Contents
1.1 Enjeux Contemporains dans le Monde Francophone : Regards Croisés et Perspectives Futures
1.3 Les identités queer et trans* dans le monde francophone
1.4 Francophone Poetry and Politics: Across the Centuries
1.5 Waiting for Water: Negotiating water, land, and life in Morocco
1.6 Regards comparatistes sur les imaginaires non-dominants en Afrique et dans les Amériques
1.7 Queer and Trans French and Francophone Cultures (MLA 2025)
1.8 Michaël Ferrier, Transnational Novelist: International One-Day Colloquium
1.9 Jocelyne Saab, Reporter, Filmmaker, at the Service of History
1.10 2024 Annual International Conference of the African Theatre Association (AfTA)
1.11 De la résilience féminine dans la littérature orale traditionnelle africaine (revue Sociotexte)
1.12 Senghor et la promotion de la négritude (ENS Paris & en ligne)
1.13 La Méditerranée : vêtements, perceptions et traitements du corps (Hammamet, Tunisie)
1.14 L’image de la famille entre idéaux et réalités (Université de Ain Temouchent, Algérie)
1.17 Asile, réfugiés et littératures postcoloniales (revue Il Tolomeo)
1.18 Colloque en Études francophones de la côte pacifique 2024 (Vancouver, Canada)
1.19 Poésie patrimoine, patrimoine en poésie (El Jadida, Maroc)
2.1 Allegheny College, Visiting Assistant Professor of French
2.2 Amherst College, Visiting Assistant Professor of French
2.3 The University of Edinburgh, Lecturer in French & Francophone Studies
2.4 University of Oxford, Christ Church, Stipendiary Lectureship in French
2.5 University College Cork, Professor (Scale 2) in French
2.6 University College Cork, Lecturers in French
2.7 Colgate University, Visiting Assistant Professor of French
2.8 Middlebury College, Visiting Assistant Professor of French and Francophone Studies
2.9 The College of Wooster, French & Francophone Studies: Part-Time Adjunct
2.10 Case Western Reserve University, Assistant Professor of French
2.11 Research Positions at Vrije Universiteit Brussel
3.2 SFPS Innovation Award 2024
3.3 SFS Malcolm Bowie Prize 2023
3.4 SFS Postdoctoral Prize Fellowship (2024-2025)
3.5 Iran and French Orientalism: Panel Discussion and Book Launch
3.6 Noble Lecture 2024 with Marie NDiaye
3.9 The University of Manchester French Studies research seminars
4.1 Francosphères Vol 12. Issue 2, Dec 2023
4.2 Brock Cutler, Ecologies of Imperialism in Algeria, University of Nebraska Press
4.5 Les Cahiers du Tout-Monde, N° 3 (déc. 2023) « Les pédagogies d’Édouard Glissant »
1. Calls for Papers/Contributions
1.1 Enjeux Contemporains dans le Monde Francophone : Regards Croisés et Perspectives Futures
Louisiana State University Department of French Studies Annual Graduate Conference, Le 4-5 Avril 2024 (Virtuel)
Theme: Enjeux Contemporains dans le Monde Francophone : Regards Croisés et Perspectives Futures
Nous encourageons les contributeurs à explorer un large éventail de sujets d’actualité au Sein de la francophonie, qu’ils touchent la linguistique, la littérature, la culture, la politique, la technologie, ou d’autres domaines pertinents. Comment les évolutions contemporaines influent-elles sur la francophonie et comment façonnent-elles notre compréhension de ce monde diversifié ?
Keynote Speaker:
Dr. Katelyn Knox
Professor at Louisiana State University
Author of Race on Display in 20th-and 21st -century France
AXES DE REFLEXION (NON EXHAUSTIF) :
- Éducation et Enseignement :
- Les défis et opportunités de l’enseignement du français dans un monde en évolution rapide.
- L’importance de l’éducation bilingue/multilingue pour la préservation de la francophonie.
- Langue et Style :
- Étude de l’évolution du style littéraire dans les œuvres francophones récentes.
- Comment les écrivains naviguent-ils entre la tradition linguistique et les influences contemporaines ?
- Langue, Identité et Migrations :
- Analyse des changements dans l’usage de la langue française et leur impact sur l’identité culturelle.
- Exploration des défis liés à la préservation des dialectes et des langues régionales dans la francophonic.
- Impact des migrations sur la construction des identités francophones.
- Identité Culturelle :
- Analyse de la représentation de l’identité culturelle dans la littérature francophone contemporaine.
- Comment les écrivains explorent-ils les questions d’appartenance et de diversité ?
- Hybridité Culturelle :
- Étude des influences culturelles croisées dans les œuvres artistiques contemporaines en français.
- L’impact de la mondialisation sur la diversité culturelle au sein de la francophonie.
- Genre Littéraire :
- Exploration des tendances émergentes dans les genres littéraires francophones contemporains. Comment les genres traditionnels évoluent-ils et se transforment-ils dans le contexte actuel?
- Intertextualité et Influences :
- Étude des influences littéraires et culturelles qui se croisent dans les œuvres contemporaines francophones.
- Évolution des Thèmes et Motifs :
- Comment les écrivains s’inspirent-ils du passé tout en dialoguant
- Analyse des thèmes récurrents et des motifs émergents dans la
avec le présent ?
littérature contemporaine francophone. Comment ces thèmes reflètent-ils les changements socinux, politiques et culturels?
Modalités de Soumission :
Nous accueillons des propositions d’articles, de présentations, et posters jusqu’au 31 janvier 2024 @ joseil@lsu.edu
- Les contributions peuvent être soumises en Français ou en Anglais.
- Les meilleurs travaux seront sélectionnés pour une publication dans DFS peer-reviewed journal Tête à Tête.
- Les résumés ne doivent pas dépasser 250 mots, avec une limite minimale de 100 mots.
JOIGNEZ-VOUS À NOUS POUR CONTRIBUER À LA COMPRÉHENSION DE NOTRE MONDE EN CONSTANTE ÉVOLUTION ET PARTAGER VOS ANALYSES SUR LES ENJEUX LES PLUS BRÛLANTS DE LA FRANCOPHONIE CONTEMPORAINE. NoUS SOMMES IMPATIENTS DE DÉCOUVRIR DE VOS RECHERCHES INNOVANTES ET VOS PERSPECTIVES
1.2 L’africanité en mouvement
L’africanité en mouvement (Oran, Algérie)
- Le 30 Janvier 2024
- À : Université Mohamed Ben Ahmed, Oran 2 –
Ce colloque tente de mettre en lumière de nouvelles lectures relatives au phénomène migratoire en Afrique, ses enjeux économique, socioculturel et politique en s’appuyant sur des supports tels que : médias, Littérature, documents historiques, Cinéma…. L’objectif est d’interroger la question migratoire dans toute sa complexité, ainsi que la vulnérabilité de la personne migrante, eu égard à sa stigmatisation (Clichés et stéréotypes) et aux différentes visions dévalorisantes et/ou valorisantes à son sujet, des discours et des images qui demeurent polémiques et pourraient engendrer des dérapages et des glissements sémantiques, constituant ainsi l’objet d’étude de chercheurs appartenant à différents champs disciplinaires.
Longtemps passée sous silence, oubliée des questions mondiales, la migration constitue un thème d’actualité, elle est devenue un réel enjeu planétaire (Catherine Wihtol de Wenden, 2017), ce qui nous amène à nous interroger sur la manière dont la question migratoire est traitée : Quelles sont les représentations des migrants et quels en sont les différents écarts de réception au sein du bassin méditerranéen ? (Pascal Laborderie, Hanane El Bachir(2020), Quel est l’impact des discours autour de la migration sur l’inconscient collectif ? Comment les textes et les images médiatiques (Bonvoisin Daniel,2018) font parler la figure de l’exilé et les conditions migratoires contemporaines ? (Nouss Alexis, 2015). En matière de création artistique, dans quelle mesure certains supports participent à fabriquer de multiples imaginaires autour du phénomène migratoire ?
Le colloque s’articulera autour des axes suivants :
– Migration : Histoire et état des lieux
– Migration, émigration, immigration : évolution des concepts
– Migration entre identité, altérité et interculturalité
– Migration et genre
– Migration et espace médiatique : entre représentation et écarts de réception
– Migration et ses représentations dans la littérature, le cinéma, le théâtre, la bande dessinée
Sur le plan méthodologique, seront privilégiées les approches suivantes : analyse textuelle, esthétique de la réception, sémiologie du texte et de l’image, analyse du discours, etc.
Modalités de participation :
Les communications peuvent être rédigées en français, anglais, arabe, espagnol, allemand et russe. Les auteurs sont priés d’envoyer initialement le résumé de leur communication, comprenant :
Nom :
Prénom :
Affiliation :
e.mail :
Brève biobibliographie :
Titre de la communication :
Résumé (500mots maximum) :
Mots clés :
L’e-mail de contact est : africanite.mouvement@gmail.com
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Calendrier :
– 30 janvier 2024 : Réception des résumés
– 15 février 2024 : Notification d’acceptation
– 01 mai 2024 : Réception des textes intégraux
– 30 mai 2024 : Réponse du comité scientifique
– 06-07 mai 2024 : Tenue du colloque
L’organisation vous remercie par avance de votre intérêt et de votre participation au premier congrès international “L’Africanité en Mouvement”, et se réjouit de vous accueillir en mai 2024 à l’Université d’Oran 2.
- Responsable :
Khalida Touil - Url de référence :
https://www.univ-oran2.dz/ - Adresse :
Université Mohamed Ben Ahmed, Oran 2 – - Document(s) joint :
1.3 “Les identités queer et trans* dans le monde francophone”
Les identités queer et trans* dans le monde francophone
Colloque
25 avril 2024
Université Mount Royal, Calgary, Canada
Date limite: 5 février 2024
Comité d’organisation : Justine Huet et Antoine Eche
Comité scientifique : Dr. Romain Chareyron (Université de la Saskatchewan), Dr. Jeffrey Klassen (Université de la Saskatchewan), Dr. Marie-Andrée Bergeron (Université de Calgary et Dr Laurel Iber (Oberlin College)
Conférencier·x invité·x: Sam Bourcier (Université de Lille)
La transidentité et le queer sont actuellement des sujets particulièrement sensibles, exigeant une approche multidimensionnelle tout en respectant la vulnérabilité des personnes concernées. Comme le notent Arnaud Alessandrin et Karine Espineira “[l]a transidentité […] est un puzzle d’expériences et de scènes d’observation contradictoires […]” (2015: 76), soulignant ainsi le caractère multiple, subjectif et contrasté du vécu des personnes trans*. Il découle d’un tel constat que les parcours de vie queer et trans* englobent une vaste gamme de créations littéraires, artistiques et médiatiques, reflétant des expériences à la fois corporelles et spirituelles. L’interprétation de ces artefacts culturels varie d’un pays francophone à l’autre, influencée par leurs positions géopolitiques distinctes et leurs histoires uniques. Nous souhaitons préciser ici que nous utilisons les termes “queer” et “trans*” pour nous référer aux personnes transsexuelles, genderqueer, intersexuelles, ainsi qu’à tout individu ne se conformant pas aux constructions binaires de genre, à la cisnormativité ou à l’hétéronormativité.
De plus, la question du pouvoir, du privilège, des inégalités économiques, de l’opposition à la formation de communautés, ainsi que l’appropriation du terme “woke” par la blanchité, tant progressiste que conservatrice, suivie de son utilisation ultérieure pour fragiliser les communautés queer et trans*, complexifient l’ensemble des débats sur les enjeux centraux des études queer et trans*. Comme le constate Ashley Mog, “Les études transgenres, tout comme les études sur le handicap, s’intéressent aux expériences corporelles vécues par les personnes qui ne correspondent pas aux normes de genre hégémoniques et à la manière dont ces personnes négocient des expériences corporelles qui se heurtent à des barrières sociétales qui ne privilégient que certains corps” (2008 – nous traduisons). Il nous apparaît donc essentiel d’adopter une approche transversale qui intègre l’apport des discours activistes (féministes, anti-capacitistes) dans le domaine de la création artistique.
L’objectif premier de cette conférence est de cultiver un espace propice à l’échange et à l’écoute, dans le but de mettre en valeur les différentes représentations culturelles des réalités queer et trans* dans le monde francophone. Nous cherchons ainsi à faciliter un dialogue riche et éclairant entre diverses approches, disciplines et régions francophones. Cette démarche vise à mieux comprendre les expériences des individus queer et trans*, ainsi que l’influence du contexte politique, socioéconomique et culturel dans le processus de création.
Les participant·x sont invité·x à soumettre des propositions de communications qui explorent les aspects suivants, sans s’y limiter :
- Les expériences queer et trans* dans des contextes géopolitiques variés;
- Les enjeux de pouvoir, de privilège et d’inégalités économiques au sein des communautés queer et trans*;
- L’analyse des réactions sociétales aux mouvements « woke » et aux discours activistes;
- L’importance des perspectives féministes et anti-capacitistes dans les études queer et trans*;
- La contribution des arts, de la littérature et des médias à la compréhension des identités queer et trans*.
Références
Alessandrin, Arnaud et Karine Espineira. Sociologie de la transphobie, Pessac: Maison des sciences de l’Homme d’Aquitaine, 2015.
Mog, Ashley. “Threads of Commonality in Transgender and Disability Studies,” Disability Studies Quarterly, 28:4, 2008. https://dsq-sds.org/index.php/dsq/article/view/152/152
Les propositions de communications accompagnées d’un bref CV devront être envoyées à: Antoine Eche (aeche@mtroyal.ca) et Justine Huet (jhuet@mtroyal.ca) avant le 31 décembre 2023.
Cette conférence se déroulera sur le territoire du traité numéro sept, patrie des Niitsítapi, Tsuut’ina, Ĩyãħé Nakón mąkóce, Mitchifs et Očhéthi. Sur ce territoire, le français constitue une langue coloniale et une langue officielle en contexte minoritaire.
https://mrujs.mtroyal.ca/index.php/cf/announcement/view/76
1.4 Francophone Poetry and Politics: Across the Centuries
Francophone Poetry and Politics: Across the Centuries
Trinity Long Room Hub, Trinity College Dublin (Hybrid)
27 May 2024
Colleagues in the Department of French at Trinity College Dublin are delighted to announce its hybrid conference on francophone political poetry to be held both in person in Dublin and on Zoom on 27 May. This conference seeks to explore the relationship between poetry and politics from the early modern to contemporary eras. We invite scholars and researchers (at any stage of their careers) to examine the evolution, impact and significance of political poetry across historical, geographical and cultural contexts.
Keynote Speaker: Dr Nathalie Wourm.
We invite proposals for papers of twenty minutes in French or in English.
Topics may include (but are not limited to):
1. Encomiastic poetry (for example, in the context of the early modern court)
- War poetry: expressions of conflict, resistance and resilience
- Political poetry across different cultures and regions
- Poetry as a tool for political commentary and critique
- The intersection of identity politics and poetry
- Poetry as a medium for social change and activism
- Political satire and humour in poetical _expression_
- The role of political poetry in shaping public opinion
- Comparative analyses of political poetry across centuries
- The influence of technology and media on contemporary political poetry
Prospective presenters are invited to submit abstracts of no more than 300 words to the conference organisers (Dr Alexandra Corey COREYA@tcd.ie, Dr Dalila Villella VILLELLD@tcd.ie, and Dr Ashley Harris HARRISA6@tcd.ie) by 30 January 2024. Submissions should include the presenter’s name, affiliation, contact information and a brief biographical note. Accepted presenters will be notified by 1 February 2024.
For inquiries and further information, please contact the conference organisers at COREYA@tcd.ie, VILLELLD@tcd.ie and HARRISA6@tcd.ie.
1.5 Waiting for Water: Negotiating water, land, and life in Morocco
Call for Proposals for Chapter Authors: Edited Volume Waiting for Water: Negotiating water, land, and life in Morocco, ed. Brittany Landorf and Ethan Mefford
We are calling for submissions to an edited volume examining the complexities of water in Morocco from multidisciplinary perspectives. The volume will be submitted for publication to the Brill SEPS series. The aim of this volume is to approach the multifaceted ways water is negotiated and experienced in cultural, historical, geographic, social-political, and religious contexts in Morocco, posing questions such as: What is the relationship of water management to social life? What symbolic, literary, or narrative values does water hold? How has water become a matter of not only local, but national and international economics, development, and politics? What are some of the ways water concerns surface in discussions of law, land rights, and broader concerns about the environment? We encourage chapters that draw on the fields of history, anthropology, comparative religion, ethnoarchaeology, and geography, among others.
Chapters are expected to be unpublished and based on original research relying on primary sources or fieldwork. While the edited volume will appear in English, we also welcome contributions in Arabic, Amazigh, French, Spanish. If selected, contributors will be expected to work with the editors to achieve an English translation of their contributions.. We encourage contributions from scholars of all stages. Please send an abstract (up to 500 words) of your proposed chapter including a brief discussion of the structure of the chapter as envisioned and a short biography (max. 200 words) to Brittany Landorf (blandor@emory.edu) and Ethan Mefford (ethanmefford@gmail.com) by January 31, 2024. Decisions will be sent by February 15, 2024. Chapters (6000-8000 words) are due by May 1, 2024.
1.6 Regards comparatistes sur les imaginaires non-dominants en Afrique et dans les Amériques
Colloque international et interdisciplinaire
REGARDS COMPARATISTES SUR LES IMAGINAIRES NON-DOMINANTS EN AFRIQUE ET DANS LES AMÉRIQUES
21-22 Novembre 2024, UQAM – Université du Québec à Montréal, Montréal, Canada
Appel à contributions
S’il y a un consensus assez largement partagé sur les crises multiformes que traverse notre époque, on ne peut pas en dire autant des solutions pour y faire face efficacement. Ces crises pourraient être identifiées, malgré leur diversité, à celle de la relationnalité (Felwine Sarr, Habiter le monde. Essai de politique relationnelle, Montréal : Mémoire d’encrier, 2017, 43 p.), comprise comme ce rapport entre les éléments constitutifs de notre vie ; un rapport qui se définit bien au-delà de l’anthropocentrisme qui, en faisant de l’Humain le centre de tout, en a fait aussi le principal responsable des impasses climatiques et environnementaux, économiques, sociales et spirituelles dans lesquelles l’Humanité se trouve. L’Histoire du monde des derniers siècles a été marquée par un récit particulier élevé au degré d’un universalisme qui, partant de l’Europe, a durablement influencé le mode de circulation des sujets dans le monde, leurs manières de se voir, de se figurer et de se projeter dans leurs milieux et au-delà. Le diagnostic de B. De Sousa Santos (Epistemologies of the South, 2016, p. 233) à cet égard est sans équivoque: « the problems that Western modernity purported to solve (liberty, equality, fraternity) remain unsolved and cannot be resolved within the cultural and political confines of Western modernity. In other words, in the transition period in which we find ourselves, we are faced with modern problems for which we have no modern solutions. »
Partant du fait que l’imposition d’un récit unique sous la forme de la modernité occidentale n’a pas été assortie des solutions aux problèmes que celle-ci entraînerait (Aimé Césaire, Discours sur le colonialisme, Paris : Présence africaine, 1955), et au regard des pressants défis locaux et globaux qui appellent à des solutions innovantes, le but du présent colloque international et transdisciplinaire est d’interroger les imaginaires et récits autres, afin d’y voir des figurations, des lectures alternatives du monde d’une part; et d’autre part, d’interroger ces imaginaires quant aux solutions qui leur sont spécifiques pour aborder les crises qui marquent notre époque. Dans le champ de la production des savoirs, les concepts, méthodes et formes canoniques qui ont façonné notre vision des œuvres d’art ou de la philosophie ainsi que notre usage du langage, ont largement été influencés par ce récit dominant, avec pour conséquence l’élimination de ce qui est différent et qui s’écarte de la “norme”. Leur remise en question, mais surtout l’interrogation d’autres imaginaires non-dominants en Afrique et dans les Amériques permettra de repenser notre manière d’appréhender les défis et crises actuelles. Le dénominateur commun à ces imaginaires non-dominants est qu’ils ont été soumis à des processus violents (crase, éradication, subordination etc.), dans des contextes de violences historiques liées entre autres à l’esclavage, les colonisations et l’implantation de structures d’exploitation économiques et politiques qui entravent leur épanouissement. Se concentrer sur ces imaginaires permettra d’appréhender les défis mondiaux actuels dans de nouveaux langages et de nouvelles manières de voir le monde et d’aborder ses nombreux défis. Pour ce faire, nous devrions « penser non pas dans le monde, ce qui aurait pu réinventer l’idée de la conquête et de la domination, mais […] penser avec le monde. » (Édouard Glissant, Philosophie de la relation: poésie en étendue, Paris: 2009, p. 46). Le recours aux imaginaires non-dominants peut aider à élargir les horizons de connaissance et d’imagination afin d’approcher la réalité de notre espace et de notre temps, mais aussi aider à valoriser la contribution multiforme de cultures et d’imaginaires jusque-là minorées.
Ce colloque international vise à contribuer à cette exploration des imaginaires non-dominants en Afrique et dans les Amériques, selon le postulat qu’ils les relieraient des similitudes profondes mais aussi des divergences fort instructives. Plusieurs questions pourraient y être abordées. Il s’agirait, à titre d’exemples de :
- Mémoires et traumatismes liés aux violences historiques et contemporaines héritées des colonisations
- Conflit, réconciliation et modalités d’obtention du consensus
- Réparations
- Étranger vs. le familier
- Hospitalité vs. Hostilité
- Crise et résilience, etc.
Les regards comparatistes auxquels convient ce colloque offriront à des spécialistes de l’un ou de l’autre des imaginaires (Afrique–Amériques) l’occasion de faire dialoguer des univers qui ne sont pas spontanément mis en relation. Par exemple, bien que les imaginaires endogènes africains et ceux des Premières nations au Canada soient issus de contextes socio-culturels et historiques différents, et que les peuples autochtones du Canada et les peuples africains n’aient pas interagi de manière significative dans un passé récent, plusieurs ponts s’établissent entre eux. Des aspects aussi importants que l’oralité, la perception de soi, le rapport de l’individu à sa communauté, les pratiques culturelles et les systèmes de croyance sont autant de points communs qui les relient et qui n’ont pas encore été suffisamment explorés. Sur le plan de la littérature, ces imaginaires respectifs entretiennent une relation critique avec les canons littéraires nationaux et internationaux travaillant sur des critères qui les excluent ou les relèguent au second rang. L’étude de leurs thématiques, stratégies d’écriture et de positionnement permettra de (ré)examiner des problématiques comme : génocides, dépossession foncière, esclavage et capitalisme racialisé, enjeux écologiques, violences et pratiques de réparation, pratiques décoloniales, pratiques et politiques des langues endogènes/autochtones etc.
Les personnes travaillant dans le domaine des études autochtones, études littéraires et culturelles africaines, ainsi que celles œuvrant dans les sciences humaines et sociales sont invitées à soumettre des propositions sous la forme de :
- communications individuelles
- panels
- tables rondes
Nous encourageons la participation des jeunes chercheur.e.s ainsi que celles des personnes œuvrant dans des milieux concernés (professions – communautés). Les présentations, d’une durée de 20 minutes, devront être en français ou en anglais. Les propositions de 300 mots environ, seront déposées à l’adresse suivante : https://forms.gle/nKEyqtexNaCo9nmW9
Les frais de déplacement et de séjour devront être pris en charge par les participants/tes. La participation en ligne sera possible pour les personnes qui ne pourront pas se déplacer à Montréal.
Une fois les propositions de communication acceptées, il sera demandé aux participant.e.s de soumettre leurs articles dans les délais prévus aux fins d’une publication après évaluation.
La date limite de soumission des propositions est le 30 avril 2024, 23 h 59 HNE (GMT-5).
Retours du comité d’organisation aux auteurs : 30 mai 2024
Date limite de soumission des actes : 31 octobre 2024
Date et lieu du colloque : 21-22 novembre 2024, Université du Québec à Montréal, QC, Canada
Organisateurs du colloque :
Prof. Dr. Isaac Bazié (Professeur, Département d’études littéraires, Université du Québec à Montréal)
Dr. Tamar Barbakadze (Stagiaire postdoctorale, Département d’études littéraires, Université du Québec à Montréal).
——
International and Interdisciplinary Conference
COMPARATIVE PERSPECTIVES ON THE NON-HEGEMONIC IMAGINARIES IN AFRICA AND THE AMERICAS
21-22 November 2024, UQAM – Université du Québec à Montréal, Montréal, Canada
Call for papers
Even if today’s societies have reached a broad consensus on the multiform crises of our time, they are still far from finding effective solutions. As different as they are, these crises can largely be described as those of relationality (Felwine Sarr, Habiter le monde. Essai de politique relationnelle, Montréal : Mémoire d’encrier, 2017, 43 p.), i.e. the relationship between integral components of our lives, or the relationship that goes far beyond what has been defined as anthropocentrism, which, by placing man at the center of everything, makes him the main cause for the climate, environmental, economic, social and spiritual crises we face today. World history over the last centuries has been shaped by a particular narrative that has been elevated to a universalism that, emanating from Europe, has had a lasting impact on the way people move from one place to another in the world, how they see and imagine themselves and how they look to the future in their surroundings and beyond. In this respect, De Sousa Santos (Epistemologies of the South, 2016, p. 233) explicitly observes that: “the problems that Western modernity purported to solve (liberty, equality, fraternity) remain unsolved and cannot be resolved within the cultural and political confines of Western modernity. In other words, in the transition period in which we find ourselves, we are faced with modern problems for which we have no modern solutions”.
Starting from the premise that the imposition of a single narrative in the form of Western modernity has not been accompanied by solutions to the problems that this narrative would entail (Aimé Césaire, Discours sur le colonialisme, Paris : Présence africaine, 1955), and given the pressing local and global challenges that call for innovative solutions, the aim of this international and transdisciplinary conference is to question other imaginaries and stories, in order to see, on the one hand, figurations, alternative readings of the world; and, on the other hand, to question these imaginaries in terms of their own solutions to the crises of our time. In the field of knowledge production, the concepts, methods and canonical forms that have shaped our view of works of art or philosophy, as well as our use of language, are largely influenced by this dominant narrative, with the consequence of eliminating anything that is different and deviates from the “norm”. Questioning them, and especially questioning the non-hegemonic imaginaries in Africa and the Americas, will allow us to rethink our way of approaching current challenges and crises. The common denominator of these non-hegemonic imaginaries is that they have been subjected to violent processes (crash, extermination, subordination, etc.), in contexts of historical violence linked to slavery, colonization and the settlement of economic and political structures of exploitation that hinder their development, among others. By focusing on these imaginaries, we can see the current global challenges in a new language and with a new way of looking at the world and addressing its many challenges. To do this, we should “not think in the world, which could have reinvented the idea of conquest and domination, but […] think with the world”] (Édouard Glissant, Philosophie de la relation: poésie en étendue, Paris: 2009, p. 46). Recourse to the non-hegemonic imaginary can help us broaden our horizons of knowledge and imagination in order to approach the reality of our space and time, but also help to value the diverse contribution of cultures and imaginaries that has been underestimated until now.
This international conference aims to contribute to the exploration of non-hegemonic imaginaries in Africa and the Americas, based on the postulate that they have deep similarities but also very instructive divergences. Several questions could be addressed. These include, among others:
- Memories and traumas related to historical and contemporary violence stemming from colonization
- Conflict, reconciliation and methods of reaching consensus
- Reparations
- The foreign vs. the familiar
- Hospitality vs. hostility
- Crisis and resilience, etc.
The comparative perspective for which this conference is suited will allow specialists of one or the other imaginaries (Africa – Americas) to bring universes into dialogue that are not spontaneously connected. For example, although the endogenous African imaginaries and those of the First Nations in Canada come from different socio-cultural and historical contexts and the indigenous peoples of Canada and the African peoples have not interacted to any significant extent, several bridges will be built between them. Such important aspects as orality, self-perception, the relationship of the individual to his community, cultural practices and belief systems are all commonalities that link them, and which have not yet been sufficiently comparatively explored. In the field of literature, these respective imaginaries stand in a critical relationship to the national and international literary canon, which operates according to criteria that exclude them or push them into the background. Examining their writing and positioning strategies will allow us to (re)examine the issues specific to them: Genocides, land dispossession, slavery and racialized capitalism, ecological issues, violence and practises of reparation, decolonial practices, practices and policies of endogenous/indigenous languages, etc.
Individuals working in the field of indigenous studies, African literary and cultural studies, and the humanities and social sciences are invited to submit proposals in the form of:
- individual presentations
- panels
- round tables
We welcome the participation of young researchers as well as those working in relevant environments (professions – communities). The presentations, which last 20 minutes, must be given in French or English. Proposals with a description of about 300 words will be accepted on https://forms.gle/nKEyqtexNaCo9nmW9 Travel and accommodation costs must be covered by the participants. Remote meetings will be made available for the participants who cannot travel to Montreal.
Once proposals are accepted participants will be required to submit their articles within the scheduled deadline. The articles will ultimately be sent for assessment before publication.
Conference Agenda:
Deadline for proposal submissions: April 30, 2024, 11:59 pm EST (GMT-5)
Feedback from the Organizing Committee to the authors: May 30, 2024
Deadline for paper submissions: October 31, 2024
Conference dates and Venue: November 21-22, 2024, Université du Québec à Montréal, Qc, Canada
Conference organizers:
Prof. Dr. Isaac Bazié (Professor, Department of Literary Studies, Université du Québec à Montréal)
Dr. Tamar Barbakadze (Postdoctoral Researcher, Department of Literary Studies, University of Québec à Montréal).
1.8 Queer and Trans French and Francophone Cultures (MLA 2025)
https://mla.confex.com/mla/2025/webprogrampreliminary/Paper25945.html
Queer and Trans French and Francophone Cultures
Speakers will explore a range of contemporary topics related to queer and trans subjectivities drawing from social-activist, literary, political, cultural, cinematic, and artistic cultural productions. Please send proposals to dmproven@ncsu.edu.
Deadline for submissions: Friday, 8 March 2024
1.9 Michaël Ferrier, Transnational Novelist: International One-Day Colloquium
CALL FOR PAPERS
Michaël Ferrier, Transnational Novelist: International One-Day Colloquium
18th March 2024, 10 am to 5 pm, in the Keynes Library, Birkbeck, University of London
Michaël Ferrier is a prize-winning novelist, essayist and academic whose cosmopolitan life – he grew up in Chad and France, has Mauritian roots and lives in Japan – has inspired him to write some fascinating novels that cross generic and geographical boundaries. His works explore themes as various as an African childhood, notions of Frenchness, inter-identities, and post-Fukushima life in Japan. Hybridity is key to his themes, forms and genres, and his works include – as befits a twenty-first century author – a website called ‘Tokyo-Time-Table’.
Speakers will include Fabien Arribert-Narce, Timo Obergoker, Bernadette Cailler and Akane Kawakami, but we still have space for some papers of 20-30 minutes. If you would like to give a paper on any aspect of Ferrier’s work, please write to Akane Kawakami (a.kawakami@bbk.ac.uk) by 12th February 2024.
All are welcome, and we hope for rich and varied discussions about the work of one of the rising stars of contemporary French and Francophone literature, a unique voice that crosses all kinds of borders across the globe. If you would like to attend, please register (no charge), following this link:
https://www.bbk.ac.uk/events/remote_event_view?id=40970
1.10 Jocelyne Saab, Reporter, Filmmaker, at the Service of History
Jocelyne Saab, Reporter, Filmmaker, at the Service of History
March 18-19, 2024 – Institute of Theatre, Audiovisual and Cinematic Studies, Université Saint-Joseph de Beyrouth (IESAV, USJ) / Lebanese Academy of Fine Arts, University of Balamand (ALBA-UOB).
Two study days organized by Danielle Davie (ALBA-UOB), Yara Nashawati (IESAV-USJ),
Mathilde Rouxel (IREMAM, Aix-en-Provence) and Hady Zaccack (IESAV-USJ).
“[In 1976, after the broadcast of my film Children of War,] I was sentenced to death as a traitor to my community. I was hunted down and I’ll never forget that scene. I’d made the film, which was shown on France 2, on the news, so it was a prime time slot. That same day, while I was in Beirut, I passed by Hamra Street, the street we used to call the Champs-Élysées, near the Horse Shoe, the intellectuals’ café, and there the newsagents were displaying newspapers on little cardboard boxes, and I saw the front page: “Condamner Jocelyne Saab”, “Juger Jocelyne Saab”. In the illustration, I had an eye patch and a prostitute’s head. I was scared and I understood the war at that moment. I went up the whole street and bought maybe fifty copies of the newspaper, as if I wanted to be on the safe side. I read and reread that insulting, abusive, intolerant article.”
Following her death on January 7, 2019, Jocelyne Saab left a rich body of work that was too little known during her lifetime. After working as a journalist in Lebanon from 1970, and as a war reporter for French television from 1973, she became an independent documentary filmmaker in 1974. Between 1974 and 1989, she made over twenty documentaries, both short and length features, in 16 mm. In 1984, she turned to fiction, then continued to make documentaries for French television, shot on video in the 1990s. In 2005, after seven years of hard work, she directed her major fiction Dunia, her first digital film, which was stifled by insidious censorship in Egypt, the country where it was shot. Saab then turned to other forms of expression: video art, mixed-media installations and photography, culminating in her latest work, a book of images, Zones de guerre (2018).
Testimony to a vanished world, these images were essential to Jocelyne Saab. At each stage of her prolific career, Jocelyne Saab revisits the films she made during the civil war that tore her country, Lebanon, apart. From one work to the next, the images return. Following the Israeli army’s 2006 war against Lebanon, Jocelyne Saab built the installation Strange Games and Bridges (2007), in which images of the infrastructure destroyed by the Israelis in 2006 intersect with those of the 1975-1990 civil war, thirty years after they were filmed. Her latest feature-length project, a hybrid documentary in which she wanted to tell the story of the founder of the Japanese Red Army in Lebanon, Fusako Shigenobu, and the fate of her daughter Mei, hidden away for 27 years to protect her from Mossad, was also intended to show these images of a vanished Beirut.
Fundamental to the writing of history, Jocelyne Saab’s images present another point of view, free and daring, which has been exported to television channels and festivals around the world, and which is worth revisiting today. Her films, shot across the Maghreb and Mashreq, over a long period when the region’s balances and imbalances were being reconfigured, immortalized an era and a world in recomposition. Long in the shadows, inaccessible and difficult to distribute, they are now arousing growing interest, which the filmmaker was unfortunately only able to experience in its infancy.
Accompanying the screening at the Salle Montaigne of the Institut Français du Liban on March 14 and 15 of Jocelyne Saab’s latest films, restored in Beirut by the Jocelyne Saab Association, as well as the release of part of her filmography by the French publisher Les Mutins de Pangée, which brings together Jocelyne Saab’s first 15 documentary films that have recently been restored (1974-1982), these study days aim to provide a historical, artistic and political context for the emergence of these images. Bringing together researchers of different nationalities, offering cross-disciplinary approaches to the analysis of Jocelyne Saab’s protean oeuvre, this meeting will explore Saab’s work in its entirety, from her first documentaries to her latest works as a photographer. This work is a continuation of two study days organized at the University of Aix (France) on February 14 and 15 as part of the complete retrospective of Jocelyne Saab’s films in Marseille.
Research topics
These two days of study will explore a number of key themes in Saab’s work, including the
relationship between history, memory and commitment, the question of archives and their
testimonial and political significance, the development of a poetics of exile, which will in particular link the cinematographic and literary media, given Saab’s close collaboration with poets and writers (Etel Adnan, Roger Assaf…), but also the visual arts, in relation to the influence of her work on contemporary post-war Lebanese artists (Walid Raad, Akram Zaatari, Lamia Joreige…). This scientific event has an interdisciplinary ambition, which will highlight the issues of intermediality at the heart of Saab’s work and its reception.
More specific studies, focusing on some of Saab’s canonical as well as marginal works, will anchor this reflection on films, particularly documentaries, that have marked milestones in the history of Arab cinema, while also constituting unpublished testimonies to major historical events in the region (Iran, Utopia in Motion, Sahara is Not For Sale, The Ship of Exile, The Rejection Front…).
Links to Jocelyne Saab’s entire filmography can be sent to anyone interested in taking part in these study days.
Publication to come
The contributions from these study days will be published in the form of proceedings in the March 2025 issue of the biannual journal Regards (https://journals.usj.edu.lb/regards/index), published in three languages (French, English and Arabic) by Saint-Joseph University in Beirut, Lebanon.
Timeline
Submissions due by February 15, 2024
Notification of acceptance on February 18, 2024.
Study days on March 18 and 19, 2024, at the Institut d’Études Scéniques et Audiovisuelles (IESAV, USJ) and the Académie Libanaise des Beaux-Arts (ALBA, UOB).
Paper proposals should be sent by email to ddavie[@]alba.edu.lb, m.rouxel[@]hotmail.fr, hady.zaccak[@]usj.edu.lb
1.11 2024 Annual International Conference of the African Theatre Association (AfTA)
Call for Conference Proposals
2024 Annual International Conference of the African Theatre Association (AfTA)
Pour la version française, voir plus bas:
For Denis Guenoun, there is an ‘original affinity between theatre and democracy’ that comes across not only in the framework of the theatrical space, but also in the act of summoning a public to give witness to a performance (Guenoun, 1998, p. 15).
For theatre must assemble its public for the theatrical event to take place, and it is in that very gesture of bringing together a community, or forming a new one, that theatre’s political impact resides. To assemble a public is to appeal to its ethical or political values, its sense of justice, as well as its poetic worldview. Scholars frequently approach the study of theatres practiced in African contexts through the artform’s ability to unite communities or publics.
Such a take on African theatre might even seem evident given the supposedly close link that exists between community life and the arts. Palavers, storytelling, dance traditions, or the mask are all expressive forms that are associated with the performing arts in Africa and that aim to create community by means of artistic or performance practices. Through the theatre, the Africa of tales told around the fire, dances performed in the public square, and heated discussions held among the community finds a different tool for instilling communal life, and new place for gathering a public and creating forms of spectacle.
The strong emphasis placed on reaching an audience through the theatre has long inspired practitioners and outside actors from all backgrounds to see in this artform a means of communicating with or influencing African communities. In this model, theatre serves primarily as a tool for transmitting values, or passing on messages; it increases awareness among communities in the interest of finding collective solutions to possible or existing crises of all kinds (political, social, economic, health-related, and so on). Such a view of the theatrical arts is promoted by the many forms of activist theatres of the continent as well as by the international organizations that exploit the artform as a means of cultural, economic, or diplomatic influence.
While numerous studies have focused on theatre’s utilitarian potential in its interactions with the community, both to highlight its impact when used by artists with a genuine political commitment as well as to denounce its frequent exploitation by outside actors and organisations, far fewer have considered the ways in which theatre also serves to create and theorize values and messages instead of simply transmitting them. Theatre does far more than to reflect a certain vision of the community; it also creates such visions. It does so at the convergence point of a range of intentionalities originating from performers, technicians, dramatists, and audience members alike. Would it not do an injustice to the poetic innovations of African dramaturgies to see in their work a simple means of passing on pre-existing values or ideas? Theatre’s power also resides in its ability to produce new theories, push the limits of preconceived ideas, and experiment with new ways of being together as a community.
These questions prove relevant in the context of the present conference given that, in several areas of the continent’s so-called francophone zone of which Abidjan constitutes a major hub, urgent calls now resound for new visions of culture, new economic structures, and new modes of governance for the theatre and for the African world at large. Theatre has played an important role in the theorization of African cultures and democracies in their present form; it can continue to do so for the new iterations to come. What is the art form’s place the new configurations of African cultures and democracies? At a time when we are witnessing a rise in extremism and political instability of all kinds, not just in Africa but throughout the world, what do theatre artists have to say in response to the many uncertainties of a changing world? What new ideas are they proposing through their works and political engagement?
Such questions lie at the heart of this international transdisciplinary conference, which is organized by the African Theatre Association (AFTA), in collaboration with the Laboratoire des sciences de la communication, des arts et de la culture (LSCAC/UFR ICA), with the theme ‘Theatres, cultures, and democracies in Africa’.
This call for contributions aims to highlight the plurality of established and emerging forms of “theatres, cultures and democracies” in Africa – one could well say “in the Africas” – first to call attention to the vast diversity of existing and possible visions, and secondly to acknowledge that any response to these issues must account for the specifics of context. It is imperative to recognize and examine the fact that, just as there cannot be one form of theatre or culture, multiple possible democratic visions exist and have adapted to the needs and demands of African populations.
For this international conference, which will take place in French and English, the organizers invite scholars and artists from a transdisciplinary range of backgrounds to propose individual or collective presentations of papers, workshops, performances, or readings which deal with the conference theme in a range of possible perspectives.
SUBTHEMES
Theatres and the construction of democratic identities in Africa
o Democratization through theatre
o Democratic values within the theatre
o Theatre and citizenship
o Theatre and cosmopolitanism in Africa
o Theatre and the production of new theories and political models
o Democratic theatres
o Theatrical democracies
Theatre and forms of extremist violence in Africa:
o Theatre in revolutionary contexts;
o Theatre and the phenomenon of extremist or political violence;
New theorizations of theatre from the cultural contexts of African democracies:
o Theatre for development as a tool for (re)thinking the world.
o Theatre and the will of the masses.
o Theatre as a form of political or social intervention
Theatre and cultures in Africa:
o Theatre and cultural policy in national and international contexts;
o Theatre markets and democratic cultures
Theatre and Afro-futurism:
o Theatre and existing or emerging feminisms;
o Theatre and the struggle for equality;
o Theatre as a diasporic form of African presence throughout the world
Resourcefulness, sustainable theatre and ecological African diasporic performance forms and practices.
Processes of performance, scripting, casting, venues, technical elements
Access, inclusion, innovation and community arts practices
Participatory performance and activism
Responding to #BlackLivesMatter on stage
Protest performances
Tourism, climate and social justice
Black health and wellbeing
Sustainability in theatre venues and programming
Performance ethics
The proposal submission deadline 29 February 2024
Proposals of no more than 300 words, together with a short 100 words biography should be submitted to the conference convener at conferences@african-theatre.org and conferences@africantheatreassociation.org
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Argumentaire
Selon une pensée toujours actuelle de Denis Guénoun, il existe « une affinité d’origine entre le théâtre et la démocratie » (Guénoun, 1998, p. 15). Cette affinité se reflète non seulement dans la constitution de l’espace appelé théâtre, mais aussi dans la convocation solennelle d’un public témoin du spectacle théâtral.
Le théâtre doit réunir son public pour que l’événement théâtral ait lieu. Ainsi devient-il un geste politique (Guénoun, ibid., p. 13) par le fait même qu’il parvient à rassembler une communauté, ou à en créer une nouvelle. Réunir un public, cela revient aussi à faire appel aux valeurs éthiques ou politiques de celui-ci, à sa conception de la justice, ainsi qu’à sa vision poétique du monde. D’où la tendance récurrente à aborder les théâtres pratiqués dans les contextes africains par le biais de la communauté ou par celui des publics.
En effet, la connexion peut sembler aller de soi étant donné le lien supposément étroit qui existerait entre les arts et la vie communautaire. L’art de la palabre, du conte, de la danse ou du masque : ce sont autant de formes expressives associées aux arts du spectacle en Afrique qui visent à faire communauté par des pratiques artistiques et performatives. À travers le théâtre, l’Afrique des contes autour des feux de bois, celle des danses sur les places publiques, l’Afrique des palabres délibératives se fraye un nouveau chemin vers la vie communautaire ; elle se donne un autre lieu de rencontre et de spectacle.
Cette place importante accordée au contact avec un public, par le théâtre, a longtemps inspiré des praticiens et des intervenants de tous horizons à voir dans le théâtre un moyen de communication ou d’influence privilégié pour toucher les populations africaines. Selon ce modèle, le théâtre serait d’abord un outil pour transmettre des valeurs ou des messages, pour sensibiliser une communauté afin de trouver des solutions collectives qui permettraient d’empêcher ou de gérer d’éventuelles crises de toutes sortes (politique, sociale, économique, sanitaire, etc.). Une telle vision de l’art théâtral en Afrique a été propagée par les multiples formes de théâtres engagés et activistes du continent ainsi que par les organisations internationales qui font usage de cet art pour exercer une influence culturelle, économique ou diplomatique.
Si l’aspect utilitaire du théâtre dans sa relation avec la communauté a pu faire l’objet de nombreux travaux de recherche, autant pour valoriser son impact politique lorsqu’il est manié par des artistes faisant preuve d’un réel engagement que pour dénoncer son détournement fréquent par des acteurs extérieurs, plus rares sont les approches qui prennent en compte les manières dont le théâtre sert aussi à fabriquer et à théoriser des valeurs et des messages au lieu de les transmettre seulement. Car le théâtre ne fait pas que refléter une certaine vision de la communauté, il la produit également, et ce dans une convergence d’intentionnalités à laquelle participent artistes, techniciens, dramaturges et spectateurs. Ne serait-ce, après tout, négliger les interventions poétiques des multiples dramaturgies africaines que de ne voir dans ce théâtre qu’un simple outil de transmission d’idées ou de valeurs préexistantes ? L’intérêt de l’art théâtral réside aussi dans sa capacité à produire de nouvelles théories, à repousser les limites des idées préconçues, et à expérimenter de nouvelles manières d’être ensemble en communauté.
Si l’on juge utile de poser ces enjeux dans le cadre d’un colloque, cela est dû au fait que dans plusieurs contextes de la zone dite francophone du continent, dont la ville d’Abidjan constitue un pôle majeur d’attraction, les appels se multiplient pour de nouvelles visions de la culture, de nouvelles structures économiques et de nouveaux modes de gouvernance du théâtre et du monde africain dans sa globalité. De ce point de vue, le théâtre a joué et peut jouer encore un rôle prépondérant dans la théorisation des cultures et des démocraties africaines dans leurs formes actuelles et à venir. Quelle est alors la place de cet art dans la configuration des cultures et des démocraties en Afrique ? Alors que l’on assiste partout dans le monde, et non seulement en Afrique, à une montée des extrémismes et de l’instabilité politique de toute sorte, que répondent les artistes de théâtre à l’incertitude d’un nouveau monde qui arrive ? Que proposent-ils de nouveau à travers leurs œuvres et leurs engagements ?
Ces interrogations sont les raisons profondes qui motivent la tenue du colloque international pluridisciplinaire organisé par l’African Theatre Association (AfTA) en collaboration avec le Laboratoire des Sciences de la Communication, des Arts et de la Culture (LSCAC/UFR ICA) sur le thème : « Théâtres, cultures et démocraties en Afrique ».
Le présent appel insiste sur le caractère pluriel des formes et des concepts établis et émergents des “théâtres, cultures et démocraties” en Afrique – encore aurait-on pu dire “dans les Afriques” – d’une part pour souligner la grande diversité des visions existantes et possibles, et d’autre part pour reconnaître que chaque réponse à ces enjeux doit émerger en fonction des spécificités de son propre contexte. De la même manière qu’il ne peut y avoir une seule forme de théâtre ou de culture, force est de reconnaître et d’interroger l’existence de multiples visions démocratiques possibles et adaptées aux besoins et aux exigences des populations africaines.
Pour ce colloque international, dont les langues d’usage sont le français et l’anglais, les chercheurs d’horizons disciplinaires divers sont invités à faire des propositions de communications individuelles ou collectives, d’ateliers de représentations ou de lectures ayant trait au thème principal dans toutes les perspectives possibles.
LES AXES D’INTERVENTIONS DES COMMUNICATIONS
- Théâtres et construction des identités démocratiques en Afrique :
o La démocratisation par le théâtre
o les valeurs démocratiques dans le théâtre
o théâtre et citoyenneté
o théâtre et cosmopolitisme en Afrique
o théâtre et production de nouvelles théories et de nouveaux modèles politiques
o théâtres démocratiques
o démocraties théâtrales
- Théâtre et violences extrémistes en Afrique :
o Le théâtre et son exercice dans des milieux révolutionnaires ;
o Le théâtre face au phénomène de la violence extrémiste ou politique ;
- Les nouvelles théorisations du théâtre à partir des contextes culturels et démocratiques africains :
o Les théories de la performance à partir des contextes africains
o Le théâtre pour le développement comme outil pour (re)penser le monde
o Le théâtre et la volonté des masses
o Le théâtre comme forme d’intervention politique et sociale
- Théâtre et cultures en Afrique :
o Théâtre et politiques culturelles dans les contextes nationaux et internationaux :
o Marché du théâtre et culture démocratique
o Cultures et arts du spectacle (danse, arts de la rue, arts visuels, musique, cirque, etc.)
o Les festivals culturels en Afrique
- Théâtre et afro-futurisme :
o Le théâtre et les féminismes existants ou émergents ;
o Le théâtre dans les luttes pour les égalités
o Le théâtre comme forme diasporique de présence africaine dans le monde
Date limite de soumission des propositions : 29 février 2024
Les propositions d’un maximum de 300 mots, accompagnées d’une courte biographie de 100 mots, doivent être soumises à l’organisateur de la conférence à conferences@african-theatre.org et conferences@africantheatreassociation.org
Conference Convenors:
Professeur Kouamé Gérard Yao
Laboratoire des Sciences de la Communication, des Arts et de la Culture (LSCAC / UFR ICA)
Félix Houphouët-Boigny University,
Abidjan, Côte d’Ivoire
Dr Brian Dennis Valente-Quinn
Associate Professor (French)
Department of French & Italian
College of Arts and Science
University of Colorado Boulder
USA
Email: conferences@african-theatre.org; conferences@africantheatreassociation.org
http://africantheatreassociation.org/call-for-participants-2024
1.12 De la résilience féminine dans la littérature orale traditionnelle africaine (revue Sociotexte)
De la résilience féminine dans la littérature orale traditionnelle africaine (revue Sociotexte)
- Date de tombée (deadline) : 16 Février 2024
Publié le 24 Novembre 2023 par Marc Escola (Source : Béatrice Adja Aboman KAKOU épouse ASSI)
Etudes réunies et cordonnées par
Béatrice Kakou Assi, Département de Lettres Modernes, UFHB, Abidjan-Côte d’Ivoire
Contrairement aux idées reçues, les genres de la littérature orale traditionnelle africaine ne sont pas des fossiles de nos littératures et sciences humaines actuelles. Les thèmes qu’ils soulignent ne sont pas non plus destinés à être relégués au stade de résidus des civilisations passées de mode. Bien au contraire, les genres oraux traditionnels, sont des universaux anthropologiques et des indicateurs de mutations sociales. Ils aident ainsi à problématiser la marche de l’homme, au sens où l’entendait Sénèque, sous la forme de stations processuelles. Ils aident aussi à comprendre et à parfaire les sociétés humaines. C’est pourquoi Amadou Hampathé Bâ recommande à l’homme de « revenir sans cesse au conte à l’occasion des évènements marquants de sa vie »[1]. Dès lors, les contes, les légendes, les proverbes, les mythes, et autres corpus relevant des traditions orales – ici, particulièrement africaines – devraient être lus comme des sources d’autorités pour les problématiques actuelles : le développement durable, l’écologie, le climat et l’environnement, les droits de l’homme, la culture de la paix et la gestion des conflits, la protection de la biodiversité, les luttes des femmes, etc.
Ce dernier thème à propos des discours féminins et féministes en contexte oral et traditionnel africain valident toute la pertinence du présent appel thématique de la revue Sociotexte. Il s’agira de réfléchir à la résilience de figures féminines et/ou féministes dans nos textes oraux, que celles-ci soient illustres par leurs renommées ou anonymes par leur invisibilité. Les contributions devront donc s’arrêter à :
– La lutte des femmes dans les contes, mythes, légendes et épopées
– Les figures de femmes, résistantes ou révolutionnaires
– Les maximes et proverbes à l’avantage d’une image reluisante de la femme
– Les récits (anciens) du pouvoir des femmes (le mythe de la déesse-mère par exemple)
– Les figures modèles pour les mouvements féministes actuels
– Les récits de protection, de célébration ou de déification de la « femme-mère ».
– Les rebellions et révoltes de femmes contre les places et rôles conventionnels assignées aux femmes (femmes-guerrières ou amazones, etc.)
– La femme-mâle
– La femme mère ou la femme isolée (célibataire, veuve ou divorcée)
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Les propositions sont reçues à l’adresse suivante :
Le deadline est ainsi fixé au 16 février 2024.
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[1] Amadou Hampaté Bâ, Petit Bodiel, NEI/EDICEF, 1987, p.86.
- Url de référence :
https://www.revuesociotexte.org/ - Document(s) joint :
1.13 Senghor et la promotion de la négritude (ENS Paris & en ligne)
Senghor et la promotion de la négritude (ENS Paris & en ligne)
- Date de tombée (deadline) : 24 Février 2024
- À : École normale supérieure, Paris & en ligne
Publié le 20 Octobre 2023 par Marc Escola (Source : Edoardo Cagnan)
Journée d’étude
AIELCEF / ITEM / UCAD
« Senghor et la promotion de la négritude »
Format hybride : en ligne / Paris, ENS-Ulm
Samedi 21 septembre 2024
Qu’il y ait eu un mouvement de la négritude et que celui-ci ait été fondé à Paris au début des années 1930 autour des personnalités de Césaire, Senghor et Damas apparaît comme un acquis pour l’histoire littéraire et l’histoire des idées. Néanmoins, si l’on se penche sur les textes, les revues, les archives et les réseaux intellectuels, les origines et les confins de ce mouvement s’avèrent quelque peu flous. Il semblerait même que cette idée, somme toute, unitaire du mouvement de la négritude soit le produit d’une construction discursive et institutionnelle rétrospective. Cette journée d’étude — qui se déroulera avec un format hybride, en ligne et en présence (à l’ENS-Ulm de Paris) — souhaite examiner la manière dont Senghor, poète, président et théoricien, au cœur du champ politique et du champ littéraire, a su jouer un rôle crucial dans cette promotion de la négritude.
Déjà en 1984, Edward O. Ako, dans un article publié dans Research in African Literatures, remet drastiquement en question le récit communément admis de l’émergence de la négritude : il affirme que les historiens de la littérature, en l’absence de preuves à avancer pour soutenir leurs propos, se seraient adonnés à la fiction plutôt qu’à la reconstitution des faits. Il reproche ainsi vigoureusement à Lilyan Kesteloot d’avoir fait de L’Étudiant noir le journal du mouvement, et ce sans l’avoir jamais consulté. Selon lui, puisqu’il est vrai que la grande majorité des mouvements littéraires se sont constitués autour de périodiques qui ont fédéré les auteurs et diffusé les idées du groupe, Kesteloot a promu ce journal estudiantin à cette fonction, inventant ainsi la genèse de la négritude. Ako va jusqu’à douter de l’existence du mouvement littéraire pendant l’entre-deux-guerres, relevant notamment que ni Léopold Sédar Senghor ni Léon-Gontran Damas ne présentaient leurs anthologies de l’Après-guerre comme illustratrices de ce mouvement.
Sans enlever le mérite de la passeuse de la littérature africaine et pionnière des études francophones, on peut reconnaître que le doute instillé par Ako est fécond. En effet, la négritude ne s’est jamais dotée d’une organisation formelle, contrairement à d’autres mouvements « noirs » en France comme la Ligue de défense de la race nègre (Dewitte 1985, Edwards 2003) ou les diverses organisations panafricaines du monde anglophone (Boukari-Yabara 2017, Adi 2022). Gary Wilder la qualifie plutôt de « cohorte » (Wilder 2005 : 151) et insiste sur la nature informelle des relations entre les différents membres. Selon Wilder, ce n’est qu’après la guerre que la négritude « est passée d’un projet culturel peu organisé à un mouvement quasi-institutionnel soutenu par des livres largement lus, la revue Présence Africaine et des congrès internationaux » (Wilder 2005 : 298). Cependant, il ne précise pas qui sont les auteurs qui représenteraient le mouvement, tout en laissant entendre que Présence Africaine était le nouvel organe de la négritude et que les congrès organisés grâce à Alioune Diop étaient des manifestations culturelles du mouvement. Cela revient à ranger sous cette étiquette les diverses manières de se penser et d’agir comme « Africain » ou « Noir » qui étaient présentes dans le réseau d’intellectuels fédéré par Diop. Comment expliquer cette tendance générale à subsumer sous le concept de négritude les réflexions en langue française au sujet de « la condition noire » (Ndiaye 2008) et les défenses et célébrations de l’« originalité africaine » (Diop 1947) ?
Il s’agit dans cette journée d’étude de s’interroger sur ce succès de la négritude et de se pencher, plus particulièrement, sur le rôle joué par Senghor dans la promotion de ce label. Plusieurs pistes sont proposées, de manière non exclusive :
- À partir de la figure de Lilyan Kesteloot, revisiter l’histoire littéraire communément admise, encore aujourd’hui, dans les études francophones en examinant notamment les archives de cette chercheuse conservées à la bibliothèque centrale de l’UCAD. Nous renseignent-elles sur la fabrication de sa reconstitution de la négritude ? Pouvons-nous y retrouver les textes de ses informateurs ? Contiennent-elles, par exemple, les lettres de Senghor dont Kesteloot fait mention dans son texte ?
- La Fondation Senghor de Dakar a par exemple soutenu la publication d’ouvrages comme Le Rythme dans la poésie de Léopold Sédar Senghor de Renée Tillot et Léopold Sédar Senghor ou la Poésie du royaume d’enfance de Geneviève Lebaud. Quel est le rôle que cette fondation, en appuyant la diffusion de travaux scientifiques, a joué dans la promotion d’une certaine vision de la négritude ? Que nous apprennent les archives de cette fondation ?
- Senghor est docteur honoris causa de trente-sept universités et récipiendaire de nombreux prix littéraires. À partir du corpus des allocutions prononcées à l’occasion de la réception de ces titres et prix, est-il possible de mettre en évidence la manière dont Senghor a promu sa vision de la négritude au sein des instances de légitimation académique et littéraire ?
- En 1974, Senghor inaugure la chaire des études francophones de l’Université Paris-Sorbonne. À partir de sa correspondance, pouvons-nous découvrir si Senghor est impliqué dans la création de cette chaire et plus généralement dans la promotion de l’étude de la littérature francophone en France ?
- L’ouvrage de Claire Ducournau (2017) La Fabrique des classiques africains a décrit les mécanismes de réception et de consécration des écrivains francophones d’Afrique subsaharienne, en étudiant des maisons d’édition et des prix littéraires qui ont participé à la valorisation de la littérature francophone africaine. Une plongée dans les archives du Seuil, éditeur de Senghor, peut-elle nous en apprendre davantage sur sa part active dans la promotion de son œuvre et de sa pensée ?
- En prolongation des travaux d’André-Patient-Bokiba (2006), l’étude des préfaces écrites par Senghor pourrait nous renseigner sur la manière dont, promouvant de nouveaux talents, le poète-président les inscrit dans le sillage de la négritude. De manière plus générale, étudier le rapport entretenu par Senghor avec les générations d’intellectuels qui le suivent se révélera certainement fécond.
- Senghor a prononcé les discours inauguraux du « Colloque sur l’art nègre » organisé dans le cadre du Festival mondial des arts nègres de 1966 et du « Colloque sur la négritude » tenu à Dakar en 1971. Quel a été le rôle joué par ces colloques dans la promotion de la négritude ?
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Direction scientifique
Sébastien Heiniger pour le groupe Senghor (ITEM-CNRS/ENS et UCAD)
Comité d’organisation
Edoardo Cagnan (ENS-BnF)
Claire Riffard (ITEM)
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Calendrier prévisionnel
24 février : envoi des propositions de communication (500 mots max.), suivies d’une brève notice bio-bibliographique aux adresses suivantes :
claire.riffard@cnrs.fr et edoardo.cagnan@ens.psl.eu
15 mars : acceptation des propositions
2 septembre 2024 : envoi de la première version orale de la communication
21 septembre 2024 : déroulement de la journée d’étude avec un format hybride, en ligne et à l’ENS-Ulm (Paris).
31 janvier 2025 : réception des articles issus des communications
1er semestre 2026 : publication des actes dans la revue électronique Recherches Francophones (AIELCEF, U. McGill) : https://recherchesfrancophones.library.mcgill.ca/
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Ouvrages mentionnés
ADI, Hakim, Histoire du panafricanisme, Paris, Présence Africaine, 2022.
AKO, Edward O, « “L’Etudiant Noir”’ and the Myth of the Genesis of the Negritude Movement », Research in African Literatures, vol. 15, no. 3, 1984, pp. 341–53.
BOKIBA, André-Patient, Le paratexte dans la littérature africaine francophone, Paris, L’Harmattan, 2006.
BOUKARI-YABARA, Amzat, Africa Unite !Une histoire du panafricanisme, Paris, La Découverte, 2017.
DEWITTE, Philippe, Les mouvements nègres en France 1919-1939, Paris, L’Harmattan, 1985.
DIOP, Alioune, « Niam n’goura : ou les raisons d’être de Présence Africaine », Présence Africaine, no. 1, 1947, pp. 7–14.
DUCOURNAU, Claire, La fabrique des classiques africains. Écrivains d’Afrique subsaharienne francophone, Paris, CNRS Éditions, 2017.
EDWARDS, Brent Hayes, The Practice of Diaspora: Literature, Translation, and the Rise of Black Internationalism, Cambridge, Harvard University Press, 2003.
KESTELOOT, Lilyan, Les Écrivains noirs de langue française : naissance d’une littérature, Bruxelles, Institut de Sociologie de Université Libre de Bruxelles, 1963.
NDIAYE, Pap, La Condition noire. Essai sur une minorité française, Paris, Calmann-Lévy, 2008.
WILDER, Gary, The French Imperial Nation-State, Négritude and Colonial Humanism between the Two World Wars, Chicago-London, The University of Chicago Press, 2005.
- Responsable :
Sébastien Heiniger, Claire Riffard et Edoardo Cagnan - Url de référence :
https://kouroumanus.hypotheses.org/2746 - Adresse :
École normale supérieure, Paris & en ligne
1.14 La Méditerranée : vêtements, perceptions et traitements du corps (Hammamet, Tunisie)
La Méditerranée : vêtements, perceptions et traitements du corps (Hammamet, Tunisie)
- Date de tombée (deadline) : 25 Février 2024
- À : Hammamet
Publié le 08 Janvier 2024 par Faculté des lettres – Université de Lausanne (Source : Saadia Yahia Khabou)
Colloque international
La Méditerranée : vêtements, perceptions et traitements du corps
Organisé par
L’Association Tunisienne des Etudes Méditerranéennes (A. T. E. M.)
En collaboration avec
le Laboratoire des Etudes et des Recherches Interdisciplinaires et Comparées LERIC
(Université de Sfax, Tunisie)
les 1, 2 et 3 mai 2024, à Hammamet (Tunisie)
« Mer au milieu des terres », la Méditerranée est un espace où se rencontrent et se séparent les eaux, les terres et les mémoires ; et un creuset de civilisations où la diversité culturelle se tresse dans les fils de la destinée humaine et se tisse dans ses modes vestimentaires reflétant la constante évolution des modes de pensée et des accoutrements vestimentaires dans le bassin méditerranéen.
Au cœur de cette évolution se pose la question des vêtements, Langages silencieux encore chargés de leurs signifiés. Bien plus que de simples parures, les vêtements sont les témoins vivants des sociétés méditerranéennes à travers les siècles. Ils témoignent des temps et des cultures, en dévoilant des histoires, des identités, des coutumes. Charlotte Spire, une artiste peintre, voyageuse, le confirme en disant que « les tatouages, les bijoux, les tissus, sont les révélateurs d’une appartenance communautaire ».
Notre colloque international se dresse comme un atelier interdisciplinaire où nous pouvons tisser les fils de l’histoire méditerranéenne à travers les étoffes des vêtements. « L’art est le mensonge qui dit la vérité », affirmait Pablo Picasso. Ainsi, les vêtements deviennent des toiles où les couleurs et les formes nous offrent une riche palette d’exploration pour comprendre la Méditerranée, depuis son artisanat traditionnel jusqu’à la mode contemporaine.
Cependant, au-delà de cette riche mosaïque, émerge une question centrale : comment la nudité, en tant que négation du vêtement, devient-elle un acte de rupture avec un système de signification et d’identité, un refus de tout filtre social entre soi et les autres dans un espace déterminé ? Et comment le voilement (partiel ou intégral) pourrait-il constituer une négation paradoxale du corps tout en étant une forme d’identité ? Cette exploration prend en compte les dimensions de l’identité, de l’expression artistique, de l’espace géographique et examine comment ces éléments sont intrinsèquement liés aux festivités, au folklore et au carnaval dans la région méditerranéenne.
C’est dans cette perspective que Roland Barthes nous rappelle que « le vêtement ne sert pas seulement à se protéger, à s’embellir, mais aussi à échanger des informations ». Cette notion ajoute une dimension supplémentaire à notre exploration des vêtements en Méditerranée, les positionnant comme des vecteurs complexes d’échanges culturels.
Notre colloque international sur la Méditerranée, les vêtements et la perception du corps s’adresse à un public diversifié de chercheurs, d’universitaires, d’écrivains, d’artistes, de professionnels et d’étudiants. Les disciplines académiques et les domaines de recherche concernés sont multidisciplinaires. Les philosophes trouveront un terrain fertile pour explorer les questions de l’identité, de la perception et de la philosophie de la mode ; les historiens peuvent y contribuer en apportant des éclairages historiques sur l’évolution des vêtements et de la perception du corps en Méditerranée ; les sociologues y trouveront le cadre propice à la réflexion sur la culture et sur la signification des vêtements dans les sociétés méditerranéennes ; les chercheurs en littérature auront l’opportunité d’étudier des œuvres littéraires représentant les vêtements et la perception des corps dans le bassin méditerranéen ; les linguistes et les spécialistes des langues pourront explorer les nuances linguistiques liées aux vêtements et à la perception du corps chez les méditerranéens ; sans oublier les artistes, les peintres, les sculpteurs et les artistes visuels dont les créations artistiques explorent ces thèmes ; les musiciens et les compositeurs pourront réfléchir à la manière dont la musique s’entrelace avec les vêtements dans la Méditerranée.
ou les musiciens et les compositeurs qui pourront réfléchir à la manière dont la musique s’entrelace avec les vêtements et la perception du corps dans la Méditerranée.
S’inscrivant dans une perspective pluridisciplinaire, notre colloque cherche à élargir les horizons de la recherche et à promouvoir le dialogue interdisciplinaire afin de contribuer à la compréhension de la Méditerranée.
Nous invitons les chercheurs à soumettre des contributions originales explorant les axes suivants :
Artisanat et identité méditerranéenne :
– La représentation des identités culturelles à travers les vêtements traditionnels méditerranéens.
– L’impact de l’artisanat textile sur la préservation des traditions et des savoir-faire.
Le festif, le folklore et le carnaval en Méditerranée :
– Le rôle des vêtements festifs dans les célébrations méditerranéennes.
– La signification culturelle du folklore et du carnaval dans la région.
Espace et géographie Méditerranéens :
– L’influence des paysages méditerranéens sur les choix vestimentaires.
– L’interaction entre les vêtements et l’environnement géographique.
Vêtement, mode et marque en Méditerranée :
– L’évolution de la mode méditerranéenne à travers les époques.
– L’impact des créateurs de mode et des marques sur la perception des vêtements.
Le nu et le « voilé » dans la littérature et l’art méditerranéens :
– Les représentations du « voilé » dans la littérature et l’art méditerranéens à travers l’histoire.
– Les explorations contemporaines de la nudité et de la sexualité dans la littérature et l’art de la région.
Nous encourageons des approches variées, y compris des études de cas, des analyses littéraires et artistiques, des études historiques, des approches sociologiques et des réflexions philosophiques. Les soumissions doivent être originales et contribuer à la réflexion sur les thèmes abordés dans le cadre de notre colloque.
Comité scientifique :
ABDELKEFI Hédia
DHIFAOUI Arbi
JAMMOUSSI Lassaad
GHORBEL Hichem
GOUIA Hafedh
JACQUES Martine
JERBI Mohamed
KHABOU Mohamed
LAIGNEAU FONTAINE Sylvie
MOUAKHAR Nizar
SKANDER Kamel
QUENOT Sébastien
REY MIMOSO-RUIZ Bernadette
REKIK Fathi
SOUISSI Sabeur
YAHIA KHABOU Saadia
Comité d’organisation :
BELLAAJ Mariem
HAJ SASSI Taieb
HARRATHI Ines
MOULAHI Sabeh
SKANDER Kamel
SOUISSI Sabeur
YAHIA KHABOU Saadia
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Responsables du colloque :
Taieb HAJ SASSI et Saadia YAHIA KHABOU
—
Modalités de participation :
Le travail de recherche présenté ne doit pas avoir fait l’objet d’une publication ou communication antérieures. Les interventions peuvent être en français, en italien, en espagnol ou en arabe.
– La proposition de communication selon le modèle ci-joint doit parvenir au comité avant le 15 février 2024 à l’adresse : atemvetements.med@gmail.com
– La proposition doit être accompagnée d’un CV succinct (500 mots) et de la fiche de participation dûment remplie. En cas d’acceptation, le participant recevra une lettre d’invitation officielle pour la participation au colloque avant le 25 février 2024.
– Le comité d’organisation s’engage à publier les textes des interventions acceptées par le comité scientifique.
—
Frais de participation
– Pour les intervenants résidant en Tunisie (550 TND).
– Pour les intervenants étrangers (300 Euros).
Les sommes indiquées couvrent un séjour de trois nuitées dans un hôtel 4 étoiles en pension complète, les pauses-café et les frais de publication des actes du colloque. Rappelons que les trajets sont à la charge des intervenants. Veuillez noter aussi que le paiement s’effectuera à l’avance, avant le début du colloque, par virement bancaire.
NB : – Supplément single (pour les participants tunisiens) : tarif de l’hôtel.
– Les taxes sont à la charge des participants.
- Responsable :
Association ATEM - Url de référence :
http://www.flshs.rnu.tn - Adresse :
Hammamet - Document(s) joint :
1.15 “L’image de la famille entre idéaux et réalités” (Université de Ain Temouchent, Algérie)
“L’image de la famille entre idéaux et réalités” (Université de Ain Temouchent, Algérie)
- Date de tombée (deadline) : 29 Février 2024
- À : University of Ain Temouchent – Algeria
Publié le 15 Janvier 2024 par Marc Escola (Source : Benselim Abdelkrim)
Colloque National (en mode hybride)
« L’image de la famille entre idéaux et réalités »
8 mai 2024
Présidentes du colloque
Dr BELOUADI Fatima Zohra, université Belhadj Bouchaib Ain Temouchent
Dr SIDI YACOUB Aicha, université Belhadj Bouchaib Ain Temouchent
“La famille est le vrai roman de l’individu” José Carlos Llop
Qu’elle soit traditionnelle, contemporaine, originale, monoparentale, recomposée, atypique, idéale ou encore problématique, la famille n’est jamais monolithique et subit une multitude de questionnements quant à sa raison d’être et aux images représentatives qu’elle pourrait constituer.
À cela s’ajoute que la famille est, actuellement plus que jamais, dotée d’un intérêt renouvelé car cette « cellule sociale » par excellence, a connu de véritables bouleversements et changements sociaux, culturels et économiques, depuis la fin de la Deuxième Guerre Mondiale. Et il faut souligner que, même si en sciences humaines et sociales, des grilles de lecture efficaces ont été élaborées pour l’analyse et l’exploration de ce thème, il n’en reste pas moins qu’il subsiste toujours des zones d’ombre au sujet de la manière d’appréhender les types d’organisation et de relations entres les membres de la même famille et le phénomène d’ambigüité fondamentale que vit la famille partagée entre ce que les idéaux et les normes de société dictent et les réalités souvent implacables obligeant la famille à s’éloigner des modèles communément voulus.
Le colloque invitera, donc, à la lumière des travaux qui ont été menés concernant l’objet social « famille » et ses structures complexes et variées, à une réflexion sur les mécanismes induisant la production de représentations et de motifs symboliques inhérents à la vie familiale et aux acteurs de son évolution.
Le travail réflexif que les intervenants sont amenés à présenter, s’attachera aussi à la problématisation de la complexité des réalités sociales qui, souvent, ne s’accordent pas avec les idéaux et les valeurs mises en place au départ lors de la construction de la conjugalité et la naissance des enfants. Cette problématisation de la dynamique des relations contradictoires entre ce que les « identités familiales » idéalisées ou réalisées, et la nature des réalités dans lesquelles elles sont obligées d’évoluer, constitue, le principe fédérateur autour duquel tournent les différentes interventions des différentes disciplines traitant des pratiques discursives, langagières et symboliques de ce colloque.
À cet effet, cette manifestation scientifique s’érigera autour des quelques grands axes suivants :
– Les représentations de la langue et de la culture liées à la notion de « famille » à travers les différents outils pédagogiques et didactiques.
– L’analyse onomastique, culturelle, linguistique, iconique et stéréotypée de la notion de « famille ».
– Écriture, langage, représentations et symboliques de la famille dans le texte littéraire et artistique.
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Bibliographie indicative
– Attias-Donfut Claudine et al., Le nouvel esprit de famille, Paris, Odile Jacob, 2002
– Bawin-Legros Bernadette, Sociologie de la famille : Le lien familial sous questions, Bruxelles, De Boeck, 1996
– Bourdieu Pierre, « Les stratégies matrimoniales dans le système de reproduction », Annales ESC, juillet-octobre 1972, n° 4-5, 27, p 1109
– Bourdieu Pierre, Sociologie de l’Algérie, Collection : Que sais-je ?, Paris, PUF, 2006
-De Singly François, Le soi, le couple et la famille, Paris, Nathan, 1996
– Dupont Sébastien, La Famille aujourd’hui. Entre tradition et modernité, Auxerre, éd. Sciences Humaines, 2017
– Lacourse Marie-Thérèse, Famille et société, Éd. Chenelière Éducation, 2015
– Loncan Anne et al, « L’Art dans la famille, la famille dans les arts », Revue Le Divan familial, 2021
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Modalités de participation
La proposition de communication, d’environ une demi-page (titre, mots clés et résumé) accompagnée d’une courte notice biographique (Nom, prénom, affiliation, email) sont à envoyer par voie électronique avant le 29 février 2024 à l’adresse suivante : colloque.uat@gmail.com
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Présidents d’honneur
Pr Ziadi Abdelkader, Recteur de l’Université de Ain-Témouchent
Pr Bouterfas Belabbas, Professeur des universités
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Comité scientifique
Pr Benselim Abdelkrim, Univ. Ain-Témouchent
Pr Merbouh Hadjer, Univ. Ain-Témouchent
Pr Medjad Fatima-Zahra, Univ. Oran 2
Pr Harig Fatima Zohra, Univ. Oran 2
Pr Khelladi Sid Ahmed, Univ. Adrar
Dr Belouadi Fatima-Zohra, Univ. Ain-Témouchent
Dr Sidi Yacoub Aicha, Univ. Ain-Témouchent
Dr Ikhlef Nadia, Univ. Ain-Témouchent
Dr Miri-Benabdellah Imène, Univ. Oran 2
Dr Chouib Fatiha, Univ. Ain-Témouchent
Dr Dahoua Sabah, Univ. Ain-Témouchent
Dr Issad Djawida, Univ. Ain-Témouchent
Dr Berkani Dalila, Univ. Ain-Témouchent
Dr Bahri Souad, Univ. Ain-Témouchent
Dr Abdeljallil Salima, Univ. Ain-Témouchent
Comité d’organisation
Dr Belouadi Fatima-Zohra, Dr Sidi Yacoub, Dr Bouchakour Fatima, Dr Lachachi Amina, Dr Benbassal Souad, Dr Benladghem Fatima, Dr Ikhlef Nadia, Mr Belkadi Mokhtar, Mme Amouri Nour El-Houda, Mr Mansour Mohammed
Calendrier
– 29 février 2024: date limite de réception des résumés
– 20 mars 2024: notification aux auteurs
– 14 avril 2024: réception du texte de la communication
– 08 mai 2024 : tenue du colloque
- Responsable :
Belouadi Fatima Zohra & Sidi Yacoub Aicha - Url de référence :
https://www.univ-temouchent.edu.dz/ - Adresse :
University of Ain Temouchent – Algeria
1.16 Linguistique et colonialisme », 50 ans après. Nouveaux concepts, nouvelles pratiques, nouvelles résistances (Tunis-Hammamet)
Linguistique et colonialisme », 50 ans après. Nouveaux concepts, nouvelles pratiques, nouvelles résistances (Tunis-Hammamet)
- Date de tombée (deadline) : 30 Janvier 2024
- À : Hammamet – Tunis
Publié le 05 Octobre 2023 par Esther Demoulin (Source : Farah Zaïem)
Appel à communications
« Linguistique et colonialisme », 50 ans après
Nouveaux concepts, nouvelles pratiques, nouvelles résistances
Colloque International
Les 21, 22 et 23 octobre 2024
Tunis-Hammamet – Tunisie
Publié en 1974, traduit en différentes langues (allemand, coréen, espagnol, galicien, italien, japonais, serbo-croate, etc.), le livre de Louis-Jean Calvet Linguistique et colonialisme a joué un grand rôle dans l’épistémologie de la linguistique, l’émergence de la sociolinguistique, les réflexions sur les politiques linguistiques et la prise de conscience par les militants de la diversité linguistique. Louis-Jean Calvet a montré dans son ouvrage que l’ouverture de l’Europe sur le reste du monde s’est accompagnée d’une minoration et d’une domination de la langue de l’autre ; et cette réflexion dépasse, on s’en doute, les seules aires géopolitiques et situations sociolinguistiques des exemples choisis par l’auteur pour sa démonstration. Son livre a eu le mérite d’avoir autant élucidé le rôle de la langue dans l’ébauche de la prétendue suprématie de l’Occident que le rôle de la linguistique, en tant que discipline, dans la mise en œuvre du projet colonial. Cette double perspective fait émerger l’idée que la décolonisation ne peut être opérante que si elle agrège une idéologie discursive de la langue d’une part, et une décolonisation de la linguistique, d’autre part.
Cinquante ans après sa publication, nous nous proposons de revenir sur la thématique principale de l’ouvrage et sur le concept de glottophagie, au regard de la configuration linguistique actuelle du monde, et de poser un certain nombre de questions :
– La sociolinguistique, discipline qui s’est institutionnalisée après la colonisation, est-elle concernée par le débat sur la décolonisation, entre autres celle des savoirs ?
– Qu’est-ce qui, dans son assise épistémologique, dans ses approches théoriques, dans ses démarches méthodologiques, dans ses pratiques empiriques, relèverait ou pas d’une colonialité de la discipline ?
– Qu’est-ce qui, dans la sociolinguistique appliquée, participe de la reproduction d’essentialisation, de hiérarchisation et de domination linguistiques ? En quoi la discipline rencontre-t-elle (ou pas) les développements sur la langue qui émergent des théories postcoloniales et de la pensée décoloniale ?
À partir de ces premières questions, il s’agira d’explorer les relations entre langues et colonialismes telles qu’elles se présentent aujourd’hui, afin d’esquisser un bilan, au-delà des descriptions et des discours, des politiques mises en œuvre et donnant lieu à des formes de domination linguistique, qu’elles soient internes à des frontières ou se jouant entre plusieurs frontières : les processus coloniaux ont été et sont encore autant l’occasion d’actions à énumérer et à décrire que de discours et de représentations exprimées, qui en sont parfois le berceau et le reflet. Les politiques ou les expérimentations pour introduire des langues « nationales » ou non officielles dans les systèmes éducatifs formels ou informels des différents pays ou zones ayant été colonisés ou dans des situations de néo-colonisation pourraient ainsi être décrites et évaluées. Il s’agira de se demander si les situations socio-politiques envisagées font émerger des modalités de nouveaux colonialismes qu’il faudrait alors définir, entre autres dans les formes de domination développées et les nouvelles résistances qu’elles peuvent susciter. Dans ce cadre, l’étude des langues minorées et des processus de minoration prendra sans doute une place particulière, tant les nouvelles modalités, parfois cachées ou composites qu’elles adoptent, et les politiques, entre autres éducatives, qu’elles ont suscitées de par le monde, changent
actuellement la donne concernant la description des langues circulantes, des situations transfrontalières et des plurilinguismes à travers les continents. Dans ce sens, un accent particulier sera mis sur les politiques éducatives. Par exemple, plusieurs pays, entre autres en Afrique, se sont engagés dans une politique d’introduction des langues nationales ou locales dans leurs systèmes éducatifs formels. Quel bilan peut-on en tirer ? Et quelles questions théoriques émergent de cette dynamique, à la fois en linguistique et en sociolinguistique ?
Les communications pourront se pencher sur les populations qui parlent des langues minorées, et sur la façon dont les mobilités des migrations économiques, politiques ou écologiques affectent ces langues. Elles pourront également interroger leurs façons de s’approprier les langues et de composer avec les systèmes dominants. La perspective historique de leur évolution pourra être envisagée en rapport avec les moyens techniques nouveaux, les réseaux sociaux, les modalités virtuelles de domination ou de résistance, mais également les nouvelles exigences économiques, servant ou desservant les rapports de forces en jeu autour des langues, de leurs pratiques et de leur transmission.
Le colloque entend de fait poser la question des nouveaux espaces de colonialismes, concrets, virtuels ou symboliques, ou des domaines sociaux précis qui les hébergent, de façon explicite ou implicite, comme les productions artistiques, la musique et la chanson, les formes architecturales ou vestimentaires, etc. Ce type de réflexion incite à ouvrir notre champ scientifique à la rencontre d’autres sciences comme l’ethnologie, la musicologie, les sciences de la communication, l’anthropologie, l’économie, la géographie, etc. L’étude de ces discours sera instructive aussi bien pour les phénomènes examinés que pour les enjeux et dimensions idéologiques et politiques du débat autour des langues.
Les trois axes proposés, développés ci-dessous en 12 thèmes, pourront ainsi être abordés en référence à des situations nationales (« colonisation interne ou colonialisme intérieur ») ou internationales (« colonisation externe ») sur tous les continents. Des études micro étudiant une situation particulière, y compris intime (familles, couples, fratries, etc.) ou macro (épousant une large envergure, géographique, historique ou sociale), pourront être faites sur la base d’analyses qualitatives, quantitatives ou les deux à la fois.
Trois axes de réflexion sont proposés, déclinés chacun en 4 thèmes :
Axe 1 – Sociolinguistique et colonialité
Thème 1 Nouveaux colonialismes linguistiques dans le monde : mondialisation, intégrations régionales (Maghreb, Union Européenne, Mercosur, Union africaine, etc.), langues « internationales »
Thème 2 Approche épistémologique, nouveaux univers conceptuels, nouveaux paradigmes
Thème 3 Stratégies linguistiques, littéracies, traduction, dimensions numériques et artistiques, nouveaux engagements
Thème 4 Nouvelles pratiques de recherche sur les langues en contexte postcolonial
Axe 2 – Langage, espace et colonialismes/colonialités
Thème 5 L’espace urbain comme lieu de (re)production de la colonialité du langage
Processus de hiérarchisation des savoirs, du pouvoir et de la parole. Dimensions historiques et
contemporaines.
Thème 6 Institutionnalisation des langues : continuités et discontinuités coloniales
Approches institutionnelles (OIF, OEI, CPLP, etc.) et organismes de diffusion des langues
(Alliances françaises, British Council, Goethe Institut, Instituto Cervantes, Instituts Confucius,
etc.).
Processus de construction politique de l’espace et critiques de la (re)production des
pouvoirs à travers les langues.
Thème 7 Paysages linguistiques : marquage, (re)production et négociation de l’espace et de ses
frontières comme expression des rapports de pouvoir et de leur remise en cause par les pratiques
spatiales quotidiennes.
Inégalités sociales, circulations migratoires, dynamiques de la
redéfinition des espaces.
Thème 8 Langues locales, régionales, minoritaires, minorées : nomination (« patois »,
« dialectes », « langues », « autochtones », « indigènes », etc.) ou classification des langues :
processus de minoration et de majoration, variations et visibilisation ou pas de ces processus.
Axe 3 – Politiques linguistiques, éducatives et scientifiques
Thème 9 Politiques linguistiques : interventions humaines sur les situations de plurilinguisme,
promotion fonctionnelle des langues.
Typologie de ces politiques (par exemple du haut vers le
bas et du bas vers le haut). Réussites, échecs, etc.
Thème 10 Législations linguistiques, langues et droit. Les nouvelles populations apprenantes.
Thème 11 Politiques éducatives, éducation bilingue, EIB, éducation de base, plurilinguisme à
l’école, nouvelles formes didactiques à l’œuvre, décolonisation des curricula scolaires et
universitaires, études de cas.
Thème 12 Méthodologies de la recherche en sociolinguistique : recherche collaborative, coécriture, méthodologies participatives
Le colloque se déroulera les 21, 22 et 23 octobre 2024 entre Hammamet et Tunis en Tunisie. L’organisation en sera assurée par le laboratoire ATTC, « Analyse Textuelle, Traduction, Communication » de la Faculté des Lettres, des Arts et des Humanités de
l’Université de la Manouba. Les langues du colloque seront l’anglais, le français, l’arabe et l’espagnol. Cependant le comité d’organisation pourra accepter les communications en langues nationales et/ou minorées, sous réserve d’une possibilité de traduction. De même, les formes hybrides de communication seront encouragées (bilinguisme des discours, PP dans une langue / exposé dans une autre, titres bilingues, etc.).
Les frais d’inscription au colloque s’élèveront à :
– 80€ pour les chercheur-e-s professionnel-le-s
– 20€ pour les étudiant-e-s, doctorant-e-s ou jeunes chercheur-e-s, encore sans profession.
Des cas d’exonération pourront être examinés sur demande par le Comité d’organisation.
NB : Notre intention étant de privilégier les rencontres et les échanges formels et informels, le colloque est prévu en présentiel et non en distanciel.
Les propositions de communications devront parvenir conjointement aux adresses suivantes :
– linguistique.colonialisme2024@gmail.com
– attc.manouba@yahoo.com
et être déposées sur le site du colloque, où chaque correspondant-e pourra créer son compte :
– https://calvet50.sciencesconf.org/
Elles rempliront les conditions suivantes :
– contenir un titre, un résumé (2000 signes maxi), une notice bibliographique (500 signes
maxi), le nom et l’adresse électronique de l’auteur-e, son statut et son affiliation
institutionnelle,
– indiquer avec précision l’axe et/ou le thème dans lequel s’inscrit la recherche,
– spécifier le contexte de l’étude, la problématique posée, le cadrage théorique (sous
forme de 2 ou 3 concepts ou auteur-e-s de référence), la méthodologie adoptée
(construction et analyse du corpus), et les perspectives de la réflexion, en lien avec le
thème général du colloque.
Dernière date de réception des propositions : le 30 janvier 2024
Retour aux auteur-e-s : le 30 mars 2024
Envoi du programme définitif : 15 mai 2024
Comité d’organisation
– Farah ZAÏEM, Inès BEN REJEB, Raja CHENNOUFI : Université de la
Manouba, Laboratoire ATTC-LR18ES12, Tunis, Tunisie
– Abdelouahed MABROUR : Université Chouaib Doukkali, El Jaddida, Maroc
– Amidou MAIGA, Zakaria NOUNTA Université de Bamako, Mali
– Mouhamed Abdallah LY, Adjaratou O. SALL : Université de Dakar, Sénégal
– Marilena KARYOLEMOU : Université de Chypre
– Véronique FILLOL : Université de Nouvelle-Calédonie, Nouméa
– Telma C.A.S. PEREIRA, Xoan LAGARES : Université de Rio de Janeiro, Brésil
– Marielle RISPAIL : UJM, Laboratoire ECLLA, Saint Étienne, France
– Michelle AUZANNEAU, Carola MICK : Université Paris-Cité, Laboratoire
CEPED, Paris, France
Comité scientifique
Universités de la Manouba et El Manar, Tunis, Tunisie
Ines BEN REJEB
Raja CHENOUFI-GHALLEB
Farah ZAIEM
Université Chouaib Doukkali, El Jaddida, Maroc
Abdelouahed MABROUR
Université Caddi Ayyad, Marrakech, Maroc
Lahoucine AIT SAGH
Fatima Ez-Zahra BEN KHALLOUQ
Université de Mostaganem, Algérie
Ibtissem CHACHOU
Université de Bamako, Mali
Amidou MAIGA
Zakaria NOUNTA
Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Sénégal
Moussa DAFF
Mouhamed Abdallah LY
Adjaratou O. SALL
Université Assane Seck de Ziguinchor, Sénégal
Ndiémé SOW
Universidad Nacional Autónoma de Honduras, Tegucigalpa, Honduras
Carlos SOLORZANO
Universidade Federal Fluminense, Rio de Janeiro, Brésil
Telma C.A.S. PEREIRA
Xoan LAGARES
Monica SAVEDRA
Universidad Autónoma del Estado de Morelos, Cuernavaca, Mexique
Cony SAENGER
Université de Montréal, Canada
Juan Carlos GODENZZI
Université de Nouvelle-Calédonie, Nouméa
Véronique FILLOL
Elatiana RAZAFI
Université de Chypre
Fabienne BAIDER
Marilena KARYOLEMOU
Università di Corsica Pasquale Paoli, Corse
Alain DI MEGLIO
Université d’Angers, France
Dalila MORSLY
Université Jean Monnet de St-Etienne, France
Marielle RISPAIL
Valeria VILLA-PEREZ
Université Paris Cité, France
Michelle AUZANNEAU
Carola MICK
Université de Provence, France
Louis-Jean CALVET
- Responsable :
Laboratoire ATTC Université de la Manouba, Tunisie - Url de référence :
https://calvet50.sciencesconf.org - Adresse :
Hammamet – Tunis - Document(s) joint :
1.17 L’Afrique subsaharienne face aux enjeux écologiques actuels: Perspectives transdisciplinaires (Douala, Cameroun)
L’Afrique subsaharienne face aux enjeux écologiques actuels: Perspectives transdisciplinaires (Douala, Cameroun)
- Date de tombée (deadline) : 30 Janvier 2024
- À : Douala (Cameroun)
Publié le 01 Novembre 2023 par Esther Demoulin (Source : Nomo Fouda Floribert)
Appel à contributions pour un ouvrage collectif
L’Afrique subsaharienne face aux enjeux écologiques actuels : perspectives transdisciplinaires
Denis-Ghislain MBESSA
&
Floribert NOMO FOUDA
Argumentaire
L’ère de l’anthropocène a érigé l’être humain en principale force géophysique de la planète, un rôle praxéologique lui concédant désormais le pouvoir de modifier l’environnement à sa guise. Aiguillée par l’anthropocentrisme et le technoprogressisme, son action envers son oikos (cadre vital) déclenche, par voie de conséquence, des crises environnementales dont les effets sont ressentis à l’échelle globale : changements climatiques, disparition des espèces, pollution de la biosphère, dégradation des écosystèmes et de la biodiversité, cataclysmes naturels, déversement des eaux usées, assèchement des oueds et des lacs naturels (le lac Tchad en l’occurrence), fuites de pétrole, réduction de la nappe phréatique, rétrécissement de la couche d’ozone, fonte des glaciers, surexploitation et appauvrissement des ressources édaphiques et pédologiques, entre autres. Dans le monde occidental, ces dysfonctionnements ont pour origine la course folle à l’industrialisation sauvage, matérialisée par le développement tous azimuts des laboratoires et la croyance à la toute-puissance de la technoscience. En regard d’une telle contexture, la chercheure Anaïs Boulard (2014) subodore dans l’action anthropique contemporaine les signes apocalyptiques de la fin de l’Homme. Conscient de l’irréversible anéantissement de son espèce, ce dernier a vite fait de manifester un sentiment eschatologique relayé par une imagerie médiatique véhiculant l’idée anxiogène d’un monde en danger. Reflet du vécu quotidien et fille de son temps, la création artistique et littéraire se réinvente. Nombre d’auteurs (J.M.G Le Clézio, Alice Fernay, Éric Chevillard, Daniel Maximin, Patrick Chamoiseau, etc.) produisent, en effet, des écofictions (Chelebourg, 2012), sortes de réactions positives de l’Homme face à son néant futur dont elles proposent une résolution efficiente, à travers l’artialisation d’ailleurs poétiques.
Dans la même veine, le discours épistémologique en la matière se rénove, en élargissant la focale du point de vue anthropocentrique vers une perspective écocentrique, laquelle interroge à nouveaux frais l’utopie technoprogressiste cartésienne consacrant l’Homme comme maître et possesseur de la nature. Le philosophe et anthropo-sociologue français Edgar Morin a ainsi élaboré, dans L’an I de l’ère écologique (2007), une « pensée écologisée » fondée sur trois piliers : la réintégration de notre environnement dans notre conscience anthropologique et sociale, la résurrection écosystémique de l’idée de nature et l’apport décisif de la biosphère à notre conscience planétaire (Morin, 2007 : 26). Également préoccupée par l’éco-anxiété consubstantielle à l’espèce humaine, la critique littéraire élaborée en Occident fait peau neuve. En témoigne la floraison de nouveaux logiciels d’exégèse des textes, à l’instar de la géopoétique, de l’écocritique et de l’écopoétique, tous ayant à cœur d’apparenter la donnée écologique à un paradigme majeur du discours scientifique produit en ces terres. Le moins que l’on puisse dire est que la nécessité d’inclure l’ensemble des éléments écosystémiques à la vision axiologique de l’univers s’y pose de plus en plus en condition sine qua non.
Pour autant qu’on s’y penche, la conscience environnementale a longtemps fait partie intégrante de l’éthique africaine traditionnelle. À l’inverse de la réalité décrite supra, un idéal moral holistique intégrait, sous les cieux africains et depuis les temps immémoriaux, les composantes anthropologiques, écologiques et spirituelles du quotidien. En l’occurrence, une croyance y dotait les humains du pouvoir de se transformer en animaux, en plantes, tels les arbres, ou en forces, à l’instar du vent. Très répandue dans la praxis, elle avait des implications importantes sur la manière dont la nature, dans son ensemble et dans ses diverses manifestations spécifiques, était envisagée. Le système traditionnel africain précolonial se caractérisait, par exemple, par l’éco-bio-communautarisme, l’égalitarisme, la tendance au nivellement et l’obsession de la droiture morale (Tangwa, 2010). Inculquée à l’Africain dès son plus jeune âge, cette dernière valeur reposait sur le caractère sacré des tabous, destinés à garantir, selon Godfrey Tangwa, que les biens, qui n’étaient en aucun cas des luxes, étaient essentiels à la simple survie. Les peuples traditionalistes s’interdisaient ainsi de consommer ou de tuer certaines bêtes, état de choses qui participait de la pérennité de la faune. Il leur était tout autant proscrit d’abattre des bêtes en gestation et si leur mise à mort était perpétrée par erreur, des rituels cathartiques devaient être effectués. Qui plus est, des tabous prohibaient de tuer les animaux domestiques élevés pour tenir compagnie et aider l’engeance humaine (Tangwa, 1996 : 189).
Autant asserter que la Weltanschauung de l’Afrique traditionnelle précoloniale avait partie liée avec la reconnaissance et l’acceptation de l’interdépendance et de la coexistence pacifiques entre la Terre, les plantes, les animaux et les humains. Appréhendé sous l’angle de l’environnement naturel à préserver pour les générations futures, le modus vivendi éco-bioconservatiste de l’Afrique subsaharienne se positionnait tel un étalon de la conscience environnementale, le sentiment de la nature y étant régi par une dimension à la fois culturelle, cultuelle et rituelle, laquelle mettait la communauté à l’abri des actions écocides de grande envergure. L’activité cynégétique et l’abattage des arbres s’y déployaient non pas à des fins de développement industriel mais pour des besoins de subsistance alimentaire et d’habitat, et les rares accidents écologiques enregistrés étaient dus davantage à l’ignorance en matière des normes environnementalistes qu’à une volonté de nuire à l’équilibre écosystémique. À tout prendre, le rapport de l’Homme à l’environnement, tel que conçu en terres africaines subsahariennes traditionnelles, était un tremplin pour le développement durable, à telle enseigne que loin des préoccupations anthropocentriques, il favorisait l’éthique environnementale et l’empathie interspécifique.
La situation a changé de façon notable. Aujourd’hui, l’Africain subsaharien, qu’il soit du village ou de la ville, a tendance à ne plus être humble et prudent, méfiant et incertain de ses capacités écocides. Il est moins accommodant et respectueux des autres personnes, des plantes, des animaux, des choses inanimées, ainsi que des diverses forces invisibles/tangibles. Bref, il n’est plus très enclin à adopter une attitude écophile, à savoir une posture protectrice de la vie et de l’environnement naturel. À l’échelle individuelle, son comportement à l’égard de la nature est marqué par le braconnage, à l’origine de la raréfaction des espèces fauniques ; l’occupation des zones à risque, responsable des accidents écologiques tels que les éboulements ; l’utilisation abusive du bois de chauffe, cause du réchauffement climatique. L’Africain subsaharien d’aujourd’hui consomme désormais allègrement de la viande du chien, du chat et de nombre d’animaux domestiques, y compris ceux en gestation. En Afrique subsaharienne, la distinction entre les plantes, les animaux et les choses inanimées, entre le sacré et le profane, la matière et l’esprit, la communauté et l’individu, n’est plus aussi mince et plastiquement flexible qu’elle l’était à l’âge d’or ci-dessus présenté. Quant aux politiques gouvernementales africaines, elles ne sont pas toujours soucieuses de l’éducation environnementale, les dirigeants, à travers des mesures de tolérance administrative préjudiciables, étant permissifs en ce qui concerne l’investissement des zones non constructibles. Par conséquent, des épisodes de glissements de terrains sont désormais légion. Il en est ainsi de ceux, très meurtriers, ayant dévasté l’Afrique du Sud (en particulier les provinces du KwaZulu-Natal et du Cap-Oriental) après trois jours de pluie battante en avril 2022, situation ayant amené le pays à déclarer l’état de catastrophe nationale. Des accidents écologiques similaires sont survenus le 29 octobre 2019 à Ngouache au Cameroun et, plus récemment, le 08 octobre 2023, à Mbankolo, une banlieue de la capitale camerounaise. Fréquent et dévastateur, le phénomène semble n’épargner aucun pays subsaharien. Au-delà de la permissivité, les gouvernants agréent le pillage des ressources naturelles par des firmes étrangères, avec, en guise de corollaire, la dégradation de l’environnement au sujet de laquelle les ONG occidentales n’ont de cesse d’éveiller leurs consciences.
D’un point de vue géomorphologique, l’Afrique subsaharienne n’est pas épargnée par les effets de l’érosion côtière, phénomène provoqué en partie par l’action humaine mais amplifié par les conditions météorologiques extrêmes. Son impact sur le PIB des États côtiers d’Afrique de l’Ouest n’est pas minime. Makhtar Diop (2015) en relevait déjà la menace à l’est de Lomé (Togo), faisant observer qu’elle empiète sur la côte de sept mètres par an. Au vu de ce qui précède, il appert qu’en matière de contribution à la préservation du bien public qu’est la Terre, l’Afrique subsaharienne, autrefois écrin de la conscience environnementale, nourrit de nos jours des enjeux majeurs, le sujet écologique s’y étant mué en une préoccupation éminemment politique. En atteste la COP21 au cours de laquelle les États africains, pour arrêter de polluer, ont exigé des compensations, mettant en surplomb leur rôle décisif dans la résolution des problématiques écologiques actuelles. Dans un contexte de diminution des habitus écologiques, l’ouvrage collectif à venir entend sonder la prégnance du paradigme environnemental dans les arts, les lettres, l’artisanat, les sciences humaines, les discours (politiques, sociaux, etc.) et les médias de l’Afrique subsaharienne. Pareille perspective transdisciplinaire a vocation à mettre en exergue la complexité de l’objet d’analyse dont les contributions s’attacheront à explorer les incidences sur toutes les échelles de l’existant. Comment l’épistémè y relative réfléchit-elle les questions écologiques engageant le devenir de cette partie du monde ?
Axes de réflexion non exhaustifs
· Arts, artisanat d’Afrique subsaharienne et conscience écologique : musique, slam, peinture, sculpture, vannerie, poterie, architecture.
- Littérature africaine subsaharienne et écologisme : écocritique, écopoétique, géopoétique et zoopoétique.
- L’éthique environnementale dans l’oraliture africaine subsaharienne : légendes, contes, berceuses, mythes, chants de labeur.
- Science-fiction africaine et motifs écologiques (Ecotopia, éco-dystopie).
- Discours médiatiques et écologie en Afrique subsaharienne (presse écrite, émissions de télévision, radio).
- Les médias numériques consacrés à l’environnement naturel de l’Afrique subsaharienne (blogs, sites web).
- L’écologisme dans les discours et programmes politiques des gouvernants en Afrique subsaharienne.
- Le discours écologique dans les sciences humaines en Afrique subsaharienne : éthique, bioéthique, éthique environnementale africaine, culture africaine et durabilité, (bio) conservatisme, biotechnologies agro-industrielles.
- Enjeux touristiques et (géo) politiques de la conscience environnementale africaine en arts, lettres et sciences humaines : esthétique environnementale, promotion de l’habiter/habitat écologique, promotion des villes vertes, touristiques et des cités balnéaires.
Langues de rédaction : français et anglais
Modalités de soumission
Les résumés d’environ 350 mots accompagnés d’une brève notice biobibliographique (ainsi que de cinq mots clés) doivent être envoyés simultanément aux adresses suivantes : mbessadeghis@gmail.com et florinomo@yahoo.fr, au plus tard le 30 janvier 2024.
Calendrier
· Publication de l’appel : 30 octobre 2023
- Soumission des propositions d’articles : 30 janvier 2024
- Notification aux contributeurs : 28 février 2024
- Réception des articles rédigés : 30 mai 2024
- Retour des expertises : 30 juillet 2024
- Retour des articles corrigés : 30 août 2024
- Parution de l’ouvrage : décembre 2024
Comité scientifique
Pr Pierre Martial ABOSSOLO, Université d’Ébolowa (Cameroun)
Pr Flora AMABIAMINA, Université de Douala (Cameroun)
Pr Marie Louise BA’ANA, Université de Douala (Cameroun)
Pr Pierre FANDIO, Université de Buea (Cameroun)
Pr Roger FOPA KUETE, Université de Maroua (Cameroun)
Pr Albert JIATSA JOKENG, Université de Maroua (Cameroun)
Pr Thomas MINKOULOU, Université d’Ébolowa (Cameroun)
Pr Roger MONDOUE, Université de Douala (Cameroun)
Pr Roger ONOMO ETABA, Université d’Ébolowa (Cameroun)
Pr Bachir TAMSIR NIANE, Université Général Lansana Conté, Conakry (Guinée)
Pr Godfrey B. TANGWA, Université de Yaoundé I (Cameroun)
Pr Mbih Jerome TOSAM, Université de Bamenda (Cameroun)
Pr Williams Fulbert YOGNO TABEKO, Université de Dschang (Cameroun)
Dr Laurain Lauras ASSIPOLO, Université de Douala (Cameroun)
Dr Aristide BITOUGA, Université de Douala (Cameroun)
Dr Alain Roger BOAYENIAK BAYO, Université de Douala (Cameroun)
Dr Joseph Patrice FOUMAN, Université de Maroua (Cameroun)
Dr Wendnonga Gilbert KAFANDO, Université Joseph Ki-Zerbo (Burkina Faso)
Comité de lecture
Dr Albin Nelson Georges HOUACK, Université de Douala
Dr Denis-Ghislain MBESSA, Université de Douala
Dr Mouhamadou NGAPOUT KPOUMIÉ, Université de Dschang
Dr Floribert NOMO FOUDA, Université de Yaoundé I
Dr Martin SOUMBAI, Université de Maroua
Dr Stéphane SOH SOKOUDJOU, Université de Dschang
Coordonnateurs du Projet
Dr Denis-Ghislain MBESSA, Université de Douala
Dr Floribert NOMO FOUDA, Université de Yaoundé I
Bibliographie indicative
Abéga, Séverin Cécile (2000), La hache des chimpanzés, Yaoundé, CLÉ.
Binet, Jacques (1983), « La technologie face à la culture de l’Afrique noire », in Le mois en Afrique, Revue française d’études politiques africaines, n° 203-204, pp. 46-65.
Boulard, Anaïs (2014), « La pensée écologique en littérature. De l’imagerie à l’imaginaire de la crise environnementale », Figura, n° 36, pp. 35-50.
Buju, Banton (2009), “Ecology and Ethical Responsibility from an African Perspective” in M. F. Murove (Ed.), African Ethics: An Anthology of Comparative and Applied Ethics, Scottville, MI: University of KwaZulu-Natal Press, pp. 281-297.
Chelebourg, Christian (2012), Les écofictions : mythologies de la fin du monde, Bruxelles, Les Impressions nouvelles, coll. « Réflexions faites ».
Diop, Makhtar (2015), « La COP21 : une chance à saisir pour l’Afrique », in Géoéconomie, vol. 5, n° 77, pp. 63-71.
Elungu Pene Elungu (1987), Tradition africaine et rationalité moderne, Paris, L’Harmattan.
Gratani, M., Sutton, S. G., Butler, J. R. A., Bohensky, E. L., &Foale, S. (2016), “Indigenous Environmental Values as Human values” in Cogent Social Science Volume 2, pp. 1-17. https://doi.org/10.1080/23311886.2016.1185811
Ikuenobe, Polycarp (2014), “Traditional African Environmental Ethics and Colonial Legacy” in International Journal of Philosophy and Theology, vol. 2, pp. 1-21.
Kouakou, Bah, Jean-Philippe, (2013), The Contribution of the Sacred in Traditional African Societies to Environmental Ethics, Anthropology, 1, 1-3.
Larrère, Catherine (1997), Les philosophies de l’environnement, Paris, Presses Universitaires de France.
Mbessa, Denis-Ghislain (2018) Les Rongeurs de troncs : plaidoyer pour la préservation de la biodiversité et de l’ethnodiversité, Saint Maur de Fossés, Jets d’encre.
Mbessa, Denis-Ghislain (2020), “African Bioconservatism and the Challenge of the Transhumanist Technoprogressism”, Open Journal of Philosophy, November 2020, https://doi.org/10.4236/ojpp.2020.104031
Mbih, Tosam Jerome (2019), “African Environmental Ethics and Sustainable Development”, in Open Journal of Philosophy, vol. 9, pp. 172-192, https://doi.org/10.4236/ojpp.2019.92012
Morin, Edgar (2007), L’an I de l’ère écologique, Paris, Tallandier.
Mvé Bekale, Marc (2002), Les limbes de l’enfer, Paris, L’Harmattan.
Mveng, Engelbert (1980), L’art et l’artisanat africains, Yaoundé, CLÉ.
Otshudi, Damase Djongongele (2011), « Technoscience et culture africaine contemporaine » in Philosophies et cultures africaines à l’heure de l’interculturalité, Anthologie, Tome 2, Michel Kouam & Christian Mofor (dir), L’Harmattan, Paris, pp. 171-185.
Pliya, Jean (1971), L’arbre fétiche, Yaoundé, CLÉ.
Schoentjes, Pierre (2015). Ce qui a lieu : essai d’écopoétique, Marseille, Wildproject, coll. « Tête nue ».
Tangwa, Godfrey, B. (1996), “Bioethics: An African Perspective” in Bioethics, vol. 10, N° 3, pp. 183-200.
Tangwa, Godfrey, B. (2010), Elements of African Bioethics in a Western Frame, Bamenda, Langaa Research & Publishing CIG.
- Responsable :
Nomo Fouda Floribert - Url de référence :
https://calenda.org - Adresse :
Douala (Cameroun)
1.18 Asile, réfugiés et littératures postcoloniales (revue Il Tolomeo)
Asile, réfugiés et littératures postcoloniales (revue Il Tolomeo)
- Date de tombée (deadline) : 10 Février 2024
- À : Université Ca’ Foscari de Venise
Publié le 03 Janvier 2024 par Marc Escola (Source : Revue Il Tolomeo)
Il Tolomeo – Juornal d’études postcoloniales invite tous les chercheurs intéressés à envoyer leurs contributions pour le prochain numéro de 2024 (n° 26). Le numéro sera divisé en une section généraliste à thème libre et une section thématique sur l’asile, les réfugiés et les littératures postcoloniales.
L’expérience des réfugiés et des demandeurs d’asile est en train de jouer un rôle de plus en plus important dans la représentation littéraire. À première vue, ce sujet semble être en continuité avec des horizons établis qui ont toujours traité des migrations – tels que les études/littératures postcoloniales, les paradigmes de la francophonie, de la lusophonie et de l’anglophonie, ou encore celui de la « littérature de migration » italienne. Il existe cependant de solides arguments pour considérer que la visibilité de ces sujets migratoires spécifiques a représenté et représente toujours un élément de nouveauté et de rupture. Par exemple, dans le domaine anglophone/postcolonial, Pablo Mukherjee soulignait dès 2006 comment les études postcoloniales de la « première vague » favorisaient le migrant-cosmopolite plutôt que le migrant-réfugié (Mukherjee 2006, 146). En 2011, David Farrier allait jusqu’à dire que l’expérience des réfugiés était un « scandale » pour les études postcoloniales, dont les paradigmes théoriques de l’entre-deux (in-betweenness) et des identités hybrides seraient mal adaptés pour contextualiser la situation historique, politique et légale spécifique des demandeurs d’asile (Farrier 2011). En revanche, des interventions plus récentes (comme Gallien 2018) ont tenté de réfléchir à la manière dont les études postcoloniales peuvent fournir des perspectives critiques utiles pour discuter des récits des et (sur les) réfugiés et (les) demandeurs d’asile. Il existe également des réflexions sur la figure du réfugié dans d’autres contextes linguistiques, tel que le récent numéro 17 de la revue Multilinguales (2022) dans le contexte francophone.
De nombreux éléments sont à considérer pour discuter de la spécificité d’une littérature sur les réfugiés et de sa relation avec les paradigmes critiques préexistants. Par exemple, souvent, les trajectoires des réfugiés ne suivent pas celles d’un « retour » à la « mère-patrie » coloniale, mais sont tout aussi fréquemment influencées par l’histoire coloniale dans un sens plus large. La reconnaissance par un pays auquel aspire un demandeur d’asile est en conflit avec des paradigmes cosmopolites ou diasporiques, mais la nature intrinsèquement transnationale des expériences des réfugiés tend tout de même à déstabiliser l’idée de littérature nationale. De plus, la catégorie même de « réfugié » reste controversée. D’un côté, elle est d’une importance fondamentale pour les mobilisations et les revendications politiques et humanitaires – surtout compte tenu des politiques extrêmement violentes de fermeture, d’exclusion, d’exploitation et de surveillance qui touchent les réfugiés et les demandeurs d’asile, tant dans le Nord que dans le Sud global (bien que de manière différente). D’un autre côté, la nette distinction légale entre les migrants forcés et les prétendus migrants économiques obscurcit le fait que, dans la pratique, ces deux catégories se chevauchent dans l’expérience concrète des migrants (Schuster 2015) ; et beaucoup soutiennent que les motivations (essentiellement politiques) pour lesquelles il est possible de demander une protection internationale devraient être élargies (voir Röhl 2005). Quelles implications ont ces débats et ces phénomènes complexes pour une nouvelle catégorie critique/littéraire qui voudrait utiliser le « réfugié » comme concept central ?
Que l’on cherche à souligner la continuité ou la rupture par rapport aux modèles précédents, ou que l’on veuille affirmer ou contester leur utilité critique, le lien entre la littérature (postcoloniale), les réfugiés et l’asile est un sujet de débat prometteur. L’objectif de ce numéro monographique du Tolomeo est d’explorer les risques et les points d’intérêt, ainsi que les spécificités, d’une littérature centrée sur le réfugié/le demandeur d’asile, et le rôle d’une perspective postcoloniale.
Thèmes et domaines d’investigation pouvant être envisagés :
- Analyses des récits des/sur les réfugiés, des migrations forcées et de l’asile en littérature.
- Réflexions critiques sur les potentialités (ou les aspects critiques) d’une « littérature des réfugiés » en tant que corpus distinct, y compris sur ses éventuelles spécificités esthétiques et formelles.
- Réflexions sur la manière dont les paradigmes postcoloniaux peuvent être utilisés pour discuter de manière critique les récits sur les réfugiés et les demandeurs d’asile ; et/ou réexaminations de concepts clés des études postcoloniales à travers la perspective de ces récits.
- Exemples littéraires qui abordent de manière critique ou remettent en question la catégorie du « réfugié » et les politiques d’asile dans leur conception légale.
- Représentation des réfugiés dans des sous-systèmes littéraires tels que la littérature pour l’enfance et l’adolescence (voir Bonin et al. 2021).
- Adaptations cinématographiques ou télévisuelles d’œuvres littéraires écrites par des réfugiés ou sur des réfugiés.
Seront particulièrement appréciées les études caractérisées par une approche historique et comparative, qui placent les œuvres dans leurs contextes littéraires et culturels de référence.
Il Tolomeo accepte les contributions relevant des rubriques suivantes :
- articles (35.000-40.000 caractères, espaces et bibliographie compris)
- comptes rendus (9.000-12.000 caractères, espaces inclus)
- entretiens (9.000-15.000 caratteri, spazi inclusi)
- inédits.
Pour soumettre une contribution, merci d’envoyer un résumé (1000 caractères maximum, espaces compris) d’ici le 10 février 2024 via le lien indiqué ci-dessous. Veuillez joindre, en plus du résumé, une note bio-bibliographique (en anglais, 1000 caractères maximum, espaces compris) et 5 mots-clés (en anglaise – non nécessaires pour les comptes rendus, les textes de création inédits et les interviews).
Veuillez également indiquer le type de contribution (article, revue, inédit, interview) et, pour les articles, si l’article est destiné à la section généraliste ou au numéro thématique.
La prochaine date limite pour le dépôt des contributions définitives est fixée au 20 mai 2024.
Les contributions doivent être rédigées, dans un fichier .doc ou .docx, selon les normes éditoriales et bibliographiques de la revue, qui peuvent être consultées sur la page web de la revue. Nous acceptons les contributions en anglais, en français, en portugais et en italien à condition que la langue et le contenu soient liés. (La Direction/Rédaction se réserve le droit d’accorder d’éventuelles dispenses en cas de demandes spécifiques et justifiées). Pour de plus amples informations, vous pouvez nous écrire à l’adresse mail tolomeo.redazione@unive.it ou consulter le site de la revue : Il Tolomeo.
—
Bibliographie
Bonin, Iara Tatiana et al. 2021. « Direitos humanos, refugiados e migrantes : literatura infantil e acolhimento ». Revista Interdisciplinar de Direitos Humanos 9(1) : 47-70.
Farrier, David. 2011. Postcolonial Asylum. Seeking Sanctuary before the Law. Liverpool : Liverpool University Press.
Gallien, Claire. 2018. « Forcing Displacement : The Postcolonial Interventions of Refugee Literature and Arts ». Journal of Postcolonial Writing 54 (6) : 735–50.
Mukherjee, Pablo. 2006. « Surfing the Second Wave: Amitav Ghosh’s Tide Country ». New Formations 59 : 144–57.
Ourtirane, Souhila (dir). 2022. « La figure du réfugié dans les littératures francophones contemporaines », num. monogr., Multilinguales 17.
Röhl, Katharina. 2005. « Fleeing Violence and Poverty : Non-Refoulement Obligations under the European Convention of Human Rights. Working Paper No. 111 ». UNHCR New Issues in Refugee Research, January. https://www.unhcr.org/media/fleeing-violence-and-poverty-non-refoulement-obligations-under-european-convention-human.
Schuster, Liza. 2015. « Unmixing Migrants and Refugees ». In Routledge Handbook of Immigration and Refugee Studies, edited by Anna Triandafyllidou, 297–303. Oxon and New York : Routledge.
- Responsable :
Il Tolomeo – Journal d’études postcoloniales - Url de référence :
https://edizionicafoscari.unive.it/it/edizioni/riviste/il-tolomeo/info#comitatiIl Tolomeo – Revue d’études postcoloniales invite tous les chercheurs intéressés à envoyer leurs contributions pour le prochain numéro de 2024 (n° 26). Le numéro ser - Adresse :
Université Ca’ Foscari de Venise
1.19 Colloque en Études francophones de la côte pacifique 2024 (Vancouver, Canada)
Colloque en Études francophones de la côte pacifique 2024 (Vancouver, Canada)
- Date de tombée (deadline) : 10 Février 2024
- À : Université de la Colombie-Britannique, Vancouver, Canada
Publié le 23 Janvier 2024 par Marc Escola (Source : Patrick Moran)
L’appel à communications pour le CEFCP 2024 est prolongé jusqu’au 10 février 2024.
Organisé annuellement par trois universités de la côte ouest canadienne (l’Université Simon Fraser, Université de la Colombie-Britannique, l’Université de Victoria), le Colloque en Études francophones de la côte pacifique (CEFCP) s’adresse aux étudiant·e·s des cycles supérieurs (p. ex. maîtrise et doctorat) dans le domaine des études francophones en lien avec l’éducation, les études culturelles, littéraires et linguistiques, et les sciences sociales. Cette manifestation vise le partage et la réflexion collective autour d’enjeux vastes et inclusifs qui interrogent nos savoirs, savoir-faire et savoir-être. Le CEFCP est ouvert à la communauté étudiante canadienne et internationale.
Le colloque se tiendra en format hybride les 25 et 26 avril 2024 : les participant·e·s auront le choix de prononcer leur communication en personne ou en ligne (via Zoom).
Parler d’espoir aujourd’hui, alors que notre monde semble en situation de catastrophe imminente – catastrophe climatique, géopolitique, sociale, humanitaire –, peut paraître naïf. C’est oublier que l’espoir est le mécanisme par lequel nous parvenons à envisager des avenirs différents de notre présent, et qu’il est le prérequis indispensable de toute action politique ou sociale concrète. Pour lutter pour un avenir meilleur, il faut d’abord croire en la possibilité de cet avenir. Le CEFCP 2024 propose de prendre au sérieux cette notion d’espoir, forcément plurielle et multiforme, et de l’examiner d’un regard critique, car la lucidité est la meilleure alliée d’un espoir bien conçu. Penser l’espoir, c’est aussi penser ses limites : le désespoir, le désenchantement, le cynisme, la défiance, le doute. C’est aussi reconnaître que le rêve de l’un peut être le cauchemar d’un autre, et qu’il peut y avoir un gouffre entre la pensée et l’action. Nous chercherons donc lors de ce colloque à examiner l’espoir comme un objet polymorphe, dont les réalisations, les enjeux, les limites et les potentialités sont multiples. Le présent appel s’adresse aux étudiant·e·s des cycles supérieurs travaillant sur des questions francophones, particulièrement en lien avec l’éducation, les études culturelles, littéraires et linguistiques, sans exclure tous ceux d’autres spécialités s’intéressant de près aux territoires et cultures francophones et à la langue française dans le cadre de leurs recherches (histoire, géographie, économie, sociologie, etc.). Les propositions et les communications seront en français.
Nous sollicitons cette année des communications sur les axes de réflexion suivants (qui ne sont pas exclusifs) :
- Utopies (et dystopies)
- Le multilinguisme : questions, approches et pratiques
- Les langages de l’espoir
- Le radicalisme en pensée et en acte
- Luttes sociales contemporaines
- La prospective et la spéculation
- Réalisme et idéalisme
- Les modèles de société alternatifs
- La justice sociale
- La justice climatique
- Espoirs et craintes autour des nouvelles technologies
- La notion d’émergence
- Espoirs religieux et profanes
- Perspectives postcoloniales ou décoloniales
- Les idéologies du progrès
- Révolutions, rébellions, révoltes
Espoirs et désespoirs - Le développement durable
- Pluralisme, diversité, inclusivité
- La lutte pour l’égalité et l’équité
—
Les propositions de communication devront parvenir à l’adresse suivante : cefcpvancouver@gmail.com au plus tard le 10 février 2024. Chaque soumission devra comporter les éléments suivants :
- La proposition elle-même, y compris un titre (250 à 350 mots maximum)
- Une brève bio-bibliographie, incluant une indication de votre institution de rattachement (150 mots maximum)
- Une indication du format de présentation que vous privilégiez : en personne (à l’Université de la Colombie-Britannique, campus de Vancouver) ou en ligne (sur Zoom)
Les soumissions recevront un avis d’acceptation au plus tard le 10 mars 2024.
Site internet du CEFCP : https://blogs.ubc.ca/cefcp2024/
- Responsable :
Université de la Colombie-Britannique - Url de référence :
https://blogs.ubc.ca/cefcp2024/ - Adresse :
Université de la Colombie-Britannique, Vancouver, Canada
1.20 Poésie patrimoine, patrimoine en poésie (El Jadida, Maroc)
Poésie patrimoine, patrimoine en poésie (El Jadida, Maroc)
- Date de tombée (deadline) : 10 Février 2024
- À : Université Chouaib Doukkali, El Jadida, Maroc
Publié le 25 Janvier 2024 par Marc Escola (Source : Ayaou Jamila)
Communications et lectures
Date de tombée (deadline) : 10 février 2024
jeudi 7 mars 2024 au CED, Faculté des Lettres et des Sciences Humaines, El Jadida, Maroc (Maroc)
À l’occasion de la Journée Nationale de la Poésie, le Laboratoire TCL, FLSH, El Jadida, Maroc, organise une journée internationale sur le thème : Poésie patrimoine et Patrimoine en poésie.
Par patrimoine on désigne, généralement, un ensemble existant, souvent en grande partie ou en totalité hérité du passé, constitué de biens matériels et /ou immatériels que l’on peut vouloir conserver ou maintenir pour les générations futures. Il est le reflet de la façon dont une société donnée se présente son passé et son avenir, à travers ce qu’elle estime vouloir transmettre.
Emprunté du latin patrimonium, de même sens, lui-même de pater, « père », le mot patrimoine « désigne un ensemble de biens que l’on hérite de ses ascendants ou que l’on constitue pour le transmettre à ses descendants.»1
Le patrimoine est « l’héritage du passé dont nous profitons aujourd’hui et que nous transmettrons aux générations à venir. Nos patrimoines culturels et matériels sont deux sources irremplaçables de vie et d’inspiration ». UNESCO, 2002
Il se propose alors comme un voyage à travers le temps et dans le temps, se définit comme le gardien de toute une culture, l’héritage de toute une histoire et est un avant-gardiste de l’histoire culturelle. On dénombre plusieurs types ou catégories de patrimoine : le patrimoine immobilier qui englobes les immeubles et les sites patrimoniaux, le patrimoine mobilier dans lequel on trouve essentiellement les documents et les objets patrimoniaux, les paysages culturels patrimoniaux, les personnages historiques, les lieux et les événements historiques et le patrimoine immatériel, qui lui, englobe tout ce qui est tradition et savoir-faire
Le concept de « patrimoine culturel » a donné lieu à une littérature scientifique riche en sciences humaines et sociales tout en essayant de lui donner une définition qui répond aux normes d’une société bien déterminée.
Ce concept ne s’arrête pas aux monuments et aux collections d’objets mais elle comprend également les traditions et les expressions vivantes héritées de nos ancêtres et transmises à nos descendants, comme les traditions orales, les arts du spectacle, les pratiques sociales, rituels et événements festifs, …Et oh ! Combien est important ce patrimoine immatériel puisqu’il reste l’élément qui maintient vivante cette diversité culturelle.
Toutes ces catégories sont préservées sous différentes formes et la poésie en est une de ces formes.
On peut dire que le patrimoine en poésie c’est joindre l’utile à l’agréable, c’est chanter son passé, c’est renaître de son passé, c’est vivre son passé, c’est vivre dans son passé, c’est revivre son passé. Cette proposition de renaître et de revivre est alors une occasion de rêver le passé.
La poésie marocaine est perçue de deux manières : elle est elle-même un patrimoine à sauvegarder dans un contexte marqué par une forte concurrence entre les territoires, et elle est la forme d’expression qui promeut et sauvegarde le patrimoine matériel et immatériel marocain.
POESIE PATRIMOINE
Pour cette première partie nous proposons les axes suivants, à titre indicatif :
Axe 1 : Le zajal et la chanson populaire : si le zajal qui est une poésie marocaine d’expression dialectale et né dans un milieu rural et avait à ses débuts un caractère oral car composé souvent par des ouvriers et des artisans, on constate aujourd’hui qu’il est écrit et déclamé par des gens bien cultivés. Voici quelques grands noms de Zajal à proposer : Abderrahman El Mejdoub, poète soufi populaire du XVIe siècle, né à Tit, en bordure de l’Atlantique, entre El-Jadida et Azemmour et l’ouvrage Klame El Ghiwane qui a repris ses grands poèmes, Ahmed Tayeb Laâlej, Mourad Kadiri, Ahmed Lemsyeh, Abderrahmane El Alami, Mehdi Ouadghiri, Ali Haddani, Fatima Chebchoub et bien d’autres.
On peut aussi aborder le zajal soit au niveau de la forme : les poèmes longs et les poèmes courts appelés «ghmisat» soit au niveau du contenu : les différents thèmes en rapport avec la culture marocaine.
Axe 2 : L’art du Malhoun : il vient d’être inscrit dans la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité et jouit depuis le 9è siècle de l’Hégire d’une grande considération de la part des marocains. Il constitue un symbole fondamental du patrimoine culturel marocain et réunit à lui seul toutes les composantes de la culture marocaine : amazighe, arabe, andalouse et hassanie.
Axe 3 : La poésie hassanie où le poète sahraoui décrit en vers hassani la vie du Sud marocain, chante l’amour chaste et raconte l’histoire de la culture hassanie, les batailles engagées par la résistance et la lutte pour l’indépendance et on peut citer ici le grand poète Abderrahmane Chenguitti.
Le Tebraâ qui est une forme d’expression poétique féminine…
Axe 4 : L’art du panégyrique (madiḥ) et de l’audition spirituelle (samaâ)
Ce sont des poèmes à la louange du Prophète (madih) destinés à être chantés et entendus (samaa). Ils sont produits et reçus dans divers contextes religieux et dans certains lieux comme les mosquées, les zaouïas, les mausolées et les maisons privées et chantés dans les moments de joie et de tristesse. Ils tournent autour de trois axes : la joie, l’amour et la beauté.
On propose de voir les différents thèmes de cette poésie comme
– Mawlidiyyāt (commémoration de la naissance du Prophète) qui sont des textes qui chantent la naissance et l’enfance du Prophète et le Mawlid constitue un moment exceptionnel dans le cadre de manifestations officielles ou populaires où ces poèmes sont déclamés ou chantés. On cite Al-Busayri (La Burda), Lisan Eddin Ibn al-Khaṭib…,
– Chamaʾiliyyat (les vertus du Prophète),
– Attasliyat (les prières sur le Prophète),
– Almouajizat (les miracles),
– Alhijaziyyat ( la visite des lieux saints),
– Al-istichfaiyyat (poèmes de demande d’intercession).
PATRIMOINE EN POESIE
Dans cette partie, il est question de voir comment la poésie met en valeur le patrimoine marocain matériel et immatériel et comment elle est investie dans le tourisme culturel pour le développement local et nous proposons les axes suivants :
Axe 1 : Poésie et pratiques sociales, rituels et événements festifs
Axe 2 : Eloge officiel
Axe 3 : Monuments et architecture dans la poésie
Axe 4 : Traditions et expressions orales en poésie.
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BIBLIOGRAPHIE
Al-jirari, A., 1978 Moâjam mostalahat al melhoun al-fanniya, imprimerie Fdala.
Belhalfaoui, M., 1973 La poésie arabe maghrébine d’expression populaire, Paris.
Būṣīrī, Dīwān, Ed. M. Sayyid Kīlānī, Casablanca, Dār al-Rashā al-ḥadītha, s.d.
Choay, F. 1988, L’allégorie du patrimoine, Paris, Seuil.
Colin, G.-S., 1937 « Littérature arabe dialectale », dans Initiation au Maroc, Paris.
Dellai, A.-A., 2018 Poètes du melhoun du Maghreb : dictionnaire bibliographique
Guessous, F., Anthologie de la poésie du Melhoun marocain tome 1, 2008, tome 2, 2014.
Halbwachs, M. 1997, La Mémoire collective, Paris, Éditions Albin Michel.
Hamrouch, M. 2004 Visages: Ahmed Lemsayeh, une passion nommée ‘zajal’. Libération-Kaléidoscope.
Kadiri, M., 2013 L’esthétique de l’écriture dans le poème du Zajal marocain moderne – la pratique textuelle chez Ahmed Lemsiyeh.
Kilito, ʿA. F., al-Adab wa l-gharāba, Beirut, Dār al-Ṭalīʿa, 1982
Lortat-Jacob, B., 1980 Musique et fêtes au Haut-Atlas, Mouton Éditeur, Paris.
Raggoug, A$., 2000 Al-‘Ayta : « chant du Maroc profond entre musique et histoire » in Horizons Maghrébins – Le droit à la mémoire, N°43, Rihla / Traversée : Musiques du Maroc. pp. 16-21.
Ricoeur, P., 1997 L’idéologie et l’utopie, Paris, Seuil.
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Modalités de soumission
Les personnes intéressées sont priées d’envoyer leurs propositions de communication (200 mots maximum) avant le 10 février 2024 aux adresses mails suivantes :
Notification des décisions : 20 février 2024.
La journée se tiendra le jeudi 7 mars 2024 au CED, Faculté des Lettres et des Sciences Humaines, El Jadida, Maroc.
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Coordinatrices de la journée :
Pr.Jamila AYAOU
Pr.Touria UAKKAS
Comité d’organisation :
Jamila Ayaou (TCL, FLSH, El Jadida), Touria Uakkas (TCL, FLSH El Jadida), Abdelhak Jaber (TCL, FLSH, El Jadida),Abdelhadi Filali (TCL, FLSH, El Jadida , Soumaya Maatouk, TCL, FLSH, El Jadida,
Comité scientifique :
Jamila Ayaou (TCL, FLSH, El Jadida), Touria Uakkas (TCL, FLSH, El Jadida), Abdelhak Jaber (TCL, FLSH, El Jadida, Abdelaziz El Mahi (TCL, FLSH, El Jadida), Mustapha Belhadj (TCL, FLSH, El Jadida), Bouchra Eddahbi (TCL, FLSH, El Jadida, Charaf Laassel (TCL, FLSH, El Jadida, Kamal Hayani El Machkouri (TCL, FLSH, El Jadida, Soumaya Maatouk (TCL, FLSH, El Jadida, Gérard Chalaye (membre associé TCL), Mohammed Rida Zgani (TCL, FLSH, El Jadida) Mohammed Bernoussi ( Université de Meknès), Hassan Chafik ( Université de fès).
- Responsable :
Laboratoire de Traductologie, Communication et Littérature - Url de référence :
https://web.facebook.com/TCLUCD/?_rdc=1&_rdr - Adresse :
Université Chouaib Doukkali, El Jadida, Maroc
2. Job and Scholarship Opportunities
2.1 Allegheny College, Visiting Assistant Professor of French
Allegheny College, a selective national liberal arts college, and the Department of World Languages & Cultures, invites applicants for a one-year Visiting Assistant Professor of French for the 2024-2025 academic year.
This one-year appointment provides coverage for a sabbatical leave. Area of specialization is open. Candidate will sustain a one-person French Minor program, so experience teaching French at all levels is required. Candidate must demonstrate ability and willingness to create engaging co curricular experiences in collaboration with a native-language teaching assistant. Native or near-native fluency in French and English and MA required, Ph.D. or A.B.D. preferred. Teaching load is 3 courses per semester.
To be considered for this position, submit a CV and a letter of interest. Three letters of recommendation, including at least one that offers evidence of excellence in teaching, will be expected upon request. Please submit all materials to the Office of Human Resources, Allegheny College, 520 N. Main Street, Meadville, PA 16335 or by email to employment@allegheny.edu. Review of applications begins on February 1, 2024. An offer of employment is contingent upon the successful completion of a background check.
2.2 Amherst College, Visiting Assistant Professor of French
The Amherst College Department of French invites applications for a full-time three-year visiting position at the rank of assistant professor in twentieth- and twenty-first century French studies, starting on July 1, 2024. We especially welcome candidates with demonstrable interest in global Francophone studies and an interdisciplinary approach in one or more fields, including but not limited to history, literary theory, translation studies, environmental humanities, post-colonial studies, migration or transnational studies, and film studies. The successful candidate will also have a proven record of language instruction at the intermediate level. Candidates must demonstrate evidence of active research, teaching excellence, and native or near-native fluency in French. The teaching load is two courses per semester, in addition to advising senior honors theses. Writing samples of no more than twenty-five double-spaced pages will be requested of all candidates who are interviewed. Candidates must have a Ph.D. degree (or equivalent) in hand by the start of the appointment. Review of applications will begin on February 1, 2024, and continue until the position is filled. Candidates should submit electronically to https://apply.interfolio.com/138464 an application letter, addressed to “Professor Laure Katsaros, chair, Department of French,” describing how their research and teaching interests speak to the job description; a current curriculum vitae; and three confidential letters of recommendation. First-round interviews will be held via Zoom. Questions and inquiries may be addressed to our Departmental Coordinator Matthew Maxwell (mmaxwell@amherst.edu) or to Professor Laure Katsaros (lakatsaros@amherst.edu).
Source: https://joblist.mla.org/job-details/8523/visiting-assistant-professor-of-french/?porder=French#top-pagination
2.3 The University of Edinburgh, Lecturer in French & Francophone Studies
The Department of European Languages and Cultures, part of the School of Literatures, Languages and Cultures, invites applications for a Lecturer in French and Francophone Studies. The lectureship is tenable from September 2024 on an open-ended basis.
The successful candidate will be an enthusiastic colleague, delivering and convening courses on French and Francophone culture, literature, society, politics and/or history, as well as French language, at all levels of the degree programme, and will develop research-led courses within their field, as well as contributing to team-taught comparative modules offered across the School of Literatures, Languages and Cultures. The post-holder will be welcomed to contribute to postgraduate taught programmes in areas such as Intermediality. The post-holder will play an active role in the administrative tasks of the Department and School.
The appointee will be a world-class researcher in French and Francophone Studies with a portfolio of publications. They will bring their research expertise in Francophone culture, literature, society, politics, or history to be a core part of our research environment. The post-holder will be expected to collaborate with other colleagues in the School as part of a broader effort to decolonise our curriculum and critical lenses.
The successful candidate must hold a PhD in a relevant field and show a developing profile of international excellence in research and publications, with a potential for attracting research funding, and a proven ability to supervise postgraduate students.
We welcome applications for this post from all qualified candidates and particularly welcome applications from members of minority ethnic groups, who are currently under-represented in the School of Literatures, Languages and Cultures.
Informal inquiries can be directed to LLC.Recruitment@ed.ac.uk.
Please note that while the School of Literatures, Languages & Cultures operates with a hybrid working model, all teaching is delivered in person and on campus.
Your skills and attributes for success:
- PhD in a relevant area.
- Fluency in written and spoken French to degree level, with excellent oral and written communication skills in French and English.
- Experience of teaching French and Francophone Studies at university level with clear potential to enhance the student experience.
- A developing profile of international excellence in relevant research and publications.
- Evidence of ability to supervise student work at all levels.
- Experience teaching in interdisciplinary fields such as Intermediality would be an advantage
Source: https://www.jobs.ac.uk/job/DFO004/lecturer-in-french-and-francophone-studies
2.4 University of Oxford, Christ Church, Stipendiary Lectureship in French
Christ Church invites applications for a fixed-term Stipendiary Lecturership in French. This is a temporary, fixed-term position to fulfil the college teaching need arising from Professor Jennifer Yee’s undergraduate teaching remission during the academic years 2024-25 and 2025-26, and her sabbatical in 2026-27. Therefore, the appointment carries with it no expectation of permanent employment at Christ Church.
Christ Church currently admits nine students per year to read straight Modern Languages, with additional students studying Modern Languages along with one of the joint schools. The appointee will join the Modern Languages tutors in French, German, Italian, Russian and Spanish, and will have partial responsibility for overseeing the teaching of French at Christ Church. The successful candidate will deliver 10 hours of teaching per week, averaged over the three eight-week terms of each academic year. Some of this teaching will be tutorial teaching, while some will involve small-group language teaching. The College operates a ‘weighted hours’ scheme, under which a one-to-one tutorial counts as one stint hour, a double tutorial as 1.25 hours; a triple as 1.5 hours. Tutorials consist of an hour of academic discussion between tutor and students, and tutors are expected to mark written work as part of the tutorials and language classes.
The ideal candidate will hold a doctorate or be close to completion in French or a related field. They will have evidence of the skills for successful tutorial teaching, including the ability to explain problems and ideas lucidly, listen to students’ questions and views sympathetically, and enthuse and inspire them. In addition, the ideal candidate will have the ability to teach the French language to a high level and achievement or potential (commensurate with stage of career) in a research specialism which will enable the provision of research-informed teaching.
The post is offered on a Fixed-Term basis, from 1 October 2024 to 30th September 2027. Salary is on the scale of £25,406 – £28,305 (current rates) per annum, according to qualifications and experience. New appointments are usually made at the first point of the scale.
Further particulars, including instructions about how to apply, may be downloaded via clicking the ‘Apply’ button above. The deadline for applications is 12 noon on Monday 19th February 2024.
Christ Church is committed to equality and we value the diversity of our staff and students. It is our policy and practice that entry into employment and progression within employment will be determined only by criteria which are related to the duties of a particular post and the relevant salary scale. No applicant or member of staff will be treated less favourably than another because of their age, disability, ethnicity, marital or civil partnership status, parental status, religion or belief, gender, or sexual orientation.
Source: https://www.jobs.ac.uk/job/DFN533/stipendiary-lecturership-in-french
2.5 University College Cork, Professor (Scale 2) in French
UCC wishes to appoint a highly experienced academic and world-leading researcher to the position of full-time Professor (Scale 2) of French in a flourishing Department of French and School of Languages, Literatures and Cultures.
The successful candidate will be a highly experienced academic in the field of French studies with an outstanding record in teaching, scholarship and research. We are looking for a world-leading scholar who can provide academic and research leadership both within the Department and the School, and who will also participate actively in UCC Futures at College and University levels.
In accordance with the University’s strategic objective as a research-led institution, the duties of all academic staff will include research, research-led teaching and contributions to the University, the discipline and the community. The academic staff member shall teach and examine, undertake administrative duties and carry out other duties appropriate to the post under the general direction of the Head of the School/College. The appointee will assume the role of Head of Department on appointment.
Please note that Garda vetting and/or an international police clearance check may form part of the selection process.
We encourage all applicants to contact us prior to making an application for the position. Informal enquiries about this post can be made in confidence to: Dr Silvia Ross, Head of School, s.ross@ucc.ie
For an information package including full details of the post, selection criteria and application process see ore.ucc.ie.
University College Cork is committed to being a fully inclusive global university which actively recruits, supports and retains colleagues from all sectors of society. Equality, Diversity and Inclusion (EDI) are core values under our Strategic Plan. UCC holds a Bronze Athena SWAN award in recognition of our commitment to advancing equality in higher education. We value diversity as well as celebrate, support and thrive on the contributions of all our employees and the communities they represent. We are proud to be an equal opportunities employer and encourage applications from everybody, regardless of age, care-giving status, disability, ethnicity, gender and/or gender identity or expression status, nationality, marital status/civil partnership, pregnancy and maternity, race, religion/creed, and/or sexual orientation. We are committed to supporting all staff through flexible working schemes, family-friendly policies, training and development, and staff networks. We value the enrichment that comes from a diverse community and seek to promote equality, prevent discrimination and protect the human rights of each individual in line with equality legislation. We encourage applicants to consult our Dignity and Respect Policy and learn more about our EDI related initiatives .
Appointment may be made on the Professor (Scale 2) salary scale €113,471 – €133,265 (Scale B) or €107,797 – €126,604 (Scale A).
Salary placement on appointment will be in accordance with public sector pay policy.
Applications must be submitted online via the University College Cork vacancy portal (ore.ucc.ie). Queries relating to the online application process should be referred to recruitment@ucc.ie, quoting the job-title.
Candidates should apply, in confidence, before 12 noon (Irish Local Time) Tuesday 13th February 2024.
We encourage you to reach out to us directly should you require assistance or reasonable accommodation during the recruitment process.
No late applications will be accepted.
University College Cork is an equal opportunities employer
Please note that an appointment to posts advertised will be dependent on University approval, together with the terms of the employment control framework for the higher education sector.
Source: https://www.jobs.ac.uk/job/DFI276/professor-scale-2-in-french
2.6 University College Cork, Lecturers in French
UCC wishes to appoint three experienced academics to 3 Full-time Permanent Lectureships (below the bar) in French. The successful appointees will join a flourishing Department of French & School of Languages, Literatures and Cultures. UCC is ranked in the top 200 for Modern Languages in the 2023 QS World University Rankings.
Reporting to the Head of Department of French, the successful candidate will have a PhD or equivalent in French studies or relevant field, and native or near-native competence in French. We are looking for academic expertise and evidence of research & teaching in any area of French studies but applications in the following areas are particularly welcome: History of Ideas; French Political Thought; French Critical Theory; French Society & Institutions; History of Modern & Contemporary France and the French-Speaking World; Visual Cultures; Linguistics; Translation Studies; French & Francophone Literatures.
Successful applicants will be expected to contribute teaching to our wide range of programmes, including the BCL Law and French and the BSc International Business with French. Appointees will also contribute to our range of successful Masters programmes, including the MA in Translation Studies, the MA in Applied Linguistics & the new MA in Migration, Mobility & Culture.
Successful candidates would be expected to take up the roles no later than 1st August 2024.
Please note that Garda vetting and/or an international police clearance check may form part of the selection process.
Informal enquiries can be made in confidence to Dr. Mary Noonan, m.noonan@ucc.ie at https://www.ucc.ie/en/french/
University College Cork is committed to being a fully inclusive global university which actively recruits, supports and retains colleagues from all sectors of society. Equality, Diversity & Inclusion (EDI) are core values under our Strategic Plan. UCC holds a Bronze Athena SWAN award in recognition of our commitment to advancing equality in higher education. We value diversity as well as celebrate, support and thrive on the contributions of all our employees and the communities they represent. We are proud to be an equal opportunities employer & encourage applications from everybody, regardless of age, care-giving status, disability, ethnicity, gender and/or gender identity or expression status, nationality, marital status/civil partnership, pregnancy and maternity, race, religion/creed, and/or sexual orientation. We are committed to supporting all staff through flexible working schemes, family-friendly policies, training and development, and staff networks. We value the enrichment that comes from a diverse community and seek to promote equality, prevent discrimination and protect the human rights of each individual in line with equality legislation. We encourage applicants to consult our Dignity & Respect Policy and learn more about our EDI related initiatives.
Appointment may be made on the Lecturer Below the Bar Salary Scale: €38,662 – €67,426 (Scale B) / €40,689 – €64,159 (Scale A)
Salary placement on appointment will be in accordance with public sector pay policy.
We encourage you to reach out to us directly should you require assistance or reasonable accommodation during the recruitment process.
Applications must be submitted online via the University College Cork vacancy portal (https://ore.ucc.ie/). Queries relating to the online application process should be referred to recruitment@ucc.ie, quoting the job-title.
Candidates should apply, in confidence, before 12 noon (Irish Local Time) on Tuesday, 13th February 2024.
No late applications will be accepted.
UNIVERSITY COLLEGE CORK IS AN EQUAL OPPORTUNITIES EMPLOYER
Please note that an appointment to posts advertised will be dependent on University approval, together with the terms of the employment control framework for the higher education sector
Source: https://www.jobs.ac.uk/job/DFI281/lecturers-in-french
2.7 Colgate University, Visiting Assistant Professor of French
The Department of Romance Languages and Literatures at Colgate University invites applications for a one-year position as Visiting Assistant Professor of French beginning fall 2024. Completion of Ph.D. is required prior to or shortly after the date of hire.
Candidates should have a record of excellence in teaching in French language at all levels and in literature. Although the field of specialization is open, preference will be given to candidates whose research focus would supplement the department’s coverage for the year 2024-25; early modern literature and/or drama would therefore be especially welcome. The normal teaching load is 5 courses per year. The successful candidate will be expected to teach language classes at all levels, as well as survey courses and undergraduate seminars in literature. Participation in all-university programs, including the Liberal Arts Core Curriculum. may also be expected.
Please note that Colgate will not sponsor any visa or work authorization for this position.
For more information about the Department of Romance Languages and Literatures and the French program. please go to this webpage.
A cover letter, CV, the names of three references, and a complete set of student evaluations from a recently taught class must be submitted through Interfolio using the following link: http://apply.interfolio.com/139041. Colgate strives to be a community supportive of diverse perspectives and identities. In their cover letter, candidates must describe how their approach to teaching and scholarship might create an inclusive educational environment.
Review of applications will begin on March 8, 2024, and continue until the position is filled. Interviews of selected candidates will be held via video conferencing later in March or April. Recommenders of candidates invited for interviews will be asked to submit three letters of recommendation by March 30.
Applicants with dual-career considerations can find postings of other employment opportunities at Colgate and at other institutions of higher education in upstate New York at this website.
It is the policy of Colgate University not to discriminate against any employee or applicant for employment on the basis of their race, color, creed, religion, age, sex, pregnancy, national origin, marital status, disability, protected Veterans status, sexual orientation and gender identity and expression. victims of domestic violence and stalking, familial status, and all other categories covered by law. Colgate is an Equal Opportunity/ Affirmative Action employer. Candidates from historically underrepresented groups, women, persons with disabilities, and protected veterans are encouraged to apply.
Campus Crime Reporting and Statistics
The Department of Campus Safety at Colgate University will provide upon request a copy of Colgate’s Annual Security and Fire Safety Report. This report includes statistics as reported to the United States Department of Education for the previous three years concerning reported: 1. crimes that occurred on-campus; in certain off-campus buildings or property owned or controlled by Colgate University; and on public property within, or immediately adjacent to and accessible from, the campus and 2. fires that occurred in student housing facilities. The report also includes institutional policies concerning campus security and fire safety, such as policies concerning sexual assault, life safety systems, and other related matters. You may access the report from the Clery Compliance web page here. Printed copies of this report may be obtained upon request from the Department of Campus Safety via e-mail at cusafety@colgate.edu.
2.8 Middlebury College, Visiting Assistant Professor of French and Francophone Studies
Visiting Assistant Professor of French and Francophone Studies, Middlebury College, MIDDLEBURY, VT – The Lois ’51 and J. Harvey Watson Department of French and Francophone Studies invites applicants for a full time, one year position, open in specialization beginning fall 2024. We are seeking outstanding teachers with demonstrated experience in teaching language at all levels. The successful candidate will be expected to teach elementary and intermediate language courses, as well as upper-level content-oriented courses all by creating an immersive French language environment. Applicants must have native or near-native command of French (this includes all its varieties: European, Caribbean, North American, African, etc.) and must have completed all Ph.D. requirements by August 2024. Candidates must show evidence and/or promise of excellence in teaching students from diverse backgrounds.
Middlebury College is a top-tier liberal arts college with a demonstrated commitment to excellence in faculty teaching and research and where diversity, equity, and inclusion are core values. The College is committed to hiring a diverse faculty as we work to foster innovation in our curriculum and to provide a rich and varied educational experience to our increasingly diverse student body. To this end, the College recruits talented and diverse faculty, staff, and students from across the United States and around the world. Middlebury College encourages applications from women, people of color, people with disabilities, and members of other protected classes and historically underrepresented communities. The College also invites applications from individuals who demonstrate an ongoing commitment to advancing diversity, equity, and inclusion in the workplace.
Middlebury College uses Interfolio to collect all faculty job applications electronically. Email and paper applications will not be accepted. At Middlebury, we strive to make our campus a respectful, engaged community that embraces difference, with all the complexity and individuality each person brings. With your application materials provide a separate, one-page statement on inclusion that addresses how your teaching, scholarship, mentorship, and/or community service demonstrate a commitment to and/or evidence of engaging with issues of diversity and inclusion. Through Interfolio submit: a letter of application addressed to Julien Weber, chair; a curriculum vitae; undergraduate and graduate transcripts; a statement of teaching and research plans; and three current letters of recommendation, at least two of which must speak to teaching ability/promise. More information is available at http://apply.interfolio.com/139232. The application deadline is March 4, 2024.
Offers of employment are contingent on completion of a background check. Information on our background check policy can be found here: http://go.middlebury.edu/backgroundchecks
2.9 The College of Wooster, French & Francophone Studies: Part-Time Adjunct
Job Category: Adjunct, Faculty
Job Description: Part-time, one-semester position for Fall 2024 as Adjunct Instructor in the Department of French & Francophone Studies at The College of Wooster to teach two in-person sections of first-semester beginning language. Classes meet three days per week and are capped at 20 students.
Qualifications: Master’s degree or equivalent experience. Preference given to candidates with a Ph.D. or ABD. Proficiency in native or near-native fluency is desirable, along with demonstrated successful teaching experience.
Start Date: August 2024
Application Deadline: Applications will be reviewed starting February 15th, 2024, until the position is successfully filled.
What to Send: Interested applicants should upload the following documents (PDF format preferred) using the Interfolio Application Link.
1) Letter of interest
2) Curriculum vitae
3) Names and contact information for three professional references
Questions about the position should be directed to Marion Duval, Chair, Dept. of French and Francophone Studies at mduval@wooster.edu
Application Link: http://apply.interfolio.com/138461
2.10 Case Western Reserve University, Assistant Professor of French
Position Description
The Department of Modern Languages and Literatures (DMLL) in the College of Arts and Sciences at Case Western Reserve University (CWRU) invites applications for a tenure-track position in French as an Assistant Professor starting in August 2024.
The Department of Modern Languages and Literatures is the multicultural epicenter of the university. As a collective, it represents the traditions and languages of almost every corner of the planet: Africa, Asia, the Caribbean, Europe, Latin America, the Middle East, and North America.
DMLL is a vibrant and research-oriented department. It offers eleven language disciplines, with majors or minors in Chinese, French, German, Japanese Studies, and Spanish. In addition, coursework or a minor is available in Arabic, Hebrew, Italian, Korean, Portuguese, and Russian. The department has also developed specialized language courses for the professions: health, business, law, engineering, and diplomacy. The department offers study-abroad programs in Cuba, France, Japan, Jordan, Italy, Portugal, Spain, and Taiwan. DMLL is associated with interdisciplinary programs in World Literature, Women’s and Gender Studies, and Ethnic, Jewish, and International Studies.
Case Western Reserve University is located in the University Circle cultural district of Cleveland, Ohio, home of the nationally top-ranked Cleveland Clinic, the internationally famous Cleveland Orchestra, the Cleveland Museum of Art, the Cleveland Institute of Music, and the Cleveland Institute of Art. Within a five-mile radius of CWRU are the nation’s second-largest theater district, several professional sports teams, a wide range of musical, artistic, and culinary venues, recreational opportunities, and numerous diverse communities in which to live.
The College of Arts and Sciences houses educational and research programs in the arts, humanities, social sciences, physical and biological sciences, and mathematical sciences. The College comprises 21 academic departments, 35 interdisciplinary programs and centers, and 270 faculty members. Students are encouraged to conduct research in their chosen or related fields within the College and in collaboration with nearby cultural institutions.
Qualifications
A Ph.D. in French, French Studies, or World Literature or Comparative Studies with an expertise in French. The field within French and Francophone Studies is open.
Application Instructions
To ensure full consideration, complete applications should be received by February 15, 2023, though applications will be accepted for the search until a final candidate is selected. Electronic applications are requested through the Interfolio site. Candidates should submit their applications through the University’s Interfolio portal at: apply.interfolio.com/138090.
Please upload the following materials to the Interfolio site:
1) a cover letter (no longer than two pages)
2) updated curriculum vitae
3) three current letters of recommendation
4) a statement on research (two pages maximum)
5) a statement on teaching philosophy (one page)
6) a one–page diversity statement which describes how your research, teaching, and/or service might contribute to diversity, equity and inclusion within your scholarly field(s) and/or how you and/or your collaborative efforts may promote structural justice inside and outside institutions of higher learning. This statement should also reflect on the ways in which your continued efforts will foster a culture of diversity, pluralism, and individual difference at Case Western Reserve University into the future.
If you have any questions, please email Department Assistant, Desirée Perry (desiree.perry@case.edu) in the Department of Modern Languages and Literatures.
Equal Employment Opportunity Statement
Case Western Reserve University strives to maintain a diverse and inclusive work environment. All applicants are protected under Federal law from discrimination based on race, color, religion, sex, national origin, disability, age and genetics.
Case Western Reserve provides reasonable accommodations to applicants with disabilities. Applicants requiring a reasonable accommodation for any part of the application and hiring process should contact the Office of Equity by phone at 216.368.3066 or by email at equity@case.edu. Determinations as to granting reasonable accommodations for any applicant will be made on a case-by-case basis.
2.11 Research Positions at Vrije Universiteit Brussel
In light of the continuous growth of the Centre for Literary and Intermedial Crossings, which is now a Large Research Group (LRG), three new positions have opened up:
- 100% Postdoctoral Research Policy Officer
CLIC is hiring a senior Research Policy Officer to professionalise its research and project management. The Postdoctoral Research Policy Officer offers CLIC consultancy and policy support in order to enhance CLIC’s research output and liaises between the research group’s members and VUB’s central services.
- 75% Postdoctoral Researcher
CLIC is hiring a postdoctoral researcher in literary studies to conduct innovative research in the field of literary studies and to cooperate in larger (European) research initiatives (e.g. ERC). Ideal candidates are high-achieving scholars with a collaborative mindset who demonstrate willingness to be actively involved in the activities organized by the research group.
- 50% Project Management Officer
CLIC is hiring a Project Management Officer (0.5 FTE) to professionalise its research and project management. The Project Management Officer assists in the enhancement of CLIC’s research output by managing the group’s research and financial administration and by liaising between CLIC’s members and VUB’s central services.
The deadline for applications for these positions is 08/03/2024.
Any questions may be directed at Arvi Sepp (arvi.sepp@vub.be) or Janine Hauthal (janine.hauthal@vub.be).
https://clic.research.vub.be/3-new-vacancies-at-clic
3. Announcements
3.1 SFPS Essay Prize
The Society for Francophone Postcolonial Studies is inviting submissions for the newly established annual SFPS Essay Prize from PhD students and early-career academics (not in permanent employment). The author of the winning essay will receive a prize of £100. The winning essay and the runner-up will be published in the Autumn 2024 issue of the Society’s bi-annual journal, the Bulletin of Francophone Postcolonial Studies (BFPS). Submissions should respond to the theme of ‘Travel, Writing, and In/exclusion’ and stick to a limit of 5,000-8,000 words in English or French, using MHRA referencing style. We explicitly encourage attendees of the 2023 SFPS Annual Conference to work their papers into articles, however, this is not a requirement. ‘Writing” can encompass film and other forms of visual culture. Submissions are welcome from scholars based anywhere in the world.
The winner and runner-up will be chosen by a jury comprised of members of the Society’s executive committee and the Bulletin’s editorial advisory board. Both winner and runner-up will be paired up with a writing mentor before the deadline of the final draft that will be published in autumn 2024.
Please submit your essay to the BFPS editor, Sarah Arens: s.arens@liverpool.ac.uk by 19 April 2024 5pm (GMT).
3.2 SFPS Innovation Award 2024
The SFPS Innovation Award is a new initiative designed to support a colleague/a group of colleagues seeking to innovate learning, teaching and/or research in Francophone Postcolonial* Studies. The Award is designed to generate new approaches, outcomes, and resources to be shared with SFPS members and the wider academic community and published open access on the SFPS website. One award of up to £500 will be made annually.
The award is open to anyone who has taken out full or concessionary individual membership of the Society for Francophone Postcolonial Studies (SFPS) in 2024. Applicants are invited to submit proposals for any project they deem suitable that cannot readily be funded elsewhere, and which is not already in receipt of funding from other sources. The Innovation Award does not support costs associated with individual travel, participation and registration for events or conferences.
The successful proposal will be selected by a jury drawn from the current SFPS Committee.
The recipient/s of the Award will publish the outcomes of the project, along with any resources generated by the project, on the SFPS website before 30 September and no later than 3 months after the conclusion of the Award period.
Timetable for 2024 Award:
11 January 2024 – Call for proposals
1 March 2024 – Closing date for proposals
15 April 2024 – Announcement of successful proposal
1 July 2025 – Award period ends
30 September 2025 – deadline for publication of outcomes and resources.
There is no application form. The application must include the following information:
- Name/s of applicant/s
- Institution (if applicable)
- Contact details
- Project proposal (maximum 500 words)
- Costing and financial details
- Project outcomes (maximum 200 words)
- Any other relevant information
The overall word count must not exceed 1000 words.
Please send your application in a Word document attachment by email to Prof Claire Griffiths, Treasurer, Society for Francophone Postcolonial Studies at c.griffiths@chester.ac.uk . Applications must be submitted by 12 noon (GMT) on Friday 1 March 2024.
* Please note Postcolonial is used here to encompass postcolonial, decolonial and anti-colonial perspectives.
3.3 SFS Malcolm Bowie Prize 2023
In 2008 the Society for French Studies launched an annual Malcolm Bowie Prize, to be awarded for the best article published in the preceding year by an early-career researcher in the broader discipline of French Studies.
Malcolm Bowie was not only the most eminent and inspirational Anglophone scholar of French literature and theory of his generation, he was a towering figure in the field because of his tireless devotion to the scholarly community in the UK and beyond. His service to the Society for French Studies is just example of this: he was President of the Society from 1994 to 1996, as well as General editor of its journal (French Studies) from 1980 to 1987. The Society felt that it was particularly appropriate to honour his memory by founding a prize for which only early-career scholars are eligible, since he was a remarkable mentor to countless younger scholars, nationally and internationally.
Entries for 2023 are open now. The closing date is 27 February 2024.
Guidelines for the 2023 round of the competition:
The Society invites nominations of articles published during 2023 from editors of learned journals, editors or publishers of collected volumes, and heads of university departments. Authors may not self-nominate (but may ask editors, publishers, or university departments to consider nominating them). Articles may be published anywhere in the world, but must be written in French or English.
There is a limit of one entry per author per calendar year while eligible. Where more than one nomination for an author is received, the panel chair will ask for the author’s preference as to which entry goes forward. To be eligible for nomination, authors:
– must have completed their PhD and be within five years of obtaining their PhD when their article is published. Due allowance will be made for career interruptions that have prevented continuous research and publication, such as parental leave or sick leave.
– must have been registered for their PhD and/or worked since then in a Department of French/Modern Languages, or equivalent.
The deadline for receipt of nominations for the 2023 Prize is 27 February 2024. Entries may be submitted by email, any time before the deadline, to Professor Nick Harrison (nicholas.harrison@kcl.ac.uk), together with:
– a statement that includes full publication details of the article concerned and an indication of how the candidate satisfies the two criteria for eligibility specified above
– a PDF file of the article as it appears in print. Nominations not accompanied by a PDF file will not be valid.
https://www.sfs.ac.uk/prizes/malcolm-bowie-prize
3.4 SFS Postdoctoral Prize Fellowship (2024-2025)
The Society for French Studies is pleased to invite applications for our funding scheme directed at postdoctoral researchers in recognition of the very difficult employment situation for those who have completed a PhD in French. The Postdoctoral Fellowship scheme runs every two years, alternately with the existing Prize research fellowship scheme aimed at researchers in permanent posts. The Postdoctoral scheme will run in the 2024–2025 academic session.
The award offers the fellow an opportunity to develop their research profile over a period of six months (during which the fellow will be paid at a rate equivalent to a lectureship at the lowest point of the Junior Lecturer scale, to include gross salary, National Insurance, superannuation and a London allowance where applicable). The fellow may also choose to spread the award over 12 months (at 0.5 FTE).
Applications will only be accepted from those who are not full-time permanent employees of a Higher Education Institute, and who have not already received a fully-funded early career fellowship (e.g. British Academy, Leverhulme or Institutional JRF) of a period exceeding one year.
Applicants must be within five years of the award of a doctorate in the field of French studies (for this year’s scheme, this means being awarded via a viva voce examination between 30 December 2018 and 30 December 2023). The Society will make allowances for special circumstances, e.g. documented periods of maternity or sickness leave.
Applicants must be supported by the UK host institution in which they wish to hold the Fellowship.
Applicants must be a member of the Society.
Applicants must be either a UK/EEA national, or have completed a doctorate at a UK university.
The overriding criteria for selection are (i) the potential of the proposed research to result in a major contribution that will enhance the standing of French Studies; (ii) the academic standing and achievements of the applicant, taking into account their current career stage, supported by reference and examiners’ report; (iii) institutional support.
The research may involve bringing to publication all or parts of the doctoral thesis and/or post-doctoral work.
Applicants are invited to send a research proposal with a maximum length of 1,500 words, together with a CV, letter of support, reference and reports to the President of the Society, Professor Diana Holmes, by 31 January 2024. This should specify the timetable for production of outputs, and the choice to take one semester fully-funded (equivalent to a lectureship at the lowest point of the Junior Lecturer scale, to include gross salary, National Insurance, superannuation and a London allowance where applicable) or to spread the award (funded at 0.5 FTE) over 12 months.
All applications must be accompanied by:
– one reference plus the full PhD examiners’ report (pre- and post-viva);
– a letter of support from the Head of Department, Dean or other managerial post-holder to specify that the Fellowship can be taken up in their department of Modern Languages and that they will provide appropriate support including mentoring, access to training courses, office accommodation and facilities. It is assumed that candidates who choose to take one semester fully-funded will not do more than 2-3 hours teaching per week; while those who are choosing to take the award over 12 months may be invited to do more as long as this is compatible with the demands of the research and writing specified in the application. All teaching should be paid separately by the institution at the appropriate hourly rate.
Those seeking exemption from the ‘within 5 years of PhD’ eligibility criterion should also supply a covering letter explaining the relevant circumstances.
The support of the Society for French Studies should be acknowledged in the publication(s) produced on the basis of the work carried out during the period of the award.
The decision will be made by April for a grant which will begin on 1 September 2024.
Feedback is not a feature of Society for French Studies schemes, and the Society is, regretfully, unable to enter into correspondence regarding the decisions of the awarding committee. Please note that by applying to this scheme, applicants undertake to accept the terms under which applications are assessed.
3.5 Iran and French Orientalism: Panel Discussion and Book Launch
Iran and French Orientalism: Panel Discussion and Book Launch
Event type: Round table discussion
Address: Woburn Suite, G22/26, Ground Floor, Senate House, Malet Street, London WC1E 7HU
Speakers: Sarah Arens (Liverpool), Alexander Bubb (Roehampton), Joseph Ford (ILCS), Julia Hartley (Glasgow)
Event dates
15 February 2024, 5:30PM – 7:00PM
Add to calendar
Contact
https://ilcs.sas.ac.uk/events/iran-and-french-orientalism-panel-discussion-and-book-launch
3.6 Noble Lecture 2024 with Marie NDiaye
Thursday, 29 February
Noble Lecture 2024 with Marie NDiaye
In conversation with Profs Nicholas Harrison (KCL) and Clare Finburgh Delijani (Goldsmiths)
We are delighted to welcome Marie Ndiaye to give the Noble Lecture 2024.
Marie Ndiaye published her first novel, Quant au riche avenir, when she was 17. She won the Prix Goncourt in 2009. Her play Papa doit manger is the sole play by a living female writer to be part of the repertoire of the Comédie française. She co-wrote the screenplay for the 2022 legal drama Saint Omer alongside its director Alice Diop, and Amrita David. In September 2022 the film was selected as France’s official selection for Best International Film at the 95th Academy Awards.
The Noble Lecture is made possible through the generous support of UCL French alumnus, Peter Noble. Open to the public. Lecture given in French.
Followed by a drinks reception.
This event has been organised by UCL French department in collaboration with the UCL Centre for French and Francophone Research.
The Centre for French and Francophone Research provides a showcase for the diversity of French and Francophone studies in a global context across several disciplines at UCL, including literary studies, history, philosophy, art history, anthropology, global health, and the physical sciences. The goal is to create a space for researchers and students from across the university broadly interested in the French-speaking world to share their work and to promote interdisciplinary collaboration.
About the Speakers
Marie NDiaye
French novelist, playwright and screenwriter
Nicholas Harrison
Professor of French and Postcolonial Studies at Kings College London
My research interests are quite diverse, but a recurring theme has been the sort of political work that literary texts – and also films – are imagined to do, by censors, critics, writers and teachers. This entails an interest both in political and historical contexts, and in notions of literary and aesthetic specificity or value. I have worked above all on writing in French from the Maghreb, especially Algeria, including work by Djebar, Dib, Feraoun, Amrouche, Chraïbi, Camus, Derrida, Cixous, Memmi, and Fanon.
Clare Finburgh Delijani
Professor and Director of Research at Department of Theatre and Performance, Goldsmiths University of London
A specialist in postcolonial and European culture, I strive to broaden and internationalise the curriculum, to reflect performance traditions from around the world, and inspire students from all backgrounds to believe that they/you can shape the future of world theatre and thought. I am the recipient of a Leverhulme Major Research Fellowship (2023-26) during which I am tracing a history of postcolonial theatre in France from the 1950s to today. My book (Liverpool University Press) looks back at histories of colonialism, better to understand identity, community and the postcolonial nation today.
More about Clare Finburgh Delijani
3.7 Oxford Modern French Research Seminar Sura Qadiri (St Catharine’s College, Cambridge): ‘Following the Signs: Reading the Quranic Epigraphs as Postsecular in Sofiane Hadjadj’s Un si parfait jardin and Yamen Manai’s L’amas ardent‘
You are warmly invited to the second Oxford Modern French Research Seminar of this term. Please note this is a lunchtime talk, and that it will be held at the Taylorian instead of the Maison Française d’Oxford. For catering purposes, you are encouraged to RSVP with the link below.
Thursday 8th February, Taylorian Room 2, 1.00-2.00
This is a shorter, lunchtime slot; sandwiches will be provided. Please use the following link to RSVP by Friday 2nd February so we know how many people to expect for catering:
https://forms.office.com/e/2SPZZrtVT6
All welcome, though note that access to the Taylorian requires a Bod card.
Sura Qadiri (St Catharine’s College, Cambridge):
‘Following the Signs: Reading the Quranic Epigraphs as Postsecular in Sofiane Hadjadj’s Un si parfait jardin and Yamen Manai’s L’amas ardent‘
The talk explores the Quranic epigraphs in Algerian writer Sofiane Hadjadj’s novel Un si parfait jardin [So Perfect a Garden] (2007) and Tunisian writer Yamen Manai’s novel L’amas ardent [The Ardent Swarm] (2017). These novels’ protagonists seek ways through political turmoil—the Algerian Civil War (1991-2002) and the Arab Spring (2011)—by drawing on religiously inspired ideals while rejecting postcolonial religious atavism and religious orthodoxy. I argue that Quranic epigraphs featured in both texts allow for each to be read through a postsecular lens, one informed by postcoloniality and elements of religion and the secular world. And though both readings are postsecular, they help to highlight different perceptions of the role of literature in each situation.
Later seminars this term:
Thursday 22nd February, Maison française, 5.15 (Tea or coffee will be available from 5.00 p.m.)
Rebekah Vince (QMUL)
‘Je voudrais dire sacré’: Resisting Secularism and Revitalising Tradition in Leïla Sebbar’s Autobiographical Writing
Abstract: In her autobiographical writing, along with the absence of the Arabic language, Leïla Sebbar laments the lack of transmission of the Islamic and Catholic traditions of her Algerian father and French mother, respectively. Moreover, in her exile in and from Algeria, Sebbar claims ‘se sauver’ through ‘des livres des autres’ which comprise not only works of fiction but also sacred texts and stories of saints, despite her secular upbringing. This seminar begins with reflections on the civilising (or secularising) mission of French colonialism alongside the non-transmission of religious tradition in the ‘maison d’école’, continues with an exploration of Sebbar’s quest for spiritual knowledge, and concludes with reflections on her interaction with Jewish heritage and exile in relation to the Muslim Mediterranean. It draws from the recently republished Je ne parle pas la langue de mon père, suivi de L’Arabe comme un chant secret, archival material at the Institut Mémoires de l’édition contemporaine, and my own interview with the author.
Seminar convenors for 2023-24
Jane Hiddleston
Macs Smith
Jennifer Yee
3.8 Call for Mentoring Scheme Coordinator for the University Council for Languages Early Career Academics Special Interest Group
Call for Mentoring Scheme Coordinator for the University Council for Languages Early Career Academics Special Interest Group
We are calling for self-nominations from early career academics (including PhD candidates) for the role of Mentoring Scheme Coordinator. The new representative will remain a member of the ECA SIG until they choose to step down.
What does the role entail?
The ECA SIG meets every six months, in person or online, to discuss new initiatives and support programmes for early career academics in the disciplines of languages and cultures.
We address the challenges facing early career researchers and teachers in the current climate of precarity, organising workshops and events, and feeding back to UCFL as an organisation.
The Mentoring Coordinator oversees the popular mentoring scheme offered by UCFL.
The primary period of activity is the summer as mentees are matched with mentors for a September start.
How do I apply?
To nominate yourself, please email Ashley Harris, Liv Glaze or Llewelyn Hopwood (emails below) by noon on February 1 2024 with the following information: your full name, your current or most recent affiliation, and a brief summary of your current activities and motivations (max 150 words).
Interested candidates can browse our webpages (https://university-council-modern-languages.org/early-career-academics/) and consult the current co-chairs: Olivia Glaze (o.f.glaze@exeter.ac.uk), Llewelyn Hopwood (hopwoodl@caerdydd.ac.uk) and/or Ashley Harris (harrisa6@tcd.ie).
For more on the Mentoring Scheme, candidates can contact the current role holder Kate Foster (k.foster@qmul.ac.uk) and view the webpage: https://university-council-for-languages.org/early-career-academics/eca-support-network/
Following UCFL, the ECA SIG seeks to ensure a balance of sexes, regions, and types of HEI (pre- and post-92) among its members.
3.9 The University of Manchester French Studies research seminars
The University of Manchester
French Studies research seminars
2023-24, Semester 2
all on Tuesdays at 5pm in room A113, Samuel Alexander Building
(#67 on this campus map: https://www.manchester.ac.uk/discover/maps/interactive-map/)
- Tues 06 Feb: Dr Andrew Fearnley (American Studies, UoM) :
“Harlem Interdit”: Paris Match and European images of Harlem, 1964-1975
Focusing on the 34-pages long Paris Match reportage of August 1970 on Harlem, this talk examines how European media in general and French ones in particular wrote about Harlem in the 1960s and 1970s. Arguing that postwar Europeans did not just consume America’s most famous neighbourhood (through literature, films and jazz), but that they produced it too, Dr Fearnley shows that Harlem was often introduced as ‘America’s gravest problem’ while presenting a forecast for ‘anti-colonial worldmaking’ (Getachew) in European metropoles. Amid the crumbling of colonial empires and the incursions of a US-led ‘market empire’ of consumption, French and European media looked, fascinated, to Harlem for both the confirmation of their fears and for solutions.
- Tues 20 Feb: Dr Kaya Davies Hayon (Open University):
The Sexually and Politically Dissident Stardom of Lubna Azabal
Introducing her latest co-edited volume on Transnational Arab Stardom (Bloomsbury Academic, 2024), Dr Davies Hayon focuses in this talk on the Belgian film star Lubna Azabal, whose performances explore gendered and sexual identities in the Arab world and often position her as a signifier for anti-imperialist, pro-Palestinian politics. Azabal’s roles are examined across transnational film and TV outputs, to argue that her dissidence as a star emerges not solely from her characters’ gendered and sexual identities, but also from aesthetic and affective modes that encourage the spectator to read her performances as subversive critiques of Western neoliberal politics.
- Tues 05 March: Dr Mani Sharpe (Leeds):
What is late-colonial French cinema?
Introducing his recent book Late-colonial French Cinema: Filming the Algerian War of Independence (published in 2023 by Edinburgh University Press), Dr Sharpe will discuss various French films of the period 1954-1962 and propose to categorize them according to home-front drama, semi-autobiography and leftist documentary. Among others, clips will be played and commented of Adieu Philippine (Rozier 1962), Muriel ou le temps d’un retour (Resnais 1963), The Olive Trees of Justice (Blue 1962) and J’ai huit ans (Le Masson 1962).
4. New Publications
4.1 Francosphères Vol 12. Issue 2, Dec 2023
The latest issue of Francosphères is now available online.
Liverpool University Press is pleased to inform you of the latest content in FRANCOSPHÈRES an Open Access journal that is essential reading for those working in and researching French language and culture, and the Francophone postcolonial presence.
Volume 12.2 features Jemima Hodgkinson on the (re)layered history of collection and translation in relation to American Jewish lawyer Arthur Barnett Spingarn’s 1930s speech ‘Collecting a Library of Negro Literature’, whilst Clément Laurelli tracks the relational itinerary of Parliament with its inclusive imperative: ‘écoutons le cri du monde’. Following the special issue on ‘Les mondes d’Édouard Glissant’, Isabel Bradley also engages with the Martinican philosopher, specifically his novel La Case du commandeur (1981), which she brings into dialogue with L’Île et une nuit (1995), alongside Joanne Brueton’s interview with Amos Gitai.
Read this journal Open Access >
4.2 Brock Cutler, Ecologies of Imperialism in Algeria, University of Nebraska Press.
ISBN: 9781496232533
Published: October 2023
“Ecologies of Imperialism in Algeria provides insight into a critical period of the French colonial occupation of Algeria. It offers a nuanced and comprehensive examination of Algeria’s 1860s environmental crisis years, and it engages themes of labor and colonial identity in interesting and novel ways.”—Andrea E. Duffy, author of Nomad’s Land: Pastoralism and French Environmental Policy in the Nineteenth-Century Mediterranean World
“Theoretically sophisticated and written with startling clarity, Brock Cutler’s Ecologies of Imperialism in Algeria examines the history of French Empire and the performance of modernity in North Africa as stories of the flux and interplay of diverse human actors and nonhuman elements within transnational ecosystems and Maghrebian microclimates. An important book and a great read!”—Spencer Segalla, author of Empire and Catastrophe: Decolonization and Environmental Disaster in North Africa and Mediterranean France since 1954
Between 1865 and 1872 widespread death and disease unfolded amid the most severe ecological disaster in modern North African history: a plague of locusts destroyed crops during a disastrous drought that left many Algerians landless and starving. The famine induced migration that concentrated vulnerable people in unsanitary camps where typhus and cholera ran rampant. Before the rains returned and harvests normalized, some eight hundred thousand Algerians had died.
In Ecologies of Imperialism in Algeria Brock Cutler explores how repeated ecosocial divisions across an expansive ecosystem produced modern imperialism in nineteenth-century Algeria. Massive ecological crises—cultural as well as natural—cleaved communities from their homes, individuals from those communities, and society from its typical ecological relations. At the same time, the relentless, albeit slow-moving crises of ongoing settler colonialism and extractive imperial capitalism cleaved Algeria to France in a new way. Ecosocial divisions became apparent in performances of imperial power: officials along the Algerian-Tunisian border compulsively repeated narratives of “transgression” that over decades made the division real; a case of poisoned bread tied settlers in Algiers to Paris; Morocco-Algeria border violence exposed the exceptional nature of imperial sovereignty; a case of vagabondage in Oran evoked colonial gender binaries. In each case, factors in the broader ecosystem were implicated in performances of social division, separating political entities from each other, human from nature, rational from irrational, and women from men. Although these performances take place in the nineteenth-century Maghrib, the process they describe goes beyond those spatial and temporal limits—across the field of modern imperialism to the present day.
Brock Cutler is an associate professor of history at Radford University.
https://www.combinedacademic.co.uk/9781496232533/ecologies-of-imperialism-in-algeria/
4.3 Yan Slobodkin, The Starving Empire: A History of Famine in France’s Colonies, Cornell University Press.
ISBN: 9781501772351
Published: November 2023
The Starving Empire traces the history of famine in the modern French Empire, showing that hunger is intensely local and sweepingly global, shaped by regional contexts and the transnational interplay of ideas and policies all at once. By integrating food crises in Algeria, West and Equatorial Africa, and Vietnam into a broader story of imperial and transnational care, Yan Slobodkin reveals how the French colonial state and an emerging international community took increasing responsibility for subsistence, but ultimately failed to fulfill this responsibility.
Europeans once dismissed colonial famines as acts of god, misfortunes of nature, and the inevitable consequences of backward races living in harsh environments. But as Slobodkin recounts, drawing on archival research from four continents, the twentieth century saw transformations in nutrition, scientific racism, and international humanitarianism that profoundly altered ideas of what colonialism could accomplish. A new confidence in the ability to mitigate hunger, coupled with new norms of moral responsibility, marked a turning point in the French Empire’s relationship to colonial subjects—and to nature itself.
Increasingly sophisticated understandings of famine as a technical problem subject to state control saddled France with untenable obligations. The Starving Empire not only illustrates how the painful history of colonial famine remains with us in our current understandings of public health, state sovereignty, and international aid, but also seeks to return food—this most basic of human needs—to its central place in the formation of modern political obligation and humanitarian ethics.
Yan Slobodkin is a historian of Europe and the world. He has taught at Stanford University, Sarah Lawrence College, the University of Chicago, and Harvard University.
https://www.combinedacademic.co.uk/9781501772351/the-starving-empire/
4.4 Christopher T. Bonner, Cold War Negritude: Form and Alignment in French Caribbean Literature, Liverpool University Press.
Cold War Negritude is the first book-length study of francophone Caribbean literature to foreground the political context of the global Cold War. It focuses on three canonical francophone Caribbean writers–René Depestre, Aimé Césaire, and Jacques-Stephen Alexis–whose literary careers and political alignments spanned all three “worlds” of the 1950s Cold War order. As black Caribbean authors who wrote in French, who participated directly in the global communist movement, and whose engagements with Marxist thought and practice were mediated by their colonial relationship to France, these writers expressed unique insight into this bipolar system as it was taking shape.
https://global.oup.com/academic/product/cold-war-negritude-9781837644711?cc=us&lang=en&#
4.5 Les Cahiers du Tout-Monde, N° 3 (déc. 2023) « Les pédagogies d’Édouard Glissant »
Les Cahiers du Tout-Monde émanent des travaux du Centre international d’études Édouard Glissant, fondé en octobre 2018 au sein de l’Institut du Tout-Monde. La revue vise le renouvellement du discours critique porté autour de l’œuvre de Glissant. Il s’agit autant que possible d’animer la recherche glissantienne dans une intention d’approfondissement de la connaissance de l’œuvre, tout en se gardant de l’esprit de chapelles qui mine trop souvent l’étude de la littérature. Ces Cahiers du Tout-Monde tâchent de conserver et de prolonger l’esprit d’ouverture et de vigie qu’a manifesté Édouard Glissant tout au long de son activité littéraire et de son engagement intellectuel, en faisant nôtre l’injonction qui fut constamment la sienne, de « penser avec le monde ».
Ce troisième numéro de la revue est consacré à l’ampleur des enjeux pédagogiques de l’œuvre d’Édouard Glissant, ainsi qu’à son long parcours d’enseignant. Préface de Loïc Céry, Introduction de Hugues Azérad. Et au gré de quatre parties thématiques, articles de Juliette Éloi-Blézès, Géraldine Banaré, Valérie Loichot, Mary Gallagher, Émilie Yaouanq-Tamby, Jean-Luc Tamby ; entretien avec Sylvie Séma-Glissant ; témoignages de Nicole Larcher-Pétricien, Maryse Larcher-Bertrand, Fernand Glondu. Et un hommage à Jean-Pol Madou.
https://editionsitm.com/les-cahiers-du-tout-monde-n3/
4.6 Écologie décoloniale dans les marges du monde / Decolonial Ecology In The Margins Of The Worldm, Issue 3/Numéro 3, January/Janvier 2024
e-ISSN : 2779-6981
- ÉDITORIAL
Decolonial Ecology In The Margins Of The World/
Écologie décoloniale dans les marges du monde
Edited by / Sous la direction de Buata B. Malela et Sandrine Soukaï
STUDIES/ÉTUDES
Siobhan Brownlie
How to Live Together with Incommensurable Ontologies: The Case of the Whanganui River Settlement
Stéphanie Melyon-Reinette
Kepone Dust & Le Présent de l’Artiste Anticolonialiste-Écologiste en Caraïbe Francophone
Cynthia Volanosy Parfait
Victoria Klein
Migration et frontière chez Patrick Chamoiseau. Identité relationnelle du sujet migrant
Marine Brun-Franzetti
Décoloniser les regards à travers le cinéma documentaire autochtone
Lucile Combreau
Filmer les jardins créoles, partage(r) du sensible
Marie Juillet
La praxis artistique comme espace collectif de nouvelles stratégies de résistances
Marie Coquille-Chambel
Christophe Premat
Contourner les catastrophes, le défi chaophone de Frankétienne
Jovanie Stéphane Soh Sokoudjou / Méline Josette Kenne Meli
Christina Oikonomopoulou
https://nakanjournal.com/ecologie-decoloniale-dans-les-marges-du-monde-decolonial-ecology-in-the-margins-of-the-world/
4.7 Sara Rahnama, The Future Is Feminist: Women and Social Change in Interwar Algeria, Cornell University Press.
ISBN: 9781501772993
Published: January 2024
The Future Is Feminist by Sara Rahnama offers a closer look at a pivotal moment in Algerian history when Algerians looked to feminism as a path out of the stifling realities of French colonial rule. Algerian people focused outward to developments in the Middle East, looking critically at their own society and with new eyes to Islamic tradition. In doing so, they reordered the world on their own terms—pushing back against French colonial claims about Islam’s inherent misogyny.
Rahnama describes how Algerians took inspiration from Middle Eastern developments in women’s rights. Empowered by the Muslim reform movement sweeping the region, they read Islamic knowledge with new eyes, even calling Muhammad “the first Arab feminist.” They compared the blossoming women’s rights movements across the Middle East and this history of Islam’s feminist potential to the stifled position of Algerian women, who suffered from limited access to education and respectable work. Local dynamics also shaped these discussions, including the recent entry of thousands of Algerian women into the workforce as domestic workers in European settler homes.
While Algerian people disagreed about whether Algeria’s future should be colonial or independent, they agreed that women’s advancement would offer a path forward for Muslim society toward a more prosperous future. Through its use of Arabic-language sources alongside French ones, The Future Is Feminist moves beyond Algeria’s colonial relationship to France to illuminate its relationship to the Middle East.
Sara Rahnama is Assistant Professor of History at Morgan State University. Her writing has appeared in both academic and popular spaces, including Gender & History and the Washington Post. She was formerly a fellow at the John W. Kluge Center at the Library of Congress. She lives in Washington, DC, with her husband and two daughters.
https://www.combinedacademic.co.uk/9781501772993/the-future-is-feminist/