, Freedom, and the West Indian Writer’ (1993), she favours the fluidity of interconnections over the fixity of identity.

The notion of ‘crossing’, which features in the title of one of Condé’s novels, Crossing the Mangrove (1989), will guide enquiries and debates over the course of our conference. Examining how Condé’s works move across and between different aesthetic, linguistic, cultural, geographical, historical and ontological sites, this conference welcomes contributions on all Caribbean literatures in the expanded sense – including theatre and performance – in French, English, Spanish and Creole.

Topics can include but are not limited to:

  • Geographical journeys;
  • Communication between the living and the dead;
  • Contact between the human and non-human worlds;
  • Family genealogies;
  • Intersecting stories and narrative techniques;
  • Generic hybridity;
  • Syncretic, hybrid, plural, intersecting cultures;
  • Transitions between French, Creole and other languages;
  • Translation;
  • The combination of history and fiction – history as fiction, and fiction as history;
  • Crossing lines between what is perceived as acceptable and polemical;
  • Intertextual connections or rewritings (e.g. Dickens, Brontë and other works from the canon);
  • The impact of Maryse Condé on Caribbean literature.

Please send your proposal of not more than 300 words for a 20-minute paper by 22 December 2023 to: CCL@gold.ac.uk (please include the words “Caribbean Crossings” in the subject line).

Papers can be presented in English or French. French papers should be accompanied by a one-page summary in English.

For more information, please visit visit the Conference webpage at https://sites.gold.ac.uk/comparative-literature/maryse-conde-and-caribbean-crossings.

For queries, please contact Clare Finburgh Delijani: c.finburgh-delijani@gold.ac.uk

Maryse Condé – Traversées caribéennes

10 mai 2024

Appel à communications

Une célébration de l’œuvre de Maryse Condé dans son contexte caribéen, organisée par le Centre for Comparative Literature et le Centre for Caribbean and Diaspora Studies de Goldsmiths, Université de Londres.

Pour ouvrir les célébrations, une table ronde aura lieu à l’Institut français du Royaume-Uni l’après-midi du 9 mai 2024.

Conférence plénaire : Simone A. James Alexander (Seton Hall University, USA)

Maryse Condé est l’auteure la plus fêtée de l’île de la Guadeloupe, l’une des plus grandes écrivaines du monde francophone, la titulaire de nombreux prixet distinctions majeurs, et  l’auteure de romans, de pièces de théâtre, de nouvelles, de livres pour enfants, de mémoires et d’ essais, qui sillonnent les Caraïbes et la diaspora noire.

Ce symposium, Maryse Condé – traversées caribéennes, s’attachera à montrer comment les traversées se manifestent non seulement géographiquement, mais encore de multiples manières, dans l’écriture de Maryse Condé. Le symposium rendra également hommage à son œuvre remarquable en examinant son impact sur la littérature, le théâtre et la pensée caribéenne au sens large. Pour ne donner qu’un exemple, on trouve des échos de ses écrits dans les théâtres d’Ina Césaire, de Simone Schwarz-Bart, de Gerty Dambury et de Suzanne Dracius.

Tout au long de la route triangulaire transatlantique, et quel que soit le sens – entre l’Afrique, les Caraïbes et l’Amérique du Sud, entre les Amériques et l’Afrique, entre les Caraïbes et l’Europe, entre l’Europe et l’Afrique – la migration et l’exil occupent une place importante dans l’œuvre de Condé, tout comme des voyages qui sont plus que simplement spatiaux et incluent des visites du monde des esprits à celui des vivants par les ancêtres ou les parents, sous la forme d’histoires spectrales obsédantes qui illustrent la façon dont le passé – histoires de l’esclavage, du passage du milieu, de l’occupation coloniale, de la discrimination raciale, du deuil, de l’aliénation filiale – revient dans les générations successives. Mais l’interaction entre les esprits et les vivants peut aussi être protectrice et établir des liens entre le sacré et le profane, la pensée et la nature, les mondes animés et inanimés, ce qui apporte aux personnages de son œuvre bienveillance et compassion.

Les personnages de Condé sont pris entre deux feux, les univers créés par ses écrits sont caractérisés par l’hybridité, le nomadisme, le métissage, la créolité, le multiculturalisme et la pluralité, et explorent le syncrétisme tant à l’échelle nationale et mondiale, dans les sphères linguistiques et culturelles, que sur un plan personnel, la dynamique de pouvoir se jouant entre des personnages de « races », de classes et de genres différents.

Les références intertextuelles abondent dans son œuvre, qui combine également sa révision postcoloniale d’œuvres canoniques avec des formes littéraires plus populaires. La fiction condénne se situe à la croisée esthétique non seulement entre le haut style de la tradition française et la fiction populaire, ainsi qu’entre la narration historique et la fabulation, mais aussi entre le poétique intime et l’épique cinématographique, tout en naviguant dans les eaux troubles, et en suscitant parfois la polémique, des mouvements artistiques et activistes caribéens tels que la négritude, l’antillanité ou la créolité. Comme elle l’exprime dans son essai « Order, Disorder, Freedom, and the West Indian Writer » (1993), Condé préfère la fluidité des interconnexions à la fixité de l’identité.

La notion de « traversée », qui figure dans le titre de l’un de ses romans, Traversée de la mangrove (1989), guidera les recherches et les débats au cours de notre symposium. Afin d’examiner comment les œuvres de Condé se déplacent à travers et entre différents sites esthétiques, linguistiques, culturels, géographiques, historiques et ontologiques, nous accueillerons des contributions sur la littérature caribéenne au sens large – y compris le théâtre et la performance – en français, en anglais, en espagnol et en créole.

Les thèmes abordés pourront inclure, sans s’y limiter, les sujets suivants :

  • Traversées géographiques ;
  • Communication entre les vivants et les morts ;
  • Contact entre le monde humain et le monde non-humain ;
  • Généalogies familiales ;
  • Histoires entrecroisées et techniques narratologiques ;
  • Hybridité générique ;
  • Cultures syncrétiques, hybrides, plurielles, croisées ;
  • Transitions entre le français, le créole et d’autres langues ;
  • La traduction ;
  • Franchir les limites entre ce qui est perçu comme acceptable et polémique ;
  • La combinaison de l’histoire et de la fiction – l’histoire en tant que fiction, et la fiction en tant qu’histoire ;
  • Intertextualité ou réécriture (par exemple Dickens, Brontë et d’autres œuvres du canon) ;
  • L’impact de Maryse Condé sur la littérature caribéenne.

Les propositions de communication (300 mots au maximum pour une communication de 20 minutes) sont à envoyer avant le 22 décembre 2023 à : CCL@gold.ac.uk (veuillez inclure les mots « Caribbean Crossings » dans l’objet de l’e-mail).

Les communications peuvent être présentées en anglais ou en français. Les communications en français doivent être accompagnées d’un résumé d’une page en anglais.

Pour plus d’informations et pour le concept et la portée détaillés du symposium, veuillez consulter la page web : https://sites.gold.ac.uk/comparative-literature/maryse-conde-and-caribbean-crossings

Pour tout renseignement veuillez contacter Clare Finburgh Delijani : c.finburgh-delijani@gold.ac.uk

1.6 Imaginaires culturels de la marge : déplacer et décentrer la théorie littéraire / Imaginarios culturales del margen: desplazar y descentrar la teoría literaria

  • Date de tombée (deadline) : 11 Février 2024
  • À : Universidad Autónoma de Tlaxcala (Mexique) + En ligne

Universidad Autónoma de Tlaxcala, en collaboration avec l’Université de Limoges et la Universidad Nacional Autónoma de México

Congrès International 

Imaginaires culturels de la marge : déplacer et décentrer la théorie littéraire

6, 7 et 8 mai 2024

Appel à communications


L’ordre mondialisé des sociétés contemporaines se caractérise par la circulation accélérée des produits culturels et des formes de représentation. Loin de mettre un terme aux processus de hiérarchisation, cette planétarisation accentue la portée du phénomène. La circulation à grande échelle connecte en effet des cultures hétérogènes (García Canclini, 1999) qui risquent d’être exposées à la tentation d’une uniformisation globale.   

Ces critères se trouvent notamment au fondement du canon littéraire, entendu comme répertoire de textes agencés par les détenteurs d’une autorité issue de la reconnaissance collective. Les anthologies abondent, faisant catalogue des œuvres dignes de conférer l’image supposément la plus juste d’une tradition. Or tout canon est par essence relatif car il est culturellement situé, c’est-à-dire déterminé par un ensemble de facteurs valides dans un certain contexte historique, social, linguistique et, ici, littéraire. Le fait que le canon diverge d’une aire culturelle à l’autre est non seulement inévitable, mais il est le garant de la diversité des points de vue distribués au sein des cultures mondiales, riches de leur hétérogénéité. En revanche, dès lors qu’un canon se veut unique, il se prête à devenir l’agent d’une hégémonie culturelle (Clavaron, 2018). Les hasards de l’universalisme ne sont jamais loin, a fortiori lorsque celui-ci s’insère dans la matrice du capitalisme mondial et de la « colonialité du pouvoir » (Quijano, 1992, 2000) qui le sous-tend. De l’universel, il ne reste alors qu’un point de vue unique et surplombant, partiel et partial, vecteur de fermeture au divers. 

Il convient de ne pas omettre que le canon détient une force pragmatique, qui idéalement prétend transformer le monde auquel il s’applique. L’exemple le plus frappant demeure sans doute celui de l’expansion coloniale européenne, un projet qui a érigé le canon culturel occidental en l’instrument d’une hégémonie intellectuelle. Les populations dominées se sont trouvées non seulement exclues du canon, mais aussi écartées des sphères de légitimation culturelle en général (Moretti, 2013). Heureusement, le canon est destiné à évoluer en fonction des conditions sociales et historiques. C’est pour cette raison que de nombreuses réflexions théoriques ont pu porter, depuis environ quatre décennies, sur sa réorientation. 

Une analyse de la production, de la circulation et de la réception des œuvres engage une discussion bien plus nuancée du canon littéraire dit occidental, qui n’est d’ailleurs plus tant, aujourd’hui, celui d’une aire géographique que celui d’un système d’échange des valeurs culturelles (Mignolo, 1998 ; Rodríguez, 2001). Aussi pourrait-on envisager que le canon littéraire contemporain ne serait pas tant « euro- » ou « occidentalo-centré », que « capitalo-centré » (Kadir, 2016, 78 ; Zavala, 2022, 216-217), c’est-à-dire bâti à l’aune des dynamiques du marché éditorial mondial, pour qui la valeur économique fait partie intégrante de la mesure de la valeur littéraire. Pour se garder de verser dans l’ethnocentrisme, la première démarche consisterait peut-être à admettre qu’il n’existe pas un, mais des canons : que l’on pense au jing chinois, d’ailleurs plus ancien que le kanon grec, ou au sūtra de la tradition bouddhique. Ces trois concepts posséderaient d’ailleurs une parenté telle qu’ils seraient mutuellement traduisibles (Zhang, 2016). 

L’heure n’est donc plus à la contemplation d’un canon stabilisé, du genre de celui qu’avait proposé Harold Bloom dans The Western Canon: The Books and School of the Ages (1994). Depuis les travaux fondateurs de comparatistes comme Pascale Casanova en France (1999) ou David Damrosch aux États-Unis (2003), les études centrées autour de la question de la World Literature ou de la Littérature-monde offrent les outils nécessaires à la prise en compte d’une vision globale des effets du capitalisme sur les marchés culturels (Menozzi, 2020). Ils aident à situer les textes littéraires au sein d’un système global d’interactions et d’échanges des formes comme des biens culturels. L’étude des logiques qui structurent la république mondiale des lettres laisse apparaître des centres politiques, des luttes de pouvoir et par conséquent des périphéries. Il devient ainsi possible de remonter à la racine du problème et de se demander, à l’image du théoricien du cosmopolitisme Pheng Cheah : What is a World? (2016).

Cette question ouvre un chantier épistémologique vaste. Elle constitue une source d’interrogations salutaires lorsqu’elle porte sur les catégories à travers lesquelles nous interprétons les hiérarchies littéraires. Elle appelle à un nécessaire recul et à la prise en compte des limites de nos points de vue. En corollaire, cette interrogation suppose aussi l’essor de stratégies interprétatives aptes à rendre visibles les asymétries générées par la diffusion de conceptions et d’imaginaires littéraires. Il ne s’agit bien sûr pas d’annuler absolument la validité des catégories que nous projetons sur les corpus que nous lisons, mais de souligner leur nature ethnocentrée et leur incomplétude. C’est à ce prix qu’il deviendra possible de se confronter réellement à l’Autre, c’est-à-dire aux formes diverses d’altérité culturelle, et ainsi de se décentrer du familier pour mieux s’ouvrir à un régime de pensée situé « hors cadre » (Jullien, 2005, 11).

Que l’on conçoive la « littérature monde » comme une « totalité littéraire » (Moura, 2023) ou un « infini culturel » (Westphal, 2023), le champ véritable de la littérature planétaire ne se conçoit que sous la forme d’un horizon à jamais fuyant, ou bien d’une totalité que toutes les vies du monde ne sauraient appréhender. Ce constat invite à considérer l’ouverture et le croisement des approches comme le point nodal de toute discussion.


Axes de réflexion


Ce congrès international se fonde sur l’idée que la théorie littéraire répond à des dynamiques du même ordre que celles qui affectent la fiction et la World Literature. Nous proposons pour cette raison de réfléchir aux possibilités d’une World Theory ou d’une théorie mondiale, des concepts qu’il est indispensable de décliner au pluriel. Il s’agit d’abord de remarquer que le champ académique possède ses propres instances de légitimation, son propre canon et par conséquent son propre système de hiérarchies (Mencé-Caster et Bertin-Elisabeth, 2018). Apparaît alors la nécessité d’interroger la porosité des modèles théoriques, afin d’examiner l’hybridation et les déplacements possibles de leurs outils d’analyse, forts des imaginaires qu’ils véhiculent. À l’image des textes littéraires, l’accès à la traduction est en ce sens un élément décisif pour jauger la circulation des théories et des approches critiques (Ning, 2010). 

En marge de l’anglais, de l’espagnol, voire du français, du chinois mandarin, de l’allemand et du portugais, il semble difficile de marquer de son empreinte le champ littéraire global, y compris académique (Sapiro, 2009). Dans ce cadre, la traduction et le transfert des théories d’un système culturel à un autre ne représenteraient-ils pas, d’une certaine manière, un acte critique en soi ? Ne rendraient-ils pas possible le déplacement des réussites critiques constituées depuis les champs hégémoniques, en même temps qu’un gain de visibilité pour les théories issues d’aires linguistiques et culturelles longtemps considérées comme subalternes ? Pour peu qu’il existe une « littérature mineure » (Deleuze et Guattari, 1975), produite dans les langues dominantes mais à partir des périphéries, n’en irait-il pas de même pour une « théorie mineure », capable de décentrer les cadres d’interprétation dominants au profit de la circulation des idées ? Et que faire des apports du translinguisme, de ceux des multiples déplacements rendus possibles par les percées exophones ou allophones réalisées en dehors ou contre un système linguistique unique (Barthes, 1978 ; Cassin 2016) ?

Ces questionnements assurent une légitimité à la confrontation du « canon théorique » à de nouvelles épistémologies issues de l’« extériorité » des champs critiques traditionnellement dominants (Dussel, 1996, 2015). Favorisées par une circulation à l’échelle globale, la redécouverte et l’apparition de tant de nouveaux corpus rendent cette possibilité plus que jamais concrète. Ils révèlent un peu plus à chaque fois le pouvoir que possède la sphère esthétique à l’égard du politique (Han, 2005). Des objets d’études auparavant éclipsés ou invisibilisés se font désormais jour, et il y a fort à parier que cette logique s’applique également aux modèles théoriques et aux outils critiques produits en dehors des systèmes culturels considérés comme centraux (Palou García, 2018). Pour gagner en visibilité, ces champs d’interprétation se doivent d’être promus par des chercheurs et chercheuses issu.e.s d’horizons divers et à même d’ouvrir un spectre d’analyse plus ample.

Comment ce répertoire théorique peut-il être formalisé, diffusé et exploité ? Existe-t-il des limites à l’importation et à l’usage de ces outils critiques ? Où se trouverait la frontière entre un usage juste des théories du monde et un « extractivisme épistémique » (Grosfoguel, 2022), écueil retors de l‘ethnocentrisme ? Comment s’assurer de leur prise en compte et du respect du point de vue qui les inspire au-delà des contraintes inhérentes à la mondialisation et au marché éditorial global ? Voilà quelques-uns des questionnements qui s’inscriront dans la logique de ce congrès.  


Organisation


Organisé en collaboration avec l’UR 13334 Espaces Humains et Interactions Culturelles de l’Université de Limoges (EHIC), le Cuerpo Académico Lengua y Literatura Hispanoamericana (CA-241) de la Universidad Autónoma de Tlaxcala, et le Centro de Estudios Literarios del Instituto de Investigaciones Filológicas de la Universidad Nacional Autónoma de México, ce congrès international s’inscrit dans une démarche d’ouverture à la pluralité des approches et des aires culturelles. Le comité d’organisation encourage à ce titre les chercheur.euse.s confirmé.e.s comme les jeunes chercheur.euse.s et doctorant.e.s de tous horizons à contribuer à cette réflexion, en espagnol ou en français. En cas de réponses nombreuses, la priorité sera toutefois donnée aux sujets portant sur l’Amérique latine. Ce projet est développé avec le soutien de l’Institut Universitaire de France, ici représenté par Bertrand Westphal.


Axes thématiques

  • Production, diffusion et application des théories issues des périphéries
  • Construction de solutions alternatives à un canon théorique exclusivement occidental
  • Planétarisation de théories issues du Global South
  • Inter- et trans-disciplinarités théoriques
  • Circulation et traduction des théories issues des périphéries
  • Théories fondées sur le translinguisme, le plurilinguisme ou l’exophonie
  • Réception de la théorie littéraire
  • Marchés de la théorie
  • Sociologie de la littérature appliquée à la production de la théorie littéraire
  • Études et applications des théories et concepts issus de langues dites minoritaires

Précisions pour les propositions de communication

L’envoi des propositions de communication se fera à l’adresse suivante et comprendra les éléments cités ci-dessous : congresomargenes2024@gmail.com

  • Titre de la communication
  • Nom, prénom de l’auteur.e
  • Statut de l’auteur.e, établissement et équipe de recherche de rattachement
  • Résumé bio-bibliographique de l’auteur.e (6 lignes maximum)
  • Résumé de la communication (250 mots maximum)
  • Cinq mots-clés

Date limite d’envoi de propositions de participation : 11 février 2024.

Évaluation des propositions et délai de réponse estimé du comité : 10 mars 2024.

Langues de communication : espagnol ou français.


Précisions pour les communications


Le congrès se déroulera en format hybride, depuis la Facultad de Filosofía y Letras de la Universidad Autónoma de Tlaxcala (Mexique) et en ligne par visioconférence. 

Les communications auront une durée de 20 minutes maximum. 

Les actes de ce congrès feront l’objet d’une publication (ouvrage collectif ou numéro de revue).

Bibliographie critique


BARTHES, Roland. (1978). Leçon inaugurale de la chaire de sémiologie littéraire du Collège de France. Paris : Éditions du Seuil.

BLOOM, Harold. (1994). The Western Canon: The Books and School of the Ages. New York : Harcourt Brace.

CASANOVA, Pascale. (1999). La République mondiale des lettres. Paris : Éditions du Seuil.

CASSIN, Barbara. (2016). Éloge de la traduction. Compliquer l’universel. Paris : Fayard.

CHEAH, Pheng. (2016). What Is a World? On Postcolonial Literature as World Literature. Durham : Duke University Press.

CLAVARON, Yves. (2018). Francophonie, postcolonialisme et mondialisation. Paris : Classiques Garnier.

DAMROSCH, David. (2003). What Is World Literature?. Princeton : Princeton University Press.

DELEUZE, Gilles et GUATTARI, Félix. (1975). Kafka, pour une littérature mineure.  Paris : Les Éditions de Minuit.

DUSSEL, Enrique. (1996). Filosofía de la liberación. Bogota : Nueva América.

_________. (2015). Filosofías del Sur. Descolonización y transmodernidad. Mexico : Akal.

GARCÍA CANCLINI, Néstor. (1999). La globalización imaginada. México – Buenos Aires – Barcelona : Paidos.

GROSFOGUEL, Ramón. (2022). De la sociología de la descolonización al nuevo antiimperialismo decolonial. México : Akal.

HAN, Byung-Chul. (2005). Hyperkulturalität: Kultur und Globalisierung. Berlin : Merve.

JULLIEN, François. (2005). Conférence sur l’efficacité. Paris : PUF.

KADIR, Djelal. (2016). « Literature, the World, and You ». In : Thomas Claviez (ed.) The Common Growl. Towards a Poetics of Precarious Community (72-90). New York : Fordham University Press.

MENCÉ-CASTER, Corinne et BERTIN-ELISABETH Cécile. (2018). « Approches de la pensée décoloniale ». In : Archipélies [En ligne], N° 5, mis en ligne le 15 juin 2018, consulté le 07 novembre 2023. .

MENOZZI, Filippo. (2020). World Literature, Non-Synchronism, and the Politics of Time. Londres : Palgrave Macmillan.

MIGNOLO, Walter. (1998). « Los cánones (y más allá) de las fronteras culturales (O ¿de quién es el canon del qué hablamos? ». In : E. Sullà Álvarez (ed.) El canon literario (237-270). Madrid : Arco Libros.

MORETTI, Franco. (2013). « Conjectures on World Literature ». In : Distant Reading (43-62). Londres : Verso.

MOURA, Jean-Marc. (2023). La Totalité littéraire. Théorie et enjeux de la littérature mondiale. Paris : PUF. 

NING, Wang. (2010). « World Literature and the Dynamic Function of Translation ». In : Modern Language Quarterly, Vol. 71, N° 1, p. 1-14.

PALOU GARCÍA, Pedro Ángel. (2018). La ciudad crítica. Xalapa : Universidad Veracruzana.

QUIJANO, Aníbal. (1992). « Colonialidad y Modernidad/Racionalidad ». In : Perú Indígena, Vol. 13, N° 29, 1992, p. 11-20.

_________. (2000). « Colonialidad del poder, eurocentrismo y América Latina ». In : Edgardo Lander (ed.) La colonialidad del saber: eurocentrismo y ciencias sociales. Perspectivas latinoamericanas (201-249). Buenos Aires : CLACSO.

RODRÍGUEZ, Juan Carlos. (2001). La norma literaria. Madrid : Debate.

SAPIRO, Gisèle. (2009). « Mondialisation et diversité culturelle : les enjeux de la circulation transnationale des livres ». In : G. Sapiro (ed.) Les Contradictions de la globalisation éditoriale (275-301). Paris : Nouveau Monde Éditions.

WESTPHAL, Bertrand. (2023). L’Infini culturel. Théorie littéraire et fragilité du divers. Leyde – Boston : Brill.

ZAVALA, Oswaldo. (2022). « Neoliberalism, Distinction, and World Literature in Mexico in the Twenty-First Century », In : Ignacio M. Sánchez Prado (ed.), Mexican Literature as World Literature, (215-230). New York : Bloomsbury.

ZHANG, Longxi. (2016). « Canon and World Literature », In : Journal of World Literature, N° 1, p. 119-127.


Comité scientifique


Martha Elia ARIZMENDI DOMÍNGUEZ – Universidad Autónoma del Estado de México – CA-35 Historia y Crítica de la Literatura Hispanoamericana Contemporánea (siglos XX y XXI) 

Germán Abraham BECERRA ROMERO – Universidad Autónoma de Guerrero – CA-202 Estudio, Significación y Uso del Discurso

Cécile BERTIN-ELISABETH – Université de Limoges, EHIC – UR-13334

Yves CLAVARON – Université Jean Monnet Saint-Étienne, ECLLA

Ana Paula COUTINHO – Universidade do Porto, ILCML

Celina MARTINS – Universidade da Madeira, CEC

Eduardo RAMOS-IZQUIERDO – Sorbonne Université, CRIMIC – UR-2561

Salomón Mariano SÁNCHEZ – Universidad Autónoma de Guerrero – CA-202 Estudio, Significación y Uso del Discurso

Fatou Ghislaine SANOU – Université Joseph Ki-Zerbo, LLAES

Héctor Fernando VIZCARRA GÓMEZ – Universidad Nacional Autónoma de México –  Instituto de Investigaciones Filológicas


Comité organisateur


Licenciatura en Lengua y Literatura Hispanoamericana – Universidad Autónoma de Tlaxcala

CA-241 Lengua y Literatura Hispanoamericana – Universidad Autónoma de Tlaxcala

Julia Isabel EISSA OSORIO – Universidad Autónoma de Tlaxcala

Sofía MATEOS GÓMEZ – Universidad Nacional Autónoma de México – CEL – IIFL

Nicolas PIEDADE – Université de Limoges, EHIC – UR-13334

Bertrand WESTPHAL – Institut Universitaire de France ; Université de Limoges, EHIC – UR-13334

Mingfei ZHA – Université de Limoges, EHIC – UR-13334

1.7 Tracées tricontinentales de Daniel Boukman Marronnage poétique et militance culturelle

  • Date de tombée (deadline) : 01 Juin 2024
  • À : Université des Antilles – Campus de Schœlcher, Martinique

Colloque international


Tracées tricontinentales de Daniel Boukman
Marronnage poétique et militance culturelle


Université des Antilles – Campus de Schœlcher, Martinique

28-30 octobre 2024

__________

Il ne faut pas que l’écho soit plus fort que le bruit
Daniel Boukman 

Flanm-difé pa ka dòmi anba sann
Daniel Boukman, Labim Solo

Le présent colloque est consacré à une personnalité martiniquaise dont l’itinéraire humain, le cheminement intellectuel, la production artistique comptent incontestablement parmi les plus remarquables de sa génération. De fait, si l’intitulé évoque les « tracées tricontinentales » de Daniel Boukman, c’est pour faire référence à un parcours poétique et politique exceptionnel, situé à la fois dans la mémoire longue (celle des Nègres marrons inscrivant les « traces » de leur résistance jusque dans la profondeur des mornes) et dans une temporalité relativement plus récente (celle du combat tiers-mondiste, en écho à la fameuse « Tricontinentale » qui réunit symboliquement les peuples d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine en 1966 à La Havane). Cette manifestation scientifique vise donc à explorer les différentes facettes de la contribution de Daniel Boukman à la littérature antillaise, à la créolité, aux mouvements anticoloniaux et à la désaliénation culturelle, entre trois continents aux résonnances historiques emblématiques : les Antilles (Amérique), la France métropolitaine (Europe) et l’Algérie (Afrique).

S’il est vrai que l’expansion coloniale de l’Occident lui a largement permis d’assurer les bases matérielles d’un développement économique sans précédent, on sait les conséquences tragiques de ce processus historique. En soumettant à la violence de ses lois et de ses intérêts d’immenses parties du monde, en asservissant et en exploitant par toutes formes de moyens des millions d’hommes, de femmes et d’enfants à l’échelle planétaire, l’Occident a d’abord déstructuré des sociétés entières, suscitant par là même de multiples formes de résistance. À cet égard, les exemples ne manquent pas de ces figures d’exception qui ont incarné, à travers l’histoire récente ou plus lointaine, l’esprit de révolte et de résistance patriotique. On pense évidemment, pour l’Afrique, à l’Émir Abdelkader, à Samori Touré ou, plus près de nous, à Patrice Lumumba, Nelson Mandela. Pour les Antilles, on se rappellera bien sûr de l’admirable épopée de Toussaint Louverture.

Mais en se lançant dans son aventure impérialiste, l’Occident a aussi précipité brutalement ce qui deviendra le « Tiers- Monde » dans les turbulences de l’Histoire moderne. Force est alors de constater que c’est précisément dans l’expérience de la terreur et de la souffrance imposée par l’Occident que se forgeront les « armes miraculeuses » (Césaire) de la résilience culturelle. On pense ici à des parcours emblématiques, tels ceux de W. E. B. Du Bois, Alioune Diop ou Cheikh Anta Diop ou encore Léopold Sédar Senghor. Et comment ne pas évoquer ici le nom de Frantz Fanon. Autant de figures dont il importe – surtout dans le contexte mondial actuel – de transmettre la mémoire active aux jeunes générations. Toute une lignée de rebelles aux « tracées »  lumineuses, à l’image de celles de Daniel Boukman.

Depuis près de sept décennies, l’œuvre de Daniel Edmond Athanase Blérald, alias Daniel Boukman, né en 1936 à Fort-de-France en Martinique, n’a cessé d’illustrer les multiples aspects d’une identité forgée dans le creuset de la résistance poétique, de la lutte politique et du militantisme culturel. À commencer par l’emprunt d’un nom de plume à celui du héros nègre-marron de l’insurrection de Bois Caïman à Saint-Domingue en 1794.

Daniel Boukman incarne à merveille la figure du rebelle intrépide (figure chère au Césaire de Et les chiens se taisaient), résolument opposé à toute forme de répression. En témoigne, de manière admirable, du côté algérien notamment, son refus assumé d’obéir à l’ordre d’appel durant la guerre en Algérie et sa décision de rejoindre les rangs de l’Armée de Libération Nationale (ALN) en 1961. Avec les conséquences judiciaires de cette insoumission qui l’amèneront à s’installer durablement en Algérie où il résidera jusqu’en 1981. Cette période décisive dans la biographie personnelle de Daniel Boukman, – évoquée dans Du Morne-des-Esses au Djebel (2021), l’un des derniers romans de Raphaël Confiant – coïncide avec le début de son exploration de l’écriture dramaturgique. À côté du cinéma (qui fera chez lui l’objet d’une longue passion), le théâtre devient un vecteur essentiel de sa quête poétique et politique, dans la mesure où elle le pousse à élaborer de nouvelles formes d’expression engagées. À travers ses différentes pièces, Daniel Boukman expose ainsi ses positions politiques, ses visées idéologiques ainsi que ses valeurs éthiques.

Au fur et à mesure de ses années d’exil algérien, se constitue ainsi le noyau dur d’une œuvre marquée par un engagement total et sans compromis en faveur de la justice et de la liberté mais aussi par un appel constant à la désaliénation politique et à la vigilance idéologique. Le premier exemple que l’on pourrait citer se trouve déjà dans son Orphée nègre (1962) – troisième et dernier texte du recueil Chants pour hâter la mort du temps des Orphée ou Madinina île esclave – à travers le cri de révolte du militant appelant à une nécessaire prise de conscience : « Alors camarades, le temps des Orphées est mort ! Nous voyons assez clair, maintenant, pour aller plus loin… Nous ne sommes pas seuls sur le chemin… La LIBERTE, c’est avant tout de vos mains qu’elle sortira, camarades ? ». En réalité, cette exhortation signifie avant tout la remise en question d’une certaine « négritude », incapable de dépasser le stade de la dénonciation pour accéder à celui de la rupture définitive d’avec l’ordre ancien. Comme le note Jack Corzani dans Littérature des Antilles-Guyane françaises (1978), Daniel Boukman adopte donc une posture singulière relativement au « mythe » de la Négritude dans le contexte historique de l’évolution de ce vaste mouvement.

De même, s’agissant de mythologie, comme l’observe la critique et universitaire Christina Oikonomopoulou (« La réception des mythes et du théâtre hellénique antique à la production dramaturgique de la Caraïbe insulaire francophone », Parabasis, 17-18/1, 2023), si l’œuvre de Daniel Boukman peut se référer à l’univers culturel des classiques grecs et, plus généralement, au théâtre antique, il est évident que ces références sont retravaillées et refaçonnées de manière à produire un discours artistique et politique là encore très singulier au sein de la Caraïbe francophone. On pourrait sans doute en dire autant à propos des influences du théâtre brechtien sur son écriture théâtrale.

On note une prise de distance critique du même type dans La Véridique histoire de Hourya, écrite au milieu des années 1960 pendant le séjour algérien. Daniel Boukman y dénonce l’injustice qui est faite aux Algériennes dans l’Algérie indépendante, et ce à partir d’une recontextualisation de La Mégère apprivoisée de Shakespeare. Pour lui, il est inacceptable que la femme algérienne se retrouve dans une position d’éternelle soumise alors même que la révolution l’a poussée à se joindre à ses frères dans les maquis pour libérer leur pays de la domination coloniale. Autre exemple, la pièce Et jusqu’à la dernière pulsation de nos veines (1976) où il exprime sa solidarité envers les victimes des massacres en Jordanie et au Liban en août 1976 et, surtout, où il témoigne de la volonté farouche et inébranlable des Palestiniens de résister face à la terreur et à la répression de l’ennemi sioniste.

Outre ses récentes incursions dans le domaine de la sculpture (avec ses mas-kokos), la production artistique de Daniel Boukman comprend plus d’une quarantaine de publications et se caractérise par sa grande diversité générique. En effet, on y trouve du théâtre mais aussi de la poésie, des essais, des manuels et un nombre appréciable de contes (originaux, traduits ou adaptés). On remarque au passage sa préférence pour les formes orales et, plus généralement, l’oraliture, ainsi que sa prise de distance vis-à-vis du roman. Autant de choix de création révélateurs d’une certaine vision de la « militance culturelle » qui mérite d’être explorée plus avant. Surtout à la lumière de son engagement en faveur du créole.

En effet, de retour en Martinique à la fin des années 1990, Daniel Boukman va développer un ensemble d’actions et d’initiatives visant à promouvoir une véritable prise en charge de la problématique linguistique en Martinique. Son retour coïncide aussi avec son implication au GEREC aux côtés des éminents défenseurs du créole à l’instar de Jean Bernabé et de Raphaël Confiant. Un contexte où la reconnaissance et la normalisation de la langue créole commencent à émerger dans le paysage culturel antillais, rappelant l’époque où Daniel Boukman lui-même réapprivoisait sa langue maternelle. Dans un entretien accordé à Félix-Lambert Prudent, auteur de l’Anthologie de la nouvelle poésie créole (1984), Daniel Boukman explique « Je suis en train d’apprendre à écrire en créole ». Son affection profonde pour le créole s’illustre à travers l’affirmation passionnée des liens consubstantiels de la langue et de l’expression littéraire : « La littérature a besoin du créole ; le créole a besoin de la littérature » écrit-il dans la préface de son recueil de poésie Migannaj Mélanges (2005).

L’illustration et la défense de la langue créole deviennent ainsi le leitmotiv et l’obsession de Boukman, conscient des risques de son enfermement dans la seule oralité, voire d’une extinction qui serait préjudiciable au peuple antillais. Pour Boukman, le créole doit emprunter la même voie que le français qui a acquis sa légitimité historique en tant que langue. Son objectif est non seulement de développer le fond littéraire en créole, mais aussi de travailler à assurer les conditions d’une relation équilibrée (et donc d’une possible coexistence pacifique) entre les deux langues, s’inscrivant ainsi dans la perspective évoquée par l’éminent linguiste Jean Bernabé qui prônait la fin du « duel » entre le français et le créole et l’avènement d’un « duo des langues » (Jean Bernabé). Pour ce faire, le poète-dramaturge se consacrera également, corps et âme, à un véritable “sacerdoce pédagogique” qui mobilisera toutes sortes de médias (émissions de radio, conférences, interventions dans la presse, sur Internet, etc.).

En conclusion, ce colloque apparaît à la fois comme un projet utile et nécessaire. Utile pour mieux comprendre et apprécier la diversité et la richesse des écritures caribéennes à travers un itinéraire de vie et un parcours de création emblématiques, au carrefour d’au moins trois continents. Nécessaire compte tenu de l’actuel contexte économique, politique, idéologique, culturel. Un contexte dans lequel s’exacerbent les contradictions d’un système mondial globalisé, décidément hors de contrôle et où il devient plus qu’urgent d’écouter les voix de ceux et celles qui, à l’instar de Daniel Boukman, appellent au grand « marronnage » politique, éthique et poétique.

Axes thématiques

1. Engagement et identité : explorer les modalités d’engagement politique et culturel exprimées et prises par Daniel Boukman à travers son œuvre littéraire, et comment cette dernière contribue à façonner une identité caribéenne résistante et plurielle.

2. Langue et créolité : analyser comment Daniel Boukman “navigue” entre les langues (française et créole), en examinant la diversité des interactions et en quoi celles-ci nous informent sur sa vision de la créolité et de son expression à travers les arts caribéens.

3. Écriture théâtrale : analyser les pièces de théâtre de Daniel Boukman tant du point de vue de l’écriture que des choix dramaturgiques mais aussi en tant qu’expressions de diverses formes de résistance, de contestation et d’affirmation culturelle.

4. Dialogue culturel et influences littéraires : étudier les interactions, les intertextualités, les formes de réécritures (traduction, adaptation) et résonnances entre les références antillaises et les influences extérieures à la Caraïbe, spatiales et temporelles (Algérie, antiquité grecque) dans l’œuvre tout en mettant en lumière le dialogue (constant ou non) avec la culture antillaise et d’autres traditions littéraires.

5. Langue et transmission : rendre compte de la contribution de Daniel Boukman à la préservation de la langue créole à travers ses œuvres de littérature de jeunesse, et son rôle dans la transmission intergénérationnelle de la culture.

6. L’Art comme langage de résistance : analyser les différentes pratiques artistiques congruentes à l’œuvre littéraire de Daniel Boukman et les liens qu’entretiennent ces créations, par exemple les mas-koko (masques-coco) avec le créole. Comment ce masque traditionnel de la culture afro-caribéenne est-il utilisé dans une perspective de réappropriation culturelle et de marquage idéologique ?

7. Perspectives postcoloniales / décoloniales : mettre en évidence la manière dont l’œuvre de Daniel Boukman reflète les dynamiques du colonialisme, de la résistance et de la construction des identités dans les Caraïbes francophones. Il est possible d’examiner plusieurs axes mettant en évidence les éléments qui participent à la création d’un imaginaire baroque, réel merveilleux ou utopique dans son œuvre.

Responsables scientifiques

Patricia Conflon (Université des Antilles – Campus de Schoelcher / Martinique – CRILLASH)
Gerry L’Étang (Université des Antilles – Campus de Schoelcher / Martinique – CRILLASH)
Mourad Yelles (INALCO / Paris -LACNAD)

Modalités de participation

Résumé

300 mots maximum. Indiquer les coordonnées complètes (y compris l’adresse électronique), l’affiliation institutionnelle et une brève bio-bibliographie.

Échéancier

Date limite de réception des propositions : 1er juin 2024
Date limite de réponse (uniquement acceptation) : 1er septembre 2024

Modalités d’envoi

Les propositions, rédigées en anglais et/ou en français, sont à envoyer à : colloquedanielboukman@gmail.com

Contacts

Patricia Conflon : p.conflongd@gmail.com
Mourad Yelles :  mourad_yelles@yahoo.fr

1.8 Vin(s) et vignoble(s) dans la culture méditerranéenne. Histoire, archéologie et Patrimoine (Jendouba, Tunisie), en hommage au Professeur Ridha ben Rejeb

  • Date de tombée (deadline) : 05 Janvier 2024
  • À : Institut Supérieur des Sciences Humaines de Jendouba, Tunisie

« Vin(s) et vignoble(s) dans la culture méditerranéenne. Histoire, archéologie et Patrimoine »

Les 5 et 6 mars 2024

Le vin, nectar des dieux. 

Tout comme l’huile d’olive, le vin est dans le monde méditerranéen, comme partout ailleurs, un produit qui intéresse et les hommes et les divinités. Connu dans le Bassin méditerranéen depuis la plus haute Antiquité, le vin est attesté en Afrique du Nord (depuis les Carthaginois), en Egypte ancienne, en Aquitaine, dans les Gaules, en Grèce, en Italie et au Proche-Orient.

Mentionnés dans les sources littéraires, les inscriptions (grecques, latines et puniques) qu’elles soient publiques ou privées, les livres des chroniqueurs arabes, les documents d’archives, dans des tableaux de mosaïque, le vin et les champs de vignobles ont attiré l’attention des chercheurs en Histoire (toutes disciplines confondues), des spécialistes en Archéologie et ceux du Patrimoine (matériel et immatériel).

Depuis le XIXe siècle, les fouilles archéologiques, partout dans le monde méditerranéen, ont mis à jour des restes de pressoirs à vin et des amphores destinées à l’exportation de ce produit.  Quant aux découvertes les plus récentes, elles ont été faites par les chercheurs en Archéo-botanique : ils ont trouvé les restes de grains de vignobles, anciens de plusieurs millénaires.

La littérature, de son côté, s’en inspire sans retenue. Ce breuvage acquiert une dimension spirituelle , selon une définition de Gaston Bachelard, « Qu’est-ce que le vin ? », dit-il, « C’est un corps vivant où se tiennent en équilibre les “esprits” les plus divers, les esprits volants et les esprits pondérés, conjonction d’un ciel et d’un terroir». Charles Baudelaire s’en saisit pour fuir la médiocrité humaine et s’envoler au-delà des confins terrestres, vers les horizons illimités du rêve : « Sans mors, sans éperon, sans bride, partons à cheval sur le vin pour un ciel féerique et divin ! Nous fuirons sans repos ni trêve, vers le paradis de mes rêves ! ».

Au niveau culinaire, le vin impose sa place et son rituel, il gagne en saveur et en spiritualité, pense Alexandre Dumas, il est, pour lui, « la partie intellectuelle d’un repas. Les viandes et les légumes n’en sont que la partie matérielle». Pour Marcel Aymé, cette denrée devient vitale : « On peut ne pas aimer les carottes, les salsifis, la peau du lait cuit. Mais le vin ! », s’étonne-t-il, « Autant voudrait-on détester l’air qu’on respire, puisque l’un et l’autre sont également indispensables».

Aujourd’hui, marier les mets et les vins en gastronomie devient un art et un signe de distinction : c’est une invitation non pas à s’en « enivrer » sans mesure, mais à une consommation en fin gourmet, ce qu’atteste Rabelais quand il affirme « Et ici nous maintenons que ce n’est pas rire qui est le propre de l’homme, mais boire ; je ne dis pas boire simplement et absolument, car aussi bien les bêtes boivent ; je dis boire du vin bon et frais ».  

Avec Louis Pasteur, on accède à un plus haut degré et on plane dans la méditation « Il y a plus de philosophie dans une bouteille de vin que dans tous les livres », C’est d’un tel cocktail de plaisir, de rêve, d’extase, de philosophie et de sagesse que naîtra la promesse d’une révélation. 

 Ces vertus illimitées ont fait que le vin, comme thématique de recherche scientifique, n’a pas cessé d’être abordé sans pour autant être épuisé ; il demeure toujours à la page et  appelle à scruter des horizons encore inexplorés. 

Cette rencontre trounera autour des axes suivants :

– La viticulture à travers les âges dans le monde méditerranéen,

– Le vin dans les sources littéraires,

– Le vin dans les sources archéologiques (mosaïques, inscriptions, céramiques, etc.),

– Le vin et la religion,

– Le vin et la société,

– Vin et gastronomie, art culinaire,

– Vin et patrimoine, etc.  

Modalités de participation

Les propositions de contributions sont à adresser pour le 5 janvier 2024 à isshjendouba2022@gmail.com“>isshjendouba2022@gmail.com. Les personnes intéressées devront soumettre, en fichier attaché word (Times, police 12, marge 2,5, interligne 1), un projet d’une page comprenant : les coordonnées de l’auteur (statut professionnel, établissement, adresse électronique), ainsi que les informations relatives à la communication proposée (son titre, un résumé de 500 mots, une bibliographie de 5 titres maximum et une liste de 5 mots clés).

Une réponse sera envoyée aux contributeurs le 20 janvier 2024, pour une remise des textes définitifs des communications le 20 février 2024. 

Les textes sélectionnés, après une double évaluation anonyme du comité scientifique, seront publiés dans les actes du colloque.

Langues de participation : Français, Anglais, Arabe.

Bibliographie non exhaustive 

– Brun J.-P. (1994), « La viticulture antique en Provence », Gallia, 58, p. 69-89.

–  Barberan S. et alii (2013), « Le vin dans les pratiques funéraires du Midi de la Gaule aux IIe-Ier siècles av. J.-C. : l’exemple de la tombe du Mas Vigier à Nîmes (Gard) », dans Itinéraires des vins romains en Gaule IIIe-Ier siècles avant J.-C. confrontation de faciès. Actes du colloque européen organisé par l’UMR 5140 du CNRS Lattes, 30 janvier-2 février 2007, Lattes, 2013, p. 535-563.

– Chadefaud C. (2008), « Vigne, viticulture et vinification : traditions et savoir-faire dans l’Égypte ancienne de l’époque des pyramides à l’Empire romain », dans La vigne en Méditerranée occidentale. Actes du 128e Congrès national des sociétés historiques et scientifiques, « Relations, échanges et coopération en Méditerranée », Bastia, 2003, Paris, p. 32-46. 

– Desbat A. et Savay-Guerraz H. (1990), « Note sur la découverte d’amphores Dressel 2/4 italiques, tardives, à Saint-Romain-en-Gal (Rhône) », Gallia, 47, p. 203-213.

– Guermès S. (1997), Le vin et l’encre, Bordeaux, Mollat.

– Hesnard A. (1999), « Claudius Claudianus cl. vir, propriétaire viticole campanien et navicularius Alexandrin », Pallas, 50, p. 11-26.

– Juggery M. (2016), Musique, littérature et œnologie : une trilogie attrayante, éd., Le Creusot.

– Landry Chr. (2019), « Du vin antique sur un versant haut-savoyard ? Le vignoble et le pressoir de Versoie à Thonon-les-Bains », Des ressources et des hommes en montagne, Paris.

– Lapaque S. (1999), Triomphe de Dionysos, Actes Sud.

– Le Gris M. (2000), Dionysos crucifié, Syllepse, 2000.

– Marimon Ribas P. (2005), « Comercio de vino entre el litoral peninsular de la Hispania Tarraconensis y las Insulae Baliares: evolución y coyuntura socioeconómica », XXIII Jornades d’Estudis Històrics Locals, p. 201-215.

– Panella Cl. et Tchernia A. (1995), « Produits agricoles transportés en amphores : l’huile et surtout le vin », L’Italie d’Auguste à Dioclétien. Actes du colloque international de Rome (25-28 mars 1992), Rome, p. 145-165.

– Peña Cervantes Y. (2013), « La production du vin et de l’huile en Hispanie romaine », L’ Archéologue, 126, juin-juillet-août, p. 1-9.

– Pieri D. (2007), « Les centres de production d’amphores en Méditerranée orientale durant l’Antiquité tardive : quelques remarques », dans Late Roman Coarse Wares, Cooking Wares and Amphorae in the Mediterranean : Archaeology and Archaeometry, M. Bonifay et J.-C. Tréglia (éd.), p. 611-625.

– Pimenta Gonçalves L.-C. (2021), « Représentations croisées du vin et de l’alcool chez Davodeau et Kundera », Carnets, n°21.

 – Po Li (2005), Eloge de l’ivresse, Moundareen.

– Poux M. et alii (2011), « Le « vin du Triumvir » à Lyon. Témoignages archéologiques et littéraires d’une production de vin sur le territoire colonial de Lugdunum », Gallia, 68-1, p. 13-91.

– Prat M. (2001), La vigne et le vin dans la littérature moderne et contemporaine, Bordeaux, EÎDOLON.

Organisme organisateur

L’Institut Supérieur des Sciences Humaines de Jendouba, son Département de Français, et ses laboratoires de Recherche « Langues, Discours et Cultures, ISSHJ », « Echanges Maghreb-Afrique-Europe, FLAHM ». 

 Comité scientifique

Abbassi Ali, (Université de la Manouba)

Abid Mohammed, (Université de la Manouba)

Araar Mourad, (Université de la Manouba)

Beji Ben Hmid Salwa, (Université de Sousse)

Ben Henda Badreddine, (Université Tunis el Manar)

Chagraoui Mohamed, (Université Tunis el Manar)

Corbier Mireille, (L’Année Épigraphique. CNRS, Paris)

Gharbi Mohamed Lazhar, (Université de la Manouba)

Landry Christophe, (INRAP Auvergne-Rhône-Alpes)

Saidi Narjess, (Université de Jendouba)

Sayadi Abderrazak, (Université de Kairouan)

Taher Mohamed, (Université de Tunis).

Comité d’organisation

Abidli Mongia, (Université de Jendouba)

Arfaoui Sihem, (Université de Jendouba)

Away Achweq, (Université de Jendouba)

Ben Essid Aymen, (Université de Jendouba) 

Ben Rejeb Ridha, (Université de la Manouba)

Bousselmi Mariem, (Université de Jendouba)

Brahim Afef, (Université de Jendouba) 

Brik Wafa, (Université de Jendouba)

Chaouchi Mejdi, (Université de Jendouba)

Dhouioui Mourad, (Université de Jendouba)

Hamed Khaoula, (Université de Jendouba)

Herzi Sabrine, (Université de Jendouba)

Fadhel Heni, (Université de Jendouba)

Jammoussi Dalenda, (Université de Jendouba)

Jouini Samia, (Université de la Manouba)

Kalai Lassaad, (Université de Carthage)

Konstantini Nadia, (Université de Jendouba)

Mohsni Arij, (Université de Jendouba)

Ochi Hajer, (Université de Jendouba)

Soltani Faten, (Université de Jendouba)

Souissi Skander (Université de Jendouba)

Torâa Karama, (Université de Jendouba).

1.9 « Poéthiques de la trace : inscription et effacement dans la littérature »

  • Date de tombée (deadline) : 05 Janvier 2024
  • À : Université de Toronto

Colloque de littérature de la

Société des études supérieures du Département d’études françaises (SESDEF)

11 au 13 avril 2024, Université de Toronto (Campus St. George) 

« Poéthiques de la trace : inscription et effacement dans la littérature »

Une trace désigne, de prime abord, un phénomène visuel, matériel, sensoriel. Elle peut renvoyer, par exemple, aux empreintes laissées par le passage de quelqu’un ou de quelque chose, pointant vers ce qui manque, ce qui s’est éclipsé, ce qui n’existe plus sur le mode de la présence. Loin d’être fixe, la trace implique un mouvement dont elle est traversée, et qui l’a engendrée : « Fugace, la trace renvoie moins à un ordre constitué […] qu’à un “il y a” énigmatique » (Plouvier : 2006). Ainsi, cette notion appelle un rapport dialectique entre la présence et l’absence, l’apparition et la disparition, le passé et le présent. D’après Derrida, les traces sont « constituées par la double force de répétition et d’effacement, de lisibilité et d’illisibilité » (Derrida : 1967). Précaire – et en cela non éloignée du concept de ruine et de reste –, la trace demande à être fixée par des moyens discursifs ou matériels pour perdurer. C’est alors qu’elle peut devenir archive, faisant preuve d’une existence ou d’un événement passé, et recelant, en cela, une agentivité, d’un point de vue tant épistémologique, mémoriel, historique. L’Histoire n’est-elle pas définie comme un mode de connaissance par traces ou comme une science des traces (Ricoeur : 2000)? Ces dernières sont donc le berceau d’une mémoire tout autant que la proie de l’oubli : sans témoignage, photographie ou autre entreprise de conservation, la trace évanescente ne saurait constituer un « instant de vérité » (Didi-Huberman : 2003).        

Au contraire, la trace peut parfois se faire indélébile. C’est le cas des traces mnésiques inconscientes que peut laisser un événement traumatique dans la psyché d’un individu, divisant sa mémoire et son existence entre un avant et un après. « Il est des visions, aussi fugaces soient-elles, écrit Sylvie Germain, qui laissent des traces ineffaçables dans la mémoire. Des traces autour desquelles la pensée n’en finit plus ensuite de rôder » (1993). Les traces mnésiques peuvent à leur tour se manifester de diverses manières, remontant après coup à la mémoire et allant jusqu’à hanter le sujet traumatisé (Herman : 1992). Il va sans dire que cette notion de trace mnésique n’est pas exclusive au domaine traumatique et est à considérer dans le champ scriptural plus large du récit de soi. En effet, qu’en est-il de la trace comme vestige (in)tangible dans le discours de l’intime? Les expériences vécues peuvent prendre la forme d’artefacts, de documents, de souvenirs ou de marques ontologiques. Défini par Philippe Lejeune (2005) comme une série de traces datées, le journal intime est l’empreinte laissée par l’existence d’un sujet. Il est un lieu de repères dans le temps et l’espace, une archive affabulatoire. La trace, agissant selon une logique spectrale, met l’accent sur la matérialité dans la pratique diaristique et l’écriture du soi.

Ces quelques remarques illustrent combien la trace relève de l’interdisciplinarité : il s’agit d’un concept qui « n’a pas de limite, il est coextensif à l’expérience du vivant en général » (Derrida : 2014). Or, force est de constater qu’elles révèlent aussi comment la trace est imbriquée aux notions d’inscription, de lecture et d’interprétation ; la questionner sous la lorgnette de la littérature apparaît alors dans toute sa pertinence. En effet, selon Sybille Krämer, qui use justement de termes littéraires pour la décrire, la trace naît de l’interprétation qui en est faite et commande un acte de lecture afin d’être « reconstruite à la manière d’une narration » (Krämer : 2012). À l’inverse, la littérature pourrait-elle être définie comme un art de la trace? Que permet-elle si ce n’est de s’attarder à ce qui a laissé son empreinte en soi, dans une mémoire donnée – individuelle et collective –, afin d’en conserver et d’en transmettre la trace? En outre, nombre d’œuvres des dernières décennies se situent à la trace de quelqu’un (Suite vénitienne de Sophie Calle; Dora Bruder de Patrick Modiano; La femme qui fuit d’Anaïs Barbeau-Lavalette), ou sur les traces d’un passé personnel (Ce qui restera de Catherine Mavrikakis), familial (La fiancée américaine d’Éric Dupont; Je ne répondrai plus jamais de rien de Linda Lê), historique (Du bon usage des étoiles de Dominique Fortier), quand toutes ces catégories ne sont pas confondues (Les années d’Annie Ernaux; Ruines bien rangées d’Hélène Cixous; Le livre d’Emma de Marie-Célie Agnant). Le geste d’écriture peut aussi être la voie par laquelle des écrivain.es cherchent à se défaire d’une marque, d’un stigmate, d’une trace qui colle à l’esprit comme à la peau (La bâtarde de Violette Leduc; La démangeaison de Laurence Nobécourt).

Sans toutefois se restreindre à l’époque contemporaine, ce colloque sera l’occasion de nous pencher sur les diverses manifestations, mises en discours et figurations de la trace dans les œuvres d’expression française afin de nous demander : en quoi consisterait une esthétique, si ce n’est une éthique, de la trace en littérature? Il s’agira de se questionner sur sa spécificité et ses occurrences proprement littéraires, mais également sur le contexte de la production et de la transmission de la trace. Quels contextes culturels, agentivités narratives et dynamiques de pouvoir ont permis la (non-)préservation de la trace au cœur de la production textuelle? L’écriture de la trace implique-t-elle un engagement politique ou une responsabilité d’ordre éthique? L’établissement d’une poéthique de la trace dans un corpus littéraire laissera émerger des réponses provisoires à ces questions.

Les axes de recherche et corpus suivants, qui ne sont pas exhaustifs, pourront être explorés :

Œuvres traitant de problématiques mémorielles : trauma, hantise, spectralité
Œuvres s’attachant à la conservation des traces : témoignages, archives, littérature documentaire, récit de filiation
Traces et écriture de soi : autobiographie, autofiction, journal intime
Penser la corporalité de la trace au sein d’écritures de la maladie, du stigmate, de la honte
Œuvres de deuil, laissant apparaître « les traces vivantes de la perte » (Havercroft : 2010)
Expériences de l’exil, littérature migrante, littérature de voyage 
Œuvres restituant des communautés et/ou des récits effacés, oblitérés, oubliés : littérature postcoloniale, littérature autochtone, littérature féministe, écopoétique
Approches génétiques des textes et études de manuscrits : analyse des « pas de l’écriture » d’une œuvre (Gifford : 1999)
Réflexions autour d’éléments formels pouvant incarner la notion de trace : formes fragmentaires, palimpseste, intertextualité, intermédialité, citation, etc.
Réflexions autour d’une éthique de la trace

Modalité de soumission des propositions :

Les communications seront d’une durée maximale de 20 minutes. Les propositions (250 mots) doivent être accompagnées d’une courte notice biobibliographique indiquant le nom du/de la chercheur.e, son affiliation institutionnelle et son courriel.

Elles doivent être transmises à l’adresse suivante avant le 5 janvier 2024 : colloque.sesdef2024@outlook.com

Les réponses aux candidat.e.s seront transmises le 19 janvier 2024.

Œuvres citées :

AGNANT, Marie-Célie. Le livre d’Emma. Montréal : Remue-ménage, 2001.
BARBEAU-LAVALETTE, Anaïs. La femme qui fuit. Montréal : Marchand de feuilles, 2015.
CALLE, Sophie. Suite vénitienne. Los Angeles : Siglio, [1988] 2015.
CIXOUS, Hélène. Ruines bien rangées. Paris : Gallimard, 2020.
DERRIDA, Jacques. L’écriture et la différence. Paris : Seuil, 1967.
—. Trace et archive, image et art. Bry-sur-Marne : INA Éditions, 2014.
DIDI-HUBERMAN, Georges. Images malgré tout. Paris : Minuit, 2003.
DUPONT, Éric. La fiancée américaine. Montréal : Marchand de feuilles, 2012.
ERNAUX, Annie. Les années. Paris : Gallimard, 2008.
FORTIER, Dominique. Du bon usage des étoiles. Québec : Alto, 2008.
GERMAIN, Sylvie. Immensités. Paris : Gallimard, 1993.
GIFFORD, Paul. « Les pas de l’écriture dans La Jeune Parque », dans Alain Goulet (dir.), Voix, traces, avènement. Caen : Presses universitaires de Caen, 1999, p. 13-35.
HAVERCROFT, Barbara. « Les traces vivantes de la perte : la poétique du deuil chez Denise Desautels et Laure Adler ». Voix et Images, vol. 36, nº 1, 2010, p. 79-95.
HERMAN, Judith. Trauma and Recovery. The Aftermath of Violence – From Domestic Abuse to Political Terror. New York : BasicBooks, [1992] 2015.
KRÄMER, Sybille. « Qu’est-ce donc qu’une trace, et quelle est sa fonction épistémologique ? État des lieux ». Trivium, nº 10, 2012, p. 1-36.
LEDUC, Violette. La bâtarde. Paris : Gallimard, 1964.
LEJEUNE, Philippe. « Composer un journal », dans Le pacte autobiographique 2. Paris : Seuil, 2005, p. 63-72.
LÊ, Linda. Je ne répondrai plus jamais de rien. Paris : Stock, 2020.
MAVRIKAKIS, Catherine. Ce qui restera. Montréal : Québec Amérique, 2017.
MODIANO, Patrick. Dora Bruder. Paris : Gallimard, 1997.
NOBÉCOURT, Laurence. La démangeaison. Paris : Grasset, 1994.
PLOUVIER, Paule. « Pour une poétique de la trace : reste d’un tout ou insaisissable scansion ? », dans Suzanne Lafont (dir.), Le reste. Montpellier : Presses universitaires de la Méditerranée, 2006, p. 31-41.
RICŒUR, Paul. La mémoire, l’histoire, l’oubli. Paris : Seuil, 2014.

1.10 Embodied Histories: Cultural History of, in, and through the Human Body (Potsdam, Germany)

  • Date de tombée (deadline) : 07 Janvier 2024
  • À : University of Potsdam, Germany

Embodied Histories: Cultural History of, in, and through the Human Body 

September 4-6, 2024, Potsdam, Germany (on site) 

Human actions and interactions are mediated and expressed through the body. Even abstract thoughts and philosophical ideas are transmitted through moving and acting bodies (speaking and hearing; writing and reading). Beyond contacts and interactions among themselves, throughout history humans have also sought to establish contact and relationships with transcendental spheres and divinities through bodily movements and performances even while remaining firmly bound to the materiality of bodies and the material world generally. Embodied Histories refers to the cultural history of the human body – for example, what humans have thought and said about bodies, how they have moved, and what they have done to their own and others’ bodies – but also to telling cultural history through the human body, investigating how bodies and body conceptions have been impacted by political, social, economical, and cultural shifts. How do individual human bodies function within and in relation to social, civic, and political bodies? How do collective images and normative ideas of the body influence and shape individuals and their body practices? Embodied Histories is interested in investigating the cultural history of both whole bodies and body parts – as well as the bases and rationales for the subdivision and fragmentation of bodies. 

For its 2024 conference, the International Society for Cultural History invites paper and panel proposals on the theme of “Embodied Histories.” Historians and contextually oriented scholars working on any period or location are encouraged to explore (but are by no means limited to) the following topics: 

• representations and conceptualizations of the human body and its parts 
• categorizations, marginalizations, and discriminations of the body; racialized bodies, gendered bodies 
• histories of medicine and of therapy 
• changing bodies from childhood to old age 
• disability history 
• politics of the body 
• body norms, their negotiations, and their social and cultural repercussions 
• cultural constructions of beautiful, healthy, and desirable bodies 
• bodily performances and practices in different contexts 
• commodification of the body and its parts 
• bodies and body parts in religious contexts 
• bodily functions, body fluids and gasses, and their cultural significance 
• punishments and constraints of the body and its parts; bodily (self)control 
• temporary and permanent body modifications and enhancements 
• discourses and practices of the dead body 
• bodies in movement, mobile bodies, bodies and political borders 
• bodies in personal and social interaction 
• bodies in conflict and war 
• perceiving and perceived bodies 
• bodily pleasures 
• violence to and abuses of the body 
• boundaries of the body, their transgressions, and their violations 
• reconstructing history through the body: reenactments, experimental archaeology 

• topographies of the human body and identification of its components 

As always, we also welcome panel and paper proposals on methods and theories of cultural history; new approaches to cultural history; and the history of cultural history. 

Plenary speakers : 

• Vanessa Agnew (TU Dortmund) 
• Jasmine Nichole Cobb (Duke University) 
• Christopher E. Forth (University of Kansas) 
• Christian Laes (University of Manchester) 

Instructions : 

We welcome proposals for both panels (120 mins) and individual papers (20 mins). 

Panel proposals should include a panel title, a panel description (500-1000 words), and biographies of each participant (80-100 words) in a single PDF file. The panel description should sketch the topic and the format of the panel and include the abstracts for the individual contributions to the panel. Please indicate whether you need the committee to appoint a panel chair. Panel proposals including participants from more than one institution and representing diversity in terms of disciplines, career stages, and gender are particularly welcome. 

Individual paper proposals should include an abstract (300 words) and a biography (80-100 words) in a single PDF file. 

Proposals and inquiries should be sent to isch2024@uni-potsdam.de by Jan 7, 2024. Those individuals whose abstracts are accepted for presentation will be notified by the end of Feb 2024 and will be expected to become members of the ISCH. 

PhD candidates and early post-docs may apply for a 400 Euro travel grant. Please motivate your application for a travel grant in your proposal (200 words). 

Presenters are invited to consider submitting articles to the ISCH’s official peer-reviewed journal, Cultural History, published by the Edinburgh University Press and monographs and edited volumes to the book series it publishes with Routledge. 

The conference will feature a prize competition for the best paper presentation by an early career researcher. PhD candidates and early postdocs (up to fiveyears after completion of PhD) who are interested in participating will have to submit a script of their presentation (max. 3000 words excluding notes and bibliography) and the visual support they used during the presentation (Powerpoint, Prezi or similar)by Sept 15, 2024to the prize committee.Further information will be communicated during the conference.

For the latest ISCH conference news, visit the conference website www.isch2024potsdam.de. For any questions about the ISCH conference, please contact the program committee at isch2024@uni-potsdam.de

1.10 9e Congrès mondial de linguistique française (Lausanne)

  • Date de tombée (deadline) : 07 Janvier 2024

Les Universités de Bâle, Berne, Fribourg, Genève, Lausanne, Neuchâtel et Zurich accueilleront

le 9e Congrès mondial de linguistique française,

qui se tiendra du 1er au 5 juillet 2024, sur le campus de l’Université de Lausanne

Comité d’organisation

Franck Neveu, Sophie Prévost, Agnès Steuckardt, Gabriel Bergounioux, Gilles Philippe, Gilles Merminod

Programme prévisionnel

Le Congrès est organisé sur la base d’un appel à communications. Les réponses à l’appel sont attendues jusqu’au 7 janvier 2024. Le nombre total de communications est estimé à 200 environ.

4 conférences plénières seront organisées.

Conférences plénières

Les conférences plénières permettent à des chercheurs invités de réputation internationale d’offrir un état de la recherche en linguistique française :

Sascha Diwersy, Université Paul Valéry-Montpellier 3

Peter Lauwers, Université de Gand

Anne-Catherine Simon, Université Catholique de Louvain

Mireille Tremblay, Université de Montréal

Calendrier

–  avril 2023, diffusion de l’appel

–  4 septembre 2023, ouverture de la plateforme

–  7 janvier 2024, date limite de réception des propositions de communication

–  10 mars 2024, notification de l’acceptation ou du refus des propositions de

communication, et directives pour la version définitive

–  15 avril 2024, mise à disposition des textes pour l’éditeur

–  du lundi 1er juillet au vendredi 5 juillet 2024, congrès à Lausanne.

Organisation générale

Franck Neveu, Sorbonne Université
Sophie Prévost, CNRS/ENS-PSL/Sorbonne Nouvelle, Lattice Agnès Steuckardt, Université Paul Valéry-Montpellier 3 Gabriel Bergounioux, Université d’Orléans
Gilles Philippe, Université de Lausanne
Gilles Merminod, Université de Lausanne

Comité local d’organisation

Lorenza Mondada (Bâle), Anne-Gaëlle Toutain, Sandrine Zufferey (Berne), Gilles Corminbœuf, Richard Huyghe (Fribourg), Isabelle Charnavel, Christopher Laenzlinger(Genève), Marie-Hélène Côté, Rudolf Mahrer (Lausanne), Laure Anne Johnsen, Corinne Rossari (Neuchâtel), Marguerite Dallas, Tabea Ihsane et Elisabeth Stark (Zurich).

Laboratoire coordonnateur

Lattice– Langues, Textes, Traitements informatiques, Cognition (UMR 8094 CNRS – ENS-PSL – Université Sorbonne Nouvelle).

Le Congrès Mondial de Linguistique Française est la manifestation internationale de référence sur et pour la linguistique française qui se caractérise par une procédure exigeante en matière d’évaluation des communications présentées au congrès :

·  les propositions de communication ne sont pas des résumés mais de véritables articles (10 pages minimum, 15 pages maximum) comprenant une bibliographie ;

·  la gestion des propositions, de leur répartition entre comités thématiques et au sein des

comités thématiques s’effectue via une plateforme de gestion de congrès scientifique ;

·  la publication des actes est assurée par EDP – http://www.edpsciences.org (publication des actes sur www.linguistiquefrancaise.org) ;

·  l’évaluation des propositions est faite par des experts au moyen d’une grille unifiée et après une anonymisation des soumissions ;

·  les communications acceptées font l’objet d’une publication en version intégrale dans les actes ;

·  les actes et le lien vers les résumés seront accessibles à l’ouverture du congrès.

MODALITES DE SOUMISSION ET DE PUBLICATION DES COMMUNICATIONS

Les soumissions se font sous la forme d’articles de 10 à 15 pages.

Toutes les communications (y compris les conférences plénières) seront publiées sous la forme d’un article d’environ 15 pages dans les actes du congrès disponibles en ligne. Les résumés des communications seront imprimés dans un recueil distribué dès le début du congrès et resteront accessibles sous forme électronique sur le site du CMLF.

Les actes des huit précédents congrès peuvent être consultés sur www.linguistiquefrancaise.org

Lire le détail de l’appel à contributions…

1.11 Littérature et événements politiques dans un horizon méditerranéen (revue Autres Modernités)

  • Date de tombée (deadline) : 07 Janvier 2024
  • À : Publication dans la revue

Littérature et événements politiques dans un horizon méditerranéen. Nouvelles voix dans le milieu culturel après les mouvements citoyens en Espagne, France et Italie (2011-2021)

Propositions de contribution en français, italien, espagnol ou anglais attendues pour le 7 janvier 2024. 

Numéro d’Autres Modernités dirigé par Carlo Baghetti, David Becerra Mayor, Aurore Labadie et Laura Scarabelli.

Dix ans après les mobilisations citoyennes qui ont eu lieu en Espagne, en Italie et en France en 2011, une vue d’ensemble actualisée et théoriquement structurée de ce que ces événements ont impliqué paraît nécessaire.

En Espagne, le mouvement des Indignados ou 15M (15 mai 2011), ainsi que les mobilisations qui l’ont suivi, – Rodea el Congreso (25 septembre 2012), Marchas de la Dignidad (22 mars 2015), ou la manifestation féministe du 8 mars 2018 – ont déclenché un processus de critique et d’élargissement de la démocratie. En Italie, toujours en 2011, le panorama politique et social a été transformé par la fin du berlusconisme, les mouvements en faveur des biens communs et l’occupation de divers lieux culturels, comme le Teatro Valle à Rome le 14 juin 2011, inspirée par les luttes menées quelques années auparavant par les artistes français, pour obtenir le statut d’intermittents du spectacle. En France, l’indignation a été canalisée par Nuit debout (31 mars 2016) et par les Gilets Jaunes (17 novembre 2018), des mouvements qui ont été respectivement déclenchés par les protestations contre la Loi travail et contre la Taxe carbone.

En s’appuyant sur le concept d’événement, élaboré par le philosophe français Alain Badiou, ce numéro se propose d’analyser les effets des mouvements sociaux évoqués sur les milieux littéraires et de retracer le processus de repolitisation qui s’est opéré au sein de la littérature au cours des dix dernières années. D’après Badiou, l’événement a la capacité de changer les noms, de percer les savoirs établis et de transformer les codes de communication. Par ailleurs, l’événement déstabilise le régime de vérité dans la mesure où tout ce que l’on a toujours considéré comme évident devient désormais instable, d’où la nécessité d’explorer et de construire d’autres discours capables de nommer cette nouvelle situation.

Si, avant l’événement, la littérature hégémonique tendait à déplacer les contradictions politiques et sociales pour les remplacer par des conflits de nature intime ou individuelle, en mettant en œuvre une censure consensuelle, le “retour du politique“ – selon la définition de Mouffe – après l’événement, produit des récits qui donnent une visibilité à tout ce qui avait été précédemment occulté : la précarité, le travail, les inégalités ou le féminisme. On pourrait dire, en paraphrasant les paroles de Rancière, que tout ce qui était perçu comme du bruit, est maintenant entendu comme une voix, produisant une nouvelle distribution du sensible. Retracer, intercepter et comprendre ces voix nouvelles, les confronter avec d’autres cas méditerranéens, ainsi qu’observer leurs points communs, leurs résultats, leur potentiel, tout comme leurs limites, représente l’objectif de ce travail monographique.

Notre point de départ est l’hypothèse selon laquelle l’événement produit des narrations nouvelles, en favorisant le retour du politique au sein des littératures étudiées. Contrairement aux grands mouvements révolutionnaires du XXe siècle, caractérisés par une organisation plus nettement verticale, les mouvements sociaux de la dernière décennie n’ont pas de structure ; ils sont horizontaux, rhizomatiques, en réseaux : ils n’ont pas de direction, mais ils explorent d’autres formes de vie. Ainsi, nous nous proposons comme objectif d’observer comment la littérature émergeant de l’événement, des mouvements de destruction, ne correspond plus à une littérature engagée, à la manière du XXe siècle, avec des fins clairement révolutionnaires, mais plutôt à une culture qui, plutôt que la construction de mondes nouveaux, vise la destitution – en les rendant inutilisables – des dispositifs qui fixent notre subjectivité, nos comportements, nos opinions et nos discours.

Ce numéro sollicite des articles qui abordent les thématiques suivantes :

– Nouvelles façons de raconter la politique en Espagne, France et Italie
– Transformations des milieux culturels à la suite de manifestations politiques
– Narrations de la révolte sociale et de nouvelles formes de militance
– Féminismes nouveaux dans le sillage des manifestations politiques
– Littérature du travail
– Littérature de la précarité, de la crise et de la vulnérabilité sociale
– Littérature et crise écologique
– Généalogies politiques avec les mouvements sociaux précédents (Transitions, G8, etc.)

La liste suggérée ne se veut pas exhaustive : d’autres propositions d’analyse du sujet par tous/toutes ceux/celles qui souhaitent soumettre leur contribution seront également prises en considération par le Comité Scientifique afin d’élargir, avec des parcours les plus articulés et les plus inédits possibles, l’exploration entamée dans ce numéro de la Revue.

Les propositions de contribution seront à envoyer au plus tard le 7 janvier 2024 à l’adresse amonline@unimi.it, accompagnées d’un résumé synthétique (200 mots maximum) du sujet que l’on entend analyser et d’un bref CV de l’auteur.

L’envoi des contributions est prévu pour le 20 juin 2024.

La revue Autres Modernités, qui accueillera les contributions, accepte des contributions en italien, espagnol, français et anglais.

Le numéro sera publié d’ici la fin du mois de mai 2025.

Nous apprécierons également des critiques ou des entretiens avec des auteur/es ou des spécialistes du sujet proposé dans le présent appel à contribution.

Autres Modernités évaluera également la publication d’essais non-thématiques qui seront insérés dans la section « Hors de propos », selon les modalités et les échéances indiquées pour les essais thématiques dans le présent appel à contribution.

Afin de rendre le volume méthodologiquement homogène, les éditeurs seront à la disposition des auteur/es par l’intermédiaire de la rédaction (amonline@unimi.it).

Bibliographie :

Badiou, Alaine. L’être et l’événement. Seuil, 1988.

–––. L’éthique. Nous, 2003.

Mouffe, Chantal. The Return of the Political. Verso, 2005.

Rancière, Jacques. Le Partage du sensible. Esthétique et politique. La fabrique, 2000.

1.12 Que font les nouveaux corpus à la recherche en littérature ? (XIIe-XXIe siècles)

  • Date de tombée (deadline) : 08 Janvier 2024
  • À : Université de Fribourg

Révisé, élargi, éclaté, déconstruit voire abandonné pour des raisons tant scientifiques qu’éthiques, le concept de canon littéraire est depuis plusieurs décennies au centre d’une guerre culturelle (culture war). Dans un mouvement facilité par le développement des bibliothèques et archives numériques, de nombreux textes demeurés jusque-là hors de l’attention de la critique ont alors été tirés de l’oubli. Entre l’étude des “belles-lettres” telle que la connaissait le XIXe siècle et celle qui anime les départements de littérature aujourd’hui, de profondes mutations ont marqué notre champ : les frontières spatiales, temporelles, linguistiques et culturelles auxquelles nous étions habitué∙e∙s ont été déplacées, voire effacées, tandis que les catégories génériques ont été remaniées, sous l’impulsion d’approches intermédiales et transdisciplinaires. 

Fort∙e∙s de ces constats, il est aujourd’hui nécessaire de mener une réflexion méthodologique et épistémologique sur ce que font les nouveaux corpus à la littérature. Qu’ils soient notre objet de recherche ou non, comment influencent-ils notre manière de travailler et de penser les littératures d’expression française ? En quoi et dans quelle mesure renouvellent-ils nos pratiques de recherche ? 

Nous invitons les chercheuses et chercheurs à considérer les angles suivants, sans s’y limiter : 

Nouvelles approches 

●        Quelles méthodes, quelles notions, quels outils, quels cadres conceptuels utilisons-nous pour parler des nouveaux corpus ? 

●        Comment penser des corpus hétérogènes, qui s’étendent sur plusieurs zones géographiques ou périodes, qui sont composés en plusieurs langues, ou qui peuvent être rattachés à différents genres de textes ou formes artistiques ? 

●        Quelles sont les nouvelles interdisciplinarités ou collaborations qu’implique la recherche avec ces nouveaux corpus ?

Continuités 

●        Comment articuler l’étude des nouveaux corpus, mais aussi des communautés qui y sont liées, avec les discours plus anciens tenus sur les “belles-lettres” ? 

●        Quelle place les méthodes de recherches issues de cadres théoriques aujourd’hui jugés comme dépassés sont-elles appelées à prendre dans le champ ainsi renouvelé ? 

●        Peut-on intégrer à nos recherches des documents historiographiques écrits dans des cadres idéologiques qui ne sont plus les nôtres, et si oui, comment ? 

Enjeux institutionnels

●        Quel est l’enjeu du travail des spécialistes des littératures d’expression française mis face à un corpus ainsi augmenté, quelle expertise peuvent-ils·elles apporter ? 

●        Quels rôles la communauté universitaire est-elle actuellement appelée à prendre, entre militantisme, modération, vulgarisation et caution scientifique ? 

●        Quels obstacles, contraintes, ou résistances, mais aussi quelles mannes, quels soutiens apparaissent ou disparaissent lorsque les objets d’étude ne relèvent pas de l’ancien canon ? Comment évoluent la liberté académique et les incitations à (ne pas) étudier un certain corpus ? 

●        En quoi ces nouvelles méthodes et ces nouveaux enjeux influencent-ils le contenu des cours et séminaires ainsi que les méthodes de travail enseignées à l’université ?

Nous invitons ainsi les chercheur∙euse∙s en début de carrière (rédigeant leur thèse ou l’ayant soutenue au cours des cinq dernières années) travaillant sur des corpus en langue française, toutes périodes confondues, à nous faire parvenir leur proposition de communication. Les propositions, entre 300 et 500 mots et accompagnées d’une courte bio-bibliographie, devront être envoyées jusqu’au 8 janvier 2024 à l’adresse suivante : nouveauxcorpus@gmail.com 

Le colloque se tiendra les 25, 26 et 27 septembre 2024 à l’Université de Fribourg, en Suisse. Les communications dureront 20 minutes et seront données en français ou en anglais. En l’absence de possibilité de financement par l’institution de rattachement, l’organisation du colloque pourra prendre à sa charge les transports en train ainsi que deux nuits d’hôtel par personne. Les éventuelles nuits supplémentaires seront à la charge des participant∙e∙s. 

Les interventions feront l’objet d’une publication.

Comité d’organisation :

Matthieu Corpataux, Université de Fribourg
Agathe Herold, Université de Fribourg
Sandy Maillard, Université de Neuchâtel
Louise Moulin, Yale University

Comité scientifique : 

Prof. Dominique Brancher, Yale University
Prof. Isabelle Chol, Université de Pau et des Pays de l’Adour 
Prof. Julien Goeury, Sorbonne Université
Prof. Thomas Hunkeler, Université de Fribourg 
Prof. Loris Petris, Université de Neuchâtel
Prof. Marion Uhlig, Université de Fribourg 

Call for papers in English via the web link. 

1.13 Sororités : concept, représentations, créations, réceptions (Savoirs en lien, n°3)

  • Date de tombée (deadline) : 08 Janvier 2024
  • À : Dijon

Savoirs en lien, n°3

Sororités

Concept, représentations, créations, réceptions 

Dans la suite des travaux interdisciplinaires de Savoirs en lien sur ce qui fait commun dans notre histoire et dans nos sociétés contemporaines, et en dialogue avec le précédent numéro consacré à l’ « universel » et au « commun », nous nous proposons d’interroger un commun singulier qui joue un rôle central dans les débats contemporains, la « sororité ».

Le concept de sororité est une réponse implicite ou explicite à celui de « fraternité ». Il interroge l’universalité de ce concept qui, avec la liberté et l’égalité, constitue la devise de la République française, de même qu’on a pu interroger l’universalité des « Droits de l’homme et du citoyen ». Si le mot est signalé depuis longtemps dans l’histoire de la langue française, il faudra s’interroger sur les modalités d’usage, militant ou non, qui donnent une place centrale à ce terme dans les débats politiques et sociaux contemporains : quel rapport avec les termes anglais équivalents (sorority et sisterhood) ? quelles premières occurrences, quels contextes d’usage ? Une étude linguistique explicite consacrée à l’apparition des termes « sororité » ou encore « autrice », en français, « sisterhood » ou « sorority » en anglais, leurs évolutions sémantiques et leurs différents usages serait à cet égard tout à fait bienvenue.

Imposé dans le champ public du débat, le terme n’en est pas pour autant une notion consensuelle ce que des contributions en analyse du discours ou en études politiques pourront étudier de près. Une partie des auteurs et autrices contemporaines y voient une réponse directe à la situation de domination subie par les femmes : pour lutter contre la soumission imposée dans une société patriarcale, les « victimes » de cette soumission devraient simplement choisir une solidarité féminine qui ferait tomber naturellement la conflictualité (Delaume, 2021). Pourtant, les militantes féministes ont signalé depuis longtemps l’illusion qui réside dans l’appel à une sororité abstraite des conditions réelles de domination entre femmes. L’article séminal de bell hooks « Sororité : la solidarité politique entre les femmes » (bell hooks 1986) souligne combien le militantisme féministe ne peut progresser vers une réelle sororité que s’il prend conscience des situations de dominations sociales et raciales qui s’exercent en son sein ; de ce point de vue, le concept de sororité ne serait pas la description d’une situation naturelle aux femmes ni même à la lutte féministe, héritée d’une situation commune de soumission, mais un idéal régulateur permettant de construire un commun à partir d’une conscience critique des inégalités. Sur ce point, on pourra interroger le concept de sororité par rapport à l’horizon universaliste : est-ce qu’un point de vue situé depuis le genre féminin peut construire une autre forme de communauté universaliste ? On pourra aussi interroger ce rapport autour d’une éthique du care : est-elle plus à même de construire une communauté politique que la verticalité politique patriarcale ? Des approches philosophiques ou politiques sont attendues sur ce point. 

Ces tensions autour de la notion même nous invitent à réfléchir aux représentations de la sororité dans le champ de la fiction, littéraire ou plus largement médiatique. L’exploration de ces représentations correspond en partie à un travail de réévaluation (et sur ce point, on pourra penser au dispositif « Je la lis » : http://ledeuxiemetexte.fr/jelalis/). La littérature canonique et, à sa suite la critique, ont principalement mis l’accent sur les relations fraternelles et l’amitié qui jouent un rôle essentiel dans l’histoire littéraire, et sont implicitement une amitié entre hommes : on pense à Montaigne et La Boétie, aux « Deux amis » de La Fontaine, aux Trois mousquetaires, au Grand Meaulnes, à Huckleberry Fin et Tom Sawyer, etc. Face à ces amitiés canoniques, les sororités peuvent parfois apparaître comme des lieux nostalgiques communs animés par une idéalisation : revenir à la solidarité des sœurs, c’est revenir à l’enfance (Les Quatre filles du docteur March), ou à des sociétés matriarcales fantasmées. Pour autant, la description de solidarités féminines maintenues coûte que coûte (Les Trois sœurs de Tchekhov, Raison et Sentiment de Jane Austen) conduit à s’interroger sur la dimension volontariste de l’affirmation de sororité, à lire les représentations de la sororité comme l’invention de communautés rêvées dans le contexte de désillusions politiques. C’est par exemple le rôle que jouent l’amitié féminine d’Andrea et Ena dans la Barcelone franquiste de l’après-guerre civile dans Nada de Carmen Laforet, les communautés féminines utopiques dans Cassandre et dans Médée. Voix de Christa Wolf (face au capitalisme contemporain et au communisme réel de la RDA), ou encore l’amitié de Thelma et Louise dans le film de Ridley Scott, les groupes de Bande de filles de Céline Sciamma ou de Confession d’un gang de fille de Joyce Caroll Oates ; dans un autre domaine, la lettre de Ramatoulaye à Aïssatou dans Une si longue lettre de Mariama Bâ permet de construire, à côté des rapports de domination masculins, une communauté des femmes qui dépasse la diversité des situations individuelles parce que seule, peut-être, une oreille féminine peut entendre ce qu’il y a à entendre ; le rôle que jouent les communautés féminines dans les dystopies contemporaines (Patricia Atwood, La Servante écarlate, bien sûr, mais aussi Wendy Delorme, Viendra le temps du feu, Ariadna Castellarnau, Brulées, Sarah Hall, Sœurs dans la guerre) ou dans la littérature post-apocalyptique (Antoine Rychner, Après le monde) questionne l’entreprise même de refondation et ses modalités. Bref, la représentation de la sororité n’est pas forcément la fuite dans une communauté féminine hors de portée, mais la construction féminine d’un espoir politique. Un axe fort de ce numéro consistera à décliner ces multiples représentations de la sororité dans tous les domaines de la fiction (littérature, cinéma, séries, bande dessinée, théâtre, peinture, arts plastiques) et dans une chronologie large (antiquité, âge classique, âge moderne, contemporain). 

À partir de là, on pourra interroger la façon dont ces solidarités féminines ont pu constituer un socle social concret pour la création : dans la suite du travail mené par le CPTC sur « La Fonction groupe » (Bridet, Giavarini, 2021), il s’agira de voir comment des formes de solidarité féminine ont permis de faire émerger des autrices dans un champ littéraire ou artistique dominé par des créateurs masculins. On pensera aussi bien aux groupes de conteuses au XVIIe siècle (voir Patard, 2006), qu’aux salons littéraires des XVIIIe et XIXe siècles, aux solidarités féminines en marge des groupes d’avant-gardes du XXe siècle (on pensera par exemple à Virginia Woolf et Vita Sackville-West, Claude Cahun et Suzanne Malherbe).

Enfin, il restera à examiner la sororité interprétative féminine et féministe qui se construit dans les communautés interprétatives de réception. On voit bien comment les salons littéraires ont pu jouer un rôle d’articulation entre création et réception de ce point de vue. Plus généralement, la sociologie issue des cultural studies a fait ressortir, face à une présentation individuelle et hiérarchisée du rapport à la lecture et à la bonne lecture, le rôle des communautés interprétatives et particulièrement le rôle des sociabilités féminines, autour de l’étude des « cercles de lecture » (Long, 2003) ou des communautés féminines formées autour de la réception, enthousiaste ou ironique, des soap operas (Brown, 1993). On pourra poser les mêmes questions à propos des communautés virtuelles : on sait le rôle de prescription que jouent de plus en plus les réseaux sociaux dans les lectures et les consommations culturelles ; on sait comment les booktubeuses créent des espaces d’échange de lectures, combien la pratique des podcasts a été favorable à l’établissement d’un discours féminin ou féministe ; on sait combien les fan fictions sont des espaces d’échanges de lecture et de création. Le rôle que jouent les communautés virtuelles féminines dans la diffusion du genre de la New Romance est particulièrement frappant à cet égard. On interrogera l’ensemble de ces communautés autour de la constitution de solidarités féminines et féministes.

Bibliographie indicative

Bridet Guillaume et Giavarini Laurence, La Fonction Groupe, COnTEXTES [En ligne], 31 | 2021, URL : http://journals.openedition.org/contextes/10318.

Brown, Mary Elle, Soap Operas and Women’s Talk. The Pleasur of Resistance, Londres, Sage, 1994.

Calle-Gruber, Mireille, « Formes génériques de la sororité : à l’exemple de L’Ombre sultane d’Asia Djebar » dans Dambre, Marc et Golsan, Richard J., L’Exception et la France Contemporaine. Histoire, imaginaire et littérature, Paris, Presses de la Sorbonne Nouvelle, 2010.

Delaume, Chloé, « De la sororité en milieu hostile. Introduction », dans Delaume, Chloé (dir.), Sororité, Paris, Points, 2021.

Long, Emilie, Book Clubs. Women and the Uses of Reading in Everyday Life, Chicago, The University of Chicago Press, 2003

Patard, Geneviève (éditrice), Mme de Murat, Contes, édition critique établie par, Paris, Honoré Champion, « Bibliothèque des Génies et des Fées 3 », 2006.

Rehberg Sedo, DeNel, Reading communities from salons to cyberspace, Houndmills, Basingstoke, Hampshire ; New York, NY : Palgrave Macmillan, 2011.

SOUMISSION ET CALENDRIER PRÉVISIONNEL

8 janvier 2024 : envoi des propositions (2 000 signes max., bibliographie comprise) à Virginie Brinker et à Henri Garric :

virginie.brinker@u-bourgogne.fr

henri.garric@u-bourgogne.fr

22 janvier 2023 : réponse aux auteurs et autrices

15 avril 2023 : remise des textes (35 000 signes max.)

Automne 2024 : publication en ligne du numéro

1.14 Régénérer nos avenirs while sustaining gaps

  • Date de tombée (deadline) : 10 Janvier 2024
  • À : Université McGill, Montréal

Colloque de l’Association canadienne de littérature comparée

Canadian Comparative Literature Association Conference

13 au 16 juin 2024

Appel à communications – Call for Papers

Régénérer nos avenirs while sustaining gaps

Le français ne suit pas. This is a colingual CFP.[1]

Thinking through what sustainability signifies for our collective social bodies and languages means, more than ever, being attentive to the gaps opened up by the concept. As comparatists working across and between languages, we are confronted with its untranslatability. Aucune « durabilité » ne parvient à rendre ce qui est soutenu par la sustainability, mais le désir d’assurer – de faire en sorte que les choses arrivent – est significatif de ce qu’une pensée comparatiste en mouvement peut faire émerger. When we consider it through a comparative lens, what is sustained and sustainable appears indeed as that willingness and commitment to make things happen, creating the platforms, formats, spaces, and also the gaps that nurture them. Si, comme le propose Timothy Morton, “The ecological society to come, then, must be a bit haphazard, broken, lame, twisted, ironic, silly, sad”,[2] nous proposons de penser notre rôle de comparatistes comme acteur·ices de ces espaces d’incohérence générateurs d’une vision du futur qui aborde les inégalités, les étrangetés et les impensés.

Following our 2020 manifesto, Knowledge is a commons – Pour des savoirs en commun, this conference will think through what our comparatist approach can bring to the creation of more sustainable thinking, teaching, and research practices. Comment penser la pérennité de nos modèles de pensée en conditions précaires tout en les faisant évoluer avec nos réalités culturelles ? Comment actualiser notre enseignement en le concevant comme dialogue avec l’expérience et le travail intellectuel de nos étudiant·es ? How does our comparative methodology approachsustainability in a world contemplating its own end? How does our relationship to the canon influence what we keep (and don’t keep) of cultural productions that cohabitate and compete on the inequitable playing field of human history?

En vue du colloque de l’ACLC qui aura lieu du 13 au 17 juin 2024 à l’Université McGill dans le cadre du Congrès des sciences humaines, nous invitons les propositions de communications en français, en anglais ou dans les deux langues qui s’inscriront dans la lignée de ce thème. Les présentations et activités proposées peuvent prendre les formes suivantes :

➢   présentation de recherche individuelle ou collective ;

➢   présentation de recherche-création individuelle ou collective ;

➢   table ronde (incluant le thème de la discussion et les noms des participant·es) ;

➢   atelier dédié à un thème ou à une pratique ;

➢   autre format explorant les alternatives de la communication scientifique : les formats alternatifs pourront être justifiés par la démarche des présentateur·ices et constituent une exploration du thème du colloque de manière collective.

— 

The CCLA Congress will take place from June 13 to 17 at McGill University, in conjunction with the 2024 Congress of the Humanities and Social Sciences, and we currently welcome submissions in French, English, or both languages, dedicated to our yearly theme. The proposed presentations and activities can take the following forms:

➢   individual or collective research paper;

➢   individual or collective research-creation performance;

➢   roundtable (including the theme of the discussion and the confirmed speakers);

➢   workshop on a particular theme or skill;

➢   any other format examining alternative scientific communication: alternative formats may be justified by the presenters’ approach and provide a collective exploration of the conference theme.

— 

Nous vous invitons à soumettre une proposition de 200 à 250 mots pour une présentation de 15 à 20 minutes ou une activité de 75 minutes, incluant une mention du format proposé, en pièce jointe, à l’organisatrice du colloque, Jeanne Mathieu-Lessard (aclc.ccla2024@gmail.com) avant le 10 janvier 2024.

Please submit 200-250 word abstracts (for a 15-20 minute paper or a 75-minute activity), including a mention of the proposed format of your presentation, as attachments to the Program Chair, Dr. Jeanne Mathieu-Lessard (aclc.ccla2024@gmail.com) by January 10, 2024.

Les présentateur·ices étudiant·es et en début de carrière seront invité·es à proposer leur présentation pour le Prix Esther Cheung, et des présentations choisies tirées du colloque seront publiées dans un numéro spécial de la Revue canadienne de littérature comparée. Graduate students and early career presenters will be invited to have their presentation considered for the Esther Cheung Award, and selected conference papers will be published in a special issue of the Canadian Review of Comparative Literature.


 
[1] We borrow the term « colingual », the fair cohabitation of languages, from Catherine Leclerc.
[2] Timothy Morton, All Art is Ecological, Penguin Books (Green Ideas), p.17.

1.15 Visualiser les récits de voyage à l’ère du numérique : approches interdisciplinaires (Lille)

  • Date de tombée (deadline) : 10 Janvier 2024
  • À : Université de Lille (Villeneuve-d’Ascq)

– English below-

Visualiser les récits de voyage à l’ère du numérique : approches interdisciplinaires

Colloque interdisciplinaire, Villeneuve-d’Ascq, 30-31 mai 2024

En 1978, dans son essai Esthétique et théorie du roman Mikhaïl Bakhtine théorise la corrélation qui existe entre le temps et l’espace sous la notion d’un chronotope[1]. Plus de vingt ans plus tard, Franco Moretti étudie les liens qui unissent la littérature et la géographie[2], et s’inscrit ainsi dans la continuité d’un mouvement émergeant depuis la fin des années 80, le spatial turn qui invite les chercheurs à s’intéresser davantage à la dimension spatiale et géographique des sciences humaines et sociales[3]. Simultanément, le développement du numérique et l’usage d’Internet encouragent l’apparition de nouvelles pratiques de recherche[4]. Ainsi, depuis le début du XXIe siècle, nous observons l’émergence d’études qui encouragent la collaboration entre littéraires, géographes, historiens, linguistes d’une part et informaticiens d’autre part afin d’annoter, de géoréférencer et de cartographier les textes littéraires[5]. Par exemple, l’un des projets précurseurs, Mapping the Lake District (2011)[6], propose d’exploiter les nouveaux outils numériques pour analyser et visualiser les lieux présents dans un recueil de récits d’écrivains voyageurs anglais dans le nord-ouest de l’Angleterre et de les étudier d’un point de vue littéraire et linguistique. Plus récemment, Ludovic Moncla et al. ont expérimenté les méthodes informatiques les plus récentes pour reconstruire par le moyen de cartes des itinéraires à partir des récits historiques de voyage[7].

Le présent colloque propose de poursuivre cette réflexion sur la cartographie littéraire et le lien qu’elle entretient désormais avec les humanités numériques en s’intéressant spécifiquement au genre littéraire du récit de voyage qui s’avère d’une richesse remarquable ; en effet, les récits des explorateurs de la Renaissance, les road trips contemporains, les voyages futuristes de science-fiction, les reportages journalistiques, les carnets en BD, les blogues de voyage en ligne, etc. offrent un terrain de jeu particulièrement fécond pour expérimenter les nouveaux outils numériques.

Pour exploiter pleinement ce potentiel, le colloque proposera trois temps de réflexion, visant à encourager l’interdisciplinarité :

  • Axe littéraire : Quels sont les besoins spécifiques des chercheurs (littéraires, artistes, concepteurs de jeu, géographes, historiens…) qui consacrent leur recherche aux récits de voyage ? Ces besoins sont-ils différents selon qu’ils étudient les récits de voyage réels ou imaginaires ? Que peuvent révéler les cartographies des récits de voyage sur les récits en eux-mêmes (questions de théorie, de poétique) ? Quelles données autres que les lieux peuvent être cartographiées (émotions, perceptions) ?
  • Axe numérique et informatique : Quels outils pourraient répondre aux besoins des chercheurs s’intéressant au récit de voyage ? Quelles possibilités d’amélioration de ces outils et dans quelles perspectives de collaboration interdisciplinaire ? Quels apports en termes d’édition de texte (qu’elle soit papier ou numérique) ? Comment visualiser les résultats et adapter les interfaces aux chercheurs peu familiers avec l’environnement informatique ? Quels sont les avantages et les limites des méthodes corrélés à l’analyse spatiale, comme le système d’information géographique ou encore la reconnaissance et la désambiguïsation des entités nommées ?
  • Axe interdisciplinaire : Quelles sont les nouvelles perspectives ouvertes par les approches croisées de la géographie, de la littérature et des humanités numériques ? Quels types de résultats peut-on espérer obtenir ? Pour quels usages (de recherche, didactiques, de médiation culturelle…) ?

En d’autres termes, le colloque proposera des réflexions sur les recherches en cours à partir du genre spécifique du récit de voyage (que l’on entend dans son acception la plus large), sur une méthodologie en construction et sur des applications concrètes. L’ensemble des communications envisagera si une méthodologie commune peut émerger, dans l’étude du genre.

Les présentations prendront la forme de panels ou de tables rondes et chercheront à instaurer un dialogue fécond entre des aires culturelles et des pratiques méthodologiques différentes.

Les propositions de communication (250 mots max.), accompagnées d’une brève notice bio-bibliographique et 5 mots-clés sont à soumettre au comité d’organisation pour le 10 janvier 2024.

Elles devront être envoyées à l’adresse suivante : visualiser.voyage.2024@gmail.com.

Les notifications d’acceptation seront envoyées pour le 15 février 2024. Le colloque se tiendra sur le campus Pont-de-bois (Villeneuve-d’Ascq) de l’Université de Lille. Les frais de transport seront à la charge des participants. Le comité d’organisation encourage vivement les jeunes chercheurs à envoyer une proposition.

Comité scientifique

  • Esther BAIWIR, Maîtresse de conférences en cultures et langues régionales, Université de Lille
  • Carmen BRANDO LEBAS, Ingénieure de recherche en humanités numériques à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS)
  • Lionel DUPUY, géographe HDR, Université de Pau et des Pays de l’Adour (UPPA)
  • Emmanuelle POULAIN-GAUTRET, professeure en langue et littérature françaises, Université de Lille
  • Sabrina MESSING, docteure en langue et littérature françaises, Université de Lille
  • Giovanni PIETRO VITALI, maître de conférences en humanités numériques, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ)

Comité d’organisation

ULR 1061 Alithila, Université de Lille

  • Alice DANCERELLE-BOURLON, doctorante en langue et littérature françaises
  • Rebecca LEGRAND, docteure en langue et littérature françaises
  • Matthieu MARCHAL, maître de conférences en langue et littérature françaises
  • Karolina SUCHECKA, doctorante en littérature comparée et humanités numériques

Bibliographie indicative

  • BAKHTINE Mikhaïl, Esthétique et théorie du roman, Paris : Gallimard, 1978.
  • BESSE Jean-Marc, Clerc Pascal et Robic Marie-Claire, « Qu’est-ce que le spatial turn ? », Revue d’histoire des sciences humaines [en ligne], n° 30, 2017. DOI : https://doi.org/10.4000/rhsh.674.
  • BRANDO Carmen, FRONTINI Francesca, MOREAU Dominic, ROCHE Mathieu et MASSON Éric, « Introduction. Humanités numériques et analyses spatiales : enjeux et perspectives », Humanités numériques [en ligne], n° 3, 2021.
  • BUSHELL Sally, Reading and Mapping Fiction. Spatialising the Literary Text, Cambridge : Cambridge University Press, 2020.
  • CAQUARD Sébastien et DIMITROVAS Stefanie, « Story Maps & Co. Un état de l’art de la cartographie des récits sur Internet », Mappemonde [en ligne], n° 121, 2017. DOI : https://doi.org/10.4000/mappemonde.3304.
  • COLLOT Michel. « Pour une géographie littéraire », Fabula-LhT [en ligne], n° 8, « Le Partage des disciplines », Nathalie Kremer (dir.), mai 2011. URL : http://www.fabula.org/lht/8/collot.html.
  • COLLOT Michel. « Usages littéraires de la carte », Cartographier : Regards croisés sur les pratiques littéraires et philosophiques contemporaines [en ligne], Bruxelles : Presses de l’Université Saint-Louis, 2018. DOI : https://doi.org/10.4000/books.pusl.4484.
  • COOPER David et PRIESTNALL Gary, « The Processual Intertextuality of Literary Cartographies: Critical and Digital Practices », Cartographic Journal, n° 48/4, 2011.
  • DODGE Martin, KITCHIN Rob et PERKINS C. R., Rethinking Maps: New Frontiers in Cartographic Theory, Londres : Routledge, 2009.
  • DONALDSON Christopher, GREGORY Ian et MURIETTA-FLORES Patricia, « Mapping “Wordsworthshire”: A GIS Study of Literary Tourism in Victorian Lakeland », Journal of Victorian Culture, n° 20, 2015.
  • DUPUY Lionel, L’imaginaire géographique. Essai de géographie littéraire, Presses universitaires de Pau et des Pays de l’Adour, 2019.
  • DUPUY Lionel, « L’imaginaire géographique au cœur d’un Voyage Extraordinaire : Le Superbe Orénoque de Jules Verne », Géographie et Cultures [en ligne], n° 75, 2010. DOI : https://doi.org/10.4000/gc.1654
  • ENGBERG-PEDERSON Anders (éd.), Literature and Cartography. Theories, Histories, Genres, 
    Massachusetts : The MIT Press, 2017.
  • FOURNIER Mauricette (dir.), Cartographier les récits, Clermont-Ferrand : PUBP, 2016.
  • GABAY Simon et VITALI Giovanni Pietro, A Theatre of Places: Mapping 17th French Theatre. GIR’19 – 13th Workshop on Geographic Information Retrieval, Lyon : France, 2019. URL : https://hal.science/hal-02388411/document
  • HARLEY Brian, Le pouvoir des cartes, Paris : Anthropos, 1995.
  • JACOB Christian, L’empire des cartes, Paris : Albin Michel, 1992.
  • LÉVY Bernard, « Géographie et littérature : une synthèse historique », Le Globe. Revue genevoise de géographie [en ligne], n° 146, 2006. URL : https://www.persee.fr/doc/globe_0398-3412_2006_num_146_1_1513.
  • LÉVY Jacques, dossier « Nouvelles géographies », Le Débat, n° 92, 1996.
  • LEWIS-JONES Huw (éd.), The Writer’s Map. An Atlas of Imaginary Lands, Chicago : Chicago University Press, 2018.
  • LIVINGSTONE David, « Science, text and space: thoughts on the geography of reading », Transactions of the Institute of British Geographers, n° 30, 2005.
  • LJUNBERG Christina, Creative Dynamics: Diagrammatic Strategies in Narrative, Amsterdam et Philadelphie : John Benjamins, 2012.
  • MESSING Sabrina, Rhétorique, esthétique et imaginaire de la carte en littérature de jeunesse : du fond Jeanne Cappe aux productions contemporaines, Université de Lille et Université Catholique de Louvain, thèse de doctorat soutenue le 11 décembre 2019.
  • MONCLA Ludovic, GAIO Mauro, NOGUERAS-ISO Javier et MUSTIÈRE Sébastien, « Reconstruction of Itineraries from Annotated Text with an Informed Spanning Tree Algorithm », International Journal of Geographical Information Science, n°30, 2016.
  • MORETTI Franco, Graphes, cartes et arbres − Modèles abstraits pour une autre histoire de la littérature, Paris : Les prairies ordinaires, 2008.
  • MORETTI Franco, « Cartes », Romantisme, n°138/4, 2007.
  • MORETTI Franco, Atlas of the European Novel, 1800-1900, Londres : Verso, 1999.
  • NÈGRE Julien, « L’arpenteur vagabond », Cartes et cartographies dans l’œuvre de Henry David Thoreau, Lyon : ENS Éditions, coll. « Signes », 2019.
  • OFLEIDI Joanna, « Une cartographie littéraire dans le récit de voyage : quand la littérature viatique se fait littérature géographique », Astrolabe [en ligne], n° 50, 2020. URL : https://crlv.org/articles/cartographie-litteraire-dans-recit-voyage-quand-litterature-viatique-se-fait-litterature.
  • OST Isabelle (dir.). Cartographier : Regards croisés sur les pratiques littéraires et philosophiques contemporaines. Nouvelle édition [en ligne], Bruxelles : Presses de l’Université Saint-Louis, 2018. URL : http://books.openedition.org/pusl/4415.
  • SOJA Edward, Postmodern Geographies. The Reassertion of Space in Critical Social History
    Londres : Verso, 1989.
  • TURCHI Peter, Maps of the Imagination: The Writer as Cartographer, San Antonio : Trinity 
    University Press, 2004.

Quelques projets numériques

[1] Mikhaïl Bakhtine, Esthétique et théorie du roman, Paris : Gallimard, 1978.
[2] Voir par exemple Franco Moretti, Atlas of the European Novel, 1800-1900, Londres : Verso, 1999 et « Cartes », [dans :] Romantisme, n° 138 (4), p. 11-34. DOI : 10.3917/rom.138.0011.
[3] Voir not. Edward Soja, Postmodern Geographies. The Reassertion of Space in Critical Social History, Londres : Verso, 1989 ; David Livingstone, « Science, text and space : thoughts on the geography of reading », [dans :] Transactions of the Institute of British Geographers, n° 30, 2015, p. 391-401. DOI : 10.1111/j.1475-5661.2005.00179.x. Dans le contexte francophone, voir entre autres le dossier « Nouvelles géographies » dirigé par Jacques Lévy (Le Débat, n° 92, 1996).
[4] Voir par exemple le troisième numéro de la revue Humanités numériques intitulé « Humanités numériques spatialisées » et notamment son article d’introduction « Humanités numériques et analyses spatiales : enjeux et perspectives » (Carmen Brando et al., 2021. DOI : 10.4000/revuehn.20 38).
[5] Voir § « Quelques projets numériques ».
[6] Voir https://www.lancaster.ac.uk/mappingthelakes/ et Christopher Donaldson, Ian Gregory et Patricia Murrieta-Flores, « Mapping “Wordsworthshire”: A GIS Study of Literary Tourism in Victorian Lakeland », [dans :] Journal of Victorian Culture, n° 20, 2015, p. 287-307. DOI : 10.1080/13555502.2015.1058089.
[7] Ludovic Moncla, Mauro Gaio, Javier Nogueras-Iso et Sébastien Mustière, « Reconstruction of Itineraries from Annotated Text with an Informed Spanning Tree Algorithm », [dans :] International Journal of Geographical Information Science, n° 30, 2016, p. 1137-1160. DOI : 10.1080/13658816.2015.1108422.

— English version —

Visualizing travel narratives in the digital era: interdisciplinary approaches

Interdisciplinary symposium, Villeneuve-d’Ascq (France), May 30-31, 2024

In 1978, in his essay “Forms of Time and of the Chronotope in the Novel”, Mikhail Bakhtin theorized the correlation between time and space under the notion of a chronotope[8]. More than twenty years later, Franco Moretti studies the relations between literature and geography[9], following the movement that has been emerging since the late ‘80s, the spatial turn, which invites researchers to take a greater interest in the spatial and geographical dimensions of the human and social sciences[10]. At the same time, the development of digital technologies and the use of the Internet are encouraging the emergence of new research practices[11]. Thus, since the beginning of the 21st century, we have seen the appearance of studies encouraging collaboration between literary scholars, geographers, historians, linguists on the one hand, and computer scientists on the other, in order to annotate, georeference and map literary texts[12]. For example, one of the precursory projects, Mapping the Lake District (2011)[13], exploits new digital tools to analyse and visualise the places present in a collection of stories written by English travellers in the northwest of England, and to study them from a literary and linguistic points of view. More recently, Ludovic Moncla et al. have used the newest computer methods for reconstructing itineraries described in historical narratives by using maps[14].

The present symposium proposes to pursue this reflection on literary cartography and the relations with the digital humanities, by focusing specifically on the remarkably rich literary genre of the travel narrative. Indeed, the tales of Renaissance explorers, contemporary road trips, futuristic science-fiction journeys, journalistic reports, comic-book diaries, online travel blogs, etc. offer a particularly fertile playground for experimenting new digital tools.

To exploit this potential to the full, the symposium will offer three times of reflection that aim to encourage interdisciplinarity:

  • Literary approach: What are the specific needs of researchers (literary scholars, artists, game designers, geographers, historians, etc.) who devote their research to travel narrative? Are these needs different depending on whether they are studying real or imaginary travels? What can the cartography of travel narratives reveal about the narratives themselves (questions of theory, poetics)? What data other than places can be mapped (emotions, perceptions)?
  • Digital and IT approach: What tools could meet the needs of researchers interested in travel writing? How can these tools be improved, and what are the prospects for interdisciplinary collaboration? What are the benefits in terms of text editing (printed or digital)? How can we visualize results and adapt interfaces for researchers unexperienced with the computer environment? What are the advantages and limitations of methods correlated with spatial analysis, such as geographic information systems or the recognition and disambiguation of named entities?
  • Interdisciplinary approach: What new perspectives are opened up by cross-disciplinary approaches to geography, literature and the digital humanities? What kind of results can we expect to obtain? For what uses (research, didactics, cultural mediation, etc.)?

In other words, the symposium will offer reflections on current research based on the specific genre of the travel narrative (understood in its broadest sense), on a methodology under construction and on concrete applications. All the communications will question whether a common methodology can emerge in the study of the genre.

Propositions can also take form of panels or round tables that will search to establish a fruitful dialogue between different cultural areas and methodological practices.

Proposals (max. 250 words), accompanied by a brief bio-bibliographical note and 5 keywords, must be submitted to the organizing committee by January 10, 2024. They should be sent to the following address: visualiser.voyage.2024@gmail.com.

Notification of acceptance will be sent by February 15, 2024. The conference will be held on the Pont-de-bois campus (Villeneuve-d’Ascq) at the University of Lille. Participants will be responsible for their own transport costs. The orgsanizing committee strongly encourages young researchers to submit a proposal.

Scientific Comitee

  • Esther Baiwir, Associate Professor in Regional cultures and languages, University of Lille
  • Carmen BRANDO LEBAS, Research Engineer in Digital Humanities, School of Advanced Studies in the Social Sciences (EHESS)
  • Lionel DUPUY, geographer, University of Pau and the Pays de l’Adour (UPPA)
  • Emmanuelle POULAIN-GAUTRET, professor in French Language and Literature, University of Lille, Université de Lille
  • Sabrina MESSING, Doctor of Philosophy in French Language and Literature, University of Lille
  • Giovanni PIETRO VITALI, Associate Professor in Digital Humanities, University of Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ)

Organisers

ULR 1061 Alithila, University of Lille

  • Alice DANCERELLE-BOURLON, PhD student in French Language and Literature
  • Rebecca LEGRAND, Doctor of Philosophy in French Language and Literature
  • Matthieu MARCHAL, Associate Professor in French Language and Literature
  • Karolina SUCHECKA, PhD student in Comparative Literature and Digital Humanities

Selected bibliography

  • BAKHTINE Mikhaïl, “Forms of Time and of the Chronotope in the Novel”, in The Dialogic Imagination. Four Essays by MM Bakhtin, Austin, TX: University of Texas Press, 1981.
  • BESSE Jean-Marc, CLERC Pascal et ROBIC Marie-Claire, « Qu’est-ce que le spatial turn ? », Revue d’histoire des sciences humaines [online], n° 30, 2017. DOI : https://doi.org/10.4000/rhsh.674.
  • BRANDO Carmen, FRONTINI Francesca, MOREAU Dominic, ROCHE Mathieu et MASSON Éric, « Introduction. Humanités numériques et analyses spatiales : enjeux et perspectives », Humanités numériques [online], n° 3, 2021.
  • BUSHELL Sally, Reading and Mapping Fiction. Spatialising the Literary Text, Cambridge : Cambridge University Press, 2020.
  • CAQUARD Sébastien et DIMITROVAS Stefanie, « Story Maps & Co. Un état de l’art de la cartographie des récits sur Internet », Mappemonde [online], n° 121, 2017. DOI : https://doi.org/10.4000/mappemonde.3304.
  • COLLOT Michel. « Pour une géographie littéraire », Fabula-LhT [en ligne], n° 8, « Le Partage des disciplines », Nathalie Kremer (dir.), mai 2011. URL : http://www.fabula.org/lht/8/collot.html.
  • COLLOT Michel. « Usages littéraires de la carte », Cartographier : Regards croisés sur les pratiques littéraires et philosophiques contemporaines [online], Bruxelles : Presses de l’Université Saint-Louis, 2018. DOI : https://doi.org/10.4000/books.pusl.4484.
  • COOPER David et PRIESTNALL Gary, « The Processual Intertextuality of Literary Cartographies: Critical and Digital Practices », Cartographic Journal, n° 48/4, 2011.
  • DODGE Martin, KITCHIN Rob et PERKINS C. R., Rethinking Maps: New Frontiers in Cartographic Theory, Londres : Routledge, 2009.
  • DONALDSON Christopher, GREGORY Ian et MURIETTA-FLORES Patricia, « Mapping “Wordsworthshire”: A GIS Study of Literary Tourism in Victorian Lakeland », Journal of Victorian Culture, n° 20, 2015.
  • DUPUY Lionel, L’imaginaire géographique. Essai de géographie littéraire, Presses universitaires de Pau et des Pays de l’Adour, 2019.
  • DUPUY Lionel, « L’imaginaire géographique au cœur d’un Voyage Extraordinaire : Le Superbe Orénoque de Jules Verne », Géographie et Cultures [online], n° 75, 2010. DOI : https://doi.org/10.4000/gc.1654
  • ENGBERG-PEDERSON Anders (éd.), Literature and Cartography. Theories, Histories, Genres
    Massachusetts : The MIT Press, 2017.
  • FOURNIER Mauricette (dir.), Cartographier les récits, Clermont-Ferrand : PUBP, 2016.
  • GABAY Simon et VITALI Giovanni Pietro, A Theatre of Places: Mapping 17th French Theatre. GIR’19 – 13th Workshop on Geographic Information Retrieval, Lyon : France, 2019. URL : https://hal.science/hal-02388411/document
  • HARLEY Brian, Le pouvoir des cartes, Paris : Anthropos, 1995.
  • JACOB Christian, L’empire des cartes, Paris : Albin Michel, 1992.
  • LEVY Bernard, « Géographie et littérature : une synthèse historique », Le Globe. Revue genevoise de géographie [online], n° 146, 2006. URL : https://www.persee.fr/doc/globe_0398-3412_2006_num_146_1_1513.
  • LEVY Jacques, dossier « Nouvelles géographies », Le Débat, n° 92, 1996.
  • LEWIS-JONES Huw (éd.), The Writer’s Map. An Atlas of Imaginary Lands, Chicago : Chicago University Press, 2018.
  • LIVINGSTONE David, « Science, text and space: thoughts on the geography of reading », Transactions of the Institute of British Geographers, n° 30, 2005.
  • LJUNBERG Christina, Creative Dynamics: Diagrammatic Strategies in Narrative, Amsterdam et Philadelphie : John Benjamins, 2012.
  • MESSING Sabrina, Rhétorique, esthétique et imaginaire de la carte en littérature de jeunesse : du fond Jeanne Cappe aux productions contemporaines, University of Lille and Université Catholique de Louvain, PhD thesis defended December 11, 2019.
  • MONCLA Ludovic, GAIO Mauro, NOGUERAS-ISO Javier et MUSTIÈRE Sébastien, « Reconstruction of Itineraries from Annotated Text with an Informed Spanning Tree Algorithm », International Journal of Geographical Information Science, n°30, 2016.
  • MORETTI Franco, Graphes, cartes et arbres − Modèles abstraits pour une autre histoire de la littérature, Paris : Les prairies ordinaires, 2008.
  • MORETTI Franco, « Cartes », Romantisme, n°138/4, 2007.
  • MORETTI Franco, Atlas of the European Novel, 1800-1900, Londres : Verso, 1999.
  • NEGRE Julien, « L’arpenteur vagabond », Cartes et cartographies dans l’œuvre de Henry David Thoreau, Lyon : ENS Éditions, coll. « Signes », 2019.
  • OFLEIDI Joanna, « Une cartographie littéraire dans le récit de voyage : quand la littérature viatique se fait littérature géographique », Astrolabe [online], n° 50, 2020. URL : https://crlv.org/articles/cartographie-litteraire-dans-recit-voyage-quand-litterature-viatique-se-fait-litterature.
  • OST, Isabelle (dir.). Cartographier : Regards croisés sur les pratiques littéraires et philosophiques contemporaines. Nouvelle édition [online], Bruxelles : Presses de l’Université Saint-Louis, 2018. URL : http://books.openedition.org/pusl/4415.
  • SOJA Edward, Postmodern Geographies. The Reassertion of Space in Critical Social History, Londres : Verso, 1989.
  • TURCHI Peter, Maps of the Imagination: The Writer as Cartographer, San Antonio : Trinity 
    University Press, 2004.

Examples of digital projects

[8] Mikhail Bakhtin, “Forms of Time and of the Chronotope in the Novel”, in The Dialogic Imagination. Four Essays by MM Bakhtin, Austin, TX: University of Texas Press, 1981.
[9] For example, see Franco Moretti, Atlas of the European Novel, 1800-1900, London: Verso, 1999 and “Cartes”, [in:] Romantisme, n° 138 (4), p. 11-34. DOI : 10.3917/rom.138.0011.
[10] Edward Soja, Postmodern Geographies. The Reassertion of Space in Critical Social History, London: Verso, 1989 ; David Livingstone, “Science, text and space : thoughts on the geography of reading”, [in:] Transactions of the Institute of British Geographers, n° 30, 2015, p. 391-401. DOI : 10.1111/j.1475-5661.2005.00179.x. In French studies, see “Nouvelles geographies” conducted by Jacques Lévy (Le Débat, n° 92, 1996).
[11] For example, the third issue of Humanités numériques entitled “Humanités numériques spatialisées” and the introduction “Humanités numériques et analyses spatiales : enjeux et perspectives” (Carmen Brando et al., 2021. DOI : 10.4000/revuehn.2038).
[12] See § “Examples of Digital Projects”.
[13] https://www.lancaster.ac.uk/mappingthelakes/ and Christopher Donaldson, Ian Gregory et Patricia Murrieta-Flores, “Mapping “Wordsworthshire”: A GIS Study of Literary Tourism in Victorian Lakeland”,

[in:]

Journal of Victorian Culture, n°20, 2015, p. 287-307. DOI : 10.1080/13555502.2015.1058089.
[14] Ludovic Moncla, Mauro Gaio, Javier Nogueras-Iso et Sébastien Mustière, “Reconstruction of Itineraries from Annotated Text with an Informed Spanning Tree Algorithm”, [in:] International Journal of Geographical Information Science, n° 30, 2016, p. 1137-1160. DOI : 10.1080/13658816.2015.1108422.

1.16 Écrire en commun(s). Arts, écologies, radicalités (Paris 8)

  • Date de tombée (deadline) : 10 Janvier 2024
  • À : Paris

Appel à communications (ou à présentations artistiques) 

Colloque Écrire en commun(s). Arts, écologies, radicalités

23-24-25 mai 2024

Lieux du colloque : Université Paris 8, Mains d’OEuvres, INHA

Ce colloque s’inscrit dans la poursuite des activités du collectif Arts, écologies, transitions, initié en 2017, et entend à la fois faire le bilan de ses activités de recherche (sortie conjointe de notre abécédaire en version française et anglaise1) et s’ouvrir à de nouvelles approches et aires culturelles.

Dans le domaine de la création, la notion de radicalité (empruntée au latin radicalis « qui tient à la racine, premier, fondamental »2) convie des pratiques de recherche et expérimentales ayant souvent contribué à élargir le concept d’art lui-même. Le contenu généralement attribué à l’art radical concerne aussi la notion d’engagement et d’implication politiques manifestes contre les pouvoirs, les intérêts économiques dominants ou les pratiques artistiques institutionnelles.

La notion de radicalité est à distinguer d’emblée de l’extrémisme des dominants qui s’exprime quant à lui par des pratiques littéralement écoterroristes ayant pour but une « an-esthésie » généralisée et programmée : appropriation et destruction des communs, aggravation des divers modes d’exploitation sociale, genrée ou spéciste, logiques extractivistes, etc… Les artistes et écrivain.e.s leur opposent, avec leurs œuvres, de nouveaux modes de sentir et d’être ensemble, des solutions concrètes et des alternatives globales de relation au monde non polluées par ce cynisme radical. Ainsi, création et imagination s’entremêlent avec engagements et activismes, faisant naître des militantismes esthétiques et des artivismes pendant que l’attribut de radicalité se déplace d’un pôle à un autre de l’échiquier social et politique.

Dans le même temps, vocabulaires et récits liés aux questions environnementales évoluent, en relation avec l’actualité, ces formes de radicalités venant percuter l’ensemble de nos modes d’expressions. Jamais il n’a été aussi crucial de construire des références communes pour penser la façon dont ces transformations environnementales, sociales, politiques affectent le champ de la création.

La notion de radical recouvre différents champs qui concernent aussi bien la biologie, le politique, la linguistique que les techniques. Elle ouvre la recherche et la création en arts à des approches pluridisciplinaires qui interrogent aussi bien le nouveau négationnisme climatique, les expériences radicales de la nature ou questionnent de façon inédite nos relations aux technologies…

Ces pistes, non exhaustives, permettent d’envisager de façon ouverte la façon dont la notion de radical explore les problématiques écologiques contemporaines qui traversent le champ de l’art et de la littérature :

– Qui concerne le principe premier, fondamental, qui est à l’origine d’une chose, d’un phénomène

– Qui a une action décisive sur les causes profondes d’un phénomène

– Qui va jusqu’au bout de chacune des conséquences impliquées par le choix initial

– Complet, total, absolu ; sans exception ou atténuation

– Qui appartient à, se développe près de la racine d’un végétal

– Qui fait partie des éléments constituant la racine d’un mot

Le comité scientifique du colloque examinera toute proposition portant sur la notion de radicalité dans les champs de la littérature, de l’art et de l’esthétique, en relation avec les questionnements écologiques. Ces propositions peuvent prendre des formes variées : présentation académique, recherche-création, conférence performée… Les propositions, composées d’un résumé (2500 signes), d’un dossier technique et éventuellement d’un visuel (pour les présentations artistiques uniquement), et d’une courte biographie, sont à envoyer avant le 10 janvier 2024 à : artstransitionsecologies@gmail.com

Comité d’organisation : Yann Aucompte, Roberto Barbanti, Zoé Carle, Marie Cazaban-Mazerolles, Elise Domenach, Catherine Guesde, Damien Marguet, Cécile Sorin, Makis Solomos.

Laboratoires et institutions partenaires : ENS Louis Lumière / Mains d’OEuvres / INHA /AIAC (Université Paris 8) / Collectif Arts, écologies, transitions / ESTCA (Université Paris 8) / Fablitt (Université Paris 8) / Institut d’Asie orientale (UMR5062) / LLCP (Université Paris 8) / MUSIDANSE (Université Paris 8) / Scènes du Monde (Université Paris 8).

Comité scientifique : Anne Alombert, Yann Aucompte, Roberto Barbanti, Eliane Beaufils, Clara Breteau, Zoe Carle, Romane Carrière, Marie Cazaban-Mazerolles, Ulysse Del Ghingaro, Élise Domenach, Julie Fortin, Alice Gervais-Ragu, Isabelle Ginot, Catherine Guesde, Jean-François Jégo, Huayra Llanque, Marina Ledrein, Damien Marguet, Lola Maupas, Pauline Nadrigny, Lucie Rydzek, Makis Solomos, Cécile Sorin.

1 Arts, Ecologies, Transitions: Constructing A Common Vocabulary chez Routledge et Arts, écologies, transitions. Construire une référence commune aux Presses du réel.

2 Sens dérivé de radix, -icis « racine, origine première ». Il faut noter une influence sur l’usage du terme français de l’emploi du mot anglais radical dans le sens d’« absolu, complet ». Source : hEps://www.cnrtl.fr.

1.17 Marges, marginaux et marginalités (Doctorales Sorbonne Université)

  • ate de tombée (deadline) : 11 Janvier 2024
  • À : Sorbonne Université (amphithéâtre Michelet)

Marges, marginaux et marginalités

Sorbonne Université – Doctorales de l’ED 3 – 9 mars 2024, amphithéâtre Michelet

Appel à communications pour la journée d’étude « Marges, marginaux et marginalités », organisée par les doctorant·es de l’école doctorale III de Sorbonne Université et destinée aux doctorant·es et jeunes docteur·es.

Date limite d’envoi des propositions de communication : 11 janvier 2024
Longueur des propositions de communication : 300 mots maximum, accompagnés d’une courte biobibliographie
Profil des intervenants : doctorant·es ou jeunes docteur·es
Réponse : 20 janvier
Date de la journée d’étude : 9 mars 2024
Durée des communications : 20 minutes
Adresse d’envoi : doctoralesed3@gmail.com

La journée d’étude aura lieu exclusivement en présentiel et en français. Les frais de déplacement et de séjour ne seront pas pris en charge.

___

Envisager l’écriture de la marge revient toujours à interroger la norme par rapport à laquelle celle-ci est envisagée, la limite qu’elle entend franchir. Du latin margo,inis, « bord, bordure », la marge est dotée à la fois d’un sens géographique (décentrement, retrait, occupation d’espaces situés à la marge de l’espace social) et d’un sens sociologique (situation d’un individu s’écartant de la société et de ses règles) – elle peut être aussi bien subie que choisie. 

La représentation de la marge

Pour commencer, il s’agira d’interroger la manière dont la littérature thématise la marginalité. On pourra ainsi analyser la place réservée aux figures de marginaux (fous, parias, criminels, etc) au fil des siècles, et les genres qui les accueillent. Certaines communications pourront ainsi réfléchir à la façon dont les œuvres littéraires, en représentant espaces et figures marginales, permettent de retracer les évolutions historiques, ainsi que les invariants, de l’imaginaire de la marginalité. Ce que recouvre la notion de marge et de marginalité a en effet été en constante évolution et les marges d’hier ne sont pas les marges d’aujourd’hui.

Si l’on pense la marge comme l’expression d’une singularité face à une collectivité (normative), on peut toutefois se demander dans quelle mesure il n’est pas inhérent à la littérature de la représenter, soit par le biais de personnages marginaux ou d’espaces de la marge, soit par une écriture qui se veut expression de la marginalité. Si les personnages de  fous, de criminels, de prostituées et autres marginaux sont bien souvent cantonnés dans des genres jugés inférieurs (comédie, farce…) sous l’Ancien Régime, ceux-ci occupent une place de plus en plus importante à partir du XIXe siècle. Ainsi Balzac juge-t-il que « l’aplatissement, l’effacement de nos mœurs » croissants l’oblige à s’intéresser aux figures marginales pour rendre son esthétique saillante, puisqu’il n’y a plus «  de mœurs tranchées et de comique possible que chez les voleurs, chez les filles, et chez les forçats, il n’y a plus d’énergie que dans les êtres séparés de la société[i]. ». Ce qui est en marge excite de fait l’imagination car suscite le dépaysement, l’expérience de l’inconnu, la rencontre avec l’Autre.


L’écrivain à la marge

L’espace considéré comme marge peut désigner aussi bien un lieu intime, en retrait du monde (la chambre comme espace à soi ou l’imaginaire de la Thébaïde par exemple) qu’une hétérotopie au sens foucaldien (asiles, maisons de retraite, cimetières). On pourra donc interroger les conséquences d’une marginalisation spatiale sur l’écriture et la pratique de l’écrivain.e. Montaigne fait le choix de se retirer de la vie publique pour écrire ses Essais, dans le prolongement des exercices spirituels qui sont une conversion à soi. A l’opposé, des auteurs aussi divers qu’Ovide, Victor Hugo ou Mahmoud Darwich écrivent sur et depuis leur exil ; la prison joue également le rôle d’espace marginal qui met en tension la possibilité d’écrire (Olympe de Gouges, Casanova, Ossip Mandelstam[ii]). 

En ce qui concerne la marginalité sociale, la frontière entre ce qui est choisi ou subi est poreuse : certain.es écrivain.e.s jouent avec l’idée de marginalité à laquelle on les renvoie, qu’elle découle d’une stigmatisation sexuelle, raciale, professionnelle, de genre, ou de classe (Jean Genet, Maryse Condé, Grisélidis Réal).

Par ailleurs, la marginalité devient au XIXe siècle un ethos mobilisé fréquemment par les écrivains : les romantiques revendiquent un statut d’exception pour le poète, génie nécessairement à la marge de la société en ce qu’il pense, voit et sent le monde sur des modalités uniques, qui le distinguent de ses contemporains. Ainsi, certains entendent se couper de la société, pour rompre avec ses normes et s’émanciper de ses mœurs bourgeoises, occupant les marges de la bohème. Avec l’autonomisation du champ littéraire et l’avènement de la littérature moderne, la revendication de l’écrivain en marge devient une posture littéraire qui donne du crédit à l’oeuvre (Rousseau dans ses Rêveries, Flaubert comme “ermite de Croisset”, Giono en “ermite de Manosque”, etc)[iii]. 


L’écriture marginale

Si l’écriture de la marge renvoie à la représentation de la marginalité, elle peut être aussi l’écriture comme marge – on peut penser aux OVNI (Objets verbaux non identifiés) qui occupèrent le groupe des Questions Théoriques autour de Christophe Hanna – ou même aux écrits dans la marge : les marginalia, par exemple, ou le développement d’une pratique annexe à l’œuvre comme les journaux personnels ou les correspondances, qui peuvent être considérées comme marginales par rapport à la production principale d’un écrivain.

Enfin, on peut étudier l’écriture en marge à travers l’opposition entre les auteur.ice.s dit.e.s « classiques » et les minores, voire entre les œuvres d’un.e même écrivain.e. L’Institution (Académie, prix, programmes scolaires, programmes de concours, éditions grand public ou de niche, …) établit les critères de reconnaissance littéraire. 

L’histoire de la littérature moderne et des formes textuelles de cette époque est d’ailleurs un bon point d’observation de l’historicité de la marginalité : comme le rappelle Dominique Combe dans « L’œuvre moderne »[iv], les auteurs comme les formes qui sont au panthéon de la modernité littéraire, au point de nous apparaître aujourd’hui comme classiques et conventionnels, étaient souvent à la marge de leur époque. On pourra donc s’intéresser aux processus d’institutionnalisation et de normalisation de la marge. Inversement, certaines communications pourraient s’intéresser au « devenir-marginal » de certains auteurs canonisés de leur temps et poussés progressivement dans les marges de l’histoire littéraire.


Les propositions de communication pourront porter, sans s’y limiter, sur les axes suivants :

– écrivains et écrivaines de la marge

– les personnages marginaux

– les thèmes et l’imaginaire de la marginalité : folie, maladie, double, etc.

– les espaces marginaux

– l’écriture comme marginalité


Bibliographie indicative :

ALONSO HERNANDEZ José Luis et BLANQUAT, Josette, Culture et marginalités au XVIe siècle, Paris, Librairie C. Klincksieck, 1973.

BAUDOIN Anne-Catherine et LATA Marion, Sacré canon. Autorité et marginalité en littérature, Paris, Éditions Rue d’Ulm, coll. « Actes de la recherche à l’ENS », 2022.

BOULOUMIÉ, Arlette (éd.), Figures du marginal dans la littérature française et francophone, Recherches sur l’imaginaire, n°29, Angers, Presses de l’Université d’Angers, 2003.

BRISSETTE Pascal et GLINOER Anthony (dir.), Bohème sans frontière, Rennes, Presses universitaires de Rennes, coll. « Interférences », 2016.

COMPAGNON Antoine, Les Chiffonniers de Paris, Paris, Gallimard, coll. « Bibliothèque illustrée des histoires », 2017

CRACIUNESCU Miruna, L’Inverti, l’hérétique et le pauvre diable. La Renaissance revisitée à travers ses marges, Hermann, 2022. 

FEUILLEBOIS-PIERUNEK Ève et BEN LAGHA Zaïneb (éd.), Étrangeté de l’autre, singularité du moi. Les figures du marginal dans les littératures, Paris, Classiques Garnier, 2015.

FOUCAULT Michel, Histoire de la folie à l’âge classique, Paris, Galliamard, coll. « Tel », 1976 [1972].

FOUCAULT Michel, Le Corps utopique. Suivi de Les hétérotopies, Paris, Lignes, 2009.

GARRAIT-BOURRIER Anne, De la norme à la marge. Ecritures mineures et voix rebelles, Clermont-Ferrand, Presses Universitaires Blaise Pascal, 2010.

GOMEZ-MORIANA Antonio et POUPENEY, HART Catherine, Parole exclusive, parole exclue, parole trangressive, Longueuil, Le Préambule, 1990.

HANNA, Christophe, « “Les Questions Théoriques”  : une recherche des années 2000 », Histoire de la recherche contemporaine [En ligne], Tome X – n°1, 2021, URL : http://journals.openedition.org/hrc/5692 ; DOI : https://doi.org/10.4000/hrc.5692

HELLER-ROAZEN Daniel, Langues obscures. L’art des voleurs et des poètes, Paris, Seuil, coll. « La librairie du XXIe siècle », 2017, trad. Paul Chemla.

HUGHES Edward, Writing marginality in modern French literature : from Loti to Genet, Cambridge, Cambridge University Press, 2001.

KALIFA Dominique, Les Bas-fonds. Histoire d’un imaginaire, Paris, Seuil, coll. « L’univers historique », 2013.

LE BRAS Laurence, Manuscrits de l’extrême, Paris, Bibliothèque nationale de France, 2019.

MARCUS Greil Lipstick traces. Une histoire secrète du vingtième siècle, Paris, Allia, 1998, trad. Guillaume Godard.

MAINGUENEAU Dominique, Le Discours littéraire. Paratopie et scène d’énonciation, Paris, Armand Colin, 2004. 

MAYER Hans, Les Marginaux. Femmes, juifs et homosexuels dans la littérature européenne, Paris, Albin Michel, coll. « Idées », 1994, Laurent Muhleisen, Maurice Jacob et Pierre Fanchini (trad.). 

POYET Thierry (dir.), Série Minores, La Revue des Lettres Modernes, Lettres Modernes Minard, quatre numéros parus.

___

[i] Honoré de Balzac, Préface de Splendeurs et misères des courtisanes, dans La Comédie humaine, tome VI, Paris, Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », p. 425.

[ii]

En 2019, la BnF a notamment proposé une exposition autour des “Manuscrits de l’extrême” et évoquait les écrits carcéraux. 

[iii]

Voir à ce sujet les travaux de Jérôme Meizoz sur la notion de posture, notamment Postures littéraires. Mises en scène modernes de l’auteur, Genève, Slatkine, 2007 et également « Recherches sur la “posture” : Rousseau », Littérature, n°126, 2002, p. 3-17.

[iv]

Dominique Combe, « L’œuvre moderne », Histoire de la France littéraire III. Modernités, XIXe-XXe siècle, Paris, PUF, 2006, p. 433-443.  

1.18 Guillaume Oyono-Mbia: au-delà de la scène / Guillaume Oyono-Mbia: Beyond the Stage

  • Date de tombée (deadline) : 15 Janvier 2024
  • À : United States

Nous vous invitons à soumettre vos propositions de chapitres pour un volume bilingue sur Guillaume Oyono-Mbia (1939-2021), l’un des pères fondateurs du théâtre camerounais contemporain, dont l’influence s’étend bien au-delà du paysage littéraire africain.  

Oyono-Mbia appartient à la “première génération de dramaturges africain qui symbolisent clairement la solide dynamique d’innovation de l’esprit moderne.” (Okoye, 201) Bien qu’il soit surtout connu pour sa célèbre pièce de théâtre, Trois prétendants…un mari, l’écrivain camerounais est l’auteur de plusieurs autres pièces, ainsi que de trois volumes de nouvelles centrées sur la vie à Mvoutessi, son village natal. En avril 2023, sa dernière pièce, Les choses vont changer ! Suivi de Le discours a été publiée a titre posthume. 

Oyono-Mbia fut à la fois dramaturge, metteur en scène, et conteur. En traduisant ses textes en anglais ou en français, il a ouvert son univers littéraire à une vaste audience à l’échelle nationale et internationale. Bien plus, même si ses œuvres mettent principalement en relief l’expérience camerounaise (et africaine), les sujets que l’écrivain aborde permettent d’inscrire ses textes dans une perspective transculturelle et transnationale.  

Nous attendons des propositions de chapitres en anglais ou en français portant sur les sujets non exhaustifs suivants : 

  • Guillaume Oyono-Mbia: écrivain et traducteur
  • Théâtre et activisme politique / socio-culturel
  • Satire et humour
  • La musique sur/en scène  
  • Nouvelle et/vs. théâtre  
  • Culture(s) et Tradition(s)
  • Occidentalisation  
  • Education et liberté
  • Frontières de genre(s)  
  • Ecrire en plusieurs langues  
  • Enseigner les pièces théâtrales de Guillaume Oyono-Mbia    

Merci de soumettre vos propositions de 250-350 mots ainsi qu’une brève note bio-bibliographique (150-200 mots) à Michele Kenfack et Sandra Mefoude-Obiono à G.oyonombia@gmail.com“>G.oyonombia@gmail.com au plus tard le 15 janvier 2024 (nouveau délai). 

We invite chapter proposals for a bilingual edited volume on Guillaume Oyono-Mbia (1939-2021), one of the founding fathers of contemporary Cameroonian drama, whose influence on the African literary landscape is profound and far-reaching.  

Oyono-Mbia belongs to the “first generation of African dramatists who demonstrably embodied the innovative robustness of the modernist spirit” (Okoye, 2015). Though he is mostly known for his famous play Three Suitors… One Husband, the Cameroonian writer authored several (radio and stage) plays and three volumes of short stories about life in Mvoutessi, his native village. In April 2023, his last play, Les choses vont changer! suivi de Le discours was published posthumously.    

Oyono-Mbia was a dramatist, a stage director, and a storyteller. His ability to translate his work in English or French earned him a wide audience at home and abroad. Furthermore, although his stories are primarily rooted in the Cameroonian (and African) experience, the topics he explores call for a transcultural and transnational reading and interpretation of his literary production.  

We invite proposals for chapters in English or French on topics including, but not limited to: 

  • Guillaume Oyono-Mbia: writer and translator
  • Drama and political / socio-cultural activism
  • Satire and humor
  • Music on stage
  • Short-story and/vs. drama
  • Culture(s) and Tradition(s)
  • Westernization  
  • Freedom & Education
  • Gender Boundaries  
  • Writing in several languages
  • Teaching Oyono-Mbia’s plays.

Submit abstracts of 250-350 words and a short bio (150-200 words) to Michele Kenfack and Sandra Mefoude-Obiono at G.oyonombia@gmail.com at the new deadline of January 15, 2024. 

1.19 A Research-Creation Episteme? Practices, Interventions, Dissensus

Call for Paper – A Research-Creation Episteme? Practices, Interventions, Dissensus

(Le français suit)

Journal Special Issue (SI) edited by Agata Mergler and Joshua Synenko

Call for Proposals: 12 February 2024

Dissensus is not a confrontation between interests or opinions. It is the demonstration (manifestation) of a gap in the sensible itself.
         Jacques Rancière

Humanities scholars around the world have been asking increasingly specific questions about whether creative practices correlate to knowledge production, and about the boundaries of a creative research orientation. While metrics of categorization have shifted to meet new demands for knowledge transfer and dissemination at universities, the watersheds that once protected visual artistic practice have given way to multi-modal practices, including archival projects, creative writing, communications, documentary film, film essay, mapping and locative projects, sound art, theatre and performance, transmedial storytelling, and others.

The epistemic shift implied by reconfiguring these outputs as novel practices that either complement or displace the traditional pathways of knowledge production is still largely untested despite strong initial recognition by research granting agencies, faculty hiring committees, and other pockets of institutional power.

Our Special Issue (SI) of Imaginations invites papers and practice-based work to address the following questions:

  • What is the boundary dividing creative from non-creative practices?
  • What are approaches that artists can adopt to practice in a university context?
  • How can academic audiences for practice-based work be sustained?
  • How can academic research-creation be incentivized to meet demands for community involvement and accountability? What are the institutional guarantees?
  • What are the implications of redirecting artistic value to meet the university’s market demands (distinct from those of the culture industries)?
  • Creative workers have developed pathways through the established benchmarks of securing research funding. Are they viable?
  • What are the implications of developing work under different linguistic, national, regional, or global conceptual umbrellas (e.g. “practice-based” vs. “practice-led”)?
  • What does research-creation entail for undergraduate teaching, graduate supervision, and mentorship?
  • How can research-creation transform the evaluation rubrics for hire, reappointment, tenure, and promotion?
  • Do creative outputs advance causes of equity and access, and if so, how?
  • To what extent does research-creation, modelled as an intervention, participate in the ongoing labour to decolonize universities?
  • What does research-creation reveal for reputedly “traditional” researchers about their own practices?
  • What are such researchers concerned about when they encounter research-creative projects?
  • What does the diversification of knowledges and methods add to historical debates on the subject and whom do these serve?

While many of the necessary questions have been asked before, consensus has not been achieved and perhaps never should. The developing social contract on research-creation may result in outcomes less desirable than the existing state of affairs. We therefore aim to build a community of scholars linked by solidarity as opposed to unanimity and welcome dissension into our ranks. Instead of demanding answers we seek better questions.

Types of Submission

We invite traditional academic articles in shorter formats (3,000-6,000 words) and conventional formats (7,000-9,000 words). We also invite creative pieces, such as poetry, as well as multimodal works (video essays, visual works such as photo essays, and interactive works), and original art works.

Imaginations Journal will accommodate publications in any language, and will work with authors in order to ensure meaningful translation of their work into English.

Peer review

Our hope for this publication is that it fosters durable connections between the groups and individuals involved, and also that the launch of the publication be completed within a reasonable timeframe. To accomplish these goals, we will engage in experimental methods of academic peer review. Each submission will receive two peer reviews. The first review will be provided by another contributor to the issue. These will not be anonymous and may require further dialogue beyond a review report. The second review will be anonymously provided by an expert in the field and/or a member of the journal’s Editorial Board. Both stages of peer review will be subject to approvals by the guest editors.

Guidelines for submitting proposals

  • All works need to be submitted in any current word processor format. Please get in touch with our editors if you plan to use an unusual word processor (e.g. Mellel).
  • Citation style – MLA 9 Style.
  • Abstract of no more than 100 words in both English and French. Please let us know if you need translation support.
  • Keywords – Please submit 3-5 keywords specific to your submission.
  • Spellings – Please use Canadian spellings except for direct quotes.
  • Biography – Please include a separate sheet with a short biography and your contact information.

For more information about our submission guidelines, formatting and requirements, please have a look at our submission guidelines.

Deadlines

  • 12 February 2024: Proposals due
  • 18 March 2024: Acceptance notice
  • 6 May 2024: Submissions of completed work
  • May-September, 2024: Peer review
  • October 2024: Copy editing, translations, and author agreements
  • November 2024: Proofs to authors
  • November-December 2024: Launch

Épistémologie de recherche-création ? Pratiques, interventions, dissensus

Numéro spécial du journal (NS) édité par Agata Mergler et Joshua Synenko
Appel à propositions : 12 février 2024

Le dissensus n’est pas la confrontation des intérêts ou des opinions. Il est la démonstration (manifestation) d’un écart du sensible à lui-même.
Jacques Rancière

Les chercheurs en sciences humaines se posent des questions de plus en plus précises sur la corrélation entre les pratiques créatives et la production de connaissances, ainsi que sur les limites d’une orientation de recherche créative. Alors que les systèmes de catégorisation ont évolué pour répondre aux nouvelles exigences de transfert et de diffusion des connaissances dans les universités, les bassins hydrographiques protégeant la pratique artistique visuelle ont cédé la place à des formes d’expression multimodales.
Il s’agit notamment de projets d’archives, d’écriture créative, de communications, de films documentaires, d’essais cinématographiques, de projets de cartographie et de localisation, d’art sonore, de théâtre et de performance, de récits transmédiaux, et d’autres encore.

Le changement épistémique qu’implique la reconfiguration de ces résultats en tant que nouvelles
pratiques qui complètent ou remplacent les voies traditionnelles de la production de connaissances n’a
pas encore été testé en grande partie, malgré une reconnaissance initiale importante de la part des
organismes de financement de la recherche, des comités de recrutement des enseignants et d’autres
poches d’inventivité.

Notre numéro spécial (NS) d’Imaginations invite des articles et des travaux basés sur la pratique à sur les
questions suivantes :

  • Quelle est la frontière qui sépare les pratiques créatives des pratiques non créatives ?
  • Quelles sont les approches que les artistes peuvent adopter pour exercer en contexte universitaire ?
  • Comment pérenniser le public universitaire pour le travail basé sur la pratique ?
  • Comment la recherche-création universitaire peut-elle être incitée à répondre aux demandesde participation et de responsabilité communautaires ? Quelles sont les garanties institutionnelles ?
  • Quelles sont les implications d’une réorientation de la valeur artistique pour répondre aux demandes d’un marché universitaire (différentes de celles des industries culturelles) ?
  • Les travailleurs créatifs ont développé des parcours à travers les critères établis pour obtenir du financement pour la recherche. Sont-ils viables ?
  • Quelles sont les implications du développement d’un travail sous différents cadres conceptuels linguistiques, nationaux, régionaux ou mondiaux (par exemple « basé sur la pratique » ou « dirigé par la pratique ») ?
  • Qu’implique la recherche-création pour l’enseignement au premier cycle, la supervision des cycles supérieurs et le mentorat ?
  • Comment la recherche-création peut-elle transformer les critères d’évaluation en matière d’embauche, de renouvellement, de titularisation et de promotion ?
  • Les productions créatives font-elles progresser les causes de l’équité et de l’accès, et si oui, comment ?
  • Dans quelle mesure la recherche-création, modélisée comme une intervention, participe-t-elle au travail en cours de décolonisation des universités ?
  • Que révèle la recherche-création aux chercheurs réputés « traditionnels » sur leurs propres pratiques ?
  • De quoi s’inquiètent ces chercheurs lorsqu’ils rencontrent des projets de recherche créatifs ?
  • Qu’est-ce que la diversification des savoirs et des méthodes apporte aux débats historiques sur le sujet et à qui servent-elles ?

Bien que bon nombre des questions nécessaires ont déjà été posées, le consensus n’a pas été atteint et ne devrait peut-être jamais l’être. Le contrat social en cours d’élaboration sur la recherche-création pourrait aboutir à des résultats moins souhaitables que l’état actuel des choses. Nous visons donc à construire une communauté de chercheurs liés par la solidarité plutôt que par l’unanimité et nous accueillons les dissensions dans nos rangs. Au lieu d’exiger des réponses, nous cherchons à poser de meilleures questions.

Types de soumission

Nous invitons les articles académiques traditionnels dans des formats plus courts (3 000 à 6 000 mots) et des formats conventionnels (7 000 à 9 000 mots). Nous invitons également des oeuvres créatives, telles que de la poésie, ainsi des oeuvres multimodales (essais vidéo, oeuvres visuelles comme des essais photographiques et oeuvres interactives) et des oeuvres d’art originales.
Imaginations Journal acceptera les publications dans n’importe quelle langue et travaillera avec les auteurs afin d’assurer une traduction significative de leurs travaux en anglais.

Revue par les pairs

Notre espoir pour cette publication est qu’elle favorise des liens durables entre les groupes et les individus impliqués, et également que le lancement de la publication soit complet dans un temps raisonnable. Pour atteindre ces objectifs, nous nous engagerons dans des méthodes expérimentales d’évaluation par les pairs universitaires. Chaque soumission fera l’objet de deux évaluations par les pairs. La première critique sera fournie par un autre contributeur au numéro. Celles-ci ne seront pas anonymes et pourront nécessiter un dialogue plus poussé au-delà d’un rapport d’analyse. La deuxième revue sera fournie de manière anonyme par un expert du domaine et/ou un membre du comité de rédaction de la revue. Les deux étapes de revue par les pairs seront soumises à l’approbation des rédacteurs invités.

Lignes directrices pour la soumission des propositions

• Tous les travaux doivent être soumis dans n’importe quel format de traitement de texte actuel. Veuillez contacter nos rédacteurs si vous envisagez d’utiliser un traitement de texte inhabituel (par exemple Mellel).
• Style de citation – Style MLA 9.
• Résumé d’au plus 100 mots en anglais et en français. Veuillez laissez-nous savoir si vous avez besoin d’une aide à la traduction.
• Mots-clés – Veuillez soumettre 3 à 5 mots-clés spécifiques à votre soumission.
• Orthographe – Veuillez utiliser l’orthographe canadienne, sauf pour les citations directs.
• Biographie – Veuillez inclure une feuille séparée avec une courte biographie et vos coordonnées.

Pour plus d’informations sur nos directives de soumission, le formatage et les exigences, veuillez consulter nos directives de soumission.

Dates Limites

• 12 février 2024 : L’échéance des propositions
• 18 mars 2024 : Avis d’acceptation
• 6 mai 2024 : Remises des travaux réalisés
• Mai-septembre 2024 : Revue par les pairs
• Octobre 2024 : révision, traductions et accords d’auteur
• Novembre 2024 : épreuves aux auteurs
• Novembre-décembre 2024 : lancement 

1.20 Memory, Perception and Politics of Empire Today

Diacronie studi di storia contemporanea invites contributions for a special thematic issue entitled “Memory, perception and politics of empire today”, focusing on the representation of the idea of empire in contemporary historiography, politics and memory. The special issue focuses specifically on the empires that collapsed at the end of World War I.
The study of empires is a dynamic field; we are constantly revising our knowledge of empires, inspired by newly discovered sources as well as new approaches. The context of historical writing itself significantly influences our perception of imperial history. Post-imperial realities also force us to rethink the empire. For example, intellectual interest in the empire as a political entity is growing in the literature in parallel with elaborations on the present condition and conflicts in ex-empire territories such as the Balkans, the Middle East, the Caucasus and Ukraine.
While the interest in empire is stimulating for academic historians, imperial nostalgia can become distracting and energy-draining, leading to an excessive preoccupation with everyday polemics. Political and ideological uses of the past, as in the case of neo-Ottomanism in Turkish foreign policy or “Ottomania” in contemporary popular culture, the identification of Russian historical territories with the space of the Tsarist Empire or the recovery of symbols and memories associated with this legacy, are examples of the challenges that complicate matters for the historian. Therefore, perhaps more than ever, we need to remember, revise, and contextualize our own historiographical journey and the interplay of several factors that shape our view of the history of empires in the 21st century. The memory of empires also plays an important role in our perceptions of multi-ethnic and multi-religious societies, challenging the boundaries of national narratives. Commemorations and celebrations are among most important public expressions of the imperial collective imagination, with tasks of legitimation and building mass consensus, and with particular attention to the anniversaries of historical events as key moments in the consolidation of the imperial imagination. The question of ruptures and continuities between empire and successor states is another interesting topic that generates fruitful academic debate.
Irredentism, as a political project oriented towards the dismantling of empires, or, in a very peculiar historical and interpretative twist, animated by the goal of nationalizing empires, presents itself in this sense as a mirror of particular importance for the analysis of political, ideological and cultural dynamics, especially at the turn of the 20th century.

This special issue invites contributions that present perspectives on how we remember and study the empires that collapsed at the end of the First World War. Possible topics may include, but are not limited to:

  • Romantic discourses and nostalgia for empire;
  • Shifts in the representation of empire in nationalist historiographies (rejection and/or incorporation);
  • The commemoration and celebration of empires, past and present;
  • Debates on the legacy of empires;
  • Imperial nostalgia;
  • The politics of empire and the revival of irredentist political projects.

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HOW TO SUBMIT AN ARTICLE

Authors can submit abstracts and articles in Italian, English, French, Spanish or Portuguese (submissions in the latter language will be translated by the editorial staff). Articles will undergo a double-blind peer review process and should have a length of between 35,000 and 55,000 characters (including spaces), following the editorial guidelines and author instructions provided here).
Abstracts and articles should be sent to the following email address: redazione.diacronie@studistorici.com. Please send an abstract of a maximum of 1500 characters (including spaces) by January 23, 2024; acceptance or rejection of proposals will be communicated by January 30, 2024. The deadline for submitting articles is May 15, 2024. The journal issue will be published in September 2024. For any additional information, you can write to the following address: redazione.diacronie[at]studistorici.com

1.21 CFP BLACK ECOLOGIES / “View. Theories and Practices of Visual Culture” journal

The editors of Greening Europe: Environmental Protection in the Long Twentieth Century (2022), Anna-Katharina Wöbse and Patrick Kupper convincingly argue at least since the 1950s conservation strategies and practices have predominantly paid attention to green ecology. A case in point is the European Green Belt project which aims to connect conservation areas from the Arctic to the Balkan Peninsula as a means of protecting their biodiversity more efficiently. However, in the mid-1990s the French urbanist and philosopher Paul Virilio argued that the future of humankind is in danger not only due to the loss of biodiversity, rising pollution levels and growing amounts of industrial waste. He believed that human mental wellbeing is equally important, especially at the time when the development of civilization has exceded our sensory capacities and rational thinking. Digital technologies, Virilio argued, deprive humans of their sense of physical proximity, thwart face-to-face communication and impede the sense of material and gravitational grounding, thus transforming “Mother Earth into a phantom organ of humanity”. Thus, he rhetorically asked if we shouldn’t also take care of “grey ecology that would focus on the postindustrial degradation of the depth of field of the terrestrial landscape?”

In mid-2010s the contributors to the collective volume Prismatic Ecology: Ecotheory Beyond the Green (2015) went one step further writing about white, red or even ultraviolet ecology. They regarded the light spectrum as a materialization of numerous dynamically changing, situated relations between various ecological actors. Rather than lush green illusion of pristine Nature, prismatic ecology throws into sharp relief “multihued contaminations, impurities, hybridity, monstrosity [and] contaminations”. It’s high time we asked once again: what colour of ecology do we need here and now? Striving to implement event the least efficient strategies and practices of care for the futures of our Earth and our earths, should we really still talk about ecology in the singular?

In the forthcoming issue of “The View”, we aim to reflect on a different type care for what we tentatively call black ecologies. Black as soil, coal, trauma and depression. Black ecologies, however, have little to do with Timothy Morton’s dark ecologies as a space of human and more-than-human relations, which, although suffused by melancholy and negative affects, gives hope for a future. Leaving behind the illusory conviction that there is only one ecology, we invite reflections on various types of “broken earths” (Yusoff 2023): both exploited, ruined and contaminated landscapes and devastated worlds of their human and more-than-human inhabitants. These landscapes differ from traditional ecological and historical approaches. For they are constantly re-membered (Barad 2018) by particular bodies that not only modify and re-shape what they re-member. Enacting the entangled practices of dis-membering and re-membering, those bodies delineate the horizon of possible (yet uncertain) futures. In this respect, black ecologies are akin to Burgundian black – a dye cherished as a symbol of luxury and high status at the dawn of the age of the Moderns, especially at the court of the Burgundian dynasty. The dye has been recently recreated by a interdisciplinary team of historians, botanists and designers led by the Dutch artist Claudy Jongstra. On the one hand, their work proves that Burgundian black heavily relied on the colonial expansion of European powers. It allowed Burgundian dyers to obtain indigo from Asia which gave the black robes their discreet shade of dark blue. On the other hand, the artisanal dying techniques, recreated by Jongstra and her team, may serve as a viable alternative to contemporary ecologically unsustainable practices of industrial dying. Thus, caring for black ecologies, urgent in our (Polish, European, human) here-and-now, fuses with decolonial studies and struggles for epistemic justice.

We invite papers that attempt to answer, among others, the following questions:

  • Which strategies of cultural (re)representation of postindustrial and post-extractive landscapes may enhance the visibility of black ecologies?
  • Where and how those existing/speculative strategies intersect with art-based situated strategies/practices of knowing?
  • What new, post-anthropocentric, approaches to the memory of post-industrial and post-extractive landscapes do black ecologies need to better capture the links between these landscapes and local forms of exclusion, fast and slow violence and, last but not least, the legacy of European colonialisms?

Contact Information

Abstracts (1 A4 page max) to be submitted to 15 January 2024. First drafts are due: 30 May 2024.

First drafts should also include: author’s bio, abstract and bibliography (Chicago-style). All material should be sent to redakcja@pismowidok.org.

Contact Email

redakcja@pismowidok.org

1.22 Reframing Louisiana Studies (MLA 2025)

Reframing Louisiana Studies
How has Louisiana Studies constructed its object of study? We invite abstract proposals offering new perspectives on the field, including non-English literature, digital spaces, and overlooked cultural communities, incorporating new disciplinary lenses, or questioning longstanding myths.


Deadline for submissions: Friday, 1 March 2024

Nathan Rabalais, University of Louisiana at Lafayette (nathan.rabalais@louisiana.edu ) Leslie Bary, U of Louisiana, Lafayette (leslie.bary@louisiana.edu )

1.23 “Making World(s). Sport Globalization & Olympism”, 27th International CESH (European Committee for Sport History) Congress,

The 27th International Congress of the European Committee for Sports History (CESH) – European Committee for Sports History (CESH ))- is organized from June 4 to 6, 2024 by two laboratories of the Université Paris Nanterre: ISP (Institute of Social Sciences of Politics, UMR 7220) and IDHE.S (Institutions and Historical Dynamics of Economy and Society, UMR 8533). On the eve of the Paris Olympic and Paralympic Games, this symposium aims to examine the creation of sporting worlds through the relationship between sport, Olympism and globalization.
The Congress will take place over three consecutive days, from Tuesday June 4, 2024, to Thursday June 6, 2024. On the first day, Tuesday June 4, 2024, the scientific event will be held at the Centre de Colloques on the Condorcet Campus in Aubervilliers, before continuing the following two days, Wednesday June 05 and Thursday June 06, 2024, at Paris Nanterre University in the Max Weber (ISP, IDHES) and Alice Milliat (UFR STAPS) buildings.

The most important thing is for national propaganda to keep pace with the new conditions created, if such language can be used, by the “globalization” of all things. What’s essential is that, without delay, in the right places, a living flame replaces the dying reflection“.
(P. de Coubertin, Le Figaro, December 13, 1904)


Call for Papers
While the word “mondialisation” entered the French language in the early 1980s, it was first used by Pierre de Coubertin, in an article in Le Figaro, entitled “Le flambeau à sept branches”, dated December 13, 1904 (Capdepuy, 2014; Markovits, Singaravélou, Todd, 2021). In this respect, sport appears to be an early player in the cultural dimension of globalization, long before it became part of the economic logic of the phenomenon.

Scientific project

Following the discovery of America and the rise of transatlantic trade, globalization accelerated in the 19th century, from its anchor in Victorian England, the leading imperial and commercial power. It was relayed by the planetary influence of the Western powers, and manifested in the intensification of cultural, social, political and economic exchanges.
The globalization of sport was first studied by geographers (Bale, 2003; Augustin, 2007; Holz, 2011) and economists (Bourg, 2010; Andreff, 2021), then by sociologists and anthropologists (Harvey & Saint-Germain, 1995; Appadurai, 1996), and finally by historians who initially focused on political, diplomatic (Gygax, 2013; Dichter & Jones, 2014; Murray, 2018; Rofe, 2018; Postlethwaite & al., 2023) and international relations (Houlihan, 1994; Arnaud & Riordan, 1997; Allison, 2005; Keys, 2009; Giulianotti & Armstrong, 2011).
Then, historical works dedicated to sport and Olympism (Guttmann, 1978, 1992; Milza, 2002; Arnaud, 2002; Milza, Jéquier, Tétart, 2004), first studied the development and spread of modern sports (Maguire, 1999; Darbon, 1995) under the effects of colonization (Baker & Mangan, 1987; Mangan, 1998), imperialism (Stoddart, 1988; Guttmann, 1994; Gems, 2006; Singaravélou & Sorez, 2010), nationalism (Bairner, 2001; Grainger & Andrews, 2005; Stoddart, 2009; Archambault, Beaud, & Gasparini, 2016), geopolitics (Augustin & Gillon, 2004) and developments in transport that intensified global exchanges (Galtung, 1991).

However, all did not always agree on the existence of globalization, or on a distinct historical phase (Lanfranchi, Taylor, 2001), or even on the fact that this phenomenon can influence sport (Rowe, 2003; Giulianotti & Robertson, 2007). The congress can provide an opportunity to discuss scientific debates on the periodization of sport globalization, as proposed by the sociologies of dependence and configurations, taking a long-term view (Maguire, 2006). This scientific moment also offers an opportunity to highlight the crystallization of positions between defenders, skeptics and reformists (Held & al., 1999) of the globalization of sport through studies conducted by, on the one hand, “experts” (in geopolitics, sport management, journalism, finance, etc.) and, on the other hand, researchers specializing in the social sciences of sport (historians, sociologists, political scientists, economists, etc.).
While some researchers believe that the phenomenon began at the dawn of the twentieth century, between 1870 and 1920 (Maguire & al., 2002), others, inspired by the new political economy (Harvey, Houle, 1994) and Cultural studies (Miller & al., 2001), consider the globalization of sport to be more recent. The latter situate its onset after the Second World War, distinguishing its advent from economic and cultural imperialism.

Be that as it may, the globalization of sport has been the subject of numerous studies – some authors even list them (Gems & Pfister, 2013 ; Rahal, Campillo, Richard, 2021) – which analyze this complex phenomenon, with its many issues and ramifications, as it is traversed by long-term processes (Bairner, 2001) such as the progress of the democratic ideal, the development of mass culture (Arbena, 1988; Holt, 1990), the affirmation of feminist demands (Hargreaves, 2015) or the expression of male domination (McDevitt, 2008). Lastly, globalization is criss-crossed by such landmark historical events as the Cold War (Edelman & Young, 2020; Dufraisse, 2023), post-colonization (Bale & Cronin, 2003; Bancel & al., 2018), doping (Houlihan, 2003), the development of sporting cultures (Fuhua, 2013), ecology and Olympism (Cantelon & Letters, 2000) or the development of sport for peace (Hoberman, 2011), etc.
Although based on the increasingly numerous and rapid interactions between individuals, human societies, companies, states and NGOs, the globalization of sport does not only result in the standardization of cultural practices, techniques and the values associated with them (Sudre & Genty, 2014). It also opens up to relations of interdependence, adaptation of global characteristics to local requirements (glocalization) (Harvey, 2013; Falcous & Maguire, 2006), reconfiguration, resistance, and differentiated appropriations by actors with varied ambitions and resources (Heinmann, 2010).

They raise questions by highlighting the tensions between local realities and global trends: what are the effects of Americanization and/or Westernization on sporting practices? What issues are driving nations and states to make sport a global phenomenon? How do multinational firms link up with the sporting world to develop their brands? Do the military and religion see sport as a medium for disseminating their actions and values? How do media discourses contribute to the global dissemination of sport? To what extent do NGOs have an interest in development through sport? Finally, can the Olympic movement constitute a world, or is it the creation of interacting sporting worlds (International Olympic Committee, International Sports Federations, National Olympic Committees, etc.)?
These are only some of the questions that the congress will address, with the aim of improving our understanding of the interactions between individuals and groups that shape more or less interdependent worlds, the dynamics of which set the pace for the globalization of sport and Olympism (Young, Wamsley, 2005). Thus, the analytical approach favoured by this congress will pay particular attention to the multiple ways, situations and (re)configurations of making (worlds) (Becker, 1982, 1986) of sport and Olympism – be they cultural, political, social or geographical; in relationships of complementarity or conflict (Harvey, Rail and Thibault, 1996) – which enable us to apprehend the historical process of globalization and its variations in space, societies or in terms of scales of analysis.

Congress themes


1- Diffusion, circulation & mediatization of sport
The aim is to examine the worldwide diffusion of sport, its conditions of reception and circulation (bodies, values, knowledge, techniques) and its mediatization, in order to understand the forms of homogenization and/or resistance induced by colonization and imperialism, the construction of normative discourses and discrimination (gender, disability, etc.).
2- Individuals, communities & sporting identities
The globalization of sport contributes to the creation of sporting worlds by individuals and/or communities – sometimes imagined – with plural identities and diverse representations, in situations of cooperation and/or conflict, such as long-distance supporterism or sport as an instrument of community identity claims and nationalism.
3- Institutions, internationalization & transnationalization of sport
Globalized sport is also shaped by sporting (and non-sporting) institutions that produce a world of sport through the national, via politics, diplomacy, international relations and economics; whether to develop a brand associated with the image of a sportsman/sportswoman, impose its hegemony in the Cold War or develop peace through sport.
4- Sporting interdependencies between the local and the global: homogenization/resistance
The universality of sport also calls into question the confrontation between the worlds that make it up, through the interpenetration of the local and the global, prompting us to analyze these multiple adaptations as part of the process of acculturation, mimicry, reappropriation and sportivization of sporting practices, or when a locality hosts a world sporting event.
5- Making the worlds of sport and the Olympics
Finally, we’ll be looking at the nature and coherence of relations between (sporting and non-sporting) institutions in the creation of sporting and Olympic worlds, such as those between amateur and professional sport, and between the International Olympic Committee and its component parts, the International Sports Federations and the National Olympic Committees.
6- Other themes

Guidelines for paper proposals (abstracts)


• Abstracts may be submitted in the language of each participant. If English is not the language used, we ask you to add a version of the abstract in English.
• All proposals for abstracts must include: title, objectives/research questions, methodology, sources and materials, results.
• Maximum length 350 words
• Times New Roman font
• Font size 12
• Justified text 1.5 line spacing
• Five key words
• Indicate two thematic axes the proposal fits in
• A short biography of the author(s) (status, institutional and scientific affiliation and email address).

Paper proposals can be submitted solely on the congress website, “Abstract submission” tag:
https://cesh2024upn.sciencescall.org/
If you encounter a problem you can contact us:
cesh2024upn@sciencesconf.org and/or p.charitas@parisnanterre.fr

Panel Submission
Researchers are encouraged to submit a panel proposal of three or four papers. To do so, the panel’s communicators must submit each paper proposal via the congress website. A panel coordinator must send an e-mail to the organizer specifying the content of the panel as well as a short presentation of the panel and the communicators. The deadline for submissions is also January 31, 2024.


Key dates
▪ 31/01/2024: deadline for submission of paper proposals
▪ 02/15/2024: notification of acceptance after review of abstract proposals
▪ 02/15/2024: opening of registration (payment)
▪ June 04, 05 and 06, 2024: congress

2024 CESH Early Career Award
CompetitionCompetitionAs it does every year, CESH awards a prize to a young researcher at the start of his or her career.The deadline for submissions is May 15, 2024. For more information: www.CESH site.eu

Organizing Committee

Charitas Pascal (coordinator), ISP
Connan Dominique, ISP
Cordier Marine, IDHES
Dalla Pria Yan, IDHES
Defrance Jacques ( E meritus), ISP
Demeslay Julie, ISP
Le Noé Olivier, Director of ISP
Leroux Nathalie, IDHES
Martinache Igor, ISP
Mikanovic Aleksandra, ISP General Secretary
Séguillon Didier, IDHEA
Sorez Julien, ISP
Vautelin Magali, ISP Administrative and Financial Manager
Verly Mathieu

Doctoral students and PhDs


Beaufrère Clémence, ISP,
doctoral student
Belmaati Cherkaoui Zineb , ISP, PhD
Catteau Louis, ISP, doctoral student
Coste Andréas, ISP , doctoral student
Gabriel Perez Louis, IDHES , doctoral student
Guéry Valentin, ISP , PhD
Haydar Akin Eren, ISP, doctoral student
Kouamouo Hervé, ISP, doctoral student
Ruzhelnyk Olga, ISP, PhD


Students of Master courses: Sport and Social Sciences: National and International Perspectives (3SPNI), Sports Organization Management (MOS) and Sports Events and Recreation Management (MELS)

Scientific Committee

Albanidis Evangelos (Université Démocrite de Thrace, Komotini)

Bolz Daphné (Université de Rouen Normandie)


Charitas Pascal (Université Paris Nanterre)

Clastres Patrick (Université de Lausanne)

Constantin Pompiliu-Nicolae (Université nationale d’éducation physique et des sports de Bucharest)

Cordier Marine (Université Paris Nanterre)

Dalla Pria Yan (Université Paris Nanterre)

Defrance Jacques (Université Paris Nanterre)

Demeslay Julie (Université Paris Nanterre)

García Romero Fernando (Université de Complutense de Madrid)

Huggins Mike (Université de Cumbria, Ambleside)


Krüger Arnd (Georg-August-Université de Göttingen)

Le Noé Olivier (Université Paris Nanterre)

Leroux Nathalie (Université Paris Nanterre)

Martinache Igor (Université Paris Nanterre)

Mittag Jurgen (German Sport Université, Cologne)

Popa Bogdan (Nicolae lorga Institute of History, Bucarest)

Potrzuski Kamil (Université d’Education Physique, Varsovie)

Scharenberg Swantje (Institute for Technology / Université d’Education, Karlsruhe)


Serapiglia Daniele (Université Complutense de Madrid)


Simon Sanjurjo Juan Antonio (Université européenne de Madrid)


Sorez Julien (Université Paris Nanterre)

Séguillon Didier (Université Paris Nanterre)

Teja Angela (Société italienne d’histoire du sport, Rome)

Venuti Lorenzo (Università degli Studi di Firenze, Florence)


Verly Mathieu (Université Paris Nanterre)

Contact Information

All communicators must be CESH members for the year 2024. Payment of annual fees for CESH members can be made via the CESH website: www.cesh-site.eu


Congress registration fees can be paid via the congress website: https://cesh2024upn.sciencescall.org/


For all information and questions relating to the organization of the 27th International CESH Congress at Paris Nanterre University, please contact: cesh2024upn@sciencesconf.org or/and p.charitas@parisnanterre.fr

1.24 « (Anti)colonialism and (inter)nationalism » – Rendez-vous d’histoire coloniale, 2nd edition

Call for papers: « (Anti)colonialism and (inter)nationalism » 

20-22 of June 2024 – Diplomatic Archives – Nantes. 

Recent colonial and imperial historiography motivate scholars to rethink the relations between the ‘metropoles’ and the ‘colonies’1. Beyond the centre/periphery paradigm, often dismissed as Eurocentric, many studies have been looking at imperial systems as ‘interactive units’2 deployed in ‘imperial webs’3. If international movements are forces able to structure imperial spaces and regimes, this requires taking into account a variety of circulations, imperial, inter-imperial, trans-imperial as well as international, so as to test the boundaries, the connections and the hierarchies of empires4. This stance goes against the notion of colonial ‘contact’5 which pushes into the background the questions of imperial domination understood as the ascendency of a minority on racially and socially inferiorized majorities, following a process of differentiation of the colonised that would justify their partial integration into a heterogeneous imperial political entity6. 

In the wake of Colonial studies7, this conference invites scholars to put to use the tools of both critical social sciences – for a strong empirical and contextual anchorage – and those of Postcolonial studies, in order to bring (back) to light the multiple dimensions of imperial domination8. 

So as not to fall into the trap of an imperial history that isolates empires as self-sufficient units, it will also pay specific attention to extra- and trans-imperial circulation. While colonisers and colonised interact, they are not isolated from the rest of the world. Indeed, imperial relations take place within frameworks of international relations that transcend borders and other geographical and political boundaries, whether regional, national or colonial9. Competitions between imperialisms have already been extensively studied in this sense10, as have the ways in which the colonised – and even colonisers11 – can seize upon them to assert their interests12. Empires are also legal elaborations that place the notion of “international” and “international relations” in tension, and are themselves akin to forms of transnational construction, since certain states are allowed to retain parcels of sovereignty within them13. 

In line with these historiographical approaches, the aim of the conference is to explore the question of colonisation through a prism that is as global as it is localised, attentive to the overall system and its concrete expressions, without geographical restriction, for the modern and contemporary periods. It thus intends to explore the issues of domination, right down to the flesh of the actors, from a global perspective that is sensitive to interactions and contestations. 

Several topics seem particularly relevant, though papers do not need to fit into those categories: 

Theme 1 – Rethinking the Empire of Knowledge through the prism of internationalism(s). 

This theme invites us to examine the relationship between the development of so-called colonial and imperial sciences14, and the international dynamics which, in the contemporary era, have an impact on the organisation of science. The subject of the “scientific international”, i.e. the way in which international space is gradually becoming a legitimate space for the production of knowledge, has been studied through the prism of both international relations and transnational history15. Focused on Europe at the turn of the twentieth century, however, this history has not sufficiently focused on the empire, even though European powers were fully involved in colonial dynamics at that time. Furthermore, since the early 2000s, colonial sciences have been a fertile field of research in colonial history16. These studies have focused on the way in which the development of geographical, historical, archaeological, legal or medical knowledge made it possible to objectify empires, but most of these works have not looked in depth at the question of international and trans-imperial circulation17. Yet Postcolonial and Decolonial studies have shown the extent to which colonisations have imposed a division of intellectual labour and dominant knowledge on a global scale over the long term18. Moreover, examining the way in which the internationalisation of science affects the production and dissemination of colonial knowledge should enable us to renew our perspectives in regards of the metropolis/colony confrontation and of the critique of Georges Basalla’s diffusionist model19. Historians of science have emphasised the multipolar nature of the British Empire, organised around a number of intellectual and scientific centres20. Notions of multipolarity and internationalism have thus been enriching recent work on scientific institutions set up by the colonial powers in their colonies21, as well as the research on scientific capitals in the colonial context22. Following these studies, we invite proposals that highlight the interactions between the production of knowledge by colonisers and pre-existing indigenous knowledge. What happens to knowledge once it has been “colonised”23? What were the exchanges of knowledge between empires, and did they have mutually reinforcing or rivalrous effects? 

Theme 2 – Anti-imperialism et internationalism. 

To adopt a focus on transnational circulations and their links with political movements opposing (post)colonialism, allows us to further understand the driving forces behind imperial domination. The inter-war period provided fertile ground for historiographical progress in this realm. The emergence of anti-imperialist international communist and pan-Africanist experiences led colonised people to travel the world to fight against the order that oppressed them24. In the aftermath of the First World War, men and women activists settled in colonial metropoles, making them the rear base for political movements in the colonies, as they did in Russia, the United States and other empires, different from the ones in which they were imperial subjects. Did these mobilities contribute to defining imperial space while challenging imperial domination? Did activists reappropriate the imperial space, or was this only a prerogative of the colonisers? To what extent did their proclaimed internationalism really lead to the establishment of connections between international communist organisms or groups and the colonies? How did men and women activists from colonising and colonised countries build political solidarity25? Conversely, by provoking a reinforcement of control and surveillance, did these militant movements enable renegotiations of imperial mobilities? Today, these past struggles can inform movements that have international elements to them: from the removal of statues to the question of colonial reparations, new militant mobilities (of actors and practices) are evident26. In the light of these current events, contributions can also tackle epistemic reflections to understand what colonial empires have been and their echoes in today’s world. 

Theme 3 – War and peace: international institutions and colonialism : 

The question of the attitude of international institutions to colonisation is a privileged entry point for a relational history of the imperial factor. These institutions – whether diplomatic conferences or summits, or actual international intergovernmental organisations – were often created to resolve military conflicts. In colonial parlance, however, the notion of pacification superseded that of war or peace, legitimising a permanent state of violence, including militarization27. Indeed, while the idea of a “centenary of the conquest of Algeria” imposed the representation of a uniform and rapid conquest, this proved to be a long and bumpy process. Similarly, the “indigénat” instituted forms of violence in civil administration that drew on the conquest and the military administration of the colonies28. Respect for human rights thus became a key issue in international interventions on the colonial question, mobilising experts and expertise29. As a result, international institutions were taking decisions on many aspects of the colonial situation, from geopolitical questions concerning borders and resources, to social issues such as the environment30, food31, labour32, health33 and education34. The contributions can thus address several questions: can international institutions really compete with imperial institutions, or are they merely new ruses of imperial reason35? Can colonised women and men get a hold of, and a say in, those spaces, or are they doomed to fail? Can relations between colonisers and the colonised be restructured within these spaces? 

Theme 4 – Nationalisation of societies and the colonial situation: 

Colonialism was the context for the affirmation of national mobilizations among the colonised. In contrast to the imposition of sovereignty by the colonial metropoles, resistance was framed on international bases: Pan-Africanism36 or Pan-Asianism37, in reference to Africanity or Asianity, Pan-Islamism38 in reference to the Ummah, Negritude39 through racial self-identification, were all communities imagined40 to counter imperialism. The rise of colonised nationalisms also responded to this logic41. As for the colonisers themselves, their expression of nationalism followed different logics, depending on their social and political positions. The francité claimed by Louisiana colonialists in the second half of the 18th century42 had nothing to do with the “greater France” claimed by the Minister of Colonies at the 1931 Colonial Exhibition43. Other situations, such as the Algerian identity of pieds-noirs44 or the American identity of colonisers45, lead to identification not with the imperial nation but with the colonised land. Naturalizations and denaturalizations46 were tools for legitimising and maintaining the colonial order, but also paradoxical levers for partially overcoming domination through access to citizenship. In this latter area, contributions will examine the conditions under which these colonial feelings of belonging emerged, for instance, by analysing the media that produced and circulated them. Contributions could also address how independences changed the perceptions of belonging? 

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To submit your proposals, send your abstract to grocolloque@gmail.com before the 1st of February 2024. Abstracts should be of a maximum of 300 words, and they need to include a brief bio. The organisers of the event will not cover travel and accommodation expenses. The event will take place in person, no virtual participation is foreseen. 

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1 À titre d’exemple de l’actualité de ces questionnements, voir Pierre Singaravélou (dir.), Colonisations. Notre histoire, Paris, Seuil, 2023. 

2 Tyler Stovall, « Universalisme, différence et invisibilité. Essai sur la notion de race dans l’histoire de la France contemporaine », Cahiers d’histoire. Revue d’histoire critique, n° 96‑97, 2005, p. 63‑90. 

3 Tony Ballantyne, Webs of Empire: Locating New Zealand’s Colonial Past, Vancouver, UBC Press, 2015. 

4 Camille Lefebvre, Frontières de sable, frontières de papier : Histoire de territoires et de frontières, du jihad de Sokoto à la colonisation française du Niger, XIXe-XXe siècles, Paris, Éditions de la Sorbonne, 2019 ; Claude Markovits, « L’Asie, une invention européenne ? », Monde(s), n° 3-1, 2013, p. 53‑66 ; Valentin-Yves Mudimbe, The Invention of Africa: Gnosis, Philosophy, and the Order of Knowledge, Bloomington, Indiana University Press, 1988 ; Isabelle Surun, Dévoiler l’Afrique ? Lieux et pratiques de l’exploration (Afrique occidentale, 1780-1880), Paris, Éditions de la Sorbonne, 2018. 

5 Romain Bertrand, « Histoire globale, histoires connectées : un “tournant historiographique” ? », in Alain Caillé et Stéphane Dufoix (dir.), Le « tournant global » des sciences sociales, Paris, La Découverte, 2013, p. 44‑66 ; Jean-Paul Zuñiga, « L’Histoire impériale à l’heure de l’“histoire globale”. Une perspective atlantique », Revue d’histoire moderne & contemporaine, n° 54‑4bis-5, 2007, p. 54‑68. 

6 Georges Balandier, « La situation coloniale : approche théorique », Cahiers Internationaux de Sociologie, n° 11, 1951, p. 44‑79 ; Isabelle Merle, « ‘‘La situation coloniale’’ chez Georges Balandier », Monde(s), n° 4, vol. 2, 2013, p. 211‑232 ; Frederick Cooper, « Grandeur, décadence… et nouvelle grandeur des études coloniales depuis les années 1950 », Politix. Revue des sciences sociales du politique, n° 66, vol. 17, 2004, p. 17‑48 ; Jane Burbank et Frederick Cooper, Empires in World History: Power and the Politics of Difference, Princeton, Princeton University Press, 2011. 

7 Emmanuelle Sibeud, « Post-Colonial et Colonial Studies : enjeux et débats », Revue d’histoire moderne & contemporaine, n° 51‑4, vol. 5, 2004, p. 87‑95. 

8 Julian Go, Postcolonial Thought and Social Theory, New York, Oxford University Press, 2016. 

9 Hélène Blais, Claire Fredj et Sylvie Thénault (dir.), « Désenclaver l’histoire de l’Algérie à la période coloniale », Revue d’histoire moderne & contemporaine, n° 63, vol. 2, 2016. 

10 Pierre Singaravélou, « Les stratégies d’internationalisation de la question coloniale et la construction transnationale d’une science de la colonisation à la fin du XIXe siècle », Monde(s), n° 1, vol. 1, 2012, p. 135‑157. 

11 Cécile Vidal, « Francité et situation coloniale. Nation, empire et race en Louisiane française (1699-1769) », Annales. Histoire, Sciences Sociales, n° 64, vol. 5, 2009, p. 1019‑1050. 

12 Pour un exemple récent, voir par exemple Arthur Asseraf, Le désinformateur : Sur les traces de Messaoud Djebari, un Algérien dans le monde colonial, Paris, Fayard, 2022. 

13 Antoine Perrier, Monarchies du Maghreb. L’État au Maroc et en Tunisie sous protectorat, Paris, Éditions de l’EHESS, 2023. 

14 Emmanuelle Sibeud, Une science impériale pour l’Afrique ? La construction des savoirs africanistes en France, 1878-1930, Paris, Éditions de l’EHESS, 2002 ; Pierre Singaravélou, « Le moment ‘impérial’ de l’histoire des sciences sociales (1880-1910) », Mil neuf cent. Revue d’histoire intellectuelle, n° 27, vol. 1, 2009, p. 87‑102. 

15 Christophe Charle, Jürgen Schriewer et Peter Wagner (dir.), Transnational Intellectual Networks. Forms of Academic Knowledge and the Search for Cultural Identities, Frankfurt, Campus, 2004 ; Elisabeth Crawford, Nationalism and Internationalism in Science, 1880-1939: Four Studies of the Nobel Population, Cambridge, Cambridge University Press, 2002 ; Anne Rasmussen, L’internationale scientifique 1890-1914, Thèse de doctorat, Paris, EHESS, 1995. 

16 Hélène Blais, Mirages de la carte : l’invention de l’Algérie coloniale, XIXe-XXe siècle, Fayard, 2014 ; Bernard S. Cohn, Colonialism and its Forms of Knowledge : the British in India, Princeton, Princeton University Press, 1996 ; Alice L. Conklin, In the Museum of Man: Race, Anthropology, and Empire in France, 1850–1950, Cornell, Cornell University Press, 2013 ; Alain Messaoudi, Les arabisants et la France colonial : savants, conseillers, médiateurs, 1780-1930, Lyon, ENS éditions, 2015 ; Chloé Rosner, Creuser la terre-patrie. Une histoire de l’archéologie en Palestine-Israël, Paris, CNRS éditions, 2023. 

17 Voir notamment Guillaume Lachenal, Le médicament qui devait sauver l’Afrique : un scandale pharmaceutique aux colonies, Paris, la Découverte, 2014 : Deborah Neill, Networks in Tropical Medicine: Internationalism, Colonialism, and the Rise of a Medical Specialty, 1890-1930, Stanford, Stanford University Press, 2012. 

18 Syed Farid Alatas, Alternative Discourses in Asian Social Science: Responses to Eurocentrism, New Delhi, SAGE Publications Pvt. Ltd, 2006 

19 Lequel a par ailleurs déjà fait l’objet d’une remise en cause stimulante Kapil Raj, Relocating modern science: circulation and the constitution of knowledge in South Asia and Europe, 1650-1900, Basingstoke, Palgrave MacMillan, 2007. 

20 Tony Ballantyne, Orientalism and race: Aryanism in the British empire, Basingstoke, Palgrave, 2002 ; Tamson Pietsch, Empire of Scholars : Universities, Networks and the British Academic World, 1850-1939, Manchester, Manchester University Press, 2014. 

21 Sara Legrandjacques, Voies étudiantes. Pour une histoire globale des mobilités étudiantes en Asie (Inde britannique-Indochine française, années 1850-1940, Thèse de doctorat, Université Paris I Panthéon-Sorbonne, 2021. 

22 Marie Bossaert et Margo Stemmelin, « Une nouvelle capitale pour l’orientalisme : Alger 1905 », in Marie Bossaert, Augustin Jomier et Emmanuel Szurek, L’orientalisme en train de se faire : une enquête collective sur les études orientales dans l’Algérie coloniale, Paris, éditions de l’EHESS (forthcoming 2024). 

23 Samir Boumediene, La colonisation du savoir : une histoire des plantes médicinales du « Nouveau Monde », 1492-1750, Vaulx-en-Velin, les Éditions des mondes à faire, 2016. 

24 Voir par exemple Hakim Adi, Pan-Africanism and Communism: The Communist International, Africa and the Diaspora, 1919-1939, Trenton, Africa World Press, 2013 ; Michael Goebel, Anti-Imperial Metropolis: Interwar Paris and the Seeds of Third World Nationalism, New York, Cambridge University Press, 2015 ; Margaret Stevens, Red International and Black Caribbean: Communists in New York CityMexico and the West Indies, 1919-1939, London, Pluto Press, 2017 ; Holger Weiss, International Communism and Transnational Solidarity: Radical Networks, Mass Movements and Global Politics, 1919-1939, Leyde, Brill, 2016. 

25 Pascale Barthélémy, Sororité et colonialisme. Françaises et Africaines au temps de la guerre froide, 1944-1962, Paris, Éditions de la Sorbonne, 2022. 

26 Keeanga-Yamahtta Taylor, From #Blacklivesmatter to Black Liberation, Chicago, Haymarket Books, 2016 ; Pierre Tévanian, Politiques de la mémoire, Paris, Amsterdam, 2021. Voir aussi Sarah Gensburger et Jenny Wüstenberg, Dé-commémoration : Quand le monde déboulonne des statues et renomme des rues, Paris, Fayard, 2023. 

27 Jean-François Klein, « La pacification : un legs impérial hybride par-delà les décolonisations », Guerres mondiales et conflits contemporains, n° 287, vol. 3, 2022, p. 9‑22. 

28 Didier Guignard, L’abus de pouvoir dans l’Algérie coloniale (1880-1914) : visibilité et singularité, Nanterre, Presses universitaires de Paris Ouest, 2014 ; Gregory Mann, « What Was the “Indigénat”? The “Empire of Law” in French West Africa », The Journal of African History, n° 50, vol. 3, 2009, p. 331‑353. 

29 Philippe Bourmaud, Norig Neveu et Chantal Verdeil (dir.), Experts et expertise dans les mandats de la société des nations : figures, champs, outils, Paris, Presses de l’Inalco, 2020 ; Emmanuelle Sibeud, Hélène Blais et Claire Fredj (dir.), « Sociétés coloniales : enquêtes et expertises », Monde(s), 2013, n° 4, vol. 2. 

30 Guillaume Blanc, L’invention du colonialisme vert. Pour en finir avec le mythe de l’Éden africain, Paris, Flammarion, 2020. 

31 Vincent Bonnecase, La pauvreté au Sahel. Du savoir colonial à la mesure internationale, Paris, Karthala, 2011. 

32 Frederick Cooper, Décolonisation et travail en Afrique, l’Afrique britannique et française, 1935–1960, Paris, Karthala-Sephis, 2004. 

33 Jessica Pearson-Patel, « Promoting Health, Protecting Empire: Inter-Colonial Medical Cooperation in Postwar Africa », Monde(s), n° 7, vol. 1, 2015, p. 213‑230. 

34 Lydia Hadj-Ahmed, L’école malgré la guerre, l’école grâce à la guerre ? : des enfants et des familles algériennes à l’épreuve de la guerre d’indépendance algérienne (1954-1962), Thèse d’histoire, Université Paris Nanterre, 2022 ; Damiano Matasci, Miguel Bandeira Jeronimo et Hugo Gonçalves Dores (dir.), Repenser la « mission civilisatrice » : L’éducation dans le monde colonial et postcolonial au XXe siècle, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2020. 

35 Naïma Maggetti, « La Grande-Bretagne à l’ONU dans les années 1940 et 1950 : sa défense d’un colonialisme ‘‘libéral et éclairé’’ », Relations internationales, n° 177, 2019, p. 31‑44. 

36 Hakim Adi, Histoire du Panafricanisme, Paris, Présence Africaine, 2022. 

37 Cemil Aydin, The Politics of Anti-Westernism in Asia: Visions of World Order in Pan-Islamic and Pan-Asian Thought, New York, Columbia University Press, 2007. 

38 Pierre-Jean Luizard, Le choc colonial et l’islam, Paris, La Découverte, 2006. 

39 Gary Wilder, Freedom Time. Negritude, decolonization, and the future of the world, Durham, Duke University Press, 2015. 

40 Benedict Anderson, Imagined Communities: Reflections on the Origin and Spread of Nationalism, London, Verso, 1991. 

41 Jennifer Anne Boittin, Colonial Metropolis: The Urban Grounds of Anti-Imperialism and Feminism in Interwar Paris, Lincoln and London, University of Nebraska Press, 2010 ; Michael Goebel, Anti-Imperial Metropolis: Interwar Paris and the Seeds of Third World Nationalism, New York, Cambridge University Press, 2015. 

42 Cécile Vidal, « Francité et situation coloniale. Nation, empire et race en Louisiane française (1699-1769) », Annales. Histoire, Sciences Sociales, n° 64, vol. 5, 2009, p. 1019‑1050. 

43 Herman Lebovics, True France: The Wars Over Cultural Identity, 1900-1945, Ithaca, Cornell University Press, 1992. 

44 Yann Scioldo-Zürcher, Devenir métropolitain : politique d’intégration et parcours de rapatriés d’Algérie en métropole (1954-2005), Paris, Éditions de l’EHESS, 2010. 

45 Frédéric Spillemaeker, « La Révolution caribéenne : une époque pour comprendre et interpréter un espace colonial en révolution », Tracés. Revue de Sciences humaines, n° 36, 2019, p. 117‑138. 

46 Yerri Urban, L’indigène dans le droit colonial français 1865-1955, Paris, Fondation Varenne, 2011 ; Laure Blévis et Claire Zalc, « Les dénaturalisations dans les colonies », in Annie Poinsot et Thomas Lebée (dir.), Connaître les dénaturalisés de Vichy : La base Dénat, un nouvel outil et ses exploitations, Pierrefitte-sur-Seine, Publications des Archives nationales, 2019 [en ligne]. 

1.25 CFP Literature and Its “Others”

Scholars have grappled repeatedly with national canons’ exclusions of literary traditions that seemingly do not “merit” inclusion because they do not fulfill the “criteria” of a national canon. For comparatists in the United States, the 1994 Bernheimer Report for ACLA, Comparative Literature in the Age of Multiculturalism, encouraged scholars to challenge the discipline’s foundations, its objects and practices, adumbrated according to a taxonomic model that ceded canonical inclusion to scholars of national traditions. The volume was meant to freight “multiculturalism as a concept that transformed literary and cultural studies.” Their analyses suggested though that comparative literature was built on the sovereignty of the nation-state since its objects of knowledge were categorized by national traditions, and imperial eras. Implicitly, contributors to the volume also made a case that the discipline’s freighting of “comparison” created a racial and gendered calculus through which writers were excluded because they were neither white nor male (79). The report’s remedies included a call to abandon “comparison,” and to take note of the “significant differences within any national culture” as these “differences (and conflicts)” might emerge among “region[s], ethnicity, religion, gender, class, and colonial or postcolonial” (43-4). These “differences” suggested a diversity of subjects whose lived experiences countered canonical or dominant representations of “national culture.”

The diversity of lived experience encouraged comparatists to highlight mimesis as the foundation for the expansion of national literary canons.  In this way, it challenged multiple national traditions with writing that remained at the nation’s borders, its cultural margins, so that “other traditions” in languages “other than English”—are glimpsed as integral to comparative literature. As a result, scholars have explored how other disciplines might inflect the discipline, exposing it both to a diverse array of subjects and objects. In fact, the International Comparative Literature Association’s (ICLA) research committee of Religion, Ethics, and Literature formed self-consciously around the idea that there were “other” traditions, “other” disciplines, “other” objects, “other” subjects, and “other” practices that have never derived from the experience of the nation, but reflect instead “significant differences” between the subjects at society’s margins and the subjects at its center. To that end, the committee has asked how diverse subjects navigate national boundaries, how disciplines like religion and ethics shift the subject’s perceptions away from what a nation valorizes to what a community values, ie “other” has become a multivalent signifier that spans various disciplines.

This conference seeks papers around the idea that the study of literature demands multiple disciplines and these traditions are often understood by literary scholars as “other traditions”: they can be excluded when convenient or reimagined as literary phenomena, aesthetic principles, stripped of their religious, ethical, or extra-disciplinary origins. In this way, literature is depicted as absorbing these disciplines as properties of its own unique ontology. Thus the research committee hopes to probe, question, and think through what it means to have disciplines “other” than literature, traditions normally excluded from the fictive, “others” at the margins of the literary as necessary aspects of aesthetic experience.

Proposed papers might examine:

Translation as an “Other” tradition

Heresy and “Otherness”

Canonical Margins

“Other” Redemptions

Sacred Phenomena and Profane Objects

Profane Phenomena and Sacred Objects

The “Other” in Semitic Traditions

The “Other” in Comparative Perspective

Gender and “Otherness”

Literary “others” at the Margins of Western Thought

The Intersectionality of the Secular

The Ethics of the Phenomenon

Prophets of “Otherness”

The Ethical Other

Writing Messianic Materialisms

Writing between Judaism, Christianity, and Islam

The ICLA research committee of Religion, Ethics, and Literature invites submissions to the “Literature and Its Others” conference to be held March 25-26, at SF State University. The conference celebrates the committee’s ten years in the ICLA and its evolution over that period into one of the organization’s largest research committees. With a global membership, this conference aims to highlight the diverse research interests of the committee. To participate in the conference, please send abstracts of no more than 250 words to Professor Kitty Millet, by January 31st, 2024. There is no registration for this conference and participants neither have to be members of the committee nor of the ICLA. The conference is in person. Graduate students, faculty of all ranks, independent scholars are all invited to apply.

1.26 CfP: ‘Writing the Body’ – Working Papers in the Humanities

Writing the Body 

Bodies inform our way of being in the world. The human body can be a site of expression, (mis)identification, or inscription, giving rise to a myriad of possibilities that transform and are transformed by our perceptions of the self, connections with others, and the world around us. This issue of Working Papers in the Humanities explores the ways in which human bodies are narrated and understood, how they have been marginalised, empowered or rendered (in)visible, as well as how they uphold and interrogate questions of normativity.  

We invite proposals engaging with (but by no means limited to) the following areas of study: 

  • Gender and sexuality 
  • Medical humanities 
  • Visible and invisible bodies 
  • Technology and the body 
  • Race studies 
  • Migration  
  • Postcolonial studies 
  • Ageing 
  • Performance 
  • Parenthood  
  • Posthumanism 
  • Cyborg theory 
  • Memory 
  • Disability studies 
  • Exploration of personal/cultural identity 
  • Dynamics of power 
  • Traversing boundaries 

Proposals may cover a range of periods (from the medieval and Early Modern to the twenty-first century) and different cultural contexts (including English-, French-, Germanic-, Hispanic-, Italian-, Portuguese-, and Slavonic-speaking cultures). We hope to attract scholars working in a variety of fields (Modern Languages, English Studies, Comparative Literature, Cultural History, Gender Studies, Queer Theory, Film and Media Studies and the Digital Humanities, Art History, Performance and Reception History).  

MHRA Working Papers in the Humanities is an electronic open-access journal intended to allow researchers to present initial findings or hypotheses. As such it will be of particular interest to postgraduate and early-career researchers. We invite proposals for papers of up to 4000 words in MHRA style, with completed essays to be delivered to the editors by 22 April 2024. Abstracts of no more than 250 words should be sent, accompanied by a short biographical statement on the same page, to postgrads@mhra.org.uk by 8th January 2024.

1.27 Call For Papers: Rasanblaj Fanm: Stories of Haitian Womanhood, Past, Present and Future, 

Haitian women are regarded as the poto mitan (central pillar) of Haitian society. As caregivers, warriors, healers, artisans, traders, cultivators, manbos, storytellers, companions and agitators, they have been vital agents in shaping the fortunes of Haiti’s revolutionary anticolonial encounters and its quest for sovereignty and legitimation as an independent state. However, this term of veneration conceals diverse forms of political, social and discursive exclusion that women in Haiti and across the dyaspora confront in the present, and the myriad forms of silence and neglect to which they have been subjected in the historical record. 

The little that we know of the women whose courage, ferocity, resilience and generosity paved a course for independence, postcolonial statehood and the universal and permanent abolition of slavery in 1804 is often shrouded in mythology, which, as Colin Dayan has highlighted, “not only erases these women but forestalls our turning to [their] real lives.” Moreover, these legendary “sheroes” of Haiti’s past have often been exploited for the sake of political opportunity, symbolically deployed in the service of nationalist sleights of hand which obscure the precarity, insecurity, exploitation and vulnerability of Haitian women in the present. Piecing together the scattered fragments produced by the violence and ruptures of the colonialist archive and the continuing violence, neglect and co-optation of the dominant political oligarchy necessitates a form of rasanblaj, or (re)assembly, a practice advocated by Gina Athena Ulysse which “demands that we consider and confront the limited scope of segregated frameworks to explore what remains excluded in this landscape that is scorched yet full of life, riddled with inequities and dangerous and haunting memories.” Through rasanblaj, multiple modalities and disciplinary perspectives offer pathways of intersection. 

This conference invites opportunities to (re)assemble narratives, theorisations, performances, mobilisations and representations of Haitian womanhood, past, present and future. It welcomes proposals for 15-20-minute presentations from scholars, artists, activists, performers, creators and organisers that grapple with these diverse assemblages of Haitian womanhood. Potential topics of discussion include (but are not limited to): 

  • (Under)representations of women in histories of the Haitian Revolution 
  • Literary, artistic and filmic re-imaginings of Haiti’s revolutionary “sheroes” and women of Haiti’s pre- and post-revolutionary history
  • Haitian women as creators of art, literature, film, music and dance
  • Haitian women as subjects in art, literature, film and other media
  • The history of the feminist movement in Haiti
  • Haitian girlhood and education: where it’s been, where it is, where it’s going
  • The restavek system in Haiti and its particular impact on girls and young women 
  • Land-tillers and Haiti’s moun andeyo
  • Makers, artisans and Madan Sara
  • Women and culinary traditions in Haiti
  • Cultural veneration of women icons and the notion of the poto mitan
  • Haitian women in the dyaspora
  • Manbos and the primacy of women in Vodou
  • Women elders, matriarchs and oral storytellers
  • Fashion icons and beauty queens from Haiti’s past and present
  • Women’s fashion in Haiti and the dyaspora
  • Women-led social justice organisations in Haiti and across the dyaspora
  • Stateswomen and women of the judiciary in Haiti

This event marks 220 years of Haitian independence, 200 years since Marie-Louise Christophe, first and only Queen of Haiti, departed Britain, and 90 years since the end of the U.S. Occupation of Haiti (1915-1934). It also celebrates the tenth anniversary of the Institute for Black Atlantic Research, whose record of hosting international events celebrating Haitian history and culture is established. As a radically transnational, interdisciplinary, collaborative, anticolonial and feminist endeavour, we aspire to create a conference that is inclusive in its structure and its mode of dissemination, and will make provisions for presenters in English, French and (where possible) in Kreyòl. Though we hope to assemble as many delegates in one common space as possible for this ambitious project, we recognise the challenges and potential barriers to travel (especially for our Haitian contingent). For this reason, and in order to promote inclusive discussions, there will be some opportunities for remote and hybrid participation.* 

A selection of the accepted papers may be invited to further develop their research for inclusion in an edited volume that may be produced after the conference. 

Confirmed keynote speakers include the Haitian-born artist Patricia Brintle, Ayitian Ourstorian and Vodouvi Professor Bayyinah Bello and filmmaker and journalist Etant Dupain

Proposals for papers, panels, film/video presentations, workshops, and roundtables are due by 13 January 2024. Please submit an abstract of up to 300 words (these should be “blinded”, with names and affiliations removed, for peer review), along with a separate document containing a short biography of no more than 200 words (to include name and institutional/organisational affiliation if applicable). Proposals for complete panels of three speakers (or up to a maximum of four, keeping in mind that sessions will run for 90 minutes) are also welcomed. For full panel submissions, a designated group representative should collate abstracts and speaker biographies. All materials should be sent to the conference organisers, Dr M. Stephanie Chancy and Dr Nicole Willson at rasanblajfanm@gmail.com by the deadline date.

* Proposals should indicate language requirements and any needs for remote participation.

Conference Committee

Dr M. Stephanie Chancy, Digital Library of the Caribbean, University of Florida

Dr Nathan Dize, Washington University in St. Louis

Dr Rachel Douglas, University of Glasgow

Dr Raphael Hoermann, Institute for Black Atlantic Research, University of Central Lancashire

Isabelle Dupuy, Writer and Trustee of the London Library

Dr Alyssa Goldstein Sepinwall, California State University San Marcos

Dr Nicole L. Willson, Institute for Black Atlantic Research, University of Central Lancashire

1.28 The 2024 French issue of MLN

French Modern Language Notes

Over a century ago, Modern Language Notes (MLN) pioneered the introduction of contemporary continental criticism into American scholarship. Its reputation for high standards and excellent quality continues today. Published by the Johns Hopkins University Press, MLN puts out five issues each year: four on critical studies in modern languages (the Italian, Hispanic, German and French issues) and one issue of recent work in the field of comparative literature. MLN has been the winner of the Council of Editors of Learned Jouranls Phoenix Award. Past issues can be consulted at Project MUSE.

The 2024 French issue of MLN (a special issue entitled “Passage to the Nineteenth Century” 

The 2024 French issue of MLN invites original contributions, in English or in French, to a special issue entitled “Passage to the Nineteenth Century” edited by Daniel Desormeaux in collaboration with the editorial board. We invite authors to explore the theme of “passage” and its implications in French and Francophone literatures and cultures, in ways that transcend beliefs in the nineteenth century as a homogeneous landscape limned by traditional academic discourses. We encourage transversal, comparative, and global perspectives that engage with particular concepts of passage through literary texts, artistic production, and case-based expressions of historical and cultural norms. We know, for instance, that nineteenth -century French literature was open to broad spaces of Francophone passage: Louisianans, Africans, Quebecers, Asians, Acadians, and West Indians were all actively present at the heart of the Romantic period. Likewise, the concept of passage was integral to some of the major schools of thought and myriad movements that shaped the nineteenth century. Such passages—recognized, neglected, misunderstood, or forgotten—make the nineteenth century a bulwark against historical obsolescence and literary confinement. 

Consistent with the journal’s practice, submissions will be accepted after double-blind review. Authors must follow all provided submission guidelines. The journal does not accept translations, in either language, of previously published work. Full compliance with all deadlines is a requisite for publication. 

Manuscripts should be sent as electronic attachments to mlnfrench@jhu.edu. Submissions must arrive by January 30 to be considered.

Submission Guidelines for Manuscripts in English 

Consignes aux auteurs pour la préparation des manuscrits des articles en français 

Contact Information

Department of Modern Languages and Literatures

Johns Hopkins University

3400 N. Charles Street, Baltimore, MD 21218

1.29 Colonialism and Nationalism in African and francophone culture in the XX and XXI Centuries: Personhood, Language, Identity

Call for Book Chapters

Deadline April 31, 2024

The concept of personhood, language, and identity in Africa is undergoing a transformation. A contemporary discourse is emerging, centering on the political and social changes in Africa, particularly in the post-colonial era marked by militaristic and ideological acculturation.

During the colonial period, several voices, spanning various domains including literature, art, intellectualism, and cinema, emerged as resistance against colonialism. They strove to define African personhood rooted in their own culture and language. However, this quest for an African identity was often overlooked in academic studies over the XX and XXI Centuries.

Today, a substantial shift is evident in the increased recognition of this pursuit, even in political contexts. This prompts questions about the resurgence of nationalism and how it manifests in African and Francophone cultures (including French Polynesia and French Indochina). We seek to explore recent events similar to the withdrawal of the French forces from Niger, Burkina Faso, and Mali on the one hand and the replacement of the French language in other countries (North Africa). These questions are essential for comprehending the changing dynamics in the narratives and the political History of these countries.

By postulating in particular the existence of an upsurge in African nationalism, we aim to investigate the factors that could reshape francophone personhood, language, and identity with a focus on Africa. We will explore what fuels this form of cultural resistance to cultural colonialism or military challenge, which seeks to decolonize and “reafricanize” Africa on both national and cultural fronts.

This panel aims to examine the potential impact of political and social transformations in the African and francophone world, with a focus on three key concepts: Personhood, Language, and Identity. We are interested in analyzing works that highlight the rise of African nationalism and the connection between colonialism and nationalism in Francophone countries.

This call for chapters welcomes scholars from the fields of art, literature, social sciences, and cultural studies to submit chapters on the following topics.

1. Nationalism and Personhood:

   – Exploring the role of individuals and their narratives in the rise of African Nationalism.

   – Analyzing personal stories and experiences that contribute to the shaping of National Identity.

   – Examining how the concept of personhood intersects with broader nationalist movements.

B. Language, Identity, and Nationalism:

   – Investigating the relationship between language choice, linguistic policies, and National Identity.

   – Assessing the impact of language on the construction of national narratives.

   – Identifying case studies on language revitalization and preservation efforts in the context of nationalism.

– Examining the artistic expressions and cultural manifestations of nationalism, and analyzing how literature and visual arts serve as vehicles for nationalist discourse.

List of non-exhaustive topics:

– Personhood and Nationalism

– Personal Narratives and Nationalist Movements

– Nuclear Fiction and Anti-nuclear persons

-Individual Experiences and National Identity

– Youth and Nationalism: Perspectives and Aspirations.

– Language, Identity, and Nationalism

– Pan-Africanism

– Black nationalism

– Language Policies and Nationalist Agendas

– Language Revitalization in a Globalized World.

– Artistic Expressions of Nationalism: A Comparative Perspective

– Literature as a Mirror of National Identity

– Visual Culture and the Politics of Representation.

By examining the intersections of personhood, language, and identity, we aim to foster a nuanced dialogue that sheds light on the forces shaping the political and cultural landscapes of these vibrant and diverse societies.

We welcome academics, researchers, artists, and anyone interested in gaining a deeper understanding of the complex dynamics of nationalism in African and francophone cultures.

The publication is expected in late 2024 (Springer or other academic press in the U.S.A.)

Please submit your chapter with an abstract of 300 words by the end of January 2024 including affiliation and bio-bibliography to Dr. Hassan Almohammed:

halmohammed@wesleyan.edu

1.30 Inter-Island Connections in the Lesser Antilles, 1650-1850

Scholars of the Caribbean have long understood that people moved between islands and empires in the early modern Caribbean. Living in fragile societies, marked by racial slavery, enslaved Africans, free people of color, and Europeans depended on and gained vital resources from crossing the short sea routes to their neighbors in English, French, Dutch, Spanish, Danish, and Swedish colonies.

In order to explore these inter-island connections, the ERC-funded In the Same Sea project is organizing a workshop based on pre-circulated papers, to be held on the 25th and 26th of April 2024, hosted by the University of Copenhagen, Denmark. We aim to facilitate conversations between both early career and established scholars, to uncover new approaches and insights and to explore how the islands of the Lesser Antilles were shaped by inter-island connections that transformed individual islands into a common world of slavery and freedom.

We are particularly interested in papers that generate conversations about connectivity and mobility within the Lesser Antilles, across islands and/or across imperial borders. We welcome proposals that focus on questions including, but not limited to: 

  • information circulation
  • trade
  • sailors
  • print culture
  • marronage
  • family ties
  • networks (i.e. familial, friend, or economic)

An edited volume or special issue will be planned after the workshop. 

Proposals for individual papers should be sent to Heather Freund at  hefr@hum.ku.dk no later than January 8, 2024. All submissions should include a 350 word proposal and a two page c.v. We recognize the importance of pursuing a multilinguistic approach to research. However, for this workshop, we ask proposals and papers be in English. Accepted papers of no more than 20 pages should be sent to the above e-mail address by April 10.

To support the participation of early career scholars and scholars without institutional resources, some funds will be available to offset costs of travel and lodging.

2. Job & Scholarship Opportunities

2.1 Post-doctorat en littérature française à l’Université du Luxembourg

L’Université du Luxembourg est une université de recherche internationale qui se distingue par son caractère multilingue et interdisciplinaire.

La Faculté des Sciences Humaines, des Sciences de l’Éducation et des Sciences Sociales (FHSE) couvre un large éventail de domaines : les sciences comportementales et cognitives, les sciences de l’éducation et l’intervention sociale, la géographie et l’aménagement du territoire, et les sciences humaines et sociales. La recherche et l’enseignement de la faculté se concentrent sur les questions sociales, économiques, politiques et éducatives dans le but commun de contribuer à une société inclusive, ouverte et pleine de ressources.

L’Université du Luxembourg lance un appel à candidatures pour un contrat de chercheur.se postdoctoral.e d’une durée de 11,5 mois (remplacement d’un congé maternité / parental), à compter de février 2024. La maîtrise du français langue maternelle ou quasi-native est requise. Le.la candidat.e retenu.e aura un dossier démontrant une expérience certifiée et fructueuse dans l’enseignement universitaire, ainsi que son potentiel académique. Un domaine de spécialisation en littératures française et francophone est recherché, un domaine secondaire en études de genre françaises est souhaitable.

Un statut de résident.e au Luxembourg ou dans la Grande-Région pendant la durée du contrat est requis.

Objectifs pédagogiques et besoins d’enseignement

La personne recrutée sera placée sous la responsabilité de la Directrice du Bachelor en Cultures Européennes, filière des Études françaises, Nathalie Roelens, et de la Directrice du Master en enseignement secondaire – Langue et littérature françaises, Tonia Raus. Il.elle sera en charge des cours suivants (UE = Unité d’enseignement) :

Semestre d’été 2024

Bachelor en Cultures Européennes, filière des Études françaises

BCE 1e année : réécritures mythiques dans la littérature patrimoniale, 28UE

BCE 2e et 3e année : séminaire méthodologique I et II, 12UE

BCE 2e et 3e année : Genre et société, 14UE

BCE 3e année : Fiction !, 22UE

Semestre d’hiver 2024

Bachelor en Cultures Européennes, filière des Études françaises

BCE 1e année : critique & poétique, 28UE

BCE 2e et 3e année : Texte et problématique 1, 28UE

Master en enseignement secondaire – Langue et littérature françaises

M1 : séminaire d’histoire littéraire (19e-21e siècles), 28UE

M2 : séminaire de méthodologie d’expression écrite, 28UE

La charge d’enseignement englobe également les examens (réguliers et rattrapages) qui sont afférents aux différents cours.

Equipe / thème proposé

La personne recrutée prendra part aux activités de recherche du groupe de recherche « Feather » (Projet de recherche FNR Core, https://feather.hypotheses.org ). Un thème de recherche en lien avec les Etudes francophones et les Etudes de genre constituera une plus-value.

La personne recrutée sera placée sous la responsabilité de la Directrice de l’Institut, Nathalie Roelens.

Profil

Dans les champs de recherche investis par l’Institut d’études romanes, médias et arts, les travaux sont menés de manière résolument pluridisciplinaire, ce qui n’exclut pas des incursions spécialisées dans des domaines précis. Ainsi on appréciera plus particulièrement des profils s’ancrant dans les champs des littératures francophones en lien avec les Etudes de genre.

Type de contrat : CDD 11.5 mois
Temps de travail : Temps plein 40 heures / semaine
Localisation : Belval
Référence: UOL06156

Comment postuler…

Pour postuler, les candidat.e.s pourront faire parvenir leur dossier de candidature via le site officiel de recrutement de l’Université du Luxembourg. La candidature comprendra, outre le diplôme de Doctorat : 1) une lettre de présentation décrivant les recherches et les études suivies par le.la candidat.e, leur pertinence par rapport au domaine ou à la discipline, et l’expérience d’enseignement antérieure ; 2) un curriculum vitae ; 3) des lettres de recommandation de trois (3) personnes.

Les candidatures complètes reçues sur le site web dédié avant la date limite du 5 janvier 2024 seront garanties d’une considération complète. 

Présentation de l’Institut d’études romanes, médias et arts (IRMA)…

Notre institut repose sur trois piliers – les études romanes, les médias et les arts -, et favorise ainsi la recherche au carrefour de diverses disciplines et communautés interprétatives. Le premier pilier vise à donner une légitimité scientifique à une culture d’expression française profondément ancrée au Luxembourg, à sa réalité démographique, mais aussi à répondre à ses besoins éducatifs (l’enseignement du français et de la littérature française à un public multilingue). Le deuxième pilier, qui est une composante essentielle d’un département de sciences humaines, vise à développer les études artistiques à l’Université. Non seulement les beaux-arts imprègnent la littérature et tous les domaines de la connaissance, mais la culture visuelle et numérique dans laquelle nous sommes immergés nécessite des outils critiques (comme la sémiotique visuelle) pour éviter toute forme de « fascination » ou d’ « aliénation » par la propagande économique ou politique. Le troisième pilier, une réflexion approfondie sur les médias, est indissociable des deux autres, puisque les contenus littéraires ou artistiques n’existent que par le biais d’un média, qu’il s’agisse d’un livre imprimé, d’anthologies scolaires, de politiques muséales ou de diapositives numériques. Les médias pourraient être considérés comme l’alphabétisation de notre époque. L’IRMA s’inscrit dans le cadre des priorités de recherche nationales, telles que l’éducation au XXIe siècle, et des priorités de recherche universitaires, en s’engageant dans une interdisciplinarité de haute qualité grâce à la fertilisation croisée de différents modes de pensée.

2.2 Associate Professor in Comparative Literature (Oslo, Norvège)

A permanent position of Associate Professor of Comparative Literature is available at the Department of Literature, Area Studies and European Languages, University of Oslo. For further information about the department, we refer to the department’s website (http://www.hf.uio.no/ilos/english)

With nine tenured academic staff and six PhD fellows, Comparative Literature is the largest research and teaching environment in Comparative Literature in Norway. The discipline includes text analysis, literary theory, classical and modern poetics, literary methodology and literary history.

Research activities include all core areas of literary studies, as well as interdisciplinary research fields. Teaching is provided on the bachelor’s programme in aesthetic studies and comparative literature (https://www.uio.no/studier/program/esal/, in Norwegian) with an associated one-year programme, as well as on the master’s programme in comparative literature (Allmenn litteraturvitenskap (master – to år) – Universitetet i Oslo (uio.no)  (in Norwegian).

The successful candidate is expected to initiate and lead research, supervise PhD candidates, participate in teaching and in exam setting and assessment at all levels, and to carry out administrative duties in accordance with the needs of the department.  

They may also be assigned teaching in other sections at the department.

How to apply…

2.3 Professeur.e (Poésie) à l’Université du Québec à Trois-Rivières

DESCRIPTION DU POSTE

Affichage du 24 novembre 2023 au 5 janvier 2024

Discipline : Poésie

Fonctions :  l’enseignement, la recherche, le service à la collectivité et la direction pédagogique

Exigences :

Doctorat (Ph. D.) en littérature ou dans une discipline connexe.
Une spécialisation en poésie constitue un atout.
Expérience :

Avoir une expérience en enseignement en littérature aux trois cycles d’études.
Publications dans le domaine visé par le poste.
Autres:

Aptitudes à travailler en équipe et à mener des travaux dans le cadres de projets subventionnés.
Capacité à encadrer les étudiants aux trois cycles d’études.
Prière de joindre à votre dossier deux lettres de recommandation et les pièces que vous jugez appropriées pour son étude par le comité de sélection.
Notes :

Une connaissance suffisante de la langue française ou être déterminé à l’apprendre une fois en poste. L’UQTR offre un soutien à l’apprentissage de la langue française;
Toutes les personnes qualifiées sont invitées à postuler. Veuillez noter que, conformément aux exigences de l’immigration canadienne, la priorité sera toutefois accordée aux personnes détenant la citoyenneté canadienne ainsi que le statut de résident permanent;
Le poste et l’embauche sont sous réserve de l’approbation des instances.

Date d’entrée en fonction : 1er juin 2024 ou date à convenir avec l’Université

Traitement : selon la convention collective des professeurs et professeures

Toute candidature sera traitée confidentiellement.

Veuillez faire parvenir votre candidature avant 17 h, le 5 janvier 2024.

Seules les candidatures soumises sur le site des offres d’emploi de l’UQTR seront considérées.​​​​​​​

L’Université du Québec à Trois-Rivières est engagée dans une démarche menant vers une université pleinement équitable, diversifiée et inclusive (ÉDI). En ce sens, elle porte un regard sur ses pratiques et souhaite être un acteur engagé dans son milieu et au sein de la société. Elle valorise la diversité au sein de son personnel et reconnaît le caractère pluriel des identités. Elle encourage particulièrement les femmes, les personnes autochtones, les membres de minorités visibles ou ethniques, les personnes ayant des limitations ainsi que les personnes issues des communautés LGBTQ+ à soumettre leur candidature. Conformément à la Loi, l’Université souscrit au programme d’accès à l’égalité en emploi. Sur demande, le processus de recrutement peut être adapté selon les besoins des personnes vivant avec des limitations. Le respect de la confidentialité des informations est pris au sérieux.

2.4 Professeur.e de Théories et critiques littéraires à l’Université du Québec à Trois-Rivières

Professeure régulière ou professeur régulier

Département de lettres et communication sociale

(Théories et critiques littéraires)

Université du Québec à Trois-Rivières

Affichage du 24 novembre 2023 au 5 janvier 2024

Discipline : Théories et critiques littéraires

Fonctions :  l’enseignement, la recherche, le service à la collectivité et la direction pédagogique

Exigences :

Doctorat (Ph. D.) en littérature ou dans un domaine connexe.
Une spécialisation en études féministes est un atout.
Expérience :

Avoir une expérience en enseignement universitaire.
Recherche en théories et critiques littéraires; publications scientifiques dans le domaine visé par le poste.
Autres:

Aptitudes à travailler en équipe et à mener un travail de recherche dans le cadre de projets subventionnés.
Capacité à encadrer les étudiants aux trois cycles d’études.
Prière de joindre à votre dossier deux lettres de recommandation et les pièces que vous jugez appropriées pour son étude par le comité de sélection.
Notes :

Une connaissance suffisante de la langue française ou être déterminé à l’apprendre une fois en poste. L’UQTR offre un soutien à l’apprentissage de la langue française;
Toutes les personnes qualifiées sont invitées à postuler. Veuillez noter que, conformément aux exigences de l’immigration canadienne, la priorité sera toutefois accordée aux personnes détenant la citoyenneté canadienne ainsi que le statut de résident permanent;

Le poste et l’embauche sont sous réserve de l’approbation des instances.

Date d’entrée en fonction : 1er juin 2024 ou date à convenir avec l’Université

Traitement : selon la convention collective des professeurs et professeures

Toute candidature sera traitée confidentiellement.

Veuillez faire parvenir votre candidature avant 17 h, le 5 janvier 2024.

Seules les candidatures soumises sur le site des offres d’emploi de l’UQTR seront considérées.​​​​​​​

L’Université du Québec à Trois-Rivières est engagée dans une démarche menant vers une université pleinement équitable, diversifiée et inclusive (ÉDI). En ce sens, elle porte un regard sur ses pratiques et souhaite être un acteur engagé dans son milieu et au sein de la société. Elle valorise la diversité au sein de son personnel et reconnaît le caractère pluriel des identités. Elle encourage particulièrement les femmes, les personnes autochtones, les membres de minorités visibles ou ethniques, les personnes ayant des limitations ainsi que les personnes issues des communautés LGBTQ+ à soumettre leur candidature. Conformément à la Loi, l’Université souscrit au programme d’accès à l’égalité en emploi. Sur demande, le processus de recrutement peut être adapté selon les besoins des personnes vivant avec des limitations. Le respect de la confidentialité des informations est pris au sérieux.

2.5 Appel d’aides à la publication ArTeC

L’appel d’aide à la publication de l’EUR ArTeC est désormais ouvert, et ce jusqu’au 12 janvier 2024. 

Il s’adresse aux chercheurs et chercheuses titulaires (issu·es d’un laboratoire, d’une EUR ou d’une institution membre du consortium d’ArTeC) qui recherchent un financement pour un ouvrage à paraître dans une maison d’édition en 2024-2025.

Le projet d’ouvrage doit correspondre à au moins une des thématiques d’ArTeC : 

3 axes scientifiques majeurs  

  • la création comme activité de recherche
  • les nouveaux modes d’écritures et de publication
  • les technologies et les médiations humaines

12 champs de recherche et d’expérimentation 

  • Expositions et performances comme outils et dispositifs de médiation
  • Les œuvres comme publication scientifique
  • Nouvelles formes d’écriture, nouveaux langages et culture du code
  • L’héritage de la cybernétique, l’éthique du futur et l’âge du post-numérique
  • Approches artistiques de la critique sociale, de l’éthique et de l’écologie
  • Préservation et conservation à l’ère numérique
  • Approches créatives de la traduction                              
  • La médiation par la robotique et l’intelligence artificielle
  • Les nouveaux dispositifs éducatifs et scientifiques
  • Sciences de l’ingénierie et création
  • Arts, sciences, technologies
  • Art et genre 

⇉ Liste des partenaires ArTeC : https://eur-artec.fr/leur-artec/partenaires/

⇉ Dossier de candidature : https://eur-artec.fr/wp-content/uploads/2023/10/Formulaire_APP_2024-4.docx

Envoi des dossiers avant le 12 janvier 2024 à 8 h du matin à l’adresse : edition@eur-artec.fr

Note 1 : ArTeC n’accorde pas de financement pour la publication des thèses.

Note 2 : les aides à la publication ArTeC ne peuvent pas compléter le budget d’un ouvrage de notre Petite ou Grande Collection ArTeC.

2.6 Seeking book review editor (French) for Studies in 20th & 21st Century Literature

The open-access journal Studies in Twentieth & Twenty-First Century Literature seeks a French book review editor. The book review editor solicits and edits 2-6 book reviews per year.  STTCL is committed to publishing high quality, anonymously peer reviewed articles written in English on post-1900 literature in French, German, and Spanish. The journal, which publishes one issue per year in January, is devoted to literary theory and criticism in the modern languages, and encourages interdisciplinary and collaborative submissions. All STTCL editorial team positions are unpaid professional service. 

Preferred qualifications: 
PhD in French with specialization in 20th or 21st-century literature 

Duties: 

Work with the Editors to select books for review (2-6 per year); solicit reviewers; follow up with reviewers via email; edit book reviews. Participate in one editorial board meeting per year (via Zoom). 1-year initial term, start date Feb. 1, 2024 (negotiable).

How to apply: 

Please send your CV and a brief email describing your qualifications to Dr. Laura Kanost: lakanost@ksu.edu 

Contact Information

Laura Kanost, Kansas State University

Contact Email

lakanost@ksu.edu

URL

https://newprairiepress.org/sttcl/

2.7 Hamilton Junior Research Fellowship in French (Oxford)

Hamilton Junior Research Fellowship in French

The Queen’s College, University of Oxford, is offering a Junior Research Fellowship in French for candidates who hold, or are close to completing, a doctorate in French, including literature of the French-speaking world or a related field. The Fellowship offers early career researchers the opportunity to develop their research within one of the world’s leading universities and so strengthen their future position in the academic job market. Many previous Junior Research Fellows have moved on to permanent faculty positions at leading world universities. Eligible candidates should have no more than two years of post-doctoral research experience by the anticipated start date of the appointment, 1st October 2024.

The JRF will be required (i) to engage in research of a quality commensurate with publication in leading refereed and international journals; (ii) to develop and manage their own programme of independent research; (iii) to present their research at international conferences and research workshops; and (iv) to participate in the intellectual life of the College by attending, and where possible by organising, seminars, workshops, conferences, and other academic events.

The Fellowship offers researchers the opportunity to develop their research within one of the world’s leading universities and so strengthen their future position in the academic job market. Many previous Junior Research Fellows have moved on to permanent faculty positions at leading world universities.

The Hamilton Junior Research Fellow will be a member of the Senior Common Room at The Queen’s College, and entitled to free meals. The appointee will be nominated for membership of the Faculty of Medieval and Modern Languages.

There are no teaching responsibilities associated with the post. However, the Hamilton Junior Research Fellow may engage in paid teaching up to a maximum of six hours weekly and, if teaching undergraduates, would normally be expected to give priority to the College’s own undergraduate teaching needs.

We are committed to fostering equality, diversity and inclusiveness. We particularly encourage applications from women, disabled people and people from Black, Asian and minority ethnic backgrounds, as these groups are currently under-represented in the College’s academic staff.

Salary and Allowances:

The salary for this post is £36,024. A personal research allowance of £1,921 per annum is provided by the College for research activities such as conference attendance, research assistance, and the purchase of books, computer equipment and software. The College will provide a non-residential study room on the main site in central Oxford. It may also be possible to provide, as an alternative, single residential accommodation at a charge.

Applications close on midday Friday 12th January 2024. Interviews will be held in the week beginning Monday 4th March 2024.

Please download the Further Particulars for more information: https://www.queens.ox.ac.uk/wp-content/uploads/2023/11/Hamilton_JRF_in_French_Further_Particulars_2024.pdf

2.8 Visiting Assistant Professor of French and/or Francophone Studies

The Department of Modern Languages and Literatures at the University of Nebraska-Lincoln seeks candidates for a Visiting Assistant Professor of French and/or Francophone Studies beginning August 19, 2024 and continuing through May 23, 2025.

We are seeking someone who can teach existing courses in our curriculum at the advanced undergraduate and graduate levels and who can develop and offer courses in their area of expertise. The area of specialization is open, but we are particularly interested in candidates with teaching and research interests in sub-Saharan Africa, Media studies, or the digital humanities. The expected teaching load will be five (5) courses.

The University of Nebraska-Lincoln strives to be a community supportive of diverse perspectives and identities. In their cover letter, candidates must describe how their approach to teaching and scholarship might create an inclusive and diverse educational environment. The successful candidate should have a demonstrated ability to work effectively with students from a full range of diverse populations.

Applicants must hold a Ph.D. in French and/or Francophone Studies by August 2024 and have native or near-native fluency in both French and English. The successful candidate will have a demonstrated commitment to excellence in research as evidenced by dissertation research, publications, and/or externally funded research grants. They must have a record of effective teaching, evidence of pedagogical creativity in terms of offered or planned courses, a strong research agenda, and interest in being a full participant in supporting the curricular needs of our dynamic French section.

Preference will be given to applicants with experience teaching diverse populations of students and an interest in interdisciplinary engagement, whether through course offerings, engagement with faculty and/or students in other units, or research agenda. Particular areas of interest or potential collaboration include Indigenous studies, Women’s and Gender Studies, Film Studies, African Studies, Ethnic Studies, History, Human Rights/Humanitarian Affairs, Medieval/Renaissance Studies, literary translation, and/or English.


Review of applications will begin February 15, 2024 and continue until a suitable candidate is chosen. To apply, visit https://employment.unl.edu, requisition F_230206. Click “Apply for this Job” and complete the information form. Attach the following documents:

  1. A cover letter.
  2. Curriculum vitae.
  3. A list of three references.
  4. Teaching Philosophy Statement and Scholarly writing sample. Please combine into a single document for upload.

In addition, arrange for three (3) letters of recommendation to be sent electronically to Abigail Olson at aolson54@unl.edu.


As an EO/AA employer, the University of Nebraska considers qualified applicants for employment without regard to race, color, ethnicity, national origin, sex, pregnancy, sexual orientation, gender identity, religion, disability, age, genetic information, veteran status, marital status, and/or political affiliation. See https://www.unl.edu/equity/notice-nondiscrimination.

2.9 Department of French & Arabic – Literatures & Cultures of Francophone Africa & the African Diaspora

GRINNELL COLLEGE – DEPARTMENT OF FRENCH AND ARABIC – ONE-YEAR POSITION (START FALL 2024).

GRINNELL COLLEGE. The Department of French and Arabic invites applications for a one-year appointment in the literatures and cultures of Francophone Africa and the African diaspora beginning Fall 2024. Assistant Professor (Ph.D.) preferred; Instructor (ABD) possible. Candidates should be able to teach at all levels of a rigorous, undergraduate curriculum, including Introductory, Intermediate French language, and advanced literary survey courses, and be passionate about teaching in a liberal arts setting. 

Grinnell College is a highly selective undergraduate liberal arts college with a strong tradition of social responsibility. In letters of application, candidates should discuss their potential to contribute to a college community that maintains a diversity of people and perspectives as one of its core values. To be assured of full consideration, all application materials should be received by February 16, 2024. Please visit our application website at https://jobs.grinnell.edu to find more details about the job and submit applications online. Candidates will need to upload a letter of application, curriculum vitae, transcripts (copies are acceptable), and provide email addresses for three references. Questions about this search should be directed to the search chair, Professor Marion Tricoire, at [FrenchSearch2@grinnell.edu] or 641-269-3157.

Grinnell College is committed to establishing and maintaining a safe and nondiscriminatory educational environment for all College community members. It is committed to a policy of nondiscrimination in matters of admission, employment, and housing, and in access to and participation in its education programs, services, and activities. The college does not discriminate on the basis of race, color, ethnicity, national origin, age, sex, gender, sexual orientation, gender identity or expression, marital status, veteran status, pregnancy, childbirth, religion, disability, creed, or any other protected class.

An offer for this position will be contingent on successful completion of a background check.

2.10 Department of French & Arabic – French Literature & Cultures of the 20th & 21st Century (1-Yr, SF24)

GRINNELL COLLEGE – DEPARTMENT OF FRENCH AND ARABIC – ONE-YEAR POSITION (START FALL 2024).

GRINNELL COLLEGE. The Department of French and Arabic invites applications for a one-year appointment in French literature and cultures of the twentieth and twenty-first century beginning Fall 2024. Assistant Professor (Ph.D.) preferred; Instructor (ABD) possible. Candidates should be able to teach at all levels of a rigorous, undergraduate curriculum, including Introductory, Intermediate French language, and advanced literary survey courses, and be passionate about teaching in a liberal arts setting. 

Grinnell College is a highly selective undergraduate liberal arts college with a strong tradition of social responsibility. In letters of application, candidates should discuss their potential to contribute to a college community that maintains a diversity of people and perspectives as one of its core values. To be assured of full consideration, all application materials should be received by February 16, 2024. Please visit our application website at https://jobs.grinnell.edu to find more details about the job and submit applications online. Candidates will need to upload a letter of application, curriculum vitae, transcripts (copies are acceptable), and provide email addresses for three references. Questions about this search should be directed to the search chair, Professor Philippe Moisan, at [FrenchSearch1@grinnell.edu] or 641-269-3157.

Grinnell College is committed to establishing and maintaining a safe and nondiscriminatory educational environment for all College community members. It is committed to a policy of nondiscrimination in matters of admission, employment, and housing, and in access to and participation in its education programs, services, and activities. The college does not discriminate on the basis of race, color, ethnicity, national origin, age, sex, gender, sexual orientation, gender identity or expression, marital status, veteran status, pregnancy, childbirth, religion, disability, creed, or any other protected class.

An offer for this position will be contingent on successful completion of a background check.

2.11 Modern Language Instructor – French/Spanish (Regular, FT)

Position Summary:  

The Modern Languages department seeks a passionate and energetic French/Spanish language teacher to fill a full-time, regular teaching position beginning August 2024.  Candidates should be interested in being part of a collaborative group of teachers and working with highly motivated high school students in a diverse, mostly residential community. 

Position Requirements: 

We are looking for a dynamic candidate who will be an active participant in the academic, athletic,  co-curricular and residential programs at the Academy. 

Candidates should be prepared to teach all levels of the target language and respective literature and culture. Position duties include:

  • Instruct through discussion and explanations in the target language.
  • Establish clear objectives for all lessons, units, and projects and communicate those objectives to students.
  • Prepare, administer, and grade tests and assignments.
  • Prepare materials and activities for all classes.
  • Adapt teaching methods and instructional materials to meet students’ varying needs and interests.
  • Maintain accurate and complete student records.
  • Oversee and evaluate students’ performance.
  • Maintain continuity and consistency in the Modern Language curriculum, follow departmental guidelines for content and assessment, and meet with the mentor and/or the chair of the department to discuss student experience and progress.
  • Use basic Microsoft applications and LMS.

Additional requirements:

  • BA degree in French and Spanish Language and Literature is required, advanced degree in either language preferred.
  • Applicants must possess native or near-native fluency in both French and Spanish
  • Be able to teach all levels of the target languages, and their respective literatures and cultures.
  • Experience teaching in a classroom setting for a minimum of 2 years.  Equivalent experience may be considered.
  • Experience or interest in diversity and cultural competency education (conferences, seminars, in-service programs, coursework, independent study).
  • A commitment to diversity, equity, and inclusion and to serving the needs of a diverse community.
  • Willingness to enforce all school policies and rules governing student behavior.

Accountabilities:   

While individual responsibilities will vary from one faculty position to another, the major job duties of all faculty members include the following:

  • Teaching: Faculty teach four classes per trimester.  All classes are student-centered discussions around a Harkness table.   In order to meet the intellectual needs of the school’s talented and highly motivated students, teachers are expected to be dedicated to daily preparation for the best possible classes.
  • Cultural Competency: Faculty are expected to demonstrate respect for diversity of identities and experiences, an orientation toward equity and inclusion, and cultural competency in all aspects of Academy life.
  • Residential Life:  Faculty generally reside in campus housing and play a critical role in cultivating Exeter’s community-centered student dormitory life.  Each faculty member is generally responsible for one weekend per month and one to two nights per week of dormitory duty, depending on the dormitory size.
  • Advising: Faculty are expected to serve as mentors to student advisees throughout students’ time at Exeter.  The adviser is the main liaison between an advisee’s family/guardian and the Academy.
  • Extracurricular Activities: Faculty are expected to participate in the school’s extracurricular activities (e.g. coaching, advising student clubs, and/or committee work). 

Background Requirements

  1. Criminal and driving background check.

REQUIRED DOCUMENTS:

To be considered applications must include the following documents (please upload as three distinct documents):

  • CV or resume.
  • Cover letter indicating a specific interest in teaching at a residential high school that is actively committed to diversity, equity, and inclusion.
  • Teaching statement that addresses the candidate’s interest in teaching in our student-centered, discussion-based classes.

We encourage all interested applicants to review the course catalogue, which is available here: 

http://www.exeter.edu/COI

2.12 Lector/Senior Lector I in French language

The Department of French at Yale University seeks a Lector/Senior Lector I in French language, start date July 1, 2024 – June 30, 2027. This is a three-year full-time appointment, with renewal contingent on excellent performance and sufficient enrollments. Primary duties include teaching six courses or the equivalent per year, which can be realized through teaching five term courses in the language sequence with a sixth equivalent of effort in, for example, course coordination, administration, development and implementation of curricular and assessment materials, and/or department service. 

Salary and rank are commensurate with experience and qualifications. If the initial appointment is at the rank of Lector, a promotion review for Senior Lector I must take place in the fifth year or earlier. Senior lectors at Yale are expected to participate in teaching-related professional activities (e.g., workshops, seminars, training activities, conferences) and have no limits on reappointment, provided there is successful performance and ongoing curricular need.

Lectors are eligible for Yale’s generous package of benefits, including health coverage, and they are encouraged to participate in the wide range of professional development opportunities offered through the Center for Language Study, the Poorvu Center for Teaching and Learning, and the Faculty of Arts and Sciences Dean’s Office.

The successful candidate must have: 1) native or near-native fluency in French; 2) proficiency in English; 3) a bachelor’s degree or the equivalent, by the time of hire; 4) some teaching experience at the university level.

It is strongly preferred that applicants have: 1) an MA or PhD in French language/linguistics, French literature, second language pedagogy, second language acquisition (SLA), applied linguistics, FLE, or other related field; and 2) demonstrated excellence in French language teaching at all levels in North American universities, using current teaching methodology. Experience in collaborative projects, participation in recent curricular innovation and development, and incorporation of technology in the classroom is desirable.

Please submit a letter of application, a CV, a statement of teaching philosophy (not to exceed one page), three confidential letters of recommendation, evidence of teaching excellence (e.g., course evaluations and/or supervisor reviews), a sample syllabus (or other relevant teaching materials), and any additional relevant material online at Interfolio: http://apply.interfolio.com/138023

Review of applications will begin February 15, 2023. Initial interviews will be held via Skype or Zoom, with finalists invited for campus visits. If you do not have a free dossier account with Interfolio, you will be prompted to create one during the application process. Assistance is available from Interfolio’s Customer Support – help@interfolio.com or call (877) 997-8807.  Email inquiries may be addressed to agnes.bolton@yale.edu.

Yale University is an Affirmative Action/Equal Opportunity employer. Yale values diversity among its students, staff, and faculty and strongly welcomes applications from women, persons with disabilities, protected veterans, and underrepresented minorities

2.13 Assistant Professor of French and German (Tenure Track)

The Department of Language and Literature at the University of Virginia’s College at Wise seeks applicants for a tenure track Assistant Professor of French and German to teach courses at all levels of the undergraduate program. The successful candidate will teach a 4-4 load of courses in French and German, including courses that serve the College’s Liberal Arts core requirement. The position also includes the potential to lead short-term study abroad programs and collaborate with our sister institutions including Pôle Léonard de Vinci University in Paris, Technical University Dortmund, and the University of Luxembourg.

Successful candidates must possess a Ph.D. in French with 18 graduate credit hours in German or a Ph.D. in German with 18 graduate credit hours in French at the time of appointment. ABDs will be considered only if the Ph.D. will be completed by the start date. Preference will be given to candidates with expertise in cultural studies, French/German for the professions, or translation and interpretation. Applicants should have experience teaching French and/or German at the college level and the demonstrated ability for engaged and innovative teaching at the undergraduate level, employing pedagogies that seek to develop communicative and intercultural competence. Candidates should be able to articulate a clear understanding of UVA Wise’s public liberal arts mission and have experience and/or express specific interest in the mentoring of first-generation college students.

Interested applicants should complete an application online at jobs.virginia.edu that includes: 1) cover letter, 2) current CV, 3) letter describing your teaching philosophy, 4) contact information for three references and 5) unofficial transcripts. Review of applications will begin on December 29, 2023, but will remain open until filled. Start date will be in August 2024. Any questions can be directed to Dr. Joseph Kern, Chair of the Department of Language and Literature (joseph.kern@uvawise.edu).

A member of the prestigious Council for Public Liberal Arts Colleges, the University of Virginia’s College at Wise (UVA Wise) is an inspiring place to teach, lead, learn and call home. With a student faculty ratio of 13:1 and 1,900 students, UVA Wise is committed to excellence in teaching, personalized attention, and individual growth, as well as to the advancement of the region through economic and community development.

The only division of the University of Virginia located outside of Charlottesville, UVA Wise has a beautiful 396-acre campus that is nestled in the Appalachian Mountains of Southwest Virginia. Here, students learn from faculty who are encouraged to engage in scholarship and service that complements their teaching, and the environment is ideal for the task. In addition to Appalachian arts and culture, on-campus wetlands and impressive geography, and a region full of opportunities for study and outdoor adventure, there are many opportunities to build partnerships with organizations, agencies, and businesses in the area and beyond. Professional staff and a dedicated senior leadership team are driven by the vital mission of ensuring access and affordability to this robust, quality higher education.

The College’s student population is largely from rural communities across the Appalachian region. Many are first-generation college students. For all, UVA Wise offers access and affordability along with challenging academic work in the liberal arts tradition. The result is well-rounded graduates who earn fulfilling work at leading organizations and pursue graduate study at prestigious universities, as evidenced by both U.S. News & World Report rankings for social mobility and Washington Monthly honors for “Best Bang for Your Buck.” And in 2023, UVA Wise was ranked the #2 public college in the U.S. for seniors graduating with the least debt by U.S. News & World Report.

2.14 Assistant/Associate Professor of Game Studies (Continuing Track)

The Game Studies and eSports (GAME) program in the Department of Languages, Literatures and Cultures at the University of Delaware seeks an exceptional candidate for the position of Continuing Track Assistant or Associate Professor of Game Studies (Open Language). The successful candidate will have a Ph.D. in a field related to Game Studies and eSports with experience teaching a world language or a Ph.D. in any language currently offered in the department with an ability to teach courses on Games, Culture and Society. The Continuing Track (CT) is UD’s full-time, continuing faculty line. CT faculty enjoy contracts that increase in length over time and receive full and generous benefits, including family-friendly benefits, as part of their compensation package with the possibility of promotion, and a salary equivalent to a tenure-stream position. The contract is renewable with a start date of August 16, 2024.

Candidates must have a Ph.D. in a field related to Game Studies or a Ph.D. in one of the languages currently offered in the department (in hand by September 1, 2024), native or near-native fluency in both English and the second language, a proven record of excellence in teaching, and a demonstrated interest in mentoring undergraduate students in the GAME program. Applicants should be well versed in language teaching as well as current theory and practice involving social and cultural aspects of gaming and/or eSports in a global context. Candidates who are applying at the Associate Professor level should possess administrative leadership experience, programmatic and curricular vision, as well as professional service background that meets the university standards for an appointment at that level. The ideal candidate will provide leadership and vision for helping to continue the successful GAME program at the University of Delaware. We seek creative individuals who are eager to work in a collaborative environment and are high-quality teachers and mentors dedicated to the principles of diversity, equity, and inclusion in their work.

2.15 Instructor, French

The School of International Letters and Cultures (SILC) at ARIZONA STATE UNIVERSITY invites applications for the position of Instructor in the area of French Language Pedagogy with appointment beginning August 16, 2024.  

Essential Functions: The successful candidate will be expected to teach as needed lower- and upper-division online, in-person, and hybrid courses in French and English, to hold office hours, and to work closely with the program director and coordinators of the French program to prepare course materials, assessment, syllabi, and assignments. This is an in-person, full-time, benefits-eligible, non-tenure eligible appointment made on an academic year basis (Aug.16 – May 15). A typical full-time course load is four classes per academic semester. Subsequent annual renewal is possible contingent upon satisfactory performance, availability of resources, the needs of the university, and sufficient enrollment in assigned courses.

Learn more about what The College of Liberal Arts and Sciences has to offer by viewing https://thecollege.asu.edu/faculty. Arizona State University is a leading major public university committed to inclusion and excellence in research and education.

Minimum Qualifications:  

  • M.A. in French, or related field, by time of appointment.
  • Three years’ experience in higher education teaching French language courses.
  • Evidence of effective online teaching.
  • Evidence of native/near-native proficiency in both French and English.
  • Demonstrated commitment to working with faculty, staff, students and communities to advance the principles of the ASU Charter.

Desired Qualifications: 

  • Ph.D. in French Literature, French Linguistics, Applied Linguistics, or a related field by time of appointment.
  • Demonstrated experience with French program promotion and outreach to diverse communities.
  • Demonstrated evidence of research interests related to French language or Francophone culture.
  • Demonstrated expertise in French teaching methodologies.
  • Demonstrated proficiency in appropriate technologies in language instruction.

Application Instructions

To guarantee full consideration, applicants must apply electronically to http://apply.interfolio.com/136531 by submitting a complete dossier that consists of the following:

  1. Cover letter outlining teaching philosophy, and how the applicant’s experiences fit the qualifications listed above.
  2. Curriculum Vitae.
  3. Evidence of teaching effectiveness (quantitative and sample of qualitative data from teaching evaluations).
  4. Contact information for 3 references.

The applicant’s last name should appear in each uploaded file name. The cover letter can be addressed to Mark Cruse, Search Committee Chair. 

The application deadline is January 15, 2024. If the position is not filled, applications will be reviewed every week thereafter until the search is closed.

Questions about the position should be directed to the search committee chair at: mcruse@asu.edu.

Background check is required for employment.

Arizona State University is a VEVRAA Federal Contractor and an Equal Opportunity/Affirmative Action Employer. All qualified applicants will receive consideration for employment without regard to race, color, religion, sex, sexual orientation, gender identity, national origin, disability, protected veteran status, or any other basis protected by law.  (See https://www.asu.edu/aad/manuals/acd/acd401.html and https://www.asu.edu/titleIX/.)

In compliance with federal law, ASU prepares an annual report on campus security and fire safety programs and resources.  ASU’s Annual Security and Fire Safety Report is available online at https://www.asu.edu/police/PDFs/ASU-Clery-Report.pdf.  You may request a hard copy of the report by contacting the ASU Police Department at 480-965-3456.

2.16 Assistant Professor in French and Francophone Studies

Location: Stony Brook, NY, United States
Open Date: Nov 16, 2023
Deadline: Jan 08, 2024 at 11:59 PM Eastern Time

Description
The Department of Languages and Cultural Studies at Stony Brook University is conducting a search for an Assistant Professor of Francophone Studies.

This position will be central to reinforcing French and Francophone studies at Stony Brook University. It will involve teaching French language, literature and culture at the undergraduate and graduate levels, and will expand on a Francophone curriculum taught in English while contributing to the growing program in Globalization Studies and International Relations.

This position calls for an interdisciplinary scholar of French and Francophone Studies whose interest will focus in particular on postcolonial and decolonial studies. Research interests may include transnational studies, migration and diaspora studies, social and cultural history, literary and cultural studies, translation studies.

This is a full-time appointment with an initial three-year term, renewable. Reappointment and retention are contingent upon satisfactory performance evaluations.

The salary is $85,000 plus location pay. Assistant Professors teach two courses per semester, hold office hours, serve on committees, and participate in curriculum development and assessment.


Qualifications
Required Qualifications:

  • Doctoral degree (or foreign equivalent) in a field relevant to Francophone Studies.
  • Experience in teaching French and Francophone Studies at the university level.
  • High level of proficiency in both spoken and written French and English.
  • Experience with teaching online via Zoom or other synchronous platforms.


Preferred Qualifications:

  • A specialization in one or more of the following areas: Transnational, Postcolonial, Decolonial Studies.


Application Instructions
To apply, visit http://apply.interfolio.com/136237.

Please upload a cover letter, resume, statement of teaching philosophy, recent teaching evaluations, diversity statement, and at least two letters of recommendation on Interfolio using the following link: http://apply.interfolio.com/136237. All documents must be in English.

Note that for this position, we are unable to sponsor candidates for work visas.

Stony Brook University/SUNY is an equal opportunity, affirmative action employer.

Deadline: 1/08/2024 applications and/or additional documentation will not be accepted after this date.

The selected candidate must successfully clear a background investigation.

In accordance with the Title II Crime Awareness and Security Act, a copy of our crime statistics is available upon request . It can also be viewed online at the University Police website at http://www.stonybrook.edu/police.

2.17 Visiting Assistant Professor Position in French, Francophone and Italian Studies

The Department of French and Italian Studies at Colby College is seeking a Visiting Assistant Professor in French, Francophone and Italian Studies for a one-year position, to begin September 1, 2024. PhD expected. The successful candidate will be part of an energetic department committed to providing the best education to talented undergraduates. We are seeking individuals able to teach French at all levels and Italian in the required language sequence. We especially value extensive experience, demonstrated effectiveness engaging with a diverse student body and a record of excellence in language instruction. Area open; however, preference given to candidates with training in second language instruction, pedagogy, digital humanities, and translation studies. This is a non-tenured and non-tenurable full-time position, with a teaching load of 5 courses per year.

Candidates must have native or near-native fluency in French, Italian and English and a strong commitment to teaching French and Italian.

Applicants should submit the following: cover letter, curriculum vitae, three confidential letters of recommendation, a statement of teaching philosophy and research interests  that should include evidence of a commitment to the value of diversity and experience with inclusive teaching, and two full sets of course evaluations, via Interfolio at the following link, apply.interfolio.com/135772. Review of applications will begin Feb 5, 2024, and will continue until the position is filled. Address all inquiries to Mouhamédoul Amine Niang (maniang@colby.edu), Chair of French Search Committee.

Colby is a private, coeducational liberal arts college that admits students and makes personal decisions on the basis of the individual’s qualifications to contribute to Colby’s educational objectives and institutional needs. The principle of not discriminating on the basis of race, color, age, sex, sexual orientation, gender identity or expression, religion, caste, national or ethnic origin, marital status, genetic information, political beliefs, veteran or military status, parental status, pregnancy, childbirth or related medical conditions, physical or mental disability unrelated to the job or course of study requirements is consistent with the mission of a liberal arts college and the law.

2.18 Tenure-track Assistant Professor

LOCATION:
United States Naval Academy,
Languages and Cultures Department
APPLICATION TIMELINE:
Review of applications will begin on
October 15, 2023
and will continue until the positions are filled.
ABOUT THE U.S. NAVAL ACADEMY:
The United States Naval Academy is a unique institution of higher learning located in Annapolis, Maryland. As a service academy and premierundergraduate college, the United States Naval Academy has its own distinctive niche amongst American higher education institutions. Our talented facultyand staff are united by a common purpose–to develop the next generation of officers to be exceptional leaders in our naval service.
In order to deliver onthis promise to our nation, we recruit from all segments of society to find faculty, instructors, and support staff who model the highest professional standards.
The United States Naval Academy is committed to building a diverse workforce who collaborate to provide a multidisciplinary and hands-on approach tostudent learning and leadership development. We believe that individuals from diverse backgrounds strengthen our programs and positively impact studentsuccess. We encourage qualified applicants from all backgrounds to apply for consideration.
Every year more than one million people tour “the Yard” to experience what our employees already know — the United States Naval Academy is a special place, with a special purpose. Employees will find challenging and rewarding work; state-of-the-art facilities which inspire academic and athletic excellence;the benefits of Federal employment; and exceptional quality-of-life.
POSITION DESCRIPTION:
The Languages and Cultures Department invites applications foTWO tenure-track Assistant Professor positions in any of the following languages: Chinese,French, Japanese, or Spanish, beginning as early as the Fall semester of 2024. USNA is a service academy and top-tier liberal arts college withdemonstrated undergraduate teaching and producing quality peer-reviewed research. The research specialization is open. Responsibilities include teachinglanguage across all proficiency levels and upper-level courses related to specialization. The successful candidate will teach 9 hours/semester, maintain anactive program of scholarly research, and contribute appropriate service to support the departmental and institutional educational mission.
The Naval Academy Languages and Cultures Department is a mix of civilian faculty and military officers. The Department offers majors in Arabic, Chinese,and Foreign Area Studies, and minors in seven languages (Arabic, Chinese, French, German, Japanese, Russian, and Spanish).
This is an onsite, 10-month compensation, excepted service federal faculty position with a 3-year renewable appointment, a highly competitive salary, andfull federal benefits. Salary is commensurate with experience and qualifications.
Summer research support may be available for the first three years of newappointments; after that, civilians may receive partial research support by competing for internal research grants. Additionally, travel funds may be available.

MINIMUM AND OTHER DESIRABLE QUALIFICATIONS:
Minimum Qualifications:
Ph.D. in one of the following disciplines: Chinese, French, Japanese, OR Spanish (anticipated completion of Ph.D. no later than June 2024 isacceptable)
Native or near-native proficiency in at least one of the following languages: Chinese, French, Japanese, OR Spanish
Native or near-native English proficiency
Other Desirable Qualifications:
Experience in college-level language instruction
Commitment to inclusive pedagogy and working with a diverse student body and faculty
Research expertise in any of the following, but not limited to: Literature, Linguistics, French Literature 20th and 21st Century, Francophone Studies,Latin American 20th and 21st Century, Cultural Studies, Media and Film Studies, Foreign Area Studies, Gender Studies, or Transnational Studies
If applying for a position in French or Spanish, the ability to teach both French and Spanish is ideal
For the Japanese or Chinese applicants, they should demonstrate a clear understanding of the linguistic properties of Japanese/Chinese; knowledge ofthe cultural background necessary to teach the language, and technology-related pedagogy

HOW TO APPLY FOR POSITION:
1. Applicants should send a cover letter (including an affirmation of US citizenship), curriculum vitae, statement of teaching philosophy (no longer than twopages), research statement, latest peer-reviewed research sample article, student evaluations (last two semesters), and a link to a recent 15-minute language teaching video demo to CDR Benjamin Martin, Chair of the Languages and Cultures Department, at
LCDFacultySearch2023-group@usna.edu
2. Applicants should also arrange to have three reference letters addressing qualifications sent to the same email address.
Please note:
Applications will be reviewed beginning
October 15, 2023
but the positions will remain open until filled.
CONDITIONS OF EMPLOYMENT:
U.S. Citizenship is required.
All Civilian Excepted Service/Faculty Positions at USNA are subject to a background investigation. The selected candidate will be subject to a securityinvestigation leading to successful completion of a background investigation with a favorable adjudication. The selectee’s failure to meet thisrequirement will be grounds for termination. More information about the background investigation process can be found at the Academic Dean and Provost’s website here
http://www.usna.edu/Academics/Faculty-Information/Background-Investigation-Info.php
(http://www.usna.edu/Academics/Faculty-Information/Background-Investigation-Info.php)

2.19 Associate Lecturer in French


Derby
Salary: £39.49 per hour
Hours: Part Time
Contract Type: Permanent
Placed On: 14th December 2023
Closes: 2nd January 2024

Derby Language Centre is looking to appoint an hourly paid Associate Lecturer in French. This is to add another language to our student experience and grow our Centre, which is now part of the Global Engagement department within the Academic College of Arts, Humanities and Education.

You will have native or near-native level of fluency in French with substantial experience of a Francophone country. You will be a trained teacher with a recognised teaching qualification and hold a Bachelor’s or Master’s degree in a relevant subject area. Experience of teaching French language and culture at any level of the education system is essential. You will need an appropriate level of digital capability with practical experience of applications. You will need to be able to attend a pre-course briefing in early February at the latest and to be available for evening teaching for all classes between 17.00 and 21.00.

It is expected that interviews will be held in the first two weeks of January 2024. Classes will commence on 5th February 2024 and run until the end of the teaching period for the Spring semester on 31st May 2024. There will be an Easter break with no teaching between 25th March and 5th April. It is currently expected that classes will continue in 2024-25 from September, though this will depend on demand. It is envisaged that classes will take place at One Friar Gate Square but it is possible that some may be at the main University site at Kedleston Road, Derby.

Actual hours and days will be described in a ‘Schedule of Work’.

For further information and informal enquiries regarding the role, please contact Alex Hudson, Senior Lecturer in English for Academic Purposes via a.hudson1@derby.ac.uk

For enquiries regarding your application and for sponsorship eligibility, please contact the recruitment team via recruitment@derby.ac.uk.

Please note that unfortunately, this role will not attract sufficient points to obtain a sponsored Skilled Worker visa under the UK Visas & Immigration points-based immigration system; however, applications are welcome from candidates who do not currently have the right to work in the UK, but who would be eligible to obtain a valid visa via another route. Please consult the Home office website for further information.

We are committed to safeguarding and promoting the welfare of children and vulnerable adults and expect everyone who works for us to also share this commitment and to treat people with courtesy and respect.

2.20 French Lecteur/Lectrice

University of Oxford – Brasenose College


Oxford, Brasenose College
Salary: £24,901 to £28,488 (with discretionary range to £31,100)
Hours: Full Time
Contract Type: Fixed-Term/Contract
Closes: 5th January 2024

Brasenose College, Christ Church, and Lincoln College invite applications for a fixed-term Lecteur/Lectrice (Teaching Assistant in French). This appointment is available for the period 7th October 2024 to 30th June 2025.

This fixed-term post is an excellent opportunity to develop experience of teaching and pastoral responsibility in a Higher Education setting and play a fulfilling role in a friendly college. The role is intended to provide a time-limited period of training and development and therefore carries with it no expectation of permanent employment at Christ Church.

The Lecteur/Lectrice will provide teaching in the French language to undergraduate students of the three colleges, consisting of translation into French, essays in French on current affairs or broad cultural subjects, summary exercises, grammar, and French conversation. This will involve a minimum of 9 contact hours per week of teaching (three hours per week for each of the three colleges), averaged over the three Oxford teaching Terms, and work associated with that e.g. preparation and marking. They will also be expected to provide end-of-term reports on each student, to set and mark college tests/mock exams (‘Collections’), to support the Undergraduate Admissions process for the recruitment of new students (during November and December) and to support the pastoral care of students.

You will be fluent in French to native speaker level, with an excellent understanding of grammar, and with near native command of English. The ability to teach and assess the French language using up- to- date techniques is essential, as well as an undergraduate degree in English studies, Linguistics or similar. Applicants should have recently been resident, studying or travelling for a significant period in a French-speaking country.

The salary will be on the University grade 4 scale: £24,901 – £28,488 (with discretionary range to £31,100) (current rates for 2023-24) per annum pro rata, according to qualifications and experience. New appointments are usually made at the first point of the scale.

Further particulars, including duties, details of accommodation, and benefits can be found here

An application form, (see apply link above), letter of application, and CV should be submitted online at https://submit.bnc.ox.ac.uk using the Applications for Academic Appointments box.

The deadline for applications is 12:00 noon on Friday 5th January 2024.

Applications are particularly welcome from women, and black and minority ethnic candidates, who are under-represented in teaching posts in Oxford.

It is our policy and practice that entry into employment and progression within employment will be determined only by criteria which are related to the duties of a particular post and the relevant salary scale. No applicant or member of staff will be treated less favourably than another because of their age, disability, ethnicity, marital or civil partnership status, parental status, religion or belief, sex, or sexual orientation.

2.21 Project Research Officer – French Speaking

Location: Brighton
Salary: £29,327 to £43,391 per annum
Hours: Full Time
Contract Type: Fixed-Term/Contract
Closes: 31st January 2024

Contract Type: Fixed Term (12 months)

Closing Date: 23.59 hours GMT on Wednesday 31 January 2024 

The Institute of Development Studies (IDS) is a global research and learning organisation for equitable and sustainable change, based in Brighton. The Resource Politics and Environmental Change cluster at IDS are seeking to appoint a Project Research Officer. 

The role of the Project Research Officer will be to contribute to a European research project, entitled ‘The Great Green Wall and Sahelian Environmental Imaginaries’. The Research Officer will be working under the guidance of the Principal Investigator Professor Jeremy Allouche. 

Applicants must have at least a postgraduate degree in social sciences/humanities (PhD desirable), with a good knowledge and understanding of current issues and debates in political ecology and African politics and society. Fluency in French is essential. 

2.22 Postdoctoral Researcher in African and Global History (ERC Project CATTLEFRONTIERS)

Ghent University

Brussels – Belgium
Salary: €58,000 to €70,000
£50,448.17 to £60,885.72 converted salary* PD1 to PD4 (doctoral degree)
Hours: Full Time
Contract Type: Fixed-Term/Contract
Closes: 10th January 2024

ABOUT GHENT UNIVERSITY

Ghent University is a world of its own. Employing more than 15,000 people, it is actively involved in education and research, management and administration, as well as technical and social service provision on a daily basis. It is one of the largest, most exciting employers in the area and offers great career opportunities. With its 11 faculties and more than 80 departments offering state-of-the-art study programmes grounded in research in a wide range of academic fields, Ghent University is a logical choice for its staff and students.

YOUR TASKS

The History Department at Ghent University is recruiting 1 postdoctoral researcher for the ERC Starting Grant Project ‘CATTLEFRONTIERS – (Post)Colonial Cattle Frontiers: Capitalism, Science and Empire in Southern and Central Africa, 1890s-1970s’ (2023-2028), under the supervision of Prof. Dr. Samuël Coghe.

CATTLEFRONTIERS explores how colonialism, global capitalism and science transformed cattle production in Southern and Central Africa during the colonial and early postcolonial period. From the 1890s to 1970s, (post)colonial governments, scientists, entrepreneurs and settlers promoted a broad range of interventions to overcome the allegedly uneconomic attitudes of African pastoralists and turn cattle into profitable commodities. Adopted, adapted, contested or eluded by African cattle herders and owners, these interventions transformed pre-existing cattle economies, pastoralist societies, rural ecologies and animal populations in many and often unexpected ways.

CATTLEFRONTIERS breaks new ground by offering the first history of these transformation processes from hoof to table, for multiple empires and over a long time frame, and by integrating them into global history through the concept of ‘commodity frontiers’ (see Joseph 2019; Beckert/Bosma/Schneider /Vanhaute 2021). It pursues these objectives through a series of interlocking case studies on French, Portuguese and Belgian (post)colonies in Southern and Central Africa (most notably French Congo, Madagascar, Angola, Mozambique, Belgian Congo, Ruanda and Burundi). These case studies relate to 4 lines of inquiry, of which the fourth will be managed by the postdoctoral fellow:

  1. ‘The Biological Frontier: Veterinary Knowledge, Technologies and Animal Bodies’
  2. ‘The Mental Frontier: Pastoralist Subjectivities, Colonial Control and Market Integration’
  3. ‘The Socio-Ecological Frontier: Land, Environment and Labour’
  4. ‘The Commercial Frontier’: Production, Trade and Consumption of Cattle Commodities’. Starting from a case study on the supply of Central Africa’s twin cities Brazzaville and Léopoldville/Kinshasa with cattle products (such as beef, dairy, hides etc) during the colonial period, this line of inquiry investigates changing intra-African imperial and transimperial trade patterns; the emergence of new production, transport and selling infrastructures such as slaughterhouses, refrigerating techniques and retail markets; and changing consumption patterns.

Case studies on the first three lines of inquiry will be conducted by three doctoral fellows. The PI’s case study will combine the four lines of inquiry.

The case studies will draw on multi-sited archival work and, to some extent, oral history, combining approaches from colonial, African, global, social, economic and environmental history, as well as from the history of science and medicine.

More specifically:

  • You will focus on ‘The Commercial Frontier’ and conduct the corresponding case study. It is recommended that you work on the suggested case study on Brazzaville and Lépoldville/Kinshasa, but you will be encouraged to bring your own ideas to the topic and to help help shape research on both this line of inquiry and case study.
  • You will contribute to the outputs of CATTLEFRONTIERS, most notably by (co-)authoring publications; co-organizing workshops, conferences and lecture series; presenting your results at international workshops and conferences; and contributing to the project’s website and social media accounts.
  • You will assist the PI in managing the research group and mentoring the PhD students in the project.
  • You will assist the team with administrative and organizational support.
  • You will actively contribute to the activities of the research group Economies, Comparisons, Connections (ECC) and of the History Department at UGent in general.
  • You will, where appropriate, share research data and collaborate with other team members.
  • At least 70% of your assignment will be spent on academic research.

WHAT WE ARE LOOKING FOR

  • You hold a thesis-based doctorate in History, African Studies, Anthropology or a closely related field, obtained max. 6 years before the start date of the position (this term is determined by the date written on the above-mentioned required diploma). Due to UGent requirements, you have not worked more than 4 years as a postdoc at the start date of the position.
  • You are highly motivated to work on your case study and to be an active member of an international research team.
  • You already have research experience on colonial history, global history and/or the history of sub-Saharan Africa (not necessarily on Central Africa).
  • You are capable of producing high-quality written work in English and potentially also in French, which is already visible in a strong track record of high-quality publications.
  • You have excellent reading skills in English and French.
  • You have very good communication skills.
  • You are willing to do part of your research in Brazzaville and Kinshasa, and the areas/countries that provided these cities with cattle products.
  • Knowledge of Portuguese and of relevant African languages is considered an advantage, but no prerequisite.
  • Preferably, you have documented international experience in academia.
  • Preferably, you have completed your first monograph or you have a manuscript in a final stage by the start of this position.

WHAT WE CAN OFFER YOU

  • We offer you a full-time contract of indefinite duration with a maximum term of 2 years.
  • Your contract will start on 1/04/2024 at the earliest and preferably before 1/06/2024, but this can be negotiated.
  • Your remuneration will be determined by salary scale PD1. Click here for more information about our salary scales. Please note that the gross salaries in this table need to be balanced with the current index.
    • If you are eligible for an international mobility appointment, a postdoc fellowship will be offered. In that case, the fellowship amount is 100% of the net salary of a postdoctoral staff member (WP) with the same level of seniority and in equal family circumstances. The exact amount will be determined by the Department of Personnel and Organization (DPO) at UGent. Depending on bilateral agreements between Belgium and your country, it includes full or partial social security benefits (health ensurance, child allowance, pension rights and unemployment benefits). A grant that meets the conditions and criteria of the regulations for postdoctoral scholarships is considered free of personal income tax.
  • You will be allocated office space and a laptop, and receive funding for archival research and fieldwork, and for attending workshops and conferences.
  • You will join one of the largest history departments in the Benelux with a strong focus on African history, extant in three professorships and as many ERC projects.
  • You will be a member of a cutting edge research group with international scholars funded by the prestigious European Research Council.
  • You will also be part of the interdisciplinary research group Economies, Comparisons, Connections hosted by the History Department.
  • You will receive a wide range of career development opportunities through the UGent Postdoc Talent Management Program, including participation in training and mentoring programmes and membership in the UGent Postdoc community.
  • You will have the possibility to join the N.W. Posthumus Institute, the Research School for Economic and Social History Institute in the Netherlands and Flanders, and/or the UGent Sarton Centre for History of Science.
  • All Ghent University staff members enjoy a wide range of benefits, such as training opportunities, at least 36 days of holiday leave per year (on an annual basis for a full-time job), a vacation allowance and end-of-year bonus, compensation for public transport or a biking allowance, access to student restaurants and cafetarias, favourably-priced sport courses, eco vouchers, etc.  Click here for an overview of staff benefits.
  • Ghent University assists with finding adequate childcare in Ghent, and runs several daycare facilities for children aged 3 months to 3 years. Click here for more information on childcare and schooling.
  • For international scholars, Ghent University also offers guidance for moving to Belgium (including for family members) and for getting your work permit (if applicable). Click here for more information.

INTERESTED?

Apply online through the e-recruitment system before the application deadline (see above). We do not accept late or incomplete applications or applications that are not submitted through the online system.

Your application must include the following documents:

  • In the field ‘Cover Letter’: a letter of motivation in which you state your interest and explain how you fit the criteria for this position.
  • In the field ‘CV’: your Curriculum Vitae, including the name, position, institution and email address of 2 referees, who may be contacted for recommendation.
  • In the field ‘Diploma’: a copy of your PhD degree, if already in your possession.
    • In case you have a foreign degree in a language other than a Belgian national language (Dutch, French, German) or English, please add a translation in one of these languages.
    • If your PhD degree is not yet in hand, please submit your MA degree and evidence of the imminent completion of your PhD until the start of your contract (for instance a letter of your supervisor stating the viva date).
  • In the field ‘Other Documents’: two writing samples – as publication or manuscript – of what you consider to be your best work (PhD thesis, article, book chapter, etc.).

Note that the maximum file size for each field is 10 MB.

As Ghent University maintains an equal opportunities and diversity policy, everyone is encouraged to apply for this position.

MORE INFORMATION

For more information about this vacancy, please contact contact the PI of CATTLEFRONTIERS, Prof. dr. Samuël Coghe (Samuel.Coghe@UGent.be). Important: do NOT send your application by email, but apply online.

2.23 Postdoctoral Associate

The Medical Humanities Research Institute at Rice University seeks to appoint one postdoctoral fellow with a PhD in the humanities, interpretive social sciences, or the arts for AY 2024-25, to participate in our Andrew W. Mellon Foundation Sawyer Seminar, “Reimagining Technologies of Care: Racial Health Equity and Data Justice.”  The Medical Humanities Research Institute includes faculty from diverse fields in the humanities, social sciences, engineering, and the arts, and collaborates with numerous institutions in the Texas Medical Center and the broader Houston community. 

The “Reimagining Technologies of Care” Sawyer seminar aims to intervene in the perpetuation of inequitable healthcare by bringing key insights and methodologies of the humanities into the analysis, creation and use of healthcare technologies and the collection and use of health data from these technologies. Building on the strength of Rice University’s faculty working in Medical Humanities, Science and Technology Studies, and the Creative Arts, this Seminar will expand upon our existing connections with clinicians, biomedical researchers, engineers, and data scientists to imagine new approaches to healthcare that place anti-racism, ethics, patient experiences, artistic expression, and historical and narrative analysis at the center of medical innovation.

During the Sawyer Seminar year (2024-25), the postdoctoral fellow will attend reading group meetings, meet with virtual and keynote speakers, present their research at public events, develop collaborative and single-author publications, and teach one course each semester on a topic related to the Sawyer Seminar. The Seminar organizers will provide multidisciplinary mentoring opportunities to the fellow, and fellows will be invited to lead some of the monthly discussions and to introduce and moderate discussions with some of the lecturers. The postdoctoral fellow will be selected based on the relevance of their work to the seminar’s theme, potential for outreach with local health and community-based organizations, scholarly record of publications and presentations, and history of or interest in collaborative research.

This position is in the Rice University Medical Humanities Research Institute for the period from July 1, 2024-June 30, 2025. This is a full-time, residential fellowship with a 1/1 teaching load and is benefits eligible. The fellow will receive an annual salary of $70,000 and a $3,000 one-time stipend for research and/or relocation to Houston. Pending funding, a second year may become available.

Requirements:

  • PhD (completed by June 30, 2024) or other doctoral degree in Humanities, interpretive Social Sciences, or the Arts
  • Skills Required
    • Strong verbal and written communication skills, as well as oral presentation skills
    • Ability to work in a team environment, to participate actively, to collaborate and to motivate others 
    • Ability to work independently and professionally with minimal supervision and direction
    • Excellent time management skills

Essential Functions:

  • Participates in weekly meetings and activities related to the Sawyer seminar, including reading group, planning meetings, lectures and other events
  • Performs independent or collaborative specialized research
  • Mentors, oversees, and/or trains junior research team members (such as predoctoral Sawyer seminar fellows or participating undergraduate students)
  • Communicates the research findings through verbal presentations and publications/reports
  • Supports project management
  • Some research-related travel, as well as event attendance and engagement with the Institute and Medical Humanities Program
  • Performs all other duties as assigned 

Required Application Materials:

  • Cover letter connecting your work with the seminar’s objective 
  • Curriculum Vitae 
  • Writing sample (approximately 25 pages) 
  • 1,000-word research project proposal for work to be completed during the postdoctoral fellowship, including discussion of the collaborative and outreach potential of the project
  • Evidence of teaching effectiveness 
  • Two-page course proposal for a 14-week undergraduate course on a topic related to the seminar 

Please combine all materials into one PDF. If all the materials cannot be combined into a single file, additional files may be sent to jobs@rice.edu (please reference the Postdoctoral Associate – Medical Humanities Research Institute – 3140 job requisition).

Three letters of recommendation are also required for the application. Please ask your recommenders to email letters by the deadline to temorgan@rice.edu

Apply now:

https://emdz.fa.us2.oraclecloud.com/hcmUI/CandidateExperience/en/sites/CX_1001/job/3140/?utm_medium=jobshare

Finalists will participate in Zoom interviews in February 2024 with the Seminar leaders.

For questions about the position, please contact Tiffany Morgan (temorgan@rice.edu).

Deadline: February 1, 2024

2.24 International Humanities Postdoctoral Fellowship in Indian Ocean Studies

The Department of Comparative Literature at Brown University invites applications for an International Humanities Postdoctoral Fellowship in Indian Ocean Studies. We seek a scholar with expertise in Indian Ocean literatures, including but not limited to the textual traditions of South Asia, Southeast Asia, or East Africa. The historical period and field of specialization are open, and we encourage applications from candidates whose work is comparative in nature. The position is a two-year term, beginning July 1, 2024.

Candidates must have completed their Ph.D. by this date, and it must have been awarded in the last five years. Recipients of a Ph.D. degree from Brown University are ineligible. They will have native or near-native fluency in English and in one or more Indian Ocean languages besides English. The Fellow will teach two classes each year in the Department of Comparative Literature; these will be cross-listed in the Cogut Institute. The Fellow will be affiliated with the Cogut Institute and participate in the weekly Tuesday fellows’ seminar and other activities.

Demonstrated excellence in scholarship and teaching is essential, as is a commitment to fostering an academic community based on the principles of diversity and inclusion. Interested candidates should address these three areas in a letter of application, submitted alongside a curriculum vitae, a dissertation abstract, an article-length sample of scholarly writing, and three letters of recommendation. All materials should be submitted via Interfolio. A salary of $65,000 is offered, plus benefits and a reimbursable research budget of $2,000 per year. Scholars from outside the United States are appointed under J-1 visas (exchange visitors status) only. Review of applications will begin on February 16, 2024 and will continue until the position is filled. The Department is especially interested in qualified candidates who can contribute, through their research, teaching, and/or service, to the diversity and excellence of the academic community.

3. Announcements

3.1 CONTEMPORARY CRITICAL APPROACHES Online Postgraduate Reading Group, Spring Term 2024

Organisers: Cécile Guigui, David Ewing, and Elly Walters

This interdisciplinary reading group for postgraduates explores contemporary critical approaches to four central themes: archives, the posthuman, decoloniality, and pedagogy. Each session will be an opportunity for resource-sharing and discussion in a friendly and informal environment. The programme represents a collaboration between the Association for the Study of Modern and Contemporary France and the Society for French Studies.

SEMINAR 1: Archives of the Body

Wednesday 24 January 2024, 6pm–7.15pm (GMT)

  1. Allan Sekula, ‘The Body and the Archive’, October 39 (1986): 3–64
  2. Saidiya Hartman, ‘Venus in Two Acts’, Small Axe 12.2 (2008): 1–14
  3. Ann Laura Stoler, ‘Chapter 1: Prologue in Two Parts’, Along the Archival Grain: Epistemic Anxieties and Colonial Common Sense (Princeton, NJ: Princeton University Press, 2009), pp. 1–16 [optional]

SEMINAR 2: Posthuman Ecologies

Wednesday 7 February 2024, 6pm–7.15pm (GMT)

  1. Rosi Braidotti and Iu Andrés, ‘Interview with Rosi Braidotti: “What is necessary is a radical transformation, following the bases of feminism, anti-racism and anti-fascism“’, CCBC (2019)
  2. Cecilia Åsberg, Redi Koobak, and Ericka Johnson, ‘Beyond the Humanist Imagination’, NORA: Nordic Journal of Feminist and Gender Research 19.4 (2011): 218–30
  3. Marie-Claire Messouma Manlanbien, ‘L’être, l’autre et l’entre’, exhibition, Palais de Tokyo (2023) [optional]

SEMINAR 3: Decoloniality

Wednesday 21 February 2024, 6pm–7.15pm (GMT)

  1. Achille Mbembe, ‘Avant-Propos’ and ‘Introduction’ in Sortir de la grande nuit: Essai sur l’Afrique décolonisée (Paris: La Découverte, 2010) pp. 9–29
  2. Olúfẹ́mi O. Táíwò, ‘What, After All, Is Decolonisation?’ in Against Decolonisation: Taking African Agency Seriously (London: Hurst & Co., 2022) pp. 24–49
  3. Olúfẹ́mi O. Táíwò, ‘Decolonise This! Taking History and Agency Seriously’ in Against Decolonisation: Taking African Agency Seriously (London: Hurst & Co., 2022) pp. 113–34 [optional]

SEMINAR 4: Pedagogy

Wednesday 6 March 2024, 6pm–7.15pm (GMT)

  1. bell hooks, ‘Introduction’, Teaching to Transgress: Education as the Practice of Freedom(New York; London: Routledge, 1994) pp. 1–12
  2. Eugenia Zuroski, ‘Where do you know from?’ An exercise in placing ourselves together in the classroom’, MAI Feminism (27 January 2020)
  3. Jacques Rancière, Andréa Benvenuto, Laurence Cornu, and Patrice Vermeren, ‘L’actualité du “Maître ignorant”: entretien avec Jacques RancièreLe Télémaque 27.1 (2005): 21–36

3.2 AUPHF+ SMALL GRANTS

We are pleased to be able to offer small grants to individuals who are AUPHF+ members and who are unable to claim support or have limited access to research funds from their home institution to help defray the costs of research events (conferences, study days, workshops etc.).

Applications should take the form of a brief description of the activities to be undertaken (maximum 500 words) and rationale for the activities. They must also be accompanied by relevant supporting documentation such as a call for papers and, where possible, an outline programme.

APPLICATIONS MUST INCLUDE DETAILS OF FUNDING RECEIVED FROM AN EMPLOYING INSTITUTION OR FUNDER IN RELATION TO THE PROPOSED ACTIVITY EXPLAINING WHY SUPPLEMENTARY FUNDS ARE NEEDED. Priority will be given to those applicants who can demonstrate that they have no access to such funds. All applicants must provide FULL financial details of the event and not just the cost for which AUPHF+ funding is being sought.

Maximum contribution that can be applied for: £250

There are two rounds of funding per calendar year. A maximum of eight awards will be made in a year. All activities must take place within the calendar year.

Round 1: applications received by 2 February 2024 (decision by 19 February 2024)

Round 2: applications received by 10 May 2024 (decision by 27 May 2024)

Terms and Conditions

Applicants must be members of the Association.

Applications should be made electronically to the Association’s president: m.j.hurcombe@bristol.ac.uk. The subject line of your email submission must be AUPHF+ Conference and Research Fund.

A subcommittee of the AUPHF+ Executive Committee will be convened to award funding. Funds will be awarded according to the project’s ability to: enhance the career of the individual applicant; make an original contribution to the field of French and Francophone Studies; offer value for money.

Successful applicants will receive funding FOLLOWING the event and AFTER SUBMISSION of a report to the Media and Communications Director. The report must be submitted by 1 December 2024. Details of activities funded by the Association will then be posted on the AUPHF+ website.

4. New Publications

4.1 RELIRE FERAOUN :/ Entre lucidité, combat et engagement

RELIRE FERAOUN / Entre lucidité, combat et engagement

Ouvrage collectif coordonné par Tassadit YCAINE et Hervé SANSON

Format : 135 mm  235 mm

248 pages

1500 DA

Présentation :

À l’occasion du soixantième anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, les amis d’Awal consacrent un ouvrage collectif à une figure capitale de la littérature algérienne de langue française, Mouloud Feraoun, assassiné en 1962. Les dix contributions critiques ici rassemblées, auxquelles s’adjoignent trois textes d’hommage de pairs (Tahar Bekri, Samira Negrouche, Habib Tengour) appréhendent un corpus essentiel, selon différents angles d’approche et différentes grilles d’interprétation. La poétique, la génétique des textes, l’archivistique, les ressources de la discipline historique, la didactique, les gender studies, les cultural studies sont ici autant de clefs pour pénétrer une œuvre dont la dimension scripturale, esthétique, n’a pas encore suffisamment été soulignée.

L’homme aux convictions humanistes fortes n’est pas en reste : tant l’instituteur, le pédagogue, que le témoin, faisant le lien entre les Algériens et les Français devenus des ennemis en temps de guerre de libération, sont revisités selon de nouveaux documents (rapports administratifs, écrits personnels) et livrent au lecteur une personnalité infiniment plus riche et complexe que ce que l’on a bien voulu faire croire.

Cet ouvrage permet de mesurer combien l’homme honnête et droit que fut Feraoun, ne tergiversa jamais avec ses principes et demeura, jusqu’à sa disparition prématurée, non seulement un grand écrivain, mais aussi un homme de conviction à l’engagement sans faille. Un intellectuel…

—————————————

Les auteurs :

Tassadit YACINE directrice d’études à l’EHESS, membre du Laboratoire d’Anthropologie Sociale du Collège de France, est membre de l’Académie Ambrosienne (Italie).

Hervé SANSON, docteur en littérature française, spécialiste des littératures francophones du Maghreb, est membre associé à l’ITEM (CNRS).

Ont contribué à cet ouvrage : Zineb ALI-BENALI – Salah AMEZIANE – Guy BASSET -Tahar BEKRI – Jeremy BESCHON – Denise BRAHIMI –  Domenico CANCIANI – Jean-Pierre FAGUER – Nicholas HARRISON – Inès KREMER – Samira NEGROUCHE – Karolina RESZTAK – Emmanuel SACRISTE – Habib TENGOUR.

4.2 Nouvelle parution French Studies in Southern Africa n° 53

TABLE DES MATIÈRES / CONTENTS

     Dossier « Poétiques afropolitaines et afrotopiques »

Markus Arnold & Elara Bertho : Poétiques afropolitaines et afrotopiques : imaginer les possibles, recréer le monde

Louis Nana : Une utopie dans l’utopie : penser la question de l’africanité dans Rouge Impératrice de Léonora Miano

Astrid Starck-Adler : Rouge Impératrice de Léonora Miano ou l’utopie féminine au service de l’humain

Éloïse Brezault : Écologie et féminité dans La Prophétie de Fabrice Monteiro : les corps comme lieux afrotopiques pour repenser des territoires-monde

Elara Bertho : La poésie de Felwine Sarr : pour un tressage des lieux

Markus Arnold : Les tissages d’imaginaires et de possibles de Raharimanana : échos afrotopiques

     Varias

Yves Clavaron : Reconfigurations littéraires de l’espace urbain colonial et postcolonial

Mohamed Semlali : Le Sommeil de l’esclave de Mahi Binebine : récit des origines et digenèse du conteur

Gerard Keubeung : Les Maquisards d’Hemley Boum et Confidences de Max Lobe ou la mise en fiction de l’histoire occultée de la guerre d’indépendance au Cameroun

Emmanuel Antier : Face au piège de l’approche neurolinguistique (ANL) : quelques pistes de réflexion pour la didactique du FLE au Japon

Comptes rendus

4.3 Iran and French Orientalism: Persia in the Literary Culture of Nineteenth-Century France

Julia Caterina Hartley (Author)

Published 28 Dec 2023
Format Ebook (Epub & Mobi)
Edition 1st
Extent 296
ISBN 9780755645619
Imprint I.B. Tauris
Publisher Bloomsbury Publishing

New translations of Persian literature into French, the invention of the Aryan myth, increased travel between France and Iran, and the unveiling of artefacts from ancient Susa at the Louvre Museum are among the factors that radically altered France’s perception of Iran during the long nineteenth century. And this is reflected in the literary culture of the period. In an ambitious study spanning poetry, historiography, fiction, travel-writing, ballet, opera, and marionette theatre, Julia Hartley reveals the unique place that Iran held in the French literary imagination between 1829 and 1912. Iran’s history and culture remained a constant source of inspiration across different generations and artistic movements, from the ‘Oriental’ poems of Victor Hugo to those of Anna de Noailles and Théophile Gautier’s strategic citation of Persian poetry to his daughter Judith Gautier’s full-blown rewriting of a Persian epic. Writing about Iran could also serve to articulate new visions of world history and religion, as was the case in the intellectual debates that took place between Michelet, Renan, and Al-Afghani. Alternatively joyous, as in Félicien David’s opera Lalla Roukh, and ominous, as in Massenet’s Le Mage, Iran elicited a multiplicity of treatments. This is most obvious in the travelogues of Flandin, Gobineau, Loti, Jane Dieulafoy, and Marthe Bibesco, which describe the same cities and cultural practices in altogether different ways. Under these writers’ pens, Iran emerges as both an Oriental other and an alter ego, its culture elevated above that of all other Muslim nations. At times this led French writers to critique notions of European superiority. But at others, they appropriated Iran as proto-European through racialist narratives that reinforced Orientalist stereotypes. Drawing on theories of Orientalism and cultural difference, this book navigates both sides of this fascinating and complex literary history. It is the first major study on the subject.

4.4 Christophe Cosker, Nassur Attoumani : mythologies

€22,00

Format : 14 x 21 cm  |  196 pages
ISBN : 978-2-37097-093-0)

Le présent ouvrage propose une relecture de quatre textes qui, pensés ensemble, forment une sorte de biographie intellectuelle et littéraire de l’écrivain francophone de Mayotte Nassur Attoumani. C’est le concept de mythe, emprunté à Roland Barthes par un truchement postcolonial, qui permet à l’auteur de relever un certain nombre d’anecdotes érigées au rang de mythes parce qu’elles expliquent l’origine de l’œuvre et fondent la littérarité de l’auteur. Ces mythes aux titres savoureux, du « Livre-somnifère » aux « Trois poubelles », permettent de mieux comprendre qui est Nassur Attoumani et ouvrent une fenêtre de lecture sur son œuvre.
Cet essai constitue la poursuite et l’aboutissement actuel des recherches de Christophe Cosker sur Nassur Attoumani, auteur auquel il a consacré sa thèse de doctorat ainsi que d’autres ouvrages parallèles ou issus de ses recherches doctorales : Nassur Attoumani : l’adolescence mahoraise (Cœlacanthe, 2019), Nassur Attoumani : un ironiste de l’océan Indien (PUI, 2019), Nassur Attoumani en images. Pour une poétique de l’image ironique (PUI, 2020) et Lecteurs de Nassur Attoumani. Enjeux d’une réception francophone dans l’océan Indien (PUI, 2020).

4.5 French Studies in Southern Africa n° 53 “Poétiques afropolitaines et afrotopiques”

Table des matieres / Contents

Dossier « Poétiques afropolitaines et afrotopiques »

Markus Arnold & Elara Bertho : Poétiques afropolitaines et afrotopiques : imaginer les possibles, recréer le monde

Louis Nana : Une utopie dans l’utopie : penser la question de l’africanité dans Rouge Impératrice de Léonora Miano

Astrid Starck-Adler : Rouge Impératrice de Léonora Miano ou l’utopie féminine au service de l’humain

Éloïse Brezault : Écologie et féminité dans La Prophétie de Fabrice Monteiro : les corps comme lieux afrotopiques pour repenser des territoires-monde

Elara Bertho : La poésie de Felwine Sarr : pour un tressage des lieux

Markus Arnold : Les tissages d’imaginaires et de possibles de Raharimanana : échos afrotopiques

Varia

Yves Clavaron : Reconfigurations littéraires de l’espace urbain colonial et postcolonial

Mohamed Semlali : Le Sommeil de l’esclave de Mahi Binebine : récit des origines et digenèse du conteur

Gerard Keubeung : Les Maquisards d’Hemley Boum et Confidences de Max Lobe ou la mise en fiction de l’histoire occultée de la guerre d’indépendance au Cameroun

Emmanuel Antier : Face au piège de l’approche neurolinguistique (ANL) : quelques pistes de réflexion pour la didactique du FLE au Japon

Comptes rendus

Version numérique : https://journals.co.za/journal/french

Version papier : contacter markus.arnold@uct.ac.za

4.6 Les circulations littéraires afro-asiatiques après Bandung

Pierre Boizette, Linda Rasoamanana (dir.)

  • Saint-Denis de La Réunion, Presses Universitaires Indianocéaniques, 2023
  • EAN : 9782490596751
  • 200 pages
  • Prix : 11 EUR
  • Date de publication : 15 Décembre 2023

Cet ouvrage collectif s’inscrit dans le prolongement du colloque international « Circulations littéraires afro-asiatiques. Écrire, publier et traduire après Bandung », organisé en décembre 2019 à l’Université de Paris Nanterre. Si le développement des liens économiques entre la Chine et de nombreux pays subsahariens a donné lieu à maintes publications récentes, il n’en a pas été de même concernant le domaine de la culture. « Let a new Asia and new Africa be born », lançait le président indonésien Sukarno en avril 1955. Les valeurs de la conférence de Bandung – la solidarité, l’amitié et la coopération – ne sauraient négliger les liens diplomatiques et culturels Sud-Sud. Les textes rassemblés ici tâchent donc de mieux mettre en lumière les réalités, les expériences et les représentations de ces circulations littéraires et intellectuelles entre l’Afrique et l’Asie, et aussi d’interroger leurs formes postcoloniales et les enjeux qui en découlent.

L’ouvrage s’articule en trois volets : 

Paradigmes tiers-mondistes en débat Carrefours indianocéaniques en tensions Circulations linguistiques et nouvelles “routes de la soie” 

Table des matières…

Lire la Préface…

Les contributeurs sont écrivains, critiques, traducteurs ou historiens : Kebir Mustapha Ammi, Lucie Angheben, Katherine Isobel Baxter, Pierre Boizette, Christophe Cosker, Alice Desquilbet, Bruce Humes, Jean-Marc Moura, Selim Nadi, Dominique Ranaivoson, Linda Rasoamanana, Hwang Sok-yong, Aki Yoshida.

Pierre Boizette est professeur agrégé de lettres modernes et docteur en littératures francophones et comparées. Il a travaillé sous la direction de Jean-Marc Moura sur les littératures postcoloniales (notamment les œuvres de Scholastique Mukasonga, Ngũgĩ wa Thiong’o et Valentin-Yves Mudimbe). Ancien boursier de la Fondation pour la mémoire de la Shoah, il a poursuivi ses recherches sur la littérature rwandaise antérieure à 1994.

Linda Rasoamanana est maîtresse de conférences en littérature française des XXe-XXIe siècles au Centre Universitaire de Mayotte. Membre du laboratoire CÉRÉdI (UR 3229, Rouen), elle travaille notamment sur les formes brèves et parémiques, les représentations et les imaginaires des lieux et identités insulaires, et sur les branchements intertextuels entre la littérature française et les littératures francophones de l’océan Indien.

4.7 Amazones et femmes sauvages de la littérature médiévale à l’imaginaire contemporain

Elise d’Inca, Florie Maurin (dir.)

  • Paris, Classiques Garnier, coll. “Rencontres”, 2023
  • EAN : 9782406158554

DOI : 10.48611/isbn.978-2-406-15857-8

  • 307 pages
  • Prix : 35 EUR
  • Date de publication : 21 Décembre 2023

Amazones et femmes sauvages de la littérature médiévale à l’imaginaire contemporain

Direction de Elise d’Inca et Florie Maurin

Paris, Classiques Garnier, Rencontres, 2023

Figures féminines mythiques qui traversent les siècles, l’Amazone et la femme sauvage ont bien des liens qu’il s’agit d’examiner. Le présent ouvrage vise à interroger leurs évolutions et leurs reconfigurations, à travers des contextes littéraires et artistiques pluriels depuis le Moyen Âge.

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