Contents
1.3 Vers une approche critique de l’évaluation en français langue seconde (Chicoutimi)
1.5 Collective Memory in Contemporary Fiction Films (University of Ottawa)
1.11 Enfances interculturelles en bande dessinée (Queen’s University Belfast, en ligne)
1.14 Postmigration Beyond National Borders (Journal for Literary and Intermedial Crossings)
1.18 L’image : enjeux et perspectives (Agadir, Maroc)
2.2 Postdoctoral Research Associate – Program in African Studies, Princeton University
2.6 Assistant Professor of French and Spanish, Wichita State University
3.1 Pinkney Prize, Call for Nominations
3.2 French Screen Studies : Small research and travel bursaries
3.3 Séminaire transatlantique (virtuel) Antiracismes et sciences sociales 2025-2026
3.5 The Simon Gaunt Postgraduate Travel Grant 2025
3.6 R. Gapper Postgraduate Essay Prize
3.7 Book launch for Reading the French Caribbean by James Arnold
4.2 French Screen Studies, Volume 25, Issue 4 (2025) 84
4.3 Fabienne Kanor in Transgression. Ed. Gladys M. Francis, Yale French Studies, Number 146
1. Calls for Papers/Contributions
1.1 Écopoétiques et discours antillais : écrire et traduire l’île-monde face à l’urgence écologique (revue Aleph)
Écopoétiques et discours antillais : écrire et traduire l’île-monde face à l’urgence écologique (revue Aleph)
- Date de tombée (deadline) : 01 Juin 2026
- À : Université Badji Mokhtar Annaba – Université G. D’Annunzio de Chieti-Pescara
Revue Aleph. Langues, Médias & Sociétés
Numéro thématique : « Écopoétiques et discours antillais : écrire et traduire l’île-monde face à l’urgence écologique ».
Coordination du numéro :
Pr. Lamia Mecheri (Université Badji Mokhtar Annaba) et Dr. Antonio Gurrieri (Université G. D’Annunzio de Chieti-Pescara)
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Aleph. Langues, Médias & Sociétés est une revue scientifique à comité de lecture, en accès libre, exigeant un haut niveau de rigueur théorique et méthodologique. Elle accueille des travaux en sciences du langage, études littéraires, traductologie, sciences de l’information et de la communication et disciplines connexes, avec une attention particulière aux dynamiques linguistiques, culturelles et médiatiques dans les espaces arabophones, francophones et méditerranéens.
Argumentaire du numéro
La crise écologique transforme en profondeur nos manières de penser et d’habiter le monde. Réchauffement climatique, pollutions multiples, effondrement de la biodiversité, Anthropocène : ces réalités bien documentées n’en continuent pas moins de fissurer les imaginaires et de reconfigurer les cadres de pensée. Les sciences humaines et sociales, comme les arts et la littérature, sont directement interpellés par ces mutations.
Dans ce contexte, l’ecocriticism anglo-saxon et, en contexte francophone, l’écopoétique ont mis en évidence le rôle décisif des œuvres littéraires dans la manière dont les sociétés se représentent le vivant, l’environnement et la crise écologique. La littérature apparaît comme un laboratoire d’« écologies du langage » où s’expérimentent de nouvelles formes de sensibilité au monde non humain et où se redéploient les liens entre esthétique, éthique et politique.
Les littératures antillaises constituent un terrain privilégié pour cette réflexion. Dans le sillage d’Édouard Glissant, Patrick Chamoiseau, Raphaël Confiant et d’autres auteur·es caribéen·nes, la figure de l’île-monde propose une vision de l’archipel comme condensé du monde : espace insulaire fragile, traversé par les héritages de la plantation, de l’esclavage et de la colonisation, mais aussi par les vulnérabilités écologiques contemporaines (cyclones, pesticides, pollutions, extraction, etc.). L’archipel devient ainsi un observatoire des tensions entre local et global, entre mémoire coloniale et urgence écologique.
Par ailleurs, les imaginaires écologiques caribéens circulent au-delà des œuvres littéraires : dans les discours médiatiques, les prises de parole militantes, les textes institutionnels et, de manière décisive, à travers la traduction(français / créoles / anglais / espagnol…). Traduire une écopoétique, ce n’est pas seulement déplacer des mots, mais faire voyager des cosmologies, des rapports au territoire, des formes d’oralité et des savoirs écologiques locaux.
Sans se limiter aux Antilles, ce numéro entend accueillir des contributions portant sur d’autres espaces francophones (Afrique, Maghreb, océan Indien, Québec, Pacifique, etc.) qui élaborent eux aussi des écopoétiques situées, en lien avec des contextes environnementaux spécifiques (sécheresse, désertification, montée des eaux, extractivisme…). Il s’agira de mettre en regard ces contextes pour interroger les notions d’écologie postcoloniale, d’écologie décoloniale et de justice environnementale, et de poser la question – encore ouverte – d’une éventuelle « écopoétique francophone ».
L’objectif du numéro est ainsi de croiser écopoétique, littératures antillaises, traduction et discours sociaux afin de mieux comprendre comment s’écrivent, se traduisent et se diffusent les récits de l’urgence écologique depuis les « périphéries » du monde globalisé.
Axes thématiques (indicatifs)
Les propositions pourront s’inscrire, entre autres, dans les axes suivants :
- Écopoétique, plantation et mémoire de l’esclavage
- Représentations de la plantation, de ses héritages environnementaux et sociaux.
- Figures du marronnage, forêts-refuges, paysages de résistance.
- Motifs du vivant dans les littératures antillaises
- Mer, cyclone, volcan, mangrove, biodiversité menacée.
- Temporalités écologiques, cycles naturels et formes narratives/poétiques.
- Traduire l’écopoétique : langues, créolisation, circulation
- Traductions entre français, créoles, anglais, espagnol, etc.
- Gains, pertes, déplacements dans la traduction des imaginaires écologiques.
- Oralité, créolisation et « écologie du langage ».
- Discours sociaux, médiatiques et politiques de l’écologie aux Antilles
- Analyse du discours (médias, institutions, ONG, militantismes).
- Dialogues et écarts entre récits littéraires et récits publics de l’écologie.
- Écopoétiques francophones comparées
- Antilles / Afrique / Maghreb / océan Indien / Québec / Pacifique…
- Savoirs écologiques locaux, écologies postcoloniales et justice environnementale.
- Catastrophes, ruines écologiques et imaginaires de la réparation
- Récits de catastrophes et de désastres (naturels, technologiques, toxiques).
- Poétiques de la réparation, de la survie, de la consolation.
Cette liste est indicative : toute proposition entrant clairement en résonance avec l’argumentaire du numéro sera examinée.
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Modalités de soumission
- Langues du numéro : La revue accueille en priorité des articles en français, mais peut accepter des contributions en anglais ou en arabe (et, le cas échéant, en espagnol), après accord de la coordination du dossier. Dans tous les cas, les auteur·es fourniront au minimum des résumés en français et en anglais (et, si possible, en arabe), accompagnés de mots-clés dans les mêmes langues.
- Format des articles : Les articles proposés devront compter environ 35 000 à 50 000 signes (espaces compris, notes et bibliographie incluses). Ils devront être inédits, ne pas avoir été publiés ni soumis simultanément à une autre revue.
- Normes éditoriales : Les auteur·es sont invité·es à respecter scrupuleusement les consignes aux auteur·es de la revue (présentation du texte, système de références, bibliographie, translittérations, etc.), disponibles sur le site d’Aleph. Tout article ne respectant pas ces normes pourra être retourné pour mise en conformité avant évaluation.
- Évaluation : Les articles seront soumis à une expertise en double aveugle.
L’acceptation définitive dépendra des rapports d’évaluation et, le cas échéant, de la prise en compte des demandes de révision formulées par le comité de lecture.
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Calendrier
- Date limite d’envoi des propositions d’articles complets : 01/06/2026.
- Mise en ligne du numéro (prévision) : Septembre 2026.
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Modalités d’envoi
Les articles complets (au format .docx de préférence) sont à envoyer à :
Soumission en ligne : https://asjp.cerist.dz/en/login
Site de la revue : https://asjp.cerist.dz/en/PresentationRevue/226
En objet du message, indiquer :
Soumission – Numéro « Écopoétiques antillaises » – Nom Prénom.
1.2 « Relations transmédiatiques à partir de la BD au Canada » Atelier 2, colloque de l’APFUCC (Chicoutimi)
« Relations transmédiatiques à partir de la BD au Canada »
Atelier 2, colloque de l’APFUCC (Chicoutimi, 26-29 mai 2026)
Organisé par : Jean Sébastien et Marie Pascal
La décennie 90 a vu un mini-boom de la BD canadienne qui se prolonge jusqu’à aujourd’hui. Comme dans le reste du monde, elle a aussi vu le boom du numérique, affectant l’ensemble du monde culturel y compris le livre. Dans un premier temps, ces deux booms ont en partie évolué parallèlement : ainsi, la BD canadienne a continué à être publiée principalement en format papier. Progressivement, les acteurs du monde du livre et de la BD au Canada ont ensuite de plus eu recours aux outils numériques. Leur influence sur le monde de la création (tablette), la production (scanner) et la diffusion (PDF) est devenue incontournable et de mieux en mieux maitrisée par les générations nées après 1970.
Tant les créateur·trice·s que les mondes de l’édition et de la diffusion ont soit subi soit accueilli cette porosité entre la BD et le numérique à cause d’un intérêt personnel (passion des jeux vidéo, des dessins animés, etc.) ou d’un besoin économique, allant du niveau individuel (survivre par la BD est difficile) aux enjeux industriels et commerciaux.
Ces différents enjeux sont alors le lieu de transferts de pratiques entre une certaine manière de faire de la BD (avec un crayon, une plume et des technologies a mimina) et les espaces fortement techniques de l’animation et du jeu. De la sorte, des évolutions sociétales et enjeux économiques mettent directement et explicitement en exergue les intérêts de la transmédialité.
Dès lors, ce phénomène déjà très généralisé dans d’autres cultures a commencé à toucher le monde de la BD canadienne avec de nombreux exemples – d’abord surtout pour enfants ou adolescents, et plus tardivement pour adultes. Ainsi à l’exception de l’adaptation de la BD adulte Baptiste d’André-Philippe Côté (1988 dans Safarir, puis 6 albums de 1991 à 1998, et enfin l’animation en 2001-2002), le premier vrai phénomène canadien transmédiatique vers l’international est « Scott Pilgrim » (de la série BD finie en 2010 au film live, en passant par les jeux vidéo [2010] et l’animation [2022]) et dans le domaine francophone L’Agent Jean dont le premier volume est paru en 2011, pour ensuite être adapté en format animé en 2018.
Ce sont ces connections entre les mondes médiatiques au Canada francophone à partir de la bande dessinée que cet atelier se donne comme objectif de mettre en lumière. Au début de son ouvrage La grande conversion numérique, Milad Doueihi parle des bouleversements ayant « induit des pratiques de masse, qui […] remettent en cause des conventions et traditions établies » (2008, pp. 11-12). Nous aimerions investiguer les différents dialogues entre la BD canadienne francophone et les autres médiums – l’animation, les jeux vidéo et les arts – qui participent à un bassin artistique en évolution permanente.
Différents axes à explorer :
- Relations transmédiales BD canadienne / jeux vidéo / art / animation…
- Enjeux économiques ou sociaux à adapter une BD (ou vers le format BD)
- BD numérique, mode d’emploi
- Recensement de cas de figure
- Enquête de terrain avec des personnes des mondes de la création, publication ou diffusion de BD au Canada
Calendrier et précisions :
Date limite pour l’envoi des propositions de communication : 15 janvier 2026. Veuillez soumettre votre proposition directement sur la page du colloque : https://event.fourwaves.com/fr/apfucc-2026/pages/87968538-fab0-4ca7-ba5a-c1b461e8829d
Vous ne pouvez soumettre qu’une seule proposition de communication, présentée en français (la langue officielle de l’APFUCC).
L’adhésion à l’APFUCC est requise pour participer au colloque. Il faut également régler les frais conférence de l’APFUCC. Ces frais pourront être payés lorsqu’ouvrira la période d’inscription en février 2026.
Bibliographie indicative :
Aquatias, Sylvain (dir.), 2024, On ne vit pas de la bande dessinée, Liège, PULG.
Baker, Neal, 2005, « The Representation of Québec in Marvel’s Comics Alpha Flight », Quebec Studies, vol. 40, p. 65-77.
Beaty, Bart, 2002, « Comic Books and Graphic Novels », New Encyclopedia of Literature in Canada, H, William (dir,), Université de Toronto, p. 221-223.
Bell, John, 1986, Canuck Comics: A Guide to Comic Books Published in Canada, 1945-1985, Montreal, Matrix.
Bell, John, & Michel Viau, 2002, Beyond the Funnies/Au-delà de l’humour, L’Histoire de la bande dessinée au Canada anglais et au Québec, Ottawa : Bibliothèques et Archives Canada : Library and Archives Canada.
Brienza, Casey, 2010, « Producing Comics Culture : A Sociological Approach to the Study of Comics », Journal of Graphic Novels and Comics, vol. 1, no 2, p. 105-119.
Carpentier, André (dir.), 1975, La BD Kébécoise, Bois-des-Filion : la barre du jour.
Cazenave, Sophie, 2016, « Faut-il vendre autre chose que des livres en librairie ? », Radio Canada.
Chartrand, Martine, 2022, « Représentation de pionnières et de pionniers noirs québécois dans une pratique du dessin, de la peinture et de l’image animée », mémoire de maîtrise, Montréal, Université du Québec à Montréal, 2022.
Christiansen, Hans-Christian, et Anne Magnussen, 2000, Comics & Culture: Analytical and Theoretical Approaches to Comics, Copenhagen, Museum Tusculanum, Université de Copenhague.
Colloque Les Modèles économiques de la bande dessinée », Angoulême 2023 : https://3rbd.labo.univ-poitiers.fr/2023/11/02/programme-colloque-les-modeles-economiques-de-la-bande-dessinee/
Daigneault, Taylor, et al., 2019, « Indigenous Comics and Graphic Novels: An Annotated Bibliography », mise à jour en 2022.
Danaux, Stéphanie, et Nova Doyon, 2012, « Introduction : L’étude des transferts culturels en histoire culturelle », Mens : Revue d’histoire intellectuelle et culturelle vol. 12, no 2, p. 7-16.
De Blois, Marco, 2010, « L’animation à l’ONF, histoire d’une idée », 24 images, vol. 149, p. 17-18.
De Blois, Marco, 2020, « Une histoire du cinéma d’animation expérimental au Québec », Traversée du cinéma expérimental québécois, Éditions Somme Toute, p. 35-48.
Deprêtre, Evelyne, et German A, Duarte (dir.), 2019, Transmédialité, bande dessinée et adaptation, Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise Pascal.
Doré, Martin, 2010, « Fonctionnement du transfert culturel et examen d’un cas francocanadien dans le marché du livre, 1970-2000 », Passeurs d’histoire(s) : figures des relations France-Québec en histoire du livre, Québec : Presses de l’Université Laval, p. 444-445.
Falardeau, Mira, 2020, L’Art de la bande dessinée actuelle au Québec, Québec : Presses de l’Université Laval.
—, 2014, Femmes et humour, Québec : Presses de l’Université Laval.
—, 2008, Histoire de la bande dessinée au Québec, Montréal : VLB.
Gaudreault, André et Thierry Groensteen (eds), 1998, La transécriture : Pour une théorie de l’adaptation, Québec et Angoulême : Nota Bene/Centre national de la bande dessinée et de l’image.
Gaudreault, André et Philippe Marion, 2013, La fin du cinéma ? Un média en crise à l’ère du numérique, Paris : Armand Colin.
Giguère, Suzanne, 2001, Passeurs culturels, littérature en mutation, Presses de l’Université Laval.
Hoog, Anne-Marie et Pascal Vimenet (eds), 2022, De Popeye à Persepolis : Bande dessinée et cinéma d’animation, Cité internationale de la bande dessinée et de l’image.
Langlois, Richard, 1989, Bande dessinée et figuration narrative, Sherbrooke : Collège de Sherbrooke.
Le Glatin, Marc, 2007, L’Internet : Un séisme dans la culture, Paris, Attribut.
Lemay, Sylvain, 2022, « Pif Gadget au Québec », Strenae : Recherches sur les livres et objets culturels de l’enfance vol. 20-21 : https://journals.openedition.org/strenae/9439
McCloud, Scott, 2007, L’art Invisible, Paris, Delcourt.
Madibbo, Amal, 2012, « L’immigration francophone noire et le multiculturalisme », Introduction aux Études Canadiennes : Histoires, identités, cultures, Geoffrey Ewin & Colin Coates (dir.), Ottawa : Ottawa University Press, p. 121-136.
Pommerleau, Luc, 1986, « La BD québécoise, bref historique », Canuck Comics, John Bell (dir.), Toronto : Matrix Comics, p. 117-123,
Rannou, Maël, 2022, « Bande dessinée québécoise : Historiographie d’un champ sous double influence », Société et représentation, vol. 53, no 1, p. 51-80.
Rauscher, Andreas, Daniel Stein, J-N. Thon (Eds), 2021, Comics and Videogames : from Hybrid Medialities to Transmedia Expansions, Routledge.
Reyns-Chikuma, Chris, 2024, « PLANCHES, une revue de BD québécoise, entre dynamisme et précarité, 2014-2023+ », Revue @nalyses.
—, 2019, « Le Dragon bleu : Adapter le cadre de la peinture au théâtre de Robert Lepage et de ce théâtre à la bande dessinée de Fred Jourdain » RCLC/CRCL, vol. 46, no 3, p. 446-469.
—, 2016, « Ouvrir la littérature-monde à une BD-monde : Quand Paul à Québec parodie Tintin de Bruxelles », NEF : Nouvelles Etudes Francophones, p. 103-119.
Rheault, Sylvain, Sébastien, Jean, 2023, « Transferts culturels et résistance dans la traduction de bandes dessinées au Canada », American Review of Canadian Studies, Vol, 53 no, 3.
—, 2022, « The Ways in Which Manga Enters Canada », International Journal of Comic Art, vol. 24, no 2.
—, 2013, « Les expérimentations graphiques de J. Delporte », Voix Plurielles, vol. 10, no 2, p. 213-217.
Rioux, Philippe, 2020, « Réinventer les comic books de superhéros en contexte québécois : le cas de Matrix Graphic Series », Image & Narrative, vol. 21, no 1, p. 17-24.
Samson, Jacques, 1986, Mémoire sur la situation de la bande dessinée au Québec et au Canada, Montréal, ACIBD.
Sébastien, Jean, 2024, « Autochtonie urbaine en bande dessinée : les solitudes, euphémisme de l’isolement imposé par le pouvoir colonial », Revue canadienne de littérature comparée.
—, 2023, « Album, comic books, romans graphiques : le fonctionnement en silos des modèles de diffusion au Canada », American Review of Canadian Studies, vol. 53, no 3, p. 329-353.
—, 2022, « Quebec Welcomes Manga or Towards a New Thread in the Imagined Community », International Journal of Comic Art, vol. 23, no 2, p. 18-32.
Sinatra, Michael, et Marcello Vitali-Rosati, 2016, Pratiques de l’édition numérique, Montréal, Presses de l’Université de Montréal.
Tessier, Marc, 2017, « The Montreal Comix Scene », BDQ : Essays and Interviews on Quebec Comics, Conundrum, p. 137-149.
Thomas, Jean-Pierre, 2012, « Enseigner la bande dessinée à Toronto : questions de traditions », BD et enseignement des humanités, UGA, p. 309-323.
Thompson, John B, 2005, Books in the Digital Age, Polity.
Viau, Michel, 2014, BDQ : Histoire de la bande dessinée au Québec, Tome 1 : Des origines à 1979, Montréal, Mémoire.
Whitfield, Agnès, (dir,), 2009, L’écho de nos classiques : Bonheur d’occasion et Two Solitudes en traduction, Ottawa, Editions David.
1.3 Vers une approche critique de l’évaluation en français langue seconde (Chicoutimi)
Colloque annuel de l’APFUCC
Du 26 au 29 mai 2026
Université du Québec à Chicoutimi (UQAC)
Appel à communications
Vers une approche critique de l’évaluation en français langue seconde
Responsable d’atelier : Hasheem Hakeem
Une prise de conscience croissante souligne le rôle que l’enseignement des langues peut jouer dans la promotion de l’équité et de la justice sociale (Anya, 2021 ; Bouamer et Bourdeau, 2022 ; Criser et Malakaj, 2020 ; Knisely et Paiz, 2021). Dans le but de rendre l’enseignement des langues plus équitable, de récentes recherches ont contribué à repenser l’apprentissage des langues au-delà de la maîtrise linguistique, en mettant l’accent sur le développement de la pensée critique des étudiant·e·s (Hakeem, 2022 ; Hakeem et Million, 2025 ; Million, 2024), leur conscience critique des langues ou Critical Language Awareness (Lado et del Valle, 2022) et leur compréhension intersectionnelle (Knisely, 2022).
Malgré ce changement important, le rôle que l’évaluation pourrait porter dans une approche critique de l’enseignement des langues demeure peu exploré. D’un point de vue critique, les pratiques évaluatives devraient refléter ce que les étudiant·e·s sont réellement capables de faire avec la langue (Foster et Garrido-Gutierrez, 2024). Si les principes d’équité, de diversité, d’inclusion et de décolonisation sont essentiels, il est tout aussi crucial de concevoir des outils d’évaluation permettant de déterminer si nous favorisons une véritable criticité chez nos étudiant·e·s, plutôt qu’un engagement performatif (Hakeem et Lebrec, 2024 ; Hakeem et Million, 2025).
Cet atelier propose une réflexion issue de mes recherches actuelles, qui interrogent les moyens d’aligner les pratiques évaluatives avec l’objectif de rendre la classe de français langue seconde plus critique – c’est-à-dire propice au développement de la conscientisation critique (Freire, 1970) des apprenant·e·s, et ce, à tous les niveaux. J’invite donc des propositions qui portent sur l’évaluation d’un point de vue théorique ou pratique (de façon non exhaustive) en classe de français langue seconde :
o Élaboration de cadres évaluatifs dépassant la compétence linguistique ;
o Réflexions théoriques sur les liens entre évaluation et développement de la pensée critique ;
o Études empiriques visant à « mesurer » (dans la mesure du possible ou du souhaitable) la conscience critique des étudiant·e·s ;
o Pratiques évaluatives ancrées dans une pédagogie critique et/ou décolonisante.
Prenez en considération que cet atelier aura lieu en présentiel à l’Université du Québec à Chicoutimi (Canada) et qu’il s’inscrit dans le colloque annuel de l’Association des professeur·es de français des universités et collèges canadiens (APFUCC), qui se tiendra du 26 au 29 mai 2026.
Veuillez soumettre votre proposition d’ici le 15 janvier 2026 en utilisant le lien suivant : https://event.fourwaves.com/fr/apfucc-2026/pages/87968538-fab0-4ca7-ba5a-c1b461e8829d
Vous ne pouvez soumettre qu’une seule proposition de communication, présentée en français (la langue officielle de l’APFUCC).
L’adhésion à l’APFUCC est requise pour participer au colloque. Il faut également régler les frais conférence de l’APFUCC. Ces frais pourront être payés lorsqu’ouvrira la période d’inscription en février 2026.
Références
Anya, U. (2021). Critical race pedagogy for more effective and inclusive world language teaching. Applied Linguistics, 42(6), 1055-1069. https://doi.org/10.1093/applin/amab068
Bouamer, S. et Bourdeau, L. (Eds.). (2022). Diversity and decolonization in French studies: New approaches to teaching. Palgrave Macmillan.
Criser, R. et Malakaj, E. (Eds.). (2020). Diversity and decolonization in German studies. Palgrave Macmillan.
Foster, M. et Garrido-Gutierrez, M. (2024). Reflecting on equitable grading practices in the world language classroom. The French Review, 98(2), 113-120. https://doi.org/10.1353/tfr.2024.a947605
Freire, P. (1970). Pedagogy of the oppressed. Seabury Press.
Hakeem, H. et Lebrec, C. (2024). Introduction. Arborescences, (14), 1-4. https://doi.org/10.7202/1113545ar
Hakeem, H. et Million, L. (2025). Bridging grammar and critical thinking through an equity lens: Towards a sustainable French language and culture curriculum. CFC Intersections, 4, 1-21. https://doi.org/10.3828/cfci.2025.1
Knisely, K. A. (2022). Gender-justice and the development of intersectional thinking: Evidence from an intermediate French course. CFC Intersections, 1(1), 147-160. https://doi.org/10.3828/cfci.2022.11
Knisely, K. A. et Paiz, J. M. (2021). Bringing trans, non-binary, and queer understanding to bear in language education. Critical Multilingualism Studies, 9(1), 23-45.
Lado, B. et del Valle, J. (2022). For critical language awareness and against the “exclusive-use-of-the-target-language” myth: The effects of sociolinguistic content in English in an elementary Spanish classroom. L2 Journal, 14(3), 1-24. https://doi.org/10.5070/L214352711
Million, L. (2024). Politiques d’une pensée critique intersectionnelle dans la salle de classe : Vers une urgente renégociation de la didactique du français langue seconde à l’ère post-vérité. Arborescences, (14), 5-22. https://doi.org/10.7202/1113546ar
1.4 Ça (ne) se fait pas: on Margins in Contemporary French and Francophone Literature (University of Edinburgh)
Call for Papers
Ça (ne) se fait pas: on Margins in Contemporary French and Francophone Literature
Friday 9 October 2026
We are pleased to invite proposals for papers (in English or French; duration 20 minutes) and/or for panel sessions on the following topics:
- Taboo and Transgression:(Re)assessing the boundaries of literary discourse.
- Alternative and Intermedial Modernities: Literature’s dialogue with film, visual art, and digital media. Alternative in ‘unconvincing’ modernities and reflections on the detours of modernity in the sense of Svetlana Boym’s off-modern.
- Censorship and Visibility:LGBTQIA+, feminist, and marginalized voices in French writing.
- In-Between Spaces: Exile, hybridity, and linguistic and/or disciplinary crossings – for instance, phenomenology and prose poetry as modes of lived experience and perception.
- Travelling and Feminist Literatures: Writing across borders and identities.
- Nostalgia: Temporalities of loss, recovery, and resistance.
- Forgotten or Hidden Controversies:Rediscovering forgotten debates and silenced authors.
- New Canons:Rethinking literary value and the idea of the ‘great’ in French studies.
Since the 20th century, literary production has continuously negotiated spaces of exclusion and transformation: taboo topics and controversial readings of canonical writers, censored LGBTQIA+ narratives, intermedial experiments that unsettle traditional modernities, and feminist travel writing that reconsider the borders of literature and philosophy. By revisiting nostalgia, travel, censorship, and forgotten controversies, we aim to reimagine how contemporary literature records the alternative and unstable dynamics of modernity, identity, and memory.
The conference seeks to question what remains unspoken or unacknowledged within the literary canon – and to propose new perspectives, new theories or new ‘greats’ that reflect a more inclusive, plural, and dynamic understanding of the literary field. We welcome proposals for papers, or panels, that address the proposed topics though interdisciplinary and comparative perspectives, drawing on literary theory, gender studies, postcolonial critique, media studies, and cultural memory, in French and Francophone contexts.
Topics outlined are deliberately open to broad interpretation and are designed to include as extensive an historical span as may be relevant. Please provide a short abstract (250-300 words maximum, in English or French) pointing to the topic you have chosen and outlining the argument of the proposed paper. Submissions should present abstracts accessible to both specialists and non-specialists. All must include a short bio-bibliography (100 words): author information, including name, affiliation and contact details.
Please submit your proposal + bio in one word doc or pdf file to marginsconference2026@gmail.com by Friday 16 January 2026. For queries relating to the conference, please email Madeleine.Banatvala@ed.ac.uk and F.Arribert-Narce@ed.ac.uk.
1.5 Collective Memory in Contemporary Fiction Films (University of Ottawa)
Conference. University of Ottawa, June 11-12, 2026.
Collective Memory in Contemporary Fiction Films
Abstract: Collective memory and remembrance occupy an important place in film: whether through various themes that explore individual and national histories of; through the act of spectating (the act of watching a film), where the audience contributes their interpretation of the film; or where the audience uses their own memories to make sense of the narrative.
Collective memory was first thoroughly explored by sociologist Maurice Halbwachs, who, in his 1925 book Les cadres sociaux de la mémoire, proposed new ways of envisioning memory as a mosaic of common and shared experiences contributed to by many individuals. More specifically, Halbwachs stated that collective and individual memories seem to represent unity rather than disparity because personal memories are viewed through the perspective of a group or collective “whose presence is essential for triggering and validating instances of remembrance” (Isurin, 2017, 10). One of the major issues that has arisen from studying memory, along with the search for the right terminology – is, for example, the adoption of the terms “remembrance” and “remembering” to reflect “the dynamic nature of the memory process” (Isurin, 2017, 11).
Collective memory has since been understood and defined in many ways and through various lenses including psychoanalysis, history, sociology, etc.). Over time and especially in the last twenty-five years, authors such as Boyer and Wertsch (2009) have called for “breaking the boundaries of discipline” in order to explore the phenomenon of human memory (ibid, 11). The discipline of film studies is perhaps one of the most interesting areas in terms of interdisciplinarity and breaking down of boundaries between fields of research. It often integrates, distorts and repositions definitions and concepts from various disciplines with much fluidity. Moreover, a vast array of films demonstrates this connection that exists between the individual and the collective, between the personal and the political. Personal stories (e.g. narratives surrounding residential schools told by Indigenous filmmakers) become the stories of entire nations. In the last quarter century or so, scholars such as Martin Lefebvre and Jay Winter have explored the connection between memory and imagination in the experience of film (Lefebvre, 2017) as well as the ways in which movies depict and shape our understanding of memory, both individual and collective, often employing a “matrix” of visual culture and narrative to create a new reality” (Winter, 2001). Recently, there has also been efforts to restore and preserve life vulnerable film archives (e.g. through the SSHRC funded project Archive-Counter-Archive), thus contributing to the survival of the collective and cultural memories of Indigenous, women, and 2SLGBTQIA+ communities.
Although the theme of collective memory/remembering has been particularly prevalent regarding documentary and or autobiographical short films, research on feature-length fiction films and their rendering of collective memory/remembering is (to our knowledge) rare. Thus, through this conference, we seek to answer some of the following questions: How have transformations in personal and collective memory been processed and/or initiated in feature-length fiction films made in the last 25 years? How is postmemory, which is defined as “the relationship of the second generation to powerful, often traumatic, experiences that preceded their births” (Hirsch, 2008) illustrated in fiction films? What does it mean for a collectivity to engage in the act of “remembering” through filmmaking? What is the relevance and significance of having their memories and/or the memories of their nations, families, and ancestors represented through film? How does an individual story become collective (i.e. how does the personal become political)? In these works, how is nostalgia (both positive and negative) instrumentalized, and how does it serve its characters?
The aim of this conference is to provide a forum for scholars to explore the role of collective memory and remembrance in relation to foundational themes represented through contemporary (post 9/11) films. Although we have identified several central thematic streams below, we encourage interested scholars to treat these themes as guidelines within the broader conference theme of “Collective Memory in Film.” These themes and thematic strands may be interpreted widely and are intended to have a wide historical, geographical, social, and cultural range. We strongly encourage the exploration of films made by BIPOC, 2SLGBTQIA+, women and exilic filmmakers.
Thematic Streams
- Resilience and Resistance: in what ways has the act of remembering and commemorating contributed to overcoming difficult pasts and resisting undemocratic movements and colonialism? (e.g. Of Ravens and Children, Arnait Video Productions; 2015, Bamako, Abderrahmane Sissako, 2006).
- Intergenerational Transmission: How does the intergenerational transmission of memory take place in film? How are intergenerational conflicts represented? How does this sharing process (between protagonists, and between the audience and the film) build collective memory? (e.g. Ida, Pawel Palikowski, 2010; L’Arbre et la forêt, Olivier Ducastel et Jacques Martineau, 2010).
- Postmemory: How have the second-generation of trauma survivors expressed their own relationship with trauma and memory through film? How are mourning and grief represented in these works? (e.g. Persepolis, Marjane Satrapi, 2007; La petite prairie aux bouleaux, Marceline Loridan Ivens, 2002).
- Archives: How have visual, written and aural archives been used in films to reignite personal and collective memories? What are the archiving practices that can serve as examples to follow or demonstrate risks and challenges? (e.g. Everything is Illuminated, Liv Schriber, 2005; Beans, Tracey Deer, 2020.).
- Trauma, Affect, and Emotion: How do trauma and emotional responses affect remembrance in films? (e.g. Ru, Charles-Olivier Michaud and Kim Thuy, 2023; Coming Home, Yimou Zhang, 2014).
- Migration and (Post)Colonialism: How do colonial histories and migration experiences shape remembrance and collective memory and identity? What can we learn, about remembrance and collective memory from marginalized groups through film? (e.g. Kanaval, Henri Pardo, 2023; The Namesake, Mira Nair, 2006).
- Intersectionality, Race, Sexuality and Gender: How have race, sexuality, socio-economic class, and gender shaped memory practices (including remembrance) and historical narratives in film? (e.g. Atlantique, Mati Diop, 2019; 120 battements par minute, Robin Campillo, 2017).
- Space and Territory: What role does the relationship to place and space play in regard to individual and collective memory? Which spaces are shared, and which are contested or divided? (e.g. Littoral, Wajdi Mouawad, 2004; Maria Chapdelaine, Sébastien Pilote, 2021).
- Nostalgia: What role does nostalgia (both positive and negative) play regarding individual and collective memory? (e.g. I’m Still Here, Walter Salles, 2024; Good Bye Lenin!, Wolfgang Becker, 2003).
- Voices of Memory: Which voices are heard and which are not in collective memory processes? (e.g. The Old Oak, Ken Loach, 2023; The History of Sound, Oliver Hermanus, 2025).
The conference will take place at the University of Ottawa (Ontario, Canada) on Thursday and Friday June 11-12, 2026. The establishment of a virtual panel is a possibility, depending on the circumstances. You can send your abstract of 250-300 words, along with your affiliation and short bio, before December 30th, 2025, to either:
Karine Bertrand: kb162@queensu.ca
Florian Grandena: florian.grandena@uottawa.ca
Claire Gray: Claire.gray@dal.ca
You will be advised if your abstract has been accepted before January 20th, 2026.
Bibliography
Boyer, Pascal, and James V. Wertsch, eds. Memory in Mind and Culture. Cambridge University Press, 2009.
Halbwachs, Maurice. Les cadres sociaux de la mémoire. Albin Michel, 2009.
Hirsch, Marianne. “The Generation of Postmemory.” Poetics today 29, no. 1 (2008): 103-128.
Isurin, Ludmila. Collective Remembering: Memory in the World and in the Mind. Cambridge University Press, 2017.
Lefebvre, Martin. “On Memory and Imagination in the Cinema.” New Literary History 30, no. 2 (1999): 479-498.
Winter, Jay. “Film and the Matrix of Memory.” The American Historical Review 106, no. 3
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Version Française
La mémoire collective dans les longs-métrages fictionnels contemporains
La mémoire collective et l’action de se souvenir (« remembering ») occupent une place importante dans le cinéma, que ce soit à travers divers thèmes qui explorent l’histoire des individus et des nations ou à travers l’agentivité du spectateur qui utilise ses propres souvenirs (et son imagination) pour donner un sens au récit.
La mémoire collective a d’abord été explorée en profondeur par le sociologue Maurice Halbwachs qui, dans son ouvrage Les cadres sociaux de la mémoire, publié en 1925, a proposé de nouvelles façons d’envisager la mémoire comme une mosaïque d’expériences communes et partagées auxquelles contribuent de nombreux individus. Plus précisément, Halbwachs a déclaré que les souvenirs collectifs et individuels semblent représenter l’unité plutôt que la disparité, car les souvenirs personnels sont considérés à travers le prisme d’un groupe ou d’un collectif « dont la présence est essentielle pour déclencher et valider les instances du souvenir » (Isurin, 2017, 10). L’une des questions majeures qui se posent dans l’étude de la mémoire, outre la recherche d’une terminologie appropriée, est par exemple l’adoption des termes « souvenir » et « se souvenir » pour refléter « la nature dynamique du processus mémoriel » (Isurin, 2017, 11).
La mémoire collective a depuis été comprise et définie de nombreuses façons et à travers différents prismes, notamment la psychanalyse, l’histoire, la sociologie, etc. Au fil du temps, et en particulier au cours des vingt-cinq dernières années, des auteurs tels que Boyer et Wertsch (2009) ont appelé à « briser les frontières disciplinaires » afin d’explorer le phénomène de la mémoire humaine (ibid., 11). Le domaine des études cinématographiques est peut-être l’un des domaines les plus intéressants en termes d’interdisciplinarité et d’abolition des frontières entre les champs de recherche, dans le sens où ces dernières intègrent, déforment et repositionnent de manière fluide les définitions et les concepts provenant des autres champs de recherche. De plus, un large éventail de films démontre ce lien qui existe, par rapport à la mémoire, entre l’individu et le collectif, entre le personnel et le politique. Les histoires personnelles (par exemple, les récits sur les pensionnats racontés par des cinéastes autochtones) deviennent alors les histoires partagées de nations entières. En ce qui concerne les travaux effectués au cours du dernier quart de siècle, des chercheurs tels que Martin Lefebvre et Jay Winter ont exploré le lien entre la mémoire et l’imagination dans l’expérience cinématographique (Lefebvre, 2017), ainsi que la manière dont les films dépeignent et façonnent notre compréhension de la mémoire, tant individuelle que collective, en utilisant souvent une « matrice » de culture visuelle et de narration pour créer une nouvelle réalité (Winter, 2001). Récemment, des efforts ont également été déployés pour restaurer et préserver les archives cinématographiques vulnérables (par exemple, grâce au projet Archive-Counter-Archive financé par le CRSH), contribuant ainsi à la survie des mémoires collectives et culturelles des communautés autochtones, des femmes et des membres des communautés 2SLGBTQIA+.
Bien que le thème de la mémoire collective et de l’acte de se souvenir ait été particulièrement présent dans les courts-métrages documentaires et/ou autobiographiques, les recherches sur les longs-métrages de fiction et leur représentation de la mémoire collective sont plutôt rares. Ainsi, à travers cette conférence, nous cherchons à répondre à certaines des questions suivantes : Comment les transformations de la mémoire collective ont-elles été traitées et/ou initiées dans les longs-métrages fictionnels réalisés au cours des 25 dernières années ? Comment la postmémoire, définie comme « la relation de la deuxième génération à des expériences puissantes, souvent traumatisantes, qui ont précédé leur naissance » (Hirsch, 2008) est-elle illustrée dans ces films? Que signifie cet engagement d’une collectivité dans un acte de « remémoration » à travers la réalisation cinématographique ? Quelle est la pertinence et l’importance de voir leurs souvenirs et/ou ceux de leur nation, de leur famille et de leurs ancêtres représentés à travers le cinéma ? Comment une histoire individuelle devient-elle collective, et comment le personnel devient-il politique? Comment la nostalgie (positive et négative) est-elle instrumentalisée et comment sert-elle les personnages de ces œuvres mémorielles ?
L’objectif de cette conférence est d’offrir aux chercheurs un forum leur permettant d’explorer le rôle de la mémoire collective et du souvenir en relation avec les thèmes fondamentaux représentés dans les films contemporains (post-11 septembre 2001). Bien que nous ayons identifié plusieurs thèmes centraux ci-dessous, nous encourageons les chercheurs intéressés à considérer ces derniers comme des lignes directrices dans le cadre du thème plus général de la conférence, « La mémoire collective dans le cinéma ». Ces axes thématiques peuvent être interprétés de manière large et sont destinés à couvrir un grand éventail historique, géographique, social et culturel. Nous encourageons vivement l’exploration des films réalisés par des personnes issues des communautés BIPOC, des femmes, des membres de la communauté 2SLGBTQIA+ et des cinéastes en exil.
Thèmes suggérés
- Résilience et résistance :Comment l’acte de se souvenir et la commémoration ont-ils contribué diverses communautés et individus à surmonter des passés difficiles et à résister aux mouvements antidémocratiques et au colonialisme ? (Ex: Of Ravens and Children, Arnait Video Productions, 2015 et Bamako, Abderrahmane Sissako, 2006).
- Transmission intergénérationnelle : Comment la transmission intergénérationnelle de la mémoire s’opère-t-elle dans le cinéma ? Comment les conflits intergénérationnels sont-ils représentés ? Comment ce processus de partage (entre les protagonistes, et entre le public et le film) construit-il la mémoire collective ? (Ex : Ida,Pawel Palikowski, 2010 et L’Arbre et la forêt, Olivier Ducastel et Jacques Martineau, 2010).
- Postmémoire :Comment la deuxième génération de survivants d’un traumatisme exprime-t-elle sa propre relation avec le traumatisme et la mémoire à travers le cinéma ? Comment le deuil et le chagrin sont-ils représentés dans ces œuvres ? (Ex : Persepolis, Marjane Satrapi, 2007 et La petite prairie aux bouleaux, Marceline Loridan Ivens, 2002).
- Archives : Comment les archives visuelles, écrites et sonores ont-elles été utilisées dans les films pour raviver les souvenirs personnels et collectifs ? Quelles sont les pratiques d’archivage qui peuvent servir d’exemples ou qui mettent en évidence les risques et les défis liés à l’utilisation d’archives ? (Ex : Everything is Illuminated, Liv Schriber, 2005 et Beans, Tracey Deer, 2020).
- Traumatisme, affect et émotion :Comment les traumatismes et les réactions émotionnelles influencent-ils le souvenir dans les films ? (Ex : Ru, Charles-Olivier Michaud, 2023 et Coming Home, Yimou Zhang, 2014).
- Migration et (post)colonialisme :Comment les histoires coloniales et les expériences migratoires façonnent-elles la mémoire et l’identité collectives ? Que pouvons-nous apprendre sur la mémoire collective des groupes marginalisés à travers le cinéma ? (Ex : Kanaval, Henri Pardo, 2023 et The Namesake, Mira Nair, 2006).
- Intersectionnalité, race, sexualité et genre :Comment la race, la sexualité, la classe socio-économique et le genre ont-ils façonné les pratiques mémorielles (y compris le souvenir) et les récits historiques dans le cinéma ? (Ex : Atlantique, Mati Diop, 2019 et 120 battements par minute, Robin Campillo, 2017).
- Espace et territoire : quel rôle joue la relation au lieu et à l’espace dans la mémoire individuelle et collective ? Quels espaces sont partagés, et lesquels sont contestés ou divisés ? (Ex : Littoral,Wajdi Mouawad, 2004 et Maria Chapdelaine, Sébastien Pilote, 2021).
- Nostalgie :Quel rôle joue la nostalgie (positive et négative) dans la mémoire individuelle et collective ? (Ex: I’m Still Here, Walter Salles, 2024 et Good Bye Lenin!, Wolfgang Becker, 2003).
- Voix de la mémoire :Quelles voix sont entendues et lesquelles ne le sont pas dans les processus de mémoire collective ? (The Old Oak, Ken Loach, 2023 et The History of Sound, Oliver Hermanus, 2025).
La conférence aura lieu à l’Université d’Ottawa (Ontario, Canada) les jeudi et vendredi 11 et 12 juin 2026. La mise en place d’un panel virtuel est envisageable, selon les circonstances. Vous pouvez envoyer votre résumé de 250 à 300 mots, accompagné de votre affiliation et d’une courte biographie, avant le 30 décembre 2025, à l’une des adresses suivantes :
Karine Bertrand: kb162@queensu.ca
Florian Grandena: florian.grandena@uottawa.ca
Claire Gray: Claire.gray@dal.ca
Nous vous aviserons de votre acceptation avant le 20 janvier 2026.
Bibliographie
Boyer, Pascal, and James V. Wertsch, eds. Memory in Mind and Culture. Cambridge University Press, 2009.
Halbwachs, Maurice. Les cadres sociaux de la mémoire. Albin Michel, 2009.
Hirsch, Marianne. “The Generation of Postmemory.” Poetics today 29, no. 1 (2008): 103-128.
Isurin, Ludmila. Collective Remembering: Memory in the World and in the Mind. Cambridge University Press, 2017.
Lefebvre, Martin. “On Memory and Imagination in the Cinema.” New Literary History 30, no. 2 (1999): 479-498.
Winter, Jay. “Film and the Matrix of Memory.” The American Historical Review 106, no. 3
1.6 “Après la tempête : Les suites de la crise et du conflit dans l’empire français” (Maynooth, Irlande)
APPEL À COMMUNICATIONS
Congrès annuel de la Société d’Histoire Coloniale Française
“Après la tempête : Les suites de la crise et du conflit dans l’empire français”
Maynooth, Irlande
25-27 juin 2026
Le 50ième congrès annuel de la Société d’histoire coloniale française (SHCF) se tiendra à Maynooth University (Irlande), du jeudi 25 juin au samedi 27 juin 2026. Tous les événements du congrès se dérouleront sur le campus Sud de Maynooth University. L’université de Maynooth organisera également une réception de gala.
Les communications sur tout sujet lié à l’histoire coloniale française et ses héritages sont les bienvenues. Nous invitons particulièrement des interventions liées au thème de cette année “Après la tempête : Les suites de la crise et du conflit dans l’empire français”. La SHCF invite les participants à réfléchir à la manière dont les individus, les communautés et les sociétés ont fait face aux conséquences des conflits militaires, des catastrophes environnementales, des troubles économiques, des bouleversements sociaux et des crises politiques dans différents contextes temporels et géographiques de l’empire colonial français. La vie des habitants de l’empire – leurs corps, leurs esprits, leurs foyers et leurs communautés – a été constamment transformée et réorganisée par les crises et les conflits, avec des conséquences profondes tant pour le système impérial lui-même que pour l’existence quotidienne de ses sujets et de ses administrateurs. Nous souhaitons explorer comment le système colonial a structuré les réponses aux crises et aux conflits et comment il a façonné la résilience et la reconstruction au sein des communautés sinistrées. Nous encourageons également les participants à réfléchir à la manière dont les conséquences des crises et des conflits ont conduit à une réorganisation et une réinvention du régime colonial, à une revitalisation des critiques du colonialisme et, dans certains cas, à des résistances visant à empêcher sa perpétuation. En outre, nous apprécierions particulièrement une focalisation sur la manière dont les individus ou les communautés dans l’empire ont négocié les conséquences des crises et des conflits et ont cherché à affirmer leur maîtrise de leur propre destin à la suite d’une catastrophe.
La SHCF encourage les doctorant.e.s, les universitaires et les chercheur/euses dans toutes les disciplines universitaires à soumettre une proposition de communication. La date limite de soumission est le 1 décembre 2025. Les interventions peuvent être présentées en anglais ou en français.
Les communications individuelles pour le congrès de Maynooth doivent comprendre un résumé de 100 à 200 mots avec le titre de la communication, votre nom, votre affiliation institutionnelle, votre adresse mél et un bref curriculum vitae (1-2 pages maximum) intégré dans un seul fichier, de préférence en Format MS Word. Toutes les salles du congrès auront la capacité de présenter des diaporamas par exemple une présentation PowerPoint.
Les propositions de panels complets ou de tables rondes doivent comprendre les informations susmentionnées pour chaque participant, ainsi que les coordonnées et un court C.V. pour le/la modérateur/trice s’il y en a un suggéré. Le comité scientifique vous aidera à trouver un modérateur, le cas échéant.
- Veuillez soumettre des propositions de communication individuelles ici: formulaire pour une communication individuelle.
- Veuillez soumettre des propositions de panels complets ou de tables rondes ici: formulaire panel complet – table ronde.
- Les personnes souhaitant présider un panel doivent fournir leurs coordonnées et un bref cv. ici: formulaire moderateur/moderatrice.
Tous les participant.e.s au congrès doivent être ou devenir membres de la SHCF en janvier 2026. Tous les participant.e.s au congrès doivent également acheter une inscription au congrès. Les tarifs d’adhésion et d’inscription au congrès, ainsi que le système de paiement, seront disponibles sur le site de la Société.
Bourse de voyage Shorrock
Les doctorant.e.s (dont l’obtention du diplôme est prévue pour la période après novembre 2025) peuvent postuler pour le Shorrock Travel Award (bourse de voyage Shorrock). Ce prix honore la mémoire de Bill Shorrock, un membre de longue date et ancien président de la Société qui soutenait avec dédication les doctorant.e.s et leur recherches. Ce prix est décerné chaque année pour contribuer aux frais de voyage des doctorant.e.s qui donnent des interventions au congrès annuel de la Société d’Histoire Coloniale Française. Ceux qui souhaitent être considérés pour ce prix doivent remplir l’ Application pour la bourse Shorrock avant le 1 décembre 2025. L’application se compose d’un paragraphe décrivant votre thèse, le résumé de votre communication et un budget estimatif des frais de voyage (y compris des autres sources de financement prévues).
Le prix Sue Peabody
Ce bourse est décerné pour aider à financer le voyage et la participation à la réunion annuelle d’un collègue d’une institution universitaire à l’extérieur de l’Amérique du Nord ou de l’Europe. Le prix Peabody honore les contributions de Sue Peabody, ancienne présidente de la SHCF, pour son engagement exceptionnel en faveur de l’inclusivité et de la diversité dans le domaine de l’histoire coloniale française, et pour ses contributions continues à la Société et au domaine.
Les récipiendaires du prix doivent présenter au congrès annuel de la FCHS / SHCF. Les bénéficiaires doivent occuper un poste à temps plein dans une institution universitaire en dehors du Canada, des États-Unis ou de l’Europe.
Procédures d’application: Veuillez remplir l’application pour la bourse Sue Peabody avant le 1 décembre 2025.
Des informations supplémentaires sur les activités de la Société, les bourses et les congrès passés de la Société sont disponibles à www.frenchcolonial.org. Pour toute question concernant la réunion annuelle, veuillez envoyer un mél à frenchcolonial2026@gmail.com
1.7 46th Cincinnati Conference on Romance & Arabic Languages & Literatures (University of Cincinnati)
46th Cincinnati Conference on Romance & Arabic Languages & Literatures
April 3-4, 2026| University of Cincinnati (In person)
Abstracts Due: January 15, 2026
Keynote Speakers+Writing Craft Talks*
Kaouther Adimi
Ann Dávila Cardinal
Faculty and graduate students are invited to submit abstracts on all aspects of Romance and Arabic languages, literatures, and cultures. While we welcome submissions on any literary, cultural, or linguistic topics relevant to our fields, we especially encourage presentations or panels on the following themes for this edition of CCRALL:
- Literary traditions, comparative approaches, and cross-cultural dialogues
- Translation studies, multilingualism, and language contact
- Colonialism, postcolonialism, and decolonial perspectives
- Migration, diaspora, and transnational cultural flows
- Identity, memory, and belonging in literature and cultural practices
- Global flows of language, literature, and culture
- Language pedagogy, inclusive classrooms, and curriculum design
- Visual culture, film, performance, and digital media
- Gender, sexuality, and the body in cultural production
- Environmental humanities, ecocriticism, and representations of place
- Creative writing, experimental forms, and new modes of expression
GUIDELINES
For consideration, please submit an abstract or panel proposal through the 46th CCRALL Google Form.
Accepted languages include Arabic, English, French, Italian, Portuguese, and Spanish.
Individual Presentations:
Abstracts (no more than 250 words) should outline your central questions and contributions. Presentations will be limited to 20 minutes.
Panel Proposals:
Panels may include up to four papers. Each proposal must include:
- The title of the proposed panel
- All paper titles to be presented
- Corresponding abstracts (each no more than 250 words)
- Names of all presenters
All participants must submit their individual abstracts.
Roundtable Proposals:
Roundtable proposals must include the title of the proposed roundtable, a description, and the names of participants (up to six).
DEADLINE
January, 15 2026
Accepted proposals will be notified during the first week of February.
QUESTIONS?
Visit our website or email cinciconf@gmail.com or Dr. Siham Bouamer (bouamesm@ucmail.uc.edu) with any questions.
*Each keynote speaker will also lead a Writing Craft Talk during the conference
1.8 « Le village en littératures française et francophones: entre mémoire, identité et patrimoine » (Dialogues francophones, no 30/2026 )
Appel à contributions
Dialogues francophones, no 30/2026
Dossier thématique :
Le village en littératures française et francophones: entre mémoire, identité et patrimoine
Numéro coordonné par
Neli Eiben (Université de l’Ouest de Timisoara, Roumanie),
Ioana Marcu (Université de l’Ouest de Timisoara, Roumanie) et
Claudiu Gherasim (Université de l’Ouest de Timisoara, Roumanie)
Argumentaire
Les bouleversements politiques de la fin du XXe siècle et du début du XXIe siècle – chute du Mur de Berlin, conflits armés –, ainsi que les transformations économiques profondes – crises financières, dégradation des conditions de vie –, ont fortement influencé les sociétés contemporaines. Les œuvres littéraires produites lors de cette période-là parlent de ces réalités sous différentes formes. Un élément emblématique serait le village qui devient à la fois lieu de mémoire, source identitaire et territoire en voie de dépeuplement. Il y est réactivé comme un espace patrimonial vivant, transmis par l’écriture. Lieu de l’origine ou de l’exil, de l’enracinement ou du déracinement, il est représenté comme un espace à la fois intime et politique, où se jouent les tensions entre tradition et modernité, présence et disparition, transmission et silence. En cartographiant ces espaces textuels, les écrivains contribuent à la réactivation du patrimoine rural, souvent menacé ou marginalisé dans les discours contemporains.
Ces écritures, en inscrivant des récits du village dans des formes modernes et parfois expérimentales, réinterrogent la place du local dans le global, du minoritaire dans l’universel. Elles participent à un plaidoyer pour la diversité linguistique et culturelle, répondant aux enjeux contemporains de la recherche : reconnaître la légitimité des formes d’expression issues de différents horizons, repenser le rôle du français non comme langue unique, mais comme langue de passage, de dialogue et de transmission.
La littérature rurale s’inscrit aujourd’hui au-delà des visions rurales d’antan : loin des clichés du « roman du terroir », ces œuvres explorent un ruralisme réinventé dans son ambivalence, entre nostalgie et critique d’une ruralité en déclin. L’ethnocritique (Jean-Marie Privat, Marie Scarpa, etc.) propose d’analyser la littérature en regard de ses enracinements culturels, notamment via une sémio-anthropologie du symbolique. De même, le village apparaît comme un topos littéraire pluriel, analysé à la lumière de la géocritique (Bertrand Westphal) et de la géopoétique (Kenneth White).
Pour le numéro 30/2026 de la revue Dialogues francophones, on invite les contributeurs et les contributrices à analyser les formes, les enjeux et les dynamiques de cette « littérature du village », située à la croisée des langues, des identités et des patrimoines. Les propositions pourront s’inscrire dans une approche interdisciplinaire mobilisant la critique littéraire, les études culturelles, l’anthropologie, la sociolinguistique,mais aussi la philosophie, l’histoire, la géographie culturelle, les études postcoloniales, les études de genre et les études visuelles. Cette diversité disciplinaire vise à enrichir la compréhension des littératures française et francophones contemporaines dans leur rapport aux espaces, aux mémoires et aux imaginaires collectifs.
Axes de réflexion possibles
Sans prétentions exhaustives, nous suggérons quelques pistes possibles à développer dans l’étude suivie du village :
Littérature/critique littéraire/sciences connexes
- Représentations du village comme lieu de mémoire, d’exil ou de reconstruction identitaire (lieu-refuge ou espace perdu dans les récits d’exil, mémoire des origines comme point de départ d’une quête personnelle ou collective, le village entre rupture ou retour impossible ;
- Figures de l’oralité dans les récits villageois : conteurs, traditions orales, proverbes (transmission intergénérationnelle des savoirs, oralité comme matrice narrative ou poétique, résurgence du patrimoine immatériel par la voix et la mémoire) ;
- Mises en récit du territoire : lieux, objets, gestes du quotidien comme motifs littéraires (le geste agricole, l’espace domestique et les rituels comme formes d’écriture du monde, symbolique des objets – terre, outils, vêtements, nourriture –, géographie affective et imaginaire du village) ;
- La ruralité comme matrice poétique, politique ou mythique (village porteur de valeurs universelles ou de récits fondateurs, lieu de résistance à l’uniformisation culturelle, réactivation des mythes locaux et des récits de filiation) ;
- L’espace villageois comme scène de tensions intergénérationnelles ou de résistances culturelles (conflits entre tradition et modernité, jeunes générations face aux attentes collectives, crises de transmission et ruptures symboliques) ;
- Écopoétique du village (relations sensibles entre nature, habitat et mémoire, enjeux écologiques dans la représentation littéraire du monde rural, désertification/disparition/réappropriation du paysage dans les textes récents);
- Héritage et patrimoine immatériel dans les littératures française et francophones contemporaines (revalorisation de savoirs locaux et de formes culturelles marginales, patrimoine vécu/transmis/fantasmé, littérature comme espace d’archivage symbolique) ;
- Identité et altérité à travers les personnages issus de la ruralité (personnages en transition ou en conflit culturel, représentation de figures périphériques ou liminaires, interactions entre soi et communauté) ;
- Études postcoloniales et représentations des campagnes : hybridations et relectures du local (analyse de la tension entre localité et influences globales, décolonisation du regard sur le village, reconfiguration des espaces ruraux dans les littératures diasporiques) ;
- Résonances intertextuelles : comment le village se transmet ou se transforme dans les réécritures littéraires (présence de mythes/contes/figures rurales dans des formes modernes, réécriture critique ou poétique du passé, le palimpseste rural comme forme narrative) ;
- Approches anthropologiques ou sociocritiques du texte rural (étude des pratiques et rituels représentés, le texte comme document symbolique d’une culture, analyse de la structure communautaire, des rapports de pouvoir et du sacré) ;
- Le village comme topos littéraire : entre imaginaire nostalgique et critique sociale (représentations ambivalentes : idéalisation versus abandon, le village comme miroir de la société contemporaine, fonction critique ou cathartique du rural) ;
- Le temps du village comme forme narrative (ralentissement, circularité, suspens, résurgence du passé) ;
- Temporalités sacrées ou rituelles (temps du mythe, des fêtes, des saisons, des rites agraires);
- Le corps féminin et la terre : imageries croisées, symboliques de fécondité, de souffrance ou de résistance ;
- Représentations littéraires de violences historiques localisées (pogroms, génocides, guerres civiles ou déplacements forcés liés à des villages);
- Témoignages fictionnels ou autobiographiques sur la destruction du village ;
- Villages frontaliers ou multi-ethniques comme lieux d’hybridation culturelle, de conflit ou de cohabitation ;
- Retour dans le village natal ou imaginaire et réappropriation des lieux d’origine / confrontation entre mémoire idéalisée et réalité post-migratoire ;
- Tensions entre identité diasporique et aspirations à la ré-enracinement ;
Plurilinguisme
- Plurilinguisme et imaginaires ruraux : représentations du village dans les récits francophones où coexistent plusieurs langues ; figures narratives de l’hybridité culturelle ; plurilinguisme comme stratégie littéraire d’enracinement, de résistance ou de réinvention de la mémoire locale.
- Voix et personnages : analyse de la langue des personnages et des narrateurs en contexte rural ; langage comme marqueur de génération, de classe ou de périphéricité ; construction narrative de l’altérité à travers la parole.
Calendrier de publication :
Date limite pour l’envoi des propositions d’article (titre, objectif de l’article, originalité du sujet, coordonnées précises de l’auteur – 250-300 mots): le 31 janvier 2026 – courriel : revue.dialoguesfrancophones@gmail.com
Notification d’acceptation : le 15 février 2026 ;
Remise de l’article final : le 30 mai 2026 ;
Évaluation en double aveugle par des experts externes : du 30 mai au 30 juillet 2026 ;
Envoi des évaluations aux contributrices/contributeurs : le 30 juillet 2026 ;
Remise de l’article final : le 30 septembre 2026 ;
Publication du numéro : fin 2026.
1.9 French and Francophone Philosophers and the Development of LGBTQIA+ Movements in the 20th Century (Aberystwyth University)
Date: Saturday, February 7th, 2026
Location: Aberystwyth University, Wales, UK
Conference Language: English
Submission & Contact Email: thp42@aber.ac.uk
About the Conference
This international one-day conference, held during LGBTQ+ History Month, will explore the relationship between French and Francophone philosophy and the development of LGBTQIA+ movements across the twentieth century. The intellectual contributions of figures such as Simone de Beauvoir, Michel Foucault, Jacques Derrida, Monique Wittig, and Hélène Cixous profoundly shaped how we think about gender, sexuality, embodiment, and power. Their ideas crossed borders and disciplines, providing key foundations for feminist and queer theory, and influencing the strategies of activists, artists, and scholars.
The aim of this event is to bring together academic research, creative expression, and political engagement. In doing so, it highlights not only the philosophical underpinnings of queer thought but also the ways in which theory interacts with activism, performance, and literature. By situating these discussions during LGBTQ+ History Month, the conference celebrates both the intellectual history and the ongoing struggles of queer communities worldwide.
Our keynote speaker will be Dr. Elliot Evans (University of Birmingham), a prolific scholar of French and Francophone thought and queer theory. Alongside Dr. Evans, we will welcome a second keynote speaker, the famous Moroccan LGBTQIA+ author and film director, (Dr.) Abdellah Taïa, each of whom will offer a different and complementary perspective.
Structure of the Day
The programme will combine keynote lectures and paper panels. Keynotes speakers will have forty-five minutes for their presentations followed by fifteen minutes of discussion. Paper presenters will deliver twenty-minute talks, arranged into paired panels with shared Q&A sessions. During the extended lunch break, students at all levels (BA, MA, MPhil, PhD, others) will present research posters. These will be entered into a competition, with a prize of £100 awarded to the best poster. Coffee breaks will be scheduled in the morning and afternoon to allow for networking, and the event will end with a conference dinner for those who wish to continue the conversation in a more informal setting.
Submissions
Those wishing to present a paper are invited to submit an abstract of no more than 300 words, written in clear academic English. Submissions should also include a title, a short biographical statement of no more than 100 words, and five keywords separated by semicolons. Applicants may also include an optional cover letter of no more than 250 words if they feel their profile and/or their work addresses issues of underrepresentation – whether relating to their own background, the research area, or methodology.
Students wishing to submit a poster should provide an abstract of up to 200 words outlining its objectives, along with a 100-word biography. A cover letter may also be included. Posters are welcome from students based abroad or with limited resources, and in-person attendance is not required in order to participate in the poster competition, but still warmly encouraged.
Because the number of paper slots is limited, a certain number of slots will be reserved to early career researchers, PhD candidates, and scholars from underrepresented backgrounds.
Deadline for submissions: December 12th, 2025.
Notification of acceptance will be sent by December 19th, 2025.
Registration Fees
While we aim to offer the event free of charge, a small registration fee may be requested should we not be able to secure all necessary funding.
Publication Opportunity
Selected speakers will be invited to contribute their papers to a collective edited volume to be published with a British university press, providing an opportunity to extend the conversations of the day into a broader academic audience.
Inclusivity and Diversity
The organising committee is promoting a genuinely diverse and inclusive event. This entails ensuring fair representation across gender identities, sexual orientations, racial and ethnic backgrounds, and other dimensions of human diversity. A number of presentation slots will be reserved for early career researchers, doctoral students, and underrepresented groups. We encourage applicants to make use of the optional cover letter to highlight how their specific participation might contribute to this aim. In addition, a portion of the budget will be allocated to childcare support, for participants who require it.
Contact
Please send all submissions and enquiries to: thp42@aber.ac.uk
1.10 Thalassopoétique : lectures océaniques d’expression française / Thalassopoetics: ocean readings in French (Cambridge)
Call for papers: Deadline 31 December 2025
Call for papers – Thalassopoétique : lectures océaniques d’expression française / Thalassopoetics: ocean readings in French, Cambridge 20-21 April 2026
Thalassopoétique : lectures océaniques d’expression française / Thalassopoetics: ocean readings in French
20-21 April 2026
Keynote speakers:
David McCallam (University of Sheffield)
Isabelle de Vendeuvre (Ecole normale supérieure, Paris)
Creative writing workshop leader : Christophe Ono-dit-Biot (writer and literary critic; Grand Prix du Roman de l’Académie Française; Prix Renaudot des Lycéens).
Submit your abstract by 31 December 2025 at the conference website https://www.crassh.cam.ac.uk/events/47573/
Apply for the creative writing workshop by 31 December 2025 https://www.crassh.cam.ac.uk/events/47892/
Why does the ocean need its own poetics? How does an oceanic reading provide a new understanding of French literary expression? What happens to French and Comparative Studies when we articulate them from a marine perspective?
These are some of the questions we will address in this bilingual two-day conference, which we envisage will attract involvement from international scholars working in and with French and Francophone literary and artistic cultures, across all periods. For some time, the Blue Humanities have grouped together strands of enquiry into the representation of bodies of water into fiction, focusing on the ocean as a space of circulation or cultural transfer, and exploring concerns about the effect of the climate emergency on the world’s seas. Thalassopoetics, as we conceive it, builds on the work of the Blue Humanities with a more specifically literary attention, looking to the ocean as a space that invites the articulation of metaphors of deeper understanding, reflections on surface reading, and navigating storm-tossed times. While working comparatively between periods, we retain a sharp focus on historical context and the ways this is expressed in literary forms and artistic movements, as well as the thematic material of the texts, films, and artefacts this conference will explore.
By inviting scholars working in all periods of French and Francophone Studies, and across a range of artistic expression, to participate in this two-day conference, we hope to foster these methods and to investigate the new findings they will generate. Approaching French Studies from the point of view of the ocean necessarily decentres the “hexagone” – the European country of France – from the map of our field, just as it realigns our perspective to see land as a minor component of our planet in relation to its oceans, seas, and waterways. This angle therefore emphasises the marine aspect of the history of artistic expression in French.
Isabelle de Vendeuvre’s recent article defined our approach in this way: “Thalassopoetics rests upon three principles: close reading, historical perspective, methodological creativity.”[1] Building on these principles in a practical, interactive way, the conference will close with an interactive creative writing workshop led by French writer and literary critic Christophe Ono-dit-Biot, awarded the Grand Prix du Roman de l’Académie Française and the Prix Renaudot des Lycéens for his novel Plonger, author of the essay Mer intérieure (2025), a book on how our imaginary is shaped by the sea.
Papers are invited to respond to the following prompts, but will not be limited to these
Themes may include (but are not limited to):
- Oceanic and linguistic crossings
- Storms and wrecks
- Shifting coastlines
- Access to the sea
- The sea as a space of suffering or redemption
- Marine metaphors
- The history of the sea
- Marine life
- Outremer
- Sounds of the sea
- Underwater exploration
- The military ocean
Thalassopoétique : lectures océaniques d’expression française / Thalassopoetics: ocean readings in French
L’Océan a-t-il besoin de sa propre poétique ? Comment une lecture océanique permet-elle une nouvelle compréhension de la littérature d’expression française ? Qu’advient-il des études françaises et comparées lorsqu’elles sont pensées à partir d’une perspective maritime ?
Telles sont quelques-unes des questions que nous aborderons lors de ce colloque franco-britannique de deux jours, qui, nous l’espérons, attirera la participation de chercheurs internationaux travaillant sur les cultures littéraires et artistiques françaises et francophones, à toutes les époques. Depuis le début du XXIe siècle, les Humanités bleues regroupent des recherches sur la représentation des masses d’eau dans la fiction, en se concentrant sur l’océan en tant qu’espace de circulation ou de transfert culturel, et en explorant les préoccupations concernant l’effet de l’urgence climatique sur les mers du monde.
La thalassopoétique, telle que nous la concevons, s’appuie sur le travail des humanités bleues avec une attention plus spécifique aux formes, notamment littéraires, considérant l’océan comme un espace qui invite à penser leurs métamorphoses. Tout en travaillant de manière comparatiste à travers siècles, nous restons très attentifs au contexte historique et à la manière dont il s’exprime dans les formes littéraires et les mouvements artistiques, ainsi qu’au matériau thématique des textes, des films et des œuvres que ce colloque explorera.
En invitant des chercheurs travaillant sur toutes les périodes des études françaises et francophones, et sur un large éventail d’expressions artistiques, à participer à ce colloque, nous espérons encourager ces méthodes et explorer les nouvelles perspectives qu’elles ouvriront. Aborder les études françaises sous l’angle de l’océan décentre nécessairement l’« hexagone » – le pays européen qu’est la France – de la carte, tout en réorientant notre perspective pour considérer la terre comme une composante mineure de notre planète par rapport aux océans, aux mers et aux cours d’eau. Cette approche met en évidence l’aspect maritime de l’histoire de l’expression artistique en français.
Isabelle de Vendeuvre a récemment défini notre approche : « La thalassopoétique repose sur trois principes : la lecture de près, la contextualisation historique et la créativité méthodologique. »[1] S’appuyant sur ces principes de manière pratique et interactive, la conférence se terminera par un atelier d’écriture créative animé par Christophe Ono-dit-Biot, écrivain et critique littériaire français, lauréat du Grand Prix du Roman de l’Académie Française et du Prix Renaudot des Lycéens pour son roman Plonger, et auteur de l’essai Mer intérieure (2025), qui porte sur le façonnement de notre imaginaire par la mer.
Nous aborderons notamment, mais pas exclusivement, les sujets suivants :
- Traversées linguistiques et océaniques
- Tempêtes et naufrages
- Recul du trait de côte
- Accès à la mer
- La mer comme espace de souffrance ou de rédemption
- Métaphores maritimes
- Histoire de la mer
- Vie marine
- Outremer
- Sons de la mer
- Exploration sous-marine
- Marine militaire
[1] I. de Vendeuvre, “Thalassopoetics and War and Culture Studies: The Case of Jules Verne”, Journal of War & Culture Studies, 18(1), (2025). 22–36. https://doi.org/10.1080/17526272.2024.2436767
Convenors: Miranda Griffin and Isabelle de Vendeuvre
1.11 Enfances interculturelles en bande dessinée (Queen’s University Belfast, en ligne)
Enfances interculturelles en bande dessinée
Queen’s University Belfast, en ligne
4-5 juin 2026
Ce colloque en ligne propose d’analyser les représentations de l’enfance dans la bande dessinée et le roman graphique, avec un intérêt particulier pour les problématiques interculturelles et les défis rencontrés en termes d’intégration et d’épanouissement personnel. La bande dessinée et le roman graphique permettent en effet des représentations originales des enjeux identitaires de leurs protagonistes, sur les plans institutionnels, éducationnels ou familiaux notamment, comme en témoigne la richesse des recherches actuelles portant sur la multiculturalité, le plurilinguisme, l’inclusivité et la reconnaissance des minorités dans ces media, de même que sur leur potentiel de médiation didactique ou thérapeutique[1].
Ce colloque voudrait s’inscrire dans cette vaste réflexion en réunissant des contributions portant sur des bandes dessinées et romans graphiques qui abordent les défis que peuvent rencontrer les enfants relativement à des problématiques interculturelles. Les œuvres analysées auront de préférence été créées en français – entièrement ou pour partie -, mais des contributions portant sur des œuvres ou corpus en d’autres langues pourront aussi être proposées afin de nuancer l’inscription des champs sociolinguistiques dans une perspective globale.
Différents axes d’étude sont envisagés :
-les itinéraires transnationaux et les identités interculturelles entre discrimination, assimilation, auto- affirmation et reconnaissance
-les représentations de soi et la formation de la personnalité
-les tensions entre identité personnelle et collective, le devenir individuel et la communauté
-la relation à la langue dominante dans sa dimension normative, en particulier liée à l’autorité institutionnelle (scolaire ou autre)
-la relation aux institutions publiques (système éducatif, juridique, système de santé, administrations)
-le plurilinguisme, assumé, refusé, valorisé ou discriminé dans le champ familial ou social
-l’expérience de milieux sociaux multiculturels ou, au contraire, promouvant un modèle culturel se voulant uniforme
-les relations intrafamiliales et intergénérationnelles
Le colloque voudrait aussi interroger les modalités spécifiques aux media bande dessinée et roman graphique en relation à ces thèmes, afin de mettre en lien la créativité multimodale et/ou intermédiale et les expériences interculturelles, transnationales, translingues ou encore multiculturelles vécues par les enfants.
Le colloque est ouvert à tous·tes : les doctorant·es sont les bienvenu·es, de même que les contributions provenant de tous les horizons disciplinaires.
Comité d’organisation
Rosalind Silvester (Queen’s University Belfast, School of Arts, English and Languages)
Jean-Baptiste Bernard (Queen’s University Belfast, School of Arts, English and Languages)
Projet UKRI AHRC “Sino-French Graphic Novels: Identity, Interculturality and Multimodality”
Modalités de soumission
Les propositions de communication d’environ 300 mots, en français ou en anglais, accompagnées d’une brève notice bio-bibliographique, sont à envoyer par courriel à r.silvester@qub.ac.uk et j.bernard@qub.ac.uk pour le 12 janvier 2026.
Une réponse sera apportée la semaine du 26 janvier 2026.
Le colloque aura lieu en ligne par MS Teams les 5 et 6 juin 2026, en français et en anglais.
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Intercultural Childhoods in Comics
Online Conference – Queen’s University Belfast
4–5 June 2026
This online conference aims to analyse representations of childhood in comics and graphic novels, with a particular interest in intercultural issues and the challenges encountered in terms of integration and personal development. Comics and graphic novels offer original ways of portraying the identity challenges their protagonists face – particularly in institutional, educational, and family contexts – as demonstrated by the richness of current research on multiculturalism, multilingualism, inclusivity, and the recognition of minorities in these media, as well as on their potential for didactic or therapeutic mediation.[1]
This conference seeks to contribute to these broad areas by bringing together papers focusing on comics and graphic novels that address the challenges children may encounter in relation to intercultural issues. The works analysed should preferably be created in French – entirely or in part – but contributions on works or corpora in other languages may also be proposed in order to nuance the positioning of sociolinguistic contexts within a global perspective.
Possible areas of study include, but are not limited to:
- -Transnational journeys and intercultural identities, between discrimination, assimilation, self-assertion, and recognition
– Self-representation and the formation of personality
– Tensions between personal and collective identity; the individual’s becoming and the role of community
– Encounters with the dominant language as a prescriptive norm, particularly in relation to institutional authority (school or otherwise)
– Relationships with public institutions (education system, legal system, healthcare system, administrative bodies)
– Plurilingualism: embraced, resisted, valued, or stigmatized in family or social contexts
– Experiences of multicultural social environments or of settings promoting cultural uniformity
– Intrafamilial and intergenerational relationships
The conference also aims to explore the specific modes of comics and graphic novels in relation to these themes in order to connect multimodal and/or intermedial creativity with the intercultural, transnational, translanguaging, or multicultural experiences lived by children.
The conference is open to all: doctoral students are warmly invited, as are contributors from all disciplinary backgrounds.
Organising Committee
Rosalind Silvester (Queen’s University Belfast, School of Arts, English and Languages)
Jean-Baptiste Bernard (Queen’s University Belfast, School of Arts, English and Languages)
UKRI AHRC Project “Sino-French Graphic Novels: Identity, Interculturality and Multimodality”
Submission Guidelines
Paper proposals of approximately 300 words, in French or English, accompanied by a brief bio-bibliographical note, should be sent by email to r.silvester@qub.ac.uk and j.bernard@qub.ac.uk by 12 January 2026.
A response will be provided during the week of 26 January 2026.
The conference will take place online via MS Teams, on 5–6 June 2026, in French and English.
[1] En témoignent les récents travaux menés entre les universités de Lausanne et de la Sorbonne Nouvelle dans le cadre de la Convention “Lire et écrire entre les langues” (https://ecriplur.hypotheses.org/), et dans celui du projet PRISM-BD à l’Université de Poitiers (https://prismbd.hypotheses.org/), ou encore le colloque joint de l’International Graphic Novel & Comics Society et de la Bande Dessinée Society, “Better Living Through Comics”, organisé à l’Université de Cambridge en 2023.
1.12 « Nouvelles perspectives croisées francophones et anglophones sur les recherches viatiques » (Aix-Marseille Université)
Appel à communications
« Nouvelles perspectives croisées francophones et anglophones sur les recherches viatiques »
Seuils et Traverses
Centre de Recherches sur la Littérature des Voyages
Société d’Étude de la Littérature de Voyages du Monde Anglophone
16-18 Septembre 2026, Aix-Marseille Université (AmU)
Langues du colloque : anglais et français.
Date limite pour l’envoi des résumés : 15 février 2026.
Notification d’acceptation : 13 mars 2026.
Nous invitons les chercheurs intéressés par l’étude des récits de voyage à participer à l’édition 2026 de la série de colloques « Seuils et Traverses ». Le colloque international se tiendra à Marseille, une ville façonnée par les voyages, et à Aix-en-Provence, en France.
Les communications dureront 20 minutes et des panels de 3 intervenants seront proposés auprès de chercheurs travaillant dans tous les domaines liés aux études sur le voyage, notamment les études littéraires, l’histoire, la géographie, l’environnement, l’histoire de l’art, la traductologie, l’anthropologie, l’histoire et les études sur les médias. L’événement est également ouvert aux arts créatifs.
Les propositions de communication portant sur toutes les périodes séculaires et sur tous les contextes géographiques sont les bienvenus, tout comme les propositions émanant de chercheurs confirmés, de chercheurs en début de carrière, d’étudiants diplômés et de chercheurs indépendants.
Il n’y a aucune restriction concernant les corpus autres que ceux en français ou en anglais. La langue du colloque sera l’anglais ou le français, mais les propositions peuvent porter sur des textes en langues étrangères.
Les organisateurs peuvent n’envisager qu’un nombre limité de propositions pour cet évènement. La participation en présentiel est préférable, mais la conférence sera largement diffusée et un format hybride peut être aussi envisagé.
L’évolution de la littérature de voyage nécessite une approche historiographique qui soutienne l’analyse des épistémologies renouvelées du domaine et des études sur la littérature de voyage. Le présent colloque international de Borders and Crossings permettra donc des réflexions sur l’épistémologie de la littérature de voyage en tant que genre, ainsi que sur l’épistémologie des études sur la littérature de voyage. Il vise à explorer les récits de voyage récents et à revisiter les récits de voyage classiques à la lumière de modes de lecture diversifiés qui pourront s’organiser autour des thématiques suivantes :
Sessions:
- Seuils et traverses : voyages, exils, refuges, migrations, frontières, circulations
- La nature dans les écrits de voyages
- Récits viatiques au féminin
- Décentrement des regards
- Travellers and Travellees
- Voyage et race
- Sensorialités du voyage : ouïe, vue, toucher, odorat, goût
- Les voix autochtones dans le récit de voyage
- Émotions en mobilité
- Savoirs et ignorances viatiques : connaitre l’inconnu
- Les belles infidèles : traduction des transcriptions
- Voyage et identités
- Errances vs voyages organisés
- Voyage et santé
- Voyage et handicap (études critiques du handicap, disability studies)
- Voyages de retour aux pays d’origine (Travelling home)
- Réception : le public des récits de voyage
- La bibliothèque du voyageur
- Le monde du livre viatique : voyageurs, traducteurs, illustrateurs, éditeurs, critiques
- Voyage et création
- Voyages et numérique
- Voyages et IA
- Voyage et apprentissage des langues étrangères
- Théories du voyage et de l’écriture viatique
- Arts de Voyager
- Voyage et littérature jeunesse
- Voyage et didactique : le voyage dans les romans nivelés destinés à l’apprentissage des langues étrangères
- Voyage et arts graphiques
- Voyage et Decolonial Turn
- Blue and green studies : voyage et environnement
Les actes seront publiés. Le lieu de publication sera soumis au vote du comité scientifique à l’issue du colloque, après avoir entendu les communications.
Veuillez envoyer vos propositions d’environ 250 mots pour un article individuel ou jusqu’à 500 mots pour une proposition de panel, accompagnées d’une brève biographie et de votre affiliation universitaire, à Emmanuelle Peraldo (emmanuelle.peraldo@univ-amu.fr) et Sylvie Requemora (sylvie.requemora@univ-amu.fr) avant le 15 février 2026.
Comité d’organisation :
Sylvie Requemora (AmU), Emmanuelle Peraldo (AmU), Charles Forsdick (Cambridge Univ., UK), Absa D Agaro, (Appui à la Recherche AmU), Viktoria Kokonova (AmU), Capucine Zgraja (AmU), Lauriana Dumont (AmU et UniCA).
Comité scientifique :
Sylvie Requemora, AmU, France.
Emmanuelle Peraldo, AmU, France.
Charles Forsdick, Cambridge Univ., Royaume-Uni.
Luigi Marfè, Padova Univ., Italie.
Javier Alonso Prieto, Univ. de Valladolid, Espagne.
Christina Kullberg, Uppsala Univ., Suède.
Burghart Schmidt, ZHRF, Allemagne.
Vanezia Parlea, Bucarest univ., Roumanie.
Irini Apostolou, Nationale et Capodistrienne Univ. d’Athènes, Grèce.
Gábor Gelléri, Université d’Aberystwyth, Pays de Galles.
English version
Call for Papers
« New Francophone and Anglophone cross-perspectives on travel writing »
Borders and Crossings Conference,
16th-18th September 2026, Aix-Marseille University
Centre de Recherches sur la Littérature des Voyages (CRLV)
Société d’Étude de la Littérature de Voyages du Monde Anglophone (SELVA)
Conference languages: English and French
Deadline for abstracts: February, 15th, 2026
Notification of acceptance: March, 13th, 2026
We invite scholars with an interest in the study of travel writing to the 2026 edition of the Borders and Crossings Conference series. The conference will be held in Marseille, – a town that was shaped by travels – and in Aix-en-Provence, France.
Proposals for 20-minute papers and for panels of 3 speakers are sought from scholars working in all areas of travel studies, including literary studies, history, geography, blue studies, green studies, art history, translation studies, anthropology, history and media studies. The event is also open to the creative arts, and we are actively seeking expressions of interests from artists, working in any medium, who would like to link their activity to the conference.
Paper proposals from any time period or geographic context are warmly welcome as are proposals from established scholars, early career researchers, graduate students and independent scholars.
There is no restrictions on French or English texts. The conference language will be English or French, but proposals may relate to texts in foreign languages.
The organizers can consider a limited number of additional proposals for this conference. In-person attendance is preferred for proposals, but the conference will be widely broadcast and a hybrid format may be considered.
The evolution of travel literature requires a historiographical approach that supports the analysis of renewed epistemologies in the field of travel writing studies. This international conference of Borders and Crossings will therefore provide an opportunity to reflect on the epistemology of travel literature as a genre, as well as on the epistemology of travel literature studies. It aims to explore recent travel writings and revisit classic travelogues in light of diverse modes of reading.
Topics may include, but are not limited to:
– Borders and crossings: journeys, exile, refuge, migration, borders, movement
– Nature in travel writing
– Women’s travel narratives
– Shifting perspectives
– Travellers and Travellees
– Travel and race
– The senses of travel: hearing, sight, touch, smell, taste
– Indigenous voices in travel writing
– Emotions in motion
– Travel knowledge and ignorance: knowing the unknown
– The « belles infidèles » : translating transcripts
– Travel and identities
– Wandering vs. organized travel
– Travel and health
– Travel and disability (critical disability studies)
– Return trips to countries of origin (travelling home)
– Reception: the audience for travel writing
– The traveller’s library
– The world of travel writing: travelers, translators, illustrators, publishers, critics
– Travel and creativity
– Travel and digital technology
– Travel and AI
– Travel and foreign language learning
– Theories of travel and travel writing
– The art of travelling
– Travel and children’s literature
– Travel and teaching: travel in novels designed for foreign language learning
– Travel and graphic arts
– Travel and the decolonial turn
– Blue and green studies: travel and the environment
The papers will be published. The place of publication will be decided by a vote of the scientific committee at the end of the conference, after hearing the presentations.
Please send proposals of approximately 250 words for a single paper or up to 500 words for a panel proposal, along with a short bio note and your academic affiliation to Emmanuelle Peraldo (emmanuelle.peraldo@univ-amu.fr) and Sylvie Requemora (sylvie.requemora@univ-amu.fr) before February 15th 2026.
Organizing committee:
Sylvie Requemora (AmU), Emmanuelle Peraldo (AmU), Charles Forsdick (Cambridge Univ., UK), Absa D Agaro, (Appui à la Recherche AmU), Viktoria Kokonova (AmU), Capucine Zgraja (AmU), Lauriana Dumont (AmU et UniCA).
Scientific committee:
Sylvie Requemora, AmU, France.
Emmanuelle Peraldo, AmU, France.
Charles Forsdick, Cambridge Univ., United Kingdom.
Luigi Marfè, Padova Univ., Italy.
Javier Alonso Prieto, Univ. de Valladolid, Spain.
Christina Kullberg, Uppsala Univ., Sueden.
Burghart Schmidt, ZHRF, Germany.
Vanezia Parlea, Bucarest univ., Roumania.
Irini Apostolou, Nationale et Capodistrienne Univ. d’Athènes, Greece.
Gábor Gelléri, Université d’Aberystwyth, Wales.
1.13 Haïti et la crise des ressources : entre dévastation systémique et refondation institutionnelle (Université de Kassel, Allemagne)
Haïti et la crise des ressources : entre dévastation systémique et refondation institutionnelle (XVe Congrès de l’Association allemande des francoromanistes, Université de Kassel, Allemagne)
- Date de tombée (deadline) : 31 Janvier 2026
- À : Université de Kassel, Allemagne
Haïti et la crise des ressources : entre dévastation systémique et refondation institutionnelle
XVe Congrès de l’Association allemande des francoromanistes
Université de Kassel, 29 septembre – 2 octobre 2026
Cette section propose de repenser la crise haïtienne contemporaine à partir d’une hypothèse centrale : et si cette crise ne relevait pas seulement d’un effondrement sécuritaire (Boyard 2023 ; Neptune 2023) ou institutionnel, mais également d’une désintégration transversale des ressources – humaines, matérielles, financières et symboliques – révélant l’ampleur d’une dévastation systémique ? Dans un contexte où les logiques de dépossession héritées de l’ordre colonial se recomposent sous des formes néolibérales, Haïti apparaît comme un prisme d’analyse aigu des dynamiques contemporaines de chaos, de désagrégation sociale et de dé-symbolisation collective. Cette approche s’inscrit dans les débats actuels des sciences humaines et culturelles sur les rapports entre mémoires, ressources et souveraineté (Mbembe 2020 ; Trouillot 1995 ; Appadurai 2013).
Au moins quatre lignes de fracture structurent ce diagnostic. La première concerne l’érosion des ressources humaines : le déplacement massif des populations, l’exil forcé des compétences, la perversion des corps intermédiaires. Cette situation, symptôme d’un effondrement étatique programmé, alimente une fragmentation des subjectivités politiques. Dans la perspective de Hall (1990) et de Glissant (1997), cette mobilité imposée révèle une tension entre déracinement et invention de nouvelles territorialités réelles et imaginaires (Lahens, 2019, 1990). Mbembe (2020) y voit une véritable dépossession de sol, nourrissant un vide civique durable qui compromet toute projection collective.
La deuxième fracture touche les ressources matérielles, tant mobilières qu’immobilières, prises dans un brouillard spéculatif autour de leur spoliation : « Vous n’êtes plus chez vous au centre-ville », écrivait Le Nouvelliste à propos d’un arrêté daté du 3 septembre 2010, déclarant d’utilité publique certains périmètres du Centre-ville de Port-au-Prince. Il en va de même pour les ressources naturelles – or, pétrole, terres rares –, dont l’éventuelle exploitation future[1] souvent entourée de rumeurs et de manipulations, échappe à tout cadre de souveraineté. Lorsque Malcom Ferdinand propose de concevoir une écologie décoloniale à partir des Caraïbes (2019), la place d’Haïti est particulièrement centrale pour comprendre l’histoire de l’exploitation[2] dans la région, tant historique qu’actuelle. Comme l’analyse Sassen (2014), cette dynamique relève d’un nouvel extractivisme globalisé où la souveraineté des États périphériques est systématiquement contournée. Parallèlement, la reterritorialisation armée du pays par des gangs lourdement armés, approvisionnés depuis l’étranger, redessine les frontières effectives du pouvoir. Leurs actions – consistant à déloger les habitants de leurs domiciles, à fouiller et incendier leurs habitations – relèvent d’une stratégie qu’il importe de qualifier de « déguerpissement ou d’expropriation par gangstérisation ». Ce phénomène, qu’Agier (2015) associerait à l’urbanisation du conflit, reconfigure la carte politique, symbolique et stratégique du pays.
La troisième fracture, d’ordre financier, se manifeste à travers une dérégulation systémique : la gestion opaque des fonds post-séisme, telle que l’illustre Raoul Peck (2013), de même que les détournements massifs inhérents au programme PetroCaribe, (Cadet et Nesi, 2022), la sape des capacités fiscales nationales et la corruption endémique en constituent les principaux vecteurs. Ces phénomènes révèlent une inversion des fonctions régaliennes : l’État, loin de garantir la mission de justice redistributive, se mue en instrument d’appauvrissement collectif. Dans la perspective de Harvey (2003), il s’agit d’une accumulation par dépossession, où les institutions publiques et les flux financiers sont capturés par des logiques prédatrices. Ici, on peut transposer la question de Fredric Jameson, à savoir s’il est plus probable d’imaginer la fin du monde plutôt que la fin du capitalisme (Fischer 2009), à la question des économies alternatives au-delà des réseaux de relations de dépendance néocoloniales.
Enfin, la crise des ressources symboliques affecte les repères communs sans toutefois les anéantir. La langue créole demeure un foyer actif de résistance, d’invention et de reconfiguration. Des expressions telles que goudougoudou (nom donné au séisme de 2010) ou bwa kale (justice populaire spontanée) condensent la charge traumatique des événements tout en incarnant une réappropriation populaire du récit national. Bwa kale, en particulier, traduit une tentative spontanée de restauration symbolique de la justice face à l’impunité et à l’abandon étatique. Ricoeur (2000) éclaire ces dynamiques comme des pratiques de reconstruction narrative face à la désintégration du sens. La littérature réagit à la catastrophe en réfléchissant de manière critique au sensationnalisme des discours médiatiques sur les catastrophes, en s’interrogeant sur les possibilités et implications éthiques de prise de parole face à une vulnérabilité multiple, tant sociale, environnementale que liée au genre. Parmi les ouvrages concernés, on retiendra notamment Tout bouge autour de moi (2010) de Dany Laferrière ; Failles (2010) de Yanick Lahens ; Corps mêlés (2011) de Marvin Victor ; Belle merveille (2017) de James Noël ; Les immortelles (2012) de Makenzy Orcel ; Aux frontières de la soif (2013) de Kettly Mars ; Ballade d’un amour inachevé (2013) de Louis-Philippe Dalembert ; Cathédrale des cochons (2020) de Jean D’Amérique ainsi que Guillaume et Nathalie de Yanick Lahens (2013), etc.
Ces fractures ne s’additionnent pas : elles s’entrelacent, se renforcent mutuellement et signalent une crise systémique des conditions mêmes de la vie en société. Pourtant, c’est dans ce champ symbolique et critique que surgissent des forces de réinvention. Une éthique des liens, au sens ricœurien – « la visée de la vie bonne, avec et pour autrui, dans des institutions justes » – trouve des ancrages concrets dans les pratiques artistiques contemporaines. Des artistes comme Michelle Ricardo, Lionel St-Éloi, Guerlande Balan, David Charlier ou Emmanuel Saincilus élaborent une grammaire de la prévention à travers des œuvres qui conjuguent mémoire, soin et alerte. Au regard de Latour (2017), l’art devient à la fois un levier critique, un geste réparateur et un outil de refondation de l’imaginaire institutionnel.
La crise haïtienne ne peut dès lors être pensée comme une fatalité chaotique. Elle constitue un moment d’intelligibilité critique permettant d’interroger les conditions de possibilité d’une justice symbolique, d’une mémoire active et d’une revalorisation des ressources dans toutes leurs dimensions, en vue d’une réparation effective et plurielle. La littérature et l’art ne se contentent pas de refléter les répercussions politiques, sociales et économiques de la crise, ils fournissent eux-mêmes un savoir poétique et contre-discursif. La narration spéculative, la polyphonie et la multiperspectivité jouent ici un rôle tout aussi important que le pouvoir de la narration spéculative d’imaginer l’avenir et la fonction communautaire d’un activisme littéraire ou d’une littérature engagée dans le sens du « soin » (Puig de la Bellacasa 2017, Boum Make 2025).
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Nous acceptons des propositions de contribution en allemand ou en français, les résumés n’excédant pas 500 mots (bibliographie exclue) Veuillez envoyer votre proposition jusqu’au 31 janvier 2026 (date limite) aux adresses suivantes : legagneur_1977@yahoo.fr ; komorowska@uni-kassel.de
Les notifications d’acceptation seront envoyées avant le 28 février 2026.
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Bibliographie indicative
- Agamben, Giorgio. 1997. Homo sacer. Le pouvoir souverain et la vie nue. Paris : Seuil.
- Agier, Michel. 2015. Le couloir des exilés. Paris : La Découverte.
- Appadurai, Arjun. 2013. The Future as Cultural Fact. London : Verso.
- Boum Make, Jennifer. 2025. Decolonial Care. Reimagining Caregiving in the French Caribbean. New Brunswick : Rutgers University Press.
- Boyard, James. 2021. Procès de l’insécurité : Problèmes, Méthodes et Stratégies. Port-au-Prince : Éditions Kopivit l’Action sociale.
- Cadet Jean-Jacques & Nessi, Jacques. 2022. L’affaire PetroCaribe en Haïti : La corruption dans les pays du Sud. Entre la politique et la science. Paris : CIDIHCA.
- Casimir, Jean. 2018. Une lecture décoloniale de l’histoire des Haïtiens : du Traité de Wyswick à l’occupation américaine (1697-1915). Port-au-Prince : Jean Casimir.
- Ferdinand, Malcom. 2019. Une écologie décoloniale, Penser l’écologie depuis le monde Caribéen. Paris : Seuil.
- Fisher, Marc. 2009. Capitalist Realism. Is there no Alternative ? New Alresford: Zero Books.
- Foucault Michel. 1997. Il faut défendre la société. Cours au Collège de France, 1975-1976. Paris : Seuil.
- Glissant, Édouard. 1997. Traité du Tout-Monde. Paris : Gallimard.
- Hall, Stuart. 1990. Cultural Identity and Diaspora. London : Lawrence & Wishart.
- Harvey, David. 2003. The New Imperialism. Oxford : Oxford University Press.
- Lahens, Yanick. 2018. Douces déroutes. Paris : Sabine Wespieser Editeur
- Lahens, Yanick. 2003. La petite corruption. Montréal : Mémoire d´Encrier
- Lahens, Yanick. 1990. L’exil : entre l’encrage et la fuite, l’écrivain haïtien. Port-au-Prince : Henri Deschamps.
- Lahens, Yanick. 2019. Littérature Haïtienne: urgence(s) d’écrire, rêves d’Habiter. Paris: Fayard et College de France.
- Latour, Bruno. 2017. Où atterrir ? Comment s’orienter en politique. Paris : La Découverte.
- Mbembe, Achille. 2020. Brutalisme. Paris : La Découverte.
- Mbembe, Achille. 2003. « Nécropolitique », Raisons politiques, vol. 21, no 1, p. 29-60. DOI : 10.3917/rai.021.0029
- Mbembe, Achille. 2016. Politiques de l’inimitié, Paris : La Découverte.
- Neptune, Prince. 2023. Comprendre les gangs en Haïti. Les Éditions du CIDIHCA.
- Puig de la Bellaca, María. 2017. Matters of Care : Speculative Ethics in More than Human Worlds. Minneapolis ; University of Minnesota Press.
- Peck, Raoul. 2013. Assistance mortelle. Film documentaire. Velvet Film / ARTE France.
- Profète, Emmelie. 2020. Les Villages de Dieu. Paris : Mémoire d’encrie
- Ricoeur, Paul. 2000. La mémoire, l’histoire, l’oubli. Paris : Seuil.
- Sassen, Saskia. 2014. Expulsions : Brutality and Complexity in the Global Economy. Cambridge, MA : Harvard University Press.
- Seitenfus, Ricardo. 2015. L’échec de l’aide internationale à Haïti. Dilemmes et égarements. Port-au-Prince : C3 Éditions.
- Trouillot, Michel-Rolph. 1995. Silencing the Past : Power and the Production of History. Boston : Beacon Press.
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[1] En 2013, les débats sur l’exploitation minière en Haïti ont conduit une commission sénatoriale à interroger le directeur d’alors du Bureau des Mines et de l’Énergie. Ce dernier, visiblement désemparé, n’a pu que verser des larmes, suscitant l’ironie du journal Le Nouvelliste, qui titrait : « Les larmes du directeur général ». Entre-temps, plusieurs articles publiés tant en Haïti qu’à l’étranger, ont interrogé les conditions d’une éventuelle exploitation minière en Haïti, notamment en ce qui concerne les conséquences sociopolitiques et environnementales d’une telle décision. Par exemple, Peterson Dérolus critique l’exploitation minière comme une stratégie de développement économiquement suicidaire : haitiliberte.com. De plus, le site Mining Free Haiti met en lumière les défis juridiques et réglementaires, notamment le décret minier de 1976, obsolète et incohérent : Mining Free Haiti. Il souligne également les risques environnementaux à anticiper : Mining Free Haiti. Une récente interview de l’actuel directeur du Bureau des Mines et de l’Énergie n’a pas permis de clarifier les spéculations relatives aux terres en Haïti. Le directeur général Claude Prépetit a souligné la nécessité d’un diagnostic géologique précis pour évaluer la présence de ces minerais stratégiques et les perspectives d’exploitation: Haïti et les Terres Rares : Mythe ou Réalité ? Le DG du Bureau des Mines répond ! Pour plus de précisions, l’on peut consulter les liens suivants : Les révélations du Bureau des Mines et de l’Énergie sur le potentiel minier d’Haïti; Haïti : l’exploitation des ressources naturelles à venir expose le pays à de nombreux risques, selon un commentateur ; L’industrie minière en Haïti : résumé – version anglaise; Haïti’s natural resources: From crisis to opportunity ; Role of Hillary Clinton’s brother in Haiti gold mine raises eyebrows ; Clinton-run presidency swept up in Haitian gold permit affair ; Land grabs in Haiti are on the rise, while mining poses another threat; https://www.theguardian.com/global-development/poverty-matters/2014/jan/21/haiti-untapped-mining-resources-benefit-poor; https://www.theguardian.com/global-development/poverty-matters/2012/jul/02/haiti-mining-revenue-benefit-people; https://www.youtube.com/watch?v=j03hhD61VQw; https://www.cadtm.org/Conflict-of-Interest-World-Bank-to; https://www.democracynow.org/2012/5/31/who_will_benefit_from_haitis_gold
[2] Voir entre autres, « Dark Finance », l’introduction à Hudson, Peter James. 2017. Bankers and Empire: How Wall Street Colonized the Caribbean. University Press Scholarship Online. URL: https://www.universitypressscholarship.com/view/10.7208/chicago/9780226459257.001.0001/upso-9780226459110-chapter-001. Consulté le 24 octobre 2025.
1.14 Postmigration Beyond National Borders (Journal for Literary and Intermedial Crossings)
Postmigration Beyond National Borders (Journal for Literary and Intermedial Crossings)
- Date de tombée (deadline) : 01 Décembre 2025
- À : Brussels
Call for Abstracts/Articles for Special Issue “Postmigration Beyond National Borders”
Guest editors:
Anna-Lena Eick (Johannes Gutenberg-Universität Mainz) & Janine Hauthal (Vrije Universiteit Brussel)
The Journal for Literary and Intermedial Crossings (ISSN 2506-8709; www.jlic.be) offers an open-access peer-reviewed online publication platform to researchers who wish to explore various ‘crossings’ concerning media, genres and/or spaces. Targeted squarely at investigating the ‘in-between,’ the journal seeks contributions from scholars broadly covering medial, literary, generic, spatial and cultural crossings that bridge a plurality of potential discourses, modalities, and methodologies. This special issue, titled “Postmigration Beyond National Borders”, aims to enhance the understanding of the postmigrant as analytical framework within literary and cultural studies. We invite contributions that explore how interdisciplinary dialogue across fields such as postcolonial studies, sociology, media and theatre studies can provide new conceptual insights into the analysis of contemporary artistic representations of belonging, identity and mobility within a postmigrant framework that transcends national borders and cultural contexts.
The term ‘postmigrant’ (Sharifi 2018; Foroutan 2016, 2018; Schramm et al. 2019) has gained significant traction in the humanities and is used to describe societies shaped by ongoing migration and cultural transformation. The postmigrant paradigm was coined by Shermin Langhoff in the artistic-activist context of theatre to describe and empower the plural realities and lived experiences of second- and third-generation individuals in Germany (Langhoff 2018). Concurrently, the term has also been applied more broadly and in different cultural and societal contexts (Geiser 2015; Moslund and Ring-Petersen 2019; Coste and Kopf 2025). In establishing postmigration as a transcultural lens for ‘societal analysis’ (cf. Yildiz 2014: 22), however, it is important to reflect on its conceptual reach and adaptability to diverse socio-historical and cultural landscapes. Central to this is the need to critically consider which criteria should be used to identify a society as “postmigrant”.
Building on this, the Special Issue aims to explore the affordances and limitations of the notion of ‘postmigration’ for describing societal and cultural transformation processes and their reverberations in and across different countries across the globe. We will also probe and critically assess the heuristic potential of the postmigrant for analysing literary and cultural artefacts across media from an aesthetic angle. Enabling scholars to move beyond binary notions of ‘migrant’ and ‘native’ and to reveal how cultural identities are continually renegotiated within plural societies (Petersen & Schramm 2017), we wish to demonstrate how the postmigrant opens up new ways of understanding belonging, representation, and power across diverse national contexts.
With this Special Issue, we seek to advance the ongoing conceptual dialogue between postmigration and postcolonial thought. While the foundational interrelation between the two concepts has been addressed in recent research (Römhild 2021, Yildiz 2022; Yildiz and Rotter 2023), it has not yet been conclusively theorized what this means for the application of the postmigrant to different national and cultural contexts. To what extent does the analytical potential of postmigration depend on frameworks established by postcolonial theory – and how might its application shift in contexts where no explicit reverberation with a colonial past can be traced?
In line with the aim of exposing how different historical legacies continue to shape systems of knowledge and representation, we invite papers that address these or related questions:
What are the implications of the postmigrant paradigm for literary and cultural studies? To what extent is postmigration dependent on, or derived from, postcolonial thought, and where might it constitute an independent analytical paradigm?
In what ways does a postmigrant perspective make visible and challenge epistemic violence and dominant systems of knowledge that continue to be shaped by (amongst other) colonial legacies?
What are the potential (methodological) pitfalls of transferring the postmigrant concept to various disciplinary and socio-cultural contexts?
The range of relevant cultural forms and practices includes but is not limited to poetry, porse, drama, theatre, protest performances, dance, opera, film, television, and multimedia or digital artefacts.
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Please send an abstract of maximum 500 words (in English and, if applicable, also in the language of your article, i.e. Dutch, French or German) and a list of 5 keywords (in the same (two) language(s)) and a 100-word author bio (in English only) to Janine.Hauthal@vub.be and to aeick@uni-mainz.de by 1 December 2025.
The deadline for full articles will be 1 March 2026. Articles should be between 5,000 and 6,000 words long (references and footnotes included) and can be written in Dutch, English, French or German. JLIC supports textual as well as multi-media formatting. All work submitted to JLIC should reference and be formatted according to its Author Guidelines. Articles may be submitted in Word format. Figures, video and audio files etc. should be saved separately from the text. Potential contributors should bear in mind that a two-stage review process is envisaged for full essays. In the first stage, articles will be reviewed by the guest editors. In the second stage, articles will be double-blind peer-reviewed by at least one external anonymous expert referee.
JLIC considers all manuscripts on the strict condition that:
the manuscript is your own original work, and does not duplicate any other previously published work, including your own previously published work.
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Bibliography
Coste, Marion, and Martina Kopf, eds. Postmigration and Postcolonialism / Postmigration et postcolonialisme: Comparative Perspectives on French- and German-Language Literatures and Music / Perspectives comparées sur les musiques et littératures franco- et germanophones. Berlin: De Gruyter, 2025.
Espahangizi, Kijan. Der Migration-Integration-Komplex: Wissenschaft und Politik in einem (Nicht-)
Einwanderungsland, 1960-2010. Konstanz: Konstanz University Press, 2022.
Foroutan, Naika. “Postmigrantische Gesellschaften.” In Einwanderungsgesellschaft Deutschland, edited by Hans Ulrich Brinkmann and Martina Sauer, 227-54. Berlin: Springer, 2016.
———. Postmigrantische Gesellschaft: Ein Versprechen der pluralen Demokratie. Bielefeld: Transcript, 2018.
Geiser, Myriam. Der Ort transkultureller Literatur in Deutschland und in Frankreich: Deutsch-türkische und frankomaghrebinische Literatur der Postmigration. Würzburg: Königshausen & Neumann, 2015.
Langhoff, Shermin. “Nachwort.” In Postmigrantische Perspektiven: Ordnungssysteme, Repräsentationen, Kritik, edited by Naika Foroutan et al., 301-10. Frankfurt am Main: Campus, 2018.
Moslund, Sten Pultz, and Anne Ring Petersen. “Introduction: Towards a Postmigrant Frame of Reading.” In Reframing Migration, Diversity and the Arts: The Postmigrant Condition, edited by Moritz Schramm et al., 67-74. London: Routledge, 2019.
Petersen, Anne Ring, and Moritz Schramm. “(Post-)Migration in the age of globalisation: new challenges to imagination and representation.” Journal of Aesthetics &Culture, vol. 9, no. 2 (2017): 1–12.
Petersen, Anne Ring. Postmigration, Transculturality and the Transversal Politics of Art. London: Routledge, 2024.
Römhild, Regina. “Postmigrant Europe: Discoveries Beyond Ethnic, National, and Colonial Boundaries.” In Postmigration: Art, Culture, and Politics in Contemporary Europe, edited by Anna Meera Gaonkar et al., 45-55. Bielefeld: Transcript, 2021.
Schramm, Moritz. “Jenseits der binären Logik: Postmigrantische Perspektiven für die Literatur- und Kulturwissenschaft.” In Postmigrantische Perspektiven: Ordnungssysteme, Repräsentationen, Kritik, edited by Naika Foroutan et al., 83-94. Frankfurt am Main: Campus, 2018.
———, Sten Pultz Moslund, Anne Ring Petersen, Mads Gebauer, Hanne C. Post, Søren Vitting-Seerup, and Frederik Wiegand, eds. Reframing Migration, Diversity and the Arts: The Postmigrant Condition. London: Routledge, 2019.
Sharifi, Azadeh. “Multilingualism and Postmigrant Theatre in Germany.” Modern Drama vol. 61, no. 3 (2018): 328-51.
Yildiz, Erol. “Postmigrantische Perspektiven: Aufbruch in eine neue Geschichtlichkeit.” In Nach der Migration: Postmigrantische Perspektiven jenseits der Parallelgesellschaft, edited by Erol Yildiz and Marc Hill, 19-36. Bielefeld: transcript, 2014.
———. “Vom Postkolonialen zum Postmigrantischen: Eine neue Topografie des Möglichen.” In Postkolonialismus und Postmigration, edited by Ömer Alkin and Lena Geuer, 71-99. Bielefeld: Transcript, 2022.
———, and Anna Rotter. “Postcolonialism and Postmigration: Re-mapping the Topography of the Possible.” Crossings: Journal of Migration & Culture vol. 14, no. 1 (2023): 19-35.
https://www.fabula.org/actualites/130866/jlic-new-call-for-abstracts-articles-for-special-issue-postmigration-beyond-national-borders.html
1.15 Théâtre décolonial. Pratiques, formes, imaginaires et enjeux sur les scènes contemporaines (ouvrage collectif)
Théâtre décolonial. Pratiques, formes, imaginaires et enjeux sur les scènes contemporaines
- Date de tombée (deadline) : 15 Janvier 2026
- À : Université de Montpellier Paul-Valéry
Théâtre décolonial
Pratiques, formes, imaginaires et enjeux sur les scènes contemporaines
Appel à contributions pour un ouvrage collectif
Pénélope Dechaufour dir.
Université de Montpellier Paul-Valéry, RIRRA 21
Après le séminaire « Désécrire et décoloniser les imaginaires sur la scène contemporaine » en 2022 et les journées d’études « Écritures et scènes décoloniales : quelles modalités esthétiques, quels imaginaires scéniques ? Perspectives transnationales » en 2023, ainsi qu’en 2024 « Écritures et scènes décoloniales : quelles modalités esthétiques, quels imaginaires scéniques ? Perspectives intersectionnelles », le présent appel à contributions entend élargir les approches et réflexions dans le domaine du théâtre décolonial (théâtre, danse, performance, cirque, marionnette etc.). Il s’agit de questionner les pratiques, les formes, les imaginaires et les enjeux qui sont au cœur de la démarche d’artistes dialoguant de manière explicite ou non avec la pensée décoloniale. La perspective de l’ouvrage est résolument transnationale et les études privilégiant une focale sur l’état actuel de la question décoloniale dans un secteur plus spécifique du spectacle vivant ou à l’échelle d’un territoire donné sont les bienvenues. Dans cette dynamique, on évitera les études de cas autour d’un seul spectacle pour tendre davantage vers un panorama des esthétiques et des modalités que proposent les artistes qui travaillent dans une tension vis-à-vis d’un « devenir décolonial [1]» (Seloua Luste Boulbina) du monde.
Il y a dix ans, en 2015, des professionnel·les du spectacle vivant ont créé en France l’association Décoloniser les arts et initié une prise de conscience institutionnelle autour de la manière d’appréhender les problématiques dites de la « diversité » au théâtre. Depuis, les questions décoloniales sont de plus en plus présentes sur la scène contemporaine et de nouveaux artistes ont émergé en écho à ces problématiques à partir desquelles ils et elles travaillent. Or, les liens entre la pensée décoloniale et le spectacle vivant ne sont bien sûr pas exclusifs à l’espace français ou européen. Au contraire, c’est un mouvement international qui est d’ailleurs fortement lié à l’Amérique du Sud[2] où la discipline propre des « études décoloniales » a vu le jour à l’initiative des travaux du groupe Modernité/Colonialité/Décolonialité[3] à la fin des années 1990. Nous souhaitons aujourd’hui interroger les modalités esthétiques et les imaginaires scéniques que déploient les artistes et les œuvres de spectacle vivant qui articulent geste artistique et théories décoloniales.
Les arts du spectacle vivant, en ce qu’ils ont contribué à construire les imaginaires coloniaux, à façonner les stéréotypes qui en découlent et qui persistent aujourd’hui (Sylvie Chalaye[4], ACHAC[5]), mais aussi parce qu’ils ont concrètement supporté l’entreprise coloniale (Léonor Delaunay[6]) sont particulièrement pertinents pour mettre en œuvre un projet décolonial. A l’instar d’Afropea (Léonora Miano[7]) qui se veut un « territoire culturel à inventer » (Pénélope Dechaufour, Sylvie Chalaye[8]) pour les artistes afrodescendant·e·s d’Europe, les écritures et scènes que l’on pourrait caractériser de « décoloniales » – ainsi que celles qui s’en réclament plus explicitement – œuvrent à offrir un regard nouveau sur les récits historiques[9], l’appréhension du sensible, l’organisation ou encore les valeurs qui prévalent dans nos sociétés contemporaines postcoloniales.
De par leur inventivité, ces esthétiques renversent canons et hiérarchies établies en affirmant la portée politique et philosophique de certains gestes artistiques marginalisés comme, par exemple, le hip-hop. Certaines notions issues des sciences sociales, comme l’intersectionnalité, deviennent moteur de la création (Rébecca Chaillon, Wanjiru Kamuyu, Nora Chipaumire). Des expériences nouvelles voient le jour ces dernières années comme avec l’emblématique performance cuisinée Autophoagies que sa créatrice Eva Doumbia qualifie « d’eucharistie documentaire ». Elles déplacent nos habitudes de spectateur·trices comme avec 30 Nuances de Noir(es), la parade afroféministe conçue par la chorégraphe Sandra Sainte Rose Franchine, qui s’inspire des fanfares de la Nouvelle-Orléans et se situe à la croisée des esthétiques funk, disco mais aussi du locking ou du waacking, avec des costumes qui, quant à eux, nous propulsent dans l’univers afrofuturiste.
Tous les aspects de la création sont concernés : le cirque avec, par exemple, Don Balthan un solo de cirque afrosurréaliste de la Cie L’Art Nak, le théâtre de marionnettes comme avec Insomniaques de la Cie Avant l’averse ou la Cie lyami qui entend « incarner un théâtre décolonial » ; du côté des scènes numériques, de nouveaux outils permettent de rendre plus concrets les enjeux de la pensée décoloniale comme avec la proposition de théâtre immersif Noire, une installation adaptée d’un essai biographique de Claudette Colvin écrit par Tania de Montaigne et mis en scène par Stéphane Foenkinos. Mais, on pense aussi aux propositions novatrices d’artistes comme Betty Tchomanga, Habibitch, Annabel Gueredrat, Selina Thompson ou encore debbie tucker green.
Que signifie au juste « décoloniser » le théâtre ou proposer un théâtre décolonial ? Qu’est-ce que cela implique ? Sur quelles expériences pouvons-nous aujourd’hui prendre appui ? S’agit-il forcément d’un théâtre politique ? Quels en sont les motifs récurrents ? La notion même de théâtre décolonial sera discutée au sein de l’ouvrage qui souhaite par ailleurs prendre la mesure de ce que l’émergence de ces formes a déplacé dans l’écosystème du spectacle vivant. Les esthétiques de la décolonialité peuvent aussi renvoyer à des choix artistiques ou à des politiques publiques et culturelles qui, parce qu’elles font enfin une place aux artistes racisé·e·s et à leur histoire (Sylvie Chalaye[10]) ou parce qu’elles revoient les modes de production classiques, permettent d’inverser les rapports de force séculaires qui régissent les relations entre anciennes puissances coloniales et ex nations colonisées (Caroline Guiela Nguyen).
Bien qu’en France, il faille attendre le 21e siècle pour que la pensée décoloniale se diffuse avec des initiatives comme Décoloniser les Arts[11] et dans un contexte socio-politique particulier (Stéphane Dufoix[12]), on retrouve, dès la période des Indépendances, cette notion associée à des projets dramatiques dans l’espace francophone. On pense, notamment, à Aimé Césaire et ses « tragédies de la décolonisation » que mettra en lumière un metteur en scène comme Jean-Marie Serreau[13]. Comment les formes d’aujourd’hui dialoguent-elles (ou non) avec les luttes d’hier (Olivier Neveux[14]) ? Mais, on pense aussi à des théoriciens dont les travaux ont permis aux déclinaisons artistiques contemporaines du décolonial de se forger. Par exemple, à Edouard Glissant et à la « créolisation »[15] ou à la « poétique de la relation » : autant d’outils critiques nous permettant d’interroger les dynamiques d’un « ordre mondial en recomposition » (Nicolas Bancel[16]) où l’hybridité des formes et la transgénéricité des pratiques sont sources d’innovations pour mieux « sortir de la grande nuit » (Achille Mbembe[17]) et dire la puissance des entrelacs diasporiques mais aussi la nécessité de « décoloniser les savoirs » (Seloua Luste Boulbina[18]).
On pourra se demander quels choix esthétiques opèrent les artistes pour mettre en scène la pensée décoloniale ? S’agit-il de s’emparer d’œuvres du passé (Anne Bénichou[19]), voire patrimoniale, dans une dynamique de (ré)appropriation (Une Tempête, Césaire ; Les Indes Galantes, Dembélé/Cogitore[20] ; Swan Lake, Dada Masilo) ou plutôt d’opter pour une esthétique de la reconstitution ou du théâtre documentaire (Bérénice Hamidi-Kim[21]) afin de pallier les silences de l’histoire (Eva Doumbia, Salim Djaferi, Alice Carré et Margaux Eskenasi) ? Quelles sont les modalités esthétiques d’œuvres qui chercheraient à déjouer les assignations identitaires (Rébecca Chaillon, Latifa Laâbissi, Raymond Dikoumé, Lamine Diagne, Abdou N’Gom), les clichés du « continent noir » (Joseph Tonda[22]), et à promouvoir une plus grande diversité de narration et de représentation dans les arts de la scène (Penda Diouf, Marine Bachelot Nguyen) ? Comment ces œuvres s’emparent-elles des structures dramatiques, par exemple, en termes spatial et scénographique ? Comment les propositions qui permettent de faire connaître des figures importantes comme Saartjie Baartman, Nina Simone, Fela Kuti ou encore Jean-Michel Basquiat (Koffi Kwahulé, Chantal Loïal) sont-elles constitutives de ces esthétiques décoloniales ? Quelle relation à la langue s’y déploie quand certains penseurs prônent la nécessité d’une décolonisation linguistique (Ngugi wa Thiong’o[23]) ? De même, quelle place pour les vibrations des cultures précoloniales dans les créations contemporaines ? Quelles correspondances entretiennent-elles avec la pensée écologique (Malcom Ferdinand[24]) ou animiste ? Quel rapport au corps – qui porte les stigmates de l’histoire – proposent-elles à l’ère de la performance (Sylvie Chalaye & Pénélope Dechaufour[25]) ? Ces pratiques permettent-elles aussi de déjouer les visions néocolonialistes de nos imaginaires quand ils appréhendent les arts extra-européens[26] ?
Nous souhaitons nous focaliser sur ce qui compose le geste décolonial au plateau et au sein d’une œuvre afin de mieux rendre compte des ressorts esthétiques et des singularités dramaturgiques qui en émergent par-delà les études et débats – toujours nécessaires – permettant de dénoncer les problèmes d’employabilité des artistes racisé·e·s, le manque de représentativité plurielle sur les plateaux de théâtre et dans les narrations dramatiques ainsi que les discriminations socio-professionnelles existantes (Bérénice Hamidi-Kim[27]). Nous tâcherons de mettre au jour les enjeux esthétiques de ces poétiques retentissantes sur le plan politique. Cerner les contours des écritures et scènes décoloniales aujourd’hui devrait nous permettre de construire des outils conceptuels plus à même de dire leurs singularités et leur créativité au prisme de l’invention de nouveaux paradigmes mais aussi de mettre en avant les théories auxquelles ces formes font écho (le plurivers de Ramón Grosfoguel, la transmodernité de Dussel, le regard oppositionnel de bell hooks, le marronnage de Dénètem Touam Bonna…).
Axes à envisager :
Axe 1 – réécritures décoloniales, revisiter les formes du passé pour faire surgir une contre iconographie ou un contre discours, dialoguer avec des intertextualités longtemps maintenues à la marge, réhabiliter des pratiques précoloniales, explorer les territoires de l’uchronie
Axe 2 – esthétiques documentaires, relation à l’histoire et à la micro-histoire, la connaissance située comme matériau de la création, usages de l’archive et du témoignage, poétiques de l’intime et du réel
Axe 3 – nouvelles performativités et déhiérarchisation des pratiques artistiques, créolisation des arts, hybridité, intermédialité au service d’une dénonciation des discriminations systémiques (classisme, racisme, sexisme)
Axe 4 – réinventer nos pratiques du spectacle vivant de la production à la diffusion, penser des formes en interaction avec le public, penser de nouvelles architectures théâtrales, ajuster les dispositifs de communication et de médiation.
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Les propositions d’une longueur de 500 mots max. sont à envoyer avant le 15 janvier 2026 à Pénélope Dechaufour (dechaufour.penelope@gmail.com).
Elles seront accompagnées d’une notice biographique de l’auteur/autrice.
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Calendrier :
– envoi des propositions : 15 janvier 2026
– réponse aux auteurs et autrices : 15 février 2026
– transmission de la contribution (35.000 signes espaces compris) : 15 juin 2026
– envoi des demandes de corrections : 15 septembre 2026
– transmission de la V2 (version définitive) : 15 novembre 2026
Contact : dechaufour.penelope@gmail.com
[1] Boyadjian, M. (2016). Le devenir décolonial. Entretien avec Seloua Luste Boulbina. Spirale, (257), 87–89.
[2] Lîlâ Bisiaux, « Déplacement Épistémico-Esthétique du Théâtre Décolonial », Revista Brasileira de Estudos de Presença, Porto Alegre, v. 8, n. 4, p. 644-664, oct./déc. 2018.
[3] Entre autres Enrique Dussel, Walter Mignolo ou encore Ramon Grosfoguel. Voir : Walter Mignolo ed., La désobéissance épistémique. Rhétorique de la modernité, logique de la colonialité et grammaire de la décolonialité, (1997), Bruxelles, Peter Lang, 2015 et Ramon Grosfoguel, Claude Bourguignon-Rougier et Philippe Colin dir., Penser l’envers obscur de la modernité : une anthologie de la pensée décoloniale latino-américaine, Limoges, PULIM, 2014.
[4] Sylvie Chalaye, Race et théâtre. Un impensé politique, Arles, Actes Sud, 2020 ; Du Noir au nègre, l’image du Noir au théâtre (1550-1960), Paris, L’Harmattan, 1998.
[5] Blanchard Pascal, Bancel Nicolas, Boëtsch Gilles, Deroo Éric et Lemaire Sandrine (dirs), Zoos humains et exhibitions coloniales. 150 ans d’invention de l’Autre, Paris, La Découverte, 2011 ; Nicolas Bancel, David Thomas et Dominic Thomas, L’invention de la race. Des représentations scientifiques aux exhibitions populaires, Paris, La Découverte, 2014.
[6] Léonor Delaunay, « Scènes coloniales. Folklore et exotisme dans le théâtre franco-africain des années 1930 », in Karine Bénac-Giroux dir. Poétique et politique de l’altérité. Colonialisme, esclavagisme, exotisme (XVIIIe-XXIe siècle), Paris, Classiques Garnier, 2019.
[7] Léonora Miano, Afropea. Utopie post-occidentale et post-raciste, Paris, Grasset, 2020.
[8] P. Dechaufour et S. Chalaye dir., « Afropea, un territoire culturel à inventer », in Africultures, N°99-100, Paris, L’Harmattan, 2015.
[9] Pénélope Dechaufour, « L’Arche décoloniale ? Nouvelles formes dramatiques, nouveaux regards sur le monde », in Florence Baillet, Nicole Colin dir., L’Arche Editeur. Le théâtre à une échelle transnationale, Aix-en-Provence, PUP, 2021, p. 251.
[10] Sylvie Chalaye dir., « Culture(s) noire(s) en France : la scène et les images », Africultures, N°92-93, Paris, L’Harmattan, 2013.
[11] Françoise Vergès, Leïla Cukierman, Gerty Dambury (dir.), Décolonisons les arts ! Paris, L’Arche, 2018.
[12] Stéphane Dufoix, Décolonial, Paris, Anamosa, 2023.
[13] S. Chalaye et P. Dechaufour, « Jean-Marie Serreau, précurseur d’un théâtre trans’artistique » in Théâtre/Public, n°257, 2025 ; L. Delaunay et J. Huthwohl dir., « Jean-Marie Serreau et les scènes de la décolonisation », in Revue d’Histoire du Théâtre, N°260, 2013.
[14] Olivier Neveux, « Le théâtre de la décolonisation », in Théâtres en lutte, Paris, La Découverte, 2007.
[15] Sylvie Chalaye et Pénélope Dechaufour dir., « Créolisation des arts », dossier, Théâtre/Public, n°257, 2025.
[16] Nicolas Bancel, Le postcolonialisme, Que sais-je ?, PUF, Paris, 2022.
[17] Achille Mbembe, Sortir de la grande nuit. Essai sur l’Afrique décolonisée, Paris, La Découverte, 2013.
[18] Seloua Luste Boulbina, Les miroirs vagabonds ou la décolonisation des savoirs, Dijon, Les presses du réel, 2018.
[19] Anne Bénichou, Rejouer le vivant – Les reenactments, des pratiques culturelles et artistiques (in)actuelles, Dijon, les presses du réel, 2020.
[20] Pénélope Dechaufour et Marine Roussillon dir., « Baroque is burning », Thaêtre, N°6, 2022.
[21] Bérénice Hamidi-Kim, « Art de la preuve, art du discours : le théâtre documentaire « postcolonial », œuvre d’histoire et forme-affaire », in Béatrice Picon-Vallin et Erica Magris dir., Les théâtres documentaires, Montpellier, Deuxième Époque, 2019.
[22] Joseph Tonda, Afrodystopie, la vie dans le rêve d’autrui, Paris, Karthala, 2021, voir aussi du même auteur L’impérialisme postcolonial. Critique de la société des éblouissements, Paris, Karthala, 2015.
[23] Ngugi Wa Thiong’o (1986), Décoloniser l’esprit, Paris, La Fabrique, 2011.
[24] Malcom Ferdinand, Une écologie décoloniale. Penser l’écologie depuis le monde caribéen, Paris, Seuil, 2019.
[25] Sylvie Chalaye et Pénélope Dechaufour, « Nudité et performance décoloniale : quand la sur-exhibition du corps racisé fait voler en éclats l’éroticolonie », in Pierre Philippe-Meden et Philippe Liotard dir., dossier « Nu en scène », Corps, N°19, Paris, CNRS Ed., 2021, pp. 261-271.
[26] On pense ici, par exemple, au rapport à la notion « d’art africain » ainsi que le démontre Jean-Loup Amselle dans L’art de la friche – essai sur l’art contemporain africain, Dijon, les presses du réel, 2022.
[27] Bérénice Hamidi-Kim, « Des-identifications », in Décoloniser les Arts (dir.), « Voix/voies entravées. Percées émancipatrices », Tumultes, N°54, Paris, Kimé, 2020, pp. 81-91 ; B. Hamidi et M. Cervulle (dir.), Les damnés de la scène, Saint-Denis, Presses Universitaires de Vincennes, 2024.
1.16 Angoisses climatiques : la littérature et le cinéma francophones face à la crise environnementale (APFUCC 2026)
Angoisses climatiques : la littérature et le cinéma francophones face à la crise environnementale (APFUCC 2026)
- Date de tombée (deadline) : 15 Janvier 2026
- À : Chicoutimi, Québec (atelier en hybride)
Le grand nombre d’œuvres littéraires et cinématographiques mettant en scène divers scénarios anxiogènes liés à l’exploitation de la planète témoigne d’une inquiétude sociale croissante quant aux effets délétères de l’activité humaine sur les écosystèmes terrestres. La critique anglophone a forgé le concept de cli-fi pour qualifier cette production (Bloom; Milner et Burgmann; Trexler), conçue comme un genre à part ou comme une sous-catégorie de la science-fiction (Bould). Que la destruction de notre planète « exige un changement de régime narratif » (Langlet et Huz, paragraphe 6), ou que la grande majorité des fictions climatiques correspondent généralement assez bien aux principales conventions de la SF, « le climat devient un levier narratif, ou le thème principal » (Langlet et Huz, paragraphe 2) de ces œuvres.
On constate depuis quelques années une accélération du phénomène : « Dans un contexte anxiogène d’incertitude face à l’avenir et quant à notre pouvoir de l’améliorer, les représentations de la crise environnementale se multiplient et participent, toutes ensemble, d’un imaginaire – d’un réseau d’images – traduisant les préoccupations collectives contemporaines » (Boulard, 71). Plusieurs notions permettent de nuancer les manières dont la littérature et le cinéma traduisent l’expérience subjective de la catastrophe environnementale, incluant la solastalgie (souffrance nostalgique), l’éco-anxiété et l’état de stress pré-traumatique (Pretraumatic Stress Disorder). Qu’elles soient plutôt habitées par les souvenirs d’un monde qui n’existe plus ou traversées d’une détresse projetée dans l’avenir, les œuvres qui illustrent des scénarios anthropocéniques véhiculent une forte angoisse face à l’impact dévastateur de l’activité humaine sur la planète et la crise environnementale qui en résulte, tant sur l’individu que sur la collectivité.
Peu d’ouvrages critiques examinent les productions culturelles de fictions climatiques dans un contexte francophone. Au sein des études universitaires, les créations littéraires et cinématographiques en langue française restent nettement moins valorisées que celles produites dans d’autres langues. La recherche francophone demeure donc encore relativement marginale dans ce domaine, même si les écrivain.e.s et cinéastes francophones se sont aussi emparé.e.s depuis deux décennies de ces imaginaires collectifs : « Le besoin d’imaginer le monde matériel comme autre chose que ressource à épuiser, espace à dominer, produit à étiqueter, se fait de plus en plus pressant » (Posthumus : 15). En ce sens, cet atelier propose d’explorer les représentations des catastrophes climatiques dans le roman et le cinéma de langue française en interrogeant les modalités esthétiques et éthiques par lesquelles les écrivain.e.s et cinéastes mettent en récit l’angoisse existentielle associée à la crise climatique et en réfléchissant à la place de ces œuvres dans le champ plus large des sciences humaines et sociales consacrées à l’environnement.
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Les propositions de communication peuvent être conçues à partir de problématiques ou de thèmes très variés qui visent des analyses de textes singuliers ou des études comparatives. L’atelier s’intéresse plus particulièrement aux corpus du XXIe siècle, mais sans exclure les œuvres des périodes antérieures.
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Liste (non exhaustive) d’ouvrages à considérer :
Récits
Baqué, Joël, La fonte des glaces, P.O.L., 2017
Guay-Poliquin, Christian, Le poids de la neige, La peuplade, 2016.
Jean, Michel (dir.), Wapke, Stanké, 2021.
Joncour, Serge, Nature humaine, Flammarion, 2020.
Joseph, Mélodie, La semeuse de vents T1 : la respiration du ciel, VLB éditeur, 2023.
Kurtness, J. D., Aquariums, L’instant même, 2019.
Ligny, Jean-Marc, AquaTM, L’Atalante, 2006.
Ligny, Jean-Marc, Exodes, L’Atalante, 2012.
Mulciba, Basile, Hors saison, Gallimard, 2023.
Pagano, Emmanuelle, Sauf riverains, P.O.L., 2017.
Paquet, Olivier, Jardin d’hiver, L’Atalante, 2016.
Pireyre, Emmanuelle, Chimère, Éditions de l’Olivier, 2019.
Sévigny, Marie-Ève, Sans terre, Héliotrope, 2016.
Turgeon, David, Le continent de plastique, Le Quartanier, 2016.
Vadnais, Christiane, Faunes, Alto, 2017.
Vandeveugle, Sophie, Feu le vieux monde, Denoël, 2023.
Films
Aubert, Robin, Les affamés, La Maison de prod, 2017.
Cailley, Thomas, Le règne animal, France 2 Cinéma, 2023.
Delisle, François, Le temps, Films 53/12, 2024.
Jolivet, Pierre, Les algues vertes, Haut et court, 2023.
Petit, Philippe, Tant que le soleil frappe, Envie de tempête productions, 2023.
Philippot, Juste, La nuée, Arte France, 2020.
Roby, Daniel, Dans la brume, TF1, 2008.
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Bibliographie critique
Albrecht, Glenn, « Solastalgia », Alternatives Journal, vol. 32, nos 4/5, 2006, p. 34–36.
Bloom, Dan, « Introduction », The Cli-Fi Report from Taiwan, https://www.cli-fi.net/.
Boulard, Anaïs, « Ce qu’il reste à (d)écrire : Description et écriture de l’environnement chez trois auteurs français (Éric Chevillard, Michel Houellebecq et Antoine Volodine) », dans Sandra Contamina et Anne-Rachel Hermetet (éds.), Éco-écrire : formes littéraires et artistiques de l’inquiétude environnementale, Presses universitaires de Rennes, 2024, p. 71–83.
Bould, Mark. « Cli-fi Cinema », dans J.P. Telotte (éd.), The Oxford Handbook of New Science Fiction Cinemas, Oxford UP, 2023, p. 52–70.
Contamina, Sandra et Anne-Rachel Hermetet, Éco-écrire : formes littéraires et artistiques de l’inquiétude environnementale, Presses universitaires de Rennes, 2024.
Desbiolles, Alice et Claire Galais, « Éco-anxiété et effets du dérèglement global sur la santé mentale des populations », Presse Médicale Formation, vol. 2, no 6, 2021, p. 615–621.
Desveaux, Jean-Baptiste. “La crainte de l’effondrement climatique : angoisses écologiques et incidences sur la psyché individuelle. » Le Coq-héron, vol. 3, no 242, 2020, p. 108 – 115.
Fay, Jennifer, Inhospitable World: Cinema in the Time of the Anthropocene, Oxford University Press, 2018.
Kaplan, E. Ann, Climate Trauma : Forseeing the Future in Dystopian Film and Fiction, Rutgers University Press, 2015.
Langlet, Irène et Aurélie Huz, « Fictions climatiques : Introduction », Res Futurae : revue d’études sur la science-fiction, vol. 21, 2023, https://doi.org/10.4000/resf.12271.
Milner, Andrew et J. R. Burgmann, Science Fiction and Climate Change : A Sociological Approach, Liverpool University Press, 2020.
Paik, Peter, From Utopia to Apocalypse: Science Fiction and the Politics of Catastrophe, University of Minnesota Press, 2010.
Posthumus, Stéphanie. « Penser l’imagination environnementale française sous le signe de la différence », dans Raison publique, Vol. 17, no 2 « Imagination(s) environnementale(s) », 2013, p. 15–31.
Trexler, Adam, Anthropocene Fictions. The Novel in a Time of Climate Change, Charlottesville, Virginia University Press, 2015.
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Pour soumettre une proposition à cet atelier, veuillez remplir le formulaire ci-dessous avant le 15 janvier :
https://event.fourwaves.com/fr/394d20de-9415-4680-83ee-0f8661c73524/soumission
Notez bien que vous ne pouvez soumettre qu’une seule proposition de communication, présentée en français (la langue officielle de l’APFUCC).
Notez aussi que l’adhésion à l’APFUCC est requise pour participer au colloque. Il faut également régler les frais conférence de l’APFUCC.
Ces frais pourront être payés lorsqu’ouvrira la période d’inscription en février 2026.
Veuillez adresser toute question à Jeri English (jeri.english@utoronto.ca) ou Pascal Riendeau (pascal.riendeau@utoronto.ca)
1.17 Arts du spectacle et diasporas dans le monde : créations, circulations et identités en mouvement (ouvrage collectif)
Arts du spectacle et diasporas dans le monde : créations, circulations et identités en mouvement
- Date de tombée (deadline) : 30 Janvier 2026
- À : Université Ibn Zohr Agadir
Appel à contributions pour un ouvrage collectif
Arts du spectacle et diasporas dans le monde : créations, circulations et identités en mouvement
Publication en marge de la 28ème édition du Festival International du Théâtre Universitaire
Faculté des Lettres et des Sciences Humaines, Université Ibn Zohr-Agadir (MAROC) du 22 au 25 avril 2026
À l’occasion de sa 28ᵉ édition, le Festival International du Théâtre Universitaire d’Agadir (FITUA) lance un appel à contribution pour un ouvrage scientifique consacré au thème : « Arts du spectacle et diasporas dans le monde : créations, circulations et identités en mouvement ». Organisé en partenariat avec l’Université Bordeaux-Montaigne, cet appel s’inscrit dans une démarche de réflexion approfondie autour des dynamiques artistiques, culturelles et identitaires qui traversent les pratiques scéniques en contexte diasporique.
La diaspora est un terme polysémique qui fait, encore aujourd’hui, l’objet de débats théoriques importants. Il désigne, dans son acception politico-sociologique, la dispersion géographique de groupes ethniques qui, contraints de vivre séparés de leur communauté d’origine, développent des liens avec leur patrie et doivent négocier leur identité au sein de sociétés différentes (Sheffer, 1986). Toutefois, selon les chercheurs, la définition varie : certains insistent sur la perte traumatique du territoire comme préalable (Lacoste, 1990), tandis que d’autres élargissent la notion aux minorités d’ascendance immigrée, conscientes de leur identité ethnique et organisées politiquement ou religieusement, tout en maintenant des liens transnationaux avec le pays d’origine (Schefer, 2002 ; Esman, 1994 ; Bruneau & Simon, 2001). Yves Lacoste, par exemple, réserve l’expression de “vraie diaspora” aux phénomènes d’exode massif et politique, avec impossibilité de retour (Lacoste, 1990), alors que des conceptions plus contemporaines tiennent compte des mobilités et circulations liées à la mondialisation (Clifford, 1994). Des recherches récentes explorent encore les « nouvelles diasporas », caractérisées par des migrations plus fluides, des circulations culturelles transnationales et des mobilités économiques ou étudiantes, ainsi que les politiques d’engagement des États d’origine et les médiations culturelles des exilés (Neff et al., 2021 ; Arkilic, 2020 ; Almenara‑Niebla & Peraldi‑Mittelette, 2023).
Dans le domaine des arts vivants en général et des arts du spectacle en particulier, la création diasporique ne se réduit pas au seul déplacement géographique de ses acteurs et actrices, mais elle constitue un espace de circulation culturelle et mémorielle, un lieu de construction identitaire et de création transnationale. Théâtre, danse et performance deviennent des moyens d’exprimer les tensions entre héritage et modernité, mémoire et innovation, ici et ailleurs.
Les mobilités humaines, qu’elles soient provoquées par la colonisation, la guerre, l’exil économique ou le désir d’ailleurs, ont profondément reconfiguré les paysages culturels contemporains. Les diasporas ne sont pas de simples communautés dispersées : elles constituent des espaces dynamiques de circulation, de mémoire et de création. Comme l’écrit Stuart Hall, l’identité diasporique n’est pas une essence perdue qu’il s’agirait de retrouver, mais un processus en devenir, une tension permanente entre le passé et le présent, entre l’ici et l’ailleurs (Hall, 1990).
Dans ces scènes diasporiques, le corps devient une archive vivante (Taylor, 2003), un territoire où se croisent héritages et blessures de l’histoire. L’artiste n’y représente pas seulement son identité : il la performativise, la transforme et la déplace. Les créations scéniques diasporiques, qu’elles soient africaines, caribéennes, maghrébines, asiatiques ou sud-américain, ne se définissent pas uniquement par l’exil mais par la création dans le mouvement. Elles représentent ce que Paul Gilroy appelle une “culture en circulation” (The Black Atlantic, 1993), traversée par les échanges, les hybridations et les retours.
Cette dynamique se retrouve dans le parcours du metteur en scène burkinabé Hassane Kouyaté qui réside en France. Héritier d’une lignée de griots, il tisse la parole traditionnelle mandingue avec des formes théâtrales modernes. Il réinvente le griot comme passeur transnational, faisant de la scène un espace de mémoire partagée et de création interculturelle. De la même manière, Wajdi Mouawad, dramaturge libanais, passé par le Canada avant de s’installer en France, transforme, quant à lui, la mémoire de la guerre civile et de l’exil en matière poétique dans Incendies et Forêts, où la transmission du trauma se déploie dans une dramaturgie de la filiation et de la révélation.
Les diasporas africaines et caribéennes investissent également la danse et le théâtre comme espaces de résistance et de visibilité. Dieudonné Niangouna, dramaturge et metteur en scène congolais, explore dans ses créations la mémoire coloniale, les violences contemporaines et les fractures sociales (Niangouna, 2015‑2020). Son théâtre, traversé par la parole, la musique et le mouvement, fait du corps et de la scène des vecteurs de mémoire et de reconstruction. Dorothée Munyaneza, née au Rwanda et installée en France, mêle chant, parole et mouvement pour transformer la douleur du génocide en puissance créatrice (Munayaneza, 2021). Dans un registre urbain, le chorégraphe Kader Attou, franco‑algérien, utilise le hip-hop comme langage universel, mêlant gestuelles urbaines, influences africaines et danses contemporaines (Attou, 2015), tandis que Fouad Boussouf, chorégraphe franco-marocain, explore la mémoire collective et la ritualité du mouvement, entre danse traditionnelle et culture urbaine (Boussouf, 2018‑2020).
Les diasporas sud-américaines témoignent de la circulation et de la mémoire politique dans le théâtre contemporain. Benito Gutmacher, acteur et metteur en scène argentin vivant à Freiburg (Allemagne) depuis 1981, illustre la manière dont la diaspora sud-américaine s’installe durablement en Europe tout en poursuivant une création innovante et interculturelle. Ses spectacles, mêlant théâtre physique, performance et pédagogie, explorent la mémoire, l’identité et les enjeux sociaux de la migration (Gutmacher, 2019).
À travers ces trajectoires multiples, les arts du spectacle apparaissent comme de véritables laboratoires de la mondialité (Glissant, 1990). Ils expérimentent la relation, la créolisation et la rencontre des imaginaires. Le théâtre et la danse diasporiques ne se contentent pas de refléter le monde migratoire : ils en proposent une traduction esthétique et sensible, où les langues se mêlent, les rythmes se répondent et les gestes se contaminent. L’artiste diasporique devient alors un passeur, inventant une scène du lien plutôt qu’une scène de la perte. Ces créations demeurent toutefois traversées par des tensions : reconnaissance institutionnelle fragile, exotisation, hiérarchisation culturelle ou économie de la visibilité (Ahmed, 2004). En réponse, émergent des espaces alternatifs, tels que des festivals indépendants ou des plateformes numériques, qui permettent à la parole diasporique de circuler plus librement. L’essor du numérique amplifie cette dynamique transnationale : artistes comme Boussouf, Munyaneza, Mroué, Saneh ou Niangouna diffusent leurs œuvres au-delà des frontières physiques, participant à la constitution de « diasporas connectées » où mémoire, création et circulation s’entrelacent.
Penser les arts du spectacle à l’aune des diasporas, c’est ainsi interroger la mobilité, l’interculturalité, l’hybridité et le métissage comme conditions mêmes de la création contemporaine. Ces scènes ne se bornent pas à représenter le monde : elles le redessinent dans une géographie sensible et relationnelle. Dans les gestes, les voix et les silences des artistes diasporiques, se joue la possibilité d’un monde commun — un monde où l’exil devient horizon créatif, où la mémoire se danse et se dit, et où la scène demeure un lieu fragile mais essentiel de rencontre et de réinvention.
Dans cette perspective, l’ouvrage souhaiterait s’inscrire dans une ouverture résolument mondiale. Il privilégierait la comparaison et le dialogue entre les expériences issues de différentes diasporas, plutôt que de se concentrer sur une aire géographique unique. Cette orientation viserait à mettre en regard la diversité des formes artistiques, des récits et des pratiques nées de contextes migratoires variés, tout en révélant les points de convergence qui les traversent.
Dans le même esprit, l’ouvrage entendrait encourager une interdisciplinarité féconde, en croisant les approches des études théâtrales, de la sociologie, des études postcoloniales, de l’anthropologie, de la littérature comparée et des arts de la scène. Enfin, il se voudrait un véritable laboratoire d’idées pour l’avenir : un espace de réflexion partagée où se rencontreraient la recherche, la création et les politiques culturelles. En favorisant la circulation des savoirs et des pratiques, cette rencontre souhaiterait nourrir une pensée critique de la mobilité, de l’hybridité et de la création, tout en esquissant de nouvelles manières d’appréhender la scène diasporique dans sa dimension mondiale, relationnelle et en perpétuel mouvement.
Plusieurs axes de réflexion peuvent être suggérés :
Les propositions d’articles pourront s’inscrire dans l’un des axes suivants (d’autres axes peuvent néanmoins être proposés s’ils s’inscrivent dans le thème général du colloque) :
Mémoires et archives vivantes : Comment le théâtre et la danse diasporiques transforment-ils le corps, la voix et le geste en archives de l’histoire individuelle et collective ? Quels dispositifs scéniques permettent de rendre visibles les mémoires enfouies ?
Création transnationale et hybridation esthétique : Comment les artistes diasporiques composent-ils des formes hybrides mêlant héritages culturels et innovations contemporaines ? Comment la circulation des imaginaires nourrit-elle l’invention artistique ?
Performativité de l’identité et espace de lien : Comment la scène permet-elle de négocier les tensions entre ancrage culturel et mobilité, entre héritage et modernité ? Quels sont les effets politiques et sociaux de cette performativité sur les communautés diasporiques et le public ?
Technologies, plateformes et diasporas connectées : Quel rôle jouent les réseaux numériques et les nouvelles formes de diffusion dans la circulation des œuvres diasporiques ? Comment ces outils transforment-ils les rapports à l’espace, au temps et à la communauté artistique ?
Politiques de reconnaissance et économie de la visibilité : Quels enjeux soulèvent la médiation institutionnelle et les circuits de diffusion pour les artistes diasporiques ? Comment concilier reconnaissance, autonomie artistique et représentations stéréotypées ?
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Bibliographie
Notion / diaspora
Sheffer, Gabriel. Diaspora Politics: At Home Abroad. Cambridge University Press, 1986.
Lacoste, Yves. La géopolitique des diasporas. Paris : Editions Complexe, 1990.
Schefer, Gabriel. Les diasporas dans le monde contemporain. Presses Universitaires de France, 2002.
Esman, Milton J. Ethnic Politics. Cornell University Press, 1994.
Bruneau, Michel & Simon, Gildas. Diasporas et mondialisation. Paris : L’Harmattan, 2001.
Clifford, James. “Diasporas.” Cultural Anthropology, vol. 9, no. 3, 1994.
Neff, M. A., Cowden, R. G., Masilela, L. & Counted, V. “Religion, Migration and the New African Diaspora: A Psychological Perspective.” Journal for the Academic Study of Religion, Vol. 34 No. 3 (2021/2022).
Arkilic, Ayca. “Explaining the evolution of Turkey’s diaspora engagement policy: a holistic approach.” Diaspora Studies, Vol. 13, 2020.
Almenara‑Niebla, Silvia & Peraldi‑Mittelette, Pierre. “Mediating exiles: Saharan and Sahelian Diasporas in Europe.” L’Ouest Saharien, Vol. 18 (2023/1).
Arts du spectacle et diasporas
Ahmed, Sara. The Cultural Politics of Emotion. Routledge, 2004.
Appadurai, Arjun. Modernity at Large: Cultural Dimensions of Globalization. University of Minnesota Press, 1996.
Bhabha, Homi K. The Location of Culture. Routledge, 1994.
Gilroy, Paul. The Black Atlantic: Modernity and Double Consciousness. Harvard University Press, 1993.
Glissant, Édouard. Poétique de la Relation. Gallimard, 1990.
Hall, Stuart. “Cultural Identity and Diaspora.” In Identity: Community, Culture, Difference, Lawrence & Wishart, 1990.
Taylor, Diana. The Archive and the Repertoire: Performing Cultural Memory in the Americas. Duke University Press, 2003.
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Soumission de la candidature et délais
Les chercheurs et doctorants relevant des sciences humaines et sociales, de l’histoire de l’art, des études théâtrales et des arts du spectacle, ainsi que de tout champ disciplinaire susceptible d’éclairer les enjeux du colloque « Arts du spectacle et diasporas dans le monde : créations, circulations et identités en mouvement », sont invités à soumettre leurs propositions avant le 30 janvier 2026 aux adresses suivantes :
Omar.Fertat@u-bordeaux-montaigne.fr.
Les auteurs sont invités à soumettre une proposition de chapitre d’ouvrage contenant les informations suivantes :
Nom de l’auteur et affiliation ;
Mots-clés (3 à 5) ;
Proposition de chapitre (entre 1500 et 2000 mots), incluant une problématique, une présentation du sujet traité, références bibliographiques ;
Coordonnées de l’auteur
Les propositions peuvent être soumises en français, en arabe, en anglais ou en espagnol. Les contributions soumises par des étudiants ou des chercheurs émergents sont encouragées.
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Calendrier
18/11/2025 Lancement de l’appel à contribution
30/01/2026 Date limite pour la soumission d’une proposition d’article
15/02/2020 Notification aux auteurs de l’acception de leur proposition
23/04 2026 Publication et lancement de l’ouvrage (conférence publique)
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Comité scientifique
- Abdelmajid AZOUINE, (Université Mohamed V, Rabat)
- Abderrahmane BELAAICHI (Université Ibn Zohr – Agadir, Maroc)
- Annamaria BIANCO (Université Aix-Marseille, IREMAM – France).
- Azze-Edine BOUNIT (Université Ibn Zohr – Agadir, Maroc)
- Mahmoud CHAHDI (ISADAC – Rabat, Maroc)
- Issam EL YOUSSEFI (ISADAC – Rabat, Maroc)
- Omar FERTAT (Université Bordeaux-Montaigne – France)
- Pierre KATUSZEWSKI (Université Bordeaux-Montaigne – France)
- Zohra MAKACH (Université Ibn Zohr – Agadir, Maroc)
- Rachid MOUNTASSAR (Faculté des Sciences de l’Éducation -Université Mohammed V- Rabat, Maroc)
- Monica RUOCCO (Università degli Studi di Napoli “L’Orientale” – Naples, Italie)
- Ons TRABELSI (Université de Nancy – France)
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Direction de l’ouvrage
- Zohra MAKACH
(Faculté des Lettres et des Sciences Humaines- Université Ibn Zohr-Agadir-Maroc)
• Omar FERTAT
(Université Bordeaux-Montaigne-France)
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Adresse : Faculté des Lettres et des Sciences Humaines BP 29/S 80000 Agadir-Maroc
https://www.fabula.org/actualites/131040/arts-du-spectacle-et-diasporas-dans-le-monde-creations.html
1.18 L’image : enjeux et perspectives (Agadir, Maroc)
L’image : enjeux et perspectives (Agadir, Maroc)
- Date de tombée (deadline) : 19 Novembre 2026
- À : Le colloque aura lieu à la FLSH- Agadir- Maroc, les 19, 20 et 21 novembre 2026
COLLOQUE INTERNATIONAL
L’IMAGE : ENJEUX ET PERSPECTIVES
L’image. Un mot aussi familier que complexe. L’image est depuis toujours porteuse d’ambivalence : force de révélation ou de mystification, de transmission ou de manipulation. C’est une forme qui, tout en étant visible, interroge sans cesse l’invisible, l’absence, le mystère, le divin, ou encore le mensonge. L’image n’est jamais neutre : elle crée, reflète, dissimule, suggère et impose. Dès lors, penser l’image, c’est engager une réflexion qui traverse les disciplines, les époques et les cultures.
Dans l’Antiquité grecque, l’image a d’abord servi une fonction poétique et religieuse. Homère, en anthropomorphisant les dieux, initie une tradition où l’homme devient mesure du divin, comme le souligne Alain Besançon (L’image interdite, 1994). L’art devient alors un vecteur de beauté, mais aussi un support idéologique. Pour la Grèce antique, l’idéal esthétique, l’idéal de beauté qui devait concevoir et parer les dieux n’était pas hors du monde « les artistes grecs et les poètes comprirent à quelle splendeur pouvait atteindre l’homme et ils trouvèrent en lui l’accomplissement de leur recherche de beauté» (Edith Hamilton, La mythologie, ses dieux, ses héros, ses légendes). Dans ce prolongement, la philosophie platonicienne introduit une rupture fondatrice : l’image y est suspecte, illusion trompeuse, simple reflet de l’idée. Platon place la mimesis dans le registre du simulacre, ce qui ouvrira un long débat sur la légitimité de la représentation, poursuivi par les penseurs médiévaux, modernes et contemporains.
Dans les religions monothéistes, l’image occupe une place centrale mais conflictuelle. Le judaïsme et l’islam posent une interdiction claire de représenter Dieu, au nom de sa transcendance absolue. Le christianisme, quant à lui, oscille entre deux pôles : l’icône qui rend visible l’incarnation, et l’aniconisme biblique. La crise iconoclaste byzantine (726-843) incarne ce tiraillement : peut-on représenter l’invisible sans trahir le sacré ? L’Islam, en particulier, a élaboré une esthétique du texte et du signe – notamment à travers la calligraphie et l’architecture – pour dire Dieu sans figurer son image. Comme le rappelle Art-Albert Keller (Approche de la mystique, 1996), cette stratégie du détournement de l’image a nourri une symbolique visuelle d’une grande richesse.
Sur le plan politique, l’image devient très tôt un instrument de pouvoir. L’empereur romain est représenté comme image terrestre du divin, et cette sacralisation du pouvoir visuel perdure sous d’autres formes jusqu’aux régimes contemporains. Des propagandes totalitaires aux démocraties médiatiques, l’image agit : elle construit des mythes, façonne des identités collectives, instrumentalise l’émotion. La philosophie contemporaine – de Debord à Baudrillard, en passant par Didi-Huberman – a mis en lumière cette puissance politique des images et leurs capacités à produire du réel simulé. Dans le domaine de l’art, l’image s’est lentement affranchie des dogmes religieux. L’avènement de la perspective à la Renaissance, l’émergence du sujet moderne, l’abstraction du XXe siècle et aujourd’hui l’imagerie numérique, marquent une évolution radicale : de l’icône sacrée à l’image fabriquée par algorithmes. À l’ère des intelligences artificielles, l’image devient générative, performative, automatisée. Elle ne copie plus : elle invente. Elle soulève alors des interrogations éthiques, esthétiques, et ontologiques fondamentales. L’image d’aujourd’hui n’est plus nécessairement un objet à contempler, mais un flux à décrypter, un dispositif à interroger, un enjeu civilisationnel à problématiser. Enfin, les enjeux contemporains de l’image dans la publicité, le cinéma, les réseaux sociaux, les médias et les univers immersifs brouillent les frontières entre fiction et réalité. Nous vivons dans une « société de l’image » qui exige de renouveler nos outils de lecture critique, et d’interroger la notion même de vérité visuelle.
Partant de toutes ces considérations, nous trouvons légitimes les interrogations qui suivent : Comment la question de la représentation de l’invisible a-t-elle été pensée et argumentée par le monothéisme ? De quelle façon le Christianisme a-t-il su allier entre les deux inconciliables bibliques, à savoir l’interdit des images et l’existence des images de Dieu ? Est-ce qu’on a réfléchi sur la représentation de Dieu en Islam ? Comment l’Islam, considéré comme monothéisme abstrait (Hegel, La raison dans l’histoire. Introduction à la Philosophie de l’Histoire), a-t-il réagi face à sa propre réserve émise sur l’image? Au plan de l’exploitation politique des images, quelles sont les carences que les intelligences artificielles risquent, faussement, d’induire au détriment de la vérité et de l’éthique universelle? En ayant à sa disposition l’infiniment possible, quel avenir l’art numérique peut-il s’octroyer afin de garantir et préserver le beau et le vrai ensemble? Quel rôle peut jouer, encore, l’art aujourd’hui ? Comment préserver le sens, le beau, l’humain dans un monde d’images proliférantes et souvent déconnectées du réel ?
Objectifs du colloque
Ce colloque international se propose d’ouvrir un espace de dialogue interdisciplinaire entre chercheurs en philosophie, art, esthétique, théologie, sciences religieuses, sciences politiques, histoire de l’art, littérature, sociologie, et technologies numériques, afin de réfléchir à la place et aux mutations de l’image dans notre monde contemporain.
Axes de recherche proposés (non limitatifs)
- La critique philosophique de l’image : de Platon à Deleuze, en passant par Kant, Hegel, Sartre, Debord ou Baudrillard
- Image et religion : représentations du divin dans le judaïsme, le christianisme, l’islam et autres traditions spirituelles
- Art et théologie : tensions entre foi et figuration, icônes, aniconisme, esthétiques du sacré
- Image et politique : propagande, image du pouvoir, iconoclasmes politiques, soft power visuel
- L’esthétique islamique : calligraphie, ornementation, spiritualisation de l’abstraction
- Art et mythologie : fonctions symboliques et narratives des images dans les cultures anciennes
- Image et rhétorique : pouvoir persuasif de l’image, figures visuelles, dispositifs médiatiques
- L’art moderne et contemporain : rupture avec la représentation, montée de l’abstraction, postmodernité visuelle
- Image et publicité / image et consommation : fabrique du désir, économie de l’attention, marketing visuel
- Art numérique et IA : génération d’images, deepfakes, métavers, éthique de la création algorithmique
- Les images photographiques et cinématographiques : captation du réel, mise en scène, mémoire visuelle
- Image, vérité et manipulation : crise du visible, post-vérité, esthétique de la simulation
- Transdisciplinarité de l’image : passages entre arts, sciences humaines et technologies
Références Bibliographiques
- BARTHES, Roland, Mythologies,Éditions du Seuil, Paris, 1957.
- BAUDRILLARD, Jean, Simulacres et simulation, Éditions Galilée, Paris, 1981.
- BELTING, Hans, Pour une anthropologie des images, Gallimard, Paris, 2001.
- BESANÇON, Alain, L’image interdite : une histoire intellectuelle de l’iconoclasme, Gallimard, coll. Folio-Essais, Paris, 1994.
- BREDEKAMP, Horst, Les images politiques : une archéologie, CNRS Éditions, Paris, 2007.
- BUCAILLE, Maurice,La Bible, le Coran et la science, Éditions Seghers, Paris, 2005.
- BURCKHARDT, Titus, L’art de l’Islam, langage et signification, Bourges, Éditions Sindbad, Paris, 1985.
- CHEBEL, Malek, Dictionnaire des symboles musulmans : rites, mystique et civilisations, Albin Michel, coll. Spiritualité vivante, Paris, 2001.
- CHEBEL, Malek, L’imaginaire arabo-musulman,PUF, Paris, 1993.
- COLLECTIF, Images, regards, pouvoirs, sous la dir. de M.-A. Guégan, Publications de la Sorbonne, Paris, 2018.
- COLLECTIF, L’image entre savoir et pouvoir,Actes du colloque du Collège de France, Paris, 2012.
- COLLECTIF, Penser l’image : regards croisés,sous la dir. de F. Frontisi-Ducroux & L. Perrot, CNRS Éditions, Paris, 2005.
- CORBIN, Henry, Histoire de la philosophie islamique, Gallimard, coll. Folio Essais, Paris, 1986.
- CORBIN, Henry, L’imaginal et l’imaginaire dans la gnose iranienne, Paris, Éditions Verdier, 1981.
- DANIEL, Norman, Islam et Occident, Éditions du Cerf, coll. Patrimoines, Paris, 1993.
- DEBORD, Guy, La société du spectacle, Buchet-Chastel, Paris, 1967.
- DELEUZE, Gilles, Cinéma 1 : L’image-mouvement,Éditions de Minuit, Paris, 1983 ; Cinéma 2 : L’image-temps,Éditions de Minuit, Paris, 1985.
- DERRIDA, Jacques, La vérité en peinture, Flammarion, Paris, 1978.
- DIDI-HUBERMAN, Georges, Ce que nous voyons, ce qui nous regarde, Éditions de Minuit, Paris, 1992 ; Images malgré tout, Éditions de Minuit, Paris, 2003 ; Quand les images prennent position, Éditions de Minuit, Paris, 2009.
- FLICHY Patrice, L’imaginaire d’Internet, Éditions La Découverte, Paris, 2001.
- FRANCASTEL, Pierre, Art et technique, Éditions Gallimard, Paris, 1988.
- GARNIER François, Le langage de l’image au Moyen-Âge, signification et symbolique, Éditions du Léopard d’or, Paris, 1982.
- GERVAIS, Thierry & MOREL, Gaëlle, La Fabrique de l’information visuelle Photographies et magazines d’actualité, Larousse, Paris, 2008.
- GRABAR, Oleg, La formation de l’art islamique, Flammarion, Paris, 1973.
- GRESH Alain et RAMADAN Tarik, L’Islam en questions, Actes Sud, France, 2002.
- HAMILTON, Edith, La mythologie : ses dieux, ses héros, ses légendes, Belgique, Éditions Marabout, Paris, 1997.
- HEGEL, Georg Wilhelm Friedrich, Introduction à l’esthétique, le beau, trad. Samuel Jankélévitch, Éditions Flammarion, Paris, 1979.
- HEGEL, Georg Wilhelm Friedrich, La raison dans l’histoire. Introduction à la philosophie de l’histoire, trad. Kostas Papaioannou, Éditions 10/18, Paris, 1965.
- IBN ARABI, Le livre des contemplations divines et des aurores des secrets sanctissimes, Présentation et traduction de Stéphane Ruspoli, Sindbad, Paris, 1999.
- JIMINEZ, Marc, Qu’est-ce que l’esthétique ?Gallimard, coll. Folio Essais, Paris, 1997.
- KELLER, Art-Albert, Approche de la mystique, Éditions Albin Michel, Paris, 1996.
- LAROUSSI Moulim, Esthétique et art islamique, Afrique Orient, Casablanca, 1991.
- MARÇAIS, Georges, L’art musulman,Quadrige / PUF, 2ᵉ éd., Paris, 1991.
- MARIN, Louis, Des pouvoirs de l’image, Éditions du Seuil, Paris, 1993.
- MITCHELL, W.J.T., Iconology: Image, Text, Ideology,Chicago, University of Chicago Press, Paris, 1986.
- MONDZAIN, Marie-José, Image, icône, économie,Éditions du Seuil, 1996 ; L’image peut-elle tuer ?, Paris, Éditions Bayard, 2002.
- NEF, Frédéric (dir.), Penser l’aniconisme. Philosophie et iconoclasme religieux,Éditions Vrin, Paris, 2020.
- PANOFSKY, Erwin, La perspective comme forme symbolique, Éditions de Minuit, Paris, 1975.
- PLATON, La République, Livre X.
- RANCIÈRE, Jacques, Le destin des images, Éditions La Fabrique, Paris, 2003.
- RÉAUX, Louis, Iconographie de l’art chrétien, Presses Universitaires de France, Paris, 1955.
- SARTRE, Jean-Paul, L’Imaginaire, Gallimard, Paris, 1940.
- SONTAG, Suzan, Devant la douleur des autres, Traduit de l’anglais (États- Unis) par Fabienne Durand-Bogaert, Éditions Christian Bourgois, Paris, 2022.
- THÉLY, Nicolas, Corps, art vidéo et numérique, Éditeur Scérén-CNDP, Paris, 2006.
- THOMINE Janine Sourdel, De l’art de l’Islam, Geuthner, Paris, 1984.
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Modalités de soumission
Les propositions de communication (titre + résumé de 300 à 500 mots), accompagnées d’une brève notice bio-bibliographique (150 mots max), sont à envoyer avant le 30 janvier 2026 à l’adresse suivante : t.azzelarab@uiz.ac.ma
Les langues du colloque sont : français, arabe, anglais et espagnol
Les propositions doivent préciser :
Le titre de la communication
Le nom et prénom de l’intervenant(e)
L’établissement ou affiliation
L’axe principal concerné (voir liste ci-dessous)
Une brève bibliographie
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Dates à retenir
– Date limite de soumission des propositions des contributions 30 / 01 / 2026
– Retour aux auteurs : 31 / 03 / 2026
– Date limite de soumission des textes définitifs : 30 / 06 / 2026
– Le colloque aura lieu à la FLSH- Agadir- Maroc, les 19, 20 et 21 novembre 2026
Les communications retenues par le comité scientifique seront publiées dans le numéro 34 de la revue Dirrassat, éditée par la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines d’Agadir.
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Coordinateurs du colloque
– MAKACH Zohra, (Université Ibn Zohr, FLSH- Agadir- Maroc)
– TOUDA Azzelarab, (Université Ibn Zohr, FLSH- Agadir- Maroc)
– ZIZAOUI Abdelmottaleb, (Université Ibn Zohr, FLSH- Agadir- Maroc)
Comité d’organisation
– ABOUELKACEM Hafid, (Université Ibn Zohr, FLSH- Agadir- Maroc)
– ABRIGHACH Mohamed, (Université Ibn Zohr, FLSH- Agadir- Maroc)
– AFAKIR Mohamed, (Université Ibn Zohr, FLSH- Agadir- Maroc)
– ALAHYANE Ayad, (Université Ibn Zohr, FLSH- Agadir- Maroc)
– ANDAM Lhassane, (Université Ibn Zohr, FLSH- Agadir- Maroc)
– BELAAYACHI Abderrahmane, (Université Ibn Zohr, FLSH- Agadir- Maroc)
– CHIBLI Fatima, (Université Ibn Zohr, FLSH- Agadir- Maroc)
– EL BOUWAB Soumaya, (Université Ibn Zohr, FLSH- Agadir- Maroc)
– El KACIMI Badreddine, (Université Ibn Zohr, FFG- Guelmim- Maroc)
– FAIZ Fatima, (Université Ibn Zohr, FLSH- Agadir- Maroc)
– IMZILEN Abdelwahed, (Directeur de l’Institut National des Beaux-Arts- Annexe d’Agadir, Maroc)
– MAAROUFI Rabia, (Université Ibn Zohr, FLSH- Agadir- Maroc)
– MAKACH Zohra, (Université Ibn Zohr, FLSH- Agadir- Maroc)
– OUMERZOUG Abdelaziz, (Université Ibn Zohr, FLSH- Agadir- Maroc)
– TALMENSSOUR Abdelâali, (Université Ibn Zohr, FLSH- Agadir- Maroc)
– TOUDA Azzelarab, (Université Ibn Zohr, FLSH- Agadir- Maroc)
– ZIZAOUI Abdelmottaleb, (Université Ibn Zohr, FLSH- Agadir- Maroc)
Comité scientifique
– AFAKIR Mohamed, (Université Ibn Zohr, FLSH- Agadir- Maroc)
– ALAHYANE Ayad, (Université Ibn Zohr, FLSH- Agadir- Maroc)
– AZZOUZI Abdelmounim, (Université Sidi Mohamed Ben Abdellah, FLSH Saïs- Fès- Maroc)
– BENELAZMIA Nadia, (Université Moulay Ismaïl, FST, Meknès- Maroc)
– BENKIRANE Thami, (Université Sidi Mohamed Ben Abdellah, FLSH- Dhar El Mehraz- Fès- Maroc)
– BENNOUDI Hanane, (Université Ibn Zohr, FLSH- Agadir- Maroc)
– CHAFIK Hassan, (Université Sidi Mohamed Ben Abdellah, FLSH Saïs- Fès- Maroc)
– CHIGUER Abdelkrim, (Université Moulay Ismaïl, FLSH- Meknès- Maroc)
– DIANE Elhoucine, (Université Ibn Zohr, FLSH- Agadir- Maroc)
– ELHIMANI Abdelghani, (Université Sidi Mohamed Ben Abdellah, FLSH Saïs- Fès- Maroc)
– ELIDRISSI Nacer, (Université Ibn Zohr, FLSH- Agadir- Maroc)
– ELMANIRA Rochdi, (Université Ibn Zohr, FLSH- Agadir- Maroc)
– ELMOUAHAL Mokhtar, (Université Ibn Zohr, FLSH- Agadir- Maroc)
– ENNACIRI Hassan, (Université Ibn Zohr, FLSH- Agadir- Maroc)
– ERRADI Amina, (Université Ibn Zohr, FLSH- Agadir- Maroc)
– ERRHOUNI Leila, (Université Ibn Zohr, FLSH- Agadir- Maroc)
– FERTAT Omar, (Université Bordeaux – Montaigne- France)
– GHARIOUA Abderrahmane, (Université EL Quaraouiyine, Rabat, Maroc)
– GHOUATI Sanae, (Université Ibn Tofail, FLSH, Kénitra- Maroc)
– HADJI Khalid, (Université Sidi Mohamed Ben Abdellah, FLSH Dhar El Mehraz- Fès- Maroc)
– ID IBRAHIM Hassan, (Université Sidi Mohamed Ben Abdellah, FSDM- Dhar El Mehraz- Fès- Maroc)
– JAYED Abdelkhaleq, (Université Ibn Zohr, Faculté des Langues, des Arts et des Sciences Humaines- Ait Melloul- Maroc)
– KAMAL Abderrahim, (Université Sidi Mohamed Ben Abdellah, FLSH- Dhar El Mehraz- Fès- Maroc)
– KATUSZEWSKI Pierre, (Université Bordeaux- Montaigne- France)
– KSIKES Driss, Dramaturge, essayiste et romancier, (Directeur du CESEM, Rabat- Maroc)
– MAAROUFI Rabia, (Université Ibn Zohr FLSH- Agadir- Maroc)
– MABROUR Abdelouahed, (Université Chouaïb Doukkali, FLSH, El Jadida- Maroc)
– MAKACH Zohra, (Université Ibn Zohr, FLSH- Agadir- Maroc)
– NAJI Mohammed, (Université Ibn Zohr, FLSH- Agadir- Maroc)
– NAJIH Aziz, (Université Sidi Mohamed Ben Abdellah, E.N.S- Fès- Maroc)
– OUBELLA Abdelkrim, (Université Ibn Zohr, FLSH- Agadir- Maroc)
– RUOCCO Monica, (Università degli Studi di Napoli “L’Orientale”), Naples, Italie
– TALMENSSOUR Abdelâali, (Université Ibn Zohr FLSH- Agadir- Maroc)
– TOUDA Azzelarab, (Université Ibn Zohr, FLSH- Agadir- Maroc)
– TRABELSI Mustapha, (Université de Sfax –Tunisie)
– ZIZAOUI Abdelmottaleb, (Université Ibn Zohr, FLSH- Agadir- Maroc)
– ZOUAK Mehdi, Archéologue, Directeur de l’Institut National des Beaux-Arts- Tétouan et de ses Annexes- Maroc)
__________________________________________________________________________
Formulaire de participation
À envoyer, en pièce jointe, à l’adresse suivante :
Nom et Prénom :
Université/Institution :
Adresse postale :
Téléphone :
E-mail :
Directeur de thèse (si vous êtes doctorant) :
Titre de la contribution :
Résumé (Français /Arabe/Anglais/ Espagnol) :
400 – 500 mots / Mots clés (05)/ axe :
Références bibliographiques :
Notice biobibliographique :
Responsable:
Laboratoire d’Études et Recherches en Langue, Littérature, Culture et Identité FLSH – Université Ibn Zohr – Agadir–Maroc
Url de référence :
http://www.flsh-agadir.ac.ma
Adresse :
Faculté des Lettres et des Sciences Humaines, Agadir, Maroc
BP 29/S, Rue Hassan Bounaâmani, Agadir 80000
Tél. : 0528220878 / 0528220558
https://www.fabula.org/actualites/131083/colloque-international-l-image-enjeux-et-perspectives.html
1.19 4e Colloque international et transdisciplinaire « Langage, littérature, arts et thérapie (École Normale Supérieure de Libreville-Gabon)
4e Colloque international et transdisciplinaire « Langage, littérature, arts et thérapie (École Normale Supérieure de Libreville-Gabon)
- Date de tombée (deadline) : 20 Avril 2026
- À : GABON
4e Colloque international et transdisciplinaire « Langage, littérature, arts et thérapie »
Lieu : École Normale Supérieure (ENS) de Libreville-Gabon
Dates du Colloque : 25 et 26 mai 2026.
Langues du colloque : français, espagnol, allemand ou anglais.
Chronogramme du colloque :
Lancement de l’appel à communication : 20 novembre 2025
La date limite de soumission des propositions : 20 avril 2026.
La notification des propositions retenues : 30 avril 2026.
L’envoi des textes définitifs pour publication des Actes du colloque : 27 juin 2026.
Publication des Actes du colloque : 31 décembre 2026
Argumentaire
Contexte et justification
Les sciences humaines et sociales sont des disciplines qui participent à façonner la personnalité de l’être humain et à influencer ses actes. En mettant en œuvre divers outils et techniques, elles réussissent non seulement à imiter, reproduire et comprendre le réel suivant l’imagination créatrice, mais aussi à modifier la perception de ce réel. L’expression des sentiments et des émotions ainsi que la compréhension du vécu deviennent ainsi des moyens efficaces pour enclencher le processus de thérapie de divers maux broyant le physique, le mental, l’affect et la conscience. Témoin des nombreuses crises culturelles, économiques, politiques qui ébranlent d’une part, la société et d’autre part, l’individu en tant qu’être social interagissant avec son milieu, Fatou Diome considère l’écriture comme une thérapie qui lui donne la possibilité d’accoiser les remous intérieurs : « J’écris tout le temps, c’est ma façon de mettre de l’ordre dans mon chaos, d’analyser ce que je vis, et d’apprendre à accepter et à pardonner, à moi-même comme aux autres ». Dans tous les cas, l’homme est enclin à saisir sa plume pour extérioriser son angoisse existentielle, s’épancher, s’affirmer ou revendiquer. De fait, l’écriture constitue un exutoire, un moyen d’expression du malaise individuel ou collectif. Ainsi le lien étroit entre le langage, la littérature, les arts et la thérapie apparait évident et des auteurs comme Yukio Mishima (1965), Irvin D. Yalom (1992), Fatou Diome (2013), Michaël Uras (2016), Alexandre Gefen (2017) et Chantal Henry (2025) ont respectivement mis en exergue dans leurs œuvres, La musique, Et Nietzshe a pleuré, Impossible de grandir, Aux petits mots les grands remèdes, Réparer le monde, Tanzanothérapie, la capacité des mots à soigner l’esprit et le corps.
Dès lors, les mots écrits et prononcés constituent un excellent outil de libération des souffrances intérieures et un outil de communication des aspirations de l’individu, des communautés, des peuples et de toute l’humanité. Du néant, le lecteur ou le spectateur mène ainsi une certaine exploration de soi, une guérison de ses propres maux et aboutit à une transformation psychique, spirituelle ou morale. Ses expériences personnelles sont exposées au grand jour et lui suggèrent de remettre en cause les nombreuses règles psychosociales qui ne cessent de déployer leur rouleau compresseur sur sa vie souvent vacillante et pleine de conflits intérieurs déstabilisants. Le langage et la littérature tendent la main au lecteur et au spectateur en proie à de multiples maux pour les sortir de cet état de chaos et pour les remettre sur les rails de la thérapie efficace et durable. Oui, les mots au service de la réconciliation de l’être avec lui-même et au service de la catharsis sociale !
Objectifs et problématique
Ce colloque du GRALIFAH a pour objectif de proposer aux participants des réflexions sur le rôle et surtout l’impact du langage et de la littérature dans une approche thérapeutique. Comment fonctionnent le langage et la fiction comme outils de guérison manipulables par les écrivains, les lecteurs, les spectateurs, mais aussi par les professionnels de santé ? Quel est leur impact potentiel ou effectif sur la psyché humaine ? Comment les personnages fictifs utilisent-ils le langage pour entamer le processus de guérison ? Quelle est la puissance des mots dans le texte écrit et le texte oral ? Où en sommes-nous avec les contes, légendes et proverbes ? À l’ère où la technologie a le vent en poupe, que peuvent offrir le langage et la fiction ? Le XXIe siècle marqué par la décadence morale et l’anéantissement de plusieurs normes sociales montre particulièrement un tableau sombre de l’identité humaine. Une perche tendue par la littérature et l’étude du langage utilisé serait d’une grande aide en vue de comprendre et accompagner des processus émotionnels et psychiques.
Les discussions et échanges lors des communications de ce colloque visent à explorer les liens entre la littérature, le langage et la psychothérapie, à créer un creuset favorisant un dialogue interdisciplinaire. Les enseignants-chercheurs en arts, en communication, les littéraires, les philosophes, les spécialistes des sciences du langage, les didacticiens, les sociologues et les psychologues y sont attendus pour, d’une part, décrire et présenter des processus de guérison par les mots et, d’autre part, partager des expériences cliniques. Ce sera également une opportunité de lecture de productions littéraires utilisées en psychothérapie.
Honneur aux mots car ils construisent la perception des êtres humains, en leur permettant de nommer, de structurer et de transformer leurs expériences psychiques ! Comme l’affirme Aaron Beck, « La thérapie cognitive cherche à soulager les tensions psychologiques en corrigeant les idées fausses et les signaux de soi. En corrigeant les croyances erronées, nous pouvons mettre fin aux réactions excessives. » Lorsque la fiction, les sciences du langage, la philosophie et la psychothérapie se rencontrent, l’on aboutit à une compréhension de soi et de l’autre, puis s’ensuivent épanouissement personnel et alchimie de la résilience.
La contribution des arts et des lettres à la résilience des communautés est de plus en plus perceptible dans les pays en crise comme au Sahel où le théâtre, les spectacles de contes, la chorégraphie redonnent de l’espoir aux populations en détresse. Il importe, de ce fait, de créer des espaces de réflexion autour de possibles liens entre les diverses formes d’expressions artistiques et une vie communautaire pacifiée. Ainsi, le colloque international sur la thématique : « Langage, littérature, arts et thérapie » vient à point nommé pour donner la parole à la communauté scientifique, questionner la fonction thérapeutique des expressions artistiques et littéraires, surtout dans un contexte mondial marqué par des rapports conflictuels entre États, communautés et individus.
Axes thématiques
Les contributions scientifiques attendues pourront s’inscrire dans les axes ci-après :
- Littérature et sociétés en crise
- Littérature et souffrances intérieures
- Littérature et transformations sociales
- Littératures et thérapie
- Sciences du langage et thérapie en productions littéraires
- Langage et pratiques psychothérapeutiques
- Pratiques innovantes : la narration thérapeutique et l’écriture de soi
- Langage / Arts et thérapie sociale
- Communication en temps de crise
- Théâtre et décrispation sociale
- Crises identitaires et expressions littéraires
- Oralité et dédramatisation du malaise social
- Psychopédagogie et expressivité du langage ou des productions artistiques
- Psychologie et société.
Ces axes thématiques ne sont pas exhaustifs, les propositions peuvent découler de disciplines connexes qui n’ont pas été évoquées ici.
Procédure de soumission
Les intentions de communication doivent obligatoirement contenir les éléments suivants :
✓ Le titre de la communication,
✓ Nom, prénoms(s), statut, institution d’attache, courriel, contact téléphonique, ✓ Le titre de l’axe auquel se rattache la communication, ✓ Un résumé en français et en anglais de 400 mots maximum.
✓ Mots-clés : 5 mots maximum.
On doit y trouver l’enjeu de la recherche, la problématique, le cadre théorique, la méthodologie, les principaux résultats, les éléments de la discussion et les principales références bibliographiques.
Protocole de rédaction
Les articles complets (Interligne : simple, polices : Times New Roman, taille : 12, doivent être envoyés au plus tard, le 27 juin 2026.
Les textes proposés doivent être saisis en interligne simple, police Times New Roman corps ou taille 12 et prénoms (minuscule) nom (majuscule). Chaque auteur devra préciser son affiliation : prénom (minuscule), nom (majuscule), titre et grade, institution d’attache, adresse électronique. Longueur des articles : les articles font environ 30 000 à 40 000 signes espaces compris et notes de bas de pages comprises. Les textes d’un volume supérieur seront renvoyés à leur auteur pour modification. La structure de l’article, doit être conforme aux règles de rédaction scientifique selon que l’article est une contribution théorique ou résulte d’une recherche de terrain. La structure de l’article scientifique doit être présentée comme suit :
1- Pour un article qui est une contribution théorique et fondamentale : Titre, Prénom et Nom de l’auteur, Institution d’attache, Adresse électronique, Résumé en Français, Mots clés, Abstract, Keywords, Introduction (justification du thème, problématique, hypothèse/objectifs scientifiques, approche), Développement articulé, Conclusion, Bibliographie.
2- Pour un article qui résulte d’une recherche de terrain : Titre, Prénom et Nom de l’auteur, Institution d’attache, Adresse électronique, Résumé en Français, Mots clés, Abstract, Keywords, Introduction, Méthodologie, Résultats et Discussion, Conclusion, Bibliographie.
Les passages cités sont présentés entre guillemets. Lorsque la phrase citant et la citation dépassent trois lignes il faut aller à la ligne, pour présenter la citation (interligne 1) en retrait, en diminuant la taille de police d’un point.
Les références de citation sont intégrées au texte citant, selon les cas, de la façon suivante :
- (Initiale (s) du Prénom ou des Prénoms de l’auteur. Nom de l’auteur, année de publication, pages citées) ;
- Initiale(s) du Prénom ou des Prénoms de l’auteur. Nom de l’auteur (année de publication, Pages citées).
Le texte principal de l’article doit être structuré en paragraphes et sous paragraphes en utilisant jusqu’à trois niveaux typographiques.
- 1er niveau minuscule, gras, 14.
- 2ème niveau minuscule, non gras, 12.
- 3ème niveau italique, non gras, 11.
Respecter 2 interlignes entre chaque niveau avant le titre. Les tableaux, les figures et les photos doivent être numérotés chacun, dans l’ordre croissant à partir d’une seule séquence, en utilisant les chiffres romains pour les tableaux et arabes pour les figures et les photos. Ils doivent être cités dans le texte par leurs numéros (figure1, tableau I, photo1).
- NB : Titre du tableau au-dessus et aligné à gauche.
- Titres des figures et photos en dessous et alignés à gauche.
- Citer les sources des différentes illustrations.
Les illustrations : nous demandons enfin à chaque auteur de joindre à son article des illustrations (photo, carte, dessin, graphique…) en bonne résolution. Chaque illustration doit comporter un numéro, un titre, une légende et l’auteur. Les illustrations doivent être intégrées aux textes, cependant, les photos et les cartes doivent être envoyées également séparément dans un fichier source. En format Adobe Illustrator (AI) pour les cartes et JPG pour les photos. La bibliographie sera classée selon les normes ci-après:
Ne sont présentées dans les références bibliographiques que les références des documents cités.
Les références bibliographiques sont présentées par ordre alphabétique des noms d’auteurs. Les divers éléments d’une référence bibliographique sont présentés comme suit :
NOM et Prénom(s) de l’auteur, Année de publication, titre, Lieu de publication, Éditeur, pages(s) occupées par l’article dans la revue ou l’ouvrage collectif. Le titre de l’article est présenté entre guillemets, celui d’un ouvrage, d’un mémoire ou d’une thèse, d’un rapport, d’une revue ou d’un journal est présenté en italique. Pour l’Éditeur, on indique la Maison d’édition (pour un ouvrage), le Nom et le numéro/volume de la revue (pour un article).
Par exemple :
- ANATE Kouméalo, 2002, « L’imaginaire de la communication à travers le concept de parole en Afrique et en Occident », Communication et organisation, Revue scientifique francophone en communication organisationnelle, n°22, novembre 2002, Université Bordeaux Montaigne, [en ligne] https://doi.org/10.4000/communicationorganisation.2773, consulté le 3 mars 2024.
- IBINGA Marcelle, ZUE ELIBIYO Mexcent, 2018, Production scientifique au Gabon – tentative de réponse aux questionnements sociaux. Tentative de réponse aux questionnements spéciaux, Paris, Publibook, 278 p
- NSA NDO Joëlle Fabiola, 2024, « La transmission des savoirs comme voie de socialisation de l’individu dans L’étape de Paul Bouget », Revue GRALIFAH n°2, vol.1, novembre 2024, p.70-78.
Publication des actes du colloque
Le présent colloque s’articulera autour de plusieurs panels en fonction des thématiques prédéfinies. Les articles retenus paraîtront dans la revue du GRALIFAH dans la rubrique consacrée aux Actes du colloque après évaluation des articles par le comité scientifique et le comité de lecture fin décembre.
Le protocole de rédaction est à consulter sur le site : Normes éditoriales – GRALIFAH (revuedugralifah.com)
Les propositions de résumé sont attendues au plus tard pour le 20 avril 2025 (à minuit) : gralifah@gmail.com ; pingdewinde@yahoo.fr
Comité d’organisation
Présidente du comité d’organisation : Marina Myriam ONDO
Vice-Président : Pingdewindé Issiaka TIENDREBEOGO
Coordinateurs :
– Dr. (MC) Marina Myriam ONDO (École Normale Supérieure, Gabon)
– Dr. (MC) Pingdewindé Issiaka TIENDREBEOGO, (Université Joseph KI-ZERBO, Burkina Faso)
Membres :
Dr. (MA) Mexcent ZUE ELIBIYO (École Normale Supérieure, Gabon)
Dr. (MA) Faustin MEZUI M’OKANE (École Normale Supérieure, Gabon)
Dr. (MA) Arnold NGUIMBI (École Normale Supérieure, Gabon)
Dr. (MA) Joëlle Fabiola NSA NDO (École Normale Supérieure, Gabon)
Dr. (MA) Eléonore NGOMA VOUMBI (École Normale Supérieure, Gabon)
Dr. (MA) Alix Nina MBOUMBA ép. MIDEPANI (École Normale Supérieure, Gabon)
Dr. (MA) Marius BAVEKOUMBOU (École Normale Supérieure, Gabon)
Dr. (MA) Elie Stelle MOUSSODJI (École Normale Supérieure, Gabon)
Dr. (MA) Nadège NGOLO ép. EYA’A (École Normale Supérieure, Gabon)
Dr. (MA) Carine MENGUE MBA (Université Omar Bongo, Gabon)
Dr. (CR) Judicaël GNANGUI (IRSH-CENAREST, Gabon)
Dr. (CR) Fred Paulin ABESSOLO MEWONO (IRSH-CENAREST, Gabon)
Dr. (CR) Fabrice Nicaise AGYUNE NDONE (IRSH-CENAREST, Gabon)
Dr. Mélissa Christel MENGUE MOUYOMBI (IUSO, Gabon)
Dr. Will’s MORO NGOMO (École Normale Supérieure, Gabon)
Dr. Vanessa ONANGA (Université Omar Bongo, Gabon)
Dr. Ivan Lionel NGNIEHAWHE TAMBA (Université Omar Bongo, Gabon)
Ornela Diane MENGUE (Doctorante, Université Omar Bongo, Gabon)
Emma-Flore MEZOCK-ASSEH (Doctorante, Université Omar Bongo, Gabon)
Eya KODAH (Doctorante, Université Omar Bongo, Gabon)
Rêve EDOU MFOUMEZOK ép. OBIANG NGUEMA (Doctorante, Université Omar Bongo, Gabon)
Comité scientifique
Pr. Gilbert NGUEMA ENDAMNE (École Normale Supérieure, Gabon)
Pr. Eugénie EYEANG (École Normale Supérieure, Gabon)
Pr. Pamphile MEBIAME-AKONO (Université Omar Bongo, Gabon)
Pr. Théodorine NTO AMVANE (Université Omar Bongo, Gabon)
Pr/HDR. Ludovic OBIANG (IRSH-CENAREST, Gabon)
Pr/HDR. Géorice Berthin MADEBE (IRSH-CENAREST, Gabon)
Pr/HDR. Steeve Robert RENOMBO (Université Omar Bongo, Gabon)
Pr/HDR. Pierre NDEMBY MAMFOUMBY (IRSH-CENAREST, Gabon)
Pr. Pierre-Claver MONGUI (Université Omar Bongo, Gabon)
Pr. Yolande NZANG BIE (Université Omar Bongo, Gabon)
Pr. Paul Achille MAVOUNGOU (Université Omar Bongo, Gabon)
Pr. Sylvère MBONDOBARI (Université Bordeaux Montaigne, France)
Pr. Sylvie CHALAYE (Université Sorbonne Nouvelle, Paris 3/France)
Pr. Alexie TCHEUYAP (Université de Toronto, Canada)
Pr Bernard MULLER (IRIS – Université Sorbonne Paris Nord/ France)
Pr. Macaire EYUPAR EPIETUNG (Université de Kinshasa, RDC)
Pr. Bledé LOGBO (Université Felix Houphouët Boigny/ Côte d’Ivoire)
Pr. Liviu DOSPINESCU (Université Laval/ Canada)
Pr. Dominique Klognimban TRAORÉ (Université Félix Houphouët Boigny / Côte d’Ivoire)
Comité de lecture
Dr. (MC) Annie BEKA BEKA (École Normale Supérieure, Gabon)
Dr. (MC) Rodrigue NDONG NDONG (Université Omar Bongo, Gabon)
Dr. (MC) Clarisse Maryse MIMBUIH M’ELLA (École Normale Supérieure, Gabon)
Dr. (MC) Hubert EDZODZOMO ONDO (École Normale Supérieure, Gabon)
Dr. (MC) Charles Philippe ASSEMBE ELA (École Normale Supérieure, Gabon)
Dr. (MC) Jean-Aimé PAMBOU (École Normale Supérieure, Gabon)
Dr. (MC) Emmanuelle NGUEMA MINKO (École Normale Supérieure, Gabon)
Dr. (MC) Alexandre MOUSSAVOU (École Normale Supérieure, Gabon)
Dr. (MC) Donald NZE WAGHE (École Normale Supérieure, Gabon)
Dr. (MC) Hodabalou ANATE. (Université de Lomé, Togo)
Dr. (MC) Mexin EBANE (École Normale Supérieure, Gabon)
Dr. (MC) Cyriaque S. AKOMO-ZOGHE (École Normale Supérieure, Gabon)
Dr. (MC) Dacharly MAPANGOU (Université Omar Bongo, Gabon)
Dr. (MR) Achille MANFOUMBI-MVE (IRSH-CENAREST, Gabon)
Dr. (MR) Gyno Noël MIKALA (IRSH-CENAREST, Gabon)
Dr. (MR) Edgard Maillard ELLA (IRSH-CENAREST, Gabon)
Dr. (MR) Ludwine MABIKA MBOKOU (IRSH-CENAREST, Gabon)
Dr. (MA) Vinyikê Dzodzi SOKPOH (Université de Lomé, Togo)
Dr. (MA) Armel NGUIMBI (École Normale Supérieure, Gabon)
Dr. (MA) Barthelemy KABORÉ (Université Joseph KI-ZERBO, Burkina Faso)
Dr. (MA) Nibaoué Edith DAH (Université Joseph KI-ZERBO, Burkina Faso)
1.20 Déplacements, diasporas, replis imaginaires : état des lieux sur la littérature “de voyage” dans la Caraïbe (Orléans & Tours)
Déplacements, diasporas, replis imaginaires : état des lieux sur la littérature “de voyage” dans la Caraïbe (Orléans & Tours)
- Date de tombée (deadline) : 05 Janvier 2026
- À : Université d’Orléans et Université de Tours
Rencontres CARACOL : 9-10 avril 2026
Université d’Orléans (le 9 avril) et Université de Tours (le 10 avril)*
Déplacements, diasporas, replis imaginaires : état des lieux sur la littérature « de voyage » dans la Caraïbe
Ces journées d’étude souhaitent interroger les évolutions récentes des formes, diverses et hybrides, voire expérimentales, de littérature de voyage. La Caraïbe a pu constituer un exemple canonique du récit de voyage colonial (descriptions ethnographiques, relevés topographiques, récits d’expédition et d’installation), puis du contre-récit (avec par exemple, le roman The Lonely Londoners de Samuel Selvon, mais aussi un essai tel que Peau noire, masques blancs de Frantz Fanon). Depuis leur émergence dans les années 1980, les études postcoloniales ont scruté les projets de ces textes où les auteurs des territoires anciennement colonisés et/ou dominés politiquement par les nations européennes se sont attachés à écrire à rebours du récit de voyage colonial, cette fois depuis le point de vue du sujet colonisé. Il s’agissait de donner à voir une perspective marginalisée jusque-là ; de mettre en scène des voix poétiques et des personnages (de romans, théâtre, nouvelles mais aussi d’essais littéraires) qui voyageraient depuis les « marges » extra-européennes jusqu’au centre, ou vers d’autres territoires du « Sud global ». Dans le même temps, les théories poststructuralistes ont mis en lumière des pratiques du voyage qui s’inscrivaient déjà, avant l’ère des indépendances, dans une modalité de la résistance ou à tout le moins de la subversion. Ce double corpus de textes, colonial et post(-)colonial, pose à l’analyse critique des questions qui sont très bien problématisées par les auteurs eux-mêmes : comment sortir d’un binarisme entre dominant et dominé, entre pouvoir impérial et résistance à ce même pouvoir ? Entre ceux qui ont la légitimité de circuler, et les autres ?
Plus récemment (années 2000), les études dites de « mobilité », ou mobility studies, ont ajusté la focale critique sur les migrations multi-directionnelles des sujets diasporiques, ou qui poursuivent un héritage diasporique familial par leurs propres trajectoires. Dans The European Tribe, Caryl Phillips expose bien l’expérience diasporique comme un fait mondialisé de la fin du vingtième siècle, expérience qui a d’abord été faite, de façon singulière et répétée, par les hommes et les femmes de la Caraïbe ; cette lecture correspond au tournant théorique du décolonial. Néanmoins, si les approches factuelles du voyage postcolonial et décolonial ont dominé les lectures des littératures caribéennes, le voyage de l’imagination, le voyage empêché et projeté a été beaucoup moins traité – une dimension souvent effacée par la prééminence de la question du tourisme dans l’archipel.
Ces journées d’étude souhaitent en particulier engager une réflexion sur le voyage mental, intérieur ; sur d’autres manières de parcourir le monde, y compris par le biais de l’écriture, et notamment de l’écriture expérimentale. De fait, ces îles – ainsi que la bordure littorale continentale de la Caraïbe – ont aussi été le lieu d’un enfermement pour les populations déportées de force et réduites en esclavage. On peut se demander comment cette immobilité subie a fait son chemin dans les formes artistiques, et notamment littéraires ; il s’agit de repérer les occurrences de dérives imaginaires, de rêveries ambulantes, de déplacement projeté, sans qu’aucune de ces traversées terrestres ou maritimes ne soient mises en œuvre. On peut aussi penser aux nombreuses expérimentations faites, ces dernières années, du côté de la fiction spéculative (utopies et dystopies).
Les axes suivants, non exhaustifs pourront être envisagés, autour d’un corpus de préférence caribéen, insulaire ou non, ou d’autres espaces marqués par l’expérience plantationnaire :
– Voyages empêchés, espace projeté : comment les textes narratifs, poétiques, théâtraux ou les propositions théoriques disent l’enfermement, la restriction des déplacements, l’espace confiné, et comment projettent-ils un espace extérieur, autre, réel ou rêvé ?
– Drive, rêverie : la drive, l’errance convoquent en général des personnages marginaux, proches de la folie ; la rêverie quant à elle suggère une forme de puissance imaginaire, développée en général par un sujet installé dans une situation, mentale et matérielle, plus confortable : comment ces différentes modalités, maladives ou non, créatrices ou obsessionnelles du voyage intérieur se manifestent-elles dans les textes et les arts caribéens ?
– Voyage imaginaire et fiction spéculative : dans quelles mesures l’espace insulaire et l’expérience plantationnaire ont-ils nourri des propositions utopiques et dystopiques qui thématisent ou performent la question du déplacement ?
– Écritures expérimentales : comment dire le voyage quand il n’a pas réellement lieu, et même lorsque le voyage (exil, exploration, retour) a bien lieu, comment les récits de voyage contemporains renouvellent-ils une forme trop chargée de modèles et de querelles et façonnent-ils d’autres appréhensions esthétiques et éthiques du déplacement ?
—
Les propositions de communication, de 500 mots environ, peuvent être en français, en anglais ou en espagnol ; elles sont à envoyer, accompagnées d’une succincte biobibliographie, à caracol.olc@gmail.com avant le 5 janvier 2026. Réponse le 12 janvier.
Organisation : Cécile Chapon (ICD) et Kerry-Jane Wallart (RÉMÉLICE)
* Le passage entre les deux villes voisines se fait très facilement en train le long de la Loire et les journées se tiendront en centre-ville avec un programme adapté au déplacement.
Bibliographie indicative
Jean Bessière et Jean-Marc Moura (dir.), Littératures postcoloniales et représentations de l’ailleurs : Afrique, Caraïbe, Canada, Paris, Honoré Champion, 1999.
Irma Cantú, « Usos y desusos de la teoría del viaje y su aplicación a la literatura latinoamericana », TRANS-, 5 | 2008, DOI : https://doi.org/10.4000/trans.245.
Cheryl Fish et Farah Griffin (dir.), A Stranger in the Village: Two Centuries of African-American Travel Writing, Boston, Beacon Press, 1998.
Édouard Glissant, Le Discours antillais [Seuil, 1981], Paris, Gallimard, 1997.
– Traité du Tout-monde, Paris, Gallimard, 1997.
Wilson Harris, The Womb of Space: The Cross-Cultural Imagination, Westport, London, Greenwood Press, 1983.
María Teresa Johansson y Lucía Stecher, “Escrituras de viaje de la diáspora afrocaribeña contemporánea: rutas hacia la metrópoli, África y de regreso al Caribe”, Perífrasis. Revista de Literatura, Teoría y Crítica, vol. 16, núm. 34, p. 47-63, 2025, DOI: https://doi.org/10.25025/perifras¡s202516.34.03.
Gerry L’Étang (éd.), Drive. L’errance ensorcelée, Paris, HC éditions 2009.
Garth Lean et Russell Staiff (dir.), Travel and Imagination, London, Routledge, 2016.
Christine Montalbetti, Le Voyage, le monde et la bibliothèque, PUF, coll. Écriture, 1997.
Lizabeth Paravisini-Gebert et Ivette Romero-Cesareo (dir.), Women at Sea, Travel Writing and the Margins of Caribbean Discourse, New York, Palgrave Macmillan, 2001.
Caryl Phillips, The European Tribe, Londres, Faber and Faber, 1987.
Georges Voisset (dir.), L’Imaginaire de l’archipel, Paris, Karthala, 2003.
2. Job and Scholarship Opportunities
2.1 Assistant, Associate, or Full Professor of French and/or Spanish (Tenure-Track or Tenured), University of Miami- Department of Modern Languages and Literatures
Assistant, Associate, or Full Professor of French and/or Spanish (Tenure-Track or Tenured)
Employer
University of Miami – Department of Modern Languages and Literatures
Website
Location
Coral Gables, Florida
Salary
n/a
Posted
Nov 03, 2025
Closes
Jan 02, 2026
Position type
Professor, Assistant, Professor, Associate, Professor, Full
Organization type
Languages
Employment category
Tenure Status
The Michele Bowman Underwood Department of Modern Languages and Literatures in the College of Arts and Sciences at the University of Miami invites applications for an open rank, tenure-track or tenure-eligible position in French and/or Spanish with a specialization in the Digital Humanities (DH), to begin August 15, 2026.
We seek a dynamic scholar whose research and teaching integrate the study of French- and/or Spanish-language cultures with digital theories, methodologies, and tools. Candidates should engage in data-driven, computational, and/or pluridisciplinary approaches to cultural, literary, or visual analysis. Other research areas of interest include cultural analytics, artificial intelligence, and related fields. The successful candidate will engage with the redesign and expansion of undergraduate studies in DH within Modern Languages and Literatures and the College of Arts and Sciences. While the search is open rank, preference will be given to candidates who would be appointed at the rank of Assistant Professor or early Associate Professor.
Research Profile:
The area of specialization is open, but we particularly encourage applications from:
- French: Candidates whose research centers on modern and contemporary France (19th–21st centuries), especially those exploring intersections of media, politics, the arts (including visual arts, film, literature, etc.), and digital culture.
- Spanish:Candidates exploring the intersection of language, politics, media, and digital culture in the early modern, modern, and/or contemporary Spanish-speaking world (Latin America, Caribbean, Peninsular Studies).
Applicants whose work bridges languages, regions, or disciplines – such as comparative media studies, visual culture, or global DH – are especially welcome.
Teaching Expectations:
The candidate will teach undergraduate and graduate courses in French and/or Spanish language, literature, and culture, as well as courses (in English and in the target language) in the Digital Humanities, Cultural Studies, or related interdisciplinary areas.
Qualifications:
- Ph.D. in French, Spanish, Comparative Literature, Digital Humanities, Cultural Studies, Media Studies, or a closely related field by the time of appointment.
- Near-native fluency in French and/or Spanish and English.
- Demonstrated excellence in teaching and an active, innovative research agenda.
- For candidates at the associate or full professor ranks: a record of leadership, program-building, or administrative experience will be desirable, along with a record of excellence in research publications.
About the University of Miami:
The University of Miami is a vibrant research institution located at the crossroads of the Americas. Its multilingual environment fosters innovative, interdisciplinary scholarship in the humanities. The Michele Bowman Underwood Department of Modern Languages and Literatures is home to active programs across ten languages and a multilingual, interdisciplinary PhD program in Literary, Cultural, and Linguistic Studies.
Application Instructions:
Interested applicants must apply online through the University’s Careers Website. Applicants should compile the following into a single PDF document and upload it under the CV/Resume link: cover letter, CV, teaching statement, and short vision statement for DH in Modern Languages and Literatures. Please arrange for three reference letters to be sent directly to the department at axc2267@miami.edu. Please note that a writing sample may be expected for selected candidates at a later stage.
Applications received on, or before December 3, 2025 will be given full consideration, though the search committee will continue to accept applications until the position is filled.
For further information about the position, please contact the Chair of search committee, Dr. Yolanda Martínez San-Miguel at yolandamartinezsanmiguel@gmail.com. General information about the department can be found at https://mll.as.miami.edu or by contacting the department Chairperson, Dr. Logan Connors at logan.connors@miami.edu.
2.2 Postdoctoral Research Associate – Program in African Studies, Princeton University
Postdoctoral Research Associate – Program in African Studies
Princeton University – Princeton Institute for International and Regional Studies (PIIRS)
| Location: | New Jersey – United States |
| Salary: | $65,000 to $70,000 or £53,509.69 to £57,625.82 (converted salary*) |
| Hours: | Full Time |
| Contract Type: | Fixed-Term/Contract |
| Placed On: | 22nd October 2025 |
| Closes: | 15th December 2025 |
Position Description:
The Program in African Studies (PAS) at Princeton University invites applications for a Postdoctoral Research Associate or more senior research positions for the 2026-2027 academic year. Up to two appointments will be offered to exceptional recent PhDs in the humanities, social sciences, interdisciplinary environmental science or engineering, with a focus on African thought, art, media, activism, conservation, economics, urban and rural communities, post-colonialism, and other research related to the African continent and its diaspora.
The term of appointment is based on rank. Positions at the postdoctoral rank are for one year with the possibility of renewal pending satisfactory performance and continued funding; those hired at more senior ranks may have multi-year appointments. The appointment will be made through the Princeton Institute for International and Regional Studies (PIIRS). Applicants must demonstrate outstanding scholarly achievement and excellence in teaching. These positions are open only to scholars who currently do not hold a tenure-track or permanent academic position.
Responsibilities include teaching (one semester-long course per year) and active collaboration in research, discussions, and scholarly events within PAS and PIIRS. In addition, the successful candidate may have the opportunity to advise students in their area of expertise or related areas. When teaching, the successful candidate will carry a secondary teaching rank. Any teaching role is contingent on sufficient course enrollment and prior approval from the Office of the Dean of the Faculty.
In addition to salary and benefits, the program will provide a research fund in the amount of $3,000 per year and a shared office space. Anticipated position start date is 9/1/2026.
Applicants must apply online. The following application items are required and should be uploaded by the applicant:
- Cover letter
- Curriculum vitae
- Dissertation abstract
- Writing sample: one chapter of the dissertation or one published article related to the dissertation topic – 30 pages max with citations.
- Research proposal
- Two course proposals
- Details of prior courses taught and evaluation results if available
- Document confirming your completion of all requirements for the PhD degree
- Names and email addresses for three references. References will be contacted only for those who advance to the short list of candidates.
For fullest consideration applicants should apply by December 15, 2025 11:59 (EST). Due to the anticipated volume of applications, only final candidates will be contacted. Further information about The Program in African Studies can be found at: https://afs.princeton.edu.
Questions about the application process for this position may be directed to Fiona Romaine, fromaine@princeton.edu.
This position is subject to the University’s background check policy. The work location for this position is in-person on campus at Princeton University.
Princeton University is committed to equal opportunity and non-discrimination. To maximize excellence, we seek talent from all segments of American society and the world, and we take steps to ensure everyone at Princeton can thrive while they are here. That is the sole rationale and purpose of our diversity and inclusion programs, all of which are voluntary and open to all, and which comply with federal and state non-discrimination laws.
Source: https://www.jobs.ac.uk/job/DPD665/postdoctoral-research-associate-program-in-african-studies
2.3 Faculty Fellow, European and Mediterranean Studies, New York University – Center for European and Mediterranean Studies
The Center for European and Mediterranean Studies at New York University Arts and Science (CEMS/NYU) invites applicants for a Faculty Fellow position in the field of Mediterranean Studies. The initial appointment will be for one year beginning September 1, 2026, renewable annually for a maximum of three years, pending administrative and budgetary approval.
CEMS/NYU seeks a scholar with research and teaching interests in Southern Europe and the Mediterranean region. Research specialization should be in one or more of the following fields: comparative politics, anthropology, sociology, and/or modern history of Mediterranean Europe. We seek candidates with a specific focus on questions of migration, human rights, economic and social development, the environment/climate change, populism, and/or Mediterranean countries’ relationship with the European Union, and with strong experience in advising student research.
Responsibilities include teaching a total of three courses per year (graduate and/or undergraduate) – often including a graduate research methods seminar. Student advising is a key component of this position, as the faculty fellow will have a significant role in directing theses for master’s students and the possibility of advising undergraduate honors majors. Service to the program includes organizing events that feature the Mediterranean (seminars that bring in outside scholars, for instance) and can involve representing the Center at university occasions and committee meetings. Candidates should demonstrate a commitment to interdisciplinary scholarship and excellence in teaching.
Arts & Science at NYU is at the heart of a leading research university that spans the globe. We seek scholars of the highest caliber who are sensitive to the needs of and possess an interest in working in a broad academic community with different viewpoints and backgrounds. NYU affirms the value of differing perspectives on the world as we strive to build the strongest possible university with the widest reach. To learn more about the Arts & Science commitment to inclusive excellence, please read here: https://as.nyu.edu/departments/facultyexcellence.html.
In compliance with NYC’s Pay Transparency Act, the annual salary for this position is $60,000. New York University considers factors such as (but not limited to) the scope and responsibilities of the position, the candidate’s work experience, education/training, key skills, internal peer equity, as well as market and organizational considerations when extending an offer.
Qualifications
Candidates should have completed their Ph.D. no earlier than January 2021 and no later than August 1, 2026.
Application Instructions
Submission deadline: Jan 15, 2026
To apply, please submit a cover letter (including research interests and teaching experience), CV, three letters of recommendation, and a writing sample.
Applications should be submitted by clicking the ‘Apply’ button
Source: https://www.jobs.ac.uk/job/DPI468/faculty-fellow-european-and-mediterranean-studies
2.4 Director of World Languages and Digital Humanities Studio, University of Arkansas, Department of World Languages, Literatures and Cultures
Director of World Languages and Digital Humanities Studio
Employer
University of Arkansas, Department of World Languages, Literatures and Cultures
Location
Fayetteville, Arkansas
Salary
Commensurate with education and experience
Posted
Nov 21, 2025
Closes
Jan 20, 2026
Position type
Organization type
Languages
Arabic, Chinese, Classical languages, French, Germanic, Italian, Japanese, Other languages, Russian, Spanish
Field
Humanities, Language teaching, Technology and digital media
Employment category
Tenure Status
The Department of World Languages, Literatures and Cultures in the Fulbright College of Arts and Sciences at the University of Arkansas invites applications for a full-time, non-tenure track Teaching Assistant Professor of World Languages and Humanities Technologies to work as Director of the World Languages and Humanities Studio, to enhance a successful and dynamic department dedicated to the teaching of world languages and cultures through technology and innovative methods, beginning August 2026. This is a 9-month faculty appointment with a standard academic workload of 75% teaching, 20% administrative and 5% service. Regular, reliable, and non-disruptive attendance is an essential job duty, as is the ability to create and maintain collegial, harmonious working relationships with others.
The Director of the World Languages and Humanities Studio should demonstrate excellence in teaching, with the ability to teach languages, language pedagogy and acquisition courses as well as digital humanities courses at the undergraduate and graduate levels as well as the interpersonal skills and collegiality necessary to support various language and culture programs. The Director should also demonstrate expertise in teaching Languages and Digital Humanities, with expertise in emerging media forms, as well as public engagement through Digital Humanities, especially through interactive media such as online apps, video games, virtual reality, and AI. The Director of the World Languages and Humanities Studio (WLHS) will devote 20% of their time to the strategic leadership and management of the content-aspects of the Studio, working collaboratively with the Studio’s Assistant Director and other faculty members within the department. Strategic direction of the Studio will include collaboration with faculty, graduate, and undergraduate students on languages, cultures and Digital Humanities (DH) projects, as well as co-offering workshops with colleagues on DH approaches and/or methods and training on language teaching with technology and digital media. They will devote 5% to department, college, and university service and will be expected to teach 6 courses per year focused on a combination of language teaching, language pedagogy and acquisition as well as language technologies including Digital Humanities as it relates to languages and cultures comprising 75% of their performance evaluation.
Minimum Qualifications:
With submitted materials, the candidate must demonstrate
- Ph.D. in a world language other than English or a related field from an accredited institution of higher education conferred by the date of initial appointment
- Native or near-native fluency in English
- Experience teaching a language other than English (Any language offered by the UA is viable)
- Demonstrated experience in using a wide variety of available interactive media and DH tools and programs (online apps, virtual reality, AI for example) for language teaching and learning
- Demonstrated engagement with current and emerging trends in Digital Humanities
- Demonstrated knowledge of second language acquisition and teaching theories with digital technologies
Preferred Qualifications:
- Demonstrated understanding of computational methods of analysis used in Digital Humanities
- Experience in structuring and administering digital technologies and information systems
- Demonstrated willingness to engage with and use new technologies
Additional Information:
The Department: The Department of World Languages, Literatures, and Cultures promotes an international understanding and global academic exchange, offering courses in 10 languages. Through the Department’s World Languages & Digital Humanities Studio and participation in many interdisciplinary programs across campus, faculty members in the Department empower students to become proficient communicators and to acquire a working knowledge of cultures and literatures around the world. Learn more at https://languages.uark.edu.
Duties will include:
- 75% Teaching
- 20% Administration
- 5% Service
Salary Information:
Salary is commensurate with experience and qualifications.
Required Documents to Apply:
Cover Letter/Letter of Application, Curriculum Vitae, List of three Professional References (name, email, business title), Other (see special instructions for details), Unofficial/Official Transcript(s)
Optional Documents:
Proof of Veteran Status
Recruitment Contact Information:
Dr. Ryan Calabretta-Sajder, Search committee chair, calabret@uark.edu
All application materials must be uploaded to the University of Arkansas System Career Site https://uasys.wd5.myworkdayjobs.com/UASYS
Please do not send to listed recruitment contact.
Special Instructions to Applicants:
Completed applications received by December 20, 2025, will be assured full consideration. Late applications will be reviewed as necessary to fill the position.
For additional inquiries, please contact the search committee chair, Dr. Ryan Calabretta-Sajder, at calabret@uark.edu.
Applicants must submit:
• Cover letter
• Curriculum vitae
• A brief statement on teaching philosophy and research program
• Video of candidate teaching a language-focused course utilizing DH
• Transcripts
• List of three professional references (name, title, email address, and contact number)
• Three confidential current job-related letters of recommendation must be submitted through to the following email: janav@uark.edu. For recommendation, candidates will be required to provide email contact information for each reference during the application process, and candidates are responsible for making certain that letters are received.
Review of applications will begin December 15, 2025, and will continue until position is filled.
Source: https://joblist.mla.org/job/2000750/director-of-world-languages-and-digital-humanities-studio/
2.5 Professor and Chair – Tenured – World Languages and Literatures, University of Alabama at Birmingham
Professor and Chair – Tenured – World Languages and Literatures
Employer
University of Alabama at Birmingham
Location
Birmingham, Alabama
Salary
Competitive
Posted
Nov 03, 2025
Closes
Jan 02, 2026
Position type
Organization type
Languages
Chinese, French, Germanic, Japanese, Spanish
Field
Literature, multicultural, Language teaching
Employment category
Tenure Status
College of Arts and Sciences
Professor and Chair – Tenured
World Languages and Literatures
The College of Arts and Sciences at the University of Alabama at Birmingham (UAB) seeks an innovative, visionary, and inclusive leader to chair the Department of World Languages and Literatures. This position begins in Fall 2026. We welcome applications from scholars and educators from all areas of the discipline of World Languages and Literatures.
A PhD with a specialization in Spanish, French, German, Japanese, Chinese or a comparable field is required, with preference given to candidates able to teach an additional language.
The successful candidate will enhance departmental efforts to promote student success through mentorship and innovative pedagogies, including proficiency-based learning and preparation for careers. Additionally, the candidate will work to increase student enrollment in the department’s major, minor, and certificate programs. Essential proficiencies for this position include supervision and mentorship of both faculty and professional staff and the ability to manage budget models to achieve department and university goals. We seek a leader who communicates effectively; advocates for each of the languages and programs represented in the department; builds strategic relationships throughout the university and the local and larger community; and works collaboratively with all stakeholders to develop visionary initiatives.
The successful candidate will demonstrate effective leadership experience. They will have a proven track record of effective service, teaching and mentorship, and a distinguished record of scholarly excellence that is consistent with appointment at the rank of Full Professor with tenure. Effective leadership includes demonstrating a collaborative leadership style; engaging with colleagues within and beyond the department; communicating with transparency and clarity; identifying emerging department priorities; engaging in strategic planning and implementation; supporting faculty teaching, research, and creative activity; managing enrollment; and fostering growth in undergraduate programs and beyond.
The Department of World Languages and Literatures (DWLL) hosted the first International Symposium on Languages for Specific Purposes in 2012 and offers the only Spanish for Specific Purposes Certificate in Alabama and the Southeast. The DWLL has major tracks in both Applied Professional and Traditional Spanish and is the only department in the state with a major track in Japanese. The UAB DWLL was the first university department in Alabama to offer the Global Seal of Biliteracy proficiency rating to its students and now serves as a local test site to administer this proficiency credential.
The College of Arts and Sciences (CAS) is home to 19 academic departments and six Centers and Institutes. Our 19 departments — home to over 300 full-time faculty and more than 58 baccalaureate, master’s, and doctoral degrees — make us the largest academic entity in the UAB academic enterprise. We are home to research centers, community outreach programs, and interdisciplinary cooperation.
The University of Alabama at Birmingham (UAB) is a research university and academic health center that discovers, teaches, and applies knowledge for the intellectual, cultural, social, and economic benefit of Birmingham, the state, and beyond. UAB is internationally renowned for its intensely collaborative culture that has — for more than five decades — produced breakthroughs in education, health care, research, and service. UAB was ranked #1 in the United States for 2018 and 2019 in the Times Higher Education World University Rankings, Young University Rankings. In 2021, Forbes named UAB as America’s No. 1 Best Large Employer, topping a list of more than 500 public and private corporations, hospitals, universities, Fortune 500 companies and more, across dozens of industries. Most recently, UAB earned the distinction of being named to the 2025 Great Colleges to Work For Honor Roll.
Spanning more than 100 city blocks, UAB is the state of Alabama’s largest single employer with over 28,000 employees and has an annual, state-wide economic impact of $12.1 billion. U.S. News & World Report’s 2022 “America’s Best Graduate Schools” ranks 16 UAB graduate programs among the nation’s top 25 and eight UAB specialties were ranked among the nation’s top 50 in the magazine’s 2022-2023 Best Hospitals report. UAB received $774.5 million in research grants and extramural awards for the 12-month period ending Sept. 30, 2023, an 8.2 percent increase from fiscal year 2022, according to data from its Office of Sponsored Programs. This milestone marks a $247.5 million increase in funding over the past five years and a 73 percent growth over the past nine years. Within the $774.5 million record, $413.7 million came from National Institutes of Health awards, keeping UAB in the top 1 percent of all NIH-funded institutions, including private, public and international organizations. Furthermore, all six of UAB’s health-related schools are in the top 15 public universities in NIH funding in FY 2022.
All applications should include the following documents: (1) a cover letter that specifically addresses your qualifications, (2) current CV, (3) a statement articulating your leadership experience and philosophy, and (4) the names and contact information for three professional references outside the UAB Department of World Languages and Literatures.
Applications received by December 1, 2025, will receive full consideration. Please follow this link to apply: https://uab.peopleadmin.com/postings/26442.
Nondiscrimination Statement: UAB is an Equal Employment/Equal Educational Opportunity Institution dedicated to providing equal opportunities and equal access to all individuals regardless of race, color, religion, ethnic or national origin, sex (including pregnancy), genetic information, age, disability, religion, and veteran’s status. As required by Title IX, UAB prohibits sex discrimination in any education program or activity that it operates. Individuals may report concerns or questions to UAB’s Assistant Vice President and Senior Title IX Coordinator. The Title IX notice of nondiscrimination is located at uab.edu/titleix.
Pre-employment Background Check: A pre-employment background check investigation is performed on candidates selected for employment.
Source : https://joblist.mla.org/job/2000677/professor-and-chair-tenured-world-languages-and-literatures/
2.6 Assistant Professor of French and Spanish, Wichita State University
Assistant Professor of French and Spanish
Employer
Location
Wichita, KS
Salary
Commensurate with education and experience
Posted
Nov 18, 2025
Closes
Jan 17, 2026
Position type
Organization type
Languages
Field
Literature, multicultural, Comparative literature, Cultural studies, Generalist, Humanities, Interdisciplinary, Language teaching, Linguistics, Literature, non-English, Literature, other minority
Employment category
Tenure Status
The Department of Modern & Classical Languages & Literatures at Wichita State University invites applications for a tenure-track Assistant Professor position in French, beginning August 2026. We seek a dynamic scholar with a Ph.D. in French or a closely related field. The ideal candidate will have expertise in contemporary French and Francophone literature and culture—including regions such as the Caribbean and Africa—as well as demonstrated competence in Spanish and experience in bilingual education and/or counseling. Ideal applicants will have demonstrated abilities in research and can contribute to the strong research culture of the Fairmount College of Liberal Arts & Sciences at Wichita State University.
The Department of MCLL at Wichita State offers three language majors (French, Spanish, and American Sign Language), five language minors (French, Spanish, American Sign Language, Japanese, and German), as well as a master’s program in Spanish. The department also offers classes in Latin, Arabic, Chinese, and Italian.
a desire to work with this population and the local Latino community, promoting student and community engagement.
Job Summary – Teach courses at the undergraduate and graduate levels using various instructional deliveries (e.g., traditional (face-to-face, hybrid, and fully online). To foster applied learning into the course design and engage with industry and local business community applied projects. To advance knowledge through scholarly activities (e.g., active involvement in committees, student mentorship, recruitment and retention initiative, outreach activities, etc.)
Job Duties – Candidate will be expected to teach at the undergraduate and graduate levels. Teaching load is three courses per semester. The applicant will provide service to the department and is also expected to play an active role in the community of WSU and the Wichita area.
Faculty Requirements
- Doctoral degree in French or related fields.
- Native or near-native fluency in French.
- Advanced fluency in Spanish.
- Expertise in Bilingual Education and/or Counselling.
Knowledge, Skills and Abilities:
- Effective written and oral communication skills.
- Ability to develop a productive research program.
- Commitment to fostering an environment in which all students, faculty, staff, and community partners feel welcome, valued, supported, and engaged.
Preferred Qualifications: World language teaching experience a plus.
To be considered for this position, please complete the faculty profile and upload the following documents:
1. Curriculum Vitae
2. Cover Letter
3. Statement of Research or Sample Writing (in one document)
4. Statement of Teaching Philosophy and include recent teaching evaluations
Letter of recommendations will be requested later in the process to candidates who advance to the final stages of interviews.
Screening of applications will begin December 15, 2025 and will continue until the position is filled. Priority will be given to applications submitted by December 15th.
Source: https://joblist.mla.org/job/2000730/assistant-professor-of-french-and-spanish/
2.7 Assistant Professor/ Associate Professor/ Professor of Translation Studies, Bilkent University, Ankara
Assistant Professor/ Associate Professor/ Professor of Translation Studies
Employer
Bilkent University
Location
Ankara (TR)
Salary
Up to $30,000 net per year + rent-free campus housing
Posted
Nov 19, 2025
Closes
Jan 18, 2026
Position type
Professor, Assistant, Professor, Associate, Professor, Full
Organization type
Languages
English, French, Other languages
Field
Interdisciplinary, Linguistics, Speech and communications
Employment category
Tenure Status
The Department of Translation and Interpretation at Bilkent University invites applications for one full-time open rank position for English and/or French courses. Applicants should hold a PhD in Translation Studies at the time of appointment. Native or near-native fluency in English, and/or French, and/or Turkish is required. All candidates should have an active research agenda.
The Translation and Interpretation Department at Bilkent University offers a dynamic and highly respected undergraduate program that prepares students for careers in the translation and interpreting fields. The Department is home to a diverse faculty of experienced academics who are committed to helping students develop the skills and knowledge necessary to succeed in the field for the last 30 years. Students have the opportunity to learn from experts in a wide range of specialties, including translation theory; translation in special fields, audio-visual translation and localization; and interpreting in different settings. Recognized as a Center of Excellence by the European Union institutions, the Department also offers a non-thesis graduate program in conference interpreting following the AIIC and the EMCI criteria for teaching conference interpreting.
Bilkent University, located in suburban Ankara, is a non-profit foundation university supported by its own endowment. It is home to a vibrant international community. Its faculty members come from 40 different countries. The university offers a generous benefits package, including on-campus housing, health insurance, and subsidized private school for faculty members’ dependents in the K-12 levels leading to an IB degree.
As research is a priority at Bilkent University, its support includes grants for conference travel and the possibility of a sabbatical leave after the third year.
Should you have any queries regarding the position, please email the Search Committee at trinjobs@bilkent.edu.tr. Review of applications will begin as they are received and will continue until the required positions have been filled.
Applicants must upload a (i) cover letter (ii) CV (iii) research statement (iv) teaching statement, and (v) writing sample. In addition, (vi) candidates are required to provide contact details for at least three referees.
Deadline for applications: January 15, 2026, 23:59 local time (GMT + 3).
Applications must be submitted to https://stars.bilkent.edu.tr/staffapp/TRIN2026.
3. Announcements
3.1 Pinkney Prize, Call for Nominations
The Society for French Historical Studies invites nominations for the annual David H. Pinkney Prize. Authors who have published an eligible book in 2025 should encourage their press to nominate their book for this prestigious award.
The Pinkney Prize is awarded to the most distinguished book in French history, published for the first time and with a copyright date of 2025 by a citizen of the United States or Canada or by an author with a fulltime appointment at an American or Canadian college or university. Books focusing on any historical period or type of history may be considered, but unpublished or edited works are ineligible.
The winner, who receives an award of $1,500, will be announced at the annual meeting of the Society in Philadelphia. The prize may not be shared, although an “honorable mention” may be named.
Publishers should send one copy of the submission to each of the committee members listed below.
The committee is requesting that presses send their nominations by December 15, 2025, to allow committee members time to receive nominations prior to holiday travel. However, as in the past, the committee will accept nominations up until January 1, 2026.
Michael Lynn (2026) (Chair)
Purdue University Northwest
2200 169th Street
Hammond, IN 46323 (USA)
mlynn@pnw.edu
William C. Jordan (2027)
232 Dickinson Hall
Department of History
Princeton University
Princeton, NJ 08544-1017 (USA)
wchester@princeton.edu
JP Daughton (2028)
666 34th Avenue
San Francisco, CA 94121
Jeff Horn (2028)
Bellevue College
Social Science – D110
3000 Landerholm Circle SE
Bellevue, WA 98007-6406
jeff.horn@bellevuecollege.edu
Sarah Horowitz (2028)
Newcomb Hall
Washington and Lee University
204 W. Washington Street
Lexington, VA 24450
HorowitzS@wlu.edu
3.2 French Screen Studies : Small research and travel bursaries
French Screen Studies (formerly Studies in French Cinema) https://www.tandfonline.com/toc/rsfc21/current
Small research and travel bursaries
As a journal dedicated to disseminating research in the field of French and Francophone cinema and audio-visual media, French Screen Studies is offering small bursaries to help postgraduate students and early career researchers who wish to pursue research in the field, in terms of travel to archives or conferences, although other costs related to research may be considered, such as registration fees, translation or help with acquiring illustrations for academic publications.
Eligibility
Applications will be accepted from postgraduate students and ECRs (within 5 years of receiving their PhD) attached to UK and Ireland higher education institutions.
Level of grant and eligible costs
Grants will normally range from £200 to £500 within available resources. The main criterion for an award will be the perceived academic value of the research for which funding is sought. Applicants will be expected to have planned their project well in advance and normally to have obtained primary funding from their university institution or other sources, which must be stated on the application.
Deadlines
There are two deadlines for applications to this funding: 1 June and 1 December. Decisions are made within one month of the deadline.
Application procedure
There is no application form. Please send an email to the Chief General Editors of the journal, Prof. Mary Harrod (M.G.M.Harrod@warwick.ac.uk) and Prof. Ginette Vincendeau (ginette.vincendeau@kcl.ac.uk), indicating the following:
- Name and institutional affiliation
- A brief statement of career and/or short abstract or summary of PhD project (maximum 250 words)
- Details of the project to be undertaken for which support is sought (maximum 250 words)
- Anticipated publication outputs and other outcomes
- A draft budget, clearly detailing the amount requested, and the purpose to which it will be put
- Details, where relevant, of current or recent funding relating to the research in question and/or other financial support for which the applicant has applied/will apply in support of the project
- An undertaking to abide by the conditions of the award, if successful
- For postgraduate students, a letter of support from their supervisor.
Conditions of the award
Reimbursement will be made upon presentation of scanned receipts.
Successful applicants must acknowledge the financial support of French Screen Studies in any event participation or resulting publications that benefitted from the award.
3.3 Séminaire transatlantique (virtuel) Antiracismes et sciences sociales 2025-2026
Antiracismes et sciences sociales / Antiracisms and the social sciences
Pour la deuxième année consécutive, ce séminaire propose d’interroger l’histoire et la sociologie de l’antiracisme – ou des antiracismes – dans l’espace atlantique depuis la fin du 18e siècle. Plus précisément, nous chercherons à réfléchir à la façon dont ce que nous appelons aujourd’hui “racisme” a été pensé et combattu sur le temps long à l’intérieur d’une aire géographique marquée par des formes paroxysmiques de violence raciale et des stratégies influentes de résistance à cette violence. Si les recherches concernant l’histoire et la sociologie du racisme sont très nombreuses, plus rares – et moins visibles – sont celles spécifiquement consacrées à l’antiracisme, sans verser dans une approche normative de réforme de soi-même. Nous proposerons donc une généalogie des stratégies antiracistes, en gardant à l’esprit l’apparition relativement récente du terme antiracisme et la diversité de ses définitions et usages. Il s’agira de problématiser ces enjeux à une époque marquée par la montée d’un anti-antiracisme virulent. En s’appuyant notamment sur des recherches en cours, ce séminaire aura pour ambition d’articuler une perspective transdisciplinaire et transnationale sur la dynamique des pensées et des pratiques antiracistes.
This seminar examines the history and sociology of antiracism—or antiracisms—in the Atlantic region since the end of the 18th century. More specifically, we will be looking at how what we now call “racism” has been thought about and combated over the long term within a geographical area marked by paroxysmal forms of racial violence and influential strategies of resistance to this violence. While there is a wealth of research on the history and sociology of racism, few studies are explicitly devoted to antiracism, and when they are, the most widely publicized often favor an approach oriented towards self-transformation. We will, therefore, propose a genealogy of antiracist strategies, keeping in mind the relatively recent appearance of the term and the diversity of its definitions and uses. The aim is to problematize these issues at a time marked by the rise of virulent anti-antiracism. Drawing on the most recent scholarship, this seminar is committed to articulating a transdisciplinary and transnational perspective, ensuring a comprehensive understanding of the dynamics of anti-racist thought and practice.
Inscription/Registration: antiracism.seminar@protonmail.com
Programme/ Program:
– November 21 : Leslie Alexander (Rutgers University), on Black internationalism, global black liberation and anti-blackness and author of Fear of a Black Republic: Haiti and the Birth of Black Internationalism in the United States (2022).
– December 12: Francine Nyambec-Mebenga (UPEC), co-autrice de “Antiracisme en France : enjeux, métamorphoses et controverses au prisme du décès de George Floyd” (2022) et référente racisme et antiracisme à l’Université Paris-Est Créteil Val de Marne.
– January 16: Audrey Célestine (NYU), co-autrice de “Black Lives Matter: A Transnational Movement” (2022) sur “Décolonisation culturelle et antiracisme en Martinique dans les années 1970.”
– February 20: Fania Noël (The Graduate Center, CUNY), author of 10 Questions sur les féminismes noirs and “Partner, not comrade: blackness, cross-racial coalition, and power in France.”
– March 20: Julien Talpin (Université de Lille), co-auteur de Why French racial minorities do not mobilize more often. Disempowerment, tactical repertoires and soft repression of antiracist movements (2023)
– April 18: To be announced
– May 16: Fatima Ouassak et Nadia Yala Kisukidi (NYU), co-autrices de Terres et liberté. Manifeste antiraciste pour une écologie de liberation (2025)
– June 19: Kristine Aquino (University of Technology, Sydney), author of “Antiracism and Everyday Life” (2020) and Racism and Resistance among the Filipino Diaspora (2018)
Le panel que nous organisons au Congrès 2026 de l’AFSP à Lyon (30 juin-2 juillet 2026) sera l’occasion d’approfondir les réflexions menées depuis deux ans dans le séminaire. Vous y êtes cordialement invité.es (“Politiques de l’antiracisme/Antiracism Politics”).
https://antiracism.hypotheses.org/
3.4 Malcolm Bowie Prize 2025
Malcolm Bowie Prize 2025
In 2008 the Society for French Studies launched an annual Malcolm Bowie Prize, to be awarded for the best article published in the preceding year by an early-career researcher in the discipline of French Studies.
Malcolm Bowie (1943–2007) was not only the most eminent and inspirational Anglophone scholar of French literature and theory of his generation, but a towering figure in the field because of his tireless devotion to the scholarly community in the UK and beyond. His service to the Society for French Studies is just one example: he was President of the Society from 1994 to 1996, as well as General Editor of its journal French Studies from 1980 to 1987. The Society felt that it was particularly appropriate to honour his memory by founding a prize for which only early-career researchers are eligible, since he was a remarkable mentor to countless younger scholars, nationally and internationally.
The Society invites nominations of articles published during 2025 from editors of learned journals, editors or publishers of collected volumes, and heads of university departments. Authors may not self-nominate (but may ask editors, publishers, or university departments to consider nominating them). Articles may be published anywhere in the world, but must be written in French or English. Nominations should be submitted, by email attachment, to the Vice President of the Society, Professor Maeve McCusker (m.mccusker@qub.ac.uk). Please put “Malcolm Bowie Prize” as the email title.
To be eligible for nomination, authors:
– must be current PhD students or recent students within five years of having obtained their PhD when their article was published. Due allowance will be made for career interruptions that have prevented research and publication, such as parental leave or sick leave.
– must have been registered for their PhD, and/or worked since their PhD, in a Department of French/Modern Languages, or equivalent. For full details see: https://www.sfs.ac.uk/prizes/malcolm-bowie-prize
The deadline for receipt of nominations for the 2025 Prize is 27 February 2026.
3.5 The Simon Gaunt Postgraduate Travel Grant 2025
The Simon Gaunt Postgraduate Travel Grant 2025
The Society for French Studies is inviting applications for this year’s Simon Gaunt Postgraduate Travel Grant. Applications should be addressed to Professor Nick Harrison (president@sfs.ac.uk) by the closing date of 7th April 2026.
The grant is named after Professor Simon Gaunt, a world-leading scholar who transformed the theoretical landscape of medieval studies, as well as a dear colleague and ex-President of the Society. Simon died far too early in 2021, and this grant commemorates his commitment, supportiveness and capacity to inspire as supervisor and mentor for postgraduate students.
The grant (for a maximum of £1000) is designed to cover travel costs, conference fees if applicable, and to provide a stipend based on the estimate of expenses presented in the application. Projects will typically last for between five and ten days, although this could be extended if a strong case is made. The aim is to enable postgraduate students to travel abroad for a potentially career-transforming international event or activity (e.g. attendance at a major conference, access to a major collection).
The grant is a competitive award, and applications will be judged by a jury composed of the President and Vice-President of the Society and the executive officer in charge of research awards. There will usually be one grant awarded per year, but exceptionally, where funding allows, this may be extended to two.
For more information about eligibility criteria and how to apply, see the SFS website.
3.6 R. Gapper Postgraduate Essay Prize
- Gapper Postgraduate Essay Prize
A Prize will be awarded by the Society for French Studies for an essay by a postgraduate student in English or French, up to 6,000 words in length, on any subject within the scope of French studies. The window for entries to this year’s prize runs from 1 November to 1 December 2025. Details of the winner and runner-up will be published in April 2026. The award will be for outstanding academic merit at postgraduate level. The judges will be members of the Executive Committee of the Society for French Studies. The award includes: a cash prize of £750; expenses-paid travel to the next annual conference of the Society for French Studies; mention in the French Studies Bulletin and on the Society for French Studies website (www.sfs.ac.uk).
To be eligible for submission the essay must be:
- entirely the student’s own work and submitted in unrevised form
- written in the previous 12 months by a postgraduate student while registered at a university based in the United Kingdom or the Republic of Ireland
- addressing a topic within the scope of the discipline of French studies
- written in either English or French, with any quotations from French supplied in the original language
- up to 6,000 words in length (including notes but excluding bibliography)
- word-processed with numbered pages
- submitted without any information that might identify the student, or institution, appearing anywhere in the essay
- submitted by the university, with the student’s agreement, as one of up to three annual submissions per university
- accompanied by a separate coversheet
- submitted on the understanding that no correspondence will be entered into by the Society regarding individual essays.
If a draft thesis chapter is entered, candidates are reminded to ensure that it can be read as a stand-alone essay. Entries must be accompanied by the coversheet available on the website https://www.sfs.ac.uk/prizes/r-gapper-postgraduate-essay-prize, and adhere strictly to the presentation guidelines given on that sheet. Please note that there is a limit of three entries per department and one per person. This limit applies to both collegiate and non-collegiate universities.
A copy of each entry should be emailed, with a completed coversheet, by 1 December 2025, to Professor Richard Scholar via the following address: gapper-pg@sfs.ac.uk
3.7 Book launch for Reading the French Caribbean by James Arnold
Please join James Arnold, in conversation with Charles Forsdick and Jean Khalfa, for a discussion of his new book Reading the French Caribbean: From the Postmodern to the Postcolonial (1981–2025) (Oxford: Peter Lang)
Tuesday 2 December
5.15-6.30pm
Old Combination Room, Trinity College
Cambridge, UK
Drinks will be served.
A special discount of 30% off is available when using the code RTFC30 at checkout via the publisher’s webpage: https://www.peterlang.com/document/1483780. Offer valid until 8 December 2025.
‘A true Caribbeanist, James Arnold has long been a vital critical presence. These essays bear testimony to a remarkable career and to the hallmarks of Arnold’s scholarship: its extraordinary erudition; and the subtle but determined anticolonialism that motivates the work, even as it questions the broader thrusts of Postcolonial Theory.’ – Professor Martin Munro, Eminent Scholar and Winthrop-King Professor of French and Francophone Studies, Florida State University
‘Reading the French Caribbean is a thoroughgoing analysis of the history of French Caribbean literature, containing lucid, well-researched analyses of key works. The book summarises the findings of Arnold’s long and successful career examining the history and culture of the French Caribbean, including extensive scholarship on the wide-ranging works of Aimé Césaire. The book provides an excellent resource for students who want to discover this long and rich culture.’ – Professor Jane Hiddleston, Professor of Literatures in French, University of Oxford
In this essay collection, Albert James Arnold reads French Caribbean literature in its historical context, focusing on the competing claims of ethnic groups from the time of slavery to the recent past. The plural society model predominates, with a particular interest in gender difference and societal issues. Terms such as ‘negritude’, ‘créolite’ and the ‘neocolonial’ are explored and challenged, while the influence of such theorists as Edouard Glissant and Frantz Fanon are shown to continue to reverberate into the present. This collection offers insightful readings of the literature of the French Caribbean to a new generation of scholars.
Albert James Arnold taught French and Comparative Literature at the University of Virginia. Research grants and university invitations took him to Paris, Leiden, Potsdam, Brisbane and Cambridge. His books on Aimé Césaire (1981, 2020) are authoritative, as are his editions of Césaire’s works in French (2014) and English (2017). He has published extensively on identitarian discourse in the French Caribbean.
For more information on the launch event: https://www.mmll.cam.ac.uk/news/french-section-events-michaelmas-term-2025-0
4. New Publications
4.1 “Precarious Lives/Vies précaires,” Ed. Gina Stamm and Cheryl Toman. Women in French Studies, Special Issue 2025.
https://ir.ua.edu/entities/item/94885f64-e0d1-49f4-a0a0-37bb5ec8617f
Abstract
The terms “précaire” and “précarité” have gained a consequential place in French and Francophone discourse that they may lack in the anglophone world, and their specificity deserves to be highlighted here. The topic as we imagined it shares some similarities with the concept of “precarious life” in the 2004 book of that title by Judith Butler, cited by several authors included in this volume. The scope of both the conference and this special issue, however, is wider, in many ways, in conceptual, geographical, and temporal scope than the post-9/11 world that is the focus of Butler’s writing. We also hoped to focus on the individual existences as they are affected by larger societal currents.
Citation
Stamm, G., & Toman, C. (2025). Precarious Lives / Vies Précaires: Introduction. Women in French. https://doi.org/10.48707/6RC7-MB76
URI
https://ir.ua.edu/handle/123456789/17339
Collections
Women in French Studies: Special Issue 2025
4.2 French Screen Studies, Volume 25, Issue 4 (2025)
https://www.tandfonline.com/toc/rsfc21/current
Research articles
Schmid, M. (2024). Rediscovering Guy Gilles, pioneer of queer. French Screen Studies, 1–19. https://doi.org/10.1080/26438941.2023.2283985
Scatton-Tessier, M. (2024). The Tarot’s Tower in Agnès Varda’s Cléo de 5 à 7. French Screen Studies, 1–19. https://doi.org/10.1080/26438941.2024.2347122
Austin, T. (2023). Connections / disconnections: on Alice Diop’s Nous. French Screen Studies, 1–14. https://doi.org/10.1080/26438941.2023.2283984
McMahon, L. (2024). A poetics of opacity: disability, race and gender in Khady Sylla’s Une fenêtre ouverte. French Screen Studies, 1–20. https://doi.org/10.1080/26438941.2024.2348888
Hodges, E. (2024). Oceanic feeling in Mati Diop’s Atlantique. French Screen Studies, 1–18. https://doi.org/10.1080/26438941.2024.2343557
Review articles:
Miller, E. (2024). Reassessing the French film industry, past and present. French Screen Studies, 1–6. https://doi.org/10.1080/26438941.2023.2291910
Robinson, F., & Savage, Z. (2024). Fragmented but not dead: auteurism lives on. French Screen Studies, 1–6. https://doi.org/10.1080/26438941.2023.2291899
4.3 Fabienne Kanor in Transgression. Ed. Gladys M. Francis, Yale French Studies, Number 146
A collection of interdisciplinary critical essays examining the political and aesthetic practices of Martinican French author, filmmaker, and journalist Fabienne Kanor
In this volume of Yale French Studies, editor Gladys M. Francis assembles the first collection of essays focused on the work of award-winning author, filmmaker, and journalist Fabienne Kanor. The volume examines the transgressive aesthetics of Kanor’s films, literature, performances, and journalism through critical essays, film illustrations, personal travel and working notes, original photos, and a heretofore unpublished essay by Kanor herself.
Broken into three sections, the volume first analyzes Kanor’s central aesthetic—the painful corporeal experiences through which her Black characters push limitations and transform themselves—then turns to her critical and contemporary construction of feminism and concludes with her signature trope: embodied movement across the West, Africa, and the Americas. The collection demonstrates Kanor’s feminist politics and explores how her artistic productions disrupt traditional phallocentric, imperialist discourse and commemoration and offer challenging aesthetics and representations of the Black body, trauma, migration, (neo-)colonization, gender, and sexual minorities. In a moving coda, Kanor’s original essay asks readers to reach into their invisible and untold history, to recover themselves and manifest the power of their individual and collective memory.
https://yalebooks.yale.edu/book/9780300281897/yale-french-studies-number-146/
4.4 « Je/ux d’enfants : autobiographie et littérature de jeunesse ». Ed Régine Battiston et Arnaud Genon. Relief – Revue électronique de littérature française, vol. 19, n° 2, 2025
Vient de paraître : Relief – Revue électronique de littérature française, vol. 19, n° 2, 2025 : « Je/ux d’enfants : autobiographie et littérature de jeunesse »
Numéro dirigé par Régine Battiston (Université de Haute-Alsace) et Arnaud Genon (Université de Strasbourg / Université de Haute-Alsace)
L’écriture de soi est-elle conciliable avec la littérature de jeunesse ? La question peut sembler paradoxale, tant l’autobiographie théorisée par Philippe Lejeune a longtemps été pensée pour un public adulte. Peu de textes pour jeunes lecteurs relèvent ainsi du genre au sens strict du terme. Pourtant, la littérature de jeunesse multiplie les formes inspirées des écritures de soi – récits à la première personne, journaux intimes fictifs, romans épistolaires ou faux témoignages – qui visent à instaurer une proximité avec le lecteur. La subjectivité affichée crée une illusion d’authenticité, favorisant identification et empathie, tout en jouant sur les frontières entre fiction et vérité. Le « je » qui s’y exprime ne renvoie pas directement à l’auteur : il met en scène une voix narrative qui rejoue ou déjoue les codes autobiographiques à travers un jeu de masques, de dévoilements et de dissimulations. Ce « je » partiellement ou faussement autobiographique devient alors un outil pour explorer fractures identitaires, tensions culturelles ou blessures intimes, mais aussi pour dire la violence familiale ou sociale et esquisser des parcours de résilience. En ce sens, la fiction autobiographique ouvre un espace de parole et de reconnaissance, tout en initiant les jeunes lecteurs à la complexité du rapport entre mémoire, imagination et vérité de soi.
Pour consulter ce numéro en libre accès, allez sur revue-relief.org. Pour commander un exemplaire imprimé, cliquez ici.
Sommaire
Régine Battiston & Arnaud Genon, Quand la littérature de jeunesse joue avec l’autobiographie
Karine Baudoin, « Effet-personnage » et dispositifs faussement autobiographiques
Arnaud Genon, Confesser l’adolescence aux adolescents : la collection « Confessions » des éditions de La Martinière
Nadège Langbour, De l’autre côté des « miroirs d’encre » : jeux de masques et masques du je dans les fictions de Christian Grenie
Romarin Arnaud, Masques et stratégies narratives autodiégétiques dans les romans trans pour adolescents
Anne-Claire Marpeau, Du « il/elle » au « je » : quelle voix pour aborder l’inceste dans la littérature de jeunesse ?
Déborah Lévy-Bertherat, La conscience de l’enfant sauvage comme laboratoire de l’écriture de soi : le cas de Victor de l’Aveyron
Stéphanie Lemarchand & Anne Schneider, Géopoétique de l’enfance : l’écriture « autobio-géographique » comme récit de soi
Céline Zaepffel, Construire un « je » dans l’altérité : analyse de récits de voyage coloniaux fictifs pour la jeunesse
Juliette Massart, Le moi et l’autre dans les récits des « enfants-Shoah » pour la jeunesse
Honorine Rouiller, Inside the Secret World of Childhood in Comic Book Series. Les Cahiers d’Esther by Riad Sattouf
À propos de Relief – Revue électronique de littérature française
Relief – Revue électronique de littérature française est une revue scientifique internationale évaluée par les pairs et consacrée aux études littéraires et culturelles. Son périmètre historique est ouvert, pourvu qu’il soit en relation avec des corpus de langue française. Relief est un lieu de rencontre de l’étude des littératures, des textes et des discours.
Bilingue (français-anglais) et pionnière, Relief est une revue numérique et en accès libre depuis son premier numéro publié en 2007. La revue Relief est publiée deux fois par an. Les numéros sont organisés par thème ou par monographie, mais chaque numéro réserve un espace aux contributions diverses ainsi qu’aux comptes rendus de lecture.
Responsables : Maaike Koffeman et Olivier Sécardin
Url de référence : www.revue-relief.org
4.5 Queer Realms of Memory: Archiving LGBTQ Sites and Symbols in the French National Narrative, Ed. Siham Bouamer, Denis M. Provencher, and Ryan K. Schroth
Queer Realms of Memory: Archiving LGBTQ Sites and Symbols in the French National Narrative
Edited by Siham Bouamer, Denis M. Provencher, and Ryan K. Schroth
Series: Contemporary French and Francophone Cultures
Pierre Nora’s concept “lieux de mémoire” (realms of memory) has become arguably the most significant academic point of reference when discussing processes of nation-building and their interconnectedness with history and collective memory. Although his theory has acquired popularity well beyond its application to the French context, his influential seven-volume series (1984-1992) is not without its own shortcomings and failures, which have only occasionally been exposed over the last two decades. It is not until the recent publication of Postcolonial Realms of Memory (Liverpool, 2020) that we see an expansive critique of Nora’s own selective memory. Our project seeks to continue challenging Nora’s approach and France’s national narrative by providing space to examine queer lives, cultures and memories. We contend however that those related to queer experiences within France’s collective memory have almost never been addressed. Queer Realms of Memory is the first book-length study to question Nora’s lack of engagement with queer French and Francophone cultures and histories.
Table of Contents
| Acknowledgements |
| Introduction: Queering lieux de mémoire |
| Siham Bouamer, Denis M. Provencher, and Ryan K. Schroth |
| Institutions and Monuments |
| Presenting the present: queer memories beyond same-sex marriage |
| Bruno Perreau |
| Queer memory takes a monumental turn: commemorating Bruno Lenoir and Jean Diot |
| Stephen Shapiro |
| The monument and the anti-monument: aesthetic strategies for remembering two crises from French LGBTQ history |
| Scott Gunther |
| Queer experiences in Parisian collèges between 1869 and 1873 |
| Michael Rosenfeld and Clive Thomson |
| Archiving queer France: constructing a community at the intersection of history and memory |
| Andrew Israel Ross |
| Centers and Peripheries |
| Paris, erotic capital of the nineteenth century: the tournée des grands-ducs and the emergence of queer lieux de mémoire during the Third Republic |
| Leslie Choquette |
| From the Marais to collective memory: how to map queer France |
| Kory Olson |
| Carving out space in the city: LGBTQ+ pride as a queer lieu de mémoire |
| Luke L. Eilderts |
https://www.liverpooluniversitypress.co.uk/doi/book/10.3828/9781837644063


