1.5 “Mal / Evil”, The University Of Louisiana At Lafayette, Usa, February 28-29, 2020.
1.8 Colloque du centenaire de Mohammed Dib, Château de Cerisy-la Salle, 1er au 5 septembre 2020.
2.1 Assistant Professor of French, Bentley University.
2.2 Assistant Professor of French, College of Liberal Arts and Sciences at Iowa State University.
2.3 Tenure/Tenured Line Position in Modern Arabic & Francophone Literatures, Austin.
2.4 Assistant Professor—French Sociolinguist, Indiana University.
2.5 Assistant Professors at Ohio Wesleyan.
2.6 Assitant Professor of French, Baylor University.
2.7 Assistant Professor of French and Francophone Studies, Kalamazoo College.
2.9 I.E.P DE PARIS, Professeur littérature et histoire.
3.2 Oxford’s Modern French Research Seminar this term.
3.3 Monthly seminar series, University of Westminster, London.
3.4 Jewish-Muslim Research Network, Events 2019-2020.
3.5 Winthrop-King events 2019-20.
3.6 R. Gapper Postgraduate Essay Prize.
4.2 Christophe Cosker, L’Invention de Mayotte, Pamandzi, La Route des Indes, 2019.
4.4 Francosphères Volume: 8, Number: 1 (June 2019).
1. Call For Paper/Contribution
1.1 34e Congrès du Conseil International d’Études Francophones, Nouvelles histoires de la « littérature en français » en quête de nouvelles solidarités, Gdańsk, 8-14 juin 2020.
Une entreprise d’une envergure telle qu’une histoire de la littérature française a-t-elle jamais pu être un acte de solidarité ? Si oui, de quelles manières ? Sinon, est-ce qu’elle pourrait le devenir et quelles seraient les raisons qui l’amèneraient à être telle et avec quelles consequences sur le savoir littéraire ?
Arrivés au moment des « histoires mondiales » (Boucheron, 2017) et à celui d’une « littérature mondiale » (J. David, 2012), il nous faut reposer une question identitaire que l’idée géo-linguistique de nation paraissait résoudre pour de bon. Or, si la littérature est désormais mondiale au lieu d’être « nationale et universelle » selon le modèle rendu célèbre par Gustave Lanson, force est d’en rendre compte selon des objectifs ne qui sauront être ceux des histoires « classiques ». Qui plus est, la donne linguistique de la « diversité des langues » a également changé depuis que les Etats-Unis sont devenus le principal centre, quoique « intersectionnel », des savoirs. Si le projet De la littérature française de Denis Hollier, de 1989, a été publié d’abord en anglais (traduction en français en 1993), deux autres ouvrages en anglais ont vu le jour depuis : French Global. A New Approach to Literary Listory, en 2010 (traduction française en 2014), et on attend la parution imminente, dans une série déjà bien connue aux éditions Bloomsbury, du French Literature as World Literature. Faut-il en conclure qu’une nouvelle politique de la littérature se met en place pour redessiner des corpora et des méthodes ? Que l’objet même de « littérature française » est en train de changer depuis une vingtaine d’années ? Faut-il voir, dans ce passage à l’anglais de la fabrication d’histoires de la littérature française, la mainmise de la globalization culturelle à l’américaine ou bien une incapacité du champ littéraire français de se mettre au service d’une solidarité francophone émergeant des ruines de l’identité « française », nombriliste, centralisatrice, exclusiviste ?
Cette session invite des propositions de communication qui examinant les conditions matérielles (de production, diffusion et réception), les chronologies possibles (colonial/post-, trans-colonial ou paracolonial ; post-moderne, contemporain ; pluritemporalités) et les concepts opérateurs (auteur-e/autorité ; langue(s) ; territoires, espaces et lieux ; themes et imaginaires etc.) d’une histoire de la littérature ou des littératures en français écrite en régime de solidarité.
Les résumés d’environ 250 mots en francais ainsi que vos coordonnées (nom, affiliation universitaire, adresse électronique) sont a envoyer à envoyer à Alexandru Matei (amatei25@yahoo.com) avant le 15 octobre.
1.2 Colloque international/International Conference, « Traduire les minorités linguistiques – translating linguistic minorities », Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3, 28-29 mai 2020. (traductologie, sociolinguistique, études culturelles / translation studies, sociolinguistics, cultural studies)
http://tradminling.sciencesconf.org
Comité Scientifique / Advisory Board :
Michaela Wolf, University of Graz, Austria
Bruno Poncharal, Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3
Gaëlle Planchenault, Simon Fraser University, Canada
Clíona Ní Ríordáin, Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3
- Derrick McClure, University of Aberdeen, United Kingdom
Rudy Loock, Université de Lille, France
Gillian Lane-Mercier, McGill University, Canada
Haidee Kruger, Macquarie University, Australia
Wesley Hutchinson, Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3
Federico M. Federici, University College London, United Kingdom
Michael Cronin, Trinity College Dublin, Ireland
James Costa, Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3
Paul Bandia, Concordia University, Canada
Comité d’organisation / Organising committee :
Juliette Pezaire, Tiffane Levick, Célestine Denèle
TRAduction et Communication Transculturelle (TRACT)
EA 4398 – Langues, Textes, Arts et Cultures du Monde Anglophone (PRISMES)
Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3
TRADUIRE LES MINORITÉS LINGUISTIQUES
DES SPHÈRES ANGLOPHONE ET FRANCOPHONE
Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3, 28-29 mai 2020
Scroll down for English
Texte de cadrage :
Dans un monde aux frontières déjà bouleversées par les conflits et déplacements de population du XXᵉ siècle, la fin de l’ère coloniale et les mouvements de revendications des années 1960-70 finissent d’affaiblir les certitudes d’une Europe vieillissante. Le discours intellectuel dominant, forcé de reconnaître la voix des jeunes, des minorités, des oubliés et des déplacés, doit peu à peu s’adapter aux mutations de son époque. Dans ce contexte, l’essor des études post-coloniales puis décoloniales, des études de genre ou de la sociolinguistique dans les dernières décennies témoigne d’un véritable effort de décentrement, et a pris part à la valorisation de nouvelles voix et perspectives intellectuelles.
Le développement de l’intérêt académique et institutionnel pour les langues minoritaires, aussi relatif qu’il soit, constitue un bon exemple de ces dynamiques – comme en témoigne l’élaboration et la ratification par vingt-cinq pays de la Charte Européenne des Langues Régionales ou Minoritaires de 1992, ou l’organisation d’évènements scientifiques de plus en plus nombreux autour des langues et cultures minoritaires [1]. Ces différentes initiatives et publications ont pu participer à rendre visibles ces groupes minoritaires et leurs problématiques propres (discriminations, insécurité linguistique, opportunités économiques, accès aux cultures mondiales, etc. [Macaulay 1997, Cronin 1995]).
L’émergence de ces nouveaux enjeux pose un défi de taille au traducteur de fiction comme de non-fiction, qui se trouve confronté à une réalité plurielle, bien éloignée de l’ancienne conception monolingue et européo-centrée des langues standard [Macaulay 1997]. Langues minoritaires, régionales, mais aussi accents, dialectes, sociolectes, parlers jeunes ou queer, langues d’immigration, des anciens pays colonisés ou des diasporas, représentent autant de minorités linguistiques au sens large, qui viennent aujourd’hui redéfinir les frontières entre les langues et questionner l’agentivité du traducteur.
Traduire la diversité, l’hybridité et la variation linguistique soulève ainsi des questions éthiques et politiques, dans la mesure où traduire l’Autre implique un triple questionnement : (1) des rapports de force dans et entre les langues, (2) de la réception de l’altérité, et (3) du positionnement du lecteur-traducteur. La traductologie contemporaine, depuis le “tournant culturel” des années 1990 [v. Bassnett et Lefevere 1990], cherche à apporter des réponses à ces questions et à repenser l’altérité en traduction à la lumière des études culturelles, de la sociolinguistique, et de la sociologie du marché littéraire mondialisé.
En se concentrant sur les dynamiques propres à la traduction des minorités linguistiques à l’intérieur et entre les sphères anglophone et francophone, présentes sur les cinq continents, nous pourrons ainsi initier un mouvement pour sortir de ce que Michael Cronin qualifie de vision homogénéisante et essentialiste de l’Europe. Notre dialogue avec les marges de deux grandes puissances culturelles européennes permettra d’engager une remise en question des hiérarchies inhérentes à ces deux aires linguistiques, et d’ouvrir la voie vers une future réflexion multilingue.
Proclamée « Année Internationale des Langues Autochtones » par l’Assemblée Générale des Nations Unies, 2019 nous paraît être une année particulièrement adaptée pour entamer ces réflexions.
Axes de réflexion :
Ce colloque de deux jours comprendra plusieurs panels thématiques, ateliers et tables rondes qui s’interrogeront sur la représentation des minorités linguistiques dans les contextes anglophone et francophone à travers le prisme de la traduction. C’est à cet égard que nous invitons des interventions qui examinent la manière dont les minorités linguistiques sont présentées dans des textes littéraires et audiovisuels, aussi bien que dans les médias, en proposant une réflexion autour de questions telles (liste non-exhaustive) :
- le positionnement éthique de l’auteur et du traducteur
- l’authenticité et l’accessibilité de la voix de l’Autre / l’influence du public visé sur la véracité linguistique du texte (original et traduit)
- le rôle du marché dans la traduction commerciale
- l’influence des parties externes sur le processus de traduction
- la traduction intralinguale et/ou la standardisation de langues/variétés linguistiques mineures
- les stratégies innovantes de traduction / la créativité du traducteur
- la tension entre l’oral/l’oralité et l’écrit
- l’auto-traduction comme forme éventuelle d’émancipation pour les écrivains minoritaires
- les questions de temporalité des langues et variétés linguistiques minoritaires
- le rôle du paratexte dans la présentation de l’Autre / le lien entre le paratexte et les stratégies de traduction utilisées dans le texte
- la (non-)traduction et la disponibilité de la voix de l’Autre
- les questions de pouvoir et de construction de l’identité
- le rôle des médias dans la construction de la réputation des groupes minoritaires
- la place de la langue mineure dans le texte (ex. narration v. dialogue, personnage principal v. personnages isolés)
Si le sujet invite à une réflexion profondément pluridisciplinaire, et que la participation de spécialistes d’autres disciplines (linguistique, sociolinguistique, dialectologie, littérature, études des médias, études anglophones, études francophones, etc.) est plus qu’encouragée, les communications devront avoir pour axe central la question de la traduction. La présentation de cas pratiques de traduction et les interventions de professionnels (traducteurs, éditeurs, journalistes etc.) seront ainsi grandement appréciées. Ce colloque traitera exclusivement des sphères anglophones et francophones dans un premier temps, en espérant ouvrir la réflexion vers une perspective multilingue lors d’un prochain événement.
Envoi des propositions :
Les propositions de communication ou de table ronde, rédigées en anglais ou en français, seront à déposer sur le site du colloque avant le 3 janvier 2020 : http://tradminling.sciencesconf.org.
Pour les propositions de communications individuelles de 20 minutes, suivies de 10 minutes de questions, veuillez soumettre un résumé de 300 mots environ, accompagné de cinq mots-clés et d’une courte notice biographique d’environ 150 mots.
Pour les tables rondes collectives (3-4 personnes) de 30 minutes, suivie de 30 minutes de questions, veuillez préparer une proposition de 300-500 mots et une liste des thèmes à aborder dans les questions, accompagnées de cinq mots-clés et d’une notice biographique d’environ 150 mots pour chaque participant.
Les doctorants et masterants travaillant sur des sujets liés aux thématiques du colloque sont également invités à présenter leur projet de recherche sous forme de poster. Veuillez soumettre un bref résumé et le titre de votre projet de recherche, en indiquant le statut et l’année de votre inscription (ex. M1 / 2ème année de doctorat).
Une réponse sera donnée au début du mois de février.
TRANSLATING LINGUISTIC MINORITIES
WITHIN AND BETWEEN THE ANGLOPHONE AND FRANCOPHONE SPHERES
Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3, 28-29 May 2020
Conference outline:
In a world with borders already jostled by the conflicts and displacements of the 20th century, the end of the colonial era and the protest movements of the 1960s and 70s ultimately weakened the certainties of an ageing Europe. The dominant intellectual discourse, forced to recognise the voice of young people and of minorities, of the forgotten and the displaced, finds itself needing to adapt to new transformations. In this context, the rise of disciplines such as postcolonial and decolonial studies, gender studies, and sociolinguistics over the past decades pays testament to a veritable effort to shift the centre, while contributing to the validation of new voices and intellectual perspectives.
The creation and ratification of the European Charter for Regional or Minority Languages by twenty-five countries in 1992, as well as the organisation of an increasing number of conferences related to minority languages and cultures [1], are proof of the development of academic and institutional interest, relative as it may be, in minority languages. Such initiatives demonstrate the changing dynamics outlined above and have helped to increase the visibility of minority groups and the challenges they face (discrimination, linguistic insecurity, economic opportunities, access to world cultures etc. [Macaulay 1997, Cronin 1995]).
Grappling with the emergence of these questions is a tall order for translators of fiction and non-fiction, confronted with the multifaceted realities that have come to replace a once monolingual and eurocentric understanding of standard languages [Macaulay 1997]. Minority and regional languages; accents, dialects, and sociolects; youth or queer language; languages of immigration, of previously colonised countries, or of diaspora communities: these all fall into the broad category of linguistic minorities which have begun today to redefine borders between languages and to question the translator’s agency.
The act of translating diversity, hybridity, and linguistic variation hence raises a number of ethical and political issues insofar as translating the Other involves a three-fold reassessment of (1) power relations within and between languages, (2) the reception of alterity, and (3) the position of the reader-translator. Since the “cultural turn” of the 1990s [see Bassnett & Lefevere 1990], contemporary Translation Studies has armed itself with ideas advanced in cultural studies and sociolinguistics in an effort to offer answers to these questions and to rethink alterity in translation in light of the sociology of the globalised literary market.
Focusing on the dynamics specific to the translation of linguistic minorities within and between the anglophone and francophone spheres across the five continents, this conference endeavours to instigate a more encompassing investigation, the antithesis of what Michael Cronin refers to as homogenising and essentialist views of Europe. Through a dialogue with the margins of two European cultural powerhouses, we hope to invite a questioning of the hierarchies inherent in both linguistic areas while laying the foundation for further multilingual studies.
Declared the International Year of Indigenous Languages by the United Nations, 2019 is a particularly appropriate time to be calling for such reflections.
Lines of inquiry:
This two-day conference will include a number of thematic panels, workshops, and roundtables which seek to shed light on the representation of linguistic minorities in francophone and anglophone contexts through the prism of translation. In this vein, we invite proposals that study the way in which linguistic minorities are presented in literary and audiovisual texts, as well as in the media, reflecting on issues including, but not limited to:
the ethical positioning of the author/translator
the authenticity and accessibility of the voice of the Other / the influence of the target audience on the linguistic veracity of the text (source and target)
the role of the market in commercial translation
the influence of external parties on the translation process
intralingual translation and/or the standardisation of minor languages/linguistic varieties
innovative translation strategies and the translator’s creativity
the tension between orality and the written word
self-translation as a possible form of emancipation for minority writers
questions related to the temporality of minority languages and linguistic varieties
the role of the paratext in presenting the Other / links between the paratext and translation strategies used within the text
(non-)translation and the availability of the voice of the Other
questions of power and the construction of identity
the role of the media in shaping the reputation of minority groups
the position of the minority language within the text (e.g narration v. dialogue, main character v. isolated characters)
While the subject beckons a fundamentally pluridisciplinary approach to the issues broached, with the participation of specialists from other disciplines (linguistics, sociolinguistics, dialect studies, literary studies, media studies, anglophone studies, francophone studies etc.) highly encouraged, the papers presented should concern themselves primarily with the question of translation. We also welcome concrete case studies and contributions from professionals (translators, editors, journalists etc.). This conference will deal exclusively with the anglophone and francophone spheres, with the aim of establishing a more multilingual perspective in a future event.
Submission of proposals:
Proposals for papers or round tables (in English or French) should be uploaded to the conference website before January 3, 2020 : http://tradminling.sciencesconf.org.
For individual papers (20 minutes + 10 minutes of discussion), please submit an abstract of approximately 300 words, accompanied by five keywords and a short biographical note of approximately 150 words.
For round table discussions (30 minutes + 30 minutes discussion), please submit a proposal of 300-500 words and a list of topics to be addressed in the discussion, accompanied by five keywords and a biographical note of approximately 150 words for each participant (3-4 speakers).
MA and PhD students working on topics related to the conference themes are also encouraged to present their research in poster form. Please submit a brief summary and title of the project, indicating your status and year of enrolment (e.g. 1st-year Masters, 2nd-year PhD).
Submissions will receive a response at the beginning of February.
[1] Événements similaires (sélection) / Similar events (selection):
« Translating small literatures to the global market », 26-27 mai 2013, Institute for Literature at the Bulgarian Academy of Sciences (Yordan Lyutskanov, Maya Gorcheva, Boris Minkov), Sofia.
https://www.fabula.org/actualites/translating-small-literatures-to-the-global-market_56100.php
« Tipping the scales : reversing decline in indigenous minority cultures in Europe », 20-21 mai 2016, Prismes (Wesley Hutchinson), Sorbonne Nouvelle – Paris 3.
http://www.univ-paris3.fr/tipping-the-scales-reversing-decline-in-indigenous-minority-cultures-in-europe-386588.kjsp
« V International Conference : Translating Voices / Translating Regions : Minority languages, risks, disasters and regional crises », 13-15 décembre 2017, Centre for Translation Studies (Christophe Declercq, Federico M. Federici), Europe House, Londres.
https://languageacts.org/news/v-international-conference-translating-voices-translating-regions-minority-languages-risks-disasters-and-regional-crises/
« Langues de valeur et valeur des langues », 13-16 juin 2019, Réseau Francophone de Sociolinguistique (Mireille McLaughlin, Émilie Urbain), Université d’Ottawa.
https://rfs2019.wordpress.com/
« ‘Langues minoritaires’: quels acteurs pour quel avenir », 21-22 novembre 2019, LilPa (Pascale Erhart), Université de Strasbourg.
http://lilpa.unistra.fr/fileadmin/upload/DUN/plateau/Colloques/AaC_Langues_minoritaires.pdf
« Translating minorities and conflict in literature », 10-11 juin 2020, Università degli studi di Trieste (Paola Gentile) et Universidad de Córdoba (María Luisa Rodríguez Muñoz).
http://www.uco.es/investiga/grupos/oriens/team2/documentos/callForPapers.pdf
« The translation of dialects in multimedia », 2007, University of Bologna, Forli; 13-14 mai 2010, University of Bologna, Forli; 3-5 mai 2012, University of Turku; 18-19 septembre 2014, Eötvös-Loránd University, Budapest; 17-20 mai 2017, University of Southern Denmark, Odense; 7-9 mai 2020, Kaunas Faculty of Vilnius University.https://mmdtgroup.org/
Bibliographie indicative / Selected works:
ASSIS ROSA Alexandra, 2012, ‘Translating Place: Linguistic Variation in Translation,’ Word and Text: A Journal of Literary Studies and Linguistics, vol. 2, no. 2, December 2012, pp. 75–97.
ASSIS ROSA Alexandra, 2015, ‘Translating Orality, Recreating Otherness’, Translation Studies, vol. 8, no. 2, pp. 209–225.
BASSAC Christian, BUSQUETS Joan, HUSET Victor, PASCAUD Antoine et VIAUT Alain, 2018, « Pour une définition de la notion de minorité linguistique : les difficultés du vague », Lengas [En ligne], 83 | 2018, Presses Universitaires de la Méditerranée, Montpellier.
URL : http://journals.openedition.org/lengas/1713 [consulté le 18/07/2019]
BANDIA Paul F. (éd.), 2014, Writing and Translating Francophone Discourse: Africa, The Caribbean, Diaspora, Rodopi, Amsterdam/New York.
BANDIA Paul F. (éd.), 2016, Orality and Translation, Routledge, New York.
BASSNETT Susan & LEFEVERE André, 1990, Translation, History and Culture, Printer Publishers, Londres.
BASSNETT Susan & TRIVEDI Harish (eds.), 1996, Postcolonial Translation: Theory and Practice, Routledge, Londres.
BOURDIEU, Pierre, 1982, Ce que parler veut dire, Fayard, Paris.
BRISSET Annie, 1990, Sociocritique de la traduction / Théâtre et altérité au Québec (1968-1988), Éditions du Préambule, Longueil.
CAPOTORTI Francisco, 1979, Study on the rights of persons belonging to ethnic, religious and linguistic minorities (Report of the Sub-Commission on Prevention of Discrimination and Protection of Minorities) – E/CN.4/Sub.2/384/Rev.1, UN Publication, Genève.
URL: https://digitallibrary.un.org/record/10387?ln=fr [consulté le 29/07/2019]
CONSEIL DE L’EUROPE, novembre 1992, Charte européenne des langues régionales ou minoritaires, Strasbourg. URL: https://www.coe.int/fr/web/conventions/full-list/-/conventions/treaty/148 [consulté le 30/07/2019]
CRONIN Michael, 1995, « Altered States: Translation and Minority Languages », TTR Traduction, Terminologie, Rédaction 8 (1), Université Laval, Québec, pp. 85-103.
CRONIN Michael, 1996, Translating Ireland. Translation, Languages, Cultures, Cork University Press, Cork.
CRONIN Michael, 1998, « The Cracked Looking Glass of Servants. Translation and Minority Languages in a Global Age », in Translator, vol. 4 (2), St Jerome Publishing, Manchester, pp. 145-162.
DELEUZE Gilles, GUATTARI Félix & BRINKLEY Robert, 1983, « What is a minor literature? » in, Mississippi Review, Vol. 11, no. 3 (Winter / Spring 1983), coll. « Essays on literary criticism », University of Southern Mississippi, Hattiesburg, pp. 13-33.
FEDERICI Federico M. (ed.) 2011, Translating Dialects and Languages of Minorities, Peter Lang, Oxford.
GADET Françoise, 1996, ‘Niveaux de langue et variation intrinsèque’, in P Bensimon (ed.), Palimpsestes 10 : Niveaux de langue et registres de la traduction, Presses de la Sorbonne Nouvelle, Paris, pp. 20-21.
KERZIL Jennifer (ed.), 2018, D’une langue à l’autre… de l’exil à l’intégration ? / From one language to another… from exile to integration ?, CIRHILLa n°44, Éditions UCO / L’Harmattan, Angers.
LANE Pia, COSTA James & DE KORNE Haley (eds.), 2017, Standardizing minority languages: Competing ideologies of authority and authenticity in the global periphery, Routledge, London & New York.
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RAMOS PINTO Sara, 2009, ‘How important is the way you say it?: A discussion on the translation of linguistic varieties’, Target, vol. 21, no. 2, pp. 289–307.
SIMON Sherry & ST-PIERRE Paul (eds.), 2000, Changing the Terms: Translating in the Postcolonial Era, University of Ottawa Press, Ottawa.
THORNBERRY Patrick & ESTÉBANEZ María Amor, 2004, Minority rights in Europe : a review of the work and standards of the Council of Europe, Council of Europe Publishing, Strasbourg.
TYMOCZKO Maria, 1999, Translation in a Postcolonial Context. Early Irish Literature in English Translation, St. Jerome Publishing, Manchester.
VENUTI Lawrence (ed.), 1998, « Translation and Minority », Translator, vol. 4 (2), St Jerome Publishing, Manchester.
VIAUT Alain et PASCAUD Antoine, 2017, « Pour une définition de la notion de ‘langue régionale’ », Lengas [En ligne], 82 | 2017, Presses Universitaires de la Méditerranée, Montpellier.
URL : http://journals.openedition.org/lengas/1380 [consulté le 23/07/2019]
WOLF Michaela, 2013, ‘The Sociology of Translation and its “Activist Turn”’, Translation and Interpreting Studies, vol. 7, no. 2, pp. 129–143.
1.3 « Circulations littéraires afro-asiatiques : écrire, publier et traduire après Bandung », Université Paris – Nanterre, Vendredi 6 et samedi 7 décembre 2019.
En mai 2015, dans un article du quotidien Le Monde, Abdourahman Waberi se demandait « Comment dit-on “roman africain” en japonais ? » Présent au Japon à l’occasion de la traduction de trois de ses ouvrages, il y faisait la liste des rares auteur.e.s du continent africain à avoir connu cet honneur. La parution de Balbala, Transit et Passage des larmes est à mettre en lien avec un projet plus vaste émanant de la diplomatie culturelle pour permettre le rayonnement de la francophonie littéraire en Asie. En témoignent la remise chaque année du Prix Fu Lei de la traduction et de l’édition créé en 2009 à l’initiative de l’Ambassade de France en Chine ou encore la liste des « 30 auteurs francophones à traduire » diffusée par l’Institut français du Japon. Parmi ces derniers figuraient, entre autres, Sony Labou Tansi, Mongo Beti, Ferdinand Oyono ou encore Aminata Sow Fall, autant d’écrivain.e.s que l’institution désirait faire connaître en soutenant financièrement les traducteurs intéressés.
L’exemple d’Abdourahman Waberi rend compte d’un phénomène mal connu, celui des circulations littéraires et intellectuelles contemporaines entre l’Asie et l’Afrique. Si le développement des liens commerciaux entre la Chine et de nombreux pays subsahariens a donné lieu à un grand nombre de publications récentes, il n’en a pas été de même concernant le domaine de la culture. Pourtant, plusieurs initiatives témoignent de la vitalité de ces échanges. Ainsi, en 2015, la maison d’édition Twaweza Communications faisait paraître en kiswahili un recueil du poète yi Jidi Majia tandis que la China Translation and Publishing Corporation sortait l’année dernière une traduction de Demain j’aurai vingt ans d’Alain Mabanckou. De même, la revue panafricaine en ligne Jalada accueillait dans les pages de son numéro 4 des contributions d’Aryanil Mukherjee ou de Linda Ashok, tous deux originaires du sous-continent indien. Les œuvres ne sont néanmoins pas les seules à circuler, les artistes et universitaires participent eux aussi directement à cette mobilité entre les deux espaces comme le prouvent les exemples de Biodun Jeyifo et de Femi Osofisan, qui ont animé ces dernières années des séminaires sur le théâtre africain à l’Université de Pékin, ou encore d’Arundathi Roy faisant la promotion en Afrique du Sud de son dernier titre, The Ministry of Utmost Happiness. Enfin, citons la réception du Prix Park Kyung-ni par Ngũgĩ wa Thiong’o en 2016, dernière étape d’un compagnonnage de l’auteur kényan avec la Corée du Sud amorcé dès les années 1980, époque où il prit la défense du poète Kim Chi Ha.
Des congrès panafricains du début du XXe siècle aux conférences panasiatiques de Nagasaki et de Shanghai, nombreuses furent les initiatives précoloniales réunissant des ressortissants de territoires des deux continents. Néanmoins, à partir de la conférence de Bandung en 1955 et, surtout, du premier congrès de l’Afro-Asian Writers Association tenu à Tachkent en 1958, leurs liens prirent un nouveau visage. Au sortir des indépendances, l’ambition de concourir à l’émergence d’une troisième voie internationale poussa en effet des personnalités africaines et asiatiques à établir des contacts. Ngũgĩ wa Thiong’o a ainsi plusieurs fois insisté sur l’importance de développer un axe afro-asiatique capable de concurrencer la modernité euro-américaine. Parmi les initiatives y ayant contribué, le théâtre fut très certainement la plus célèbre. Quant à la Chine communiste, elle chercha dans les années 1980 à promouvoir ses liens avec le Tiers-Monde, elle eut pour cela notamment recours aux traductions. La Foreign Literature Publishing House fit par exemple traduire des textes de Léopold Sédar Senghor, de Wole Soyinka et de Mouloud Mammeri.
La présence de part et d’autre de l’océan Indien d’importantes diasporas très implantées localement explique encore aujourd’hui la vitalité des échanges et de la création. En Afrique de l’Est, beaucoup de figures de la vie culturelle sont ainsi issues des rangs de la communauté indienne comme, par exemple, Peter Nazareth, Rajat Neogy, Abraham Verghese, Bahadur Tejani ou encore M.G. Vassanji. D’autres, émergentes, doivent être analysées plus en détail tant elles sont amenées à prendre de l’importance dans la décennie à venir, tel est le cas par exemple des étudiants africains en Chine puisque le pays est devenu la seconde destination la plus prisée par ces derniers.
Mal connues, les circulations littéraires et intellectuelles entre l’Afrique et l’Asie ne sont donc pas récentes. Sans remonter aux connexions précoloniales et coloniales, ce colloque interdisciplinaire voudrait interroger leurs formes postcoloniales et les enjeux qui en découlent. Ces circulations ont en effet trop souvent été oubliées par la critique au profit des seuls liens que chacun de ces espaces avait tissés avec l’Occident. Sans remettre en cause l’importance de ces mouvements, nous voudrions adopter une autre perspective en privilégiant une approche comparative qui prendrait au mot Dipesh Chakrabarty quand il en appelait à provincialiser l’Europe. Nous proposant de mettre en évidence les formes contemporaines prises par ces relations, nous invitons les personnes intéressées à présenter leurs recherches consacrées à ces phénomènes. Plusieurs axes pourront ainsi être abordés. Sans être exhaustifs en voici quelques-uns :
– les trajectoires individuelles d’auteur.e.s ou d’intellectuel.le.s impliqué.e.s dans ces dynamiques,
– le rôle des traducteur.rice.s et des traductions dans ces circulations, le rôle du multilinguisme dans la création,
– les questions relatives à la diplomatie culturelle et au soft power,
– les réseaux et les solidarités s’étant tissés au cours de l’histoire récente,
– le rôle joué par des espaces et des institutions annexes dans ces relations (campus américains, maisons d’éditions occidentales…),
– les hybridations et branchements que ces circulations génèrent,
– la question des échanges et des transferts, sous forme d’hybridation ou de reconfiguration, des motifs, traditions/corpus, genres littéraires,
– la Réunion, Maurice et Madagascar comme espaces d’hybridations entre l’Asie et l’Afrique,
– la question des mondialités littéraires/culturelles sans l’Europe,
– …
Nous invitons les chercheur.se.s issu.e.s des études littéraires, mais aussi des autres disciplines des sciences humaines et sociales à nous faire parvenir leurs propositions de communications (300 mots maximum) pour le 1er octobre 2019 à circulationsafroasiatiques@gmail.com.
Bibliographie indicative :
Banham, Martin, Gibbs, James et Osofisan, Femi (eds.), African Theatre 15: China, India and the Eastern World, Woodbridge, James Currey, 2016.
Batchelor, Kathryn et Zhang, Xialoing (eds.), China-Africa Relations. Building Images through Cultural Co-operation, Media Representation, and Communication, Londres, Routledge, 2017.
Brisson, Thomas, Décentrer l’Occident. Les Intellectuels postcoloniaux, chinois, indiens et arabes, et la critique de la modernité, Paris, La Découverte, coll. « Sciences humaines », 2018.
Chetty, Rajendra (ed.), South African Indian Writings in English, Durban, Madiba, 2002.
Courmont, Barthélémy, Chine, la grande séduction. Essai sur le soft power chinois, Paris, Choiseul, 2009.
Clavaron, Yves et Dieterle, Bernard (dir.), Métissages littéraires, actes du XXXIIe Congrès de la SFLGC, Saint-Étienne, 8-10 septembre 2004, Saint-Etienne, Publications de l’Université de Saint-Étienne, 2005.
Desai, Gaurav (ed.), « Asian African Literatures », in Research in African Literatures, vol. 42, n° 3, 2011.
Gilbert, Catherine, « Chinese literature in Africa: meaningful or simply ceremonial? », in The Conversation, 17 novembre 2016. [en ligne] URL : http://theconversation.com/chinese-literature-in-africa-meaningful-or-simply-ceremonial-63416
Halim, Hala, « Lotus, the Afro-Asian Nexus, and Global South Comparatism », in Comparative Studies of South Asia, Africa and the Middle East, n° 32, 2012, p. 563–583.
Hofmeyr, Isabel, « Universalising the Indian Ocean », in PMLA, vol. 125, n° 3, p. 721-729, 2010.
Hofmeyr, Isabel et Williams, Michelle (eds.), South Africa and India: Shaping the Global South, Johannesburg, Witwatersrand University Press, 2011.
Humes, Bruce, « Can Literary Imports Change Chinese Perceptions of Africa? », in Sixth Tone, 7 mai 2018. [en ligne] URL : https://www.sixthtone.com/news/1002159/can-literary-imports-change-chinese-perceptions-of-africa%3F
Issur, Kumari R. et Hookoomsing, Vinesh Y. (dir.), L’océan Indien dans les littératures francophones : pays réels, pays rêvés, pays révélés, Paris-Reduit, Karthala-Presses de l’Université de Maurice, coll. « Lettres du Sud », 2002.
Lee, Christopher, Making a World after Empire: The Bandung Moment and Its Political Afterlives, Athens, Ohio University Press, 2010.
Marimoutou, Jean-Claude Carpanin et Vergès, Françoise, Amarres. Créolisations india-océanes, Paris, L’Harmattan, 2005.
Mignolo, Walter, « Géopolitique de la sensibilité et du savoir. (Dé)colonialité, pensée frontalière et désobéissance épistémologique », in Mouvements, n° 73, 2013, p. 181-190.
Paravy, Florence et Moura, Jean-Marc (dir.), Littératures africaines et comparatisme, Metz, Université Paul-Verlaine, Centre Écritures, coll. « Littératures des mondes contemporains », 2012.
Rabault-Feuerhahn, Pascale (dir.), Théories intercontinentales, voyages du comparatisme postcolonial, Paris, Demopolis, coll. « Quaero », 2014.
Raharimanana, Jean-Luc (dir.), Identités, langues et imaginaires dans l’océan Indien, Interculturel Francophonies, n° 4, Lecce, Alliance française, 2003.
Ravi, Slirata, Rethinking Global Mauritius. Critical Essays on Mauritian Literatures and Cultures, Trou d’eau douce (Maurice), L’Atelier d’écriture, coll. « Essais et critiques littéraires », 2013.
Singh, Jaspal et Chetty, Rajendra (eds.), Indian Writers: Transnationalisms and Diasporas, New York, Peter Lang, 2010.
Tsuchiya, Satoru, « African Literature in Japan », in Research in African Literatures, vol. 6, n° 2, 1975, p. 232-236.
Yoon, Duncan M., « The Global South and Cultural Struggles: On the Afro-Asian People’s Solidarity Organization. », in Journal of Contemporary Thought , n° 35, 2012, p. 40-46.
Yoon, Duncan M., Cold War Africa and China: The Afro-Asian Writers’ Bureau and the Rise of Postcolonial Literature, Thèse de Phd, UCLA, 2014.
Yoon, Duncan M., « Our Forces Have Redoubled’: World Literature, Postcolonialism, and the Afro-Asian Writers’ Bureau », in Cambridge Journal of Postcolonial Literary Inquiry 2, n° 2, 2015, p. 233-252.
Yoon, Duncan M., « Bandung Nostalgia and the Global South », in Russell-West Pavlov (ed.), The Global South and Literature, Cambridge, Cambridge University Press, 2018, p. 23-33.
Comité scientifique :
Nathalie Carré, MCF, Inalco
Anne Castaing, Chargée de Recherche, CNRS
Yves Clavaron, PU, Université de Saint-Étienne
Muriel Détrie, MCF, Université Paris 3 – Sorbonne Nouvelle
Claire Gallien, MCF, Université Paul Valéry, Montpellier
Claudine Le Blanc, MCF HDR, Université Paris 3 – Sorbonne Nouvelle
Jean-Marc Moura, PU, Université Paris – Nanterre
Dominique Ranaivoson, MCF HDR, Université de Lorraine
Linda Rasoamanana, MCF, Centre Universitaire de Mayotte
Rémi Armand Tchokothe, Assistant Professor, Université de Bayreuth
Organisateur :
Pierre Boizette (Paris Nanterre) avec le soutien de l’École doctorale 138 et du centre de recherche LIPO (Littérature et Poétiques Comparées).
Calendrier prévisionnel :
Les propositions de communications (en anglais ou en français) d’une longueur maximum de 300 mots ainsi qu’une présentation de l’auteur (100 mots maximum) sont à envoyer au plus tard le 1er octobre 2019 à l’adresse circulationsafroasiatiques@gmail.com. Les réponses seront données à partir du 20 octobre et le colloque se tiendra les 6 et 7 décembre à l’Université Paris – Nanterre.
1.4 Annual British Comparative Literature Association Postgraduate Conference, ‘Radical Retellings: Fairy Tale, Myth, and Beyond’, St. Edmund Hall, University of Oxford, Friday 29th November 2019.
Keynote lecture:
‘High Mountains are a Feeling: Queering Ice and Snow’
Professor Diane Purkiss (Keble College, Oxford)
Vladimir Nabokov once provocatively remarked that ‘great novels are great fairy tales… literature does not tell the truth but makes it up’. This year’s BCLA postgraduate conference takes this statement as its point of departure and aims to interrogate the influence, legacy, and enduring significance of fairy tale and myth, as well as acts of retelling and reworking across a wide range of literary forms. If, as Marina Warner has argued, the recurrence of fairy tale, mythic structures and forms across the ages acts as a ‘connective tissue between a mythological past and present realities’, how does this recurrence manifest itself in literary works from various national, linguistic, and cultural contexts? How do stories travel across historical and geographical spaces? How do they form or challenge forms of identity?
In an era of fake-news and twisted truths, can fairy tale and myth offer new (or, indeed, old) perspectives on our contemporary world? To what extent do our turbulent historical moment, current crises and violent events give rise to particular instances of creativity drawing on myths and legends of old? In a present scarred by multiple ongoing conflicts and mass migratory movements can the fantastic and the mythical create new modes of comprehending trauma, alternative paths to the future? Or have the birds now eaten all of the breadcrumbs dropped along the way, leaving us lost in the woods?
What is to be gained (or, perhaps also, lost) by conceiving of fairy tale and myth as foundational paradigms for literature across history, up to and including contemporary works? What forms do such radical retellings take in particular linguistic, cultural, and historical contexts? If fairy tales and myth have been and continue to be a fundamental repository of human understanding and culture, who are their gatekeepers?
We invite postgraduate researchers working in the field of comparative literature, defined in its broadest sense, to submit abstracts for 15-minute papers. Papers may be presented on literature from any cultural context, although the lingua franca of the conference will be English. We welcome broad and creative interpretations of the conference title, including, but by no means limited to:
– Revised and reworked fairy tales and myth
– Modern myths / New myths of our time
– Aesthetics and forms in myths and fairy tales
– The politics of myths and fairy tales
– Non-Western myths and fairy tales
– Postcolonial readings of fairy tales
– Feminist and queer re-imaginings of myths and fairy tales
– Fairy tales and children’s literature
– Fairy tales and myths in other media (film, TV, comic books, music, and video games, etc)
Please send paper proposals of up to 300 words and a short bio to bclapgrepresentative@gmail.com by Friday 25th October 2019.
Applicants need not be current members of the BCLA, although the opportunity to join will be available during the conference and beforehand. For members of the BCLA the conference attendance fee will be reduced to £10. The fee for non-members will be £15. Registration fees cover administrative costs as well as refreshments.
Financial support for postgraduates
The BCLA offers a number of postgraduate travel bursaries to its members in order to cover attendance at conferences. For further information, see: https://bcla.org/postgraduate-events/postgraduate-bursaries/
Postgraduate members of the BCLA can expect the following benefits:
– Online access to the three issues published per annum of Comparative Critical Studies.
– A monthly newsletter via e-mail featuring up-to-date news and events relevant to our members’ interests.
– The opportunity to apply for one of the travel bursaries awarded twice annually towards attendance at conferences and research events.
– You can also contribute an entry for the annual Arthur Terry Prize awarded for an essay written in English on any aspect of Comparative Literature.
– One free entry to the John Dryden Translation Competition, sponsored jointly by the BCLA and the British Centre for Literary Translation. Winners are also eligible for free membership of the BCLA for one year.
– Attendance at regular half days and seminars for postgraduate students, led by top scholars in the field together with besides a BCLA-sponsored postgraduate reception and one-day conference, held at regular intervals.
– Other opportunities for networking, including through social media, with the national and international community of postgraduate students and collaboration with all scholars in the field who share an interest in comparative literature and related fields.
1.5 “Mal / Evil”, The University Of Louisiana At Lafayette, Usa, February 28-29, 2020.
KEYNOTE SPEAKERS
Pascal Bruckner, France; Alexandre Gefen, France; Amadou Ouédraogo, USA.
GUEST ARTIST
Ashlee Michot, Louisiana.
The Program in French and Francophone studies at the University of Louisiana at
Lafayette is pleased to invite single and panel proposals (in French or English) for its Annual Conference. This year’s topic is “Mal / Evil” (broadly conceived, all genres, centuries, and areas of the Francophonie). Scholars at all levels (graduate students, faculty, independent) and artists are encouraged to submit 200-word abstracts to loic.bourdeau@louisiana.edu and gaetan.brulotte@louisiana.edu on or before November 24, 2019. Responses will be sent out the first week of December. Should you need earlier approval for funding, please let us know.
Presentation: The French philosopher, Lagasnerie, sees the world as “bad,” and a recent literary trend seeks to “fix” it. Some critics have tried to survey those narrative “repair” attempts. At the same time, throughout history, writers and artists did not wait for Bataille (“If the literature moves away from ‘evil’ it becomes boring”) to represent “evil” in various fashions in their works (crimes, wars, alienation, errors, terror, suffering, etc.), in order to understand it, denounce it, overcome it, remedy to it, and in the hope of bettering the world.
Special session (TBC): Simenon and Investigative literary narratives, with special guests (John
Simenon (USA), Philippe Bilger (France), The Belgian Simenon Center).
SUGGESTED GENERAL TOPICS INCLUDE, BUT ARE NOT LIMITED TO:
Crimes and Literature: Poetics of Inquiry
Fantastic Literature, Horror Stories, SF, BD, Young Lit
Arts & Literature Reparation
Death, Trauma, Grief
Mental Illness and Disease Literature
Survival, Resilience
Cruelty & Animal studies
Censorship, Prohibition VS Freedom of Creation
Sexuality
Mythology
This is a free event which includes all meals for our participants. Unfortunately, we are unable to provide financial support for travel and lodging.
Lafayette is in the heart of Cajun Louisiana (one hour away from Baton Rouge, and two from New Orleans), a cultural crossroads joining many areas of the contemporary Francophone world that share historical and linguistic roots. `
The conference will coincide with Mardi Gras 2020 celebrations (Feb 25):
https://www.lafayettetravel.com/groups/itineraries/mardi-gras-itinerary/;
https://www.mardigrasneworleans.com/when-is-mardi-gras/
APPEL À COMMUNICATIONS
“Mal / Evil”
28-29 février 2020
THE UNIVERSITY OF LOUISIANA AT LAFAYETTE, USA
CONFERENCES PLENIERES
Pascal Bruckner, France; Alexandre Gefen, France; Amadou Ouédraogo, USA.
ARTISTE INVITÉE
Ashlee Michot, Louisiane.
Le Programme d’Études françaises et francophones de l’Université de Louisiane à Lafayette lance un appel à communications et propositions de séances (en français ou en anglais) pour son colloque annuel. Le thème de réflexion cette année est le “Mal/Evil” (conçu d’une manière générale et inclusive, pour tous les genres littéraires, toutes les périodes et les aires de la Francophonie). Chercheurs de tous les niveaux (étudiant.e.s, professeur.e.s, indépendant.e.s) et les écrivain.e.s/artistes sont encouragé.e.s à soumettre un bref résumé (200 mots) à loic.bourdeau@louisiana.edu et gaetan.brulotte@louisiana.edu avant le 24 novembre 2019. Les réponses seront acheminées au cours de la première semaine de décembre 2019. Si une réponse plus rapide est requise à des fins de financement, prière de nous le signaler.
Problématique : Si le philosophe Lagasnerie voit le monde comme “mauvais”, tout un pan de la littérature récente cherche à le “réparer” et quelques critiques en ont parcouru les différentes avenues. En même temps, les littéraires et les artistes n’ont pas attendu Bataille (« Si la littérature s’éloigne du mal elle devient ennuyeuse ») pour représenter le « mal » dans leurs divers travaux à travers l’histoire (souffrance, aliénation, guerre, crime, erreur, terreur, etc.), pour le sonder, le dénoncer, le dépasser, y remédier, dans l’espoir de rendre le monde meilleur.
Séance spéciale (à confirmer): Simenon et la littérature d’investigation, avec des invités comme John Simenon (USA), Philippe Bilger (France), le Centre Simenon de Belgique.
Les propositions de communication pourront porter sur les thématiques suivantes (sans qu’elles soient restrictives):
Crimes et Littérature ; Poétiques de l’enquête
Littérature fantastique, récits d’horreurs, SF, BD, littérature jeunesse
Arts, littérature et réparation
Deuil et traumatisme
Maladie mentale et physique
Cruauté & Études animales
Survivance, résilience,
Censure, Prohibition VS Liberté de création
Sexualité
Mythologies
Cet évènement est gratuit et inclut tous les repas pour les participant.e.s. Nous sommes malheureusement dans l’incapacité de fournir un soutien financier pour le transport et le logement. Lafayette est au cœur du pays Cajun (à une heure de Baton Rouge et deux de la Nouvelle Orléans) et à la croisée de plusieurs cultures francophones qui partagent les mêmes racines historiques et linguistiques. Notre colloque va coïncider avec les célébrations du Mardi Gras 2020 (25 fév.) :
https://www.lafayettetravel.com/groups/itineraries/mardi-gras-itinerary/;
https://www.mardigrasneworleans.com/when-is-mardi-gras/
1.6 Colloque 2020 de l’APFUCC (Association des Professeur.e.s de Français des Universités et Collèges Canadiens), ATELIER 10, La « guerre des épistèmes » : le rapport entre littérature et science dans la fiction francophone contemporaine, l’université Western (London, Ontario, Canada), 30 mai au 5 juin 2020.
Le rapport entre littérature et science est sans doute l’un des plus épineux qui soit, ces deux modes de connaissance du monde étant généralement perçus comme diamétralement opposés. La littérature, subjective par essence, appartiendrait ainsi au domaine de l’imaginaire, alors que la science, réputée objective, relèverait quant à elle de la raison. Et pourtant textes littéraires et savoirs scientifiques ont bien plus en commun qu’on ne le croit. Nous pensons ici à ce que Mudimbe a appelé la « bibliothèque coloniale » (1988 : 181), cet ensemble de savoirs anthropologiques, ethnologiques, linguistiques, historiques, géographiques ou encore théologiques nés de l’entreprise coloniale et qui ont contribué à la légitimer.
En effet, ces savoirs, qui avaient avant tout pour mission de servir les objectifs de la colonisation, relevaient davantage de la fiction que de la réalité. En ce sens, ils illustrent ce que Barthes appelle « l’une de nos servitudes majeures », à savoir « le divorce accablant de la connaissance et de la mythologie » (1957 : 63). Les savoirs qui peuplent cette bibliothèque et, plus largement, les disciplines qui les portent sont perçus comme étrangers non seulement parce qu’ils découlent de la colonisation, mais aussi par leur caractère étrange, fictionnel. Ils constituent ainsi un terreau fertile pour l’écrivain francophone dit « du Sud » qui partage avec le colonisé son statut d’être de fiction, de superstition mû par son imagination, alors que l’Occidental serait quant à lui du côté de la raison.
Cet atelier se propose d’étudier la mise en fiction de ces savoirs dits « scientifiques » dans les littératures francophones contemporaines qui ont pour particularité de s’être constituées par rapport à ces derniers. L’objectif est d’interroger la manière dont les écrivains francophones contemporains cherchent à démythifier, à décoloniser le rapport aux savoirs dits « occidentaux » pour mieux les rejeter ou, au contraire, se les (ré)approprier par le truchement de la fiction. À l’ère médiatique de la désinformation et des « fake news », il nous semble particulièrement intéressant d’étudier la manière dont la fiction francophone participe elle aussi à cette « guerre des épistèmes » (Maria-Benedita Basto, 2014 : 12).
Nous proposons les axes de recherche suivants :
- État des lieux
Analyser la mise en fiction des savoirs qu’ils soient linguistiques, anthropologiques, ethnologiques, historiques, géographiques, théologiques ou autres. De quelle manière ces derniers sont-ils traduits, incorporés, récupérés ou encore transmis par la fiction ? Dans quelle mesure, l’écrivain francophone participe-t-il à leur vulgarisation, leur popularisation, voire leur pérennisation ? Si la littérature a joué un rôle fondamental dans l’élaboration de l’imaginaire colonial (Fanoudh-Siefer, 1968), dans quelle mesure les littératures francophones contemporaines peuvent-elles être lues comme de nouvelles « fabriques à mythes » ?
- Déconstruire…
Repérer les processus de déconstruction, de différenciation, mais aussi d’actualisation et de réappropriation du savoir sous toutes ses formes. Comment l’œuvre de fiction francophone distingue-t-elle la réalité des faits de leur interprétation ? Comment traite-t-elle la question de l’institutionnalisation des croyances et des partis pris idéologiques, de leur internationalisation, mais aussi de la colonisation des savoirs et, partant, des esprits ? Comment cherche-t-elle à remettre, ou non, en question les frontières disciplinaires dans l’espace de la fiction et à privilégier la transdisciplinarité ?
- … pour mieux (re)bâtir
Étudier la manière dont l’œuvre littéraire francophone tente de réconcilier des visions du monde présentées comme opposées, telles que fiction et réalité, savoir théorique et expérience pratique, subjectivité et objectivité, culture et nature, science et imaginaire, raison et imagination, matérialité et spiritualité ou encore histoire et littérature. Quelles sont les stratégies mises en place pour dépasser ces systèmes d’opposition en synchronie (passé vs présent), mais aussi en diachronie (Occident vs le reste du monde) ? De quelle manière les littératures francophones (re)découvrent-elles et valorisent-elles des savoirs ancestraux ? Ces derniers sont-ils mis au service de la fiction car ils relèveraient davantage de la superstition, de l’imagination ? Ou bien la fiction est-elle mise au service d’une forme de légitimation de ces croyances ? Finalité esthétique ou agenda politique ?
- … l’avenir
S’interroger sur les potentialités de l’acte fictionnel et le rôle de l’écrivain francophone qui se fait tour à tour mythologue, historiographe, épistémologue ou encore exégète. Quelles conséquences ces postures, qu’elles soient assumées ou non, ont-elles sur la forme du texte littéraire (langue utilisée, terminologie employée) ? Mais aussi sur les choix thématiques opérés (dimension méta-réflexive) ? La fiction francophone peut-elle produire de nouveaux savoirs sur le monde ? Si oui, en quoi lui sont-ils spécifiques et quelle relation entretiennent-ils avec le réel ? Les écritures francophones contemporaines vont-elles jusqu’à participer à la théorisation de nouvelles sciences (plus) humaines ? Dans ce cas, quelle est leur contribution au renouvellement du champ d’étude dans lequel elles s’inscrivent ?
Date limite pour l’envoi des propositions (250-300 mots) : le 15 décembre 2019.
Les personnes ayant soumis une proposition de communication recevront un message de l’organisatrice de l’atelier avant le 20 janvier 2020 les informant de sa décision. L’adhésion à l’APFUCC est requise pour participer au colloque. Il est également d’usage de régler les frais de participation au Congrès des Sciences humaines ainsi que les frais de conférence de l’APFUCC. Ils doivent être réglés avant le 31 mars 2020 pour bénéficier des tarifs préférentiels. La date limite pour régler les frais de conférence et l’adhésion est le 10 avril 2020. Passé cette date, le titre de votre communication sera retiré du programme de l’APFUCC.
Vous ne pouvez soumettre qu’une seule proposition de communication pour le colloque de 2020. Toutes les communications doivent être présentées en français pour l’APFUCC, en personne, même dans le cas d’une collaboration.
Responsable de l’atelier :
Julia Galmiche (University of Toronto) – julia.galmiche@mail.utoronto.ca
RÉFÉRENCES
Barthes, Roland (1957). Mythologies. Paris : Éditions du Seuil.
Basto, Maria-Benedita (2014). « Une main peut en cacher une autre : décolonisation des savoirs, histoire et épistémologie au cœur des écritures littéraires mozambicaines ». Études littéraires africaines, 37, pp. 53-72.
Fanoudh-Siefer, Léon (1968). Le Mythe du nègre et de l’Afrique noire dans la littérature française (de 1800 à la 2e Guerre Mondiale). Paris : Librairie C. Klincksieck.
Mudimbe, Valentin-Yves (1988). The Invention of Africa. Gnosis, Philosophy, and the Order of Knowledge. Bloomington : Indiana University Press.
1.7 Colloque international pluridisciplinaire « Utopie et migration : Renouveler l’imaginaire des frontières au xxie siècle », l’University of Oxford, 23, 24 et 25 avril 2020.
Appel à communications
Date limite des propositions : 15 novembre 2019
Conférenciers invités :
Prof. Achille Mbembe, University of Witwatersrand (Afrique du Sud)
Prof. Richard Scholar, Durham University (Royaume-Uni)
Les migrations sont la clé de l’évolution biologique, cognitive et sociale, de la répartition géographique et du développement économique de l’humanité depuis ses origines. Aujourd’hui, migrer n’est pourtant plus synonyme de force dynamisante et régénératrice, mais de mouvement anarchique venant perturber l’ordre public. Ainsi, face aux déplacements massifs de populations (70,8 millions d’individus déracinés à la fin 2018, un niveau sans précédent selon l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés), des frontières territoriales, voire des murs (Brown 2010), s’érigent en impératifs obsessifs de sécurité stratégique (Foucher 2007), ayant pour conséquence une immigration irrégulière coûteuse en vies humaines. Le rôle fondamental que les flux migratoires ont joué au fil des millénaires est, en ce début de xxie siècle, mis en péril par une régulation des frontières laissée à la souveraineté des États. De « sociétés du contrôle » (Deleuze 1990), ces derniers deviennent des « sociétés de la sécurité » (Mbembe 2016a) : ils investissent massivement dans de nouvelles infrastructures, pratiques et technologies pour identifier, contrôler, trier, réguler et redistribuer les mouvements humains qui s’acheminent vers leurs portes. À ces fins, des espaces de confinement et de mise à l’écart sont spécifiquement aménagés (centres de réception, couloirs d’exil, camps, îles de rétention). Mais la frontière n’est pas toujours où l’on croit, elle n’est pas toujours au même endroit, elle n’est pas naturelle mais labellisée comme telle, elle est sans cesse déplacée (le cas le plus emblématique est le bateau-camp), investie et remodelée par de multiples acteurs (publics, privés, humanitaires) nationaux ou internationaux, mobilisant une véritable économie de la sécurité. La frontière contemporaine est donc un processus (Ritaine 2015) : ubiquitaire, elle est finalement embarquée dans le statut de chacun·e (Guénif 2010), faite de technologies de contrôle dématérialisées et s’exerçant à distance, non plus linéaire, mais pixellisée et algorythmée (Bigo 2005).
Les dispositions prises par les États face à ce nouveau régime migratoire trouvent leur légitimité dans un récit de « crise migratoire ». Illustrant et entretenant la crainte d’une « invasion », cette rhétorique encourage les États à la fortification, le débat politique amenant essentiellement la question migratoire sur le terrain des émotions, selon un registre de peur ou d’empathie. « Plus qu’une crise, il y a la perception d’une crise » (Gemenne 2018). À l’échelle de la population mondiale, il n’y a en effet pas d’augmentation substantielle des migrations internationales : autour de 3% de la population totale depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Il n’y a donc ni explosion, ni invasion. En revanche, il y a bien une crise de l’accueil. Selon le droit international, les États peuvent décider du nombre de titres de séjour qu’ils délivrent, et non du nombre de demandes d’asile auxquelles ils accèdent. Concernant l’Union européenne notamment, dans la mesure où une politique d’immigration n’a pas été repensée à la lumière des récents événements (crise des réfugiés syriens, par ex.), des centaines de milliers de personnes, forcées à fuir pour des raisons de dérèglements climatiques, de conditions socio-économiques précaires ou d’oppression politique, sont aujourd’hui contraintes de risquer leur vie en Méditerranée pour atteindre l’Europe, et de demander l’asile. Cela a pour effet de créer un engorgement des procédures d’asile et de l’accueil, de plus en plus inhumaines, d’engendrer une confusion sémantique autour de ce que désigne le terme « migrant » (Nouss 2015) qui participe à la criminalisation de certaines catégories de candidat·e·s à la migration (Calabrese 2018, Canut 2017), et d’accroître un climat de peur. Une réaction en chaîne qui exhorte dès lors les États à « protéger » leurs frontières.
Qu’il s’agisse de Patrick Chamoiseau, Édouard Glissant, Laurent Gaudé, J.M.G. Le Clézio, Leonora Miano, Jean-Christophe. Rufin, Felwine Sarr, Abdourahman A. Waberi… nombre d’écrivain·e·s s’engagent, par la littérature, à dénoncer les représentations abusives des migrant·e·s et à renouveler l’imaginaire collectif des frontières géopolitiques pour transformer notre rapport à l’hospitalité (à propos de Le Clézio : Feyereisen 2019). Ce colloque entend contribuer à l’analyse des imaginaires des frontières du xxie siècle dans le cadre des récentes migrations. Il posera plus particulièrement le problème de savoir comment la littérature contemporaine traite la question actuelle des frontières à partir du concept d’utopie.
Le contexte de crise migratoire, – lui-même symptomatique d’une crise généralisée, profonde et systémique (bouleversements climatiques et environnementaux, défi démographique, remise en cause de la démocratie représentative, retour des droites extrêmes, etc.) –, invite de manière plus pressante que jamais à solliciter à nouveau l’utopie, un concept forgé à l’époque renaissante à partir du grec ou-topos, « ce qui est sans lieu ». Ce rapport entre la crise du sens, à la fois individuelle et propre au vivre-ensemble, et la nécessité de se projeter dans un avenir susceptible de rouvrir du possible – ici pour l’exilé comme pour l’autochtone –, est très précisément ce que le concept d’utopie a jadis voulu problématiser (Dumont 2019). Quelles sont ces autres voies que l’utopie trace pour déjouer les stratégies discursives, médiatiques et étatiques visant à invisibiliser, spolier ou stigmatiser les migrant·e·s, et de facto renforcer les frontières ? Quelles alternatives aux expériences actuelles des frontières le recours à la fiction permet-il d’explorer ? Sous quelles formes se déploient les possibles des frontières dans le texte littéraire ? Quelles frontières sont ciblées, celles du continent rêvé ou du continent quitté ? De quelle manière ces pratiques imaginatives éclairent-elles, défient-elles le rapport des sociétés contemporaines à la mobilité humaine, et à l’hospitalité ?
Sous l’influence de philosophes (Abensour 2000, Bloch 1976, Ricœur 1986), des chercheurs en sciences sociales se sont récemment emparés du concept d’utopie afin d’émanciper la société (Sargent 2010) au regard du capitalisme (Bregman 2017), de la globalisation (Tally 2013), de la décolonisation (Sarr 2016) ou du rôle des frontières dans ces processus (Mbembe 2016b). Pour rendre compte de ces bouleversements transnationaux, ils recourent à une définition renouvelée de l’utopie qu’ils associent à une perspective « cosmopolitique » (Beck 2006) : cette utopie cosmopolitique au présent est un concept méthodologique consistant à transformer, de manière concrète, le processus déjà engagé des flux migratoires, que le modèle de l’État-nation ne saurait plus gérer, pour aboutir à une citoyenneté de dimension mondiale et à une solidarité à caractère universel. La démarche intellectuelle qu’ils encouragent réside dans une observation empirique de la société couplée à un imaginaire littéraire débridé (Wright 2010). Les spécialistes de la littérature, quant à eux, ne se sont pourtant pas encore penchés sur les notions d’utopie et de frontières de façon simultanée, alors que ces dernières se côtoient dans des œuvres littéraires (roman, essai, poésie…) où le vécu d’expériences migratoires se mêle à la puissance d’imagination propre à l’utopie. Ce colloque envisage de les aborder conjointement, invitant le champ scientifique littéraire à une discussion tenue à ce jour essentiellement par les sciences sociales. Le dialogue entre les études littéraires et les autres disciplines des sciences humaines et sociales est donc fortement encouragé afin de traiter de manière adéquate une problématique dont l’étude peut contribuer aussi bien à repenser les définitions de l’utopie, et notamment l’utopie en tant que genre littéraire, qu’à enrichir les études migratoires.
Au regard de cette problématique, plusieurs axes de réflexion (non exhaustifs) pourront être envisagés :
– Utopie, régimes d’historicité, révolution, futurs post-nationaux
– Utopie, migration et pensée critique
– Utopie littéraire, éthique et politique
– Utopie, corps, biopolitique et décolonisation
– Utopie, principe espérance, fictions apocalyptiques et post-apocalyptiques
– Migrations et discours de « crise »
– Cosmopolitisme, nouvelles citoyennetés, post-globalisation
– Cosmopolitisme et pensée archipélique
– Néolibéralisme, en-commun, ère des réseaux
– Ère digitale, surveillance, sécurité et liberté
– Souveraineté, droits humains, droit à la mobilité, droits des réfugiés
– Désobéissance civile, résistance, violence et non-violence
– Frontières, capitalocène et migrations environnementales
– Méditerranée, frontières de l’Union européenne, frontières de l’Afrique
– Méditerranée et futurs postcoloniaux
Ces pistes ne sont qu’indicatives. Chacune d’elles nécessite l’étude d’un corpus littéraire contemporain précis (2000 à nos jours), et invite les intervenant·e·s à embrasser une perspective empirique et/ou théorique qui ne se contente pas de faire avancer les connaissances sur un aspect isolé. Dans l’optique d’une compréhension plus générale des utopies des frontières, toute communication portant sur d’autres expériences migratoires que celles vécues en Méditerranée sera la bienvenue, et ce en vue de discussions comparatives.
Les propositions de communication pour une communication (en français ou en anglais) de 20 minutes devront comporter
– le titre de la conférence,
– un résumé d’un maximum de 300 mots qui précise le corpus étudié et spécifie l’approche théorique envisagée,
– 5 mots-clés
– une bibliographie critique indicative,
– une notice bio-bibliographique de 5 lignes comprenant, notamment, le nom, l’appartenance institutionnelle et le statut, la/les discipline(e) ainsi que l’adresse électronique et postale.
Elles sont à envoyer en version électronique (format Word) avant le 15 novembre 2019 à Justine Feyereisen à l’adresse suivante :
Les décisions du comité scientifique seront transmises à partir du 15 décembre 2019. Les frais de déplacement et de séjour devront être pris en charge par les participant·e·s. Faisant suite au colloque, une publication est envisagée.
***
Call for proposals
International Multidisciplinary Symposium “Utopia and Migration: Renewing the Imagination of Borders in the 21st century”
the 23, 24 and 25 April 2020
at the University of Oxford
Closing date for submissions: 15 November 2019
Confirmed keynote speakers:
Prof. Achille Mbembe, University of Witwatersrand (South Africa)
Prof. Richard Scholar, Durham University (United Kingdom)
Since the beginning of humanity, migrations have been a major factor in the biological, cognitive and social evolution of human beings, the geographical distribution of the species and the demographic and economic development of populations. Yet, national States tend not to consider migrations as a revivifying force any longer, but as an anarchic movement disrupting public order. With today’s mass exodus (an unprecedented 70.8 million people were uprooted at the end of 2018, according to un Refugee Agency), borders – even walls (Brown 2010) – are raised as imperatives of strategic security (Foucher 2007), resulting in an illegal immigration that costs thousands of human lives. The fundamental role that migration flows have played over the millennia is now jeopardized by border regulation left to the sovereignty of States. From “societies of control” (Deleuze 1990), States become “societies of security” (Mbembe 2016a): they invest massively in new infrastructures, practices and technologies to identify, control, classify, regulate and redistribute the human movements reaching their doors. To this end, containment and isolation areas are specifically equipped (reception centres, exiles corridors, camps, retention islands). However, the border is not always where we believe, it is not always in the same spot, it is not natural but labelled as such. It is constantly removed (the most emblematic case being the boat-camp), invested and remodeled by multiple (public, private, humanitarian) actors, national or international, who contribute to an economy of security. The contemporary border is therefore a process (Ritaine 2015): ubiquitous, it is finally embarked on everyone’s status (Guénif 2010), made of dematerialized technologies of control, and applied from distance, no longer linear but pixelated and algorithmic (Bigo 2005).
The mechanisms adopted by States to deal with this new migration regime find their legitimacy in a narrative of a “migratory crisis.” Illustrating and sustaining the fear of an “invasion,” this rhetoric encourages States to fortify their borders, with political debates addressing the migration issue mainly with emotions, whether fear or empathy. “Plus qu’une crise, il y a perception d’une crise” (Gemenne 2018, [“More than a crisis, there is perception of a crisis”, our translation]). On a large scale, no substantial increase in international migration has been noticed: around 3% of the world’s population since the end of the Second World War. There is thus neither explosion nor invasion. However, there is indeed a reception crisis. Under international law, States can decide how many immigrants will be issued a residence permit, not how many asylum applications will be accepted. Insofar as an immigration policy has not been rethought by the European Union, for example, in the light of recent events (e.g. the Syrian refugee crisis), hundreds of thousands of people now risk their lives in the Mediterranean to reach Europe – because of climate breakdown, socioeconomic conditions or political oppression –, and seek asylum. This leads to an unnecessary overburdening of the asylum-determination-procedures, a semantic confusion about what is meant by “migrant” (Nouss 2015) that contributes to the criminalization of certain categories of candidates to migration (Calabrese 2018, Canut 2017), and finally a growing climate of fear. A chain reaction, which then urges States to “protect” their borders.
Patrick Chamoiseau, Édouard Glissant, Laurent Gaudé, J.M.G. Le Clézio, Leonora Miano, Jean-Christophe Rufin, Felwine Sarr, Abdourahman A. Waberi… many writers are committed, through literature, to condemn these abusive representations of migrants and renew the collective imagination of geopolitical boundaries in order to transform our relationship with hospitality (about Le Clézio: Feyereisen 2019). This Symposium aims to contribute to the analysis of the borders imagination in the context of migrations in the 21st century. It will raise the more specific question of how contemporary literature deals with the current issues related to borders from the perspective of utopia.
The context of the migration crisis, which is itself symptomatic of a generalized, deep and systemic crisis (climate and environmental breakdown, demographic challenge, representative democracy reconsidered, return of extreme rights, etc.), calls more than ever for a renewed utopia, – a concept forged at the Renaissance period from the ancient Greek ou-topos, “no place.” This relationship between the meaning crisis (both individual and specific to a “living together”) and the need for a future likely to reopen the field of possibilities –for the exile and the native – is precisely what the concept of utopia once wanted to problematize (Dumont 2019). What are these other ways that utopia traces to denounce and overcome discursive, media and state strategies aimed at making invisible, spoiling or stigmatising migrants, and thus strengthening borders? What alternatives to current border experiences can be explored through fiction? In what forms do they take place in the literary text? Which borders are targeted, those of the dream continent or the left one? How do these imaginative practices shed light on, or challenge, the relationship of contemporary societies to human mobility, to hospitality?
Influenced by philosophers (Abensour 2000, Bloch 1976, Ricœur 1986), many researchers in Social Sciences have recently taken on the concept of utopia about emancipation of societies (Sargent 2010) from capitalism (Bregman 2017), globalisation (Tally 2013), decolonisation (Sarr 2016) to the role of borders in these processes (Mbembe 2016b). To highlight these transnational issues, they use a renewed definition of utopia, which they associate with a “cosmopolitical” perspective (Beck 2006): this cosmopolitical utopia is a methodological concept consisting in transforming, in a concrete way, the already initiated process of migration flows, which the nation-state model can no longer manage, to achieve global citizenship and solidarity. The intellectual approach they encourage resides in an empirical observation of society coupled with an unbridled literary imagination (Wright 2010). Yet literature specialists have not considered so far the notions of utopia and borders simultaneously, when both coexist in literary works (novels, essays, poetry, etc.) where the experience of migration is mixed with the power of imagination of utopia. This Symposium plans to address them jointly, inviting the literary scientific field to a discussion held to date mainly by the Social Sciences. Dialogue between literary studies and other disciplines in the Humanities and Social Sciences is therefore strongly encouraged in order to adequately address an issue whose study can contribute to rethinking the definitions of utopia, and in particular utopia as a literary genre, and to enriching migration studies.
In view of this problem, several (not exhaustive) lines of thought can be considered:
– Utopia, regimes of historicity, revolution, post-national futures
– Utopia, migration and critique
– Literary, ethical and political utopia
– Utopia, body, biopolitics and decolonisation
– Utopia, principle of hope, apocalyptic and post-apocalyptic fiction
– Migration and the “crisis” narrative
– Cosmopolitanism, new citizenship, post-globalisation
– Cosmopolitanism and archipelagic thinking
– Neoliberalism, the common, the era of networks
– Digital era, surveillance, security and freedom
– Sovereignty, human rights, right to mobility, refugee rights
– Civil disobedience, resistance, violence and non-violence
– Borders, capitalocene and environmental migration
– Mediterranean, European Union borders, African borders
– Mediterranean and post-colonial futures
These reflections are only indicative. Each of them requires a specific contemporary literary corpus (2000 to present), and invites speakers to develop an empirical and/or theoretical perspective that does not simply advance knowledge on an isolated aspect. For a better understanding of border utopias, any communication on migration experiences other than those in the Mediterranean are encouraged and will lead to comparative discussions.
Proposals for 20-minute long presentation (in English or French) should contain:
– the title of the conference,
– a description of 300 words maximum that specifies the corpus studied and the theoretical approach chosen,
– 5 keywords
– an indicative bibliography,
– a 5-line bio-bibliographic description including the name of the speaker, her/his institutional affiliation and status, discipline(s), a complete postal and email address.
Proposals will be delivered in electronic format (Word) by 15 November 2019 at the latest to Justine Feyereisen:
The committee’s decisions will be sent from 15 December 2019. Speakers will have to beat the costs of travel and accommodation. Following the conference, a publication is planned.
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Organisatrice – Organiser : Justine Feyereisen, Université libre de Bruxelles/University of Oxford, Fondation Wiener-Anspach
Avec la collaboration de – In collaboration with Prof. Sabrina Parent (Université libre de Bruxelles) and Prof. Matthew Reynolds (University of Oxford)
Bibliographie – References
Abensour M., L’Utopie de Thomas More à Walter Benjamin, Paris, Sens & Tonka, 2000.
Agier M., La Condition cosmopolite, Paris, La Découverte, 2013.
Babels, Méditerranée : des frontières à la dérive, coord. N. Bernardie-Tahir et S. Schmoll, Lyon, Éd. le passager clandestin (Coll. « Bibliothèque des frontières »), 2018.
Beck U., Qu’est-ce que le cosmopolitisme ?, Paris, Aubier Montagne, 2006.
Bigo D., « Gérer les transhumances. La surveillance à distance dans le champ transnational de la sécurité », Granjon M.-C. (éd.), Penser avec Michel Foucault. Théorie critique et pratiques politiques, Paris, Karthala, 2005, p. 129-160.
Bloch E., Le Principe Espérance I [1954-1959], Trad. de F. Wuilmart, Paris, Gallimard, 1976.
Bregman R., Utopies réalistes [2016], Trad. J. Amrali, Paris, Seuil, 2017.
Brown W., Walled States, Waning Sovereignty, Cambridge, mit Press, 2010.
Calabrese L., Veinard M. (dir.), Penser les mots, dire la migration, Louvain-la-Neuve, Academia, 2018.
Canut C., Pian A., Petit V. (dir.), Revue européenne des migrations internationales. Dire la violence des frontières : Mises en mots de la migration vers l’Europe, vol. 33, n°2-3, 2017.
Dagnino A. Transcultural Writers and Novels in the Age of Global Mobility, West Lafayette, Purdue University Press, 2015.
Deleuze G., « Post-scriptum sur les sociétés du contrôle », Pourparlers 1972-1990, Paris, Minuit, 1990.
Dumont A. (dir.), Repenser le possible : L’imagination, l’histoire et l’utopie, Paris, Kimé, 2019.
Feyereisen J., « Émotions et migrations », Feyereisen J. et Dirkx P. (éd.), Les Cahiers J.-M.G. Le Clézio. Corps, n°12, 2019, p. 73-88.
Foucher M., L’Obsession des frontières, Paris, Perrin, 2007.
Gemenne F. et al., Au-delà des frontières. Pour une justice migratoire, Bruxelles, cal, 2018.
Guénif N., « Le corps-frontière », Bancel N. et al. (dir.), Ruptures postcoloniales, Paris, La Découverte, 2010.
Hartog F., Régimes d’historicité. Présentisme et expériences du temps, Paris, Seuil, 2003.
Mazauric C., Mobilités d’Afrique en Europe. Récits et figures de l’aventure, Paris, Karthala, 2012.
Mbembe A., « Le grand débarras », Chamoiseau P. et Le Bris M. (dir.), Osons la fraternité ! Les écrivains aux côtés des migrants, Paris, P. Rey, 2016a.
___, Politiques de l’inimitié, Paris, La Découverte, 2016b.
Mezzadra S., Neilson B., Border as Method, Durham, Duke University Press, 2013.
Nouss A., La Condition de l’exilé. Penser les migrations contemporaines, Paris, msh, 2015.
Rajaram P.K., Grundy Warr C. (éd.), Borderscapes: Hidden Geographies and Politics at Territory’s Edge, Minneapolis, University of Minneapolis Press, 2007.
Ricœur P., L’Idéologie et l’utopie, Paris, Seuil, 1997.
Ritaine E., Cultures & Conflits. Effets-frontières en Méditerranée : contrôles et violences n°99-100, vol. 3-4, 2015.
Saïd E., Réflexions sur l’exil et autres essais, Paris, Actes Sud, 2008.
Sarr F., Afrotopia, Paris, P. Rey, 2016.
Sargent L. T., Utopianism, Oxford, Oxford University Press, 2010.
Schmoll C., Thiollet H., Wihtol de Wenden C. (dir.), Migrations en Méditerranée, Paris, CNRS, 2015.
Scholar R., “The Archipelago Goes Global: Late Glissant and the Early Modern Isolario,” Sansavio E., Scholar R. (éd.), Caribbean Globalizations, 1492 to the Present Day, Liverpool, Liverpool University Press, 2015.
Tally R.T., Utopia in the Age of Globalization, New York, Palgrave Macmillan, 2013.
Tassin E., Un monde commun. Pour une cosmo-politique des conflits, Paris, Seuil, 2003.
Wright E.O., Envisioning Real Utopias, Brooklyn-Londres, Verso, 2010.
1.8 Colloque du centenaire de Mohammed Dib, Château de Cerisy-la Salle, 1er au 5 septembre 2020.
Argument : Le théâtre des genres dans l’œuvre de Mohammed Dib
Toute œuvre littéraire est confrontée, du moins dans l’espace culturel européen, à la question des genres : il peut s’agir du genre littéraire qu’elle choisit ou subvertit, mais souvent aussi du genre sexuel des personnages. Les deux significations de ce même mot permettent parfois même des jeux sur cette ambiguïté facilement théâtralisable. Alors même que les premiers critiques insistaient, peut-être à tort, sur ce qu’ils considéraient comme le « réalisme » de l’œuvre de Mohammed Dib, on constate maintenant que ses personnages sont parfois davantage des représentations théâtralisées (des formes stylisées dans une esthétique de l’abstraction) que des figures réalistes. Qu’on pense à « L’Homme-tronc » de L’Incendie, ou dans ce même roman au langage ostensiblement non-réaliste du débat qui va mener les paysans à la grève. Plus que par le réalisme, l’œuvre de Mohammed Dib produit le plus souvent le sens par la théâtralisation des situations, comme de certains personnages, ou, plus fondamentalement, du langage. Et cette théâtralisation se retrouve, plus spectaculairement, dans la mise en scène des genres littéraires.
Ce colloque s’intéressera donc à trois théâtralisations majeures dans l’œuvre de Mohammed Dib qui s’organisent autour des ambiguïtés du mot « genre ». Théâtralisation du face à face entre les deux significations de ce mot, mais surtout théâtralisation pour chacune de ces significations, des différents objets qu’elles désignent, et là encore autant dans leurs définitions, souvent perverties, que dans leur face à face.
*
Pour ce qui est des genres littéraires, objet principal de ce colloque, l’œuvre de Mohammed Dib est connue d’abord pour ses romans, qui en forment certes le volume le plus important. Pourtant Mohammed Dib lui-même se considérait comme « essentiellement poète » et ses recueils poétiques étaient pour lui ses livres les plus vitaux, même s’ils sont nettement moins traités par les critiques. Il a de plus écrit plusieurs recueils de contes pour enfants, qui sont probablement la partie la moins étudiée de son œuvre, ainsi qu’un grand nombre de nouvelles. Et dans cette œuvre d’une grande diversité de formes, il ne faut pas oublier le théâtre, ni la photographie, à laquelle la critique commence enfin à rendre justice,
ni les textes théoriques qui livrent des informations précieuses sur les intentions esthétiques de l’auteur.
Si ces modes d’expression divers apparaissent dans des recueils différents, ils coexistent souvent au sein d’une même œuvre. Les insertions de poèmes ou d’épisodes théâtraux dans les romans sont nombreux, et de plus ces romans alternent souvent les passages en écriture romaine et ceux en italiques, développant ainsi deux « voix » (deux circuits du sens) différentes et complémentaires. Ils introduisent parfois aussi une mise à distance de certains passages grâce à un style théâtralisé qui va les inscrire dans des registres différents dont nous sommes implicitement invités à questionner le rapport avec le registre romanesque attendu.
Par ailleurs, tout au long de son parcours littéraire, Mohammed Dib a conduit une réflexion sur les formes littéraires, réflexion qui s’intègre au geste même par lequel il cherche sa forme propre. On peut aussi constater qu’à mesure que l’œuvre s’élabore, les frontières génériques s’effacent jusqu’à donner lieu à des livres inclassables. Autant dire que cette pluralité et cette hétérogénéité génériques interrogent la notion même de genre littéraire tel que mis en place au cours de l’histoire littéraire européenne.
Aussi cette particularité de l’œuvre dibienne se présente-t-elle comme une théâtralisation de la diversité générique et une mise en relations intergénérique productrice de sens. De ce fait, elle attire notre attention sur l’écriture elle-même, et derrière l’écriture, sur la parole et ses pouvoirs dont on sait qu’ils constituent une obsession de l’écrivain.
*
Le développement depuis quelques décennies des « études de genres » a en grande partie fait oublier par le « grand public » cette signification littéraire du mot « genre », mot de plus en plus réduit à ses significations sexuelle et sociale (on dit aussi « masculin-féminin »). Or ce passage du mot « sexe » au mot « genre » se justifie, précisément, parce que la dimension sociale du genre se joue ici à travers la référence à la grammaire, c’est-à-dire au langage, tant il est vrai que ce dernier est peut-être l’espace essentiel de la représentation des genres, que ces genres soient littéraires, anthropologiques ou socialement sexués. Le genre n’est donc pas qu’une catégorie abstraite de classement, mais le support de la mise en scène (de la théâtralisation) que permet le langage. Cette dernière est donc, en quelque sorte, première, ce qu’illustre par exemple la récente découverte par Isabelle Mette1 de l’antériorité de la pièce Mille Hourras pour une gueuse par rapport au roman La Danse du roi alors qu’on pensait à tort qu’elle n’était que l’adaptation et le développement de la séquence théâtrale du roman.
Le féminin peut ainsi être considéré comme un bon exemple, chez Mohammed Dib, de cette constante relation du genre, au sens social/anthropologique du mot, avec le langage, ses infinies inventions et ses possibles limites. Relation dont il est un des outils privilégiés de cette théâtralisation des pouvoirs de la parole par l’écrivain. Il l’est ainsi dans quasiment toute l’œuvre poétique, particulièrement dans Omneros et Feu, beau feu. Dans les romans, c’est déjà Zhor dont la célébration/exploration finale de son corps dans L’Incendie met littéralement en scène plutôt qu’elle ne la dit, l’impuissance du discours idéologique à exprimer le plaisir (et donc aussi le réel ?). Dans Qui se souvient de la mer et Cours sur la rive sauvage Nafissa, puis Radia et Hellé, plus que des personnages, sont des représentations (des
1 « Les manuscrits de Mohammed Dib, une invitation à explorer les chemins de la création littéraire. » Expressions maghrébines, n° 12 : 2, 2013, p. 167-185.
signes dans une esthétique de l’abstraction) d’un processus de questionnement volontairement ouvert et sans réponse préétablie. *
Ce colloque ne se contentera donc pas de répertorier les alternances génériques dans l’œuvre de Mohammed Dib : il en interrogera les mécanismes producteurs de sens et les significations qui s’en dégagent, comme il se demandera en quoi, dans ce théâtre des genres tant littéraires que sexuels, les formes génériques et les représentations sociales elles-mêmes sont transformées. Il permettra ainsi, nous l’espérons, une approche plus fine de la littérarité de cette œuvre essentielle et complexe, que sa réduction à des approches thématiques ou idéologiques sommaires ont trop souvent déformée.
Patronages (liste provisoire)
Universités ou laboratoires Université Paris 8. Université Bordeaux 3 : laboratoire Telem-CIEMAM. Université Lumière-Lyon 2, Passages XX-XXI. Université de Tlemcen. École Normale Supérieure de Bouzareah : laboratoire LISODIP.
Organismes internationaux Réseau LaFEF (Langue française et Expressions francophones). AUF (Agence universitaire de la francophonie) Services culturels de l’Ambassade de France à Alger
Associations SIAMD (Société internationale des amis de Mohammed Dib, Paris). Association culturelle La Grande Maison (Tlemcen). Coup de Soleil ARA.
Directeurs du colloque Charles Bonn; Professeur émérite, Université Lyon 2; bonn.charles@gmail.com Mounira Chatti, Professeure à l’Université Bordeaux Montaigne, responsable du CIEMAM (laboratoire Telem
EA4195), mounira.chatti@u-bordeaux-montaigne.fr Naget Khadda; Professeure émérite, Universités d’Alger et Montpellier; nkhadda@yahoo.fr
Conseil de direction Zineb Ali-Benali; Professeure émérite, Université Paris 8; zinebbenali@yahoo.fr Sabeha Benmansour; Présidente de l’Association « La grande Maison » et professeure à l’Université de
Tlemcen; benmansoursabeha@gmail.com Assia Dib; Présidente de la Société internationale des amis de Mohammed Dib; assiadib.ad@gmail.com Atika Kara, Directrice de l’École Normale Supérieure de Bouzareah et du laboratoire LISODIP,
ATIKAKARA@hotmail.com Hervé Sanson, Vice-président de la SIAMD; herve.sanson3@orange.fr
Comité scientifique Zineb Ali-Benali; Professeure émérite, Université Paris-8; zinebbenali@yahoo.fr Guy Basset; Docteur ès lettres, professeur de philosophie, gfbasset@free.fr Sabeha Benmansour; Professeure à l’Université de Tlemcen. Directrice de l’Association La grande Maison;
benmansoursabeha@gmail.com Reda Bensmaïa; Professeur émérite à Brown University, Providence (USA); Reda_Bensmaia@brown.edu Afifa Bererhi; Professeure émérite à l’Université d’Alger 2; afifabererhi@yahoo.fr Charles Bonn; Professeur émérite, Université Lyon 2; bonn.charles@gmail.com Denise Brahimi; Maître de Conférences émérite, Université Paris-7; denise.brahimi@neuf.fr Mireille Calle-Gruber; Professeure à l’Université Paris-3. Membre du Conseil d’administration du CCIC.;
mireille.calle-gruber@sorbonne-nouvelle.fr Mounira Chatti, Professeure à l’Université Bordeaux Montaigne, responsable du CIEMAM (laboratoire Telem
EA4195), mounira.chatti@u-bordeaux-montaigne.fr Ali Chibani, Docteur ès-Lettres, Vice-président du Conseil scientifique de la SIAMD Assia Dib-Chambon; Présidente de la Société internationale des amis de Mohammed Dib (SIAMD),
assiadib.ad@gmail.com Guy Dugas; Professeur à l’Université de Montpellier; dugas.montp3@gmail.com Naget Khadda; Professeure émérite, Universités d’Alger et Montpellier; nkhadda@yahoo.fr Fritz-Peter Kirsch; Professeur à l’Université de Vienne (Autriche); fritz.peter.kirsch@univie.ac.at Abdellah Romli; Professeur. Université de Kenitra; romliabdellah@hotmail.com Hervé Sanson; Docteur ès-Lettres. Vice-Président du Conseil scientifique de la SIAMD; herve.sanson3@orange.fr Habib Tengour; Poète et anthropologue. Directeur de programme Dib à l’ITEM (CNRS); tengourhabib@free.fr Mourad Yelles; Professeur à l’INALCO (Paris). Directeur adjoint LACNAD. Responsable Master “Parcours
Maghrébin”; mourad.yelles@inalco.fr
Originalité d’un colloque à Cerisy
À la différence des colloques universitaires habituels, ce colloque privilégiera les échanges et la convivialité, dans un cadre historique particulièrement agréable, comme c’est l’habitude pour les colloques de Cerisy. C’est pourquoi il accueillera, non seulement les chercheurs dont la proposition de communications aura été retenue, mais également des auditeurs et des étudiants, qui pourront ainsi bénéficier eux aussi des conférences proposées et des rencontres systématiquement favorisées, mais également du cadre exceptionnel de ce château, comme de la campagne normande alentour.
Pour voir les lieux et apprécier l’ambiance des colloques de Cerisy, voici le lien vers le site du Centre culturel international de Cerisy La Salle, où vous trouverez un film de la réalisatrice Valeria Lumbroso qui présente l’histoire maintenant centenaire de l’aventure culturelle et familiale Pontigny-Cerisy et fait voir comment se passe la vie quotidienne lors des colloques.
La vie collective et les échanges prolongés accroissant la qualité du travail et favorisant des liens durables, il est recommandé que, selon l’heureuse formule de Cerisy, les contributeurs participent à la totalité du colloque ou, si cela leur est vraiment impossible, au moins à trois journées.
Modalités pratiques et calendrier
Modalités de l’inscription, et calendrier
Si vous comptez proposer une communication, veuillez nous en envoyer un titre provisoire, accompagné d’un résumé de 8 à 15 lignes, avant le 11 octobre 2019, à l’adresse mail bonn.charles@gmail.com. La communication proposée devra être fidèle à l’argumentaire du colloque. Le Comité scientifique refusera toute proposition ne répondant pas à ce critère.
Les inscriptions proprement dites au CCIC (pour les contributeurs comme pour les auditeurs libres) seront ouvertes le 15 mars 2020 au moyen du Bulletin d’inscription que vous trouverez sur le site web de Cerisy (www.ccic-cerisy.asso.fr) et sur le programme papier qui vous sera adressé. Il conviendra alors d’adhérer à l’Association, le paiement du séjour sera à faire un mois avant le colloque.
Participation aux frais :
Forfait (Quatre jours en pension complète) :
Auditeurs libres (Participants ne faisant pas de communication) : Participants de 28 ans et plus : 420 euros. Étudiants de moins de 28 ans : 204 euros. Participants de 28 ans et plus venant d’Algérie et pénalisés par le cours du dinar : 292 euros.
Contributeurs (Auteurs des conférences et communications retenues par le Comité scientifique) : Le montant d’une journée en pension complète sur 4 (105 euros pour les contributeurs de plus de 28 ans et plus ne venant pas d’Algérie, 51 euros pour les contributeurs doctorants, 73 euros pour les contributeurs de 28 ans et plus venant d’Algérie et pénalisés par le cours du dinar) est déduit du forfait. Ce qui fait un forfait de 315 euros pour les contributeurs de 28 ans et plus ne venant pas d’Algérie, 153 euros pour les doctorants contributeurs de moins de 28 ans, et 219 euros pour les contributeurs de 28 ans et plus venant d’Algérie et pénalisés par le cours du dinar.
En plus de ceci, l’adhésion à l’Association des amis de Pontigny-Cerisy (AAPC) est obligatoire (Membre actif : 50 euros ; étudiant(e) de moins de 28 ans : 10 euros).
Aides financières
Pour les doctorants, il est rappelé qu’ils peuvent être pris en charge partiellement par le laboratoire ou l’École doctorale dont ils dépendent, conformément à la Charte qu’ils y ont signée. De plus l’AAPC (Association des amis de Pontigny-Cerisy), sur demande précoce, peut aider, pour un séjour complet, certaines personnes disposant de ressources restreintes. Les demandes doivent être expédiées avant le 15 mai 2020 avec justificatifs (éventuelle déclaration de revenus et, pour les étudiants, carte d’étudiant accompagnée de la recommandation d’un professeur).
Formation professionnelle continue : l’AAPC est un organisme agréé, en France, pour la formation professionnelle continue, et enregistré sous le numéro 25-50-00326-60. Elle peut donc vous accueillir au titre d’un stage rémunéré de formation professionnelle.
1.9 Journée d’étude de l’APELA 2020, « Perspectives littéraires et artistiques sur la Chinafrique », Université Paris-Nanterre, 25 septembre 2020.
Organisée en collaboration avec l’Observatoire des Écritures françaises et francophones contemporaines (CSLF, Paris-Nanterre)
Si les relations commerciales entre la Chine et l’Afrique remontent au moins aux expéditions de l’amiral Zheng He (1371-1433), c’est véritablement dans les années 2000 que la présence chinoise sur le continent africain s’est développée de manière exponentielle. L’entrée remarquée de la Chine dans l’Organisation Mondiale du Commerce en 2001 est ainsi précédée par la tenue à Pékin de la première édition du forum sur la coopération sino-africaine (octobre 2000). Qu’il soit perçu comme une forme d’entraide entre les pays du « Sud » ou au contraire comme un nouvel avatar de l’impérialisme, ce phénomène, souvent considéré comme l’indice d’une nouvelle phase de la mondialisation, a suscité une abondante couverture médiatique et une riche littérature spécialisée. Nombreux sont les travaux qui se sont attachés à mettre en lumière les termes d’un échange censé se révéler mutuellement bénéfique, puisque le drainage des matières premières africaines et l’investissement de nouveaux marchés serait consenti en échange de la construction d’infrastructures ou d’aides ciblées. Le néologisme « Chinafrique », construit sur le modèle de la « Françafrique », résume bien les enjeux de ces recherches contemporaines qui conjuguent perspectives économiques et géopolitiques.
Selon ces travaux récents, le recul des puissances européennes et l’estompement de la logique bipolaire qui prévalait durant la Guerre Froide auraient laissé place à l’avènement d’un véritable « Far West chinois ». Recouvrant l’Afrique anglophone autant que francophone, celui-ci contribue au gommage des frontières coloniales tout en renouant avec des dynamiques impérialistes anciennes. L’intervention chinoise en Afrique suppose en effet à la fois l’entretien d’échanges asymétriques et la projection à plus ou moins long terme dans un destin commun, dont la représentation devient un sujet récurrent des romans de science-fiction. Pour Ibrahima Soumah, ancien membre du gouvernement guinéen, la « chinisation » de l’Afrique est ainsi prétexte à l’écriture d’un « roman d’économie-fiction » qui met en scène l’exploitation économique et militaire du continent avant d’envisager l’issue heureuse qu’autorise la formation d’un couple mixte. L’hypothèse littéraire d’un métissage sino-africain n’a à ce titre rien d’un hapax : elle intervient déjà dans Le Lys et le flamboyant d’Henri Lopes ou, sous la forme travestie d’une hantise de la reproduction, dans l’évocation que livre Dai Sijie des frasques chirurgicales de l’empereur Zheng De.
Au-delà de ces formes somme toute classiques de « branchement », l’une des caractéristiques remarquables de la relation sino-africaine réside dans sa triangulation : non contente d’impliquer les deux partenaires de l’échange, elle met également en jeu les anciennes puissances coloniales, au premier rang desquelles se situe la France. Elle nourrit à ce titre un discours diplomatique et scientifique, qui n’est exempt ni de jugements de valeur ni d’investissements affectifs face à l’inquiétante perspective d’un impérialisme d’un nouveau genre, volontiers présenté comme dépourvu de « limites mentales». Là où l’Occident humanitaire serait demeuré prisonnier d’histoires « dérivées du Cœur des ténèbres », le soft power chinois ouvrirait ainsi en Afrique une brèche de liberté, dont la matrice littéraire demeure en construction.
Il peut à ce titre paraître surprenant que les études publiées à ce jour n’aient accordé qu’une place congrue aux effets de la relation sino-africaine sur les imaginaires. En concentrant l’attention sur des productions littéraires, plastiques et cinématographiques, la présente journée se fixe comme objectif de pallier cette lacune. Les textes commentés pourront émaner aussi bien du champ de la littérature institutionnellement reconnue que de ce que Bernard Mouralis appelait dès 1975 les « contre-littératures ».
Dans le souci de mettre en évidence des « regards croisés » sur la Chinafrique, seront en priorité retenues des propositions relatives à la vision de l’Afrique en Chine et à la vision de la Chine et des Chinois en Afrique. La prise en compte de la triangulation de la relation sino-africaine, perçue depuis l’Europe ou l’Amérique, pourra également justifier le détour par des textes et des œuvres d’auteurs ou d’artistes européens et américains.
Trois axes de réflexion majeurs peuvent être dégagés :
Néocolonialisme et « littératures de l’extraction ». Comment la Chinafrique participe-t-elle d’une littérature mondiale, voire mondialisée ? Les textes récents consacrés à la relation sino-africaine, à l’exemple de Congo Inc. d’In Koli Jean Bofane, font volontiers de la présence chinoise l’indice narratif et formel d’une circulation accrue des matériaux, des informations et des hommes. L’espace mondialisé de la Chinafrique peut cependant aussi se concentrer et se réduire au gouffre mortifère de la mine, photographiée, entre autres, par Sammy Baloji. Tidiane N’Diaye dans le domaine de l’essai, Fabrice Loi et Mukaka Chipanta dans le champ de la fiction, Hubert Sauper au cinéma, dénoncent ainsi une colonisation nouvelle. Celle-ci semble d’autant plus insoutenable qu’elle serait insidieuse et prédatrice pour l’environnement soumis à un extractivisme sans limite. Quel commentaire critique la littérature et les arts sont-ils en mesure d’offrir sur le nouvel ordre économique et écologique du monde ?
Imaginaires culturels : stéréotypes et empowerment. Dans quelle mesure la relation sino-africaine permet-elle l’émergence de nouvelles figures littéraires et artistiques ? En quoi la Chinafrique nourrit-elle le dépassement ou au contraire le renforcement des stéréotypes ? La relation sino-africaine pose indubitablement à nouveaux frais la question de la représentation de l’Autre : tandis qu’une publicité chinoise pour de la lessive reprenait fidèlement il y a peu des antiennes racistes bien connues en Europe, l’artiste Hua Jiming se livrait en 2010 à une performance remarquée, destinée à dénoncer les représentations récurrentes des Chinois en Afrique. L’une des figures les plus remarquables dans cet imaginaire est sans doute celle du maître en arts martiaux, exemplairement incarné par Bruce Lee : portée à l’écran par un sosie dans un film du Camerounais Alphonse Beni, cette figure est évoquée entre autres par Dieudonné Niangouna et Alain Mabanckou dans leurs souvenirs d’enfance. Il ne fait aucun doute qu’une telle prédilection pour des héros non occidentaux contribue à la densification des circulations culturelles, voire à l’émergence de nouvelles formes plastiques et littéraires. Quel rôle assigner à ces figures aussi héroïques qu’exotiques ?
Du tiers-mondisme au futurisme : diachronie de la relation sino-africaine. Avant qu’elle ne se décline sous la forme capitaliste de la « Chinafrique », voire de la dystopie extractiviste, la relation sino-africaine a d’abord été conçue dans le cadre d’une solidarité tiers-mondiste. Si elle est aujourd’hui économique et volontiers tournée vers l’anticipation d’un futur plus ou moins lointain, cette relation a d’abord été diplomatique, inscrite dans le contexte historique de la conférence de Bandung et de l’émergence du Tiers-Monde. Son évocation littéraire revêt à ce titre une dimension mémorialiste et engagée, dont on trouve l’écho dans les textes contemporains. Comment la littérature et les arts contribuent-ils à inscrire la relation sino-africaine dans une temporalité longue, qui court de l’époque maoïste aux domaines plus ou moins lointains de la science-fiction ?
Les propositions de communication (300 mots maximum) accompagnées d’une brève bio-bibliographie sont à adresser avant le 1er mars 2020 aux trois adresses suivantes : ninon.chavoz@gmail.com ; pierr.leroux@gmail.com et fparavy@yahoo.fr
bibliographie indicative
Fiction
Aanza (Sinzo), Généalogie d’une banalité, La Roque d’Anthéron, Vents d’Ailleurs, coll. Fragments, 2015.
Bofane (In Koli Jean), Congo Inc. Le testament de Bismarck, Arles, Actes Sud, 2016.
Bulawayo (NoViolet), We need new names, London, Vintage Books, 2013.
Chipanta (Mukaka), A Casualty of Power, Harare, Weaver Press, 2016.
Gauz, Camarade Papa, Paris, Le Nouvel Attila, 2018.
Grand (Emmanuel), Kisanga, Paris, Liana Levi, 2018.
Hartmann Ivor, AfroSF : science fiction by African writers, [SL], Story Time, 2012 (t. 1), 2015 (t. 3), 2018 (t. 3).
Kwahulé (Koffi), Nouvel an chinois, Paris, Zulma, 2015.
Loi (Fabrice), Le Bois des Hommes, Clermont-Ferrand, Éditions Yago, coll. Ciel ouvert, 2011.
Lopes (Henri), Le Lys et le flamboyant, Paris, Le Seuil, 1997.
Mankell (Henning), Le Chinois, Paris, Seuil, 2011.
Niangouna (Dieudonné), Le Kung Fu, Besançon, Les Solitaires intempestifs, 2014.
Robin-Gazsity (Vincent), Enfermé à Libreville. Sept jours en Chinafrique, Paris, L’Harmattan, coll. Écrire l’Afrique, 2017.
Sijie (Dai), L’Acrobatie aérienne de Confucius, Paris, Flammarion, 2009.
Soumah (Ibrahima), L’Afrique un continent en voie de « chinisation ». Roman d’économie-fiction, Paris, L’Harmattan, 2018.
Récits autobiographiques
Diakité (Mory Mandiana), De la savane africaine en Chine populaire : l’étrange parcours d’un Peuhl du Wassolon, Dakar, L’Harmattan Sénégal, 2018.
Joris (Lieve), Sur les ailes du dragon : voyages entre l’Afrique et la Chine, Arles, Actes Sud, 2014.
Kitoko (Ghislain Gaston), Les Mémoires d’un Africain en Chine : depuis 1985, Paris, La Pensée Universelle, 1994.
Lopes (Henri), Il est déjà demain, Paris, Jean-Claude Lattès, 2018.
Mabanckou (Alain), Lumières de Pointe Noire, Paris, Le Seuil, 2013.
Sanmao, Diarios del Sàhara, [1976], traduit du chinois (Taiwan) par Irene Tor Carroggio, Barcelona, Rata, 2016.
Essais et articles
Banham (Martin), Gibbs (James) & Osofisa (Femi), China, India and the Eastern World, Woodbridge, James Currey, 2016.
Batchelor (Kathryn ) & Zhang (Xiaoling ), eds.,China-Africa Relations. Building Images through Cultural Cooperation, Media representation, and Communication, Londres, Routledge, 2017.
Beuret (Michel ) & Michel (Serge), La Chinafrique : Pékin à la conquête du continent noir [2008], nouvelle édition augmentée, Paris, Hachette Littératures, 2009.
Brautigam (Deborah), The Dragon’s Gift: the Real Story of China in Africa, Oxford, Oxford University Press, 2009.
Buchalet (Jean-Luc) & Prat (Christopher), Le futur de l’Europe se joue en Afrique, Paris, Eyrolles, 2019.
Courmont(Barthélémy), Chine, la grande séduction. Essai sur le soft power chinois, Paris, Choiseul, 2009.
Desai (Gaurav), dir., « Asian African Literatures: Genealogies in the Making », Research in African Literatures, Vol. 42, n°3, 2011, p. v-xxx.
Gilbert (Catherine), « Chinese literature in Africa: meaningful or simply ceremonial? », The Conversation, 17 novembre 2016 [en ligne]. URL : http://theconversation.com/chineseliterature-in-africa-meaningful-or-simply-ceremonial-63416
Malaquais (Dominique) & Khouri (Nicole), dir., Afrique-Asie : arts, espaces, pratiques, Mont-Saint-Aignan, Presses universitaires de Rouen et du Havre, 2016.
N’Diaye (Tidiane), Le jaune et le noir : enquête historique, Paris, Gallimard, coll. Continents Noirs, 2013.
Richer (Philippe), L’Afrique des Chinois [L’offensive chinoise en Afrique, 2008], préface de Jean-Luc Domenach, nouvelle édition revue et enrichie, Paris, Karthala, coll. Les terrains du siècle, 2012.
Van Reybrouk (David), Congo : une histoire, Arles, Actes Sud, 2014.
Filmographie
Beni (Alphonse), Cameroon Connection (1984)
Bing (Tan), China Salesman (2017)
Ho (Godfrey), Black Ninja / Ninja Silent Assassin (1987)
Jing (Wu), Wolf Warrior 2 (2017)
Michel (Thierry), Katanga Business (2009)
Sauper (Hubert), Nous venons en amis (2015)
Védrine (Laurent), Kinshasa Beijing Story (2010)
2020 Annual International Conference of African Theatre Association Conference (AfTA), “Ageing, Old Age, and Disability in African and African Diaspora Performance, Film and Festival”, The Department of African Studies, Institute of Asian and African Studies, Humboldt University Berlin, Germany July 23rd-25th 2020.
http://www.africantheatreassociation.org
Call for Papers and Performances
Critics of performing arts in Africa and its diaspora have engaged with a wide range of topics in their writing, but there is limited critical engagement with ageing, old age, and disability. It is this dearth of critical discourses and debates on old age in African literary and theatre studies that has inspired the theme of the 2020 annual African Theatre Association Conference. The conference invites scholars, practitioners and activists of performance to focus their contributions on three areas which are mutually exclusive, yet incredibly inclusive, namely: ageing, old age—age(able)ism embodied—and disability. AfTA 2020 aims to create a platform on which these contributions will reflect critically on the role, representation, status and significance of elderly people in performing arts (theatre, oral performance, community theatre, drama, spoken word, epics, films, festivals, dance, music etc…) that are connected to Africa and its diaspora. Further, the conference invites contributions that investigate how ageing is entangled with elderly characters, performers, play directors/directing, dramatists and audiences in the debate of ageism, old age and disability in a bid to explore our understanding of performance, its production and reception. Further, the conference aims to engage critical discussions based on varied understandings, perceptions and definitions of old age, ageing and disability, as well as whether there should be any intersection between these categories in African performances, film and festivals. Employing old age, ageing and disability as conceptual frameworks, the conference will provoke debates on how performances articulate these subjects at critical moments of artistic production and performance. The conference seeks to ask questions including: what are the nuances that either shadow or empower the production of performance based on ageing, old age and disability? What are the cultural and transcultural underpinnings espoused when subjects related to ageing, old age and disability are evoked in the performance culture? How do class, sexuality, gender, ethnicity and nationality affect our understanding of these classifications in the context of performance, film and festival? What are the theoretical and methodological conceptualisations that one might draw from to provoke scholarly debates related to ageing, old age and disability in performance, film and festival?
We invite proposals, which focus, but are not limited to the following topics;
The representation of ageing, old age and disability Understanding of ageing, old age and disability Ageism and ableism Resilience and performance Gender dynamics and masculinities Queer identity ageing, old age, and disability Intersectionality Space, time and ageing, old age and ableism Migration, performance and ageing, old age and disability Questions of existence and ageing, old age, and disability Identity construction Colonial and postcolonial entanglements Medialisation of ageing, old age and disability in performance, film and festival Corporeality and materiality of ageing, old age and disability Imagination of ageing, old age and disability Authority and generational conflict Gerontocracy Politics, legislature and the notion of ageism and disability Customary practices on ageing and performance culture Intangible mobility of performances: past, present and future The performance of ageism in African culture
Researchers, scholars, performing artists and theatre activists are invited to submit an abstract of 300 words and 150 words biography to: conferences@africantheatreassociation.org For questions and inquiries about the conference, please contact the conference convener, Pepetual Mforbe Chiangong, at: aftaoldage@gmail.com Abstract submission deadline is 14 February, 2020
1.10 “Mapping New Caribbean Cinema: A Meeting of Filmmakers and Film Scholars at the Festival de Cine Global Dominicano”, 24 and 25 January 2020.
Deadline for proposals: 13 October 2019
The Caribbean is the site of an emerging film culture that has been generating interest around the world. A 2015 article in Variety cited Argentinian producer Gema Sanchez’s characterization of recent films from the region as having “a different rhythm, a different cadence. something very vibrant in terms of the human energies, textures and colors. Something warmer – even when faced by very harsh realities.” For Pitulka Ortega Heilbron, director of the Panamanian Film Festival, “when they add in the reality of their own country and culture, the films look like something we’ve never seen before.”
The emergence of this new cinema can be attributed to a number of factors: greatly increased access to digital technologies, the proliferation of film schools and programmes, the founding and growth of an increasing number of film festivals across the region, and the energy and collective organisation of new generations of filmmakers. However, in a region characterised by infinite diversity, the practical conditions for production, distribution, and reception are different in different cultural contexts, and aesthetic responses to the different, and often ‘harsh,’ local realities to which Sanchez referred also vary. This complex cinematic landscape calls for nuanced mapping, and has not yet been sufficiently addressed in critical or theoretical work.
Mapping New Caribbean Cinema: A Meeting of Filmmakers and Film Scholars at the Festival de Cine Global Dominicano will be held in Santo Domingo during the two days leading up to the FUNGLODE Film Festival in January of 2020. It will bring scholars together to engage in such a ‘mapping’ of the region, providing an account of these differences, but also proposing to overcome the frequent fragmentation (linguistic, disciplinary, practical) of both scholarly and industrial efforts. Participants will look for commonalities shared by films from the region and its diasporas as well as differences that set films, filmmakers, film traditions, and film industry landscapes apart from each other. The goal of these conversations is to establish connections, develop critical perspectives, and share strategies that will contribute to the continued development of Caribbean cinemas.
As the meeting will be held in the Dominican Republic, special emphasis will be placed on the vibrant cinema of this country, which has grown enormously in recent years. Since the implementation of a new film law in 2010, the Dominican Republic has seen its annual homegrown film production increase by five times or more, thanks to greater foreign and domestic investment in filmmaking and filmmakers. In more recent years, this ongoing commitment to the new industry has started to bear fruit in the form of international accolades, as well as a sustained string of local box office hits. The meeting will feature roundtable discussions with local filmmakers, critics, and other members of the Dominican film industry. Meeting in the Dominican Republic on the eve of the country’s most established film festival will offer participants a chance to learn more about this film culture at a pivotal time in its development, as well as the opportunity to attend the film festival where they will be able to see new films and meet filmmakers from across the region.
We invite proposals from scholars working on any aspect of contemporary Caribbean cinema, and on any linguistic region. Papers might address questions that include, but are not limited to, the following:
What is ‘Caribbean Cinema’?
What are the differences within the region, and how do these affect the cinemas created within it, in industrial, commercial, narrative, and aesthetic/formal terms?
What (industrial, commercial, narrative, aesthetic/formal) commonalities does the category ‘Caribbean’ make visible? Is it possible to define/delimit the category, ‘Caribbean cinema’
- What is ‘new’ in Caribbean cinema?
What recent developments in funding, legal, and industrial infrastructures, in local, regional, international distribution and reception trends are shaping Caribbean cinema, and how?
What formal, aesthetic, or thematic innovations are present in Caribbean cinema, either in relation to its earlier manifestations, or in comparison with other world cinemas?
Please submit abstracts of 250-300 words in English or Spanish by e-mail to both conference organizers: Mary Leonard (University of Puerto Rico – Mayagüez) mary.leonard@upr.edu, and Dunja Fehimović (Newcastle University) Dunja.Fehimovic@newcastle.ac.uk. The deadline for submissions is October 13, 2019.
1.11 JMRN Conference 2020: “Beyond ‘Jewish-Muslim Relations’?”, University of Manchester, May 19-20, 2020
Keynote Speakers: Najwa al-Qattan (Loyola Marymount University), Seth Anziska (University College London), Yulia Egorova (Durham University), and Brian Klug (Oxford University)
Beyond ‘Jewish-Muslim Relations’ invites scholars of Jewish and Muslim histories, cultures, politics, theologies and peoples to share comparative, transnational, and interdisciplinary approaches to the study of these topics as they relate to and come into contact with one another. Despite many theological and cultural similarities and frequent social proximity between Jews and Muslims, Jewish-Muslim relations in both contemporary societies and in diverse historical and geographic settings are often depicted in polarized binary terms. This conference aims to understand interactions and relations between Jews and Muslims in a wide variety of contexts beyond this binary. We encourage papers which offer innovative theoretical, methodological and empirical contributions to the study of these topics, and in particular seek papers which adopt a critical approach to the terminology of ‘Jewish-Muslim relations,’ which might itself inadvertently invoke binary, possibly predetermined relations between Jews and Muslims qua Jews and Muslims, often within historical and socio-political frameworks that have reified categories of Jews, Muslims, and inter-ethnic/-religious relations.
We welcome papers on topics including, but not limited to:
Historical cases of interaction between Jews and Muslims
Representations and self-representations of Jews and Muslims
Jewish and Muslim interfaith activism/dialogue
Religion, tradition, secularism and innovation
Antisemitism and Islamophobia
Islamic and Jewish polemic and intellectual cross-fertilisation
Critical theory and Jewish-Muslim relations
Gender and sexuality
Jews and Muslims in the arts, literature and media
Multilingualism, translation and transnationalism
Paper proposals should include abstracts of 250 words and a speaker biography of no more than 100 words. Speakers are allocated 20 minutes to present and 10 minutes for questions and discussion. Please address all proposals and queries to the organizers (Adi Bharat and Katharine Halls) at jewish.muslim@manchester.ac.uk
Deadline for submissions: December 1, 2019
1.12 “Recovering Women’s Identities between Centre and Periphery (XVI-XX Centuries)”, London, 5-6 March 2020.
Venue: Senate House, Malet Street, London WC1E 7HU
Closing date for submissions: 30 November 2019
This two-day conference aims to recover and put across the voices of women in France, Italy and across Europe who defied the existing order and the rules of society. It intends to recover the forgotten voices and experiences of these women, who might not have had a prominent role in their world during their lifetimes, but, nevertheless, contributed to shape our present.
For centuries, concepts such as infirmitas, imbecillitas and levitas were considered key characteristics of women. Therefore, the construction of the identities of both women and men was framed by the dichotomy between the private and the public sphere, and by the opposition between obedience, a woman’s virtue, and command, the prerogative of men.
Beyond the conceptualisation and idealisation of the female sex, however, a close investigation of everyday realities questions this long-standing, stereotyped notion of women, uncovering a different scenario, including women who did not passively accept their status. In a static, hierarchical, male-dominated society, some of these women reacted against the constraints imposed upon them and challenged their family, their society, their worlds. Theirs were small, but powerful acts of resistance against and disruption of the status quo.
Confirmed keynote speakers include: Professor Helena Sanson (University of Cambridge) and Professor Alberto Mario Banti (University of Pisa).
Proposals: Proposals for 20-minute papers should be submitted to Dr Sara Delmedico (sd683@cam.ac.uk) by 30 November 2019, and should contain the following information: name, email, title of the paper and abstract (max 300 words) and a short bio.
Conference fee: The attendance fee (£35) will cover the costs for lunch and other refreshments.
Organisers: Dr Katia Pizzi (University of London) and Dr Sara Delmedico (University of Cambridge).
The organisers are grateful to the Cassal Trust, University of London, and Il Circolo for their sponsorship of this event.
1.13 17th Borders and Crossings Travel Writing conference, ‘Travelling differently’, University of Sydney, Australia 20-23 July 2020.
Conference background
The first of the ‘Borders and Crossings’ conferences, a series devoted to the international, interdisciplinary study of travel writing, was organised by Glenn Hooper and Tim Youngs, and held at Magee College, Derry in 1998. Travel literature was at that time far from mainstream as an area of academic research, but the intervening two decades have witnessed a major shift in attitudes towards the genre, with the emergence of dedicated journals, scholarly associations and other academic apparatus associated with the building of a new field. ‘Borders and Crossings’ has played a catalytic role in these processes as it has provided a forum for scholars across a range of disciplines and from a wide variety of national contexts to meet regularly, to explore an increasingly rich corpus of travel writing, and to debate its centrality to the Arts, Humanities and Social Sciences.
In 2020, the Borders and Crossings conference will come to Australia for the second time (the first was at the University of Melbourne in 2008), and will have as its core theme the idea of differences and diversity in means and experiences of travel.
Call for papers: ‘Travelling differently’
The 2020 conference will take part in a unique context: that of a postcolonial yet white-western dominated member of the ‘Anglosphere’, situated in a South-East Asian and Pacific Island geographical, economic and political context. Contemporary Australia, and its founding settlement of Sydney, epitomise borders and crossings. It is founded on different types of travel: forced and chosen, tourism and exile, appropriation and return, movement of ideas and cultures, movement of species and their shifting environments. We thus invite conference participants to reflect on the theme of ‘travelling differently’. Subthemes can include but are not limited to
– Redefining regions: How have borders changed or are they changing? What makes them more or less porous? What factors impact on who is ‘in’ and who is ‘out’?
– North-north and south-south interactions: Much of our world has been shaped by north-south interactions, but north-north interactions continue to dominate the global cultural conversation at the same time as south-south interactions are emerging as new vehicles for political and cultural exchange.
– Ideas travelling: how do contemporary shifts in political, economic and cultural power impact on the ways in which ideas travel?
– Travelling minorities: in countries like Australia, Indigenous people have travelled lands and continents for millennia, but modern societies create new challenges: those of displacement and ‘exile within’. Other racialised minorities, and indeed women and LGBTI populations, also face different challenges in travelling, whether material (personal safety, less access to the means to travel), psychological, cultural or symbolic.
– Animals travelling: a country like Australia is well-placed to know how the transport of animals around the globe has impacted on ecosystems, cultures and economies in our Anthropocene age. How do animals feature in travel writing? What symbolic roles do they play?
– Forced travelling: asylum seekers, Indigenous peoples, and all others displaced due to a range of natural and human-made catastrophes experience travel differently from those who have a choice in the matter. How is their experience documented and imagined?
– Travelling objects: Humans are collectors—whether purchasers or plunderers—and transporters of things. What do ‘travelling objects’ come to symbolise in the ways we talk and write about travel?
– Repatriation: Travellers—whether human or inanimate, whether exiled or ‘born displaced’, whether in times of war or times of peace—also experience return, in life and after death. What is the place of repatriation in our cultural narratives?
– Travelling words: Languages also travel the globe, often becoming means of literary expression as second or third languages of the writers. Words also travel through translation, or travel from orality to page as written forms are developed for traditional languages. How does the language of expression impact on the ways in which we write and read about travel?
– Travelling images: Our artistic traditions, from visual arts through to performance and cinema, have developed rich hybridities through the travel of styles and models from one culture to another.
– Virtual travel & proxy travel: in our internet-facilitated age, virtual travel is a reality for many, not only vicarious tourism but also the virtual transnational workplace.
– Imagined universes: stories of travel lie at the core of science-fiction and fantasy writing. Indeed, one cannot imagine other universes without travelling to them.
– Philanthropic travelling: our age has seen an explosion of philanthropic travel, and documentation thereof, whether through a growing body of testimony by volunteers working for NGOs or through the ubiquitous imagery of philanthrocapitalists travelling the Third World. When one is ‘travelling for others’, how does the narrative of travel change?
Diseases travelling: From the plague to cholera to AIDS to H1N1 (the virus that caused the pandemics of Spanish flu in 2018-2019 and swine flu in 2009) to Ebola, the world has experienced its share of pandemics. Travelling diseases become imbricated with the history of peoples, cultures, nations, and have often played central roles in travel writing, whether testimonial or fictional.
Teaching travel writing: why, and how, does one ‘teach’ travel writing? What roles does travel writing play in our curricula, whether in literature, foreign languages, area studies, international studies or history?
Deadline for submission of abstracts: 1 March 2020.
For all enquiries contact Conference Convenor Bronwyn Winter: bronwyn.winter@sydney.edu.au
1.14 Appel à contribution, « Imaginaire et représentations socioculturellesdans les proverbes africains »*
La plupart des travaux consacrés aux parémies de l’Afrique ont trait le plus souvent à la collecte, à la transcription et à la traduction-interprétation. L’objectif fondamental est d’appréhender l’Homme dans sa globalité et d’explorer les caractères distincts des ethnies afin de mieux connaître et comprendre les peuples à travers leurs savoirs et connaissances endogènes. Mwamba Cabakulu (1993, p.12) pense d’ailleurs que si en Europe, les proverbes sont considérés comme un « langage littéraire figé» dans une sorte d’immobilisme, en Afrique, en revanche, l’usage des proverbes dans le discours est l’expression de la maturité et de la sagesse du sujet parlant.
Dans l’univers africain, l’art de la conversation jouit d’une grande considération. Comme dit Achebe « Chez les Ibo, l’art de la parole est un grand signe de réputation et, les proverbes sont l’huile de palme qui permet de manger les mots » (TFA, p.5). Du coup, la conversation deviant un art que l’on peut assaisonner par des proverbes, véritables ingrédients de la littérature orale. C’est donc par l’usage du langage que l’on différencie l’insensé du sage. Le proverbe est l’apanage des personnes âgées, des esprits, des ancêtres et des divins. Dans ce sens leur langage est un message codé que les initiés peuvent déchiffrer pour produire du sens.
Les proverbes constituent une source intarissable de l’oralité où chacun peut s’abreuver pour enrichir son langage. Aussi viennent-ils fréquemment et abondamment fertiliser la littérature écrite, les discours des religieux et des politiques. Ceci prouve sans doute l’actualité et l’intérêt de l’usage croissant des proverbes et c’est d’ailleurs ce qui motive l’orientation de notre préoccupation autour de la problématique de l’imaginaire et les représentations dans les proverbes.
Plusieurs chercheurs de diverses disciplines s’intéressent au binôme /« imaginaire/ /– représentations » /dans leurs travaux. Ces notions sont examinées en fonction des disciplines. Selon Osiris (2016), les Grecs de l’Antiquité, et plus particulièrement les philosophes, lorsqu’ils voulaient évoquer l’imaginaire, ils se référaient à la /doxa /pour désigner l’ensemble des croyances, des opinions, des images, des visions et autres préjugés qui servent à un individu à se faire une représentation de la réalité. Dans cette logique, on distingue la doxa personnelle, collective et/ou universelle comme on parlerait d’imaginaire personnel, collectif et universel.
Par ailleurs, le concept de « représentation » est une image. « Cette représentation n’est pas le reflet dans l’esprit d’une réalité externe parfaitement achevée mais un remodelage, une véritable construction mentale de l’objet conçu comme non séparable de l’activité symbolique du sujet elle-même solidaire de son insertion dans le champ social » (Moscovi, 1972, pp.305-306). L’acte de représentation est un acte de pensée par lequel l’individu se rapporte à un objet. Etant des images possédant un ensemble de significations, les représentations sociales sont aussi des systèmes de référence permettant d’appréhender notre réalité sociale, notre environnement et de donner un sens à tout ce qui
nous arrive. Elles nous permettent entre autre de classer les événements dans les catégories définies. Selon Julien M’Bambi « L’individu est partie prenante des dynamiques sociales, par le jeu des représentations, des identifications, de l’intériorisation et de l’actualisation des modèles culturelles et des fonctions qu’ils remplissent » (2003, p.110).
La littérature orale est un maillon de la tradition qui est mise en forme selon un code propre à chaque société et à chaque langue, en référence à un fond culturel. Elle conforte l’identité propre à une culture ou une communauté en même temps qu’elle pose des interrogations universelles à travers les connaissances très variées et étendues. Les proverbes que nous assimilons aux appellations « énoncés sentencieux », « parémies » ou « formes courtes » englobent (dictons, sentences, maximes, préceptes, slogans, adages, aphorismes, apophtegmes, phrases ou locutions proverbiales, etc.) Ils renferment la sagesse populaire, sous forme de phrases simples et faciles à mémoriser qui se transmettent de génération en génération par le truchement de la tradition orale.
Le présent projet d’ouvrage, dont l’intitulé est : *Imaginaire et représentations socioculturelles dans les proverbes africains *se propose d’interroger la manière dont la littérature, l’art et les sciences humaines à travers les proverbes véhiculent la vision du monde des Africains, leur mode de penser ainsi que les représentations sociales et culturelles qui s’imposent.
Le proverbe qui est à la fois le présent, le passé et le futur obéit à des circonstances d’énonciation diverses comme dit Jacques Chevrier : /« Si le proverbe ne peut être étudié comme un fait linguistique isolé, c’est parce qu’il est par définition une parole « ouverte » c’est-à-direune parole qui recouvre une multitude de situations auxquelles elle est
susceptible de s’appliquer »/ (2005; p.346). Énoncé neutre et disponible, il ne prend son sens et son épaisseur qu’à l’intérieur d’un discours déterminé et selon l’intention de l’interlocuteur, et son enracinement dans une culture avec laquelle il entretient une relation très étroite. Les proverbes sont des ingrédients essentiels de la culture africaine. Ils sont comme des « arêtes vives de la pensée » que le locuteur inscrit dans son discours et ils peuvent jouer un rôle à la
fois rhétorique, didactique et juridique. C’est fort de cette importance fondamentale du proverbe dans les discours en Afrique que Jean Louis Joubert (1992) écrit : /« Le proverbe est le cheval de la parole ; quand la parole se perd, c’est à l’aide du proverbe qu’on la retrouve»./ Pris sous cet angle, le proverbe se présente comme un véritable véhicule de
la conscience collective des peuples africains. Il est le porteur des représentations du monde, des images et des modèles mentaux plus ou moins complexes des individus qui participent à sa production. Comment les proverbes rendent compte de l’imaginaire collectif des peuples en Afrique? Quelles sont les représentations sociales et culturelles qui se dégagent des énoncés parémiologiques? Quelles en sont leurs particularités phraséologiques? Comment l’imaginaire de l’Afrique et les représentations sociales et culturelles peuvent-ils contribuer à l’émergence et au développement de l’Afrique? Tels sont les questionnements que cet ouvrage aspire scruter. Ainsi, les propositions d’articles peuvent s’inscrire dans les axes à explorer non exhaustifs suivants:
* Proverbes et imaginaire collectif
* Proverbes et systèmes de représentations sociales et culturelles
* Sémantique proverbiale et imaginaire sociale
* Proverbes comme facteur d’émergence et de développement en Afrique
* Proverbes, entre discours anciens et modernité
Les propositions d’articles, assorties d’un résumé de *300 mots* et de /cinq descripteurs/ maximum en français ou en anglais sont attendues aux adresses électroniques suivantes : *lefaras@yahoo.com* <mailto:lefaras@yahoo.com>*, **samsiapaul@yahoo.fr* <mailto:samsiapaul@yahoo.fr> jusqu’au 30 octobre 2019.
Les auteurs y indiqueront les noms et prénoms du ou des contributeurs,
l’institution/laboratoire d’attache, le grade ou la qualité, l’axe
d’étude choisi, l’adresse électronique et les mots-clés au-dessous du
résumé. Les langues d’écriture des articles sont le français et
l’anglais. Le volume des articles varie entre 10 et 15 pages.
*Comité Scientifique*
– Professeur Adama COULIBALY, Université Félix Houphouët Boigny (Côte
d’Ivoire)
– Professeur Bi Irié Ernest TOUOUI, Université Félix Houphouët Boigny
(Côte d’Ivoire)
– Professeur Bienvenu KOUDJO, Université d’Abomey-Calavi (Bénin)
– Professeur Cécile Dolisane EBOSSE, Université de Yaoundé1 (Cameroun)
– Professeur Clément DILI PALAÏ Clément, Université de Maroua (Cameroun)
– Professeur Daouda COULIBALY, Université Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire)
– Professeur Emmanuel MATATEYOU, Université de Yaoundé1 (Cameroun)
– Professeur Eunice NGONGKUM, Université de Yaoundé1(Cameroun)
– Professeur Gabriel KUITCHE FONKOU, Université de Dschang (Cameroun)
– Professeur Gérard-Marie MESSINA, Université de Yaoundé 1 (Cameroun)
– Professeur Kasimi DJIMAN, Université Félix Houphouët Boigny (Côte
d’Ivoire)
– Professeur Logbo BLEDE, Université Félix Houphouët Boigny (Côte d’Ivoire)
– Professeur Mamadou KANDJI, Université Chieck Anta Diop (Sénégal)
– Professeur Nol Alembong, Université de Buea (Cameroun)
– Professeur Obou LOUIS, Université Félix Houphouët Boigny (Côte d’Ivoire)
– Professeur Pascal Okri TOSSOU, Université d’Abomey-Calavi (Bénin)
– Professeur Pierre MEDEHOUEGNON, Université d’Abomey-Calavi (Bénin)
*Comité de rédaction*
-Dr Aboubacar Sidiki COULIBALY, Université de Bamako (Mali)
-Dr Adama SORO, Université Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire)
-Dr Bi Boli Dit Lama GOURE, I N.P H.B, Yamoussoukro (Côte d’Ivoire)
-Dr Evrard AMOI, Université Péléforo Gon Coulibaly (Côte d’Ivoire)
-Dr Idrissa Soyiba TRAORE (MC), Université de Bamako (Mali)
-Dr Lèfara SILUE (MC), Université Félix Houphouët Boigny (Côte d’Ivoire)
-Dr. Mea KOUA, Université Félix Houphouët Boigny (Côte d’Ivoire)
-Dr Moussa COULIBALY (MC), Université Félix Houphouët Boigny (Côte d’Ivoire
-Dr Paul SAMASIA, Chargé de cours, Université de Yaoundé1 (Cameroun)
-Dr Pierre Suzanne EYENGA ONANA (MC), Université de Yaoundé1 (Cameroun)
*Coordonnateurs de l’ouvrage*
Dr Lèfara SILUE, Maître de Conférences, Université Félix
Houphouët-Boigny (Côte d’Ivoire) et Dr Paul SAMASIA, Chargé de cours,
Université de Yaoundé 1 (Cameroun)
*Echéancier indicatif*
* Réception des articles sur format Word ou RTF: *le 30 décembre 2019*
* Les réponses aux auteurs(es) : au plus tard *le 15 janvier 2020…………….*
* Correction des articles et envoi définitif : *le 15 mars 2020………………..*
* Publication de l’ouvrage : sauf impondérables, *30 septembre 2020*
***
*Bibliographie indicative *
-Cauvi Jean: /L’image, la langue et la pensée/, Paris, L’Harmattan, 1980.
-Clément Dili Palaï, /Oralité africaine. Enjeux contemporains d’une
métamorphose, Yaoundé/,
Editions CLE, 2015.
-Dominique Zahan, /La dialectique du verbe chez les Bambara/, Paris,
Mouton, 1963.
-Leguy Cécile : /Le proverbe chez les Bwa du Mali/, Paris, Karthala, 2001.
-Mwamba Cabakulu, /Dictionnaire des proverbes africains/, Paris,
L’Harmattan, 1993.
-Nazaire Diatta: /Proverbes Joola de Casamance/, Paris, Karthala, 1998.
-Tououi Bi Irié E., /Proverbes gouro saillier/, /humour et sagesse en
Côte d’Ivoire/, Paris, L’Harmattan, 2014.
Responsable :
Dr SILUE Lèfara <mailto:lefaras@yahoo.com>
url de référence
adresse
Université Félix Houphouët-Boigny-Abidjan
2. Job and scholarship Opportunities
2.1 Assistant Professor of French, Bentley University.
The Department of Modern Languages at Bentley University seeks outstanding candidates for a tenure-track Assistant Professor of French. This position will begin on July 1, 2020.
The successful candidate must demonstrate a commitment to foreign language teaching, show evidence of scholarly excellence and recently published output, possess native or near-native fluency in French, and hold a Ph.D. We seek a candidate who specializes in applied linguistics, second language acquisition, or pedagogy and will focus on applying the latest research to enhancing our French program. The candidate will be expected to teach courses on French at all levels, including French for the Professions and create courses in writing and other applied language courses. The candidate’s research agenda should be related to language acquisition or pedagogy. The Modern Languages Department is interested in expanding our French courses with applied learning experiences, which could include service learning, internships, and study abroad. We welcome candidates with experience or creative ideas on how to do this.
Criteria for selection include: a) evidence of excellent scholarship, b) proven effective teaching of French at all levels (beginning through advanced), and c) native or near-native linguistic proficiency.
Minimum Qualifications
Ph.D. in French or related field by date of appointment. Candidates should demonstrate scholarly research and a strong commitment to excellence in teaching at the undergraduate level.
Preferred Qualifications
Ability to teach another language offered in the Department (Chinese, Italian, Japanese, or Spanish) is a plus but not required.
Special Instructions to Applicants:
Please submit your letter of interest, CV, and names and complete contact information for three references. Bentley will contact confidential references for those candidates moving forward in the process. Candidates selected for initial interviews will be required to provide teaching materials.
For additional information about this position, please contact the Chair of the Modern Languages Department, Christian Rubio (crubio@bentley.edu).
All applications are due by October 20.
2.2 Assistant Professor of French, College of Liberal Arts and Sciences at Iowa State University.
Appointment Type: Faculty
Job Description:
Summary of Duties and Responsibilities: The Department of World Languages and Cultures in the College of Liberal Arts and Sciences at Iowa State University is seeking qualified candidates for a tenure track faculty position at the rank of Assistant Professor of French. This faculty position will teach language and culture courses at all levels of the undergraduate curriculum with the ability to teach a combination of language (all levels), composition, and upper-level courses in French and/or Francophone culture, literature, or civilization.
The successful candidate will have an interest in teaching courses and commitment to research in French and/or Francophone cultural studies; an interest in teaching interdisciplinary courses in English; a commitment to strengthening the French Program (including active recruitment of French majors and minors); and the desire to participate actively in department-wide initiatives.
Required Minimum Qualifications:
- PhD in French or a related discipline by time of appointment
- Near-native proficiency in French and English
- Demonstrated commitment to developing an active research agenda in pre-20th century French or Francophone studies which will diversify current faculty members’ research and teaching interests and broaden course offerings in French and/or Francophone cultural studies
- Record of excellence in teaching French
Preferred Qualifications:
- Ability to participate actively in undergraduate curriculum in Languages and Cultures for Professions program
- Interest in teaching interdisciplinary courses in international studies or global studies
- Ability and interest in teaching on-line and/or blended courses
- Commitment to undergraduate student recruitment and retention
- Demonstrated commitment to academic service
- Proven ability to work with diverse populations of students, faculty, and staff
Department/Program & College Description:
The Department of World Languages and Cultures is the central resource at Iowa State University for the teaching, research, and study of cultures in and through their native languages from a global perspective.
Department Unit/Website: www.language.iastate.edu
Proposed Start Date: August 16, 2020
Number of Months Employed Per Year: 09 Month Work Period
Time Type: Full time
Pay Grade: 00 (Faculty)
Application Instructions:
To apply for this position, please click on the following link:
https://isu.wd1.myworkdayjobs.com/IowaStateJobs/job/Ames-IA/Assistant-Professor-of-French_R559
Click on the “Apply” button and complete the Employment Application. Please be prepared to enter or attach the following:
- Resume/Curriculum Vitae
- Letter of Application/Cover Letter
- Contact Information for Three References
Additional Required Applicant Materials:
- Discursive and Statistical Teaching Evaluations
- Email Contact Information for Three Referees to Provide Letters of Recommendation
Please attach documents 4 and 5 in the additional required documents section.
If you have questions regarding this application process, please email employment@iastate.edu or call 515-294-4800 or Toll Free: 1-877-477-7485.
Original Posting Date: August 30, 2019
For consideration, submit application before November 15, 2019
Job Requisition Number: R559
Iowa State University is classified as a Carnegie Foundation Doctoral/Research University-Extensive, a member of the Association of American Universities (AAU), and ranked by U.S. News and World Report as one of the top public universities in the nation. More than 36,000 students are enrolled and are served by over 6,200 faculty and staff.
Iowa State University is a global and culturally diverse university committed to providing an inclusive, equitable, and diverse environment for both learning and employment. We know that diversity in experience and perspective is vital to advancing innovation, critical thinking, solving complex problems, and building an inclusive academic community. At Iowa State, we translate these values into action by seeking individuals who have experience working with diverse students, colleagues, and constituents. The university has an expectation that all employees will demonstrate a contribution to diversity and inclusion as embodied in Iowa State University’s Principles of Community.
All offers of employment, oral and written, are contingent upon the university’s verification of credentials and other information required by federal and state law, ISU policies/procedures, and may include the completion of a background check.
Iowa State University is an Equal Opportunity/Affirmative Action employer. All qualified applicants will receive consideration for employment without regard to race, color, age, religion, sex, sexual orientation, gender identity, genetic information, national origin, marital status, disability, or protected veteran status and will not be discriminated against. Inquiries can be directed to the Office of Equal Opportunity, 3410 Beardshear Hall, 515 Morrill Road, 515 294-7612, email eooffice@iastate.edu.
If you have questions about the application process please email employment@iastate.edu or call 515-294-4800 or Toll-Free at 1-877-477-7485. Iowa State University provides reasonable accommodations to applicants and employees with disabilities. Applicants with questions about access or requiring a reasonable accommodation for any part of the application or hiring process should email employment@iastate.edu or call (515) 294-4800 or Toll-Free: (877) 477-7485. TTY users are welcome to use the Iowa Relay Service number by dialing 7-1-1 or (800) 735-2942.
General ISU compensation information can be found here:
https://www.hr.iastate.edu/careers/compensation
2.3 Tenure/Tenured Line Position in Modern Arabic & Francophone Literatures, Austin.
Middle Eastern Studies – College of Liberal Arts
Location: Austin, TX
Open: Sep 12, 2019 · Close: Oct 29, 2019
Description
The Department of Middle Eastern Studies and the Department of French and Italian at the University of Texas at Austin invite applications for an advanced Assistant Professor or Associate Professor tenure line position in Arabic and Francophone Literatures. The position will begin in August 2020.
Housed equally in the Department of Middle Eastern Studies and the Department of French and Italian, the position will focus on modern Arabic and Francophone literatures, preferably in North Africa. Duties include teaching both undergraduate and graduate courses, serving in the doctoral programs in Arabic Studies and French Studies, and contributing to related programs such as Comparative Literature. All faculty in the Departments of Middle Eastern Studies and French and Italian are expected to pursue a strong record of research and publication, while also engaging in service to the Department, College, University, and profession. Both departments place a high premium on collegiality and maintaining a diverse and hospitable working environment. Salary is dependent upon position and qualifications. As per university procedures, background and academic credential checks are conducted as appropriate.
Qualifications
Candidates should have native or near-native fluency in Arabic and French, and must demonstrate excellence in research, publication, and teaching. They must also have the ability to train and supervise graduate students and to effectively teach large undergraduate classes.
The University of Texas at Austin, as an equal opportunity/affirmative action employer, complies with all applicable federal and state laws regarding nondiscrimination and affirmative action. The University is committed to a policy of equal opportunity for all persons and does not discriminate on the basis of race, color, national origin, age, marital status, sex, sexual orientation, gender identity, gender expression, disability, religion, or veteran status in employment, educational programs and activities, and admissions. Women and minority candidates are strongly encouraged to apply.
Application Instructions
To apply, please submit a letter of interest, curriculum vitae, one sample publication, teaching dossier including sample syllabi (both graduate and undergraduate), student evaluations (both graduate and undergraduate) and the names of three colleagues who could provide letters of recommendation at a later stage. Electronic submissions only (through Interfolio). All materials should be submitted by October 29, 2019. Review of applications will begin October 29, 2019.
For Further Information, please contact: Karen Grumberg and Alex Wettlaufer, Search Committee Co-Chairs Email:keren@austin.utexas.eduor akw@austin.utexas.edu
Apply now https://dossier.interfolio.com/apply/68420
The University of Texas at Austin is using Interfolio’s Faculty Search to conduct this search. Applicants to this position receive a free Dossier account and can send all application materials, including confidential letters of recommendation, free of charge.
2.4 Assistant Professor—French Sociolinguist, Indiana University.
Full-time, tenure-track position beginning August 2020, to teach undergraduate and graduate French language and linguistics courses. Teaching load of two courses per semester. The ideal candidate will have a primary specialization in French sociolinguistics with focus either on European French or French in Francophonie. Ability to teach courses in French phonology desirable. PhD in Linguistics or French Linguistics required by August 15, 2020. Candidates should have native or near-native command of French and English; a proven record in both research and teaching; a commitment to undergraduate as well as graduate instruction and curricular development; and a desire to participate in the liberal arts programming of the College of Arts and Sciences.
Review of applications will begin on December 3, 2019. Submit letter of application, CV, three letters of support, sample syllabi in areas of specialization and documentation of effective teaching via our online system. You may also mail your application to Chair, Search Committee for French Assistant Professor, Dept of French and Italian, Indiana University, Global and International Studies Building, 355 N. Jordan Ave., Bloomington, IN 47405-1105. Please contact fritdept@iu.edu if you have questions.
The College of Arts and Sciences is committed to building and supporting a diverse, inclusive, and equitable community of students and scholars. Indiana University is an equal employment and affirmative action employer and a provider of ADA services. All qualified applicants will receive consideration for employment without regard to age, ethnicity, color, race, religion, sex, sexual orientation, gender identity or expression, genetic information, marital status, national origin, disability status or protected veteran status.
2.5 Assistant Professors at Ohio Wesleyan
Description
The Department of Modern Foreign Languages is seeking a full-time (tenure track) Assistant Professor of French to teach a broad range of language, culture and literature courses at all undergraduate levels. Area of specialization is open to the different periods and genres within Metropolitan French Studies. Interest in participating in multidisciplinary programs (e.g. International Studies, Film Studies, Women’s and Gender Studies, Black World Studies) and/or the OWU Connection is a plus. Candidates must be eager to enrich and expand our French and Francophone Studies Program and show a strong commitment to undergraduate teaching, scholarship, and university service.
Qualifications
Required qualifications include a Ph.D. in French by the time of appointment, native or near-native fluency in French and English and familiarity with current foreign language teaching methodologies. Evidence of successful teaching is expected. Teaching load is three courses per semester (10-12 weekly contact hours). Offerings in French contribute to the French major and minor; first year courses satisfy the language proficiency requirement. All courses are taught in French. Appointment begins in August 2020. Assistant Professors at Ohio Wesleyan are granted a full-salary one-semester research leave prior to tenure review.
Please apply at: https://apply.interfolio.com/68244
2.6 Assitant Professor of French, Baylor University.
Baylor University
Baylor University is a private Christian university and a nationally ranked research institution, consistently listed with highest honors among The Chronicle of Higher Education’s “Great Colleges to Work For.” The University is recruiting new faculty with a deep commitment to excellence in teaching, research and scholarship. Baylor seeks faculty who share in our aspiration to become a tier one research institution while strengthening our distinctive Christian mission as described in our strategic vision, Pro Futuris, www.baylor.edu/profuturis/ and academic strategic plan, Illuminate www.baylor.edu/illuminate . As the world’s largest Baptist University, Baylor offers over 40 doctoral programs and has more than 17,000 students from all 50 states and more than 85 countries.
Baylor seeks to fill the following tenure-track position within the College of Arts and Sciences:
Assistant Professor of French
Candidates should possess an earned doctorate in a related field. You will be asked to provide a letter of interest; curriculum vitae; official transcripts showing highest degree conferred (if ABD, also submit official transcript of completed Ph.D. hours), and three confidential letters of recommendation in the application process. The successful candidate will be able to demonstrate a research and teaching agenda appropriate for an R-1 institution and will be encouraged to seek external funding (which could include fellowships, grants, and other forms). Ability to teach Italian—in addition to French—preferred but not required. Salary is commensurate with experience and qualifications. To learn more about the above position, the College of Arts and Sciences (https://www.baylor.edu/artsandsciences/), and Baylor University (https://www.baylor.edu/), please visit the URL: http://jobs.baylor.edu or https://apply.interfolio.com/67913.
Qualifications
Candidates should possess an earned doctorate in a related field. You will be asked to provide a letter of interest; curriculum vitae; official transcripts showing highest degree conferred (if ABD, also submit official transcript of completed Ph.D. hours), and three confidential letters of recommendation in the application process. The successful candidate will be able to demonstrate a research and teaching agenda appropriate for an R-1 institution and will be encouraged to seek external funding (which could include fellowships, grants, and other forms). Ability to teach Italian—in addition to French—preferred but not required. Salary is commensurate with experience and qualifications.
Submission Deadline
Applications will be reviewed beginning immediately and will be accepted until the position is filled. To ensure full consideration, complete applications must be submitted by October 21, 2019.
Baylor University is a private not-for-profit university affiliated with the Baptist General Convention of Texas. As an Affirmative Action/Equal Opportunity employer, Baylor is committed to compliance with all applicable anti-discrimination laws, including those regarding age, race, color, sex, national origin, marital status, pregnancy status, military service, genetic information, and disability. As a religious educational institution, Baylor is lawfully permitted to consider an applicant’s religion as a selection criterion. Baylor encourages women, minorities, veterans, and individuals with disabilities to apply.
2.7 Assistant Professor of French and Francophone Studies, Kalamazoo College.
Kalamazoo College invites applications for a tenure-track position as Assistant Professor of French and Francophone Studies, beginning September 2020. We seek a candidate with expertise and experience in modern/contemporary French & Francophone Studies (literature, cultural and/or visual studies). Specialization is open. Additional interests might include Francophone Africa or North America.
We seek a colleague skilled in the implementation of existing courses and the design of new ones who will support our ongoing study abroad initiatives and participate fully in department activities and program development. Teaching expectation is six courses per year, two per 10-week term, ranging from introductory French language to advanced studies in French. The successful candidate might eventually contribute to our college-wide, interdisciplinary seminar program.
Candidates are expected to have a high aptitude for and interest in undergraduate teaching, a promise of scholarly achievement, native or near-native proficiency in French and a strong command of English. Ph.D. or evidence of imminent completion required. Salary competitive and consistent with level of experience.
Kalamazoo College has made a commitment to inclusive excellence. We especially encourage applications from candidates whose intellectual and pedagogical approaches to the discipline will be effective in attracting and retaining historically underrepresented students. The successful candidate will demonstrate a strong commitment to working with students, faculty and staff from diverse social, cultural, and economic backgrounds.
Kalamazoo College is a nationally known liberal arts college offering an integrated undergraduate experience that weaves a traditional liberal arts curriculum into educational experiences in both domestic and international settings. It is a member of the Posse Program and home of the Arcus Center for Social Justice Leadership. The campus is located midway between Chicago and Detroit/Ann Arbor in Kalamazoo, Michigan, a metropolitan community of 225,000, which supports several college and university campuses along with numerous civic, arts and cultural associations. Thirty-five miles from Lake Michigan, the area offers many opportunities for outdoor activities. For more information about Kalamazoo College, see the College website : https://www.kzoo.edu/. For more information about the French and Francophone Studies department, please visit the Department website : https://french.kzoo.edu/.
Completed applications received by November 1, 2019 will receive full consideration, with later applications reviewed as needed until the position is filled.
Upload cover letter, curriculum vitae, undergraduate and graduate transcripts (unofficial acceptable), detailed statement of teaching philosophy and goals, description of scholarly interests, and statement on experience working with underrepresented students and engaging issues of diversity and inclusion in the curriculum and pedagogical approaches to www.kzoo.edu/search/french/. Please arrange to have three confidential letters of recommendation sent in PDF format to FrenchSearch@kzoo.edu with a subject line in the format lastname_firstname. Later in the process, applicants will be asked to provide a teaching demonstration video.
Please send all inquiries to Dr. Aurélie Chatton at FrenchSearch@kzoo.edu.
Kalamazoo College encourages candidates who will contribute to the cultural diversity of the College to apply and to identify themselves if they wish. Equal Opportunity Employer.
2.8 Call for expressions of interest in projects on Francophone Africa/French relations with Africa, Postdoctoral Fellowship Scheme, University of Portsmouth.
The Francophone Africa Research Group at the University of Portsmouth’s Centre for European and International Studies Research (CEISR) invites expressions of interest from postdoctoral candidates who wish to apply to the 2020 round of the British Academy Postdoctoral Fellowship Scheme through our institution. Full details of the scheme can be found here: https://www.thebritishacademy.ac.uk/funding/british-academy-postdoctoral-fellowships
The University of Portsmouth’s Centre for European and International Studies Research (CEISR) is a leading centre for the interdisciplinary study of Francophone Africa and Franco-African relations in an international context. The University of Portsmouth has had three successful bids fr externally funded postdoctoral fellows in recent years, in 2014, 2017 and 2018. Our research and researchers have also been funded by the AHRC, the British Academy, H2020 Marie-Sklodowska Curie Global Fellowships and other Leverhulme schemes. We are particularly interested in supporting applications which engage with the following themes:
- Reassessing the legacies of French colonialism in terms of its impacts in former French colonies and in metropolitan France
- Studying the changing relations between France and the Francophone world in the context of increasing globalisation of the world economy and culture
- French military policy in Africa
Our research environment is dynamic and supportive, with a strong emphasis placed on mentoring and the career development of early career researchers. In the first instance, applicants are invited to submit an expression of interest to Professor Tony Chafer tony.chafer@port.ac.uk by 6 September 2019. This expression of interest should include:
- A full academic CV (including research and teaching experience, publications and any public engagement/ impact activities)
- A 1000-word outline of your proposed project, including research aims, questions, methodology and proposed outputs. You should also indicate why you think the University of Portsmouth would be a good place to pursue this project.
Before a submitting proposal, please read the BA guidance and ensure that you are eligible for funding. Applications will be internally assessed and the highest ranking proposal[s] taken forward to full submission to the British Academy. Internally selected candidates will receive full institutional support and mentoring from the University of Portsmouth in developing their application for the final Leverhulme deadline in October 2019.
Our Research Group also publishes a blog at: http://francophone.port.ac.uk/
2.9 I.E.P DE PARIS, Professeur littérature et histoire.
Référence GALAXIE : 4103
Numéro dans le SI local : Référence GESUP : PR137
Corps : Professeur des universités
Article : 46-1
Chaire : Non
Section 1 : 09-Langue et littérature françaises
Section 2 : 10-Littératures comparées
Section 3 : 22-Histoire et civilisations : histoire des mondes modernes…
Profil : Interroger les pouvoirs et les savoirs de la littérature au regard des sociétés du passé et du présent. La relation au politique sera l’objet d’une attention particulière.
Job profile : Reflect of the decision to reinvest in a field that has a long tradition at SciencesPo but that needs to be addressed differently today, in line with the evolution of the scholarship.
Research fields EURAXESS : Literature
Implantation du poste : 0753431X – I.E.P DE PARIS
Localisation : Paris
Code postal de la localisation : 75007
Etat du poste : Vacant
Adresse d’envoi du dossier : DRH – pole academique 27, RUE SAINT GUILLAUME 75337 – PARIS CEDEX 07
Contact administratif : CAROLE JOURDAN DIRECTRICE POLE ACADEMQIUE
N° de téléphone : + 33(0)1 45 49 52 79
N° de Fax : –
Email : drh.poleacademique@sciencespo.fr
Date d’ouverture des candidatures : 30/08/2019
Date de fermeture des candidatures : 16/12/2019, 16 heures 00, heure de Paris
Date de prise de fonction : 01/09/2020
Composante ou UFR : Departement d’histoire
Profil recherche :
Laboratoire 1 : EA113 (198421635R) – Centre d’histoire de Sciences Po
Application Galaxie OUI
Poste ouvert également aux personnes ‘Bénéficiaires de l’Obligation d’Emploi’ mentionnées à l’article 27 de la loi n° 84- 16 du 11 janvier 1984 modifiée portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique de l’Etat (situations de handicap).
Le poste sur lequel vous candidatez est susceptible d’être situé dans une “zone à régime restrictif” au sens de l’article R.413-5-1 du code pénal. Si tel est le cas, votre nomination et/ou votre affectation ne pourront intervenir qu’après autorisation d’accès délivrée par le chef d’établissement, conformément aux dispositions de l’article 20-4 du décret n°84- 431 du 6 juin 1984.
Le profil détaillé se trouve en pages suivantes
PROFIL GENERAL DU POSTE
Statut : les candidats devront avoir le statut de professeur.e ou être dans un poste équivalent dans une université étrangère au moment du recrutement. Peuvent également candidater les titulaires d’une Habilitation à diriger des recherches dans le système français ou hors de France les personnes ayant le statut d’Associate professor ou son équivalent.
Le poste de professeur.e des universités ouvert à Sciences Po a pour vocation de réaffirmer la présence de la littérature dans l’institution et renforcer les enseignements de la majeure “Humanités politiques” du Collège universitaire.
L’ouverture de ce poste correspond au réinvestissement d’une tradition de réflexion sur la littérature qui fut féconde à Sciences Po mais doit aujourd’hui se déployer différemment, selon les problématiques les plus stimulantes de la recherche actuelle. Celles-ci visent à interroger les pouvoirs et les savoirs de la littérature au regard des sociétés du passé et du présent. La relation au politique sera l’objet d’une attention particulière. Par littérature, nous entendons ici la production considérée comme littéraire des XIXe, XXe et XXIe siècles.
Les candidats, s’ils sont étrangers, devront avoir une maîtrise remarquable de la langue française.
FONCTIONS
Recherche
Par ses publications, le ou la candidat(e) doit démontrer une activité scientifique féconde et reconnue au niveau international avec les capacités linguistiques requises à cet effet. Le professeur ou la professeure doit participer à la formation des étudiants ainsi qu’à l’encadrement des thèses. Toutefois, il ou elle pourra conserver ses étudiants en thèse et sa position dans son Ecole doctorale d’origine jusqu’à ce que l’Ecole doctorale de Sciences Po obtienne l’accréditation en littérature. Il ou elle sera accueilli au Centre d’histoire de Sciences Po et pourra développer ses recherches en relation avec les domaines d’activités de ce Centre et les chercheurs qui en font partie.
Enseignement
Le service d’enseignement annuel est de 128 heures équivalent cours magistral (CM) pouvant se répartir en trois cours magistraux de 24 h et 56 h CM de services pédagogiques complémentaires (1h CM = 6,3h) aux trois niveaux d’enseignement offerts par Sciences Po, à savoir son programme de Collège, sur le campus de Paris ou sur les campus régionaux, en particulier celui de Reims, ses Masters et le doctorat à l’Ecole doctorale. La personne recrutée aura vocation à enseigner en français et en anglais.
PROCEDURE DE RECRUTEMENT
Pré-qualification
Les professeurs enseignant dans un établissement supérieur hors de France et non qualifié.e.s par le Conseil national des Universités (CNU) doivent obtenir la validation du Conseil scientifique de Sciences Po afin de savoir s’ils sont éligibles à cet emploi. Il leur est demandé de se manifester avant le 15 octobre 2019 auprès d’Emmanuelle Loyer, professeure des universités, emmanuelle.loyer@wanadoo.fr, présidente du comité de sélection.
Candidature
Les candidats devront saisir leur dossier de candidature sur le portail « Galaxie » du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la recherche d’ici au 16 décembre 2019 : https://www.galaxie.enseignementsup-recherche.gouv.fr/ensup/candidats.html
Ce dossier sera constitué des documents suivants :
- Une lettre de candidature avec une présentation des projets de recherche que le/la candidat.e entend mener ;
- Un CV et une liste complète de publications ;
- 3 publications marquantes ;
- Un synopsis et, si possible, les évaluations des enseignements dispensés.
Les candidatures doivent également être adressées (sous un format électronique) d’ici au 16 décembre 2019 à la présidente du comité de sélection, à l’adresse suivante : emmanuelle.loyer@wanadoo.fr, ainsi qu’au pôle académique de Sciences Po : drh.poleacademique@sciencespo.fr.
Toutes les candidatures seront examinées par le Comité de sélection pour présélectionner 3-4 candidat.e.s qui seront invité.e.s à présenter leurs travaux de recherche lors d’un ‘Job talk’ à Sciences Po devant la communauté académique.
Dans le cadre de sa politique d’égalité femmes-hommes, Sciences Po encourage les candidatures féminines.
UNITE DE RATTACHEMENT, CONTACTS
Centre d’histoire de Sciences Po http://chsp.sciences-po.fr/
CONTACTS
Présidente du comité de sélection Emmanuelle Loyer
Contacts administratifs
Régine Serra, Secrétaire général : isabelle.devienne@sciencespo.fr
Francine Sice, Assistante de direction : francine.sice@sciencespo.fr
3. Announcements
3.1 SFPS Annual Conference, “Postcolonial Realms of Memory in the Francophone World”, Friday 15–Saturday 16 November 2019, London.
Venues:
Friday the 15th: St Giles Hotel, Bedford Avenue, Bloomsbury.
Saturday the 16th: University of Westminster 101 New Cavendish Street, Fitzrovia.
Confirmed keynote speakers: Etienne Achille and Catherine Gilbert
3.2 Oxford’s Modern French Research Seminar this term.
All sessions will take place at the Maison Française d’Oxford, Norham Rd at 5.15 (tea at 5).
All are welcome.
7 Nov.: Cosmin Toma (Visiting Postdoctoral Fellow, Fonds de recherche du Québec – Société et culture / Oxford)
Title: ‘Hypertextual Spaces of Literature: Blanchot’s 21st Century Legacy’
21 Nov.: Florian Alix (Université Paris-Sorbonne)
Title: ‘Le conte comme stratégie culturelle dans les littératures subsahariennes et antillaises francophones’
5 Dec.: Macs Smith (Queen’s College, Oxford)
Title: ‘“La Découverte du mur”: Transparency and Street Art in Paris’
3.3 Monthly seminar series, University of Westminster, London.
It is organised jointly by the Centre of the Study of Democracy & the Institute for Modern and Contemporary Culture, and with the support of the French Embassy & the Political Studies Association.
The series is entitled “French Politics: A Neighbour’s ‘History of the Present'”, and intends to introduce the British audience with what’s best in French academia. It will tackle some of the most pressing challenges for French politics and political theory.
The series will be introduced by Eric Fassin (University Paris 8 Vincennes – Saint-Denis/LEGS) on Thursday 26 September, 5.30-7pm (Fyvie Hall). This session will cover the notions of racial, sexual, and liberal democracies in France and will be chaired by David Cunningham (IMCC).
The series will then be divided into three cycles:
- An Authoritarian Spiral in France?
– Sophie Wahnich (CNRS/TRAM): “Democracy Taken in Vice: Understanding the ‘Yellow Vests’ Event”
Th. 10 October, 5.30-7pm, Room UG05
– Ninon Grangé (University Paris 8/LLCP): on the state of exception
Th. 14 November, 5.30-7pm, Room UG05
– Fabien Jobard (CNRS/CESDIP): “Liberal, Authoritarian, or Police State? Defining the French State According to its Police”
We. 4 December, 6-7.30pm, Fyvie Hall
- French Universalism vs. Alien Identities?
– Syliane Larcher (CNRS/IRIS): on Afrofeminism and French universalism
Th. 30 January, 5.30-7pm, Fyvie Hall
– Sébastien Chauvin (University of Lausanne/CEG): on LGBTQI struggles and French universalism
Th. 13 February, 5;30-7pm, Fyvie Hall
– Norman Ajari (University Toulouse 2 Jean Jaurès/ERRAPHIS): on the racialised man produced as a threat in France
March 2020 (TBC)
- Can France Think of Itself as Postcolonial?
– Elsa Dorlin (University Paris 8): on violence entailed by the denial of France as postcolonial
April 2020 (TBC)
– Nacira Guénif-Souilamas (University Paris 8/CEFEG): on subjectivities who already live as postcolonial
Th. 11 June 2020
I hope this series will be of interest for some of the members of your society and that I will have the pleasure to meet you there.
The events are free and open to all, so do not hesitate to circulate the poster attached to this email, but do not forget to book on Eventbrite: https://www.eventbrite.co.uk/e/seminar-series-french-politics-a-neighbours-history-of-the-present-tickets-63993628666
3.4 Jewish-Muslim Research Network, Events 2019-2020.
Sep 18 2019
4-6pm |
Brahim El Guabli, Williams College, USA
Moroccan Literature Remembers Moroccan Jews: Memory and the Promise of a New Polity Room 4.211, University Place Sponsored by North West Consortium Doctoral Training Partnership
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Oct 14 2019
2-4pm |
Esra Özyürek, London School of Economics
Subcontracting Guilt: Holocaust Memory, Culture and Immigrant Integration in Germany Room G35, Humanities Bridgeford Street Building Co-sponsored by German Studies and artsmethods@manchester
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Nov 7 2019
4-6pm |
Aaron W. Hughes, Rochester University, USA
“The Shī‘a are the Jews of Our Umma”: Rethinking Alterity in Medieval Islam Room 2.217, University Place Sponsored by Religions & Theology
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Dec 12 2019
10am-6pm |
Symposium: Gender and Sexuality in/around Islam and Judaism
Conference Room (C1.18), Graduate School of Arts, Languages and Cultures, Ellen Wilkinson Building Sponsored by artsmethods@manchester
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May 19-20 2020
10am-6pm |
Conference: Beyond ‘Jewish-Muslim Relations’
Graduate School of Arts, Languages and Cultures, Ellen Wilkinson Building In collaboration with the Centre for Jewish Studies Sherman Conversations
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The Jewish-Muslim Research Network (JMRN) is an interdisciplinary and international initiative bringing together researchers studying Jews, Muslims, Judaism, and Islam in various time periods and regions. JMRN aims to be a collaborative forum which stimulates productive discussion on a wide range of topics regarding Jews, Muslims, and their relations/interactions.
Jewish-Muslim Research Network (JMRN)
t: https://twitter.com/jewishmuslimRN
e: jewish.muslim@manchester.ac.uk
3.5 Winthrop-King events 2019-20
Citizenship in Contemporary France: Colonial Memories and the Postcolonial Predicament.
Guest speakers: Dr. Mrinmoyee Bhattacharya (Florida State University) and Dr. Silyane Larcher (Research Fellow at the CNRS)
Date: Thursday, October 24, 2019
Time: 5:00 PM
Location: Diffenbaugh 009
In this mini-colloquium, Dr. Mrinmoyee Bhattachrya and Dr. Silyane Larcher will explore the contemporary debates in France about colonial memory, race, and intersectionality within the framework of French citizenship. The two panelists will be looking at the trajectory of the citizenship question in the French Caribbean and the intertwinement of the colonial past and function of memory in the construction of contemporary political subjectivity.
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Everything Inside: An Evening with Edwidge Danticat
Guest Speaker: Haitian novelist Edwidge Danticat
Date: Tuesday, November 5, 2019
Time: 5:00PM
Location: TBA
Award-winning novelist Edwidge Danticat will read from and discuss her most recent book Everything Inside.
A book signing will follow the event.
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To be Black in France, Black and French.
Guest Speaker: Dr. Mame-Fatou Niang – Carnegie Mellon University
Date: Thursday, Jan 30, 2020
Location: Diffenbaugh 009
Time: TBA
Dr. Niang’s talk is a series of reflections from the perspective of an Afro-French scholar-artist who attempts to answer the questions: What is it to be Black in France? Black and French? How do we talk about race in a country that struggles to see it? How do we navigate in a field marred by invisibility, the lack of statistics, concepts, and even of words anchoring Blackness in the French language? What are the current exciting developments in the field?
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From Katrina to Michael: Disaster in the 21st-century Circum-Caribbean
Keynote speakers: Yarimar Bonilla (Rutgers University), Laura Wagner (freelance anthropologist), Mark Schuller (Northern Illinois University and Faculté d’Ethnologie – Université d’Etat d’Haïti)
Date: 20-21 February 2020
Location: TBA
To mark the 10-year anniversary of the Haitian earthquake, this conference proposes a regional approach to disaster that seeks to draw connections between 21st-century experiences of catastrophe in the circum-Caribbean, including the south-east U.S. and North Florida post-Michael.
Call for papers and submission page: https://winthropking.fsu.edu/event/katrina-michael-disaster-21st-century-circum-caribbean
3.6 R. Gapper Postgraduate Essay Prize:
A prize will be awarded by the Society for French Studies for an essay in English or French, of fewer than 6000 words, on any subject within the scope of French studies. The award will be for outstanding academic merit at postgraduate level, and the judges will be a subcommittee of the Trustees of the Society for French Studies. The award includes: a cash prize of £750; expenses-paid travel to the next annual conference of the Society for French Studies; mention in the French Studies Bulletin and on the Society for French Studies website (www.sfs.ac.uk).
The essay must have been written in the current academic year by a postgraduate student currently registered (or within six months of registration having terminated) at an institution of higher education in the United Kingdom or Ireland. It must be entered for the Prize together with an attestation from the supervisor/teacher affirming that the author is a postgraduate student at their institution, the essay’s originality, the date of its first submission and details of the context in which the essay was written (e.g. coursework essay for master’s course, draft of thesis chapter, etc). If a draft thesis chapter is entered, candidates are reminded to ensure that it can be read as a stand-alone essay. Essays should discuss primary material drawn from the broad disciplinary area of French studies. The primary material should be quoted in the original French. Entries must be accompanied by the coversheet available on the website https://www.sfs.ac.uk/prizes/r-gapper-postgraduate-essay-prize, and adhere strictly to the presentation guidelines given on that sheet. Please note that there is a limit of three entries per department and one per person. This limit applies to both collegiate and non-collegiate universities. A copy of each entry should be emailed, with a completed coversheet, by 31 October 2019, to Dr Fionnùala Sinclair: Finn.Sinclair@ed.ac.uk. The attestation by the candidate’s supervisor/teacher should also be emailed to Dr Sinclair by the closing date.
4. New Titles
4.1 Race and the Aesthetic in French and Francophone Culture, special issue of L’Esprit Créateur (vol. 59, no. 2, Summer 2019: https://muse.jhu.edu/issue/40584).
Guest editors: Cécile Bishop and Zoë Roth
This special issue of L’Esprit Créateur explores the specific contribution the study of the aesthetic can make to emerging debates about race in France. The French Republic is constructed around a model in which every citizen—regardless of sex or skin colour—is granted universal rights. Accordingly, French republican discourse rejects the category of race on the grounds that it is a myth and that its use in public discourse legitimizes racism. In recent years, political activists, historians, and social scientists have argued that the official absence of race from public discourse obscures its political and social effects. Yet despite the important role that literature, the visual arts, and film play in the representation and perception of race, little attention has been accorded to these fields in discussions about race in the French-speaking world. By focusing on the aesthetic, this special issue emphasizes the role perception, appearance, and the imagination play in the construction of racial categories. Rather than accepting race as a pre-given materiality that art, literature, and other cultural forms portray, this special issue interrogates how race takes on a perceptible reality in the sensorial field.
Contents:
Introduction: Race and the Aesthetic in French and Francophone Cultures
Seeing Through Race in Contemporary French Cinema
“Blackness” in French: On Translation, Haiti, and the Matter of Race
Ce que la judéité fait à la pensée de la littérature
Seeing Race, Seeing Ghosts: Zamor, Ourika, and the Specter of Blackness
« Le plus parisien de tous les nègres » : Victor Cochinat et l’expérience de la couleur
East Asian Francophone Writers and Racialized Aesthetics? Gao Xingjian and Aki Shimazaki
The Aesthetics of Migration, Relationality, and the Sentimography of Globality
Desire-work in Sylvain George’s Paris est une fête
4.2 Christophe Cosker, L’Invention de Mayotte, Pamandzi, La Route des Indes, 2019.
Cet ouvrage présente une anthologie de trente-six textes qui illustrent l’évolution des représentations historiques et littéraires de Mayotte, autrement appelée « invention ». En 1713 – date à laquelle l’île apparaît pour la première fois dans un texte français -, Mayotte est décrite comme une terre périlleuse peuplée de naufrageurs sans foi ni loi. Plus d’un siècle plus tard, elle participe de l’imaginaire colonial et s’invente comme une île merveilleuse où tous les désirs coloniaux peuvent se réaliser. En 2011 enfin c’est l’ancrage dans la République, et le dernier texte de notre corpus donne une image de Mayotte à la fois avide de modernité et fragile devant les défis à relever pour y accéder.
Une anthologie offre l’avantage de la variété en permettant de satisfaire la curiosité de tous par une lecture plaisante. Présentés dans l’ordre chronologique, enrichis par des illustrations commentées et une introduction plus savante, ces textes insolites intriguent, étonnent, interrogent. Ils ont pour ambition de donner un aperçu de l’invention de Mayotte au cours des siècles, et aviveront l’esprit de tous ceux qui, passagers ou résidents, font l’expérience de cette île singulière.
Docteur ès Lettres et Langues de l’Université de Bretagne Occidentale (UBO) et Agrégé de Lettres Modernes, spécialiste de l’écrivain Nassur Attoumani, auquel il a consacré sa thèse de doctorat, Christophe Cosker s’intéresse aux discours historiques et littéraires qui accompagnent l’histoire de Mayotte et de l’archipel des Comores depuis leur découverte. Il a précédemment publié une Petite histoire des lettres francophones à Mayotte (Paris, Anibwé, 2015) et l’Anthologie des lettres francophones à Mayotte (Paris, L’Harmattan, 2019).
4.3 Stains / Les Taches: Communication and Contamination in French and Francophone Literature and Culture, Peter Lang’s Modern French Identities series
The volume explores and challenges the extensive possible meanings and semantic connotations of the stain, including dirt, blood, dye, clue, symptom, shadow, smudge, memory, crack, trace and blindspot. The roles, functions, workings and unworkings of stains are interrogated across a range of disciplinary areas in French and Francophone literature and culture. The collection provides a theoretical framework for the significance of the stain in interpretation across a wide range of disciplines as well as offering close readings of films, photographs, paintings and literary texts in which the figure of the stain appears. In this respect, the following key notions are addressed and reconfigured: presence and absence, obscurity, visibility and legibility, form(lessness) and (non)representation, the (non)human and the animal, language and materiality, experience and knowledge, suffering and healing, remembering and forgetting. In parallel, the collection offers innovative readings of the work of key thinkers, examining how Barthes, Proust, Bataille, Camus and others engage with the topic of stains. This volume presents the stain as a powerful critical tool which complicates and contaminates historical, ethical, aesthetic and methodological boundaries. The essays celebrate the productive potential of the stain as an oblique means of accessing and uncovering significant and unexpected continuities and discontinuities.
CONTENTS:
Zoe Angelis and Blake Gutt: Introduction: The stain and/as human; the stain and/as art
Pierre Bayard: Shakespeare s’est trompé. La tache aveugle au théâtre
Nicolas Estournel: Punctuation as the mark of experience: Or, how Barthesian photography has a point
Elizabeth Woodward: L’image absolue: Autobiography and photography in Marguerite Duras’s L’Amant
Jules O’Dwyer: The cinematic Rorschach: Deciphering signs and stains with Michaux and Brakhage
Nina Ferrer-Gleize: Lacunes : pour une étude conjointe des formes noires dans les calotypes (1840–1860) et dans la poésie mallarméenne (fin XIXe s.)
Katarzyna Falęcka: Violent erasures: Atrocity, photographic archives, and the Algerian War of Independence (1954–1962)
Laura McMahon: Franju’s animals: Stains, traces, histories
Marie Chabbert: The pure experience of impurity: Georges Bataille, a stain in/on the history of French thought
Kevin Kennedy: The aporias of matter: Bataille’s subjective stain and/at the origin of Žižek’s materialism
Rodolphe Gauthier: La représentation de l’abject chez Proust, Bataille, et Quignard
Lina Villate Torres: Taches de La Peste : domination et insoumission chez Camus
Sara Jeffar: Les taches du passé : du souvenir traumatique à la guérison de l’âme
Olivier Cadiot: Coda : Vis ma vie (suite) [extract].
To purchase the volume in hard copy, or for more details, see: https://www.peterlang.com/view/title/63852 The eBook, and individual chapter ePDFs, will be available soon from the same website.
4.4 Francosphères Volume: 8, Number: 1 (June 2019)
From 2019, in partnership with the Open Library of the Humanities, Francosphères is a fully open access journal. This means that all content is freely available. There is no APC (article publishing charge) for authors and the submission process remains the same. All articles from 2019 onwards will be published under a CC-BY license.
Francosphères, which is edited at the Centre for Postcolonial Studies (CPS) in Paris and London, seeks to question the presence of French language and culture across frontiers and borders, as defined by ‒ but not limited to ‒ the Francophone postcolonial presence, contact with French culture, and the ‘France of the mind’. To this extent, it is a journal of transcultural and intercultural French Studies ‒ about liminal spaces and transference rather than operating within the hierarchy of ‘French’ or ‘Francophone’ culture.
You can keep up to date with the journal by clicking here to sign up to new issue alerts, and can learn more about the title at its webpage here.
The above issue is now available online at: https://online.liverpooluniversitypress.co.uk/toc/franc/8/1?ai=sx&ui=51qs&af=T
Contents:
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From marvellous realism to world literature: Rethinking the human with Jacques Stephen Alexis
Scott Newman
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Sylvie Kandé’s poetic remapping of the Atlantic
Alexandra Perisic
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Sociétés d’accueil et de teranga: Emigration and immigration in three texts by Fatou Diome
Audrey Small
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Julianna Blair Watson
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The deceptive absence of Arabic in Nadir Moknèche’s Viva Laldjérie
Ziad Bentahar
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Gladys M. Francis
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Copyright 2019 Liverpool University Press. All Rights Reserved.
4.5 N°11-2019 des Cahiers du GRELCEF, « La sexualité et ses tabous dans les fictions francophones », coordonné par Amidou Sanogo (Univ. d’Abidjan Cocody)
Disponible en ligne dans le site du GRELCEF : Les Cahiers du Grelcef
Sommaire
ÉDITORIAL LA FICTION FRANCOPHONE ET LA QUESTION DE LA SEXUALITÉ LATÉ LAWSON-HELLU …………………………………………………………….. 13
INTRODUCTION SEXUALITÉ ET TABOUS DANS LES FICTIONS FRANCOPHONES AMIDOU SANOGO …………………………………………………………………… 15
PERSPECTIVE ESTHÉTIQUE SEXE ET TABOUS DANS LES FICTIONS FRANCOPHONES FATOUMATA TOURÉ FANNY-CISSÉ ……………………………………………. 23
UNE ÉCRITURE DÉCENTRÉE OU UNE ÉCRITURE DE LA SEXUALITÉ DANS L’ESPACE DE L’ENTRE-DEUX : ANALYSE DE JE SUIS UN ÉCRIVAIN JAPONAIS (DANY LAFERRIÈRE), BLACK BAZAR (ALAIN MABANCKOU), LE PETIT PRINCE DE BELLEVILLE (CALIXTHE BEYALA) ET J’APPARTIENS AU MONDE (LOTTIN WEKAPE) ARTHUR MUKENGE, VIVIANE KAYUMBA ……………………………………… 35
L’ESTHÉTIQUE DE LA TRANSGRESSION CHEZ CALIXTHE BEYALA : ENTRE ÉCRITURE-SEXE ET ÉCRITURE DU CORPS GUILIOH MERLAIN VOKENG NGNINTEDEM ………………………………….. 51
LES JEUX ET ENJEUX DU SEXE DANS ALLAH N’EST PAS OBLIGÉ D’AHMADOU KOUROUMA GRATIEN LUKOGHO VAGHENI …………………………………………………… 67
NARRATIONS DE FEMMES ET FIGURATIONS ÉROTIQUES DANS LES ROMANS DE KOWANOU ET BARNABÉ-AKAYI HOUESSOU S. AKEREKORO ……………………………………………………….. 81
x
PERSPECTIVE DISCURSIVE LA DÉCONSTRUCTION DE LA MÈRE SACRÉE OU DE LA FEMME POTO- MITAN DANS L’AMOUR À LA CRÉOLE ET JE SUIS UNE MARTINIQUAISE LIBERTINE DE PYRRHA DUCALION ALEXANDRA ROCH ……………………………………………………………….. 105
L’ESTHÉTIQUE DE LA LIBERTÉ SEXUELLE DANS SILIKANI D’EUGÈNE ÉBODÉ ANNICK GHISLAINE ONDOBO NDONGO …………………………………….. 121
SEXUALISATION DE L’ÉCRITURE ET SATIRE SOCIALE DANS BRANLE-BAS EN NOIR ET BLANC DE MONGO BETI : ENTRE SOUMISSION ET EXPLOITATION DE LA FEMME ARMEL JOVENSEL NGAMALEU …………………………………………………. 137
L’INTERDIT SEXUEL ET SON INFRACTION. MISE EN SCÈNE DE LA SEXUALITÉ IGNOMINIEUSE AU SEIN DE LA SOCIÉTÉ SÉNÉGALAISE DANS FATAWASEL D’ÉLISABETH FAYE NGOM BERNARD FAYE ……………………………………………………………………. 155
HORS-DOSSIER APOCALYPSE POSTMODERNE I : LE RETOUR DU POLITIQUE ET LES UTOPISMES POST-GÉNOCIDE ALAIN AGNESSAN …………………………………………………………………. 177
PROCÉDÉS DE LECTURE INTERACTIVE SUR L’INTERNET ANTHONY Y. M. DE-SOUZA ……………………………………………………. 205
ENTRETIEN ENTRETIEN AVEC AMAL AMADOU DJAÏLI CÉCILE DOLISANE-EBOSSÈ ………………………………………………………. 239
CRÉATION Ô NUIT ! (POÈME INÉDIT) HASNA GHAMRAOUI ……………………………………………………………… 249
MON CŒUR A PERDU SES MOTS ! (POÈME INÉDIT) HASNA GHAMRAOUI ……………………………………………………………… 251
APPEL APPEL D’ARTICLES PROCHAIN NUMÉRO – NO 12 (2020) ………………………………………. 255
4.6 Communication, langue, art, culture (EA 3476, Université de Lorraine, France), Pratiques et usages du film en Afriques francophones Maroc, Tchad, Togo, Tunisie, Patricia Caillé et Claude Forest (dirs).
Commander : http://www.septentrion.com/fr/livre/?GCOI=27574100386510
PRÉSENTATION
Quatre enquêtes de terrain menées auprès de 3 000 personnes dans deux pays d’Afrique du Nord (Maroc Tunisie) et deux du Sud du Sahara (Tchad, Togo), à partir d’un questionnaire commun avec des adaptations locales, posent un jalon dans une réflexion sur les rapports que ces publics entretiennent aujourd’hui avec les films en Afriques. L’analyse permet de rendre compte des oeuvres vues, par quels moyens dans différents contextes, et de questionner les usages, les sociabilités qu’ils suscitent, les cultures de films qui en découlent, etc. Il s’agit ainsi d’interroger le statut du film dans le jeu de l’offre et de la demande de productions audiovisuelles dans les pays concernés, la place de la production locale sur des marchés longtemps dominés par les productions audiovisuelles occidentales. Ce volume est un approfondissement des premiers résultats d’enquête publiés dans Regarder des films en Afriques (Presses universitaires du Septentrion, 2017).
SOMMAIRE
Introduction
Patricia Caillé
Première partie : au nord du Sahara
Chapitre premier : Pratiques des films au regard de l’offre et de la demande en Tunisie urbaine
Patricia Caillé, Lamia Guiga
Introduction
- Première partie : L’offre de films en Tunisie
- Deuxième partie : L’enquête – les pratiques des films
Conclusion
Chapitre deuxième : le Maroc
Mariam Aït Belhoucine, Claude Forest
Présentation générale
Cadre et méthodologie de l’enquête
- Les résultats de l’enquête : les pratiques audiovisuelles domestiques
- La sortie en salle de cinéma
Seconde partie : au sud du Sahara
Chapitre troisième : le Tchad
Patrick Ndiltah, Jean-Pierre Kila Roskem
Introduction
- Les caractéristiques de la population et des sites étudiés
- Les publics et leurs pratiques culturelles
- Les vecteurs d’une pratique cinématographique
- La culture du cinéma
Conclusion
Chapitre quatrième : le Togo
Claude Forest
Introduction
- Cadre et méthodologie de l’enquête au Togo
- La consommation des films à domicile
- L’infrastructure de l’offre
- Les pratiques cinématographiques
4.7 Dernier numéro de la revue sur la plateforme OpenEdition Journals : Travaux Interdisciplinaires sur la Parole et le Langage, n° 35 I 2019
Emo-langages : Vers une approche transversale des langages dans leurs dynamiques émotionnelles et créatives, Sous la direction de Françoise Berdal-Masuy et Jacqueline Pairon, Université de Louvain & ECLE (Emotion & Creativity in Language Education)
4.8 Dernier numéro de la revue Proteus consacré à la (dés)identification postcoloniale de l’art contemporain
Ce numéro est le second volet issu du colloque organisé à l’université de Lorraine en partenariat entre l’EA Écritures et l’ED APESA de l’université Paris1. Le numéro complet, avec édito et introduction au dossier, est téléchargeable gratuitement à :
http://www.revue-proteus.com/Proteus15.pdf
Vous pouvez aussi télécharger les articles indépendamment en naviguant depuis la page des numéros parus :
http://www.revue-proteus.com/parus.html
Enfin, vous trouverez ci-dessous le sommaire du numéro ainsi que l’édito,
En vous souhaitant une bonne lecture,
Cordialement,
Phoebe Clarke et Bruno Trentini
_____________________
(dés)identification postcoloniale de l’art contemporain
Sommaire
L’authenticité postcoloniale des artistes : entre émancipation des Suds et voyeurisme économique de l’Occident – introduction au dossier
Bruno Trentini 4
L’artiste de l’exil et l’identité transnationale
Nicolas Nercam (Université Bordeaux-Montaigne, MICA) 9
Archival Turn et histoire coloniale – Une désidentification du médium photographique autour de Sammy Baloji, Elisabetta Benassi et Alice Seeley Harris
Magali Nachtergael (Université Paris 13, Pléiade) 17
Du stigmate au symbole – Mise en scène de l’identité en architecture
Cécile Bourgade (Université d’Aix-Marseille, ADEF) 29
La (dé)mythification de l’artiste colombien – Miguel Ángel Rojas et José Alejandro Restrepo
Virginia de la Cruz Lichet (Université de Lorraine, Écritures) 37
Repenser la création collective, collaborer à l’avant-garde – Étude de trois objets filmiques issus du monde arabe
Mathilde Rouxel (Université Paris iii, IRCAV) 45
Promenade en Suisse romande – Pour un questionnement des liens entre langue, territoire et identité(s)
Hélène Barthelmebs-Raguin (Université du Luxembourg, RU IPSE) 53
Dissimuler son identité, effacer le caractère artistique de l’action ; des outils de transformation sociale ?
Sophie Lapalu (École Supérieure d’Art de Clermont Métropole) 65
Hors-thème
Penser l’instrumentalisation critique de l’art avec Andrea Fraser
Judith Michalet (Université Paris i, ACTE ) 72
L’opéra comme scène de la technique
Susanna Lindberg (Université d’Helsinki, Collegium des études avancées) 82
Édito
Avec la loi française no 2005-158, adoptée le 23 février 20051, consacrée à la « contribution nationale en faveur des Français rapatriés », la décolonisation est un sujet de plus en plus débattu en France. Pendant ces presque quinze années, de nombreux textes fondamentaux ont été traduits puis analysés et discutés. Différents discours occupent l’espace, certains davantage identitaires, d’autres davantage politiques, certains encore tentent de construire une universalité possible, d’autres, plus communautaires, rappellent que l’universalité est une construction culturelle qui émane de l’Occident et du Nord.
L’enjeu de ce dossier d’articles n’est pas d’arbitrer ces discours, ni même de les répertorier – bien qu’au fil de la lecture émerge une cartographie des différentes personnes engagées dans les théories postcoloniales ainsi que de leurs principales publications. Ce numéro, consacré à la (dés)identification postcoloniale de l’art contemporain, espère en revanche révéler et comprendre la manière dont ces débats sont devenus un véritable matériau dont se saisissent les artistes contemporains issus des anciennes colonies et, plus généralement, des Suds globaux. Travailler ce matériau permet de repenser autant les approches postcoloniales que les pratiques artistiques. En effet, si l’on accepte l’origine fortement occidentale de l’art contemporain, chercher à décoloniser l’art contemporain ne devrait-il pas passer par une refonte profonde de ce qui est couramment entendu aujourd’hui, dans les mondes de l’art, par « art » ? Il s’agit ainsi d’œuvrer pour une géopolitique de l’art en articulant les dynamiques de création aux réseaux de diffusion.
Si une revue de théorie de l’art se saisit de la question postcoloniale c’est aussi dû au constat que la relation entre la décolonisation et l’art n’est pas uniquement occasionnelle : la figure de l’artiste est régulièrement mâtinée d’excentricité, d’originalité, d’authenticité et, de ce fait, d’étrangeté – et c’est en ce sens que ce dossier poursuit celui paru en septembre 2018 sur la (dés)identification de la figure de l’artiste.
L’ensemble des questions soulevées ici dépasse bien entendu le cadre des théories de l’art, mais elles sont au cœur de l’esthétique en ce qu’elles invitent à repenser la communicabilité de l’expérience esthétique en reconsidérant le rapport à l’autre : certes l’autre-artiste et l’autre-étranger, mais aussi l’autre-du-public. La position considérant que l’art et les productions culturelles émanant d’une culture ne peuvent s’adresser qu’aux personnes de cette culture rentre en conflit avec une pensée de l’altérité et, plus généralement, de l’empathie. Est-ce pourtant une raison suffisante pour discréditer ces positions radicales ? Peut-être faudrait-il aussi repenser ces notions hissées en valeur : pourquoi une bonne posture de l’altérité ne devrait-elle en fait pas conduire à l’inhibition d’une empathie envers autrui parce que prendre la place d’autrui relève d’un acte colonial ? Les articles de ce numéro n’espèrent pas répondre à ces interrogations fondamentales, mais peut-être peuvent-ils fournir une base sur laquelle engager la réflexion.
Phoebe Clarke et Bruno Trentini
1L’alinéa 2 de l’article 4 de cette loi portant sur les programmes scolaires et la place qu’ils doivent faire au « rôle positif de présence française outre-mer notamment en Afrique du Nord » et « à l’histoire et aux sacrifices des combattants de l’armée française issus de ces territoires » avait été particulièrement controversé. Cet alinéa a été supprimé le 16 février 2006.
4.9 Numéro Hors série de la revue Intel’Actuel, « Le temps des maquis. Ecrire l’histoire des maquis et des luttes clandestines au Cameroun. Au-delà de la mémoire éclatée. ».
Le numéro sera disponible à la Librairie des Peuples Noirs à Yaoundé au prix de 10 euros, frais de port non compris.
TABLE DES MATIÈRES
PRÉSENTATION……………………………………………11 NOUMBISSIE M. TCHOUAKÉ & Robert FOTSING MANGOUA Maquis et luttes clandestines : histoires, mémoires et complexites ………………………………………………….13
DES SCÈNES POLITIQUES À LA CLANDESTINITÉ ..29
NOUMBISSIE M. TCHOUAKÉ Violence et clandestinité dans l’espace colonial camerounais. Comment l’UPC intègre la lutte armee dans sa stratégie (1955-1958) ……………………………………31
Joseph NGANGOP & Joseph Magloire DEUGA CHIEUDJUI Pour une lecture critique de Pour la patrie, contre l’arbitraire de Jean Mbouende ou le maquis revisité………………….63
LES HOMMES DANS LE MAQUIS ……………………..81
Zacharie SAHA & Gilbert WATE SAYEM Enfants soldats en pays bamiléké et dans le Nord Mungo : victimes et héros de la guerre de libération nationale du cameroun (1956-1971)……………………………………….83
NOUMBISSIE M. TCHOUAKÉ & Patrick Junior NGOUNÉ Les contre-révolutionnaires et les groupes d’auto-défense dans le processus de déconstruction du discours nationaliste de l’UPC dans l’Ouest-Cameroun 1948-1962 …………………………………………………………………………. 105
LE MAQUIS ET LES CONTRECOUPS ………………..139
Célestine Colette FOUELLEFAK KANA & Darice MALABON L’incidence de la guerre de libération nationale sur les productions artistiques et les manifestations culturelles dans l’Ouest-Cameroun (1955-1971) …………………………… 141
Isidore Pascal NDJOCK NYOBE Nature versus culture en contexte de revendication indépendantiste au Cameroun : une lecture culturelle du role de la forêt dans le mouvement nationaliste…………165
Théodore NGOUFO SOGANG Rébellion nationaliste et sort des plantations caféières Européennes en pays Bamiléké (1928-2005)………………185
MÉMOIRE REFOULÉE, MÉMOIRE RÉCALCITRANTE ………………………………………………………………215 Flora HIMCO FODJO Le web 2.0 et la réappropriation de l’histoire du Cameroun : la mémoire de Ruben Um Nyobe sur les sites en Ligne………………………………………………………….217
Louis Bertin AMOUGOU Capacité d’action politique et conscience rebelle des femmes sous le maquis dans Les Maquisards de Hemley Boum et Confidences de Max Lobe ……………………….237
J.-J. Rousseau TANDIA MOUAFOU Portée stylistique et enjeux mémoriels d’une fiction du nationalisme camerounais : le cas de Confidences de Max Lob…………………………………………………………….259
Robert FANKEM Lutte anticoloniale au cameroun : quelques bases de questionnement sur un patriotisme chancelant (1956-2018) ………………………………………………………….…..277
4.10 Nouveau numéro de la revue Itinéraires. Littérature, textes, cultures, « La “renaissance littéraire” africaine en débat » (n° 2019-1) dirigé par Wilfried Idiatha, Aurélie Journo et Magali Nachtergael
https://journals.openedition.org/itineraires/5620
Présentation du numéro
De nombreux auteurs africains ont connu une visibilité accrue sur la scène littéraire internationale au tournant du xxie siècle tandis que sur le continent ont émergé des revues littéraires, des maisons d’édition locales ou des collectifs d’écrivains qui semblent témoigner d’une vitalité littéraire et créatrice retrouvée. Ces phénomènes ont été relayés dans les médias et par les critiques à travers les expressions de « renaissance » ou de renouveau (« renewal ») littéraires. Si le thème de la migration occupe une place toujours importante, de nouveaux thèmes ont fait leur apparition et des genres souvent sous-représentés ou considérés comme mineurs, science-fiction, roman sentimental ou roman policier, se sont vus réinvestis par de nombreux écrivains. Ce numéro explore les diverses facettes de la production littéraire africaine anglophone et francophone du début du xxie siècle en vue de mettre au jour ce que l’expression de « renaissance littéraire » recouvre.
Sommaire
Wilfried Idiatha, Aurélie Journo et Magali Nachtergael
La « renaissance littéraire africaine » en débat – Introduction
Questions de genre(s)
Hervé Tchumkam
Achille Ngoye et Jean-Roger Essomba : le renouveau du polar africain francophone
Pierre Leroux
The Hairdresser of Harare, Questioning Gender and Sexuality in a Zimbabwean Novel
Ashwiny O. Kistnareddy
“Le pays, c’était comme la femme d’un autre”: Reconceptualising West African Migrant Masculinity in Fatou Diome’s Le Ventre de l’Atlantique and Léonora Miano’s Tels des astres éteints
Renaissance linguistique et pratiques littéraires
Pierre Boizette
Défense et Illustration des Langues Africaines: Linguistic Commitment and Critical Thought in Ngugi wa Thiong’o’s and Kwasi Wiredu’s Works
Josefina Bueno Alonso
Nouvelles expressivités littéraires pour L’Afrique qui vient : Alain Mabanckou et Léonora Miano
Mémoire collective et sociabilités littéraires : le cas de la revue Kwani? (Kenya)
Kate Wallis
Passeurs de mémoire populaire : Kwani Trust et les lieux de l’histoire
Billy Kahora
Kwani? as Social Contract: Reflections on the Post-2000 Sub-Saharan Literary Renaissance
Varia
Pierre-Yves Dufeu
À quel prix vêt-on la terre ou le vent ? Regards mulongo sur le vêtement dans La Saison de l’ombre de Léonora Miano
Aurélia Mouzet
Folie et trauma dans Un jour de grand soleil sur les montagnes de l’Éthiopie : une esthétique de l’indicible
Emmanuel Mbégane Ndour
Le visage de l’autre comme écotone dans Tout ce qu’on ne te dira pas, Mongo de Dany Laferrière
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