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SFPS Mailing: September 2020

1st October 2020

1       Calls for Papers/Contributions

1.1         Appel à communication, Congrès de l’Association pour l’étude des littératures africaines (APELA), « Activismes et esthétiques queer dans les littératures africaines », Humboldt-Universität zu Berlin 22-24 septembre 2021

1.2         Colloque de la revue Relations internationales, « La Francophonie : espace de circulations transnationales dans un monde global et connecté (fin XIX^e -XX^e s.) », 28 et 29 mai 2021, Université de Fribourg (Suisse)

1.3         Congrès du Conseil International d’Études Francophones, « Vivre, survivre, revivre », 6 au 13 juin à Madère (Portugal)

1.4        Call for Papers, Virtual Graduate Conference, “Sacrifices”, Princeton University Department of French and Italian, December 3, 2020.

1.5         Call for Papers, “Queer Epistemicides: Languages, Knowledges, Sexualities”, Institute of Modern Languages Research Regional Conference, 29-30 April 2021 University of St Andrews.

1.6         International conference Winthrop-King Institute for Contemporary French and Francophone Studies, “Postcolonial Realms of Memory: Sites and Symbols in the Modern Francosphere”, 7-8 October 2021.

1.7         CFP – Special Session (accepted), 52nd Northeast Modern Language Association (NeMLA), “Caring, Touching, Moving, in French and Francophone Culture”, Philadelphia, PA – March 11 – 14, 2021.

1.8         Appel à communications, « Musique(s) dans la création littéraire et artistique francophone de l’Atlantique noir », Université de Cergy Pontoise / Forum de Vauréal, 8-9 avril 2021.

1.9         NorLit 2021 – Literature and Space, to be held in Trondheim, 7–9 December 2021.

1.10      CALL FOR PAPERS, “Ships in the proletarian night: contemporary Marxist thought in France and Britain”, The University of Cambridge, 25th – 27th March 2021.

1.11      Appel à communication « Images, discours et migrant-e-s en Méditerranée », Conférence inaugurale du programme IDeM2, IUT de Troyes, 15 janvier 2021.

1.12      4th annual Graduate Conference Oxford University’s Medieval & Modern Languages Graduate Network, “Voice and Vulnerability”, 5th and 6th February 2021, virtual conference.

1.13      Atelier au sein du colloque 2021 de l’APFUCC (Association des Professeur.e.s de Français des Universités et Collèges Canadiens), « L’histoire dans l’histoire : Pratiques métatextuelles et littératures francophones du Maghreb, d’Afrique subsaharienne et des Caraïbes », 29 mai au 1er juin 2021, l’université de l’Alberta (Edmonton, Canada).

1.14      Atelier au sein du colloque 2021 de l’APFUCC, « La femme insulaire : du nord au sud, histoire de permanence et de renouvellement ».

1.15      Atelier au sein du Congrès des Sciences humaines de l’APFUCC, « Cupidité, fantasme(s), convoitise. Regard critique sur la richesse et ses excès dans les littératures d’expression française en Amérique (XVIe-XXIe siècles) »

1.16      Call for articles, Australian Journal of French Studies Special Issue on ‘The Contested Politics of Humour in French and Francophone Literature and Media, 1700 to the Present’

1.17      Appel à contributions, « Statuaires, mémoires et représentations au tournant décolonial », NaKaN Revue d’études culturelles, Numéro 1.

1.18      Appel à contributions, « du genre ou des catégories sémiotiques en Afrique postcoloniale », Revue ABA – N°7 sous la coordination de Flora Amabiamina et de Jeannette Wogaing Fotso.

2       Job and scholarship Opportunities.

2.1         BA Postdoctoral Research Assistant, Queen Mary University of London – School of History.

2.2         Call for Applications, Assistant Professor of French (18th-21st c.), Texas Tech University.

2.3         Assistant Professor (tenure track), Departments of French, U.C. Berkeley.

2.4         Assistant Professor, Teaching Stream – French as a Second Language (Writing), Department of Language Studies, University of Toronto Mississauga, Req. ID: 404.

3       Announcements.

3.1         Book Launch & Conversation: Jewish-Muslim Interactions, November 25, 2020 9am (ET), 2pm (GMT).

3.2         Women In French Australia, initial events.

3.3         R. Gapper Postgraduate Essay Prize.

3.4         Call for expressions of interest, Editorial Team (Executive Editor, Co-Editor and Book Reviews Editor) for Modern & Contemporary France.

3.5         “Sex, Law, and Sovereignty in French Algeria, 1830-1930”, Thursday, October 8, 5:00-6:15 Pm (New York)

3.6         Postcolonial Realms of Memory: Sites and Symbols in the Modern Francosphere, Zoom seminar, 9th of October 2020.

3.7         ASMCF’s small grants.

3.8         First (virtual) conference on “Diversity, Decolonization, and the French Curriculum”, Nov. 13-14, 2020.

3.9         Appel à participation, Atelier d’écriture doctoral et post-doctoral, Travaux en cours sur le Maghreb, 9 mars et 12 octobre 2021.

3.10      Projet René Maran.

4       New Titles.

4.1         Jacqueline Laguardia Martínez, Cambio climático y sus impactos en el Gran Caribe, Buenos Aires,CLACSO, 2020.

4.2         Emile Chabal, France, Polity, 2020.

4.3         Chelsea Stieber, Haiti’s Paper War: Post-Independence Writing, Civil War, and the Making of the Republic, 1804–1954, New York University Press, 2020.

4.4         Jessica Lynne Pearson ed., “French Decolonization in Global Perspective”, French Politics, Culture and Society, Volume 38, Issue 2.

4.5         Loïc Céry, Édouard Glissant, une traversée de l’esclavage, Paris, Éditions de l’Institut du Tout-Monde, coll. « Idées ».

4.6         Cynthia V. Parfait, Panorama des littératures francophones des îles de l’océan Indien, Paris, Anibwe, coll. Liziba, 2020.

4.7         Ibrahima Diagne, Hans-Jürgen Lüsebrink, Cultures médiatiques et intermédialité dans les littératures sénégalaises, Paris, L’Harmattan, 2020.

4.8         Chloé Chaudet, Stefania Cubeddu-Proux et Jean-Marc Moura (dir.), L’Atlantique littéraire au féminin. Approches comparatistes (XXe-XXIe siècles), Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise Pascal, coll.”Littératures”, sept. 2020. EAN13 : 9782845169432.

4.9         Ninon Chavoz, Éloge des ratés. Huit portraits de l’auteur francophone en encyclopédiste, Hermann, 2020.

4.10      Kathleen Gyssels, « Léon-Gontran Damas », Dalhousie French Studies, n16, Dalhousie University, 2020.

4.11      Williams Sassine, « Chronique Assassine », Eman de l’Item.

1       Calls for Papers/Contributions

1.1      Appel à communication, Congrès de l’Association pour l’étude des littératures africaines (APELA), « Activismes et esthétiques queer dans les littératures africaines », Humboldt-Universität zu Berlin 22-24 septembre 2021.

Appel à communication

Depuis une vingtaine d’années, on constate une visibilité grandissante des représentations des sexualités et plus généralement des identités non hétéronormées dans les littératures africaines, ainsi que dans les arts et le cinéma d’Afrique. L’inscription d’un désir homosexuel dans l’histoire littéraire africaine précède toutefois largement les productions contemporaines, comme en atteste la monographie de Chantal Zabus Out in Africa. Same Sex Desire in Sub-Saharan Literatures and Cultures (2013). Dans un contexte où l’homophobie grandissant dans certains pays africains se traduit par une répression pénale exacerbée, tandis que d’autres au contraire abolissent des lois discriminatoires, il n’est pas surprenant que la thématique produise un corpus à la fois esthétique et activiste, partant de deux perspectives différentes pour approcher les conflits mentionnés. Avec les récents projets collectifs de témoignage tels que Stories of Our Lives. Queer Narratives from Kenya (2015) ou encore She called Me Women. Nigeria’s Queer Women Speak (2018), le concept de queer d’origine politique aux États-Unis, fait de plus en plus son entrée dans le vocabulaire activiste en Afrique. L’activisme et la pensée queer ont surgi aux États-Unis au tout début des années 1990, au moment où la pandémie du SIDA frappait durement la communauté homosexuelle et exacerbait encore plus l’homophobie latente. Reprenant une insulte homophobe récurrente forgée à partir d’un terme qui désigne le bizarre, l’atypique, le hors-norme, le mouvement « queer » s’est distingué très tôt par son mode d’action festif et transgressif. Cherchant à penser ensemble genres, sexes et sexualités, et inspirées par les travaux de Michel Foucault, Judith Butler et Eve Sedgwick, les théories et études queer se sont rapidement développées dans les pays anglo-saxons. Elles se caractérisent par le refus d’une posture identitaire stable, plus particulièrement binaire hétéro/homo et homme/femme, pour penser au contraire les processus émancipatoires et utopiques charriés par des pratiques et des corps défiant les normes, les institutions et les catégories caractérisant l’ordre patriarcal. Utilisée dans diverses disciplines des sciences humaines et sociales, de la philosophie aux études de genre en passant par l’histoire et la littérature, souvent appliquée comme une méthode particulière de critique et de déconstruction des textes ou des sources (en anglais, « to queer » devient alors un verbe, et « queering » une action) les études queer sont aussi régulièrement critiquées pour leur dimension occidentale, masculine, élitiste et blanche et sa difficulté à s’articuler aux autres luttes contre les discriminations, notamment raciales.

À un moment où s’expriment de nouvelles exigences pour la décolonisation des institutions de savoir, des méthodes de recherche et des curriculum scolaires et universitaires, quels peuvent-être les apports des théories queer dans la lecture et l’analyse des littératures africaines ? La généalogie américaine et ‘blanche’ du mouvement queer peut-elle être contestée par une attention plus grande portée aux discours élaborés et aux luttes menées à la fois par et sur les représentants du continent africain et par les diasporas africaines du monde entier? À partir, mais aussi au-delà des questions de non-conformité des identités de genre et des pratiques sexuelles telles qu’évoquées dans les littératures africaines (mais également dans la photographie, la peinture, et le cinéma), quelles sont les possibilités ouvertes par la pensée queer pour évoquer à la fois les processus disciplinaires forgeant les corps, les désirs et l’intime et leurs transgressions de la norme dans les sociétés africaines ? Ce congrès propose une exploration des littératures, du cinéma et des arts performatifs africains de toutes les langues et de toutes les régions d’Afrique y compris le Maghreb et les diasporas, au prisme des théories, activismes et esthétiques queer. Il s’agira tout autant d’aborder un corpus encore peu usité dans la recherche francophone, que d’analyser le lien entre esthétique, savoir et activisme dans le contexte des luttes pour la reconnaissance des homo- et transsexuels et d’autres minorités sexuelles et de genre en Afrique.

  1. Activismes

Le mouvement queer se veut résolument militant, offrant un questionnement radical du rapport entre l’intime et le politique. En Afrique, la question du legs colonial se pose de façon aigue lorsqu’il s’agit de penser tout à la fois l’appareil judiciaire et répressif protégeant ou, au contraire, exposant les minorités sexuelles ou transgenre.

  1. Homophobie et transphobie

La lutte contre l’homophobie et la transphobie fut au cœur de l’émergence d’un activisme queer fustigeant les processus d’exclusion et les violences perpétrées contre les minorités sexuelles et de genre. En Afrique, une des premières manifestations de cet activisme prit corps en Afrique du Sud, lorsque les militants homosexuels et les militants anti-apartheid s’allièrent au début des années 1990 pour contester le régime raciste et patriarcal de la minorité blanche. Depuis, la question des droits des minorités sexuelles est prise en étau entre legs colonial (particulièrement l’existence de lois condamnant les pratiques homosexuelles datant de la période coloniale) et impérialisme culturel (l’influence réelle ou supposée de réseaux transnationaux encourageant les mobilisations et manifestations LGBTQI+). Comment les littératures africaines se sont-elles emparées de ces luttes ? Comment se sont-elles articulées aux autres combats menés par les écrivains, artistes et intellectuels africains, au lendemain des indépendances ?

  1. Hétéronormativité

Les luttes nationalistes menées en Afrique contre la domination coloniale et pour la construction d´États indépendants ont souvent reposé sur un hétérosexisme exacerbé, où la famille hétérosexuelle était présentée comme le socle naturel des nouvelles nations. Dans les contextes de luttes armées anticoloniales en particulier, les stéréotypes de genre renvoyant les femmes à leur rôle de mère et de gardienne des traditions, et les hommes à leur nature guerrière au service de la patrie ont été mobilisés à la fois par les acteurs étatiques et culturels. La recherche d’une posture digne, preuve des capacités des populations africaines à prendre leur destin politique en main, a participé à la naturalisation et au renforcement d’une hétéronormativité pensée comme un démenti aux accusations de dépravation et de bestialité centrales au discours colonial. Comment cette articulation de l’intime et du familial au projet d’émancipation national a-t-elle été pensée, déconstruite ou critiquée par les littératures africaines ? Quels sont les dispositifs de la sexualité qui forment le canon littéraire africain ?

  1. Transgression et déviance

La pensée queer se veut essentiellement anti-identitaire et contestataire, rejetant à la fois les processus d’assignation d’une identité figée et les luttes au nom d’une identité particulière. Quel(s) rôle(s) joue la transgression des normes de genre et de sexualité dans les littératures et les arts africains ? Comment sont-elles pensées en relation avec des mécanismes traditionnels plus fluides qui ont été identifiés dans certaines sociétés traditionnelles par des anthropologues telles qu’Oyerónké Oyewùmí ou Ifi Amadiume, qui mettaient en avant l’importation coloniale des identités de genre et du modèle patriarcal excluant les femmes de la sphère publique ? Plus largement, quelles voies théoriques, philosophiques et militantes peuvent être ouvertes par une perspective croisée entre études queer et études africaines, notamment pour penser le refus de l’assignationidentitaire et le legs des stéréotypes coloniaux et eurocentristes ? Dans quelle mesure les études queer, et notamment la façon dont elles sesont emparées de la question du spectre et de la spectralité (Freccero2006) peuvent-elles permettre d’appréhender les mémoires traumatiques ?

2.       Esthétiques et concepts queer

  1. Le Carnevalesque

Pour Ayo A. Coly (2016), la double injonction à décoloniser les études queer et à poser un regard queer sur les études postcoloniales pose problème, dans la mesure où cela produit une réification du postulat selon lequel ces deux traditions académiques sont issues de géographies distinctes. Au contraire, Coly voit dans la situation postcoloniale, et plus particulièrement la ‘postcolonie’ telle que décrite par Achille Mbembe (2001), un assemblage baroque et parodique caractéristique du queer, en ce qu’il défie les barrières disciplinaires et les hiérarchies de pouvoir, notamment dans la convivialité existant entre le commandement et ses sujets. En même temps, pour Coly, Mbembe ne parvient pas totalement à capter la dimension queer de la postcolonie, notamment du fait de sa fixation sur la virilité et ses symboles (pénétration et phallus). Comment cette esthétique de l’excès et de la corporalité du pouvoir s’incarne-t-elle dans les littératures et les arts africains ? Quelle place occupe le baroque, le carnavalesque, les thématiques de subversion et de travestissement dans les littératures africaines ?

  1. L’Utopie

Parmi les segments les plus féconds des théories queer, les questions d’histoire, de conscience historique, de futurité et d’utopie ont été soulevées par des auteurs divers tels que Lee Edelman, José Esteban Muñoz et Carla Freccero. En questionnant la naturalisation de la famille hétéronormée, les études queer interrogent en effet le champ de la reproduction biologique et sociale, de la transmission et de l’horizon émancipatoire. Ainsi, si Lee Edelman considère la pensée queer comme profondément nihiliste car tournée vers la jouissance et refusant le concept néo-libéral du ‘bien commun’, de nombreux auteurs ont préféré insister sur la dimension utopique d’une pensée queer occupée à construire un futur émancipatoire à partir du rejet des normes de genre et de sexualité. L’utopie devient alors un pan de l’esthétique queer en donnant une place centrale à l’imagination et à la création de futurs échappant aux carcans normatifs et offrant une place centrale aux questions de désirs et de plaisirs. Les artistes engagés africains insistent également sur l’importance de constituer une archive visuelle et textuelle queer permettant de documenter les vies de ceux qui ne se conforment pas aux normes de genre et de sexe, afin de récuser l’idée selon laquelle le queer est toujours importé, étranger, extrinsèque, et permettre au contraire l’auto-référentialité. Pour José Esteban Muñoz (2009), inspiré par Ernst Bloch, la constitution d’une conscience historique est perçue en outre comme la condition nécessaire d’une pensée utopique concrète, forgée à partir d’une analyse contextualisée des luttes sociales, politiques et culturelles.

  1. Conceptualisations africaines

Même si la terminologie queer et plus généralement LGBTQ+ s’est aujourd’hui imposé à l’échelle internationale, elle a été précédée dans de nombreuses langues africaines par des concepts sociaux non normatifs pointant une fluidité identitaire au-delà des genres et sexes binaires. Qu’il s’agisse des goor-jiggen en Wolof, des yan daudu en Hausa ou de l’institution des mariages entre femmes dans la culture Igbo liés au statut de ‘fille mâle’, quelle est la pertinence du lexique queer pour appréhender et analyser les conceptualisations culturelles portées par ces terminologies africaines, et leurs implications sociales ? Quelle est aujourd’hui la portée des conceptualisations africaines locales dans les luttes LGBTQ+ ? Quelles sont les alternatives ‘traditionnelles’ et/ou ‘futuristes’ que la pensée africaine peut offrir afin d’enrichir ou de transgresser un vocabulaire queer qui a tendance lui-même à s’imposer comme une nouvelle norme du politiquement correct ? Comment ces concepts africains sont-ils traduits et négociés par la fiction, surtout dans une littérature qui a largement recours aux langues européennes ?

Les propositions de panels (quatre communications rassemblées au maximum) ou de communications (titre et résumé d’une page maximum) sont attendues pour le 30 novembre 2020 au plus tard, accompagnées de vos nom, prénom, affiliation et contact électronique. La langue principale du congrès sera le français, toutefois il est possible de proposer des communications et panels en anglais. Veuillez adresser vos propositions à : iaaw.queer.apela@hu-berlin.de

Comité d’organisation :                                                       Comité scientifique :
Dorothée Boulanger (University of Oxford)                    Markus Arnold (University of Cape Town)
Boneace Chagara (HU-Berlin)                                             Dorothée Boulanger (University of Oxford)
Ibou Diop (Humboldt-Forum)                                           Laurel Braddock (FU-Berlin)
Susanne Gehrmann (HU-Berlin)                                       Sarah Burnautzki (Universität Heidelberg)
Josephine Karge (HU-Berlin)                                            Xavier Garnier (Sorbonne Nouvelle, Paris 3)
Margarita Mestscherjakow (HU-Berlin)                         Susanne Gehrmann (HU-Berlin)
Pepetual Mforbe Chiangong (HU-Berlin)                      Claudia Gronemann (Universität Mannheim)
Clara Schumann (HU-Berlin)                                           Catherine Mazauric (Université Aix-Marseille)
Isabel Schröder (HU-Berlin)                                              Aminata Mbaye (Universität Bayreuth)
Marjolaine Unter Ecker (Université Aix-Marseille)      Gibson Ncube (University of Zimbabwe)

1.2      Colloque de la revue Relations internationales, « La Francophonie : espace de circulations transnationales dans un monde global et connecté (fin XIX^e -XX^e s.) », 28 et 29 mai 2021, Université de Fribourg (Suisse).

Présente sur tous les continents, sans exception, et progressivement institutionnalisée à partir des années 1960, la Francophonie doit être interrogée dans ses multiples interactions, culturelles, bien sûr, mais aussi économiques, politiques, stratégiques et militaires. En effet, les enjeux, les choix voire les dominations linguistiques ou culturels s’appuient aussi, et peut-être surtout, sur la défense d’intérêts politiques, stratégiques, économiques et commerciaux. Espace de circulations transnationales et de confrontations, la Francophonie doit s’appréhender historiquement dans la diversité de ses acteurs, associatifs, gouvernementaux et intergouvernementaux, parlementaires, scientifiques, médiatiques, artistiques, issus des collectivités territoriales ou de la société civile.

La Francophonie a contribué au développement de nouvelles formes de diplomaties, notamment au sein des sociétés civiles, des parlements et des collectivités territoriales. En sens inverse, son émergence politico-institutionnelle au temps des décolonisations a été stimulée et accompagnée par divers élans culturels issus de régions francophones dites « périphériques », qui ont débouché sur la création d’un espace de circulations transnationales et favorisé l’institutionnalisation du fait francophone. Consécutivement, de nouvelles coopérations multilatérales francophones ont été mises en place, notamment dans le cadre des opérations de maintien de la paix, et certaines des formes culturelles plus traditionnelles de l’action francophone ont été renouvelées, notamment dans le combat porté par l’UNESCO en faveur de la diversité des cultures à l’heure d’une mondialisation accélérée. Cet élargissement des domaines de la coopération internationale francophone pose la question de la place de la langue français dans les institutions multilatérales, qu’elles soient anciennes ou plus récentes, comme de ses effets plus globaux sur les relations internationales, réels ou supposés.

Dans le champ des relations internationales contemporaines, comment se sont articulés les enjeux d’une géopolitique des langues marquée par des relations de pouvoir durant la période coloniale et postcoloniale ? Comment ont évolué ces rapports de pouvoir dans les échanges qui se sont multipliés au travers de réseaux structurant le champ culturel francophone, du monde académique aux réseaux sociaux, en passant par les secteurs plus classiques de la littérature, du théâtre, du cinéma ou de la chanson, eux aussi mis sous tension par les nouvelles concurrences propres aux industries culturelles et médiatiques ?

Fondé sur ces questions de base, ce colloque de la revue /Relations internationales /(https://www.puf.com/collections/Revue_relations_internationales) <https://www.puf.com/collections/Revue_relations_internationales)>a vocation à étudier l’histoire de la Francophonie, de la fin du XIX^e  siècle à nos jours, des réseaux, des échanges et des institutions que le partage de la langue française a produits, mais aussi des tensions et des crises qu’elle a fait naître ou qu’elle a eu à gérer. Première pierre d’une histoire globale et connectée de la Francophonie issue de regards scientifiques croisés et critiques, le colloque sera organisé à l’Université de Fribourg (Suisse), en partenariat avec le Centre suisse d’études sur le Québec et la Francophonie (https://www.ceqf.ch/)et l’Institut international pour la Francophonie 2IF de l’Université de Lyon (https://2if.universite-lyon.fr/institut-international-pour-la-francophonie).

Les contributions sollicitées pour ce colloque pourront en particulier toucher les problématiques générales suivantes :

  • Une histoire globale de l’espace francophone est-elle possible ? Le monde francophone dans la globalisation entre réinvention, adaptation etrésistance
  • Francophonie et multilatéralisme : acteurs, réseaux, synergies et
    concurrences
  • La Francophonie au prisme des études postcoloniales : une relecture
  • Pluriculturalisme et francophonie, quelle gestion et quelle diversité dans les politiques de langues ?
  • Les réseaux culturels francophones : un espace de création et de médiation dépassé ou en devenir ? (littérature, chanson, théâtre, arts vivants, …)
  • Du français à la « langue monde » ? Evolution de la présence francophone dans les réseaux sociaux et sur les autoroutes de l’information
  • Le fait francophone au miroir du monde : images, représentations, perceptions
  • Le français, une langue d’affaires ? Le rôle d’acteurs économiques, financiers et commerciaux dans l’évolution des industries culturelles et médiatiques

*Les propositions de communication avec résumé de 300 mots max. et CV des contributrices et contributeurs sont à envoyer jusqu’au 31 décembre 2020 à l’adresse suivante, avec mention « Colloque Relations internationales » : ceqf@unifr.ch*

A noter que les communications feront l’objet d’une publication in extenso dans la revue /Relations internationales/ et d’un résumé posté sur le site de l’Institut international pour la Francophonie 2IF. À cet effet, les textes présentés et leur résumé seront demandés rapidement après le colloque aux contributrices et contributeurs.

1.3      Congrès du Conseil International d’Études Francophones, « Vivre, survivre, revivre », 6 au 13 juin à Madère (Portugal).

L’édition 2021 du congrès du Conseil International d’Études Francophones est prévue se dérouler du 6 au 13 juin à Madère (Portugal), dans l’espoir que la situation sanitaire mondiale nous permettra de nous réunir en présentiel.

Les multiples crises – sanitaire, écologique, politique, sociale et économique – associées à la pandémie de Covid-19 invitent à réfléchir aux menaces contre l’existence des individus et des communautés ainsi qu’aux innombrables formes du combat pour la vie dans l’espace francophone.

Ce thème d’actualité nous fournit l’occasion d’ouvrir un cadre de réflexion transhistorique et transdisciplinaire sur des questions pérennes telles que le génocide des populations et l’anéantissement des cultures locales ; la traite des Africains, l’esclavage et la culture plantationnaire ; les formes de domination et d’aliénation coloniales ; l’exploitation des ressources humaines et naturelles ; la médicalisation des corps dominés ; les catastrophes environnementales en contexte colonial, postcolonial et néocolonial ; la perte de mémoire et la disparition des langues autochtones ; les nombreuses stratégies de survie politiques, économiques, genrées, linguistiques et artistiques mobilisées par les groupes colonisées et dominées ; la renaissance collective à travers le combat anti-colonial ; le renouveau identitaire des minorités opprimées ; la « vie nue » et la valeur de la vie individuelle ;  l’émergence des politiques et des esthétiques écologiques.

Nous nous attacherons à comprendre les enjeux touchant à la langue, la culture, la littérature envisagée aussi dans ses rapports avec les autres arts, la traduction, le cinéma, les nouveaux médias, la chanson, la politique, l’histoire et la pédagogie avec un accent particulier sur les formes et les usages de la biopolitique ainsi que les théories et les pratiques du développement durable, pour ne nommer que quelques-uns des domaines d’étude possibles.

Axes potentiels pour les propositions individuelles et de sessions complètes:

  • Colonisation, conquête – catastrophes humaines et écologiques
  • L’esclavage et la traite des Africains. Histoire, mémoire, représentations
  • Hybridités, créolités
  • La nécropolitique et le droit à la vie
  • Néolibéralisme et exploitation néocoloniale
  • Récits de vie
  • Les arts de la mémoire
  • Génocides et fémicides
  • Racisme, sexisme et médecine
  • La médecine coloniale et ses avatars contemporains
  • Les humanités médicales
  • L’école et les pédagogies du vivant
  • Perspectives (post)coloniales sur l’anthropocène
  • Éco-critique et humanimalité
  • Parcours de vie – immigration, exil, migration
  • Le français – langue de domination, langue de survie
  • La mort des langues
  • Théâtres de guerre, scènes de survie
  • Esthétiques intermédiales : cinéma, bande dessinée, blogue, vidéo etc.
  • Les pratiques culturelles et artistiques du vivre-ensemble
  • Lyrisme et commémoration
  • Donner la mort, donner la vie
  • Rhétoriques de la violence et de la renaissance
  • Pédagogies de l’empathie et de l’altérité
  • Spectres de la mondialisation, visages de la mondialité

Afin d’encourager de manière interdisciplinaire le développement des études, de la recherche, et des publications portant sur la littérature, la langue, la culture, les arts et les sciences sociales dans tout le monde francophone, le CIÉF accueille chaque année à son congrès un large éventail de sessions regroupées sous ces catégories. Nous acceptons aussi des propositions dans lesquelles la francophonie est un facteur principe et qui permettront de rassembler les intervenants autour de problématiques d’actualité, sous les grandes catégories de LANGUE-CULTURE-LITTÉRATURE-HISTOIRE-PÉDAGOGIE.

Vous souhaitez participer à notre congrès en 2021 ? Il y a deux façons de faire des propositions sur un thème lié aux études francophones :

  1. Proposer une session complèteregroupant trois ou de préférence quatre communications autour d’un thème commun.

Les propositions doivent être soumises en ligne.

Nous vous encourageons à réunir des communications autour d’un thème avec des collaborateurs membres du CIÉF ou encore à lancer un appel à communications qui paraîtra dans le Bulletin du CIÉF. Pour ce faire, il faut être membre en règle du CIÉF, c’est‐à‐dire avoir payé votre adhésion. Ces appels peuvent être aussi diffusés à travers d’autres reseaux savants.

Date limite pour lancer un appel à communications dans le Bulletin de l’association : 30 septembre 2020 

Date limite pour proposer une session complète 30 octobre 2020

Si vous souhaitez proposer une communication dans une session, veuillez contacter directement le/la président-e de session avant le 15 octobre 2020. Vous êtes priés de proposer votre communication dans UNE SEULE session.

  1. Proposer une communication individuelle

Date limite pour proposer une communication individuelle : 30 octobre 2020

Les propositions doivent être soumises en ligne.

Les membres sont priés de ne soumettre qu’UNE proposition ; le cas échéant, la proposition faisant partie d’une session complète aura automatiquement priorité. Les propositions individuelles multiples ne seront pas considérées. Si votre proposition peut s’insérer dans une des thématiques proposées ci-dessus, veuillez indiquer la thématique pertinente entre parenthèses à la fin de votre proposition.

Par ailleurs, les membres dont les propositions sont acceptées doivent s’attendre à remplir l’office de président ou de secrétaire de session. Pour faciliter la tâche des organisateurs, nous vous prions de consulter l’horaire provisoire sur le site Web dès le début du mois de février et prévenir la présidente (présidente@cief.org) uniquement dans le cas d’une impossibilité à accomplir cette tâche. Nous comptons sur votre collaboration et vous remercions d’avance.

Les sessions et communications individuelles acceptées au congrès de Gdansk de 2020 (annulé) seront incluses d’office dans le programme du congrès du CIÉF de 2021. Nous vous rappelons que les statuts de l’association ne permettent de faire qu’une seule communication dans le cadre du congrès. Aussi les membres figurant au programme du congrès de 2020 et désireux de participer au congrès de 2021 devront-ils nous signaler leur intention de garder ou de changer le sujet de leur communication dans un délai qui sera annoncé ultérieurement. Les conditions de participation au congrès restent les mêmes : le règlement des frais d’adhésion à l’association pour l’année en cours et celui des frais d’inscription au congrès. Cependant, en 2021, les membres ayant déjà réglé leur inscription au congrès de 2020 seront exemptés de ce second paiement. 

Pour obtenir des renseignements sur le CIÉF et son congrès, prière de consulter notre site web ou de communiquer avec la présidente du CIÉF, Mme Oana Panaïté (presidente@cief.org). Pour en savoir davantage sur le CIÉF et sa revue Nouvelles Études Francophones (NEF), veuillez consulter notre site Web.

Le Prix Jeune Chercheur est décerné chaque année à la meilleure communication doctorante au Congrès.

1.4      Call for Papers, Virtual Graduate Conference, “Sacrifices”, Princeton University Department of French and Italian, December 3, 2020.

Keynote speakers: Andrea Frisch (University of Maryland), Vincent Message (Université Paris 8)

Healthcare workers risking their lives to save those of others, protesters marching in the streets for the sake of social justice and for the ecological security of future generations, the horrifying self-abnegation of a terrorist or the selfless bravery of Colonel Beltrame: each day we witness the raw emotion of narratives of sacrifice. Far from a hollow relic, the logic of sacrifice—a concept rooted in ancient religious practice (sacer + facio, “make holy”)—has been richly interwoven with the process of secularization and continues to permeate contemporary cultures in all its ambivalence. Sacrifice strives to go beyond the binary of hero and victim, to overcome chaos and violence, to unite a community. It may be the result of individual choices, of communal decision, or of fate. From a transhistorical perspective, if we are to reckon with the concept of sacrifice, it must be in its diversity and multiplicity: as sacrifices, in the plural.

The diversity surrounding the concept of sacrifice is the counterpart of its theoretical richness. In its origins, it is of interest to the history and philosophy of religion (Eliade). In the field of anthropology, its treatments range from the classical accounts of Durkheim or Mauss to the modernist readings of Bataille or Leiris, and to René Girard’s influential but contested attempt at a final theory. The presence of sacrifices in French literature echoes the tensions between the religious and the secular, violence and justice, tradition and innovation. A guarantor of divine authority in the archetype of the martyr (Joan of Arc, Yvain), sacrifice allows authors to imbue historical victims with a glow of righteousness (the victims of D’Aubigné’s Tragiques, the youth of Les Misérables). On the other hand, subversion of a character’s will to self-sacrifice may amount to devastating irony (Rostand’s Cyrano, Emma Bovary), and the application of sacrificial language to real-world atrocities has been raised as a form of further violence against already marginalized groups (the Holocaust, colonial violence). Even at the level of metanarrative, the act of artistic creation is frequently depicted as sacrifice and transcendence: of the author, of the medium, of successive versions of the work (Bataille, Barthes). How can literary studies and practice—about sacrifice, as sacrifice—be thought in conjunction with these political, moral and religious concerns?

We invite paper proposals addressing the theme of sacrifices in any period of French and Francophone literature and culture. Possible topics include, but are not limited to:

  • Representations of violence and crisis
  • Heroism and victimhood
  • Religious sacrifice
  • Politics and sacrifice
  • Martyrdom
  • Collective memory
  • Sacrifice and identity
  • Selflessness, hospitality
  • Gender studies
  • Environmental humanities, animal studies
  • Artistic practice as sacrifice
  • Sacrifices in/as acts of representation
  • Private vs. Public forms of sacrifice
  • Economic sacrifices

Graduate students are invited to submit proposals for 15-minute presentations. Proposals should include a title, a 200- to 250-word abstract, a 100-word bio, institutional affiliation, and contact information. Papers may be in English or French. Please submit proposals to sacrificesconference2020@gmail.com by October 20th, 2020.

 

Sacrifices

Appel à contributions

Princeton University Department of French and Italian

Journée d’études virtuelle

3 décembre 2020

Intervenants invités : Andrea Frisch (University of Maryland), Vincent Message (Université Paris 8)

Des membres du personnel soignant risquant leur vie pour sauver celle des autres, des manifestants défilant dans la rue pour la justice sociale et la sécurité écologique des générations futures, l’horrible abnégation d’un terroriste ou le courage désintéressé d’un colonel Beltrame : chaque jour, la puissance crue de récits de sacrifice nous saisit. Loin d’une relique vidée de son sens, la logique du sacrifice – concept au fondement de la pratique religieuse (sacer facio, “produire du sacré”) – s’est entremêlée au processus de laïcisation, et imprègne toujours, dans toute son ambivalence, les cultures contemporaines. Le sacrifice s’efforce de dépasser l’opposition binaire du héros et de la victime, de surmonter le chaos et la violence, d’unir une communauté. Il peut découler d’un choix individuel, d’une décision collective, ou être dicté par la fatalité. Dans une perspective transhistorique, si nous voulons nous confronter au concept de sacrifice, ce doit être dans sa diversité et sa multiplicité : comme sacrifices, au pluriel.

La diversité des sacrifices trouve sa contrepartie dans la richesse du concept sur le plan théorique. À l’origine, il intéresse l’histoire et la philosophie de la religion (Eliade). Dans le domaine de l’anthropologie, son étude s’étend des travaux fondateurs de Durkheim ou Mauss jusqu’aux lectures modernistes de Bataille ou Leiris, en passant par la tentative influente mais contestée de René Girard d’élaborer une théorie définitive. La présence des sacrifices dans la littérature française fait écho aux tensions entre le religieux et le séculaire, la violence et la justice, la tradition et l’innovation. Preuve de l’autorité divine dans la figure du martyr (Jeanne d’arc, Yvain), le sacrifice permet à des auteurs de conférer à des victimes historiques une aura de rectitude morale (les victimes des Tragiques d’Aubigné, la jeunesse dans Les Miserables). D’autre part, le renversement de la volonté de sacrifice d’un personnage peut produire un effet ironique dévastateur (le Cyrano de Rostand, Emma Bovary), et l’utilisation d’un langage sacrificiel pour caractériser des atrocités réelles peut être perçue comme une forme de violence supplémentaire à l’encontre de groupes déjà marginalisés (l’Holocauste, les violences coloniales). Même au niveau du métarécit, l’acte de création artistique est souvent représenté comme sacrifice ou transcendance : de l’auteur, du medium, des versions successives de l’œuvre (Bataille, Barthes). Comment ces pratiques littéraires — sur le sacrifice, comme sacrifice — s’articuleraient-elles avec les problématiques politiques, morales, et religieuses évoquées en commençant ?

Nous vous invitons à soumettre des propositions portant sur le thème des sacrifices dans toute période de la littérature et la culture française et francophone. Les sujets possibles incluent, sans se limiter à :

  • Représentations de la violence et des crises
  • Héroïsme et victimation
  • Sacrifice religieux
  • Politique etsacrifice
  • Martyres
  • Mémoire collective
  • Sacrifice et identité
  • Abnégation, hospitalité
  • Études de genre
  • Écocritique, zoopoétique
  • Pratique artistique commesacrifice
  • Sacrifices et la représentation
  • Formes privées/publiques dusacrifice
  • Sacrifices économiques

Des doctorant.e.s sont invité.e.s à soumettre des propositions pour des présentations de 15 minutes. Les propositions doivent comprendre un titre, un résumé (200 à 250 mots), une biographie (100 mots), votre affiliation institutionnelle, et vos coordonnées. Les interventions peuvent être en anglais ou en français. Veuillez envoyer vos propositions à sacrificesconference2020@gmail.com au plus tard le 20 octobre

1.5      Call for Papers, “Queer Epistemicides: Languages, Knowledges, Sexualities”, Institute of Modern Languages Research Regional Conference, 29-30 April 2021 University of St Andrews.

Plenary speaker: Professor Dagmawi Woubshet (University of Pennsylvania)

In 2020, queer theory celebrates its thirtieth birthday. This contentious and contested body of thought has come a long way since Italian feminist theorist Teresa de Lauretis proposed the phrase ‘queer theory’ at a conference in Santa Cruz, California, and then used it more expansively in a special issue of differences which came out a year later. She would go on to disavow the phrase, but by then it had gained its own momentum and significant disciplinary and geographical reach.

Thirty years on, queer theory cannot be contained within a single explanatory rubric or associated with a single field or form of knowledge. Yet one of its abiding concerns has been and still is to do with epistemology, and with the difference a queer optic makes to understandings of how knowledge is produced. Language has been central to the project of queer theory, yet it has to be acknowledged that languages, understood in their multiplicity as diverse semiotic and cultural systems, have not. Though clearly indebted to ‘French theory’ and still in frequent conversation with French culture in translation, Anglophone queer theory has rarely reflected on its regional biases, and queer practices and forms from outside the Anglosphere have tended to be seen as supplementary, contrastive, or merely illustrative rather than as constitutive for the field.

This conference on ‘Queer Epistemicides’ takes as its point of departure the premise that queer knowledge produced outside the Anglosphere is indispensable. Conference participants are encouraged to consider a wide range of queer knowledges, cultures, objects, and practices and to engage with an equally wide range of languages, creoles without formal status, and language areas. We invite proposals informed by queer of colour critique as well as by queer and trans critiques of homonationalism, homocapitalism, and homonormativity.

Proposals might take up some of the following questions, among others: What forms of knowledge have been forgotten or foreclosed by queer theory? What can queer theory learn from these subaltern and subjugated knowledges, including knowledges shaped by anticolonial struggles and traditions of postcolonial and decolonial critique? How can queer theory continue to redefine itself without presupposing that the signifier ‘queer’ is always and everywhere translatable? What would it mean for queer theory to attend to the many languages and registers in which queer theorising takes place? We encourage proposals which investigate, in order to promote or advocate, forms of trans-inclusive queer thinking and everyday practice which expand and diversify our sense of what counts as a queer object of knowledge. But even more pertinently, we seek reflections on what counts as a queer place from which to know differently. What role can Modern Languages as a discipline of transnational cultural inquiry play in this collective project?

Queer rubrics are not inherently democratic, but while the conference cannot reasonably aim to overturn existing formations of dominance, it can offer opportunities for their contestation. Engaging in this kind of contestation means reflecting on – and reckoning with – what we call ‘queer epistemicides’.

In keeping with our commitment to diversification, we will feature conference interventions in a range of formats including plenary talks, twenty-minute presentations, brief position statements, videos, and artistic interventions, among others. Please email proposals for any of these to queerepistemicides2021@gmail.com by 30 October 2020. We will work to make as much of the conference as live and in-person as it can be, but under current conditions of pandemic we may also need to experiment with a range of digital and hybrid formats. We ask for participants’ understanding in advance.

1.6      International conference Winthrop-King Institute for Contemporary French and Francophone Studies, “Postcolonial Realms of Memory: Sites and Symbols in the Modern Francosphere”, 7-8 October 2021.

Invited speakers:

Étienne Achille (Villanova University)
Charles Forsdick (University of Liverpool)
Lydie Moudileno (University of Southern California)
Debarati Sanyal (University of California, Berkeley)
Hue-Tam Ho Tai (Harvard University)
Robert Young (New York University)

Recognized as one of the most influential studies of memory in the late twentieth century, Pierre Nora’s monumental project Les Lieux de mémoire has been celebrated for its elaboration of a ground-breaking paradigm for rethinking the relationship between the nation, territory, history and memory. It has also, however, been criticized for implying a narrow perception of national memory from which the legacy of colonialism was excluded.

Driven by an increasingly critical postcolonial discourse on French historiography and fueled by the will to acknowledge the relevance of the colonial in the making of modern and contemporary France, the volume Postcolonial Realms of Memory: Sites and Symbols in Modern France (Liverpool, 2020) addresses in a collective and sustained manner this critical gap by postcolonializing the French Republic’s lieux de mémoire. The various chapters discern and explore an initial repertoire of realms and sites in France and the so-called Outremer that crystalize traces of colonial memory, while highlighting its inherent dialectical relationship with firmly instituted national memory.

This conference seeks to consolidate and diversify further the volume’s work in making visible the thread that links the colonial to various manifestations of French heritage. The objective is to bring into sharp focus the ways in which the colonial aspect is inextricably intertwined with collective memory, and in particular to consider lieux de mémoire that are not covered in the volume, but which are also important parts of the network of sites and memories that have often been silenced by French national memory.

We therefore invite proposals for papers that share the volume’s intention to expand and rethink notions of French collective memory, and that additionally engage with the theme as it appears in colonial and postcolonial sites in the wider Francosphere.

Please submit your proposal by 30 April 2021: https://winthropking.fsu.edu/event/postcolonial-realms-memory-sites-and-symbols-modern-francosphere

1.7      CFP – Special Session (accepted), 52nd Northeast Modern Language Association (NeMLA), “Caring, Touching, Moving, in French and Francophone Culture”, Philadelphia, PA – March 11 – 14, 2021.

HYBRID FORMAT

(In-person or Online options available)

(organized by Dr. Loïc Bourdeau, University of Louisiana at Lafayette)

As the world came to a sudden stop with the SARS-CoV-2/COVID-19 pandemic, topics such as (self)care, mental wellness, disability, (gendered) emotional labor, and social distancing have been at the center of many discussions: on social media, at home, in higher education at large, in politics, etc. Cultural productions prior to the virus had already engaged with these notions. For instance, A. Gefen, in his recent book Réparer le monde (2017), shows how contemporary literature seeks to fix the world, cares for traumas, and makes room for empathy. What the current situation has perhaps revealed or reminded us of in particular, is the importance as well as privilege of physical touch, presence, and motion. Each term should be construed broadly: think, for instance, of the struggle of being alone, deprived of touch, or, on the contrary, being surrounded by several individuals (in a small space). Worse, think of the rise of domestic abuse.

This panel thus seeks to investigate how French and Francophone cultural productions – literature and visual and performance arts – engage with these concepts. How does one deal with/represent caringtouching, and/or moving and to what ends? How are these concepts affected by or shedding light on social inequalities due to sex, gender, sexual orientation, race, ableness, age, class, etc. Of particular interests are productions which feature (individual/collective) traumas, though these need not be limited to health/medical crises.

Possible topics include:

–      Representing epidemics and quarantines (e.g., “journaux de confinement”)

–      Urban/Rural spaces

–      Sexuality in the time of lockdowns/ sexuality and privacy

–      Social media: uses, practices, benefits, and limits

–      Healthcare, medical humanities

–      Language and diseases

–      (Domestic) abuse

–      (Im)migration

–      (Self) isolation

–      Islands, intimacies, public vs private spaces

–      Trauma, memory, fragmentation, patchwork, reconstruction

–      Reflections on the benefits/role of literature, cinema, dance, etc.

–      Productivity vs lack / immobility

Abstract of 250 words in English or French should be uploaded on the Online Submission System by September 30, 2020. Decisions will be made shortly after the deadline. For more information, feel free to contact loic.bourdeau@icloud.com.

1.8      Appel à communications, « Musique(s) dans la création littéraire et artistique francophone de l’Atlantique noir », Université de Cergy Pontoise / Forum de Vauréal, 8-9 avril 2021.

 

Call in English https://www.fabula.org/actualites/musiques-dans-la-creation-litteraire-et-artistique-francophone-de-l-atlantique-noir_96949.php

« Etudier la place de la musique dans l’Atlantique noir, c’est examiner à la fois l’idée que se faisaient d’eux-mêmes les musiciens qui l’ont conçue, l’usage symbolique qu’en ont fait d’autres artistes et écrivains noirs et les rapports sociaux ayant produit et reproduit cette culture expressive unique, où la musique joue un rôle central et même fondateur[1] », déclare Paul Gilroy. Dans la continuité des travaux rassemblés dans L’Imaginaire musical dans les littératures africaines[2]  et dans Afrique, musique et écriture[3], ce colloque se propose d’étudier à la fois cette musique et la façon dont elle nourrit l’ensemble des pratiques artistiques et littéraire de l’Atlantique noir, et témoigne des rapports sociaux qui l’animent.

Les musiques de l’Atlantique noir, jazz et rap notamment, mais aussi biguine, reggae, funk, soul, et la liste reste ouverte, permettent de penser l’Atlantique noir comme un ensemble rhizomatique, dans lequel cultures et identités se construisent par rencontres et résurgences  : « La musique et ses rituels peuvent être utilisés pour créer un modèle où l’identité n’est plus conçue ni comme une essence immuable ni comme une construction vague et absolument contingente, susceptible d’être réinventée au gré de caprices des esthètes, des rhétoriciens et des faiseurs de symboles[4]. » L’étude de la façon dont les artistes construisent ces identités diasporiques en mobilisant la musique sera au cœur de nos réflexions.

La littérature francophone foisonne de références à la musique de l’Atlantique noir. Miano affirme que « Le jazz m’a donné ma voix d’auteur[5]. » Cette déclaration trouve de nombreux échos chez d’autres auteur.trices afro-français comme Koffi Kwahulé ou Kossi Efoui, ou chez des auteurs des Caraïbes comme Edouard Glissant qui déclarait lors d’une conférence à Ixtasou « mon style d’écriture est le style de jazz de Miles Davis[6] ». Ces multiples références musicales signalent à la fois une influence formelle du jazz sur l’écriture – influence perceptible par exemple dans la ponctuation ou dans le jeu des voix narratives -, et une influence qu’on pourrait dire philosophique : le jazz est la musique de la rencontre, de l’ouverture à l’altérité et du jeu avec les codes du langage.

La présence de la musique dans la littérature afro-française ne se limite pas au jazz : la verve provocatrice de Sami Tchak peut évoquer le rap à la fois par l’usage des métaphores, par l’évocation de la pauvreté et par le jeu avec l’obscène ; Gaël Faye, à la fois écrivain et rappeur, invite aussi à penser le rapprochement de ces deux formes ; Léonora Miano cite dans Blues pour Elise des morceaux de soul et de la rappeuse Casey ;  Ernest Pépin dans Tambour-Babel évoque à la fois le gwoka de la Guadeloupe et de nombreuses références de la musique mondiale, du jazz au Boléro de Ravel.

Mais la musique n’est pas seulement un art qui nourrit la littérature et ses genres. Jouant avec les mots, les sons et les sens, le rap invente une poésie sonore originale en perpétuelle transformation. Pratique artistique résolument nomade, il est une création continue. « Art de la débrouille » comme le nomme Nicolas Baltzer, fondateur de l’Abcdr du Son, il modifie la forme et le rythme mais également varie et imprègne l’espace de création et de réception. Dans un corps à cri avec la société, il fait entrer la rue et ses pratiques dans le studio, l’atelier et sur la scène. Toute une génération d’artistes contemporains (sculpteurs, vidéastes, photographes, peintres, danseurs …) a grandi et crée en écoutant du rap. Street art ou graffiti, le rap appartient à la culture hip hop et bon nombre de rappeurs sont graffeurs. Fabe de Scred Connexion eut autant d’influence dans le rap que dans le graffiti. Plus récemment, à l’opéra Bastille en 2019, Bintou Dembélé pour la mise en scène des Indes Galantes de Rameau a fait appel au hip-hop et au krump. Il est donc nécessaire d’étudier comment les arts vivants s’emparent de ces formes musicales contemporaines.

Ainsi, le colloque est pensé autour de deux grands axes :


Axe 1 : musiques et patrimoine 

Selon Paul Gilroy, la musique permet de résoudre la tension entre particularismes nationaux et identité noire immuable : s’il existe bien des traits caractéristiques de la musique noire), celle-ci a aussi servi à définir des patrimoines nationaux (le reggae est d’abord jamaïcain, le hip-hop étasunien, etc.)

Il s’agira donc de voir :

Quelle relation entretiennent les auteurs et autrices avec le patrimoine musical ? Comment le fixent ils/elles dans leur œuvre ou au contraire le modifient et le renouvellent ? Quelles sont les effets des circulations culturelles sur les constructions identitaires plus ou moins problématiques des personnages ? Est-ce pour créer un paysage à la fois musical et littéraire qui permettrait de mobiliser des modèles comme Emmanuel Dongala dans Jazz et vin de palme ou Daniel Maximin dans l’Isolé Soleil ?

Axe 2 : musiques et performances

Un autre versant de notre propos concernera l’étude des « traditions de performance qui caractérisent encore aujourd’hui la production et la réception des musiques de la diaspora.[7] » Pour Christian Béthune, le jazz comme le rap illustrent la tendance de la culture afro-américaine, culture qui trouve, d’après le chercheur, un prolongement dans le rap français, à mêler écriture et oralité : opter pour une écriture-jazz à la manière de Kwahulé serait alors une façon d’échapper à la sclérose de l’écrit et de retrouver cet équilibre de l’écrit et de l’oral.

Des communications sont également attendues sur la performance dans les musiques de l’Atlantique noir ou dans les diverses pratiques artistiques qui s’en inspirent. On pourrait ainsi étudier les procédés par lesquels l’influence musicale ouvre de nouvelles possibilités formelles, jusqu’à remettre en question les représentations traditionnelles du livre, des arts vivants et des arts plastiques comme forme et œuvre autonomes.

Un titre et un résumé d’environ 150 mots en français ou en anglais, accompagnés d’une brève notice bio-bibliographique devront être envoyés avant le 1er novembre 2020 aux adresses suivantes : sylvie.brodziak@cyu.fr et marion.coste@cyu.fr

[1] Paul Gilroy, Atlantique noir, p. 114.

[2] Robert Fotsing Mangoua (dir.), L’Imaginaire musical dans les littératures africaines, Paris, L’Harmattan Cameroun, 2009.

[3] Gilles Teulié (dir.), Afrique, musique et écriture, Montpellier, Presses universitaires de la Méditerranée, collection « Les cahiers du CERPANAC », 2001.

[4] Paul Gilroy, Atlantique noir, p. 151.

[5] Leonora Miano, Habiter la frontière, p. 17.

[6] Ces propos sont rapportés par Jean-Luc Tamby dans un article qu’on trouvera ici : http://ceredi.labos.univ-rouen.fr/public/?edouard-glissant-et-les-partis.html#nb30.

[7] Paul Gilroy, L’Atlantique noir, p. 115.

1.9      NorLit 2021 – Literature and Space, to be held in Trondheim, 7–9 December 2021.

For the complete call for papers, konfirmed keynote speakers, and further information, please visit our web page: https://www.ntnu.edu/norlit2021/

The conference is co-hosted by the Department of Language and Literature and the Department of Teacher Education at the Norwegian University of Science and Technology (NTNU).

1.10   CALL FOR PAPERS, “Ships in the proletarian night: contemporary Marxist thought in France and Britain”, The University of Cambridge, 25th – 27th March 2021.

 

Alison Richards Building,

Sidgwick Site,

  

Confirmed keynote speakers:

Razmig Keucheyan (University of Bordeaux), Stathis Kouvelakis, Julia Nicholls (King’s College London), Kristin Ross (New York University)

In the 1840s, Marx moved west: exiled from Germany, forced into France, joining Engels in Britain. Each step was pivotal to the constitution of what we now know as Marxism, as German philosophy, French socialism and British economics came together in a powerful and enduring synthesis. An exchange between France and Britain thus stands at the beginning of the Marxist tradition of thought. Marx’s leap across the English Channel is not the only moment when a creative encounter between radical thought in Britain and France has occurred. One thinks, for instance, of the fertile moment of the 1870s and 1880s, when the event of the Paris Commune helped to spark a revival of British socialism; its significance captured by William Morris, the poet of Marxism, in his claim that the Commune laid ‘the foundation-stone of the new world that is to be’. We can also think here about the decade that followed the May 1968 events in Paris. The political eruption in France, and with it the revival of radical thinking, inaugurated a new moment of exchange. In particular, the Marxism of Louis Althusser, Pierre Macherey and Nicos Poulantzas piqued critical, indeed at times caustic, interventions from Stuart Hall, Terry Eagleton and E. P. Thompson, as well as playing a crucial role in retooling the British tradition of Cultural Studies.

These three moments of encounter provoke a query: What is the significance of the Anglo-French connection for contemporary Marxism? There are clearly viable currents of Marxist thought in both countries. The student-led “lectures de Marx” seminar at the École Normale Supérieure, founded in 2009, is one sign of the continuing critical engagement with Marxism by a current generation of students. In Britain, there are similar tentative signs of a revival in Marxism, with forums such as the World Transformed festival and Salvage magazine, as well as the continuing strength of publishers such as Verso and Pluto, offering a stage for the rejuvenation of socialist thinking. Yet, these two tendencies seem strangely disconnected; like two ships in the night, the exchanges between French and British Marxism are fleeting, lacking the dynamism and drive of the post-Commune and post-1968 moments. Where are the reciprocal exchanges between the two traditions today? How can the productive polemics of the past be replicated in the contemporary moment?

The concern here is not purely abstract; there are concrete reasons why a new encounter between French and British Marxism is of particular importance today. To borrow an Althusserian term, which was popularised by Stuart Hall, both countries face a conjuncture that shares certain key similarities. To take some obvious examples: the attempt to revive socialism through a left populist strategy, represented by Jeremy Corbyn’s Labour Party and Jean-Luc Mélenchon’s La France Insoumise; the increased potency of contentious street and protest actions, whether in the form of national strikes against Macron’s pension reforms or Extinction Rebellion’s attempts to bring London to a standstill; an austerity politics, undergirded by forty years of neoliberalism, that takes aim at the last vestiges of the welfare state; and, finally, the legacies of colonialism, with postcolonial questions of nation, race and identity inflecting both the two polities.

Ships in the Proletarian Night, then, has three aims. First, to explore the history of Anglo-French Marxist encounters, enriching our understanding of the history of exchanges between the two traditions. Second, to consider the contemporary state of Marxist thought in France and Britain, dwelling on the recent revivals of socialist thinking and action in each context. Third, to explore the latent possibilities for new encounters in the future, considering how each tradition might enrich the other, casting new light on the pressing questions of the contemporary conjuncture.

Possible topics might include:

  • Historical exchanges between the Marxist traditions in Britain and France
  • The Paris Commune and its legacy, of which it will be the 150th anniversary in March
  • Contemporary Marxist thinkers and projects
  • Questions of translation, circulation and reception
  • The rise (and possible fall) of left populism
  • Resistance movements, such as Extinction Rebellion, the gilets jaunes, and industrial action
  • Radical rightism: its causes and consequences
  • New theoretical approaches
  • Marxist takes on financialisation
  • Empire, Anticolonialism and Marxism: With and Beyond C.L.R. James and Aimé Césaire

Please send an abstract (max. 250 words) to marxseminaradmin@riseup.net before November 9th, 2020. Papers should be no longer than 20 minutes. We accept papers in both French and English. For non-French speakers, papers will be translated and circulated in the room. All information will also be made available on CRASSH’s website.

Organisers : Sakshi Aravind, (Cambridge) Joe Davidson, (Cambridge) Louis Klee, (Cambridge) Marion Leclair, (Université d’Artois) Solange Manche, (Cambridge)

About the Cambridge Reading Marx Seminar

Founded by Solange Manche, Louis Klee, and Joe Davidson in July 2019, the Cambridge Reading Marx Seminar is a multidisciplinary research forum based in King’s College and cooperates with the “lectures de Marx” seminar at the École Normale Supérieure (Ulm) in Paris. We run a reading group style discussion circle and host invited speakers, creating a space for discussion of Marx’s work.

APPEL À COMMUNICATIONS

 

La pensée marxiste contemporaine en France et en Grande-Bretagne : une rencontre manquée ?

 

Du 25 au 27 mars 2021,

Alison Richards Building,

Sidgwick Site,

The University of Cambridge

 

Conférences plénières confirmées :

Razmig Keucheyan (Université de Bordeaux), Stathis Kouvélakis, Julia Nicholls (King’s College Londres), Kristin Ross (New York University),

Dans les années 1840, Marx part pour l’Ouest : exilé et contraint d’aller à Paris, il rejoint Engels au Royaume-Uni. Chaque étape fut fondamentale dans la constitution de ce que nous appelons aujourd’hui le marxisme, donnant naissance à une puissante et durable synthèse entre la philosophie allemande, le socialisme français et l’économie politique britannique. Les échanges entre la France et le Royaume-Uni inaugurent donc le début de la tradition intellectuelle marxiste. Bien après la traversée de la Manche par Engels puis Marx, la rencontre du marxisme, de la pensée radicale britannique et de du socialisme français donne encore lieu à des élaborations fécondes. On peut par exemple mentionner le moment très fertile des années 1870s et 1880, quand la Commune déclenche une renaissance du socialisme britannique, incarnée dans la poésie de William Morris, pour qui la Commune « posa la première pierre du nouveau monde à venir ». On peut également mentionner la décennie qui procède les évènements de mai-juin 68. L’éruption politique en France et le retour de la théorie radicale initièrent un nouveau moment d’échanges – parfois acides :  le marxisme critique de Louis Althusser, de Pierre Macherey et de Nicos Poulantzas, s’il déclenche parfois les foudres polémiques de Stuart Hall, de Terry Eagleton et de E. P. Thompson, n’en joue pas moins un rôle décisif dans le renouvellement de la tradition britannique des Cultural Studies.

Ces trois moments de rencontre suscitent l’interrogation : quel est le legs de ces liens franco-britanniques au marxisme contemporain ? Il y a clairement des courants de pensée marxiste établis dans les deux pays. Le séminaire d’élèves « Lectures de Marx à l’ENS Ulm, né en 2009, est bien le signe d’un retour de l’engagement critique avec la pensée marxiste dans la présente génération d’étudiant.e.s. En Grande-Bretagne, il y a des initiatives similaires, quoique moins développées, comme le festival « The World Transformed » et la revue Salvage, ainsi que des maisons d’édition comme Verso et Pluto, qui offrent une plateforme à la régénération de la pensée socialiste. Pourtant, ces deux tendances semblent étrangement déconnectées l’une de l’autre ; comme deux navires dans la nuit, les échanges entre marxisme français et marxisme britannique sont passagers, dépourvus du dynamisme du moment post-communard et post-68. Où en sont les échanges entre les deux traditions aujourd’hui ? Comment est-ce que ces polémiques productives du passé peuvent être reproduites dans le moment présent ?

La question ici n’est pas entièrement abstraite ; il y a des raisons concrètes à l’importance d’une rencontre entre marxisme français et britannique aujourd’hui. Pour emprunter un terme d’Althusser, popularisé par Stuart Hall, les deux pays font face à une conjoncture qui partage de nombreuses similarités. Il y a l’effort de faire revivre le socialisme à travers une stratégie populiste, représentée par le Labour de Jeremy Corbyn et par la France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon ; le retour en force des contestations populaires, sous la forme d’appels à la grève générale contre les réformes du gouvernement Macron (gilets jaunes) ou des efforts d’Extinction Rebellion pour bloquer la ville de Londres ; les politiques d’austérité, renforcées par quarante ans de néolibéralisme débridé cherchant à défaire les derniers vestiges de nos acquis sociaux de l’après-guerre—et enfin , l’héritage du colonialisme et les questions de nation, de « race » et d’identité qu’il entraîne.

Ce colloque poursuit donc trois objectifs. Tout d’abord, il veut explorer l’histoire des échanges entre marxisme français et britannique, pour enrichir notre compréhension historique des rencontres entre les deux traditions. Deuxièmement, il se propose d’examiner l’état présent du marxisme en France et en Grande-Bretagne, en prenant appui sur le retour conjoint de la pensée critique et des mouvements sociaux. Troisièmement, il souhaiterait explorer les possibilités latentes de rencontres futures, essayer d’entrevoir comment chaque tradition peut aider à enrichir l’autre en réfléchissant aux questions les plus pressantes de la conjoncture actuelle.

Les propositions pourront aborder les enjeux suivants :

  • Les échanges historiques des traditions marxistes en Grande-Bretagne et en France
  • L’héritage de la Commune de Paris dont on célèbre les 150 ans en mars
  • Les projets intellectuels et militants marxistes contemporains
  • La traduction, la circulation et la réception des textes entre les deux pays
  • L’ascension (et la chute possible) du populisme de gauche
  • Les mouvements d’émancipation et les mouvements sociaux tels qu’extinction rebellion et les gilets jaunes
  • La financiarisation et ses critiques marxistes
  • L’impérialisme et l’anticolonialisme dans la pensée marxiste contemporaine, d’Aimé Césaire à C.L.R James à nos jours

Les propositions (max. 250 mots) sont à envoyer à marxseminaradmin@riseup.net, le 9 novembre 2020, au plus tard. Les communications ne devront pas dépasser 20 minutes. Nous acceptons des propositions en anglais ou en français. Pour les non-francophones les communications seront traduites et circuleront dans la salle. Toutes les informations seront également disponibles sur le site de CRASSH.

Organisateurs : Sakshi Aravind, (Cambridge) Joe Davidson, (Cambridge) Louis Klee, (Cambridge) Marion Leclair, (Université d’Artois) Solange Manche (Cambridge)

À propos du séminaire :

Le séminaire Marx à Cambridge est né lors d’une rencontre entre ses membres et ceux du séminaire « Lectures de Marx » à Paris, en juillet 2019. Principalement basé au collège de King’s College, le séminaire combine atelier de lecture et interventions de chercheurs spécialistes, créant ainsi un espace de discussion autour de l’œuvre de Marx.

CALL FOR ARTISTS

Online exhibition at CRASSH for the Ships in the Proletarian Night conference

 

For our conference, we are equally looking for artists who would like to contribute to an online exhibition that will be hosted on the website of the Centre for Research in the Arts, Social Sciences and Humanities (CRASSH, Cambridge). Given the uncertainty regarding Covid, we decided to host the exhibition fully online and thus welcome submissions that lend itself to this format. We are looking for work that engages with questions of relevance to our conference, such as social and political movements, colonialism, austerity, and economics.

Submissions will be considered together with the general call and are to be sent to marxseminaradmin@riseup.net before November 9th, 2020. Artworks can still be in the process of completion.

1.11   Appel à communication « Images, discours et migrant-e-s en Méditerranée », Conférence inaugurale du programme IDeM2, IUT de Troyes, 15 janvier 2021.

Programme de recherche « Images, discours et mobilités en Méditerranée » (IDeM2)

 

Programme de recherche

Le programme de recherche « Images, discours et mobilités en Méditerranée » (IDeM2, 2020-2022) comprend une conférence inaugurale le 15 janvier 2021 à l’IUT de Troyes ainsi qu’un colloque international à l’Université de Reims Champagne-Ardenne les 9-10 décembre 2021. Les contributions présentées à l’issue de ces deux événements scientifiques feront l’objet d’un travail éditorial interdisciplinaire.

Le programme IDeM2 s’inscrit dans le cadre du réseau Langue française et expressions francophones (LaFEF) de coopération scientifique entre l’Algérie et la France.

Sa thématique concerne tous les types de migrations (professionnelles, économiques, politiques, etc.), observables hier ou aujourd’hui, dans ce « bassin de la diversité » qu’est la Méditerranée (Albertini, 2013 : 2). Dans cette perspective, des études concernant tous les pays du pourtour méditerranéen sont attendues.

Problématique

Si les médias sont actuellement saturés par les discours liant crise des migrant.e.s et crise sanitaire causée par l’épidémie du covid-19, notre programme vise non seulement les représentations sur les migrants concernées par ces crises, mais tous types de migrations, pourvu qu’elles soient envisagées sous l’angle de l’interculturalité.

La notion de migrant.e étant elle-même construite (socialement, politiquement, médiatiquement, etc.), comment les dispositifs culturels mobilisant des images fixes ou des supports audiovisuels médiatisent-ils une représentation des migrant.e.s ? Quelles valeurs et plus généralement quelles représentations des sociétés d’origine, de transit ou d’accueil véhiculent-ils ? Comment les publics dans leur diversité appréhendent-ils ces dispositifs ?

Thèmes et axes disciplinaires

AXE 1. Images et représentations des migrants (esthétique de la réception et didactique du Français Langue Seconde, du Français Langue Etrangère et didactique des langues étrangères)

Comment les supports iconiques et audiovisuels sont-ils utilisés dans les dispositifs interculturels à l’intention des migrants ? L’interprétation et plus généralement la réception des images sont déterminées en fonction des sphères socioculturelles dans lesquelles elles s’opèrent. La confrontation des réceptions permettrait aux chercheurs et chercheuses d’analyser les horizons d’attente ainsi que les modalités spécifiques de l’interprétation des images. Cette approche pragmatique et comparative peut être exploitée dans le cadre de la didactique du Français Langue Seconde – FLS (Abry, 2006) et du Français Langue Etrangère – FLE (Bettencourt, 2020 ; Castelloti, 2006), que cela soit à propos d’un public considéré comme migrant ou non migrant (Marchand, 1989). Dans cet axe, on pourra, entre autres, se poser les questions suivantes : comment les divers publics scolaires reçoivent-ils les images des migrant.e.s ? Quelle utilisation peut-on faire de ces images dans le cadre de la didactique du FLS et du FLE ? Concernant la motivation des publics de migrant.e.s, en quoi ces images seraient-elles facilitatrices de la compréhension et de l’expression en langue française que cela soit à l’écrit ou à l’oral ?

AXE 2. Images, discours et médias sur les migrant.e.s (analyse de discours, linguistique, sciences de l’information et de la communication et sciences politiques)

Cet axe est centré sur le rôle des médias (nouveaux ou non) dans la mise en scène polarisante des discours sur les migrant.e.s. Selon la généralisation de l’information-spectacle, le débat public est organisé dans une « arène médiatique » (Charaudeau, 2015), qui, s’appuyant sur des images, se nourrit et fabrique des controverses. Ces représentations et discours multimodaux sont particulièrement complexes à décrypter dans la mesure où ils recourent à plusieurs matières de l’expression et à plusieurs mediums ou médias, notamment audiovisuels. Dans des études qui combinent analyses des images, des médias et de leur réception, on pourra se poser les questions suivantes : quelles représentations des migrant.e.s sont véhiculées dans les médias ? Comment s’opère la réception de ces images et de ces discours sur les réseaux sociaux numériques (RSN) ? Dans quelle mesure ces traitements médiatiques sont-ils les auxiliaires de discours politiques dans les divers pays méditerranéens ? Si toutefois les traitements médiatiques de la crise des migrant.e.s tendent à alimenter les polémiques, d’autres représentations médiatiques des migrant.e.s émergent-elles ? Dans quelle mesure constitueraient-elles des formes de contre-culture par rapport à ce modèle dominant ?

AXE 3. Documentations iconiques et audiovisuelles, travail et migrantes (sociologie du travail, sociologie des migrations, sociologie du genre, science de l’information et de la communication)

Près de la moitié des migrant.e.s internationaux.ales sont des femmes. De fait, les processus migratoires, les expériences des migrant.e.s, les impacts sociaux et politiques des migrations sont genrés (Moravasic, 2012). Pourtant, leur prise en compte dans les documentations iconiques et audiovisuelles, à l’instar de la recherche scientifique, a été relativement tardive (à partir des années 1970). Et si aujourd’hui les migrantes sont fréquemment considérées comme des sujets potentiellement donnés à voir via certains dispositifs culturels et médiatiques, on s’attachera à comprendre dans quelle mesure ces derniers continuent de construire aujourd’hui encore l’image stéréotypée d’une moindre figure d’altérité : les migrant.e.s sont-elles représentées comme de simples accompagnatrices, assistées car présumées ne travaillant pas et généralement réfractaires aux cultures dites modernes ? Ou au contraire, assistons-nous, au-delà de ces traditionnels clichés, à la montée d’une mise en visibilité de leur diversité et de la pluralité de leurs expériences ? Et lorsqu’on les représente toutefois comme des femmes actives, l’image très répandue de personnes non ou peu qualifiées, essentiellement occupées par le secteur du care (service à la personne), continue-t-elle d’être propagée ? Pouvons-nous néanmoins percevoir une mise en reconnaissance, pour certaines d’entre elles, de leurs qualifications et/ou réussite professionnelle ? Enfin, cet axe portera une attention particulière aux communications visant à comprendre comment les différents publics (dont les migrantes elles-mêmes) reçoivent l’évolution (ou non) de ces différentes représentations/images.

AXE 4. Films, migrant.e.s et dispositifs de médiation (études cinématographiques et audiovisuelles, sciences de l’éducation et de la formation et sciences de l’information et de la communication)

Dans une perspective de médiation interculturelle, comment les films, dont le thème est en lien direct ou indirect avec les phénomènes de migration en Méditerranée, sont reçus par les migrant.e.s ou les non-migrant.e.s dans différents contextes d’éducation ou de formation ? Centré sur les dispositifs plutôt que sur les films (dont les types peuvent être variés : fiction, documentaire, amateur, etc.), cet axe est consacré aux observations de terrain sur des espaces de médiation divers aussi bien en termes d’organisation que de finalités. Il concerne les dispositifs d’éducation cinématographique (festivals de cinéma, ciné-clubs, revues spécialisées sur le cinéma, etc.), les structures favorisant l’accueil des migrants dans le pays d’accueil (organisations associatives ou gouvernementales, dispositifs scolaires, foyers de migrant.e.s, etc.), ou encore les espaces muséaux et les lieux de mémoire (par exemple, les musées d’histoire montrant des images de migrants). Les communications s’attacheront à l’analyse du contexte de diffusion des objets audiovisuels et à ses relations avec la réception des films par différents publics (El Bachir et Laborderie, 2020). Une attention particulière sera portée aux propositions qui envisagent les dispositifs de médiation dans une perspective d’éducation civique.

Références bibliographiques

ABRY Dominique, Enseignement-apprentissage du français langue étrangère en milieu homoglotte : spécificités et exigences, Grenoble, Presses universitaires de Grenoble, 2006.

ALBERTINI Françoise, « Penser autrement la Méditerranée contemporaine : quelles voies pour le dialogue interculturel ? », Revue française des sciences de l’information et de la communication, n° 2, 2013. Accès : http://journals.openedition.org/rfsic/342.

BETTENCOURT, Élisabeth, DEMOËTE, Marguerite, LEPAON, Ève, « Apprendre la langue (et s’exprimer) par l’image », dans Hommes & Migrations, n° 1329, 2020/2, pp. 175-178. Accès : https://www.cairn.info/revue-hommes-et-migrations-2020-2-page-175.htm?contenu=article.

CASTELLOTI Véronique, Hocine CHALABI (dir.), Le français langue étrangère et seconde : des paysages en contexte, Paris : L’Harmattan, 2006.

CATARINO Christine et MOROKVASIC M. Mirjana, « Femmes, genre, migration et mobilités », Revue européenne des migrations internationales, vol. 21 – n°1, 2005 , pp. 7-27. Accès : https://journals.openedition.org/remi/2534.

CHARAUDEAU Patrick (dir.), La Laïcité dans l’arène médiatique. Cartographie d’une controverse sociale, Paris, INA, 2015.

EL BACHIR Hanane et LABORDERIE Pascal (dir.), Images et réceptions croisées entre l’Algérie et la France, Québec, ESBC, 2020, mis en ligne en mai 2020. Accès : https://scienceetbiencommun.pressbooks.pub/imagescroisees/.

MARCHAND Franck, « Français langue maternelle et français langue étrangère : facteurs de différenciation et proximités », Langue française, n° 82, 1989, pp. 67-81. Accès : https://www.persee.fr/doc/lfr_0023-8368_1989_num_82_1_6382.

MOROKVASIK Mirjana, « Préface », dans Claire COSSEE, Adelina MIRANDA, Nouria OUALI et Djaouidah SEHILI (dir.), Le Genre au cœur des migrations, Paris, Editions Petra, 2012.

 

Proposition bibliographique élargie

ALI-OUALLA Myriame et RIGONI Isabelle (dir.), Migrations en imagesRevue française des méthodes visuelles, n° 4, Bordeaux, MSHA, 2020.

BONVOISIN Daniel, « L’image des migrants véhiculée par les médias », Rapport sur « Les échanges de midi autour de l’interculturel », 2018. Accès : http://cainamur.be/images/pdf/publications/2018_juin_portefeuille_image_des_migrants_v%C3%A9hicul%C3%A9es_par_les_m%C3%A9dias.pdf.

CHISS Jean-Louis (dir.), Immigration, école et didactique du français, Paris, Éd. Didier, 2008, 303 p.

DALIBERT Marion, « Féminisme et ethnoracialisation du sexisme dans les médias », Revue française des sciences de l’information et de la communication, n° 11, 2017, mis en ligne le 1er août 2017. Accès : https://journals.openedition.org/rfsic/2995.

ESQUENAZI, Jean-Pierre, Sociologie des œuvres. De la production à l’interprétation, Paris, A. Colin, 2007.

MATTELART Tristan (dir.), Médias et migrations dans l’espace auro-méditerranéen, Paris, Mare et Martin Editions, col. « MediaCritic », 2014, 579 p.

SCOPSI Claire, WILHELM Carsten et ZOUARI Khaled dir., Migrants et migrations en SICRevue française des sciences de l’information et de la communication, n° 17, 2019.  Accès : https://journals.openedition.org/rfsic/6101.

Propositions de communication

La proposition doit mentionner le nom de leur auteur, son rattachement institutionnel, son adresse mail, un titre et un résumé d’une page maximum. Elle précise l’axe dans lequel elle s’inscrit, la problématique, la méthodologie ainsi que les références bibliographiques.

Elle doit être accompagnée, dans un fichier séparé, d’une courte bio-bibliographie de l’auteur.trice (5 lignes et 5 références).

Seront privilégiés les travaux de recherche dont les méthodes d’analyse sont fondées sur un recueil de données à partir de traces diverses : enquête de terrain (mobilisant observations, questionnaires, entretiens, etc.), données médiamétriques, images à valeur documentaire, courriers de lecteurs ou de spectateurs, textes critiques des médiateurs, publipostages sur le web, etc. Les études de représentation hors contexte de production, de diffusion et de réception ne seront pas acceptées.

Calendrier

La proposition de communication doit être transmises au plus tard le 18 octobre 2020 à Pascal Laborderie et Djaouidah Séhili : pascal.laborderie@univ-reims.frdjaouidah.sehili@univ-reims.fr

Les réponses parviendront aux auteurs.trices au plus tard le 15 novembre 2020.

Organisation de la conférence

Aucun frais engagé pour communication à la conférence ne sera pris en charge. La conférence est libre d’accès et gratuite.

 

Comité scientifique

Christian Bonah (université de Strasbourg), Hanane El Bachir (université d’Oran 2), Souad Benabbes (université d’Oum El Bouaghi), Patricia Caillé (Université de Lorraine), Mohamed Ali Elhaou (université de la Manouba), Ahmed El Yaagoubi (université de Béni Mellal-Khénifra), Alexie Geers (université de Reims Champagne-Ardenne), Pascal Laborderie (université de Reims Champagne-Ardenne), Françoise F. Laot (université de Paris 8), Dounia Mimouni-Meslem (université d’Oran 2), Adelina Miranda (université de Poitiers), Florence Piron (université de Laval), Guglielmo Scafirimuto (université Sorbonne nouvelle – Paris 3), Abdelkader Sayad (université de Mostaganem), Djaouidah Séhili (université de Reims Champagne-Ardenne).

1.12   4th annual Graduate Conference Oxford University’s Medieval & Modern Languages Graduate Network, “Voice and Vulnerability”, 5th and 6th February 2021, virtual conference.

Oxford University’s Medieval & Modern Languages Graduate Network is pleased to finally announce its 4th annual Graduate Conference. Originally planned for June 2020, our conference had to be postponed due to the pandemic. We now came up with a virtual format to involve all members from our Graduate Community regardless of their current and future location and timezone:

Theme and Dates

The theme of this year, as chosen by the graduate students of the Medieval & Modern Languages Faculty, is Voice and Vulnerability. Find here our CfP with further details about the topic and thematic questions.

The Conference will take in two virtual half-day sessions on the 5th and 6th February 2021 (Wk 3 HT). We welcome submissions from all graduate students working in the field of Medieval & Modern Languages. The deadline for submissions of proposals is November 15th 2020 (Wk 6 MT).

We are also excited to announce already our confirmed Keynote Speakers for this year’s conference, Prof Galin Tihanov (Queen Mary) in Modern and Comparative Studies and Dr Alicia Spencer-Hall (Queen Mary) in Medieval and Media Studies.

For any further questions, contact us directly or our current Academic events Officer Sophia Buck (sophia.buck@mod-langs.ox.ac.uk).

1.13   Atelier au sein du colloque 2021 de l’APFUCC (Association des Professeur.e.s de Français des Universités et Collèges Canadiens), « L’histoire dans l’histoire : Pratiques métatextuelles et littératures francophones du Maghreb, d’Afrique subsaharienne et des Caraïbes », 29 mai au 1er juin 2021, l’université de l’Alberta (Edmonton, Canada).

ATELIER 10 

L’histoire dans l’histoire :  

Pratiques métatextuelles et littératures francophones du Maghreb, d’Afrique subsaharienne et des Caraïbes 

 

Si, comme l’entend Laurent Lepaludier dans Métatextualité et métafiction (2002), tout texte de fiction est métatextuel à partir du moment où il invite à une prise de conscience critique de lui-même, nombreux sont les écrivains francophones contemporains du Maghreb, d’Afrique subsaharienne et des Caraïbes à faire usage de cette pratique. Que ce soit la figure de l’écrivain chez Patrick Chamoiseau et Fatou Diome, le romancier fictif et l’intertextualité chez Alain Mabanckou et Dany Laferrière, le personnage lecteur chez Sami Tchak ou encore la mise en abyme chez Ken Bugul, toutes et tous ont en commun d’avoir une conscience aiguë de leur condition d’écrivain.e. Dans Le roman comme atelier (2019), Lise Gauvin va même jusqu’à affirmer que cette tendance à l’autoréférentialité dans les littératures francophones se serait amplifiée au cours des dernières années.

Et pourtant l’exploration de ces pratiques métaxtuelles reste limitée dans le champ des littératures francophones du Maghreb, d’Afrique subsaharienne et des Caraïbes par rapport aux études de même nature portant sur les littératures française, québécoise et franco-canadienne. Kodjo Attikpoé et Josias Semujanga soutiennent ainsi que la figure de l’écrit, notamment dans les littératures africaines, « semble avoir échappé à la vigilance de la critique » (Présence Francophone n°91, 2018). Les spécificités de la métatextualité, ses causes et les types d’autoreprésentation qui en découlent restent donc à interroger dans le contexte des littératures africaines et caribéennes. Il est également important de s’interroger sur l’apport de ces pratiques aux discussions sur l’altérité et les relations entre les peuples, ces dernières étant au cœur de l’actualité nord-américaine, notamment canadienne. Notre objectif est avant tout de mettre en évidence l’histoire dans l’histoire que les œuvres littéraires francophones du Maghreb, d’Afrique subsaharienne et des Caraïbes nous donnent à lire à travers la métafiction, qu’elle soit de nature sociale, institutionnelle, critique ou bien encore esthétique.

 

Nous proposons les axes de recherche suivants (non exhaustifs et donnés à titre purement indicatif) :

Création  

L’œuvre – Comment l’œuvre littéraire francophone aborde-t-elle la question de sa création et son rapport au contexte linguistique, culturel ou politique dont elle est issue ? Comment pense-t-elle sa relation à la littérature en général et aux autres œuvres en particulier, que ce soit à l’échelle locale, régionale, (sous-)continentale ou encore mondiale ?  

L’auteur.e – Comment l’auteur.e se représente-t-il/elle au sein de son/ses œuvre.s ? Quelles sont les difficultés auxquelles il/elle doit faire face ? Pourquoi a-t-il/elle recours à la métatextualité ? Ses objectifs sont-ils de nature esthétique, idéologique, politique, philosophique, autre chose restant à définir ?

L’écriture – Comment l’auteur.e, à travers son œuvre, traite-t-il/elle de la question de l’écriture, tant d’un point de vue formel que du sens donné à cette pratique ?

Le genre – Quelles sont les stratégies déployées par l’œuvre littéraire francophone pour s’inscrire dans une tradition (théâtre, poésie, roman) ou, au contraire, la rejeter ? Comment renouvelle-t-elle, ou non, le genre auquel elle appartient ?

Publication 

L’éditeur – Comment l’auteur.e pense-t-il/elle sa relation à l’éditeur, mais aussi aux grands centres d’édition francophones que sont Montréal au Canada et Paris en France ?

Réception  

Le lecteur – Comment l’œuvre aborde-t-elle la question de son lectorat dans l’espace de la fiction ? Comment joue-t-elle avec l’horizon d’attente de ses lecteurs ? 

La critique – Comment l’œuvre pense-t-elle sa relation à la critique, notamment universitaire ? Comment envisage-t-elle les relations de pouvoir qui l’unissent aux acteurs institutionnels (Académie française, prix littéraires, programmes scolaires) ?

Nous acceptons des propositions de nature critique ou théorique (travaux de recherche), mais aussi de création littéraire* (textes métafictionnels).

***Note : Les textes de création littéraire doivent impérativement comporter une dimension métatextuelle, autrement dit opérer un retour critique sur la création littéraire elle-même. Il s’agit ainsi d’illustrer, par la pratique, les aspects critiques et théoriques qui seront abordés par ailleurs dans le cadre de l’atelier.

***

Responsables de l’atelier :

Morgan Faulkner (Université de Toronto) – morgan.faulkner@utoronto.ca

Julia Galmiche (Université de Toronto) – julia.galmiche@mail.utoronto.ca

Les propositions (250-300 mots) sont à envoyer au plus tard le 15 décembre 2020 aux responsables de l’atelier.

Les personnes ayant soumis une proposition de communication recevront un message des responsables de l’atelier avant le 15 janvier 2021 les informant de leur décision. L’adhésion à l’APFUCC est requise pour participer à cet atelier. Il est également d’usage de régler les frais de participation au Congrès des Sciences humaines ainsi que les frais de conférence de l’APFUCC. Ils doivent être réglés avant le 31 mars 2021 pour bénéficier des tarifs préférentiels. La date limite pour régler les frais de conférence et l’adhésion est le 9 avril 2021. Passé cette date, le titre de votre communication sera retiré du programme de l’APFUCC. Vous ne pouvez soumettre qu’une seule proposition de communication pour le colloque de 2021. Toutes les communications doivent être présentées en français (la langue officielle de l’APFUCC).

Ouvrages cités 

Attikpoé, Kodjo et Josias Semujanga, « Présentation ». Présence francophone, no. 91, 2018 : 5.

Gauvin, Lise. Le roman comme atelierLa scène de l’écriture dans les romans francophones contemporains. Paris : Éditions Khartala, 2019 : 8.

Lepaludier Laurent (dir.). Métatextualité et métafiction. Théorie et Analyses. Rennes : Presses universitaires de Rennes, 2002 : 9.

1.14   Atelier au sein du colloque 2021 de l’APFUCC, « La femme insulaire : du nord au sud, histoire de permanence et de renouvellement ».

Le monde francophone connaît aujourd’hui une riche production littéraire liée au microcosme insulaire. Le nombre croissant de récits écrits par des auteur.e.s insulaires, comprenant des régions, autant du nord que du sud, longtemps considérées comme périphériques, isolées, marginalisées s’inscrit dans un mouvement de globalisation qui témoigne d’un désir de favoriser « des rencontres culturelles venues d’horizon absolument divers » (Glissant 14). Dans le sillage de cette globalisation, les îles sont désormais étudiées « on their own terms » (McCall 2) et replacent l’individu et l’écoumène dans un discours poétique empreint de diversité.

Il faut reconnaître que ce champ d’études est vaste et divers, offrant des sujets allant de l’image que projette l’île à la manière dont ces habitant.e.s sont perçu.e.s. Si d’une part, le microcosme insulaire aiguise l’imagination de l’homme d’images porteuses de bien-être paradisiaque, d’espoir et de renaissance, d’autre part l’île se révèle comme un espace isolé où pèsent d’innombrables contraintes liées à « son territoire enclavé » (Ballestra-Puech 161). Dans cet espace clos, la présence de la femme îlienne s’avère paradoxale. En effet, la représentation féminine véhiculée dans diverses littératures des îles est fort contradictoire, voire dévalorisante par moments. La femme insulaire est à la fois « totalement victimisée, battue, exploitée, humiliée » (Magdelaine-Andrianjafitrimo et Arino 6), ou considérée à tort comme vivant une « sexualité tropicale débridée » (Vergès 53). De même, la Polynésienne est « divinisée [et] mystifiée » (Margueron 87), alors que la femme dans les îles de l’océan Indien est « lascive », une « cafrine de feu », une « sorcière captivante à l’érotisme aussi solaire que dangereux » (Magdelaine-Andrianjafitrimo et Arino 7). Ces images contribuant à la victimisation ou à l’érotisation outrancière de la femme insulaire depuis le début de la colonisation, l’enferment trop souvent dans des stéréotypes littéraires réducteurs.

Dans une tentative de replacer la femme dans la littérature insulaire, l’objectif de cet atelier est premièrement d’étudier comment l’héritage colonialiste et/ou esclavagiste des îles a contribué à perpétuer l’image dévalorisante de la femme îlienne, qu’elle soit d’origine autochtone, déplacée ou migrante. Dans la même foulée, il s’agit aussi de démontrer l’affranchissement des auteur.e.s insulaires qui cherchent dans l’exploitation de « leur espace littéraire propre » (François Paré 6) un moyen de créer un lieu propice pour renouveler l’image de la femme, questionner les relations politiques, économiques et sociales entre le nord et le sud, le local et le global. Bien que l’espace insulaire pose de nombreux défis comme le suggère Édouard Maunick quand il affirme que « nous sommes nés loin, dans des pays exigus [et] cela fait de nous des insulaires » (7), l’exiguïté, telle que définie par François Paré, et l’insularité donnent indéniablement naissance à une écriture qui se veut être à la fois revendicatrice et dénonciatrice, tout en ayant pour but de valoriser ceux et celles qui font partie des marginalisé. e. s et opprimé. e. s de la société, et plus globalement du monde.

 

Nous invitons les participant.e.s à cet atelier à réfléchir aux façons par lesquelles la littérature des îles s’avère un terrain riche pour repositionner la femme à sa juste valeur tout en mettant en lumière la diversité des espaces insulaires (nord/sud) dans lesquels elle révèle ses multiples facettes. Les communications d’une durée de 20 minutes pourront s’articuler autour des problématiques suivantes reliées à la femme (liste non exhaustive) :

La perception de l’insularité chez les femmes

Impact de la colonisation/post-colonisation/décolonisation/anti-colonisation dans le microcosme insulaire

Déconstruire/reconstruire l’image de la femme insulaire

Rapports homme/femme ou mère/enfant sur l’île

Violence domestique, psychologique

Variations religieuses : tabou, non-dit, initiation/rite, attente, etc.

Migration/immigration/diaspora — exil, aller-retour, d’île en île

Résistance, révolte et résilience des femmes dans les îles

Voix dissonantes, marginales, introspectives insulaires

Féminisme décolonial insulaire, une histoire de revendication et de renouvellement

Femmes du nord/sud global

Représentation du corps féminin

Femmes insulaires et l’identité autochtone

Identité, pluriculturalité, interculturalité des îles

Écoféminisme et insularité

Exotisme, érotisme, mysticisme îliens

Responsables de l’atelier :

Pooja Booluck, University of British Columbia pooja.booluck@ubc.ca 

Sushma Dusowoth, University of Waterloo sdusowot@uwaterloo.ca

Les propositions (250-300 mots) sont à envoyer au plus tard le 15 décembre 2020 aux responsables de l’atelier.

Les personnes ayant soumis une proposition de communication recevront un message des responsables de l’atelier avant le 15 janvier 2021 les informant de leur décision. L’adhésion à l’APFUCC est requise pour participer au colloque. Il est également d’usage de régler les frais de participation au Congrès des Sciences humaines ainsi que les frais de conférence de l’APFUCC. Ils doivent être réglés avant le 31 mars 2021 pour bénéficier des tarifs préférentiels. La date limite pour régler les frais de conférence et l’adhésion est le 9 avril 2021 au-delà de quoi le titre de votre communication sera retiré du programme. Vous ne pouvez soumettre qu’une seule proposition de communication pour le colloque de 2021. Toutes les communications doivent être présentées en français (la langue officielle de l’APFUCC).

Ouvrages cités 

Ballestra-Puech, Sylvie. « Les îles Parques, de Valéry à Saint-John Perse : Destin et insularité » dans Trabelsi Mustapha (dir.). L’insularité. Clermont-Ferrand : Presses de l’Université Blaise Pascal, 2005, 149-158.

Glissant, Édouard. Introduction à une poétique du divers. Paris : Gallimard, 1996.

Magdelaine-Andrianjafitrimo, Valérie et Marc Arino. Îles/Elles. Résistances et revendications féminines dans les îles des Caraïbes et de l’océan indien (XVIIIe-XXIe siècles). Saint-Denis : Éditions K’A, 2015.

Margueron, Daniel. Flots d’encre sur Tahiti : 250 ans de littérature francophone en Polynésie française. Paris : L’Harmattan, 2015.

Maunick, Édouard. Anthologie personnelle. Arles : Actes Sud, 1989.

McCall, Grant. “Nissology : A proposal for Consideration”, Journal of the Pacific Society, 17.63-64, (1994) : 1-14.

Paré, François. Les littératures de l’exiguïté. Hearst : Le Nordir, 1992.

Vergès, Françoise. Le ventre des femmes : Capitalisme, racialisation, féminisme. Montréal : Albin Michel, 2017.

1.15   Atelier au sein du Congrès des Sciences humaines de l’APFUCC, « Cupidité, fantasme(s), convoitise. Regard critique sur la richesse et ses excès dans les littératures d’expression française en Amérique (XVIe-XXIe siècles) »

« L’argent ne fait pas le bonheur. »[1] Cette maxime, amendée, détournée, critiquée à profusion, et que l’on retrouve sous diverses langues, époques et tournures, met en évidence, dans une perspective quelque peu moralisatrice, une incompatibilité présumée des notions de richesse et de félicité. Pourtant, si la polysémie du terme « (bonne) fortune » en est une quelconque indication, la richesse est tout de même gage d’une certaine aisance, menant bien souvent à un sentiment de satisfaction[2], toutes proportions gardées. Mais qu’en est-il des excès qui découlent de l’accumulation de richesses ? Quand est-ce que la richesse devient-elle « trop », maladive, voire obsessionnelle ? Et par quelles variables définir ce que l’on peut/doit –ou non– qualifier d’excès, de trop-plein, de démesure ?

Dans l’imaginaire collectif, la promesse de richesse –qu’elle soit matérielle, abstraite, ou symbolique ; individuelle, collective, ou institutionnelle– se serait même imposée comme le mythe fondateur sur lequel repose l’exploration des Amériques, stimulant la naissance conceptuelle d’une destinée commune basée sur la richesse et sa possible accumulation, bien souvent aux dépens d’autres peuples. De cette dynamique est également né un faisceau de pratiques, d’attitudes, et de comportements qui lui semblent parfois indissociables : cupidité, fantasme, et convoitise ont dessiné les contours de cette américanité à l’échelle du continent et se cristallisent dans le capitalisme effréné et la spéculation des marchés boursiers. Les productions littéraires d’expression française en Amérique, du XVIe au XXIe siècles, du Canada francophone aux Antilles, témoignent de ce mouvement mortifère de l’inassouvissable désir de posséder. La richesse se positionne ainsi comme un élément discursif qui articule tout un pan de la littérature : en ce sens, les figures de l’excès (avare, parvenu.e, nanti.e, vantard.e, usurier.ère, créancier.ère) peuplent les récits et donnent à (re)penser le rapport à la richesse depuis des siècles.

Cet atelier se donne pour objectif de mettre en évidence différents modes de représentation de la richesse et de ses excès dans les littératures d’expression française en Amérique (Québec, Acadie, littératures francophones minoritaires au Canada, Louisiane, Antilles) du XVIe au XXIe siècles. Il sera l’occasion d’observer certaines spécificités régionales ainsi que de potentielles convergences dans les multiples littératures d’expression française en Amérique. Il permettra également de constater l’inscription de cette thématique dans la tradition littéraire mais aussi d’évaluer les stratégies de réappropriation et les renouvellements esthétiques et génériques qu’elle a occasionnés.

Dans ce regard critique sur la richesse et ses excès, trois axes semblent prometteurs :

L’axe du sujet : que l’accumulation soit d’origine pathologique, moyen d’oppression, ou encore source de jalousie, le sujet pensant et agissant est au centre du rapport à la richesse. On envisagera l’excès ainsi que les pratiques, les attitudes, les comportements –la cupidité, entre autres– qui en découlent.

L’axe de l’objet : au cœur de tous les fantasmes, la richesse est le point de départ vers l’excès. Il sera possible de réfléchir sur la notion de richesse à travers sa représentation littéraire, afin d’expliciter les mécanismes qui stimulent son désir immodéré.

L’axe de l’altérité : qui dit richesse, dit bien souvent convoitise. On se penchera sur les rapports de force qui sous-tendent l’interaction réciproque entre la personne détentrice de la richesse et autrui.

Voici une liste non exhaustive de pistes de réflexion qui pourront être abordées :

Définition(s) et représentation(s) de la richesse matérielle, abstraite, symbolique ; individuelle, collective, institutionnelle

Rapport entre richesse(s) et espace(s) : conquête du territoire et ressources naturelles (forestières, hydriques, minières, énergétiques…)

Discours politiques et économiques sur l’excès de richesse à travers les âges : mercantilisme, rentabilité, capitalisme effréné, marché mondialisé, spéculation

Richesse et oppression : inégalité(s), pouvoir, domination, esclavagisme, lutte des classes

À contre-courant des richesses : partage, redistribution, générosité, don, charité, modération, éthique, altruisme

Personnages, voix et stéréotypes de la richesse dans la littérature : les figures de l’excès (avare, parvenu.e, nanti.e, vantard.e, usurier.ère, créancier.ère)

Pathologie(s) et psychologie(s) : maladie, vice, accumulation compulsive ou obsessionnelle

Tabous, non-dits, secrets : comment parler de richesse ?

Regard(s) sur l’excès de richesse : honte, pudeur, désir, jalousie, hypocrisie, perfidie

Richesse et mensonge : feindre, prétendre, paraître

Discours sur la démesure : le superflu et l’inutile ; le luxe et l’opulence

L’excès de richesse dans la culture populaire : mythes, légendes, folklore

Héritage et influence de la tradition littéraire sur la représentation de la richesse et de ses excès

Approches théoriques/génériques/comparatistes/diachroniques ou synchroniques

Responsables de l’atelier :

Julien Defraeye, St. Thomas University defraeye@stu.ca

Nicolas Hebbinckuys, University of Waterloo nicolas.hebbinckuys@uwaterloo.ca

Les propositions (250-300 mots) sont à envoyer au plus tard le 15 décembre 2020 aux responsables de l’atelier.

Les personnes ayant soumis une proposition de communication recevront un message des responsables de l’atelier avant le 15 janvier 2021 les informant de leur décision. L’adhésion à l’APFUCC est requise pour participer à cet atelier. Il est également d’usage de régler les frais de participation au Congrès des Sciences humaines ainsi que les frais de conférence de l’APFUCC. Ils doivent être réglés avant le 31 mars 2021 pour bénéficier des tarifs préférentiels. La date limite pour régler les frais de conférence et l’adhésion est le 9 avril 2021. Passé cette date, le titre de votre communication sera retiré du programme de l’APFUCC. Vous ne pouvez soumettre qu’une seule proposition de communication pour le colloque de 2021. Toutes les communications doivent être présentées en français (la langue officielle de l’APFUCC).

1 Citation attribuée par défaut à Pierre Choderlos de Laclos (1741-1803) dans Les liaisons dangereuses (1782), lettre CIV, adressée par la marquise de Merteuil à Madame de Volanges.

2 Si l’argent ne fait pas le bonheur, « il le facilite beaucoup », ajoute la marquise de Merteuil.

[1] Citation attribuée par défaut à Pierre Choderlos de Laclos (1741-1803) dans Les liaisons dangereuses (1782), lettre CIV, adressée par la marquise de Merteuil à Madame de Volanges.

[2] Si l’argent ne fait pas le bonheur, « il le facilite beaucoup », ajoute la marquise de Merteuil.

1.16   Call for articles, Australian Journal of French Studies Special Issue on ‘The Contested Politics of Humour in French and Francophone Literature and Media, 1700 to the Present’

                               

Contributions are sought from scholars for a Special Issue on the politics of humour.

From the Dadaists and Surrealists of the early twentieth century, to the 1960s vogue for everything transgressive, humour and its concomitants (laughter, comedy, caricature, parody, satire etc.) have been harnessed to aesthetic movements whose politics were understood as perforce emancipatory. Ditto within criticism and literary studies more broadly. Pointing to the telling popularity of Mikhail Bakhtin’s account of laughter and the “carnivalesque” among literary scholars, the late Eric Griffiths noted how humour has come to be conflated not only with a progressive political agenda, but with benevolence in general: it is the “nice guy” of the literary world. Yet earlier analyses of humour present a far more contested and ambivalent account of its political, social and cultural valences. Hobbes and Descartes, for instance, drawing on Plato and Aristotle, associated humour, and especially its expression through laughter, with scorn, ridicule, contempt, hatred and derision: humour as an assertion of, rather than a challenge to, power; humour as a means of “punching down”, not up, in today’s parlance. Its appropriation by the reactionary Right in recent years, a development incarnated by the emergence of the internet “troll”, has troubled the assumption that humour (or what is framed, often disingenuously, as such) might be somehow the natural preserve of the political Left: a tool to expose and embarrass the privileged “WASP” hegemon and his oppressive pieties. Yet it is today those on the progressive Left–––however unjustly–––to which is imputed the stereotype of humourless killjoy who can’t take a joke. From the perspective of many on the Left itself, humour is now understood as a mere palliative in the face of inexorable right wing ascendancy. Indeed, a resigned Left might even wish to surrender (or “cancel”) humour entirely as a potentially emancipatory aesthetic mode, seeing it as irrevocably tarnished by its association with neo-fascism.

Drawing on examples from media across French and Francophone literary history (1700 to the Present), the articles in this Special Issue will hope to interrogate and reconfigure humour and its relationship to politics, posing such questions as: what might an emancipatory deployment of humour look like? What is the relationship between (social) media, aesthetic forms and humour? What was the role of humour in fascist and totalitarian movements of the early twentieth century? How might we go about historicizing the figure of the troll and their rhetorical strategies? Such questions are all the more urgent in a context where discourse purporting to be of humorous intent helps propagate racism, antisemitism, misogyny, homophobia and transphobia.

Articles in this issue might address the following topics, although this list is far from exhaustive:

Parody, farce, caricature and satire

Cartoons/bandes dessinées

Stand-up

Laughter

Dada and Surrealism

Pamphlets and manifestos

“Dark”, “black” and “gallows” humour

Humour and transgression

Populism and the “carnivalesque”

Trolls and trolling; memes and “lulz”

Shame and shamelessness, especially in relation to gender and sexuality

Provocation and shock

Irony and postmodernism

Prospective contributors are invited to contact the guest editor, Dr Luke Warde. Please send proposals (title plus 250 word abstract) by December 1st, 2020. Accepted articles, in English or French, must be submitted in final form by the deadline of September 1st, 2021. Articles should be no more than 6,000 words long, including footnotes, and must conform to the AJFS style conventions (see website http://arts.monash.edu.au/french/ajfs/guidelines.php).

Informal enquiries are most welcome. Communications should be directed to the guest editor at: thepoliticsofhumour@gmail.com

1.17   Appel à contributions, « Statuaires, mémoires et représentations au tournant décolonial », NaKaN Revue d’études culturelles, Numéro 1.

 

Dans la Caraïbe, en Afrique, en Europe, aux États-Unis, et en d’autres points du globe, les statues de certains personnages historiquement liés à l’esclavage, ou à la colonisation, sont prises pour cibles, comme pour signifier une volonté collective de censure ou d’exclusion de symboles relayant l’apologie de crimes contre l’humanité. Destruction méthodique de deux statues de Victor Schœlcher en Martinique, dégradation artistique de celle de Léopold II en Belgique et de celle du Général Lee en Virginie, sans oublier le déboulonnage et la projection spectaculaire de la statue du négrier Edward Colston dans une rivière à Bristol : autant d’événements de l’actualité récente qui interrogent fortement la symbolique sculpturale du biopouvoir.

Les grands médias et réseaux sociaux transnationaux (par exemple, les mouvements #mustfall, #Blacklivesmatter) ont tôt fait de s’emparer du dossier, répercutant au passage l’écho d’une grande diversité de réactions, allant de l’approbation totale aux critiques les plus acerbes. Quelles peuvent être les motivations profondes à l’origine de tels agissements ? Faut-il voir en ces mouvements le renouvellement des luttes anticoloniales des décennies précédentes ? La résurgence ou la réappropriation de mémoires étouffées par une mémoire officielle, promue par les États et célébrée à l’occasion des commémorations publiques ? Que faire des symboles de domination occidentale tels que les statues, monuments ou enseignes glorifiant l’œuvre dite « civilisatrice » de colons ou d’abolitionnistes ? Que faire des héritages d’une histoire « glorieuse » pour les uns et « douloureuse » pour les autres ?

Pour répondre à ces questions, parmi tant d’autres, nous proposons de structurer ce numéro inaugural de NaKaN, revue de Mélanges Caraïbes, association internationale de chercheurs et acteurs culturels des Amériques et du monde diasporique, autour de trois axes thématiques principaux et complémentaires :

1)    Statuaire, discours et colonialités

La rémanence d’actes de contre-violence symbolique à l’égard des reliques du colonialisme et des statues de figures du colonialisme et de l’esclavagisme met sur le devant de la scène la question du rapport à la colonialité du savoir et du pouvoir (Quijano, 2012). L’histoire n’est pas, selon Ramón Grosfoguel, une science absolument neutre ou exempte de préjugés. Le sociologue portoricain livre dans ses réflexions sur la décolonisation épistémique des clés d’analyse pour saisir la portée symbolique et politique du mouvement transnational conduisant des individus d’âge ou d’ethnicité différents à attaquer frontalement la légitimité de tels symboles institutionnalisés (Grosfoguel 2002, 2007). De même que les pays occidentaux, le contexte hispanophone, de représentations historiques coloniales et d’un passé politique dictatorial, trouve un espace légitime à ce questionnement des statuaires dans les modes de vie, les mentalités, les politiques, les valeurs liés intrinsèquement à cet héritage historique dominant.

2)   Mémoires et patrimonialisation

Sont également invoqués par cette mise en perspective : le poids des mémoires et héritages postcoloniaux (Stannard 1992 ; Blanchard & Bancel, dirs. 2006), le passif douloureux des relations interethniques dans un contexte socioéconomique précaire, exacerbé par les tensions identitaires et communautaires, la lancinante question des réparations, et en dernier lieu, celles de la représentation et de la reconstruction des identités culturelles subalternisées (Lefrançois & Kirchner-Blanchard 2018).

Questionner la légitimité des statuaires dans l’espace public revient à sonder la profondeur des représentations et de la mémoire collective partagée par un groupe. Dans cette perspective, les travaux de Halbwachs amènent à distinguer le souvenir, la version forte, et la version distribuée, interprétation d’une représentation du passé. En parallèle, Paul Ricœur nous renvoie à trois notions – la mémoire, l’histoire, l’oubli – en prenant l’éthique comme axe principal de sa réflexion. A partir de ces travaux, il convient d’étudier les représentations mémorielles à l’aune de leur évolution historique afin de comprendre les changements de paradigme. Quel est l’intérêt de l’histoire, de la mémoire, de l’ancien, dans un nouveau paradigme ? Quid de l’héroïsation de certaines figures dans la conscience nationale des peuples ?

Si le désir de justice transparaît comme l’une des pistes d’analyse les plus évidentes, d’autres facteurs sont à prendre en compte pour interpréter l’ampleur et l’orientation d’un phénomène dont le caractère statistique n’a rien de discret. Un discours sous-jacent visant la décolonisation des arts dans l’espace public et institutionnel remet profondément en question la validité du relativisme culturel (Verges & Dambury 2018) et écorne au passage la thèse d’une résilience assumée et valorisée chez les populations ont connu des traumatismes majeurs tels que l’esclavage (Charles-Nicolas & Bowser 2019). Les facteurs psychologiques et politiques se recoupent ainsi dans le champ interdisciplinaire de l’ethnique, de l’esthétique et de l’éthique pour créer une synergie d’un genre singulier. Dès lors, il devient urgent d’en saisir la dynamique fondamentale.

3)   Héros et mythes

Si la statuaire s’identifie avec l’art de créer des œuvres sculpturales distinctives pour rendre hommage à certaines personnalités, elle ne se dissocie pas du champ croisé de l’esthétique, de l’éthique et du politique, car ces trois domaines se conjuguent pour redéfinir les critères du beau, du bien et du vrai en matière d’art et de bon goût. De ce point de vue, force est de constater la hiérarchisation qui s’opère souvent, dans les sociétés diasporiques de la Caraïbe et des Amériques, entre une statuaire désignée comme digne légataire d’une conscience nationale, fondée sur la place des héros dans les mythes et grands récits nationaux (Lyotard 1974, 1977, 1991), et une statuaire native émanant de la modernité des nouveaux mondes créoles.

L’ensemble de ces figures historiques, géoculturels, artistiques et génériques reflètent, en fin de compte, des idéologies, des représentations ou des imaginaires antagonistes. Dans la doxa occidentale (la vision des élites européennes, par exemple), elle fait partie de l’environnement public et est l’émanation, plus souvent que rarement, de choix politiques intentionnels. Elle se veut la représentation consensuelle et admise d’une lecture de l’Histoire – l’objectif originel étant de faire peuple, d’unir, d’homogénéiser et faire admettre, par le plus grand nombre, une certaine vision de l’histoire, d’ailleurs subjective.

Mais lorsque l’histoire d’un pays est traversée par des convulsions singulières, comme celles qui ont bousculé les sociétés postcoloniales caribéennes (esclavage, commerce des hommes ou colonisation) peut-on alors, de cette verticalité imposée de l’Histoire ailleurs, construire ici, un imaginaire collectif, dans toute sa « diversalité » ? En d’autres termes, ne risque- t-on pas, en occultant cette part sombre de l’histoire, d’obérer à la fois, la paix d’une nation, quelle qu’elle soit et la sérénité entre les diverses communautés qui la composent ? Pour preuve, les récents évènements sociaux et scandales sanitaires qui font resurgir les brisures d’un passé douloureux. Est-il possible, par conséquent, de conjuguer Histoire et Transhistoire – selon l’acception glissantienne (Glissant 1997 : 113) invoquant les concepts de « réseau » ou « d’archipel » – dans des communautés encore subalternisées, happées dans la spirale infernale de la domination des peuples, du colonialisme et de l’impérialisme ?

Consignes aux contributeurs

Pour entrer en résonance avec ce questionnement, les contributions pourront prendre la forme d’articles originaux, d’études de cas, d’analyses, de synthèses, d’entrevues ou de recensions dans ces champs disciplinaires connexes dont une liste non exhaustive suit :

–        cultural studies et culturologie

–        arts visuels et vivants

–        littératures nationales, diasporiques et comparées

–        philosophie : esthétique, ontologie, épistémologie

–        sciences humaines et sociales : histoire, sociologie, anthropologie, ethnologie, sciences politiques et une diversité de champs connexes.

Processus de sélection et calendrier

La sélection des propositions se fera en deux temps.

– Du 30 août au 30 octobre 2020 : envoi des abstracts et notices biobibliographiques

Les propositions de contribution devront comporter un titre et un résumé d’environ 400 mots maximum dans la langue habituelle de l’auteur. Elles devront être assorties d’une brève notice biobibliographique, n’excédant pas 150 mots.

– Du 1er novembre au 30 novembre 2020 : sélection des propositions.

Les propositions retenues feront l’objet d’un article de 35 000 signes maximum, espaces comprises. Une notification parviendra aux auteurs au 30 novembre 2020.

Calendrier

30 octobre 2020 : envoi des propositions (abstracts et notices biobibliographiques)

30 novembre 2020 : notification d’acceptation ou de refus des propositions aux auteurs

30 mars 2021 : date limite de réception du texte intégral des articles

30 mai 2021 : retour des expertises en double aveugle

30 juin 2021 : Parution du numéro 1 de NaKaN

 

Contact

Les propositions d’articles, assorties d’une courte notice biobibliographique, sont à envoyer au 30 octobre 2020 à nakanjournal@gmail.com. Pour toute information nécessaire, merci d’adresser un email à nakanjournal@gmail.com.

1.18   Appel à contributions, « du genre ou des catégories sémiotiques en Afrique postcoloniale », Revue ABA – N°7 sous la coordination de Flora Amabiamina et de Jeannette Wogaing Fotso.

Argumentaire :

La question du genre a impacté toutes les sciences sociales (la géographie de genre, la littérature du genre, les genres littéraires, le genre pour le développement, le genre linguistique, genres de discours…) et ce spectre parcourt les études africaines. La principale raison de la fertilité des études sur le genre se trouve dans la capacité du concept à éclairer, à interroger et même à participer à la fabrique sociale de la signification. Dans l’absolu, le genre se conçoit comme une catégorie socialement déterminée pour organiser la réalité et l’imaginaire ; il est une catégorie sémiologique des êtres et des productions sociales : l’identification et l’éducation par le genre sexuel l’illustrent amplement. Le débat autour de l’ontologie ou de la culturalité de ces typologies a fini par se polariser dans des postures idéologiques autistiques. En plus, le construit genre ne participe plus seulement à l’intelligibilité sociale, il remet en cause la légitimité de l’épistémologie des sciences sociales par son questionnement sur les conditions et critères de la production scientifique. Bref, le genre appelle à une réflexion sur les processus catégoriels signifiants en Afrique contemporaine.

Dans leurs tendances, les études sur le genre en Afrique examinent principalement les interactions et les divisions sociales sexuées. En relatant la condition de la femme africaine, elles offrent une vision panoramique de la socio-anthropologie du continent. En effet, la colonisation marque l’éclatement des structures communautaires africaines, en plus du bouleversement des pratiques et représentations sociales et culturelles. Ce chaos s’étend aux espaces de l’ordre socioculturel lié au sexe. La rationalité simplificatrice saisira alors ledit 2 ordre en dichotomie de tradition et modernité, folklore et civilisation, séculaire et immédiat. Cette logique réifiera tout propos relatif au genre à une évaluation péjorée ou onirique d’une époque de référence (femme actuelle, femme d’hier), à des figements stéréotypiques, ratant l’appréhension en homéostasie des valeurs et usages de chaque époque et de chaque espace. Ainsi, rend-t-on compte des relations genrologiques du passé sous le prisme idéologique marxisant des hiérarchies de sexe : « dominant/dominé », « fort/faible », « décideur/exécuteur »… Des rapports de pouvoir sédimentés par des croyances multiséculaires. Ces paradigmes manichéens et doxiques avaient essentialisé la femme à la soumission, à la dépendance, à la subalternité, tandis qu’ils proclamaient la toute-puissance masculine. Il en a découlé une modalisation du discours dont on ne peut abstraire le point de vue énonciatif masculin : des périphrases-clichés tels « le sexe faible », « le deuxième sexe » (Simone de Beauvoir, 1949) pour désigner la femme contrarient les mélioratifs « sexe fort », « masculinité conquérante » (Raewyn Connell, 2005) adjoints à l’homme.

Au-delà de cette vision dichotomique des sexes, la modernité occidentalisée postcoloniale et « civilisée », portée par des courants féministes, pose sur le genre un regard subversif toujours, souvent paradoxal. L’option montrée et assumée sera de défaire, parfois radicalement, le nœud de cette relation uno modo. Certain.e.s n’hésitent pas à prédire L’après-patriarcat (Macé, 2015), ou à exhorter à l’émergence de Nouvelles masculinités (Jablonka, 2019) ou encore à proclamer la rupture des chaînes du silence pour porter la parole des femmes et clamer Ce que vivent les femmes (Boni, 2008). Ngozi Adichie Chimamanda (2018) prône par exemple une Éducation féministe pour l’essor du Tiersmonde, lorsqu’elle n’invite pas que les femmes à Être toutes féministes (2014). Le discours féministe africain veut briser le mythe qui consacre la femme subalterne ou cadette sociale. Ce discours décroche l’auréole de qualités stéréotypiques dénuées de toute agence/agentivité (beauté, douceur, amour…) et impose le combat pour l’horizontalité des classes sociales comme valeur absolue de la féminité.

Comment penser le renversement ou la transformation des appariements structurants de l’anthropologie africaine des genres sans interroger ce lien absolu au sexe et cette conception essentialiste du sexe ? Dès lors que l’on a pensé le sexe « naturel et divin », et que l’on a réduit le genre au sexe, le scientifique s’enfuit pour laisser la place au polémiste. L’Afrique se ferme ainsi aux discussions « occidentalo-centrées » sur la place du transgenre ou du genre neutre dans la société. Dans ses sociétés pourtant, on accorde tant de place à la sorcellerie et à l’ésotérisme (Peter Geschière, 2000). La mythologie littéraire et même l’actualité africaine fourmillent de ces récits de disparition ou de changement de sexe, de personnages virils dans un corps de femme (« La Grande Royale » d’Hamidou Kane, 1961), ou de femmes dans un corps d’homme. On pourrait faire l’hypothèse que le genre en Afrique est une nature modifiable par un Tiers supérieur nécessairement métaphysique. Il peut donc être reconstruit par une inspiration, un enthousiasme, par une volonté supérieure (cultuelle) et non une intention humaine.

Néanmoins, la rencontre coloniale a bouleversé toutes les normes, les systèmes d’organisation sociale des Africains. Elle a amené des catégorisations universelles dans lesquelles l’imaginaire culturel africain devait se fondre. Le genre serait par conséquent une catégorie culturelle hégémonique occidentale. Les formes musicales, artistiques, vestimentaires ou littéraires venues d’Afrique se classent désormais en genre et doivent trouver une place dans des taxonomies fondamentalement modernes. Parce qu’ils sont au cœur de la diversité et de la mixité du monde postcolonial et postmoderne, les Africains ont à redéfinir, à réinventer les genres, leurs significations, leurs transformations. La remise en question des « naturelles » catégorisations eurocentriques est au cœur de cette réflexion sur nos quêtes d’identité, nos modes de connaissance et de reconnaissance. L’Africain a tout à gagner à repenser son univers et ses formes d’appropriation des genres modernes.

Le présent appel vise à rassembler des contributions de différents champs disciplinaires notamment des études artistiques et littéraires, des sciences sociales et humaines. Il voudrait mesurer le fonctionnement des rapports de genre en Afrique, les perceptions et les positionnements y afférents aujourd’hui. Il a l’ambition de proposer des réponses à des questions telles que : le genre est-il une catégorie d’essence coloniale ? Quelles sont les ruptures et les continuités entre les catégories-genres modernes occidentales et celles que l’on reconnait africaines ? Quelles évolutions dans les rapports de genre dans les cultures africaines postcoloniales ? Les dynamiques d’exclusion ne concernent-elles que les femmes comme de nombreuses études l’établissent ? Quid des hommes ? Ne subissent-ils pas l’hégémonie qu’instaure subtilement le militantisme féminin ? Quel est le rapport entre le genre et l’idéologie ? Comment les catégories-genres déterminent-elles les normes, les statuts et les rôles sociaux dans l’Afrique actuelle ? Quelles sont les sources ainsi que les mécanismes qui régissent les changements africains de valeurs, les ruptures dans la structuration du faire, du penser et du dire ? Peut-on inscrire les genres africains dans la pluriversalité du monde contemporain ?

Éléments bibliographiques

 

Beauvoir, Simone (de), 1949, Le deuxième sexe, Paris, Gallimard.

Boni Tanella, 2008, Que vivent les femmes d’Afrique, Paris, Éditions Panama. Bourdieu Pierre, 1998, La domination masculine, Paris, Seuil. Certeau Michel (de), 1994, La prise de parole, Paris, Seuil.

Connell Raewyn, 2014, Masculinités. Enjeux sociaux de l’hégémonie, Paris, Éditions Amsterdam.

Genre et Liberté académique en Afrique, Pax Academica, Revue Semestrielle électronique éditée par le CODESRIA, n° 3, 2014.

Jablonka Ivan, 2019, Des hommes justes. Du patriarcat aux nouvelles masculinités, Paris, Seuil. Macé Eric, 2015, L’après patriarcat, Paris, Le Seuil.

Ngozi Adichie Chimamanda, 2018, Chère Ijeawele ou un manifeste pour une éducation féministe, Paris, Gallimard.

Sindjoun, Lucien (dir.), La Biographie sociale du sexe. Genre, Société, et politique au Cameroun, Paris/Dakar, Karthala/CODESRIA

Les articles peuvent être rédigés en français ou en anglais. Format de proposition : (15 pages maximum) comprenant un titre, un résumé (150 mots maximum) et une bibliographie sélective.

Calendrier indicatif

Date de remise des articles : 31 janvier 2021

Expertise et retour aux auteurs : 30 mars 2021 Parution : août-septembre 2021

Contacts et adresses pour envoi des propositions :

Flora AMABIAMINA :

floraamabiamina@yahoo.fr;

Jeanette WOGAING FOTSO : wogaing@yahoo.fr

2       Job and scholarship Opportunities

2.1      BA Postdoctoral Research Assistant, Queen Mary University of London – School of History.

https://www.jobs.ac.uk/job/CBT906/ba-postdoctoral-research-assistant?fbclid=IwAR1ru9fekHB5qmFarIR9JR-QdgumeL2MybciUBA9d_PpxLBGrhoXb1hFrn0

About the Role

The School of History wishes to recruit a two-year Postdoctoral Research Assistant to work on a British Academy Sustainable Development-funded project, “Traces of Jewish Memory in Contemporary Tunisia”, led by Dr Daniel Lee (PI). This project, launched in September 2018, is the first interdisciplinary study that investigates and restores awareness of Tunisia’s Jewish past. The successful candidate will work closely with Dr Daniel Lee and Professor Habib Kazdaghli (co-I) investigating Jewish contribution to the creation of modern Tunisia. The project will also engage with Cultural heritage and memorialisation campaigns in Tunisia. It is hoped that the production of new knowledge on the history of a forgotten minority in Tunisia, will reduce antisemitism and stimulate economic growth in the country by creating new cultural initiatives, develop new tourist opportunities and generate jobs for unemployed university graduates. An ambitious outreach programme will take the project’s findings to the general public.

About You

The successful candidate will have a high level of proficiency in English, Arabic and French, and will hold a PhD in a relevant area which will have been awarded before the start of the role. Relevant subject areas include but are not limited to: Middle Eastern and/or North African Studies; Jewish history; comparative literature; history of religion; cultural history; philosophy; intellectual history; social anthropology; sociology; urban studies.

About Queen Mary

At Queen Mary University of London, we believe that a diversity of ideas helps us achieve the previously unthinkable. We continue to embrace diversity of thought and opinion in everything we do, in the belief that when views collide, disciplines interact, and perspectives intersect, truly original thought takes form.

Benefits

We offer competitive salaries, access to a generous pension scheme, 30 days’ leave per annum (pro-rata for part-time/fixed-term), a season ticket loan scheme and access to a comprehensive range of personal and professional development opportunities. In addition, we offer a range of work life balance and family friendly, inclusive employment policies, flexible working arrangements, and campus facilities including an on-site nursery at the Mile End campus.

The post is based at the Mile End Campus in London. It is full time (35 hours per week), fixed term appointment for 24 months. The start date for this position is 01 January 2021, or as soon as possible thereafter. The starting salary will be £34,220 per annum depending on experience, inclusive of London Allowance.

Informal enquiries should be addressed to Dr Daniel Lee at d.lee@qmul.ac.uk.

As part of the application, candidates will need to produce a short document in which they demonstrate in up to 1,000 words, the work they will undertake if appointed to restore awareness of Tunisia’s Jewish past.

To apply for the role, please click the ‘apply’ button.

The closing date for applications is Monday 02 November 2020.

Interviews are expected to be held virtually late November 2020.

Queen Mary is committed to equality of opportunities and to advancing BAME and women’s careers. We offer a range of family friendly, inclusive employment policies, flexible working arrangements, campus facilities and services to support staff from different backgrounds. Whilst all applicants will be judged on merit, we particularly welcome applications from BAME candidates and from women.

Valuing Diversity & Committed to Equality

2.2      Call for Applications, Assistant Professor of French (18th-21st c.), Texas Tech University.

The Department of Classical and Modern Languages and Literatures at Texas Tech University invites applications for a tenure-track appointment at the rank of Assistant Professor of French to begin in Fall 2021. We are seeking a dynamic teacher-scholar with a research specialization in modern French literature and culture (18th-21st centuries), preferably spanning two or more centuries or periods. Expertise in critical theory is also desirable. In order to complement existing departmental strengths, we hope to recruit a colleague whose work focuses on continental French culture, although engagement with and knowledge of other Francophone cultures is welcome. The successful candidate will show evidence of strong scholarly achievement or potential as demonstrated by top-tier, innovative publications and/or works in progress; a capacity for excellent teaching at the undergraduate and graduate levels as both a specialist and a generalist; and a demonstrated and ongoing commitment to serving diverse student populations. The candidate must have the Ph.D. in hand by the time of appointment. Native or near-native fluency in French is required.

Responsibilities of the position include an ongoing program of research, commitment to excellent undergraduate and graduate teaching at a range of levels and on diverse subjects, collegial collaboration with other members of the French section and CMLL, and service to the department, college, and university, including program-building and active commitment to extra-curricular activities. Candidates with strong records of scholarship supported by extramural funding and with the proven capacity or clear potential to bring externally sponsored research to Texas Tech University are encouraged to apply.

Apply online at www.texastech.edu/careers/faculty-positions.php,  job ID 21830BR. Submit online a letter of application, a CV detailing relevant experience, and a dossier including a short sample of published scholarly work (30 pp. maximum), a teaching statement, and two (2) sample syllabi. Send three (3) confidential letters of recommendation either by email to lloyd.allred@ttu.edu or by post to Lloyd Allred, Attn: French Search Committee, Department of Classical and Modern Languages and Literatures, Texas Tech University, P.O. Box 42071, Lubbock, TX 79409-2071. Review of applications will begin immediately, and screening will continue until the position is filled.  Applications must be received by Friday, 10 November 2020 to ensure full consideration. Initial interviews with selected candidates will be conducted by video conference in late November or early December.

As an Affirmative Action/Equal Opportunity Employer, Texas Tech University is dedicated to the goal of building a culturally diverse faculty committed to teaching and working in a multicultural environment. We actively encourage applications from all those who can contribute, through their research, teaching and/or service, to the diversity and excellence of the university’s academic community. TTU does not discriminate on the basis of race, color, age, national origin, sex, gender, sexual orientation, marital status, religion, disability, or military veteran status. Texas Tech University is a Hispanic-Serving Institution (HSI).

2.3      Assistant Professor (tenure track), Departments of French, U.C. Berkeley

The Departments of French at U.C. Berkeley seeks applications for an Assistant Professor (tenure track) with interdisciplinary interests in one or more of the following areas: poetry; theater and performance; intermediality; digital media; ecocriticism; critical theory; critical race theory, with an expected start date of July 1, 2021. The department is hopeful you can circulate this job announcement to interested candidates or any appropriate listservs.

Here is the direct link to the recruitment: https://aprecruit.berkeley.edu/JPF02678

We are strongly committed to equity and inclusion at UC Berkeley and within the Arts and Humanities. Our student body at the undergraduate and graduate levels is increasingly diverse. We seek to hire new excellent scholars who will thrive at Berkeley, share our values as a public institution, and make strong contributions to diversity in their research, teaching or service.

2.4      Assistant Professor, Teaching Stream – French as a Second Language (Writing), Department of Language Studies, University of Toronto Mississauga, Req. ID: 404

The Department of Language Studies at the University of Toronto Mississauga invites applications for a teaching stream appointment at the rank of Assistant Professor, Teaching Stream in the area of French as a Second Language (FSL) with a specialization in second language writing. The position start date is July 1, 2021, or shortly thereafter.

Applicants must have earned a PhD in French Studies, Applied Linguistics, Education or a related area by the time of appointment or shortly thereafter, and must have: 1) demonstrated expertise in teaching French to university-level learners as well as in second language pedagogy, second language assessment, and computer/corpus-assisted second language writing; 2) a record of excellence in university-level teaching, including extensive knowledge of pedagogical content development and curriculum design; 3) a demonstrated commitment to continued pedagogical/professional development including the scholarship of teaching & learning; and 4) native or near-native proficiency in French and the demonstrated ability to successfully work in an English-medium academic context. We seek candidates whose teaching interests complement and strengthen our existing departmental strengths.

Evidence of excellence in teaching and pedagogical inquiry can be demonstrated through teaching accomplishments, awards and accolades, presentations at significant conferences, strong letters of reference from referees of high standing, and the teaching dossier submitted as part of the application, including a strong coherent teaching statement, sample syllabi, course materials, and excellent evaluations of teaching.

The successful candidate will be expected to undertake teaching at the undergraduate level at the University of Toronto Mississauga in both French as a second language and Language Teaching & Learning, and to play a central role in the development of our French language series, in particular by taking the lead in the development and innovation in the pedagogy of written French communication for students in our major and specialist programs. They will also be expected to take a lead in the development of writing courses, to participate in the periodic reviewing and development of undergraduate curriculum, and to collaborate on teaching projects with colleagues both within and outside of the Department. In addition to core teaching responsibilities in face-to-face and online formats, the position includes developing curricular materials, teaching tools, and pedagogy-oriented scholarship. Furthermore, the successful candidate will be expected to participate in and contribute to the co-curricular and experiential learning activities offered in the Department and to engage in community and international outreach.

Salary will be commensurate with qualifications and experience.

For more information about the University of Toronto Mississauga and the Department of Language Studies, please visit https://www.utm.utoronto.ca and https://www.utm.utoronto.ca/language-studies/

All qualified candidates are invited to apply online by clicking the link below. Applications must include a cover letter, a curriculum vitae, a teaching dossier (including a teaching statement, sample syllabi & course materials, and teaching evaluations), two innovative syllabi for FSL writing courses at the high-beginner (CEFR A2) and high intermediate (CEFR B2) levels appropriate for students in the Department’s French major and specialist programs, an outline of current and future teaching-related interests, a diversity statement as it relates to research, teaching, and service (as outlined below), and one representative sample of scholarship (e.g., a sample publication or working paper).

Equity and diversity are among UTM’s core values and are essential to academic excellence. We seek candidates who value diversity and whose research, teaching and service bear out our commitment to equity. Candidates are therefore also asked to submit a 1-2 page statement of contributions to equity and diversity, which might cover topics such as (but not limited to): research or teaching that incorporates a focus on underrepresented communities, the development of inclusive pedagogies, or the mentoring of students from underrepresented groups.

Applicants must provide the names and contact information of three referees. The University of Toronto’s recruiting tool will automatically solicit and collect letters of reference form each once an application is submitted. Applicants, however, remain responsible for ensuring that referees submit letters (on letterhead, dated and signed) addressing teaching abilities and suitability for the position, and that the letters are submitted by the referees by the closing date.

The application deadline is October 15th 2020. All application materials must be submitted online. Submission guidelines can be found at: http://uoft.me/how-to-apply. Please consolidate all application attachments into one or two files in PDF/MS Word format. If you have any questions about this position, please contact Joanna Szewczyk, Assistant to the Chair, at joanna.szewczyk@utoronto.ca.

All application materials, including reference letters, must be received by October 15th, 2020.

To apply please visit: https://jobs.utoronto.ca/job/Mississauga-Assistant-Professor-Teaching-Stream-French-as-a-Second-Language-Writing/541062617/

All qualified candidates are encouraged to apply; however, Canadians and permanent residents will be given priority.

Diversity Statement

The University of Toronto is strongly committed to diversity within its community and especially welcomes applications from racialized persons / persons of colour, women, Indigenous / Aboriginal People of North America, persons with disabilities, LGBTQ persons, and others who may contribute to the further diversification of ideas.

As part of your application, you will be asked to complete a brief Diversity Survey. This survey is voluntary. Any information directly related to you is confidential and cannot be accessed by search committees or human resources staff. Results will be aggregated for institutional planning purposes. For more information, please see http://uoft.me/UP.

Accessibility Statement

The University strives to be an equitable and inclusive community, and proactively seeks to increase diversity among its community members. Our values regarding equity and diversity are linked with our unwavering commitment to excellence in the pursuit of our academic mission.

The University is committed to the principles of the Accessibility for Ontarians with Disabilities Act (AODA). As such, we strive to make our recruitment, assessment and selection processes as accessible as possible and provide accommodations as required for applicants with disabilities.

If you require any accommodations at any point during the application and hiring process, please contact uoft.careers@utoronto.ca.

3       Announcements

3.1      Book Launch & Conversation: Jewish-Muslim Interactions, November 25, 2020
9am (ET), 2pm (GMT).

https://sites.lsa.umich.edu/jmrn/upcoming-events/jewish-muslim-interactions/


Jewish-Muslim Interactions: Performing Cultures between North Africa and France

Edited by Samuel Sami Everett & Rebekah Vince

In conversation with Adi Saleem Bharat

November 25, 2020
9am (ET), 2pm (GMT)

Register here

By exploring dynamic Jewish-Muslim interactions across North Africa and France through performance culture in the 20th and 21st centuries, this volume offers an alternative chronology and lens to a growing trend in media and scholarship that views these interactions primarily through conflict. The volume interrogates interaction that crosses the genres of theatre, music, film, art, and stand-up, emphasising creative influence and artistic cooperation between performers from the Maghrib, with a focus on Algeria, Tunisia, Morocco, and diaspora communities, notably in France. The volume includes contributions by scholars working across and beyond disciplinary boundaries through anthropology, ethnomusicology, history, sociology, and literature, engaging with postcolonial studies, memory studies, cultural studies, and transnational French studies. The first section examines accents, affiliations, and exchange, with an emphasis on aesthetics, familiarity, changing social roles, and cultural entrepreneurship. The second section shifts to consider departure and lingering presence through spectres and taboos, in its exploration of absence, influence, and elision. The volume concludes with a summary of contemporary debates and artistic co-production across North Africa and France.

Contributors: Cristina Moreno Almeida, Jamal Bahmad, Adi Saleem Bharat, Aomar Boum, Morgan Corriou, Ruth Davis, Samuel Sami Everett, Fanny Gillet, Jonathan Glasser, Miléna Kartowski-Aïach, Nadia Kiwan, Hadj Miliani, Vanessa Paloma Elbaz, Elizabeth Perego, Christopher Silver, Rebekah Vince, Valérie Zenatti

Rebekah Vince is a Lecturer in French at Queen Mary University of London, associate editor of Francosphères, and co-editor of the Brill book series Mobilizing Memories (with Hanna Teichler). Her research explores depictions of the Israeli-Palestinian conflict in Franco-Maghrebian literature and memories of Jewish life in Muslim-majority countries across the Mediterranean francosphère.

Samuel Sami Everett (who goes by Sami) is a Research Fellow at the University of Cambridge. He holds a Ph.D. in Politics from SOAS, University of London and a BA in North African Language and Culture from INALCO, Paris. His research focuses on the historical-colonial and spatial-political dimensions of interreligious identification to North Africa.

Adi Saleem Bharat is an LSA Collegiate Fellow in the Department of Romance Languages and Literatures at the University of Michigan. He is also a co-founder and coordinator of the Jewish-Muslim Research Network. His research broadly focuses on the intersection of race and religion, particularly in relation to Jews and Muslims, in contemporary France.

3.2      Women In French Australia, initial events.

I am delighted to announce the newly established Women In French Australia, and am writing to you to introduce the executive committee and provide details on our initial events. We are based on and attached to the WIF programme in North America, and have been liaising closely with them as we move forward to bring all the advantages of WIF closer to Australia.

We are:

President: Christie Margrave (ANU)

Vice President: Bonnie Thomas (UWA)

Secretary/Early Career Researcher Representative: Françoise Campbell (Royal Holloway/IMLR)

Communications Officer/Postgraduate Student Representative: Beth Kearney (UQ)

International Liaison Officers: Natalie Edwards (U of Adelaide), Chris Hogarth (UniSA)

Our first WIF panel will hopefully take place at the ASFS conference in December, and we aim to put together panels for future Australian and international conferences, and so please watch this space for future CFPs. We will also be launching a seminar series in the weeks to come, beginning with an Introduction to the Inaugural WIF Australia (Wif-Oz), a virtual event to take place on Friday November 6th, 2020 at 5.30 AEST. We are seeking to have approximately 10 participants each giving a 3-5 minute paper on their work in Women in French Studies. A Q and A session will follow the papers. If you are interested in participating and presenting at this event, please do contact us at: wifaustralia@gmail.com

We will then follow this initial event with a more focussed, theme-based seminar series in the New Year.

Finally, we would like to invite you all to contribute ideas on what you would like to see from WIF Australia. Please contact the committee at wifaustralia@gmail.com with details of what you would like to get from WIF Australia and what we can provide you with in terms of support, opportunities, networking, mentoring, presentations, etc.

3.3      R. Gapper Postgraduate Essay Prize

A prize will be awarded by the Society for French Studies for an essay in English or French, of fewer than 6000 words, on any subject within the scope of French studies. The award will be for outstanding academic merit at postgraduate level, and the judges will be a subcommittee of the Trustees of the Society for French Studies. The award includes: a cash prize of £750; expenses-paid travel to the next annual conference of the Society for French Studies; mention in the French Studies Bulletin and on the Society for French Studies website (www.sfs.ac.uk).

To be eligible for submission the essay must be:

  • entirely the student’s own work and submitted in unrevised form
  • written in the current academic year by a postgraduate student currently registered (or within six months of registration having terminated)
  • addressing a topic within the scope of the discipline of French studies
  • written in either English or French, with any quotations from French supplied in the original language
  • up to 6,000 words in length (including notes but excluding bibliography)
  • word-processed with numbered pages
  • submitted without the name of the student, or institution, appearing in the essay
  • submitted by the university, with the student’s agreement, as one of up to three annual submissions per university
  • accompanied by a separate coversheet
  • submitted on the understanding that no correspondence will be entered into by the Society regarding individual essays.

If a draft thesis chapter is entered, candidates are reminded to ensure that it can be read as a stand-alone essay. Entries must be accompanied by the coversheet available on the website https://www.sfs.ac.uk/prizes/r-gapper-postgraduate-essay-prize, and adhere strictly to the presentation guidelines given on that sheet. Please note that there is a limit of three entries per department and one per person. This limit applies to both collegiate and non-collegiate universities. A copy of each entry should be emailed, with a completed coversheet, by 31 October 2020, to Dr Fionnùala Sinclair: Finn.Sinclair@ed.ac.uk.The attestation by the candidate’s supervisor/teacher should also be emailed to Dr Sinclair by the closing date.

3.4      Call for expressions of interest, Editorial Team (Executive Editor, Co-Editor and Book Reviews Editor) for Modern & Contemporary France. 

Applications are invited for a new Editorial Team for Modern & Contemporary France. The team should comprise three posts: Executive Editor, Co-Editor and Book Reviews Editor, of whom at least the Executive Editor and Co-Editor will be based at the same institution. The successful candidates will work in conjunction with the North American Editor to provide academic leadership for the journal. Some administrative support is provided.

Modern & Contemporary France is the journal of the Association for the Study of Modern and Contemporary France (ASMCF) and is published quarterly by Taylor & Francis. Founded in 1980, it is an international peer-reviewed journal, offering a scholarly view of all aspects of France from 1789 to the present day. It is a multi-disciplinary journal of French studies, drawing particularly, but not exclusively, on the work of scholars in history, literary, cultural and post-colonial studies, film and media studies, and the political and social sciences. Applicants should be familiar with the content of the journal, and should be able to demonstrate their suitability, together with relevant experience, in their letter of application. Applications should also outline the proposed vision for the journal and its development.

The Executive Editor oversees all aspects of the journal, liaises with the publishers and reports to the Executive Committee of the ASMCF at its quarterly meetings. S/he takes particular responsibility for the strategic development of the journal and chairs the Editorial Board, which meets twice a year.

The Co-Editor works with the Executive Editor and North American Editor on the peer review, selection and editing of articles for the journal.  S/he attends Editorial Board meetings twice a year and may from time to time represent the journal at other ASMCF meetings.

The Book Reviews Editor is responsible for sourcing relevant books to be reviewed and, in collaboration with an editorial assistant, managing the process from requesting a text through to the publication of its review.

The term of appointment for all posts is 5 years.

Letters of application, accompanied by a brief CV (no more than 6 pages) should be sent to the Hon. Secretary of the ASMCF, Dr Fiona Barclay, <fiona.barclay@stir.ac.uk> by 15 December 2020.

Informal enquiries should be addressed to the Executive Editor, Professor Gill Allwood, <gill.allwood@ntu.ac.uk>

3.5      “Sex, Law, and Sovereignty in French Algeria, 1830-1930”, Thursday, October 8, 5:00-6:15 Pm (New York)

Judith Surkis, in conversation with Stephanie McCurry, Karuna Mantena, and Emmanuelle Saada, moderated by Camille Robcis

VIRTUAL CONVERSATION

More information and RSVP

During more than a century of colonial rule over Algeria, the French state shaped and reshaped the meaning and practice of Muslim law by regulating it and circumscribing it to the domain of family law, while applying the French Civil Code to appropriate the property of Algerians. In Sex, Law, and Sovereignty in French Algeria, 1830–1930, Judith Surkis traces how colonial authorities constructed Muslim legal difference and used it to deny Algerian Muslims full citizenship.

Judith Surkis is Professor of History at Rutgers University. She is the author of Sex, Law, and Sovereignty in French Algeria, 1830-1930 (Cornell, 2019) which has been awarded the Association of Middle East Women’s Studies 2020 book prize; Sexing the Citizen: Morality and Masculinity in France, 1870-1920 (Cornell, 2006), and is currently working on a project, The Intimate Life of International Law: Childhood, Development, and Decolonization.

Stephanie McCurry is R. Gordon Hoxie Professor of American History at Columbia. Karuna Mantena is Professor of Political Science at Columbia University. Emmanuelle Saada is Professor of French and History at Columbia. Camille Robcis is Associate Professor of History and French at Columbia.

This event is co-sponsored by the Columbia Maison Française, NYC Consortium for Intellectual & Cultural History and the Institute for Research on Women, Gender, and Sexuality.

3.6      Postcolonial Realms of Memory: Sites and Symbols in the Modern Francosphere, Zoom seminar, 9th of October 2020.

2-hour Zoom seminar on 9th October 2020 featuring all the keynote speakers. Should you wish to join us, please pre-register at the link below.

Date:  October 9th from 11:00 am to 1:00 pm EST. 

Postcolonial Realms of Memory: Sites and Symbols in the Modern Francosphere

 

Winthrop-King Institute for Contemporary French and Francophone Studies
International conference

7-8 October, 2021

Call for papers

Invited speakers:

Étienne Achille (Villanova University)
Charles Forsdick (University of Liverpool)
Lydie Moudileno (University of Southern California)
Debarati Sanyal (University of California, Berkeley)
Hue-Tam Ho Tai (Harvard University)
Robert Young (New York University)

Recognized as one of the most influential studies of memory in the late twentieth century, Pierre Nora’s monumental project Les Lieux de mémoire has been celebrated for its elaboration of a ground-breaking paradigm for rethinking the relationship between the nation, territory, history and memory. It has also, however, been criticized for implying a narrow perception of national memory from which the legacy of colonialism was excluded.

Driven by an increasingly critical postcolonial discourse on French historiography and fueled by the will to acknowledge the relevance of the colonial in the making of modern and contemporary France, the volume Postcolonial Realms of Memory: Sites and Symbols in Modern France (Liverpool, 2020) addresses in a collective and sustained manner this critical gap by postcolonializing the French Republic’s lieux de mémoire. The various chapters discern and explore an initial repertoire of realms and sites in France and the so-called Outremer that crystalize traces of colonial memory, while highlighting its inherent dialectical relationship with firmly instituted national memory.

This conference seeks to consolidate and diversify further the volume’s work in making visible the thread that links the colonial to various manifestations of French heritage. The objective is to bring into sharp focus the ways in which the colonial aspect is inextricably intertwined with collective memory, and in particular to consider lieux de mémoire that are not covered in the volume, but which are also important parts of the network of sites and memories that have often been silenced by French national memory.

We therefore invite proposals for papers that share the volume’s intention to expand and rethink notions of French collective memory, and that additionally engage with the theme as it appears in colonial and postcolonial sites in the wider Francosphere.

Please submit your proposal by 30 April 2021: https://winthropking.fsu.edu/event/postcolonial-realms-memory-sites-and-symbols-modern-francosphere

3.7      ASMCF’s small grants

The Association’s Initiative Fund provides small grants (up to £500) to individuals who are members of the Association to help defray the costs of research events (conferences, study days, workshops etc.), including postgraduate-led initiatives. The Association is particularly keen to encourage and support regionally-based collaborative initiatives on the part of its members, which should be intended to benefit a wide public. More details about the prize can be found on the ASMCF website: https://asmcf.org/funds-prizes-awards/initiative-fund/

For more details about awards/prizes, please visit the ASMCF website: https://asmcf.org/funding-prizes/

3.8      First (virtual) conference on “Diversity, Decolonization, and the French Curriculum”, Nov. 13-14, 2020.

Dr. Siham Bouamer (Sam Houston State University) and Dr. Loic Bourdeau (University of Louisiana, Lafayette) are pleased to announce that registration for the first (virtual) conference on “Diversity, Decolonization, and the French Curriculum” (Nov. 13-14, 2020) is now open on eventbrite.com.

Please find below a list of all the panels/topics. A detailed program is available online. You are welcome to register for as many panels as you wish. We would like to draw special attention to the keynote by Professor Hanétha Vété-Congolo: “Decolonizing the White French Curriculum: Which Ethics?” (Saturday, 14 November 2020, 9:30am-10:30am Central-US Time)

Dr. Siham Bouamer (Sam Houston State University) et Dr. Loic Bourdeau (University of Louisiana, Lafayette) ont le plaisir de vous annoncer que vous pouvez dès à présent vous inscrire pour la première conférence (en ligne) « Diversity, Decolonization, and the French Curriculum » (13-14 novembre 2020) sur eventbrite.com.

Ci-dessous une liste des différents sujets/panels. Le programme est disponible en entier sur la page de l’évènement. Vous pouvez vous inscrire aux sessions de votre choix. Nous souhaiterions plus particulièrement attirer votre attention sur la conférence plénière de Professeure Hanétha Vété-Congolo: “Decolonizing the White French Curriculum: Which Ethics?” (Samedi 14 novembre 2020, 9:30-10:30 Central-US Time)

– A Conversation about French Accents

– Accessibility/Ableism

– Beginner and Intermediate Courses

– Black Lives Matter in the French Curriculum

– Defining “francophonie”

– Discussing the Colonial Past

– French Outside the Classroom

– French Programs

– French/Francophone Icons

– Gender Issues/Queer Curriculum

– Intersectional/Inclusive French Studies

– K-12 French Education

– On Textbooks and Beyond

– Roundtable discussion with the Diversity, Decolonization, and German Curriculum Collective

– Social Media and Multimodal Instruction

– “Talking Back”: Engaging Students with New Perspectives in French

– Teaching French Abroad

https://www.eventbrite.co.uk/e/117350300909

3.9      Appel à participation, Atelier d’écriture doctoral et post-doctoral, Travaux en cours sur le Maghreb, 9 mars et 12 octobre 2021.

Organisé par le Centre Norbert Elias, le Cherpa (Science Po Aix), l’IDEMEC, l’IREMAM, le LAMES, le LPED et TELEMMe

Cet atelier d’écriture s’adresse aux doctorants et post-doctorants qui travaillent sur le Maghreb au sens large (ou en relation avec l’espace maghrébin) et sur la base d’enquêtes en sciences humaines et sociales. Il vise la production d’un texte scientifique inédit pour publication dans la section Varia de L’Année du Maghreb (juin 2022).

L’accompagnement sera conduit par des chercheurs et enseignants-chercheurs de l’université d’Aix-Marseille ou du CNRS entre décembre 2020 et décembre 2021. Il consistera en un suivi régulier et en deux sessions plénières à la MMSH d’Aix-en-Provence les 9 mars et 12 octobre 2021.

L’article devra s’appuyer sur des matériaux correspondant à des recherches en cours ou antérieures à la thèse ; en aucun cas, il ne s’agira de partir d’un texte existant. Cet atelier est conçu comme un travail collectif au long cours mettant en relation les participants entre eux, accompagnés par des chercheurs.

Il nécessitera un engagement régulier et constant : des étapes en conditionneront la poursuite.

Calendrier :

4 décembre 2020 : dépôt des candidatures.

14 décembre : annonce des propositions retenues.

Janvier-février 2021 : lancement d’une dynamique d’écriture par la mise en relation des participants et leur accompagnement par les chercheurs pour affiner la problématisation, le plan, les matériaux et la bibliographie adéquats.

9 mars : 1resession à Aix-en-Provence, les participants défendent oralement leur proposition d’article.

Mars-septembre : travail accompagné et en équipe pour la rédaction d’un article de 35 000 signes.

12 octobre : 2e session à Aix-en-Provence, retour d’expérience.

Mi-octobre – fin novembre : finalisation de l’article avec suivi de l’encadrant (introduction-conclusion- relectures).

3 décembre : date limite d’envoi des articles pour évaluation par le comité de rédaction de L’Année du Maghreb.

Février 2022 : retours d’évaluation.

Juin 2022 : publication des articles retenus.

Les dossiers de candidature sont attendus pour le 4 décembre 2020 à l’adresse suivante :

atelierecrituremaghreb@gmail.com

Le dossier doit comprendre :

  • Un court CV, 1 page max.
  • Titre et résumé de thèse projetée, en cours ou soutenue (1000 signes)
  • Un résumé de la proposition qui met en valeur une question de recherche et/ou qui interroge une expérience de terrain. Le candidat doit mettre en avant (1) les matériaux qui seront mobilisés, (2) les inscrire dans le champ disciplinaire et (3) bibliographique (4000 signes maximum).

Le transport, l’hébergement et le visa éventuel doivent être pris en charge par l’institution à laquelle le candidat est rattaché. Le comité de pilotage de l’atelier se réserve la possibilité, en fonction des participants retenus, d’organiser des visio-conférences (9 mars et 12 octobre 2021).

A retrouver sur le site de l’IREMAM

Photo : Eric van Hove, V12 Laraki, 2013, mixed media (53 materials). Collection of the

Hood  Museum of Art, Dartmouth – Purchased through the Mrs. Harvey P. Hood W’18 Fund and through a gift from Mr. and Mrs. Joseph H. Hazen, by exchange ; 2014.32. Photo by François Fernandez. © Eric van Hove (used with permission)

3.10   Projet René Maran

Message de Charles Scheel

charles.scheel@univ-antilles.fr

Chères et chers Collègues,

Voilà plusieurs mois que, stimulés par l’approche du centenaire du Prix Goncourt 1921 pour Batouala, se sont développés, sur divers fronts, plusieurs projets autour de l’oeuvre du grand écrivain français, René Maran — notamment delui d’un Colloque à l’UCAD de Dakar en novembre 2021.

Les ayants droit de l’écrivain et l’Association René Maran en Guyane s’engagent pour la réédition de certains livres. De leur côté, les conservateurs de plusieurs archives ou bibliothèques (dont celles de la ville de Bordeaux, de l’UCAD de Dakar, et des Universités de Guyane et des Antilles) vont lancer, sur la plate-forme MANIOC de l’Université des Antilles, un mini-site René Maran qui permettra de rendre plus accessibles les documents numérisés par divers fonds René Maran, dans le cadre du projet “Patrimoines des mondes créoles”.

Au sein de l’équipe Manuscrits Francophones de l’ITEM-CNRS, dirigée par Claire Riffard, nous montons un groupe de travail “René Maran” qui met en chantier une édition critique à orientation génétique, des oeuvres complètes de René Maran dans la collection Planète Libre. Vu l’ampleur de l’oeuvre (une trentaine d’ouvrages publiés du vivant de l’auteur, des dizaines d’articles, de nombreux manuscrits dont certains inédits, une vaste correspondance sur un demi-siècle…), une telle édition devra comprendre plusieurs volumes. J’ai accepté d’en coordonner au moins le premier, consacré à la fiction et à la poésie.

Un tel projet est évidemment de longue haleine et requiert de nombreuses collaborations. Plusieurs enseignants-chercheurs et doctorants se sont déjà manifestés, et nous bénéficions aussi du soutien de Roger Little, ancien titulaire de la chaire de français à Trinity College (Université de Dublin), qui a mis à notre disposition ses saisies électroniques d’une quinzaine d’oeuvres de Maran, réunis pour un projet de compendium des romans et contes/nouvelles de l’écrivain, dont il a publié un volume, pour l’instant, dans sa collection “Autrement mêmes” chez L’Harmattan.

Mais il reste encore bien des zones blanches dans le terrain que nous souhaitons couvrir (les essais historiques, les articles en tout genre, les diverses correspondances) pour lesquels nous espérons trouver d’autres volontaires intrépides! Une première réunion du groupe de travail est prévue le 22 septembre prochain sur le site CNRS du 61, rue Pouchet, 75017 Paris (métro Brochant ou Guy Môquet ligne 13), et je serais ravi de toute réponse à cet appel!

Bien cordialement,

Charles Scheel

Professeur de littérature américaine et comparée

Université des Antilles

Campus de Schoelcher – Martinique

Pour information complémentaire, cet article très récent sur des aspects de l’oeuvre de René Maran:

http://www.montraykreyol.org/article/a-propos-de-quelques-reflexions-de-rene-maran-sur-la-martinique-lesclavage-et-la,

4       New Titles

4.1      Jacqueline Laguardia Martínez, Cambio climático y sus impactos en el Gran Caribe, Buenos Aires,CLACSO, 2020.

Nuevo libro “Cambio climático y sus impactos en el Gran Caribe” (Buenos Aires: CLACSO, 2020)

Enlace para obtener / Link to download
http://biblioteca.clacso.edu.ar/clacso/gt/20200928053822/Cambio-climatico-impactos.pdf

New Book in Spanish “Climate Change and Its Impacts in the Greater Caribbean” (Buenos Aires: CLACSO, 2020)

4.2      Emile Chabal, France, Polity, 2020.

In this arresting book, Emile Chabal tells the story of a paradoxical country. From the calamitous defeat by Hitler’s armies in 1940 to the spectacular gilets jaunes protests, he explores the contradictions that have shaped French history over the last 80 years. The picture that emerges is one of a nation struggling to reconcile its core political values with the realities of a diverse society.

We believe the book may be of interest to The Society for Francophone Postcolonial Studies. If you, or any of your members, would be interested in purchasing a copy, feel free to use the 20% discount code VBT93 (valid only on purchases made through politybooks.com and until 31/12/20).

4.3      Chelsea Stieber, Haiti’s Paper War: Post-Independence Writing, Civil War, and the Making of the Republic, 1804–1954, New York University Press, 2020.

The book proposes a new literary history of Haiti that challenges our interpretations of both freedom struggles and the postcolonial. Its analysis of post-independence Haitian writing reveals key insights into the nature of literature, its relation to freedom and politics, and how fraught the concepts of “literature” and “civilization” really are. The competing ideas of liberté, writing, and civilization at work within postcolonial Haiti have consequences for the way we think about Haiti’s role—as an idea and a discursive interlocutor—in the elaboration of black radicalism and black Atlantic, anticolonial, and decolonial thought. In so doing, the book seeks to reorder our previously homogeneous view of Haiti, teasing out warring conceptions of the new nation that continued to play out deep into the twentieth century.

More information, excerpts, and a discount code can be found on the NYU press website https://nyupress.org/9781479802159/haitis-paper-war/

4.4      Jessica Lynne Pearson ed., “French Decolonization in Global Perspective”, French Politics, Culture and Society, Volume 38, Issue 2.

Please visit the Berghahn website for more information about the journal: http://www.berghahnjournals.com/fpcs

Volume 38, Issue 2
French Decolonization in Global Perspective
Guest Editor: Jessica Lynne Pearson

Introduction
Globalizing the History of French Decolonization
Jessica Lynne Pearson
https://bit.ly/3aY2lW8

Articles
An Indochinese Dominion: L’Effort indochinois and Autonomy in a Global Context, 1936–1939
M. Kathryn Edwards
https://bit.ly/3lejGiu

The French Empire Goes to San Francisco: The Founding of the United Nations and the Limits of Colonial Reform
Jessica Lynne Pearson
https://bit.ly/3guy8za

Think Global, Fight Local: Recontextualizing the French Army in Algeria, 1954–1962
Terrence G. Peterson
https://bit.ly/31wYcFX

Le Rallye Méditerranée-le Cap: Racing towards Eurafrica?
Megan Brown
https://bit.ly/3jeMy8t

Periphery and Intimacy in Anti-Imperial Culture and Politics: From French Others to Othering Frenchness
Burleigh Hendrickson
https://bit.ly/2QltrgJ

Decolonizing “La Brousse” Rural Medicine and Colonial Authority in Cameroon
Sarah C. Runcie
https://bit.ly/2YyHV12

A French Educational Meritocracy in Independent Morocco?
Frédéric Viguier
https://bit.ly/31ssBFh

Sign up for Email updates: http://bit.ly/2usQJGQ
Please visit the Berghahn website for more information about the journal: http://www.berghahnjournals.com/fpcs
Be sure to recommend French Politics, Culture & Society to your library
http://www.journals.berghahnbooks.com/fpcs/library-recommendations/

4.5      Loïc Céry, Édouard Glissant, une traversée de l’esclavage, Paris, Éditions de l’Institut du Tout-Monde, coll. « Idées »

 

I – Étude critique : premier tome. Rassembler les mémoires

ISBN 978-2-491641-00-9

II – Étude critique : second tome. Renverser les gouffres

ISBN 978-2-491641-01-6

L’ouvrage en trois volumes propose une étude critique et une anthologie commentée de l’ensemble des textes consacrés par Édouard Glissant aux questions de l’histoire et des mémoires de l’esclavage. Prenant en compte les différents genres pratiqués par l’écrivain (essai, roman, poésie, théâtre), ces textes sont pour la première fois étudiés dans leur intégralité (volumes 1 et 2 : étude critique), impliquant une pensée capitale et une représentation plurielle de l’esclavage. L’anthologie commentée (volume 3) rassemble des extraits significatifs de ces textes.

Pour le premier volume (premier temps de l’étude critique), il s’agit autant de rendre compte d’une pensée déterminante de l’histoire où Glissant prône un « rassemblement des mémoires »  et une « impétuosité de la connaissance », que de rassembler les mémoires de l’œuvre elle-même, dans son foisonnement et son éminente précision.

Pour le deuxième volume (second temps de l’étude critique), sont envisagées les modalités  selon lesquelles Édouard Glissant formule une pensée inédite de l’histoire et une éthique de la mémoire qui visent à renverser les gouffres issus de la traite et de l’esclavage.

Cette édition répond au besoin qui se fait sentir depuis plusieurs années, tout à la fois d’une mise en perspective raisonnée à propos du regard porté par Édouard Glissant sur l’esclavage tout au long de son œuvre (relevant d’une véritable « matrice » de ses écrits), et d’une sélection représentative des lieux clés de cette œuvre portant trace d’une réflexion et d’une représentation amples autour de ces questions, sur plus de cinquante ans de création. Une pensée qui nous est plus que jamais indispensable aujourd’hui, partout dans le monde.

Loïc Céry dirige le Centre international d’études Édouard Glissant (CIEEG) et la revue Les Cahiers du Tout-Monde à l’Institut du Tout-Monde (fondé par Édouard Glissant à Paris en 2006). Il y coordonne par ailleurs le pôle numérique ainsi que les cycles pluridisciplinaires « Traduction » et « Penser la Caraïbe, penser le monde » en partenariat avec la FMSH. Spécialiste de Saint-John Perse et d’Édouard Glissant, il a fondé la revue La nouvelle anabase en 2006.

Lien de l’éditeur : https://editionsitm.com/

4.6      Cynthia V. Parfait, Panorama des littératures francophones des îles de l’océan Indien, Paris, Anibwe, coll. Liziba, 2020.

Les littératures francophones des îles de l’océan Indien ont, dès leur genèse, cherché à se démarquer de la littérature française en évoquant notamment le pays natal, anté-colonial ou post-colonial. Elles se proposent alors de dire les malheurs et de chanter les aspirations des peuples insulaires. Pour ce faire, elles peuvent alors se servir sans conteste des modèles occidentaux ou puiser leur vitalité dans les langues locales et les traditions orales des îles respectives. Puis à l’ère de la mondialisation, le désir de s’embarquer dans l’aventure de l’écriture, tout en continuant à questionner l’île natale, se fait pressant. Cet ouvrage que propose Cynthia Parfait vise à donner une vue d’ensemble de ces productions littéraires francophones des îles du sud-ouest de l’océan Indien pour interroger aussi leur place au sein des autres littératures francophones et plus largement dans la république mondiale des lettres.

Cynthia V. PARFAIT est maître de conférences en littératures francophones à l’Université d’Antsiranana (Madagascar) et chercheure associée à l’Université de Mayotte. Ses domaines de recherches portent sur les littératures francophones de l’océan Indien et les éditions littéraires à Madagascar. Elle est l’auteure de nombreux travaux qui couvrent ces axes d’études littéraires.

Lien : https://www.anibwe.com/produit/cynthia-v-parfait-litteratures-francophones-iles-de-locean-indien/

4.7      Ibrahima Diagne, Hans-Jürgen Lüsebrink, Cultures médiatiques et intermédialité dans les littératures sénégalaises, Paris, L’Harmattan, 2020.

Dans le sillage des travaux portant sur l’intermédialité littéraire, cet ouvrage se propose d’étudier la présence et l’appropriation des médias traditionnels et contemporains dans les textes littéraires sénégalais ainsi que le dialogue des arts et des médias. Les contributions analysent les formes, pratiques et postures de l’intermédialité littéraire et artistique dans les littératures sénégalaises et les dispositifs stratégiques d’insertion des médias dans les textes. Elles analysent ainsi les enjeux esthétiques qui en résultent, mais aussi les formes de subversion et de transgression des frontières médiatiques et génériques qui s’y rattachent.

https://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=66257

4.8      Chloé Chaudet, Stefania Cubeddu-Proux et Jean-Marc Moura (dir.), L’Atlantique littéraire au féminin. Approches comparatistes (XXe-XXIe siècles), Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise Pascal, coll.”Littératures”, sept. 2020. EAN13 : 9782845169432.

Champ complexe et dynamique, les études de genre se sont développées aux XXe et XXIe siècles par le biais d’intenses échanges entre des critiques, artistes et auteur.e.s s’exprimant depuis l’Europe et l’Amérique du Nord. Si un certain nombre de critiques l’ont reconnu, il reste à étudier de façon systématique ces échanges dans l’ensemble des littératures de langues européennes de l’espace atlantique – en intégrant, donc, les écritures des Suds. Afin d’inaugurer cette vaste étude comparatiste, le présent ouvrage s’intéresse aux constructions protéiformes des identités féminines dans l’espace littéraire atlantique. Il aborde les conditions de possibilité d’une histoire littéraire transatlantique au féminin, les concepts qu’elle convoque, les œuvres et les figures qui la constituent, ainsi que la poétique transculturelle qu’elle permet de penser.

TABLE DES MATIÈRES

Introduction (Chloé Chaudet, Stefania Cubeddu-Proux, Jean-Marc Moura)

Partie I. Dialogues nord-atlantiques

– Les débuts d’un Atlantique littéraire au féminin : Th. Bentzon chez les Américaines (Juliette M. Rogers)

– De Virginia Woolf à Susan Gubar : réécrire A Room of One’s Own au tournant du xxie siècle (Valérie Favre)

– L’Atlantique beauvoirien et le genre après 1945 (Élisabeth Russo)

Partie II. Dialogues transaméricains

– L’Atlantique chicano et la pensée frontalière de Gloria Anzaldúa (Assia Mohssine)

– Corps, langue et mémoire. Éléments pour une étude genrée de l’espace poétique ouest-atlantique (Carolina Cunha Carnier)

Partie III. Interfaces caribéennes

– Circulations transatlantiques des insurrections littéraires : l’écriture ravagée du féminin dans Amour de Marie Vieux-Chauvet et La Main dans le sac de Violette Leduc (Cae Joseph-Masséna)

– Femmes françaises et théâtre cubain : « Y’a d’la rumba dans l’air » (Séverine Reyrolle)

– Anarchives féminines trans~e~atlantiques et tidalectics chez Suzanne Césaire, Kamau Brathwaite et Lorna Goodison (Anny Dominique Curtius)

Partie IV. Comment penser un « Atlantique noir » au féminin ?

– Migrations des identités féminines chez Alice Walker, Maryse Condé et Marie NDiaye (Fanny Monbeig)

– Fictions de passing transatlantiques : quelles lignes de couleur et de genre ? (Flavia Bujor)

– « I was a slave girl ». Le passage transatlantique comme pont poéthique intersectionnel et transmémoriel de l’esclavage à la Shoah (Marie-Pierre Harder)

Partie V. Communautés de l’espace atlantique : entre affirmation et ouverture identitaire

– L’Acadie littéraire au féminin : une paratopie transatlantique (Benoit Doyon-Gosselin)

– L’ouverture transatlantique des écrivaines africaines contemporaines : l’émergence d’un salon littéraire en mouvement (Khady-Fall Diagne)

– Léonora Miano et Nathalie Etoké : conversations au-dessus d’un océan (Sylvie Brodziak)

Rencontre avec Lise Gauvin et Véronique Tadjo

Les auteur·e·s

Résumés/Abstracts

Index

Url de référence : http://pubp.univ-bpclermont.fr/public/Fiche_produit.php?titre=L%E2%80%99Atlantique%20litt%C3%A9raire%20au%20f%C3%A9minin

4.9      Ninon Chavoz, Éloge des ratés. Huit portraits de l’auteur francophone en encyclopédiste, Hermann, 2020.

https://www.editions-hermann.fr/livre/9791037005236

4.10   Kathleen Gyssels, « Léon-Gontran Damas », Dalhousie French Studies, n16, Dalhousie University, 2020.

Dalhousie French Studies, n° 116 (2020) : Léon-Gontran Damas

Sous la direction de Kathleen Gyssels

Dalhousie University, 2020 :

EAN13 : ISSN:25628704.

A la veille du centenaire du premier Goncourt jamais attribué à un écrivain de couleur, il convient de revisiter l’œuvre d’un autre Cayennais, Léon-Gontran Damas. Dans ce numéro 116 (été 2020) de Dalhousie French Studies, les auteurs s’engagent à revisiter l’oeuvre damassienne. Car l’on est passé trop vite sur le “troisième homme de la Négritude” et sur sa parole poétique. Pour qui veut y prêter l’oreille, de troublantes sonorités, des échos détonants y vibrent. Daniel Maximin lui rend hommage, ainsi qu’un proche de la famille, Dominique Achille. Quelques partitions de poétrie par “Frasques et Cie” s’ajoutent aux lectures de Kevin Meehan, de Sandrine et David Bédouret, Michael Reyes, Kathleen Gyssels.  Un entretien entre Damas et Alan Warhaftig (en anglais) est partiellement reproduit ici.

Sommaire

Introduction: Léon-Gontran Damas (28 mars 1912 – 22 janvier 1978), quarante-deux ans après sa « Disparition »

Kathleen Gyssels

His Master’s Voice: avons-nous écouté Damas?

Kathleen Gyssels

Kreyol Intertextuality and Decolonizing Narrative in Veillées noires

Kevin Meehan

(ENGLISH)

L’imaginaire de Damas dans Black-Label, une matrice de l’enchevêtrement

Sandrine Bédouret-Larraburu, David Bédouret

“Discourses of Displacement” in the Ethnography of Léon-Gontran Damas and Poetry of Charles Baudelaire

Michael Reyes Salas

Masquereading Léon Damas’ Mine de riens

Kathleen Gyssels

PDF (ENGLISH)

The Last Interview: L.-G. Damas speaks to Alan Warhaftig

Alan Warhaftig, Léon-Gontran Damas

PDF (ENGLISH)

Eléments biographiques concernant Léon-Gontran Damas

Dominique Achille

[Poème] Damas, foi de marron

Daniel Maximin

PIGMENTS and the Clarinet Choir

Guillaume Hazebrouck

[Fichier audio] PIGMENTS and the Clarinet Choir – Contre notre amour

Guillaume Hazebrouck

FICHIER AUDIO

[Fichier audio] PIGMENTS and the Clarinet Choir – Quand malgré moi

Guillaume Hazebrouck

FICHIER AUDIO

[Fichier audio] PIGMENTS and the Clarinet Choir – Soudain d’une cruauté feinte

Guillaume Hazebrouck

FICHIER AUDIO

4.11   Williams Sassine, « Chronique Assassine », Eman de l’Item.

Je suis heureuse de vous informer de la mise en ligne sur le site Eman de l’Item, des chroniques de Williams Sassine parues du 16 Mars 1992 au 10 février 1997 dans le Journal “le Lynx” à Conakry sous le titre ” Chronique Assassine” encore en vigueur dans ce journal toujours vivant.

Ces chroniques sont un témoignage précieux de la vie politique, sociale et culturelle ainsi que du talent de Williams Sassine, plus connu pour ses romans, publiés en France et peu lus dans son pays.

Williams Sassine voisine ainsi avec Sony Labou Tansi, Jean-Joseph Rabearivelo, Mouloud Feraoun, c’est une belle consécration.

Je remercie Daniel Delas, Claire Riffard pour leur confiance et leur encouragement à publier ce corpus, désormais accessible à tous, quel que soit le lieu de consultation, un rêve de bibliothécaire !

Un grand merci également à  Richard Walter pour avoir assuré la mise en ligne de ce corpus.

le site : eman-archives.org/francophone

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