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SFPS Monthly Mailing: August 2024

9th September 2024

Note: The SFPS Annual Conference Program is set and Registration is open! Please follow this link to view the great array of speakers we will have and to find the registration form, which is due by October 25. Thank you to Liverpool University Press for generously sponsoring our vin d’honneur.

Table of Contents

  1. Calls for Papers/Contributions.

1.1 L’Association caribéenne de philosophie: Changer la géographie de la raison XXIII : Fanon a/à 100 ans

1.2 20th/21st Century French and Francophone Studies International Colloquium (Greensboro, USA)

1.3 (Dés)écrire l’écologie. Première approche interdisciplinaire (Paris Nanterre)

1.4 Stéréotypes, préjugés et discriminations (revue Educatio Nova)

1.5 Extension africaine francophone du domaine paralittéraire. Formes, enjeux et perspectives (revue Interculturel Francophonies)

1.6 Confluences des inégalités sociales dans les médias et littératures de l’aire francophone et du monde : l’intersectionnalité du point de vue des études littéraires (revue Interférences litteraires/literaire interferenties)

1.7 Oraliture et littérature algérienne, des “arts de la parole” aux “valeurs sociales”. Identités, mémoire et représentations (Biskra, Algérie)

1.8 Le massacre du Camp de Thiaroye en 1944 : enjeux historiographiques, fictions et imaginaires politiques (Dakar, Sénégal)

1.9 Abjection and the Joy of Movement in African Francophone Female Writings (NeMLA 2025, Philadelphie)

1.10 Society for French Studies. Congrès annuel 2025 (Bristol)

1.11 Relationnalité langagière et culturelle au Québec et au Canada : nouveaux enjeux esthétiques, politiques et épistémologiques de la création et de la traduction littéraires

1.12 “Une nouvelle région du monde” ? Les littératures francophones postcoloniales et le Brésil (revue Ipotesi)

1.13 Appel à contributions Revue d’Études Africaines, n° 4.

  1. Job and Fellowship Opportunities.

2.1 Stanford Humanities Center Fellowships for External Faculty.

2.2 BCLT Translators in Residence 2025.

2.3 Michigan Society of Fellows Postdoctoral Fellowships.

2.4 Assistant Professor – Digital Humanities in Black Studies.

2.5 IDEAL Provostial Fellows for Studies in Race and Ethnicity.

2.6 Assistant Professor in Gender and Feminist Studies, Pitzer College.

2.7 Assistant Professor of History in France and Francophone Africa.

2.8 Assistant, Associate, or Full Professor of French – Francophone Literatures and Cultures (Amherst College, Massachusetts, USA)

2.9 Poste de professeur de littérature et civilisation française à Wuppertal (Allemagne)

2.10 Assistant Professor of French (Baylor University, USA)

2.11 Poste de “Lecturer” de français à l’Université de la Colombie-Britannique (UBC, Vancouver, Canada)

2.12 Poste menant à la permanence en études françaises (Univ. du Nouveau-Brunswick)

  1. Announcements.

3.1 JOURNÉE D’ÉTUDE INTERNATIONALE | «MUSÉES ENGAGÉS ET PUBLICS PARTICIPATIFS» – ANNÉE 2 

3.2 Appel à candidatures pour le comité éditorial de la revue Identités Francophones

  1. New Publications

4.1 Harems et Sultans: GENRE ET DESPOTISME AU MAROC ET AILLEURS, XIVE-XXE SIÈCLE, Jocelyne Dakhlia 

4.2 Global Marxism: Decolonisation and revolutionary politics, by Simin Fadaee.

4.3 Humans in Shackles: An Atlantic History of Slavery, by Ana Lucia Araujo.

4.4 Disintegrating Empire: Algerian Family Migration and the Limits of the Welfare State in France, by Elise Franklin 

 

1. Calls for Papers/Contributions

1.1 L’Association caribéenne de philosophie: Changer la géographie de la raison XXIII : Fanon a/à 100 ans

École Hanétha Vété-Congolo

Dumaine, François, Martinique

15-20 juillet 2025

À la fin de Les Damnés de la terre, Frantz Fanon lance un appel à ses contemporains et aux générations à venir pour l’élaboration denouveaux concepts et l’invention d’un « homme neuf ». Aujourd’hui, son appel se perçoit dans des luttes contre les furieuses tentatives de romantiser le passé et/ou de mener à la prédominance d’une misanthropie entravant toute possibilité de construire un monde plus humain. Chacun tend à évoquer le nom de Frantz Fanon. Cependant, alors que nous sommes en son centième anniversaire, il nous incombe encore de faire appel à sa pensée dans le but de saisir les manières selon lesquelles elle est applicable aux situations d’aujourd’hui. De concert avec la Fondation Frantz Fanon, l’Association caribéenne de philosophie tiendra sa vingt-troisième conférence en Martinique en juillet 2025 afin de rendre hommage à ce digne fils de la Martinique. Par-là seront mis en relief la pensée de Frantz Fanon et la mission de l’Association de même que les concepts posés et les défis rencontrés en cette troisième décennie du vingt-et-unième siècle au cours de notre entreprise pour parvenir à un changement dans la géographie de la raison qui permette l’avènement d’un monde consacrant la dignité et la liberté pour tous.

 Nous invitons les universitaires, activistes et artistes engagés à soumettre leurs propositions pour une participation individuelle ou collective en anglais, créole, espagnol, français ou portugais.

Date limite pour soumettre une proposition : 15 décembre 2024

Les résumés de 250 mots pour propositions individuelles doivent être remis sur ce site : https://forms.gle/h8CGiS8Jke6YrAen8

 Les résumés de 250 mots pour propositions de panels (4 participants maximum) doivent être remis sur ce site : https://forms.gle/BRMK2SdfRt4KDMRf9

Réponse sur le statut des propositions : 1er mars 2025

La participation à la conférence est fonction de l’adhésion à l’ACP.

Les participants ne peuvent soumettre qu’une seule proposition. Toutefois, ils peuvent participer également en tant que modérateurs à un panel ou à une table ronde

Informations : thecaribphilassociation@gmail.com

The Caribbean Philosophical Association

Shifting the Geography of Reason XXIII: Fanon at One Hundred

École Hanétha Vété-Congolo

Dumaine, François, Martinique

July 15-20, 2025

 At the conclusion of Les Damnés de la terre, Frantz Fanon calls for his contemporaries and subsequent generations to build new concepts and set afoot new ways of being human.  His plea resonates powerfully today in epic struggles against attempts to drag us all into a romanticized past and/or onto paths, infused with misanthropy, that would destroy any possibility of a human future.  Fanon’s name is evoked in many directions. At the 100th anniversary of his birth, it behooves us all to engage Fanon’s ideas as a call to think Fanon beyond Fanon. The Caribbean Philosophical Association and the Foundation Frantz Fanon will therefore meet in July 2025 both to celebrate the life and thought of this great son of Martinique and, in the spirit of his thought and the association’s mission, to explore concepts and challenges posed in this third decade of the twenty-first century in our continued task of shifting the geography of reason and setting afoot a world of dignity, freedom, and livable life.

 We invite scholars, researchers, activists, artists, and practitioners to submit one individual or panel proposal in Creole, English, French, Portuguese, or Spanish.

By December 15, 2024, submit your abstracts of up to 250 words here: https://forms.gle/h8CGiS8Jke6YrAen8; submit panel proposals of up to 4 participants here: https://forms.gle/BRMK2SdfRt4KDMRf9. 

Individuals can submit only one proposal. However, they can also participate in other capacities as session chairs or roundtable discussants.

Notification of Acceptance: March 1, 2025.  Participation requires membership in the Caribbean Philosophical Association.

All inquiries can be sent to thecaribphilassociation@gmail.com.

1.2 20th/21st Century French and Francophone Studies International Colloquium (Greensboro, USA)

  • Date de tombée (deadline) : 13 Septembre 2024
  • À : UNC Greensboro (aux États-Unis)

Justice

Ce colloque s’engage dans un dialogue transatlantique à propos des enjeux complexes de la justice et de l’inclusion dans le contexte français et francophone. 2025 est une année clef qui marque des anniversaires importants dont : les élections où les Françaises ont voté pour la première fois (1945), le début du Mouvement de libération des femmes (1970), la sortie du film La Haine (1995), les révoltes sociales après la mort de Zyed Benna et Bouna Traoré (2005), et le mouvement Black Lives Matter (BLM) en France après le meurtre de George Floyd (2020). Des expressions culturelles, littéraires, et artistiques évoquent les concepts de l’appartenance, de la prise de conscience, de la diversité, et de la citoyenneté pour démontrer des défis sociaux. La production littéraire et culturelle s’implique dans des mouvements et des événements plus larges, entre autres, la Révolution française ancrée dans les idéaux des Lumières, la Révolution haïtienne, et les interventions littéraires de Victor Hugo et d’Émile Zola. La littérature engagée (Albert Camus, Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir) et certains textes anticoloniaux (Léopold Senghor, Aimé Césaire, Frantz Fanon, Édouard Glissant, Assia Djebar, and Maryse Condé) forment à la fois un engagement et une révolution sociale. Tandis que des contradictions à propos des idéaux de l’universalisme dont la liberté, l’égalité, et la fraternité, persistent, la production littéraire et culturelle manifeste à la fois un engagement politique et une opposition. Or des relations actuelles entre la métropole et les espaces francophones exigent des rapports équitables, tant au niveau environnemental qu’au niveau social, le changement collectif se reflétant par et à travers la transformation de la production littéraire et culturelle. 

La ville de Greensboro en Caroline du Nord possède une riche histoire de moments et de mouvements révolutionnaires : la bataille de Guilford pendant la guerre d’indépendance américaine, le chemin de fer clandestin, et le début du mouvement « sit-in » au comptoir de Woolworth où quatre étudiants Noirs de l’Université A&T en Caroline du Nord se sont assis dans la section réservée aux Blancs. Cette manifestation par David Richmond, Franklin McCain, Ezell Blair Jr. (désormais Jibreel Khazan), et Joseph McNeil a contribué au déclenchement du Mouvement américain des droits civiques, « Civil Rights », aux États-Unis. L’ancien magasin est actuellement le site du Centre et du Musée International. Ce musée a pour but d’éduquer les visiteurs sur l’histoire de la ségrégation raciale dans le sud des États-Unis tout en étant un lieu de mémoire et de dialogue autour des tensions sociales et raciales. Nous voudrions que cet arrière-fond historique et culturel crée l’occasion d’examiner à nouveau les représentations de justice dans la production littéraire et culturelle française et francophone, cela dans un contexte transnational. Nous nous intéressons en particulier à la façon dont la littérature, le cinéma, les médias, et la production culturelle s’engagent à penser la justice afin de produire des changements sociaux et d’imaginer d’autres futurs.

Les propositions de communication, de séances complètes, et de table-ronds pourront explorer les axes suivants (non exclusifs) :

 Afroféminisme

Appartenance

Black Lives Matter (BLM)

Censure

Citoyenneté

Classes sociales/classe ouvrière

Création littéraire et artistique des femmes

Décolonialisation/pensée décoloniale

Droits civils et politiques/Mouvement américain des droits civiques

Droits LGBTQ+

Émancipation

Engagement

Existentialisme

Féminisme

Fracture sociale (chômage, exclusion sociale, tension raciale, et banlieue)

Futurs (Futurs afros, futurs féministes, futurs queers)

Gilets jaunes/gilets noirs

Inclusion/exclusion

Intersectionnalité

Justice/injustice

Laïcité

Liberté

Lieux de mémoires

Littérature engagée

Luttes d’indépendance transnationales

Luttes des ouvriers

Manifestations

Mouvements sociaux 

Nation

Pauvreté/précarité

Prise de conscience

Réponses aux mouvements sociaux et à l’inclusion (critiques du « wokeism »)

Réseaux sociaux

Résilience

Résistance

Responsabilité

Révolutions

Ségrégation

Socialisme, communisme, marxisme, maoïsme, et mouvements internationaux.

— 

Les propositions de communication (250 mots maximum, en français ou en anglais, accompagnées d’une brève notice bio-biographique) et de séances complètes sont à soumettre avant le 13 septembre 2024. https://llc.uncg.edu/2025-french-colloquium/appel-a-contributions/

https://llc.uncg.edu/2025-french-colloquium/proposal-submissions/

1.3 (Dés)écrire l’écologie. Première approche interdisciplinaire (Paris Nanterre)

  • Date de tombée (deadline) : 15 Septembre 2024
  • À : Salle des débats, Université Paris Nanterre

Selon un certain nombre d’auteurs – philosophes ou scientifiques –, l’enjeu écologique requiert la remise en cause de notre pensée dite “moderne” ou “occidentale” et des gestes qui la structurent (la hiérarchie culture/nature par exemple). Mais qu’en est-il de l’écriture ? On sait qu’une certaine pensée contemporaine (Blanchot, Barthes, Derrida…) a affranchi l’écriture – et l’expérience dont elle procède – de sa subordination à la pensée et à la parole d’un auteur. Comment peut-elle aujourd’hui affronter la singularité et la gravité des questions écologiques, sans rétablir, d’une manière ou d’une autre, une idéologie inadéquate de la Nature ? 

Le problème concerne d’abord nos capacités – ou incapacités – à rendre compte du et des vivants. Comment assumer, par exemple, une écriture non-anthropomorphique de l’animal et de son irréductible étrangeté (H.S. Afeissa) : une écriture (littéraire, cinématographique, numérique…) qui, peut-être, porterait moins sur l’animal qu’elle ne viendrait de lui ? Comment l’écriture, en particulier scientifique, peut-elle rendre compte de la singulière complexité des milieux de vie auxquels nous appartenons nous-mêmes essentiellement, en tant que pièces du puzzle écosystémique (L. Abbadie) ? Faudrait-il donc qu’une nouvelle cosmogonie l’emporte sur la cosmologie, encore soumise à la langue des humains ?

Mais ce problème de l’écriture engage également les transformations nécessaires de nos modes de vie et de nos façons d’être ensemble : comment écrire, loin de tout grand récit, les scénarii possibles – éventuellement utopiques – de ces transformations ? Comment assumer dans l’écriture – juridique, politique, philosophique… – l’injonction contradictoire selon laquelle l’humanité est aujourd’hui à la fois sommée de renoncer à ses privilèges au sein de la nature et engagée à assumer sa responsabilité unique dans la situation écologique qui est la nôtre (I. Krotlica) ? De telles exigences conduisent, semble-t-il, à problématiser et à transformer en profondeur nos modes d’écriture : à désécrire ?

Nous proposons dans ce premier colloque de traiter cet enjeu et ces questions de manière résolument multidisciplinaire. Les contributions proposées pourront, le cas échéant, privilégier l’examen de pratiques d’écriture émergentes (scientifiques, juridiques, politiques, littéraires, cinématrographiques ou numériques…).

Colloque organisé avec le soutien de l’IUF (Institut Universitaire de France), le HAR Paris Nanterre, le Costech de l’UTC (Université de Technologique de Compiègne), et le CELLF Sorbonne Université.

Calendrier : 

– remise des propositions (1 page avec petite présentation) : 15 septembre 2023

– sélection des propositions : 30 octobre 2023

– date du colloque : 22-23-24 mai 2024

– lieu : Salle des débats, Université Paris Nanterre

Le colloque donnera lieu à la publication d’un ouvrage.

Vous pouvez envoyer vos propositions à : hugues.choplin@utc.fr eric.hoppenot@inspe-paris.fr alainmilon@neuf.fr

1.4 Stéréotypes, préjugés et discriminations (revue Educatio Nova)

  • Date de tombée (deadline) : 15 Septembre 2024
  • À : Polska, Lublin

Nous vous invitons à contribuer au numéro 10 de la revue Educatio Nova consacré aux « Stéréotypes, préjugés et discriminations (langue, littérature, culture, histoire, médias, éducation ».

Les propositions doivent s’inscrire dans l’un des axes thématiques suivants :

–         les types de préjugés et de discriminations (par exemple le racisme, le sexisme, l’âgisme, l’homophobie) ;

–         l’origine des préjugés et des discriminations ;

–         l’agression (hostile ou instrumentale) ;

–         le harcèlement en tant que forme moderne d’agression (bullying, cyberbullying) ;

–         les oppositions : le sien vs l’étranger, le sien vs l’autre, le naturel vs le dégénéré, le normatif vs le non normatif, le civilisé vs le sauvage ;

–         les traitements réductionnistes (l’étiquetage, la stigmatisation, le stéréotypage, la déshumanisation, la dépersonnalisation) ;

–         le discours de haine ;

–         les stratégies d’exclusion (la rhétorique du mépris, de la menace) ;

–         les mensonges, les calomnies et la manipulation du sens des mots ;

–         les limites de la liberté d’expression ; 

–         l’opposition entre l’altruisme et l’égoïsme ; 

–         la féminité et la masculinité dans les médias, la littérature, la culture. 

Dans la section Varia, nous acceptons également les textes qui n’abordent pas le sujet principal du numéro, mais qui s’inscrivent dans le champ d’intérêt de notre revue. 

La date limite de l’envoi des textes est le 15 septembre 2024.

Annales Universitatis Mariae Curie-Sklodowska, sectio N – Educatio Nova (umcs.pl)

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We invite authors to submit proposals for Educatio Nova, Volume 10, which will focus on the theme of STEREOTYPES, PREJUDICES AND DISCRIMINATION (LANGUAGE, LITERATURE, CULTURE, HISTORY, MEDIA, EDUCATION)

Suggested topics include, but are not limited to, the following issues:

  •        types of prejudices and discrimination (e.g. racism, sexism, ageism, homophobia);
  •        the origins of prejudice and discrimination;
  •        aggression (hostile aggression, instrumental aggression);
  •        intimidation as a contemporary form of aggression (bullying, cyberbullying);
  •        the dichotomies of  the self/the other,  the self/the stranger,  the natural/abnormal,  the normative/non-normative, the civilised/uncivilized;
  •        practices intended to degrade others (labelling, stigmatising, stereotyping, dehumanisation, depersonification);
  •        hate speech;
  •        strategies of exclusion (rhetoric of contempt, rhetoric of threat);
  •        lie, slander, manipulating the meaning of words);
  •        limits to freedom of expression;
  •        the dichotomy of altruism/egoism;
  •        femininity and masculinity in the media, literature, culture.

We also invite authors to submit proposals for the Varia section, where we publish papers consistent with the aims and scope of our journal, which are not directly related to the main theme of the volume.

Submission deadline: 15 September 2024

Annales Universitatis Mariae Curie-Sklodowska, sectio N – Educatio Nova (umcs.pl)

1.5 Extension africaine francophone du domaine paralittéraire. Formes, enjeux et perspectives (revue Interculturel Francophonies)

  • Date de tombée (deadline) : 15 Septembre 2024

Ce numéro de la revue Interculturel Francophonies ambitionne d’explorer le domaine postcolonial et francophone d’une réalité littéraire qui, si l’on en croit Yves Reuter, est l’objet d’une « dévalorisation théorique et pédagogique généralisée » ( 1986 : 3) : les paralittératures. Concept mettant l’accent sur le caractère marginal et plus ou moins culturellement illégitime d’un ensemble varié de genres dont la typologie est particulièrement stable, le terme ‘‘paralittératures’’ sert à tracer une frontière institutionnelle entre ce qui relèverait du littéraire et ce qui, en dépit d’une ressemblance apparente, s’en écarte. Quant à l’usage du pluriel, quels que soient le champ littéraire et l’aire géographique où l’on se situe, il revêt un double enjeu. D’une part, cet usage met en lumière « une masse hétéroclite d’objets ‘‘culturels’’ qui semblent n’avoir d’autre chose en commun que leur absence prétendue de valeur esthétique » (Angenot, 1974 : 9), quand, d’autre part, l’emploi du pluriel semble traduire non seulement la « nature intergénérique » (Huybrechts, 2014) du domaine paralittéraire mais également la diversité des codes sémiotiques distinguant les genres paralittéraires.

 S’y retrouveront, par exemple, des genres affiliés au roman (roman sentimental, roman pornographique, roman d’aventures etc.) et des genres à dominante visuelle (bande dessinée, photo-roman). Il est également possible d’adopter le modèle typologique promu par Daniel Fondanèche (2005) en organisant les genres paralittéraires en cinq socles : un socle spéculatif (roman policier, roman fantastique, roman utopique et dystopique), un socle psychologique (roman sentimental, roman érotique), un socle iconique (bande dessinée, photo-roman), un socle documentaire (roman historique, roman rural et roman uchronique) et le socle d’aventure (roman d’espionnage et roman de western). Phénomène transcontinental et transhistorique, les paralittératures, qu’elles soient européennes, américaines ou africaines, qu’elles relèvent du monde anglophone ou de la francophonie, ont un bon nombre de traits et de caractéristiques formels et sociologiques en commun.

L’illégitimité symbolique des textes elle-même liée à la précarité symbolique des auteurs vis-à-vis de l’institution littéraire, la sérialité, le modèle éditorial de la collection, la diffusion de masse et le mercantilisme en constitueraient, entre autres attributs, les marqueurs distinctifs. Il semble, cependant, légitime de se demander si les principaux marqueurs précédemment décrits s’avèrent être les seuls ou, peut-être même, les véritables causes qui font l’efficacité du modèle paralittéraire. Ne faudrait-il pas, par exemple, chercher les possibles origines de cette fortune culturelle dans le profond ancrage social, l’attrait pour l’actualité et l’écriture du quotidien qui résident au cœur des paralittératures ?

Sur le continent africain, le succès du roman sentimental, du polar et de la bande dessinée, depuis de nombreuses décennies, est, en effet, bien la preuve, comme l’écrivait Daniel Fondanèche, que « l’une des caractéristiques de base des paralittératures est d’être en prise sur leur époque, d’en rendre compte beaucoup plus précisément et surtout plus rapidement, que les littératures générales » (Fondanèche, 2005 : 14). Qu’il s’agisse de Gbich ! en Côte d’ivoire et de Goorgoorlou au Sénégal, pour ce qui concerne la bande dessinée populaire postcoloniale ; ou que l’on considère l’étonnant destin éditorial des romans sentimentaux de la collection Adoras, le constat est que l’hypothèse de l’ancrage social des fictions paralittéraires se montre particulièrement éclairante et féconde. Quand bien même elle n’occulterait pas complètement l’ensemble des arguments esthétiques et économiques qui ont longtemps servi à expliquer l’utilité marginale des paralittératures, l’hypothèse de l’ancrage social détourne le regard critique de ces coefficients de légitimation pour faire émerger de nouvelles sensibilités heuristiques à l’égard d’un discours paralittéraire postcolonial en pleine mutation et d’une frontière entre littérature et paralittératures plus tout à fait perméable.

C’est, en partie, le roman policier postcolonial qui permet de réaliser que cette frontière symbolique qui extraterritorialise le corpus paralittéraire est beaucoup plus poreuse que n’ose le croire l’institution littéraire. Les dernières décennies ont, en effet, vu s’accroître l’intérêt pour le polar dans le champ des études culturelles africaines. La somme des articles, numéros spéciaux de revue, thèses et monographies sur le polar africain postcolonial désormais indénombrable a permis de déceler un vaste répertoire de stratégies d’institutionnalisation littéraires adoptées par les auteurs réputés paralittéraires. Ces stratégies relèvent, par exemple, des pratiques intertextuelles propres à la littérature (Togola, 2020), tandis qu’à l’inverse on constate, chez les auteurs dits littéraires tels qu’Alain Mabanckou et Léonora Miano, l’adoption même de ce qu’Alain Michel Boyer a nommé le pacte paralittéraire (Agnessan, 2014). En fait de porosité des frontières esthétiques et institutionnelles, si l’on se réfère à la seule collection Adoras des Nouvelles Editions Ivoiriennes, bon nombre d’auteurs adoubés par l’institution littéraire y publient des romans à l’eau de rose sans se dissimuler derrière un pseudonyme d’emprunt. Ce basculement continu qu’effectuent certains auteurs entre le champ littéraire et le domaine paralittéraire, de même que l’utilisation de stratégies paralittéraires dans la réécriture du canon littéraire problématisent non seulement la pertinence des frontières institutionnelles mais cet aller-retour constant permet également de questionner à nouveau frais le discrédit esthétique, culturel et idéologique dont est frappé le corpus paralittéraire.

Cet intérêt croissant pour le polar africain ne doit cependant pas occulter la masse de genres paralittéraires dont les singularités esthétiques, les enjeux épistémologiques et la fonction sociale sont très peu étudiés par la critique. C’est ainsi un immense domaine de l’imaginaire social africain postcolonial qui se retrouve inexploré. A l’aune de perspectives historiques, théoriques et critiques, et sous couvert des théories postcoloniales, ce numéro spécial de la revue Interculturel Francophonies souhaite explorer le domaine des paralittératures africaines en y posant un regard neuf et délesté de tous préjugés esthétiques. Le parti pris heuristique de ce numéro consistera, dès lors, à voir les objets paralittéraires africains autant comme les manifestations d’une « contre-littérature » – selon la bonne formule de Bernard Mouralis – que tels de vastes laboratoires d’une ethnographie postcoloniale de soi et d’efficaces foyers d’observation des changements sociaux et culturels. L’ambition, en arrière-fond, de ce numéro est de donner une vue d’ensemble du phénomène paralittéraire francophone à l’échelle du continent africain. 

Les articles attendus pourraient s’inscrire, sans toutefois s’y limiter, dans les axes suivants : 

  • Histoire des paralittératures africaines coloniales et/ou postcoloniales  
  • Domaines nationaux des paralittératures africaines (paralittératures ivoiriennes, sénégalaises, congolaises etc.)
  • Paralittératures africaines et ethnographie de soi
  • Frontières institutionnelles entre champ littéraire et champ paralittéraire africains postcoloniaux
  • Histoire et poétique des genres paralittéraires africains francophones (roman sentimental, photo-roman, roman érotique et pornographique, bande dessinée etc.)
  • Sociologie des paralittératures africaines francophones Réception des paralittératures africaines francophones
  • Transfictionnalité et sérialité paralittéraire
  • Les écritures paralittéraires du populaire et du quotidien
  • Le personnel des fictions paralittéraires africaines francophones
  • Porosité des régimes esthétiques du littéraire et du paralittéraire Les propositions d’articles (500 mots au maximum) seront accompagnées d’une courte notice bio-bibliographique et envoyées à alain.agnessan@ufhb.edu.ci, au plus tard le 15 septembre 2024.  

Échéancier :

Envoi des propositions : jusqu’au 15 septembre 2024.

Notification d’acceptation des propositions : 15 novembre 2024

Envoi des articles : 1er septembre 2025

Publication du numéro : novembre-décembre 2026  .

1.6 Confluences des inégalités sociales dans les médias et littératures de l’aire francophone et du monde : l’intersectionnalité du point de vue des études littéraires (revue Interférences litteraires/literaire interferenties)

  • Date de tombée (deadline) : 15 Septembre 2024

Confluences des inégalités sociales dans les médias et littératures de l’aire francophone et du monde :

l’intersectionnalité du point de vue des études littéraires

Le concept d’intersectionnalité est particulièrement propice à une réévaluation de l’imbrication des rapports de pouvoir entre le passé et le présent. Né à partir du constat de l’existence de discriminations multiples dans la société, ses origines remontent au Black Feminism des années 1970 qui prend en compte les interdépendances entre racisme et sexisme dans la société. Ce terme, qui a été forgé par Kimberlé Crenshaw (1989), s’inspire de la métaphore visuelle du croisement des rues. Depuis lors, la notion d’intersectionnalité décrit différentes formes de discrimination multiple dans la société. Outre les catégories de race, de classe et de genre, d’autres critères de différence et de diversité sociales, comme la religion ou le handicap, sont venus s’y ajouter. Comme le soulignent Winker/Degele en 2009, l’intersectionnalité est une ‘approche théorique élaborée de manière plutôt rudimentaire’ (11), qui n’a en outre été prise en compte que récemment dans les études littéraires (cf. Krass 2014 : 17 ; cf. Klein/Schnicke 2014). Alors que les études féministes, les études de genre ou les études postcoloniales, considérées séparément, se sont désormais imposées comme approches théoriques de référence dans les études littéraires, on les trouve plus rarement appliquées dans leur imbrication intersectionnel. 

L’objectif de ce numéro spécial de la revue Interférences littéraires/Literaire interferenties est de combler cette lacune dans la recherche et d’examiner les confluences et les interactions des inégalités sociales dans les médias et les littératures de l’espace francophone et du monde à la fois d’un point de vue théorique et analytique. Comme Räthzel l’a constaté pour la perspective de recherche intersectionnelle en général, il s’agit d’étudier ‘les intersections et les interactions entre les différentes structures et pratiques de domination sociale’ (2004 : 253) dans des contextes historiques spécifiques. Dans une perspective diachronique, nous encourageons donc des études de cas individuelles et comparatives qui s’intéressent à la construction littéraire d’identités marginalisées d’une manière multidirectionnelle tout en prenant en considération les effets de pouvoir et de domination dans la société. Il s’agira donc de mettre en lumière la représentation littéraire des discriminations multiples dans le contexte des formes de violence raciste et sexualisée ainsi que d’autres mécanismes de dévalorisation motivés par les idéologies en place. D’un point de vue biopolitique, le corps joue certainement un rôle décisif en tant que terrain de jeu des pratiques de pouvoir, comme on peut le constater notamment dans les récits postcoloniaux. Mais il s’agira également de soulever les questions relatives aux fonctions de l’auteur à la fois dans leur concrétisation narratologique et en rapport du contexte sociologique de l’édition et des lois du marché.

Au-delà de la production littéraire de l’espace francophone, nous aimerions explicitement élargir le champ d’études aux littératures des différentes aires langagières et culturelles du monde (germano-, anglo-, hispano-, italophone et autres) et invitons également à l’adoption des perspectives comparatives.  

Nous proposons plusieurs axes (non exhaustifs) de réflexion :

— Quels modèles d’analyse théoriques de l’intersectionnalité peuvent être développés dans les études littéraires et comment peuvent-ils être appliqués en pratique ?

— Quel rôle joue le concept de l’intersectionnalité dans les différentes littératures ? Quel rôle peut être attribué au concept de l’intersectionnalité à l’intérieur du débat théorique des littératures comparées (théories de la littérature-monde, de la world literature, de la Weltliteratur, théories transnationales et transculturelles) ? 

— Quelles sont les représentations thématiques, visuelles et narratologiques de la discrimination multiple dans la littérature et les médias ?

— Quelles constructions littéraires et visuelles d’identités marginalisées peuvent être identifiées dans la littérature et les médias et comment interagissent-elles avec les structures sociales de pouvoir ?

— Comment peut-on conceptualiser l’intersectionnalité dans le contexte de l’édition et des lois du marché ?

Nous demandons des propositions de contribution en français, en allemand, en anglais, les résumés n’excédant pas 500 mots (bibliographie exclue). Veuillez envoyer votre proposition jusqu’au 15 septembre 2024 (date limite) aux adresses suivantes : sizzo@uni-bonn.des5kkroth@uni-bonn.de.

Les notifications d’acceptation seront envoyées avant le 15 octobre 2024. En cas d’acceptation, les articles seront attendus pour le 30 janvier 2025 (10,000 mots, références et bibliographies inclues) au plus tard. 

Confluences of social inequalities in the media and literatures from the francophone area and the world : 

literary perspectives on intersectionality

The concept of intersectionality lends itself particularly well to understanding past and present power relations in their interconnectedness. It developed from the observation of the existence of multiple forms of discrimination in society. Its origins can be found in the development of Black Feminism since the 1970s, which focuses on the intersectional interaction of racism and sexism in society. The word was coined by Kimberlé Crenshaw (1989), who borrowed it from the visual metaphor of intersecting crossroads. Ever since, the term ‘intersectionality’ has been used to describe various forms of multiple discrimination in society, with other criteria of social difference and diversity having been added in recent years to the initially proposed categories of race, class and gender, such as religion or disability. As Winker/Degele (2009) point out, intersectionality is a rather “rudimentary theoretical approach” (11), which has only recently gained attention in literary studies (cf. Krass 2014: 17; cf. Klein/Schnicke 2014). While gender, queer and postcolonial studies are established theoretical fields of literary studies, they have rarely been applied in literary analyses in their intersectional combination as they are often solely considered separately. 

The aim of this special issue of the journal Interférences littéraires/Literaire interferenties is to address this research gap and to examine the confluences and interactions of social inequalities in the media and literatures from the francophone space and the world from both theoretical and analytical perspectives. As Räthzel has defined this for the intersectional research perspective in general, the focus is on “context-specific studies of the overlaps and interactions between different social structures and practices of domination” (2004: 253). Thus, from a diachronic perspective, both individual and comparative studies which deal with the effects of power and domination on literary constructions and the treatment of multidirectionally marginalized identities are welcome. The fundamental thematic representation of multiple discriminations in the context of racist and sexualized forms of violence as well as other ideologically motivated mechanisms of devaluation will therefore be examined. From a biopolitical perspective, the human body certainly plays a decisive role as a playing field of power practices, as is particularly evident in postcolonial narratives. However, questions of authorship will also be considered, which can be viewed in their narratological concretization on the one hand and contextualized in the sociological framework of publishing and market laws on the other.

Beyond francophone literary production, the field of research is explicitly meant to be extended to German-, English-, Spanish- and Italian-speaking cultural areas, but other languages and cultural areas may also be considered. The adoption of comparative perspectives is also highly encouraged.   

The following questions may provide researchers with possible topics and foci to explore:    

— What theoretical models of analysis of intersectionality can be developed from literary studies and how can these be applied in practice?

— What role does the concept of intersectionality play within different literatures? What role can be assigned to the concept of intersectionality within the theoretical debate in comparative literature (theories of littérature-monde, world literature, transnational and transcultural literary theories)? 

— What thematic, visual and narratological representations of multiple discrimination can be found in literature and the media?

— Which literary and visual constructions of identities in interaction with social power structures can be filtered out in literature and media? 

— How can intersectionality be conceptualized in the context of publishing and market laws?

We invite proposals for contributions in French, German and English with a maximum length of 500 words (plus bibliography) by September 15, 2024 to the following addresses: sizzo@uni-bonn.des5kkroth@uni-bonn.de

Information on the acceptance of contributions will be provided by October 15, 2024. If accepted, the articles (maximum 10,000 words plus bibliography and footnotes) are expected by January 31, 2025 at the latest.

1.7 Oraliture et littérature algérienne, des “arts de la parole” aux “valeurs sociales”. Identités, mémoire et représentations (Biskra, Algérie)

  • Date de tombée (deadline) : 15 Septembre 2024
  • À : Université de Biskra

Le 20 novembre 2024 à la Faculté des Lettres et des Langues de l’Université Mohamed Khider de Biskra – Algérie

Solibo évoque les images qui expriment la différence qui existe entre la parole et l’écrit, visant à relativiser l’impact de l’écrit sur la vision du monde qui en découle. Pour lui, l’essentiel, ce n’est pas le support graphique, mais la parole qui justifie l’acte d’écriture car à l’origine comme à la fin, il y a la parole. Il disait : « Oiseau de Cham, tu écris. Bon. Moi, Solibo, je parle. Tu vois la distance. Dans ton livre… Tu veux capturer la parole à l’écriture, je vois le rythme que tu veux donner, comment tu veux serrer les mots pour qu’ils sonnent à la langue … On n’écrit jamais la parole, mais des mots, tu aurais dû parler. Ecrire, c’est comme sortir le lambi de la mer pour dire : voici le lambi. La parole répond : où est la mer ? Mais l’essentiel n’est pas là ? Je pars, mais toi tu restes. Je parlais, mais toi tu écris en annonçant que tu viens de la parole. Tu me donnes la main par-dessus la distance. C’est bien, mais tu touches la distance[1]».

A partir du XIIIe et jusqu’aux XVIe-XVIIe siècles, on assistait à une querelle entre oralité et écriture, due à la lente prise de conscience des potentialités de cette dernière. L’écrit et l’oral se repoussaient, sémantiquement, dans la tradition intellectuelle séculaire. Cette contestation repose sur l’adage latin selon lequel « Verba volant, scripta manent » [Les mots s’envolent, les écrits restent] qui constitue le fondement de la civilisation occidentale, peut-être même le secret de son succès historique, de sa logique et de sa technique. Ainsi, l’écrit a peu à peu remplacé l’oral au point d’en devenir le seul conservatoire véridique alors que l’oral est demeuré celui de la civilisation des peuples sans écriture, donc primitives. Alors, qui dit parole, dit tradition orale.

Ainsi, l’effort des premiers intellectuels des sociétés orales, taxées de primitives, a été de reconsidérer l’oralité, de s’y ressourcer et de s’y reconnaître pleinement. La tradition orale devient pour eux un moyen de fierté, car elle est un immense patrimoine culturel riche. Les contes, mythes, chants, devinettes ou proverbes qui le constituent sont aptes à être fidèlement transcrits, traduits, sauvegardés, codifiés, parcourus et étudiés au même titre que les documents écrits. 

La « littérature orale » est une expression créée en 1881 par Paul Sébillot, elle est défini par le dictionnaire Larousse comme l’« ensemble des fables, des légendes, des récits qui appartiennent au fonds primitif d’un peuple et se transmettent oralement par la tradition[2] ». Dans sa brochure Comprendre la littérature orale africaine, Samuel-Martin Eno Belinga définit la littérature orale « comme d’une part l’usage esthétique du langage non écrit et, d’autre part, comme l’ensemble des connaissances et les activités qui s’y rapportent »[3]. La définition de Belinga méconnaît clairement l’existence de l’écriture comme élément constitutif fondamental de la littérature. Pour lui, celle-ci n’en est qu’un support matériel (cahier, livre, document, archive), alors que l’oral est conçu comme une mine d’informations et d’actions significatives.

Mais la littérature orale, abordée par Ernst Mirville, a été remise en question, y compris par celui-ci qui voyait en elle « une pointe […] de mépris ou de dépréciation[4] » par rapport à la littérature écrite, et soulignait également l’oxymore qu’elle véhicule : la contradiction entre les deux termes qui la constituent. En effet, parler de « littérature orale » s’est mettre au même piédestal la littérature et les productions orales qui ne sont pas fixées et transmises à l’aide de l’écriture, statut qui les rend inabordables par la plupart des approches littéraires. Adoptées par les écrivains et les artistes africains pour revendiquer leurs productions littéraires non écrites mais créées pour être racontées, exprimées et partagées puis transmises à nouveau avec le goût de la parole.

Le concept de littérature orale va être repris et retravaillé par Ernst Mirville qui souligne que l’opposition de l’écrit et de l’oral n’est pas uniquement une opposition de moyens de communication mais également une opposition de langues et de situations socio-économiques et culturelles de sociétés qui se proclament modernes pour se distinguer de celles considérées comme primitives. Donc, cette confusion terminologique incita Mirville à lancer un autre concept pour qualifier ce genre de production : L’Oraliture. L’origine du terme « Oraliture » et sa création se justifient, donc, par rapport la littérature orale. L’Oraliture représente la culture transmise par l’oralité : contes, mythes, chansons, proverbes, devinettes, adages… Ce terme a été inventé en premier par Paul Zumthor[5] au début du XXe siècle. Mais, dans les années 1960, selon Maximilien Laroche, pour remédier aux problèmes épistémologiques établis par l’expression « littérature orale », Mirville proposa le concept d’ « Oraliture » (en 1974), composé du préfixe « oral » et empruntant son suffixe à la littérature. Il précise que la tradition orale repose en grande partie sur ce qu’il appelle les « arts de la parole », constituant un genre à part entière qu’il nomme le « genre oraliturel ». 

Il annonce dès lors : « cette fois. J’ai utilisé ce concept d’oraliture pour analyser des œuvres aussi bien populaires que savantes, orales ou écrites. Je le crois effectivement plus opératoire que celui de littérature orale. J’ai entendu des collègues angolais employer, dans le même sens, le terme « oratura ». Je demeure persuadé qu’oraliture traduit fort bien un parallélisme de la littérature et de ce qu’on appelait « littérature orale ». Si oratura semble bien fixer l’attention sur la voix (os, oris) oraliture, par la terminaison, attire davantage cette attention sur l’analogie avec la littérature, donc avec l’écriture qualifiée de traditionnelles[6] ». Dix ans après, dans une interview accordée à Pierre-Raymond Dumas pour la revue Conjonction, Mirville définit enfin son concept, il déclare que « l’oraliture est l’ensemble des créations non écrites et orales d’une époque ou d’une communauté, dans le domaine de la philosophie, de l’imagination, de la technique, accusant une certaine valeur quant à la forme ou au fond[7] ». 

« Littérature orale » ou « oraliture », qu’importe le nom attribué à ce genre de production, il s’agit ici de l’ « expression esthétique par voie orale, des valeurs sociales d’un peuple transmises verbalement à travers les générations. Ce qui signifie en principe qu’elle s’occupe de ce qui est dit avec beauté et art dans la tradition orale, sans oublier le contenu qui y est enfermé[8] ». Parmi les diverses formes que peut prendre l’oraliture, Mirville précise : « les contes chantés, les contes devinettes, les prières, les chansons sacrées, les chants de travail, les chants de carnaval ou de rara, les chansons politiques, les audiences. [9]». De surcroît, nous pouvons étendre la définition de Mirville aux mythes, aux récits mythologiques, aux adages, aux aphorismes, aux maximes, aux formules magico-religieuses, aux proverbes, aux sentences, aux histoires drôles et facéties, aux comptines, aux récits inspirés par l’actualité, aux cris des marchands, et à bien d’autres (voir Mouralis, 1975).

À travers ce colloque, nous proposons aux chercheurs d’aborder les problèmes/la manifestation de l’identité algérienne et de dévoiler sa structure en soubassement de toutes les productions (littéraires, artistiques, culturelles, cinématographiques, théâtrales…etc.). Il s’agira également d’étudier l’Oraliture comme miroir et archive de la société, de sa fonction, de sa représentation et de sa manifestation dans la construction de l’identité et de la mémoire collective.

Les intéressés accorderont de l’attention aussi aux différents genres de l’Oraliture et à leur organisation structurelle, lesquels se veulent des manifestations orales qui s’opèrent dans un cadre où la voix, la gestuelle, la scène et l’image de soi ont pour effets d’influer sur leur réception. 

Axes thématiques :

Identités, genres, structures et esthétique dans l’oraliture algérienne ;
Oraliture et littérature, l’usage de l’oraliture dans la littérature algérienne ;
Didactique et oraliture, l’usage de l’oraliture dans le système éducatif.
Cultures orales : Légendes, épopées, mythes, contes populaires et récits personnels

1- Sur le conte :

  •      Réinventer l’art de conter
  •      Le conte remémoré, la lecture racontée
  •      Le contage pour une réinvention d’une écoute collective socialisante
  •      Le conte, vecteur d’éternité et d’immémorialité
  •      Le conte d’animaux et écologie
  •      Littérature de jeunesse et iconotexte : le conte imagée et textualité de l’image
  •      Oraliture, réflexion sur une mise en œuvre contemporaine des contes maghrébins et africains
  •      De l’oral à l’écrit : un tournant ontologique et anthropologique contemporain dans l’art du contage

2- Sur le mythe :

  •      Retour du mythe et résurgence de l’imaginaire des symboles dans les littératures francophones
  •      Le pouvoir des structures mythiques et des images symboliques sur les comportements sociaux et les pratiques culturelles.
  •      Mythe, texte oral « dilemmatique » (selon Lévi-Strauss)
  •      Mythes, Rites et Oralité
  •      Mythologie et synchronicités : de la mythocritique à la Mythanalyse

3- Sur l’oraliture / oralité :

  •      L’Oraliture et la répétitivité stéréotypique de la parole
  •      L’oralité, inspiration héritière d’une mémoire ancestrale                 
  •      Oraliture : Culture orale et narration mémorielle
  •      Intégration des marques de la tradition orale dans la littérature
  •      Oraliture et récits d’enfance maghrébins
  •      L’Oraliture : l’écrit et/ou la survivance de la parole
  •      L’Oraliture : voyage de l’oral à l’écrit dans les littératures francophones
  •      La littérature de terrain : littérature orale narrative
  •      Oraliture : Archive de la société, représentation et construction d’une mémoire collective.
  •      Oraliture et manifestations orales : cadre de la voix, gestuelle, scène d’énonciation, et l’image de soi
  •      Oraliture et les écrivains de la migritude
  •      Recréer l’oral dans l’écrit
  •      Oraliture et littérature dans les textes maghrébins et africains
  •      Oraliture et dynamique des genres : Généricité entre l’inter et le trans dans l’aventure de l’écriture du nouveau roman (maghrébin et africain)
  •      L’écriture, berceau de la mémoire orale      
  •      Oraliture et sphère culturelle : de la Sémiosphère à la coopération textuelle.

Calendrier de soumission :

15 septembre 2024 : date limite pour l’envoi des propositions de communication (résumé de 300 à 500 mots, 5 mots-clés, notice biobibliographique de l’auteur) ;

20 septembre 2024 : notification de l’acceptation de la proposition ;

Prière d’envoyer les résumés à l’adresse suivante : sihem.guettafi@univ-biskra.dz

Présidente du colloque :

Dr. Sihem Guettafi, Université de Biskra.

Comité scientifique :

Dr. Khaled Guerid, Université de Biskra (président du comité scientifique).

Pr. Abdelouahab Dakhia, Université de Biskra.

Pr. Aini Bettouche, Université de Tizi Ouzou.

Pr. Amel Maouchi, Université de Constantine 1.

Pr. Aziza Benzid, Université de Biskra.

Pr. Chahrazade Lahcen, Université de Laghouat.

Pr. Dalila Belkacem, Université d’Oran 2.

Pr. Nabila Bedjaoui, Université de Biskra.

Pr. Nadjiba Benazouz, Université de Biskra.

Pr. Mounir Dakhia, Université de Biskra.

Pr. Chafika Femmam, Université de Biskra.

Pr. Nacereddine Benghenissa, Université de Biskra.

Pr. Foudil Dahou, Université de Ouargla.

Pr. Souhila Ourtirane, Université de Sétif 2.

Pr. Youcef Atrouz, Université d’Annaba.

Dr. Dounia Djerou, Université de Biskra.

Dr. Houda Aouiche, Université de Biskra.

Dr. Ismail Slimani, Université de Bordj Bouareridj.

Dr. Souad Baba Saci-Redouane, Université de Sétif 2.

Dr. Khadidja Ghemri, Université de Biskra.

Dr. Lazhar Benaissa, Université de Biskra.

Dr. Louisa Hachani, Université de Ouargla.

Dr. Mounir Hammouda, Université de Biskra.

Dr. Nadjette Ouamane, Université de Biskra.

Dr. Nassima Belazrag, Université de Biskra.

Dr. Salim Khider, Université de Biskra.

Dr. Tarek Khireddine, Université de Biskra.

Dr. Yasmine Achour, Université de Biskra.

Dr. Hafida Kasmi, Université de Ouargla.

Dr. Naouel Hamel, Université de Biskra.

Dr. Sabrina Melouah, Université d’Annaba.

Dr. Siham Zerari, Université de Biskra.

Dr. Sonia Saouli, Université de Biskra.

Dr. Soraya Refrafi, Université de Biskra

[1] CHAMOISEAU, Patrick, Solibo Magnifique, Editions Gallimard, Paris, 1988.
[2] Définition citée par Anne Marchand, « Mythes ? Contes ? Légendes ? De quoi parlons-nous ? », dans Société de Mythologie Française, En ligne, , consulté le : 30 avril 2019.
[3] ENO BELINGA, Samuel. Martin. La littérature orale africaine. Éditions Saint Paul, 1978, p.7.
[4] DUMAS, Pierre-Raymond, « Interview sur le concept d’oraliture accordée à Pierre-Raymond Dumas par le docteur Ernest Mirville », Conjonctions, N° 161-162, mars-juin 1984, p. 161.
[5] Spécialiste de l’histoire culturelle médiévale
[6] DUMAS, Pierre-Raymond, op. Cit., p.162.
[7] Ibid.
[8] NGIJEL-NGIJOL, « La parole agréable », in Revue Notre librairie, n° 99 octobre-décembre 1989, clef, 1990, p. 23.
[9] DUMAS, Pierre-Raymond, op. Cit., p.162.

1.8 Le massacre du Camp de Thiaroye en 1944 : enjeux historiographiques, fictions et imaginaires politiques (Dakar, Sénégal)

  • Date de tombée (deadline) : 15 Septembre 2024
  • À : Université Cheikh Anta Diop de Dakar & Commune de Thiaroye Gare (Sénégal)

Colloque interdisciplinaire et international organisé dans le cadre du 80e anniversaire du massacre de Thiaroye en 1944

« Le massacre du Camp de Thiaroye en 1944 : enjeux historiographiques, fictions et imaginaires politiques »

Les 2 & 3 décembre 2024 à Thiaroye et à la Faculté des Lettres et Sciences Humaines de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Sénégal)

Organisateurs :

Faculté des Lettres et Sciences Humaines (UCAD), Festival Thiaroye 44, Mairie de Thiaroye Gare, Groupe Festival Thiaroye 44

Depuis quelques années, à Thiaroye même, cadre en 1944 de l’horrible massacre perpétré par les soldats de l’armée coloniale française contre des tirailleurs sénégalais de retour de la Deuxième Guerre Mondiale, des initiatives sont prises par des groupes et individus qui se battent pour sauver de l’oubli ce pan honteux de l’histoire franco-africaine. Festival, représentations théâtrales, fresques murales, chansons sont autant de forme d’expression ayant permis aux habitants de cette localité de raviver la mémoire du massacre. Au-delà de cette commune de la banlieue dakaroise, dans le reste du Sénégal et de l’Afrique, dès la fin des années 1940, d’autres voix, artistes engagés et militants politiques, se sont faites entendre pour dénoncer cette injustice et demander des explications sur le funeste sort des soldats africains tués à Thiaroye, signe que très tôt cet événement est devenu un symbole de la violence coloniale. Après le poème Tyaroye de Léopold Sédar Senghor, il aura fallu attendre les années 1970 pour que des recherches historiques et des textes littéraires relevant de genres et de disciplines différents, fassent de ce triste évènement le sujet de leur discours scientifique. Des années 1970 aux années 2000 des historiens, sénégalais et canadiens notamment, vont chercher à documenter ce qu’il s’est passé ce matin du 1er décembre 1944 (Faye, 1970, Echenberg, 1978, Diop 1993 ; Guèye, 1995). Ces travaux scientifiques se sont entremêlés avec des œuvres d’art, produisant un mélange des genres comme, par exemple, la pièce de théâtre de l’historien Cheikh Faty Faye reproduite dans le journal And Sopi de la gauche des années 1970 et parue en 2005. Si de nombreuses œuvres comme Aube Africaine du Guinéen Keita Fodéba s’étaient déjà emparées du drame de Thiaroye, ce qui allait véritablement faire connaitre cet événement au grand public fut le film d’Ousmane Sembène et Thierno Faty Sow, Camp de Thiaroye, sorti en 1988 (Parent, 2014). Notons enfin, que, par d’autres voies, les populations de Thiaroye et d’autres contrées ont toujours essayé à leur tour de produire un discours testimonial ou de remémoration qui nourrit encore un riche imaginaire et des représentations insuffisamment exploitées par la recherche universitaire.

La trajectoire de la mémoire culturelle de Thiaroye est bien sûr indissociable de celle, plus large, des tirailleurs dit sénégalais. Celle-ci, après avoir été plus ou moins enfouie aux lendemains des indépendances ré-émerge, au Sénégal, à la fin des années 1990 avec la disparition du dernier tirailleur de la Première Guerre mondiale en 1998, puis avec l’instauration d’une Journée du tirailleur en 2004 par le président Abdoulaye Wade. De manière concomitante, dans les années 1990 et 2000, plusieurs travaux d’historiens – notamment nord-américains – s’intéressent aux tirailleurs, et plus spécifiquement à ceux de la Seconde Guerre mondiale, évoquant alors le massacre du 1er décembre 1944 en quelques lignes (Echenberg, 1991, Lawler, 1996, Mann 2006). Mais c’est à partir des années 2010 que les recherches les plus conséquentes sur Thiaroye ont lieu. Elles montrent particulièrement  la trajectoire de ces soldats avant leur arrivée au Sénégal (Cousin, 2011 ; Scheck, 2012), la manière dont Thiaroye pouvait s’insérer dans une histoire orale des tirailleurs (Sow, 2018), les injustices de la captivité en France puis les spoliations que ces hommes avaient subies de la part de l’administration française et même les tentatives pour dissimuler ce qu’il s’était produit (Mabon, 2010 ; Mourre 2022), ou encore les enjeux de reconstructions mémorielles auxquelles cet événement a donné lieu sur le temps long (Mourre, 2017). Parallèlement à ces travaux d’historiens, citons les nombreuses œuvres culturelles qui produisent différentes représentations de ce massacre, qu’elles soient musicales ( Niominka Bi, Adioa, Mao Sidibé, Wa BMG 44), théâtrales, avec des pièces écrites (Aïcha Euzet, Alice Carré, ou Alexandrea Badea) ou jouées (par le rappeur Stomy Bugsy) ou encore le film de François-Xavier Destors et Marie-Thomas Penette, Thiaroye 44, sorti en 2021. Ces exemples, loin d’être exhaustifs, montrent à quel point Thiaroye occupe une place à part dans les représentations coloniales, en France et au Sénégal. Ces représentations ont souvent eu un caractère politique. C’est cette dimension qui explique la décision des nouvelles autorités politiques du Sénégal qui se sont ainsi emparées de cette question en voulant faire du 80ème anniversaire du massacre un événement mémorable dix ans après que, en 2014, le président français François Hollande soit venu dans l’enceinte du cimetière militaire prononcer un discours. 

Ce colloque, qui se déroulera sur deux jours à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar et à Thiaroye même, ambitionne donc de faire dialoguer des historiens attentifs à de nouveaux questionnements sur le déroulement des événements, des littéraires s’intéressant à cet incessant travail de création et de récréation autour de Thiaroye, des politistes travaillant sur les usages de l’histoire de Thiaroye, que ceux-ci soient le fait de gouvernements ou de militants, des acteurs du monde des arts (cinéastes, musiciens, peintres, photographes, graffeurs) et de l’éducation. En organisant une journée sur les lieux même du massacre, les organisateurs, dans une perspective de recherche participative, ont pour ambition d’impliquer les populations de Thiaroye et des localités environnantes et d’être à l’écoute de leurs discours spécifiques sur cet événement. Ce sont tous ces discours historiographiques, œuvres de fictions et imaginaires politiques que les participants de ce colloque interdisciplinaire chercheront à analyser. Pour cela, les communications pourraient s’inscrire dans l’un des axes suivants bien que des interventions inscrites dans d’autres thématiques seront aussi les bienvenues : 

Axe 1. Nouvelles pistes historiques sur le massacre de Thiaroye

–          État des recherches historiques

–          Quelles nouvelles sources (orales, archives administrative) pour travailler sur le massacre     

–          Histoires de rescapés et de descendants de victimes

–          Techniques archéologiques et pistes pour procéder à l’exhumation des victimes 

–          Au-delà de Thiaroye : perspectives comparatives, héritage et continuité historique  

Axe 2. Représentations artistiques, imaginaires autour du massacre et transmission 

–          Les œuvres littéraires et artistiques (cinéma, musique, peinture, etc.)

–          La mémoire du massacre chez les populations thiaroyoises 

–          Thiaroye et mémoire familiale

–          Enseigner Thiaroye 44

Axe 3. Thiaroye comme objet politique 

–          Les discours officiels sur Thiaroye

–          Les discours militants autour de Thiaroye

–          Thiaroye parmi les anciens combattants.

Ce colloque sera clôturé par un appel de Thiaroye qui sera rédigé et signé par l’ensemble des participants. 

Les propositions de communication seront reçues jusqu’au 15 septembre 2024 à minuit à l’adresse suivante : colloquethiaroye44@gmail.com

La réponse du comité sera donnée 15 jours plus tard.

— 

Bibliographie indicative

Beye Ben Diogaye, Diop Boubacar Boris et Little Roger, Thiaroye 44 : scénario inédit, édité par Martin Mourre et Roger Little, L’Harmattan, 2018

Cousin Anne, Retour tragique des troupes coloniales. Morlaix-Dakar, 1944, Paris, L’Harmattan, 2011

Croset Françoise, « Cahier pour une histoire du massacre de Thiaroye », non publié : https://hal.science/hal-01598514v2/document

Diallo Doudou, « L’aube tragique du 1er décembre 1944 à Thiaroye », Afrique Histoire n° 7, 1983, p. 49-51.

Diop Samba, « ‘Thiaroye 1944’, massacre de tirailleurs, ex-prisonniers de guerre », mémoire de maitrise d’histoire, Université Cheikh Anta Diop, non publié, 1993.

Echenberg Myron « The Senegalese Soldiers’ Uprising of 1944 » in African Labor History, Beverly, Hills/Londres, Sage, 1978, pp. 109-128

Faye Cheikh Faty, « L’opinion publique dakaroise (1940-1944) », mémoire de maitrise d’histoire, Université Cheikh Anta Diop, non publié, 1970

Faye Cheikh Faty, Aube de sang, Paris, L’Harmattan, 2005

Gueye M’Baye, « Le 1er décembre 1944 à Thiaroye, ou le massacre des tirailleurs sénégalais anciens prisonniers de guerre », Revue sénégalaise d’histoire, n°1, 1995, pp. 3 -23.

Kamian Bakary, Des tranchées de Verdun à l’église Saint-Bernard. 80 000 combattants maliens au secours de la France, 1914-1918 et 1939-1945, Paris, Karthala, 2001

Jennings Eric, La France libre fut africaine, Paris, Perrin, 2014.

Lawler Nancy, Soldats d’infortune. Les tirailleurs ivoiriens de la Deuxième Guerre mondiale. Paris, L’Harmattan, 1996

Mann Gregory, Native Sons. West African veterans and France in the Twentieh Century, Durham and London, Duke University Press, 2006.

Mabon Armelle, Prisonniers de guerre « indigènes », Visages oubliés de la France occupée, Paris, La Découverte, 2010

Mourre Martin, Thiaroye 1944. Histoire et mémoire d’un massacre colonial, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2017

Mourre, Martin. « L’Armée, la haute fonction publique et le massacre de Thiaroye en 1944 au Sénégal. Bureaucratie impériale et petits meurtres entre amis », French Politics, Culture & Society, vol. 40, no. 1, 2022, pp. 107-127.

Parent Sabrina, Cultural representations of Massacre. Reinterpretations of the Mutiny of Senegal. Basingstoke : Palgrave Macmillan, 2014
Scheck Raffael, « Les prémices de Thiaroye: L’influence de la captivité allemande sur les soldats noirs français à la fin de la Seconde Guerre mondiale ». French Colonial History 13, 2012, pp. 73‑90.

Seye, Serigne, « Du transfert intratextuel à la migration intermédiale : le traitement du massacre de Thiaroye chez Boubacar Boris Diop », in  Mémoires intermédialités : traumas, voix et villes, actes du colloque de Dakar, PUD, Dakar, 2024 [à paraître]

Sow Abdul, Des tirailleurs sénégalais se racontent, L’Harmattan-Sénégal, 2018
Touré Abdoulaye , La Seconde Guerre Mondiale vécue d’en bas au Sénégal, L’Harmattan, 2014.
Van den Avenne Cécile, « ‘Les petits noirs du type y a bon banania, messieurs, c’est terminé’. La contestation du pouvoir colonial dans la langue de l’autre, ou l’usage subversif du français-tirailleur dans Camp de Thiaroye de Sembene Ousmane », Glottopol n°12, 2008, p. 111-122.

— 

Comité scientifique provisoire

Catherine Atlan (Université Aix-Marseille, France)

 Severine Awenengo-Dalberto (CNRS, France)

 Mamadou Ba (Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Sénégal)

 Pascale Barthélémy (EHESS, France)

 Abdoulaye Bathily (Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Sénégal)

 Elara Bertho (CNRS, France)

 Vincent Bonnecase (CNRS, France)

 Catherine Coquery-Vidrovitch (Université Paris-Diderot, France)

 Phillipe Despoix (Université de Montréal)

 Souleymane Bachir Diagne (University of Columbia, USA)

 Babou Diène (Université Gaston Berger de Saint-Louis, Sénégal)

 Cheikh Mouhamdou S. Diop (Université Assane Seck de Ziguinchor, Sénégal)

 Mamadou Diouf (University of Columbia, USA)

 Babacar Fall Baker (FASTEF, Sénégal)

Ousseynou Faye (Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Sénégal)

Cullen Goldblatt (Binghamton University, USA)

Souleymane Gomis (Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Sénégal)

Idrissa Kimba (Université Abdou Moumouni de Niamey, Niger)

Doulaye Konaté (Université de Bamako, Mali)

Nancy Lawler (Oakton Community College, USA)

Camille Lefevbre (CNRS, France)

Amadou Ly (Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Sénégal)

Armelle Mabon (Université Bretagne Sud, France)

Gregory Mann (University of Columbia, USA)

Achille Mbembé (University of Witwatersrand, Afrique du Sud)

Mor Ndao (Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Sénégal)

Mame Cheikh Ngom (Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Sénégal)

Jean- Bernard Ouédraogo (CNRS, France)

Sabrina Parent (Université libre de Bruxelles, Belgique)

Cheick Sakho (Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Sénégal)

Felwine Sarr (Duke University, USA)

 Raffael Scheck (Colby College, USA)

Ibrahima Thioub (Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Sénégal)

Daouda Gary Tounkara (CNRS, France)

Cécile Van den Avenne (EHESS, France)

Ibrahima Wane (Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Sénégal).

Comité d’organisation universitaire

Idrissa Ba (Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Sénégal)

Mamadou Yéro Baldé (Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Sénégal)

Cherif Bertrand Bassène (Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Sénégal)

Ndiouga Adrien  Benga (Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Sénégal)

Florian Bobin (Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Sénégal)

Augustin Coly (Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Sénégal)

Fodé Diakho (Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Sénégal)

Hadidiatou Diatta (Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Sénégal)

Alioune Diaw (Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Sénégal)

Daouda Diop (Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Sénégal)

Papa Samba Diop (Proviseur de Lycée/ IA de Rufisque, Sénégal)

Denis Assane Diouf (Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Sénégal)

Ibrahima Diouf (Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Sénégal)

Coudy Kane (Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Sénégal)

Mamadou Koné (Conservateur Musée des Forces Armées)

Céline Labrune Badiane (Institut des textes et manuscrits moderne, UMR 8132, France)

Ambroise Djéré Mendy (Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Sénégal)

Martin Mourre (Institut des mondes africains, UMR186, France)

Papa Bocar Ndaw (Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Sénégal)

Khady Niang (Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Sénégal)

Abdoulaye Sall (Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Sénégal)

Astou Sagna (Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Sénégal)

Alioune Seck (Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Sénégal)

Ibrahima Seck (Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Sénégal)

Serigne Seye (Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Sénégal)

Diouldé Sène (Université Gaston Berger de Saint-Louis, Sénégal)

Mouhamadou Moustapha Sow (Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Sénégal)

Aby Tine (Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Sénégal)

Awa Yombé Yade (Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Sénégal). 

Comité d’organisation local à Thiaroye

Mbaye Sène (Maire de la commune de Thiaroye Gare)

Dieynaba Sarr (Enseignante)

Papa Alioune Ndiaye (Enseignant)

Amadou Niang Sy (Enseigant, historien)

Mohamed Djibril Sarr

Aissatou Mbow (Enseignante, historienne)

Amadou Ba (Enseignant)

Bachir Sy (Documentaliste)

Malick Sow (artiste comédien)

Mor Talla Diop (Conseiller municipal)

Aboubacry Sall (Artiste)

Yahya Ndoye (Enseignant)

Djibril Diène (Secrétaire municipal)

Boubacar Solly (Conseiller municipal)

Abou Sy (Festival Thiaroye 44) 

Babacar Niang Matador ( rappeur, directeur Africulturban)

1.9 Abjection and the Joy of Movement in African Francophone Female Writings (NeMLA 2025, Philadelphie)

  • Date de tombée (deadline) : 15 Septembre 2024
  • À : Pennsylvania

NeMLA’s 56th Annual Convention

March 6-9, 2025, Philadelphia, PA

Hotel & Convention Site : Philadelphia Marriott Downtown

Abjection and the Joy of Movement in African Francophone Female Writings

Today we see Western countries enacting various immigration laws and borders are being mined to prevent “intruders” from accessing those countries. Faced with (in)security in sub-Saharan Africa the African woman has become that monster of abjection residing in that marginal geography, dwelling in the gates of difference in unfamiliar spaces. The African woman faced with (im)migration goes through a strong feeling of revulsion, fear, or aversion, she is treated as a threat to one’s boundaries and undermines one’s sense of identity and security, exemplifying Kristeva’s idea of abjection. What joy narrative is available to these women trapped in a thirdness: being an African woman subjugated by patriarchal norms, being a woman occupying a male-dominated space, and being a foreigner; a body outside the norm? How do these women (re)present the experienced change caused by shifting cultural paradigms, technological breakthroughs, and societal shifts? Studying the (r)evolution in the writings of African francophone female writers, this proposal examines the transformative paths taken by these authors, emphasizing how they have adopted various narrative forms, reinvented genres, and tackled socio-political issues in their writing. Exploring these writings will expose us to the psychological and existential condition of these women who have experienced life in Africa, life in the liminal spaces, and life in and outside Africa. The concept of attachment theory by John Bowlby, the Freudian concept of repression, and Deleuze and Guattari’s assemblage theory have shown how fluidity, multiplicity, and contingency of social formations could be studied in narratives by women as portrayed by most African francophone women writers.

Topics that this panel will cover include but are not limited to :

(Im)immigration, (in)security, liminality, identity, visibility, marginalization, patriarchal norms, trauma, cartography, abjection, monstrosity…

Submit an abstract of no more than 300 words in a Word document or PDF. Include your full name, affiliation, contact information, and a brief bio (150 words)—submission deadline: September 15th, 2024, Acceptance notification: September 30th, 2024.

Please send abstracts to mdafong@crimson.ua.edu and patience.odeh@uconn.edu

1.10 Society for French Studies. Congrès annuel 2025 (Bristol)

  • Date de tombée (deadline) : 21 Septembre 2024
  • À : University of Bristol, Royaume-Uni

66e Congrès annuel 

University of Bristol 

30 juin – 2 juillet 2025

APPEL À COMMUNICATIONS

Nous vous invitons à nous faire part de vos propositions de communication (en français ou en anglais; durée: 20 minutes) pour des sessions consacrées aux sujets suivants :

  • Adaptation et intermédialité
  • Bricolage
  • Célébrer Maryse Condé (1934-2024)
  • Un Siècle d’Art déco
  • Colonialité en France et le monde francophone
  • Récits initiatiques
  • Digressions
  • Esclavage
  • L’immigration francophone au Canada
  • #MeToo et #MeTooGarçons
  • Les Arts de territoire
  • Passés et avenirs posthumains
  • La prothèse
  • Relativisme et moralité dans la pensée française
  • Transfuges de classe
  • La voix
  • Célébrer le centenaire de la naissance de Frantz Fanon
  • Le 80e anniversaire du 8 mai : cultures commémoratives de la Seconde Guerre mondiale

Ces sujets se prêtent aux approches disciplinaires et aux contextes historiques les plus divers. Veuillez fournir un court résumé (de 250-300 mots maximum) de votre proposition de communication, indiquer le sujet dans lequel il s’inscrit et exposer les grandes lignes de la communication proposée. Nous rappelons que les propositions de communication doivent s’adresser à un public de spécialistes comme de non-spécialistes, et doivent inclure les coordonnées de la personne qui la propose.

Le Comité scientifique examinera également des propositions de panels complets portant soit sur les thèmes ci-dessus, soit sur les différents domaines des études françaises et francophones. Les organisateurs encouragent vivement ce type de propositions qui devraient constituer la moitié des sessions du congrès. Les propositions devront être accompagnées des noms et des coordonnées (institution, adresse électronique) de tous les intervenant·es (3 ou 4) et du modérateur de séance ainsi que des résumés des interventions (250-300 mots par communication) et d’une page résumant les objectifs de la session proposée. Le modérateur de séance ne figurera pas parmi les intervenant·es. Le nom de la personne responsable de la session doit être clairement indiqué. Le Comité scientifique prendra également en considération d’autres formats de session que le format traditionnel qui pourraient inclure (mais sans s’y limiter) : des matériaux prédistribués; des performances/des pratiques créatives; des sessions liées à des projets particuliers; des ateliers pédagogiques; des partenariats non-académiques.

Toutes les propositions seront étudiées par le Comité scientifique et les décisions seront communiquées vers mi-novembre 2024. Les doctorant·es sont vivement encouragé·es à participer. Pour proposer une communication ou un panel, veuillez remplir ce formulaire (https://shorturl.at/j5bsE) avant le 21 septembre 2024. Veuillez adresser toute question à propos du congrès à l’organisateur, Dr Kate Foster, à l’adresse suivante : sfsbristol2025@gmail.com. Pour plus de renseignements, veuillez consulter www.sfs.ac.uk.

1.11 Relationnalité langagière et culturelle au Québec et au Canada : nouveaux enjeux esthétiques, politiques et épistémologiques de la création et de la traduction littéraires

  • Date de tombée (deadline) : 30 Septembre 2024
  • À : Université d’Ottawa

 Appel à propositions d’article (résumé et biobibliographie) 
 
Relationnalité langagière et culturelle au Québec et au Canada :

nouveaux enjeux esthétiques, politiques et épistémologiques de la création et de la traduction littéraires  

Numéro dirigé par Dominique Hétu et Eftihia Mihelakis 
@analyses : revue des littératures franco-canadiennes et québécoise 
Publication prévue pour le vol. 19, no. 2 (été 2025) 

Cherchant à éviter l’isolationnisme d’un modèle perpétuant le mythe des deux solitudes issues d’un héritage colonial, ce dossier s’intéresse aux im/possibilités de la relationnalité langagière et culturelle dans la création et la traduction littéraires de l’extrême contemporain. Comme le mentionne Felwine Sarr à propos de la crise de la relationnalité du monde, les rapports issus des milieux marginalisés sont « de plus en plus fondés sur la solidarité et la réciprocité », mais nous vivons dans des sociétés où règnent « la lutte et […] la prédation » (2017). Entre les politiques protectionnistes sur la langue française au Québec et les stéréotypes francophobes dans les discours médiatiques et politiques au Canada, il semble, en effet, y avoir un réel décalage entre « le langage des gouvernements » (Sarr, 2017), lequel est concerné par l’application d’une pensée binaire de la langue et de la culture, et celui de la littérature, dont l’émergence d’une hybridité linguistique dans la création et la traduction littéraires depuis la dernière décennie donne à lire d’autres formes d’habitabilité, au confluent d’héritages et de cultures qui subvertissent cette notion de binarisme issue de l’héritage colonial.  

En plus d’un renouvellement de l’intérêt pour la littérature anglophone en français au Québec, comme l’ont montré le dossier « Écrire en anglais au Québec » paru dans la revue Lettres Québécoises en 2019, on constate l’augmentation marquée des traductions de textes d’auteurs.trices autochtones anglophones en français, notamment chez Mémoire d’encrier. On remarque, par ailleurs, tout le travail de traduction d’auteurices noir.e.s par des écrivaines et traductrices noires francophones, tel que celui entamé par Stéphane Martelly et Chloé Savoie-Bernard avec la collection « Martiales » chez Remue-ménage, ou encore la traduction de Martelly du recueil Magnetic Equator de Kaie Kellough, voire même leurs poèmes traduits ensemble sur la plateforme littéraire sx salon, sans oublier les traductions de textes issus de minorités ethniques et linguistiques, comme ceux de Toula Drimonis ou de Dimitri Nasrallah. De plus, il y a un accueil populaire et critique chaleureux pour des œuvres faisant état d’un multilinguisme vécu au quotidien et agissant directement dans et par la création, ainsi que le montre un texte hybride comme Désormais ma demeure, de Nicholas Dawson. Cette réflexion sur l’hybridité linguistique en création et en traduction littéraires se dessine comme un horizon d’attente qui dévie notre regard des notions de nostalgie d’une origine perdue, voire d’une confrontation ou d’une juxtaposition de la différence linguistique et culturelle.  

Il s’agit donc, avec ce dossier, de mieux examiner tant la part d’entrave que d’éclatement que permet cette relationnalité marquée par différentes dynamiques esthétiques, politiques et épistémologiques dans la production littéraire multilingue au Québec et au Canada. Ces espaces sont pour nous des lieux de savoir sensible où les langues se mélangent et se façonnent entre elles, si bien qu’elles réactualisent les savoirs sur la pratique plurilingue et la médiation interculturelle dans la création littéraire.  

En ce sens, ce dossier cherche à penser l’apport des littératures de l’extrême contemporain où se rencontrent les langues et à y interroger le travail de re/définition politique, affectif et esthétique que cela implique. Nous souhaitons penser aussi avec les pratiques actuelles en création et/ou traduction, comme le montre, entre autres, les œuvres d’Amber O’Reilly, Nicola Campbell, Dawn Dumont, Mishka Lavigne, Chloé Savoie-Bernard, Karine Rosso, Cherie Dimaline, Shayne Michael, Felix Perkins, Catherine Hernandez et Daniel Grenier, entre autres. L’on pense aussi aux milieux éditoriaux qui, tel que le magazine en ligne Font, créé par Linda Leith et dirigé par Rachel McCrumb, cherchent à rendre compte de la diversité et de la richesse de l’activité littéraire en anglais et issus d’autres langues minoritaires au Québec1. Ce ne sont ici que quelques exemples parmi tant d’autres que nous espérons accueillir dans le cadre de ce dossier. 

Les contributions aborderont les axes/questions proposé.e.s ci-dessous : 

– De quelles façons les études littéraires comparées et/ou les études interculturelles et/ou les études en traduction et/ou les études décoloniales, voire postcoloniales, telles que celles d’Édouard Glissant, Lise Gauvin, Jacques Derrida, Gloria Anzaldúa et Sherry Simon, par exemple, peuvent-elles offrir une piste de réflexion fructueuse pour interroger les pensées et les œuvres qui, aujourd’hui, par le pouvoir novateur de l’hétérolinguisme, de l’hybridation et/ou de la traduction, permettent d’adresser autrement les enjeux politiques, stylistiques, voire linguistiques de l’expérience vécue d’une exiguïté particulière, interférant dans les différentes marges de la langue ?  
– Quelles sont les manières dont la création littéraire de l’extrême-contemporain produite au Québec ou au Canada met-elle en scène les entraves, les pouvoirs, les possibles de l’hybridité langagière et/ou culturelle en retravaillant et en déplaçant les discours, les dispositifs et les imaginaires induits par cette dernière ? Quelles sont les entraves/les possibilités que vivent les maisons d’éditions en contexte minoritaire (francophone au Canada, anglophone au Québec) depuis la dernière décennie ? Quelles formes esthétiques, stylistiques, imaginaires sont privilégiées pour donner à lire/à diffuser (d’un point de vus local, national, international) ces derniers ? 
– De quelle manière les langues, les appartenances culturelles, ethniques, raciales sont-elles pensées, déployées par rapport à leur place et leur part dans les institutions gouvernantes ?  
– Comment penser la littérature de l’après loi 101 au Québec en résonnance avec la littérature francophone canadienne écrite par des écrivain.e.s dont le français n’est pas la langue maternelle, voire d’auteurs.trices francophones installés en contexte minoritaire depuis la dernière décennie ? 
Sachant que toute lutte se joue sur le terrain de la langue (DesRochers, 2022), quels rapports la création et/ou la traduction littéraire entretient-elle aux luttes queers, trans, voire aux luttes pour la survivance de lieux vivables ou habitables pour les personnes délocalisées, les personnes réfugiées ou issues de la migration forcée pour qui le partage d’un langage commun avec les classes dominantes s’effrite de plus en plus dans notre société ? 
– Comment les maisons d’édition ou les revues bilingues, multilingues, ou publiant des textes dans une langue autre que le français ou l’anglais (une langue autochtone, par exemple) font-elle face aujourd’hui aux pouvoirs (politique, institutionnel, culturel) dans des climats variables vis-à-vis les régimes de protections de la langue en situation minoritaire ou majoritaire ?  

Calendrier de production 

Remise de la proposition d’article (un résumé de 150-200 mots ainsi qu’une biobibliographie de 100-150 mots) à Eftihia Mihelakis (MihelakisE@brandonu.ca) et Dominique Hétu (HetuD@brandonu.ca) d’ici le 30 septembre 2024.

Remise de l’article complet selon le protocole (voir le lien ci-dessous) à Eftihia Mihelakis (MihelakisE@brandonu.ca) et Dominique Hétu (HetuD@brandonu.ca) d’ici le 30 mars 2025  

Remise de l’article révisé par les pair.e.s prévu pour le 30 juin 2025  

Le dossier part en mise en page dès le 15 juillet 2025 avec une publication en ligne prévue pour la fin de l’été 2025

Prière de respecter le protocole éditorial disponible ici : https://www.uottawa.ca/research-innovation/sites/g/files/bhrskd326/files/2022-11/analyses-protocole_redaction-2022.pdf


 
Bibliographie  

Font Magazine, https://fontmag.ca/about/ 

Lettres québécoises, « Écrire en anglais au Québec », nº 173, printemps 2019. 

Spirale, « Write here. Write now. Les écritures anglo-montréalaises », nº 210, sept-oct. 2006, numéro dirigé par Martine-Emmanuelle Lapointe. 

CAMPBELL, Nicola I. et Kim LA FAVE (2010). La pirogue de Shin-chi, Winnipeg, Éditions des Plaines. 

CARBALLO, Lula (2018). Créatures du hasard, Montréal, Cheval d’août. 

CHANCY, Myriam J.A. (2023). Voix / Éclairs / Tonnerre, traduit de l’anglais par Chloé Savoie-Bernard, Montréal, Remue-Ménage, coll. « Martiales ». 

DAWSON, Nicholas (2020). Désormais, ma demeure, Montréal, Triptyque, coll. « Queer ».  

DESROCHERS, Ariane (2023). Language Smugglers : Postlingual Literatures and Translation within the Canadian Context, Londres, Bloomsbury. 

DESROCHERS, Ariane (2022). « La langue française est straight », À bâbord, nº 93, automne, p. 50-51. 

DIMALINE, Cherie (2019). Pilleurs de rêves, traduit de l’anglais par Madeleine Stratford, Montréal, Leméac. 

DUMONT, Dawn (2019). On pleure pas au bingo, Wendake, Hannenorak. 

DUNNING, Norma (2023). Annie Muktuk et autres histoires, traduit de l’anglais par Daniel Grenier, Montréal, Mémoire d’encrier. 

HERNANDEZ, Catherine, (2018). Scarborough, traduit de l’anglais par Christophe Bernard,  
Montréal, XYZ. 

KELLOUGH, Kaie (2023). Équateur magnétique, traduit de l’anglais par Stéphane Martelly, Triptyque, coll. « poèmes ».  

KING, Thomas (2022). Seuil de tolérance, traduit de l’anglais par Daniel Grenier, Montréal, Mémoire d’encrier. 

LAVIGNE, Mishka (2023). Shorelines, Toronto, Playwrights Canada Press. 

LAVIGNE, Mishka (2023). Murs, Ottawa, Interligne. 

MARTELLY, Stéphane, et Kaie KELLOUGH (2020). « Poems by Stéphane Martelly », traduit de l’anglais par Kaie Kellough, sx salon, février, [https://smallaxe.net/sxsalon/poetry-prose/poems-stephane-martelly] (consulté le 16 janvier 2024). 

MCWATT, Tessa (2021). Anatomie de ma honte, traduit de l’anglais par Chloé Savoie Bernard, Montréal, Mémoire d’encrier, 2021. 

MICHAEL, Shayne (2020). Fif et sauvage, Moncton, Perce-neige. 

NASRALLAH, Dimitri (2019). La littérature anglo-québécoise en évolution, traduit de l’anglais par Daniel Grenier, Lettres québécoises, « Écrire en anglais au Québec », nº173, printemps, p. 18-20. 

O’REILLY, Amber (2020). Boussole franche, Winnipeg, Éditions du Blé. 

PERKINS, Félix (2020). Boîteur des bois, Moncton, Perce-neige. 

SARR, Felwine (2013). Habiter le monde : essai de politique relationnelle, Montréal, Mémoire d’encrier. 

Verboczy, Akos (2016). Rhapsodie québécoise : itinéraire d’un enfant de la loi 101, Montréal, Boréal.  

1. 12 “Une nouvelle région du monde” ? Les littératures francophones postcoloniales et le Brésil (revue Ipotesi)

  • Date de tombée (deadline) : 30 Septembre 2024
  • À : Juiz de Fora (Brésil)

« Une nouvelle région du monde » ? : les littératures francophones postcoloniales et le Brésil

(Revue Ipotesi)

Appel à contributions pour la revue Ipotesi, revue d’études littéraires, Université Fédérale de Juiz de Fora, volume 28, n°2, 2024. Numéro dirigé par Véronique Bonnet (Université Sorbonne Paris Nord), Thiago Mattos (Université Fédérale de Juiz de Fora) et Henrique Provinzano Amaral (Doctorant – Université de São Paulo)

https://periodicos.ufjf.br/index.php/ipotesi/announcement/view/776 

Les articles, qui seront évalués en « double-aveugle », sont à envoyer aux adresses suivantes avant le 30 septembre 2024: 

veronique.bonnet8@wanadoo.fr

thiagomattos.lit@ufjf.br

amaralhenriquep@gmail.com

La publication est prévue début 2025. Le protocole de publication figure à la suite de l’argumentaire.

Argumentaire

Au Brésil, les cultures issues de la « traite des vivants » (Alencastro) et liées à l’histoire de l’esclavage jouent aujourd’hui un rôle important dans la construction et le renouvellement des savoirs. L’action d’Abdias do Nascimento a été déterminante, ce précurseur a notamment créé, en 1944, le « Théâtre expérimental du Noir » et a ensuite organisé le premier congrès afro-brésilien, en 1950. Dans le domaine de l’ethnologie, les recherches de Pierre Verger et de Roger Bastide ont œuvré au développement des connaissances, dans le champ de la théorie de la littérature, les travaux de Diva Damato, Zilá Bernd et Eurídice Figueiredo, entre autres, s’avèrent essentiels. En termes politiques, des mesures fortes ont contribué à l’élargissement des connaissances et à une meilleure inclusion des populations minorées : premièrement, la Loi 10.639, promulguée en 2003, rendant obligatoire l’enseignement de l’histoire afro-brésilienne et de l’histoire de l’Afrique, deuxièmement, la mise en place, en 2012, dans l’enseignement supérieur, d’une politique de quotas fondée sur des critères liés à l’origine raciale et ethnique, combinés à des facteurs sociaux et à la prise en considération du parcours scolaire des étudiants. Bien qu’elles ne soient pas entièrement acquises et se heurtent à des remises en question, ces avancées sociopolitiques ont entraîné un changement de paradigme. Autrefois subalternisées, les cultures afro-diasporiques suscitent maintenant un intérêt intellectuel accru de la part d’un grand nombre de chercheuses et de chercheurs. 

Dans le domaine de l’étude des littératures de langue française, se manifeste un réel engouement pour les œuvres francophones reliées à « l’Atlantique noir » (Gilroy), qu’elles émanent de lieux tels que la Guyane française, qui partage une frontière avec le Brésil, de la Caraïbe insulaire et de l’Afrique subsaharienne francophone ou qu’elles soient créées par des écrivains liés auxdits lieux. Il s’agit probablement d’un moment historique déterminant : la production francophone postcoloniale rencontre – et parfois renouvelle – un horizon d’attente brésilien qui fait preuve d’hospitalité (Diagne), reconnaît en elle des convergences géographiques, historiques, anthropologiques et culturelles, s’avère propice à des relectures adoptant une perspective transatlantique et transcontinentale. Ainsi, la consécration d’écrivains francophones, notamment haïtiens, au sein des plus hautes institutions de la République française – Dany Laferrière est élu à l’Académie française en 2013, Yannick Lahens occupe la Chaire Mondes Francophones au Collège de France en 2018-2019 – fait signe, au Brésil, à une remarquable activité de traductions, de retraductions, de productions d’ouvrages théoriques, d’anthologies, de préfaces, ensemble auquel il faudrait ajouter les prix littéraires, les colloques et les festivals de littérature. Parmi les nombreux livres publiés depuis 2020, on peut citer l’anthologie Estilhaços – antologia de poesia haitiana contemporânea, dirigée par Henrique Provinzano Amaral et les traductions du théâtre césairien : Une saison au Congo (Uma temporada no Congo, 2022), par João Vicente, Juliana Estanislau de Ataíde Mantovani et Maria da Glória Magalhães dos Reis, ouvrage postfacé par l’historien Kabengele Munanga, Une tempête (Uma tempestade, 2024), par Margarete Santos, avec une préface d’Eurídice Figueiredo. Côté français, mentionnons également les Éditions Anacaona qui proposent des traductions de textes brésiliens. 

Dans le sillage des recherches dédiées à la production d’une histoire littéraire transatlantique, le présent numéro de la revue Ipotesi entend examiner la dynamique qui se joue entre les littératures francophones, envisagées dans toute leur diversité, et le « Brésil littéraire ». En effet, au sein des Atlantiques, tous les espaces géoculturels et littéraires ne bénéficient pas du même traitement critique, certains demeurent encore tributaires des modes inégaux de circulation, raison pour laquelle la dimension luso-américaine de « l’Atlantique noir » mérite d’être davantage prise en considération. « Une nouvelle région du monde » (Glissant), conjuguant rêve et politique se dessine-t-elle ? De quels « lieux-communs » se nourrit-elle et quel imaginaire suscite-t-elle ? Participe-t-elle, et sous quelles formes, au renouvellement des discours épistémologiques, des théories de la traduction ainsi qu’à l’émergence de nouvelles esthétiques ? Pour répondre à ces questions, l’on pourra questionner la « matière brésilienne » (Bonnet) dont se nourrissent des œuvres francophones – poésie, essai et fiction – comme celles de Césaire, Depestre, Glissant, Monénembo, Condé Alem, Couao-Zotti. Une réflexion pourrait notamment porter sur le rapport de Depestre à la littérature brésilienne, ce dernier se définissant comme « fils de la Caraïbe, homme du Brésil profond ». Il conviendrait également d’appréhender des formes de conversations transatlantiques féministes. Par exemple, Lettres à une Noire (1978) de Françoise Ega, ensemble de missives fictivement adressées à Carolina Maria de Jesus. L’intérêt que manifeste Conceição Evaristo à l’égard de Maryse Condé – dont elle a préfacé la retraduction de Moi, Tituba, sorcière noire de Salem (2019) – mérite d’être souligné. On peut aussi indiquer la rencontre entre Conceição Evaristo et Scholastique Mukasonga qui a conduit à une mutuelle compréhension. Quels types de convergences féministes apparaissent ? Quelles interactions se créent entre politique, idéologie et esthétique ? Quelle place est dévolue aux genres longtemps minorés comme la littérature pour la jeunesse ou le roman graphique ? Une attention particulière sera accordée à la circulation et à la mise en relation de concepts tels que la Négritude, le métissage et la créolisation.

Axes 

* Anthologies, créativité, croisement des savoirs 

* Épistémologie de la traduction / retraduction

* Histoire littéraire transatlantique : rôle de la francophonie et de la lusophonie 

* Littérature pour la jeunesse, perception et condition des minorités 

* Métatexte (préfaces, postfaces, discours critiques…)

* Perspectives féministes et intersectionnelles 

* Usages et comparaison des concepts

Bibliographie indicative

ANACAONA, Paula, AMARAL, Claudia (illustrations). Solitude la flamboyante. Paris : Anacaona Éditions, 2020. 

BONNET, Véronique, MASSONI da ROCHA, Vanessa, AMIGO PINO, Cl. (dir.). O Atlântico Sul na Literatura: Fluxo e Refluxo, Criação & Crítica, n° 22. Universidade de São Paulo, 2018, https://www.revistas.usp.br/criacaoecritica/issue/view/10933

BONNET, Véronique. Un dialogue transatlantique: les autres voies francophones du Brésil littéraire. MASSONI da ROCHA, Vanessa; NASCIMENTO dos SANTOS Margarete (Dir.). Caribe, Caribes: Tessituras literárias em relação. Curitiba, Brésil : Editora CRV, 2022, pp. 303-324. 

BOTARO, Mirella. Flux et reflux dans l’Atlantique Sud : la traduction de Pelourinho, de Tierno Monénembo, et de Verre Cassé d’Alain Mabanckou, au Brésil, thèse de doctorat sous la direction de Michel Riaudel. Sorbonne Université, 2022. 

CÉSAIRE, Aimé. Uma temporada no Congo. Trad., préface et notes João Vicente, Juliana Estanislau de Ataíde Mantovani, Maria da Glória Magalhães dos Reis. São Paulo : Temporal Editora, 2022. [1973]

CHARLES-CHARLERY, Clarissa. Discours de l’identité métisse au prisme de la pensée anthropophage. Affirmer son identité par et dans le discours, BELLORIE Jean-David ; JNO-BAPTISTE Bruce (Dir), Archipélies, 10, 2020, https://www.archipelies.org/936 

______. Uma tempestade. Trad. Margarete Nascimento dos Santos, préface d’Eurídice Figueiredo. São Paulo: Temporal, 2024. [1969] 

CONDÉ, Maryse. Moi, Tituba, Sorcière… Noire de Salem. Paris: Mercure de France, 1986.

______. Eu, Tituba: bruxa negra de Salem. Trad. Natalia Borges Polesso. Préface Conceição Evaristo. Rio de Janeiro: Rosa dos Tempos, 2019.

DAMATO, Diva. Édouard Glissant: poética e política (préface d’Édouard Glissant). São Paulo: Annablume, 1995.

DEPESTRE René. Bonjour et adieu à la négritude. Paris : Robert Laffont, 1980.

______. La poésie brésilienne des modernistes jusqu’à nos jours, Cahiers littéraires, n° 49, dossier préparé par Philippe Monneveux et Oleg Almeida. Écouen : Les hommes sans épaules, 2020.

EGA, Françoise. Lettres à une Noire. Paris : L’Harmattan, 1998. 

Études littéraires africaines. Afrique-Brésil, n° 43. Paris : 2017.

FIGUEIREDO, Eurídice. Construção de identidades pós-coloniais na literatura antilhana. Niterói: EDUFF, 1998.

______. Brésil et Antilles : la littérature comme archive de l’esclavage, Espaces et littératures des Amériques. In : BERND, Zilá ; IMBERT, Patrick ; OLIVIERI-GODET, Rita (Dir.). Mutations, complémentarité, partage. Québec : Presses de l’Université Laval, 2018, pp. 305-318. 

FRANCHINI, Pauline. La littérature de jeunesse contemporaine des Amériques à la croisée des minorités (Brésil, Caraïbes, États-Unis), thèse de doctorat sous la direction d’Henri Garric. Université de Bourgogne, 2021. 

GLISSANT, Édouard. Une nouvelle région du monde. Paris : Gallimard, 2006. 

______. Mémoires des esclavages. Paris : Gallimard, 2007. 

______. Poética da Relação. Trad. Marcela Vieira et Eduardo Jorge Oliveira. Rio de Janeiro: Bazar do Tempo, 2021.

GILROY, Paul. L’Atlantique noir. Modernité et double conscience. Trad. Charlotte Nordmann. Paris : Éditions Amsterdam, 2010 [1993].

LABORIE, Jean-Claude ; MOURA, Jean-Marc ; PARIZET, Sylvie (Dir.). Vers une histoire littéraire transatlantique. Paris : Classiques Garnier, 2018. 

MASSONI da ROCHA, Vanessa; NASCIMENTO dos SANTOS Margarete (Dir.). Caribe, Caribes: Tessituras literárias em relação. Curitiba, Brésil : Editora CRV, 2022.

MASSONI da ROCHA, Vanessa; PROVINZANO AMARAL, Henrique (Dir.). Itinerários caribenhos: rotas traçadas e cartografias por vir, Criação & Crítica, nº 32, Universidade de São Paulo, 2022.

MIANO, Léonora. Habiter la frontière. Paris: L’Arche, 2012. 

______. L’Autre langue des femmes. Paris : Grasset, 2021. 

MONÉNEMBO, Tierno. Pelourinho. Trad. Mirella do Carmo Botaro. São Paulo : Editora Nós, 2022.

PROVINZANO AMARAL, Henrique (Dir.). Estilhaços – antologia de poesia haitiana contemporânea. São Paulo: Selo Demônio Negro, 2020.

ROCHA, Enilce do Carmo Albergaria. A utopia da diversidade nas escritas de Édouard Glissant e Mia Couto. Juiz de Fora: Editora da UFJF, 2021.

SIMASOTCHI-BRONÈS, Françoise. La créolisation, une poétique qui est un miracle. Un rêve créole d’Édouard Glissant. In : NOUDELMANN, François ; SIMASOTSCHI-BRONÈS, Françoise ; TOMA, Yann (Dir.). Archipels Glissant. Saint-Denis : Presses Universitaires de Vincennes, 2020, pp. 15-30.

VETTORATO, Cyril. Le panafricanisme littéraire au Brésil : d’un cosmopolitisme à l’autre ? In : BRIDET, Guillaume ; BRINKER, Virginie ; BURNAUTZKI, Sarah ; GARNIER, Xavier (Dir.). Dynamiques actuelles des littératures africaines. Karthala, 2018, pp. 63-74.

Protocole de publication

Les articles, qui seront évalués en « double-aveugle », sont à envoyer aux adresses suivantes avant le 30 septembre 2024: 

veronique.bonnet8@wanadoo.fr

thiagomattos.lit@ufjf.br 

amaralhenriquep@gmail.com

Dans le corps du message, doivent être mentionnés :

– Nom et prénom

– Institution et laboratoire 

– Fonction 

– Ville et pays

– Adresse électronique

– Courte bibliographie de l’auteur (maximum 6 lignes) 

L’article doit être au format Microsoft Word (.doc ou docx) et respecter le protocole énoncé ci-dessous : 

– Minimum 8 pages, maximum 20.

– Marge gauche : 3 cm, marge droite : 2 cm. 

– Alinéa de 1,25 en début de paragraphe. 

– Le document ne doit pas être paginé. 

Le texte doit comprendre : 

– Titre et sous-titres centrés et en gras. 

– Résumé en français et en anglais (avec traduction du titre de l’article en anglais) : trois lignes pour chaque résumé, rédigées à la troisième personne du singulier.

– Police : Time New Roman, taille : 10. 

– Mots-clés et keywords : entre 3 et 5.

Texte de l’article :

– Time New Roman, taille 12, espace simple. 

– Citations supérieures à trois lignes : entre parenthèses, taille 10, espace simple, retrait de 4 cm à gauche, suivies du nom de l’auteur en majuscules, d’une virgule, de l’année de publication et de la page. Exemple : (CHAMOISEAU, 1989, p. 50).

– Notes de bas de page : Time New Roman, taille 10.

– Titres des parties : en minuscules. 

– Les illustrations doivent être insérées après avoir été mentionnées. 

Références bibliographiques : 

– Article de revue : ANTELO, Raul. A aporia da leitura. Revista Ipotesi, Juiz de Fora, v. 7, n.1, p. 31-45, jan./jun. 2003. Disponível em: https://periodicos.ufjf.br/index.php/ipotesi/article/view/19287. Acesso em: 25 abr. 2020.

– Livres : GLISSANT, Édouard. Le discours antillais. Paris: Gallimard, 1981.

– Chapitres de livres : KUITERS, A.T.; VAN BECKHOVEN, K.; ERNST, W. H. O. Chemical influences of tree litters on herbaceous vegetation. In.: FANTA, A. (ed.). Forest dynamics research in Western and Central Europe. Washington: Pudoc, 1986. p. 140-170. 

 – Monographies et thèses de doctorat : BRITO, E. O produto de chapas de partículas de madeira a partir de maravilhas de Pinus elliottii. Var. Elliottii plantado no sul do Brasil. 1995. 120 f. Tese (Doutorado em Engenharia Florestal) – Setor de Ciências Agrárias, Universidade Federal do Paraná, Curitiba, 1995.

– Documents électroniques : BELLATO, M.A.; FONTANA, D.C. El nino e a agricultura da região Sul do Brasil. Disponível em: http://www.mac.usp.br/nino2. Acesso em: 6 abr. 2019.

1.13 Appel à contributions Revue d’Études Africaines, n° 4

  • Date de tombée (deadline) : 30 Septembre 2024
  • À : Dakar

La Revue d’Études Africaines est une revue annuelle qui publie des articles originaux se rapportant aux sciences humaines et sociales, en général et, aux rapports de ces disciplines avec l’Afrique et sa diaspora, en particulier.

Les textes proposés sont soumis à l’appréciation du Comité de lecture qui se réserve la possibilité de solliciter, chaque fois que de besoin, l’avis d’un instructeur extérieur.

Les auteurs sont priés de signaler la publication dans une autre revue d’articles déjà acceptés par REA.

La Revue paraît en format physique et en format électronique avec un DOI attribué pour chaque article.

Pour ce présent appel, nous publions des varia. Les propositions seront reçues jusqu’au 30 septembre 2024 à rea@ucad.edu.sn 

Tout article non conforme au protocole ci-joint sera éliminé.

Revue d’Études Africaines

Feuille de style

L’article doit  scrupuleusement respecter le protocole de rédaction suivant.

  1. Présentation du manuscrit
  2. a) Le texte doit être lisible et uniforme dans la présentation, écrit en format Word, interligne 1,5, en police Time New Roman 12, et comporter entre 25000 et 30000 signes maximum, espaces compris.
  3. b) Le texte doit être entièrement paginé en bas au centre. Utiliser l’option pagination automatique ; il doit aussi être entièrement justifié, y compris les notes en bas de page.
  4. c) Sur la première page, ne mettre que le nom et le-s prénom-s,  l’institution d’attache, le titre de l’article, un résumé en français et en anglais avec 5 mots-clés, et une brève notice biobibliographique.
  5. d) Pour les besoins de l’anonymat en vue de l’évaluation de l’article, le texte commencera à la 2e page, précédé du titre.
  6. e) Le manuscrit ne doit pas avoir plus de 4 titres et intertitres. Les mettre en gras.
  7. f) Si le texte comporte des photos ou toute autre illustration graphique, les insérer en haute résolution ou les envoyer dans un fichier image à part en les numérotant par ordre croissant (photo 1, photo 2 ; illustration 1, illustration 2, etc.).
  8. g) Mettre le nom complet d’une association, d’un organisme ou d’une institution à la première notation, suivie de son acronyme entre parenthèses. Utiliser ensuite uniquement l’acronyme aux occurrences suivantes. Exemple : l’Association des Écrivains du Sénégal (AES).
  9. Insertion des citations
  10. a) Mettre toutes les citations de plus de 4 lignes en retrait d’1cm à gauche et à droite, sans interligne, police 10 et sans guillemets. Utiliser l’option automatique de réduction des marges pour cela. Mettre ensuite entre parenthèses à la fin de la citation le nom de l’auteur, l’année de publication du texte et la page de l’extrait (exemple : Senghor, 1948 : 18).
  11. b) Toutes les autres citations de moins de 4 lignes doivent être directement insérées entre guillemets dans le texte et suivies, entre parenthèses, du nom de l’auteur, de l’année de publication du texte, de la page de l’extrait (exemple : Kesteloot, 2006 : 32).

Les références complètes des textes et des articles cités seront mises dans la bibliographie finale.

  1. c) Mettre toujours la ponctuation (points, virgules, points-virgules) après la parenthèse, l’appel de note ou le guillemet fermant. Ne pas laisser de guillemet orphelin en fin de ligne. Utiliser pour cela l’option « espace insécable ».   
  2. Notes de bas de page, bibliographie et webographie
  3. a) Ne mettre en notes en bas de page que les notes explicatives (précisions de l’auteur de l’article, extensions d’une définition théorique, extraits d’entrevues, extraits supplémentaires, etc.). Éviter de mettre en notes en bas de page des mentions comme « Ibid + page », une simple référence à un livre, etc. Utiliser le système automatique d’appel de notes suivies et de traitement de texte.
  4. b) Mettre en fin d’article la bibliographie finale composée de la liste des ouvrages et articles uniquement cités, avec leurs références complètes. Mettre en italique les ouvrages et les titres de revues et autres périodiques, et mettre entre guillemets les articles ou entretiens selon les modèles suivants :

SENGHOR Léopold Sédar, Œuvre poétique, Paris, Seuil, 2006 [1990].

GADJIGO Samba et NIANG Sada (dir.), Présence francophone, n°71 «Ousmane Sembène cinéaste », 2008.   

SEMUJANGA Josias, «La mémoire transculturelle comme fondement du sujet africain chez Mudimbe et Ngal », Tangence, n°75, 2004, pp.15-39.  

DIOUF Mbaye, « La philosophie senghorienne du dialogue interreligieux », dans Pierre Halen et Florence Paravy (dir.), Littératures africaines et spiritualité, Bordeaux, Presses Universitaires de Bordeaux, coll. « Littératures des Afriques » 2, p.181-198, 2016.   

  1. c) Dans le cas d’une référence à un site Internet,  prière d’indiquer entre crochets le lien URL complet et la dernière date de consultation.

Pour toute question, s’adresser à : rea@ucad.edu.sn 

NB : Les articles non conformes au protocole ne seront pas évalués.

2. Job and Fellowship Opportunities

2.1 Stanford Humanities Center Fellowships for External Faculty

External fellowships are intended primarily for individuals currently teaching in or affiliated with an academic institution, but independent scholars may apply. Faculty fellowships are awarded across the spectrum of academic ranks (assistant, associate, and full professor) and a goal of the selection process is to create a diverse community of scholars. Applicants who are members of traditionally under-represented groups are encouraged to apply. There are no citizenship requirements for these fellowships; non-U.S. nationals are welcome to apply. Awards are made from an applicant pool of approximately 350.

Applications for the 2025–2026 fellowship year are now open. Apply online.

  • We sponsor research in the traditional and emergent disciplines of the humanities and the interpretive social sciences. (Creative arts projects are not eligible.) The projects of our fellows have drawn on every imaginable approach, from conventional methods to those critical of the disciplines themselves. In partnership with the Center for Spatial and Textual Analysis, we welcome applications in the digital humanities. Especially appropriate are projects that are likely to contribute to intellectual exchange among a diverse group of scholars.
  • All applicants must have a PhD and be at least three years beyond receipt of the degree at the start of the fellowship year. Junior fellowships are for scholars who will be at least three and no more than ten years beyond receipt of the PhD by the start of the fellowship year. Senior fellowships are for established scholars who are more than ten years beyond receipt of the PhD.
  • External faculty fellowships are offered once only. Former external faculty fellows are not eligible to reapply.
  • Fellowships are for one full academic year, and require the fellow to be in residence during Autumn, Winter, and Spring Quarters (mid-September to mid-June). We do not consider applications for different amounts of time.
  • Since we are a residential center, where intellectual life depends on collegial interaction, we encourage fellows to reside within easy commuting distance of Stanford University. All fellows are expected to attend lunch regularly and to participate in weekly research presentations.
  • During the year, faculty fellows are required to make an intellectual contribution to the Stanford community, usually by participating in a Research Workshop at the Humanities Center. Precise details regarding the intellectual contribution will be determined with the Center’s Associate Director after fellowships are awarded.

Fellows are awarded stipends of up to $70,000 and a housing and moving allowance of up to $40,000. Applicants who require additional support are expected to seek supplementary funding in the form of external grants or sabbatical or other contributions from home institutions.

The Center is unable to provide or finance medical insurance. Fellows are required to make individual arrangements for reasonable coverage during their fellowship year.

2.2 BCLT Translators in Residence 2025

BCLT is a research centre in the School of Literature, Drama and Creative Writing at the University of East Anglia in Norwich.

Through the BCLT Research Group, the Centre serves as the focus for literary translation research within the School and beyond, by academic staff and research postgraduates. BCLT hosts regular research events such as research seminars, book launch symposia and more substantial conferences. We also partner with other research organisations across the UK and overseas on research projects such as the AHRC-funded Open World Research Initiative project “Cross-Language Dynamics: Reshaping Community”.

The British Centre for Literary Translation offers two BCLT translation residencies every year for UK-based literary translators. The residencies are for 4 months, one day per week. Applications are now OPEN for the 2024-25 residencies, to run from 1 February 2025 to 31 May 2025.

The residencies are designed to be a collaboration between the translators-in-residence and the BCLT, whose main activities focus on the promotion of literary translation both as a professional activity and an academic discipline. We will work with the chosen translators to shape the role in accordance with their individual interests and skills. The residencies give the translators the opportunity to explore an area of literary translation and language that fascinates them, as well as the precious time to translate in a supportive environment.

The deadline for applications is 23:59 (GMT) on Monday 4th November 2024.

Online interviews will be held on Monday 9th December 2024.

Download this document to find out more about the residencies, including elibility criteria.

If you have any questions please email the BCLT team – bclt@uea.ac.uk 

2.3 Michigan Society of Fellows Postdoctoral Fellowships

The Society draws together fellows from across all scholarly and artistic fields to stimulate cross-disciplinary awareness and exchange. Out of these conversations come new ideas, new methodological experiments, and even new collaborative projects. We welcome six postdoctoral fellows each year for a term of three years, and a group of senior fellows, drawn from distinguished faculty across the University of Michigan, for a term of four years. The Society seeks to have among its fellows a rough balance among the Biological & Physical Sciences, Engineering & Public Health, Social Sciences & Education, and Humanities & Arts. Fellows are invited to the Society not only because their scholarship or artistic expression is compelling, timely, pathbreaking and imaginative but also because their work will thrive best in a space where multiple fields of inquiry converge.

Postdoctoral fellows concurrently serve as non-tenure-track Assistant Professors in a sponsoring department or school, where they teach the equivalent of one year (across their three-year appointment). They share work-in-progress in their first year during a monthly postdoctoral fellows’ lunch and offer a more formal presentation in their second year to the entire Society. As postdoctoral fellows move back and forth between their disciplinary home and our interdisciplinary community, they learn—at a formative point in their careers—how to sense the import of their research for a broad group of thinkers, a process that in turn makes their work more consequential. They also have the precious time to re-envision their scholarly and creative projects with this broadened perspective.

  • The Society invites applications from qualified candidates who are at the beginning of their academic careers, having received a Ph.D. or comparable professional or artistic degree.
  • Applicants must complete their Ph.D. (or comparable professional or artistic) degree, between June 1, 2022, and August 26, 2025. These dates are strictly observed without exception.
  • Applicants who have previously applied for the Society of Fellows’ postdoctoral fellowships may re-apply but must complete a new application.
  • Candidates who received their terminal degree, in a field in which they are applying, from the University of Michigan, are not eligible to apply.
  • Non-US citizens may apply and will be considered.

The application deadline is Monday, September 16, 2024, 1:00 PM EDT.

  • Completed application form, available annually on August 1.
    • Note: For the department(s) entry please designate the academic department(s) you would expect to be affiliated with at the University of Michigan. This is usually the department of your terminal degree and/or the department(s) in which you are qualified to teach.
  • Curriculum vitae.
  • Writing/work sample – not to exceed 40, double-spaced pages for unpublished work; not to exceed 20, single-spaced pages for published work.
  • Research proposal – not to exceed 3, double-spaced pages.
    • Note: The research proposal should outline the methods and aims of research beyond your thesis or other work resulting in your last degree. Please keep in mind that your project proposal will be read by non-specialists, as well as by specialists in your field. Proposals that involve more than one discipline and/or demonstrate interdisciplinary approaches are especially welcome. The Society of Fellows and the University of Michigan recognize and value contributions to diversity, equity, and inclusion. We encourage applicants to comment in their research proposal on how their research, teaching, service, and outreach activities contribute to enhancing diversity, equity, and inclusiveness.

For Referees

  • Confidential letters of reference from no more than two referees should be submitted in PDF format as instructed by the applicant.
  • Letterhead is preferred.
  • All letters must be submitted electronically. Physical letters will not be accepted.

2.4 Assistant Professor – Digital Humanities in Black Studies

The Department of African and African Diaspora Studies at The University of Texas at Austin invites applications for a tenure-track Assistant Professor in Digital Humanities Approaches to Black Studies to begin fall of academic year 2025-26.

We seek an exceptional scholar who will utilize and be able to teach a combination of digital methodologies in their research and pedagogy on the Black diaspora. These digital methodologies should include one or more of the following: GIS/mapping and other geo-spatial analysis and visualization techniques; data mining via APIs and web scraping; managing complex datasets; cultural analytics; algorithmic text analysis and encoding; machine learning/artificial intelligence; corpus construction; OCR-driven machine translation; and/or similar tools/methods.

We are seeking outstanding scholars with training in a broad array of possible disciplines, which can include Black Studies, any of the Humanities (e.g. History, Rhetoric, Literature, Cultural Studies), Anthropology, Geography, Computer Science, Information Sciences, Environmental Studies, Law, Health, Social Work, Communications, Architecture, Public Affairs, and Fine Arts. We seek scholars specializing in political, cultural, social, economic, artistic, and/or intellectual experiences of people of African and Asian descent in the Black Diaspora, especially in Latin America, the Circum-Caribbean, and Brazil. We are especially interested in such scholars who draw on critical theories in the intersectionality of race, gender, class, and sexuality, and scholars with a solid and ongoing history of research, publication, and teaching on gender, sex/sexuality, race, and power articulated within Africa and the African Diaspora.

Expectations include a commitment to developing innovative undergraduate and graduate courses and programs in Black Studies; and to building and participating in a strong intellectual community.

The African and African Diaspora Studies Department (AADS) is committed to interdisciplinary scholarship and creative production that explores the history and culture of Black people around the globe. AADS is part of the Black Studies Collective, which includes the John L. Warfield Center for African and African American Studies, the Institute for Urban Policy Research & Analysis, and the Art Galleries at Black Studies. Our scholarship, cultural creativity, and pedagogical practices reflect our investment in comparative and transnational approaches, intersectional analyses, and critical theoretical frameworks. These attributes mirror our collective commitment as scholars, artists, teachers, and students to bridging the perceived gap between scholarly and artistic work and political engagement. We promote the activist academic careers of our students and faculty members, coordinate with Black staff on University issues of relevance to our communities, and collaborate with local, national, and international organizations in the investigation and enhancement of the lives of Black people.

Qualifications

Applicants must hold a Ph.D. for appointment as an Assistant Professor or expect to obtain it within a year of joining the faculty as an Instructor. Applicants holding a Ph.D. in a traditional discipline or interdisciplinary field must have a record or trajectory of research on the people of African descent.

Application Instructions

Review of applications will begin October 15, 2024, and continue until the position is filled. Please submit a cover letter, a list of at least three references, a sample of scholarly writing (30 pages maximum length), and a curriculum vitae. Semi-finalists will be invited to participate in an on-campus interview in early 2025.

Salary is competitive and commensurate with experience and qualifications. Position funding is subject to budget availability.

For further information, please contact:

Dr. Edmund Gordon, Search Committee Chair

Email: etgordon@austin.utexas.edu

 

2.5 IDEAL Provostial Fellows for Studies in Race and Ethnicity

Stanford University is seeking to hire early career fellows who study topics related to race and ethnicity. The fellowships may be in any of the seven schools in the University: Business, Doerr School of Sustainability, Education, Engineering, Humanities & Sciences, Law, and Medicine.

The selected Fellows will work with a dedicated faculty mentor in their home department to advance their research agenda. Additionally, fellows are encouraged to participate in the intellectual programming offered by the Department of African and African-American Studies, the Center for Comparative Studies in Race and Ethnicity, the Martin Luther King Research and Education Institute, and the Institute for Advancing Just Societies.

The fellows will teach a course individually or with a faculty member once a year within their home department each year.

The IDEAL Fellows will meet regularly as a cohort for professional development activities, networking opportunities, and social engagement. They will also design and participate in a capstone research event.

The two-year fellowships start on September 1, 2025 and go through August 31, 2027.   An optional third year may be applied for at a later time. To be eligible for an IDEAL Provostial Fellowship, a candidate must receive their terminal degree by September 1, 2025. Applications are accepted if the degree has been conferred within two years of the start date.

Application Process

An application should include the material that generally accompanies an application for an assistant professor position at the university. Specifically:

  • A cover letter (detailing the candidate’s interest in the position, how the fellowship would advance the interests, needs for laboratory access or special equipment, etc.)
  • Curriculum vitae
  • A statement of research interests
  • A statement of teaching interests
  • Samples of written work
  • Three letters of recommendation

Applications must be submitted by November 1, 2024, via the AJO posting. Late or emailed applications will not be reviewed.

Direct program inquiries to facultydevelopment@stanford.edu. Please include “IDEAL Provostial Fellows” in the subject line.  For additional program details

https://facultydevelopment.stanford.edu/ideal-provostial-fellows/application-details

The Stanford IDEAL initiative https://ideal.stanford.edu/.

2.6 Assistant Professor in Gender and Feminist Studies, Pitzer College

Pitzer College, a member of the Claremont Colleges, invites applications for a full-time, tenure-track Assistant Professor in Gender and Feminist Studies. We seek a gender-feminist studies scholar and teacher who works primarily in North American contexts, inclusive of Mexico and the circum-Caribbean.  We are interested in scholars whose interests emerge from the intersection of those fields with interdisciplinary or disciplinary work in the social sciences and/or humanities, especially in relation to capitalocene-produced environmental crises.  Some areas of interest might be but are not limited to: BIPOC queer and feminist theory, science and technology studies (including data science), transgender studies, disability studies, affect theory, ethnographic practice, community engaged scholarship, and activism. The successful candidate will demonstrate a commitment to innovative approaches to teaching introductory courses, courses on theory, as well as advanced seminars. Pitzer College has a strong institutional commitment to diversity in all areas and strongly encourages candidates from underrepresented groups. We favor candidates who can contribute to the College’s distinctive educational objectives, which promote interdisciplinary perspectives, intercultural understanding, and concern with social responsibility and the ethical implications of knowledge and action. Pitzer College is an Affirmative Action/Equal Opportunity Employer. For the successful applicant with the relevant interests, affiliations are possible with the intercollegiate departments of Africana Studies, Asian American Studies, Chican@/Latin@ Studies, and/or the Intercollegiate Feminist Center for Teaching, Research, and Engagement.

A complete application will include a cover letter, curriculum vitae, selected evidence of excellence in teaching and research, statement of teaching philosophy, a research statement, and three letters of recommendation. Candidates should also submit a statement in which they address how their cultural, experiential, and/or academic background contributes to the understanding of diversity at the College.

The deadline for applications is 10/15/2024

Compensation range: $93,000 – $95,000

Application Materials Required:

Submit the following items online at this website to complete your application:

  • Cover letter
  • Curriculum Vitae
  • Research statement
  • Teaching statement
  • Selected Evidence of Excellence in Teaching
  • Diversity Statement
  • Selected Evidence of Excellence in Research
  • Three reference letters (to be submitted online by the reference writers)

2.7 Assistant Professor of History in France and Francophone Africa

The Department of History at the University of Utah invites applications for a tenure-track assistant professorship in the history of modern France and its empire, with an emphasis on Francophone Africa (inclusive of French-speaking territories in North, West and/or Central Africa), and with thematic strengths in such areas as migration, capitalism, technology, global health, diplomacy, infrastructure, and/or the environment. The position is integral to a new International and Area Studies curriculum development initiative within the College of Humanities. Competitive applicants will have a research and teaching profile with a strong global component, and a demonstrated commitment to research and to research-informed teaching at all levels of the undergraduate and graduate curriculum. The teaching load is two courses per semester. Teaching responsibilities include undergraduate and graduate courses in the history of France and Francophone Africa, as well as (on a rotating basis) an undergraduate course that critically engages with area studies frameworks, an undergraduate course on historical methods, and a survey of World History since 1500.

History faculty have opportunities to participate in the University’s Interdisciplinary programs in International Studies, Latin American Studies, Asian Studies, and Middle East Studies. Both the Center for Latin American Studies and the Asia Center are Title VI National Resource Centers (NRCs) and provide students with some of the nation’s most extensive support for overseas language study through Foreign Language and Area Studies (FLAS) fellowships.

The PhD is preferred but ABD candidates are encouraged to apply. Applicants should submit a cover letter, CV, and writing sample no later than October 18, 2024.  All applicants will be required to submit names and email addresses for letters of recommendation. If the applicant is selected for the first round of interviews, the references will be notified to submit a letter. 

All qualified individuals are strongly encouraged to apply. Veterans’ preference is extended to qualified applicants, upon request and consistent with University policy and Utah state law. Upon request, reasonable accommodations in the application process will be provided to individuals with disabilities.

2.8 Assistant, Associate, or Full Professor of French – Francophone Literatures and Cultures (Amherst College, Massachusetts, USA)

The Amherst College Department of French invites applications for an open-rank full-time position (at either the tenure-track or tenured level) with a focus in Francophone literatures and cultures, starting on July 1, 2025. Any appointment with tenure will be contingent upon a positive tenure review.

We seek candidates with scholarly expertise in one or more of the following regions and their diasporas: sub-Saharan Africa, the Maghreb, the Caribbean, the Pacific, and/or Asia. We especially welcome an interdisciplinary approach with research interests in any combination of the following: colonial and post-colonial history, environmental humanities, medical humanities, gender and sexuality studies, and visual studies. Candidates must demonstrate evidence of active research, teaching excellence, and native or near-native fluency in French. A proven record of language instruction at the intermediate level is an essential component of the requested qualifications. The teaching load is two courses per semester, in addition to advising senior honors theses. There is an expectation that the successful candidate will engage in the life of the department and the college.

Candidates must have the Ph.D. degree (or equivalent) in hand by the start of the appointment. Applications received by September 16, 2024, will be given full consideration. Candidates are asked to submit electronically to http://apply.interfolio.com/147279 an application letter of no more than two single-spaced pages addressed to “Professor Laure Katsaros, Department of French,” describing how their research interests and teaching experience and philosophy speak to the job description; a current curriculum vitae; three confidential letters of recommendation; a writing sample of no more than twenty-five double-spaced pages; and the titles and descriptions of three advanced-level literature and culture courses the candidate would offer (not exceeding 150 words per course). The application letter and curriculum vitae must be in English; the letters of recommendation, writing sample, and brief course descriptions may be either in English or in French. First-round interviews will be held via Zoom. Questions and inquiries may be addressed to our Departmental Coordinator Matthew Maxwell (mmaxwell@amherst.edu) or to Professor Laure Katsaros (lakatsaros@amherst.edu).

Amherst College is one of the most highly selective and diverse liberal arts colleges in the country.  Nearly half of our students identify as domestic students of color, and another 11 percent are international, with non-U.S. citizenship; 16 percent are the first members of their families to attend college.  Amherst is committed to providing financial aid that meets 100 percent of every student’s demonstrated need, and nearly 60 percent of our students receive financial aid. Our expectation is that the successful candidate will excel at teaching and mentoring students who are broadly diverse with regard to race, ethnicity, socioeconomic status, gender, nationality, sexual identity, and religion.

2.9 Poste de professeur de littérature et civilisation française à Wuppertal (Allemagne)

The University of Wuppertal is a modern, dynamic and research-oriented campus university with an interdisciplinary profile in research and teaching. Collectively, more than 26,000 researchers, academic staff and students face the challenges of society, culture, education, economics, technology, nature and the environment.

The University of Wuppertal invites applications for a

Professorship (§ 36 HG NRW) in French Literature and Cultural Studies

(legal basis: W 2 LBesG NRW).

The position will be based in the School of Humanities. The position is to be taken up as soon as possible.

Within the department of Romance Studies, we are looking for a personality with a focus on French Literature and Cultural Studies, who will represent and further develop the field in research and teaching in appropriate breadth.

Duties and requirements

  •   Your areas of work include interdisciplinary narrative research and/or current cultural topics, in particular transculturality. We expect you to provide evidence of your qualification and substantial contributions to research and teaching.
  •   You are internationally networked and have experience in raising third-party funding, are actively involved in interdisciplinary research projects within and outside our school.
  •   You offer an attractive range of courses for the school’s degree programmes, ranging from 16th century literature to 21st century literature. You are open to acquiring and using modern teaching methods.
  •   You are responsible for the university’s binational German-French degree programmes and their development.

Formal requirements

  •   Completed university degree in Romance Studies
  •   Special aptitude for academic work, usually demonstrated by the outstanding quality of a doctorate, desirably on a topic relevant to the advertised position.
  •   Additional academic achievements in the context of a (junior) professorship, a habilitation or academic work as a research assistant at a university or research institution, scientific positions in business, or other occupations in Germany or abroad when appointed to a first professorship.
  •   Pedagogical aptitude, which is proven by appropriate previous experience or, exceptionally, demonstrated by excellent performance in the appointment procedure.

You are able to demonstrate your qualification for the position by publications in internationally recognized peer-reviewed journals, international orientation (e.g. research abroad, international collaborations) and the independent acquisition and management of third-party-funded projects.

Applications should be addressed to the Dean Prof. Dr. Ursula Kocher and solely submitted via the online portal of the University of Wuppertal until 07 October 2024: https://stellenausschreibungen.uni-wuppertal.de (reference code: P24007).

At the University of Wuppertal, we appreciate individual and cultural differences of our employees and support gender equality, equal opportunities, reconciliation of family and working life.

Applications from persons of any gender and persons with disabilities are highly welcome. In accordance with the Gender Equality Act of North Rhine-Westphalia, women will be given preferential consideration unless there are compelling reasons in favour of an applicant who is not female. The same applies to applications from disabled persons, who will be given preference in the case of equal suitability.

Application deadline: 7 October 2024

2.10 Assistant Professor of French (Baylor University, USA)

The Department of Modern Languages and Cultures at Baylor University is seeking applicants for an Assistant Professor position in French. We seek an inspirational colleague to lead innovative research and ignite a passion for French and Francophone language, literature, and culture as an instructor in the dynamic Division of French & Italian. The successful candidate will be able to showcase a research and teaching agenda fitting for an R1 institution and will be encouraged to seek external funding to advance learning and discovery. The area of specialization is open. Study abroad or teaching experience in a French-speaking country preferred.

Located in Waco, Texas, Baylor University is the oldest college in Texas. With a population of 21,000 diverse students, Baylor is one of the top universities in the nation, having been named an R1 institution by the Carnegie Classification in January 2022. Baylor is also on the honor roll of the “Great Colleges to Work For” from The Chronicle of Higher Education; Baylor offers competitive salaries and benefits while allowing faculty and staff to live in one of the fastest-growing parts of the state. Our strategic plan, Illuminate, guides the University as we continue to live up to Baylor’s mission of educating men and women for worldwide leadership and service by integrating academic excellence and Christian commitment within a caring community.

Qualifications

Candidates should demonstrate the ability to teach French for undergraduate non-majors and upper-level courses in French and Francophone language, literature, and culture.
The successful candidate will demonstrate the ability to direct and supervise undergraduate research and to engage with programs directed toward first-generation students.
University-level teaching experience is preferred.
Study Abroad or teaching experience in a French-speaking country preferred.
A record of professional achievement and ongoing professional scholarship and research is expected.
The successful candidate will ideally have evidence of the potential to receive external grant funding.
Earned doctorate is required at the time of appointment.

Application Instructions

Candidates should provide:

A letter of interest/cover letter,
An updated curriculum vitae,
Official transcripts showing the highest degree conferred (if ABD, also submit an official transcript of completed Ph.D. hours), and
Three confidential letters of recommendation in the application process.

Complete applications must be submitted by 10/15/2024. Selected applicants will be contacted to complete a required, self-disclosed Religious Affiliation Form. Position start date: Fall 2025. 

Questions concerning the position should be directed to Dr. Cristian Bratu, Search Committee Chair, at Cristian_Bratu@baylor.edu.

2.11 Poste de “Lecturer” de français à l’Université de la Colombie-Britannique (UBC, Vancouver, Canada)

Le Département d’études françaises, hispaniques et italiennes de l’Université de la Colombie-Britannique (Vancouver, Canada) sollicite des candidatures pour un poste de “Lecturer in French” avec une entrée en poste au 1er juillet 2025. 

The successful candidate will be expected to teach undergraduate language courses in French at all levels, and engage in innovative curriculum development. Other responsibilities may include: student advising, recruitment and placement, TA training and supervision, course coordination, and service on administrative committees as assigned by the Head. The full-time teaching load for a Lecturer in Arts is 24 credits per year (typically expressed as eight 3-credit courses across the 12-month period of appointment) and service assignments.

This is a full-time position for an initial term of three years, including a probationary first year. Lecturer positions are appointments without review (i.e. non-tenure track), renewable for successive terms, subject to availability of funds and demonstration of excellence in teaching and service, in accordance with the Collective Agreement between UBC and the UBC Faculty Association.

Requirements

Requirements: Ph.D. degree in French Studies, Applied Linguistics, French as a Foreign Language or a relevant field. Candidates with an M.A. degree combined with significant teaching experience in French at the university level will also be considered. Candidates must have exceptional written and verbal communication skills in French, as well as an excellent command of English, and must be able to demonstrate established competence in foreign language pedagogy, technology-assisted instruction, and knowledge of current issues and methods in teaching French as a second language. A good understanding of the Common European Framework of Reference for Languages (CEFR) and how it relates to language courses in a Canadian Higher Education context is an asset (CEFR-informed teaching and assessment practices). Applicants should demonstrate good communication, teamwork, and organizational skills.

Additional information about the UBC Department of French, Hispanic and Italian Studies may be found at https://fhis.ubc.ca.

Application process

Applications are to be submitted before October 15, 2024, via this online form:
https://fhis.air.arts.ubc.ca/lecturer-in-french-2025-start-application-form/ 

Applicants should be prepared to upload in the following order and in a single PDF (maximum size 15MB):

– a letter of application;
– a curriculum vitae;
– a two-page statement of teaching philosophy;
– a one-page statement about their experience working with a diverse student body and their contributions or potential contributions to creating/advancing a culture of equity and inclusion;
– two sample course syllabi designed by the applicant (at least one of which must be for a French language course at the CEFR B1/ACTFL Intermediate High-Advanced Low/300-level);
– evidence of teaching effectiveness (e.g., student evaluations, peer evaluations of teaching).
Applications may be submitted in English and/or French. Only completed applications will be considered by the search committee.
In addition, applicants should arrange to have three confidential letters of reference sent directly by their referees, by the above deadline, via email to fhis.search@ubc.ca with the subject line “Lecturer – French”. Enquiries may be made to the Head of the Department of FHIS, Dr. Anne Salamon, at fhis.search@ubc.ca.

Review of applications will begin soon after October 15, 2024, and will continue until the position is filled.

This position is subject to final budgetary approval. The expected pay range for this position is $6,867 – $8,583/month. Salary will be commensurate with qualifications and experience.

2.12 Poste menant à la permanence en études françaises (Univ. du Nouveau-Brunswick)

Le Département d’études françaises de l’Université du Nouveau-Brunswick, campus de Fredericton, sollicite des candidatures pour un poste menant à la permanence en études françaises au rang de professeure adjointe ou de professeur adjoint, avec entrée en fonction le 1er juillet 2025. Le Département d’études françaises offre des cours de langue, de littérature et de linguistique de premier cycle. Les candidates ou candidats doivent avoir obtenu un doctorat en études françaises et faire preuve de fortes compétences en recherche ainsi qu’en enseignement au niveau universitaire. Le profil recherché est celui d’une personne formée en littérature francophone du Canada avec spécialisation en au moins deux des domaines suivants : littérature québécoise, littérature francophone du Canada hors-Québec, littérature autochtone de langue française, postcolonialisme, écriture féministe, éco-littérature, littérature de personnes de couleur et littérature LGBTQIA2S+.

Prière de consulter le lien qui suit pour de plus amples renseignements (à noter que comme l’Université du Nouveau-Brunswick est anglophone, l’annonce a été préparée en anglais, mais les soumissions en français sont acceptées) :

https://www.unb.ca/hr/_assets/documents/careers/24-10-french.pdf

3. Announcements

3.1 JOURNÉE D’ÉTUDE INTERNATIONALE | «MUSÉES ENGAGÉS ET PUBLICS PARTICIPATIFS» – ANNÉE 2

En présentiel à Rome et en ligne (Zoom)
17 et 18 septembre 2024
9 h 30 à 16 h 30 (Rome) – 3h30 à 10h30 (Montréal)
Inscription gratuite, mais obligatoire

La journée d’étude internationale qui clôture l’année de séminaires conjoints au entre le GREM de l’UQAM et le Centre de recherche de l’École du Louvre approche. Cette année, le colloque est organisé conjointement avec l’Université Sapienza de Rome et le Palazzo Barberini. Retrouvez-nous les 17 et 18 septembre 2024, de 9h30 à 16h30 heure de Rome (3h30 à 10h30, heure de Montréal) ! Pour consulter le programme et vous inscrire, veuillez continuer votre lecture de la nouvelle.

Programme

Notez que le programme sera mis à jour au fur et à mesure des éléments confirmés. N’hésitez pas à consulter de nouveau la page dans les prochains jours.

Jour 1 | Mardi 17 septembre

Avant-midi – « Musées de territoire : narrations, paysage et communauté »

Après-midi – « Musées, publics et développement durable »

Jour 2 | Mercredi 18 septembre

Avant-midi – « L’évaluation des musées : stratégies, outils, objectifs »

Après-midi – « Décoloniser le musée ; quelles approches et perspectives ? »

La plupart des interventions se dérouleront en anglais ou en français, tandis que quelques-unes seront en italien.

Inscription

Nous reprenons les modalités de participation de l’année dernière, c’est-à-dire à la fois en présence (à Rome) et à distance (via Zoom). L’inscription est gratuite, mais obligatoire.

3.2 Appel à candidatures pour le comité éditorial de la revue Identités Francophones

  • Date de tombée (deadline) : 30 Septembre 2024
  • À : en ligne

Après le succès des deux colloques sur la Francophonie, nous souhaitons créer une revue annuelle, Identités Francophones, dédiée aux aspects didactiques, linguistiques, culturels, juridiques et littéraires de l’espace francophone. Pourtant, nous désirons accueillir des membres au sein de notre équipe. L’objectif est de diversifier les compétences et les appartenances institutionnelles, afin d’assurer la vitalité de la recherche scientifique.

Être membre d’un comité éditorial, ça implique quoi?

Les candidats retenus s’engagent à travailler de concert avec les autres membres de l’équipe, c’est-à-dire :

Collaborer au choix des thématiques des numéros ainsi qu’à la rédaction des appels à contribution;
Participer à la sélection des propositions;
Procéder à la révision structurelle et linguistique des articles retenus pour publication;
Participer à la réunion annuelle (via Google meet).
Il est à noter que l’implication dans ce projet est bénévole et non-rémunérée.

Modalités de candidature

Vous avez envie de relever de nouveaux défis et vous correspondez au profil recherché ? Nous vous invitons à nous transmettre les documents suivants, au plus tard le 30 septembre 2024 :

1) votre curriculum vitae;

2) une courte lettre de motivation (maximum 1 page) expliquant les raisons pour lesquelles vous désirez vous impliquer dans ce projet.

Adresse de correspondance : marilena.genovese@uniecampus.it

4. New Publications

4.1 Harems et Sultans: GENRE ET DESPOTISME AU MAROC ET AILLEURS, XIVE-XXE SIÈCLE, Jocelyne Dakhlia

  • Paru en octobre 2024
  • 2080 pages
  • 17 x 24 cm
  • ISBN : 9791027904778

Sitôt prononcé le mot « harem », surgissent des images de femmes lascives, cloîtrées dans la pénombre en attente du bon vouloir du prince. C’est aussi l’expression exemplaire du gouvernement de sultans réputés exercer leur pouvoir sous l’emprise de pulsions quasi pathologiques. Ces poncifs, que l’on pourrait croire éculés, entrent aujourd’hui encore en résonance avec la conception d’un monde islamique figé et politiquement inepte, fatalement voué au despotisme et à l’oppression des femmes.
Jocelyne Dakhlia entreprend dans cet ouvrage une archéologie de ces motifs à partir de l’histoire du Maroc, de la fin du Moyen Âge au XXe siècle. Il s’agit ici de mobiliser à nouveaux frais l’ensemble de la documentation disponible, tant picturale que textuelle, afin de procéder à une histoire fine du genre et du politique en Islam, de remettre en mouvement des logiques historiques là où l’historiographie se faisait plus sommairement culturaliste.

4.2 Global Marxism: Decolonisation and revolutionary politics, by Simin Fadaee

  • Paperback
  • 9781526177988
  • Published: September 2024

A cutting-edge exploration of how Marx’s ideas have been adopted and adapted by revolutionary thinkers in the Global South.

For much of the twentieth century, the ideas of Karl Marx provided the backbone for social justice around the world. But today the legacy of Marxism is contested, with some seeing it as Eurocentric and irrelevant to the wider global struggle.

In Global Marxism, Simin Fadaee argues that Marxism remains a living tradition and the cornerstone of revolutionary theory and practice in the Global South. She explores the lives, ideas and legacies of a group of revolutionaries who played an exceptional role in contributing to counter-hegemonic change. Figures such as Ho Chi Minh, Kwame Nkrumah, Ali Shariati and Subcomandante Marcos did not simply accept the version of Marxism that was given to them – they adapted it to local conditions and contexts. In doing this they demonstrated that Marxism is not a rigid set of propositions but an evolving force whose transformative potential remains enormous.

This global Marxism has much to teach us in the never-ending task of grasping the changing historical conditions of capitalism and the complex world in which we live.

4.3 Humans in Shackles: An Atlantic History of Slavery, by Ana Lucia Araujo

Pre-order Only

ISBN: 9780226771588

Will publish October 2024

Based on twenty years of research, this book not only serves as a comprehensive history; it also expands that history by providing a truly transnational account that emphasizes the central role of Brazil in the Atlantic slave trade. Additionally, it is deeply informed by African history and shows how African practices and traditions survived and persisted in the Americas among communities of enslaved people. Drawing on primary sources including travel accounts, pamphlets, newspaper articles, slave narratives, and visual sources such as artworks and artifacts, Araujo illuminates the social, cultural, and religious lives of enslaved people working in plantations and urban areas, building families and cultivating affective ties, congregating and re-creating their cultures, and organizing rebellions.

4.4 Disintegrating Empire: Algerian Family Migration and the Limits of the Welfare State in France, by Elise Franklin

Published by: Nebraska

Series: France Overseas: Studies in Empire and Decolonization

286 Pages, 4 illustrations, 1 table, 2 graphs, index

  • HARDCOVER
  • 9781496233141
  • PUBLISHED: OCTOBER 2024

Disintegrating Empire examines the entangled histories of three threads of decolonization: the French welfare state, family migration from Algeria, and the French social workers who mediated between the state and their Algerian clients. After World War II, social work teams, midlevel bureaucrats, and government ministries stitched specialized social services for Algerians into the structure of the midcentury welfare state. Once the Algerian Revolution began in 1954, many successive administrations and eventually two independent states—France and Algeria—continuously tailored welfare to support social aid services for Algerian families migrating across the Mediterranean.

Disintegrating Empire reveals the belated collapse of specialized services more than a decade after Algerian independence. The welfare state’s story, Elise Franklin argues, was not one merely of rise and fall but of winnowing services to “deserving” clients. Defunding social services—long associated with the neoliberal turn in the 1980s and beyond—has a much longer history defined by exacting controls on colonial citizens and migrants of newly independent countries. Disintegrating Empire explores the dynamic, conflicting, and often messy nature of these relationships, which show how Algerian family migration prompted by decolonization ultimately exposed the limits of the French welfare state. 

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