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SFPS Monthly Mailing: December 2015

18th December 2015

1. Calls for Papers

1.1 La Méditerranée: mises en scène littéraires et filmiques d’un espace frontalier

1.2 Resistance and Empire: New Approaches and Comparisons

1.3 Penser les passages dans les lettres francophones 

1.4 Transnational French Modernisms

 

2. Announcements

2.1 29th January 2016: Traditional Wisdom and Political Expression

2.2 26th February 2016: Transnationalizing Modern Languages: Reshaping the discipline for the 21st Century

 

3. New Titles

3.1 L’Esthétique de la résistance et de la relation dans les littératures africaine et antillaise

3.2 Albert Camus

3.3 Decolonization and the French of Algeria: Bringing the Settler Colony Home

3.4 Archive (re)mix: Vues d’Afrique

 

  1. Calls for Papers/Contributions

 

1.1 La Méditerranée : mises en scène littéraires et filmiques d’un espace frontalier

 

Appel à contribution : Atelier dans le cadre du 10e congrès des francoromanistes allemands

 

Du 28 septembre au 1 octobre 2016

 

À l’Université de la Sarre, Sarrebruck

 

 

C´est en 1995, lors de la conférence euro-méditerranéenne qui a réuni à Barcelone les ministres des affaires étrangères des pays membres de l’Union Européenne et ceux de ses voisins outre-méditerranéens, qu´est né le partenariat euro-méditerranéen. Celui-ci avait pour but de transformer le bassin méditerranéen en espace de paix, de stabilité et de prospérité commune. Vingt ans plus tard, les objectifs formulés à cette occasion paraissent plus éloignés que jamais. En effet, la Méditerranée se présente à l´heure actuelle comme un espace de conflits multiples, la mer se voyant attribuer le rôle d´une barrière naturelle permettant à l´Europe de garder l´Afrique à distance. C´est la conclusion à laquelle arrive notamment l’historien David Abulafia dans son étude approfondie de l’Histoire de la Méditerranée : « Les mers unissent et séparent (les continents), à certaines époques elles sont lieux d’échanges, à d’autres lieux de conflits. La Méditerranée, qui a relié tout au long de son histoire trois continents, est aujourd’hui une frontière qui sépare ces continents. » (David Abulafia, Das Mittelmeer. Eine Biographie, 2014, 810)

 

Parallèlement aux politiques des années 1990 menées pour stabiliser et pacifier l´espace méditerranéen mais aussi intensifier les échanges entre ses rives Nord et Sud, un débat intense a été initié en France par des chercheurs en littératures et cultures. C´est dans ce contexte que le spécialiste de l´espace méditerranéen Thierry Fabre a publié son ouvrage clé intitulé La Méditerranée créatrice en 1994. Fabre s’y prononce en faveur d’une « renaissance de la Méditerranée », d’un avenir autre de cette région, qui résulterait d´une découverte ou prise de conscience de sa « dimension créatrice ». Le volume contient – en plus de l’introduction de Thierry Fabre – des articles d’autres ‘Méditerranéens’ comme Predrag Matvejevitch, Baltasar Porcel, Mohamed Kacimi et Salah Stétié. Malgré des approches différentes et des prises de positions bien marquées, les auteurs s´accordent sur le fait que la Méditerranée n´est pas uniquement une ligne de rupture, mais qu´elle représente aussi un espace de création commun disposant d´un potentiel qui lui est propre. Dans sa récente monographie Éloge de la pensée de midi (2007), Thierry Fabre n´hésite pas à évoquer les foyers de crise méditerranéens ou encore la « forteresse Europe » tout en défendant par ailleurs son utopie d’un monde méditerranéen polyphone qui se superposerait aux frontières nationales, continentales et culturelles : un « troisième monde, le monde méditerranéen », où fleurit l’« imagination créatrice ».

 

Sur fond d´événements politiques et de réflexions intellectuelles, des auteurs et cinéastes francophones des deux rives abordent, dans leurs œuvres, le thème de la Méditerranée et cela de façons très diverses. Nombreux sont les auteurs qui thématisent dans leurs fictions l’immigration illégale, ses causes et ses conséquences (p.ex. M. Binebine, T. Ben Jelloun), et qui questionnent la mise en place de frontières mais aussi leur modification et déconstruction. D’autres auteurs insistent davantage sur ce qui relie les deux rives de la Méditerranée (cultures, religions, traditions, nourriture, etc.) et développent la vision d´un « monde méditerranéen » pluriculturel et polyphone (p.ex. A. Maalouf, M. Mokeddem). Dépassant ces deux pôles, le roman de Mathias Énard Zone (2008) fait quant à lui des conflits historiques et actuels ainsi que des lignes de rupture de l´espace méditerranéen les éléments constitutifs de ce dernier.

 

La session se propose de discuter les mises en scène littéraires et filmiques de la Méditerranée, comme ligne de partage et espace d’échanges, telles qu´elles apparaissent dans certains textes et films francophones (= de langue française) des deux dernières décennies (1995-2016). Les particularités de la frontière que constitue la Méditerranée seront au centre de notre intérêt, particularités qui résultent de son état (une mer), de sa situation géographique (entre trois continents, cultures et religions) et de son histoire mouvementée. Les analyses iront de pair avec des réflexions théoriques sur la frontière en général et la Méditerranée en particulier.

 

Les questions suivantes guideront nos réflexions :

 

  • Quelles fonctions sont attribuées à la Méditerranée dans les textes littéraires et les films choisis mais aussi quel potentiel revêt-elle ? Quelles significations lui attribue-t-on encore en tant que frontière et espace frontalier ?
  • Comment les textes littéraires et les films discutent-ils la frontière ou la mise en place des frontières, comment mettent-ils en scène la traversée de la mer, comment négocient-ils le thème du passage des frontières mais aussi de leur déplacement jusqu’au cœur de l’Europe ?
  • Quelles images servent à traduire la Méditerranée comme espace frontalier ? Quels sont les moyens esthétiques dont se servent les auteurs et cinéastes pour le dépeindre, comment est racontée son histoire commune, comment sont représentées les identités méditerranéennes ?
  • À quelles stratégies esthétiques les auteurs et cinéastes recourent-ils pour mettre en scène la frontière et son caractère constructif, comment traduisent-ils l’espace frontalier ? De quels genres se servent-ils, les thèmes mentionnés sont-ils traités différemment dans le roman, le théâtre, la poésie, la chanson, le film ? Comment une frontière est-elle ‘construite’ au niveau textuel, comment se traduit sa déconstruction ?
  • Dans quelle mesure les textes et films contemporains se réfèrent-ils à des œuvres littéraires et filmiques ainsi qu´à des discours sur l´espace méditerranéen les ayant précédés ?

 

 

Les propositions de contribution d’environ 300 mots ainsi qu’une courte bio-bibliographie précisant la fonction et le rattachement institutionnel actuels devront parvenir par courriel aux responsables de l’atelier avant le 31 décembre 2015 : Birgit Mertz-Baumgartner, Institut für Romanistik, Universität Innsbruck (birgit.mertz-baumgartner@uibk.ac.at) / Beate Burtscher-Bechter, Abteilung für Vergleichende Literaturwissenschaft, Universität Wien (beate.burtscher-bechter@uibk.ac.at). Les frais de déplacement et de logement sont à la charge des participant(e)s.

 

 

 

1.2 Resistance and Empire: New Approaches and Comparisons

International Conference, Lisbon, 26-29 June 2016

Organization:

ICS-ULisboa Research Group ‘Empires, Colonialism, and Post-colonial Societies’

Convenors: Nuno Domingos, Miguel B. Jerónimo, Ricardo Roque

Dates: 26-29 June 2016

Venue: Institute of Social Sciences, University of Lisbon, Portugal (www.ics.ul.pt)

Keynote speaker: Professor James C. Scott (Yale University)

 

CALL FOR PAPERS OPEN : DEADLINE 31 DECEMBER 2015

Please submit a 250 words abstract and a brief exposition of current research and

interests, by email to: resistance&empire@ics.ulisboa.pt

Deadline for submission of paper proposals (abstracts): 31 December 2015

Selection of paper proposals and communication to participants: 31 January 2016

Pre-circulation of summary papers to discussants: 30 May 2016

****Registration required (more information soon)***

 

CONFERENCE ABSTRACT

Since the early twentieth century, the notion of resistance became common currency in colonial language and anti-colonial ideologies to refer to military, political, and other forms of countering the authority of the colonizing institutions and agents in the colonies. After World War II and the boom of decolonization, it became an important tool in the critical and conceptual analysis of colonialism as a relationship of domination and opposition. Consequently, a wealth of studies was produced that focused on the ways though which indigenous people actively opposed, rebelled, or contested – militarily, politically, symbolically, culturally – the colonizing presence of Europeans. In the 1990s-2000s the validity of taking on “resistance” as a privileged concept and empirical topic was criticized for reducing the colonial phenomenon to a simplistic dichotomy – and since it appeared to have lost much of its early vitality in historical and anthropological research on empires and colonialism. Yet, since decolonization, ideas of “liberation” and anti-colonial resistance did not lose their significance as powerful tropes in retrospective nationalist readings of the birth of postcolonial nation-states. More recently, across the social sciences, “resistance” as a concept and a research trope seems to be revived, and a trans-disciplinary field of ‘resistance studies’ appears to come into emergence. What it means to study “resistance” both conceptually and comparatively in colonial and imperial history today? How can this notion be valuably re-conceptualized in current imperial and postcolonial studies? What are its potential and limitations? What phenomena should be considered under the notion of “resistance”? What specificities resistance(s) phenomena take over time and across spaces? How to address the plural manifestations of resistance comparatively, across different empires, different colonial situations, and different historical periods?

 

The conference Resistance and Empire: New Approaches and Comparisons aims at addressing these questions and rediscovering the vitality of resistance both as a concept and as an empirical phenomenon in the study of European empires, colonialisms, and their legacies. As such, it will invite students of French, British, Portuguese, German, and other European colonialisms to analytically address the multiple expressions of “resistance” in colonial history by engaging with empirical material and theoretical explorations. The conference has two main purposes. On the one hand, it will seek to cross-fertilize the study of anti-colonial resistance(s) as a multiple historical phenomenon across the different geographies and temporalities of the European overseas expansion in Asia, Africa, America, and Oceania since the sixteenth century. On the other hand, it will reassess the potential and limitations of “resistance” as an analytical concept in imperial history, anthropology, and postcolonial studies, relating it to other notions in these domains, such as “order”, “rule”, “protest”, “rebellion”, “subaltern”, “agency”, or “domination”. The conference will adopt a broad conceptual, geographical and chronological framework, encouraging a comparative examination of “resistance” in relation to diverse places and historical periods. We particularly welcome students working on all Western forms of colonialisms and imperial formations, in any historical situation and spatial location, from the sixteenth to the twentieth-first century. We invite paper proposals from senior scholars, early career researchers, and post-graduate students that draw on concrete and specific empirical materials whilst reflecting conceptually and analytically on one, or more than one, of the following topics:

  • Nationalist ideologies and liberation movements
  • Resistances to decolonization
  • Religious movements
  • International and transnational engagements
  • Armed rebellions and revolts
  • Indigenous agency
  • Cultural dimensions of resistance
  • Forms of everyday resistance
  • Archival and methodological aspects of resistance studies

 

STRUCTURE OF THE CONFERENCE

The conference will be designed in order to encourage discussion and debate. Prior to the conference, participants are expected to submit a piece of written work, which will be pre-circulated to discussants and among all paper presenters. This piece will consist of a substantial executive summary of the research paper, up to 4,000 words. So as to stimulate discussion we will invite discussants to comment on individual essays. General discussion will follow the discussants’ commentaries. Keynote address will be delivered by Professor James C. Scott (Yale University). A second keynote speaker will be announced in due time.

 

 

1.3 Penser les passages dans les lettres francophones 

Colloque international, 7 au 9 juin 2016

Ouagadougou, Burkina Faso

 

Une des caractéristiques marquantes de notre époque est le sentiment complexe d’une présence ici et là-bas, une conscience du local et du global, couplée à une expérience fugace du temps, réticulaire et partagée par conséquent entre le singulier et le collectif. « Traversée », « transitivité », « transculturalité » etc., documentent dans la recherche les nombreuses tentatives visant à conceptualiser cette expérience, notamment dans les littératures et cultures africaines (Semujanga, 2004). Le sujet contemporain devient par conséquent participant de réseaux à configurations variables et instables, témoin et acteur d’un mouvement à vitesse relative, dans une ouverture au monde accompagnée d’une inspiration tout à fait nouvelle (Mbembe, 2010, 2013). Ce mouvement est tout aussi visible dans des contextes collectifs, aux plans culturel et social, politique et idéologique (Hess/Wulf, 1999).

Or, les études culturelles ne peuvent s’élaborer en dehors d’une perspective dynamique. La culture n’est pas seulement une composante de l’être historique d’une communauté, elle est aussi un moteur, et un effet, de son devenir. Si les communautés créent les cultures, les cultures à leur tour sont créatrices de communautés. Quant aux individus, qu’ils adhèrent à la culture de leur communauté d’origine ou qu’ils la contestent, ils sont à la base de son évolution et elles sont constitutives de leur identité.

Ces évolutions qui se font de plus en plus sous le signe du multi- ou de l’interculturel : créolité, hybridation, métissage, mais aussi acculturation, déculturation, colonisation, sont ainsi devenus des mots usuels dans la description des cultures des communautés ou des identités des individus (Morel, 2010).

 

Ce constat familier sur les traversées et les élans nouveaux a ceci de particulier qu’il permet d’accorder une attention soutenue à ces moments de transition, de mutations, de passages justement. Liés à la notion de frontière (Lotman, 1999 ; De Certeau, 1990), les passages ne s’y limitent pas, mais intègrent celle-ci, parfois en la postulant implicitement. La raison en est que la frontière, malgré le caractère poreux qu’on lui reconnaît, véhicule le préjugé d’une séparation qui parfois empêche de penser les dynamiques transitoires sur lesquelles le présent colloque veut mettre l’accent. Quelquefois pensés sous la forme de la traversée (Bisanswa/Gehrmann, 2006) les passages tels que nous envisageons de les aborder sont des dynamiques intermédiaires et interstitielles plus globales que la traversée, et originant d’un ayant-été réel ou fictif, c’est-à-dire d’un état de fait jugé anachronique, antérieur, digne d’être dépassé ou obligé de céder le pas à quelque chose de nouveau, d’une part. D’autre part, ces passages signalent un aboutissement déjà réel ou anticipé, encore à venir mais qui, bien qu’inscrit dans l’inaccompli, exerce tout de même un pouvoir d’attraction et de séduction assez fort pour constituer un pôle vers lequel les mouvements se déploient. Considérer les passages à l’issue incertaine ou dans des processus qui ont déjà abouti, constitue à n’en pas douter une démarche éclairante parce que l’analyse a priori ou a posteriori du temps intermédiaire, entre-deux, permettra de mieux appréhender les modalités qui président à la construction des crises, des utopies, des projections individuelles et collectives.

Les réflexions qu’espère susciter le présent appel pourraient s’inscrire dans les axes ci-dessous, sans s’y restreindre nécessairement :

-Passages en théories : Réflexions et modes d’appréhension des temps intermédiaires. Quelles sont les lectures et les qualités affectées aux temps et aux lieux de passage dans les littératures francophones. Les passages sont-ils connotés de manière négative, positive ? Sont-ils intrinsèquement des espaces-temps marqués forcément par le provisoire et voués à devenir caduques, ou peuvent-ils être appréhendés comme structurants, suivant des axiologies particulières capables de penser les temps de transition et de passage de manière alternative.

 

-Politiques du passage : Réflexions sur les transitions politiques et sociales, et sur leurs rhétoriques. De quelles manières les passages sont définis et quelles postures discursives les accompagnent du point de vue des acteurs politiques mais aussi des sujets individuels et collectifs. Quel est l’ordre du discours  inhérent à ce type de passage, c’est-à-dire quelles conceptions véhicule-t-on des lieux de prise de parole et d’action dans un contexte où on est de passage, en transition ? Quelles sont les qualités de cet espace-temps ainsi délimité ? Est-il perçu comme un contexte favorable ou défavorable à une certaine posture discursive et à un certain agir? À quelles nouvelles modalités d’énonciation et d’action donne-t-il lieu ?

 

-Passages esthétiques et conflits de canons : Réflexions sur les canons littéraires. Quelle est la place des nouvelles productions littéraires dans le canon des littératures francophones? De quelle manière les porteurs (institutionnels, informels) des valeurs esthétiques incarnent-ils les tendances récentes dans les productions littéraires, dans la cohabitation que celles-ci recherchent avec les œuvres classiques des littératures francophones et d’ailleurs? Quelles sont les nouvelles pratiques de canonisation émergentes ou déjà établies qui participent ou pourraient participer à ces passages d’un canon (national, régional, etc.) vers un autre (Bazié/Klaus, 2005), d’esthétiques établies vers de nouvelles manières de voir et de faire voir avec et à travers la littérature et les pratiques culturelles en général ?

 

-Figuration des passages : analyse d’œuvres singulières mettant en scène des situations de transition, des passages. Il pourrait également s’agir des passeurs eux-mêmes comme figures et acteurs ayant une influence plus ou moins grande sur les formes et modalités des passages, leurs lieux et leurs durées.

 

En somme, il s’agira dans ce colloque de réfléchir sur ce temps intérimaire (Demorgon, 2000) qui relie deux lieux, selon l’entendement le plus inclusif qu’on peut en avoir : au sens topographique : le passage dans ce cas est un pont, un espace-temps ; au sens métaphorique, le passage désignerait une période, plus temporelle que topographique, avec des enjeux liés à ce qui fut et à ce qui doit arriver. Il signale le changement dont il n’est pas le garant. Il invite au mouvement dont il ne dévoile pas toutes les destinations et les articulations. Ce colloque sera donc l’occasion de se pencher sur des pratiques émergentes et non canoniques, des productions littéraires nouvelles, dans leurs formes ou dans la manière dont elles appréhendent le réel.

 

Dates importantes :

15 janvier 2016: Date limite de réception des propositions de communication (500 mots au maximum)

 05 février 2016: Avis du comité scientifique

15 mai 2016 : Date limite d’envoi des textes. Les articles seront évalués par le comité scientifique en vue d’une publication dans les meilleurs délais après le colloque. Les indications sur le protocole de rédaction seront communiquées ultérieurement.

25 juin 2016 : Avis du comité scientifique

1er août 2016 : Réception de la version finale des manuscrits

 

Organisateurs:

Isaac Bazié, Professeur Titulaire, Département d’études littéraires, Université du Québec à Montréal

Jean Ouédraogo, Professeur, Titulaire de la Eleanor Howard O’Leary Chair in Francophone Studies

Alain Joseph Sissao, Directeur de Recherche, Institut des Sciences Sociétés, Centre National de la recherche scientifique et technologique, MRSI

 

 

Comité scientifique :

Isaac Bazié, Professeur Titulaire, Université du Québec à Montréal, bazieisaac@gmail.com

Yves Dakouo, Maitre de Conférences, Université de Ouagadougou, ydaves2000@yahoo.fr

Parfait Diandue, Professeur Titulaire, Université Félix Houphouet Boigny, diandueb@yahoo.fr

Babou Diene, Maitre Assistant, Université Gaston Berger, Sénégal, mbayemarie65@yahoo.fr

Clément Dili-Palaï, Maitre de Conférences, Université de Maroua, cdilipalai@gmail.com

Mahougnon Kakpo, Professeur Titulaire, Université d’Abomey-Calavi, Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines (FLASH), Directeur du Laboratoire d’Etudes Africaines et de Recherches  sur le FA (LAREFA), Bénin, mkakpo2012@yahoo.fr

Ludovic Kibora, Maitre de Recherche, Institut des sciences des sociétés, kludovic@yahoo.fr

Ludovic Obiang, Directeur de recherche CENAREST, Libreville Gabon, fepeli@yahoo.fr

Jean Ouédraogo, Professeur, Titulaire de la Eleanor Howard O’Leary Chair in Francophone Studies, jeanoued2@gmail.com

Salaka Sanou, Professeur Titulaire, Université de Ouagadougou, tontafabas@gmail.com

Georges Sawadogo, Professeur Titulaire, Université de Koudougou, georges_sawadogo@yahoo.fr

Alain Joseph Sissao, Directeur de Recherche, Institut des Sciences Sociétés, Centre National de la recherche scientifique et technologique, MRSI, alainsis@gmail.com

 

 

Appuis institutionnels:

Eleanor Howard O’Leary Chair in Francophone Studies, College of the Holy Cross

Département d’études littéraires, Université du Québec à Montréal

Institut des Sciences des Sociétés, CNRST, MRSI

Université de Ouagadougou

Université de Koudougou

Ambassade des Etats-Unis au Burkina Faso

 

1.4 Transnational French Modernisms

Transnational French Modernisms
7th-8th July 2016, Durham University, UK

Sam Bootle, Rebecca Ferreboeuf, Zoë Roth (Durham University, UK)

transnationalfrenchmodernisms@gmail.com

Keynote speakers:
Dr. Jonathan Eburne (Penn State)
Professor Susan Harrow (Bristol)
Professor Debarati Sanyal (Berkeley)

The rise of France’s colonial empire in the 19th century shaped French culture as a global arena and framed the emergence of modernism. Anxieties around the foreign, the exotic, and otherness animated iconic metropolitan works. Writers and artists from the colonies, such as Aimé Césaire and Assia Djebar, later used modernist aesthetics to challenge dominant historical narratives and state power. From the nineteenth century to decolonization, the modernist map of francophonie stretched across North America and the Caribbean to West Africa and South-East Asia. French modernism and empire building are intertwined (Lebovics 2014), but the relationship between French colonial expansion and modernist aesthetics remains unexplored. Debates about the racial and colonial dimension of modernism are largely confined to Anglophone modernism (Walkowitz 2006; Sheshagiri 2010), while francophone postcolonial theory often emphasizes literature’s political message over its aesthetic dimension (Bishop 2014). Without an understanding of the way colonialism and transnational exchanges shaped the French modernist imaginary, however, we elide the ethnic and cultural diversity of French culture.

This conference will connect debates about colonialism in Anglophone modernism to francophone writing, visual culture, and performance. By shifting attention away from the metropolitan, urban experience of modernity towards the transnational scope of modernisms in French, the conference will explore the interconnection of French colonial power and modernist aesthetics. In contrast to the metropolis-colony model, our conference will rethink French modernism as a transnational constellation of colonial and metropolitan spaces. Our animating question will be where was modernism, rather than when was modernism. What institutional, disciplinary, and ideological investments prevent thinking French modernism as transnational? What is the relation between modernist aesthetics and the global flow of capital, goods, and people? Do we maintain cultural imperialism by imposing a metropolitan concept of literary history on francophone artistic production?

We encourage submissions that cover the global map of francophone modernisms, including the Levant, sub-Saharan Africa, the Caribbean, Louisiana and Quebec, the Indian subcontinent, and the South Pacific. Submissions can cover but are not limited to the following questions and topics:

Possible topics include:
• Race, empire, and modernism;
• Decolonization, the ‘postcolonial’, and aesthetics;
• Colonial writers and artists imagining ‘post’-colonial communities;
• Cultural exchanges between colonies;
• Tensions between autonomous and committed art;
• Transnational political communities and modernism (communism in Vietnam and Algeria; fascism in Romania and Tunisia);
• The intersectionality of sexuality, gender, and class in transnational French modernisms;
• Modernist memory cultures;
• Tensions and differences between avant-gardes and modernism in French transnational cultures.
• Alternative geographies of modernity.

Supported by the Modern Humanities Research Association and the Faculty of Arts and Humanities, Durham University.

Abstracts (no longer than 300 words) should be sent to transnationalfrenchmodernisms@gmail.com by January 30, 2016.

Organizers: Sam Bootle, Rebecca Ferreboeuf, Zoë Roth

 

 

  1. Announcements

 

2.1 29th January 2016: Traditional Wisdom and Political Expression

 

Le 29 janvier 2016, l’Académie Royale des Sciences d’Outre-Mer organisera une conférence internationale intitulée «Traditional Wisdom and Political Expression».

 

Les inscriptions doivent nous parvenir avant le 15 janvier 2016.

 

Pour tout renseignement complémentaire, n’hésitez pas à consulter le site internet (www.kaowarsom.be).

 

2.2 Transnationalizing Modern Languages: Reshaping the discipline for the 21st Century

 

The British Academy, London

 

Friday, February 26th

 

Recent public policy statements have stressed the need for concerted action to address the fact that recruitment on Modern Languages courses within the UK is in decline, and influential reports (see Worton Review of Modern Foreign Languages, 2009) have emphasized the need for Modern Languages to articulate its identity more robustly. All ML departments need to reflect on the nature of the discipline, its appeal to prospective students, and its role within the national and international context.

How do Modern Languages promote cultural as well as linguistic competences that are vital in an increasingly globalized world? How do University curricula articulate with the range of subjects that students study in schools? How do they encourage a nuanced and inclusive understanding of notions of translation within multicultural spaces and societies? How do they enable students to compete and meet the demands of a changing workplace?

The large project, ‘Transnationalizing Modern Languages’ (TML), part of the AHRC’s ‘Translating Cultures’ initiative, aims to provide a model that allows Modern Languages to be construed and practised not as the inquiry into separate national traditions, but as the study of cultures and their interactions. It focuses on the centrality of language and culture as situated sets of practices whose performance is crucial to all areas of social life, from individual experience to the building of local as well as virtual communities.

This event, organized with the support of the British Academy and the AHRC, aims to demonstrate and discuss the work that TML has been pursuing both within Higher Education and beyond. It begins by introducing the major themes that TML has addressed. The first session presents the work of the project’s partnership with schools in Edinburgh and looks at how the concept of translating cultures has been explored within the classroom across different disciplines. The session also looks at a series of creative writing workshops taking place in the West Midlands, which demonstrate how research in Modern Languages can be put into practice and brought to new audiences within the multicultural and multilingual environment surrounding the University.

The second session of the event will look at how languages and cultures are taught in Higher Education, at the nature and future of Modern Languages as a university discipline, and at students’ understanding of the value of the skill-sets with which the discipline equips them. The session will present the thinking behind the forthcoming series of texts, Transnationalizing Modern Languages, which will be published by Liverpool University Press. It will also emphasise how Modern Languages benefits from dialogue with other disciplinary perspectives, with presentations on translation and translanguaging as well as on how the AHRC theme, ‘Translating Cultures’ is impacting on Modern Languages. The session will conclude with a discussion on how Modern Languages can develop in a world that is increasingly defined by mobility, multilingualism, and the pace of globalization.

Event Outline:

10.00-10.30am: Arrival and coffee

10.30-10.45am: Introduction (TML team)

Transnationalizing Modern Languages: the themes of the project and reshaping the discipline

10.45-12.15pm: Session One:

Translating Cultures in Schools and in the Wider Community

Chair: Jocelyn Wyburd (Chair, UCML)

  • Chris Hume (Castlebrae Community High School) Social Subjects and TML
  • Julie Philip (Castlebrae Community High School) Expressive Arts and TML
  • Bridging Experiences in Research and in Practice: Writing across Languages and Cultures

12.15-12.45pm: Lunch

12.45 -2.15pm: Session Two: Translating Cultures and Modern Languages in HE

Chair: Nigel Vincent (British Academy)

Presentation of forthcoming Liverpool University Press series – Transnational Modern Languages Studies

Li Wei: Translation, Translanguaging and Modern Languages

Charles Forsdick: The AHRC theme ‘Translating Cultures’, interdisciplinarity, and Modern Languages in Higher Education.

 

WHEN

Friday, February 26, 2016 from 10:00 AM to 2.30 PM

WHERE

The British Academy – 10-11 Carlton House Terrace London SW1Y 5AH GB

 

 

 

 

  1. New Titles

 

3.1 L’Esthétique de la résistance et de la relation dans les littératures africaine et antillaise

 

Sous la direction de Owono Zambo et É.C. Djob-Li-Kana

Les treize contributions de cet ouvrage collectif, dans leurs approches analytiques respectives, mettent en lumière l’attitude intellectuelle adoptée par les écrivains africains et antillais vis-à-vis de l’ex-puissance colonisatrice.

Les enseignants-chercheurs auteurs de cet ouvrage viennent des universités d’Afrique, des Caraîbes et d’Europe. Ils examinent les postures linguistique et esthétique de certains écrivains francophones en montrant comment celles-ci se repaissent des structures de résistance. Ces structures invitent symboliquement à la prise en compte d’un projet de civilisation dans lequel les cultures et les différences entrent en relation et s’expriment sans complexe. D’où l’idée d’appréhender le monde à travers une ontologie de la complémentarité franche…

 

3.2 Albert Camus

 

Edward J. Hughes

 

One of France’s most high-profile writers, Albert Camus experienced both public adulation and acrimonious rejection during a career cut short by a fatal car accident in 1960. From humble origins in a European family living in colonial Algeria, Camus established himself as a successful novelist, with best-selling titles such as The Outsider and The Plague translated into scores of languages, earning him a reputation as a writer who captured the mood of the age. It was a world dominated, he reflected ruefully, by war and violence. The liberation of France towards the end of the Second World War saw him emerge as one of the country’s most prominent journalists at the newspaper Combat. But his subsequent position on the Cold War, where not unlike Orwell he distanced himself from those sympathetic to the Soviet Union, left him adrift from many on the Left in post-war metropolitan France. The worsening conflict in his native Algeria in the mid- to late-1950s accentuated his sense of alienation, as voices within France increasingly called into question the country’s role in North Africa. Camus reflected on ‘all the errors, contradictions and hesitations’ that had marked his involvement with Algeria but he remained viscerally linked to the place of his birth.

 

In Albert Camus Edward J. Hughes analyses the life of an author whose work and stance were the subject of both intense interest and scrutiny. ‘I do not guide anyone’ Camus was to plead in his last interview, thereby reinforcing the paradox of a leading figure who in private wrestled with the challenge of pursuing his craft as a writer in an age of pressing ideological conflict.

Edward J. Hughes is Professor of French at Queen Mary, University of London. His books include Writing Marginality in Modern French Literature: from Loti to Genet (2001) and Proust, Class, and Nation (2011).

He edited The Cambridge Companion to Camus (2007).

 

3.3 Decolonization and the French of Algeria: Bringing the Settler Colony Home

 

Sung-Eun Choi 

In the summer of 1962, almost one million Europeans, Jews, and Muslim citizens were evacuated from Algeria, as nine million Algerians were about to celebrate its independence. France called these citizens Repatriates to hide their French Algerian origins, and to integrate them into Metropolitan society. This book is about how and why Repatriation remains intact as a policy and became central to France’s postcolonial understanding of decolonization, the Algerian past, and French identity.

 

3.4 Archive (re)mix: Vues d’Afrique

 

Sous la direction de Maëline Le Lay, Dominique Malaquais et Nadine Siegert

La production d’art en tant qu’instrument d’exploration des matériaux et des techniques relatifs à l’archive est une pratique qui est familière, mais la place qu’elle occupe en Afrique a attiré relativement peu l’attention. Cette rencontre en Afrique entre artistes et archives est ici approchée de façon multi- et transdisciplinaire. Les modes d’expression abordés vont du hip-hop à la muséologie, à la sculpture, en passant par l’installation, le film, la photographie ou le théâtre.

Avec le soutien de Sciences Po Bordeaux, université Bordeaux-Montaignelaboratoire LAM, université de Bayreuth, le conseil régional d’Aquitaine et l’université Franco-Allemande de Sarrebruck.

 

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