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SFPS Monthly Mailing: June 2025

30th June 2025
  1. Calls for Papers

1.1 Appel à contributions pour un numéro thématique de la revue AUC Philologica « FLEurope : Ponts linguistiques, littéraires et culturels à travers l’enseignement du français langue étrangère en Europe ».

1.2 Appel à articles: L’Univers interartistique de Mahi Binebine : entre littérature et arts.

1.3 Les “Pygmées” d’Afrique : marges, marginalité, marginalisation et résilience (Douala)

1.4 Journée d’études organisée par les Mastérants de la Faculté de Linguistique Appliquée de l’Université d’État d’Haïti

1.5 Écrire et lire en francophonie canadienne.

1.6 L’erreur en question : réflexions croisées sur l’enseignement, l’art et la littérature.

1.7 Réformer la religion, la morale et la société en Afro-Eurasie. Traditions intellectuelles et culturelles en mouvement au XVIIIe s.

1.8 Appel à contributions / Marges n°43: Femmes artistes-Femmes créatrices.

1.9 Lire comme un.e autre.

1.10 Se projeter dans l’espace : territoire(s), terroirs, paysages et frontières (Nancy).

1.11 Centenaire de Frantz Fanon : Frantz Fanon et le monde arabe.

1.12 Colloque sur les solidarités anticoloniales. Naviguer les corésistances littéraires / Conference on anti-colonial solidarities. Navigating literary coresistance (Kepek/Québec)

1.13 20th & 21st Century FRENCH AND FRANCOPHONE STUDIES INTERNATIONAL COLLOQUIUM: SOUND / SON   

1.14 Les mots du genre. Circulation, traduction et interdisciplinarité Date de tombée : 01 septembre 2025 

  1. Job and Fellowship Opportunities.

2.1 Associate Lecturer (Education Focused), University of St Andrews – School of History

2.2 Visiting Assistant Professor of French, Allegheny College.

2.3 28 Postdoctoral fellowships FIAS. French Institutes for Advanced Study Fellowship. Programme 2026/2027 

2.4 Assistant Professor in French, University of Limerick.

2.5 Lecturer, University of Bath – Politics, Languages & International Studies.

2.6 Job: Humanities Digital Scholarship Specialist (University of Florida)

  1. Announcements

3.1 PhD Studentship Legacies of Transatlantic Slavery & Reparations, UCL.

  1. New Publications.

4.1 Beyond the Mulatta: Haunted Hybridity in Advertising.

4.2 African Film Festivals and Transnational Flows of Living Cultural Heritage.

1.   Calls for Papers

1.1 Appel à contributions pour un numéro thématique de la revue AUC Philologica « FLEurope : Ponts linguistiques, littéraires et culturels à travers l’enseignement du français langue étrangère en Europe »

Responsables éditoriaux : Záviš Šuman (Université Charles), Radka Mudrochová (Université Charles), Francesca Paraboschi (Università degli Studi di Milano)

Ce numéro thématique francophone de la revue universitaire AUC Philologica – publiée en accès libre par la Faculté des Lettres de l’Université Charles, cfhttps://karolinum.cz/en/journal/auc-philologica/current – fait partie du projet Alliance 4EU+, qui se concentre sur la dimension didactique de l’enseignement du français langue étrangère (FLE) dans le cadre de la coopération européenne. Parmi les principaux thèmes de recherche et questions abordés dans ce numéro, on trouve :

(1) l’étude de l’impact de l’enseignement du FLE sur l’intégration européenne et l’éducation interculturelle ;

(2) de nouvelles approches dans l’enseignement du FLE qui motivent les étudiant.e.s et favorisent leur engagement dans un environnement multilingue ;

(3) l’intégration de contenu littéraire et culturel dans l’enseignement du FLE afin de promouvoir la compréhension culturelle et la pensée critique ;

(4) l’utilisation de nouvelles technologies pour soutenir un enseignement efficace en français ;

(5) l’influence des changements sociaux et culturels en Europe sur le développement du vocabulaire français et son utilisation dans l’enseignement ;

(6) les défis et opportunités didactiques liés à l’intégration des variations diatopiques et diastratiques du français dans les programmes éducatifs ;

(7) le développement du français en réponse à l’anglais comme lingua franca mondiale et l’impact des emprunts lexicaux sur le purisme linguistique ;

(8) les éléments lexicaux nécessaires pour une communication efficace dans les contextes académiques et professionnels et leur intégration dans les curriculums de FLE.

L’objectif principal de ce numéro thématique est de renforcer et de connecter les recherches de divers domaines (linguistique, littérature, études culturelles, didactique) et de créer une plateforme durable qui conduira à l’application rigoureuse de la théorie et de la recherche empirique dans l’enseignement du français au niveau secondaire et universitaire. Un autre apport significatif est l’initiation d’une réflexion commune et d’une confrontation critique parmi les chercheur.e.s associé.e.s à l’Alliance 4EU+ et d’autres partenaires internationaux concernant la modification des curriculums universitaires, dans un contexte où nous nous efforçons de mettre à jour des approches parfois très conservatrices, voire obsolètes, des contenus et structures des études philologiques et pédagogiques à travers les universités européennes.

Nous invitons donc les chercheur.e.s intéressés.e. à soumettre leurs contributions qui exploreront ces thèmes.

Envoi des contributions 

Les contributions, respectant les consignes de rédaction détaillées infra à la fin de cette annonce, doivent être envoyées en version électronique (format WORD) simultanément aux trois responsables éditoriaux :

Záviš Šuman : zavis.suman@ff.cuni.cz

Radka Mudrochová : radka.mudrochova@ff.cuni.cz

Francesca Paraboschi : francesca.paraboschi@unimi.it

Date-limite de l’envoi de vos contributions : le 30 juin 2025

Veuillez indiquer « AUC Philologica » comme objet du message.

Comme à l’accoutumée, toutes les contributions reçues seront soumises à une expertise en double aveugle par les pairs.

Langue de rédaction : français 

Consignes de rédaction
Les textes intégraux (y compris les notes de bas de page, références bibliographiques, résumés anglais, mots clés, etc.) ne dépasseront pas 42.000 caractères (espaces inclues).

Ils seront précédés

  • du titre [police Times New Roman 14 / majuscules / caractères gras / interligne 1,15 / texte justifié à droite],
  • suivi du nom et du prénom de l’auteur [police Times New Roman 14 / majuscules / interligne 1,15 / texte justifié à droite]
  • et de l’institution de rattachement [police Times New Roman 14 / interligne 1,15 / texte justifié à droite].

Suivront

  • la version anglaise du titre [police Times New Roman 12 / majuscules / caractères gras / interligne 1,15 / texte justifié à droite],
  • le résumé en anglais [police Times New Roman 12 / interligne 1,15 / texte justifié à droite],
  • les mots clés en anglais [police Times New Roman 12 / interligne 1,15 / texte justifié à droite],
  • les mots clés en français [police Times New Roman 12 / interligne 1,15 / texte justifié à droite].

A/ Mise en forme du texte :

Le texte :

Police Times New Roman 12 / interligne 1,5 / texte justifié à gauche.

Débuts des paragraphes : pas de retrait de la première ligne (utilisez juste le tabulateur pour commencer un nouveau paragraphe).

Titres des parties du texte : Police Times New Roman 12 / caractères gras / interligne 1,5 / texte justifié à gauche / éviter veuves et orphelines.

Les citations :

Les citations jusqu’à 3 lignes seront à insérer dans le texte entre guillemets français (« »). Les citations à l’intérieur d’une citation seront entre guillemets anglais (“ ”). N’utilisez pas d’italiques pour les citations.

Les citations dépassant 3 lignes seront détachées du corps du texte, sans guillemets (Times New Roman 11 / interligne 1,15 / retrait à gauche 1,25 cm).

Les notes de bas de page :

Utilisez le système continu, tel qu’il est automatiquement proposé par Word.

Police Times New Roman 10 / interligne 1,0 / texte justifié à gauche.

Nom, Initiale du prénom. (Date de publication), Titre. Éditeurs. Lieu d’édition : Maison d’édition, « collection », pagination.

Mallarmé, S. (1945), Œuvres complètes. Édition établie et annotée par H. Mondor et G. J. Aubry. Paris : Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », p. 869.

Liste des locutions latines utilisées et de leurs abréviations (en italique) : cf. / in / infra / supra / op. cit. / sq. / idem / ibidem.

B/ Mise en forme des références bibliographiques :

La liste des références bibliographiques (classées par ordre alphabétique) sera précédée du titre BIBLIOGRAPHIE (Times New Roman 12 / majuscules / caractères gras) et correspondra aux modèles suivants :

Pour un ouvrage :

Nom, prénom (date de parution). Titre. Éditeurs. Lieu d’édition : Maison d’édition, « collection ».

Esmein-Sarrazin, Camille (2008). L’Essor du roman. Discours théorique et constitution d’un genre littéraire au XVIIe siècle. Paris : Honoré Champion.

Pour une contribution dans un ouvrage collectif :

Nom, prénom. « Titre du chapitre ». Dans nom, prénom (date de parution). Titre. Lieu d’édition : Maison d’édition, pagination.

Sermon, Julie « L’entre-deux lagarcien : le personnage en état d’incertitude ». Dans Jolly, Geneviève – Juillard, Didier – Pascaud, Andrée (2007). Jean-Luc Lagarce. Problématiques d’une œuvre. Besançon : Les Solitaires intempestifs, p. 57-79.

Pour un article de revue :

Nom, prénom (date de parution). « Titre de l’article », Nom de la revue, volume, numéro, pagination.

Lambert, José (1980). « Production, traduction et importation : une clef pour l’étude de la littérature en traduction », Revue Canadienne de Littérature Comparée, VII, 2, p. 246-252.

Pensez à mettre des espaces insécables avant le numéro de page, de tome, etc. (Le raccourci clavier est « ctrl+Maj+espace ».)

Pour des textes numérisés :

Procédez comme pour les autres références. Indiquez à la fin : [date de consultation].

La BIBLIOGRAPHIE sera suivie de données relatives à l’auteur du texte (Times New Roman 12 / italique) :

Prénom et nom(s)

Département d’affiliation

Faculté et université d’affiliation

Adresse professionnelle

E-mail professionnel 

C/ Règles diverses :

Évitez le gras et le souligné pour mettre en valeur des éléments du texte, y préférez l’italique.

Les italiques seront utilisées pour les titres ou pour des mots dans une langue étrangère à celle du texte.

Les tirets (–) que l’on trouve dans les dialogues ou dans des propositions incises, se distinguent des traits d’union (-) utilisés dans les mots composés (touche « 6 » en haut du clavier). Les tirets longs sont obtenus en appuyant simultanément sur les touches control + – (sur le clavier numérique) ou Alt + 0150 (sur le clavier numérique) et sont suivis d’un espace insécable.

Les siècles seront écrits en chiffres romains : XXsiècle

Si vous avez des images (en noir et blanc !) à insérer dans le texte et si vraiment besoin en est, prévenez-nous. Il faudra les envoyer dans des formats spécifiques à consulter avec la revue (et surtout en qualité supérieure à 300 dpi).

1.2 Appel à articles: L’Univers interartistique de Mahi Binebine : entre littérature et arts

Expressions maghrébines: Revue de la Coordination internationale des chercheur.e.s sur les littératures du Maghreb

Dossier coordonné par Hicham Belhaj

Date limite de soumission des articles : 30 juin 2025

Parution : mai 2026

Mahi Binebine est une figure emblématique de la scène artistique et littéraire marocaine dont le travail se situe à la croisée de plusieurs disciplines : la littérature, la peinture et la sculpture. Ses œuvres picturales sont exposées dans la collection permanente du musée Guggenheim à New York, tandis que plusieurs de ses romans ont été traduits en une dizaine de langues, témoignant de la portée internationale de son art et de sa littérature

Né à Marrakech en 1959, Binebine a su tisser une œuvre complexe et foisonnante où chaque médium se fait écho, enrichissant les autres dans une dynamique de complémentarité. Auteur de nombreux romans, tels que Le Sommeil de l’esclave (1992), Les Funérailles du lait (1994), L’Ombre du poète (1997), Cannibales (1999), Pollens (1999), Terre d’ombre brûlée (2004), Les Étoiles de Sidi Moumen (2010), Le Seigneur vous le rendra (2013), Le Fou du roi (2017) ou encore Mon frère fantôme (2022), il aborde des thèmes tels que la quête identitaire, l’immigration clandestine, la violence sociale et politique, la mémoire des années de plomb, la drogue, l’exploitation et l’arbitraire du pouvoir, la radicalisation des jeunes, ou encore la condition des femmes dans la société marocaine. Ses récits, salués pour leur sensibilité et leur acuité, s’inscrivent dans une réflexion sur les fractures sociales du Maroc moderne et contemporain tout en touchant à des problématiques universelles.

Parallèlement à son œuvre littéraire, Mahi Binebine exprime son univers artistique à travers une production plastique intense. Ses peintures et sculptures, souvent empreintes d’une force brute, révèlent des corps fragmentés et des figures humaines réduites à l’essentiel. Cette esthétique fragmentée est l’écho visuel d’une écriture qui, tout en étant structurée, laisse aussi une large part à l’émotion.

Si la littérature est pour lui un espace de réflexion et de construction, la peinture et la sculpture sont des lieux de libération immédiate. L’acte créatif y est plus instinctif, moins contraint par les mots. Cette complémentarité entre les deux médiums est remarquable : l’un vient nourrir l’autre, créant ainsi une œuvre globale où chaque facette éclaire l’ensemble. Les thèmes récurrents de Binebine trouvent ainsi une résonance particulière dans cette interaction entre l’image et le texte.

Au cœur de l’œuvre de Mahi Binebine, l’intermédialité crée un univers où la littérature et les arts visuels dialoguent, se nourrissent et se transforment mutuellement, conférant à son expression artistique une profondeur unique. Loin d’être simplement juxtaposées, ces disciplines artistiques s’entrelacent, chaque forme d’expression absorbant et recyclant les motifs et les thèmes de l’autre. En ce sens, l’art de cet écrivain-artiste s’inscrit dans une perspective d’ « art total » (Wagner 1898 ; Lista 2006 ; Schefer 2009), où le texte devient un réceptacle d’autres pratiques artistiques, et l’image se pare d’une charge narrative.

Ce numéro spécial propose ainsi d’explorer cette intermédialité comme clé de lecture de son univers créatif. Comment les récits littéraires de Binebine puisent-ils dans la peinture et la sculpture pour exprimer des réalités humaines et sociales complexes ? De quelle manière ses œuvres visuelles réinjectent-elles, à leur tour, les thèmes littéraires de l’identité, de la violence ou de la marginalisation dans une expérience esthétique intégrée ?

L’intermédialité dans l’œuvre de Binebine invite à une analyse des mécanismes à travers lesquels texte et image se réinventent et se complètent. Ce numéro spécial se propose donc de dévoiler comment Binebine, par cette interaction étroite entre littérature et arts plastiques, crée un espace d’expression transdisciplinaire, ancré dans les réalités marocaines et, pourtant, résonnant avec des préoccupations universelles.

Axes de réflexion proposés

Nous tenons à préciser que les axes de réflexion qui suivent ne se prétendent pas exhaustifs et invitent à une exploration enrichissante de perspectives diverses. D’autres aspects, approches et points de vue sont également les bienvenus.

  •         Le corps comme vecteur d’intermédialité, évocateur de thèmes abordés dans ses récits, ses peintures et ses sculptures.
  •         Narrativité et langage visuel : dialogues interartistiques entre texte et image (ekphrasis, descriptions détaillées, métaphores dans les récits littéraires ; ekphrasis inversée dans son art, racontant des récits visuels qui rappellent la vivacité et la profondeur émotionnelle de ses écrits).
  •         Le temps et l’espace et comment ces notions sont représentées différemment dans la littérature et dans les arts visuels.
  •         Les symboles récurrents dans l’œuvre de Binebine et leur évolution au fil de sa carrière, ainsi que leur fonction dans l’établissement de liens entre les différents médiums.
  •         La construction d’une identité marocaine complexe et plurielle à travers ses œuvres, en tenant compte des influences occidentales et des enjeux de la mondialisation.
  •         La notion de « marge » tant sur le plan géographique que social, et comment elle est liée aux questions d’identité et

d’exclusion,  et  à  la  dénonciation  des  injustices  et  des inégalités.

  •         Les procédés artistiques (comme le collage, l’usage de matières mixtes) permettant à Binebine de tisser des liens entre ses différentes formes d’expression, et en évaluer l’impact sur la perception de son œuvre.

Ce numéro spécial explore l’œuvre singulière de Mahi Binebine à travers le prisme de l’intermédialité. En analysant les liens profonds qui unissent ses récits, ses peintures et ses sculptures, il s’agit de révéler comment ces différentes formes d’expression s’imprègnent mutuellement, créant ainsi un univers cohérent et puissant.

Ce dialogue entre les arts permet de saisir toute la complexité des thèmes abordés par Binebine : l’identité, la violence, la marginalisation, la mémoire. En s’appuyant sur l’interaction entre le texte et l’image, l’œuvre de Binebine acquiert une dimension universelle, touchant au cœur de l’expérience humaine. Ce numéro invite à une exploration approfondie de cet univers où chaque médium amplifie la résonance des autres, offrant ainsi au lecteur et au spectateur une expérience esthétique unique et marquante.

Les articles ne devront pas dépasser 40.000 signes, espaces inclus (6.000 mots environ). La ponctuation, les notes et les références doivent être conformes aux normes appliquées par la revue : http://www.ub.edu/adhuc/em.

Les demandes de renseignements complémentaires et les articles complets doivent être adresses par courrier électronique à la présidente            du                         comité      scientifique :

expressions.maghrebines@ub.edu .

La section VARIA de la revue maintient toujours un appel aux articles (sans date limite de soumission) concernant les cultures maghrébines : littérature, cinéma, arts.

Vol. 25, no 1, été 2026: Call for Papers

L’Univers interartistique de Mahi Binebine : entre littérature et arts

Edited by Hicham Belhaj

Final Papers Submission Deadline: June 30, 2025

Publication: May 2026

Mahi Binebine is an emblematic figure on the Moroccan artistic and literary scene whose work lies at the crossroads of several disciplines: literature, painting, and sculpture. His pictorial works are exhibited in the permanent collection of the Guggenheim Museum in New York, while several of his novels have been translated into a dozen languages, testifying to the international scope of his art and literature.

Born in Marrakech in 1959, Binebine has woven a complex and abundant body of work with each medium echoing the others and enriching them in a dynamic of complementarity. The author of numerous novels, including Le Sommeil de l’esclave (1992), Les Funérailles du lait (1994), L’Ombre du poète (1997), Cannibales (1999), Pollens (1999), Terre d’ombre brûlée (2004), Les Étoiles de Sidi Moumen (2010), Le Seigneur vous le rendra (2013), Le Fou du roi (2017), and Mon frère fantôme (2022), Binebine addresses a vast array of themes, such as the quest for identity, illegal immigration, social and political violence, the memory of the “Years of Lead”, drugs, the exploitation and arbitrariness of power, the radicalization of young people, and the status of women in Moroccan society. His stories, hailed for their sensitivity and acuity, reflect on the social fractures of modern, contemporary Morocco while simultaneously touching on universal issues.

Alongside his literary work, Mahi Binebine expresses himself through an intense and productive visual arts practice. His paintings

and sculptures, often imbued with brute strength, reveal fragmented bodies and human figures reduced to the essential. This fragmented aesthetic is the visual echo of a style of writing that, while structured, also leaves plenty of room for emotion.

If, for him, literature provides a space for reflection and construction, painting and sculpture provide the space for immediate liberation, where the creative act is more instinctive and less constrained by words. This complementarity between the two media is remarkable: each feeds the other, creating a global body of work where each individual facet illuminates the whole. In this way, Binebine’s recurring themes find a particular resonance in the interaction between image and text.

At the heart of Mahi Binebine’s work, intermediality creates a universe where literature and visual arts dialogue, nourish, and transform one another, imparting a unique depth to his artistic production. Far from simply being juxtaposed, these artistic disciplines are intertwined, with each form of expression absorbing and recycling the motifs and themes of the others. In this sense, the work of this writer-artist is in keeping with a perspective of the “total work of art” (Wagner 1898; Lista 2006; Schefer 2009), where the text becomes a receptacle for other artistic practices and the image takes on a narrative charge.

This special issue thus explores intermediality as the key to understanding his creative universe. How do Binebine’s literary narratives draw on painting and sculpture to express complex human and social realities? How do his visual works, in turn, reinject literary themes of identity, violence, and marginalization into an integrated aesthetic experience?

Intermediality in Binebine’ s work calls for an analysis of the mechanisms through which text and image both reinvent and complement each other. This special issue therefore sets out to reveal how Binebine, through this close interaction between literature and art, creates a transdisciplinary space of expression both rooted in Moroccan realities and resonating with universal concerns.

Possible lines of inquiry

The following lines of inquiry are not intended to be exhaustive but rather provide an enriching exploration of diverse perspectives. Other aspects, approaches, and points of view are also welcome.

  •         The body as a vector of intermediality, evocative of themes addressed in Binebine’s texts, paintings, and sculptures
  •         Narrativity and visual language: interartistic dialogues between text and image (ekphrasis, detailed descriptions, metaphors in literary texts; inverse ekphrasis in his artistic production, accounts of visual texts that recall the vivacity and emotional depths of his writings)
  •         Time and space, and how these ideas are represented differently in literature and art
  •         Recurring symbols in Binebine’s works and their evolution over the course of his career, as well as how they function to establish connections between different media
  •         The construction of a plural and complex Moroccan identity throughout his work, taking into account Western influences and the challenges of globalization
  •         The notion of “margin”, both social and geographical, and how it relates to questions of identity and exclusion, and to the denunciation of injustices and inequalities
  •         Artistic processes (like collage, mixed media) that allow Binebine to forge ties between his different forms of expression, and their impact on the perception of his work

This special issue thus explores Mahi Binebine’s singular body of work through the prism of intermediality. By analyzing the profound links between his texts, paintings, and sculptures, it seeks to reveal how these different forms of expression permeate one another, creating a cohesive and powerful universe.

This dialogue between different forms of art enables us to grasp in the full complexity of the themes Binebine addresses: identity, violence, marginalization, memory. By drawing on the interaction

between text and image, Binebine’s work acquires a universal dimension, getting to the heart of human experience. This issue invites a deep exploration of this universe, where each medium amplifies the resonance of the others, offering readers and viewers a unique and memorable aesthetic experience.

Articles should not exceed 40,000 characters, spaces included (approximately 6,000 words). Punctuation, footnotes, and references must conform with the journal’s norms: http://www.ub.edu/adhuc/em.

Articles or requests for further information should be sent to the Chair of the Editorial Board at: expressions.maghrebines@ub.edu. The journal’s VARIA section maintains an open call for articles concerning Maghrebi cultures: literature, cinema, arts…

1.3 Les “Pygmées” d’Afrique : marges, marginalité, marginalisation et résilience (Douala)

  • Date de tombée (deadline) : 30 Juin 2025
  • À : Douala

Conspué, soupçonné, honni, rejeté, le mot « pygmée », qui résiste malgré tout, n’a pas été forgé par ceux qu’il est supposé désigner (Bahuchet, 1993), c’est-à-dire les Baka, les BaBongo, les BaKola, les BaAka, les BaSua, les Èfè, les Asua ou encore les BaTwa. Ce mot est à l’image de nombreux ethnonymes africains qui ne correspondent à aucune réalité dans les sociocultures locales. « Pygmée », nous apprend la littérature scientifique (Froment, 1993 ; Bahuchet, 2012 ; Robillard & Bahuchet, 2012 ; Ramirez Rozzi, 2015), est un terme dérivé du grec πυγμαῖος (pugmaios), qui signifie « de la taille d’un poing ». Avant qu’on l’emploie pour faire référence à certaines populations d’Afrique centrale, en référence à leur petite taille, on a trouvé ce terme dans la littérature, chez les Grecs et les Romains.

Bahuchet (1993 : 153-155) rapporte que tout a commencé avec Homère. Il a fait habiter les « Pygmées » au-delà de l’océan et, à cause de leur petite taille, a dit d’eux qu’ils étaient la proie des grues migratrices. Ces populations seront plus tard décrites. Cultivateurs, ils moissonnent avec des haches les tiges de blé aussi grosses pour elles que des troncs d’arbres, selon Hécate de Milet (VIe siècle). Pour Mégasthène, ils sont également menacés par les perdrix, qu’ils utilisent, de l’avis de Basilide, comme monture. Ctésias de Cnide, au Ve siècle, parle quant à lui de petits hommes noirs, hauts de deux coudées, ne portant que leurs cheveux et leurs barbes, dont le pénis descend jusqu’à leurs chevilles. Ils possèdent des chevaux et du bétail à leur taille réduite, et vivent dans les montagnes de l’Inde, en compagnie d’autres peuples monstrueux. Ces récits fabuleux, mythologiques, vont peu à peu céder la place à d’autres, fondées sur le réel.

Étudiant les migrations des grues, Aristote mentionne lui aussi les Pygmées, un petit peuple vivant en Libye, près des sources du Nil. Il les décrit comme des êtres de petite taille habitant des grottes, montant des chevaux miniatures. Ils seraient ainsi les plus primitifs de tous les humains, car n’ayant ni maison ni agriculture. Le philosophe croit fermement à leur existence et Hérodote de Halicarnasse, qui les a rencontrés, rejette l’idée de populations monstrueuses, évoquant plutôt des personnes de petite taille. On trouvera chez Bahuchet (1993) notamment plus de détails sur cette mise en perspective historique qui a nourri les mythes entourant les « Pygmées », très souvent empreints de mystère et de superstition. Ces représentations mythologiques ont malheureusement eu un impact durable sur les stéréotypes contemporains.

Cet appel à contribution qui se propose de les examiner invite à réfléchir sur la marginalisation de nos voisins de petite taille. L’on pourra élargir le champ de la réflexion aux représentations de manière générale, et aux processus de catégorisation. Le fil conducteur des différentes contributions devra être une réflexion sur l’évolution des perceptions des « Pygmées » depuis les premiers contacts avec d’autres groupes ethniques jusqu’à nos jours, en mettant l’accent sur la domination économique et culturelle, l’impact des migrations et des changements environnementaux. Les propositions, sans s’y limiter, peuvent s’inscrire dans les axes suivants.

  1. Terminologie et identité

Il s’agit d’étudier les différents noms utilisés pour désigner les Pygmées et leur signification dans le contexte culturel et historique. Il sera extrêmement intéressant d’analyser la manière dont, en rapport avec l’onomastique, ces groupes eux-mêmes se perçoivent et se représentent à travers leurs traditions, leurs mythes et leurs modes de vie en relation avec la forêt.

  1. Violation des droits humains

Il sera question d’examiner les formes de discrimination reposant sur les stéréotypes que subissent les Pygmées, notamment en matière d’accès à l’éducation, aux soins de santé et à la justice. L’on s’intéressera également aux incidences de l’exploitation forestière et minière, de l’agriculture intensive et l’extension territoriale de leurs voisins sur les terres ancestrales des « Pygmées », entraînant des expulsions, une perte de moyens de subsistance et des valeurs traditionnelles.

  1. Exploitation économique

Les contributeurs s’intéressant à cet axe doivent se proposer d’étudier comment, sur la base d’un certain nombre de représentations, les « Pygmées » sont économiquement exploités dans divers secteurs d’activités, où ils sont sous-payés : exploitation forestière, agriculture, industries extractives, arts (musical, plastique, divinatoire, thérapeutique), tourisme, etc.

  1. Représentation politique et inclusion

L’on s’intéressera ici à l’absence des « Pygmées » dans les instances politiques ainsi qu’aux conséquences de cette exclusion sur leurs droits. Il sera également intéressant d’évaluer les efforts récents pour protéger les droits des « Pygmées », comme la création des chefferies des troisièmes degré dans leurs campements au Cameroun ou la loi sur la discrimination positive en RDC.

  1. Résilience et stratégies de résistance

Les contributions s’inscrivant dans cet axe doivent avoir pour propos l’étude de la manière dont, en réaction à leur stigmatisation, les « Pygmées » ont développé des stratégies pour résister à la domination économique et sociale, y compris la préservation de leurs cultures. Sera également analysé le rôle des organisations locales et internationales dans la défense des droits des « Pygmées ».

Bibliographie indicative

Amossy, R., & Herschberg Pierrot, A. (2021). Stéréotypes et clichés (éd. 4). Paris : Armand Colin.

Arcand, B. (1988). Il n’y a jamais eu de société de chasseurs-cueilleurs. Anthropologie et Sociétés, 12 (1), pp. 39–58. doi:https://doi.org/10.7202/015004ar.

Bahuchet, S. (1993). L’invention des Pygmées. Cahiers d’études africaines, 33 (129), pp. 153-181. doi:https://doi.org/10.3406/cea.1993.2078.

Bahuchet, S. (2012). Pygmées ou « Pygmées » ? Quelques étapes pour une meilleure compréhension du complexe des communautés sylvestres d’Afrique centrale. Journal des Africanistes, 8 (1/2), pp. 5-14. doi:https://doi.org/10.4000/africanistes.4251.

Bellier, I. (2013). Peuples autochtones dans le monde. Les enjeux de la reconnaissance. Paris : L’Harmattan.

Bigombe Logo, P. (2007). Les régimes de la tenure forestière et leurs incidences sur la gestion des forêts et la lutte contre la pauvreté au Cameroun. Yaoundé : FAO.

Bitouga, B. A. (2014). Projets de développement et réactivation des conflits entre les Pygmées Bakola/Bagyelli et leurs voisins Ngumba et Ewondo. Journal des Africanistes, 84 (2), pp. 140-173. doi:https://doi.org/10.4000/africanistes.4010.

Bitouga, B. A. (2021). Bakola/Bagyelli households between precariousness and struggle for survival: Lessons learned from an indigenous community in search of well-being. ASC-TUFS Working Papers, pp. 187-201. doi : https://doi.org/10.51062/ascwp.1.0_187.

Bitouga, B. A. (2022). Aspirations sociales et dynamiques identitaires chez les femmes Bakola/Bagyeli de la région sud-côtière du Cameroun. Dans J. M. Essiéné, & L. Assipolo, Les dynamiques identitaires dans les sociétés plurielles de peuplement composite (pp. 171-192). Douala : Pygmies.

Christophe, B., & Laurence, B. (2021). Parcours d’une résistance silencieuse dans les forêts du Cameroun. Les Cahiers d’Outre-Mer, 284, pp. 383-415. doi:https://doi.org/10.4000/com.13294.

Epelboin, A. (2012). Fierté pygmée et « pygmitude » : racismes et discriminations positives. Journal des africanistes, 82 (1/2), pp. 73-105. doi:https://doi.org/10.4000/africanistes.4280.

Froment, A. (1993). Adaptation biologique et variation dans l’espèce humaine : le cas des Pygmées d’Afrique. Bulletins et Mémoires de la Société d’anthropologie de Paris, 5 (3-4), pp. 417-448. doi:https://doi.org/10.3406/bmsap.1993.2371.

Marine, R. (2012). De la nécessité d’étudier les relations interethniques pour appréhender la dynamique du changement : le cas des Baka et des Fang — Mvè de Minvoul (Gabon). Journal des africanistes, 82 (1/2), pp. 137-165. doi:https://doi.org/10.4000/africanistes.4335.

Morin, F. (1994). De l’Ethnie à l’Autochtonie. Caravelle (63), pp. 161-173. doi:https://doi.org/10.3406/carav.1994.2612.

Morin, F. (2006). L’Autochtonie, forme d’ethnicité ou exemple d’ethnogenèse ? Parcours anthropologiques(6), pp. 54-64. doi:https://doi.org/10.4000/pa.1903.

Ramirez Rozzi, F. (2015). Les Pygmées — Histoire d’une rencontre, origines d’une dénomination, évolution des représentations. Images & Mémoire, pp. 13-20. doi:https://hal.science/hal-03357391v1.

Robillard, M., & Bahuchet, S. (2012). Les Pygmées et les autres : terminologie, catégorisation et politique. Journal des Africanistes, 8 (1/2), pp. 15-51. doi:https://doi.org/10.4000/africanistes.4253.

Salès-Wuillemin, É. (2006). La catégorisation et les stéréotypes en psychologie sociale. Paris : Dunod.

Modalités de soumission

Les propositions doivent être des soumissions originales, non publiées. Elles doivent être envoyées à : assipolo@yahoo.fr. Les auteurs sont invités à soumettre leurs propositions, avant le 30 juin 2025, de façon privilégiée au format doc(x) (Word) ou odt (LibreOffice), sous forme d’avant-projet de 3 000 signes maximum, dont l’acceptation vaudra encouragement, mais pas engagement de publication.

Après acceptation, les auteurs des propositions retenues seront notifiés au plus tard le 30 juillet 2025. Ils devront envoyer, avant le 30 décembre 2025, une version définitive doc(x) (Word) ou odt (LibreOffice) au format respectant les instructions qui leur seront données.

Chaque article sera préalablement examiné par le comité de lecture et pourra éventuellement être retourné à l’auteur si des interventions importantes sont nécessaires. Les articles dont le taux de plagiat (contenus générés par l’intelligence artificielle [IA] inclus) dépassent 5 % seront systématiquement rejetés.

Les contributeurs peuvent utiliser l’IA pour améliorer la lisibilité et la langue, mais pas pour remplacer des tâches essentielles de recherche. Ils s’obligent à divulguer dans leurs manuscrits l’utilisation d’outils d’IA dans le processus d’écriture. Cela inclut une mention explicite dans le texte, ce qui permettra d’informer les lecteurs sur le rôle de l’IA dans la création du contenu.

Les articles retenus par le comité de lecture seront expertisés par au moins deux experts. Une partie des experts sont membres du comité scientifique, l’autre est constituée de relecteurs externes. En cas de désaccord entre experts, un troisième relecteur est sollicité.

La publication de l’ouvrage est prévue en mars 2026.

1.4 Journée d’études organisée par les Mastérants de la Faculté de Linguistique Appliquée de l’Université d’État d’Haïti

 « Normalisation et Grammaticalisation du créole haïtien (CH) : interactions, tensions et implications linguistiques »

Port-au-Prince, le 24 octobre 2025

Appel à communications

(Le créole haïtien suit le français)

Cette journée d’études s’inscrit dans le cadre de la « linguistique haïtienne ». Elle entend approfondir les réflexions initiées par Paul et al. (2022) concernant cette linguistique qui n’existait pas encore sur le plan théorique et dont les auteurs mentionnés ont contribué à poser les bases.

Il vaut la peine de ce point de vue de considérer la normalisation et la grammaticalisation linguistiques qui suscitent de plus en plus de débats dans les recherches sur le CH. Il semble qu’on est toujours en quête de savoir combien de lettres compte l’alphabet du CH. Combien y a-t-il de phonèmes et de graphèmes en CH ? (Vernet, 1980 ; AKA, 2017, 2023 ; Govain, 2022). Comment écrire le CH aujourd’hui ? Le sandhi, l’agglutination et la nasalisation sont-ils des phénomènes marginaux ? Comment repérer les locutions en CH ? Comment traduire des expressions figées du français, de l’espagnol et de l’anglais vers le CH ? Comment utiliser la typographie en CH ? Ces questions et bien d’autres encore peuvent interpeller nos chercheurs à prendre conscience de la nécessité de creuser davantage afin de développer une « linguistique haïtienne » capable de répondre à ces questions combien préoccupantes.

Cette approche de la « linguistique haïtienne » peut également susciter des études visant à approfondir les recherches sur les marqueurs lexicaux, temporels, aspectuels et modaux. Elle pourra susciter aussi des communications portant sur les dispositifs énonciatifs, tels que proposés depuis Benveniste (1966), Ducrot (1980), Charaudeau (1992), Culioli (1991), Maingueneau (1991), les marqueurs modaux (Gosselin, 2010), comme les formes verbales, les entités lexicales, les verbes, les adverbes modaux, les expressions verbales et adjectivales, mais également des prédicats nominaux et verbaux à modalisation interne et intrinsèque (Galatanu, 2000).

Pour vos propositions, voici les axes thématiques sur lesquels les sujets peuvent être basés :

1er Axe : La grammaire du CH

Cette partie peut se dérouler sur à peu près tous les sujets ayant rapport à la grammaire du CH et à l’enseignement de cette grammaire.

2e Axe : Le lexique du CH

Dans cet axe, les réflexions peuvent s’accentuer, d’un côté, sur la lexicographie, l’étymologie, la morphologie et d’un autre côté, sur la phonologie des morphèmes en CH. Les contributions de Berrouët-Oriol (2011), de Govain (2022) et de DeGraff (2002, 2013, 2014, 2023), sans oublier celles de l’Akademi Kreyòl Ayisyen (2017, 2023) et de Dejean (1977, 2006) peuvent être mises en discussion.

3e Axe : Traduction et/ou traductologie : le CH comme langue source ou langue cible

On se demande parfois si le CH pourrait faire la science, comme s’il n’avait pas assez de mots pour exprimer les avancées scientifiques. Y a-t-il suffisamment d’écrits en CH ? Les scientifiques haïtiens qui souhaitent rédiger leurs recherches en CH, ne se heurtent-ils pas à certaines difficultés ?  Qu’en est-il des traducteurs haïtiens, traduisent-ils des textes scientifiques ? Faut-il noter que le problème fondamental posé par les deux premiers axes pourrait heurter au développement du présent axe. Les théories de la traduction développées par Delisle (1997), Eco (2003) et Mounin (1963) auront leur place dans cette réflexion.

Références citées

Akademi Kreyòl Ayisyen (2017), Premye Rezolisyon òtograf ofisyèl ; kreyòl ayisyen, Ayiti : Sitwèb AKA : www.akademikreyol.net, consulté le 04 mars 2024, à 16 :16.

Akademi Kreyòl Ayisyen (2023), Dezyèm Rezolisyon òtograf ofisyèl ; kreyòl ayisyen, Ayiti : Sitwèb AKA : www.akademikreyol.net, consulté le 04 mars 2024, à 16 :16.

Benveniste, E. (1966), Problèmes de linguistique générale I, Paris, Gallimard.

Berrouët-Oriol, R. (dir.) (2011), L’aménagement linguistique en Haïti : enjeux, défis et propositions,

Montréal, Editions du CIDIHCA/Port-au-Prince : Editions de l’Université d’État d’Haïti.

Charaudeau, P. (1992), Grammaire du sens et de l’expression, Paris, Hachette.

Culioli, A. (1991), Pour une linguistique de l’énonciation. Opérations et représentations, Tome 1,

Ophrys.

DeGraff, M. (2001), Morphology. Creole genesis: Linguistics and ideology. Ken Hale: A life in language,

Michael Kenstowicz (dir.), Kambridj, MA: MIT Press, 53-121.

DeGraff, M. (2002), Relexification: a reevaluation, Anthroplogical linguistics, 44(4), 321-414.

DeGraff, M. (2013), Rezilta atelye sou estanda pou ekri kreyòl nan tèks pou lekòl fondamantal, Port-au-

Prince, MENFP.

DeGraff, M. (2014), « Men anpil, chay pa lou : an nou sèvi ak lang kreyòl la pou bon jan edikasyon ak

rechèch ann Ayiti ». Dans A. CARPOORAN (dir.), Langues créoles, mondialisation et éducation.

Actes du XIIIe colloque du CIEC. Maurice, CSU – ELP, 455-492.

DeGraff, M. (2023), Brase lide sou pwojè « estandadizasyon » ekriti kreyòl la – pou n ka kore edikasyon

ak devlopman ann Ayiti e pou n ede Akademi Kreyòl Ayisyen (AKA) nan misyon li. MIT Linguistics & Philosophie. Vol II, Nimewo 1.

Dejean, Y. (1977), Comment écrire le créole d’Haïti, Thèse de doctorat, Indiana, Indiana University.

Dejean, Y. (2006), Yon lekòl tèt anba, nan yon peyi tèt anba, Port-au-Prince, Édition Deschamps.

Delisle, J. 1997, Traduction raisonnée « Pédagogie de la traduction ». Ottawa, Presse de l’Université

d’Ottawa.

Ducrot, O. 1980, « Analyse de texte et linguistique de l’énonciation », in O. Ducrot et al. (dir.), Les mots

du discours, Paris, Editions de Minuit, pp.7-56.

Eco, U. 2003, Dire presque la même chose. Expérence de traduction (tr. fr), Grasset, Paris 2010.

Bompiani, Milano.

Galatanu, O. 2000, « Langue, discours et systèmes de valeurs », in E. Suomela-Salmi (dir.), Curiosités

linguistiques, Turku, Presses Universitaires de Turku, pp. 80-102.

Gosselin, L. 2010, Les modalités en français : la validation des représentations, Amsterdam, Rodopi.

Govain,  R. 2022, La question linguistique haïtienne : histoire, usages et description, Habilitation à diriger

des recherches. En ligne : https://www.researchgate.net/publication/361023108 (consulté le 27 février 2025, à 01:10 AM)

Maingueneau, D. 1991, L’analyse du discours, Introduction aux lectures de l’archive, Paris, Hachette.

Mounin, G. 1963, Les problèmes théoriques de la traduction. Paris, Gallimard.

Paul, M. et al. (2022), Pou yon lengwistik ayisyen, In Renauld Govain (dir.), Òtograf kreyòl: istwa,

evolisyon, kesyònman. Fokis sou kreyòl ayisyen an. Rechèch Etid Kreyòl, no 1, Éditions JEBCA

Vernet, P. (1980), Technique d’écriture du créole haïtien, Port-au-Prince, Le Natal.

Comité organisateur 

Bizenthé DÉRAVIL (Mémorant en Master 2 en SDL/FLA-UEH)

Michelet MICHEL (Mémorant en Master 2 en SDL/LangSÉ/FLA-UEH)

Dulcio SAUL (Mémorant en Master 2 en SDL/FLA-UEH)

Jonas ALEXIS (Étudiant en Master 1 en SDL/FLA-UEH)

Comité scientifique 

Renauld GOVAIN (LangSÉ/FLA-UEH)

Herby GLAUDE (LangSÉ/FLA-UEH)

Joseph Marcel GEORGES (LangSÉ/FLA-UEH)

Patricia CABREDO HOFHERR (SFL/UP8/CNRS)

Moles PAUL (GRESKA/LangSÉ)

Mideline DRAGON (GRESKA/LangSÉ)

Job SILVERT (GRESKA/LangSÉ)

Informations pratiques 

– 17 mars 2025 : Lancement de l’appel à communication

– 30 juin 2025 : Soumission des propositions de communication

–  04 août 2025 : Notification des résultats

–  24 octobre 2025 : Tenue de la journée d’études à Port-au-Prince ; En ligne (via Google Meet)

Modalités de soumission 

Les propositions de communication d’une page 1/2 maximum avec des mots-clés, y inclus les références (Version Word, Times New Roman, taille 12, interligne simple) pouvant être rédigées en français ou en créole haïtien en deux documents : un premier contenant les noms de l’auteur ou des auteurs, leurs affiliations institutionnelles et leurs coordonnées, suivi du titre et de la proposition ; un second ne contenant que le titre et la proposition sans les éléments précédents. L’auteur aura soin de préciser l’axe dans lequel il inscrit sa proposition de communication. Il faut noter que les propositions de communication doivent être envoyées avant le mardi 1er juillet 2025 à l’adresse mail suivante : masterantsflaueh@gmail.com

Les notifications d’acceptation des communications seront envoyées à partir du lundi 4 août 2025. Les communications sélectionnées prendront la forme d’une présentation de 20 minutes, à laquelle s’ajoutera un temps de questions/réponses de 10 minutes.

Langues de la journée d’études : français et/ou créole haïtien.

Jounen etid Masteran Fakilte Lengwistik Aplike ki nan Inivèsite Leta Ayiti a ap òganize

« Nòmalizasyon ak Gramatikalizasyon kreyòl ayisyen (KA) a : entèraksyon, tansyon ak enplikasyon lengwistik »

Pòtoprens, 24 oktòb 2025

Apèl pou kominikasyon

Jounen etid sa a antre nan kad « lengwistik ayisyen ». Li fèt nan entansyon pou apwofondi refleksyon Paul et al. (2022) kòmanse fè nan domèn lengwistik sa a ki pa t ko egziste sou plan teyorik men otè nou sot mansyone la a yo bay kontribisyon pa yo pou poze baz la.

Nan sans sa a, li bon pou nou konsidere nòmalizasyon ak gramatikalizasyon lengwistik ki pa sispann pwovoke deba nan rechèch k ap fèt sou KA a. Sanble yo toujou ap chèche konnen konbyen lèt alfabè KA a genyen. Konbyen fonèm ak grafèm KA a genyen ? (Vernet, 1980 ; AKA, 2017, 2023 ; Govain, 2022). Kòman pou ekri KA a jodi a ? Èske sandi, aglitinasyon ak nazalizasyon se yon seri fenomèn konsa konsa ? Ki jan pou jwenn lokisyon yo an KA ? Kòman pou tradui ekspresyon fije ki soti nan franse, nan espànyòl ak nan angle an KA ? Ki jan pou sèvi ak tipografi an KA ? Kesyon sa yo ak anpil lòt ankò kapab rive nan lespri chèchè nou yo pou yo ka pran konsyans sou nesesite pou yo fouye plis pou yo rive devlope sa nou rele yon « lengwistik ayisyen » ki pou gen ase repondong pou l reponn kalte gwo kesyon sa yo.

Apwòch sou « lengwistik ayisyen » an kapab deklanche tou etid ki gen objektif pou apwofondi rechèch sou makè leksikal, tanporèl, aspektyèl ak modal. L ap kapab bay okazyon tou pou gen kominikasyon ki fèt sou dispozitif enonsyatif, tankou jan yo te pwopoze sa depi sou Benveniste (1966), Ducrot (1980), Charaudeau (1992), Culioli (1991), Maingueneau (1991), makè modal yo (Gosselin, 2010), tankou fòm vèbal yo, antite leksikal yo, vèb yo, advèb modal yo, ekspresyon vèbal ak adjektival yo, men tou predika nominal ak vèbal yo ki gen modalizasyon entèn ak entrensèk (Galatanu, 2000).

Pou pwopozisyon nou yo, men sou ki aks tematik yo kapab baze :

1ye Aks : Gramè KA a

Pati sa a kapab dewoule sou apeprè tout sijè ki gen rapò ak gramè KA a ak fason pou anseye gramè sa a.

2yèm Aks : Leksik KA a

Nan aks sa a, refleksyon yo kapab chita, yon bò, sou leksikografi, etimoloji, mòfoloji epi yon lòt bò, sou fonoloji mòfèm an KA. Nou ka pwofite diskite sou kontribisyon Berrouët-Oriol (2011), Govain (2022) ak DeGraff (2002, 2013, 2014, 2023), san wete pa Akademi Kreyòl Ayisyen (2017, 2023) ak pa Dejean (1977, 2006) yo.

3yèm Aks : Tradiksyon ak/oswa tradiktoloji : KA kòm lang sous oswa lang sib

Pafwa yo konn ap mande èske lang KA a ta kapab fè lasyans, kòm si li pa t gen ase mo pou li eksprime avanse k ap fèt nan domèn syantifik yo. Èske gen ase rechèch ki fèt an KA ? Syantifik ayisyen ki swete redije rechèch pa yo an KA, èske yo pa jwenn blokaj ? E pou tradiktè ayisyen yo, èske yo rive tradui tèks syantifik ? Li ta bon pou nou note pwoblèm fondamantal de premye aks yo poze a ta kapab yon obstak pou devlopman aks sa a. Teyori tradiksyon Delisle (1997), Eco (2003) ak Mounin (1963) devlope yo ap gen plas yo nan kad refleksyon sa a.

Referans nou site yo

Akademi Kreyòl Ayisyen (2017), Premye Rezolisyon òtograf ofisyèl ; kreyòl ayisyen, Ayiti : Sitwèb AKA : www.akademikreyol.net, consulté le 04 mars 2024, à 16 :16.

Akademi Kreyòl Ayisyen (2023), Dezyèm Rezolisyon òtograf ofisyèl ; kreyòl ayisyen, Ayiti : Sitwèb AKA : www.akademikreyol.net, consulté le 04 mars 2024, à 16 :16.

Benveniste, E. (1966), Problèmes de linguistique générale I, Paris, Gallimard.

Berrouët-Oriol, R. (dir.) (2011), L’aménagement linguistique en Haïti : enjeux, défis et propositions,

Montréal, Editions du CIDIHCA/Port-au-Prince : Editions de l’Université d’État d’Haïti.

Charaudeau, P. (1992), Grammaire du sens et de l’expression, Paris, Hachette.

Culioli, A. (1991), Pour une linguistique de l’énonciation. Opérations et représentations, Tome 1,

Ophrys.

DeGraff, M. (2001), Morphology. Creole genesis: Linguistics and ideology. Ken Hale: A life in language,

Michael Kenstowicz (dir.), Kambridj, MA: MIT Press, 53-121.

DeGraff, M. (2002), Relexification: a reevaluation, Anthroplogical linguistics, 44(4), 321-414.

DeGraff, M. (2013), Rezilta atelye sou estanda pou ekri kreyòl nan tèks pou lekòl fondamantal, Port-au-

Prince, MENFP.

DeGraff, M. (2014), « Men anpil, chay pa lou : an nou sèvi ak lang kreyòl la pou bon jan edikasyon ak

rechèch ann Ayiti ». Dans A. CARPOORAN (dir.), Langues créoles, mondialisation et éducation.

Actes du XIIIe colloque du CIEC. Maurice, CSU – ELP, 455-492.

DeGraff, M. (2023), Brase lide sou pwojè « estandadizasyon » ekriti kreyòl la – pou n ka kore edikasyon

ak devlopman ann Ayiti e pou n ede Akademi Kreyòl Ayisyen (AKA) nan misyon li. MIT Linguistics & Philosophie. Vol II, Nimewo 1.

Dejean, Y. (1977), Comment écrire le créole d’Haïti, Thèse de doctorat, Indiana, Indiana University.

Dejean, Y. (2006), Yon lekòl tèt anba, nan yon peyi tèt anba, Port-au-Prince, Édition Deschamps.

Delisle, J. 1997, Traduction raisonnée « Pédagogie de la traduction ». Ottawa, Presse de l’Université

d’Ottawa.

Ducrot, O. 1980, « Analyse de texte et linguistique de l’énonciation », in O. Ducrot et al. (dir.), Les mots

du discours, Paris, Editions de Minuit, pp.7-56.

Eco, U. 2003, Dire presque la même chose. Expérence de traduction (tr. fr), Grasset, Paris 2010.

Bompiani, Milano.

Galatanu, O. 2000, « Langue, discours et systèmes de valeurs », in E. Suomela-Salmi (dir.), Curiosités

linguistiques, Turku, Presses Universitaires de Turku, pp. 80-102.

Gosselin, L. 2010, Les modalités en français : la validation des représentations, Amsterdam, Rodopi.

Govain,  R. 2022, La question linguistique haïtienne : histoire, usages et description, Habilitation à diriger

des recherches. En ligne : https://www.researchgate.net/publication/361023108 (consulté le 27 février 2025, à 01:10 AM)

Maingueneau, D. 1991, L’analyse du discours, Introduction aux lectures de l’archive, Paris, Hachette.

Mounin, G. 1963, Les problèmes théoriques de la traduction. Paris, Gallimard.

Paul, M. et al. (2022), Pou yon lengwistik ayisyen, In Renauld Govain (dir.), Òtograf kreyòl: istwa,

evolisyon, kesyònman. Fokis sou kreyòl ayisyen an. Rechèch Etid Kreyòl, no 1, Éditions JEBCA

Vernet, P. (1980), Technique d’écriture du créole haïtien, Port-au-Prince, Le Natal.

Komite òganizatè 

Bizenthé DÉRAVIL (Memoran nan Mastè 2 nan SDL/FLA-UEH)

Michelet MICHEL (Memoran nan Mastè 2 nan SDL/LangSÉ/FLA-UEH)

Dulcio SAUL (Memoran nan Mastè 2 nan SDL/FLA-UEH)

Jonas ALEXIS (Etidyan nan Mastè 1 nan SDL/FLA-UEH)

Komite syantifik 

Renauld GOVAIN (LangSÉ/FLA-UEH)

Herby GLAUDE (LangSÉ/FLA-UEH)

Joseph Marcel GEORGES (LangSÉ/FLA-UEH)

Patricia CABREDO HOFHERR (SFL/UP8/CNRS)

Moles PAUL (GRESKA/LangSÉ)

Mideline DRAGON (GRESKA/LangSÉ)

Job SILVERT (GRESKA/LangSÉ)

Enfòmasyon pratik 

– 17 mas 2025 : Lansman apèl pou kominikasyon an

– 30 jen 2025 : Pwopozisyon yo dwe soumèt

– 04 out 2025 : Anons rezilta avalyasyon yo

– 24 oktòb 2025 : Jounen etid la ap fèt nan Pòtoprens ; An liy (sou Google Meet)

Fason pwopozisyon yo dwe fèt 

Pwopozisyon k ap soumèt yo dwe gen yon paj 1/2 pou pi plis ak tout referans bibliyografik yo (Vèsyon Word, times New Roman, tay ekriti 12, entèliy senp), epi pwopozisyon an kapab ekri an fransè oswa an kreyòl ayisyen. Otè a dwe soumèt li nan 2 vèsyon : yon premye vèsyon ki ap gen non otè a oubyen non otè yo, enstitisyon kote li afilye ak li a ak adrès li, tit pwopozisyon an epi yon lòt vèsyon ki ap genyen sèlman tit pwopozisyon an. Otè a ap gen pou li presize sou ki aks tematik pwopozisyon li a chita. Nou ap note pwopozisyon pou kominikasyon yo dwe rive anvan madi 1ye jiyè 2025 sou imel sa a : masterantsflaueh@gmail.com

Apati lendi 04 out 2025, n ap kòmanse fè konnen ki pwopozisyon nou aksepte. Kominikasyon nou seleksyone yo ap pran fòm yon prezantasyon ki ap dire 20 minit, plis 10 minit pou kesyon/repons.

Men nan ki lang jounen etid la ap fèt : franse ak/oswa kreyòl ayisyen.

1.5 Écrire et lire en francophonie canadienne


Colloque du CRCCF en hommage à Lucie Hotte, 23-25 avril 2026
Université d’Ottawa, Ottawa (Ontario), Canada

Un appel à communications est lancé pour un colloque organisé en hommage à Lucie Hotte et ayant pour thème « Écrire et lire en francophonie canadienne ».

Qu’il s’agisse de ses réflexions théoriques sur la réception des littératures francophones du Canada, de ses analyses pénétrantes de l’évolution de la littérature franco-ontarienne, de ses travaux pionniers sur la tension entre enjeux identitaires et enjeux esthétiques dans les œuvres issues de milieux minoritaires, ou encore de ses études transversales de l’institution littéraire et du rôle des arts dans les minorités francophones du Canada, les recherches de Lucie Hotte nous incitent régulièrement à prendre connaissance de telle œuvre franco-canadienne, à envisager différemment telle autre, voire à remettre en question des présupposés relatifs à tel corpus. En effet, l’apport de Lucie Hotte à la compréhension des champs littéraires et culturels des francophonies canadiennes est aujourd’hui indéniable, tellement elle a su non seulement approfondir de manière remarquable les problématiques propres aux littératures franco-canadiennes, mais aussi éveiller un intérêt pour elles chez des chercheuses et chercheurs, jeunes et moins jeunes, au Canada et à l’étranger.

Ayant mené sa carrière à l’Université d’Ottawa, Lucie Hotte y détient, entre 2004 et 2014, la Chaire de recherche sur les cultures et les littératures francophones du Canada. De 2010 à 2014, on lui confie le poste de vice-doyenne à la recherche à la Faculté des arts. En 2018, elle est nommée directrice du CRCCF, poste qu’elle occupera jusqu’à sa retraite en 2024. Comme professeure, elle a marqué toute une génération d’étudiantes et étudiants curieux des littératures franco-canadiennes; comme chercheuse, elle a joué un rôle incontournable dans le développement de ce domaine, tant par la publication d’un grand nombre d’études fréquemment citées que par l’organisation de différents colloques nationaux et internationaux et la direction d’importants ouvrages collectifs.

La vaste majorité de ces travaux s’articulent autour des diverses dimensions de la lecture et de l’écriture en francophonie canadienne. C’est donc à cette thématique vaste qu’est consacré ce colloque. Son objectif est d’alimenter, dans le prolongement de l’œuvre critique de Lucie Hotte, la réflexion actuelle sur les littératures franco-canadiennes par une diversité d’approches. Parmi les axes de réflexion possibles, mais non exclusifs, mentionnons les suivants :

  • Littérature franco-ontarienne
  • Littératures franco-canadiennes et québécoise
  • Études minoritaires
  • Théories de la lecture
  • Réception et critique
  • Géocritique, espaces fictifs, lieux de mémoire
  • Archives littéraires
  • Réseaux et lieux de sociabilité littéraires
  • Écriture au féminin
  • Rôle et fonction de la littérature minoritaire
  • Institution littéraire

Pour participer au colloque

Nous vous invitons à nous envoyer une proposition de communication (200-250 mots), accompagnée d’une brève notice biobibliographique (100 mots), au plus tard le 30 juin 2025 à l’adresse suivante : Colloque.CRCCF2026@uottawa.ca.

Le retour sur les propositions se fera en août 2025.

Comité organisateur : Ariane Brun del Re (Bibliothèque et Archives Canada, CRCCF), Miriam Cusson (Université d’Ottawa), Émir Delic (Université Sainte-Anne), Jimmy Thibeault (Université Sainte-Anne).

1.6 L’erreur en question : réflexions croisées sur l’enseignement, l’art et la littérature

  • Date de tombée (deadline) : 30 Juin 2025
  • À : Université Sultan Moulay Slimane de Beni Mellal, Maroc.

Publié le 05 Avril 2025 par Marc Escola (Source : Pr. Zakaria Ghazi)

L’erreur en question : réflexions croisées sur l’enseignement, l’art et la littérature

Sous la direction de : Rachid JAMA, Brahim OUMERAOUCH et Zakaria GHAZI

« Rompons, ensemble, avec l’orgueil des certitudes générales, avec la cupidité des certitudes premières.

(…) Et murmurons à notre tour, tout entier à la vie intellectuelle : erreur, tu n’es pas un mal[1]. ».

Dans Éthique à Nicomaque[2], Aristote nous apprend que « faire erreur prend mille formes ». Celles-ci, compte tenu des époques et de l’évolution des sciences, prennent l’allure de l’échec, de la faute, de l’illusion, de l’imprécision, de la maladresse, de l’égarement et de la sérendipité. Au sens de l’heureux hasard, l’on peut, en effet, l’appréhender- lors même du processus de création qui donne forme aux idées originales- par le truchement de l’expérimentation, d’un accident, d’un geste superflu, d’un concours de circonstances que l’on attribuerait à une puissance invisible ou, enfin, de l’erreur comme irrégularité, dérèglement ou errance. L’on prend, alors, conscience de ce qui transcende l’objet, l’expérience ou la réalisation escomptée. Mieux encore, l’on trouve ce que l’on cherche sans chercher ce que l’on veut trouver. Une poétique- du fortuit qui fait sens- qui naît d’une symbiose a priori étrange entre création et chance. Bien qu’elle soit de nature protéiforme, et qu’elle renvoie à un ensemble hétéroclite de notions et de situations souvent associées à un jugement négatif, l’erreur est une révélation.

Aux antipodes de la faute, laquelle est inhérente à la transgression, à l’interdit, au péché et, partant, au pardon, l’erreur appelle la correction et le dépassement. Elle se définit par la présence de règles. C’est, en effet, un écart par rapport à une norme scientifique, morale ou esthétique, que l’on pourrait étudier tantôt comme une déviation ou un manque, tantôt comme une opportunité de création, de quête de « la » vérité et d’apprentissage ; des dimensions cognitive, heuristique et, parfois, autoréflexive sont susceptibles de changer nos rapports au monde, aux objets et aux savoirs. L’on s’interrogerait alors sur l’erreur au fil du temps, comme évolutions s’inscrivant dans des temporalités et des épistèmês- au sens foucaldien du terme- kaléidoscopiques. Aussi, sur les erreurs du temps redéfinissant la frontière entre « vérité » et « fausseté » en quête d’intelligibilité. Et, enfin, sur le temps des erreurs qui fait que l’homme, quel que soit son âge, a droit à l’égarement (erreur du verbe latin « errare » qui veut dire « se tromper », « s’égarer »).

En pédagogie, de longtemps annexée à la symbolique culpabilisatrice de la faute, l’erreur fait désormais partie du processus d’apprentissage. On apprend en essayant, en faisant (le learning by doing de John Dewey[3]) ; on apprend à parler en parlant, à marcher en marchant. On tombe et on fait erreur pour se relever, pour apprendre. L’erreur constitue un indicateur d’un défaut de connaissance, d’une inadéquation entre ce que l’on propose à l’élève et ce qu’il en garde, ou d’une phase transitoire faite d’obstacles que l’élève surmontera grâce au concours d’un adulte. Jean-Pierre Astolfi, en citant Bourdieu et Passeron, dit à ce propos : « Pierre Bourdieu et Jean-Claude Passeron écrivaient déjà en 1970 dans leur livre célèbre La reproduction : Lorsque les professeurs plaisantent à propos des “perles”, ils oublient que ces ratés du système en enferment la vérité. […] Les erreurs commises ne sont plus des fautes condamnables ni des bogues regrettables : elles deviennent les symptômes intéressants d’obstacles auxquels la pensée des élèves est affrontée[4]. ».

L’erreur met à nu un paradoxe lié au contexte scolaire : en effet, elle est à la fois un allié et un adversaire, un obstacle et un tremplin, un dépassement et un renoncement. L’on ne peut apprendre sans erreur, car l’on veut apprendre ce que l’on ne sait pas faire, et il faut le faire sans savoir le faire. Reste à savoir comment faire pour apprendre à faire ! Loin d’être un jeu de mots simpliste, quand il s’agit d’apprendre, l’élève se doit d’accepter l’aventure qui lui montrerait ses imperfections, ses défauts de connaissance, et qui risquerait même de l’entraîner dans le ridicule. Une pédagogie de l’erreur consisterait, souligne Zakhartchouk, à passer de l’erreur comme « écart à une norme extérieure imposée à l’erreur comme confrontation à une exigence intériorisée. Car, n’en doutons pas : dans la première situation, l’élève vivra la correction de l’erreur par le maitre comme une décision arbitraire ou même, dans le pire des cas, comme un conflit entre des croyances ou des convictions irréconciliables (…)[5]. ». Si, a contrario, l’élève accepte l’idée de progresser par l’entremise de l’erreur, celle-ci constituerait par voie de conséquence, toujours selon Zakhartchouk, « un formidable atout pour ses apprentissages et son développement ; elle lui permettra d’exercer sur lui-même ce regard critique qui lui donnera progressivement les moyens de réaliser des œuvres de qualité et de ‘penser par lui-même’[6]. ».

Quelles conséquences alors sur les méthodes d’enseignement/apprentissage et sur les évaluations formative et sommative ? Quelle place donner à l’erreur dans les pratiques pédagogiques actuelles- celles commises aussi bien par les élèves que par les enseignants- à l’heure où l’intelligence artificielle s’empare de l’école ? Que peuvent apporter les pédagogies dites « alternatives » au processus de déstigmatisation de l’erreur en contexte scolaire ? Quel rôle, enfin, peut jouer la formation des enseignants pour « changer » nos rapports à la Norme, et apporter des réponses aux besoins effectifs des élèves ?

En littérature, l’intentionnalité de la parole est sempiternellement remise en question. Si elle miroite tantôt un choix délibéré tantôt une alternative fortuite, elle risque de subir, dans les deux cas de figure, l’irréversibilité du verbe. Le discours dépendrait, dans ce sens, de celui qui le produit -l’acte d’écrire de l’entité créatrice- et de celui qui le reçoit -l’acte de lire à dessein herméneutique-. Ainsi donc, toute altération du texte « est perçue soit comme une erreur involontaire soit comme une tentative délibérée de modifier un modèle hautement ritualisé de discours[7]. ». Cette « modification » est dès lors fondatrice de notre acte de lecture, elle nous engage dans des allers-retours in/sensés- producteurs de style[8]- qui forgent notre rapport au texte, et qui font que nos interprétations se nourrissent de nos erreurs d’appréciation.

Proust le dit : « Les beaux livres sont écrits dans une sorte de langue étrangère. Sous chaque mot chacun de nous met son sens ou du moins son image qui est souvent un contresens. Mais dans les beaux livres tous les contresens qu’on fait sont beaux[9]. ». Ces beaux contre-sens, d’une étrangeté qui compromet toute posture herméneutique, ces beaux écarts face à la norme (grammaticale, littéraire, sociale ou autres), sont constitutifs de nos expériences de l’instant, une sorte de priméité qui peut être aisément établie en multipliant l’usage de l’objet écrit. La quête d’une beauté esthétique est tributaire d’une poétique du lisuel[10] qui marie concomitamment le lisible, le visible et le visuel. Dans l’acte d’écrire, l’auteur le vit aussi ; ces moments d’hésitations et d’éloignement délibérés ou involontaires de l’ordre établi, de la norme exigée. André Gide le révèle en parlant de la Prisonnière de Proust : « Je trouve un bon exemple d’indécision, d’incertitude grammaticale chez Proust…[11] ».

En art, par l’un de ces souffles créateurs et irrépressibles qui accompagnent souvent le cours des choses, la création humaine est une élévation qui peut émaner d’accident, de fausse route, d’expérimentation, d’expression aléatoire, de l’expérience de l’erreur créatrice. La phrase du peintre français Francis Picabia en est la parfaite illustration : « l’art est le culte de l’erreur[12]. ». Picabia célèbre, en effet, les imperfections dont regorge le processus de création artistique, en repoussant incessamment les limites de l’homme et en s’aventurant non sans peine au travers des horizons inexplorés. Tel est, d’une part, et à titre d’exemplification, le propre du Kintsugi qui veut dire en japonais « jointure en or ». C’est un art qui met en avant les failles, ce que l’on rate dans la fabrique d’un objet d’art ; une ode à la vulnérabilité, à l’inconstance et à l’imperfection. Tel est, d’autre part, l’enjeux du glitch art depuis une quinzaine d’années. Il repose, en effet, sur l’esthétisation des erreurs qui prennent la forme- analogique et numérique- ou d’artéfacts ou de bugs. Il s’agit pour des artistes, à l’image de la néerlandaise Rosa Menkman, de quérir une espèce d’élévation cathartique à travers le prisme de la désintégration et de la rupture.

Ce diptyque sous-tend, par ailleurs, l’œuvre Card File du plasticien américain Robert Morris, réalisée entre juillet et décembre 1962, et qui s’avère être une des œuvres fondatrices de l’art conceptuel lors des années soixante du 20èmesiècle. Elle se compose de quarante-huit fiches décrivant en détail toutes les phases de son élaboration ; on y retrouve plusieurs catégories dont deux- faisant écho à nos propos- intitulées « Accidents » et « Erreurs ». Ce parcours créatif et autoréflexif fait somme toute l’éloge de l’errance et de l’erreur.

Cet ouvrage collectif a pour dessein d’examiner les représentations, les enjeux et les fonctions de l’erreur en éducation, en art et en littérature. Il ambitionne de redonner vie et sens aux débats sur « l’erreur » et à la visée émancipatrice dont celle-ci dispose dans tout processus de création. Les contributions pourront s’inspirer de l’un des axes suivants, sans que cette liste, notons-le, ne prétende à l’exhaustivité.

–       Erreur, norme et épistémologie : comment les sciences de l’éducation, les arts et la littérature traitent-ils la notion d’erreur ? Quelle place donnée à l’erreur, en tant qu’écart, face à la norme ? Quelles perspectives didactiques, pédagogiques, linguistiques et neuroscientifiques prévoir dans ce sens ?

–       Erreur et créations littéraire et herméneutique : dans quelles mesures l’erreur, la méprise et les contre-sens contribuent-ils à multiplier l’usage de l’objet écrit et à s’emparer de l’inexploré ?

–       Erreur et traduction : quelles approches interdisciplinaires et interlangues pour prévenir la survenance d’une erreur de traduction et/ou d’une traduction de l’erreur ?

–       Erreur, éthique et esthétique : quelles sont les vertus créatives et innovatrices de la faille et de l’imperfection ? Sont-elles des actes prémédités ou contingents dans le processus de la création artistique ? Quelles responsabilités engage l’erreur dans les processus de création ou d’enseignement/apprentissage ?

1.7 Réformer la religion, la morale et la société en Afro-Eurasie. Traditions intellectuelles et culturelles en mouvement au XVIIIe s.

Séminaire international des jeunes dix-huitiémiste de la Société Internationale d’Étude du Dix-huitième Siècle (SIEDS)

  • Date de tombée (deadline) : 01 Juillet 2025
  • À : Trier (Trèves, Allemagne)

Les études dix-huitiémistes ont longtemps supposé, implicitement ou explicitement, que les contacts entre les cultures européennes, africaines et asiatiques n’eurent pas d’impact intellectuel et culturel significatif avant l’époque contemporaine. Dans les récits savants sur les Lumières, l’interaction avec la pensée non européenne au cours de la première modernité a sa place depuis longtemps, mais elle a surtout été perçue – comme dans la thèse du « choc de la découverte » – comme le déclencheur d’un processus qui a ébranlé les certitudes européennes. Dans la seconde moitié du 20e siècle, la recherche a mis l’accent sur les processus d’altérisation (othering) plutôt que sur les circulations, les réceptions et les traductions. Toutefois, depuis quelques décennies, les chercheurs et chercheuses apprécient beaucoup mieux l’impact profond que les contacts transculturels et transreligieux eurent sur les développements intellectuels et culturels avant l’impérialisme européen contemporain en Afro-Eurasie. Trois courants de la recherche furent particulièrement significatifs à cet égard : tout d’abord, la recherche a replacé l’élaboration des connaissances au 18e siècle dans la longue durée de l’érudition chrétienne, prenant ses distances face au récit postulant une sécularisation des visions du monde. Deuxièmement, elle a mis l’accent sur la mobilité des personnes et des objets, en particulier des livres manuscrits, révélant l’ancrage des nouvelles perceptions du monde dans les circulations matérielles. Troisièmement, les chercheuses et chercheurs ont pris plus au sérieux l’ensemble des participants aux interactions intellectuelles, brossant le portrait d’un monde non pas divisé entre les penseurs et leurs informateurs ou intermédiaires, mais plutôt un monde dans lequel la connaissance était coproduite par un échange interculturel entre des acteurs variés.

Le séminaire jeunes chercheurs et chercheuses de la SIEDS vise à contribuer à ce renouveau en interprétant les changements culturels et intellectuels comme des réponses aux connectivités croissantes dans le monde de la première modernité. Pour les besoins du séminaire, nous nous concentrerons sur les interactions entre ce que nous appelons les « visions du monde transcendantalistes », à savoir les systèmes religieux et/ou éthiques universalistes qui ont prévalu dans de larges parties de l’Afro-Eurasie depuis l’antiquité. La domination multiséculaire de systèmes éthiques universalistes du Japon au Portugal et à l’Afrique de l’Ouest suggère un dialogue intensif le long des nombreuses routes reliant les régions du monde avant l’époque contemporaine. Des études récentes ont porté l’accent sur la circulation du millénarisme en Eurasie, mais l’étude des circulations est tout aussi pertinente pour de nombreux types de mouvements de réforme religieuse et éthique particulièrement influents au 18e siècle, comme le rigorisme moral, le mysticisme ou la quête d’une religion plus rationnelle et d’une société fondée sur des principes naturels. Adopter une échelle afro-eurasiatique peut contribuer à provincialiser l’Europe en plaçant les idées répandues du Portugal à la Russie dans un contexte géographique et chronologique plus large.

Dans le cadre de ce séminaire au caractère d’atelier, nous souhaitons donc poser les questions suivantes :

  • Comment la réception des pensées religieuses et éthiques universalistes et des langages symboliques étrangers s’est-elle développée au cours de l’époque moderne, et en particulier au dix-huitième siècle ? Et comment a-t-elle façonné les développements culturels et intellectuels dans diverses parties de l’Afro-Eurasie à cette époque ?
  • Quelles étaient les conditions de l’appropriation de pensées et symboles religieux et éthiques étrangers en Afro-Eurasie ? Quelles circulations – de personnes, d’objets, de textes, de symboles ou d’images – ont donné naissance à ces appropriations ? Quels outils conceptuels – par exemple, les comparaisons, les analogies, les traductions – ont joué un rôle dans la médiation entre les traditions ? Comment les similitudes entre les systèmes religieux et éthiques ou les traditions intellectuelles partagées ont-elles impacté les circulations ? Quels transferts pouvons-nous identifier à la fois dans l’espace et dans le temps ? Quels sont les idées, les artefacts culturels et les symboles qui n’ont pas circulé et pour quelles raisons ?
  • Dans quelle mesure peut-on observer des développements similaires de la pensée et de la culture dans différentes régions de l’Afro-Eurasie au 18e siècle ? Peut-on identifier des tendances semblables dans le réformisme politique ou moral, ou des notions similaires dans différentes cultures et religions ? Est-il utile de parler de Lumières eurasiatiques ?

1.8 Appel à contributions / Marges n°43: Femmes artistes-Femmes créatrices

Dans un célèbre essai paru en 1971 dans la revue ARTnews, l’historienne de l’art Linda Nochlin posait la question de manière un peu provocatrice : Pourquoi n’y a-t-il pas eu de grands artistes femmes ? Pour elle, il ne s’agissait pas simplement de réhabiliter telle ou telle figure ignorée ou oubliée, mais bien de comprendre en quoi, la création artistique avait été aussi peu ouverte aux femmes. L’ensemble du texte visait ainsi à mettre en avant la dimension structurelle du problème et sa traduction au sein des institutions de l’art. Ses travaux fondamentaux sont suivis dix ans plus tard par ceux de Rozsika Parker et Griselda Pollock qui dans leur livre Maîtresses d’autrefois. Femmes, art et idéologie (Pandora Press, 1981), s’attachaient à démontrer que l’écriture de l’histoire de l’art moderne avait ignoré l’existence des femmes artistes pourtant toujours présentes et actives.

Malgré les enjeux contemporains liés au statut de la femme dans la société, les choses ont néanmoins un peu évolué depuis la montée des mouvements féministes des années 1970 ; notamment grâce aux recherches, aux engagements militants et aux artistes elles-mêmes, qui ont revendiqué une plus grande place dans les espaces de représentation et de production des savoirs. En effet, la création des femmes artistes est depuis plusieurs décennies un objet de recherche au cœur des réflexions sur l’art actuel ou passé dans le milieu de l’art et des universités. Pour ne citer que quelques exemples, en 1987, s’ouvre le National Museum of Women in the Arts (Washington), l’un des premiers musées de ce type. Entre 2009 et 2011, le Centre Pompidou (Paris), sur une idée de la conservatrice Camille Morineau, présente l’exposition « elles@centrepompidou », un accrochage entièrement dédié aux femmes artistes de la collection du Musée national d’art moderne. Plus récemment, en 2022, Cecilia Alemani, commissaire générale de la 59e Biennale d’art de Venise, conçoit « The Milk of Dreams ». Cette exposition quasi-exclusivement consacrée aux femmes artistes accorde, d’une part, une place significative à des figures historiques et contemporaines et, d’autre part, provoque une réévaluation des formes de création autrefois marginalisées et associées aux femmes (poterie, tissage, pratiques corporelles…).

Ces événements trouvent un écho dans la sphère universitaire : longtemps invisibilisées, très souvent marginalisées, les femmes artistes font de plus en plus l’objet de travaux de chercheuses et de chercheurs dans de nombreux domaines comme l’histoire de l’art, la muséologie, l’histoire, la sociologie, l’architecture, le cinéma ; une réflexion élargie permettant notamment de faire découvrir ou redécouvrir des artistes et créatrices ignorées.

Ce numéro de Marges souhaite faire un état de ces nouvelles recherches en abordant, entre autres sujets, les questions liées à la formation, aux conditions de monstration et de diffusion du travail des femmes artistes et en posant la question suivante : Dans quelle mesure « ce rattrapage » transforme-t-il les pratiques et la recherche dans le milieu de l’art ?

Axes de recherche :

– Le militantisme artistique féministe : des revendications diverses, inscrites dans des contextes historiques et géographiques variés ;

– Expositions significatives : enjeux curatoriaux, rapports avec les institutions, réception critique ;

– Rôle des recherches académiques et de la critique ;

– Rôle des musées : le féminisme est-il entré dans le mainstream institutionnel ? S’est-il affaibli ? Quels rapports existent entre les institutions et les revendications de genre : complicité, collaboration, opposition ?

– Le « pinkwashing » : comment des institutions mettent en avant des artistes femmes pour améliorer leur image.

– L’éthique et le care dans les pratiques artistiques et curatoriales des artistes femmes

– Les artistes femmes et le marché de l’art

Les propositions devront parvenir avant le 5 juillet 2025, sous la forme d’une problématique résumée (5000 signes maximum, espaces compris), adressée par courriel à jerome.glicenstein@univ-paris8.fr

Les textes sélectionnés (en double aveugle) feront l’objet de communications de 30 minutes lors d’une journée d’étude à Paris, à l’Institut national d’histoire de l’art, le 11 octobre 2025. À l’issue de cette rencontre, les versions définitives des textes devront parvenir au comité de rédaction avant le 11 novembre (30.000 à 40.000 signes, espaces et notes compris).  Certains de ces textes seront retenus pour publication dans le numéro 43 de Marges, dont la sortie est prévue à l’automne 2026.

La revue Marges (Presses Universitaires de Vincennes) fait prioritairement appel aux jeunes chercheurs et chercheuses des disciplines susceptibles d’être concernées par les domaines suivants : esthétique, arts plastiques, histoire de l’art, sociologie, anthropologie, études théâtrales ou cinématographiques, muséologie, musicologie…

Sites web 

http://www.puv-editions.fr/revues/marges-34-1.html
http://journals.openedition.org/marges/
https://www.cairn.info/revue-marges.htm 

1.9 Lire comme un.e autre

Colloque-atelier international organisé par Sophie Rabau et Vincent Ferré

dans le cadre du programme LEA ! (Lire en Europe aujourd’hui) – workshop

avec le soutien du Centre d’Etudes et de Recherches Comparatistes (Sorbonne Nouvelle)

Les 19 et 20 mars 2026

Sorbonne Nouvelle, Maison de la recherche 4, rue des Irlandais, Paris

Appel à alterlectures

Vers le début du XXIe siècle, une professeure de littérature proposa à un groupe d’étudiant.e.s de lire Manon Lescaut du point de vue d’un homme gay. Le groupe accueillit la perspective placidement et pour certain.e.s, sembla-t-il à la professeure, avec enthousiasme. Toutefois, à la fin du cours, deux étudiant.e.s vinrent la voir et lui demandèrent, sérieusement, sans ironie, mais avec  le désir de bien faire les choses, s’il fallait être un homme gay pour réaliser l’exercice.

C’est que les deux étudiantes voulaient bien qu’un homme gay lise Manon Lescaut, mais elles pensaient aussi, manifestement, qu’on ne peut lire qu’en son nom propre, qu’en étant soi-même. Et pourtant – c’était de bonnes étudiantes qui connaissaient leur classique théoriques – elles auraient dit, sans hésiter une seconde, que l’on peut raconter une histoire en inventant un narrateur, soit un autre qui n’est pas soi ; elles auraient rappelé, si on leur avait demandé, que Marguerite Yourcenar, une femme, avait produit un narrateur mâle dans les Mémoires d’Hadrien, qu’un salaud pouvait mettre en scène et en parole un narrateur respectable (et vice versa), que l’auteur enfin n’est pas (toujours) le narrateur ; elles auraient dit aussi qu’au-delà de la fiction, la rhétorique nous enseigne qu’un bon orateur doit construire un ethos qui n’est pas toujours exactement lui-même et parfois même pas du tout. Mais qu’un.e lecteur.ice. lise en étant un.e autre que soi, cela ne les avait pas effleurées. Poser que l’on peut lire comme un.e autre revient donc en en premier lieu à interroger le lien entre lecture et identité, à se demander si la lecture est forcément l’expression de soi-même, voire à faire l’hypothèse que nous vivons sous l’influence d’un paradigme où la lecture est forcément la  marque de notre personnalité singulière, ou comme le disait récemment Franc Schuerewegen : “Dis-moi comment tu lis et je te dirai qui tu es”.

Puis-je lire pour dire qui je ne suis pas ? Notre pensée de la lecture est un peu courte sur la question.

Pour une théorie de l’alterlecture

Comment, pour commencer, se nommerait un lecteur.ice. qui ne serait pas moi et à qui je déléguerais une lecture ? Comment la professeure aurait-elle pu dire à ses étudiantes que ce ne serait pas elles qui liraient mais, pour ainsi dire, un.e alterlecteur.rice? À la question répond un vide, un silence lexical et conceptuel : lorsque Pierre Bayard expliqua qu’il ne voulait pas qu’on le rende responsable de certaines de ses lectures, il parla de « narrateur « pour désigner cet autre qui, dans ses essais, ne narrait pas grand-chose, mais lisait, assurément.

Vérités des lectures

Dans le cas de Bayard, cet.te alterlecteur.ice. était le sûr moyen d’inventer une lecture pour ainsi dire fictive, soit de faire sur le texte des affirmations que l’on veut pas (ou ne peut pas) « prouver », d’accomplir en quelque sorte des actes de lecture feints, des pseudo-prédications sur le texte, comme Searle parlait d’actes illocutoires feints à propos de la fiction. De même que la fiction permet de faire advenir et d’explorer des mondes inconnus, de même la lecture déléguée permettrait d’explorer le texte en des recoins où l’on ne se rend guère d’ordinaire, d’y envoyer en éclaireur cet.te autre lecteur.ice. qui n’a pas froid aux yeux et, surtout, pas de compte à rendre. C’est donc d’abord le statut de vérité de la lecture qu’interroge l’idée d’alterlecture.

Pluralisations alterlecturales

Dire que je lis comme un autre, voire comme plusieurs autres, c’est alors poser qu’il existe, au moins, deux lectures du même texte ; c’est lire en admettant qu’il n’existe pas une seule et « bonne » lecture– la mienne, celle que je fais en mon nom et dont je revendique la propriété, la responsabilité – mais des lectures faites par plusieurs autres. Déléguer sa lecture revient à varier le texte comme on varie les lecteur.ice..ice.s, de le pluraliser autant qu’on pluralise les lecteur.ice.s.

Faire de l’alterlecture sans le savoir

Impossible ? Pas si sûr, car il se pourrait nous lisions déjà comme un.e autre sans nous en rendre compte, notamment dans le cadre universitaire.

Nous lisons comme un.e autre depuis, au moins, la naissance du paradigme herméneutique, chaque fois que nous prétendons restituer,   moitié par la science moitié par l’empathie et la divination (Schleiermarcher), la pensée et l’intention de l’auteur : alors nous livrons non pas tant notre lecture que celle que l’auteur.e aurait donnée de son texte. Cet effort, toujours incertain et partiellement spéculatif, de « reconstitution », rien n’empêche qu’il serve à concevoir et forger n’importe quelle lecture d’un texte : il suffit de connaître le contexte, la langue, d’accepter de s’identifier à un autre que soi, pour se rapprocher d’une lecture qui n’est pas la nôtre. Nous savons le faire.

Nous lisons comme un autre, pour une autre raison et sans même nous en apercevoir. Qui est donc ce « lecteur » neutre et réputé.e objectif, souvent désigné au masculin, qui lit quand j’ analyse le textes ? Et quand j’écris que le lecteur sent bien ici tel effet d’ironie, ou qu’il (toujours ce masculin) s’émeut du pathétique, qu’il s’identifie à ce personnage, se demande ce qui viendra ensuite, est-ce vraiment de moi que je parle ?  Ou d’un autre, d’une figure étrangère et différente de chacun, ce « lecteur » que je fais mine d’être puisque c’est ce que l’on m’a appris à faire.

À moins, encore, que chacune de mes analyses, voire de mes lectures ne m’entraîne à fondre ma singularité dans la manière d’une communauté (interprétative) : dire que je lis c’est alors dire que je lis comme d’autres, comme « nous » mais non comme moi. Penser l’altérité lectorale, c’est donc aussi, interroger notre identité de lecteur.rice car il se peut aussi que je ne sois pas si souvent « moi » quand je lis. Ce masque lectoral qui voile mon « je » n’entre-t-il pas en contradiction avec le préjugé qu’on ne peut lire qu’en étant soi-même ?

Lire comme un autre, cela serait d’abord reconnaître, assumer, que je ne suis jamais tout à fait à moi quand je lis, et transformer ce non-dit en méthode revendiquée.

Auto-défamiliarisation

Mais l’autre que je fais lire, ne vais-je pas, c’est certain, le ventriloquer, parler à sa place au lieu de le laisser lire tout seule ? Les subalternes ne peuvent pas parler. Il ne manquerait pas qu’iels ne puissent plus lire… On peut aussi voir les choses autrement. Car l’alterlecture ne prétend à ni la vérité de sa reconstitution (il est certain qu’un queer lirait de la sorte) ni à l’exactitude de sa lecture (il est certain que le texte queerisé serait tel). Elle constitue plutôt un salutaire exercice d’auto-défamiliarisation, où je vais chercher en moi ce qui me rapproche de l’autre, chercher ailleurs de quoi non pas décrire mais concevoir ce que peut être sa lecture. De même, elle ne voit pas dans l’identité de l’autre que je pose en lecteur.ice..ice. un carcan figé et invariable, mais une entrée différente, un écran qui change la couleur du texte et se dissoudra dès que s’achèvera la lecture. Lire comme un autre, c’est beaucoup plus accepter de ne pas lire comme soi-même que prétendre savoir qui est l’autre. C’est accepter de pleurer sur ce qui me laisse de marbre, de rire de ce qui ne m’amuse pas, de mettre au centre ce que je négligeais, de changer de méthode aussi, d’altérer mes habitudes d’analyse, de lire en faisant ce que je ne fais pas, voire ce que l’on m’a appris à ne pas faire. À lire comme un autre, je risque moins de ventriloquer que de me découvrir autre et de trouver un autre texte. Et si, par le plus grand des hasards, je me trouve lire alors que je suis en position dominante, ou encore en délégant, sans le dire, ma lecture à un lecteur dominant, lire ouvertement comme un autre, c’est accueillir les lecteur.ice.s, et donc les lectures, minorées et/ou exclues, accueillir tout au moins la possibilité de ces lectures, former une communauté de lecture ondoyante et variable dont les contours ne cesseraient de bouger

C’est à cette aventure à la fois théorique et pratique qu’invite cet atelier.

On pourra pratiquer une archéologie de l’alterlecture en chercher quelques exemples, comme ces fictions de lecture quand Flaubert lit comme Madame Bovary ou quand Fénelon invente, dans ses Dialogues des morts, la manière dont Achille pourrait lire l’Iliade dont il est le héros ; comme ces discours critiques où soudainement le critique devient un autre – on pense, par exemple, au suspicious reader de Booth dans The Company we keep, ou au « narrateur » de Bayard.

On pourra essayer d’en préciser les cadres conceptuels (ethos, énonciation critique, narrateur de Bayard et alterlecture etc. ),d’en esquisser une conceptualisation et une poétique (lire comme un autre, mais quel autre – autre que moi-même parce que je vais contre l’identité que je me donne, autre que moi-même parce que je lis à contre-courant de ma communauté, autre que le lecteur.ice. dessiné.e par le texte (alterlecture contrelectorale ?), autre que… ?).

Mais surtout—il est grand temps – on se lancera dans une pratique d’alterlecture, chaque participant proposant des figures de lecteur.ice. –humaine, robotique, animale (car enfin les chats lisent), voire végétale (les arbres portant des feuilles, rien n’empêche, du moins en français, de penser qu’iels lisent à leur manière), chacun.e, en groupe ou seul, partant faire lire ces lecteur.ice.s, inventer leur analyses, leurs réactions, leurs attentes, leurs peines et leurs inconforts, leur plaisirs et leurs rires, qui ne seront pas les mêmes, chacun.e, en groupe ou seul.e, revenant dire, à la fin de la journée,  à quoi ressemble à présent le texte qu’une autre a lu, à quoi ressemble à présent notre idée de la lecture.

Tout cela dans l’espoir de faire de la lecture un exercice d’hospitalité.

Organisation des deux journées

Trois demi-journées seront consacrées à des interventions traditionnelles liées aux interrogations exposées dans l’appel à projet : et notamment archéologie, théorisation, mise en pratique, ou autre proposition. Chaque intervenant.e disposera d’une heure (à organiser comme iel le veut) pour présenter son propos.

La dernière demi-journée prendra la forme d’un atelier collectif : on proposera un texte surprise que les participants, seuls ou, de préférence en petits groupes (trinômes idéalement), partiront lire « comme un autre ». Pour les participant.e.s en manque d’inspiration on pourra éventuellement proposer des figures d’alterlecteur.rice.s. À la fin de la journée, chaque groupe rendra compte de la lecture à laquelle ille est parvenu.e.s et un débat en découlera, on l’espère.

Modalité de participation

On peut participer au colloque-atelier « Lire comme un autre » de deux grandes manières :

1)     En proposant une communication classique liée aux interrogations exposées dans l’appel à projet. Les projets seront anonymisés et sélectionnés par un comité scientifique. Chaque intervenant.e disposera d’une heure (à organiser comme iel le veut) pour présenter son propos.

2)     En s’inscrivant par avance seul ou en groupe pour participer à l’atelier pratique d’alterlecture de la dernière demi-journée.

Pour participer :

1)     Communication : merci de faire parvenir une description (3000 signes maximum) de la communication que l’on propose en ayant soin de préciser en quoi elle s’inscrit dans la réflexion proposée.

2)     Atelier pratique : merci de signaler votre désir de participer à l’atelier pratique en indiquant si vous candidatez à plusieurs ou à titre individuel et en donnant brièvement les raisons de votre intérêt. Vous pouvez éventuellement d’ores et déjà faire une proposition d’alterlecture.

Les propositions seront examinées anonymement par le comité scientifique.

Informations pratiques

Dates et lieu : les 19 et 20 mars 2026 : Sorbonne Nouvelle, Maison de la recherche, 4 rue des Irlandais, 75005

Date de tombée pour les propositions : 12 juillet 2025.

Mail de contact et d’envoi des propositions : lirecommeuneautre@proton.me

Comité Scientifique :

Camille Bortier, Emmanuel Bouju, Vincent Ferré, Sophie Rabau, Franc Schuerewegen.

Dans le cadre du projet Erasmus + (2024-2026) LEA ! Reading Communities, Shaping Identities (REF. 2023-1-PT01-KA220-HED-000158582 : Workshop 3: « Formes du livre, Formes de la lecture »dans la continuité des activités de LEA!

1.10 Se projeter dans l’espace : territoire(s), terroirs, paysages et frontières (Nancy)

  • Date de tombée (deadline) : 15 Juillet 2025
  • À : Université de Lorraine – Nancy

Ce colloque sera l’occasion pour les jeunes chercheur.euse.s de réfléchir ensemble aux interactions symboliques entre les individus, les sociétés et l’espace géographique et aux représentations qui y sont associées, dans une orientation résolument interdisciplinaire. Les échanges en marge du colloque seront l’occasion de décloisonner des concepts souvent enfermés dans les “frontières” disciplinaires.

Le colloque, qui se déroulera les 11-12 décembre à l’Université de Lorraine (Nancy), s’adresse aux doctorants, post-docs et post-doctorants diplômés depuis trois ans au maximum. Chaque communication durera au maximum 20 minutes. La soumission des propositions de communications pourra se faire en français ou en anglais. Les propositions, en format.pdf, devront contenir un résumé de 500 mots maximum, une bibliographie de référence (5 titres maximum) et une brève notice bio-bibliographique du communicant (200 mots maximum). Les candidatures doivent être envoyées au plus tard le 15 juillet, à l’adresse colloquedoctoralenancy@gmail.com ; les résultats seront communiqués par courrier électronique au plus tard le 15 septembre. La publication des actes est envisagée.

Pour toute information, demande ou précision, veuillez écrire à colloquedoctoralenancy@gmail.com.

Comité scientifique:

Christelle Di Cesare, Alain Guyot, Giuseppe Sangirardi, Marie-Lou Solbach, Marine Soubeille.

Comité d’organisation :

Manon Barret, Nicolas Gony, Carolina Morello, Stefano Volta.

1.11 Centenaire de Frantz Fanon : Frantz Fanon et le monde arabe

  • Date de tombée (deadline) : 15 Juillet 2025
  • À : Institut Supérieur des Etudes Appliquées en Humanités de Gafsa, Tunisie

L’Institut Supérieur des Etudes Appliquées en Humanités de Gafsa organise, en collaboration avec Le Cercle Frantz Fanon (Fort-de-France. Martinique) et  le laboratoire de recherche « Littérature et école » (Université de Sousse), une journée d’étude sur « Frantz Fanon et le monde arabe ». Les travaux porteront notamment sur les thèmes suivants :

–          Frantz Fanon et la guerre d’indépendance algérienne

–          Le séjour de Frantz Fanon en Tunisie

–          Frantz Fanon et le conflit israélo-palestinien.

Les propositions de contribution, accompagnées d’une notice biobibliographique, sont à adresser à Jalel El Gharbi (jalel.elgharbi@gmail.com) et à Saber Raddaoui (saberraddaoui@yahoo.fr), avant le 15 juillet 2025.

Le comité scientifique 

Nizar Ben Saad (Université de Sousse)

Jalel El Gharbi (Laboratoire Babel. Université de Toulon)

Hassen Bkhairia (Université de Gafsa)

Raphël Constant (Le Cercle Frantz Fanon)

Laure Lévêque (Université de Toulon)

Le comité organisateur

Saber Raddaoui (Université de Gafsa)

Elyssa Rebaï (Université de Gafsa)

Wael Tabbabi (Université de Gafsa)

Hassen Bkhairia (Université de Gafsa)

1.12 Colloque sur les solidarités anticoloniales. Naviguer les corésistances littéraires / Conference on anti-colonial solidarities. Navigating literary coresistance (Kepek/Québec)

  • Date de tombée (deadline) : 15 Juillet 2025
  • À : Université Laval, Kepek/Québec

« Solidarity is an uneasy, reserved, and unsettled matter that neither reconciles present grievances nor forecloses future conflict. »

(Tuck et Yang 2012 : 3)

Comme le soulignent Eve Tuck et K. Wayne Yang (2012), la question de la solidarité en contexte colonial se doit d’être complexe. Il est impératif de s’interroger quant à ses possibilités et ses limites. Le présent colloque cherche à ouvrir une réflexion collective sur les relations qui forgent une résistance active aux structures coloniales. Comment les pratiques littéraires peuvent-elles constituer des espaces de corésistance et de solidarité?

Corésistances autochtones

Dans The Inconvenient Indian: A Curious Account of Native People in North America, l’écrivain Cherokee Thomas King aborde avec humour l’impact du regroupement de toutes les Premières Nations sous un même terme — celui d’« Indien » —, qui pourrait aussi bien être celui d’« Autochtone » (2012 : 83). Afin de lutter contre cet amalgame, certain·es intellectuel·les insistent sur l’importance d’investir, dans le domaine de la critique littéraire, les connaissances spécifiques à chaque nation (Womack 1999). L’universitaire d’ascendance Chickasaw Chadwick Allen propose, pour sa part, une méthodologie transautochtone complémentaire aux études centrées sur la nation (Allen 2012 : 14). Comment peut-on réfléchir aux relations entre les peuples autochtones à travers leurs productions culturelles sans imposer un regard homogénéisant sur l’autochtonie?

Si la mondialisation a contribué à l’assimilation, elle a aussi permis l’émergence de mouvements sociaux internationaux qui vont à l’encontre des politiques coloniales (Burdette 2019). Soulignons, avec l’autrice Nishnaabeg Leanne Betasamosake Simpson (2017), que les relations diplomatiques entre les peuples font partie des pratiques culturelles autochtones depuis des millénaires. En s’intéressant à la création d’anthologies qui regroupent les littératures autochtones en catégories génériques ou linguistiques, telles que Mots de neige, de sable et d’océan (2008), on peut se demander : comment comprendre la contemporanéité de ces réseaux de corésistance sans effacer l’historicité des rapports entre différentes nations autochtones?

Réfléchir aux collaborations et aux dialogues transautochtones implique la prise en compte de la pluralité linguistique. La traduction, « d’une langue coloniale à une autre » (Moyes 2018), mais aussi entre langues autochtones, à travers notamment les projets de traduction collaborative, pourrait contribuer à établir des relations entre des peuples autochtones. Toutefois, considérant « les structures éditoriales coloniales et extractivistes » (Des Rochers 2023 : 21) ainsi que les dangers de la traduction ethnocentrique (Berman 1984), peut-on vraiment penser à une pratique éthique et rigoureuse de la traduction alors que le colonialisme de peuplement organise tous nos rapports?

Corésistances internationales

Les emprunts théoriques et les pratiques intertextuelles mettent en dialogue les luttes décoloniales, créant ainsi un réseau global de corésistance et de relations, un Tout-Monde (Glissant 1997). Pensons, par exemple, à l’investissement du psychiatre martiniquais Frantz Fanon dans l’indépendance algérienne et à son incontestable apport aux réflexions sur la décolonisation. Plusieurs décennies plus tard, l’auteur Dene Glen Sean Coulthard (2021) mobilise les théories de Fanon, de Karl Marx et de la négritude afin de formuler une critique de la politique de reconnaissance et de réconciliation menée par l’état colonial canadien.

En littérature, pensons à l’autrice Innu Natasha Kanapé Fontaine qui, dans Bleuets et abricots (2016), développe plusieurs réseaux ancrés dans la mémoire des luttes anticoloniales. L’auteur Anishinaabe David Groulx insère son recueil de poésie, From Turtle Island to Gaza (2019), dans un réseau de solidarité qui se voit renforcé par le plus récent recueil de poèmes de l’auteur trans et bispirituel Smokii Sumac, de la nation Ktunaxa, Born Sacred: Poems for Palestine (2025). En quoi le recours à l’emprunt, la citation et la réécriture, pour marquer une distance ou des similitudes entre différentes réalités coloniales, permet-il aux auteurices de réfléchir à leur propre situation? Comment peut-on lire les implications des résurgences littéraires autochtones dans les luttes sociales actuelles?

Corésistances intersectionnelles

Plusieurs écrivain·es ont souligné autant l’aspect genré du racisme que l’aspect racial du sexisme, de l’homophobie et de la transphobie. Ces catégories coloniales et occidentales ont un impact aussi bien sur les femmes et les personnes bispirituel·les et indigiqueers (McMullin 2013, Chacaby 2016, Whitehead 2022) que sur les hommes. Des liens sont certainement à tracer entre les travaux de l’universitaire allochtone Sam McKegney et de Smokii Sumac sur les masculinités autochtones et ceux de Ronald L. Jackson II (2006) et de Mark Anthony Neal (2005) sur les masculinités noires. La féministe africaine-américaine Tiffany Lethabo King (2019, 2021) élabore d’ailleurs des outils pour réfléchir les espaces liminaires à travers lesquels les réalités noires, autochtones et queers peuvent converger pour remettre en question l’hégémonie épistémique occidentale.

Les possibilités de corésistance entre les communautés noires et autochtones sont abordées par Leanne Betasamosake Simpson et l’autrice afro-canadienne Robyn Maynard (2022). Parallèlement, les chercheuses queers Sarah Hunt et Cindy Holmes, respectivement Kwakwaka’wakw et allochtone, proposent une « methodology of allyship [that] centers relational knowledge production, conversation, dialogue, and personal storytelling » (2015 : 156). Les chercheuses Sarah de Leeuw, Emilie Cameron (allochtones) et Margo Greenwood (Crie) (2012) présentent elles aussi leur amitié interculturelle comme un espace de réflexions critiques anticoloniales. Quelles sont donc les possibilités et les limites des amitiés intersectionnelles? Quelles méthodologies relationnelles et littéraires peuvent en émerger?

Les propositions peuvent porter, sans s’y limiter, sur les axes suivants :

  •        Les réseaux littéraires transautochtones et anticoloniaux
  •        Les coécritures et la recherche collaborative en littérature
  •        Les réécritures littéraires et essayistiques
  •        L’intertextualité comme mise en relation
  •        Les anthologies et les correspondances littéraires
  •        La traduction comme coécriture ou réécriture
  •        La traduction collaborative
  •        Les constellations de corésistance (Simpson 2017) et la pensée archipélique (Glissant 1997) comme théories de la relation
  •        Les amitiés littéraires anticoloniales
  •        Les études queers et de genre intersectionnelles
  •        Le rôle de la critique dans les réseaux de solidarité

Nous encourageons les propositions de communications en recherche et en recherche-création, sous forme essayistique, de performance, d’explication de la démarche créative, de même que les propositions de tables rondes. En outre, nous invitons les chercheureuses à réfléchir au format et au contexte de leur recherche ainsi qu’à la manière dont ceux-ci permettent ou entravent l’échange et la solidarité. Les propositions (300 mots), en anglais ou en français, doivent être accompagnées d’une biobibliographie (100 mots) et envoyées au plus tard le 15 juillet 2025 à l’adresse courriel solidarites.anticoloniales@gmail.com.

L’équipe d’organisation

Ana Kancepolsky Teichmann (elle), Maude-Lanui Baillargeon (elle) et Maxime Poirier-Lemelin (iel)

Bibliographie

Allen, Chadwick. Trans-Indigenous: Methodologies for Global Native Literary Studies, Minneapolis, University of Minnesota Press, 2012.

Berman, Antoine. L’épreuve de l’étranger. Culture et traduction dans l’Allemagne romantique, Paris, Gallimard, 1984.

Burdette, Hannah. Revealing Rebellion in Abiayala: The Insurgent Poetics of Contemporary Indigenous Literature, Tucson, University of Arizona Press, 2019.

Chacaby, Ma-Nee. A Two-Spirit Journey: The Autobiography of a Lesbian Ojibwa-Cree Elder, Winnipeg, University of Manitoba Press, 2016.

Coulthard, Glen Sean. Red Skin, White Masks: Rejecting the Colonial Politics of Recognition, Minneapolis, University of Minnesota Press, 2014.

Des Rochers, Arianne. « No ethical translation on stolen land? Réflexions inachevées sur la traduction des littératures autochtones », Spirale, nº 284 (2023), p. 18-23.

Fanon, Frantz. Les damnés de la terre, Paris, Maspero, 1961.

Gatti, Maurizio. Mots de neige, de sable et d’océan : littératures autochtones, Wendake, Éditions du CDFM, 2008.

Glissant, Édouard. Traité du Tout-Monde, Paris, Gallimard, 1997.

Groulx, David. From Turtle Island to Gaza, Edmonton, AU Press, Athabasca University, 2019.

Hunt, Sarah, et Cindy Holmes. « Everyday Decolonization: Living a Decolonizing Queer Politics », Journal of Lesbian Studies, vol. 19, no 2 (2015), p. 154‑172.

Jackson II, Ronald L. Scripting the Black Masculine Body: Identity, Discourse, and Racial Politics in Popular Media, Albany, State University of New York Press, 2006.

Kanapé Fontaine, Natasha. Bleuets et abricots, Montréal, Mémoire d’encrier, 2016.

King, Thomas. The Inconvenient Indian: A Curious Account of Native People in North America, Toronto, Doubleday Canada, 2012.

King, Tiffany Lethabo. « Some Black feminist notes on Native feminisms and the flesh », Environment and Planning D: Society and Space, vol. 39, nº 1 (2021), p. 9-15.

King, Tiffany Lethabo. The Black Shoals: Offshore Formations of Black and Native Studies, Durham, Duke University Press, 2019.

de Leeuw, Sarah, Emilie S. Cameron et Margo L. Greenwood. « Participatory and community-based research, Indigenous geographies, and the spaces of friendship: A critical engagement », The Canadian Geographer, vol. 56, nº 2 (2012), p. 180-194.

Maynard, Robyn, et Leanne Betasamosake Simpson. Rehearsals for Living, Toronto, Knopf Canada, 2022.

McMullin, Dan Taulapapa. Coconut Milk, Tucson, University of Arizona Press, 2013.

McKegney, Sam. « Strategies for Ethical Engagement: An Open Letter Concerning Non-Native Scholars of Native Literatures », Studies in American Indian Literatures, vol. 20, nº 4 (hiver 2008), p. 56-67.

Moyes, Lianne. « From one colonial language to another: translating Natasha Kanapé Fontaine’s “Mes lames de tannage” », TranscUlturAl, vol. 10, n⁰ 1 (2018), p. 64-82.

Neal, Mark Anthony. New Black Man: Rethinking Black Masculinity, Londres, Routledge, 2015.

Simpson, Leanne Betasamosake. As We Have Always Done: Indigenous Freedom through Radical Resistance, Minneapolis, University of Minnesota Press, 2017.

Sumac, Smokii. Born Sacred: Poems for Palestine, Halifax, Roseway Publishing, 2025.

Tuck, Eve, et K. Wayne Yang. « Decolonization is not a metaphor », Decolonization: Indigeneity, Education & Society, vol. 1, no 1 (2012), p. 1‑40.

Whitehead, Joshua. Making Love with the Land, Minneapolis, University of Minnesota Press, 2022.

Womack, Craig S. Red on Red: Native American Literary Separatism, Minneapolis, University of Minnesota Press, 1999.

Conference on anti-colonial solidarities: 

Navigating literary coresistance

CALL FOR PAPERS

Université Laval, Kepek/Québec, 2 & 3 october 2025

« Solidarity is an uneasy, reserved, and unsettled matter that neither reconciles present grievances nor forecloses future conflict. »

(Tuck et Yang 2012: 3)

As Eve Tuck and K. Wayne Yang (2012) emphasize, solidarity in a colonial context is deeply complex, requiring both an exploration of its potential and an awareness of its limitations. This conference seeks to foster a collective reflection on the relationships that sustain active resistance to colonial structures. How do literary practices create spaces for coresistance and solidarity?

Indigenous coresistance

In The Inconvenient Indian: A Curious Account of Native People in North America, Cherokee writer Thomas King humorously addresses the implications of subsuming all First Nations under a single term – “Indian”, which could also be “Indigenous” or “Native” (2012: 71). In response to this erasure of diverse identities, some scholars emphasize the need for deep engagement with the distinct knowledge systems of specific nations within literary criticism (Womack 1999). Chadwick Allen, scholar of Chickasaw ancestry, proposes a trans-Indigenous methodology that can complement the study of particular traditions and contexts (Allen 2012: 14). How can we examine relations between Indigenous peoples through their cultural productions without imposing a homogenizing perspective of indigeneity?

Although globalization has contributed to the erosion of diversity, it has simultaneously enabled the emergence of global social movements that challenge colonial politics (Burdette 2019). Drawing on the work of Nishnaabeg author Leanne Betasamosake Simpson (2017), we might consider how diplomacy and international relations have long been integral of Indigenous cultural practices. Examining the creation of anthologies of Indigenous literatures organized by genre or language, such as Mots de neige, de sable et d’océan (2008), leads us to ask: how can we understand the contemporaneity of these coresistance networks without obscuring the historical interrelations among different Indigenous nations?

Engaging in trans-Indigenous dialogues and collaborations requires an attentiveness to linguistic plurality. The act of translation “from one colonial language to another” (Moyes 2018), but also among indigenous languages, and particularly in collaborative translation projects, can play a crucial role in fostering relationships between Indigenous peoples. However, given “the colonial and extractivist editorial structures” (Des Rochers 2023: 21, our translation) and the dangers of ethnocentric translation (Berman 1984), we must ask: is it truly possible to conceive an ethical and rigorous translation practice when settler colonialism shapes the very framework of our relationships?

International coresistance

Theoretical borrowings and intertextual practices enable a dialogue between different decolonial struggles, thus creating a global network of coresistance and relations, a Tout-Monde (Glissant 1997). One might consider the role of Martinican psychiatrist Frantz Fanon in the Algerian independence movement and his undeniable contributions to decolonial thought. Later, Dene scholar Glen Sean Coulthard (2021) drew on Fanon, Karl Marx and négritude theories to critique the politics of recognition and reconciliation pursued by the Canadian colonial state.

In the literary field, one might consider Bleuets et abricots (2016), a collection of poetry by Innu author Natasha Kanapé Fontaine, which weaves together multiple networks of anticolonial resistance. Anishnaabe poet David Groulx, in From Turtle Island to Gaza (2019), locates his work within a broader solidarity network, which resonates with the most recent poetry collection by Ktunaxa trans and two-spirit author Smokii Sumac, Born Sacred: Poems for Palestine (2025). How does the use of borrowing, quotation and rewriting—whether to signal distance or commonalities between different colonial realities—enable authors to reflect on their own circumstances and positionalities? How can we read the relationships and implications of Indigenous literary resurgences in our current social struggles?

Intersectional coresistance

Writers and scholars have long examined the gendered aspects of racism, as well as the racialized aspects of sexism, homophobia and transphobia. These colonial and Western categories profoundly affect women, two-spirit and indigiqueers individuals (McMullin 2013, Chacaby 2016, Whitehead 2022), as well as men. Connections can be made between the works of non-Indigenous scholar Sam McKegney and Smokii Sumac on Indigenous masculinities, and those of Ronald L. Jackson II (2006) and Mark Anthony Neal (2005) on black masculinities. African American feminist Tiffany Lethabo King (2019, 2021) offers critical frameworks for examining the liminal spaces where Black, Indigenous and Queer realities converge, challenging the hegemony of Western epistemologies.

The potential of coresistance among Black and Indigenous communities is explored by Leanne Betasamosake Simpson and Robyn Maynard (2022). In parallel, queer scholars Sarah Hunt and Cindy Holmes—Kwakwaka’wakw and non-Indigenous, respectively—propose a “methodology of allyship [that] centers relational knowledge production, conversation, dialogue, and personal storytelling” (2015: 156). Additionally, non-Indigenous scholars Sarah de Leeuw and Emilie Cameron, alongside Cree scholar Margo Greenwood (2012) examine intercultural friendship as a space for critical anticolonial thought. What are the possibilities and limitations of intersectional friendships? What relational and literary methodologies can emerge from these friendships?

Proposals may address, but are not limited to, the following areas:

  •        Trans-Indigenous and anticolonial literary networks
  •        Co-writing and collaborative research in literature
  •        Literary and essay rewritings
  •        Intertextuality as a relational practice
  •        Anthologies and literary correspondences
  •        Translation as rewriting or cowriting
  •        Collaborative translation
  •        Coresistance constellations (Simpson 2017) and archipelagic thought (Glissant 1997) as relation theories
  •        Anticolonial literary friendships
  •        Queer and gender intersectional studies
  •        The role of critiques in solidarity networks

We invite proposals for research papers, research-creation papers, essays, performances, creative process presentations and round-table discussions. We also encourage researchers to reflect on the format and context of their research, considering how these factors either facilitate or hinder exchange and solidarity. Proposals (300 words), in English or French, must be accompanied by a short bio-bibliography (100 words) and sent no later than July 15, 2025, to solidarites.anticoloniales@gmail.com.

The organizing team

Ana Kancepolsky Teichmann (she/her), Maude-Lanui Baillargeon (she/her), Maxime Poirier-Lemelin (they/them)

Bibliography

Allen, Chadwick. Trans-Indigenous: Methodologies for Global Native Literary Studies, Minneapolis, University of Minnesota Press, 2012.

Berman, Antoine. L’épreuve de l’étranger. Culture et traduction dans l’Allemagne romantique, Paris, Gallimard, 1984.

Burdette, Hannah. Revealing Rebellion in Abiayala: The Insurgent Poetics of Contemporary Indigenous Literature, Tucson, University of Arizona Press, 2019.

Chacaby, Ma-Nee. A Two-Spirit Journey: The Autobiography of a Lesbian Ojibwa-Cree Elder, Winnipeg, University of Manitoba Press, 2016.

Coulthard, Glen Sean. Red Skin, White Masks: Rejecting the Colonial Politics of Recognition, Minneapolis, University of Minnesota Press, 2014.

Fanon, Frantz. Les damnés de la terre, Paris, Maspero, 1961.

Gatti, Maurizio. Mots de neige, de sable et d’océan : littératures autochtones, Wendake, Éditions du CDFM, 2008.

Glissant, Édouard. Traité du Tout-Monde, Paris, Gallimard, 1997.

Groulx, David. From Turtle Island to Gaza, Edmonton, AU Press, Athabasca University, 2019.

Hunt, Sarah, et Cindy Holmes. « Everyday Decolonization: Living a Decolonizing Queer Politics », Journal of Lesbian Studies, vol. 19, no. 2 (2015), 154‑172.

Jackson II, Ronald L. Scripting the Black Masculine Body: Identity, Discourse, and Racial Politics in Popular Media, Albany, State University of New York Press, 2006.

Kanapé Fontaine, Natasha. Bleuets et abricots, Montréal, Mémoire d’encrier, 2016.

King, Thomas. The Inconvenient Indian: A Curious Account of Native People in North America, Toronto, Doubleday Canada, 2012.

King, Tiffany Lethabo. « Some Black feminist notes on Native feminisms and the flesh », Environment and Planning D: Society and Space, vol. 39, no. 1 (2021), 9-15.

King, Tiffany Lethabo. The Black Shoals: Offshore Formations of Black and Native Studies, Durham, Duke University Press, 2019.

de Leeuw, Sarah, Emilie S. Cameron et Margo L. Greenwood. « Participatory and community-based research, Indigenous geographies, and the spaces of friendship: A critical engagement », The Canadian Geographer, vol. 56, no. 2 (2012), 180-194.

Maynard, Robyn, et Leanne Betasamosake Simpson. Rehearsals for Living, Toronto, Knopf Canada, 2022.

McKegney, Sam. « Strategies for Ethical Engagement: An Open Letter Concerning Non-Native Scholars of Native Literatures », Studies in American Indian Literatures, vol. 20, no. 4 (hiver 2008), 56-67.

McMullin, Dan Taulapapa. Coconut Milk, Tucson, University of Arizona Press, 2013.

Neal, Mark Anthony. New Black Man: Rethinking Black Masculinity, Londres, Routledge, 2015.

Simpson, Leanne Betasamosake. As We Have Always Done: Indigenous Freedom through Radical Resistance, Minneapolis, University of Minnesota Press, 2017.

Sumac, Smokii. Born Sacred: Poems for Palestine, Halifax, Roseway Publishing, 2025.

Tuck, Eve, et K. Wayne Yang. « Decolonization is not a metaphor », Decolonization: Indigeneity, Education & Society, vol. 1, no. 1 (2012), 1‑40.

Whitehead, Joshua. Making Love with the Land, Minneapolis, University of Minnesota Press, 2022.

Womack, Craig S. Red on Red: Native American Literary Separatism, Minneapolis, University of Minnesota Press, 1999.

1.13 20th & 21st Century FRENCH AND FRANCOPHONE STUDIES INTERNATIONAL COLLOQUIUM: SOUND / SON

 

March 26, 2026 – March 28, 2026

University of Notre Dame

 

The University of Notre Dame is an institution of higher education that can be pronounced in different ways, and some accents may underscore the fact that the founders of this American college hailed from France. It is our hope that it will serve as the setting for a vibrant colloquium that considers from a variety of angles what factors contribute to “sound” in French and Francophone Studies today.

This colloquium invites conversations on sound, taking its cue from a variety of recent publications on sound studies and hoping to inspire explorations of the many resonant implications that sound carries in French and Francophone contexts. The acts of hearing and listening have been differentiated according to intention, and learning to listen is an apprenticeship that contains cultural connotations and political overtones. An ear must arguably be trained to appreciate sound in miscellaneous milieux, whether it is a question of a linguistic tradition or a musical genre, of how sound functions in film or how it influences choreography. It is only relatively recently that a focus on sound in literary studies has emerged in a wide range of immensely insightful analyses, including interpretations that consider silence to be an integral element to the significance of written works, and featuring analyses that take into account the complexities of rhythm and pay attention to profound connections between sound and temporality. 

We welcome proposals for papers, panels, and roundtables that explore the ethical, cultural, and artistic dimensions of sound in French and Francophone contexts, and that address a range of topics, including but not limited to the following:

Accent

A.I.

Audiovisual

Beat

Censorship

Chant

Chorus

Cinéma-monde

Context

Counterpoint

Créolité

Dance

Deafness

Dialect

Dialogue

Dubbing

Eavesdropping

Echo

Environmental

Film sound

Harmony

Jargon

Jazz

Littérature-monde

Memory

Misophonia

Multilingualism

Musicals

Music criticism

Onomatopoeia

Orality

Performance

Poetry

Political

Polyphonic

Prosopopoeia

Recording

Refrain

Repetition

Resistance

Rhyme

Rhythm

Sampling

Sensory doubling

Serenade

Silence

Song poems

Soundtracks

Streaming

Subtitles

Theater

Translation

Voice

Volume

Whispers

We also welcome proposals for papers and panels on the works of our keynote speakers.

Please submit panel proposals or an individual 250-word abstract (in French or English) and a brief bio by September 15, 2025.

 

1.14 Les mots du genre. Circulation, traduction et interdisciplinarité
Date de tombée : 01 septembre 2025


Université du Québec à Trois-Rivières, 21-23 mai 2026

Dans le récent Qui a peur du genre ? (2024), Judith Butler s’interroge sur la traduction et, de façon concomitante, sur la circulation des concepts dans les études de genre :

Parfois le mot ne marche pas dans d’autres langues, et parfois il se découvre des cousins linguistiques qu’il ignorait avoir. La saillance du terme dépend de la traduction, mais affirmer cette traduction altère souvent la signification d’un mot quand il arrive dans une autre langue et dans un autre contexte. (Butler, 2024, p. 54)

En effet, les déplacements culturels, disciplinaires et linguistiques des mots du genre nécessitent de repenser les moyens et réseaux de signification empruntés pour définir. De plus, le passage d’une langue ou d’une culture à l’autre, voire entre plus d’une langue et plus d’une culture, par la friction que ce mouvement suscite, fait saillir des nuances et des significations nouvelles.

La traduction des mots du genre, féministes et intersectionnels, ont des effets multiples, qui permettent de réfléchir à nouveaux frais les concepts. D’abord, elle est nécessaire pour lutter contre un impérialisme de l’anglais dans le champ (lequel se fait de plus en plus patent, alors qu’on parle par exemples en français des éthiques du care et des politiques queer), tout en pouvant mener à plus de malléabilité politique. Réfléchir aux « mots du genre » de façon interculturelle et interlinguistique, c’est aussi permettre à des pensées d’interagir de façon transnationale. Cette perspective transnationale permettant, explique Zahra Ali, de « transcender, de secouer (nefada) et de remettre en question les frontières nationales, de genre et de sexualité [et de] rompre avec l’idée d’un ‘ici’ et d’un ‘là-bas’ correspondant à une géographie imaginée qui nourrit les féminismes blancs hégémoniques du Nord » (Ali, 2023, p. 149). Enfin, et justement parce qu’un mot peut rarement être parfaitement « transposé » d’une langue à l’autre, les différentes résistances qu’offre la traduction sont fécondes : elles demandent de dénaturaliser le « texte » comme ce qui viendrait simplement représenter un fait naturel et pré-discursif. En ce sens, la traduction et l’«intraduisibilité » de ces mots sont au centre même du fondement théorique des études de genre, et lorsqu’interrogées, elles viennent créer de l’étrangeté dans la langue, forcent à remanier les termes en les faisant toujours trembler, réfutent l’apparente transparence du discours.

Les déplacements linguistique et culturel ont été au centre de la théorisation des études du genre occidentales du Nord global, émergeant de la rencontre entre la « French theory » et la littérature comparée nord-américaine. Ainsi, Anne Emmanuelle Berger, dans Le Grand Théâtre du genre, raconte qu’« après avoir assisté à la fabrication de la ‘pensée française’ aux États-Unis, [elle a] assist[é], de retour en France, à la ‘réinvention’ des Gender Studies, supposées ‘débarquer’ des États-Unis » (Berger, 2013, p. 10).  Si les mots du genre sont, dans cette généalogie franco-états-unienne, toujours déjà venus d’ailleurs (tenus comme des étrangers, et considérés comme tels par leurs détracteurs), ils ont toutefois eu tendance à se fixer dans l’anglais. Penser de façon critique les traductions des mots du genre, c’est chercher à les sortir de l’impérialisme des ornières anglo-occidentales, blanches et androcentrées, et se rappeler que les politiques queer sont, par définition, transfrontalières (Preciado, 2003). C’est aussi penser, avec les écoféministes (Haraway, 1991, 2016; d’Eaubonne, 1974) aux relations possibles ou impossibles entre différentes oppressions, capitalistes, patriarcales et coloniales. C’est, donc, critiquer, comme a pu le faire la pensée intersectionnelle (hooks, 1981; Creenshaw, 1989, 1991), la tentation d’une « traduction » trop directe entre les luttes propres à chaque oppression, qui tend à effacer, au sein du féminisme, les nuances et la spécificité des expériences des minorités. En ce sens, réfléchir la traduction et les déplacements des mots du genre à partir des limites épistémologiques ou apories de la langue (Athanasiou, 2003), c’est se rappeler que le savoir est situé, non seulement de façon expérientielle, mais aussi culturellement, linguistiquement et disciplinairement.

Car les théories féministes et les questions queer sont, d’emblée, interdisciplinaires. Tout comme pour la traduction linguistique, ce voyage entre les disciplines crée à son tour de nécessaires frottements dans les définitions, des mésententes qu’il faut interroger. Comment envisage-t-on l’« asexualité » en sociologie, comment la comprend-on en médecine ? Comment les « savoirs situés » peuvent-ils émerger des sciences de la nature, pour aller vers l’anthropologie, et la philosophie ?  Enfin, comment le détournement des mots et des discours d’une discipline vers l’autre sont-ils reliés épistémologiquement aux politiques queer ?, Preciado expliquant que « les corps de la multitude queer sont aussi des réappropriations et des détournements des discours de la médecine anatomique et de la pornographie, entre autres, qui ont construit le corps straight et le corps déviant modernes » (Preciado, 2003, p. 22).

C’est donc la (non)définition, jamais claire et définitive, des « mots du genre » à l’aune de leurs déplacements que nous voulons étudier/analyser/débattre dans ce colloque. La difficulté à traduire ces mots, figures et concepts remettrait en question l’unicité d’un sens qui soit figé, et qui puisse, tel quel, traverser langues, cultures et disciplines. En ce sens, la circulation des mots du genre demande de toujours remettre en scène la centralité du langage, du discours et de sa performativité dans la réflexion politique. Elle est au cœur des possibilités politiques d’association horizontale, alors que « la traduction est la condition de possibilité d’un féminisme transnational et d’une solidarité effective contre le mouvement idéologique anti-genre. » (Butler, 2024, p. 54)

Les propositions de communications et les propositions de panel doivent être envoyées à l’adresse lesmotsdugenre@gmail.com d’ici le 1er septembre 2025. Nous invitons des communications portant notamment (mais pas exclusivement) sur les axes suivants :

  • La répercussion de la définition d’un mot sur un concept lié aux théories du genre
  • L’impérialisme linguistique et les approches décoloniales ou postcoloniales des théories du genre
  • L’impact d’un transfert culturel ou linguistique sur une notion liée au genre, ou la proposition de traductions alternatives
  • La définition de notions féministes / queer émergeant de cultures non-occidentales et leur circulation
  • La démarche ou analyse de la traduction linguistique d’une œuvre féministe ou queer
  • Les déplacements entre disciplines d’un terme lié au genre
  • La généalogie des concepts, des figures, des imaginaires du genre (temporalité non-linéaire)

Nous vous encourageons aussi à proposer des séances interdisciplinaires, interlinguistiques ou interculturelles (de 3 ou 4 personnes), autour d’une seule notion ou d’un mot. Dans le cadre des séances ainsi constituées, chaque communication n’a pas à penser la circulation du terme, laquelle sera prise en charge par la globalité du panel.

Les présentations peuvent avoir lieu dans une des trois langues (français, anglais ou espagnol), mais les discussions seront en français.

Le colloque se déroulera à l’Université du Québec à Trois-Rivières du 21 ou 23 mai 2026.

2. Job and Fellowship Opportunities

2.1 Associate Lecturer (Education Focused), University of St Andrews – School of History

Start date: 1 September 2025 or as soon as possible thereafter

Fixed term: Until 31 July 2028

We wish to appoint a fixed-term Associate Lecturer (Education Focused) within the School of History. The position will be held from 1st September 2025 or as soon as possible thereafter to 31st July 2028. You will be a scholar with a growing international reputation in the history of twentieth-century French imperialism and decolonisation, and a commitment to delivering high quality teaching. The successful candidate will be expected to be capable of teaching the subject to students from a wide range of backgrounds.

Candidates should hold a PhD in a cognate discipline.

Employees of the University have access to a wide range of staff benefits including:

  • Annual leave of 34 days, plus 5 public holidays
  • Membership of the USS Pension Scheme with generous employer contributions
  • A hybrid working environment, including partial homeworking where appropriate and a range of family friendly policies
  • Staff discount scheme for local and national goods and services
  • Free staff parking, employee Carshare and Cycle to Work Schemes and subsidised local bus travel
  • Subsidised sports membership, reduced tuition fees on degree programmes for staff/children of staff, access to library facilities, salary sacrifice scheme and a range of wellbeing initiatives

Informal enquiries can be directed to Professor Bridget Heal, Head of School (hhis@st-andrews.ac.uk) or to Dr Stephen Tyre (st29@st-andrews.ac.uk).

Applications are particularly welcome from women, people from the Black, Asian and Minority Ethnic (BAME) community, and other protected characteristics who are under-represented in academic posts at the University. We also welcome applications from candidates who have had recent career breaks or other non-linear career paths (we invite you to describe any such circumstances in your covering letter).

Equality, diversity and inclusion are at the heart of the St Andrews experience.  We strive to create a fair and inclusive culture demonstrated through our commitment to diversity awards (Athena Swan, Carer Positive, LGBT Charter and Race Charters). We celebrate diversity by promoting profiles of BAME, LGBTIQ+ staff and supporting networks including the Staff BAME Network; Staff with Disabilities Network; Staff LGBTIQ+ Network; and the Staff Parents & Carers Network.  Full details available online: https://www.st-andrews.ac.uk/hr/edi/

Interview Date: Tuesday 22nd July

Please quote ref: AO1547XXRS

2.2 Visiting Assistant Professor of French, Allegheny College

Allegheny College, a selective national liberal arts college, and the Department of World Languages & Cultures, invite applicants for a two-year Visiting Assistant Professor of French for the 2025-2026 and 2026-2027 academic years.

The successful candidate will have experience teaching French at all levels in order to best support and sustain the French minor program. Area of specialization is open. Candidate must demonstrate ability and willingness to create engaging co curricular experiences in collaboration with a native-language teaching assistant. Native or near-native fluency in French and English and MA required, Ph.D. or A.B.D. preferred. Teaching load is 3 courses per semester.

To be considered for this position, submit a CV and a letter of interest. Three letters of recommendation, including at least one that offers evidence of excellence in teaching, will be expected upon request.  Please submit all materials to the Office of Human Resources, Allegheny College, 520 N. Main Street, Meadville, PA 16335 or by email to employment@allegheny.edu. Review of applications will begin immediately. An offer of employment is contingent upon the successful completion of a background check.

Allegheny College, founded in 1815, is one of the nation’s oldest and most innovative four-year colleges where multidisciplinary learning breaks the conventional mold. It is one of the few colleges in the United States with a unique requirement to choose both a major and minor for graduation, to provide students with a cross-disciplinary path in the sciences and humanities for educational depth and intellectual growth. Located in Meadville, Pennsylvania, Allegheny College is one of 44 colleges featured in Loren Pope’s “Colleges That Change Lives.” In its 2022 rankings, U.S. News & World Report recognized Allegheny College as one of the country’s top 100 national liberal arts colleges — and one of the top 25 best for undergraduate teaching.

Allegheny’s undergraduate residential education prepares students for successful, meaningful lives by promoting students’ intellectual, moral, and social development and encouraging personal and civic responsibility. Allegheny’s faculty and staff combine high academic standards and a commitment to the exchange of knowledge with a supportive approach to learning. Graduates are equipped to think critically and creatively, write clearly, speak persuasively, and meet challenges in a diverse, interconnected world. Allegheny College is deeply committed to creating an inclusive community that actively challenges racism, sexism, heterosexism, religious bigotry, and other forms of bias (see Allegheny College Statement of Community).

Allegheny College is an Equal Opportunity Employer with a strong commitment to diversity, inclusion, and equity. Women, veterans, individuals with disabilities, and members of other underrepresented groups are highly encouraged to apply. Allegheny does not discriminate on the basis of race, color, religion, gender, gender identity, gender expression, sexual orientation, age, or national origin.

Visit the Allegheny College Web Site at www.allegheny.edu

2.3 28 Postdoctoral fellowships FIAS. French Institutes for Advanced Study Fellowship. Programme 2026/2027

The FIAS Programme has resumed for the academic year 2026-2027!

The French Institutes for Advanced Study Fellowship Programme offers 10-month fellowships at the seven Institutes of Aix-Marseille, Cergy, Loire Valley (Orléans-Tours), Lyon, Montpellier, Nantes and Paris. It welcomes applications from high-level international scholars and scientists to develop their innovative research projects in France.

For the 2026-2027 academic year, FIAS offers 28 fellowship positions: 7 in Aix Marseille, 3 in Cergy, 2 in Loire Valley (Orléans-Tours), 3 in Lyon, 2 in Montpellier, 4 in Nantes and 7 in Paris.

The FIAS Fellowhip Programme is open to all disciplines in the Social Sciences and the Humanities (SSH) and to all other research fields interfacing with the SSH. Applicants are strongly encouraged to consult the webpages of the host Institutes for Advanced Study (IAS) to learn more about their specific scientific priorities, areas of focus, and institutional partners, as these should be carefully considered before applying.

FIAS Fellows will benefit from the support and stimulating scientific environment offered by the IAS, characterized by a multidisciplinary cohort of fellows and strong connections to local research centers and laboratories. They will be free to organize their work and conduct research according to their own priorities and interests.

Conditions

All IAS have agreed on common standards, including the provision of a living allowance (2,200€ per month), social security coverage, accommodation, a research and training budget, plus coverage of travel expenses.

Eligibility

FIAS awards fellowships to outstanding researchers of all career levels, from postdoctoral researchers to senior scientists. The minimum requirement is a PhD + 2 years of research experience at the time of the application (PhD training period will not be considered in the calculation of experience).

Researchers from all countries are eligible to the FIAS Fellowship Programme but they must have spent no more than 12 months in France during the three years prior to the application deadline.

Application

Applications are submitted online via www.fias-fp.eu where you will find detailed information regarding the content of the application, eligibility criteria and selection procedure.

Calendar of actions

The scientific selection is highly competitive, merit-based and conducted through an international independent peer review.

  • Application deadline: July 16th, 2025 – 6:00 pm (Paris, France time)
  • July 2025: Eligibility Check
  • August – November 2025: Peer review process
  • December 2025: Preselection by the FIAS Selection Committee
  • January – February 2026: Selection by IAS Scientific Advisory Boards
  • March 2026: Communication of results

For more general information on the FIAS Fellowship Programme: www.fias-fp.eu

For more detailed information on the IAS specific environment and scientific priorities: https://www.fias-fp.eu/about-us/the-institutes

This project has received funding from the European Union’s Horizon 2020 research and innovation programme under the Marie Skłodowska-Curie grant agreement No 101217263

2.4 Assistant Professor in French, University of Limerick

Job synopsis:

If you are seeking an academic career in an inspiring School of Modern Languages and Applied Linguistics that delivers excellent research, teaching, and societal impact, then the new Assistant Professor position in our School should be of interest to you. The School has an international and cosmopolitan orientation, with a research profile spanning the broad range of the discipline of French and Francophone studies. The School of Modern Languages and Applied Linguistics at UL seeks to appoint an Assistant Professor in French for a period of one year, from September 2025. The successful candidate will be involved in the full range of taught offerings in French at the university, albeit with particular focus on the Business and Education-related strands of the discipline. They will also contribute actively to the research culture of the School of Modern Languages and Applied Linguistics at UL.

Faculty of Arts, Humanities & Social Sciences

School of Modern Languages & Applied Linguistics

Contract type: 1 year fixed term

Salary Scale: €47,955 – €65,244 p.a. pro rata

University of Limerick is a research-led, energetic and enterprising institution with a proud record of innovation and excellence in education and scholarships. We value creativity, curiosity and excellence in our inclusive community which is committed to social good. Our motto Eagna chun Gnímh translates as Wisdom for Action reflecting our mission to contribute to the discovery of new knowledge for a better world.

Informal enquiries regarding the post may be directed to:

Professor Liam Murray

Head

School of Modern Languages & Applied Linguistics

University of Limerick

Email: liam.murray@ul.ie

The closing date for receipt of applications is Thursday, 17th July 2025.

Applications must be completed online before 12 noon, Irish Standard Time on the closing date.

Are you currently legally entitled to work and reside in Ireland?

If you are not currently an EEA Citizen and have stated you are currently legally entitled to work and reside in Ireland. You MUST upload a copy of your current Visa and Work permit in the attachments section application form, or your application will not be processed.

Please note your current work authorisation status must allow you to fulfil the terms of the contract on offer.

Please note your application must include:

A letter of introduction and a current CV indicating how you meet the criteria outlined in the Job description.

A completed online application form.

Please email erecruitment@ul.ie if you experience any difficulties

Applications are welcome from suitably qualified candidates.

2.5 Lecturer, University of Bath – Politics, Languages & International Studies

The Department of Politics, Languages and International Studies (PoLIS) is seeking to appoint a full-time Lecturer in French language.

About the role

The post holder will contribute to the design and teaching of French language across all levels on our programmes.

This is a full-time, open-ended position.

The Department of Politics, Languages and International Studies is a friendly and vibrant Department of some 80 members of academic staff, with undergraduate courses in Modern Languages (French, German, Italian, Mandarin Chinese, Spanish), International Management and Modern Languages (French/German/Spanish), and International Politics and Modern Languages (French, German, Italian, Mandarin Chinese, Spanish), and postgraduate courses in languages and in politics including the flag-bearing Masters in Interpretation and Translation, Translation and Professional Language Skills, and Translation and Business Interpreting.

The post holder will be expected to participate fully in the life of the Department, including engaging in personal tutoring and recruitment activities.

For an informal discussion about the role, please contact Dr Steve Wharton (mlssw@bath.ac.uk) or Dr Sandrine Alegre (ssa38@bath.ac.uk).

2.6 Job: Humanities Digital Scholarship Specialist (University of Florida)

Humanities Digital Scholarship Specialist
Center for the Humanities and the Public Sphere
University of Florida
Deadline, July 9

Humanities Digital Scholarship Specialist – Job Description

Digital Scholarship Research and Collaboration

  • Partner with faculty and researchers to integrate digital scholarship methods and tools into course materials and research initiatives.
  • Provide consultations and training sessions for faculty and students on digital research tools, project sustainability, and innovative digital scholarship practices.
  • Organize and lead workshops and develop instructional resources that empower faculty and students to use digital tools effectively.
  • Support interdisciplinary collaborations by identifying opportunities for digital tools to enhance humanities research and public scholarship.

Instructional Design and Technology Implementation

  • Design and develop engaging instructional materials and multimedia content for various instructional formats, ensuring alignment with course and learning objectives, and pedagogical standards.
  • Provide expertise in instructional design models to create materials that meet diverse learner needs. Implement accessibility best practices.
  • Evaluate and revise instructional materials to incorporate emerging technologies and strategies that improve learner engagement and support teaching outcomes.
  • Provide consultations to faculty and teaching assistants on incorporating digital tools and research methods into curricula.
  • Pilot new technologies and provide recommendations on adoption, training, and implementation in classroom settings.

Technical Writing and Project Documentation

  • Develop and maintain comprehensive project documentation for research and instructional projects, supporting all phases of the project lifecycle.
  • Write technical content for grant proposals, ensuring alignment with funding agency guidelines and addressing technical and instructional requirements.
  • Produce user guides, instructional manuals, and digital resources for ongoing projects to support faculty and research teams in the effective use of tools, methods, and platforms.
  • Collaborate with faculty to craft reports and case studies that highlight the impact and outcomes of digital humanities projects.

Digital Humanities Lab Coordination

  • Develop and maintain policies, procedures, and technical infrastructure related to the Digital Humanities Lab at CHPS. Oversee the strategic use of the lab while ensuring efficient daily operations.
  • Foster relationships with faculty, students, UF partners, and external collaborators through regular communication, feedback integration, and active stakeholder engagement.
  • Select, acquire, organize, preserve, and provide information on DH-related resources and services at UF, ensuring these materials are effectively curated and accessible to meet the needs of lab users.

To apply: https://explore.jobs.ufl.edu/e…

3. Announcements

3.1 PhD Studentship Legacies of Transatlantic Slavery & Reparations, UCL

 

About us

SELCS-CMII is a world-leading centre for teaching, research and public engagement, focusing on the literature, linguistic traditions, history, sociology, philosophy, art, film and other aspects of the cultures associated with the languages we teach (Danish, Dutch, French, German, Icelandic, Italian, Norwegian, Old Norse, Portuguese, Spanish, Swedish). Our taught programmes are innovative and interdisciplinary. Please visit https://www.ucl.ac.uk/european-languages-culture/programmes-and-courses for more information.

About the role

The awardee will conduct an investigation of contemporary debates regarding the history and legacy of British slavery, abolition and reparations/restorative justice in Britain and/or the Caribbean for a doctoral project. Specifically, we welcome proposals that are concerned with (but not limited to):

  • The media’s representation of the demands for economic and cultural reparations for Transatlantic Slave Trade
  • Comparative analyses of media reportage on slavery reparations and restorative justice across the Caribbean, Britain and US
  • Qualitative, oral history and narrative based research on the impact of public narratives, media reportage and debates on reparation and restorative justice amongst the Black Diaspora in Britain/The Caribbean
  • Narratives/media representations of Intergenerational trauma as a legacy of transatlantic slavery in the Caribbean and amongst the Black diaspora in the UK.

Based within SELCS-CMII, the student will also collaborate closely with UCL’s Centre for the Study of the Legacies of British Slavery. For current work of the Centre, please visit www.ucl.ac.uk/lbs.

About you

We are looking for a Black British student with PhD research interests within the broad themes of media, culture, politics, restorative justice and reparations for the Transatlantic Slave Trade. The successful applicant will have received training from the disciplines of media and communications, Black studies, race and postcolonaility, literature, cultural sociology and history. Candidates must have already completed a relevant MA/MSc in a related subject (e.g. sociology, media, film and cultural studies, literature, Black studies, race and postcoloniality, gender, social policy), and have experience of the study of Black history, Black people and racial inequality, gained through academic study and/or working experience. Candidates must also fulfill the standard entry requirements for postgraduate study at UCL: https://www.ucl.ac.uk/prospective-students/graduate/entry-requirements

What we offer

The studentship is full-time and will run for 4 years from September 2025. It covers full-time tuition of Home Fees at the Doctoral Level (currently £6,215 per annum) plus an annual stipend of £20,280. Primary Doctoral supervision will be undertaken by Dr Clive Chijioke Nwonka, Associate Professor of Film, Culture and Society at UCL and secondary supervision by Professor Matthew J Smith at UCL (LBS/Department of History). The student will participate in the Research Training programme and will have the opportunity to contribute to the research and public engagement activities.

HOW TO APPLY: eligible applicants should send : 1. Curriculum vitae (max 5 pages). 2. A 2 page outline of proposed area of research 3. Personal statement outlining your motivations and suitability 4. Transcripts of study from your first degree and postgraduate qualifications. Interviews will be held in the week beginning 14th July 2025. After interview, the successful candidate will be given instructions to formally apply online via the UCL website. For enquiries please contact Dr Nwonka.

4. New Publications

4.1 Beyond the Mulatta: Haunted Hybridity in Advertising

Series: Studia Imagologica, Volume: 33

Author: Lenore Todd

Copyright Year: 2025

E-Book (PDF)Availability: Published

ISBN: 978-90-04-72280-4

Publication: 18 Mar 2025

HardbackAvailability: Published

ISBN: 978-90-04-69201-5

Publication: 27 Mar 2025


Beyond the Mulatta: Haunted Hybridity in Advertising
 will chronicle and analyze black and mixed-race women’s trajectory in postcolonial visual culture history. In contemporary western advertising, there is a frequently recurring stock figure of a particular type of black woman. This figure is a of African descent, with a light to medium skin tone and a loosely curled Afro. She is an engine of middle-class aspiration and an avatar of “a better future” that is close at hand, but will never happen.

4.2 African Film Festivals and Transnational Flows of Living Cultural Heritage

Editors: Sheila Petty

Publisher: Palgrave Macmillan Cham

Series Title: Framing Film Festivals

Hardcover ISBN: 978-3-031-88589-1  Published: 24 June 2025

Softcover ISBN: 978-3-031-88592-1    Due: 08 July 2026

eBook ISBN: 978-3-031-88590-7Published: 23 June 2025

This open access book investigates how flows of knowledge that arise from the African continent travel and are transformed through new contexts of presentation and engagement in new locations. Through case studies on Africa-themed film festivals in Africa, Europe and the Americas, the book explores potential methods of catalyzing a “transnational flow” from inception to end that involves attention to process, rather than studying festivals as static cultural products with discrete and isolated categories of programming, presentation, documentation, and networking. The chapters probe how festivals interact with place and location and create journeys of discovery in translating and contextualizing films for specific populations and audiences. The book also focuses on how dialogue is created in a festival-knowledge forum that respects the living nature of cultural heritage as it is received from its original context, presented during film festivals, and passed on to future generations for safeguarding. 

 

Sheila Petty is a Fellow of the Royal Society of Canada and Professor Emerita of Film Studies at the University of Regina, Canada. She has written extensively on cultural heritage in sub-Saharan African, North African and Amazigh cinemas. Her most recent book is Habiba Djahnine: Memory Bearer (2025).

 

 

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