calls for papers, monthly mailing, new titles, news

SFPS Monthly Mailing: July 2012

12th July 2012

CFP
1.1 Global Protests and Neoliberal Cities
1.2 Le corps dansant au Maghreb. Regards anthropologiques
1.3 Situations des poésies de langue française
1.4 Literature, Liberation, and the Law
1.5 NEMLA 2013: Space, Spatiality and Identities in Francophone African Literature and Cinema
1.6. NEMLA 2013: L’animal, l’humain et le végétal dans le texte postcolonial francophone
1.7 20th- and 21st- Century French and Francophone Studies International Colloquium: Trace(s), fragment(s), remains
1.8 Flaubert, Beckett, NDiaye: The Aesthetics, Emotions and Politics of Failure


Calls for contribution
2.1 Volume 8, Number 1, 2012: Counter-Cultures in Contemporary Africa
2.2 Numéro spécial commémorant le 25e anniversaire de la disparition de Noël X  Ébony
2.3 (Im)politesse, interactions et discours en Afrique francophone (second appel)
2.4 Etudes Francophones. Dossier thématique: “La voix-je dans les cinémas francophones”.
2.5 Representations of the Unspeakable in the Francophone World
2.6 « Nouveaux rires africains et afropéens. »

New titles
3.1 Jean-Joseph Rabearivelo. Œuvres complètes, Tome II
3.2 Ambroise Kom, Le devoir d’indignation – Ethique et esthétique de la dissidence
3.3 Francosphères

CFP

1.1 Global Protests and Neoliberal Cities

From mass uprisings in North Africa and the Middle East through theIndignados protests in Spain to the Occupy movements across the rest of the world, the period since 2010 has seen global demonstrations against injustice, austerity and neoliberal globalisation. One common thread bridging this worldwide spectacle of protests is urban space. From Cairo to London, Madrid to Tunis, Casablanca to New York, Athens to Dakar, Santiago to Moscow, the city has been the stage of the first truly global movement of protest in the twenty-first century.

For its next special issue, Stirling International Journal of Postgraduate Research is inviting original research articles by, but not exclusively, current and recent postgraduates from the UK and around the world. We are looking for proposals around topics which include, but are not restricted to:

  • The neoliberal city and resistance
  • Globalisation and the city
  • Youth and the city
  • The neoliberal city in art, cinema, literature and the media

In keeping with the journal’s interdisciplinary nature, priority will be given to proposals with a cross-disciplinary contribution to the special issue, which will also include book reviews of recent publications about relevant themes.

If you are interested in contributing a paper on protest and the neoliberal city, please send an abstract (max. 300 words) tospire.submissions@stir.ac.uk before 30 July 2012.

 

1.2 Le corps dansant au Maghreb. Regards anthropologiques

Vendredi 12 et samedi 13 octobre 2012 à l’Université Paris Descartes-Sorbonne

Organisation: Centre d’Anthropologie Culturelle (CANTHEL – EA 45 45)

Partenaires
Institut de recherche sur le Maghreb contemporain – Tunis (IRMC)
UFR STAPS, Université – Paris Descartes.

Responsables
Mariem Guellouz, Université Paris Descartes. Chercheure associée au Centre d’anthropologie culturelle (Canthel)
Monia Lachheb, Institut supérieur du sport et de l’éducation physique de Tunis. Chercheure Associée à l’Institut de recherche sur le Maghreb contemporain

Argumentaire

Le corps dansant est ce corps mis en mouvement, qui se place et se déplace, se métamorphose et défait l’unité corporelle apparente, fini par tisser un réseau signifiant par ses pas, ses gestes et ses postures (Valéry, 1960). En se limitant à un espace culturel, Le Maghreb, le corps dansant bénéficie d’une forte signification anthropologique. Il devient un marqueur d’affiliation socioculturelle qui met en évidence un rapport particulier au corps, à autrui, au temps et à l’espace. Le corps dansant se situe ainsi à l’interface de sa nature charnelle et des représentations qu’il véhicule à travers les « techniques du corps » au sens où l’entend Marcel Mauss (1999). Il se construit selon des codes de mise en scène de la corporéité et affirme la danse comme une culture qui prend corps en contribuant à donner sens aux valeurs collectives (Poché, 1996).

Il va sans dire que le corps dansant au Maghreb est multiple et se manifeste selon différentes myriades de mouvements qui se distinguent d’une région à une autre.  Des danses tunisiennes (kerkeniennes, Rboukh, Nakh, Boussaadia), aux danses algériennes (chawia,Allaoui, algéroise, kabyle, oranaise), à la danse des chikhat (femmes animant les mariages) au Maroc, en passant par les danses dites de transe, ces danses revêtent différentes modalités d’expression selon les conjonctures de la mise en scène du communautaire : la peine et la liesse, le physique et le symbolique, le sacré et le profane. En ce sens, les danses deviennent un lieu où tout se croise et se modèle par les significations en vigueur.

Contre la rareté des travaux sur les danses du Maghreb (Lièvre, 1987), ce colloque a l’ambition de procéder à une construction socio-anthropologique du corps dansant à travers la pluralité de ses techniques gestuelles. Dans une perspective pluridisciplinaire, historique, sociologique, anthropologique, sémiologique, etc., l’objectif est de procéder à une lecture des modalités d’existence du corps dansant et de la symbolique qui lui est inhérente.

Sans prétendre à l’exhaustivité, des questions multiples se recoupent et orientent la réflexion sur le corps dansant dans l’espace maghrébin :

1. Danse profane/Danse sacrée et création artistique : les danses sacrées et les danses profanes constituent des formes de ritualisation du corps à forte charge symbolique. Elles témoignent de la diversité des mises en jeu du corps dansant qui se modèlent en fonction des rencontres, des rythmes, des lieux et des finalités. Quelles sont les significations liées aux modes d’implication du corps dans les différents types de danses au Maghreb ? Quels sont les imaginaires qui les sous-tendent ? Quelles sont les transformations qu’elles ont subi par le flux du temps et des mutations  socioculturelles ? Quel est la place de la transmission dans la conservation de ces danses ? Les ballets et les troupes des arts populaires contribuent-ils par leurs créations artistiques à la survie des danses du  Maghreb ?

2. Sémiologie des danses au Maghreb : productrices et véhicules de signes (costumes, espaces, couleurs, gestuelles), ces danses sont avant tout des pratiques du corps sociétal, agissant, signifiant et parlant. Quelles sont les symboliques relatives au corps dansant au Maghreb. Une sémiotique de ces danses et de leurs objets est-elle possible ?

3. Danses de femmes/Danses d’hommes : les techniques du corps dansant sont différenciées selon le genre. Certaines danses sont réservées aux hommes et d’autres sont exclusivement féminines. Aussi, le corps dansant se voit découpé en « des régions corporelles dansantes » et « des régions corporelles non dansantes » (Herbillon-Moubayed, 2005). Ce découpage de l’espace du corps dansant varie d’une culture à une autre et fait émerger une dimension sexuée du corps. Quelles sont les acceptions et les valeurs liées aux zones dansantes et à celles non dansantes selon le genre ?

4. Le corps dansant au-delà du Maghreb : peut-on parler d’une circulation des danses du Maghreb dans les espaces de migration des Maghrébins ? Quelles sont les perceptions liées aux danses du Maghreb au moment de l’expansion actuelle de la danse orientale en Europe ?

Les propositions d’une longueur maximale de 2000 signes sont à envoyer, au plus tard, le 15 août 2012 à l’adresse suivante : dansemaghreb@gmail.com

Dates importantes :

  • Date limite pour les propositions de communication : le 15 août 2012
  • Notifications aux auteurs : le 10 septembre 2012
  • Les papiers des communications sont à soumettre, au plus tard, le 1eroctobre 2012

Responsable : Mariem Guellouz/Monia Lachheb

Adresse : 22 rue des Ecoles 75005 Paris

1.3 Situations des poésies de langue française

Colloque 29-30-31 mai 2013

Centre de Recherche Textes et Francophonies (EA1392) – Université de Cergy-Pontoise


Comité organisateur : Corinne Blanchaud (M.C.F. ‑ U.C.P. CRTF (EA1392)), Cyrille François (Docteur ‑ U.C.P. CRTF (EA1392)), Serge Martin (M.C.F.H.D.R. ‑ U.C.B.N. LASLAR (EA 4256))

Comité scientifique : Christiane Chaulet Achour (Professeure – U.C.P.), Violaine Houdart-Mérot (Professeure – U.C.P.), Daniel Lançon (Professeur – U. Stendhal-Grenoble III), Jacques Paquin (Professeur – U. Trois-Rivières, Québec, Canada), Patrick Quillier (Professeur – U. Nice-Sophia Antipolis), Alain Ricard (CNRS – LLACAN/UMR 8135), Matthias Zach (Post-doc. U. Tübingen, RFA).

Argumentaire :

La littérature de langue française des pays du Sud comme du Nord est le plus souvent appréhendée à travers la prose romanesque, premier champ d’investissement à la fois de l’engagement éditorial ‑ à la mesure de l’attente du public ‑, et de la critique universitaire et journalistique. Cependant, la poésie demeure très vivante et diffusée, soit presque « intimement », par les voies secrètes de petites maisons d’édition ou de revues qui s’y consacrent, soit, avec plus d’éclat, par la consécration enfin accordée par de grandes maisons d’édition ‑ gloires souvent posthumes ou bien trop tardives pour les poètes ‑, ou grâce aux retombées des modes musicales dont elle bénéficie peu ou prou quoiqu’avec force confusion, soit, enfin, à travers des sites internet créés le plus souvent par les poètes eux-mêmes qui trouvent dans ce nouveau média une occasion de faire entendre leur voix de façon autonome.

Ce colloque a donc pour objectif, d’une part, d’attirer l’attention sur des productions poétiques singulières et en grande partie ignorées du public, et dont la mise en lumière permettrait de modifier l’appréhension critique d’un patrimoine littéraire de langue française (patrimoine local, national, déterminé par zones géographiques ou périodes de l’Histoire), d’autre part, de présenter, dans leur diversité, les rapports que la poésie entretient avec les pouvoirs économique (le marché du livre), culturel (la grande diffusion, notamment à travers l’oralité : musique et diverses manifestations publiques), politique (l’institutionnalisation et la patrimonialisation, la résistance, l’engagement, etc.).

Quatre axes d’étude sont proposés :

  1. État des lieux théorique et critique : cet axe invite à interroger l’histoire récente de la production théorique et critique (auctoriale, universitaire et journalistique) des deux dernières décennies sur la poésie. On s’intéressera, par exemple, à l’influence théorique et critique, dans l’appréhension de ce genre, des discours de la négritude, de la créolisation, ou de divers manifestes (Manifeste du Groupe du lundi, Légitime défense, Refus global, etc.).
  2. Parcours de la poésie de langue française : cet axe abordera les œuvres et leurs auteurs selon des perspectives poétiques et/ou d’histoire de la littérature, tout en éclairant le domaine théorique et critique constitué à partir des œuvres (cf. axe 1). Ayant pour objet de livrer un aperçu singulier de la production poétique des différents pays (ou zones géographiques) concernés, il privilégiera l’intérêt porté à des œuvres – et des auteurs ‑ peu ou mal connues, peu ou mal diffusées.
  3. La diffusion écrite et la réception, revues, maisons d’éditions et productions matérielles : cet axe sera consacré au champ éditorial concerné par la poésie, au statut et à la diffusion variables selon les pays. L’étude de la genèse des revues ou des maisons d’éditions, de leur évolution et de leur impact (les publics), mais aussi des choix éditoriaux qui déterminent autant la matérialité que la fréquence de la présence de la poésie sur le marché du livre (livres d’artistes à diffusion sélective, collections consacrées à la poésie, anthologies…etc.) sera son principal objet. Celle des publics et des modes de réception devrait également éclairer la diversité des approches culturelles déterminées par l’histoire spécifique à chaque pays (telle la place particulièrement importante accordée à la poésie au Québec, par exemple).
  4. Politique et poésie : cet axe d’étude est proposé dans la continuité du précédent. Il entend approfondir les relations que la poésie entretient avec la société en s’intéressant autant à l’institutionnalisation et la patrimonialisation d’œuvres poétiques qu’à leur diffusion à grande échelle par le biais de manifestations collectives consacrées. Il  étudiera tout particulièrement l’appréhension inévitablement restreinte et politiquement (culturellement) orientée d’une œuvre qu’engendrent de telles consécrations.Les propositions de communication doivent parvenir à :

coblanchaud@yahoo.fr

cyrille.francois@laposte.net

serge.martin@unicaen.fr

Avant le 30 septembre 2012.

 

1.4 Literature, Liberation, and the Law

The 39th annual conference of the African Literature Association (ALA)

Charleston, South Carolina, March 20-24, 2013

Confirmed Keynote Speakers:
Leonora Miano, multiple award-winning Cameroonian writer
Njabulo S. Ndebele, Noma Award-winning novelist, short story writer, and critic
Justice Albie Sachs, former ANC activist and Constitutional Court Judge of South Africa
Binyavanga Wainaina, Caine Prize-winning Kenyan writer
Cleveland Sellers civil rights activist and President of Voorhees College in Denmark, South Carolina.

Conference Theme, and Rationale

From its inception the ALA has embraced the cause of liberation in Africa and the diaspora. Hosting the 39th annual conference in Charleston, SC in 2013, in the midst of Charleston’s four-year arc of commemoration of the 150th anniversary of the American Civil War, and coincident with the 50th anniversaries of the Civil Rights movement and the era of African decolonization, allows the ALA to further its important intellectual and political contribution by contesting memory locally, nationally, and internationally.  Mindful of these significant historical and geographical resonances, the ALA’s 39th annual conference, “Literature, Liberation, and the Law,” seeks papers that explore the manner and extent to which writing–whether in statute books or in literature-can bring about liberation.  Invoking the conference’s three key terms-literature, liberation and law-we encourage scholars to cross disciplinary boundaries in engaged and thoughtful ways as they reflect on how the legal, the political, and the literary are intertwined.  More specifically, we anticipate investigations into, among other things:

*       how liberation is inscribed in constitutions and declarations of human rights
*       whether mental liberation depends on one’s own linguistic or legal framework
*       what literature has come out of, or has influenced, African and African diaspora emancipation movements from the age of Revolution to today
*       what relationships exist among literature, the law, and education, and to what extent literacy has empowered different groups at critical junctures
*       how different narrative forms have grappled with the problem of freedom, the experiences of immigrants, the struggle for representation.
*       whether the language of liberation is equally effective for all Africans irrespective of gender, class, ethnicity or sexual orientation
*       how effective writing can be in securing freedom from economic domination
*       to what extent literature or the law can provide security from environmental racism and/or the threat of ecocide
*       what the historical conflicts between liberty and equality are
*       how statutes attempt to amend and/or reconcile such conflict
*       to what extent new media and technology enable liberation

Please send abstracts of up to 500 words for individual papers and/or four-person panels

to Simon Lewis at lewiss@cofc.edu <mailto:lewiss@cofc.edu>  before November 30th, 2012.

Details on registration will be available at http://claw.cofc.edu/ala/conference.html.

 

1.5 NEMLA 2013: Space, Spatiality and Identities in Francophone African Literature and Cinema

Information publiée le mardi 3 juillet 2012 par Alexandre Gefen (source :Mouhamedoul A Niang)

Date limite : 30 septembre 2012

This panel invites abstracts on the representation of identities, aesthetics and sociocultural practices in relation to space as depicted in francophone African novels, novellas and cinema. How does space feature in the mimesis of identities? What types of spatial entities are Francophone writers and filmmakers engaging with and why? Do such representations usher in new aesthetics? Please submit a 250-500 word abstract in English and French to maniang@colby.edu by Sept 30, 2012.

Senghor’s arrest and subsequent imprisonment in a German concentration camp inspired his collection of poems Hosties noires. His Parisian experience led to the emergence of the Negritude movement. Since his generation, the writing of space has continued to preoccupy Francophone African writers and filmmakers. Ahmadou Kourouma has tapped this theme in his depiction of issues confronting his native Ivory Coast. In his detective novels, the Congolese Bolya has most recently uncovered the invasion of Parisian parks (Bois de Vincennes) for ritualistic purposes that are traceable to the black continent. Danny Kouyate, Joseph Gai Ramaka, Mweze Ngangura, Jean-Marie Teno, Cheikh Ndiaye, Aminata Sow Fall, Malika Mokeddem, Calixthe Beyala, etc. provide each a literary and filmic reading of space that deserve to be fully revisited. The significance of space then lies in the extent to which it helps shed light on the construction and thematic content of these works. It participates in their conceptualization. Despite its significance, space has often been occulted in discussions that focus exclusively on questions of orality, language, translation, identity, and transculturation. This panel seeks to demonstrate its centrality in Francophone African literature and cinema.

Although not limited to these topics, papers can deal with nationalism, religious spaces, ethnicity, new sexualities, transnational experience of space, the body as a site of identity (tattoos, scarification, mutilation), the self and prison, etc.

The Convention will be held in Boston, MA, March 21-24, 2013.

Responsable : 44th Annual Convention, Northeast Modern Language Association (NeMLA)

Url de référence :
http://nemla.org/convention/2013/

 

1.6. NEMLA 2013: L’animal, l’humain et le végétal dans le texte postcolonial francophone

Date limite: le 30 septembre 2012

L’écologie, l’écopsychologie ou encore l’écophilosophie sont autant de disciplines qui
se penchent sur l’écosystème et le rapport que l’Homme entretient avec l’environnement dans lequel il évolue.  Une place de plus en plus importante est accordée aux études culturelles et littéraires de l’environnement, particulièrement aux Etats-Unis où la discipline vise une transformation radicale des systèmes conceptuels traditionnels. Aussi l’oeuvre de Greg Garrard intitulée Ecocriticism publiée en 2004 par Routledge (Londres, New York), par exemple, constitue l’une des références incontournables de cette discipline qu’est l’écocritique.

Alors que cette dernière s’impose comme une tradition au sein du discours anglo-saxon, les études francophones, plus récemment, se penchent également sur la question et envisagent le monde naturel comme le terrain sur lequel se joue l’ultime résistance postcoloniale. La littérature francophone qui a longtemps utilisé la figure du naturel comme simple allégorie pour décrire le fait humain, s’éloigne également progressivement de cette réduction imposée par le discours impérialiste et la place désormais au centre de sa poétique de la résistance. En effet, le végétal et l’animal sont perçus comme des éléments qui informent et affectent les relations et constructions sociales humaines. Cette littérature cherche à se défaire du discours bucolique et pastoral traditionnel de l’environnement, celui-là même qui a placé l’animal et le végétal dans une logique allégorique réductrice.  La discussion se centre alors d’avantage sur l’engagement de la littérature francophone postcoloniale dans l’hybridité et la mobilité des identités par le biais d’une redéfinition des frontières humain-animal, humain-végétal.

Ce panel entend donc explorer l’étendue des relations existantes entre l’homme et l’environnement dans le texte postcolonial francophone contemporain dans son sens le plus large (roman, poésie, film…etc), afin d’imaginer de nouvelles dynamiques modulées hors des discours impérialistes et nationaux. Ce panel appelle à une discussion qui présenterait de nouvelles façons d’appréhender ces communautés « humains » et « non-humains » arbitrairement hiérarchisées par le discours (néo)colonial.

Merci d’envoyer votre résumé de communication (250-300 mots, en français ou en anglais) accompagné d’une courte bio-bibliographie à l’adresse suivante: nadra.hebouche@fandm.eduavant le 30 septembre 2012.

Pour plus d’informations sur la convention NeMLA 2013, veuillez vous rendre à la page suivante: www.nemla.org

Responsable : Nadra Hebouche

Url de référence :
http://www.nemla.org

 

1.7 20th- and 21st- Century French and Francophone Studies International Colloquium: Trace(s), fragment(s), remains

Georgian Terrace Hotel, Atlanta, GA – March 28-30, 2013

“Fragments emit flames that are just as bright as they are short lived.”

“Fragmentation is the soul of art.” -Pascal Quignard

The question of fragments is by nature one of enigmas. In the work of many contemporary writers, remains, or traces, are what guides our understanding of the world, bringing about writing and haunting the literary space. It is of course the real, which is discontinuous and fragmentary, that leads us to hermeneutics. Is not every narrative also, and a priori, a montage of fragments whose author has sought to interrupt its interrupting, erase its limits ? Writing would therefore be a thinking of forgetting, of interruption, of broken orders, of misunderstandings, of dislocations, of that which has come undone, of what the author remembers, the dream of the original and unique trace, which (s)he would seek to bring back, despite the trace’s resistance.

The goal of this colloquium is thus to question the trace, the fragment, remains, as well as the relationships that they maintain with the imaginary. We propose to reflect upon the originary trace, the unique and enigmatic trace that motivates the very gesture of writing, and to see exactly what might open up in this interval of writing where this trace remains irreducible and unnamable. What brings the artist to write, paint, film, to pursue the invisible ? Is literature itself a means of traveling through these remains ? In what way might the text be conceived of as a passageway, a trace, a vessel for something that has come to pass, or that is already past ? Might every text necessarily be a march of specters ? From what position does one write ? Is the writing of fragments also a writing of loss, of the intangible ? What might be the heuristic value of the trace, of remains, of the fragment and of inscription, in their relation to the question of origins and of absence ?

Multiple axes of analysis are possible, including but not limited to: Ways of knowing, ways of doing; Systems, methods, processes; Paper, palimpsests; Impressions, inscriptions, recordings; Photography, analog and digital; Secrets, enigmas, decoding; Bodies : materiality / spectrality; Screens, digital traces; Accounts, eyewitness and otherwise; Marks, tracks, signs; Style, stylus, pen; Death, steles, tombs; Hyphens / parentheses / blanks; Past / present; Reality / virtuality; Unity / diversity; Events / accidents / crises; Nature / destiny; Continuity / discontinuity; Memory / forgetting; Transmission, passing, surpassing; Voices, subjects, presence; Sites of passage, sites of passages; Trails, wakes, furrows, lines

Proposals in the following areas (and / or in interdisciplinary perspectives) are welcome : French Literature, Francophone Literatures, Comparative Literature, Literary Theory, Cultural Studies, History, Gender Studies, Linguistics, Translation, Art, Cinema/ Film Studies, Photography.

Please send proposals for papers or panels (proposals as well as papers may be in French or in English), to traces@modlangs.gatech.edu , attaching 1.) your contact information (name, institutional affiliation, email address), and 2.) an abstract of your paper in 200-250 words or a panel poposal.

Deadline : August 31, 2012. Conference web site : http://frenchconference2013.gatech.edu.

For more information please contact the conference co-organizers at the Georgia Institute of Technology : Stéphanie Boulard: stephanie.boulard@modlangs.gatech.edu, Nora Cottille-Foley: nora.cottille@modlangs.gatech.edu, Christophe Ippolito: christophe.ippolito@modlangs.gatech.edu

 

1.8 Flaubert, Beckett, NDiaye: The Aesthetics, Emotions and Politics of Failure

A one-day workshop at Birkbeck, University of London, Monday 7 January 2013

Gustave Flaubert (1821-1880), Samuel Beckett (1906-1989) and Marie NDiaye (1967-) form a fascinating ‘family’ of nineteenth-, twentieth- and twenty-first-century novelist-playwrights writing in French. Profoundly implicated in certain key social struggles of their times, Flaubert, Beckett and NDiaye can at the same time be considered as models of radical disengagement, apparently happy to isolate themselves from the world and its horrors in the tried and tested posture of the remote and cut-off artist. Failure hovers on the horizon of every one of their works, as protagonists and texts alike slide inexorably into unmanageable states of paradox, incompletion and disintegration. This ‘failure’ is at once aesthetic (the texts themselves fail to deliver the meaning the reader needs or expects), psychic (the characters fail to perform subjectivities that can be unified by a coherent or feeling self) and political (the artist and celebrity, having evoked a social situation that demands a clear response, fails to offer one).

What is at stake in the work of Flaubert, Beckett and NDiaye, aesthetically, emotionally and politically, as it pushes the reader or spectator to the very limits of tolerable uncertainty? What are the cultural and psychosocial implications of their experiments in splitting and negativity, which seem to indulge the most cynical aspects of nihilism while at the same time grappling with the very foundations of politicized and psychic truth? And how do Flaubert, Beckett and NDiaye call out to one another across the gendered, racialized, economic, cultural and temporal spaces that separate, crack and isolate them? We are calling for proposals for 30-minute papers, in either English or French, and of between 500 and 800 words, that approach the various ‘failures’ and ‘fêlures’ of Flaubert, Beckett and NDiaye along three principal axes of investigation: the aesthetic, the emotional and the political. Proposals should engage with at least two of the authors, and at least two of the key axes of investigation. We expect to publish the proceedings of the workshop, in either English or French, before November 2013.

Topics may include but are not limited to:

– Apathy and inarticulacy

– Family idiots and village idiots

– Mediocrity and the middlebrow

– The failure to finish properly

– Breakdown, depression and the psychic retreat

– Suicide (and the failure to commit it)

– Fake revolt and phony resistance

– La psychose blanche

– Compliance and compromise

– Dolls, automata and the false self

– The politics of irony and opacity

– Cracked minds, hearts and spirits

– Failure and la fêlure

Please send proposals as a Word document by Friday 14 September 2012 to Dr Andrew Asibong and Dr Aude Campmas at flaubertbeckettndiaye@gmail.com

 

Calls for contribution

 

 


2.1 Volume 8, Number 1, 2012: Counter-Cultures in Contemporary Africa

UCT’s Centre for African Studies and its interdisciplinary postgraduate, peer-reviewed

journal, postamble, invite you to submit papers, photographic essays and book reviews that address the formations and expressions of counter- cultures in Africa.

We understand ‘counter-cultures’ as zones of emergent response, constituting a range of practices, representations and performances, produced by varying narratives and realities. We see counter-cultures as movements that may begin in the fringes of normative society and politics, but that gather momentum and begin to rival the status quo in visible and powerful ways. We think of counter-cultures as the catalysts for social, political and cultural action and change. postamble welcomes graduate submissions that raise questions about counter-cultures in contemporary Africa. We are interested, but not limited to, submissions that engage with the following fields of enquiry:

• Visual and literary cultures and new medias that seek to challenge traditional or inherited forms, themes, approaches and expectations to art, culture and/ or society

• Revolutionary movements: violent and non-violent responses to state power

• The philosophy of change and the idea of the ‘zeitgeist’

• Everyday practices that undermine, subvert and/or challenge existing power structures and discourses

• Patterns of social response that act as catalysts for change

• Visible and invisible forms of protest

• Shifting forms and modes of social habitation, especially in urban areas

• The use (or misuse) of the public archive

• Post-colonial queer culture, rights and spaces

• Changes within religious models, practices and approaches to worship

• Civil and grass-roots movements

• Musical forms and representations

• Advances in alternative sciences and technologies

SUBMISSION DEADLINE: 15 August 2012

postamble publishes original graduate research of a high standard. Long papers should be between 5000 and 8000 words, short submissions between1500 and 3000 words;  photographic essays –min 5, and maximum 10 photographs and 1000-1200 words. Emailed submission should be addressed to ‘The Managing Editor’, and sent to postamble@gmail.com or cas-postamble@uct.ac.za. Please ensure all submissions contain a short abstract (200 words), biography (50 words), with relevant contact details. For correct formatting, please see Submissions on our website: www.postamble.org


2.2 Numéro spécial commémorant le 25e anniversaire de la disparition de Noël X  Ébony

Centre de Recherche et d’Études en Littérature et Sciences du langage (CRELIS)

Date limite : 5 août 2012

Noël X Ébony : écrire contre le chaos[1].

Noël X Ébony (1950-1986), de son vrai nom Essy Kouamé Noël, occupe une place de choix dans l’univers de la culture et des lettres africaines. Son oeuvre littéraire étant ignorée par la critique universitaire, c’est surtout son talent de journaliste qui l’a réellement révélé au monde entier. Un prix en son honneur récompense chaque année les meilleurs hommes de presse de son pays, la Côte d’Ivoire.

Bien que révélé au monde par le biais du journalisme, Noël X Ébony est aussi un écrivain de grande valeur. Sa jeune carrière est auréolée de trois poèmes : Déjà vu, Chutes et Quelque part[2]. Même si ses oeuvres, notamment Déjà vu, n’eurent pas l’aura des Soleils des indépendances de son compatriote Ahmadou Kourouma, sur le plan de la réception, il n’en demeure pas moins qu’il fut et demeure un génie littéraire. D’ailleurs, cette plume truculente a été saluée par Jean Servais Bakyono[3] et Jacques Rancourt[4].

Monument littéraire ouvert à tous les souffles du monde, Ébony reconnaît sa dette à l’endroit d’auteurs africains ou d’écrivains de la diaspora : Senghor et Césaire. Il admet avoir été influencé par des créateurs du monde occidental : T. S. Eliot, Rilke, Char[5]… L’apport de la bande dessinée[6] (Corto Maltesse de Pratt), de la musique (Keth Jarrett) ou de la chanson (les Pink Floyd) est revendiqué par cet autodidacte. Cela témoigne incontestablement de son ouverture au monde.

L’oeuvre de Noël X Ébony pourrait être abordée sous divers angles. L’on pourrait partir du postulat que le style particulier du journaliste a pu féconder ses productions, et montrer les saillances d’une telle prégnance. On pourrait tout aussi analyser les emprunts divers de Noël X Ébony à des auteurs ivoiriens (Bernard Zadi Zaourou, Jean-Marie Adiaffi), africains ou issus de la diaspora (Léopold Sédar Senghor, Aimé Césaire). D’autres modèles viennent d’Occident tels que Rilke, T. S. Eliot, Corto Maltesse, René Char, par exemple. Son inspiration tire par moments sa source d’autres genres (musique, chanson et bande dessinée), etc. On pourrait étudier en profondeur les différentes déclinaisons de l’ouverture de sa création au « monde ».

Les rapports entre les créations d’Ébony et l’oralité pourraient également ouvrir des pistes d’analyse intéressantes dans la mesure où ses textes se prêtent à une réelle « oralisation ». La problématique de la territorialité / déterritorialité manifeste dans la production poétique pourrait être examinée. Les approches stylistiques, poétiques, rhétoriques ou linguistiques pourraient, à partir du matériau textuel ou verbal, révéler ce que l’intra-texte peut contenir de substantiel, etc. Le recueil de poèmes Déjà vu que le poète met en résonnance avec la paramnésie pourrait être investi au moyen des théories « d’obédience » psychologique pour appréhender « l’inconscient » du texte.

Ces pistes ébauchées ne sont nullement limitatives, elles sont indicatives.

Veuillez envoyer votre résumé en 300 mots maximum précédé de votre CV précisant votre attache institutionnelle à l’adresse suivante : crelis2009@yahoo.fr au plus tard le 5 août 2012.

[1] Noël Ébony, « j’écris contre le chaos », interview réalisée par Boubacar Boris Diop pour la revue Waraango n°10, article cité par Frédéric Grah Mel dans Noël Ébony, 20 années de passion en 100 articles, p.385.

[2] Noël X Ébony, Déjà vu suivi de Chutes et Quelque part, L’Harmattan, Paris, 2010.

[3] Jean-Servais. Bakyono, « Noël Ébony ou l’art de la sophistication », Notre Librairie n° 87, avril-juin 1987, pp. 38-42.

[4] Jacques Rancourt, « Déjà vu de Noël Ébony », Notre Librairie n° 79 avril- juin 1985, pp. 63-64.

[5] Noël Ébony, opcit., p.385.

[6] Boniface Mongo-Mboussa, À propos de Noël X. Ébony et la collection « L’Afrique au coeur des lettres ». Entretien avec Jean-Pierre Orban in http://www.culturessud.com/contenu.php?id=357, interview consultée le mardi 5 juin 2012.

Responsable : Centre de Recherche et d’Etudes en Littérature et Sciences du langage (CRELIS)

Adresse : BP V 34 Abidjan (Côte d’Ivoire)

2.3 (Im)politesse, interactions et discours en Afrique francophone (second appel)

Information publiée le vendredi 17 février 2012 par Alexandre Gefen (source : Bernard Mulo Farenkia)

Date limite : 30 août 2012

Le modèle de Brown et Levinson (1987) repose, entre autres, sur les notions de facepolitesse positive et politesse négative. Ce modèle, le plus célèbre, le plus exploité et, le plus critiqué, a inspiré des travaux aussi nombreux que divers du point de vue des approches, des langues et des espaces culturels étudiés. En outre, les évolutions récentes dans ce domaine ont débouché sur plusieurs modèles de l’impolitesse linguistique (J. Culpeper 1996, 2003, 2005, 2011 ; Bousfield, 2008, etc.)

Au-delà des études (individuelles) consacrées aux phénomènes de la politesse dans plusieurs espaces culturels, on compte quelques ouvrages collectifs qui présentent respectivement un « périple » dans une « région » ou un espace culturel précis. L’état de la recherche actuelle révèle, dans l’ensemble, une abondante littérature sur les espaces occidentaux et asiatiques. Et la plupart des travaux comparatifs ont comme objet d’étude et langue de publication l’anglais L1 et/ou L2.

La situation en francophonie est tout à fait différente. Alors que les stratégies de politesse / d’impolitesse en français de France sont bien connues et ont déjà fait l’objet de nombreuses recherches, celles en oeuvre dans les variétés non hexagonales du français en général et dans les variétés de français en Afrique en particulier ont à peine été analysées (cf. De la politesse linguistique au Cameroun / Linguistic Politeness in Cameroon, éd. B. Mulo Farenkia). Dans les sociétés africaines généralement pluriethniques et plurilingues, les pratiques de la politesse sont le miroir de multiples contacts culturels et linguistiques et témoignent d’une certaine hybridité. Voilà pourquoi on peut s’attendre à ce que la politesse à l’africaine diverge sous plusieurs égards de la politesse à la française et des stratégies de politesse dans d’autres espaces culturels où le français détient le statut d’une langue véhiculaire.

Ce projet vise à analyser le fonctionnement de la politesse dans les différents pays d’Afrique francophone, en examinant le lien inextricable entre les modalités d’appropriation du français, l’ethos culturel / individuel, les types de discours (discours en interaction, discours littéraire, publicitaire, politique, cinématographie, etc.) et la gestion des rapports sociaux dans les différents contextes à l’étude. Les analyses peuvent combiner réflexions théoriques (regard critique sur les modèles existants) et analyses empiriques (études de cas basées sur un corpus). Sans s’y limiter, les contributions pourront poursuivre les pistes suivantes :

  • Étude critique des modèles de la politesse de Brown et Levinson et de Kerbrat-Orecchioni et des modèles de l’impolitesse de Culpeper et de Bousfield, en rapport avec un ou plusieurs espaces africains francophones
  • Formulations et fonctions des rituels de politesse (conseil, excuse, compliment, remerciement, salutation, voeu, etc.) dans une situation de communication ou dans un type de discours
  • Perceptions de la politesse / l’impolitesse et construction identitaire
  • (Im)politesse et choix / attitudes linguistiques
  • (Im)politesse, appropriation du français, contacts des langues et créativité
  • (Im)politesse, langues et variation (sociale, régionale, etc.)
  • (Im)politesse et genres textuels / types de discours
  • Stratégies de politesse / d’impolitesse dans le discours littéraire / cinématographique
  • (Im)politesse, littérature et traduction

Calendrier :

Envoi des propositions d’article, comportant un titre, les mots clés, et un résumé de 300 mots, au plus tard le 30 mars 2012

Réception des contributions (en français) au plus tard le 30 août 2012

Bien vouloir envoyer vos correspondances à: bernard_farenkia@cbu.ca

Responsable : Bernard Mulo Farenkia

Adresse : Cape Breton University1250 Grand Lake RoadSydney, Nova Scotia, B1P 6L2, CANADA

2.4 Études Francophones. Dossier thématique: “La voix-je dans les cinémas francophones”.

Appel a textes pour un numero special de la revue Études Francophones

Dossier thématique : « La voix-je dans les cinémas francophones ».

Numéro dirigé par : Vincent Bouchard (UL – Lafayette) et Izabela Potapowicz (U. de Montréal)

Le volume 28 (numéros 1 et 2, Printemps et Automne 2013) de la revue Études Francophones* sera consacré à la « voix-je », comprise comme toute forme de mise en scène de l’auteur dans l’oeuvre audiovisuelle. En ce sens, nous proposons d’étendre la définition proposée par Michel Chion qui, dans son texte fondateur La voix au cinéma, affirme que la « voix-je » n’est pas simplement la voix d’un narrateur absent à l’image ou hors de l’espace diégétique : “Ce qui fait une « voix-je », ce n’est pas seulement l’utilisation de la première personne du singulier. C’est surtout une certaine manière de sonner et d’occuper l’espace, une certaine proximité par rapport à l’oreille du spectateur, une certaine façon d’investir celui-ci et d’entraîner son identification”. (Chion 54).

Dans ce numéro, nous considérons la « voix-je » comme toutes les formes de mise en scène du créateur (au sens large, que ce soit le réalisateur, le scénariste, etc.) dans le film. Ainsi, nous proposons de comprendre la « voix de l’auteur » non seulement à travers les manifestations verbales ou physiques du cinéaste dans son film, mais également par le biais des mentions de son expérience personnelle et de ses opinions dans la construction du récit ou du discours cinématographique. Ce numéro ne sera toutefois pas dédié spécifiquement aux « marques d’énonciations » par lesquelles le narrateur souligne, pour une raison ou une autre et suivant différents procédés, la mise en récit de l’histoire. Dans le cadre théorique plus spécifique qui nous occupe, nous proposons de ne considérer ces traces que lorsqu’elles renvoient explicitement à l’auteur.

Cet appel à contributions concerne toutes les branches des études cinématographiques et ne se limite nullement à l’approche narratologique : les articles qui chercheront à analyser une caractéristique esthétique d’un courant cinématographique ou d’un réalisateur, ceux qui poseront la question en terme de discours produit, ou ceux qui s’intéresseront à la réception de la « voix-je » attireront également l’intérêt du comité de sélection. Par exemple, nous encourageons nos collaborateurs à prendre en compte un autre aspect souligné par Chion, soit le rôle des « voix-je » dans le processus d’identification des spectateurs : “pour appeler l’identification du spectateur, donc pour que celui-ci s’[…] approprie plus ou moins [la voix], elle doit être cadrée et enregistrée d’une certaine manière, qui lui permet de fonctionner comme pivot de l’identification, de résonner en nous comme s’il s’agissait de notre propre voix, comme une voix à la première personne”. (Chion, 1993, p. 54).

Dans ce numéro d’Études Francophones, nous vous proposons de réfléchir sur la manière dont les cinéastes du champ francophone se mettent en scène dans leurs films, que ce soit en filmant leur corps, en enregistrant leur voix ou en faisant référence à leur expérience personnelle ou intime. Vos articles pourront s’intéresser aux thèmes suivants (liste non exhaustive) :

– L’intervention directe d’un réalisateur pour présenter son film, pour le conclure, voire en interrompant la narration, à la manière de Sacha Guitry ou de Jean Cocteau.
– Les différentes manières dont les réalisateurs peuvent commenter une partie ou la totalité d’un film.
– Les cinéastes qui filment leur vie intime, soit sous une forme d’auto-documentaire, soit en fictionnalisant une expérience passée.
– Les cinéastes qui jouent dans leur film, en exploitant leur propre rôle ou en interprétant un personnage fictionnel.
– Le rapport entre la « voix-je » et l’essai cinématographique.
– La « voix-je » comme rupture du continuum cinématographique ou pivot de l’identification spectatorielle.

Veuillez soumettre une proposition d’article d’une page, accompagnée d’une biographie, avant le 31 août 2012, à l’adresse suivante : revue-ef@louisiana.edu. Les propositions d’articles seront sélectionnées par le Comité de rédaction de la revue. Les articles des propositions retenues (maximum d’une vingtaine de pages, c’est-à-dire entre 6.000 et 8.000 mots) seront attendus au plus tard le 10 janvier 2013. Les articles seront évalués par un comité de lecture.

Calendrier prévisionnel :
Mai 2012, diffusion de l’appel à contribution.
31 Aout 2012, date limite de soumission des propositions d’articles.
Septembre 2012, réponses aux auteurs.
10 Janvier 2013, date limite pour soumettre les articles.
Printemps 2013, publication du numéro.

Pour plus d’informations, consultez le site de la revue : http://languages.louisiana.edu/ef/index.html
Rédacteur en Chef : Fabrice Leroy, Revue Etudes Francophones
Department of Modern Languages, UL – Lafayette
UL Box 43331, Lafayette, LA 70504-3331, USA
Courriel : revue-ef@louisiana.edu

* Tous les articles soumis à Etudes Francophones sont évalués et sélectionnés par un comité scientifique composé d’experts internationaux. Le document ne devrait pas dépasser 30.000 signes, espaces compris. Veuillez respecter les normes bibliographiques du MLA. Pour plus de détails, consulter le Guide de rédaction (http://languages.louisiana.edu/ef/guide.html).

Responsable : Vincent Bouchard et Izabela Potapowicz. Rédacteur en chef: Fabrice Leroy

Url de référence :
http://languages.louisiana.edu/ef/index.html

Adresse : Revue Etudes Francophones, Department of Modern Languages, UL-Lafayette, UL Box, 43331 Lafayette, LA 70504-3331 USA

2.5 Representations of the Unspeakable in the Francophone World

When faced with an inconceivable violence that seems to exceed the real and challenge the ability of art to recount the événement “event” (to borrow Maurice Blanchot’s term in L’Ecriture du désastre), sometimes the only possible representation occurs through imagination. Traumas such as genocide, torture, rape or mutilation often provoke psychological lesions that the survivor cannot articulate without turning towards art. For certain experiences that left such indelible marks, the only recourse can be amnesia and silence. How, then, can the memory of terror be represented after years of silence that have potentially deformed it? In this context, some works can be considered as representations that pivot between the ethical and the aesthetic. Fictionalizing reality – in both fiction and “testimonials” – is one possibility, as Leïla Sebbar remarked, “… me placer au cœur, au centre, dans la fiction fictionnelle, c’est me placer dans un lieu unitaire, rassembleur des divisions […] pour moi, la fiction c’est la suture qui masque la blessure, l’écart entre les deux rives” (Lettres parisiennes 147). A refuge from or rejection of reality, the imaginary proves to be the only means of grasping the unimaginable, representing the unrepresentable, and above all, of bearing witness for those who do not know, who do not listen, or refuse to believe, as well as for those who have been silenced.

However, if imagination is the only way out, how then can violence be represented without falling prey to euphemism, fabulation, the sensational or the pathetic? And how can violence be spoken of outside of ideologies or systems of representation that support dominant discourses? If, as Robert Antelme explains, “seul l’artifice littéraire peut avoir raison de la nécessaire incrédulité, cela ne porte-t-il pas injure au témoignage en introduisant avec la fiction, attrait et séduction, là où devrait parler la seule ‘vérité’?” (cited in Sarah Kofman, Paroles suffoquées 43).

Questions of truth and fictionality will be raised throughout this volume, dismantling the boundaries between genres, in order to demonstrate that if the representation of violence can be considered as fiction, it can paradoxically be an authentic and faithful version of what really happened. This volume seeks to explore the representation of trauma in literary and visual art in order to evaluate how the medium reaches the public and which techniques the artist uses to convey this trauma. In the process, we hope to better understand the relationship between factual and fictional, between testifying and narrating, in a context where such boundaries seem blurred.

The following are possible questions to be explored; others that may enrich the study are equally welcome:

– To what extent can art transcend aesthetics through a symbolic mode of expression that leads straight to reality? In other words, how can the desire to speak the truth embrace the desire to make art? How does the shift between aesthetics and testimony operate without allowing ethics to override the aesthetic intent?

– How can we distinguish between factual and fictional referents? Is there an advantage, or any compelling reason, to make this distinction?

– To what extent does visual representation of trauma differ from a written one?

– What is the role of memory in expressing violence?

– How are the unspoken, the silence and the blanks that conceal traumatic experience articulated?

– Does gender have an impact on this representation?

– To what extent is the reader’s/viewer’s complicity requested? Does reception differ from one artistic form to another?

Please send a 300-word abstract along with your professional affiliation, contact information, and a 100-word bio-bibliography, before July 31, 2012 to:

Névine El Nossery elnossery@wisc.edu and Amy Hubbell a.hubbell@uq.edu.au

The final version of the article should be submitted by December 10, 2012 at the latest.

Cambridge Scholars Publishing will publish the collection of essays.

2.6 « Nouveaux rires africains et afropéens. »

Un futur numéro de la revue Humoresques (N°37, automne 2013), sous la direction de Rémi Astruc sera consacré aux expressions comiques d’auteurs africains ou d’origine africaine.

Il s’agira si possible de donner une vue des nouvelles tendances dans la création humoristique qui se sont dessinées au cours des 20-30 dernières années.

Pour faire place à une certaine réalité diasporique ou globalisée, le numéro devrait s’appeler Nouveaux rires africains et afropéens. Il serait souhaitable que différents arts et médias soient dans la mesure du possible représentés (presse, caricature, danse, théâtre, cinéma, culture populaire, etc.), même si la littérature aura certainement une place de choix.

Les études de type monographique seront les bienvenues même si une certaine mise en perspective historique sera attendue pour comprendre la spécificité des trente dernières années en matière d’expression humoristique. Des études de type comparatiste ou à dimension réflexive et théorique sont également attendues.

Les articles ne doivent pas dépasser les 25000 signes espaces et notes comprises.

Les propositions sont à envoyer pour le 15 sept 2012

Les articles après acceptation devront être livrés dans la première quinzaine de Janvier 2013

Les propositions argumentées (1 page + rapide bio-bibliographie de l’auteur) sont à envoyer simultanément à astruc.remi@orange.fr et contacthumoresques@gmail.com

New titles

3.1 Jean-Joseph Rabearivelo. Œuvres complètes, Tome II

Le poète – Le narrateur – Le dramaturge – Le critique – Le passeur de langues – L’historien

Imaginez, en ce début du vingtième siècle, au cœur d’une île à ce moment soumise à la France, un jeune homme de couleur qui découvre en lui le don de l’expression, associé à l’amour des Lettres et de la langue française ! Conscient de son génie, Jean-Joseph Rabearivelo, né en 1903, travaille ainsi à devenir le premier « intellectuel » de sa nation. Poète, journaliste et critique, romancier et dramaturge, historien et traducteur, il s’efforcera de maintenir l’équilibre entre l’apport natal et l’essor que lui permet un médium étranger prestigieux.

Lui qui se dit « fils des Rois d’une époque abolie », mais vit durement son statut de bâtard, il sera l’éclat et l’illustration de sa «race ». Cela passe par la maîtrise de la langue du conquérant et par l’excellence qu’il saura montrer dans le champ littéraire d’une des plus anciennes civilisations d’Europe. Néanmoins, il n’oublie pas et n’oubliera jamais la langue et la civilisation malgaches. Sa perspective intellectuelle, littéraire, esthétique et critique, est toute tracée, et son vœu le plus cher est de mettre en contact, de faire passer l’une dans l’autre les deux cultures qui sont les siennes : l’européenne (la française plus particulièrement) et la malgache.

Son étonnante créativité ne se contente pas d’exploiter les modèles en vigueur, et la maîtrise de la langue française ne signi1ie pas soumission intellectuelle et morale au conquérant. Cette langue venue d’ailleurs, imposée d’abord par la force des armes mais passionnément aimée, peut devenir, au point de passage des langues, un outil d’ouverture au monde et à l’universalité de la littérature en tant qu’expression de la dignité humaine.

Ce second tome de ses œuvres complètes comprend d’abord l’œuvre essentiel, c’est-à-dire l’œuvre  de création – la poésie, les récits, les pièces de théâtre –, puis l’œuvre de l’éminent passeur de cultures et de civilisations qu’il fut durant toute sa fulgurante carrière – les traductions de poèmes malgaches traditionnels et contemporains vers le français –, et enfin la contribution de l’intellectuel engagé et créateur à la fois – les articles critiques et les essais d’histoire.

Coordonné par Serge Meitinger, Laurence Ink, Liliane Ramarosoa et Claire Riffard.

Sous l’égide de l’ITEM (Institut des textes & manuscrits) et de l’Agence universitaire de la francophonie.

3.2 Ambroise Kom, Le devoir d’indignation – Ethique et esthétique de la dissidence

Présence Africaine
ISBN : 9782708708280

« Qu’importe qui parle », s’interrogeait Michel Foucault, à la suite de bien d’autres, dans sa critique radicale de l’idée d’auteur. Il engageait ainsi le débat sur le diagnostic de la littérature et suggérait la nécessité d’une lecture éthique, voire archéologique des modes de production du savoir pour déchiffrer « l’ordre du discours ». La démarche intellectuelle de l’auteur s’inscrit dans cette logique  mais se voudrait différente car allant au-delà de l’analyse structurale du récit pour embrasser des problématiques aussi diverses que le politique, le sociologique, le psychologique ou même la  perspective subjective à partir de laquelle il articule son point de vue.

Peu de ses prises de position sur l’Afrique sont innocentes. La passion qui les anime est celle de l’indignation. Son public virtuel étant d’abord africain, il essaie de se tenir à bonne distance des canons traditionnels de l’esthétique littéraire – quand il ne lui tourne pas résolument le dos – de façon à ne pas succomber à ce que Jean-Marc Ela appelait « la crise du regard » (occidental) sur le continent. Il fallait non seulement débusquer l’ésotérisme des vérités uniques et de la transcendante « raison » des autres, mais aussi questionner les fonctions normatives de la critique littéraire. Il fallait ignorer de nombreuses règles souvent non écrites mais bien prégnantes.

En renonçant donc à assujettir les productions culturelles d’Afrique et de la Diaspora à « l’odeur du père », Ambroise Kom a refusé de penser par procuration. Car il ne s’agit pas d’attendre une manne qui tomberait d’un improbable ciel ou d’un messie qui viendrait nous sauver d’une quelconque malédiction, mais de décrypter les enjeux qui nous interpellent, et de contribuer à énoncer une africanité susceptible d’élaborer sereinement une (post)modernité alternative.

Naturellement, cette démarche de résistance et de dissidence ne pouvait s’opérer sans risques : elle a conduit à affronter quelques écueils et à assumer quelques cicatrices. Il espère cependant qu’elle aura contribué à la réévaluation des conditions de  parole. L’objectif ici est l’élargissement du champ d’investigation des études littéraires et culturelles africaines et le renouvellement des modes de pensée de soi.

3.3 Francosphères

Liverpool University Press is delighted to announce the publication of the very first issue of brand new journal Francosphères, edited by Professor Andrew Hussey.

Francosphères, the new journal of the University of London Institute in Paris, seeks to define and question the presence of French language and culture across frontiers and borders, as defined by the Franco postcolonial presence, contact with French culture, and the ‘France of the mind’.

Vol 1.1 contents

·  Why Francosphères?  Andrew Hussey

·  The Francosphere and beyond: exploring the boundaries of French Studies Charles Forsdick

·  Culture, empire, and the postcolony: from la Françafrique to le Festival mondial des arts nègres (1966 and 2010)  David Murphy

·  Cinéma-monde? Towards a concept of Francophone cinema   Bill Marshall

·  The postcolonial provinces  Lydie Moudileno

·  Unsheltering language  Anna-Louise Milne

·  Book Reviews

For further details and subscription information, please visit our website at: Francospheres.liverpooluniversitypress.co.uk

You Might Also Like

No Comments

Leave a Reply