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SFPS Monthly Mailing: October 2023

30th October 2023
  1. Calls for Papers/Contributions

1.1 Géocritique des espaces littévraires et artistiques francophones (Université McGill)

1.2 Soma. Lire l’Afrique, n° 1 : numéro spécial Sembène Ousmane

1.3 Du Grand Tour à l’Orient-Express : curiosité, exploration, sociabilité (Inalco, Paris)

1.4 Fictions africaines de la crise environnementale et du déplacement / African fictions of environmental crisis and displacement (Tydskrif vir Letterkunde: A journal for African literature)

1.5 Poétiques francophones et écritures (im)migrantes. Mélanges en l’honneur de Catherine Mazauric

1.6 L’écriture de Mohamed Dib : Entre Mouvance des Genres et Nouvelle Expressivité (revue CDLC, vol. 1, n° 3)

1.7 Le sacré, le spirituel et le religieux dans les sociétés globales contemporaines (revue NaKan)

1.8 Politique de la critique, critique de la politique. Être universitaire et intellectuel en postcolonie (Yaoundé)

1.9 New Regions Symposium with Writers in Residence Naomi Fontaine & Gisèle Pineau (Florida State University)

1.10 La francité : une mosaïque d’emblèmes esthétiques et culturels (Riga)

1.11 “La fin et le commencement”: hommage au cycle antillais de Simone et André Schwarz-Bart

1.12 Call for Papers: Society for French Historical Studies

1.13 “The Intimacies of Empire”: 48th Annual Meeting of the French Colonial Historical Society

1.14 Society for Caribbean Studies Postgraduate Conference

1.15 No (re)conciliation without decolonization? Dialogue(s) and dissonance(s) between indigenous communities, non-indigenous communities, and public authorities in North America.

1.16 ACTA IASSYENSIA COMPARATIONIS 33 (1/2024) – “War in Literature”

1.17 Special Issue Call for Papers: Journal of African Cinemas

1.18 Decolonizing Medicine in Africa and its Diaspora

1.19 CFP – Édouard Glissant’s Search for New Horizons of Relation: Visions of Transcultural Archipela

1.20 Fluid Encounters – Rencontres Fluides

1.21 Journal of West African History (JWAH)

1.22 International Conference – Sweat and Dust. An environmental history of work and labour

1.23 Nouveaux regards sur la notion de stéréotype : construction, conceptualisation, réception

1.24 Abdellatif Laâbi, explorateur du continent humain (Montpellier)

1.25 Traduction et réhabilitation de voix oubliées France-Espagne/Espagne-France (XXe – XXIe s.) – Traducción y rehabilitación de voces olvidadas Francia-España/España-Francia (s. XX – XXI)

1.26 Pouvoir.(s) et contrôle.(s). 11ème Doctoriades de l’Université de Toulon

1.27 Extrémisme – Textes et contextes (Revue Meridian critic 2/2023)

1.28 Résistances des réécritures dans les littératures afro-caribéennes (Paris, Sorbonne nouvelle)

1.29 La relation du sujet à la nature dans les littératures contemporaines au Québec : de l’exaltation à la métamorphose (revue Études littéraires)

1.30 Appel à contribution du n° 237 de la revue Langages sur “Intelligence artificielle, analyse de corpus et diversité linguistique”

1.31 38e Congrès International d’Études Francophones (CIEF, Moncton, Canada)

1.31 Arts vivants, écologie, politique: fabriques d’un nouveau relationnel (Québec)

1.32 Regards autochtones sur le passé colonial français (Collège universitaire Glendon, Toronto)

1.33 Colères féminines (I) : expressions et représentations (Amiens)

1.34 Appel à contribution pour le numéro 28 du Journal of the Faculty of Languages (Libya)

1.34 Decolonising the World Republic of Letters: Translation, Circulation, and Intellectual Networks across the Global South (Paris)

1.35 Dialogues décoloniaux: colloque international en littérature, linguistique et éducation (Ile Maurice)

1.36 Sound studies et monde francophone : explorations culturelles et linguistiques de nos environnements sonores (Lafayette, Louisiane, États-Unis)

1.37 L’Égypte des marges occidentales : les récits moins connus, 1798-1922 (Collège militaire royal de Kingston en Ontario, Canada)

1.38 Migrant Voices in Contemporary European Cinema

2. Job and Scholarship Opportunities

2.1 Assistant, Associate, or Full Professor of Black European Studies, UCLA

2.2 Assistant/Associate Professor of French and Francophone Studies and African Studies

2.3 Assistant Professor in Francophone Media & Cultural Studies (Affiliated with Film and Media Studies)

2.4 Assistant Professor of International Languages and Cultures (German and/or French)

2.5 Assistant Professor

2.6 Assistant Professor of French, Tenure-Track

2.7 Marilyn Yarbrough Dissertation/Teaching Fellowship

2.8 Assistant Professor of French

2.9 Assistant Professor

2.10 Assistant Professor Faculty Position in Afro-Francophone Studies

2.11 Visiting Assistant Professor of French

2.12 Laurel Nesholm Endowed Assistant Professor of French

2.13 Assistant Professor (Tenure-Track), (Non-European) Francophone Literary and Cultural Studies

2.14 Henry J. Leir Endowed Chair in Languages and Cultures

2.15 Tenure Track Professor (Open-Rank) of French or Francophone Studies

2.16 Assistant Professor, Bilkent Univeresity

2.17 Director of the Language and International Health Program – Rank Open

2.18 Tenure-Track Assistant Professor in Linguistics

2.19 Assistant Professor of Translation and Interpreting Studies

2.20 Visiting Faculty Position in French

2.21 Assistant Professor, French and Italian TE

2.22 Lecturer in French

2.23 Assistant Professor in Decolonial Pedagogy

2.24 Assistant Professor of Global Romance Studies

2.25 Assistant Professor

2.26 Assistant Professor – Global French

2.27 Assistant Professor of Comparative Literature

2.28 Assistant, Associate, or Full Professor of European Languages and Transcultural Studies, 1000-1700

2.29 Assistant, Associate, or Full Professor of Black European Studies

2.30 Teaching Fellow in French (108189-1023)

2.31 Professor of History (Professor B)

2.32 BCLT Translators in Residence

2.33 PhD Assistantship on a Franco-German topic (University of Limerick, Ireland)

2.34 Assistant Professor of Early Modern French Studies at the University of Tennessee

2.35 Assistant·e diplômé·e en Littératures comparées (Université de Lausanne)

2.36 Vacations à l’Institut Catholique de Toulouse : “Francophonies : les Antilles” (Lettres Modernes)

2.37 Poste académique à temps plein en Didactique du français et littérature contemporaine (UC Louvain, Belgique)

2.38 Bourse d’études supérieures de la Chaire COLIBEX (Enjeux contemporains de la liberté d’expression, Canada)

2.39 Poste au rang de professeur·e adjoint·e en traduction et traductologie à l’Université Concordia (Canada)

2.40 Bourse de l’Institut : Photographie et “murs d’images”

3. Announcements

3.1 The Shoah in Postcolonial Perspective: Etty Hillesum and her Moroccan Secret Sharer

3.2 Call for the Ernst Herzfeld Award for MA Theses in Islamic Art History and Archaeology

3.3 Excellence Award for Collaborative Researche (Société européenne de littérature comparée)

3.4 Literary Dislocation(s) Seminar Series – Hypotheses

3.5 ASMCF Undergraduate Prizes

4. New Publications

4.1 Liverpool University Press – Conference Support

1. Calls for Papers/Contributions

1.1 Géocritique des espaces littéraires et artistiques francophones (Université McGill)


• Date de tombée (deadline) : 30 Octobre 2023
• À : Université McGill (Montréal, Canada)

Appel à communication pour le 2e colloque international
“Géocritique des espaces littéraires et artistiques francophones”
Université McGill, 18-19 avril 2024

« La géocritique permet d’abord de cerner la dimension littéraire des lieux, de dresser une cartographie fictionnelle des espaces humains ». Partant de cette définition westphalienne de l’approche géocritique (2000, 34), on ne peut plus ignorer la relation substantielle qui unit texte littéraire et territoire habité. C’est donc le moment de porter un nouveau regard sur la représentation de l’espace réel dans les littératures et les arts francophones, et sur ses conséquences politiques, touristiques, imaginaires ou médiatiques sur telle ville d’Afrique subsaharienne, tel village maghrébin, telle morne antillaise ou telle île des Mascareignes. Malgré l’important travail des monarques, des géographes, des historiens et autres architectes, il semble qu’une bonne partie du mythe, de l’attractivité ou de la « réputation » bonne ou mauvaise de ces villes et campagnes est l’œuvre des écrivains et des artistes, notamment francophones.

Il s’agit pour ce 2e colloque international « géocritique francophone » d’interroger avec un regard neuf les spatialités littéraires et artistiques francophones considérées dans leur généricité – du roman au film, en passant par la photographie, la musique et la peinture – et dans leur intermédialité, c’est-à-dire les procédés de représentation topographique qui les relient ou les distinguent. Il s’agit ensuite de montrer comment un véritable imaginaire cartographique détaille, déforme ou redessine les topographies réelles des capitales africaines, des quartiers côtiers maghrébins, des vallées habitées océaniennes ou des campagnes caribéennes. C’est ce rapport alternatif du texte ou de l’image à l’espace connu qui actionne le véritable processus créatif et discursif des productions francophones, fonde des narrativités postcoloniales jusqu’à la déconfiguration générique, découvre des techniques descriptives jusqu’à l’ekphrasis, instaure des relations intertextuelles jusqu’au collage et crée des langages spatiaux souvent connotés, personnalisés ou débridés.

Et si une bonne partie du « retentissement international » de Dakar procédait d’abord de ses représentations romanesques, cinématographiques, photographiques et musicales qui signalent une convergence géofocale entre un récit de Bacary Diallo (1926), un film de Sembène Ousmane (1968), un livre d’images de Péretier Olivier (1987) et un album de Youssou Ndour (2019) ? Et si Texaco de Patrick Chamoiseau représentait la « cellule germinale » à partir de laquelle émergent et résonnent toutes les Antilles « irréelles et accidentées », du Fort-de-France de Pierre Benoît (1933) au Cahier d’un retour au pays natal de Césaire (1939), de Mamzelle Libellule de Raphaël Confiant (2000) aux Villes assassines d’Alfred Alexandre (2011) ? Plus qu’une nostalgie romantique d’Alger-la-blanche, Meursault, contre-enquête de Kamel Daoud (2013) n’est-il pas davantage une variation intertextuelle sur la « ville indomptable » qui, au-delà de L’étranger d’Albert Camus, dévie ce roman vers Les hauteurs de la ville d’Emmanuel Roblès (1948), vers Nedjma de Kateb Yacine (1956) ou encore L’amour, la fantasia d’Assia Djebar (1985) ?

Ces questions ne confirment pas seulement l’interdisciplinarité et l’intersartialité qui fondent l’étude géocritique, elles montrent aussi la centralité de l’énonciation spatiale dans les fictions et les arts francophones. L’objectif de ce 2e colloque international « Géocritique francophone » à l’Université McGill en avril 2024 est d’étudier les potentialités géocritiques des littératures et des arts francophones en mettant l’accent non pas sur une supposée « fidélité » du roman, du film, du catalogue photographique ou de l’album musical au référent géographique, mais sur la spatialité urbaine ou rurale comme poétique et comme esthétique, donc doublement comme recréation et réanimation d’un lieu connu. Seront considérées en particulier les propositions de communication qui privilégient des corpus diversifiés de textes, de films ou d’autres arts et portant sur un même territoire référentiel, qu’il soit rural, urbain ou maritime. Sans être exhaustifs, les propositions pourront s’inscrire dans les axes suivants :

– géocritique narrative de l’urbanité francophone : subjectivités descriptives et savoirs romanesques
– de la géocritique francophone aux théories postcoloniales : écarts et complémentarités
– espaces écotones et espaces frontaliers : entre lieux et non-lieux
– géocritique francophone et narrations iconographiques : plans cinématographiques et perspectives photographiques
– l’espace en chanson : géofictions ou autofictions ?
– approche géocritique et autres approches de l’espace fictionnel : ruptures et prolongements

Les propositions de communication doivent être envoyées par courriel en français avant le 30 octobre 2023 à mbaye.diouf@mcgill.ca et geocritiquefrancophone2@gmail.com
La longueur des propositions est de 25 lignes maximum (Time 12, sans interligne) suivies d’une notice biobibliographique de 10 lignes maximum comportant votre nom, institution d’attache, domaines de recherche et publications récentes. Le Comité scientifique évaluera toutes les propositions reçues et les auteur.e.s seront avisé.e.s le 15 novembre 2023.

Comité scientifique : Mbaye Diouf (U. McGill), Sada Niang (U. Victoria), Françoise Naudillon (U. Concordia), Josias Semujanga (U. Montréal), Antje Ziethen (UBC), Laté Lawson-Hellu (U. Western), Edoardo Cagnan (Sorbonne U.), Serigne Sèye (U. Dakar).
Comité d’organisation : Audrey Coussy, Sabrina Clermont-Letendre, Mbaye Diouf, Kamélia Hadjadji, Adama Togola.

1.2 Soma. Lire l’Afrique, n° 1 : numéro spécial Sembène Ousmane


• Date de tombée (deadline) : 30 Octobre 2023
• À : Les éditions Africamoude (Rabat)

SOMA. Lire l’Afrique !

Soma, Lire l’Afrique, la revue littéraire des éditions Africamoude (Rabat), lance un appel à textes pour son 1er numéro, entièrement consacré à Sembène Ousmane à l’occasion du centenaire de sa naissance.

« Pourquoi ceux qui ont des yeux ne peuvent-ils pas voir ? », Les Bouts de bois de Dieu

À l’occasion du centenaire de la naissance du grand écrivain-cinéaste Sembène Ousmane (1923-2023), la revue littéraire SOMA prépare un numéro spécial pour réactualiser l’œuvre et le parcours exceptionnel de « l’aîné des anciens ». La revue SOMA inaugure ainsi sa naissance en célébrant l’un des écrivains et réalisateurs africains les plus créatifs, amoureux de l’Afrique et soucieux de faciliter au plus grand nombre l’accès à son art et aux imaginaires qui en sont le fondement. Il est en effet l’auteur des premiers films en langue africaine, le wolof, et le premier réalisateur africain d’un long métrage tourné dans le continent. Mais Sembène était d’abord écrivain et son œuvre littéraire est aussi riche et passionnante que ses films. Avant de devenir cinéaste, il a écrit des livres de fiction en langue française qu’il a par la suite adaptés à l’écran pour toucher le public africain éloigné de l’écrit ou méconnaissant la langue française.

Afin d’explorer la richesse de sa création, de sa trajectoire et de son univers artistique, la revue SOMA remet le vibrionnant Casamançais en haut de l’affiche, un siècle après sa naissance en Casamance et seize ans après son rappel à Dieu. Pour un retour sur le devant de la scène culturelle africaine d’un homme solaire, seront ici réunis, tel un feu d’artifice, des articles d’universitaires, de critiques littéraires et cinématographiques, mais aussi des contributions de ses pairs écrivains et cinéastes, et de ceux et celles qui l’ont connu de près ou de loin.

L’objectif de ce numéro est de raconter, tel un road-movie textuel, l’œuvre et le parcours de Sembène Ousmane sous plusieurs formats : articles, recensions, entretiens, témoignages, hommages, etc. Vos contributions pourront donc emprunter différentes formes :

o Article ou recension d’une œuvre de Sembène Ousmane

o Article exposant une réflexion panoramique sur l’univers et le parcours de l’auteur

o Un texte de témoignage sur votre lien avec Sembène Ousmane ou avec son œuvre

o Toute autre contribution qui rendrait compte de façon pertinente de l’immense créativité de Sembène Ousmane.

Comme Sembène naguère soucieux de démocratiser l’accès à son art, la revue SOMA propose au grand public des contenus, qui mêlent rigueur de la réflexion et accessibilité aux non-experts. Telle sera la ligne éditoriale de la revue SOMA. Aussi sollicitons-nous avec gratitude votre aimable attention pour veiller à ce double objectif lors de la rédaction de vos contributions.

Calendrier

o Envoi des textes : jusqu’au 30 octobre 2023

o Parution de la revue : mars 2024

Consigne aux auteurs

Merci d’envoyer vos textes en français au format Word à africamouderevue@gmail.com
Public concerné : grand public
Taille des textes :

o Articles : 5000 caractères, espaces comprises (Times, taille 12)

o Témoignages et hommages : 3000 caractères, espaces comprises (Times, taille 12).
Les parrains et les marraines de ce numéro
Eugène Ebodé, écrivain, administrateur de la Chaire des littératures et des arts africains de l’Académie du Royaume du Maroc et professeur de diplomatie culturelle à l’université Lansana Conté de Sonfonia ; Souleymane Bachir Diagne, philosophe et professeur de français et de philosophie à l’université Columbia de New York ; Emmanuel Dongala, écrivain et professeur de littérature africaine francophone à l’université de Simons Rock à Boston ; Paul Dakeyo, poète, Prix Tchicaya U Tam’si de la poésie ; Michèle Rakotoson, romancière, Grand prix de la francophonie de l’Académie française et Prix Orange du livre en Afrique ; Amadou Elimane Kane, écrivain et Prix international de la Renaissance africaine ; Célestin Monga, écrivain et professeur de politique publique à Harvard ; Mamadou Ba, professeur de littérature à l’université de Nouakchott ; Bachir Tamsir Niane, écrivain et enseignant à l’université Lansana Conté de Sonfonia.

1.3 Du Grand Tour à l’Orient-Express : curiosité, exploration, sociabilité (Inalco, Paris)

• Date de tombée (deadline) : 30 Octobre 2023
• À : Inalco

Colloque international :
“Du Grand Tour à l’Orient-Express: curiosité, exploration, sociabilité”
Inalco, 25-26 mars 2024
Organisateurs :
Madalina Vârtejanu-Joubert (PLIDAM/Inalco)
Alexandra Kolakovic (Institut d’Etudes Politiques, Belgrade)
Nicolas Pitsos (CREE/Inalco, BULAC)
Argumentaire
Pour Silvestre de Sacy, on ne parvient à la connaissance des terres et des peuples lointains qu’après de « longues et pénibles préparations » et principalement à travers « les langues et les voyages ». Pour autant, le « lointain » est une notion toute relative, comme celle d’Orient à laquelle est consacré ce colloque. Comment le voyage fabrique-t-il l’Orient ?, telle est la question que nous posons ici.

L’Orient et son imaginaire inspirèrent, tout au long du XIXe siècle, artistes, peintres et écrivains, ils interpellèrent les théoriciens politiques, les diplomates et leurs gouvernements respectifs. La construction de l’Orient fut à la fois un champ de la connaissance, délimitant un domaine du savoir scientifique, et le lieu de tous les fantasmes. Pour les uns, le voyage vers l’Orient constitua une véritable étape d’initiation s’inscrivant dans leur formation, ainsi qu’une source d’inspiration suscitant des représentations de l’Autre, de l’Ailleurs, du Passé. Pour les autres, qui abordaient l’Orient dans une perspective avant tout politique, il fut tantôt un lieu de projection idéale, tantôt un territoire traversé de contrastes et de tensions. Si les Saint-simoniens, le considérèrent comme un terrain propice à l’application de leurs théories, les acteurs de la politique étrangère y trouvèrent en terrain hautement miné : le nœud inextricable de la « Question d’Orient ».

La vogue du voyage en Orient fut contemporaine de l’expédition de Bonaparte en Égypte, du Grand Tour dans son versant oriental et des grandes découvertes archéologiques du XIXe siècle. Elle connut une mutation à partir de la mise en circulation de l’Orient-Express à la fin du XIXe siècle. Peu accessible en ses débuts, car privilège de certaines élites socioculturelles, le voyage d’Orient se démocratisa progressivement dans le sillage des avancées technologiques dans le domaine des transports. C’est ainsi que le passage d’une démarche solitaire à une expérience collective coïncida avec l’avènement d’un tourisme de masse, lequel produisit un certain désenchantement chez certains voyageurs de la fin du XIXe et au début du XXe siècle.

Conjuguant esprit de conquête et goût pour l’aventure, le voyage d’Orient – essentiellement la traversée des pays constituant l’Empire ottoman dans les Balkans et la Méditerranée orientale – ne manqua pas de raviver la nostalgie suscitée par les découvertes archéologiques, ces découvertes qui, d’une part, contribuaient à élargir les connaissances factuelles des civilisations antiques, d’autre part, favorisaient une réflexion approfondie sur le passé des régions visitées. Au confluent de la construction de la modernité et de la perception de l’altérité, ces voyages sont à l’origine de certaines représentations sociales et des liens de sociabilité.

Au cours de ce colloque, nous nous proposons d’étudier la manière dont les voyageurs sillonnant les Balkans et la Méditerranée orientale, entre le Grand Tour en Orient et l’épopée de l’Orient-Express, ont pu appréhender ces pays, leurs habitants et leurs passés. Nous nous donnons pour but d’explorer les représentations sociales des voyageurs, mais aussi celles des populations visitées. Sans se limiter à reproduire les schémas classiques de compréhension de ces discours, redevables à Edward Saïd, il s’agira d’historiciser, de contextualiser et de décliner ces perceptions ambivalentes en fonction des considérations géopolitiques, des orientations idéologiques, mais aussi des affinités personnelles de ceux qui ont produit ces discours. En parallèle, nous aimerions étudier ces lieux de sociabilité que sont les navires ou et des trains, à l’instar de l’Orient-Express et de son successeur, le Simplon-Orient-Express, ainsi que son prolongement asiatique conduisant en Iraq et en Égypte, le Taurus-Express.

Forts de ces travaux, nous serons mieux en mesure de répondre aux questions suivantes :L’étude des interactions entre des élites d’horizons différents, peut-elle nous aider à mieux cerner des notions comme celle de cosmopolitisme, de transnationalisme, d’inter-culturalisme ?
Comment faut-il appréhender ces déplacements sur des trajets souvent modifiés au gré des mutations politiques : comme une maille ou comme une surface ?
Ou bien comme le passage d’un point à un autre en ignorant les distances intermédiaires ou comme un tracé faisant prévaloir la ligne continue ?
Comment la publication des faits divers dans la presse participe-t-elle de la création d’un imaginaire collectif ?
Quelles sont les conséquences de ce phénomène nouveau que constitue la production standardisée et internationalisée de cartes postales et de souvenirs ?
Qu’est-ce que la production photographique des XIXe et début du XXe siècle nous dit de l’Orient et de l’évolution de ses frontières imaginaires ?
Enfin, depuis le Grand Tour aux grandes fouilles archéologiques, les voyageurs sont-ils devenus aussi collectionneurs et, ce faisant, ont-ils contribué décisivement à la création des musées ?

Modalités pratiques :

Envoi des propositions (500 mots) avant le 30 septembre 2023 à l’adresse nicolas.pitsos@bulac.fr. Les organisateurs transmettront les réponses du comité scientifique avant le 30 octobre 2023.
Le colloque se déroulera les 25 et 26 mars 2024 à l’Inalco, Paris
Comité scientifique :

Gilles Bertrand, Université Grenoble Alpes

Simona Corlan-Ioan, Université de Bucarest

Blanche El-Gammal, Université Paris Nanterre

Didier Francfort, Université de Lorraine

Cristina Ion, Bibliothèque Nationale de France

Sarga Moussa, CNRS, UMR THALIM

Frosa Pejoska-Bouchereau, INALCO

Sylvain Venayre, Université Grenoble Alpes
Bibliographie orientative/Selected bibliography

About Edmond, L’Orient-Express: Récit d’une prouesse technique et symbolique, Magellan & Cie Éditions, 2016.

Ambroziak, Brian M. and Michael Graves. Michael Graves: Images of a Grand Tour. Princeton: Princeton Architectural Press, 2005.

Baldasseroni Luca, É. Faugier, C. Pelgrims, Histoire des transports et des mobilités en France: XIXe-XXIe siècle, Paris, Armand Colin, 2022, https://doi.org/10.3917/arco.balda.2022.01

Berchet J.-C.: Le voyage en Orient, anthologie des voyageurs français dans le Levant au XIXe siècle

Bertrand Gilles, Le Grand Tour revisité : le voyage des Français en Italie, milieu XVIIIe – début XIXe siècle, Rome, Publications de l’École française de Rome, 2020

Blancheton Bertrand, Jean-Jacques Marchi, « Le développement du tourisme ferroviaire en France depuis 1870 », Histoire, économie & société, vol. 30, no. 3, 2011, pp. 95-113.

British Museum. “The Parthenon Sculptures.” Accessed April 7, 2017. http://www.britishmuseum.org/about_us/news_and_press/statements/parthenon_sculptures.aspx.

Cars Jean des, Jean-Paul Caracalla, L’Orient-Express: un siècle d’aventures ferroviaires, Paris, Ed. Denoël, 1995

Clemente-Ruiz Aurélie, Il était une fois l’Orient-Express, Institut du monde arabe,
Eisner, Robert. Travellers to An Antique Land: the History and Literature of Travel to Greece. Ann Arbor: University of Michigan Press, 1991.

El Gammal Blanche, « D’une guerre à l’autre : l’Orient-Express, témoin, victime, enjeu et instrument des conflits européens (1883-1945) », Guerres mondiales et conflits contemporains, vol. 265, no. 1, 2017, pp. 133-150.

El Gammal Blanche, L’Orient-Express: du voyage extraordinaire aux illusions perdues, Paris, Les Belles Lettres, 2017.

Foster, Charles. Travellers in the Near East. London: Stacey International, 2004.

Gerbod Paul, « Les touristes français à l’étranger (1871-1914) », Revue d’histoire moderne et contemporaine,30, 1983, pp. 283-297.

Hérin Robert, « Propos de train sur l’ordre et le désordre », Cahiers Nantais, 50, 1998, pp. 167-174.

Le Beau, Bryan F. and Menachem Mor, eds. Pilgrims & Travelers to the Holy Land. Omaha, Nebraska: Creighton University Press, 1996.

Louis Florian, « Chapitre 1. Le Moyen-Orient en mutation (1876-1914) », Louis Florian (éd.), Incertain Orient. Le Moyen-Orient de 1876 à 1980, Paris, PUF, 2016, pp. 27-120.

MacLean, Gerald. Looking East: English Writing and the Ottoman Empire Before 1800. Basingstoke, England; New York: Palgrave Macmillan, 2007.

Madoeuf Anna, « L’Orient-Express, un huis clos mobilo-stabile », L. Dakhli, V. Lemire (éds), Étudier en liberté les mondes méditerranéens. Mélanges offerts à Robert Ilbert, Paris, Publications de la Sorbonne, 2016, pp.153-160.

Meaux Danièle (dir.), Sarga Moussa (dir.), Liouba Bischoff (dir.), « Le Voyage entre science, art et littérature », numéro spécial de la Revue des lettres modernes, 2022.

Melman, Billie. Women’s Orients: English Women and the Middle East, 1718-1918. Ann Arbor: The University of Michigan Press, 1992.

Moussa Sarga, La relation orientale. Enquête sur la communication dans les récits de voyage en Orient (1811-1861), Paris, Klincksieck, 1995.

Roche Daniel, Humeurs vagabondes. De la circulation des hommes et de l’utilité des voyages, Paris, Fayard, 2003.

Roche Daniel, « Voyages, mobilités, lumières », Revue de synthèse, 123, 2002, p. 17-35.

Shelburne Caleb, Murmurs on the Orient Express: Ottoman Tracks in European Railway History, AB, Harvard University, 2018.

Snoeck, 2014.

Sorabella, Jean. “The Grand Tour.” Last modified October 2003. http://www.metmuseum.org/toah/hd/grtr/hd_grtr.htm.

Speake, Jennifer, ed. Literature of Travel and Exploration: An Encyclopedia. New York: Futzroy Dearborn, 2003.

Tregaskis, Hugh. Beyond the Grand Tour: the Levant Lunatics. London: Ascent Books, 1979.

Urbain Jean-Didier, L’idiot du voyage. Histoires de touristes, Petite bibliothèque Payot, 2002.

Venayre Sylvain, Ecrire ou photographier: Flaubert et Du Camp en Egypte, Grâne, Créaphis, Coll. « Format passeport », 2020.

Venayre Sylvain, Panorama du voyage (1780-1920): Mots, figures, pratique, Paris, Les Belles Lettres, 2012

Venayre Sylvain, La gloire de l’aventure, genèse d’une mystique moderne (1850-1940), Paris, Aubier Montaigne, 2002

Vinson David, « L’orient rêvé et l’orient réel au XIXe siècle: L’univers perse et ottoman à travers les récits de voyageurs français », Revue d’histoire littéraire de la France, 104, 2004, pp. 71-91. https://doi.org/10.3917/rhlf.041.0071

1.4 Fictions africaines de la crise environnementale et du déplacement / African fictions of environmental crisis and displacement (Tydskrif vir Letterkunde: A journal for African literature)

• Date de tombée (deadline) : 30 Octobre 2023
• À : Université de Pretoria, Pretoria, Afrique du Sud

Le Tydskrif vir Letterkunde (fondé en 1936) est le premier journal consacré à la littérature africaine disponible en open access, hébergé par l’Université de Pretoria, Pretoria, Afrique du Sud. Il publie des articles de recherche et des critiques de livres en Afrikaans, Hollandais, Anglais et Français.
APPEL À CONTRIBUTIONS
Numéro thématique : Fictions africaines de la crise environnementale et du déplacement
Rédactrices invitées : Ewa Macura-Nnamdi & Magdalena Malinowska (Université de Silésie à Katowice, Pologne)
Ce numéro thématique portera sur les représentations littéraires et culturelles des formes humaines et non-humaines de déplacement induites par la crise environnementale telle qu’elle frappe le continent africain. Ce qui nous intéressera particulièrement, c’est de savoir comment ces représentations envisagent et définissent le déplacement et ses conséquences et quelles significations, esthétiques et politiques, y sont attachées. Mettant au premier plan ceux qui sont contraints de partir, mais également ceux qui sont contraints de rester, les lectures de ce numéro examineront différentes manières d’être dans des mondes écologiquement vulnérables, tant présents que futurs, et d’y répondre. Pour élargir le champ d’analyse, les contributeurs sont encouragés à se concentrer moins sur la figure du réfugié climatique – figure habituellement évoquée dans des récits de déplacement et de catastrophes climatiques –, et plus sur le concept moins troublé de déplacement. Bien que les réfugiés climatiques comme catégorie rapprochent l’environnement instable et les mouvements forcés des populations, ils sont un symbole de l’urgence environnementale communément attachée aux populations du Sud Global et aux discours d’urgence. Cherchant à éviter ces défaillances, les contributeurs opteront alors pour le concept de déplacement, adoptant son espace plus inclusif et sa portée plus large. Le déplacement contourne les préjugés nationaux du statut de réfugié, reconnaît l’environnement comme une cause potentielle de mouvements migratoires, se détourne du caractère anthropocentrique de la catégorie du réfugié climatique et complique les géographies habituelles de la migration induite par le climat. Autrement dit, le déplacement ouvre un espace critique où de différentes directions, échelles et acteurs peuvent tracer des imaginaires esthétiques nouveaux, soulever des questions concernant l’éthique et la justice et rénarrer les relations entre la crise climatique et le mouvement.
Plus précisément, ce numéro propose d’explorer les questions suivantes :
• Comment les productions culturelles venues d’Afrique envisagent-elles les changements climatiques et le déplacement au-delà de l’esthétique du sublime apocalyptique et des interprétations hyperboliques ?
• Quelles identités et réalités font-elles émerger quand elles enfoncent le déplacement et les changements climatiques dans les proximités narratives et imaginaires ?
• Quelles relations forgent-elles entre la vulnérabilité climatique et le mouvement ?
• Quelles relations font-elles imaginer entre les changements climatiques et l’immobilité en reconnaissant que pour certains, être contraint de rester constitue la seule option disponible et viable ?
• Comment redéfinissent-elles le déplacement au-delà des paramètres de l’urgence et des protocoles humanitaires ?
Nous invitons les chercheurs et chercheuses travaillant dans le domaine des sciences humaines et intéressé.e.s aux productions littéraires et culturelles (film, art, performance) africaines à soumettre des propositions de contribution (500 mots), accompagnées de courtes notices biographiques. Les. Propositions sont à envoyer aux responsables du numéro ewa.macura-nnamdi@us.edu.pl et magdalena.malinowska@us.edu.pl) jusqu’au 30 octobre 2023.
Le numéro accorde la priorité aux articles de recherche originaux. Nous acceptons aussi des essais, des articles de revue et des interviews.
Une fois la proposition acceptée, les articles de recherche de longueur maximale de 7 500 mots, les notes de bas de page et la biographie incluses, en anglais ou français, doivent être soumis via la page www.letterkunde.africa jusqu’au 30 avril 2024. Toutes les soumissions doivent suivre les directives aux auteurs MLA 8e édition. Les auteur.e.s doivent également assurer que leur soumission adhère à toutes les exigences énumérées dans les directives aux auteurs du Tydskrif vir Letterkunde.
Pour les directives aux auteurs complètes, veuillez visiter le site https://letterkunde.africa/authorguidelines. Veuillez remarquer que les auteur.e.s affilié.e.s à une université sud-africaine devront prendre à leur charge les frais de page (taux forfaitaire de R10 000). Tydskrif vir Letterkunde fait partie de Web of Science core collection et est indexée par Scopus et Directory of Open Access Journals (DOAJ), parmi d’autres indexes.

Biographies des rédactrices :
Ewa Macura-Nnamdi est maîtresse de conférences à l’Institut d’Études Littéraires à l’Université de Silésie à Katowice (Pologne). Ses intérêts de recherche principaux comprennent les littératures postcoloniales anglophones de l’Afrique, les réfugiés et la migration dans le cinéma et la littérature et les récits des changements climatiques. Elle travaille actuellement sur un projet subventionné intitulé Fictions of Water: Refugees and the Sea. Elle a publié, parmi d’autres, dans Cambridge Journal of Postcolonial Literary Inquiry, ariel: A Review of International English Literature et GLQ: Journal of Lesbian and Gay Studies. Elle a récemment rédigé un numéro spécial de la revue Angelaki consacré à l’eau.
Magdalena Malinowska est maîtresse de conférences à l’Institut d’Études Littéraires à l’Université de Silésie à Katowice (Pologne). Elle est titulaire d’un doctorat en littérature francophone (fiction féminine contemporaine en Afrique du Nord). Elle a publié Corps de la femme maghrébine. Étude de la corporéité et de la sexualité féminines dans l’œuvre romanesque de Leïla Marouane (Katowice, 2020). Elle travaille sur la littérature francophone, le féminisme et le postcolonialisme. À présent, elle consacre sa recherche aux visions littéraires de l’avenir, à l’afrofuturisme et aux questions environnementales, avant tout à la crise climatique.

ENGLISH VERSION
Tydskrif vir Letterkunde (est. 1936) is a premier open access African literature journal, hosted by the University of Pretoria, Pretoria, South Africa, publishing research and reviews in Afrikaans, Dutch, English and French.
CALL FOR PAPERS
Theme issue: African fictions of environmental crisis and displacement
Guest editors: Ewa Macura-Nnamdi & Magdalena Malinowska (University of Silesia in Katowice, Poland)
This theme issue will be devoted to literary and cultural representations of human and non-human forms of displacement triggered by environmental crises unfolding on the African continent. Its focus will fall on how these representations envision and define displacement and its aftermath and what meanings, aesthetic and political, are attached to it. Aiming to foreground those forced to leave but also those forced to stay, the readings in this issue will examine the various modes of being in and responding to ecologically vulnerable worlds, both present and future. To broaden the scope of analysis, the contributors will move away from the figure of the climate refugee—a figure usually evoked in narratives of displacement and climate disasters—and turn instead to the less troubled concept of displacement. If climate refugees as a category bring together changing environments and forced population movements, they are a symbol of environmental emergency usually tied to Global South populations and emergency discourses. Seeking to sidestep these shortcomings, the contributors will thus opt for the concept of displacement, embracing its more inclusive realm and capacious purview. Displacement sidesteps the national bias of refugeehood, recognizes the environment as a potential casualty of migratory movements, departs from the anthropocentrism of the category of climate refugee, and complicates the usual geographies of climate-induced migration. In other words, displacement opens up a critical space where different directions, scales and actors can delineate novel aesthetic imaginaries, raise more complex questions about ethics and justice and re-narrate the relationship between climate change and movement.
More specifically, this issue proposes to explore the following questions:
• How do cultural productions from Africa envisage climate change and displacement beyond the aesthetics of the apocalyptic sublime and hyperbolic renditions?
• What identities and realities do they bring into being as they thrust displacement and climate change into narrative and imaginary proximities?
• What relationships do they forge between climate vulnerability and movement?
• What relationships do they imagine between climate change and stasis recognizing that for some, being forced to stay may be the only available and viable option?
• How do they redefine displacement beyond the parameters of emergency and humanitarian protocols
We invite scholars working in the humanities and interested in African literary and cultural productions (film, art, performance) to submit extended abstracts (500 words) and a short bio to the issue’s guest editors (ewa.macura-nnamdi@us.edu.pl and magdalena.malinowska@us.edu.pl) by 30 October 2023.
The issue prioritises original research articles but invites the submission of essays, review articles and interviews.
Once an abstract has been accepted, research articles of no more than 7 500 words, including notes and works cited, in English or French, must be submitted at www.letterkunde.africa by 30 April 2024. All submissions must follow the MLA 8th edition citation guidelines. Authors must also ensure that their submissions adhere to all the requirements listed in the author guidelines of Tydskrif vir Letterkunde.
For full TL author guidelines, please visit the website: https://letterkunde.africa/authorguidelines. Please note that authors affiliated with a South African university will be charged page fees (a flat rate of R10 000). Tydskrif vir Letterkunde is part of the Web of Science core collection and is indexed by Scopus and the Directory of Open Access Journals (DOAJ), among other indexes.

Editor biographies:
Ewa Macura-Nnamdi is Assistant Professor at the Institute of Literary Studies (University of Silesia, Poland). Her main research interests include postcolonial Anglophone literatures of Africa, refugees and migration in cinema and literature and climate change narratives. She is working on a grant project titled Fictions of Water: Refugees and the Sea. She has published, among others, in Cambridge Journal of Postcolonial Literary Inquiry, ariel: A Review of International English Literature and GLQ: Journal of Lesbian and Gay Studies. She has recently guest-co-editing a special issue of Angelaki on Water.
Magdalena Malinowska is Assistant Professor at the Institute of Literary Studies (University of Silesia, Poland). She has a PhD in francophone literature (contemporary feminine fiction in North Africa). She has published Corps de la femme maghrébine. Étude de la corporéité et de la sexualité féminines dans l’œuvre romanesque de Leïla Marouane (Katowice, 2020). Her main research interests include francophone literature, feminism and postcolonialism. Currently, she is working on literary visions of the future, Afrofuturism and environmentalism, mostly on climate crisis.

1.5 Poétiques francophones et écritures (im)migrantes. Mélanges en l’honneur de Catherine Mazauric

• Date de tombée (deadline) : 30 Octobre 2023
• À : France

Appel à contributions
Poétiques francophones et écritures (im)migrantes
Mélanges en l’honneur de Catherine Mazauric
Professeure émérite de littérature contemporaine d’expression française, Catherine Mazauric a commencé sa carrière dans l’enseignement secondaire en France au début des années 1980. Elle s’installe ensuite en Afrique de l’Ouest où elle exerce dans la formation des enseignant.e.s dans des instituts de plusieurs pays de la sous-région (Mali, Sénégal, Cap-Vert) de 1982 à 1999. Après une première partie de sa carrière consacrée à la didactique, elle revient en France en tant que PRAG à l’Université de Toulouse-Jean Jaurès, où elle soutient une thèse intitulée « Le lecteur d’Afriques : contribution à une didactique transculturelle de la lecture littéraire », en 2004, sous la direction de Guy Larroux. Durant sa carrière universitaire, elle a dirigé de nombreuses thèses, a été membre de plusieurs réseaux et groupes de recherche (GREL, APELA…), et a occupé plusieurs postes à responsabilité dont celui de Directrice du CIELAM (Centre Interdisciplinaire d’Études des Littératures d’Aix-Marseille) de 2017 jusqu’à son départ à la retraite en 2022. Ses travaux, axés sur la francophonie littéraire, embrassent plusieurs thématiques et ses corpus d’étude sont variés.
Qu’il s’agisse de la recherche, qu’elle poursuit actuellement ou de l’enseignement, Catherine Mazauric œuvre depuis le début de sa carrière pour une meilleure connaissance des littératures francophones, avec une préférence pour celles d’Afrique, « la base de son identité[1] » de chercheuse, et des Caraïbes françaises. En somme, des écritures que l’on pourrait qualifier de postcoloniales. Ces mélanges, à l’initiative de quatre de ses ancien∙ne∙s doctorant∙e∙s, souhaitent rendre hommage à son investissement dans la recherche et la diffusion des littératures africaines et des territoires dits d’Outre-Mer françaises. Nous avons retenu les thèmes de « Poétiques francophones » et « d’écritures (im)migrantes », car ceux-ci nous semblent regrouper l’ensemble des travaux de l’enseignante-chercheuse, qui a toujours pensé la littérature non comme « un ensemble fermé de textes, mais comme un enjeu de circulation[2] », de mise en relation et de passage de frontières. Ainsi, sa bibliographie fait figurer des auteur∙rices important∙e∙s de la littérature africaine et caribéenne de ces deux derniers siècles tels que Sony Labou Tansy, Tierno Monénembo, Sembène Ousmane, Patrick Chamoiseau, Ahmadou Kourouma, Léonora Miano, Maïssa Bey, Fatou Diome, Abdourahman Waberi, Frédéric Valabrègue…
Héritage de la colonisation, la création littéraire des espaces dits de la francophonie est encore relativement assujettie à la validation de Paris. Fort heureusement, le processus d’autonomisation (Josias Semujanga, 268, 1991) engagé depuis plusieurs années a donné lieu à l’émergence de maisons d’édition périphériques, permettant une explosion des publications. Des prix littéraires sont organisés aujourd’hui ailleurs qu’à Paris, idem pour les salons littéraires, etc., et cela tend à forcer les institutions académiques françaises à leur faire une place plus importante. Dans certaines Universités, les dénominations comme « littérature française » ont laissé la place à celles de « littératures d’expression française », qui incluent les productions de la métropole. Elles mettent ainsi un terme à la vieille tradition coloniale qui consistait à considérer comme accessoire les œuvres issues des anciens espaces conquis, et à les différencier de la littérature dite « française ». La dynamique des recherches autour de la pluralité de ces littératures aboutit à une approche comparatiste des textes dans un cadre inclusif. Par conséquent, le pluriel dans « poétiques francophones » consiste à souligner la diversité des créations qui ont certes le français en commun, mais qui se nourrissent aussi des spécificités de leurs espaces culturels. De plus, la circulation des auteur·rice·s de ces différents espaces incite la critique à développer des ensembles au sein du vaste champ qu’est celui des littératures dites « francophones ». À l’exemple des écritures (im)migrantes qui permettent de lire « les transferts culturels en contexte migratoire et conduisent inévitablement à des échanges discursifs complexes, voire à des formes d’hybridation. » Lesquelles hybridations « engagent les genres, les langues, les topographies ou les postures d’énonciation » (E. Declercq, 301, 2011). Ces déplacements physiques ou imaginaires des auteur·rice·s créent une littérature transnationale et soulèvent des problématiques liées à l’altérité, l’hybridité et la « fabrication des identités » nouvelles (Mazauric, 2012).
Ce projet se propose de mener une réflexion sur la situation des poétiques francophones et des écritures (im)migrantes contemporaines. Les différentes contributions pourront aborder ces questions suivant les axes non exhaustifs ci-dessous.
– Jeux et enjeux des récits francophones et postcoloniaux
– Littérature et (im)migration, exil et identité
– Récits de frontières et de passages, Errance, brûleurs (Harraga)
– Défis climatiques et écopoétique dans le roman francophone
– Littératures et études de genres
– Intermédialité et hybridations artistiques
– Plurilinguismes
– Sujet lecteur, rapport à l’œuvre et questions de réception.
Idéalement, nous souhaiterions qu’une place soit accordée aux articles et travaux de recherche de Catherine Mazauric dans les bibliographies théoriques. Les contributions sous forme de témoignages des collègues et collaborateurs∙rices sont aussi les bienvenues.
Les propositions de contribution en français de 250 à 300 mots et une courte notice bibliographique sont à envoyer au plus tard le 30 octobre 2023 à melanges2025@gmail.com. Les articles ne devront pas excéder 6000 mots.
Calendrier :
– date limite de réception des propositions : le 30 octobre 2023
– réponses aux contributeurs∙rice.s : le 20 décembre 2023
– réception des articles rédigés : le 15 avril 2024
– dépôt du volume : le 30 septembre 2024

Comité scientifique
– Cécile Canut, Université de Paris Cité
– Odile Gannier, Université Côte d’Azur
– Elara Bertho, CNRS / LAM
– Christine Le Quellec Cottier, Université de Lausanne
– Cheryl Toman, Université de l’Alabama
– Pierre Halen, Université de Lorraine
– Romuald Fonkoua, Université Paris-Sorbonne
– Alexis Nouss, Université d’Aix-Marseille
– Markus Arnold, Université du Cap
– Patrick Suter, Université de Berne
– Mounira Chatti, Université Bordeaux Montaigne
– Jean-Marc Moura, Université Paris Nanterre
– Xavier Garnier, Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3
– Sylvère Mbondobari, Université Bordeaux Montaigne
– Cécile Van den Avenne, EHESS Marseille
– Marie-José Fourtanier, Université Toulouse II Jean Jaurès
– Christiane Fioupou, Université Toulouse 2 Jean Jaurès.
– Adama Coulibaly, Université Houphouët-Boigny/Abidjan
– Yolaine Parisot, Université Paris-Est Créteil
• Susanne Gerhmann, Université Humboldt de Berlin.

Comité de lecture :
– A. Stevellia Moussavou Nyama, docteure en littérature comparée, Aix-Marseille Université
– Romuald Valentin Nkouda, docteur en littérature comparée, Université de Maroua
– Nicolas Treiber, docteur en littératures africaines, conseiller littéraire
– Marjolaine Unter Ecker, docteure en littératures francophones, Aix-Marseille Université

Bibliographie indicative
– ARNOLD, Markus, Corinne, DUBOIN, et al., (éds.) Borders and ecotones in the Indian Ocean. Cultural and Literary Perspectives, Montpellier, Presses universitaires de la Méditerranée, 2021.
– COULIBALY, Adama, et Yao Louis, KONAN, (dir.), Les écritures migrantes. De l’exil à la migrance littéraire dans le roman francophone, Paris, L’Harmattan, 2015.
– DECLERCQ, Elien, « Écriture migrante », « littérature (im)migrante », « migration littérature » : réflexions sur un concept aux contours imprécis », Revue de littérature comparée, vol. 339, no. 3, 2011, pp. 301-310.
– GARNIER, Xavier, Écopoétiques africaines. Une expérience décoloniale des lieux, Paris, Karthala, 2022.
– MAZAURIC, Catherine, Marie-José FOURTANIER, Gérard LANGLADE (dir.), Le texte du lecteur, Bruxelles, Peter Lang, 2011.
— Mobilités d’Afrique en Europe. Récits et figures de l’aventure, Paris, Éditions Karthala, coll. « Lettres du sud », 2012.
— Marie-José, FOURTANIER, Pierre, SOUBIAS, et al. (éds.), Patrick Chamoiseau et la mer des récits, Pessac, Presses universitaires de Bordeaux, coll. « Collection Littératures des Afriques » n° 3, 2017.
— Cécile, CANUT, (dir.), La Migration prise aux mots. Mises en récits et en images des migrations transafricaines, Paris, Le Cavalier Bleu, 2014.
— Anne, ROCHE, Ghyslain, LEVY, (dir.), L’Algérie, traversées, Paris, Hermann, 2018.
— Marjolaine, UNTER ECKER, (dir.), « Léonora Miano. Déranger les genres », Études littéraires africaines, n° 47, 2019.
— « Routes de la migration irrégulière : épreuves et récits (1974-2019) », La Revue des lettres modernes, série Voyages contemporains, 2021.
— « Débords musicaux du texte. Vers des pratiques transartistiques de la désappartenance (Léonora Miano, Dieudonné Niangouna) » [en ligne], Nouvelles Études Francophones, vol. 27, n° 1, 2012, URL : http://muse.jhu.edu/content/crossref/journals/nouvelles_tudes_francophones/v027/27.1.mazauric.html, consulté le 14 octobre 2022.
– MOUSSAVOU NYAMA, A. Stevellia, David, SIERRA, et al. (dir.), Recherche et action : Regards croisés sur les mobilités et l’altérité, Presses Universitaires de Provence, 2022, pp. 232.
— Sarah, VOKE, « Les mots pour se dire et nommer la perte : écriture et partage », in Recherche et action : Regards croisés sur les mobilités et l’altérité, Presses Universitaires de Provence 2022, pp.21-33.
— « Le migrant ou la métaphore du conquistador : le cas de Shrapnel dans Tels des astres éteints de L. Miano », Éthiopiques, Dakar, n° 102, 1er semestre 2019, pp.81-92.
— « La représentation de l’expérience inénarrable de la migration », Cahiers d’études romanes, Aix-en-Provence, [En ligne], 36 | 2018, mis en ligne le 02 octobre 2018, URL : http://journals.openedition.org/etudesromanes/7405.
– FIOUPOU, Christiane, La route : réalité et représentation dans l’œuvre de Wole Soyinka, Amsterdam Atlanta, Rodopi, 1994.
– MOURA, Jean-Marc, Espace méditerranéen : écriture de l’exil, migrances et discours postcolonial, avec Vassilki Lalagianni, Amsterdam, Rodopi, 2013, 208 p.
— Littératures francophones et théorie postcoloniale, Presses Universitaires de France, 2013[1999].
– NOUSS, Alexis, « Portrait du migrant en arrivant. Ou : Le migrant comme sujet politique », Lignes, vol. 60, no. 3, 2019, pp. 77-90.
– SEMUJANGA, Josias, « Problématique des littératures francophones », in Culture française d’Amérique ; pp. 251-270.
– SUTER, Patrick, et FOURNIER KISS, Corinne (dir.), Poétique des frontières. Une approche transversale des littératures de langue française (XXe-XXIe siècles), Genève, MētisPresses, coll. « Collection Voltiges », 2021.
– THOMAS, Dominic, Noirs d’encre : colonialisme, immigration et identité au cœur de la littérature afro-française, Paris, La découverte, 2013.
– UNTER ECKER, Marjolaine, Questions identitaires dans les récits afropéens de Léonora Miano, Toulouse, PUM, 2016.

1.6 L’écriture de Mohamed Dib : Entre Mouvance des Genres et Nouvelle Expressivité (revue CDLC, vol. 1, n° 3)

• Date de tombée (deadline) : 30 Octobre 2023

République Algérienne Démocratique et Populaire
Ministère de l’enseignement Supérieur et de la recherche Scientifique
Université Djilali BOUNAAMA, Khemis-Miliana
Faculté des Lettres et des Langues
Appel à contributions pour un numéro Thématique de la revue CDLC
Thème : L’écriture de Mohamed Dib : Entre Mouvance des Genres et Nouvelle Expressivité
Volume 1 Numéro 3 : coordonné par :
-Dr. Samia MOUFFOK, Université de Batna 2,
– Algérie. Dr. Fouzia AMROUCHE, Université de M’Sila, Algérie.
-Dr. keltoum SOUALAH, Université de Bordj Bou Arreridj, Algérie.
L’écriture littéraire, reflet pénétrant de l’âme d’une société en perpétuelle quête identitaire, trouve une incarnation des plus saisissantes en la personne de Mohamed Dib (1920-2003), icône de la littérature algérienne qui n’a cessé de manifester constamment un renouvellement des formes et des thèmes.
Originaire de Tlemcen, une ville riche d’un passé historique éloquent, Dib s’immerge avec une profondeur captivante dans les intrications complexes de l’identité, du colonialisme et de l’indépendance, mettant à jour les strates les plus profondes de l’âme d’une nation en pleine ébullition.
L’entreprise littéraire magistrale de Dib s’amorce avec la trilogie Algérie (La grande maison (1952), L’incendie (1954), Le métier à tisser (1957), œuvre narrative qui rayonne tel un phare au cœur de la tourmente qu’est la guerre d’indépendance algérienne. Tel un alchimiste des mots, Dib sonde les abîmes de l’âme humaine au sein des conflits déchirants de cette époque tumultueuse.
L’écriture de Dib, qu’elle se pare de réalisme, d’engagement politique, de néoréalisme, de désillusion, de lyrisme poétique ou de proses méditatives, plonge au cœur des plaies béantes de l’exil, de la quête du sens et des mutations identitaires. La dualité entre la France et l’Algérie se fait une allégorie éloquente des failles laissées par la colonisation et les luttes pour l’indépendance.
Cependant, Dib ne se contente guère d’endosser le rôle d’un observateur distant. Son héritage se dérobe des contours de ses œuvres pour embrasser l’arène politique. Militant ardent de l’indépendance, il fusionne sa plume avec une résolution inébranlable. Son exil en France, conséquence de sa désillusion envers le gouvernement post-indépendance, révèle une persévérance éminente. Telle une vigie de la mémoire collective, la voie(x) dibienne guide les lecteurs à travers les méandres de l’Histoire, de l’identité et de la résilience. Son legs se dévoile à travers ses mots incisifs et sa vision perspicace.
Dans cet esprit d’exploration et d’illumination, nous amorçons cet appel à contribution, conviant les érudits et les amoureux de la littérature à s’associer à cette entreprise afin d’acquérir une compréhension plus subtile des méandres génériques dans l’œuvre de Mohamed Dib.
Cette démarche aspire à dévoiler comment Dib s’est érigé en maître de l’art de transcender les limites génériques. En surpassant les conventions littéraires, il tisse avec maestria la prose narrative et les éléments poétiques, intègre des essais au sein de la trame narrative, insufflant une musicalité enchanteresse à ses récits.
Néanmoins, Dib ne se limite pas à l’écriture romanesque. Sa plume explore également les arcanes de la poésie, des contes et du théâtre avec une dextérité captivante, conférant une réflexion saisissante sur l’Algérie, tout en transcendant les frontières géographiques. La “mouvance des genres” devient ainsi un acte de libération, franchissant les barrières conventionnelles pour façonner un espace où l’expression artistique devient synonyme d’une liberté inouïe.
L’œuvre envoûtante de Mohamed Dib incarne cette “mouvance des genres”, inaugurant un dialogue novateur entre les formes littéraires. La plume de Dib, singulière et polyvalente, se mue en phare, guidant les lecteurs à travers la palette complexe des émotions humaines, bravant les limites du genre pour offrir une expérience littéraire profonde et mémorable.
Nous exhortons donc les chercheurs et les passionnés de la littérature à se joindre à cette quête, à contribuer dans l’exploration de la “mouvance des genres” au sein de l’écriture de Mohamed Dib et les retombées de cette dernière dans la littérature algérienne contemporaine.
En sondant la manière dont cette transgression subtile mais puissante des frontières génériques a illuminé son parcours créatif, nous pourrons ainsi appréhender plus intimement la condition humaine au sein du contexte complexe de l’Algérie coloniale et postcoloniale.
Calendrier:
• Lancement de l’appel à contribution : 08 septembre 2023.
• Date limite de réception des articles pour évaluation : 30 octobre 2023
• Notification d’acceptation : 10 novembre 2023.
• Renvoi des textes corrigés : 20 novembre 2023.
• Publication et mise en ligne : Décembre 2023.
Modalités de soumission :
Les textes proposés, d’une longueur de 10 à 15 pages, en français, (Times New Roman : 12 ; simple), accompagnés d’un résumé (en français, en anglais et en langue nationale du contributeur), doivent respecter les normes rédactionnelles de la revue.
-Lien de téléchargement du Template: https://www.asjp.cerist.dz/en/PresentationRevue/928
-Lien de soumission des articles : https://www.asjp.cerist.dz/en/submission/928
Pour tout renseignement, contactez :
 Les coordinatrices du numéro : -Dr.Samia MOUFFOK: s.mouffok@univ-batna2.dz
-Dr.Fouzia AMROUCHE : fouzia.amrouche@univ-msila.dz
-Dr.keltoum SOUALAH: kelthoum.soualah@univ-bba.dz
 Le rédacteur en chef adjoint : -Dr El Mehdi SOLTANI : revue.cdlc@gmail.com et revue.cdlc@univ-dbkm.dz
Bibliographie
 Adjil, B. (1995). Espace et écriture chez Mohammed Dib : la trilogie nordique. L’Harmattan.
 Bonn, C. (1974). La littérature algérienne de langue française et ses lectures.
 Bonn, C. (1988). Lecture présente de Mohammed Dib. ENAL.
 Imaginaires et discours d’idées. Editions Naaman.
 Bonn, C. (2016). Lectures nouvelles du roman algérien. Essai d’autobiographie intellectuelle. Classiques Garnier, coll. Bibliothèques francophones, 2016
 Bonn, C. (2023). Les romans et nouvelles tardifs de Mohammed Dib ou la théâtralisation de la parole. Champion.
 Bonn, C. Chatti, M, Khadda, N. (2023). DIB, Le théâtre des genres dans l’œuvre de Mohammed Dib. Actes du colloque de Cerisy la Salle, septembre 2021. Presses de l’Université de Rennes.
 Chikhi, B. (1989). Problématique de l’écriture dans l’œuvre romanesque de Mohamed Dib. OPU.
 Déjeux, J. (1978) Mohammed Dib : Ecrivain algérien. Editions Naaman.
 Déjeux, J. (1980). Littérature maghrébine de langue française, Edition Naaman.
 Déjeux, J. (1982). Situation de la littérature maghrébine de langue française. O.P.U.
 Déjeux, J. (1984). Dictionnaire des auteurs maghrébins de langue française. Edition Karthala.
 Fanon, F. (1961). Les Damnés de la terre, Edition Maspero.
 Khadda, N. (2003). Mohammed DIB, cette intempestive voix recluse. Edisud.
 Khadda, N. (1986). Mohammed Dib Romancier : esquisse d’un itinéraire. O.P.U.
 Lacheraf, M. (2009). Des Noms et des Lieux, Mémoires d’une Algérie oubliée, Edition CASBAH.
 Sanson, H. (2018). Tlemcen ou la source des sources. Continents manuscrits. DOI: https://doi.org/10.4000/coma.2909.

1.7 Le sacré, le spirituel et le religieux dans les sociétés globales contemporaines (revue NaKan)

• Date de tombée (deadline) : 30 Octobre 2023
• À : Université des Antilles

Le sacré, le spirituel et le religieux dans les sociétés globales contemporaines
Journée d’étude internationale en ligne 14 décembre 2023
Les sociétés postmodernes universalisées, laïques et démocratiques qui sont sous l’égide de la liberté tous azimuts ou de la croissance sans limites, nous amènent aujourd’hui, plus que jamais, à réinterroger le rapport de l’homme à ses croyances dans sa biocénose. Penser le sacré, le spirituel, le religieux, d’un point de vue absolu, relève d’une hiérarchisation mentale sémantique, sémiotique et implexe comprise dans un rapport dichotomique focalisé sur des dyades paradigmatiques :
§ ville / campagne
§ nature / culture
§ civilisation / barbarie
§ pays profond / pays imaginaire
§ pays rêvé / pays réel
§ autochtonie / universalité
§ universel / diversel (pluriversel)
§ point de vue émique (de l’intérieur du groupe social) / point de vue étique (du point
de vue de l’observateur)
Le rapport à ces termes est fonction de la perspective dans laquelle on se situe. Force est de reconnaître qu’il existe une différenciation entre les termes sacré/spirituel/religieux, mais aussi qu’il est difficile d’établir une frontière entre ces notions.
L’on sait que le sacré est un statut particulier lié aux mythes qui renvoie au sujet, à l’essence, à la profondeur ontologique et à son rapport à la sphère divine, à la notion d’intériorité, de nature, d’innéité ; il se caractérise par la puissance agissante de la divinité, ce sentiment de présence absolue, de présence divine. Il est à la fois mystère et terreur. C’est l’être de la nature qui vit l’instant présent tandis que le religieux, indissociable de la société, nous ramène au concept de culture, d’acquis, nous maintient dans le passé et nous projette dans le futur. Il se pense en tant qu’expérience humaine, de construction extérieure, il devient objet de savoir, s’inscrit dans la pratique cultuelle collective et au regard de l’évolution historique, elle débouche sur une approche cosmétique du monde (colonialiste, transhumaniste…), une dépossession des caractères de l’être humain voire une projection de l’idéal humain dans un monde imaginaire.
Le spirituel, domaine de prédilection des sciences de l’homme, concerne également toutes celles qui arpentent le territoire de l’esprit et s’aborde avec circonspection, avec la difficile neutralité qui incombe aux esprits rationnels et cartésiens. En pareille matière, tout système de pensée, toute tentative de conceptualisation se confronte à l’irréductible complexité d’un réel protéiforme qui transcende le champ du discours.
Quant à la religion, elle se conçoit comme tout système spécifique de croyance, d’adoration, etc., impliquant souvent un code moral alors que la spiritualité qui n’est pas exclusive de la religion, puisqu’on peut trouver des spiritualités athées, laïques ou païennes, met l’accent sur les choses et le monde immatériel, le monde des esprits. Elle implique une quête, un questionnement, un cheminement, une raison. Cela étant, ce système de croyances fait rarement l’unanimité et participe régulièrement, dans l’histoire de l’humanité, à des conflits dont l’intensité démontre que le partage du sacré ne se superpose pas toujours avec le « partage du sensible ». Dans les régions du monde où diverses pratiques cultuelles entrent en contact, les échanges et créations nouvelles issues d’appropriations et de réappropriations, offrent une sujet d’étude des plus intéressants et invitent à repenser les paradigmes du syncrétisme et du super-syncrétisme (Benítez-Rojo, 2010).
D’un point de vue conceptuel, ces notions – sacré, spirituel, religieux – se voient associées à une diversité de représentations qui, dans, l’imaginaire collectif ont rarement le même poids sémantique, sémiologique voire gnosique dans la littérature, la science, les arts et les pratiques culturelles. Renvoient-elles aux mêmes signifiés quant à la réception que l’observateur savant peut se faire des communautés cultuelles et des éthopées culturelles, des écosystèmes théocratiques qu’il vise ? D’un point de vue civilisationnel, à quels chocs culturels, ou à quelles écologies relationnelles permettent-elles d’accéder ?
Les mondes de la création littéraire et artistique dans les Suds sont justement des mondes scripturaires, oraculaires, sonores, hermétiques ou hétérogènes où se créent le langage, la Parole, la résonance, l’énergie cosmique… et où on a tendance à reconfigurer ces terminologies. De ce fait, quid de la littérature et des Arts ? Comment les romanciers, poètes et artistes réintègrent-ils ou se réapproprient-ils ces espaces fréquentiels perdus de la République des Sciences Humaines ? Les stratégies esthésiques et esthétiques aussi minimales soient-elles, sont-elles perceptibles, concevables ou tangibles ?
Modalités de contribution
Ces pistes de réflexion n’ayant pas la prétention d’être exhaustives, il est suggéré aux contributeur.rice.s d’explorer d’autres aspects de la problématique se référant aux lignes conceptuelles indiquées. Les approches interdisciplinaires et comparatives de cette thématique sont vivement encouragées. Les contributions à l’entrecroisement de la littérature, les arts et l’anthropologie (entre autres) seront aussi particulièrement apprécieées. Dans cette perspective, les propositions pourront s’inscrire dans des champs disciplinaires, interdisciplinaires et transdisciplinaires connexes. Pour ce faire, les contributeur.rice.s pourront s’inspirer des axes suivants :
§ études littéraires ;
§ arts visuels et vivants : peinture, sculpture, arts graphiques, art-performance, etc. ;
§ philosophie, psychologie et théologie ;
§ sciences humaines et sociales : histoire, sociologie, anthropologie, ethnologie, sciences politiques ;
§ étude du vivant, de la pharmacopée et de la résurgence des pratiques ancestrales ;
§ une diversité de champs connexes et diasporiques : Cultural Studies, Migration studies, etc.

Les propositions de contributions devront comporter un titre et un résumé d’environ 400 mots maximum, accompagné de 5 mots-clés. Elles devront être assorties d’une brève notice biobibliographique, n’excédant pas 150 mots.
Les propositions de contribution, en anglais, en français ou en espagnol, assorties d’une courte notice biobibliographique, sont à envoyer le 30 octobre 2023 au plus tard. Pour toute information nécessaire, merci d’adresser un email à la même adresse. Veuillez adresser votre abstract (300 mots maximum) + 5 mots-clés à nakanJE1contributions@gmail.com et nakanjournal@gmail.com, accompagnées d’une brève notice biobibliographique précisant votre affiliation institutionnelle. Les contributions prendront la forme d’une communication universitaire de 20 minutes suivie d’un échange d’une dizaine de minutes.

Processus de sélection et de programmation
§ Jusqu’au 30 octobre 2023 : envoi des abstracts et notices biobibliographiques
§ Du 1er novembre au 9 novembre 2023 : sélection des propositions. au plus tard le
§ 10 novembre 2023 : notification aux auteurs.
§ 1er décembre 2023 : diffusion et publication du programme de la journée d’étude.

Publication
§ Il est rappelé que la journée d’études se déroulera en ligne. Les contributions susceptibles de faire l’objet d’une captation vidéo pourront être téléversées – avec l’accord explicite des panélistes – sur le site de la chaîne Canal-U d’AMC. Une autorisation d’enregistrement et de diffusion sera envoyé à tous les contributeurs dont les propositions auront été sélectionnées. À l’issue de l’événement, ils seront invités à soumettre une proposition d’article à la revue NaKaN, a Journal of Cultural Studies.

Organisation
Société Savante NaKaN
Comité d’organisation
Dr. Gérald Désert, Université des Antilles
Dr. Nathalie Bouchaut-Kancel, Université des Antilles
Dr. Frédéric Lefrançois, Université des Antilles
Pr. Buata Malela, Université de Mayotte
Comité scientifique
Pr. John Ayotunde Isola Bewaji (University of the West Indies)
Dr. Anny-Dominique Curtius (University of Iowa, USA)
Dr. D. Amy-Rose Forbes-Erickson (Rutgers University, Bowling Green State University)
Dr. Max Belaise (Université des Antilles)
Pr. Frederick Ochieng’-Odhiambon (University of the West Indies)
Pr. Marc Duby (University of South Africa)
Dr. Christina Oikonomopoulou (Université de Péloponnèse, Grèce)
Dr. Christophe Premat (Université de Stockholm, Suède)
Pr. Jean Bessière (Université Paris III Sorbonne, France)
Pr. Laurence Rosier (Université libre de Bruxelles, Belgique)
Dr. Linda Rasoamanana (Université de Mayotte, France)
Pr. Madhura Joshi (Université Toulouse – Jean Jaurès, France)
Dr. Yoporeka Somet (Dedan Kimathi University of Technology, Kenya)
Dr. Yves Chemla (Université Paris Descartes, France)

Pistes bibliographiques
§ Anzaldúa, G., Light in the Dark/Luz en lo Oscuro: Rewriting Identity, Spirituality, Reality. Duke University Press, 2015.
§ Aristote. Métaphysique, trad. J. Tricot, Vrin, Paris, 1953.
§ Bataille, Georges. La part maudite, Minuit, 1985.
§ Benítez Rojo, Antonio. LA Isla Que Se Repite: El Caribe y Perspectiva Posmoderna. Editorial Plaza Mayor, 2010.
§ Bergson, Henri. Les deux sources de la morale et de la religion, PUF, Paris, 1995.
§ Besnier, Jean-Michel. Histoire de la Philosophie moderne et contemporaine, Figures et Œuvres, Le Collège de Philosophie, Grasset, 1993.
§ Blay, Michel. Grand dictionnaire de la Philosophie, Larousse, CNRS Éditions, 2012, [2003].
§ Caillois, Roger. L’Homme et le Sacré, Folio-essais, Gallimard, 1983.
§ Carrette, J. R. & King, R. Selling spirituality: The silent takeover of religion. Psychology Press, 2015.
§ Chateaubriand, François-René (de). Génie du Christianisme, Garnier-Flammarion, 1990.
§ Durand, Gilbert. Les Structures anthropologiques de l’imaginaire, Armand Colin, 2020 [1969].
§ Hegel, Georg Wilhelm Friedrich. Leçons sur la philosophie de la religion, Trd. J. Gibelin, Vrin, Paris, 1975.
§ Durkheim, Emile. Les formes élémentaires de la vie religieuse, Livre de poche 1912, rééd. CNRS Éditions, 2008.
§ Eliade, Mircea. Le Sacré et le Profane, Folio-essais, Gallimard, 1957.
§ Eliade, Mircea. Le Mythe de l’éternel retour, Folio-essais, Gallimard, 1969.
§ Eliade, Mircea. Aspects du Mythe, Folio-essais, Gallimard, 1963.
§ Girard, René. La Violence et le Sacré, Hachette, 1994.
§ Grosfoguel, Ramon. « The structure of knowledge in Westernized universities: Epistemic racism/sexism and the four genocides/epistemicides of the long 16th century ». Human Architecture: Journal of the Sociology of Self-Knowledge,11(1), 8, 2013.
§ Hutchison, E. D. , « Spirituality, Religion, and Progressive Social Movements: Resources and Motivation for Social Change », Journal of Religion & Spirituality in Social Work: Social Thought, 31(1-2), 105-127, 2012.
§ Lam, Eskil, D. Tonneau-Ryckelynck & D. Dolega-Ritter, Lam : Catalogue raisonné de l’œuvre gravé, H.C. Editions, 2016.
§ L’Étang Gerry & J.-Pierre Arsaye, La Peinture en Martinique, Paris, H.C. Éditions, 2007.
§ Marx, Karl. Contribution à la critique de la philosophie du droit de Hegel, Ellipses, Paris, 2000.
§ Ochieng’-Odhiambo, Frederick. African Philosophy: An Introduction, Consolata Institute of Philosophy Press, Nairobi, 1995.
§ Otto, Rudolph. Le Sacré, Payot, 2001.
§ Owen, S. The appropriation of native American spirituality. Bloomsbury Publishing, 2008.
§ Somé, M. P. The healing wisdom of Africa: Finding life purpose through nature, ritual, and community, JP Tarcher, 1999.
§ Spinoza, Baruch. Traité théologico-politique, Garnier-Flammarion, 1965.
§ Toumson, Roger (dir.), Anthologie de la peinture en Guadeloupe. Des origines à nos jours, Paris, Hervé Chopin, 2009.
§ Yung-Hing, Renée-Paule (dir.), Art contemporain de la Caraïbe, Mythes, croyances, religions et imaginaire, Editions Hervé Chopin, 2012.
§ Whitehead, Alfred North. Le Concept de Nature, Vrin, 1998 [1920].

The Sacred, the Spiritual and the Religious in Contemporary Global Societies
International online study day, December 14, 2023

Presentation
Universalized, secular and democratic post-modern societies, under the aegis of unbridled freedom and limitless growth, are leading us today, more than ever, to reinterrogate man’s relationship with his beliefs in his biocenosis. Thinking of the sacred, the spiritual, the religious, from an absolute point of view, involves a semantic, semiotic and implex mental hierarchy understood in a dichotomous relationship focused on paradigmatic dyads:
 city / countryside
 nature / culture
 civilization / barbarism
 deep country / imaginary country
 dream country / real country
 autochthony / universality
 universal / diversel (pluriversal)
 emic point of view (from within the social group) / etic point of view (from the
observer’s point of view)
The relationship between these terms depends on one’s perspective. We must recognize that there is a differentiation between the terms sacred/spiritual/religious, but also that it is difficult to establish a boundary between these notions.
We know that the sacred is a particular status linked to myths that refers to the subject, to essence, to ontological depth and its relationship to the divine sphere, to the notion of interiority, of nature, of innateness; it is characterized by the active power of divinity, that feeling of absolute presence, of divine presence. It is both mystery and terror. It is the being of nature, living in the present moment, whereas religion, inseparable from society, brings us back to the concept of culture, of what has been acquired, keeping us in the past and projecting us into the future. It is thought of as a human experience, an external construct, it becomes an object of knowledge, part of collective worship, and in the light of historical evolution, it leads to a cosmetic approach to the world (colonialist, transhumanist…), a dispossession of the characteristics of the human being, or even a projection of the human ideal into an imaginary world.
Spirituality, the preferred domain of the human sciences, also concerns all those who survey the territory of the mind, and is approached with circumspection, with the difficult neutrality that falls to rational, Cartesian minds. In such matters, any system of thought, any attempt at conceptualization is confronted with the irreducible complexity of a protean reality that transcends the field of discourse.
As for religion, it can be understood as any specific system of belief, worship, etc., often implying a moral code, whereas spirituality – which is not exclusive of religion, since atheistic, secular or pagan spiritualities can be found – focuses on things and the immaterial world, the world of spirits. It implies a quest, a questioning, a path, a reason. That said, this belief system is rarely unanimous, and in the history of mankind has regularly been involved in conflicts whose intensity demonstrates that the sharing of the sacred does not always overlap with the “sharing of the sensible”. In regions of the world where various cultural practices come into contact, exchanges and new creations resulting from appropriations and re-appropriations offer a most interesting subject for study, and invite us to rethink the paradigms of syncretism and super-syncretism (Benítez-Rojo, 2010).
Conceptually, these notions – sacred, spiritual, religious – are associated with a diversity of representations which, in the collective imagination, rarely carry the same semantic, semiological or even gnostic weight in literature, science, the arts and cultural practices. Do they refer to the same meanings in terms of the scholarly observer’s reception of the cult communities and cultural ethopoeias, of the theocratic ecosystems he is targeting? From a civilizational point of view, what cultural shocks, or relational ecologies, do they provide access to?
The worlds of literary and artistic creation in the South are precisely scriptural, oracular, sonic, hermetic or heterogeneous worlds where language, the Word, resonance, cosmic energy… are created, and where we tend to reconfigure these terminologies. What, then, of literature and the arts? How do novelists, poets and artists reintegrate or reappropriate these lost frequential spaces of the Republic of Human Sciences? Are aesthetic strategies, however minimal, perceptible, conceivable or tangible?

How to contribute
As these lines of inquiry are not intended to be exhaustive, contributors are encouraged to explore other aspects of the issue along the conceptual lines indicated. Interdisciplinary and comparative approaches to this theme are strongly encouraged. Contributions at the intersection of literature, the arts and anthropology (among others) will also be particularly appreciated. With this in mind, proposals may be drawn from related disciplinary, interdisciplinary and transdisciplinary fields. To this end, contributors may draw inspiration from the following areas:
 literary studies;
 visual and performing arts: painting, sculpture, graphic arts, performance art, etc. ;
 philosophy, psychology and theology;
 human and social sciences: history, sociology, anthropology, ethnology, political science;
 the study of life, pharmacopoeia and the resurgence of ancestral practices;
 a diversity of related and diasporic fields: cultural studies, migration studies, etc.
Proposals for contributions should include a title and an abstract of no more than 400 words, accompanied by 5 keywords. They should be accompanied by a brief biobibliographical note, not exceeding 150 words.
 Proposals for contributions, in English, French or Spanish, accompanied by a short biobibliographical note, must be sent by October 30, 2023 at the latest. For further information, please send an email to the same address. Please send your abstract (300 words maximum) + 5 keywords to nakanJE1contributions@gmail.com and nakanjournal@gmail.com, together with a brief biobibliographical note specifying your institutional affiliation. Contributions will take the form of a 20-minute academic paper followed by a 10-minute discussion.

Selection and programming process
 Until October 30, 2023: submission of abstracts and biobibliographical notes
 November 1 to November 9, 2023: selection of proposals.
 November 10, 2023: notification of authors.
 December 1, 2023: distribution and publication of the study day program.

Publication
Please note that the study day will take place online. Contributions likely to be recorded on video may be uploaded – with the panelists’ explicit agreement – to AMC’s Canal-U channel. A recording and broadcast authorization will be sent to all contributors whose proposals have been selected. Following the event, they will be invited to submit an article proposal to NaKaN, a Journal of Cultural Studies.

Organization
NaKaN Learned Society

Timetable and terms of participation
Please send your abstract (300 words maximum) + 5 keywords to nakanJE1contributions@gmail.com and nakanjournal@gmail.com, together with a brief biobibliographical note specifying your institutional affiliation. Contributions to this multidisciplinary study day may take the form of a 20-minute academic paper followed by a 10-minute discussion.

Agenda
– Deadline for proposals: October 1, 2023
– Scientific Committee response: October 5, 2023
– Program submission: October 15, 2023

Organizing Committee
Dr. Gérald Désert, Université des Antilles
Dr. Nathalie Bouchaut-Kancel, Université des Antilles
Dr. Frédéric Lefrançois, University of the West Indies
Prof. Buata Malela, CUFR de Mayotte

Scientific Committee
Pr. John Ayotunde Isola Bewaji (University of the West Indies)
Dr. Anny-Dominique Curtius (University of Iowa, USA)
Dr. D. Amy-Rose Forbes-Erickson (Rutgers University, Bowling Green State University)
Dr. Max Belaise (University of the West Indies)
Pr. Frederick Ochieng’-Odhiambon (University of the West Indies)
Prof. Marc Duby (University of South Africa)
Dr. Christina Oikonomopoulou (University of Peloponnese, Greece)
Dr. Christophe Premat (University of Stockholm, Sweden)
Prof. Jean Bessière (University of Paris III Sorbonne, France)
Prof. Laurence Rosier (Free University of Brussels, Belgium)
Dr. Linda Rasoamanana (University of Mayotte, France)
Prof. Madhura Joshi (Toulouse – Jean Jaurès University, France)
Dr. Yoporeka Somet (Dedan Kimathi University of Technology, Kenya)
Dr. Yves Chemla (Université Paris Descartes, France)

Bibliographical references
Anzaldúa, G., Light in the Dark/Luz en lo Oscuro: Rewriting Identity, Spirituality, Reality. Duke University Press, 2015
Aristote. Métaphysique, E, 1026020, trad. J. Tricot, Vrin, Paris, 1953
Bataille, Georges. La part maudite, Minuit, 1985
Benítez Rojo, Antonio. La Isla Que Se Repite: El Caribe y Perspectiva Posmoderna. Editorial Plaza Mayor, 2010.
Bergson, Henri. Les deux sources de la morale et de la religion, PUF, Paris, 1995
Besnier, Jean-Michel. Histoire de la Philosophie moderne et contemporaine, Figures et Œuvres, Le Collège de Philosophie, Grasset, 1993
Blay, Michel. Grand dictionnaire de la Philosophie, Larousse, CNRS Éditions, 2012, [2003]
Caillois, Roger. L’Homme et le Sacré, Folio-essais, Gallimard, 1983
Carrette, J. R. & King, R. Selling spirituality: The silent takeover of religion. Psychology Press, 2015
Chateaubriand, François-René (de). Génie du Christianisme, Garnier-Flammarion, 1990.
Durand, Gilbert. Les Structures anthropologiques de l’imaginaire, Armand Colin, 2020 [1969]
Hegel, Georg Wilhelm Friedrich. Leçons sur la philosophie de la religion, Trd. J. Gibelin, Vrin, Paris, 1975
Durkheim, Emile. Les formes élémentaires de la vie religieuse, Livre de poche 1912, rééd. CNRS Éditions, 2008
Eliade, Mircea. Le Sacré et le Profane, Folio-essais, Gallimard, 1957
Eliade, Mircea. Le Mythe de l’éternel retour, Folio-essais, Gallimard, 1969
Eliade, Mircea. Aspects du Mythe, Folio-essais, Gallimard, 1963
Girard, René. La Violence et le Sacré, Hachette, 1994
Grosfoguel, Ramon. « The structure of knowledge in Westernized universities: Epistemic racism/sexism and the four genocides/epistemicides of the long 16th century ». Human Architecture: Journal of the Sociology of Self-Knowledge,11(1), 8, 2013.
Hutchison, E. D. , « Spirituality, Religion, and Progressive Social Movements: Resources and Motivation for Social Change », Journal of Religion & Spirituality in Social Work: Social Thought, 31(1-2), 105-127, 2012.
Lam, Eskil, D. Tonneau-Ryckelynck & D. Dolega-Ritter, Lam : Catalogue raisonné de l’œuvre gravé, H.C. Editions, 2016.
L’Étang Gerry & J.-Pierre Arsaye, La Peinture en Martinique, Paris, H.C. Éditions, 2007.
Marx, Karl. Contribution à la critique de la philosophie du droit de Hegel, Ellipses, Paris, 2000.
Ochieng’-Odhiambo, Frederick. African Philosophy: An Introduction, Consolata Institute of Philosophy Press, Nairobi, 1995.
Otto, Rudolph. Le Sacré, Payot, 2001
Owen, S. The appropriation of native American spirituality. Bloomsbury Publishing, 2008.
Somé, M. P. The healing wisdom of Africa: Finding life purpose through nature, ritual, and community, JP Tarcher, 1999
Spinoza, Baruch. Traité théologico-politique, Garnier-Flammarion, 1965.
Toumson, Roger (dir.), Anthologie de la peinture en Guadeloupe. Des origines à nos jours, Paris, Hervé Chopin, 2009.
Yung-Hing, Renée-Paule (dir.), Art contemporain de la Caraïbe, Mythes, croyances, religions et imaginaire, Editions Hervé Chopin, 2012.
Whitehead, Alfred North. Le Concept de Nature, Vrin, 1998 [1920].

1.8 Politique de la critique, critique de la politique. Être universitaire et intellectuel en postcolonie (Yaoundé)

• Date de tombée (deadline) : 30 Octobre 2023
• À : Yaounde, Cameroon

Politique de la critique, critique de la politique
Être universitaire et intellectuel en postcolonie
Colloque international en hommage au Professeur Ambroise Kom
Yaoundé, 11-13 juin 2024
« Faut-il s’enfermer dans le silence au risque d’autocensurer la parole marginale ? Ou bien alors prêcher dans le désert au risque de s’assumer comme marginal et sans doute de conforter la « mutilation anthropologique » qui tient lieu de norme dans notre environnement ? » (Kom, 10) Ces questions soulevées par Ambroise Kom constituent non seulement un véritable programme de recherches, mais elles balisent les essais contenus dans son ouvrage Plaidoirie dans le désert (2023), publié aux Éditions des Peuples Noirs. La plaidoirie fait écho au Devoir d’indignation (2012), essai qui n’est pas sans rappeler les méditations sur La Malédiction francophone (2000). Le recours à la forme de l’essai ne devrait pas nous faire oublier qu’Ambroise Kom — formé à l’école de Thomas Melone, fondateur du Département de Littérature négro-africaine (1967) à l’Université Fédérale du Cameroun —, est avant tout un des pionniers de la critique des littératures du monde noir. Critique accompli, professeur des universités, intellectuel engagé, la densité de son travail de critique et de pédagogue se lit dans les nombreuses publications qu’il a commises pendant sa riche carrière qui l’a conduit dans tous les continents. En plus des titres relevés plus haut et de nombreux ouvrages collectifs, on citera Le Harlem de Chester Himes (1978), puis Georges Laming et le destin des Caraïbes (1986) ou Éducation et Démocratie en Afrique (1996), entre autres. La contribution la plus décisive de Kom se manifeste dans le rôle de sage-femme attitrée de la critique africaine, position stratégique qui orchestre la naissance des numéros spéciaux des revues telles que Europe, Nouvelles du Sud, Notre Librairie sur Mongo Beti et la littérature camerounaise. On compterait aussi les trois volumes du Dictionnaire des littératures négro-africaines d’expression française, la direction de la revue Présence francophone, initiatives qui, à chaque instant, lui ont permis de marquer des moments importants dans la lecture des cultures et sociétés africaines contemporaines en proie à des enjeux sans cesse renouvelés. Ambroise Kom est l’auteur d’une oeuvre et d’une pratique centrées sur la problématique plus globale de la responsabilité de l’intellectuel dans la société. La « dissidence » et la conséquente « marginalisation » politique découlent de cette mise en action de la vocation d’intellectuel qu’il aura assumée pleinement. Le politique prend ici une acception qui dépasse la focalisation sur la quête du pouvoir pour interroger la fonction éthique de la gouvernance comme moyen de réalisation du bonheur collectif. Qu’il s’agisse de la « politique de la critique » ou de la « critique de la politique », Ambroise Kom émerge comme une conscience lucide des imaginaires postcoloniaux. Théoriquement, l’acte critique, analytique et pédagogique chez Ambroise Kom neutralise le champ politique qu’il profane, re(s)titue à l’usage des hommes les thèmes et enjeux auxquels il leur était pratiquement interdits de rêver, dont ils étaient interdits de parler ou de penser.
Cette interdiction de penser « autrement » enfante une confortable « misère intellectuelle » qui prospère et triomphe dans la censure, les intimidations policières, les incarcérations et l’arbitraire dont les intellectuels indociles et les citoyens font les frais. Le travail civique entrepris avec le Collectif Changer le Cameroun par des publications ayant offert des réflexions décisives à l’intelligence de la société camerounaise ainsi que son engagement pour la défense radicale des droits de la personne ont permis à Ambroise Kom, pendant ses années de service, à toujours interroger des sociétés africaines face aux défis de la modernité. On citera aussi l’engagement civique de Kom qui joue un rôle décisif dans la conception et la mise en chantier de l’Université des Montagnes (UDM), dont les comptes la fréquentation seraient désormais soldés. L’aventure de l’UDM active l’une des dimensions de cette pensée tournée vers le devenir des peuples africains, tout comme le passage de Kom à l’Université Mohammed V de Rabat illustrait déjà cette orientation panafricaniste de sa trajectoire. Le présent colloque en hommage à Ambroise Kom est une invitation à réfléchir aux pistes d’une décolonisation des approches méthodologiques, condition sine qua non pour la restitution aux peuples africains de leur dignité, tournant nécessaire pour l’avènement d’un nouvel humanisme en Afrique. Nous nous proposons d’engager une réflexion inspirée de son travail, au moyen d’une focalisation sur ce qu’il convient de nommer une pensée intempestive qui recoupe les oscillations d’une réflexion qui, faisant l’éloge de la dissidence, en appelle au devoir d’indignation.
Sans s’y limiter, les propositions pourront porter sur les problématiques suivantes:
• Éducation et devenir des sociétés africaines
• Ambroise Kom, Mongo Beti et les mythes du retour.
• L’intellectuel en situation de domination : de la colonie à la postcolonie
• Représentations de la marginalité
• Esthétique et politique en postcolonie
• Folies du pouvoir, pouvoirs de la folie
• Théorie et pratique de l’indignation
• Ambroise Kom, l’héritage d’Albert Dongmo et la question construction nationale
• Savoir et pouvoir. Intellectuels africains et le politique.
• Migrations, globalisation et diasporas africaines
• Savoir, légitimation et théories endogènes
• Diasporas noires apatrides ?
• Imaginaires africains après Mongo Beti. Quels enjeux ?
• Imaginaires africains : pensée unique ou ordre pluridimensionnel ?
• Devoir de désobéissance et de dissidence : mode d’emploi.
Le colloque aura lieu les du 11 au 13 juin 2024 à Yaoundé.
Toutes les propositions de communication en français ou en anglais (1 page maximum) doivent être envoyées avant le 30 octobre 2023 aux adresses suivantes, à l’intention des organisateurs du colloque :
Cilas Kemedjio, University of Rochester: cilaskemedjio@rochester.edu
Thomas Théophile NUG Bissohong, Université de Douala, nugthomastheophile@yahoo.fr
Hervé Tchumkam, Southern Methodist University: htchumkam@mail.smu.edu
Les actes du colloque seront publiés dans une revue autorisée ainsi que dans un ouvrage collectif.
Un prix sera attribué à la meilleure communication faite par un-e étudiant-e.
Frais de participation : $100 (universitaires hors Afrique) et 25.000 frs CFA (enseignants en
Afrique)
Des détails pratiques suivront.
Politics of Criticism, Criticism of Politics
On Being an Academic and an Intellectual in the Postcolony
International conference in honor of Professor Ambroise Kom
Yaoundé, June 11-13, 2024
“Should we remain silent, at the risk of self-censoring marginal speech? Or, on the other hand, should we preach in the desert, at the risk of assuming that we are marginal and undoubtedly reinforcing the ‘anthropological mutilation’ that serves as the norm in our environment?” (Kom, 10) These questions raised by Ambroise Kom constitute not only a full-fledged research program, but also provide a framework for the essays contained in his work Plaidoirie dans le désert (2023), published by Éditions des Peuples Noirs. This plea resonates with Devoir d’indignation (2012), an essay that also evokes reflections on La Malédiction francophone (2000). His use of the essay genre should not obscure the fact that Ambroise Kom, educated at the school of Thomas Melone and founder of the Département de Littérature négro-africaine (1967) at the Federal University of Cameroon, is first and foremost a pioneer in the field of criticism centered on Black literatures. An accomplished critic, university professor, and engaged intellectual, the sheer depth of his work as a thinker and educator is evident from the numerous publications that he produced during a rich career that has taken him around the world. In addition to the aforementioned titles and many collective volumes, other important works include Le Harlem de Chester Himes (1978), Georges Laming et le destin des Caraïbes (1986) and Éducation et Démocratie en Afrique (1996). Kom’s most significant contribution lies in his role as the dedicated midwife of African criticism, a strategic position that orchestrated the birth of special issues of journals on Mongo Beti and Cameroonian literature in Europe, Nouvelles du Sud, and Notre Librairie. He has also produced three volumes of the Dictionnaire des littératures négro-africaines d’expression française and edited the journal, Présence francophone, which are initiatives that have allowed him to reach important milestones in the study of contemporary African cultures and societies, particularly as they face constantly evolving challenges. Ambroise Kom has authored several works that address the role and responsibilities of the intellectual in society. The “ dissidence” and subsequent political “marginalization” result from the role of public intellectual he has fully embraced. The political here is not understood as the quest for power but rather as a systematic interrogation of governance as a means to achieving the public good and wellbeing. Whether referring to the “politics of criticism” or the “criticism of politics”, Ambroise Kom emerges as a lucid observer and visionary in the study of postcolonial imaginaries. From a theoretical perspective, Ambroise Kom’s critical, analytical and pedagogical approach neutralizes the political field that it profanes, thereby allowing for a re-examination within the public sphere of many themes and issues that were previously forbidden to dream, speak, or think about. This ban on thinking “differently” gives rise to a comfortable “intellectual poverty” that prospers and thrives on censorship, police intimidation, incarceration and arbitrariness, a system in which non-compliant intellectuals and citizens ultimately pay the price. The civic work he undertook with the Collectif Changer le Cameroun resulted in publications that offered seminal insights into the complexities of Cameroonian society. Throughout his career, his commitment to the radical defense of human rights also enabled him to constantly examine African societies facing the challenges of modernity. One cannot forget to mention Ambroise Kom’s decisive civic engagement that led to the creation of the Université des Montagnes with which he seems to have cut ties. His adventure with this institution is just one one dimension of an intellectual trajectory focused on the future and wellbeing of African people. His experience at Mohamed V University in Rabat was already a testimony of his panafrican commitment. This conference, in honor of Ambroise Kom, is an invitation to reflect on the decolonization of methodological approaches, a sine qua non for restoring the dignity of African peoples and a prerequisite for the emergence of a new humanism in Africa. We propose engaging in a reflection inspired by his work, through a focus on what might be called a form of inopportune thought, which intersects with the reverberations of a reflection that, praising dissidence, calls for the duty of indignation.
Proposals may address, but are not limited to, the following topics:
• Education and the future of African societies
• Ambroise Kom, Mongo Beti and the myth of return
• The intellectual in a context of domination: from colony to postcolony
• Representations of marginality
• Aesthetics and politics in the postcolony
• The madness of power, the power of madness
• The theory and practice of indignation
• Ambroise Kom, the legacy of Albert Dongmo and the issue of nation-building
• Knowledge and power. African intellectuals and politics.
• Migration, globalization and the African diaspora
• Knowledge, legitimization and endogenous theories
• The stateless black diaspora?
• African imaginaries after Mongo Beti. What is at stake?
• African imaginaries: monolithic or multidimensional?
• A user’s guide to disobedience and dissent as duty
The conference will take place from June 11-13, 2024, in Yaoundé.
Proposals for papers in French or in English (1 page maximum) must by sent by October 30, 2023, to the following organizers:
Cilas Kemedjio, University of Rochester: cilaskemedjio@rochester.edu
Thomas Théophile NUG Bissohong, Université de Douala : nugthomastheophile@yahoo.fr
Hervé Tchumkam, Southern Methodist University: htchumkam@mail.smu.edu
The conference proceedings will be published in an authoritative journal as well as in an edited volume.
A prize will be attributed to the best student paper.
Conference registration fees: $100 (scholars in Europe and USA) and 25.000 frs CFA (Africabased scholars)
Further details to follow.
Organizing Committee ~ Comité d’organisation
• André Djiffack, University of Oregon
• Bergeline Domou, SAMBE
• Romuald Fonkoua, Sorbonne Université
• Cilas Kemedjio, University of Rochester
• Augustin Nchamande, Independent Scholar
• Thomas Théophile Nug Bissohong, Université de Douala
• Alexie Tcheuyap, University of Toronto
• Hervé Tchumkam, Southern Methodist University
Scientific Committee ~ Comité scientifique
• Mohamed Aït-Aarab, Université de la Réunion
• Joyce Ashuntang, University of Hartford
• André Djiffack, University of Oregon
• Odile Cazenave, Boston University
• Laure Clemence Capo-Chichi, Université d’Abomey-Calavi
• Romuald Fonkoua, Sorbonne Université
• Cilas Kemedjio, University of Rochester
• Juliana Makuchi Nfah-Abbenyi, North Carolina State University
• Nug Bissohong Thomas Théophile, Université de Douala
• Jean Ouedraogo, College of the Holy Cross
• Sada Niang, University of Victoria
• Alexie Tcheuyap, University of Toronto
• Hervé Tchumkam, Southern Methodist University
• Jean-Marie Wounfa, Université de Ngaoundéré

1.9 New Regions Symposium with Writers in Residence Naomi Fontaine & Gisèle Pineau (Florida State University)

• Date de tombée (deadline) : 31 Octobre 2023
• À : Tallahassee, FL, USA

New Regions Symposium with Writers in Residence Naomi Fontaine & Gisèle Pineau
Florida State University
28-29 March, 2024
As part of the Winthrop-King Writers in Residence week (24-31 March 2024), we will be hosting a New Regions Symposium on 28-29 March 2024. In accordance with the aims of the New Regions initiative, we invite paper and panel proposals that examine the work of Naomi Fontaine and Gisèle Pineau, and especially the potential resonances between the two authors, and between communities, cultures, and histories in Quebec, Guadeloupe and the broader Caribbean.
Paper proposals (250 words maximum, along with a brief bio-bibliography) or proposals for complete panels (3-4 speakers), or creative, artistic, pedagogical interventions, or translation workshops, should be submitted before October 31, 2023.
Click here to submit your abstract
Naomi Fontaine was born in Uashat, an Innu community surrounded by the Sept-Îles Bay. She is a French teacher and writer in her home community. Her first novel, Kuessipan (Mémoire d’encrier, 2011), won the Prix des Cinq Continents de la Francophonie and was adapted into a feature-length film. In her second novel, Manikanetish (Mémoire d’encrier, 2017), Fontaine writes about education, return, and the effects of history on her students and community. She was named one of the “Women of the Year” by Elle Québec in 2011. Fontaine’s work is profoundly anticolonial and deeply engaged with the effects of history on the Innu community.
Gisèle Pineau has written about exile, intolerance, violence, poverty, solitude, and love, over the course of her prolific writing career. She has won eleven literary prizes, most recently the Prix du roman historique (2021) for her novel from the same year, Ady, soleil noir. The work reconstructs the life of Adrienne Fidelin, a Guadeloupean woman who became the muse and model for the American surrealist Man Ray. In addition to being a writer, Gisèle Pineau spent close to twenty years as a psychiatric nurse. She has recently returned to Guadeloupe and lives on the island of Marie-Galante.
The Winthrop-King Writers in Residence brings together these two women writers who give voice to communities and people who have historically been underrepresented. As part of the New Regions initiative, our aim is to create a space where two writers from two different communities can come together to generate new understandings and new relations. The authors will be in residence at Florida State University from 24-31 March 2024. During that time, the communities of Florida State University and Tallahassee will have the opportunity to meet and engage with them through a writing workshop, public readings, and the symposium.

NEW REGIONS: REGENERATION, RE-CREATION, RELATION
A Winthrop-King Initiative
We shall meet where the oceans join
we are all now entering into a new region of the world, which designates its sites on all the given and imaginable expanses, and of which only a few had been able to foresee in the distance its wanderings and obscurities. We believe that these foreshadowing wanderings, these foretelling obscurities, if they present themselves still today in overly apocalyptic contexts, would be no less propitious for a renewed energy of the matter of the world, or for a means of regeneration, as all the inaugural catastrophes appear to be, memories of a dizzying creation and whose varieties are difficult to foretell. (Édouard Glissant, A New Region of the World)

1.10 La francité : une mosaïque d’emblèmes esthétiques et culturels (Riga)

• Date de tombée (deadline) : 01 Novembre 2023
• À : Riga (Lettonie)

Institut de littérature, de folklore et d’art de l’Université de Lettonie
Département des langues, littératures et cultures de l’Université Métropolitaine de Toronto
Laboratoire 3L.AM – Langues, Littératures, Linguistique des Universités d’Angers et du Mans.

Les 25 et 26 avril 2024

Colloque international bilingue à Riga, en Lettonie

à la Maison de l’Union européenne, 28 boulevard Aspazijas

La francité : une mosaïque d’emblèmes esthétiques et culturels

Franciskums: estētisko un kultūras emblēmu mozaīka

Dans un esprit d’ouverture et de partage, ce colloque invite à se pencher sur le concept polysémique de francité en s’intéressant à la représentation et à la réception des emblèmes et mythes de la francité dans la littérature générale et de jeunesse, les arts, la philosophie… Sans prétendre à une définition exhaustive de ce concept mouvant, sans cesse construit, déconstruit et reconstruit par les historiens, sociologues, artistes, écrivains et autres créateurs, la question est de savoir ce qu’est et ce qu’a été la francité, comment elle a été imaginée, représentée et perçue, et comment elle continue à être diffusée à partir d’une variété de perspectives dans un contexte de globalisation qui est aussi celui de la valorisation d’identités transnationales.

La francité, initialement définie par l’écrivain, penseur et homme politique sénégalais Léopold Senghor comme « l’esprit » de la culture et de la civilisation françaises (1968), est un concept complexe qui s’étend dans divers espaces francophones à l’« ensemble des traits spirituels et affectifs qui marquent la culture dont se réclament ceux qui parlent en français » (Martin Henry, 1976 : 134). Alors que des concepts similaires tels que la nordicité ou la lettonité reposent chacun sur un ensemble de caractéristiques plutôt homogènes liées à la position géographique voire à la culture nationale – la francité inclut le passé colonial, ce qui élargit ainsi ses frontières et inclut des individus d’autres origines et cultures. Cela diversifie et enrichit la notion de francité qui se décline au pluriel dans les expressions artistiques et littéraires.

Liée profondément à la langue française et son emploi au-delà de l’ancrage dans la Métropole, la francité peut être pensée en termes esthétiques d’une « recherche passionnée de formes nouvelles » (Andreï Makine, 2006 : 46) ou encore, comme certains chercheurs l’ont déjà avancé, en termes d’un domaine quasi-spirituel. De plus, si créer en français en France paraît aller de soi, la création dans la langue de Molière dans les pays tels que le Canada ou dans les Caraïbes ou ailleurs pose des problèmes qui situent la réflexion sur la francité dans un contexte socio-culturel et historique dans la mesure où le choix linguistique des auteurs relève souvent des préoccupations autres qu’esthétiques, reflétant le statut minoritaire de leur langue de préférence, voire sa réalité post-coloniale. Dans les pays dans lesquels le français n’est pas une langue parlée voire officielle et qui ne sont pas historiquement et/ou directement liés à l’espace francophone, la langue française et la culture qui l’accompagne attirent non seulement les individus, mais stimulent également la formation de microsociétés, à travers lesquelles la francité est popularisée dans la société au sens large, créant ainsi un produit spécifique de réception.

Or, la migration des cultures et l’intégration de porteurs de la francité dans un espace exogène engendrent des récits qui révèlent des expériences diverses de l’interaction de la francité et d’autres cultures dans les expressions artistiques. La francité apparaît alors comme un processus d’hybridation reposant sur un ensemble de traits culturels en constante évolution.

Les axes possibles pour les contributions incluent, sans s’y limiter :

Axe 1 : Constructions françaises de la francité

Quelles représentations de la France les artistes français proposent-ils dans leurs œuvres ? Ces représentations sont-elles en décalage par rapport aux représentations exogènes ou se nourrissent-elles mutuellement les unes les autres ? En quoi ces représentations endogènes contribuent-elles à la construction de la francité et au rayonnement culturel et patrimonial de la France d’hier et d’aujourd’hui ? Comment la francité philosophique intègre-t-elle ou rejette-t-elle les idées des autres cultures ?

Comment, d’autre part, les représentations endogènes déconstruisent-elles la notion d’une francité historiquement idéologisée destinée à promouvoir une certaine image de la France ? Comment la francité et le nationalisme culturel interagissent-ils, quels aspects controversés cette interaction crée-t-elle ? De quelle façon les artistes français évoquent-ils la mise au pluriel de la francité hexagonale en parlant plutôt des francités de la France, celle du Midi et celle du Nord ? Une francité parisienne ? Le rôle du terroir dans l’élaboration d’une francité à la française ?

Axe 2 : Réception de la francité dans l’espace exogène

Comment est représentée la francité dans les arts et la littérature ? Quels mythes ces représentations construisent ou déconstruisent-elles ? En quoi ces représentations constituent-elles en creux un miroir de la culture réceptrice ? En quoi la traduction des œuvres françaises peut-elle apparaître comme l’héritière des “belles infidèles” dans la mesure où le linguiste se fait passeur de textes et de cultures en explicitant parfois des références pour ses lecteurs ? Comment appréhender d’un point de vue diachronique l’évolution de la francité dans les arts et la littérature propres à un pays ou à une zone culturelle ? Comment les traductions de textes littéraires et théoriques et de lexiques adoptés et assimilés de la langue française participent-ils à la représentation de la francité ?

La philosophie française, de la philosophie rationnelle de Descartes à la déconstruction du poststructuralisme, a considérablement influencé le développement de la pensée intellectuelle mondiale. Comment la francité philosophique nous incite-t-elle à penser la contemporanéité et à conceptualiser la situation actuelle et le présent ?

Le français utilisé dans la diplomatie a-t-il laissé sa marque de francité dans ce domaine d’activité ? L’art/les compétences des relations diplomatiques et de la communication dans l’espace international ont-ils été influencés par la tradition française et la francité ?

Quel rôle jouent les institutions et les microsociétés basées sur l’initiative des intéressés dans le rayonnement de la francité ? Quels aspects spécifiques de la francité sont privilégiés et promus ?

Axe 3 : Mythes et stéréotypes constitutifs de la francité

Comment certaines figures littéraires, artistiques ou historiques françaises sont-elles transformées en personnages ou érigées en mythes dans les productions littéraires ? En quoi certaines pratiques culturelles françaises (ex : la gastronomie), certains événements stéréotypés par leur réception médiatique ou historique (ex : la Révolution française, les grèves) ou certaines représentations stéréotypées de la France (ex : pays du goût raffiné, du parfum, de la mode, du « French kiss ») participent-elles à la construction de la francité ?

Si l’exemple ci-dessus signale la francité hexagonale, il va sans dire que du Carnaval de Martinique au Ti’ punch, du drapeau fleurdelisé québécois au joual, en passant par la Frite belge, Tintin et les Schtroumpfs, la mise au pluriel de l’hétérogénéité francophone invite à considérer une variété de mythes et stéréotypes constitutifs propres à toute francité (belge, acadienne, louisianaise, québécoise, sénégalaise, antillaise, etc.)

Axe 4 : Formes et enjeux de la francité dans la littérature de jeunesse

Champ complexe dont les héros et les héroïnes migrent avec facilité d’une culture à une autre, la littérature de jeunesse est souvent pensée en termes de son potentiel d’inspirer aux lecteurs le sens d’appartenance à une culture et un patrimoine spécifiques. Les héros et héroïnes des livres de jeunesse du passé ou contemporains reflètent à la fois les préoccupations esthétiques et socio-politiques de leur pays d’origine, alors que les tensions constitutives de ce champ littéraire transnational participent à la construction d’une francité contemporaine à multiples visages. Or, quelles représentations de la francité les écrivains pour la jeunesse élaborent-ils en dans leurs œuvres ? En quoi ces représentations contribuent-elles à la construction culturelle et patrimoniale des jeunes lecteurs ? Dans quelle mesure ces créations perméabilisent le marché international et, inversement, quel est l’apport des ouvrages allochtones pour les jeunes lecteurs, citoyens en herbe ?

Modalités de contribution :

Nous accueillons des contributions qui s’appuient sur une gamme d’approches théoriques et méthodologiques, y compris la critique littéraire, l’histoire de l’art, les études cinématographiques et les études culturelles.

Les propositions inédites d’environ 250 mots sont à envoyer à colloqueRiga2024@gmail.com en français ou en letton.

Les propositions doivent indiquer le titre, le nom de l’auteur, l’affiliation académique et l’adresse électronique de correspondance.

Les communications ne devront pas excéder 20 minutes.

À l’issue du colloque, une sélection de textes fera l’objet d’une publication dans un volume collectif ou dans un numéro spécial d’une revue.

Langues de travail : letton et français avec traduction simultanée

Dates clés :

Date limite pour l’envoi des propositions : 1er novembre 2023.

Date d’acceptation : 11 décembre 2023.

Colloque : 25 et 26 avril 2024.

Envoi du texte de la communication pour la publication : 30 septembre 2024

Comité organisateur : Elisabeth Lamothe, Nadège Langbour, Lara Popic, Simona Valke, Kinga Zawada

Comité scientifique :

Dace Bula (Université de Lettonie)

Bokra Charnay (Université de Lille)

Thierry Charnay (Université de Lille)

Igors Gubenko (Université de Lettonie)

Elisabeth Lamothe (Université du Mans)

Nadège Langbour (Université du Mans)

Lara Popic (Université Métropolitaine de Toronto)

Simona Valke (Université de Lettonie)

Mirella Witek (Université Métropolitaine de Toronto)

Kinga Zawada (Université Métropolitaine de Toronto)

Ouvrages cités :

Henry, Albert. 1976. « Francophonie et Francité, autrefois… aujourd’hui ». Bulletin de la Classe des lettres et des sciences morales et politiques (Bulletins de l’Académie Royale de Belgique). Tome 62, pp. 132-154.

Makine, Andreï. 2006. Cette France qu’on oublie d’aimer. Paris : Points.

Senghor, Léopold Sédar. (1966) 1968. « La francophonie comme culture ». Études littéraires. Vol. 1, nº1, avril. Québec : Presses de l’Université Laval.

1.11 “La fin et le commencement”: hommage au cycle antillais de Simone et André Schwarz-Bart

• Date de tombée (deadline) : 01 Novembre 2023
• À : Université des Antilles (Guadeloupe)

Colloque international “La fin et le commencement”
Hommage au cycle antillais de Simone et André Schwarz-Bart
Université des Antilles, Guadeloupe, 24 et 25 octobre 2024

Ce colloque international est pensé comme le second temps d’une réflexion collective venant prolonger les riches échanges et conférences des journées d’étude de septembre 2021 à l’Université de Lausanne. Ces dernières, qui interrogeaient les sources et les traces de l’oeuvre dans les textes et avant-textes schwarz-bartiens, ont fait l’objet d’une publication en ligne sur Fabula[2]. Ancré en Guadeloupe, ce colloque suit symboliquement l’itinéraire géographique emprunté par le couple d’écrivains, qui quitte la Suisse à la fin des années 1970 pour s’installer sur l’île natale de Simone Schwarz-Bart.

A l’image du titre du dernier chapitre de Gouverneur de la rosée (Jacques Roumain, 1944) qui est repris comme titre d’une section de Ti-Jean l’Horizon (Simone Schwarz-Bart, 1979), ce colloque international « La fin et le commencement » s’attachera à explorer la richesse créative des écrivains installés sur l’île « à cyclones et à volcans » (Pluie et Vent sur Télumée Miracle, 1972, p.11), en dépit d’une disparition de la scène littéraire parisienne. La « fin » du séjour en Europe est le « commencement » d’un foisonnement d’un autre type, enrichi par un terreau d’une autre nature. Dans un prolongement de l’observation de l’œuvre schwarz-bartienne, les chercheurs sont notamment invités à observer le renouveau que représente pour l’œuvre la traduction et la réception qui l’accompagne. La question de la collaboration littéraire, mais également de la collaboration posthume, pourra aussi être étudiée, en ce qu’elle constitue un nouveau « commencement » pour le dit « cycle antillais ». Enfin, il pourrait être intéressant de convoquer, dans une perspective comparatiste, ces auteurs et autrices dont l’œuvre propose un dialogue avec les Schwarz-Bart. Cette approche rappellera l’ancrage des écrits des Schwarz-Bart dans la Caraïbe et les Amériques.

Il s’agira alors de poursuivre l’esquisse du contour des univers historiques, philosophiques, politiques, religieux, linguistiques et littéraires d’une des œuvres les plus emblématiques du XXe siècle.
Axes envisagés:

– le « cycle antillais »

– l’œuvre juive inédite d’André Schwarz-Bart écrite en Guadeloupe

– la collaboration littéraire et les écritures plurielles

– Simone Schwarz-Bart, dramaturge antillaise

– la littérature féminine

– la traductologie : traduction et impacts de la traduction de l’œuvre

– approche comparatiste de l’œuvre de Simone et d’André Schwarz-Bart

– la réception des œuvres des Schwarz-Bart

Comité d’organisation : Laura Cassin-Carvigan (Univ. des Antilles) – Fanny Margras (Univ. des Antilles) – Vanessa Massoni da Rocha (Univ. Federal Fluminense) – Anaïs Stampfli (Univ. de Lausanne).
Comité scientifique : Laura Carvigan-Cassin (Univ. des Antilles) – Francine Kaufmann (Univ. Bar Ilan) – Christine Le Quellec Cottier (Université de Lausanne) – Fanny Margras (Univ. des Antilles) – Vanessa Massoni da Rocha (Univ. Federal Fluminense) – Keren Mock (BnF/ITEM) – Jean-Pierre Orban (ITEM) – Claire Riffard (ITEM) – Catherine Rovera (Paris-Dauphine) – Anaïs Stampfli (Univ. de Lausanne) – Roger Toumson (Univ. des Antilles).

Calendrier :

Le colloque aura lieu à l’Université des Antilles en Guadeloupe les 24 et 25 octobre 2024.

Les propositions, d’environ 1500 signes ou 150 mots en français ou en anglais, accompagnées d’une brève notice bio-bibliographique, devront être envoyées avant le 1er novembre 2023 à l’adresse suivante : anais.stampfli@unil.ch

Les auteurs et autrices seront informé.e.s des résultats en janvier 2024.
Le Centre de Recherche Interdisciplinaire en Lettres Langues Arts et Sciences Humaines de l’Université des Antilles accueille au sein du pôle guadeloupéen de l’Université des Antilles les 24 et 25 octobre 2024 un colloque international autour de l’œuvre du couple d’écrivains André et Simone Schwarz-Bart, organisé en partenariat avec l’équipe « Manuscrits francophones » de l’Institut des Textes et Manuscrits Modernes, l’ITEM (CNRS/ENS)[1] et la section de français de l’Université de Lausanne.

Bibliographie sélective:

Toutes les œuvres d’André et de Simone Schwarz-Bart sont publiées aux Éditions du Seuil, sauf Hommage à la femme noire, Paris, Éditions consulaires, 1988-9. Réédité chez Caraïbéditions, Guadeloupe-Martinique, 2020-2021.

Aïta Solimando, Mariella, « Vers une poétique littéraire de la Caraïbe : de Carpentier à Simone Schwarz-Bart », Synergies Venezuela, n°6, 2011, p. 11-22.

Aïta Solimando, Mariella, Simone Schwarz-Bart dans la poétique du réel merveilleux: essai sur l’imaginaire antillais, Paris, l’Harmattan, 2008.

Biasi, Pierre-Marc de, Génétique des textes, Paris, CNRS Éditions, coll. « Biblis », 2011.

Biasi, Pierre-Marc de, « Qu’est-ce qu’un brouillon ? Le cas Flaubert : Essai de typologie fonctionnelle des documents de genèse », in Pourquoi la critique génétique : méthodes, théories, Michel Contat et Daniel Ferrer (éds), Paris, CNRS Éditions, p. 31-60.

Biasi, Pierre-Marc de. « De l’intertextualité à l’exogenèse », Genesis, Manuscrits–Recherche–Invention, 2020, n° 51, p. 11-28.

Candeau, Olivier-Serge, « L’Ancêtre en Solitude ou l’Écriture de la double entente. Étude de la composition interlinguistique (créole et français) dans le récit de Simone et d’André Schwarz-Bart (2015) », Archipélies [En ligne], 2020, n°10. URL : https://www.archipelies.org/851

Chancé, Dominique, L’auteur en souffrance. Essai sur la position et la représentation de l’auteur dans le roman antillais contemporain, 1981 1992, Paris, Presses universitaires de France, 2000.

Duprey, Élie, « Légitimité et absurdité dans l’œuvre d’André Schwarz-Bart », Les Temps Modernes, 2012, n° 2, p. 202-207.

Kaufmann, Francine, « L’œuvre juive et l’œuvre noire d’André Schwarz-Bart », Pardès, 2008, n° 1, p. 135-148.

Kaufmann, Francine, « Les Sagas identitaires d’André Schwarz-Bart: Faire aimer l’étranger pour la dignité de sa différence », Nouvelles Études Francophones, 2011, vol. 26, n°1, p. 16-33.

Kaufmann, Francine, « Le projet judéo-noir d’André Schwarz-Bart: saga réversible », Présence Francophone: Revue internationale de langue et de littérature, 2012, vol. 79, n° 1, 24 p.

Luce, Xavier et Margras, Fanny, « Schwarz-Bart et Condé… du pays natal retrouver le fumet: Relecture critique de la recension de Pluie et Vent sur Télumée Miracle (Simone Schwarz-Bart, 1972) par Maryse Condé », Continents manuscrits, n°16, 2021. URL : https://journals.openedition.org/coma/6590

Margras, Fanny, « Adieu Bogota: Naissance d’un écrit bifrons », Nouvelles Études francophones, 2020, vol. 35, n° 2, p. 218-230.

Orban, Jean-Pierre, « Archives et manuscrits : La bibliothèque d’André Schwarz-Bart », En attendant Nadeau, 26 février 2019. URL: https://www.en-attendant-nadeau.fr/2019/02/26/archives-manuscrits-schwarz-bart/

Orban, Jean-Pierre, « Comme un voleur qui enrichirait la maison cambriolée: la bibliothèque d’André Schwarz-Bart », Genesis. Manuscrits–Recherche–Invention, 2020, n° 51, p. 111-126. URL : https://journals.openedition.org/genesis/5703

Gauvin, Lise, L’écrivain francophone à la croisée des langues, Paris, Karthala, 2006 [1997].

Green, Mary Jean, « Simone Schwarz-Bart et la tradition féminine aux Antilles », Présence francophone, 1990, vol. 36, p. 130-133.

Gyssels, Kathleen, Marrane et marronne : la co-écriture réversible d’André et de Simone Schwarz-Bart, Amsterdam, Rodopi, 2014.

Gyssels, Kathleen, « Adieu foulards, adieu madras : Doublures de Soi/e dans l’œuvre réversible schwarz-bartienne », Nouvelles Études Francophones, 2011, vol. 26, n°1, p. 111-131.

Gyssels, Kathleen, Filles de solitude: Essai sur l’identité antillaise dans les (auto)-biographies fictives de Simone et A. Schwarz-Bart, Paris, L’Harmattan, 1996.

Lapierre, Nicole, « Solitude en partage », in Causes communes, Paris, Stock, coll. « Un ordre d’idées », 2011, p. 233-281.

Rocha, Vanessa Massoni da, « Simone Schwarz-Bart et l’écriture de la violence (post) coloniale dans le roman Pluie et vent sur Télumée Miracle », Dialogues francophones, n°20- 21, 2015, p 83-96.

Rocha, Vanessa Massoni da, « Des enjeux linguistiques dans les trames littéraires: la célébration de l’oralité et de l’identité créole chez Simone Schwarz-Bart », Cadernos de Letras da UFF, 2016, vol. 26, n° 53.

Rocha, Vanessa Massoni da, Tradução em (ent) revista: Simone Schwarz-Bart e as tradutoras brasileiras, Rio de Janeiro, EDUERJ, 2021.

Rosello, Mireille, Littérature et identité créole aux Antilles, Paris, Karthala, 1992.

Rovera, Catherine, « “La femme Solitude de Guadeloupe” », Continents manuscrits, n°16, 2021. URL : https://journals.openedition.org/coma/6673?lang=en

Rovera, Catherine, « Notes d’André Schwarz-Bart sur l’esclavage et la Révolution », Fabula, colloque en ligne, 2022. URL : https://www.fabula.org/colloques/document8487.php

Ruprecht, Alvina, Théâtres Francophones et Créolophones de la Caraïbe: Haïti, Guadeloupe, Guyane, Martinique, Sainte-Lucie, Paris, L’Harmattan, 2003.

Seguin-Cadiche, Daniel, « Traces de l’Afrique : Quand les écrivains de la Caraïbe voguent entre réalité, rêves et mythe ? » L’Esclavage de l’Africain en Amérique du 16e au 19e siècle: Les Héritages, Emile Eadie, Liliane Fardin et Rodolphe Solbiax (dirs.), Perpignan, Presses universitaires de Perpignan, 2011, p. 71-84.

Stampfli, Anaïs, « Écrire en “Simone Schwarz-Bart” et en “Maryse Condé”… Les deux grandes dames des lettres guadeloupéennes face au Manifeste de la Créolité », Les Cahiers du GRELCEF, 2012, n° 3, p. 19-34.

Stampfli, Anaïs, La coprésence de langues dans le roman antillais contemporain, Berne: Peter Lang, 2020.

Stampfli, Anaïs, « La traduction vers l’anglais de l’Hommage à la femme noire : transposition d’une encyclopédie », Études littéraires africaines, 2022, n° 53, p. 79-95.

Toumson, Roger, La transgression des couleurs, littérature et langage des Antilles (XVIII, XIX, XX siècles), Paris, Éditions Caribéennes, 1989.

Toureh, Fanta, L’imaginaire dans l’œuvre de Simone Schwarz-Bart : approche d’une mythologie antillaise, Paris, L’Harmattan, 1987.

Wells, Catherine, « La poétique de la relation conjugale : Simone et André Schwarz-Bart dans le lit de Procuste », Tangence, 2000, n°62, p. 100-122.

Numéros spéciaux sur les Schwarz-Bart :

« Les univers des Schwarz-Bart, sources et traces dans les textes et les avant-textes », Fabula / Les colloques, Jean-Pierre Orban, Claire Riffard, Anaïs Stampfli (dirs.), (mis en ligne en décembre 2022), URL : http://www.fabula.org/colloques/document8325.php

« Intertextualités dans les œuvres d’André et Simone Schwarz-Bart », Relief. Revue électronique de littérature française, vol. 15, n°2, Kathleen Gyssels et Odile Hamot (dirs.), (mis en ligne en janvier 2022), URL : https://revue-relief.org/index

« Simone et André Schwarz-Bart : nouvelles approches de l’œuvre », Continents manuscrits, n°16, Jean-Pierre Orban (dir.), (mis en ligne en mars 2021), URL : https://journals.openedition.org/coma/5573

« André Schwarz-Bart et Simone Schwarz-Bart à Metz », Présence Francophone, n°79, Charles Scheel (dir.), 2012.

Textes, Etudes et Documents (TED), Fort-de-France, Centre Universitaire Antilles Guyane, n° spécial : Pluie et vent sur Télumée Miracle, n°2, 75-101, 1972.

1.12 Call for Papers: Society for French Historical Studies

Annual Conference, March 14-16, 2024, Hofstra University, Hempstead Long Island
From the Interstices: Geographies, Identities, Solidarities, and Institutions in France, the Francophone World, and Beyond
We understand interstices (noun) to mean: a small opening or space between things or events, especially adjacent objects or objects set closely together: as between atoms in a crystal.
The March 2024 meeting of the Society for French Historical Studies will explore the complex considerations of and methodologies for examining the intersections of historical inquiry. For example, how do we lift up and make visible the spaces between geographies, intersectional identities, social solidarities, and/or the relationships between institutions and their constituents? As always, our program committee welcomes submissions on any aspect of French History, but we particularly encourage submissions that explore our theme of “From the Interstices: Geographies, Identities, Solidarities, and Institutions in France, the Francophone World, and Beyond” which we conceive as broadly as possible. We are also committed to creating a welcoming, antiracist, and diverse conference that embraces our Society’s anti-discriminatory mission of inclusiveness, political education, and equitable empowerment.
We seek a wide range of presentations, in English or French, including traditional panels (discussants optional – we are encouraging commentary from the audience), roundtables, or lightning sessions that reflect the variety of recent scholarship, pedagogical concerns, and contemporary issues. Innovative sessions, such as Critical Karaokés / Choreographies / Performances, Pecha Kucha or poster displays, are especially welcome. While Hofstra University and its partners areis underwriting many of the conference costs, we are still seeking funding to support the human and technological resources for teleconferencing a limited number of virtual sessions during the annual meeting without raising costs for members. We will also accommodate as many colleagues as possible using resources in place, including pre-conference Zoom panels on French Presse. Finally, we are committed to providing subsidies for graduate students and underemployed scholars to expand participation in this largely in-person conference, a sustaining feature of the Society’s identity.
To submit a panel, lightning session, roundtable or other format, submit a cover letter that briefly describes the panel and lists all panel participants, relevant affiliations, and their contact information. Panels typically consist of three paper presenters, a chair, and an optional discussant. Reminder: each presenter should also include a single-page paper proposal and an equally short CV.
Please submit proposals (preferably in Word or PDF) by November 1, 2023 (please note change of deadline) to sfhs2024Hofstra@gmail.com. We cannot accept proposals for material that has already been presented or published, or that has been submitted for presentation in another forum.
Participants must be members of the Society for French Historical Studies in good standing at the time of the conference and must pay conference fees. Membership dues should be paid directly to Duke University Press. The Long Island Marriott Hotel will be the conference hotel; we will post and distribute information about rates as soon as they become available.
Questions? Concerns? Please contact Sally Charnow and Jeff Horn at sfhs2024Hofstra@gmail.com.
Topics might include: migrations, borderland geographies/histories; trans/ non-binary / queer gender histories; networks; art and politics / political art makers; alternative and imagined spaces; geographies of dissent, and/or resistance, and/or reconciliation; affinities; geographies of innovations and technologies/technological change; legal frameworks; visual culture including museums/exhibitions; cartoons, photographs, images, ephemera; religious communities and/or apostates, defectors, critics; media and politics; social movements and their constituents; leadership authority/authorship; teaching history/interdisciplinary studies at the intersections; human cyborg / monsters; inter-empire histories and/or histories that go between empire and metropole (or former colonies/former metropole); interdisciplinary artistic expressions.
Sponsored by the Department of History at Hofstra University. Additional sponsorship by Manhattan College.

1.13 “The Intimacies of Empire”: 48th Annual Meeting of the French Colonial Historical Society

Call for Papers
Charlottesville, VA
May 23-25, 2024
The 48th annual meeting of the French Colonial Historical Society (FCHS) will take place in Charlottesville, VA. Conference events will take place on the campus of the University of Virginia.
Proposals on any topic related to French colonial history and its legacies are welcome. We especially invite papers related to this year’s theme, “The Intimacies of Empire,” which reflects on the ways that the domains of the intimate and relationships of intimacy shaped the workings of colonial power and its consequences across the French empire and Francophone worlds. Contributions might consider the management of sex, race, and reproduction in the domestic arenas of marriage, concubinage, or parenthood, but also explore other relationships and spaces that constituted “domains of the intimate” within the realms of politics, labor, culture, religion, sociability, war, and prison, among others. What are the material forms through which intimacy is created, negotiated, and challenged, with what consequences for resistance and democratic reconstruction after the end of formal empire, and for the scholarly practices and geographies of French colonial and postcolonial studies today?
The deadline has been extended until November 1, 2023.
The Society encourages students, scholars, and educators from all disciplines to submit proposals. Papers may be delivered in English or French.
In order to facilitate remote participation for both presenters and attendees, one panel per session will be offered in a hybrid format.
Graduate students and early career researchers are also warmly invited to participate in a hybrid works-in-progress workshop for FCHS members and members of the UVA French and Francophone Studies community prior to the conference during the Spring 2024 semester. A CFP for this workshop will be circulated and published on the FCHS website in the coming weeks.
Paper proposals for the Charlottesville conference should include a 100-200 word summary with the title of the paper, name, institutional affiliation, e-mail address, and a brief curriculum vitae (1-2 pages) integrated into a single file, preferably in MS Word format. Audiovisual equipment will be available in all conference rooms. Please indicate if you would like to present remotely via Zoom in a virtual or hybrid format.
Proposals for complete panels or round tables should include the information above for each participant, as well as contact information and a short C.V. for the moderator if one is suggested. The program committee can help find moderators, if necessary.
• Individual paper proposals should be submitted online via the Individual Paper Proposal form.
• Proposals for complete panels or round tables should be submitted online via the Panel Proposal form.
• Individuals willing to moderate a panel should provide their contact information and a brief c.v. via the online Moderator Interest form.
All conference participants must be or become members at the time of acceptance (January 2024). All conference participants must also purchase registration for the conference. The rates for membership and conference registration, as well as the payment system, will be available on the society’s website.
Shorrock Travel Award for Graduate Students
Graduate students (PhD awarded after October 2023) may apply for the Shorrock Travel Award. This award honors the memory of Bill Shorrock, who was an enthusiastic supporter of graduate students’ work. This award is presented annually to defray the travel costs for graduate students presenting papers at the society’s annual meeting. Those who wish to be considered for this award should fill out the Shorrock Application between August 15 and October 15, 2023. The application consists of a one paragraph description of your dissertation, your paper abstract, and an estimated budget of travel expenses (including other anticipated sources of funding).
Travel & Accommodations
Charlottesville, Virginia is served by a convenient regional airport (CHO) and Amtrak passenger rail, and only two hours (120 miles/190 kilometers) by car, train, or shuttle from Washington, D.C. area airports. Details for getting to Charlottesville can be found on the Visit Charlottesville website. Special conference rates will be available at the Draftsman Hotel, Residence Inn Charlottesville, and Courtyard Charlottesville, as well as in University of Virginia dormitories, from Wednesday, May 22 through Sunday, May 26, 2024. Online booking details will be available on the FCHS website.
Support from the Buckner W. Clay Endowment at the University of Virginia will allow the Society to offer complimentary on-campus housing for up to 20 graduate student presenters in UVA dormitories. Details for requesting on-campus housing will be shared with the preliminary program in January 2024.
Additional information about the Society’s scholarly activities, fellowships, and past conferences is available at www.frenchcolonial.org. If you have questions concerning the conference, please email frenchcolonial2024@gmail.com.

1.14 Society for Caribbean Studies Postgraduate Conference

Call for Papers
Date
October 20, 2023 – December 15, 2023
Location
United Kingdom
Subject Fields
Atlantic History / Studies, Black History / Studies, Latin American and Caribbean History / Studies, Literature, Slavery
Call for Papers: 9TH ANNUAL POSTGRADUATE CONFERENCE OF THE SOCIETY FOR CARIBBEAN STUDIES 2024
Date: Thursday 18th April- Friday 19th April 2024
Venue: University of Warwick, Coventry, United Kingdom, CV4 7AL
DEADLINE FOR ABSTRACT SUBMISSION: Friday 15th December 2023
The Society for Caribbean Studies’ Postgraduate Network invites submissions of abstracts of no more than 250 words for research papers or posters on the Hispanic, Francophone, Dutch and Anglophone Caribbean and their diasporas, for its annual postgraduate conference. We welcome abstracts from postgraduates at various academic disciplines and stages of their degree, whose research concerns any aspect of Caribbean Studies. We also welcome proposals for complete panels, which should consist of a minimum of 3 and a maximum of 4 presenters.
Presenters selected for the conference will be invited to register free of charge and to give a 15-minute presentation. Abstracts of 250 words should be submitted by email (see details below) along with a bio of no more than 150 words, with the subject heading “SCS Postgraduate Conference” . Proposals received after the deadline will not be considered.
Please note that though conference attendance is free, if you are not a member of the Society for Caribbean Studies, you will be expected to apply for membership and pay the membership fee of £15.00 prior to presenting at the conference. Details on how to apply can be found on our website:http://community-languages.org.uk/scs/about/join/ For current members, please ensure that your membership is up-to-date prior to the conference.
We are open to receiving abstracts and bios presented in languages other than English (e.g. French and/or Spanish) but please note that English translations should also be submitted, and it will be the responsibility of the presenter to ensure that English translations of presentations are provided before the conference.
The 9th Annual Postgraduate Conference of the Society for Caribbean Studies is free to attend. It builds on the tradition of previous years’ postgraduate conferences. As Caribbean Studies postgraduates are often dispersed across departments and universities, this event hopes to offer delegates an opportunity to meet with others who share their interests and to discuss their work, fostering ties that will endure throughout their studies. The feedback from previous attendees of the conference is that it provided them the opportunity to present their work in a collaborative and supportive environment. We intend this to be an opportunity for delegates to share and receive feedback on their work in a friendly and informal setting.
Please send abstracts of up to 250 words and bios of 150 words (in English or with an English translation) to: societyforcaribbeanstudies@gmail.com, by Friday 15th December 2023
Contact Email
societyforcaribbeanstudies@gmail.com
URL
http://community-languages.org.uk/scs/

1.15 No (re)conciliation without decolonization? Dialogue(s) and dissonance(s) between indigenous communities, non-indigenous communities, and public authorities in North America.

International Conference

No (re)conciliation without decolonization? Dialogue(s) and dissonance(s) between indigenous communities, non-indigenous communities, and public authorities in North America

University of Poitiers, France, March 7, 8, and 9, 2024
Organized at the University of Poitiers by the MIMMOC, in partnership with:
– At the University of Poitiers: the IEAQ, the Senghor Research Chair in Francophonie, the MSHS and the festival Bruits de Langues;
– Regionally: the Fédération pour l’étude des civilisations contemporaines (FE2C): the D2iA La Rochelle, Rémélice Orléans and EHIC Limoges;
– Internationally: the Centre interuniversitaire d’études et de recherches autochtones (CIÉRA-MTL) at the University of Montréal.

Despite a so-called reconciliation process initiated in 2008 in Canada (Truth and Reconciliation Commission), the dialogue between indigenous and non-indigenous populations and public authorities in Canada and the United States, when it is initiated, often seems to encounter significant obstacles. While some are obvious, such as the systemic discrimination that persists against Aboriginal people, others are less so, and stem, for example, from the difficulties in exposing and coming to terms with the memory of past crimes (Madley) or the estrangement between the various actors in play, caused by colonialism. Sometimes, it is still a matter of a “patent” lack of knowledge (Bousquet). In light of these observations, this conference aims to seek to identify the lingering legacy of colonialism, neo-colonialism, coloniality (Escobar), the impasses of post-colonialism – all essential concepts that will to be explored. In short, the objective is to study what still often stands in the way of a “fair and inclusive” relationship (Principles of Reconciliation, Truth and Reconciliation Commission) between indigenous and non-indigenous populations. What then persists in terms of colonial practices, structurally or systemically in the historical narrative, public policies, collective memories and representations? What are the forces of transformation of these “current” colonial processes, active at the local, state or provincial, national, but also inter- and transnational levels? What are the voices which, in social, political, literary, philosophical and artistic movements, propose a reversal, a renewal of the relationship with the past, and the possibility of constructive otherness? How could this dynamic of decolonization be beneficial to indigenous populations, and facilitate a collaborative coexistence freed from the weight and shackles of the past?
This multidisciplinary symposium will attempt to answer some of these questions by exploring, among others, the following lines of inquiry:
-the effects of colonialism and neo-colonialism on the current situation of indigenous peoples in North America, and on the relationships between indigenous peoples and others; a reflection on the notion of coloniality (Escobar);
-the impact, on the current situation, of the (non) recognition and (non) memorialization of discriminatory and/or genocidal policies imposed upon the indigenous populations of North America, policies that are often simply omitted by the authorities (Dunbar-Ortiz);
-the current state of reflections and discussions on the reparation of past crimes at multiple scales, between the local, the national and the transnational, between particular history and collective history (Bousquet).
-the discussions pertaining to the notions of breaks and/or continuity, fixity (Bhabha) and progress, temporality and atemporality (Fabian), which would call into question the linear vision of the history of colonization, of relationships between natives and non-natives, action and inaction, the visible and the invisible, so-called “breaks” in colonial or post-colonial practices or even representations of native acts of resistance;
-the notions of collaboration, co-creation and co-resistance in the struggle for decolonization and indigenization, but also cultural decentering and humility, the integration of indigenous knowledge and perspectives, as well as the inclusion of a holistic perspective and a relational approach in the relationship with the individual and the group;
the decolonization of epistemologies in order to deconstruct Western normative concepts, terminologies (“discovery”, “progress”, “universalism”) and the representation of otherness, in particular through the learning of indigenous languages, translation of indigenous works and the use of indigenous methodological and theoretical frameworks (Battiste);
-to consider the “colonial structure” (Wolfe) as a whole, the links, networks, ramifications and interconnected spaces that hinder the process of decolonization;
-the intimate link between territory and (de)colonization: the territory, the border, territorialization and deterritorialization (Rifkin);
-the role of art, comedy, humour, literature in the process of intercultural interaction and co-creation (Wagamese, King, Menuentakuan Theatre).

Proposals for papers may be submitted in English or French. Please send the title and abstract of your paper (250-300 words), together with a short bio-bibliography, to the organizing committee by December 15th, 2023. Colleagues will be notified whether or not their proposal has been accepted by mid-January 2024. A publication will result from the conference.
Organizing committee:
Kelly Fazilleau : kelly.fazilleau@univ-poitiers.fr
André Magord : andre.magord@univ-poitiers.fr
Julien Zarifian : julien.zarifian@univ-poitiers.fr
In collaboration with Marie-Pierre Bousquet, University of Montréal and the CIÉRA-MTL

Bibliography:
Ashcroft, Bill, Gareth Griffiths, and Helen Tiffin. The Empire Writes Back: Theory and Practice in Post-Colonial Literatures. London: Routledge, 1989.
Barnd, Natchee Blu. Native Space: Geographic Strategies to Unsettle Settler Colonialism. Corvallis: Oregon State University Press, 2017.
Battiste, Marie. “Decolonizing the University: Ethical Guidelines for Research Involving Indigenous Populations”. Findlay LM, Bidwell PM (eds) Pursuing Academic Freedom: “Free and Fearless”? Saskatoon, SK: Purich Press, 2001, p. 190–203.
Bhabha, Homi K. The Location of Culture. 1994. London: Routledge, 2004.
Bousquet, Marie-Pierre. « La constitution de la mémoire des pensionnats indiens au Québec : Drame collectif autochtone ou histoire commune ? ». Recherches amérindiennes au Québec, 46(2-3), 2016, p. 165–176.
Commission de Vérité et de Réconciliation au Canada. Appels à l’action. 2012, version électronique, site web : www.trc.ca
Commission de Vérité et de Réconciliation au Canada. Ce que nous avons retenu : Les principes de la vérité et de la réconciliation. 2015, version électronique, site web : www.trc.ca
Coulthard, Glen. Red Skin, White Masks: Rejecting the Colonial Politics of Recognition. Minneapolis: University of Minnesota Press, 2014.
Dunbar-Ortiz, Roxanne. An Indigenous People’s History of the United States, Beacon Press, Boston, 2014.
Escobar, Arturo, and Retrepo Eduardo. « Anthropologies hégémoniques et colonialité », Cahiers des Amériques latines, n° 62, 2009, p.83-95.
Fabian, Johannes. Time and the Other: How Anthropology Makes its Object. New York: Columbia UP, 2014.
Gaudry, Adam, and Lorenz, Danielle. « Indigenization as inclusion, reconciliation, and decolonization: navigating the different visions for indigenizing the Canadian Academy ». AlterNative, 14(3), 2018, p. 218-227.
King, Thomas. The Inconvenient Indian: A Curious Account of Native People in North America. Anchor Canada, 2013.
Lonetree, Amy. Decolonizing Museums: Representing Native America in National and Tribal Museums. Chapel Hill : The University of North Carolina Press, 2012.
Loomba, Ania. Colonialism/Postcolonialism. 1998. London: Routledge (2nd ed.), 2005.
Madley, Benjamin. “Reexamining the American Genocide Debate: Meaning, Historiography, and New Methods”, The American Historical Review, vol. 120, n° 1, 2015, p. 98-139.
Mencé-Caster, Corinne, and Cécile Bertin-Elisabeth. « Approches de la pensée décoloniale ». Archipélies, 2018.
Rifkin, Mark. « Settler Common Sense ». Settler Colonial Studies, vol. 3, n° 3–4, 2013, p. 322–40.
Smith, Linda Tuhiwai. Decolonizing Methodologies Research and Indigenous Peoples [1999]. Londres : Zed Books, 2012 [2e éd.].
Wagamese, Richard. Indian Horse. Douglas & McIntyre, 2012. Wolfe, Patrick. “Settler Colonialism and the Elimination of the Native”. Journal of Genocide Research, vol. 8, n° 4, 2006, p. 387-409.

Contact Information
Kelly Fazilleau (kelly.fazilleau@univ-poitiers.fr)
André Magord (andre.magord@univ-poitiers.fr)
Julien Zarifian (julien.zarifian@univ-poitiers.fr)

Contact Email
julien.zarifian@univ-poitiers.fr

1.16 ACTA IASSYENSIA COMPARATIONIS 33 (1/2024) – “War in Literature”

You are kindly invited to collaborate on issue 33 (1/2024) of the academic journal AIC, dedicated to the theme of WAR IN LITERATURE.
The Comparative Literature Department of the Faculty of Letters of the “Alexandru Ioan Cuza” University (Iaşi, Romania) is the editor of ACTA IASSYENSIA COMPARATIONIS, an academic open-access peer-reviewed journal dedicated to the interdisciplinary studies stimulated and justified by the universality of the literary phenomena in their close connections with the other arts and related humanistic fields, such as cultural anthropology, the history of ideas and mentalities, cultural and gender studies. Contributions to our journal have come from different parts of the world: EUROPE, AFRICA, NORTH & SOUTH AMERICA, ASIA, and we count among our collaborators recognized and distinguished specialists, as well as young researchers.
The journal is published by the “Alexandru Ioan Cuza” University Press.
Submission and publication of articles and book reviews, as well as access to the online AIC journal are tax exempt.
***
The deadline for the submission of articles and book reviews (in Romanian, English, French, German, Spanish or Italian) is February 19, 2024.
The final decision of the AIC Editorial Board will be passed on before May 20, 2024.
Corrections (if required) and comments by the authors expected between May 21, 2024 and May 30, 2024.
The e-publication of the AIC 33rd issue is planned for June 30, 2024.
Contact Information
CHIEF EDITOR:
Ana-Maria Constantinovici-Ştefan
(Universitatea „Alexandru Ioan Cuza”, Iaşi, România)
Contact Email
anamaria.stefan@uaic.ro
URL
https://literaturacomparata.ro/aic/?page_id=157&lang=en

1.17 Special Issue Call for Papers: Journal of African Cinemas

Special Issue Call for Papers: Journal of African Cinemas

Theme: ‘African Language Films’

The Journal of African Cinemas is currently inviting abstracts for a themed issue on ‘African Language Films’. The Journal of African Cinemas is a double-blind, peer-reviewed journal that explores the interactions of visual and verbal narratives in African film. It recognizes the shifting paradigms that have defined and continue to define African cinemas. Identity and perception are interrogated in relation to their positions within diverse African film languages. This title is indexed with Scopus and the Web of Science’s Emerging Sources Citation Index (ESCI).

View the full CFP here>>
https://www.intellectbooks.com/journal-of-african-cinemas#call-for-papers

Overview:

African films play a significant role in exporting African culture to the world. Films such as Gibson Kente’s How Long Must We Suffer (1976) and Ousmane Sembène’s films Xala (1975) and Mandabi (1968) are some of the most memorable African films that brought international attention to the way of life in Africa, including the social and political situations. Sembène, in particular, made a deliberate decision to make films in an indigenous African language when he made Mandabi in his native Wolof language instead of French, which he initially used in some of his international films. This was an important decision because indigenous languages serve as essential elements of cultural identities in Africa and are instrumental in communicating African culture and way of life in a more nuanced way than African films made in foreign languages. In this way, media using African languages play a pivotal role in promoting the positive values, beliefs and traditions that redefine Africans’ cultural identities.

Scholars maintain that the indigenous language media in Africa has the capacity to promote the cultural heritage of the African continent. In particular, the medium of film serves as one of the major components of indigenous language media in Africa, which can serve as cultural commodities of African identities. Recently, several films have been produced in indigenous languages in different parts of the African continent.

To this end, the Journal of African Cinemas invites papers that engage with the theme: African Language Films. Interested authors are invited to submit abstracts of between 250 and 300 words on any of the following sub-themes and other relevant ones not mentioned here:

• African film industries and indigenous languages;
• History and development of African language films;
• Theorisation around indigenous language films;
• African language films and the promotion of culture;
• Adaptation, dubbing and subtitles;
• Policies and challenges of indigenous languages in film productions in Africa;
• Research-driven designs for film and indigenous language media in Africa;
• Storytelling and indigenous language films in Africa;
• Indigenous language film training and studio practices;
• African language films and development/social change agenda;
• Economics and management of African language films;
• Technology and production of African language films.

Submission Procedure:

Researchers and practitioners are invited to submit abstracts of about 250 to 300 words on or by 15 November 2023.

The abstracts will be reviewed, and authors will be notified of the outcome by 15 December 2023. Authors of accepted abstracts will be sent article guidelines and invited to submit full articles by 30 April 2024.

Authors must email abstracts to Mr Lanre Ogundeyi at larry17april@gmail.com

Important dates:

Deadline for submission of abstracts: 15 November 2023

Feedback: 15 December 2023

Submission of full papers: 30 April 2024

Guest editors:

Prof. Abiodun Salawu (North-West University, South Africa)

Prof. Gilbert Motsaathebe (North-West University, South Africa)
Contact Information
Lanre Ogundeyi
Contact Email
larry17april@gmail.com
URL
https://www.intellectbooks.com/journal-of-african-cinemas#call-for-papers

1.18 Decolonizing Medicine in Africa and its Diaspora

Call for Papers

The notion of decolonization emerged in the political sphere in the 1960s, and subsequently became foundational in literary and cultural criticism. Decolonization has emerged alongside recent campaigns to seek equity in law, promote affirmative action, expand political access, and deracialize education. A common theme within all these efforts has been a need to grant Africans agency in the narrative of the modern.
The decolonization of medicine is a tardy addition to this agenda, but one that must be pursued with equal fervor. Decolonizing Medicine in Africa and its Diaspora will challenge Eurocentric notions of medicine by excavating on the thoughts and roles of African medical professionals in the past and present. It will recover the life, training, and experiences of African professionals to reveal continuities in the ways Africans have encountered disease and illness and have generated and adapted medical ideas to overcome them.
Following our successful conference which brought together scholars, policymakers, activists and medical practitioners, the network on Decolonizing Medicine in Africa and its Diaspora encourages the submission of papers exploring medical thought and practice in Africa and its diaspora through the following multi-disciplinary sub-themes:
• Conceptualizations and theory: decolonization or indigenization
• Africa in the history of medicine
• Medical biographies
• Pathologies of slavery and the slave trade
• Herbalism and pharmacy
• Cupping, bone setting and surgery
• Nursing, gender, and family
• Oncology and Care
• Colonial medicine and postcolonial policy
• Atlantic world medical communities
• The politics of blood, blood donation and transfusion
• Epidemics and vaccines
• Global Health, Africa and the Diaspora
• NGOs and Medical Missions in and of Africa and the Diaspora
This is a call for papers presented at the conference as well as an open call for papers that are aligned with the same theme. The Decolonizing Medicine in Africa and its Diaspora network will gather the papers together and seek to publish a special issue in a leading journal, as well as a collection of essays. A course textbook for use in universities and colleges is also anticipated.
Texts considered for publication should be emailed to decolonizingmedicineinafrica@msvu.ca before January 25, 2024. Articles can be written in English or French and should include a summary and key words both in the original language and in English. The length of articles should be between 5000-8000 words.
Contact Information
Jonathan Roberts, Mount St. Vincent University, Canada
Oluwatoyin Oduntan, Towson University, USA
Contact Email
decolonizingmedicineinafrica@msvu.ca
URL
https://www.towson.edu/cla/departments/history/decolonizing-medicine-africa.html

1.19 CFP – Édouard Glissant’s Search for New Horizons of Relation: Visions of Transcultural Archipela

Gilles Deleuze is renowned for demonstrating how forming emerging coexistence can involve acceptance of diversity based on heterogeneity of cojoined elements in the process of becoming.The significant difference that Deleuze makes in contemporary thinking lies in the fact that his philosophy enables the nomadic people, who recognize their roles in the minor fables produced by seers, to hope for the movement from stratification and schizophrenia of capitalism into the new world brought out of the chaotic present. While Glissant is considered to be the most Deleuzian thinker in the Francophone world, he has introduced a wide array of concepts that help us to rethink our postcolonial history in the era of globalization (i.e. mondialisation), and rapid changes emerging by way of the dualism of deterritorialization and reterritorialization. His quest to re-establish relational identity encompassing heterogeneous elements derived from different roots can be seen as the promise of diversity, rhizomatic dispersion, openness, relativity, and métissage to open doors for Otherness. With his concept ‘Toute-monde’ understood as an ‘all-inclusive world,’ Glissant re-negotiates the ‘minority literatures’ widespread within an archipelago of multilingualism to re-evaluate the ethnography of Relation taking shape as opposed to the English literary canon. These critical concepts and approaches to humanism build a theory of creolization to unveil marginal, concealed histories that resist mondialisation and unification in favor of transculturation, cultural difference, totality, and the ‘right to opacity.’The edited collection seeks multiple applications of Glissant’s thoughts within the area of humanities highlighting his relationships with other postcolonial thinkers and poststructuralism, as well as the context of arts wherein the writer discovers enriching references to music, painting, and poetry. Thus, we aim to decipher Glissant’s multidimensional fables that replace our being-in-the-world with becoming-with-the-world.

Contributions may deal with questions concerning all genres and aspects of critical theory related to Glissant, ranging from postcolonial perspectives to philosophy, anthropology, and human sciences. The subject matter thereby will develop a wide range of imaginations of métissage around the ways in which Glissant may be presented as a postmodern figure. The volume will present a ‘differential space,’ as Gayatri Spivak puts it, constructing a rhizome of contributions. As this multiplicity of perspectives is unfinished, the edited collection will highlight the true potential of Glissantian worldmaking.Our aim is also to fulfill the gap in audiovisual culture, especially in the realm of postcolonial theory and film theory by investigating how Glissant’s work contributes to postcolonial studies, philosophy, and cinema. If cinema puts in motion the development of philosophical thought in Deleuzian sense, this medium can also be harnessed to highlight Glissant’s utopianism, which coexists in relational interplay with his progressive political commitments. In other words, Glissant believes that the cultural politics of the postcolonial world can only hope to achieve progressive results if multicultural values remain in the vanguard. Therefore, our objective is to expand Glissant’s theoretical insights into the audiovisual culture by showing multilingual roots as “
islands in an archipelago,” where one can relate amidst differences in the growing world of cinema and audiovisual culture.
Possible themes (but not limited) to be addressed in the edited collection are as follows:

o Deteriotarilization and reteritorialization
o Toute-monde
o Opacity
o Relation
o Rhizome
o Minority literature
o Diversity (Victor Segalen and Édouard Glissant)
o Relativity
o Négritude
o Antillanité
o Globality (mondialité)
o Totality
o Contact of civilization according to Michel Leiris and Édouard Glissant
o Creolized environmentalism
o Creolized world-vision
o Édouard Glissant vis-à-vis Aime Césaire, Frantz Fanon ou Léopold Sédar Senghor.
o Transculturalism
o Counter-poetics as resistance
o Cinema and utopianism

Scholars interested in the topic are invited to submit a short proposal of 300 words, and a 100-word bio to lipinski_kamil@yahoo.com and rehnuma.sazzad@yahoo.co.uk by 15.12.2023. Authors whose proposals are accepted will be requested to submit their final versions by May 15, 2024. The volume accepts contributions in English.

The book is potentially scheduled for the Liverpool University Press.
Our average chapter length in the edited collection can range from 5,000-8,000 words.
Please find below a very basic style guide:
All manuscripts accepted for publication are copyedited by the Press, but the process is simplified if
manuscripts have consistent usage before they arrive. Some general guidelines:
1. The Press does not enforce a strict house style. However, before copyediting begins the
production team will ask authors to indicate their style preferences (regarding
spelling/punctuation, referencing, etc.), so when you are writing your book please ensure your
choices are as consistent as possible.
2. Please submit your entire manuscript to your commissioning editor as a single Word
document. (Illustrations should be submitted separately as image files; please see ‘Illustrations’,
below.)
3. Authors are free to choose UK or US spelling/punctuation conventions. However, please be
consistent in your usage.
4. The Press prefers -ize spelling rather than -ise, but whichever is used should be consistent
throughout (note that some words must be spelled -ise).
5. Referencing: We suggest either the author–date style (with parenthetical in-text citations) or
a footnote referencing style.
Author–date:
– Citations are given parenthetically in the text at the appropriate location, giving the
author’s last name, date of the work, and page(s) being cited.
– If you cite more than one work by an author in a year, indicate this. For example,
‘(Jones, 2000a)’, ‘(Jones, 2000b)’, etc.
– Examples:
The speech was hailed as a ‘milestone in European relations’ (Jones, 1997, 22–
34).
Jones (1997, 22–34) comments that the speech was hailed as a ‘milestone in
European relations’.
Critics have noted the importance of the speech in European relations (Jones,
1997, 22–34; Smith, 2003a, 15–17).
Footnotes:
– Citations are indicated by a superscript numeral in the text, with the accompanying
reference information at the foot of the page (or end of the chapter).
– Please use the ‘Insert Footnote’ function in Word (References > Insert
Footnote). This way, if you add or delete citations all subsequent footnote numbers
will be updated automatically.
– Numbers do not need to begin at ‘1’ for each chapter. Our copyeditors or typesetters
can fix chapter footnote numbering during the production process.
– The reference should be given in full on its first appearance, and the author’s name
and (if applicable) a short title thereafter. Examples of footnotes:
1. Michael Murphy, Proust and America (Liverpool: LUP, 2007), pp. 110–11.
2. Murphy, Proust and America, p. 94.
3. Constance Bantman, The French Anarchists in London, 1880–1914 (Liverpool: LUP, 2013),
pp. 32–39.
4. Bantman, French Anarchists, p. 22.
5. Bantman, French Anarchists, p. 56.
6. Whichever referencing system you use, please do not use ‘ibid.’ or ‘op. cit.’.7. Provide a complete Bibliography section for the back of your book. Every work cited in the
text should have its counterpart there, with its information written out in full, arranged
alphabetically by the author’s surname.
Example:
Bantman, Constance. The French Anarchists in London, 1880–1914 (Liverpool: LUP,
2013).
Murphy, Michael. Proust and America (Liverpool: LUP, 2007).
8. Elide numbers thus: 11–12, 22–29, 126–27.
9. Indent quotations of 50 words or more.
10. Write out numbers ‘one’ to ‘ten’ and use numerals thereafter, except for percentages which
should always be numeric (‘40 per cent’), and periods of years which should always be written
out.
Illustrations:
1. Images should be supplied as separate TIFF, JPG, or EPS files, at a resolution of at least 300dpi
(dots per inch). Please note that images saved from the Internet will normally have a default
resolution of 72dpi, which is not sharp enough for print publication.
2. Do not paste images into a Word document.
3. Give the electronic files of your images a brief, simple sequential name – we prefer ‘Fig1.jpg’,
‘Fig2.jpg’, etc. Do not give your files a descriptive name (e.g. ‘map of Ohio in 1948.jpg’, etc.).
The file name should not be the caption for that image/
4. Provide a list of captions as text in a Word document. The caption should include any
necessary source or credit information.
5.
6. Indicate in your manuscript where the images should be placed (e.g. ‘[INSERT FIG1 HERE]’).
7. Permissions for images must be secured before you submit your manuscript to LUP for
production. (See above, ‘A guide to permissions’.)
8. Tables should be supplied as editable text in your main Word document. We prefer editable
tables so our copyeditors can fix any misspellings and so our typesetters can ensure the text
font matches that of the book.
Unless agreed separately with your editor, all illustrations will be printed black and white.
– Bazin, André. 1961. Qu’est-ce que le cinéma? [4 volumes]. Paris: Cerf. Engl.: What Is Cinema? [2 volumes]. Berkeley: University of California Press, 2005. – Benezra, Neal. 2002a. “Raw Materials” in R. Morgan (ed.), Bruce Nauman. Baltimore: The Johns Hopkins University Press, 23–40. – Bostrom, Nick. 2003. “Are you Living in a Computer Simulation?” in Philosophical Quarterly 53,144–67.- Use footnotes only when you want to add something to the text. Do not use them for referencing. The intext citation is enough for referencing.- If you quote text in the footnotes, do also only use intext citations like (Bazin 1961: 41). – The intext quotation should come like this: – He is “on the side of death and of all dichotomies because he transcends them” (Le Bot: 6). – Please pay attention to the place of the final quotation marks and the period.- Make subtitles every 3 to 5 pages. The subtitles should be numbered and come in bold. – Longer quotations are indented half an inch. – Translations of texts must be official translations. Only when the text has not been translated can you provide your own translation.

o
Contact Information
Dr Rehnuma Sazzad
Contact Email
rehnuma.sazzad@yahoo.co.uk
URL
https://commonwealth.sas.ac.uk/people/dr-rehnuma-sazzad

1.20 Fluid Encounters – Rencontres Fluides

CALL FOR PAPERS

FLUID ENCOUNTERS | RENCONTRES FLUIDES

April 19-20, 2024
Brown University | Providence, Rhode Island

In Sylvie Germain’s 1985 novel, Le Livre des Nuits, bodily fluids serve as potent metaphors for the transmission of trauma from parent to child. Tears, milk, and blood become powerful symbols of familial relations. The exchange of bodily fluids has long represented human relationships, where substances like breastmilk, saliva, and sexual fluids metonymically represent the bodies they originate from and the relationships they form and sustain.
Fluids thus serve as reminders of a body’s permeability, of its fallibility. The body is not a perfectly closed system, but one that is in flux, one that exceeds its own seemingly fixed boundaries. Fluids also offer duality, for bodies can be nourished by an exchange of fluids just as easily as they can be harmed by one; bodies can be made clean by fluids, just as easily as they can be dirtied by them. Porters of nutrition and of contagion, fluids are paradoxical, transitory, and essential. As a critical framework, fluidity invites us to consider the paradoxes, liminalities, and boundaries of our world.
This conference aims to interrogate and engage with fluids as objects of study and fluidity as a theoretical framework. We invite exploration of fluids in their materiality and fluidity as a framework that deconstructs and subverts. We seek answers to questions such as: How fluid are our representations of self and others? What transformations and convergences occur when bodies (of all kinds) interact? Which states of matter matter when negotiating identity and environment? Bodies release various substances—liquids, solids, gasses—that are registered in multisensorial ways. And our sensory perceptions, from smelling another’s perfume to hearing their voice, play a vital role in shaping our understanding of the world. We invite papers engaging with the role of the senses in bodily interactions and multisensorial environments.
As The Sensory Studies Manifesto states, “The senses are everywhere. They mediate the relationship between idea and object, mind and body, self and society, culture and environment” (13). This conference encourages exploration of these mediations and promotes a fluid, moving, and decentered approach to thinking gender, bodies, environments, literary genres, and sensory experiences.
As an interdisciplinary conference, Equinoxes encourages submission from a variety of fields, including but not limited to literature, philosophy, history, ethnography, anthropology, media studies, sensory studies, disability studies, sociology, art history, religious studies, women’s, gender, and sexuality studies, and political science, provided that the presentation relate to French or Francophone studies.
We welcome papers related (but not limited) to the following topics:
• Gender and sexuality
• Transness, queerness
• Body fluids (blood, sweat, tears, milk, salvia, etc…)
• Vapors, liquids, solids
• Substances, matter
• Fluidity of genre
• Experimental genres
• Sewers, excrement
• Blue humanities, bodies of water, ocean crossings
• Water, dams, rivers, swamps
• Flooding, drought, natural disasters
• Sensory studies- smell, taste, touch, sound, sight, synesthesia
• Transformations, shifts
• Sensing and interacting with environments
• Encounters, meetings, collisions
• Borders, boundaries
• Alcohol, illicit substances, drinking culture

Graduate students who wish to participate in the conference should submit an abstract of no more than 250 words, along with a short bio. Abstracts must be sent, as attachments, to equinoxes-conference@brown.edu by December 15, 2023. Emails should include the author’s name, institutional affiliation, and contact information. Presentations, whether in English or in French, should not exceed 20 minutes. Notifications of acceptance will be sent by January 31, 2024.
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APPEL A CONTRIBUTIONS

FLUID ENCOUNTERS | RENCONTRES FLUIDES

19-20 avril, 2024
Brown University | Providence, Rhode Island

Dans le roman de Sylvie Germain de 1985, Le Livre des Nuits, les fluides corporels servent de métaphores puissantes pour la transmission du traumatisme de parent à enfant. Les larmes, le lait et le sang deviennent des symboles puissants des relations familiales. L’échange de fluides corporels représente depuis longtemps les relations humaines, où des substances telles que le lait maternel, la salive et les fluides sexuels représentent d’une manière métonymique les corps dont ils proviennent et les relations qu’ils forgent et maintiennent.

Les fluides servent ainsi de rappel de la perméabilité d’un corps, de sa vulnérabilité. Le corps n’est pas un système parfaitement clos, mais un système en flux, qui dépasse ses propres limites apparemment fixes. Les fluides offrent également la dualité, car les corps peuvent être nourris par un échange de fluides aussi facilement qu’ils peuvent être blessés par un tel échange ; les corps peuvent être nettoyés par les fluides aussi facilement qu’ils peuvent être souillés. Porteurs de nutrition et de contagion, les fluides sont paradoxaux, transitoires et essentiels. En tant que cadre critique, la fluidité nous invite à réfléchir aux paradoxes, aux liminalités et aux limites de notre monde.

Ce colloque vise à interroger et à s’engager avec les fluides en tant qu’objets d’étude et avec la fluidité en tant que cadre théorique. Nous vous invitons à explorer les fluides dans leur matérialité et la fluidité en tant que cadre qui déconstruit et subvertit. Nous cherchons des réponses à des questions telles que : À quel point nos représentations de soi et des autres sont-elles fluides ? Quelles transformations et convergences se produisent lorsque les corps (de toutes sortes) interagissent ? Quels états de la matière comptent lors de la négociation de l’identité et de l’environnement ? Les corps créent diverses substances – liquides, solides, gazeux – qui sont comprises de manière multisensorielle. Et nos perceptions sensorielles, respirer l’odeur du parfum d’un autre ou écouter la voix d’un autre, jouent un rôle vital dans la formation de notre compréhension du monde. Nous invitons des communications portant sur le rôle des sens dans les interactions corporelles et les environnements multisensoriels.

Comme le Sensory Studies Manifesto le déclare, “The senses are everywhere. They mediate the relationship between idea and object, mind and body, self and society, culture and environment” (13). Ce colloque encourage l’exploration de ces médiations et promeut une approche fluide, en mouvement et décentrée pour penser le genre, les corps, les environnements, les genres littéraires et les expériences sensorielles.

En tant que conférence interdisciplinaire, Équinoxes encourage les soumissions de divers domaines, y compris, mais sans s’y limiter, la littérature, la philosophie, l’histoire, l’ethnographie, l’anthropologie, les études médiatiques, les études sensorielles, les études critiques du handicap, la sociologie, l’histoire de l’art, les études religieuses, les études sur les femmes, le genre et la sexualité, et la science politique, à condition que la présentation soit liée aux études françaises ou francophones.

Nous accueillons des communications liées (mais non limitées) aux sujets suivants :

• Genre et sexualité
• Transidentité, queer
• Fluides corporels (sang, sueur, larmes, lait, salive, etc.)
• Vapeurs, liquides, solides
• Substances, matière
• Fluidité du genre
• Genres expérimentaux
• Égouts, excréments
• Les humanités bleues, les étendues d’eau, les traversées océaniques
• Eau, barrages, rivières, marais
• Inondations, sécheresses, catastrophes naturelles
• Études sensorielles – odorat, goût, toucher, son, vue, synesthésie
• Transformations, changements
• Percevoir et interagir avec les environnements
• Rencontres, réunions, collisions
• Frontières, limites
• Alcool, substances illicites, culture de la boisson

Les doctorant.e.s souhaitant participer au colloque doivent soumettre un résumé de 250 mots maximum, ainsi qu’une brève biographie. Les résumés doivent être envoyés en pièces jointes à equinoxes-conference@brown.edu d’ici le 15 décembre 2023. Les courriels doivent inclure le nom de l’auteur, l’affiliation institutionnelle et les coordonnées. Les présentations, qu’elles soient en anglais ou en français, ne doivent pas dépasser 20 minutes. Les réponses seront envoyées aux auteurs et autrices pour le 31 janvier 2024.

Contact Information
Equinoxes Graduate Student Conference, Brown University
equinoxes-conference@brown.edu
Contact Email
equinoxes-conference@brown.edu
URL
https://sites.google.com/brown.edu/equinoxesgradconf/home

1.21 Journal of West African History (JWAH)

Call for Manuscripts: Journal of West African History
Founding Editor-in-chief: Nwando Achebe
Editors: Trevor Getz, Saheed Aderinto, Harry Odamtten, and Vincent Hiribarren
Book Review Editors: Mark Deets and Ndubueze Mbah
The Journal of West African History (JWAH) is an interdisciplinary peer-reviewed research journal that publishes the highest quality articles on West African history. Located at the cutting edge of new scholarship on the social, cultural, economic, and political history of West Africa, JWAH fills a representational gap by providing a forum for serious scholarship and debate on women and gender, sexuality, slavery, oral history, popular and public culture, and religion. The editorial board encourages authors to explore a wide range of topical, theoretical, methodological, and empirical perspectives in new and exciting ways. The journal is committed to rigorous thinking and analysis; is international in scope; and offers a critical intervention about knowledge production. Scholarly reviews of current books in the field appear in every issue. And the publication is in both English and French; an abstract in both languages is provided. Michigan State University Press publishes JWAH.
The editorial board invites scholars to submit original article-length manuscripts (not exceeding 10,000 words including endnotes, 35 pages in length) accompanied by an abstract that summarizes the argument and significance of the work (not exceeding 150 words). Please see submission guidelines for detailed expectations. Review essays (not exceeding 1,000 words) should engage the interpretation, meaning, or importance of an author’s argument for a wider scholarly audience. See what we have available for review on our Book Reviews page. Please contact our Book Review editors Mark Deets mark.deets@aucegypt.edu and Ndubueze Mbah ndubueze@buffalo.edu for more information.
Manuscripts submitted to the Journal of West African History should be submitted online at http://ojs.msupress.msu.edu/index.php/JWAH/about/submissions. In order to submit an article, you will have to create an account. The site will guide you through this process.
Contact Information
Prof. Nwando Achebe (Editor-in-Chief)
Contact Email
jwah@msu.edu
URL
https://msupress.org/journals/journal-of-west-african-history/

1.21 CFP: One-day workshop ‘Learning and Use of French as a Foreign Language: A Modern Global History’

Learning and Use of French as a Foreign Language: A Modern Global History

Workshop Date/Time: April 26, 2024
Workshop Venue: River Room, King’s Building, Strand Campus, King’s College London

Focusing on the learning and use of French as a foreign language, this one-day workshop invites scholars and postgraduate students to: first, examine the characteristics of the learning and use of foreign languages in the modern world, including but not limited to their geopolitical and ideological aspects, socio-cultural milieux, the methods and materials involved and created, institutions and networks formed, and memories and emotions generated; second, evaluate the role of foreign languages in cross-cultural communication and innovation, as well as in individuals’ (or societies’) cognitive and cultural engagement with the modern world.

We invite submissions relating to historical research in the following fields:
• The infrastructure and/or institutions supporting the learning of French as a foreign language
• The ideological and/or geopolitical aspects of learning French as a foreign language
• French language learning, translation, and cultural exchange
• Learning/use of French as a foreign language and modern intellectuals
• Learning/use of French as a foreign language and gender
• Learning/use of French as a foreign language and modernism
• Learning/use of French as a foreign language and colonialism
• …
As part of a British Academy/Leverhulme funded project to explore the history of learning and use of the French language among Chinese intellectuals between the 1860s and the 1940s, this workshop particularly welcomes papers focusing on the experience of non-European individuals and societies (e.g. East Asia and Middle East), and on the agency, activism, and creativity of the learners.

Important deadlines:
Proposal submission deadline: December 1, 2023
Paper submission deadline: April 1, 2024

Please include the following in your email:
-Author full name
-Affiliation
-Proposal (200 to 300 words in an attached word document)
-A short biography (Not a full CV in an attached word document)
-Please make sure that all submissions are in English

Please send your proposal and all general enquiries to:
Dr. Vivienne Xiangwei Guo, King’s College London: vivienne_xiangwei.guo@kcl.ac.uk

If your proposal is accepted, you will be asked to submit a draft paper of around 2500 words (for a presentation of 20-25mins) about four weeks prior to the workshop. We will discuss the possibilities of follow-up events and publications at the workshop dinner. There is no fee for this workshop. The costs for travel and accommodation are unfortunately NOT covered, but lunch/refreshments and dinner will be provided to all presenters.

Preliminary schedule of the workshop:

Keynote speakers:
Prof. Derek Offord, University of Bristol & Dr. Vladislav Rjéoutski, Deutsches Historisches Institut Paris
Prof. Regenia Gagnier, University of Exeter
Discussants:
Dr. Simon Coffey, King’s College London
Prof. Regenia Gagnier, University of Exeter
Prof. Derek Offord, University of Bristol

9:30-10:00 Coffee and welcome
10:00-11:00 Keynote speech (Prof. Offord & Dr. Rjéoutski)
11:05-13:00 Panel One with three presentations (Discussants: Dr. Coffey & Prof. Offord)
13:00-14:00 Lunch (for all participants including audience)
14:00-15:00 Keynote speech (Prof. Gagnier)
15:05-17:00 Panel Two with three presentations (Discussants: Dr. Coffey & Prof. Gagnier)
17:30-19:30 Dinner (for keynote speakers, discussants, and all presenters)
Contact Information
Dr Vivienne Xiangwei Guo
Lecturer in Modern Chinese History
King’s College London
Contact Email
vivienne_xiangwei.guo@kcl.ac.uk

1.22 International Conference – Sweat and Dust. An environmental history of work and labour

(Toulouse, France, June 2024)

RUCHE and AFHMT Joint Conference
Toulouse (France) – June 19-21, 2024
***
Call for papers

In the spring of 2020, the Covid-19 pandemic resulted in a slowdown in global traffic and a temporary disruption of a number of productive activities, leading to unprecedented environmental phenomena such as a temporary drop in greenhouse gas emissions and the incursion of wild animals into the heart of large cities around the world. In this context, the issue of work has become a major focus of public debate. Right from the start of the pandemic, the interruption of most productive activities provided an opportunity to reactivate the debate on the definition of essential needs and ‘front line’ workers facing the virus. After the lockdown, the ‘big quit’ phenomenon led to labour shortage in a wide variety of sectors and in areas as diverse as North America and South-East Asia. Often silent, this disengagement of many workers from their jobs has recently been expressed more loudly, notably through exhortations to quit occupations accused of worsening global warming. The experience of the pandemic and its consequences have provided material to question the meaning of work and its purposes in an environmental perspective (Coutrot and Pérez, 2022; Cukier et al., 2023). While work is frequently presented as a factor in the systematic degradation of nature, these various factors testify, on the contrary, to a deep interdependence between human activities and their environment.
The Réseau universitaire de chercheurs et chercheuses en histoire environnementale (RUCHE, French-speaking network in environmental history, founded in 2009) and the Association française pour l’histoire des mondes du travail (AFHMT, French network for work and labour history, founded in 2013), organize this international joint conference, which aims to put this interdependence into historical perspective. Its ambition is, on the one hand, to contribute to a stronger dialogue between these two major historiographical fields (work/labour and the environment) and, on the other hand, to bring back on the agenda the long-standing but yet unachieved project of an environmental history of work.
Background
Richard White suggested in the 1990s that ‘work, then, is where we should begin’ (White, 1996). He meant both the structured and purposive work provided by human societies and the work of nature itself and all the beings that inhabit it. Focusing in particular on the working practices of shepherds, peasants, woodcutters, fishermen and hunters, as well as industrial workers and miners, he emphasised how these practices had not only been the main historical vector in the transformation and understanding of the environment, but had also contributed to constantly redrawing the dividing lines between the wild and the domestic, or the natural and the artificial (White, 1996). Almost at the same time, Arthur McEvoy proposed an ‘ecological approach’ to the issues of hygiene and health in order to write a history of the ‘working environments’ of the past (McEvoy, 1995). Marco Armiero, as for him, urged historians of fishing to account for the ways in which the sea’s resources were activated, using a ‘cultural ecology’ approach paying attention to the dialectical structure of environments and forms of professional organisation (Armiero, 1998). In the wake of these proposals, a number of approaches have already been explored with a view to writing an environmental history of work. An initial body of research has been devoted to the issue of industrial hygiene, seen as a historical laboratory for examining the health conditions of workers and their living and working environments (Sellers, 1999; Moriceau, 2009; Massard-Guilbaud, 2010; Rainhorn, 2019). Other scholars have questioned the role of specific occupations in the production of scholarly or subaltern naturalist knowledge (White, 1995; Schneider, 2000; McKenzie, 2010; Barnett, 2020), as well as in the preservation of natural resources (Judd, 1997; Faget, 2011; Payne, 2013; Grancher, 2018; Rivoal, 2022). Others have shown the emergence of collective mobilisations combining social and environmental justice issues within the world of labour (Barca, 2015; Bécot, 2015; Davigo, 2017; Elsig et al., 2019). The global history of work/labour, which has emerged in recent years as a particularly dynamic research trend (van der Linden, 2012, 2022; Beckert, 2015; Lucassen, 2016; Stanziani, 2020, 2021), has highlighted the issues at stake and the historiographical potential of this field. Finally, more recent research has explored the imperial and colonial contexts in which forms of domination and labour are exerted both on nature and on those who are forced to exploit it in order to convert it into a resource (Demuth, 2019; Crawford, 2021; Fernando, 2022).
Meanwhile, a number of authors have attempted to develop a conceptual framework common to labour history and environmental history. Without explicitly referring to Tim Ingold’s ‘taskscape’ (Ingold, 1993; Gruppuso and Whitehouse, 2020), Thomas Andrews introduced the concept of ‘workscape’, a “concept [that] treats people as laboring beings who have changed and been changed in turn by a natural world that remains always under construction.” (Andrews, 2008: 125). Others have endeavoured to synthesise, in increasingly dense historiographical reviews, the main contributions of research undertaken at the crossroads of these two fields (Peck, 2006; Montrie, 2008; Barca, 2014; Brown and Klubock, 2014; Andrews, 2014; Bécot, 2022). Their interest lies in providing a comprehensive overview of the rich and diverse research conducted, but also in identifying shortcomings specific to the environmental history of work that they promote, the latter still being predominantly a human, muscular and masculine history in the modern Western nations.
The goal of this conference is to explore the avenues mentioned above and to open up new research perspectives while avoiding or correcting these reading biases, for example by focusing on animal labour and interspecies relations (Baratay, 2011; Jarrige, 2022), intellectual labour (Ribard, 2005; Dagget, 2019) or women’s labour (Schwerdtner Máñez and Pauwelussen, 2016). Paper proposals may: 1) cover all historical periods and geographical areas; 2) deal with a wide range of human and non-human workers involved in a variety of workplaces and relations; and 3) compare societies and periods regarding the diversity of their relations to ‘work’ and ‘nature’. The scientific committee will be particularly receptive to papers proposing a critical and decentred approach to these categories, which are rooted in Western culture. It will also ensure that the selected papers reflect a variety of approaches, disciplines (provided there is a historical perspective) and scales of analysis, from the micro-history of working environments to the global and connected history of occupational migration.
The papers may fall under one of the following headings, neither exhaustive nor restrictive.
Nature at work
One of the key challenges of the conference will be to reveal even more the ‘connections of our labor and nature’s labor’, as Richard White invited us to do in his 1996 seminal article. To achieve this, we will consider labour activities as a set of practices, knowledge, technologies and institutions that have historically contributed to the use of nature as a resource, i.e. to its exploitation, but also to its development and improvement with an aim to making it more productive. The links between methods of developing environments and social, political and professional patterns will certainly be at the heart of the discussion. The attempt, however, is to reformulate it through a series of questions concerning the work of nature itself. Investigations into the environmental history on the notions of nature’s ‘resources’, ‘gift’, ‘yield’ or ‘product’, for example, would undoubtedly help us to better historicise the representations of putting nature to work (Vatin, 2013; Arnoux, 2023). From another angle, it might be interesting to use animal studies to question the work of animals, whether wild (bees, beavers, termites, etc.) or domestic (horses, mules, dogs, etc.). A final avenue might be to consider how nature itself sets limits, or even resists, to its work, which may be opposed, or at least constrained, by the materiality of some environments, the seasonality of some processes or the reluctance of some species.
Working environments
Drawing on historical geography, numerous studies in history or rural anthropology have shown how agrarian or pastoral work has long shaped environments and landscapes, and must be seen as hybrid forms resulting from processes that are both natural and social (Digard, 1982; Barca, 2013; Stagno et al., 2021). William Cronon proposed to theorise this with the notion of ‘second nature’ in Nature’s Metropolis (Cronon, 1991). Authors in other fields of research have developed conceptual tools to consider the ecology of workplaces (McEvoy, 1995; Andrews, 2008), while the history of health has brought new questions to bear on the materiality of workplaces (Bluma and Rainhorn, 2015). On this basis, the aim of this conference is to explore the environmental history of workplaces and workspaces from the field to the factory, the ship or the mine. One option, among others, will be to examine the creation of environments through the work of humans and their non-human auxiliaries, with particular emphasis on the development, improvement and maintenance, of productive spaces and their infrastructures (such as dykes and canals, for example). We aim to understand here the routine management of these areas, which does not exclude paying attention to the way in which some extractive or industrial activities may have contributed to the degradation and pollution, or even the complete devastation of some areas, as in the case of intensive agriculture whose deleterious effects on soils have long been identified (Worster, 1979; Grove, 1995).
Socio-environmental conflicts at work
In the analysis of socio-environmental conflicts lies another possible promising approach for an environmental history of work. Few studies have focused on conflicts between socio-occupational groups over the use of a particular environment. Some authors have proposed the notion of ‘moral ecology’ in order to understand the driving forces behind these mobilisations (Jacoby, 2003; Santiago, 2006), but it would be useful to further investigate the tensions that may arise, for example, between farmers or fishermen and recent industrial workers during the industrialisation in specific areas: what kind of agreements are reached (or not) between these communities? Following on from recent work on the history of pollution (Jarrige and Le Roux, 2017) or health (Sellers, 1997; Markowitz and Rosner, 2002), it might also be interesting to consider cases where occupational and environmental health issues could be jointly researched. Finally, the environmental implications of deindustrialisation can be explored. On the one hand, the shutdown of factories that once played a key role in the social and economic life sometimes reveals the extent of nuisances that have long gone unspoken (Rainhorn and Dumontier, 2013; High et al., 2017; Marichalar, 2017). On the other hand, it can result in relocations to other countries, particularly in the global South (Sellers and Melling, 2012), a process that involves together an impact on the environment and the use of specific forms of labour.
Towards a history of environmental work
Lastly, the aim of this conference is to combine the approaches relating to an environmental history of work with those relating to what we propose to call a ‘history of environmental work’, considering as work the activities of guarding, surveillance and protection, but also of inventory, cartography, expertise and even engineering that aim to preserve, conserve or restore the natural environment. By focusing on a whole range of actors whose job it is to look after and care for the natural environment in various ways — foresters, game keepers or fisheries wardens, engineers, administrators, scientists (ecologists, climatologists, etc.) —, the aim is not only to examine the dynamics of increasing professional standards that have led to nature management becoming a profession in itself, but also to reopen the discussion on the history of the ‘ecological knowledge’ held and produced by those who work in contact with nature.
* * *
The conference will be held in French and English. Proposals from doctoral candidates and early career researchers are particularly welcome. The travel expenses will be adjusted according to the budget.
Submissions (title of the paper, maximum 400 words abstract, short CV) should be sent to sueur.poussiere@gmail.com by December 1st, 2023. A reply will be given by January 30th, 2024.

References
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Organising Committee
Renaud Bécot (Sciences Po Grenoble/UMR 5194 Pacte)
Romain Grancher (CNRS/UMR 5136 Framespa)
Judith Rainhorn (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne/CHS – UMR 8058)
Solène Rivoal (INUC/UMR 5136 Framespa)

Scientific Committee
Didier Boisseuil (Université de Tours/EA 6298 Cethis)
Jack Bouchard, (Rutgers University, USA)
Camille Fauroux (UT2J/ UMR 5136 Framespa)
Adeline Grand-Clément (UT2J/EA 4606 PLH)
François Jarrige (Université de Bourgogne/ UMR 7366 LIR3S)
Claire Judde de Larivière (UT2J/UMR 5136 Framespa)
Matti Leprêtre (EHESS/UMR 8211 Cermes3)
Thomas Le Roux (EHESS/UMR 8558 CRH)
Corine Maitte (Université Gustave Eiffel/ EA 3350 Analyse comparée des pouvoirs)
Charles-François Mathis (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne/UMR 8066 IHMC)
Emmanuelle Perez-Tisserant (UT2J/UMR 5136 Framespa)
Violette Pouillard (CNRS/ UMR 5190 Larha)
Marguerite Ronin (CNRS/UMR 7041 Arscan)
Francesca Sanna (UT2J/UMR 5136 Framespa)
Alessandro Stanziani (EHESS/UMR 8558 CRH)
Laure Teullières (UT2J/ UMR 5136 Framespa)
Sandrine Victor (INUC/UMR 5136 Framespa)
Molly Warsh (University of Pittsburg)
Bruno Ziglioli (University of Pavia)
Contact Information
Contact : sueur.poussiere@gmail.com
Organizing Committee
Renaud Bécot (Sciences Po Grenoble/UMR 5194 Pacte)
Romain Grancher (CNRS/UMR 5136 Framespa)
Judith Rainhorn (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne/CHS – UMR 8058)
Solène Rivoal (INUC/UMR 5136 Framespa)
Contact Email
sueur.poussiere@gmail.com
URL
https://leruche.hypotheses.org/

1.23 Nouveaux regards sur la notion de stéréotype : construction, conceptualisation, réception

Numéro coordonné par Merahia Bouazza

Argumentaire
Le présent numéro de la Revue algérienne des lettres se consacre à l’étude de la notion de stéréotype, qui revêt une importance cruciale dans les processus de catégorisation et de généralisation. Il s’inscrit dans la continuité des travaux de recherche initiés lors du colloque, qui s’est déroulé à l’université de Relizane, en 2022[1].
Aborder cette notion de nos jours revient à reconsidérer l’influence et la prégnance des phénomènes de stéréotypie sous toutes leurs formes : idées reçues, clichés, lieux communs, conventions, stéréotypes, doxa, etc. Emprunté au vocabulaire de l’imprimerie, le terme « stéréotype » désigne la reproduction inlassable d’un modèle identique (Amossy, 1991). Enraciné dans le domaine affectif et émotionnel, puisqu’il est lié aux préjugés qu’il rationalise ou engendre (Bardin, 2001), le stéréotype est toutefois appréhendé comme un élément fondamental permettant la diffusion à grande échelle d’images stéréotypées. Il représente « les représentations toutes faites, les schèmes culturels préexistants grâce auxquels chacun filtre la réalité environnante » (Amossy & Herschberg, 2011 : 29).
La lecture, en tant qu’activité, est souvent soumise à divers niveaux de stéréotypie qui forment la mémoire collective. Ainsi, l’objectif de ce numéro est de porter un regard renouvelé sur la notion de stéréotype en examinant son utilisation au sein de multiples dispositifs reflétant la société, tels que la littérature, les médias et l’éducation. En considérant cette notion comme un objet d’analyse, ce numéro cherchera à interroger ses multiples facettes, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives de recherche qui pourraient réévaluer le concept de stéréotype et sa réception dans les domaines scolaire, médiatique et littéraire.
En fait, le stéréotype est un phénomène qui permet de comprendre les comportements sociaux, les conventions et les valeurs d’une époque donnée. Il est essentiel de porter une attention particulière aux représentations sociales stéréotypées, tant pour étudier leur généralisation que pour lutter contre les images déformées engendrant des discriminations. Dans le domaine littéraire, les clichés et les stéréotypes jouent un rôle essentiel dans la construction du sens, comme le soulignent Amossy et Herschberg (2011: 68). Ils constituent des lieux sensibles de production de sens dans le texte littéraire, nécessitant une réflexion approfondie sur leur fonction et leur réception. Il est à souligner par ailleurs, que ces clichés et lieux communs influencent notre pensée, nos émotions et nos actions (Morfaux, 1980). Le stéréotype constitue le fondement permettant au lecteur de comprendre, d’interpréter, de moduler et d’évaluer un texte (Dufays, 1991). Il s’agit d’une construction intellectuelle qui facilite la compréhension des réalités perçues mais complexes, et leur attribution de sens (Grandière, 2004). Selon Rouquette, la récurrence d’un stéréotype dans le temps contribue à sa stabilité et à sa transmission, et il peut même être amélioré par son utilisation régulière (1997: 33).
En considérant le rôle du discours médiatique, imprégné de stéréotypes, dans la transformation des objets et du monde, il est important de réfléchir à son influence sur la pensée et le langage, et à sa contribution à la stigmatisation des représentations sociétales lors de leur transmission. Le stéréotype émerge comme un raccourci facilitant l’ergonomie en offrant une simplicité d’utilisation, fonctionnant souvent par schématisation et réduction.
À cet égard, notons que le livre scolaire, en tant que terreau fertile pour les stéréotypes, offre aux apprenants l’opportunité de développer des modèles leur permettant d’aborder une lecture critique et de prendre position par rapport à ce qu’ils lisent. En tant qu’outil essentiel dans le processus d’enseignement/apprentissage, il joue un rôle dans la formation des normes et des opinions du public apprenant (Fontanini, 2007). La question qui se pose donc, est de savoir s’il faut prendre ses distances par rapport aux stéréotypes ou les intégrer dans la lecture pour une meilleure compréhension du texte.
Sans prétendre à l’exhaustivité, ce numéro de recherche s’articule autour des axes suivants:
Une réévaluation de la notion de stéréotype
La conceptualisation et la réception des stéréotypes
Le pouvoir du stéréotype dans la construction du sens
Les représentations sociales du stéréotype
Le rôle de l’image et des médias dans l’ancrage du stéréotype
L’impact de la langue et de la culture sur la transmission du stéréotype
Les stéréotypes comme outils dans le processus d’enseignement/apprentissage
Les stéréotypes à l’intersection de la didactique et de la littérature
La déconstruction des stéréotypes : moyens, outils et démarches

Les contributions en provenance d’Algérie et d’autres pays sont les bienvenues pour explorer les aspects interprétatifs des stéréotypes en mobilisant divers domaines de recherche, tout en évaluant l’efficacité de ces préconceptions.

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Lancement de l’appel à contributions : 19 juillet 2023
Date limite de Réception des articles pour évaluation : 04 novembre 2023
Mise en ligne du numéro : janvier 2024
Lien de téléchargement du Template : https://www.asjp.cerist.dz/en/PresentationRevue/523
Lien de soumission des articles : https://www.asjp.cerist.dz/en/submission/523

1.24 Abdellatif Laâbi, explorateur du continent humain (Montpellier)

• Date de tombée (deadline) : 06 Novembre 2023
• À : Université Paul-Valéry Montpellier 3

« Réfléchissant à mon itinéraire, je constate que je fais partie de ces écrivains qui ont la hantise des bilans. Bilan sur eux-mêmes, sur leur écriture, sur le monde » (Alessandra, 2009 : 42). Poète dissident sous le régime hassanien, auteur engagé, écrivain de l’exil, poète du « continent humain », telles sont les périphrases qui ont été tour à tour employées pour désigner Abdellatif Laâbi et saisir les multiples pistes d’un parcours littéraire foisonnant, débuté en 1966 avec l’expérience de la revue littéraire Souffles qui cherchait à renouveler le paysage culturel marocain et à décoloniser les esprits après la période de protectorat français. Depuis cette époque, son œuvre n’a cessé de s’enrichir, touchant à la fois à la poésie, au roman, au théâtre, à l’anthologie, à l’essai, à l’écrit épistolaire, à la traduction ou encore à des formes génériques hybrides tel le récit poétique La Fuite vers Samarkand publié en 2015. Tout au long de son parcours d’écrivain, Abdellatif Laâbi s’est régulièrement tourné vers son œuvre passée pour l’interroger, comme en témoignent l’ouvrage d’entretiens menés avec Jacques Alessandra, La Brûlure des interrogations (1985), ou les anthologies poétiques (L’Arbre à poèmes, Gallimard, 2016) et en prose (Petites Lumières. Écrits 1982-2016, La Différence, 2017). Dans les années 1960, Abdellatif Laâbi fait partie des mouvements politiques et intellectuels de gauche, en rébellion face à la dictature imposée par Hassan II. En raison de ses activités, il est condamné en 1972 à dix ans d’emprisonnement pour « atteinte à la Sûreté de l’État » et en purge huit, période durant laquelle la carcéralité provoque une première transformation dans l’écriture : un nouveau rapport au monde, à la vie et à soi-même surgit et se manifeste dans une éthique de la transparence. La sortie de prison n’efface pas pour autant les murs intérieurs que ces huit ans de détention ont érigés. Il s’agit désormais, pour le poète, d’abolir les frontières invisibles et d’acquérir une liberté totale. L’exil temporaire en France, en 1985, engage une nouvelle étape dans la vie de l’auteur. Le retour envisagé au Maroc, et le projet de création d’une maison d’édition jeunesse, s’avèrent infructueux, et c’est l’exil définitif qui commence au milieu des années 1990. « Les Écroulements », première section du recueil L’Étreinte du monde, révèle une réorientation de la quête littéraire : le sujet, sous toutes les formes qu’il emprunte dans les œuvres, se veut explorateur de l’humanité. Le décentrement que provoque l’exil fait émerger de nouveaux regards sur le monde, de nouvelles pistes. Et constamment, jusqu’à aujourd’hui, l’écrivain a interrogé ses propres écrits, a engagé de nouveaux possibles littéraires.
Dans la lignée du bilan, de ce geste rétrospectif et toujours ouvert sur l’œuvre à venir, la journée d’étude se propose d’aborder le parcours de l’auteur dans sa complexité et la multiplicité des trajectoires qu’il esquisse, non seulement dans l’espace littéraire francophone, mais également dans d’autres espaces, arabophones notamment. En choisissant de ne pas axer cette journée sur une thématique spécifique, il s’agit d’explorer les multiples chemins empruntés par l’auteur et de tisser des liens entre ses diverses productions et activités littéraires. Trois aspects de sa trajectoire ont fait l’objet de nombreuses études : la période Souffles et les recueils marqués par ce que Marc Gontard nomme « la violence du texte » (1981) ; la littérature carcérale ; le roman autobiographique Le Fond de la jarre (2002). Si la journée d’étude a vocation à aborder l’œuvre dans sa pluralité, il s’agit également d’approfondir certaines dimensions qui ont pu rester dans l’ombre, notamment la pratique anthologique, les œuvres poétiques et narratives les plus récentes, le théâtre ou encore, dans une approche plus sociologique, l’appartenance de l’auteur à plusieurs espaces littéraires et linguistiques. Par conséquent, les axes proposés ci-dessous visent moins à circonscrire l’orientation de la journée d’étude qu’à fournir des pistes de réflexion possibles.

Écriture en marge, écriture en liberté
Abdellatif Laâbi ne cesse de passer d’un genre à un autre et d’inventer ses propres formes littéraires : « Si j’étouffe dans le genre littéraire unique, canonisé, j’étouffe aussi bien dans le registre poétique unique » (Un continent humain, 1997 : 24) La poésie reste néanmoins au cœur de son écriture, ce qui le voue à une certaine forme de « marginalité » au sein du champ littéraire français, marginalité dont il se revendique : « Cette marge où je me tiens est pour moi un lieu de reconnaissance, le seul lieu où le partage dont j’ai parlé [avec le lecteur] est encore possible » (1997 : 11). Depuis cet espace liminal, l’auteur explore le « continent humain » et part à l’aventure en nomade sur les routes de l’inconnu et du nouveau. Ses recueils les plus récents témoignent d’un vécu qui, peu à peu, s’est éloigné de la « guérilla linguistique », des souffrances de la carcéralité et de l’exil. Le sujet poétique, dès lors, observe et participe à la fois des infimes détails du quotidien (« Les petites choses » dans Le Soleil se meurt, 1992 ; Presque riens, 2020 ; Les Fruits du corps, 2003) et des grands mouvements cosmiques (Fragments pour une genèse oubliée, 1998). Garante d’une liberté totale, la « marge littéraire » n’élève aucune frontière entre le poète et l’autre, elle tisse au contraire des connivences, une complicité avec les lecteurs, elle rend le sujet sensible aux souffrances humaines, aux grandes interrogations qui agitent le monde contemporain ; elle est aussi plongée au cœur de soi, quand le sujet est à l’affût des marques du temps sur son corps, quand il questionne avec autodérision son identité de poète et son cheminement. Au-delà de ces grands thèmes, qui traversent la production récente de l’auteur, il serait également intéressant d’aborder les formes littéraires hybrides dont il use : réécriture et transgression des mythes (Fragments d’une genèse oubliée (1998), Rimbaud et Schéhérazade (2010)), quête intérieure (La Fuite vers Samarkand, 2015), journal (Les Rides du lion, 1989), prose poétique, poème narratif. Que disent-elles des grandes interrogations qui traversent l’œuvre de Laâbi et de son rapport à la création et à son époque ?

Gestes de transmission
Au-delà de la création littéraire, Abdellatif Laâbi participe activement à la transmission des littératures d’un espace littéraire à un autre. On peut noter, sur ce sujet, l’article de Olivia C. Harrison, “Translational activism and the decolonization of culture” (in Safoi Babana-Hampton, 2016) qui se propose d’envisager la traduction de l’arabe vers le français, chez Laâbi, comme un acte militant. En effet, le choix des œuvres et des auteurs traduits révèle un souci de valoriser des pratiques littéraires dissidentes, en révolte, en exil, en particulier la poésie palestinienne, de valoriser et de rendre visibles des auteurs arabes peu connus, voire inconnus, dans le champ littéraire français. Son activité traductologique lui a d’abord permis de reconquérir la langue arabe littérale dont il a été dépossédé par le système colonial et s’est poursuivie dans une perspective militante. Il a ainsi traduit, dans un premier temps, les œuvres du poète Mahmoud Darwich dans les années 1980 et de quelques autres poètes palestiniens tels Samih al-Qâsim, puis d’autres auteurs et autrices du Maghreb et du Machrek (on peut citer Bougies noires d’Abdallah Zrika, La Joie n’est pas mon métier de Mohammed al-Maghout ou encore Fragments d’eau de Aïcha Arnaout). Dans le sens inverse, Abdellatif Laâbi participe également à la traduction de ses propres œuvres en arabe. Il serait ainsi particulièrement stimulant de se pencher sur ce double mouvement de traduction et de passage d’un espace littéraire à un autre. Cet aspect pourrait d’ailleurs être envisagé à la fois dans la perspective des études traductologiques, des études de réception et de la sociologie de la littérature, car la traduction engage aussi une certaine posture de l’écrivain situé au carrefour des langues et des littératures francophones et arabophones.
Chez Laâbi, la transmission passe aussi par l’usage des anthologies. Il a consacré trois anthologies à la poésie palestinienne (Anthologie de la poésie palestinienne de combat publiée par Pierre Jean Oswald en 1970, La Poésie palestinienne contemporaine éditée Au Temps des Cerises, en 2002, Anthologie de la poésie palestinienne d’aujourd’hui éditée aux Éditions Points en 2022) et une anthologie à la poésie marocaine (Anthologie de la poésie marocaine de l’Indépendance à nos jours, chez La Différence en 2005). Il a par ailleurs rassemblé ses propres écrits dans des anthologies personnelles (L’Arbre à poèmes. Anthologie personnelle chez Gallimard et Petites Lumières. Écrits 1982-2016, chez la Différence). On pourrait s’interroger sur ce que cette pratique révèle du positionnement de l’auteur, non seulement en termes de valorisation des littératures arabes, mais aussi de négociation de sa propre position au sein du champ littéraire français.

Poétique de l’exil et nomadisme
« De là où je suis, de ce “non-lieu” dont la matérialité m’échappe, mon souci est d’être un veilleur » (1997 : 26). Si l’exil provoque un déchirement géographique, notamment après l’échec du retour au Maroc au début des années 1990, il est aussi expérience d’ouverture et de décentrement qui incite sans cesse le sujet à se mettre en quête de lui-même et de nouveaux horizons. La thématique de l’exil comme source de nostalgie et de souffrance apparaît nettement dans Le Spleen de Casablanca et tend, par la suite, à évoluer vers une forme de nomadisme, de mouvement incessant qui conduit le poète à l’introspection, à voyager dans ses territoires intérieurs tout en restant étroitement connecté au monde (L’Étreinte du monde en est un exemple). Il serait fécond de questionner les différentes formes et les différents sens que prend cette thématique, car, comme Laâbi le souligne lui-même dans ses entretiens, le départ du Maroc a d’abord été vécu comme un ostracisme, une « blessure ouverte » ; l’exil est devenu par la suite une source de réflexions, de questionnements, un « devoir » en ce qu’il permet d’adopter une posture décentrée. Laâbi se considère lui-même comme un « “arbre voyageur” transportant avec lui ses propres racines » (1997 : 68-72).
Les propositions seront libres de s’inscrire dans ces perspectives ou dans les pistes énumérées ci-dessous, autour de la figure d’Abdellatif Laâbi :
• Son rôle dans les milieux littéraires et intellectuels marocains des années 1960-1970
• La correspondance de prison et l’émergence d’un nouveau rapport au monde
• Le rapport au bilinguisme
• Laâbi traducteur / la place de la traduction dans le parcours de l’auteur et la circulation de ses œuvres
• Laâbi anthologiste, transmission et passage
• Laâbi dramaturge
• Laâbi essayiste
• La présence du conte et de la tradition orale dans les œuvres poétiques et romanesques
• L’écriture en prose et la transgression des frontières génériques
• L’écriture de l’exil
L’objectif de cette journée d’étude serait donc de considérer le parcours de l’écrivain à travers la pluralité de ses pratiques littéraires. Situé à la fois dans le champ littéraire français et dans le champ littéraire marocain francophone, Laâbi l’est aussi, plus largement, dans l’espace arabophone, il érige des passerelles à travers traductions, anthologies et œuvres originales.
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Les propositions de communication, d’environ 500 mots, assorties d’un titre et de quelques lignes de présentation bio-bibliographique, seront à envoyer par courriel au plus tard le 6 novembre 2023 à l’adresse suivante : camille.lotz@univ-montp3.fr.
La journée d’étude se tiendra le vendredi 15 mars 2024.
Les notifications d’acceptation seront communiquées sous quatre semaines.
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Comité d’organisation
Maxime Del Fiol, RiRRa21, Université Paul-Valéry Montpellier 3.
Camille Lotz, RiRRa21, Université Paul-Valéry Montpellier 3.
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Suggestions bibliographiques
Alessandra, Jacques, Abdellatif Laâbi : traversée de l’œuvre, Paris, Éditions de la Différence, 2008.
Babana-Hampton, Safoi, Réflexions littéraires sur l’espace public marocain dans l’œuvre d’Abdellatif Laâbi, Birmingham (Alabama), Summa Publications, 2008.
Babana-Hampton, Safoi (dir.), « Les Vies multiples d’Abdellatif Laâbi », Expressions maghrébines, vol. 15, n°2, 2016.
Gontard, Marc, La Violence du texte. Étude sur la littérature marocaine d’expression française, Paris, L’Harmattan, 1981.
Gontard, Marc, Le Moi étrange. Littérature marocaine de langue française, Paris, L’Harmattan, 1993.
Laâbi, Abdellatif, Alessandra, Jacques, La Brûlure des interrogations, Paris, L’Harmattan, 1985.
Laâbi, Abdellatif, Un continent humain : entretiens avec Lionel Bourg, Monique Fischer, suivi d’un choix de textes inédits, Lyon, Paroles d’Aubes, 1997.
Ripault, Ghislain et Said, Amina (dir.), Pour Abdellatif Laâbi, Paris/ Cesson-la-Forêt, Nouvelles éditions Rupture, La Table rase, 1982.
Sefrioui, Kenza, La Revue Souffles (1966-1973), espoir de révolution culturelle au Maroc, Paris, Éditions du Sirocco, 2013.

1.25 Traduction et réhabilitation de voix oubliées France-Espagne/Espagne-France (XXe – XXIe s.) – Traducción y rehabilitación de voces olvidadas Francia-España/España-Francia (s. XX – XXI)

• Date de tombée (deadline) : 06 Novembre 2023
• À : Le Mans Université

Ce colloque international, co-organisé par l’Université du Mans (Faculté des Lettres, Langues et Sciences Humaines) et l’Université de Grenade (Facultad de Traducción e Interpretación), s’inscrit dans la continuité de différents événements scientifiques tenus en France ces dernières années autour de la traduction de voix oubliées (ex. : « Voix réduites au silence dans l’Histoire : traduction, genre et (auto)censure », Université de Tours, juin 2022 ; « Traductions, traductrices et femmes (re)traduites : la place des re(s)-sources », Université Jean-Monnet Saint-Étienne, février 2023 ; « Traduire les voix minoritaires », Université Toulouse – Jean Jaurès, mai 2023).
Notre objectif est de poursuivre cette réflexion en nous focalisant, d’une part, sur la France et l’Espagne (XXe–XXIe siècles) et, d’autre part, sur la récupération ou réhabilitation de ces voix oubliées. Par « récupération » ou « réhabilitation » nous entendons le fait de visibiliser, au moyen de leur traduction, des textes d’écrivain·e·s qui ont été –ou demeurent– exclu·e·s du canon (Massardier-Kenney, 1997).
Il s’agit donc de se pencher sur la publication de (re)traductions, au XXIe siècle, de voix qui avaient été réduites au silence au cours du XXe siècle pour différents motifs : politiques, idéologiques, de genre, etc. En d’autres termes, notre intention est de nous intéresser à des auteurs ou à des autrices espagnol·e·s du XXe siècle (re)découvert·e·s ou (re)traduit·e·s en France récemment, ou, à l’inverse, à des écrivain·e·s français·e·s du XXe siècle (re)découvert·e·s ou (re)traduit·e·s en Espagne ces dernières années.
Dans ce cadre, les participant·e·s pourront donc travailler sur les questions suivantes (liste non limitative) :
● Les rééditions de traductions anciennes et épuisées, parfois initialement publiées dans d’autres pays hispanophones –comme la diffusion en Espagne de La bastarda, de Violette Leduc (traduction de María Helena Santillán publiée initialement en Argentine en 1966 par Sudamericana et rééditée en Espagne en 2020 par Capitán Swing).
● La réhabilitation ou la récupération de livres censurés. Certains ouvrages, comme La Bâtarde de Leduc (Gallimard, 1964) ou Journal du voleur de Jean Genet (Gallimard, 1949), avaient déjà été censurés dans leur pays d’origine. En effet, ce roman de Genet a d’abord été expurgé de ses parties les plus scandaleuses en France, avant d’être à nouveau mutilé en Espagne (traduction de Mª Teresa Gallego et Isabel Reverte, Planeta, 1976). En 2021, Gallimard-La Pléiade a décidé de publier le livre de Genet en y réintégrant les parties censurées à l’époque. La maison d’édition espagnole Cabaret Voltaire, pour sa part, a également décidé de le récupérer en 2023 (traduction de Lydia Vázquez Jiménez).
● Des traductions inédites d’auteurs ou autrices oublié·e·s ou méconnu·e·s du grand public –par exemple, des œuvres de figures de l’exil républicain espagnol traduites en France récemment, comme le roman de Luisa Carnés Tea rooms : femmes ouvrières (traduction de Michelle Ortuno, La Contre-Allée, 2021), la série romanesque des Campos de Max Aub traduite par Claude Frayssinet et publiée par Les Fondeurs de Briques entre 2009 et 2011, ou les œuvres dramatiques Trois monologues mais un seul de vrai de ce même auteur (traduction d’Anne Gimbert, Portaparole, 2017).
● De nouvelles traductions, comme pour la trilogie de Charlotte Delbo, Auschwitz et après, dont les deux premiers tomes, publiés en français en 1965 et 1970, furent traduits une première fois en espagnol (traduction de María Teresa de Ríos de Francisco, Turpial, 2003 et 2004), puis retraduits à l’occasion du 75e anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz (traduction de Regina López Muñoz, Libros del Asteroide, 2020).
● Des initiatives venant du monde académique et visant à faire (re)découvrir des voix oubliées ou méconnues grâce à la traduction : nous pensons par exemple à la publication par Gilles Del Vecchio et Nuria Rodríguez Lázaro de l’Anthologie bilingue des poétesses de la génération de 27 (Binges, Éditions Orbis Tertius, 2023), ou au projet scientifique et éducatif porté par la Faculté de Traduction et d’Interprétation de l’Université de Grenade depuis 2021 et visant à traduire des ouvrages d’Elsa Triolet inédits en Espagne –car censurés ou ignorés pendant la dictature franquiste.
Les interventions porteront notamment sur les motifs de cet intérêt ou de ce regain d’intérêt (mouvements sociaux, prix littéraires, commémorations/anniversaires etc.), sur les éléments qui ont pu guider ces choix éditoriaux, ainsi que sur l’analyse des paratextes (notes de bas de pages, préfaces, etc.), des recensions, ou encore sur la réception de ces (re)traductions. Les communications pourront étudier des œuvres de genres divers : romans, nouvelles, essais, poèmes, pièces de théâtre, etc.
L’objectif commun de ces différentes approches sera de s’interroger sur les représentations culturelles que ces traductions ou retraductions peuvent véhiculer, dans le cadre de l’axe 2 « Transferts culturels, créations artistiques et circulation des savoirs » du laboratoire 3L. AM.
Ce colloque international à visée pluridisciplinaire accueillera des spécialistes de traduction, de littérature espagnole ou française. Les contributions ne devront pas excéder 20 minutes. Les langues de communication seront le français et l’espagnol et le colloque se tiendra en présentiel uniquement.
Des frais d’inscription, d’un montant de 30 euros, seront demandés aux participant·e·s. Les doctorant·e·s, les membres de l’Université du Mans et de l’Université de Grenade en seront exempté·e·s. Plus de détails seront communiqués ultérieurement à ce sujet.

Les propositions de communication, au format .pdf, sont à envoyer à Julie Fintzel et à Marian Panchón Hidalgo, au plus tard le 6 novembre 2023, aux deux adresses suivantes : julie.fintzel@univ-lemans.fr et mpanchon@ugr.es
Elles comprendront :
– un titre, le nom de l’auteur ou de l’autrice, son affiliation académique et l’adresse électronique de correspondance
– un résumé de 300 à 400 mots
– une brève biobibliographie
Une réponse sera apportée, après examen des propositions, pour le 17 novembre 2023.
Le colloque sera suivi d’une publication d’une sélection d’articles.

Sélection bibliographique
– Abellán Manuel L., Censura y creación literaria en España: 1939-1976, Barcelona, Península, 1980
– Aub, Max, Tres monólogos y uno solo verdadero, México, Tezontle, 1956
– Aub, Max, Campo de los almendros, México, Joaquín Mortiz, 1968
– Aub, Max, Campo de los almendros, traduit de l’espagnol par Claude de Frayssinet, Saint-Sulpice-la-Pointe, Les Fondeurs de briques, 2011
– Aub, Max, Trois monologues mais un seul de vrai, traduit de l’espagnol par Anne Gimbert, Arles, Portaparole, 2017
– Carnés, Luisa, Tea rooms: mujeres obreras, Madrid, Imprenta de Juan Pueyo, 1934
– Carnés, Luisa, Tea rooms: mujeres obreras, Xixón, Hoja de Lata Editorial, 2016
– Carnés, Luisa, Tea rooms : femmes ouvrières, traduit de l’espagnol par Michelle Ortuno, Lille, La Contre-Allée, 2021
– Castro, Olga et Emek Ergun (Éds.), Feminist Translation Studies: Local and Transnational Perspectives, New York, Routledge, 2017
– Chevrel, Yves, Banoun, Bernard, et Poulin, Isabelle (Éds.), Histoire des traductions en langue française. XXè siècle, Lagrasse, Verdier, 2019
– Delbo, Charlotte, Aucun de nous ne reviendra, Genève, Gonthier, 1965
– Delbo, Charlotte, Auschwitz et après. I, Aucun de nous ne reviendra, Paris, Éditions de Minuit, 1970
– Delbo, Charlotte, Auschwitz et après. II, Une connaissance inutile, Paris, Éditions de Minuit, 1970
– Delbo, Charlotte, Auschwitz et après. III, Mesure de nos jours, Paris, Éditions de Minuit, 1971
– Delbo, Charlotte, Ninguno de nosotros volverá, traduit du français par María Teresa de Ríos de Francisco, Madrid, Ediciones Turpial, 2003
– Delbo, Charlotte, Un conocimiento inútil, traduit du français par María Teresa de Ríos de Francisco, Madrid, Ediciones Turpial, 2004
– Delbo, Charlotte, La medida de nuestros días, traduit du français par María Teresa de Ríos de Francisco, Madrid, Ediciones Turpial, 2004
– Delbo, Charlotte, Ninguno de nosotros volverá [suivi de Un conocimiento inútil], traduit du français par Regina López Muñoz, Barcelona, Libros del Asteroide, 2020
– Del Vecchio, Gilles, et Rodríguez Lázaro, Nuria (Éds.), Anthologie bilingue des poétesses de la génération de 27, Binges, Éditions Orbis Tertius, 2023
– Delisle, Jean, Notions d’histoire de la traduction, Laval, Presses de l’Université de Laval, 2021
– Fillière, Carole (Éd.), « Genre et traduction », La main de Thôt [en ligne], 1, 2017 (URL: https://interfas.univ-tlse2.fr/lamaindethot/86)
– Genet, Jean, Journal du voleur, Paris, Gallimard, 1949
– Genet, Jean, Diario del ladrón, traduit du français par Mª Teresa Gallego et Isabel Reverte, Barcelona, Planeta, 1976
– Genet, Jean, Romans et poèmes, Paris, Bibliothèque de La Pléiade, Gallimard, 2021
– Genet, Jean, Diario del ladrón, traduit du français par Lydia Vázquez Jiménez, Madrid, Cabaret Voltaire, 2023
– Larraz Elorriaga, Fernando, Letricidio español. Censura y novela durante el franquismo, Gijón, Trea, 2014
– Leduc, Violette, La Bâtarde, Paris, Gallimard, 1964
– Leduc, Violette, La bastarda, traduit du français par María Helena Santillán, Buenos Aires, Sudamericana, 1966
– Leduc, Violette, La bastarda, traduit du français par María Helena Santillán, Madrid, Capitán Swing, 2020
– Massardier-Kenney, Françoise, « Towards a Redefinition of Feminist Translation Practice », The Translator 3.1, 1997, p. 55-69
– Panchón Hidalgo, Marian, et Zaragoza Ninet, Gora, entrée « Récupération/réhabilitation » du « Dictionnaire du Genre en Traduction » proposé par l’IRN (International Research Network) World Gender (texte publié le 3 janvier 2023 et consultable en ligne en français, anglais ou espagnol)
Comité scientifique
– Xavier Escudero, Université d’Artois, Textes et Cultures
– Cécile Fourrel de Frettes, Université Sorbonne Paris Nord, Pléiade
– Pilar Godayol, Universitat de Vic – Universitat Central de Catalunya, GETLIHC
– Anne-Rachel Hermetet, Université d’Angers, 3L. AM
– Raphaël Roché, Université Jean-Monnet Saint Étienne, ECLLA
– María Zaparart, Universidad Nacional de La Plata, CONICET, LIT
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Convocatoria – Coloquio internacional
Traducción y rehabilitación de voces olvidadas Francia-España/España-Francia
(siglos XX – XXI)
Le Mans Université, 15 y 16 de febrero de 2024

Este coloquio internacional, coorganizado por la Universidad de Le Mans (Faculté des Lettres, Langues et Sciences Humaines) y la Universidad de Granada (Facultad de Traducción e Interpretación), se suma a una serie de eventos científicos celebrados en Francia en los últimos años en torno a la traducción de voces olvidadas (ejs.: «Voces silenciadas en la Historia: traducción, género y (auto)censura», Université de Tours, junio de 2022; «Traductions, traductrices et femmes (re)traduites : la place des re(s)-sources», Université Jean-Monnet Saint-Étienne, febrero de 2023; «Traduire les voix minoritaires», Université Toulouse – Jean Jaurès, mayo de 2023).
Nuestro objetivo es proseguir esta reflexión centrándonos, por una parte, en Francia y España (siglos XX-XXI) y, por otra, en la recuperación o rehabilitación de estas voces olvidadas. Entendemos por «recuperación» o «rehabilitación» el hecho de visibilizar, a través de la traducción, los textos de escritores/as que han sido –o siguen estando– excluidos/as del canon (Massardier-Kenney, 1997).
Se trata, por tanto, de estudiar la publicación de (re)traducciones, en el siglo XXI, de voces que fueron silenciadas durante el siglo XX por diversas razones (políticas, ideológicas, de género, etc.). En otras palabras, nuestra intención es centrarnos en autores/as españoles/as del siglo XX que han sido recientemente (re)descubiertos/as o (re)traducidos/as en Francia o, al contrario, escritores/as franceses/as del siglo XX que han sido (re)descubiertos/as o (re)traducidos/as en España en los últimos años.
En este contexto, se podrían abordar las siguientes cuestiones (lista no exhaustiva):
● Reediciones de traducciones antiguas y descatalogadas, a veces publicadas primero en otros países de habla hispana, como la difusión en España de La bastarda, de Violette Leduc (traducción de María Helena Santillán, publicada primero en Argentina en 1966 por Sudamericana y reeditada en España en 2020 por Capitán Swing).
● La rehabilitación o recuperación de libros censurados. Algunos libros, como La Bâtarde de Leduc (Gallimard, 1964) o Journal du voleur de Jean Genet (Gallimard, 1949), ya habían sido censurados en su país de origen. Efectivamente, esta novela de Genet fue primero expurgada de sus partes más escandalosas en Francia antes de ser de nuevo mutilada en España (traducción de Mª Teresa Gallego e Isabel Reverte, Planeta, 1976). En 2021, Gallimard-La Pléaide decidió publicar el libro de Genet, restableciendo las partes que habían sido censuradas en su momento. La editorial Cabaret Voltaire, por su parte, también ha decidido recuperarlo en 2023 (traducción de Lydia Vázquez Jiménez).
● Traducciones inéditas de autores/as olvidados/as o poco conocidos/as. Podríamos citar, por ejemplo, algunas obras de figuras del exilio republicano español que se han traducido recientemente en Francia, como la novela de Luisa Carnés titulada Tea Rooms: mujeres obreras (Tea rooms : femmes ouvrières. Traducción de Michelle Ortuno, La Contre-Allée, 2021), la serie de novelas Campos, de Max Aub, traducida por Claude Frayssinet y publicada por Les Fondeurs de Briques entre 2009 y 2011, o las obras dramáticas Trois monologues mais un seul de vrai del mismo autor (traducción de Anne Gimbert, Portaparole, 2017).
● Nuevas traducciones, como la trilogía Auschwitz et après de Charlotte Delbo, cuyos dos primeros volúmenes, publicados en francés en 1965 y 1970, se tradujeron primero al español (traducción de María Teresa de Ríos de Francisco, Turpial, 2003 y 2004) y luego se retradujeron con motivo del 75 aniversario de la liberación del campo de Auschwitz (traducción de Regina López Muñoz, Libros del Asteroide, 2020).
● Iniciativas del mundo académico destinadas a (re)descubrir voces olvidadas o poco conocidas a través de la traducción. Ejemplos de ello son la publicación por parte de Gilles Del Vecchio y Nuria Rodríguez Lázaro de la Anthologie bilingue des poétesses de la génération de 27 (Binges, Éditions Orbis Tertius, 2023), o el proyecto científico y pedagógico de la Facultad de Traducción e Interpretación de la Universidad de Granada que, desde 2021, pretende traducir obras de Elsa Triolet inéditas en España que fueron censuradas o ignoradas durante la dictadura franquista.
Las comunicaciones se centrarán especialmente en las razones de este (renovado) interés (ejs.: movimientos sociales, premios literarios, conmemoraciones/aniversarios, etc.), en los factores que pueden haber guiado estas elecciones editoriales, así como en el análisis de los paratextos (notas a pie de página, prefacios, etc.), las reseñas y la recepción de estas (re)traducciones. Los trabajos podrán incluir obras de géneros diversos: novelas, cuentos, poemas, obras de teatro, etc.
El objetivo común de estos diferentes enfoques será analizar las representaciones culturales que puedan transmitir estas (re)traducciones, en el marco del eje 2 «Transferts culturels, créations artistiques et circulation des savoirs» del laboratorio 3L.AM.
Este coloquio internacional pluridisciplinar contará con la participación de especialistas en traducción, en literatura española o francesa. Las intervenciones no podrán exceder los 20 minutos. Las lenguas de comunicación serán el francés y el español, y el coloquio se celebrará únicamente de forma presencial.
Los participantes deberán abonar una cuota de inscripción de 30 euros. Los/as doctorandos/as, los/as miembros de la Universidad de Le Mans y de la Universidad de Granada estarán exentos/as de pagarla. Más adelante se facilitará más información al respecto.
Las propuestas de comunicación, en formato .pdf, deberán enviarse a Julie Fintzel y a Marian Panchón Hidalgo a más tardar el 6 de noviembre de 2023 (julie.fintzel@univ-lemans.fr y mpanchon@ugr.es) y deberán incluir:
– un título, el nombre del autor o de la autora, su afiliación académica y su dirección de correo electrónico
– un resumen de 300 a 400 palabras
– una breve bionota
Una vez evaluadas las propuestas, se dará una respuesta antes del 17 de noviembre de 2023.
Tras el coloquio se publicará una selección de artículos.
Selección bibliográfica
– Abellán Manuel L., Censura y creación literaria en España: 1939-1976, Barcelona, Península, 1980
– Aub, Max, Tres monólogos y uno solo verdadero, México, Tezontle, 1956
– Aub, Max, Campo de los almendros, México, Joaquín Mortiz, 1968
– Aub, Max, Campo de los almendros, traducido del español por Claude de Frayssinet, Saint-Sulpice-la-Pointe, Les Fondeurs de briques, 2011
– Aub, Max, Trois monologues mais un seul de vrai, traducido del español por Anne Gimbert, Arles, Portaparole, 2017
– Carnés, Luisa, Tea rooms: mujeres obreras, Madrid, Imprenta de Juan Pueyo, 1934
– Carnés, Luisa, Tea rooms: mujeres obreras, Xixón, Hoja de Lata Editorial, 2016
– Carnés, Luisa, Tea rooms : femmes ouvrières, traducido del español por Michelle Ortuno, Lille, La Contre-Allée, 2021
– Castro, Olga et Emek Ergun (Eds.), Feminist Translation Studies: Local and Transnational Perspectives, New York, Routledge, 2017
– Chevrel, Yves, Banoun, Bernard, et Poulin, Isabelle (Eds.), Histoire des traductions en langue française. XXè siècle, Lagrasse, Verdier, 2019
– Delbo, Charlotte, Aucun de nous ne reviendra, Genève, Gonthier, 1965
– Delbo, Charlotte, Auschwitz et après. I, Aucun de nous ne reviendra, Paris, Éditions de Minuit, 1970
– Delbo, Charlotte, Auschwitz et après. II, Une connaissance inutile, Paris, Éditions de Minuit, 1970
– Delbo, Charlotte, Auschwitz et après. III, Mesure de nos jours, Paris, Éditions de Minuit, 1971
– Delbo, Charlotte, Ninguno de nosotros volverá, traducido del francés por María Teresa de Ríos de Francisco, Madrid, Ediciones Turpial, 2003
– Delbo, Charlotte, Un conocimiento inútil, traducido del francés por María Teresa de Ríos de Francisco, Madrid, Ediciones Turpial, 2004
– Delbo, Charlotte, La medida de nuestros días, traducido del francés por María Teresa de Ríos de Francisco, Madrid, Ediciones Turpial, 2004
– Delbo, Charlotte, Ninguno de nosotros volverá [seguido de Un conocimiento inútil], traducido del francés por Regina López Muñoz, Barcelona, Libros del Asteroide, 2020
– Del Vecchio, Gilles, et Rodríguez Lázaro, Nuria (Eds.), Anthologie bilingue des poétesses de la génération de 27, Binges, Éditions Orbis Tertius, 2023
– Delisle, Jean, Notions d’histoire de la traduction, Laval, Presses de l’Université de Laval, 2021
– Fillière, Carole (Ed.), «Genre et traduction», La main de Thôt [en línea], 1, 2017 (URL: https://interfas.univ-tlse2.fr/lamaindethot/86)
– Genet, Jean, Journal du voleur, Paris, Gallimard, 1949
– Genet, Jean, Diario del ladrón, traducido del francés por Mª Teresa Gallego e Isabel Reverte, Barcelona, Planeta, 1976
– Genet, Jean, Romans et poèmes, Paris, Bibliothèque de La Pléiade, Gallimard, 2021
– Genet, Jean, Diario del ladrón, traducido del francés por Lydia Vázquez Jiménez, Madrid, Cabaret Voltaire, 2023
– Larraz Elorriaga, Fernando, Letricidio español. Censura y novela durante el franquismo, Gijón, Trea, 2014
– Leduc, Violette, La Bâtarde, Paris, Gallimard, 1964
– Leduc, Violette, La bastarda, traducido del francés por María Helena Santillán, Buenos Aires, Sudamericana, 1966
– Leduc, Violette, La bastarda, traducido del francés por María Helena Santillán, Madrid, Capitán Swing, 2020
– Massardier-Kenney, Françoise, «Towards a Redefinition of Feminist Translation Practice», The Translator 3.1, 1997, p. 55-69
– Panchón Hidalgo, Marian, et Zaragoza Ninet, Gora, entrada «Recuperación» del «Dictionnaire du Genre en Traduction» propuesto por el IRN (International Research Network) World Gender (texto publicado el 3 de enero de 2023 y consultable en línea en francés, inglés y español)
Comité científico
– Xavier Escudero, Université d’Artois, Centre de recherche Textes et Cultures
– Cécile Fourrel de Frettes, Université Sorbonne Paris Nord, Pléiade
– Pilar Godayol, Universitat de Vic – Universitat Central de Catalunya, GETLIHC
– Anne-Rachel Hermetet, Université d’Angers, 3L. AM
– Raphaël Roché, Université Jean-Monnet Saint Étienne, ECLLA
– María Julia Zaparart, Universidad Nacional de La Plata, CONICET, LIT
– Gora Zaragoza Ninet, Universitat de València (IULMA). TRACE (Universidad de León)

1.26 Pouvoir.(s) et contrôle.(s). 11ème Doctoriades de l’Université de Toulon

• Date de tombée (deadline) : 06 Novembre 2023
• À : Université de Toulon

11ème Doctoriades de l’Université de Toulon, 6 et 7 décembre 2023
Dans le cadre des 11ème Doctoriades de l’Université de Toulon, le 6 et 7 décembre 2023, le laboratoire BABEL de l’ED 509 « Sociétés méditerranéennes et sciences humaines », proposera un colloque d’une demi-journée autour de l’atelier intitulé « Pouvoir.(s) et contrôle.(s) » qui s’inscrit dans le séminaire “Dynamiques et échanges historico-culturels”. Cet évènement scientifique, organisé par l’université de Toulon tous les deux ans, à pour objectif d’accueillir des doctorants et des chercheurs d’autres universités françaises et étrangères afin de promouvoir la jeune recherche.
À l’heure où la fracture Est-Ouest semble se redessiner et donner lieu à de nouvelles reconfigurations politiques et culturelles, « contrôle et pouvoir » sont au centre des enjeux politiques, économiques et culturels de notre époque.
Assumant des définitions différentes selon le contexte, les notions de « pouvoir » et de « contrôle » peuvent être définies au sens plus large comme la capacité ou l’autorité d’influencer, de contrôler ou de diriger les actions, les comportements ou les décisions des autres individus ou groupes. Comme Michel Foucault l’affirme dans son ouvrage critique La volonté de savoir,
« […] le pouvoir, ce n’est pas une institution, et ce n’est pas une structure, ce n’est pas une certaine puissance dont certains seraient dotés : c’est le nom qu’on prête à une situation stratégique complexe dans une société donnée ».
« Contrôle » et « pouvoir » peuvent donc être exercés de manière légitime ou illégitime, de manière équitable ou abusive, positive ou négative, et ils peuvent être acquis par différentes manières: la force, la persuasion, l’élection, l’héritage, etc.
« Contrôle » et « Pouvoir » impliquent l’exercice actif d’une autorité ou d’une domination sur quelque chose ou quelqu’un. Il se réfèrent à la capacité de réglementer, de régir ou de manipuler les comportements, les actions ou les ressources dans un but précis, entrainant des changements significatifs sur les individus et les sociétés. De nombreux intellectuels, tels que Michel Foucault, Hannah Arendt, Antonio Gramsci, Friedrich Nietzsche ou encore Noam Chomsky et Frantz Fanon, ont apporté des contributions significatives à la compréhension des notions de « pouvoir » et « contrôle », dans les champs de la philosophie, sociologie, psychologie sociale et des études culturelles. Les études postcoloniales ou féministes ont également permis de recontextualiser ces notions dans un cadre politique, historique ou encore spatial. Le pouvoir politique joue en effet un rôle central.
Les empires, les royaumes et les régimes politiques ont exercé un contrôle sur les territoires et les populations, établissant des structures de gouvernance, un langage du pouvoir, et des lois pour maintenir leur autorité, cette dernière ayant façonné le cours de l’histoire. Pensons à l’Empire romain et son contrôle sur une vaste partie de l’Europe, de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient pendant des siècles; au régime nazi qui a instauré un contrôle totalitaire sur l’Allemagne puis l’Europe; ou encore aux pratiques génocidaires et d’Apartheid en Afrique et en Océanie. N’oublions pas non plus la longue histoire de la colonisation européenne, la subjugation des femmes dans le système patriarcal, les liens entre histoire et écologie.
Les notions de « pouvoir » et « contrôle » qui soulèvent des interrogations d’ordre politiques ou juridiques doivent nous permettre de reconsidérer en outre l’étude de diverses histoires, celles des femmes ou de la colonisation. Dans le prolongement de telles problématiques, nous pourrons aborder les phénomènes liés à l’anthropocène, le totalitarisme ou la globalisation.
Dans les arts, « pouvoir » et « contrôle » sont abordés à travers différentes formes d’expression (littérature, peinture, musique, théâtre, cinéma) et de nombreux genres : science-fiction, postcolonialisme, études de genre, fiction spéculative, peinture orientaliste. À cet exemple, le roman dystopique 1984 de George Orwell, ou le film “V pour Vendetta” sont des œuvres qui participent à la mise en scène de ces dynamiques. Ainsi, à travers les différentes époques, les arts sont devenus instrument de maintien ou de contestation du pouvoir.
Au niveau historique et social, l’analyse des discours politiques ou l’étude d’écrits non fictionnels montrent que la production est source de contextualisation du réel et cet atelier propose donc d’interroger les processus historiques, sociologiques mais aussi textuels et langagiers.
Cet atelier transdisciplinaire a donc pour objectif de démontrer toute la profondeur des notions de « contrôle » et « pouvoir », mais aussi leur caractère polysémique. Ces thématiques concernent en effet de nombreuses disciplines : sciences du langage, littérature, linguistique, études des arts ou des civilisations, mais aussi la politique, le droit ou l’écologie.
Les modalités de présentation se veulent donc ouvertes, et les interventions dureront une vingtaine de minutes maximum.

Les propositions de contribution sont attendues pour le 6 novembre 2023 au plus tard, et doivent inclure un titre, un résumé de votre communication limité à 1500 caractères (incluant les espaces), ainsi qu’un document de présentation.
Le colloque se déroulera le jeudi 7 décembre 2023 sur une demi-journée, au sein de l’Université de Toulon Campus Porte d’Italie (70 Av. Roger Devoucoux, 83000 Toulon).

Bibliographie séléctive :
– ARENDT Hannah, Condition de l’homme moderne, POCKET AGORA, 2002.
– ASHCROFT, Bill. Postcolonial Transformations, Routledge, 2001.
– CHOMSKY Noam, Comprendre le pouvoir T.1, Aden Belgique, 2005.
– CHOMSKY Noam, HERMAN Edward, La fabrication du consentement: De la propagande médiatique en démocratie, Agone, 2008.
– COTTEREAU, Alain, Pouvoir et légitimité : Figures de l’espace public. Nouvelle édition [en ligne], Paris : EHESS, 1992.
– DESCOLA, Philippe. Par-delà nature et culture, Gallimard, 2005.
– FANON, Frantz. Les Damnés de la Terre. Editions Maspero,1961
– FANON, Frantz. Peaux noires, Masques blancs. Editions du Seuil, 1952.
– FOUCAULT Michel, « IV Le dispositif de sexualité. 2 Méthodes », La volonté de savoir. Histoire de la sexualité Tome I, Paris : Gallimard, 1976.
– FOUCAULT, Michel. Surveiller et punir, Gallimard, 1975.
– GRAMSCI Antonio, Cahiers de prison, Paris : Gallimard, 1996.
– NIETZSCHE Friedrich, La généalogie de la morale, Le Livre de Poche, 2000.
– NIETZSCHE Friedrich, Ainsi parlait Zarathoustra, Le Livre de poche édition (6 juin 1972).
– PELTRE Christine, Dictionnaire culturel de l’Orientalisme, Paris, Hazan, 2008.
– SAÏD Edward Wadie, L’orientalisme L’Orient crée par l’Occident, Paris : Points Essais, 2015.
– SPIVAK Gayatri Chakravorty. Les subalternes peuvent-elles parler ? Editions Amsterdam, 2020

Comité scientifique du colloque :
Anna CARDELLA, Doctorante contractuelle en “Langues et Littératures Françaises” à l’Université de Toulon, Laboratoire BABEL, ED 509 « Sociétés méditerranéennes et sciences humaines ». Contact: anna-cardella@etud.univ-tln.fr
Marion PARISSE, Doctorante contractuelle en “Langues et littératures étrangères” à l’Université de Toulon, Laboratoire BABEL, ED 509 « Sociétés méditerranéennes et sciences humaines ». Contact: marion-parisse@etud.univ-tln.fr

1.27 Extrémisme – Textes et contextes (Revue Meridian critic 2/2023)

• Date de tombée (deadline) : 10 Novembre 2023
• À : Université de Suceava

Extrémisme – Textes et contextes
Pour la plupart d’entre nous, chercheurs ou critiques littéraires, théoriciens ou professeurs d’études culturelles, de cinéma ou d’arts visuels, linguistes, sociologues, philosophes, écrivains ou lecteurs, l’extrémisme est souvent une définition dans un dictionnaire, une forme de fiction, un titre de livre ou un personnage dans un livre, une étude ou une théorie, une scène dans un film, une ligne dans une chanson ou un article d’actualité. Nous avons tendance à penser que l’extrémisme est une chose qui n’arrive qu’aux autres et ailleurs, alors qu’en réalité, il se produit juste à côté de nous. L’extrémisme ne se produit pas dans un espace vide ou fictif, ce n’est pas un concept qui existe et se manifeste dans le vide. Bien que relative et souvent insaisissable, la rhétorique dangereuse et glissante de l’extrémisme a toujours fait partie de l’expérience humaine, explorant et exploitant les liens confus et contradictoires entre les espaces marginaux et la culture dominante. L’extrémisme émerge aujourd’hui dans la culture dominante et remet ouvertement en question, ébranle, modifie et (re)modifie nos sociétés. La littérature, les films et la musique extrémistes, la propagande dissidente, le radicalisme politique, les messages et discours électoraux, les tracts, les affiches, les canaux en ligne sont autant d’outils qui cherchent à remodeler et à redéfinir notre existence. Alors que nous essayons de contrer les effets néfastes des récits extrémistes, nous semblons apprendre, peut-être trop facilement, à nous adapter à une nouvelle réalité et à un nouveau monde dans lequel le radicalisme, la terreur et l’insécurité sont individualisés et prolifèrent.
Les récits extrémistes ont été divisés en cinq catégories principales : politiques, historiques, socio-psychologiques, instrumentaux et théologiques/moraux. Cependant, aucune approche théorique ou d’investigation ne peut éviter certaines questions. Qu’est-ce que l’extrémisme dans la société contemporaine ? Où, comment et pourquoi se manifeste-t-il ? L’extrémisme hyperactif d’aujourd’hui n’est-il qu’une phase transitoire ? S’agit-il d’un phénomène éphémère ou est-il appelé à durer ? Peut-on le prévoir ou l’anticiper ? Existe-t-il des espaces géoculturels, des sociétés, des mentalités, des stéréotypes plus susceptibles de générer des manifestations extrémistes ? Existe-t-il des preuves solides de la relation entre l’éducation et la radicalisation des individus ? Qui sont les auteurs, les réalisateurs, les lecteurs, les spectateurs, les enthousiastes, les diffuseurs de textes extrémistes ? Sont-ils les “idiots utiles” des mouvements extrémistes ? Et qui sont les critiques de ces récits ? Enfin, quel est le rôle de la littérature dans ce contexte ? La littérature est-elle devenue un canal facile pour la propagation de l’extrémisme ? La littérature est-elle un instrument de prévention, de défense et de résistance ?
Les contributions attendues pour le Dossier Critique No 2/2023 de Meridian Critic répondront à ces questions et/ou proposeront des points de vue originaux liés à l’émergence, au développement, à la diffusion, à la réception, à l’interprétation, à la prévention de et à la lutte contre l’extrémisme.
Les contributions à d’autres sections du magazine seront également prises en considération.
Les articles peuvent être rédigés en roumain, en anglais, en français ou en allemand.
Les articles (maximum 7000 mots), accompagnés de résumés en anglais (maximum 200 mots) et d’une brève présentation de l’auteur (une note biographique de maximum 400 mots) doivent être envoyés aux adresses suivantes : codrutserban@litere.usv.ro et meridian.critic.flsc@gmail.com .
Pour plus de détails sur les règles et le style de rédaction, veuillez consulter les conseils de rédaction sur le site web de la revue : http://meridiancritic.usv.ro//index.php?page=norme-de-redactare.
Date limite de soumission des articles complets : 10 novembre 2023.

1.28 Résistances des réécritures dans les littératures afro-caribéennes (Paris, Sorbonne nouvelle)

• Date de tombée (deadline) : 13 Novembre 2023
• À : Maison de la Recherche de l’Université de Sorbone Nouvelle – Paris III

– Appel à communication –
Journée d’étude jeunes chercheurs & chercheuses « Littératures du Sud » (APELA)
le 9 février 2024, Université de Paris III Sorbonne Nouvelle
« Résistance des réécritures dans les littératures afro-caribéennes »
Si l’œuvre littéraire naît toujours dans le bruissement de l’ensemble des textes antérieurs qui ont nourri son auteur, la pratique de la réécriture implique de revendiquer ouvertement le lien privilégié entretenu avec le corpus qui sert de base à la création. De la citation à l’adaptation, du pastiche à la parodie, la réécriture change ainsi de forme au gré de la distance que l’auteur prend par rapport à son modèle, tout autant que de l’attitude plus ou moins révérencieuse qu’il adopte à son égard. À travers ce choix complexe de la position depuis laquelle écrire, l’auteur se confronte à l’autorité des textes littéraires qu’il décide de retravailler. Comme le souligne Dominique Maingueneau dans L’Analyse du discours, la réécriture « vise moins à modifier qu’à exploiter dans un sens destructif ou légitimant le capital d’autorité attaché à certains textes. »[1] Réécrire offre dès lors l’occasion à l’auteur soit de chercher une forme de légitimité à travers la reconnaissance dont bénéficient les œuvres qu’il reprend, soit au contraire de questionner, voire de rejeter, le canon que celles-ci incarnent.
Lors de cette édition 2023-2024 de la journée d’étude jeunes chercheurs et chercheuses de l’APELA, nous aimerions inviter à réfléchir à la place de la réécriture et de l’équilibre délicat qu’elle implique entre inspiration et subversion dans le champ des littératures afro-caribéennes. Nous proposons pour ce faire d’interroger la réécriture sous l’angle de la résistance, entendue comme refus de subir les contraintes esthétiques, culturelles mais aussi historiques et politiques, imposées à soi par une autorité dominante.
En effet, la réécriture trouve un écho particulier dans des littératures afro-caribéennes qui entretiennent un rapport complexe avec le patrimoine littéraire et linguistique occidental, traversé par les tensions liées à la période coloniale. Comme le signale Michel Foucault dans le premier tome d’Histoire et sexualité, « là où il y a pouvoir, il y a résistance »[2]. Mais celle-ci n’est pas toujours évidente, ou « ouverte » pour reprendre la terminologie de James Scott[3]. Dans les littératures francophones afro-caribéennes, la résistance – qui implique par définition la présence d’une forme de domination – est fréquemment employée de manière sous-jacente, « masquée », à la fois comme moyen de revendication et stratégie de défense du dominé. En ce sens, les réécritures sont un instrument de choix, offrant à la fois le rempart d’une influence (souvent occidentale) revendiquée et les outils internes pour subvertir une tradition littéraire européenne mise en scène, proposant ainsi « une variété de stratégies en mesure de décoloniser l’esprit »[4].
Dans son ouvrage Littératures francophones et théorie postcoloniale[5], Jean-Marc Moura souligne d’ailleurs que depuis la fin de la guerre, de nombreux essais et œuvres engagés francophones paraissent appuyés par ce qu’il appelle une esthétique de la résistance. Suivant celle-ci, le patronage de la littérature européenne ne serait finalement invoqué que pour être transgressé, la création littéraire empruntant et s’arrachant à la fois aux cadres coloniaux, dans une contestation de l’ordre occidental et l’affirmation d’une identité, renforcées par une rhétorique de l’auto-détermination. Pour le critique, ceci définit l’invention d’un champ littéraire non européen et donc la nécessité pour les auteurs du refus d’accepter et de subir des contraintes et des normes qui lui sont imposées.
Nous nous proposons, lors de cette journée d’étude, d’élargir le cadre de cette réflexion à l’ensemble des littératures africaines et caribéennes, sans les limiter à l’aire francophone. À travers l’analyse des formes que peut y prendre la réécriture (réappropriation plus ou moins subversives des « classiques » des littératures occidentales, jeu sur les genres et formes littéraires, introduction de l’oralité dans l’écriture[6], inventions de poétiques singulières…), il s’agira donc de s’interroger sur la façon dont l’acte d’écrire à nouveau peut servir à écrire « en réponse à » une norme esthétique et culturelle dominante, pour reprendre l’idée de « writing back » développée par Ashcroft, Griffiths et Tiffin[7]. Une attention particulière sera aussi portée à des réécritures qui se joueraient davantage sur un plan linguistique, en retravaillant par exemple la langue d’écriture à la croisée des langues des auteurs afro-caribéens[8]. Nous accueillerons par ailleurs des communications qui s’intéresseraient à la réécriture en tant que geste fondateur de nouveaux arts poétiques[9] : les auteurs afro-caribéens expriment leur liberté créatrice non selon des normes poétiques, reposant notamment sur une définition aristotélicienne, mais selon leurs convictions propres qui dirigent leur conception de l’écriture/de la littérature.
Cependant, malgré le potentiel créatif de la réécriture mise au service de la résistance, il semble aussi nécessaire de questionner son possible caractère limitant. La notion de résistance pourrait en effet être considérée comme une norme nouvelle qui bornerait et restreindrait les auteurs postcoloniaux, nécessairement en proie à une vision européenne dominante du monde et à leur « surconscience linguistique »[10]. Réécrire, résister pourraient alors être perçus comme des obligations et des devoirs plutôt que comme des ressorts créatifs libérateurs. Dans cette perspective, nous invitons donc les participants à considérer aussi d’autres intentionnalités susceptibles de motiver le geste de réécriture dans les littératures afro-caribéennes : hommage rendu à une référence littéraire choisie, intégration au champ littéraire…

[1] MAINGUENEAU, (Dominique), L’Analyse du Discours. Introduction aux lectures de l’archive, Paris, Hachette Supérieur, 1997.
[2] FOUCAULT (Michel), Histoire et sexualité, tome I : La volonté de savoir, Gallimard, 1994, p.125.
[3] SCOTT (James C.), Domination and the Arts of Resistance : Hidden Transcripts, Yale University Press, 1992.
[4] SAIDOU (Amina), Allégorie initiatique et stratégies de résistance féminines. Littérature et cinéma francophones en Afrique, L’Harmattan, 2022, p.142.
[5] MOURA (Jean-Marc), Littératures francophones et théorie postcoloniale, Paris, PUF, coll. « Quadrige Manuels », 3e édition, 2019.
[6] On peut notamment penser au travail de Jean-Marie Adiaffi qui tente de réinventer les modes de production de la parole orale africaine en proposant la poétique du N’zassa. L’écriture du N’zassa se distingue aussi bien par ses caractères subversifs et militants que par sa dimension orale. Voir Adiaffi (Jean-Marie), D’éclairs et de foudres, Abidjan, CEDA, 1980.
[7] ASHCROFT (Bill), GRIFFITHS (Gareth) et TIFFIN (Helen), The empire writes back: theory and practice in post-colonial literatures, London ; New York, Routledge, coll. « New accents », 1989.
[8] On peut ici mentionner Ahmadou Kourouma pensant le français à l’aune du malinké dans Les soleils des indépendances (1968).
[9] MESCHONNIC (Henri), Pour la poétique I, Paris, Gallimard, 1970 ; Pour la poétique II. Épistémologie de l’écriture. Poétique de la traduction, Paris, Gallimard, 1973 ; Pour la poétique III. Une parole écriture, Paris, Gallimard, 1973.
[10] GAUVIN (Lise), L’écrivain francophone à la croisée des langues. Entretiens, Karthala, coll. « Lettres du Sud », 2009.

La journée se tiendra le vendredi 9 février 2024 à la Maison de la Recherche de l’Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3 (4 rue des Irlandais 75005 Paris). S’il nous tient à cœur de proposer des échanges en présentiel qui permettent de tisser des liens, les communicant.e.s ne pouvant se déplacer auront toutefois la possibilité d’intervenir en visioconférence. Un déjeuner et des collations seront offerts aux personnes présentes sur place, mais les frais de déplacement et d’hébergement ne pourront pas être pris en charge.
Nous invitons tout particulièrement les jeunes chercheurs et chercheuses qui souhaitent s’initier à la pratique de la communication scientifique à proposer une intervention : cette journée d’étude a aussi pour vocation d’offrir un cadre bienveillant à ceux et celles qui ne sont pas encore rompus à l’exercice.
Les propositions de communication, d’un maximum de 400 mots, accompagnées d’une courte notice bio-bibliographique et de la mention de vos nom, prénom et affiliation institutionnelle, sont à envoyer pour le 13 novembre 2023 aux trois adresses suivantes : ismael.kone@univ-lorraine.fr, lea.dumetier@etu.unistra.fr et marie.pernice@sorbonne-nouvelle.fr.
Merci de préciser dans votre courriel la modalité selon laquelle vous prévoyez de participer (sur place ou à distance) et d’intituler votre fichier joint selon le modèle : “NOM Prénom_Titre abrégé de la communication”. Les réponses aux propositions seront envoyées à partir du 27 novembre 2023.
Organisation : Laboratoires Configurations littéraires (EA 1337, Université de Strasbourg), Écritures (EA 3943, Université de Lorraine) et THALIM (UMR 7172, Université Paris III – Sorbonne Nouvelle), sous l’égide de l’APELA.
– Léa Dumetier, Université de Strasbourg,
– Ismaël Koné, Université de Lorraine,
– Marie Pernice, Université de Paris III Sorbonne Nouvelle.

Bibliographie indicative :
ASHCROFT (Bill), GRIFFITHS (Gareth) et TIFFIN (Helen), The empire writes back: theory and practice in post-colonial literatures, London ; New York, Routledge, coll. New accents, 1989.
CHAMOISEAU (Patrick), Écrire en pays dominé, Paris, Gallimard, 1997.
DOUAIRE-BANNY (Anne) (dir.), Oralités subversives, Rennes, PUR, coll. « Plurial », 2004, 212 pages.
ELUTHER (Ena), “La résistance aux sources de la littérature africaine du continent et des Amériques”, L’Africanité dans la littérature caribéenne, Paris, Karthala, coll. “Lettres du Sud”, 2021.
GAUVIN (Lise), L’écrivain francophone à la croisée des langues. Entretiens, Karthala, coll. « Lettres du Sud », 2009.
GAUVIN (Lise), VAN DEN AVENNE (Cécile), CRINUS (Véronique) & SELAO (Ching), Littératures francophones. Parodies, pastiches, réécritures, Lyon, ENS Éditions, 2013.
GENETTE (Gérard), Palimpsestes : la littérature au second degré, Paris, Éditions du Seuil, 1992.
MAINGUENEAU (Dominique), L’analyse du discours (Nouvelle édition), Paris, Hachette Supérieur, 1997.
MANGEON (Anthony) (dir.), Postures postcoloniales. Domaines africains et antillais, Paris, Karthala, coll. “Lettres du Sud”, 2012.
MESCHONNIC (Henri), Pour la poétique I, Paris, Gallimard, 1970 ; Pour la poétique II. Épistémologie de l’écriture. Poétique de la traduction, Paris, Gallimard, 1973 ; Pour la poétique III. Une parole écriture, Paris, Gallimard, 1973.
MOURA (Jean-Marc), Littératures francophones et théorie postcoloniale, Paris, PUF, coll. « Quadrige Manuels », 3e édition, 2019.
PESSENTI ROSSI (Erik), “Réécriture(s)”, ReCHERches, n°20, Presses universitaires de Strasbourg, 2018.
SAIDOU (Amina), Allégorie initiatique et stratégies de résistances féminines. Littérature et cinéma francophones en Afrique, Paris, L’Harmattan, 2022.
SCOTT (James C.), Domination and the Arts of Resistance, New Haven, Yale University Press, 1992.

1.29 La relation du sujet à la nature dans les littératures contemporaines au Québec : de l’exaltation à la métamorphose (revue Études littéraires)

• Date de tombée (deadline) : 15 Novembre 2023
• À : Université Laval

La relation du sujet à la nature dans les littératures contemporaines au Québec : de l’exaltation à la métamorphose

Ancré depuis ses premiers balbutiements dans un rapport viscéral au territoire, le corpus québécois délaisse l’idée du pays afin de se tourner vers le paysage (Biron, Dumont, Nardout-Lafarge, 2007 ; Élise Lepage, 2016). Une nouvelle conscience des rapports qui unissent l’homme aux autres formes de vie émerge dans la littérature québécoise contemporaine, dans le sillage des mouvements écocritique ou écopoétique qui ont essaimé aux États-Unis (William Rueckert, Lawrence Buell, etc.) avant de se répandre en Europe (Pierre Schoentjes, Riccardo Barontini, etc.) et au Canada (Élise Lepage, Julien Dufraeye, etc.). La présence accrue de préoccupations pour l’environnement et le désir de dépasser l’anthropocentrisme poussent les auteurs contemporains à développer des modalités de représentation leur permettant de traduire un rapport sensible aux altérités autres qu’humaines. De ce fait, ils explorent de nouveaux topoï, de l’exaltation devant la nature jusqu’à la fusion avec elle, voire jusqu’à la métamorphose animalière, en passant par l’érotisation d’éléments naturels – des motifs qui se retrouvent autant dans les littératures québécoises que dans les littératures autochtones, et qui contribuent à déplacer les frontières entre l’humain et son environnement telles qu’elles ont été pensées dans les sociétés occidentales jusqu’ici.

Au Québec, Yves Thériault et Gabrielle Roy – contemporains des premières préoccupations environnementales qui prennent forme autour des années 1960 – pourraient être considérés comme précurseurs d’une nouvelle sensibilité écologique, ces deux auteurs s’attachant à dépeindre une nature vivante, animée, personnifiée. Alors qu’Yves Thériault – à la recherche d’une relation d’équilibre et de réciprocité avec le monde environnant – dépeint une nature érotisée, sensuelle (Benson, 2011), l’œuvre de Roy est pour sa part caractérisée par un enchantement des personnages devant les diverses formes de vie.

Différentes œuvres québécoises présentent des moments de communion avec la nature (Gabrielle Roy, Louis Hamelin, Robert Lalonde, Pierre Morency, etc.). Chez certains auteurs contemporains, ces instants de contacts privilégiés donnent lieu à des expériences de fusion avec l’environnement : « [I]l n’y a plus de peau entre les arbres et moi », affirme la narratrice de Femme forêt d’Anaïs Barbeau-Lavalette, dans cette œuvre où elle explore ses similitudes ontologiques avec la forêt (Barbeau-Lavalette, 2021) et qui sera suivie de la publication de Femme fleuve, l’année suivante (Barbeau-Lavalette, 2022).

Certaines créations littéraires présentent une forme d’union plus radicale avec les éléments autres qu’humains, allant jusqu’à la métamorphose. Dans les romans de Christiane Vadnais (2018) et de Mireille Gagné (2020 ; 2022), les personnages se transforment littéralement en animaux : en oiseau chez Vadnais, en lièvre ou en arbre chez Gagné. De même, les romans de Christiane Vadnais, de Mireille Gagné et d’Anaïs Babeau-Lavalette intègrent dans leurs dispositifs des connaissances scientifiques. Comme le relèvent Barontini et Schoentjes, la littérature contemporaine se tourne vers les savoirs scientifiques –appartenant aux sciences naturelles comme la biologie et l’écologie, par exemple – dans un « effort de documentation » visant à rendre compte du vivant (Barontini et Schoentjes, 2022, p. 103).

Ces nouveaux topoï prennent forme aux côtés des littératures autochtones écrites en pleine émergence. Ces dernières débutent en 1969 avec la publication de Chasseur au harpon de Markoosie Patsauq, auteur inuk, suivie par celle de La Saga des Boéthuks de Bernard Assiniwi (1972), de Geniesch : An Indian Girlhood de Jane Willis (1973) et de l’essai d’An Antan Kapesh, Je suis une maudite sauvagesse (1976). Ce corpus est toutefois précédé par une importante tradition orale qui a contribué à en fixer les formes et les thèmes. Plusieurs de ces récits mettent en scène des personnages mythiques entretenant des relations amoureuses avec des animaux ou des éléments de la nature ou subissant des transformations (Boudreau, 1993 ; Nelson, 2019). Ces mythes structurent l’imaginaire de plusieurs romans autochtones, notamment Nauetakuan, un silence pour un bruit dans lequel la protagoniste rencontre l’oiseau-tonnerre lors d’un épisode épiphanique (Natasha Kanapé-Fontaine, 2021) ou L’Amant du lac de Virginia Pesémapéo-Bordeleau, une œuvre dans laquelle la nature – et particulièrement les eaux du lac – est dotée d’une dimension sensuelle (Pesémapéo-Bordeleau, 2013).

De fait, certains topoï caractéristiques des littératures autochtones – lesquelles présentent des rapports d’identifications avec l’environnement différents de ceux qui ont prévalu jusqu’à présent dans les sociétés occidentales – manifestent des similitudes avec les nouveaux motifs qui apparaissent progressivement dans la littérature québécoise autour des années 1960. En fait, la conception autochtone de la nature est organisée autour de ce que K. Nelson nomme l’éthique de la parenté (“ethic of kinship”), selon laquelle les plantes et les rochers, par exemple, sont conçus comme des parents et des grands-parents (Melissa K. Nelson, 2017). Cette vision du monde se manifeste dans plusieurs œuvres poétiques autochtones contemporaines, notamment Enfants du lichen (2022) de Maya Cousineau-Mollen ou encore Le Cœur du caribou de Rita Mestokosho (2023). Pour cette dernière, la reconnaissance d’un lien familial avec les éléments autres qu’humains a une portée non seulement poétique et ontologique, mais également politique, l’écrivaine ayant milité pour la protection de la Rivière Romaine et pour l’obtention d’un statut de personne juridique pour la rivière Magpie.

Au carrefour des approches écopoétique, géopoétique et des études autochtones, ce dossier souhaite ouvrir un chantier de réflexion sur la relation du sujet à la nature dans les littératures au Québec. Il s’agira de mettre en parallèle les corpus littéraires québécois et autochtones qui présentent un rapport privilégié à la nature et d’examiner leurs distinctions et leurs points de convergence. Comment les relations entre le sujet, le texte, le territoire et les formes de vie qui l’habitent se traduisent-elles dans les dispositifs narratifs et poétiques ? Quelles modalités de représentations les auteur.e.s mettent-ils en œuvre pour décrire les éléments autres qu’humains ? Comment se configurent les motifs qui s’imposent dans les littératures au Québec à partir des années 1960, tels que l’érotisation de la nature, la communion et la fusion avec elle, de même que la métamorphose animalière ou végétale ? Ces motifs sont-ils tributaires des littératures autochtones orales ? Du discours environnemental et scientifique ? Comment les savoirs scientifiques et autochtones dialoguent-ils dans les littératures au Québec ?

Pistes de recherche

-Histoire des littératures au Québec

-La relation entre les humains et les animaux dans les littératures québécoises

-La relation entre les humains et les animaux dans les littératures autochtones

-La relation entre les humains et les végétaux dans les littératures québécoises

-La relation entre les humains et les végétaux dans les littératures autochtones

-Métamorphoses animales

-Métamorphoses végétales

-Émergence d’une nouvelle sensibilité écologique au Québec à partir des années 1960 (Gabrielle Roy, Yves Thériault, etc.)

-Le passage de la littérature du terroir à la littérature environnementale

-Le motif de la montagne chez Gabrielle Roy et Yves Thériault (Antoine et sa montagne d’Yves Thériault, La montagne secrète de Gabrielle Roy)

-Érotisation de la nature

-Spiritualisation de la nature / expériences mystiques ayant pour cadre la nature

-Cosmologies autochtones

-Rapports d’identification entre les éléments humains et non-humains (au sens de l’anthropologue Philippe Descola) dans les littératures au Québec

-Les littératures autochtones orales et leurs transpositions dans les littératures écrites

-Perspectives écopoétiques et écocritiques

-Perspectives zoopoétiques

-Perspectives géopoétiques

-Études autochtones et politiques décoloniales

-Résilience de la nature / dimension thérapeutique de la relation à la nature

-Modalités de représentation des éléments autres qu’humains

-Narrativisation du discours scientifique dans les littératures québécoises

-Savoirs autochtones et savoirs scientifiques dans les littératures au Québec

-Traumatismes et expériences de dissociations/fusion

Date de tombée des propositions : 15 juin 2023

Date de tombée des articles : 15 novembre 2023

1.30 Appel à contribution du n° 237 de la revue Langages sur “Intelligence artificielle, analyse de corpus et diversité linguistique”

• Date de tombée (deadline) : 15 Novembre 2023
• À : Paris

REVUE LANGAGES

https://www.revues.armand-colin.com/lettres-langue/langages

APPEL À CONTRIBUTIONS POUR LE N° 237 (1/2025)

Date limite de soumission des propositions : 15 novembre 2023

Titre : Intelligence artificielle, analyse de corpus et diversité linguistique

Coordonné par Rachele Raus (Université de Bologne, Italie) et Michela Tonti (Université de Bergame, Italie)

Les évolutions récentes dans l’« apprentissage profond » (deep learning) par lequel un dispositif basé sur des réseaux neuronaux imitant ceux du cerveau humain apprend par le biais des données (Le Cun 2019), ont permis à l’intelligence artificielle de connaître un essor considérable dans tous les domaines des activités humaines et de la recherche (voir, entre autres, Zouinar 2020 ; von Braun et alii 2021). Dans le domaine linguistique (Tavosanis 2018), l’IA a trouvé son application majeure dans l’industrie des langues à des fins diverses, comme, par exemple, la traduction (Kohen 2020) ou l’apprentissage des langues (Miras et alii 2019).

Toutefois, cette évolution soulève de nombreuses questions concernant, entre autres, l’impact de l’anglais en tant que langue pivot pour l’apprentissage profond des dispositifs linguistiques (Kim et alii 2019 ; Vetere 2023), – comme ceux d’écriture, d’interprétation, de traduction, de doublage, etc. – ou bien les implications sociales, culturelles et éducatives liées à l’utilisation de données massives (big data), c’est-à-dire de vastes corpus multilingues (Caliskan et alii 2017 ; Rastier 2021).

En effet, les études « critiques » de l’intelligence artificielle portent surtout sur le manque de ressources informatiques dans certaines langues, qui seraient donc mises en péril par l’utilisation de l’IA dans l’industrie des langues (Moorkens 2022, voir aussi les rapports du projet European Language Equality[1]). Mais ces études portent aussi sur la standardisation des langues aux dépens du multilinguisme (Larsonneur 2021 ; Raus et alii 2023), ainsi que sur les biais introduits par l’apprentissage non supervisé, c’est-à-dire sans intervention humaine. Dans ce cas, en effet, la machine apprend via des données biaisées et, par conséquent, génère des discriminations véhiculées par le langage (Bartoletti 2020 ; Stypinska 2021 ; pour les discriminations liées au « genre », voir, entre autres, Marzi 2021 ; Savoldi et alii 2021).

Ces questions découlent des approches et des méthodes utilisées dans la recherche sur l’IA. En effet, les approches statistiques d’apprentissage profond fondées sur des corpus, qui sont les plus répandues actuellement (Chaumartin 2020), sont également les plus problématiques, notamment lorsqu’elles se passent de l’intervention humaine (comme il arrive, le plus souvent, dans le cas de ChatGPT) alors que cette dernière permet justement d’atténuer les questions liées aux biais ou à la standardisation des langues (Attanasio et alii 2021 ; Raus et alii 2022). La possibilité d’utiliser éventuellement le système du tranfert positif (Artetxe, Schwenk 2019), par lequel on transfère à d’autres langues des systèmes ou des résultats obtenus pour une seule langue qui normalement est l’anglais, et la tentative de découvrir des représentations universelles des langues par ce type de traitement automatique suscitent elles aussi de nombreuses questions, notamment à l’égard de l’universalité réelle des significations extraites (Yvon, à paraître).

Partant d’une approche alternative et de tâches différentes, des chercheurs de l’ETIS (Pitti et alii 2021) se sont inspirés de l’acquisition de la parole par l’enfant pour apprendre à une IA à parler. Ce faisant, ils ont réussi à s’affranchir des quantités volumineuses de données utilisées généralement pour l’apprentissage des réseaux neuronaux. De la même manière, une équipe de recherche au MIT (Ross et alii 2018) a permis à un dispositif d’IA d’apprendre à interpréter le langage par l’observation de son propre environnement, sans passer donc par l’apprentissage de données préalables.

Toutes ces approches enrichissent le débat sur l’IA et sur son utilisation dans le domaine des langues, en favorisant également le dépassement des disciplines traditionnelles et la création de nouveaux profils professionnels à la croisée entre sciences humaines et computationnelles (Ferraresi et alii 2021), ce qui ouvre de nouvelles perspectives de recherche transdisciplinaires.

Ces études nous amènent donc à réfléchir sur l’IA : d’une part, par rapport au corpus, dans le cas des approches statistiques, et de l’autre, en matière de diversité et d’évolutions des langues en général.

Argumentaire

Dans le cadre du contexte esquissé, plusieurs thématiques peuvent être abordées pour ce qui est des approches de l’IA en relation aux langues, notamment :

· Les problèmes morphosyntaxiques liés au traitement automatique des langues par l’IA qui se répercutent sur les langues et sur leurs évolutions (formes grammaticales ou syntaxiques incorrectes) comme, par exemple, l’accord des noms de métiers et de professions au féminin qui disparaît dans la traduction automatique entre langues romanes provoquant la perte de l’accord ;

· Les formes de standardisation lexicale — tels, entre autres, les « emprunts de sens » (Paquet-Gauthier 2018) ou plus généralement la « convergence lexicale » (Hermand 2014) —, provoquées par l’utilisation de l’IA dans le domaine linguistique, ce qui entraîne l’uniformisation du sens des mots des différentes langues, voire leur harmonisation graphique ;

· Les conséquences que l’utilisation des corpus multilingues pour l’apprentissage profond de l’IA entraîne sur la diatopie linguistique, par exemple lorsque la machine apprend à partir de corpus rédigés dans des langues véhiculaires et/ou côntrolées, comme celles qui sont utilisées par les organisations internationales (telles les langues officielles des Nations unies, celles de l’Union européennes, etc.), et finit par générer du texte qui ne respecte pas les spécificités des langues nationales équivalentes ;

· Les répercussions éventuelles que la traduction automatique basée sur l’apprentissage profond et donc sur l’IA ont sur la diatopie linguistique, par exemple quand c’est l’anglais qui est utilisé comme langue pivot ;

· Les retentissements du modèle informatique plus ou moins supervisé, c’est-à-dire plus ou moins surveillé par l’humain, sur les langues dans les dispositifs linguistiques pour ce qui est de la perte ou vice-versa de la valorisation de la diatopie linguistique ;

· Les conséquences du choix de l’unité de base de l’apprentissage profond (unité sous-lexicale, lexicale ou « passage », selon Rastier 2007) sur le traitement automatique des langues, chaque unité permettant au dispositif d’être plus ou moins performant et de préserver ou pas la spécificité d’une langue, par exemple en permettant d’en repérer les caractéristiques intrinsèques à des fins d’analyse mais aussi de traitement ultérieur comme, entre autres, dans le cas de la traduction.

Sans prétendre à l’exhaustivité, ce ne sont là que quelques-uns des sujets que ce numéro entend aborder pour répondre à des questions précises sur l’IA et sur l’évolution des langues et de la diversité linguistique.

Objectifs du numéro

Ce numéro de Langages veut être l’occasion de dresser un bilan et d’encourager une réflexion commune sur l’intelligence artificielle par rapport aux corpus et aux langues afin de répondre aux questions que les nouvelles technologies fondées sur l’apprentissage profond soulèvent.

D’abord, il s’agit de voir comment la modélisation informatique et l’utilisation de l’IA se répercutent sur les langues et s’il existe des approches qui, tout en utilisant (ou pas) des corpus, peuvent s’avérer meilleures quant au respect de la diatopie linguistique.

Le deuxième objectif de ce numéro est d’analyser les conséquences de l’utilisation de l’IA sur la morphologie, le lexique et la syntaxe des langues, en considérant également ─ le cas échéant ─ les aspects sémantiques. Il s’agit aussi de vérifier si et de quelle manière les langues véhiculaires et/ou côntrolées utilisées notamment à l’échelle internationale, comme par exemple celles des organisations internationales, facilitent la standardisation lexicale lors de l’apprentissage profond basé sur des corpus qui sont rédigés dans ces langues.

Enfin, à travers l’étude de différents cas, issus de la traduction automatique neuronale, de la génération automatique du texte, de la reconnaissance automatique de la parole, etc., en d’autres termes du traitement automatique des langues basé plus généralement sur l’apprentissage profond (Allauzen, Schütze 2018), il s’agit d’envisager les apports et aussi les répercussions que l’intelligence artificielle aura sur les langues et sur leurs évolutions.
Calendrier

– envoi des propositions avant le : 15 novembre 2023

A adresser à

rachele.raus@unibo.it

michela.tonti@unibg.it

cschnede@unistra.fr

Format des propositions : 1 à 4 pages présentant le propos, l’originalité de la contribution, la méthodologie adoptée le cas échéant, les résultats escomptés et les retombées ainsi qu’une bibliographie.

– accusé d’acceptation ou de refus de la proposition : avant le 10 janvier 2024

– envoi des articles : avant le 30 juin 2024

– envoi des évaluations : avant le 15 octobre 2024

– envoi des articles définitifs : avant le 15 novembre 2024

– publication du numéro : comme n°1 de 2025, donc en mars 2025.

Références

Allauzen, Alexandre, Schütze, Hinrich (eds), 2018, « Apprentissage profond pour le traitement automatique des langues », Apprentissage automatique des langues Vol. 59, n°2. https://www.atala.org/content/apprentissage-profond-pour-le-traitement-automatique-des-langues

Artetxe, Mikel, Schwenk, Holger, 2019, « Massively Multilingual Sentence Embeddings for Zero-Shot Cross-Lingual Transfer and Beyond », Transactions of the Association for Computational Linguistics n° 7 : 597-610.

Attanasio, G., Greco, S., La Quatra, M., Cagliero, L., Tonti, M., Cerquitelli, T. & Raus, R., 2021, « E-MIMIC : Empowering Multilingual Inclusive Communication », 2021 IEEE International Conference on Big Data. https://bigdataieee.org/BigData2021/

Bartoletti, Ivana, 2020, An Artificial Revolution. On Power, Politics and AI, Edinbourg : Indigo.

Braun, J. (von), Archer, M. S., Reichberg, G. M., Sánchez Sorondo, M., 2021, Robotics, AI, and Humanity. Science, Ethics, and Politics, Suisse : Springer.

Caliskan, A., Bryson, J.J. & Narayan, A., 2017, « Semantics derived automatically from language corpora contain human-like biases », Sciences n°356(6334) : 183-186.

Chaumartin, François-Régis & Lemberger, Pirmin, 2020, Le traitement automatique des langues. Comprendre les textes grâce à l’intelligence artificielle. Malakoff : Dunod.

Ferraresi, A., Aragrande, G., Barrón-Cedeño, A., Bernardini, S. & Miličević Petrović, M., 2021, Competences, skills and tasks in today’s jobs for linguists: Evidence from a corpus of job advertisements. UPSKILLS Intellectual output 1.3.
https://zenodo.org/record/5030879
Hermand, Marie-Hélène, 2014,. «Le discours eurorégional. Indices convergents de légitimation d’un espace institutionnel», Mots. Les langages du politique, n° 106 : 71-86.
Kim, Y., Petrov, P., Petrushkov, P., Khadivi, S. & Ney, H., 2019, « Pivot-based Transfer Learning for Neural Machine Translation between Non-English Languages », Proceedings of the 2019 Conference on Empirical Methods in Natural Language Processing and the 9th International Joint Conference on Natural Language Processing, Hong Kong, China, November 3–7 : 866-876.

Kohen, Philipp, 2020, Neural Machine Translation, Cambridge : Cambridge University Press.

Larsonneur, Claire, 2021, « Intelligence artificielle et/ou diversité linguistique : le paradoxe du traitement automatique des langues », Hybrid n°7.

https://journals.openedition.org/hybrid/650

Le Cun, Yann, 2019, Quand la machine apprend. La révolution des neurones artificiels et de l’apprentissage profond, Paris : Odile Jacob.

Marzi, Eleonora, 2021, « La traduction automatique neuronale et les biais de genre : le cas des noms de métiers entre l’italien et le français », Synergies Italie n°17 : 19-36. http://gerflint.fr/Base/Italie17/marzi.pdf

Moorkens, Joss, 2022, Ethics and machine translation. In Kenny Dorothy (ed), Machine Translation for everyone. Empowering users in the age of artificial intelligence. Berlin : Language Science Press : 121-140.

Paquet-Gauthier, Myriam, 2018, « Changements sémantiques sous l’influence de l’anglais : le cas de quatre ‘emprunts de sens’ en français au Québec (1992–2012) », dans C. Jacquet-Pfau, A. Napieralski et J.-F. Sablayrolles (eds), Emprunts néologiques et équivalents autochtones : études interlangues, Łódź, WUŁ : 201-228.

Pitti, A., Quoy, M., Boucenna, S. & Lavandier, C, 2018, « Brain-inspired model for early vocal learning and correspondence matching using free-energy optimization ». PloS Computational Biology, 2021.

Rastier, François, 2007, « Passages », Corpus n° 6.

https://journals.openedition.org/corpus/832

Rastier, François, 2021, « Data vs Corpora », in D. Mayaffre & L. Vanni (eds) L’intelligence artificielle des textes : des algorithmes à l’interprétation, Paris : Champion, 203-245.

Raus, R., Tonti, M., Cerquitelli, T., Cagliero, L., Attanasio, G., La Quatra, M. & Greco S., 2022, « L’analyse du discours et l’intelligence artificielle pour réaliser une écriture inclusive », Congrès mondial de Linguistique française 2022.

https://doi.org/10.1051/shsconf/202213801007

Raus, Rachele, Humbley, John, Silletti, Alida Maria & Zollo, Silvia (eds), 2023, Multilingualism and language varieties in Europe in the age of artificial intelligence, De Europa Special issue 2022, Milan : Ledizioni.

Ross, C., Barbu, A., Berzak, Y., Myanganbayar, B. & Katz, B., 2018, « Grounding language acquisition by training semantic parsers using captioned videos », 2018 Conference on Empirical Methods in Natural Language Processing, Bruxelles, Association for Computational Linguistics : 2647–2656. https://aclanthology.org/D18-1285/

Savoldi B., Gaido M., Bentivoglio L., Negri M. & Turchi M., 2021, « Gender Bias in Machine Translation », Transactions of the Association for Computational Linguistics n° 9 : 845-874.

https://direct.mit.edu/tacl/article/doi/10.1162/tacl_a_00401/106991/Gender-Bias-in-Machine-Translation

Stypinska, Justina, 2021, « AI ageism : new forms of ages biases and age discrimination in the era of algorithms and artificial intelligence », Conference: Proceedings of the 1st International Conference on AI for People: Towards Sustainable AI, CAIP 2021, 20-24 November 2021, Bologna, Italy. https://eudl.eu/doi/10.4108/eai.20-11-2021.2314200

Tavosanis, Mirko, 2018, Lingue e intelligenza artificiale, Rome : Carocci.

Vetere, Guido, 2023, « Elaborazione automatica dei linguaggi diversi dall’inglese : introduzione, stato dell’arte e prospettive », De Europa Special issue 2022, Milan : Ledizioni : 69-87.

Yvon, François, à paraître, « La traduction multilingue : analyse d’une prouesse technologique », mediAzioni. Rivista online di studi interdisciplinari in lingue e culture, Numero speciale : L’intelligenza artificiale per la traduzione : verso una nuova progettazione didattica ?, I. Cennamo, L. Cinato, M.M. Mattioda, A. Molino (eds).

Zouinar, Moustafa, 2020, « Evolutions de l’Intelligence artificielle : quels enjeux pour l’activité humaine et la relation Humain-Machine au travail », Activités n°17-1.

https://journals.openedition.org/activites/4941#ftn1

1.30 Les imaginaires du développement technologique : une typologie
• Date de tombée (deadline) : 15 Novembre 2023
• À : Québec/France
Appel à contributions pour manuscrits
Coordonné par Emmanuelle Caccamo (Université du Québec à Trois-Rivières)
et Marie-Julie Catoir-Brisson (Audencia SciencesCom Nantes)
Cet appel à contributions naît d’un désir de questionner le développement technologique par le prisme de la notion d’« imaginaire ». Partant de représentations médiatiques et socioculturelles (œuvres littéraires, cinématographiques, etc.), de discours (publicitaires, institutionnels, etc.), mais aussi d’expérimentations matérielles (projets de conception, expérimentations artistiques, design fiction, etc.), nous souhaitons dresser un inventaire réflexif des types d’imaginaires du développement technique qui coexistent en vue de les faire dialoguer. Ce projet s’inscrit notamment dans la poursuite des travaux de Pierre Musso (2014) en interrogeant de façon critique les différentes trajectoires techniques (Gras, 2003 ; 2013) qui existent en Occident et au-delà (Escobar, 2018).
Dans un contexte marqué par des débats de plus en plus polarisés, ce projet aborde les questionnements soulevés par le développement technologique et les imaginaires qui l’accompagnent ; à partir d’approches interdisciplinaires en communication, en design, en histoire, en lettres, en sociologie, en anthropologie, en éducation, en philosophie, en sciences de l’ingénieur, pour ne citer que celles-ci, l’ambition du projet éditorial est de catégoriser ces imaginaires, d’observer comment ils sont configurés : quelles formes adoptent-ils, quelles valeurs et visions du monde portent-ils, à quels moments émergent-ils, quels buts les animent et quels groupes les ont forgés ou s’en font le relai ?
Les analyses et les discussions sur des « imaginaires émergents », ceux qui cristallisent les problématiques actuelles des futurs des technologies en lien avec des crises environnementales, sociales et politiques, nous apparaissent à ce titre fort pertinentes. Que penser, par exemple, des initiatives de développement en intelligence artificielle et d’algorithmes comme « This Climate does not exist »[1] pour sensibiliser au changement climatique ? Que signifie l’emballement médiatique pour les « CLIFI virales », ces microfictions visuelles climatiques qui circulent sur les réseaux sociaux numériques, réactualisent le genre littéraire de la fiction climatique (Malpas, 2021), mais qui témoignent d’un imaginaire quelque peu « poussif » ou « suffoquant » ? Comment comprendre l’engouement euphorique pour les discours promouvant le développement des technologies visant à endiguer le réchauffement climatique par la géo-ingénierie solaire (Biermann et al. 2022) ou à maintenir la production d’objets connectés favorisant les pratiques d’autosurveillance (self-tracking) dans un contexte de crise sanitaire ?
Quand l’urgence de réinventer nos usages et pratiques des technologies numériques devient d’autant plus manifeste en regard des enjeux éthiques, socioculturels et politico-économiques soulevés par les crises sanitaires et écologiques actuelles, il convient de s’interroger sur la variété des discours qui émergent sur le rôle des technologies dans les transformations liées à cette période.
Nous souhaitons donner une place aux réflexions sur les paradoxes, les contradictions ou les écarts, par exemple au sein des discours, mais aussi entre les différentes formes d’imaginaires (trajectoires technologiques non technocentrées comme technocentrées, extrêmes, impossibles, marginales ou marginalisées, etc.) et les projets des agents qui mobilisent certains imaginaires. Parmi ces imaginaires, citons par exemple, de façon non restrictive :
– les imaginaires de la frugalité technique, de la sobriété numérique (Bordage, 2018), les alternumérismes (Laïne et Alep, 2020) ; les technocritiques (Jarrige, 2014), les visions non développementalistes ou du post-développement (Kothari et al., 2019), décroissantistes et les trajectoires conviviales qui prolongent les travaux d’Illich, d’Anders, de Castoriadis, d’Ellul ; par exemple que recouvrirait un imaginaire post-industriel de la technique ou un imaginaire post-numérique ?
– les imaginaires de la maintenance (Denis et Pontille, 2022), de la réparation et du recyclage (Nova, 2020 ; Catoir-Brisson et Chauveau, 2021), l’imaginaire du « techno-discernement », voire du renoncement (Bonnet, Landivar et Monnin, 2021) ; Quelles formes pourrait-il prendre et dans quels projets pourrait-il s’incarner ? Qu’implique un imaginaire du « techno-discernement » ? À quoi ressemblent les imaginaires de sortie ? Quelles politiques viendraient-ils informer ?
– les imaginaires féministes, décoloniaux, intersectionnels du développement technologique (Yamagushi et Burge, 2019 ; Langmia et Lando, 2020 ; Couldry et Mejias, 2023), tels que par exemple les technoféminismes (Wajcman, 2004 ; Frade et Vairinhos, 2023), les cyberféminismes (Haraway, 1991), le xénoféminisme (Hester, 2018 ; Laboria Cuboniks, 2019), le technoqueer (Chang, 2012), l’afrofuturisme (Anderson, Fluker et Thomas, 2019), les cosmotechniques et la technodiversité (Hui, 2020 ; Hui et Lemmens, 2021).
– les imaginaires dits « extrêmes », de droite comme de gauche : transhumanismes (Le Dévédec, 2021), écomodernismes (Symons, 2019), néo-extractivisme, accélérationnisme (Srnicek et Williams, 2017), communisme de luxe (Keucheyan, 2019 ; Bastani, 2021), anarcho-primitivisme (Zerzan, 1999), etc.
Ce projet éditorial est l’occasion de se saisir de la diversité des perspectives imaginaires, d’« ouvrir » les possibles, de déconstruire certaines évidences reliées aux mythes du progrès et de la croissance, mais aussi d’apporter certaines nuances et de dépasser les oppositions binaires ou parfois trop simplistes – du type utopies versus dystopies – qui excluent une réflexion sur l’ambivalence technique (Ellul, 1988).
Les objets à l’étude peuvent être fictionnels ou implémentés, passés ou actuels. Dans une perspective historique, il est tout aussi intéressant de prendre en compte la manière dont certains imaginaires contemporains réactivent, ou sont en rupture, avec les imaginaires du développement technique qui les ont précédés. Il peut être pertinent d’analyser la manière dont ces imaginaires sont incarnés dans matérialités technologiques ou médiatiques, aussi bien que dans formes narratives ou dans des « technofictions » (Cassou-Noguès, 2019) qui circulent d’un média à l’autre. Elles contribuent ainsi à nourrir l’univers médiatique de ces références culturelles qui peuvent devenir virales et construire de nouvelles représentations socioculturelles de nos relations aux technologies qu’il peut être utile d’éclairer à partir de l’intermédialité (Müller, 2000 ; Tadier et Méchoulan, 2021).
Les propositions peuvent également porter sur les conceptions pratiques en recherche-création et en design, toujours pétries d’imaginaires : par exemple quelles sont les initiatives concrètes de contre-faire numérique (Allard, 2015), de numérique situé (Nova et Roussilhe, 2020), de design pour la transition (Irwin, 2015) et à quels types d’imaginaires sont-ils rattachés ?
Ce large appel à contribution est ouvert à toute proposition visant à questionner les choix de technologies au regard de visions du monde et de la société.
En plus des orientations déjà évoquées, plusieurs autres formes de contributions peuvent être envisagées. Chacune des propositions pourra ainsi être orientée vers l’examen, la comparaison et/ou la mise en débat de visions et d’imaginaires du développement technologique. Les propositions en recherche et création sont les bienvenues.
Les propositions de communications pourront provenir de différentes perspectives et approches disciplinaires en sciences humaines et sociales ou en dehors : communication, sémiologie, sémiotique, rhétorique, sociologie, sciences de gestion, design, histoire de l’art, histoire et philosophie des sciences et techniques, anthropologie, sciences en ingénierie, etc.
Mots-clés : imaginaires, technologies, techniques, trajectoires, bifurcations, alternatives, représentations.

Soumettre une proposition
La proposition indiquera : le titre, le résumé de 500-700 mots avec bibliographie et une notice bio-bibliographique incluant les noms, les affiliations et l’adresse courriel des auteur·e·s. Nous recevons aussi des manuscrits complets.
La proposition doit être envoyée simultanément à mjcatoirbrisson@audencia.com et emmanuelle.caccamo@uqtr.ca
Calendrier
Lancement de l’appel : 1er septembre 2023.
Soumission des propositions : 15 novembre 2023.
Retour sur les propositions (acceptation) : début décembre 2023.
Réception des manuscrits dans leur première version (entre 25 000 et 45 000 signes ; sans mise en forme spécifique) : 15 mars 2024.
Publication dans une nouvelle collection d’ouvrages (nom de la maison d’édition à venir) : fin 2024/début 2025.

Ce projet s’inscrit dans le chantier transatlantique « Les imaginaires du développement technologique ».
En savoir plus https://imtechalt.hypotheses.org/rencontres

Coordination du projet :
Marie-Julie Catoir-Brisson est professeure associée en communication et design au Département communication, culture et langues d’Audencia Nantes (France).
Emmanuelle Caccamo est professeure en études sémiotiques au Département de lettres et communication sociale de l’Université du Québec à Trois-Rivières (Québec, Canada).

Comité scientifique :
Laurence Allard, Université de Lille
Maude Bonenfant, Université du Québec à Montréal
Anne Beyaert-Geslin, Université Bordeaux-Montaigne
Annie Gentès, Cy Design, Paris
Jérôme Goffette, Université Claude Bernard Lyon 1
Sylvie Grosjean, Université d’Ottawa
François Jarrige, Université de Bourgogne
Mahdi Khelfaoui, Université du Québec à Trois-Rivières
Myriam Lavoie-Moore, Australian National University
Emilie Lechenaut, Université de Lorraine
Nicolas Le Dévédec, HEC Montréal
Nicolas Nova, Head Design, Genève
Julien Pierre, Université de Sherbrooke
Tyler Reigeluth, Université de Lille
Fabien Richert, Université du Québec à Montréal
Pierre Teissier, Université de Nantes
Delphine Saurier, Audencia, Nantes
Sébastien Shulz, Université Paris-Nanterre.

Bibliographie
ALLARD, L. (2015). « L’engagement du chercheur à l’heure de la fabrication numérique personnelle », Hermès, La Revue, vol. 73, n°3, p. 159-167.
ALLARD, L., MONNIN., A. et N. NOVA (dir.) (2022). Écologies du smartphone, Lormont, Le Bord de l’eau.
ANDERSON, R., FLUKER, C. R. et S. R. THOMAS (dir.). (2019). The black speculative arts movement: Black futurity, art+design, Lanham, Lexington Books.
BASTANI, A. (2021). Communisme de luxe : Un monde d’abondance grâce aux nouvelles technologies, Paris, Diateino.
BIERMANN, F. et al. (2022). « Solar geoengineering: The case for an international non-use agreement », Wiley Interdisciplinary Reviews: Climate Change, https://doi.org/10.1002/wcc.7548
CACCAMO, E. et M.-J. CATOIR-BRISSON (2020). « À propos des Imaginaires des technologies et des médias numériques alternatifs », carnet de recherche IMTECHALT. En ligne : https://imtechalt.hypotheses.org
CASSOU-NOGUÈS, P. (2019). Technofictions, Paris, Les Éditions du Cerf.
CASTORIADIS, C. (1975). L’institution imaginaire de la société, Paris, Éditions du Seuil.
Catoir-Brisson, M-J. et N. Chauveau (2021). Vers des usages dégradés désirables : nouveaux imaginaires du design d’interaction, Design Arts Medias, 12/2021. URL: https://journal.dampress.org/issues/design-du-peu-pratiques-ordinaires/vers-des-usages-degrades-desirables-nouveaux-imaginaires-du-design-d%27interaction
CHANG, E. Y. (2012). Technoqueer: Re/Con/Figuring Posthuman Narratives, Thèse de doctorat, University of Washington.
COULDRY, N. et U. A. MEJIAS (2023). « The decolonial turn in data and technology research : What is at stake and where is it heading? », Information, Communication & Society, 26(4), p. 786802. DOI : https://doi.org/10.1080/1369118X.2021.1986102
DENIS, J. et D. PONTILLE (2022). Le soin des choses : Politiques de la maintenance, Paris, La Découverte.
ELLUL, J. (1988). Le bluff technologique, Paris, Hachette.
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FLICHY, P. (2003). L’innovation technique: Récents développements en sciences sociales. Vers une nouvelle théorie de l’innovation, Paris, La Découverte.
FRADE, R. et M. VAIRINHOS (2023). Technofeminism: Multi and transdisciplinary contemporary views on women in technology. UA Editora. https://ria.ua.pt/handle/10773/37656
GARÇON, A.-F. (2012). L’imaginaire et la pensée technique : Une approche historique, XVIe-XXe siècle. Classiques Garnier.
GRAS, A. (2003). Fragilité de la puissance : se libérer de l’emprise technologique, Paris, Fayard.
GRAS, A. (2013). Les imaginaires de l’innovation technique, Paris, Manucius.
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ROUSSILHE, G. et Q. MATEUS (2023). Perspectives low-tech, Paris, Éditions Divergences.
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SRNICEK, N. et A. WILLIAMS (2017). Accélérer le futur. Post-travail et post-capitalisme, Saint-Etienne, EPCC Cité du design – École supérieure d’art et design.
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ZERZAN, J., Aux sources de l’aliénation, Montreuil, L’insomniaque, 1999.

[1] https://thisclimatedoesnotexist.com/home

1.31 38e Congrès International d’Études Francophones (CIEF, Moncton, Canada)

• Date de tombée (deadline) : 15 Novembre 2023
• À : Moncton, Canada

38e Congrès International d’Études Francophones (CIEF)
Thème directeur du congrès de 2024 :
Déclinaisons de l’altérité
Moncton, 24 au 28 juin 2024
L’édition 2024 du congrès du Conseil International d’Études Francophones se déroulera à Moncton, dans la province du Nouveau-Brunswick au Canada. Ville officiellement bilingue (français et anglais), la « capitale culturelle » de l’Acadie se trouve géographiquement au centre des provinces maritimes, riches d’une longue histoire francophone. En effet, les premières communautés françaises s’établissent en Acadie dès le début du 17e siècle. Mais, victimes des conflits qui opposent la Grande-Bretagne et la France, les Acadiens sont déportés vers les colonies américaines entre 1755 et 1763. Ceux qui ont survécu à la tragédie se réinstallent progressivement dans leur région natale ; plus tard, les Acadiens vont développer des institutions qui favorisent leur reconnaissance collective et culturelle.
Nous souhaitons orienter notre prochain congrès vers la notion d’altérité et l’étude de ses multiples expressions. Dans le contexte acadien, l’altérité est fortement marquée par la résistance et la résilience face à une Histoire douloureuse, mais à laquelle un renouveau culturel a offert une réplique admirable. Dans cette perspective, l’altérité est une notion par laquelle s’expriment les conflits et les tensions, mais qui invite aussi souverainement à la tolérance, à la conciliation, à la cohabitation des identités. Car étymologiquement, l’altérité est la reconnaissance de ce qui est autre, de la différence de l’autre. Notion structurante dans notre appréhension du monde, elle se décline sur le mode intimiste, familial, social, institutionnel, elle s’articule dans des contextes privés, culturels, politiques, etc. Centrale, elle place le sujet dans un rapport singulier à l’espace et au temps. Nulle subjectivité sans altérité, ni sujet sans autrui. Le congrès vous invite ainsi à penser les déclinaisons de l’altérité, à réfléchir à la manière dont l’altérité construit la littérature francophone, se construit dans les littératures de la francophonie, et s’exprime sous l’angle complémentaire d’autres regards disciplinaires (cinéma, bande-dessinée, linguistique, langue, géographie, histoire, anthropologie, etc.).
Les propositions de sessions complètes ou de communications individuelles pourront aborder notamment les problématiques suivantes :
Identité et altérité, le soi et l’autre
Représentations subjectives
Rapports de force
Désir mimétique
Relation critique
Poétiques de la relation
Politiques relationnelles
Récits de voyage
Déplacements, traversées, exil, migration
Espace culturel
Figures de l’étranger, de l’immigrant, du métis
Transferts culturels
Conflits et interactions culturels, linguistiques
Sociabilité littéraire
Dialogisme, polyphonie
Rhétorique de la diversité, de l’exclusion, de la discrimination
Marginalité littéraire, institutionnelle
Expressions minoritaires
Palimpseste, intertextualité, transtextualité
Communauté, nation
Lieux de rencontre, seuils
Sociolinguistique et différence
Approches linguistiques, traduction, pédagogie

Afin d’encourager de manière interdisciplinaire le développement des études, de la recherche, et des publications portant sur la littérature, la langue, la culture, les arts et les sciences sociales dans tout le monde francophone, le CIÉF accueille chaque année à son congrès un large éventail de sessions regroupées sous ces catégories. Nous acceptons aussi des propositions dans lesquelles la francophonie est un facteur principe et qui permettront de rassembler les intervenants autour de problématiques d’actualité, sous les grandes catégories de LANGUE-CULTURE-LITTÉRATURE-HISTOIRE-PÉDAGOGIE.
Vous souhaitez participer à notre congrès en 2024 ? Il y a deux façons de faire des propositions sur un thème lié aux études francophones :
1. Proposer une session complète regroupant trois ou de préférence quatre communications autour d’un thème commun. Veillez à ce que le thème soit assez ouvert.
Les propositions doivent être soumises en ligne : https://secure.cief.org/wp/formsession/
Nous vous encourageons à réunir des communications autour d’un thème avec des collaborateurs membres du CIÉF ou encore à lancer un appel à communications qui paraîtra dans le Bulletin d’automne ainsi qu’ailleurs. Pour ce faire, il faut être membre en règle du CIÉF, c’est‐à‐dire avoir payé votre adhésion.
Date limite pour lancer un appel à communications dans notre bulletin : 30 septembre 2023. https://secure.cief.org/wp/formappel/
Date limite pour proposer une session complète : 15 novembre 2023.
Si vous souhaitez proposer une communication dans une session, veuillez contacter directement le/la président.e de session avant le 10 novembre 2023.
Vous êtes priés de proposer votre communication dans UNE SEULE session.

2. Proposer une communication individuelle

Date limite pour proposer une communication individuelle : 15 novembre 2023.

Les propositions doivent être soumises en ligne : https://secure.cief.org/wp/formcommunication/

Les membres sont priés de ne soumettre qu’UNE proposition ; le cas échéant, la proposition faisant partie d’une session complète aura automatiquement priorité. Les propositions individuelles multiples ne seront pas considérées. Si votre proposition peut s’insérer dans une des thématiques proposées ci-dessus, veuillez indiquer la thématique pertinente entre parenthèses à la fin de votre proposition.

Par ailleurs, les membres dont les propositions sont acceptées doivent s’attendre à remplir l’office de président ou de secrétaire de session.

Pour faciliter la tâche des organisateurs, nous vous prions de consulter l’horaire provisoire sur le site Web dès le début du mois de février et prévenir le président (president@cief.org) uniquement dans le cas d’une impossibilité à accomplir cette tâche. Nous comptons sur votre collaboration et vous remercions d’avance.

Pour obtenir des renseignements sur le CIÉF et son congrès, prière de consulter notre site web ou de communiquer avec le président du CIÉF, M. François Ouellet, (president@cief.org).

Pour en savoir davantage sur le CIÉF et sa revue Nouvelles Études Francophones (NEF), veuillez consulter notre site Web.

Le congrès est ouvert aux étudiants des cycles supérieurs. Le Prix Jeune Chercheur.e est décerné chaque année à la meilleure communication étudiante présentée lors du Congrès.

1.31 Arts vivants, écologie, politique: fabriques d’un nouveau relationnel (Québec)


• Date de tombée (deadline) : 15 Novembre 2023
• À : Université Laval (Québec)
« Nous sommes tous une seule et même vie » avance le philosophe Emanuele Coccia dans un entretien accordé à Nicolas Truong (2023, p. 23), rappelant que ce n’est qu’en reconnaissant que tous les êtres vivants, quelle que soit leur espèce, participent de cette vie commune qui n’a de cesse de « produire des formes différentes sans changer sa substance » (Id.), qu’une véritable « politique planétaire et écologique peut être fondée » (Id.). Cette pensée trouve écho chez Andreas Weber qui, dans les pages introductives de son essai Invitation au vivant : Repenser les Lumières à l’âge de l’Anthropocène (2021), écrit : « L’heure est à repenser la relation qu’entretiennent les humains avec ce que l’on appelle communément la nature, en considérant tous les êtres comme les participants à un foyer commun de matière, de désirs et d’imagination, dans une économie de transformations métaboliques et poétiques » (p. 7). Dans cet ouvrage, l’auteur s’attache notamment à (re)penser l’expérience et la connaissance humaines à l’aune des interrelations multiples qui nous inscrivent au cœur d’un monde partagé avec l’ensemble du vivant. Cette reconnaissance d’un rapport inséparé, inextricable et poreux avec les diverses composantes des milieux que nous habitons – et qui, eux-mêmes, nous habitent et nous traversent – trouve fortement écho dans la pensée de nombre de philosophes mais aussi d’auteurs, d’autrices et d’artistes de la contemporanéité dont ceux et celles issu.es des peuples autochtones qui, de diverses façons, mettent à mal la division héritée des Lumières entre « nature » et « culture », entre humain et autre qu’humain. Pour plusieurs, cet ébranlement des séparations usuelles, noué à une reconfiguration des rapports interspécifiques et à un déplacement de nos modalités attentionnelles, participe d’un agir politique (Despret, 2019; Morizot, 2020; Macé, 2022). Mettre en œuvre cette délocalisation et cette réinvention revient ainsi, chez Maylis de Kerangal et Vinciane Despret, notamment, à « fabrique[r] de nouveaux récits » (2020, p. 17). Ces élaborations – textes, discours, œuvres et pratiques artistiques mais aussi postures attentionnelles et « styles de vie » (Macé) – mettent en marche des façons de reconsidérer et de métamorphoser ce qui, du monde vivant et de nos environnements partagés, est pris en compte. Les chercheuses écrivent : « [M]ultiplier des récits qui multiplient des mondes, c’est renouveler et modifier notre attention à nos milieux de vie, à ce qui les nourrit, à ce qui y circule et s’y rencontre, à ce qui en fait l’inventivité, la beauté, à tout ce qui les peuple : c’est agir politiquement sur le monde » (Id.).
Dans le champ des arts vivants, nombre d’artistes, aujourd’hui, s’attachent à questionner, explorer ou mettre en œuvre ces « nouveaux récits », opérant divers entretissages entre conduite artistique, écologie (au sens premier d’une cohabitation dans/avec un milieu) et politique. En ce sens, la vision du monde autochtone nous apparaît particulièrement pertinente et foncièrement écologique, car, comme le souligne Guy Sioui Durand (2020), les œuvres des artistes autochtones s’inscrivent géopolitiquement dans les mouvements non seulement de revendications des territoires usurpés mais comme luttes écologiques. Ces diverses formes de maillage se rencontrent dans plusieurs œuvres et pratiques actuelles, faisant ressortir des enjeux tout autant éthiques qu’esthétiques. Par exemple, dans la pièce Histoire sociale du béluga, de Maryse Goudreau (2016), élaborée à partir de verbatim d’assemblées parlementaires, se pose la question de notre relation avec le mammifère marin et celle des orientations gouvernementales ayant mené à son actuel risque d’extinction. Dans Mokatek et l’étoile disparue de Dave Jenniss (2018), les langues wolastoqiyik et abénakise, retrouvées, permettent à l’enfant de nommer la lune, les pierres, les animaux, et de renouer avec ces entités des réciprocités significatives. Dans Branché, les artistes des compagnies circassiennes Acting for Climate et Barcode explorent à travers le geste, entre effondrements répétés et reconstruction, diverses formes de (re)connexion et d’attention à l’autre-qu’humain et à l’environnement – rochers, bosquets, arbres, oiseaux (2021). Pensons également ici à la démarche de l’artiste-chercheuse Camille Renarhd qui, dans Sous mes paupières, vers les abeilles (2022), élabore sur le temps long une rencontre chorégraphique et sonore avec des abeilles. Souvent déployées à l’extérieur, in situ, ces créations peuvent aussi investir et affecter des environnements intérieurs. C’est le cas par exemple avec l’installation chorégraphique We Move Together Or Not At All de Sasha Kleinplatz (2022) où une petite serre translucide occupe la salle de spectacle Montréal, arts interculturels (MAI) et accueille diverses liaisons “anthro-végétales”, les plantes étant maintenues en vie par l’activité thermodynamique des performeur·euses qui se relaient dans la serre et, en dansant, créent de la sueur et de la condensation. Qu’elles mobilisent des cohabitations imaginées – le texte comme espace de connectivités inventées ou resémiotisées – ou effectives – la scène partagée avec d’autres matérialités –, ces œuvres et ces pratiques, chacune à sa manière, pourraient-elles contribuer à ce que nous appelons les « fabriques d’un nouveau relationnel »? Ce colloque, dans la foulée de recherches récentes menées au Québec, notamment par le groupe de travail interdisciplinaire « AVEQc – Arts vivants et écologie au Québec (SQET) », « CIRCA – Chantiers indisciplinés de recherche-création en art » (Lantiss/Université Laval), et « Dramaturgie sonore » (UQAC), et sous l’impulsion des recherches conduites en France, en particulier avec les travaux de Frédérique Aït-Touati et Bérénice Hamidi-Kim (2019), de Flore Garcin-Marrou (2019), de Julie Sermon (2018, 2021, 2023) ou de Marie Bardet, Joanne Clavel et Isabelle Ginot (2019), portera sur ces possibles « fabriques ».
Objectifs
Ce colloque vise à réfléchir aux modalités de création, d’analyse et de réception des œuvres ou des démarches qui, en arts vivants, mobilisent diverses « politiques d’interdépendance » (Morizot, 2020) ou de coprésence avec/dans l’environnement. Il fait suite aux journées d’études Avec l’autre qu’humain : penser, agir, écrire les coprésences (UQAM, Figura, 2022) et Le théâtre atmosphérique : écologie d’un nouveau relationnel (Université Laval, CRILCQ, 2023). Il prolonge également les réflexions qui se déplient dans les dossiers « De la possibilité de nos cohabitations » (Cahier ReMix, 2022) et « Écodramaturgies » (Percées, à paraître). Déjà présente en filigrane ou de façon marquée dans ces rencontres et parutions, la question du politique se posera ici comme la source vive et le cœur des échanges.
Les sujets abordés pourront toucher aux aspects théoriques, pratiques, méthodologiques, esthétiques ou éthiques liés au maillage des arts vivants, de l’écologie et du politique. Les propositions se rattacheront à l’un des trois axes suivants : « Porter attention », «Ensauvager les gestes et les pensées », « Agir et être agi ».
Axes
PORTER ATTENTION
Explorer, analyser ou mettre en œuvre les « fabriques d’un nouveau relationnel » invite à une reconfiguration de nos pratiques d’attention. C’est ce qu’avance Vinciane Despret qui, dans Habiter en oiseau (2019), propose un déplacement et une accentuation de nos praxis et politiques attentionnelles, qu’elle relie au geste d’accorder de l’importance aux diverses présences (souvent reléguées à l’imperceptible ou à ce que nous ne remarquons pas) avec lesquelles nous cohabitons. Interrogeant nos dynamiques de cohabitation et d’interdépendance avec un ensemble de subjectivités possibles, les contributions réunies sous cet axe exploreront comment, à l’heure d’une « crise de l’attention » (Citton, 2018) se modulent en arts vivants de nouvelles pratiques attentionnelles, lesquelles participent d’une reconfiguration de nos manières d’être en relation avec l’environnement. Les propositions pourront aussi mettre de l’avant comment ces relations contribuent à l’émergence de nouveaux modes de création artistique et de pensée. Seront abordées, questionnées ou mises en pratique, ici, les potentialités mais également les limites de ce « déplacement des seuils qui commandent ce qui mérite notre attention » (Morizot, 2020, p. 26). L’agentivité ou la « bioperformativité » de l’autre qu’humain, entendue comme une potentialité à générer des effets, des affects et des significations dans un environnement donné (Woynarski, 2020) pourra notamment être investie sous cet axe. Or, porter attention à ces formes d’agentivité invite également à reconnaître que celles-ci se rattachent à des systèmes de savoirs qui précèdent les pratiques et discours euro-occidentaux. Comme l’écrit Nayla Naoufal, prenant appui chez Rosiek, Snyder et Pratt (2019), « Il est primordial de souligner – et de continuellement rappeler – que l’agentivité n’est pas une découverte des discours euro-occidentaux et des personnes qui les portent. Le fait que le monde est sensible et doué de vie est présent dans les cosmologies et les systèmes de savoirs des peuples autochtones depuis toujours » (2022). Soin, concernement, réciprocité, sont au cœur de ce corpus vivant d’œuvres, de pratiques et de savoirs. Porter attention, ici, c’est aussi dialoguer avec « ces peuples avec lesquels nous partageons des devoirs de réciprocité en tant que citoyens et citoyennes de territoires partagés » (Todd, 2016, p. 17).
ENSAUVAGER LES GESTES ET LES PENSÉES
Pour évoquer l’art autochtone, Guy Sioui Durand met régulièrement de l’avant le principe de l’Ohterah’, mot wendat qui exprime une indivisibilité entre les conceptions de la vie et de l’imaginaire, du temps et de l’espace. De même, devant certains mouvements artistiques qui se réapproprient leurs langues en dormance, il parle d’une vision d’« ensauvagement » qui participe au renouvellement des relations (2017). Notre responsabilité écologique, comme le suggère Marielle Macé, consiste aussi à faire entendre de façon non discriminante ce monde vivant parlant en déliant des langues pour retendre et renouer des fils entre les vivants (2022). Cette écriture du vivant pourrait alors se déployer à même le terrain, devenu un « indispensable territoire d’errement » (Clément, 2004). Cet axe propose ainsi d’évoquer ou de montrer des gestes artistiques qui cherchent à déjouer des fixations identitaires en créant une poétique expérimentale et au grand air des corps pluriels (Despret, 2018, p. 16), à contacter une écologie imprédictible inaugurant un rapport au monde vivant plus aventureux (Morizot, 2018), à supporter l’instabilité et la fluidité de nos relations avec d’autres formes de vie (Macé, 2019), à laisser le paysage devenir l’auteur de l’œuvre (Naoufal, 2020), ou encore à ensauvager la pensée critique par la puissance du rêve pour y maintenir vivaces toutes les formes de vie (Sioui Durand, 2020).
AGIR ET ÊTRE AGI
Michel Bernard, philosophe de la danse, considère le corps « comme un réseau matériel et énergétique mobile et instable de forces pulsionnelles et d’interférences d’intensités disparates et croisées » (2002-2004, p. 525). Cette conception du corps agi par et agissant sur son environnement ouvre sur une nouvelle tendance : celle de la production d’une atmosphère. Inassignable, difficile à saisir et à décrire, à savoir si l’émanation émerge des objets et environnements ou « des sujets qui en font l’expérience » (Böhme, 2018, p. 26), son pouvoir agissant n’en est pas moins prégnant. Le corps s’y trouve interpellé de manière décisive, inhabituelle, renouvelée. « Cette émersion en nous de sensations internes éveillent ou réveillent, par la rémanence de la mémoire inconsciente, une activité nouvelle » (Andrieu et Bernard, 2014, p. 14). Cet axe sera l’occasion d’aborder des expériences agissantes entre les propriétés environnementales et les états humains. Sont ici convoquées les propositions offrant une réflexion ou une praxis néomatérialiste (Bennett, 2010; Guay, Larrue et Nolette, 2023), écosomatique (Clavel, Ginot et Bardet, 2019) ou atmosphérique (Bille, Bjerregaard, Sørensen, 2015), invitant à scruter les nouvelles stratégies, mais aussi les gestes, lieux, états de ces fabriques écologiques et leurs impacts sur les conditions spectatorielles. Les détournements perceptifs qui remobilisent une conscience corporelle, ou encore le chevauchement des espaces et des sensations qui dynamisent voire politisent les enjeux relationnels vers un autrement du corps seront ici appréhendés.

Formats des contributions
L’activité réunira des chercheur·es, des artistes-chercheur·es et des étudiant·es de 2e et 3e cycles. Elle accueillera à la fois des démarches de recherche et de recherche-création. Tous les champs des arts vivants peuvent être investis: théâtre, danse, performance, mime, arts du cirque, poésie performative.
Dans chacun des axes, les contributions pourront prendre la forme de communications, de performances, d’essais performatifs (20 minutes) ou d’ateliers (1h30).
Merci de spécifier la forme choisie dans votre proposition.
Lieux et dates du colloque
L’événement se déroulera à l’Université Laval (Québec) du 5 au 7 juin 2024.
Dans un esprit d’amitié et de solidarité, l’Université Laval rend hommage aux Premiers Peuples de ces lieux. Étant à la croisée du Nionwentsïo du peuple Huron-Wendat, du Ndakina du peuple Wabanaki, du Nitassinan du peuple Innu, du Nitaskinan du peuple Atikamekw et du Wolastokuk du peuple Wolastoqey, nous honorons nos relations les uns avec les autres (Université Laval, 2021).
Dates pour soumettre les propositions
Les propositions (250 mots) sont attendues pour le 15 novembre 2023.
Prière d’inclure dans l’envoi vos noms, prénoms, statut et affiliation, et de donner un titre à votre proposition.
Veuillez faire parvenir vos soumissions et toute demande d’information à cette adresse:
colloquesqet2024@gmail.com

Comité organisateur
Carole Nadeau (Université Laval)
Claudia Blouin (Université Laval)
Jean-Paul Quéinnec (Université du Québec à Chicoutimi)
Catherine Cyr (Université du Québec à Montréal)
Véronique Basile Hébert (Université du Québec à Trois-Rivières)

Comité scientifique
Carole Nadeau (Université Laval)
Claudia Blouin (Université Laval)
Jean-Paul Quéinnec (Université du Québec à Chicoutimi)
Catherine Cyr (Université du Québec à Montréal)
Véronique Basile Hébert (Université du Québec à Trois-Rivières)
Julie Burelle (University of California, San Diego)
Sylvain Schryburt (Université d’Ottawa)
Alix de Morant (Université Paul-Valéry Montpellier 3)
Eliane Beaufils (Université Paris 8)
Ce colloque est organisé par la Société québécoise d’études théâtrales (SQET) en collaboration avec le LANTISS, le CRILCQ, le CELAT et Figura.

Liste des références
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ANDRIEU, Bernard et Anaïs BERNARD, « L’art de s’émerser, Dispositifs immersants et dispositions intimes », dans ANDRIEU, Bernard [dir.] Arts immersifs, dispositifs & expériences, dans Figures de l’art, revue d’études esthétiques, 2014, n° 26, p. 13-30.
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URL : https://oic.uqam.ca/publications/publication/de-la-possibilite-de-nos-cohabitations
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URL: https://www.thaetre.com/2019/06/01/theatrologie-des-plantes/
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MACÉ, Marielle, Une pluie d’oiseaux, Paris, Éditions Corti, coll. « Biophilia », 2022.
MACÉ, Marielle, Nos cabanes, Lagrasse, Verdier, 2019.
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MORIZOT, Baptiste, Manières d’être vivant. Enquêtes sur la vie à travers nous, Arles, Actes Sud, coll. « Mondes sauvages », 2020.
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SERMON, Julie (dir.), « La condition écologique », dossier dans Théâtre/Public, no. 247, 2023.
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TRUONG, Nicolas, Les penseurs du vivant, Arles, Actes Sud, coll. « Les grands entretiens du Monde », 2023.
WEBER, Andreas, Invitation au vivant : repenser les Lumières à l’âge de l’anthropocène, Paris, Éditions du Seuil, 2021.
WOYNARSKI, Lisa, Ecodramaturgies : Theatre, Performance and Climate Change, London, Palgrave Macmillan, 2020.

1.32 Regards autochtones sur le passé colonial français (Collège universitaire Glendon, Toronto)

• Date de tombée (deadline) : 15 Novembre 2023
• À : Musée canadien des langues (Collège universitaire Glendon), Toronto

Appel à communications
« Regards autochtones sur le passé colonial français »
Journée d’étude
organisée par Marie-Christine Pioffet et Matthieu Tardif
Musée canadien des langues (Collège universitaire Glendon), Toronto
22 mars 2024
Au sujet du passé de la nation wendate, Georges E. Sioui déplore le préjudice subi par son peuple en raison de la perspective dominatrice et souvent infantilisante des Européens : « Nous avons l’impression que le fait que notre histoire a d’abord été racontée par des non-Autochtones nous a nui par le passé et continue de nous nuire, ainsi qu’à nos terres[1] ». On pourrait sans crainte d’erreur étendre ce jugement à tous les peuples premiers de l’espace américain. En vérité, les nations indigènes du continent, trop souvent perçues comme orphelines de l’histoire parce que dépossédées des ressources de l’écriture pour transmettre leur point de vue, sont souvent dévalorisées par les chroniqueurs français. Gilles Bibeau note à juste titre que « le discours que les Européens ont tenu sur l’Autochtone d’Amérique ne concernait ce dernier qu’indirectement : l’image que les Français dessinaient de lui visait non pas à le décrire tel quel, mais plutôt à susciter l’intérêt des rois, armateurs, marchands et bienfaiteurs des missions[2] ». Aussi, les écrits du corpus de la Nouvelle-France, s’ils contiennent des renseignements précieux sur les mœurs locales, peuvent susciter des doutes légitimes sur l’objectivité de certaines descriptions, à plus forte raison dès lors qu’il est question des traditions et des croyances indigènes, contraires aux valeurs européennes.
Devant les partis pris et les silences de l’histoire traditionnelle, le but de la journée d’étude envisagée est d’interroger de manière critique le corpus issu de la colonisation française en Amérique afin de déceler le point de vue indigène qui transparaît à l’occasion dans le discours rapporté par les voyageurs, mais aussi dans les désignations et les surnoms que les Autochtones donnent communément aux Français dans leur langue. À en croire le dominicain Raymond Breton, les Kalínagos appellent tantôt les Européens « Etoútou noubi », c’est-à-dire « ennemis contrefaits » à cause « de [leurs] habits [qui] ne sont pas ni si justes, ni si naturels que les leurs[3] » tantôt « Oüacálla » soit « Aigrette blanche[4] » en raison de la couleur des vêtements qu’ils portent : « ils [leur] donnent [c]e nom […], parce qu’ils sont peut-être toujours en caleçon et en chemise[5] ». Sans être aussi moqueurs, les Innus, qui virent les premiers navigateurs arriver sur les côtes de leurs terres, les appellent « ouemichtigouchiou, c’est à dire un homme qui travaille en bois, ou qui est en un canot ou vaisseau de bois[6] ». Pour connaître les sentiments des Autochtones, le chercheur ne peut donc faire l’impasse sur les écrits de la colonisation qui font écho de toute évidence à certaines plaintes formulées par les Autochtones. Quoique ces textes doivent être examinés avec circonspection, il n’en demeure pas moins que certaines relations de voyage ou de séjour illustrent les tensions ressenties de part et d’autre ainsi que la méfiance réciproque entre les deux groupes en présence. En effet, certains passages des récits de Jean de Léry et du pasteur Charles de Rochefort, pour ne donner que deux exemples, dressent un véritable réquisitoire contre les colonisateurs, présentés respectivement comme de « grands fols » qui franchissent les mers afin d’amasser de vaines richesses et comme des usurpateurs de territoires qui ne leur appartiennent pas[7].
On ne pourra cerner le point de vue des Premières Nations face à la présence européenne sans tenir compte de la tradition orale autochtone et sans prêter l’oreille aux protestations plus récentes de ceux qui se sentent injustement privés de leurs terres et de leur héritage ancestral. Pour reprendre les mots de Louis-Karl Picard-Sioui, la littérature autochtone depuis plusieurs décennies « fait violence à l’hégémonie coloniale et à son métarécit d’épopée glorieuse[8] ». Il faut donc être attentif à leurs voix et étudier leur version des événements. Que l’on pense aux cris qu’An Antane Kapesh met dans la bouche d’un enfant pour dénoncer sans ménagement l’appropriation de sa terre par les descendants des colons français : « Tu as préféré me voler, rien que pour pouvoir t’appeler QUÉBÉCOIS[9] ». Que l’on pense à l’entreprise historiographique de G. E. Sioui, qui s’efforce de libérer la mémoire du peuple wendat des stigmates de l’emprise européenne.

Les propositions de communication, qui contiendront un titre, un résumé d’intention de 150 à 200 mots et une notice biobibliographique de 150 mots, devront parvenir aux adresses suivantes : mpioffet@yorku.ca et matthieu.tardif@umontreal.ca avant le 15 novembre 2023.

[1] Eatenonha : racines autochtones de la démocratie moderne, trad. Geneviève Deschamps, Québec, Presses de l’université Laval, coll. « À propos », 2021, p. 3.
[2] Les Autochtones, la part effacée du Québec, Montréal, Mémoire d’encrier, 2020, p. 18.
[3] Dictionnaire caraïbe-français, [désormais DCF], Paris, Karthala, 1999, p. 113.
[4] DCF, p. 201.
[5] Id.
[6] Paul Lejeune, Relation de ce qui s’est passé en la Nouvelle France en l’année 1633., dans Relations des Jésuites : contenant ce qui s’est passé de plus remarquable dans les missions des Pères de la Compagnie de Jésus dans la Nouvelle-France, Montréal, Éditions du Jour, 1972, p. 9.
[7] Charles de Rochefort, Histoire naturelle et morale des îles Antilles de l’Amérique, éd. Bernard Grunberg, Benoît Roux et Josiane Grunberg, Paris, L’Harmattan, 2012 [éd. de Rotterdam, 1658], t. II, p. 9.
[8] « Préface » dans Marie-Hélène Jeannotte, Jonathan Lamy et Isabelle St-Amand (dir.), Nous sommes des histoires. Réflexions sur la littérature autochtone, Montréal, Mémoire d’encrier, 2018, p. 5.
[9] An Antane Kapesh, Tanite nan etutamin nitassi / Qu’as-tu fait de mon pays ?, éd. Naomi Fontaine, trad. José Mailhot, Montréal, Mémoire d’encrier, 2020, p. 77.

1.33 Colères féminines (I) : expressions et représentations (Amiens)

• Date de tombée (deadline) : 25 Novembre 2023
• À : Université de Picardie Jules Verne – Amiens

Colères féminines (I) : expressions et représentations
Colloque international
24-25 Octobre 2024 – Amiens
Comité d’organisation :
Aurélie Adler (MCF Littérature française) ; Solange Arber (MCF Études germaniques);
Yosra Ghliss (MCF Sciences du langage) ; Elisabeth Lacombe (ATER Littérature comparée)
Réhabilitée dans un contexte de « crise » des études littéraires, que le discours de Sarkozy sur La Princesse de Clèves semble avoir inauguré[1], la prise en compte des émotions, représentées dans le texte et/ou transmises aux lectrices et lecteurs, est devenue un impératif de la théorie littéraire et de la théorie de la didactique des lettres soucieuses de réconcilier lecture savante et lecture ordinaire. Si l’accent a été régulièrement mis sur l’empathie et le care dans les études littéraires ces dernières années, on constate désormais un intérêt croissant pour la colère [2], mais peut-être encore peu d’études transversales sur les colères féminines en particulier, dans une perspective ressourçant les approches formelles par les neurosciences, la théorie des émotions[3] et les études de genre. Abordées par la critique littéraire au Québec, en Allemagne ou dans les pays anglophones[4], les questions relatives à l’expression et à la représentation de la colère des femmes semblent avoir pour le moment retenu davantage l’attention des sociologues[5], des historiens[6] et des psychologues cognitivistes[7] en France. Si l’actualité nous invite à réfléchir, depuis le mouvement #MeToo, à la portée politique de ces colères féminines, régulièrement mises en avant dans les textes de journalistes et d’autrices contemporaines, nous ne souhaitons pas restreindre notre interrogation aux modes d’expression, de communication et de diffusion de cet affect aujourd’hui. Au contraire, l’ambition de ce colloque est de penser les colères féminines suivant une perspective diachronique, comparatiste et interdisciplinaire.
La colère doit dès lors être historicisée, et l’on pourra s’appuyer sur les travaux en histoire des émotions des dernières décennies pour proposer une relecture des textes du XVIème siècle au XXIème siècle. La colère est ainsi interprétée dans l’Europe de la Renaissance tantôt au prisme du paradigme religieux, où elle est un péché capital, tantôt au prisme du paradigme médical où elle est une des quatre humeurs du corps et un tempérament positif tant qu’il reste modéré, tantôt au prisme du paradigme philosophique, où elle est la plus difficile à contrôler des passions[8]. Ces paradigmes co-construisent un imaginaire de la colère comme une émotion plus ou moins féminisée, mais systématiquement prise en plus mauvaise part chez les femmes, qui la dissimulent longuement pour la faire éclater avec plus de force lorsque leur vengeance s’accomplit. Si la colère masculine est parfois positive lorsqu’elle s’exerce dans le domaine militaire, pour châtier les hérétiques par exemple, la colère féminine, qu’elle soit celle de la «mégère» ou de la furie, est au contraire toujours excessive, et dépasse les bornes, en témoigne la figure de Médée, qui a fait l’objet de réécritures tant spécifiques à la période moderne qu’à la littérature des dernières décennies. Il s’agira dès lors d’interroger à la fois les éléments de similitude entre représentations anciennes et récentes de cette colère au féminin, qui s’organisent toujours autour de rapports de domination, que les éléments propres à un contexte historique et culturel précis : malgré la circulation des représentations en Europe, celles-ci sont loin d’être homogènes, et chaque aire culturelle développe ses spécificités de manière croissante suivant le transfert d’une littérature scientifique qui s’écrit de moins en moins en latin, et de plus en plus en vernaculaire. La colère féminine et son lien avec la fureur évolue fortement, avec la laïcisation de la société et le développement du discours médical qui va de plus en plus enfermer la fureur féminine et l’associer à une aliénation durant le XVIIIe siècle pour aboutir à sa psychiatrisation au XIXe siècle[9]. Pour autant, dès la Querelle des Femmes s’élèvent des voix pour revendiquer une colère féminine positive, avec des textes comme le pamphlet Jane Anger her Protection for Women[10]. On se propose ainsi d’étudier dans une perspective diachronique tant cette dynamique d’enfermement et de répression de la colère féminine, que les différentes formes littéraires de contestations de cette dynamique, selon les aires linguistiques et culturelles dans lesquelles elles se déploient.
Il s’agit en effet d’interroger la stabilité des définitions de la colère ou de prendre la mesure des changements dans la construction, la représentation et la perception de cette passion depuis le XVIe siècle à nos jours dès lors qu’elle est associée ou portée par des figures féminines ou des autrices. Qu’est-ce qui permet de distinguer la colère de la rage, de la fureur et de l’indignation ? Dans quelle mesure ces termes recoupent-ils les distinctions récurrentes entre « sainte colère », colère froide ou colère chaude ? Peut-on tracer un arc-en-ciel de la colère, comme on l’a fait pour l’humour[11], et tracer des lignes de partage entre la colère blanche, la colère rouge, la colère noire auxquelles sont rattachées historiquement et culturellement les femmes ? Contre qui, contre quelles normes s’élèvent les colères féminines ? Il s’agira d’interroger les stéréotypes associés aux personnages féminins en colère et examiner les causes de la colère, ses manifestations linguistiques, rhétoriques et ses modes de représentation privilégiés dans la fiction, en poésie, au théâtre mais aussi, plus largement, dans le monde social. Dans quelle mesure la colère féminine fait-elle l’objet d’un discours interne ou externe aux œuvres organisant son exclusion ou sa mise à distance, selon qu’on pointe les dangers d’une contagion de la colère de la scène à la salle au théâtre, par exemple, ou qu’on raille l’incapacité des femmes à rationaliser leur discours et à dépasser le registre des émotions ? Inversement, il s’agira de déterminer dans quelles conditions les colères féminines ont pu faire l’objet d’une revendication genrée et d’un renversement des stigmates (hystérie, angry black woman, ressentiment du « sexe faible », colère lesbienne, trans, et queer) régulièrement associés à son expression au point de transformer l’imaginaire pathogène de la contagion en imaginaire fédérateur de la sororité.
Du côté des écrits féministes, la colère a été très largement étudiée, elle a d’abord été identifiée, puis reconnue comme une émotion puis comme une énergie créatrice. Dans son célèbre texte De l’usage de la colère : la réponse de femmes au racisme, la poétesse afro-féministe Audre Lorde [12] propose de reconsidérer, la colère, de l’écouter et de lui faire place car elle est chargée d’information et d’energie” p137 elle insiste “[d]irigée avec precision, la colère peut devenir une puissante source d’energie au service (…) du changement” (136: 2003). La théoricienne Sara Ahmed propose de se réapproprier la colère et en faire un emblème des luttes féministes. Dans ce sens, il serait intéressant d’étudier les processus de resignification de la colère comme expérience subjective qui s’activent face aux oppressions : dire la colère, taire la colère, performer la colère, etc. Enfin, comment dépasser les “productions coléreuses” féministes pour reprendre les mots de Nassira Hedjerassi et se défaire de la “dénonciation coléreuse” (Desirer Lewis 2002)?
Nous nous proposons d’étudier ce sujet d’actualité au cours de deux manifestations distinctes : 1) les expressions et représentations esthétiques et linguistiques de la colère ; 2) la réception des œuvres, leur réappropriation féministe et les manifestations de la colère féminine dans le champ médiatique et social.
Plusieurs perspectives pourront alors être envisagées lors du premier volet :
– Une première perspective se concentrera sur les modalités linguistiques et discursives d’expression de la colère féminine. Comment ces émotions sont-elles dites, montrées et diffusées dans le discours? Comment les structures idéologiques structurent-elles, façonnent-elles et/ou stigmatisent-elles les locutrices qui signifient ou taisent les colères? Comment les colères sont-elles manifestées par les locutrices, ou au contraire, silenciées (Orlandi 1996) ?
– Une autre perspective se concentrera sur les représentations genrée de la colère selon les aires culturelles: on pourra interroger le genre des allégories de la colère dans diverses pays et à diverses périodes, ainsi que la manière dont cette colère est naturalisée ou au contraire interprétée comme non-naturelle pour les femmes dans une perspective comparatiste avec la colère dite “masculine”. On se concentrera plus particulièrement sur la différence de définition de la colère entre auteurs et autrices, et sur le rapport entre colère et domination de genre. Comment ces dernières conceptualisent-elles et pensent-elles cette émotion en articulation avec leur genre et avec leur expérience hiérarchisée du monde social?
– En lien avec ces représentations théoriques, on pourra interroger et comparer les représentations de personnages féminins en colère : celles-ci sont-elles valorisées ou au contraire punies pour leur colère? Celle-ci est-elle un outil de subversion qui leur permet d’exercer leur pouvoir et leur autonomie, ou au contraire une source d’aliénation? Ces représentations font-elles de la colère une émotion intellectuelle, ou plutôt corporelle? Comment cette corporalité est-elle rendue dans la dramaturgie, dans la narration, ou dans la versification, alors même qu’elle dépasse souvent les mots? Les études portant sur l’intermédialité de ces représentations ou sur la transmission intertextuelle en diachronie de celles-ci seront également particulièrement bienvenues. Les représentations pourront aussi être explorées à partir d’une analyse des productions culturelles et médiatiques.

Les propositions de 300 mots maximum seront à envoyer à aurelie.adler@u-picardie.fr; solange.arber@u-picardie.fr; yosra.ghliss@u-picardie.fr; elisabeth.lacombe@u-picardie.fr; ainsi qu’une courte biobibliographie avant le 25 novembre 2023.
Les propositions seront évaluées par les organisatrices et le comité scientifique et les résultats seront communiqués mi-janvier 2024.

[1] C’est ce qu’affirment Raphaël Baroni et Antonio Rodriguez dans « Instruire par les émotions : Théorie et didactique littéraires », Études de lettres, 1 | 2014, 7-16 [en ligne] mais aussi Justine Huppe dans sa thèse « La littérature embarquée. Réflexivité et nouvelles configurations critiques dans le moment des années 2000 », soutenue en 2020 à l’Université de Liège, p. 43 et sq.
[2] Voir l’ouvrage dirigé par Hélène Vial, qui interroge les représentations de la colère dans une perspective poéticienne, Genres et formes poétiques de la colère de l’Antiquité à nos jours, Paris, Classiques Garnier, 2022. Voir encore livre de Pauline Hachette, Sous le signe de la colère. Henri Michaux et Louis-Ferdinand Céline (Paris, Classiques Garnier, 2022) et l’article de Béatrice Bloch (« Suspense, colère, indignation, ou comment la littérature plonge le lecteur dans des états passionnels intenses », Modernités, 44, 2019).
[3] Voir Alexandre Gefen, « La place controversée de la théorie des émotions dans l’histoire de la critique littéraire française », L’Atelier du Centre de recherches historiques [En ligne], 16 | 2016.
[4] Voir par exemple : Bauer, Lydia. “La colère des femmes : Comportement hystérique ou force créatrice? Angot, Despentes, Ernaux.” Colère-force destructive et potentiel créatif. L’émotivité dans la littérature et le langage/Wutzerstörerische Kraft und kreatives Potential. Emotionalität in Literatur und Sprache (2012): 163-84 ; Gibeau, Ariane, « “Et maintenant la terre tremble” : mise en fiction et réinvention de la colère dans la prose narrative des femmes au Québec » Thèse. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Doctorat en études littéraires, 2018. https://archipel.uqam.ca/12472/1/D3544.pdf ; Gregory, Melissa Valiska and Harrington, Emily, “Angry Women and the Dramatic Monologue.” Victorian Studies, vol. 62 no. 2, 2020, p. 178-181. Project MUSE muse.jhu.edu/article/759725.
[5] Guillaumin, Colette, « Femmes et théories de la société: remarques sur les effets théoriques de la colère des opprimées », Sociologie et sociétés 13.2 (1981)
[6] Dossier Clio “Le Genre des émotions”, 47 | 2018, https://journals.openedition.org/clio/13944
[7] Niedenthal, Paula, Silvia Krauth-Gruber, et François Ric, « Chapitre 8. Émotion et différences de genre », Comprendre les émotions. Perspectives cognitives et psycho-sociales, sous la direction de Krauth-Gruber Silvia Niedenthal Paula, Ric François. Mardaga, 2009, pp. 275-309.
[8] Méniel, Bruno, Anatomie de la colère Une passion à la Renaissance, Classiques Garnier, 2020, p8-12, voir p. 191-198 pour la distinction entre colère au féminin et au masculin.
[9] Sur les formes genrées que prend la représentation de la folie féminine voir Closson, Marianne, Grande, Nathalie, Nédelec, Claudine, et Ghislain Tranié, Femme et Folie sous l’Ancien Régime, Classiques Garnier, 2022.
[10] Voir Kennedy, Gwynne, Just Anger: Representing Women’s Anger in Early Modern England, Southern Illinois University Press, 2000.
[11] Dominique Noguez, L’arc-en-ciel des humours, Paris, Hatier, 1996.
[12] Lorde, Audre. “De l’usage de la colère: la réponse des femmes au racisme.” Sister Outsider. Essais et propos d’Audre Lorde. Sur la poésie, l’érotisme, le racisme, le sexisme (2003): 212.
Bibliographie indicative
Arcangeli, Alessandro, “Écrits sur la colère et système des passions au xvie siècle”, L’Atelier du Centre de recherches historiques [En ligne], 11 | 2013, mis en ligne le 10 juillet 2013
Bauer, Lydia, “La Colère des femmes: Comportement hystérique ou force créatrice? Angot, Despentes, Ernaux.” Colère-force destructive et potentiel créatif. L’émotivité dans la littérature et le langage/Wutzerstörerische Kraft und kreatives Potential. Emotionalität in Literatur und Sprache (2012): 163-84.
Bloch, Béatrice, “Suspense, colère, indignation, ou comment la littérature plonge le lecteur dans des états passionnels intenses”, Modernités, 44, 2019.
Casanova, Pascale, Kafka en colère, Paris, Seuil, 2011.
Dossier Clio “Le Genre des émotions”, 47 | 2018, https://journals.openedition.org/clio/13944
Crump, Judy, La colère et les autres émotions chez les femmes: analyse de la littérature. Service correctionnel du Canada, 1995. https://www.securitepublique.gc.ca/lbrr/archives/z%207204.e5%20c7%201995-fra.pdf
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Enenkel, Karl A.E. et Traninger, Anita (dir.), Discourses of Anger in the Early Modern Period, Brill, 2015 (https://brill.com/view/title/32137)
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Hachette, Pauline, Sous le signe de la colère. Henri Michaux et Louis-Ferdinand Céline, Paris, Classiques Garnier, 2022.
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Pascal, Julia, “On Creativity and Anger” | 5 | Women in Theatre, Routledge, 1995
Vial, Hélène (dir.), Genres et formes poétiques de la colère de l’Antiquité au xxie siècle, Paris, Classiques Garnier, 2023.

1.34 Appel à contribution pour le numéro 28 du Journal of the Faculty of Languages (Libya)


• Date de tombée (deadline) : 30 Novembre 2023
• À : Faculty of Languages, University of Tripoli-Libya
Appel à contributions pour le numéro 28 (décembre 2023) de la revue Journal of the Faculty of Languages
The Editorial Board of the Journal of the Faculty of Languages, University of Tripoli, a semi-annual blind peer-reviewed journal (July-December) with ISSN-4016-2790 specialized in Translation Studies, Literature, Arabic, French, English, Italian, and Spanish Languages, welcomes the launch of a call to accept manuscript submissions in Issue 28.
The Journal accepts original high-quality manuscripts. It opens the door for all researchers, including master’s and doctoral students.
Manuscripts should meet the guidelines stipulated in the Journal of the Faculty of Languages.
First page should include Title, Name of Author, affiliation, Abstract in Two Languages. All this information should be on the first page and not to extend to the second page. The manuscript should not exceed 20 pages, between 6000 to 7000 words including references and appendices.
It is important for authors to acknowledge the sources they used and hold to APA referencing system when submitting their manuscripts to our journal.
To view the submission guidelines, please visit:
https://uot.edu.ly/lan/local/files/documents/1649111494_doc.pdf
Manuscript submission should follow the instructions in the Template provided by the Journal for Arabic and foreign languages. To download the Template, visit this link:
https://uot.edu.ly/journals/index.php/flj
The Editorial Board of the Journal of the Faculty of Languages, University of Tripoli, is also pleased to receive the contributions of researchers according to their field of specialization. Manuscripts should be sent to the Editor via this email:
allogat@uot.edu.ly
Authors should review the technical guidelines before submitting their manuscripts.
You can view previous issues of the Journal here:
https://uot.edu.ly/journals/index.php/flj
Manuscripts will be received until NOVEMBRE 30, 2022
Issue will be released in December 30, 2023

1.34 Decolonising the World Republic of Letters: Translation, Circulation, and Intellectual Networks across the Global South (Paris)


• Date de tombée (deadline) : 30 Novembre 2023
• À : Fondation Maison des Sciences de l’Homme (Paris, France)
Taking the twenty-fifth anniversary of the publication of Pascale Casanova’s field-defining La République mondiale des lettres (The World Republic of Letters, 1999) as its point of departure, this conference seeks to decentralize the praxis of cultural reading and literary critique that the notion of Paris as the world capital of literature represents. Drawing inspiration from a host of decolonial projects that seek to renegotiate the terms in which we understand the world—a process that Walter Mignolo terms “epistemic delinking”—we seek to examine trans-peripheral and counter-hegemonic cultural infrastructures that flourished despite, in resistance to, and in the aftermath of colonial domination. This project is historical, but also oriented toward the present and, crucially, dedicated to rethinking the epistemic assumptions that undergird the study of literature and associated forms of cultural production in the present.
***
For much of the nineteenth and twentieth centuries—or so the story goes—Paris was the world capital of literature: the place where writers from throughout the globe attained literary consecration and via which their work entered the rarified circuits of world literature. Yet, in this same period, Paris also served another kind of centre: a meeting place for writers, intellectuals, and activists from Latin America, the Caribbean, Africa, the Middle East, and Asia who would spearhead decolonial and revolutionary projects throughout the regions of the world now known as the Global South.
This other Paris was just one node in a much larger network of translation, circulation, and intellectual exchange that extended across what was known as the first, second, and third worlds in the second half of the twentieth century. The Bandung conference of 1955, as well as the emergence of Afro-Asian, Tricontinental, and Third World solidarity movements, marked not only a geopolitical shift, but also a philosophical and symbolic one, further displacing the European city as the centre of knowledge production and political organization.
Taking the twenty-fifth anniversary of the publication of Pascale Casanova’s field-defining La République mondiale des lettres (The World Republic of Letters, 1999) as its point of departure, and with the many debates that followed in mind (see, for instance, Apter, Cheah, and Mufti, as well as recent monographs published in the “Cambridge Studies in World Literature” series edited by Debjani Ganguly and Francesca Orsini), this conference seeks to further decentralize the praxis of cultural reading and literary critique that the notion of Paris as the world capital of literature represents. Drawing inspiration from a host of decolonial projects that seek to renegotiate the terms in which we understand the world—a process that Walter Mignolo terms “epistemic delinking”—we seek to examine trans-peripheral and counter-hegemonic cultural infrastructures that flourished despite, in resistance to, and in the aftermath of colonial domination. This project is historical, but also oriented toward the present and, crucially, dedicated to rethinking the epistemic assumptions that undergird the study of literature and associated forms of cultural production in the present.
While dominant models of world literature have largely focused on canonical works and formats established by the cultural industry and institutions of the Global North, these rarely account for the oral, indigenous, clandestine, digital, or pirated circulations which constitute key disseminations channels in the Global South. Focus on the book format, sales indicators, awards, and the influence of major publishing houses, moreover, reinforces the centrality of western (or, northern) expression as the measure against which other forms of production are read. Hence, decolonizing the World Republic of Letters requires expanding the epistemic borders against which we conceptualize categories such as “literature.” Here, we understand the concept of “border” both in a political and metaphorical sense: as the borders between nation-states, which impose visible confines on a “free” territory as well as metaphorical borders, which, as Ngugi wa Thiong’o has argued, constitute cultural “cages” that sustain the imperial order and have an impact on narrative processes, distribution, and visibility. Against this backdrop, a new conception of literature can be inscribed: one increasingly understood as something that can go beyond the “literate” dimension and which benefits from new technological spaces and perceptual hybridizations.
Our aim is, on the one hand, to identify and examine the infrastructure of textual production in and across the Global South, including independent publishing initiatives, journals, magazines, blogs, “cartoneras,” performance and oral traditions, translations, and festivals, to name a few examples. And, on the other hand, the conference seeks to critically discuss the very definition of literature coined and disseminated from the production centres of western knowledge and aesthetics so that subterranean, anomalous, and counter-hegemonic transactions between different regions of the Global South can be illuminated.
Submission details
Proposals should include the author’s name, affiliation, email, title, and a 500 word abstract and must be submitted by 30 November 2023 to: decolonisingparis2024@gmail.com
The conference welcomes researchers at all levels and on all regions of the Global South. While we encourage papers that engage with material in a range of languages, including languages not of European origin, presentations themselves should be in English.
Participation guidelines
Participation in the conference is free of charge. Lunch during the conference days and one dinner at a restaurant will be covered by the organization. Travel and accommodation must be individually organized by the participants.
Keynote speakers
刘禾 Lydia H. Liu
Mahdu Krishnan
Themes
• Independent publishing networks, including journals, newspaper, and little magazines.
• Translation and circulation across minor and/or languages of non-European origin
• Translation programmes between cultures of the Global South, particularly beyond English and other imperial languages
• Literary congresses and festivals in/from the Global South
• Orature, performance, and transmedia
• South-south literary influences and exchange
• Competing literary systems and network-building in the Cold War and beyond
• Literary and artistic representations of other cultures and regions of the Global South, including South-South travel narratives
• Integration programmes and strategic alliances within the Global South
• Narratives of shared belonging among different cultures of the Global South
• South-south comparative literature
• Epistemologies and literary theory from the South(s)
• The untranslatable, the vernacular, the idiomatic
Suggested readings
Apter, Emily. Against World Literature: On the Politics of Untranslatability. New York: Verso, 2013.
Bhattacharya, Baidik. Postcolonial Writing in the Era of World Literature: Texts, Territories, Globalizations. London: Routledge, 2020.
Cheah, Peng. What is a World? Durham: Duke UP, 2016.
Fyfe, Alexander & Madhu Krishnan, eds. African Literatures as World Literature. London: Bloomsbury, 2022.
Garland Mahler, Anne. From the Tricontinental to the Global South: Race, Radicalism, and Transnational Solidarity. Durham: Duke UP, 2018.
Helgesson, Stefan. Decolonisations of Literature: Critical Practice in Africa and Brazil after 1945. Liverpool: Liverpool UP, 2022.
Kalliney, Peter J. The Aesthetic Cold War: Decolonization and Global Literature. Princeton: Princeton UP, 2022.
Mufti, Amir. Forget English! Orientalisms and World Literatures. Cambridge: Harvard UP, 2016.
Müller, Gesine, Jorge J. Locane & Benjamin Loy, eds. Re-Mapping World Literature: Writing, Book Markets and Epistemologies between Latin America and the Global South. Berlin/Boston: De Gruyter, 2018.
Phaf-Rheinberger, Ineke & Koichi Hagimoto, eds. Geografía caleidoscópicas. América Latina y sus imaginarios intercontinentales. Madrid/Frankfurt: Iberoamericana/Vervuert, 2022.
Phạm, Quỳnh N. & Robbie Shilliam, eds. Meanings of Bandung: Postcolonial Orders and Decolonial Visions. London/New York: Rowman & Littlefield International, 2016.

Organizer
Jorge J. Locane, Estefanía Bournot, Magalí Armillas-Tiseyra, Azucena G. Blanco, Rubén Almendros, and Coordinator: Ana María Ramírez Gómez

1.35 Dialogues décoloniaux: colloque international en littérature, linguistique et éducation (Ile Maurice)

• Date de tombée (deadline) : 30 Novembre 2023
• À : Île Maurice

Dialogues décoloniaux: colloque international en littérature, littérature et éducation
27-29 juin, 2024 – Ile Maurice
Malgré les processus décolonisateurs du vingtième siècle, les esprits, institutions et pratiques de connaissances globales se retrouvent toujours sous l’emprise d’une logique coloniale. Si la décolonialité vise la prise en compte des manifestations de la colonialité contemporaine, elle prône également l’élaboration des principes institutionnelles pédagogiques, curriculaires, voire interdisciplinaires pour non seulement la mise en œuvre de mesures d’inclusion et de réparation, mais aussi pour de nouvelles façons d’être et de penser.
Le colloque « Dialogues Décoloniaux » entend offrir un espace de discussion et de partage sur les multiples dimensions du « décolonial », dans les domaines de la recherche et de l’expérience vécue, dans différentes régions du monde, et dans les trois domaines connexes – ceux de la littérature, de la linguistique et de l’éducation.
Dans ce cadre global de réflexion, la décolonisation des savoirs et le décentrement des pensées s’inscrivent dans une entreprise à la fois de déconstruction et de renouvellement en vue de négocier de nouveaux territoires imaginaires de langues et de cultures. Comment renouveler les savoirs en rompant avec les constructions idéologiques engendrées par une colonialité toujours prévalente ? Quels nouveaux dispositifs critiques et cadres conceptuels d’analyse permettent de rendre compte des mouvements de pensée du monde actuel ? Par ailleurs, comment ces questionnements autorisent-ils la réévaluation d’identité(s) culturelle(s) et intellectuelle(s) ?
En sus des présentations académiques, ce colloque comprend une journée « hors conférence » consacrée aux sorties et autres activités afin de favoriser des connexions au-delà des confins des structures académiques traditionnelles.

Les contributions peuvent être en anglais ou en français et peuvent inclure des perspectives théoriques, pratiques et expérientielles, ou des réflexions critiques. Les présentations seront organisées autour des trois axes ci-dessous et de la liste (non-exhaustive) des thèmes proposés :
Conceptualisations décoloniales des littératures
• Repenser les identités postcoloniales et décoloniales
• Les poétiques postcoloniales
• La déconstruction des imaginaires et des savoirs
• Représentations de l’indianité, de la créolité et de la sinité
• Féminisme dans les théories postcoloniales et décoloniales
• Migration et littérature de la diaspora Littératures autochtones
Décolonisation linguistique
• Politiques d’aménagement linguistique
• Idéologies et aménagement linguistique et culturel
• Revitalisation linguistique
• Décolonisation des programmes et des cours de langues
• Rôle des langues ancestrales
• La traduction à l’ère de la décolonisation
Décolonisation des savoirs et du curriculum
• Décolonisation des mentalités en contexte postcolonial
• Principes et pratiques en matière d’équité, de diversité et d’inclusion dans le milieu universitaire
• Processus de désapprentissage et de réapprentissage
• Études culturelles et approches historiques
• Sites culturels de l’indépendance et de la décolonisation
• Rôle des individus et des institutions dans les pratiques culturelles
DATES IMPORTANTES
30 novembre 2023: Date limite de soumission des propositions
Résumé de 200 à 300 mots, en anglais ou en français au lien ci-joint (https://forms.gle/Jhx8cq9bssWHRPEGA)
Toute question peut être adressée à nikhita.obeegadoo@ubc.ca
10 décembre 2023: Notification d’acceptation
15 février 2024: Programme provisoire
27-29 juin 2024: La conférence se tiendra exclusivement en personne

Comité d’organisation
Dr Nikhita Obeegadoo, Université de la Colombie-Britannique
Dr Patricia Lee Men Chin, Université Dalhousie
Dr Kumari Issur, Université de Maurice
Partenaires
Dr Yvette Marie-Edmée Abouga, Université de Yaoundé I
Dr Sushma Dusowoth, Université de Hearst
Dr Evelyn Kee Mew Wan Khin, Mauritius Institute of Education
Dr Karen Ragoonaden, Université de la Colombie-Britannique
Dr Ritu Tyagi, Université de Pondichéry

1.36 Sound studies et monde francophone : explorations culturelles et linguistiques de nos environnements sonores (Lafayette, Louisiane, États-Unis)

• Date de tombée (deadline) : 30 Novembre 2023
• À : University of Louisiana at Lafayette, Lafayette, Louisiane, États-Unis

APPEL À COMMUNICATIONS (FRANÇAIS)
Sound studies et monde francophone : explorations culturelles et linguistiques de nos environnements sonores
Le Département d’Études Francophones de l’Université de Louisiane à Lafayette est ravi d’ annoncer sa prochaine conférence académique intitulée « Sound studies et monde francophone : explorations culturelles et linguistiques de nos environnements sonores ». Cette conférence entend ouvrir un espace d’échange qui permettra l’exploration du lien entre les sons et les pratiques culturelles au sein du monde francophone, en accueillant les communications d’étudiants de maîtrise et de doctorat, de chercheurs récemment diplômés (titulaires d’un doctorat obtenu depuis moins de trois ans) ainsi que d’artistes dont la pratique s’accorde avec le thème sélectionné.
Lieu et date :
Lafayette, Louisiane, États-Unis
Université de Louisiane à Lafayette
Department of Modern Languages, Francophone Studies Graduate Program
Jeudi 21 mars et vendredi 22 mars 2024
Contexte :
La Louisiane peut, à juste titre, se prévaloir d’environnements sonores aussi divers que singuliers. Cette région d’Amérique du Nord se distingue par une richesse musicale marquée à la fois par la diversité de styles et des rythmes que l’on y trouve, et caractérisée par des particularités sonores où les variations locales du français se côtoient de façon distinctive. La nature louisianaise s’avère elle aussi remarquablement sonore (y compris dans ses déclinaisons modernes et urbaines) et cette thématique a grandement influencé la production artistique régionale, qu’elle soit littéraire ou musicale.
En vertu de sa situation géographique et de sa prédilection de longue date pour les études culturelles, l’Université de la Louisiane à Lafayette offre un cadre propice à l’organisation de cette conférence qui abordera les liens entre les langues, les cultures francophones et les sound studies. Notre objectif sera d’explorer la façon dont les sons infusent, informent ou façonnent la vie quotidienne, la littérature, la musique et les espaces naturels au sein de la francophonie, tout en tenant compte des dynamiques de changements sonores qui nous entourent aujourd’hui.
Thématiques possibles (mais non limitées à) :
• Pratiques artistiques et sons (mise en scène, poésie, performance, etc.)
• Intersections entre son et littérature
• Environnements sonores au sein des communautés francophones
• Sons et nature
• Études musicales
• Écriture pour la radio
• Sons et bande dessinée
• Sons et cinéma
• Variations sonores régionales, accents, linguistique
• Littérature orale
• Absence de son, silence
• Enjeux de traduction liés au son (traduction homophonique, etc.)
• Sons et pratiques spirituelles et religieuses
• Paysages sonores (soundscapes) présents ou passés
• Littérature audio
• Sons et littérature (poésie, littérature jeunesse, etc.)
Toutes ces thématiques peuvent-être abordées séparément ou conjointement, à la seule condition de traiter d’un corpus ou d’un terrain d’étude en lien avec la francophonie.
Format des propositions :
Nous invitons les étudiants et les artistes intéressés par le sujet à nous soumettre leur proposition de communication d’environ 300 mots, en français ou en anglais, accompagnée d’une brève notice bio-bibliographique, à l’aide du formulaire suivant : https://forms.gle/UJqnu2hje84axCBCA
Les présentations académiques seront limitées à 15 minutes par personne et pourront être effectuées en français ou en anglais. La conférence aura lieu en format hybride, en personne à l’Université de Louisiane à Lafayette, et via Zoom.
Programme :
Cette conférence s’étendra sur deux jours.
La première journée sera dédiée aux présentations académiques, offrant une plateforme aux étudiants pour partager leurs recherches sur les liens entre le son et les pratiques culturelles dans le monde francophone.
La journée suivante sera consacrée aux présentations d’artistes, d’auteurs et de musiciens qui seront invités à discuter de leur propre pratique sonore, de ses enjeux et de son impact dans le contexte francophone.
Date limite de soumission :
30 novembre 2023
Toutes les propositions seront évaluées au début du mois suivant recevront une réponse pour le 15 décembre 2023.
Contact de référence : Gradconferenceul@gmail.com
Bibliographie sélective :
• Barthes, Roland. Le grain de la voix : Entretiens 1962-1980. Paris, Points, 1999.
• Brehm, Brett. Kaleidophonic Modernity: Transatlantic Sound, Technology, and Literature. Fordham University Press, 2023.
• Boutin, Aimée. City of Noise. Sound and Nineteenth Century Paris. University of Illinois Press, 2015.
• Broqua, Vincent et Weissmann, Dirk (dirs.). Sound / Writing : traduire-écrire entre le son et le sens, Homophonic translation – traducson Oberflächenübersetzung. Éditions des Archives contemporaines, Paris, 2020.
• Chion, Michel. Sound. An Acoulogical Treatise (1998). Duke University Press, 2016.
• Derrida, Jacques. L’oreille de l’autre : otobiographies, transferts, traductions. VLB, Paris, 1982.
• Feld, Steven. Sound and Sentiment: Birds, Weeping, Poetics, and Song in Kaluli Expression. University of Pennsylvania Press, 1982.
• Kahn, Douglas. Noise, Water, Meat: A History of Sound in the Arts. MIT Press, 1999.
• LaBelle, Brandon. Acoustic Territories: Sound Culture and Everyday Life. Bloomsbury, 2010.
• Launchbury, Claire. Music, Poetry, Propaganda: Constructing French Cultural Soundscapes at the BBC during the Second World War. Peter Lang, 2012.
• Le Breton, David. Du silence. Éditions Métailié, 1997.
• Moore, Celeste D. Soundscapes of Liberation: African American Music in Postwar France. Duke University Press, 2021.
• Perloff, Marjorie et Dworkin, Craig. The Sound of Poetry / The Poetry of Sound. University of Chicago Press, 2009.
• Rabaté, Dominique. Poétiques de la voix. Paris, José Corti, 1999.
• Schafer, R. Murray. The Soundscape: Our Sonic Environment and the Tuning of the World. Destiny Books, 1977.
• Solheim, Jennifer. The Performance of Listening in Postcolonial Francophone Culture. Liverpool University Press, 2017.
• Sterne, Jonathan. The Audible Past: Cultural Origins of Sound Reproduction. Duke University Press, 2003.
• Toop, David, et al. In a Sound World. MIT Press, 2019
CALL FOR PAPERS (ENGLISH)
The Department of Francophone Studies at the University of Louisiana at Lafayette is delighted to announce its upcoming academic conference, “Sound studies and the francophone world: cultural and linguistic explorations of our sonic environments.” We welcome proposals from master’s and doctoral students, early career researchers (Ph.D. obtained within the last three years), as well as artists whose practices engage with the conference theme. This conference aims to open a space for dialogue to explore the relationship between sound and cultural practices within the francophone world.
Date and location:
Lafayette, Louisiana, U.S.A.
University of Louisiana at Lafayette – Department of Francophone Studies
Thursday March 21st-22nd 2024
Context:
Louisiana boasts a variety of soundscapes that are as diverse as they are unique. The region stands out within North America through its rich musical repertoire known for its stylistic diversity and variety of rhythms. The unique sounds and local vernacular varieties of French go hand in hand. The sounds of Louisiana’s natural landscapes (including in its modern and urban spaces) have also strongly influenced the region’s artistic production, be it literary or musical.
Given its geographical location and its penchant for cultural studies, the University of Louisiana at Lafayette offers an ideal setting for this conference where participants will draw connections among languages, francophone cultures, and sound studies. Our objective is to explore the manner in which sounds infuse, inform, and/or shape our daily life, literature, music, and natural spaces within the French-speaking world while also taking into account the changes in sound which affect us today.
Possible themes (but not limited to):
• Artistic practices and sounds (staging, poetry, performance, etc.)
• Intersections between sound and literature
• Sound studies and sonic environments within Francophone communities
• Sounds and nature
• Music
• Writing for radio
• Sound and comics
• Sound and cinema
• Regional sounds: variations, accents, linguistics
• Oral literature and exploration of voice in literature
• Absence of sound, silence
• Issues related to translation linked to sounds (homophonic translation, etc.)
• Sounds and spiritual and religious practices
• Present or past sonic landscapes (soundscapes)
• Audio literature
• Practices mixing sound and literature
• Sound and youth literature
We invite applicants to choose any of the above themes separately or together with the only condition that the corpus or object of study relates to Francophone Studies.
Proposal format:
We invite students and artists interested by the subject to submit a proposal of about 300 words, in French or in English, accompanied by a short biographical note using the following form: https://forms.gle/UJqnu2hje84axCBCA
The academic presentations will be limited to 15 minutes per person and can be conducted in French or English. The conference will take place in a hybrid format, in person at the University of Louisiana at Lafayette, and via Zoom.
Program:
This conference will be held over two days. The first day will be dedicated to academic presentations, offering a platform for participants to share their research on the connections between sound and cultural practices in the francophone world.
The following day will be devoted to presentations or performances by artists, authors, and musicians who will be invited to discuss their own sonic practices, their challenges, and impact within the francophone context.
Deadline for submissions: November 30th, 2023
All submissions will be evaluated at the beginning of the following month, and applicants will receive a response by December 15th, 2023.
Contact: Gradconferenceul@gmail.com

1.37 L’Égypte des marges occidentales : les récits moins connus, 1798-1922 (Collège militaire royal de Kingston en Ontario, Canada)

• Date de tombée (deadline) : 30 Novembre 2023
• À : Colloque en ligne

L’Égypte des marges occidentales : les récits moins connus (1798-1922)
Colloque en ligne
Du 19 au 22 avril 2024
L’ampleur prise par les voyages au XIXe siècle en France est bien connue. Les moyens de transport sont plus rapides et couvrent des régions autrefois difficiles d’accès. Les guides de voyages sont de plus en plus nombreux : Bibliothèque des chemins de fer remplacée assez vite par les fameux Guides Joanne. Les relations de voyage pullulent et donnent naissance à de nouveaux voyageurs. L’Orient est une destination de choix, soutenue tôt dans le siècle par le développement de trajets maritimes grâce à la nouvelle Compagnie marseillaise constituée en 1834, puis par les nouveaux trajets de L’Orient Express à partir de 1883.
Les voyageurs français et francophones en Orient sont nombreux. Les récits, notes et souvenirs de voyages abondent, certains plus connus que d’autres, ceux de Chateaubriand étant la matrice par excellence des itinéraires des voyageurs ultérieurs. Les dix-neuviémistes connaissent également tous le voyage de Flaubert et de Maxime Du Camp, le Voyage en Orient de Lamartine, les voyages de Nerval, de Gautier ou de Loti. Certains, certaines surtout, ont eu droit à une postérité plus timide. Les deux rencontres conjointes tenues dans le cadre des colloques de l’Association des professeur.e.s de français des universités et collèges du Canada (APFUCC) et de l’Association canadienne des études francophones du XIXe siècles (ACEF 19) en 2021 (L’« Orient » des voyageuses du XIXe siècle. Une autre définition de l’altérité, https://apfucc.net/wp-content/uploads/2020/09/Liste-de-tous-les-ateliers-proposes-pour-2021-APFUCC.pdf) et en 2022 (La civilisation ottomane dans les récits des voyageuses occidentales au XIXe siècle. Modernisation, transformation, européanisation, laïcisation ou déclin?, https://apfucc.net/wp-content/uploads/2022/08/colloque-2022-virtuel.pdf) visaient à combler quelques lacunes sur les récits de plusieurs de ces voyageuses.
Ce prochain colloque est une continuation de la réflexion sur le voyage en Orient et sur les récits les moins lus. Le corpus visé ne se limite pas aux écritures féminines, bien que leur statut marginal en fasse des exemples particulièrement pertinents pour le questionnement. Il s’agit ici à la fois d’ouvrir le champ de l’observation déjà entamé aux textes de voyageurs et de voyageuses plus obscures et de le limiter sur le plan géographique en visant un voyage oriental qui a particulièrement marqué le siècle : le voyage en Égypte.
On sait qu’Edward Saïd ancre la racine de l’imaginaire orientaliste moderne dans la campagne d’Égypte, « un échec sur le plan militaire[1] », mais dont « est née l’expérience moderne tout entière de l’Orient telle qu’elle est interprétée de l’intérieur de l’univers du discours fondé par Bonaparte en Égypte[2]. » Le fondateur de la pensée postcoloniale reconnaît d’ailleurs plusieurs « enfants textuels » à La description de l’Égypte[3], dont L’itinéraire de Paris à Jérusalem de Chateaubriand, le Voyage en Orient de Lamartine et Salammbô de Flaubert. C’est dire l’importance du voyage en Égypte, noyau discursif majeur du discours occidental sur l’Orient.
Le dix-neuvième siècle égyptien commence dans l’imaginaire occidental avec la fameuse expédition militaire, culturelle, scientifique et artistique de Bonaparte en 1798 et nous choisissons de couvrir dans ce colloque la période qui se poursuit jusqu’à la fin du Sultanat d’Égypte en 1922. Entre les deux événements, les jalons importants de l’Égypte telle que traversée par les voyageurs occidentaux sont la brève première conquête britannique (1801-1805), le règne marquant de Méhémet Ali (1805-1848), la construction et les scandales liés au Canal de Suez (1859-1869).
Le but du colloque est de faire entendre les voix des voyageurs et voyageuses francophones peu entendu.e.s sur l’Égypte et de rendre compte des diversités de regards sur ce pays présent « dans la conscience occidentale[4] » déjà depuis Hérodote. Nous visons à creuser de nouveaux sillons à l’observation des topoï habituels du voyage en Égypte : l’Égypte ancienne, la modernisation de l’Égypte, la personnalité paradoxale de Méhémet Ali, le Nil et ses mystères…etc. Mais nous voudrions également faire découvrir des facettes inconnues à ce séjour.
Clara Filleul évoque la découverte de Champollion qui « a mis à découvert une partie [du] […] linceul impénétrable[5] » de l’Égypte si secrète, Jacques du Tillet ancre ses notes de voyage dans la postérité de Ferdinand de Lesseps dont l’inauguration de la statue motivait ce déplacement lointain[6]. Le baron Taylor, derrière le pseudonyme de Laorty-Hadji, entame la préface de ses notes sur l’Égypte par une cristallisation des grands thèmes égyptiens en France : l’expédition de Bonaparte, les réformes de Méhémet-Ali et l’histoire mythique du pays[7]. Que nous disent ces textes peu commentés de l’Égypte du long dix-neuvième siècle ?
Seront favorisées les propositions sur des textes peu commentés, peu accessibles et-ou peu publiés.
Axes proposés (liste non exhaustive) :
-L’Égypte écrite par les femmes occidentales
-L’Égypte des saint-simoniens
-La femme égyptienne au XIXe siècle entre liberté et tradition
– Le mythe occidental de l’Égypte
– Modernité et tradition de l’Égypte
– Les relations du voyage en Égypte
– La fiction de l’Égypte
– Les langues et l’Égypte
– Sociologie et description de la population égyptienne
– L’Égypte et le Nil
– L’Égypte des savants.

Les personnes intéressées doivent soumettre une proposition de communication (contenant un titre, un résumé de 250-300 mots) ainsi qu’une notice bio-bibliographique (contenant l’affiliation et son adresse, l’adresse courriel) d’ici le 30 novembre 2023 à François-Emmanuël Boucher et Soundouss El Kettani (professeurs au Collège militaire royal du Canada à Kingston) à l’adresse suivante : colloqueegypte2024@gmail.com
Le colloque, organisé à partir du Collège militaire royal de Kingston en Ontario (Canada) sera exclusivement virtuel et se tiendra du 19 au 22 avril 2024.

Bibliographie sélective
Berty, Valérie, Littérature et voyage : un essai de typologie narrative des récits de voyage français au XIXe siècle, Paris, L’Harmattan, 2001.
Bhabha, Homi K., Les lieux de la culture. Une théorie postcoloniale, Paris, Payot, 2007.
Bouvet, Rachel, Pages de sable. Essai sur l’imaginaire du désert, Montréal, XYZ Éditeur, 2006.
Champion, Renée, « Aperçu sur les voyageuses d’expression française en Orient au XIXe siècle », Agora, Revue d’études littéraires, nº5, (n° spécial Les Voyageuses, dir. Vassiliki Lalagianni), 2003.
Cohen, Getzel M. et Joukowsky, Martha Sharp (ed.), Breaking Ground: Pioneering Women Archaeologists, Ann Harbor, University of Michigan Press, 2004.
Ernot, Isabelle, « Voyageuses occidentales et impérialisme : l’Orient à la croisée des représentations (XIXe siècle) », Genre & Histoire, nº8, Printemps 2011, http://journals.openedition.org/genrehistoire/1272
Gran-Aymeric, Ève et Jean, Jane Dieulafoy. Une vie d’homme, Paris, Perrin 1991.
Irvine, Margot, Pour suivre un époux. Le récit de voyage au XIXe siècle en France, Montréal, Nota Bene, 2008.
Lalagianni, Vassiliki, « L’orientalisme sans voile », Viatica, nºHS2. https://revues-msh.uca.fr:443/viatica/index.php?id=1039.
Lapeyre, Françoise, Le Roman des voyageuses françaises (1800-1900), Paris, Payot, 2016.
Larochelle, Catherine, « L’Orient comme miroir : les altérités orientale et autochtone dans les récits de voyage des Canadiens français au XIXe siècle », Histoire sociale / Social History, vol. L, no101, Mai 2017, p.69-87.
Monicat, Benedicte, « Pour une bibliographie des récits de voyages au féminin », Romantisme 77.3, 1992, p. 95-100.
—— Itinéraire de l’écriture au féminin. Voyageuses du XIXe siècle, Amsterdam/Atlanta, Rodopi, 1996.
Moussa, Sarga, La Relation orientale : enquête sur la communication dans les récits de voyages en Orient (1811-1861), Paris, Klincksieck, 1995.
—— Le voyage en Égypte. Anthologie de voyageurs européens. De Bonaparte à L’occupation anglaise, Paris, Laffont, Coll. « Bouquins », 2004.
Morsy, Magali (dir.), Les Saint-simoniens et l’Orient. Vers la modernité, Aix-en-Provence, Édisud, 1990.
Palmier-Châtelain, Marie-Élise et Lavagne d’Ortigue, Paule, L’Orient des femmes, Lyon, ENS Éditions, 2002.
Pouillon, François (dir.), Dictionnaire des orientalistes de langue française, Paris, IISMM/Karthala, 2008.
Rajotte, Pierre, Le Récit de voyage au XIXe siècle, aux frontières du littéraire, Montréal, Tryptique, 1997.
Reynaert, François, L’Orient mystérieux et autres fadaises, Paris, Fayard, 2013.
Régnier, Philippe, Les Saint-Simoniens en Égypte (1833-1851), préface par Amin Fakhry Abdelnour, Giza-Le Caire, Banque de l’union européenne, 1989
Said, Edward W., L’Orientalisme. L’Orient créé par l’Occident, Paris, Seuil, 2005.
———., « Orientalism Reconsidered », Cultural Critique, No. 1, Autumn, 1985, p.89-107.
Weber, Anne-Gaëlle, À beau mentir qui vient de loin: savants, voyageurs et romanciers au XIXe siècle, Paris, Honoré Champion, 2004.
Yerasimos, Stéphane, Les voyageurs dans l’Empire ottoman (XIVe-XVIe siècle). Bibliographie, itinéraires et inventaire des lieux habités, Ankara, Türk Tarih Kurumu, 1990.
Zinguer, Ilana (dir.), Miroirs de l’altérité et voyages au Proche-Orient, Genève, Slatkine, 1991.

[1] Edward Saïd, L’orientalisme. L’Orient créé par l’Occident, Paris, Gallimard, Coll. « Couleur des idées », p. 105.
[2] Ibid.
[3] Ibid.
[4] Sarga Moussa, Le voyage en Égypte. Anthologie de voyageurs européens de Bonaparte à L’Occupation anglaise, Paris, « Robert Laffont », 2004, p. I.
[5] Clara Filleul de Pétigny, L’Égypte : son histoire et ses merveilles, Paris er Limoges, F. F. Ardant Frères, s.d., p. 6.
[6] Jacques du Tillet, En Égypte, Paris, Schleicher Frères, 1900, p. I.
[7] Laorty-Hadji, L’Égypte, Paris, Chez Lemaître Éditeur, 1857, p. V.

1.38 Migrant Voices in Contemporary European Cinema

Call for Submissions:
Migrant Voices in Contemporary European Cinema
University of Kent
17-19th April 2024

Keynote Speakers:
Prof. Daniela Berghahn (Royal Holloway, University of London)
Arash T. Riahi (Filmmaker, President of the Austrian Film Academy)

This inter-disciplinary conference will bring together scholars and practitioners to investigate the role of first and second-generation migrants in the European film, exploring the effects that financial and institutional parameters as well as creative and political discourses have on the diversity across the film industries of Europe, including the UK.
From Alice Diop in France and Rosine Mbakam in Belgium to Fatih Akin in Germany and Arash T. Riahi in Austria, migrant and second-generation filmmakers have shaped and continue to shape European cinema. At the same time, projects like the Palermo-based film laboratory FunKino or the Glasgow-based Refugee TV Film Lab, encourage young migrants to express their experiences through the medium of film, while initiatives like Refugee Voices in Film help to raise awareness for migrant filmmakers at important industry events like the Cannes and Berlin film festivals. Nevertheless, great disparities still exist in the extent to which migrant filmmakers have managed to penetrate established commercial film industries across different nations. Moreover, over the last fifteen years, the ‘refugee crisis’ of 2015, the UK’s withdrawal from the European Union, and the wars in Syria and Ukraine have substantially changed the political realities in Europe. At the same time, the increased availability of cheap and high-quality digital recording technology, the emergence of Social Media, and the spread of video streaming platforms have had a transformative impact on filmmaking, opening new possibilities for migrants to recount their own experiences through moving images. This conference aims to explore these issues and challenges to provide an up-to-date snapshot of the possibilities and challenges for migrant filmmaking in Europe.

We invite submissions in the form of either:
• 20-minute academic papers
o Practical submissions (short/medium/feature-length films, documentaries, video essays, etc.) by migrant filmmakers
• Panel proposals (3-4 panelists, up to 90 minutes)

Topics to be considered include, but are not limited to:
• Migrant filmmaking within a specific national context;
• Migrant filmmaking from a transnational or comparative dimension;
• Political, economic or institutional barriers facing migrant filmmakers;
o Specific schemes or initiatives promoting and fostering migrant filmmaking;
• Case studies of individual migrant filmmakers;
• Representation of migrants and/or migration;
• The effect of national and transnational social movements on diasporic and exilic filmmaking and vice versa (e. g. the case of the Woman, Life, Freedom movement and its relationship with Iranian and Kurdish migrant filmmakers in Europe);
o The impact of migrant filmmaking or the wider media/political discourse on migration;
o The impact of particular events (e.g. the wars in Syria and Ukraine, Brexit, changes in government) on migrant filmmaking;
There will also be a specific panel on Kent’s unique position in relation to the post-Brexit debate on migration; Creative and academic contributions to this panel are welcome.

For academic papers, please send a 200-word abstract and 100-word bio to migrantcinema@kent.ac.uk.

For practical submissions, please send a 200-word summary of the project and, optionally, a link to the completed film to migrantcinema@kent.ac.uk

Deadline for submissions: 15th November 2023

The conference will take place at the University of Kent, a national centre for research and activism on movement and migration, and will be organised between the departments of Film & Media and Modern Languages.

Fees & Bursaries

Fees for the conference will be £150 for those in full-time employment, £50 for post-graduates and those on fractional or precarious contracts or not currently in employment.
There will also be a number of fee waivers and bursaries available. If you fall into the latter category and wish to apply for a bursary, please include a few sentences at the end of your application detailing your employment situation and reasons why you should be considered. Bursaries will be competitive and awarded at the discretion of the organizing committee following acceptance of your submission.

Conference organisers:
Dr Kaveh Abbasian, Dr Tobias Heinrich, Dr Alex Marlow-Mann
University of Kent
Contact Information
migrantcinema@kent.ac.uk
Contact Email
migrantcinema@kent.ac.uk

2. Job and Scholarship Opportunities

2.1 Assistant, Associate, or Full Professor of Black European Studies, UCLA

POSITION OVERVIEW
Position title: Assistant, Associate, or Full Professor
Salary range: 74,600-197,100
Review timeline: Review of applications will begin on November 16, 2023.
APPLICATION WINDOW
Open date: September 8, 2023
Next review date: Wednesday, Nov 15, 2023 at 11:59pm (Pacific Time)
Apply by this date to ensure full consideration by the committee.
Final date: Wednesday, Nov 15, 2023 at 11:59pm (Pacific Time)
Applications will continue to be accepted until this date, but those received after the review date will only be considered if the position has not yet been filled.
POSITION DESCRIPTION
The Department of European Languages and Transcultural Studies is an innovative program eager to enhance curricular diversity and expand our existing strengths in critical race studies as well as research and teaching related to diaspora and race, ethnic and religious minorities, immigration, and gender/sexuality. This is an open-rank position (Assistant, Associate, or Full Professor). A PhD in a related humanistic field is required. Appointment effective as of July 1, 2024.
We are seeking to hire a new colleague with expertise in any area of Black European Studies – such as Black France, Black Germany, Black Italy, or Black Scandinavian Studies – and would be especially interested in research conducted within a transcultural framework. Applicants should have fluency in at least one of the main language traditions of the department (French, German, Italian, and/or Scandinavian languages), and may work in film and media studies, literary studies, cultural studies, translation, and/or any area of the experimental humanities (digital, environmental, medical, urban, or public humanities).
The posted UC salary scales set the minimum pay determined by rank and/or step at appointment [https://www.ucop.edu/academic-personnel-programs/compensation/index.html]. See Table 1. The salary range for this position is $74,600-$197,100. “Off-scale salaries” and other components of pay, i.e., a salary that is higher than the published system-wide salary at the designated rank and step, are offered when necessary to meet competitive conditions. See campus compensation page for additional information.
To apply, please send a cover letter, CV, teaching statement, and an EDI statement that describes past, present, Authorization of Release/Reference Check form, and future (planned) contributions to equity, diversity, and inclusion.
To assure full consideration, applications should be submitted by November 15, 2023. Review of applications will begin on November 16, 2023.
Candidates who progress to the next stage in the recruitment process will be asked to provide two representative pieces of writing and the committee will contact their 3-5 letters of references for letters.
The University of California is committed to creating and maintaining a community dedicated to the advancement, application, and transmission of knowledge and creative endeavors through academic excellence, where all individuals who participate in University programs and activities can work and learn together in a safe and secure environment, free of violence, harassment, bullying and other demeaning behavior, discrimination, exploitation, or intimidation. With this commitment as well as a commitment to addressing all forms of academic misconduct, UCLA conducts targeted employment reference checks for finalists to whom departments or other hiring units would like to extend formal offers of appointment into Academic Senate faculty
positions. The targeted employment reference checks involve contacting the finalists’ current and prior places of employment to ask whether there have been substantiated findings of misconduct that would violate the University’s Faculty Code of Conduct. To implement this process, UCLA requires all applicants for Academic Senate faculty positions to complete, sign, and upload the form entitled “Authorization to Release Information” into RECRUIT as part of their application. If the applicant does not include the signed authorization to release information with the application materials, the application will be considered incomplete. As with any incomplete application, the application will not receive further consideration. Although all applicants for faculty recruitments must complete the entire application, only finalists (i.e., those to whom the department or other hiring unit would like to extend a formal offer) considered for Academic Senate faculty positions will be subject to targeted employment reference checks.
QUALIFICATIONS
Basic qualifications (required at time of application)
A PhD in a related humanistic field is required.
APPLICATION REQUIREMENTS
Document requirements
• Curriculum Vitae – Your most recently updated C.V.
• Cover Letter
• Statement of Teaching
• Statement on Contributions to Equity, Diversity, and Inclusion – An EDI Statement describes a faculty candidate’s past, present, and future (planned) contributions to equity, diversity, and inclusion. To learn more about how UCLA thinks about contributions to equity, diversity, and inclusion, please review our EDI Statement FAQ document.
• Authorization of Release/Reference Check Form – Complete and upload the reference check authorization release form [https://ucla.app.box.com/s/8awvkn4szd0u3l20zs325lon1r560qj6]
• Two Writing Samples – Two writing samples will be required for longlisted candidates.
(Optional)
Reference requirements
• 3-5 required (contact information only)
Longlisted candidates will be asked to provide a list of 3-5 references and two representative pieces of writing.
Apply link: https://recruit.apo.ucla.edu/JPF08780
Help contact: dalaberkyan@humnet.ucla.edu

2.2 Assistant/Associate Professor of French and Francophone Studies and African Studies

JOB DESCRIPTION AND POSITION REQUIREMENTS:
The Department of French and Francophone Studies and the African Studies Program at The Pennsylvania State University, University Park, PA, USA, invite applications for an Assistant Professor or Associate Professor joint tenure-track position, beginning Fall 2024.
We are seeking candidates with an excellent publication record and teaching experience in 20th/21st-century Sub-Saharan and/or North African literatures and cultures for both ranks. We especially welcome applications from members of underrepresented communities.
The Department of French and Francophone Studies (FFS) is a vibrant department with interdisciplinary strengths in Francophone studies, cultural history, visual studies, and women’s, gender, and sexuality studies. The mission of the African Studies Program is to teach and research about Africa, in all its immensity and diversity from the ancient past to the present. As an interdisciplinary program, we cover topic areas in history, culture, geography, economics, politics, and literature, with specific focus in areas such as gender studies, development, linguistics, extractive economies, and post-colonial and decolonial studies in the shaping of modern-day Africa.
Candidates for Assistant Professor of French and Francophone Studies and African Studies must have demonstrated ability as a researcher, scholar, and teacher in a relevant field and have evidence of growth in scholarly achievement. Duties will involve a combination of teaching, research, and service, based on the candidate’s qualifications.
Candidates for Associate Professor of French and Francophone Studies and African Studies must have demonstrated excellence as a researcher, scholar, and teacher in a relevant field and have an established reputation in scholarly achievement. Duties will involve a combination of teaching, research, and service, based on the candidate’s qualifications.
Duties of the Assistant or Associate Professor will include working with and advising graduate students in our dual-degree program in French and Francophone Studies, and African Studies, as well as having the opportunity to design new undergraduate and graduate courses. The successful candidate of both ranks will be expected to teach Approaches to Culture and Society, a core French and Francophone Studies graduate class, an African Studies core class on postcolonial literature, classes on French post-colonial and decolonial literature in English translation, as well as courses on Francophone cultures in both Francophone and Anglophone Africa. The teaching load (2-2) is split evenly between FFS and African Studies.
Besides a specialty in Francophone African literatures and cultures, the ideal candidate for both ranks would have an interest and experience in one or more of the following areas: postcolonial/decolonial/critical race studies; gender studies; visual studies; migration and diaspora studies; transnational studies; religious studies; environmental humanities. The capacity to work with the circulation of ideas and peoples between the African continent and Europe, and knowledge of a language indigenous to the African continent will be a plus.
Applicants for both ranks must have a Ph.D. in French and Francophone Studies, African Studies, or related field in hand by the appointment date, and native or near-native language competency in both French and English.
In addition, successful candidates must either have demonstrated a commitment to building an inclusive, equitable, and diverse campus community, or describe one or more ways they would envision doing so, given the opportunity.
To apply, please submit a dossier that includes a cover letter, curriculum vitae (in English), sample article-length publication (in English), and contact information for three references at Penn State’s Job Posting Board. Review of dossiers will begin November 27, 2023. Interview requests will be made in the second half of January 2024.
The Pennsylvania State University is committed to and accountable for advancing diversity, equity, and inclusion in all of its forms. We embrace individual uniqueness, foster a culture of inclusion that supports both broad and specific diversity initiatives, leverage the educational and institutional benefits of diversity, and engage all individuals to help them thrive. We value inclusion as a core strength and an essential element of our public service mission.
Penn State offers competitive benefits to full-time employees, including medical, dental, vision, and retirement plans, in addition to 75% tuition discounts (including for a spouse and dependent children up to the age of 26) and paid holidays. Please visit https://hr.psu.edu/benefits for more detailed information.

If you have questions, contact Danielle Austin at dna5019@psu.edu.

2.3 Assistant Professor in Francophone Media & Cultural Studies (Affiliated with Film and Media Studies)

The Department of Romance Studies at Tufts University invites applications for a full-time, tenure-track, Assistant Professor in Francophone Media and Cultural Studies to begin September 1, 2024. Teaching load is 2/2. The successful candidate will teach three courses in French on Francophone cultural studies and media in Romance Studies (their home department), and one course in the affiliated Film and Media Studies program (FMS) in English, ranging from introductory courses to upper-level courses in their area(s) of expertise. The successful candidate will demonstrate an expertise in global Francophone cultural studies and cinema and/or media beyond Europe such as African, Maghreb, Caribbean, Pacific, or Asian traditions; additional focus on diasporic, post-colonial or immigrant Francophone media and cultural studies in a transnational framework encouraged. Applicants must have native or near native command of French and English, demonstrated excellent teaching record, strong commitment to scholarly research, and Ph.D. in hand by time of appointment.

All application materials are submitted via http://apply.interfolio.com/134995. Please provide a cover letter, a CV, a research statement, a teaching statement that includes evidence of the candidate’s commitment to diversity, equity, and inclusion, teaching evaluations from the most recent year or two of teaching, and a journal article or book chapter of at least 8,000 words that has recently been published or is slated for publication. Three letters of recommendation addressing candidate’s scholarship, teaching and future research should be uploaded directly by recommenders to Nina Gerassi-Navarro in Interfolio. Review of applications will begin December 15, 2023 and continue until the position is filled.

Questions about the position may be directed to Bridget Erickson at bridget.erickson@tufts.edu.
Interviews of selected candidates via video-conferencing will be held in January.

2.4 Assistant Professor of International Languages and Cultures (German and/or French)

The Program in International Languages & Cultures at the University of West Georgia is the 2023 winner of the University System of Georgia Regents Momentum Award for Excellence in Teaching and Curricular Innovation. Building on our tradition of excellence in teaching, mentorship, research, and service, we invite applications for a tenure-track position of Assistant Professor of International Languages and Cultures with expertise in German and/or French starting August 1, 2024. The ideal colleague will offer elementary language courses in French and/or German as well as intermediate and advanced courses in at least one of those languages in support of the degree in Foreign Languages & Literatures with a Concentration in French or German. The Assistant Professor role also includes contributing in one or more of the following areas: theory and practice of translation and interpretation,Digital Humanities, public Humanities scholarship, and experiential learning through study abroad and work-based learning/internships. Undergraduate teaching experience is required. The successful applicant must have been awarded a Ph.D. in a relevant discipline by the start date.
For full consideration, candidates should submit the following by November 17, 2023: a cover letter addressing your research interests and teaching experience in relation to the position described, Curriculum Vitae, and three letters of recommendation, at least one of which addresses your undergraduate teaching.

2.5 Assistant Professor

The Department of French seeks to appoint an Assistant professor in the field of Caribbean and/or African francophone literature and culture. The successful candidate will have deep knowledge of the literature, thought and culture associated with one or both regions. A research focus on the twentieth and/or twenty-first centuries is preferred. Expertise in subfields including ecocriticism, film, new media, digital humanities, theater and performance, critical theory/philosophy or gender and sexuality studies is highly desirable.

The search committee will consider candidates with a PhD in disciplines other than French literature, but fluency in French is required. The PhD must be conferred by July 1, 2024.

The tenure-track professor will usually teach four courses a year at both the undergraduate and graduate levels, including courses required for Columbia’s Core Curriculum. Demonstrated excellence in teaching and a strong commitment to student advising and participation in departmental initiatives are crucial.

All applications must be made through Columbia University’s Academic Search and Recruiting (ASR) system. Please upload the following required materials:
1. Cover letter
2. Curriculum Vitae
3. Teaching statement (describing teaching philosophy, experience, and practices)
4. Research statement
5. Statement describing past, current, and future contributions to diversity, equity and inclusion.
6. Names and contact information of 3 referees, who will be asked by a system-generated email to upload a letter of recommendation once the candidate’s application has been submitted.
Applications received by Sunday, October 15th will receive full consideration.

Contact information:
Madeleine Dobie, Chair of the Search Committee: mld2027@columbia.edu
Julie Stevens, Department Administrator: js4504@columbia.edu

Columbia is an equal opportunity employer and all qualified applicants will receive consideration for employment without regard to race, color, religion, sex, national origin, disability status, protected veteran status, gender identity, sexual orientation, pregnancy and pregnancy-related conditions, or any other characteristic protected by law.

2.6 Assistant Professor of French, Tenure-Track

The Department of Romance Languages & Literatures at Boston College invites applications for a Tenure-Track Assistant Professor of Literature in French. The area of specialization is open. We are especially interested in literary scholarship that complements without duplicating the areas of specialization represented by current faculty. The successful candidate will be a dynamic teacher of undergraduate and graduate students as well as a scholar with an ambitious research and publication agenda. All candidates must have full working competency in French as well as English and should have a doctorate in hand by the position start date of July 1, 2024.
To apply, please go to https://apply.interfolio.com/129234. Applications should include a cover letter containing a brief research and teaching statement, a curriculum vitae, a writing sample in English or French (article or chapter length, 30 pp. max.), and three confidential letters of recommendation. The deadline for applications is November 1, 2023. Initial interviews will be conducted by Zoom in mid-December.

2.7 Marilyn Yarbrough Dissertation/Teaching Fellowship

Kenyon College, a highly selective, nationally ranked liberal arts college in central Ohio, invites applications for a Marilyn Yarbrough Dissertation/Teaching Fellowship beginning in July 2024. This award is named in honor of the late Marilyn Yarbrough, Kenyon’s parent, and trustee. A legal scholar and university administrator who was a former editor of the Black Law Journal and a member of the Pulitzer Prize Board, Marilyn Yarbrough often addressed gender and racial discrimination in her scholarship and teaching. A list of previous Marilyn Yarbrough Teaching Fellows can be found at: http://www.kenyon.edu/directories/offices-services/office-of-the-provost/awards-and-recognition/marilyn-yarbrough-dissertationteaching-fellowship/

One of the most significant challenges confronting small liberal arts colleges in the United States today is increasing the number of members of underrepresented groups teaching at such institutions. A diverse faculty benefits students, faculty, and administrators alike by enriching the nature of the education experience for all. We recognize, though, that young scholars who are members of underrepresented groups frequently choose to pursue their careers as teachers and scholars at research universities rather than at small liberal arts colleges. In order to encourage such scholars to consider college rather than university teaching, Kenyon College offers the Marilyn Yarbrough Dissertation/Teaching Fellowship. The program is for scholars in the final stages of their doctoral work who need only to finish the dissertation to complete the requirements for the Ph.D. We hope the experience of teaching, researching, and living for a year at Kenyon will encourage these Fellows to consider a liberal arts college as a place to begin their careers as teachers and scholars. In the past, fellowships have been awarded in: African and African American Studies, American Studies, Anthropology, Art History, Asian Studies, Biology, English, History, Latino/a Studies, Math, Modern Languages and Literatures (Spanish), Music, Religious Studies, Sociology, Women’s and Gender Studies.
Kenyon will provide a stipend of $39,498, plus health benefits, housing (or equivalent allowance), and a small moving allowance. The College will also provide some allowance to cover research, travel to conferences, and professional expenses. The Fellow will be provided an office, a networked computer, and a departmental administrative assistant for support services.
Fellows are expected to teach one course each semester, usually in the Fellow’s general research area, and to work toward the completion of their dissertations. Fellows are also expected to offer a college lecture or departmental seminar on the dissertation topic at some point during the academic year in residence. Kenyon College assumes that the Fellow will participate in the intellectual life of his/her home department, as well as in the broader cultural life of the College.
Eligibility to apply for the Marilyn Yarbrough Dissertation/Teaching Fellowship is limited to those meeting all of the following four criteria who are citizens or nationals of the United States or otherwise ‘protected individuals’ as defined in 8 USC 1324b(a)(3)(B). Note: Although holders of F-1 visas are ineligible for this Fellowship, applicants do not need to be citizens of the United States.
*Members of underrepresented groups (e.g., ethnic minorities; women in fields that attract mostly men, or men in fields that attract mostly women; and persons who are first-generation college attendees).
*Individuals who are enrolled in a research-based Ph.D. program in one of the following fields: African and African American Studies, American Studies, Anthropology, Art, Art History, Asian Studies, Biology, Biochemistry, Chemistry, Classics, Dance, Drama, Economics, English, Environmental Studies, History, Humanities, International Studies, Legal Studies, Mathematics, Modern Languages and Literature, Music, Native American and/or Indigenous Studies, Neuroscience, Philosophy, Physics, Political Science, Public Policy, Psychology, Religious Studies, Scientific Computing, Sociology, and Women’s and Gender Studies.
*Individuals who aspire to a teaching and research career.
*Persons who have not yet earned a doctoral degree at any time and in any field.
To apply, candidates should visit the online application site found at http://careers.kenyon.edu A complete application will be composed of 1) a cover letter discussing the applicant’s research and scholarship undertaken, its relevance to the field or discipline, prior teaching experience, and the applicant’s eligibility for the fellowship; 2) a Curriculum Vitae; and 3) three (3) letters of recommendation. All application materials must be submitted electronically through Kenyon’s employment website.

Review of applications will begin January 8th and will continue until the position is filled. Completed applications received by the January 8th, 2024 deadline will be guaranteed full consideration.

2.8 Assistant Professor of French

The Modern Languages and Literatures Department at Trinity University seeks to hire a full-time generalist assistant-professor tenure-track position in French starting in Fall 2024. Ph.D. or equivalent in French or Comparative Literature is required by the start of the appointment, 2024. The area of specialization is open, though we would especially welcome expertise in Francophone studies. Responsibilities will include teaching all levels (beginning, intermediate, and advanced) of our undergraduate French-language program and advanced courses in French and/or Francophone literature and cultures; developing interdisciplinary courses taught in English (in such areas as Women’s and Gender Studies, African-American Studies, Film Studies, Sport Studies, Comparative Literature, International Studies, the Environmental Humanities); and teaching University-wide First-Year Experience courses and courses in Trinity University’s interdisciplinary general education program. The successful applicant will be expected to contribute to departmental and university service and demonstrate a commitment to diversity and inclusion.

The Department of Modern Languages and Literatures is the largest single department at Trinity University. The department houses French, Spanish, German, Chinese, and Russian sections as well as the Global Latinx major, and it also offers courses in Japanese and Italian. Our faculty come from all over the world, and their research includes women’s and gender studies, social justice, Marxist studies, film studies, ecocriticism and the environmental humanities, art history, philosophy, international studies, sport studies, Jewish studies, architecture, and media studies and graphic novels. We are a diverse department working with communities locally in San Antonio and Texas as well as globally.
Both the Department of Modern Languages and Literatures and the University as a whole value and safeguard academic freedom for faculty members in their teaching and scholarship. Trinity is guided by a set of core values and is committed to implementing practices in pursuit of an inclusive campus for all students, faculty, and staff to feel welcomed and engaged in a community of learning.
Education / Experience / Abilities (Required)
* Ph.D. or equivalent in French or Comparative Literature by the start of the appointment, 2024
* Teaching experience in undergraduate French
* Ongoing research agenda in relevant field of French and/or Francophone literature and cultures
* Native- or near-native fluency in French and English
How To Apply:
Submit materials here electronically through our Trinity University Opportunities portal, provided for your convenience.
In addition, at the end of the CV, please include the names and contact information of three professional references who will only be contacted if the candidate is one of the finalists. Such letters of reference will have to be emailed to: mllsearch@trinity.edu
Application Deadline: December 1, 2023
CONTACT INFORMATION
Heather I. Sullivan, Search Chair, mllsearch@trinity.edu

2.9 Assistant Professor

East Carolina University (ECU, https://www.ecu.edu), a member of the 17-campus University of North Carolina System, is committed to being a national model for student success, regional transformation, and public service. Through education, research, health care, community engagement, cultural enrichment and more, ECU enhances the quality of life for our students, our state, and our world, and is launching an exciting strategic plan for 2023-2023, Future Focused – Innovation Driven. ECU enrolls around 28,000 students annually, with over 5,500 pursuing graduate or professional degrees. ECU is classified as an R2-Doctoral/Research Intensive University and is located in Greenville, NC (est. pop. 90,000). Greenville is a vibrant, growing, and diverse community that offers a college-town atmosphere, a temperate climate, and outstanding cultural and outdoor recreational opportunities along with an affordable cost of living.
The Thomas Harriot College of Arts and Sciences (https://thcas.ecu.edu/) is home to sixteen academic departments, several interdisciplinary research centers, and a number of inter- and multi-disciplinary programs (https://thcas.ecu.edu/undergraduate-programs/) including Ethnic Studies, International Studies, Religious Studies and African and African American Studies (AAAS). The comparative nature of these programs encourages faculty collaboration and provides students with opportunities to focus on coursework and research and creative activity to facilitate their international and global interests. The College is committed to enriching the lives of students, faculty, and staff by providing a diverse academic community where the exchange of ideas, knowledge and perspectives is an active part of living and learning.
The Department of Foreign Languages and Literatures (https://foreign.ecu.edu/) is a diverse, research-active, and collegial unit that offers a Bachelor of Arts in Foreign Languages and Literatures with eight concentration areas: French, French Education, German, German Education, Hispanic Studies, Hispanic Studies Education, Global Studies and Classical Studies; minors in French, German, and Hispanic Studies; as well as a Master of Arts in Hispanic Studies. The department embraces the literatures, linguistics, and cultures associated with the languages in our unit. Faculty routinely collaborate with colleagues throughout the university on discipline-based research, community-engaged research, creative activity, academic programming, and co- and extra-curricular activities. Frequent partners include Public Health, History, Marriage and Family Therapy, and multiple areas in the College of Education, as well as the Honors College, the Office of Global Affairs, and local nonprofits addressing needs in the community. Faculty leaders from the department direct the University’s Quality Enhancement Program (QEP), which aims to develop students’ intercultural competence. Featuring a variety of faculty-led study abroad programs in Latin America and Europe, the Department is interested in pursuing other such opportunities in Africa or the Caribbean. The Department of Foreign Languages and Literatures is committed to fulfilling ECU’s Strategic Plan vision to foster an inclusive environment that welcomes a broad representation of persons and perspectives.
Job Duties
The Department of Foreign Languages and Literatures invites applications for a 9-month tenure-track Assistant Professor position to begin August 2024. We seek candidates in French and Francophone Studies with an active scholarly agenda in the literatures and cultures of the French-speaking African diaspora in one or more of the following areas: Caribbean, Mediterranean, or Indian Ocean, including the diaspora in France and Europe or in transnational and transcultural studies. Candidates will conduct research rooted in the 20th and/or 21st centuries and in one or more transdisciplinary field(s), including, but not limited to, visual studies, environmental studies, ethnic studies, gender and sexuality studies, or performance studies. The successful candidate will be expected to generate high quality (in content and style) publications which reveal consistent research efforts.
We also seek candidates with potential for or demonstrated excellence in teaching. The successful candidate will teach undergraduate language, literature, and culture courses in the French program, general-education courses in English in the Global Studies program, and core and concentration courses for the African and African American Studies program. New courses may be developed and all courses may be taught in face-to-face, hybrid, and/or online formats.
The successful candidate also will play an active role in student recruitment to programs of study within the department and to the African and African American Studies program. Further service to the university, community, and profession is expected
Minimum Education/Experience
Ph.D. (or foreign equivalent) in French Language and Literature or a closely related field is required. However, ABD candidates may be considered. For ABD candidates, initial appointment will be at the probationary-term rank of Assistant Professor. ABD candidates must have the terminal degree conferred prior to first reappointment.
Qualifying degrees must be received from appropriately accredited institutions. Native or near-native fluency in French and English is required.

Special Instructions to Applicant
Application materials should be submitted online at www.jobs.ecu.edu using the position number 936029.
Required application materials include:
1. A cover letter indicating interest in the position
2. A Curriculum Vitae
3. A writing sample in English
Candidates should also supply contact information for 3 current references. Letters of recommendation will be obtained through the PeopleAdmin system utilizing the requested 3 current references the candidate adds. Official transcript is required upon employment.
Additional Instructions to Applicant
In order to be considered for this position, applicants must complete a candidate profile online via the PeopleAdmin system and submit any requested documents. Additionally, applicants that possess the preferred education and experience must also possess the minimum education/experience, if applicable.
Applications will be considered until position is filled. Please submit an online ECU application for vacancy #936029 to ECU Human Resources at http://jobs.ecu.edu.

2.10 Assistant Professor Faculty Position in Afro-Francophone Studies

The French & Francophone Studies Program at Bucknell University invites applications for a full-time tenure-track position in Afro-Francophone Studies with a focus on Sub-Saharan Africa, or the Maghreb. The candidate will be expected to show evidence of thoughtful intellectual engagement with broader conceptual fields such as environmental humanities; decoloniality; gender and queer theories; migration and/or transnational studies.

We seek a teacher-scholar with a Ph.D. degree in French and Francophone studies (or equivalent) by the start of the appointment (August 2024). Candidates in the final stages of their dissertation will be considered but must complete their degree within their first year of employment in order to continue employment at Bucknell. Candidates must demonstrate native or near-native fluency in French and English, excellence in undergraduate teaching of language and literature or cultural studies to a diverse student body, and an active and well-defined research agenda. We welcome candidates who demonstrate excellence in reflective, effective, and transformative multicultural and inclusive teaching practices in a liberal arts environment and who display a strong commitment to collaboration and interdisciplinarity in their classroom, in their pedagogy, and in their approach to French studies, and beyond.

The successful candidate will teach five courses per year, including introductory to upper-level undergraduate language, literature, and culture courses in French, as well as courses in English for non-majors and minors, develop a strong body of scholarship in their field(s) of specialization, and participate in service activities at the program, department, college, or University level, or in the wider academic community. In that respect, the new hire will be expected to strengthen, enhance, and expand the competencies of our program and department and to engage in collaborations with faculty in various units on campus. An enthusiastic interest in leading our immersive faculty-led study-abroad program (in Tours, France) and developing courses for the Arts & Sciences College Core Curriculum will also be expected. We encourage applications from members of groups that have been historically underrepresented in higher education, and we invite candidates to explain how issues of diversity, equity, and inclusion are brought into their teaching, scholarship, and/or service in their application materials.

The principles of diversity, equity and inclusion are core values of the French & Francophone Studies Program. Inside the classroom and beyond, on the Bucknell campus and in our abroad program in Tours, France, we strive to foster an environment in which our students develop an appreciation for and sensitivity to cultural differences and the socio-cultural logic informing them. These experiences promote a self-reflexive and compassionate approach to their future engagement in professional and communal life. As a faculty, we are committed to cultivating a spirit of collegiality and mutual respect and welcome fruitful and exciting new teaching and research collaborations. In addition to the many resources offered by the University, our teaching and research initiatives are exceptionally well supported by funding opportunities within the program, which would be available to our new colleague in support of high-impact teaching initiatives, as well as innovative research-related travel.

Applicants should submit a cover letter of interest (written in English), a CV, three confidential letters of recommendation submitted separately to the website, and a complete research/teaching dossier including the following: a statement on scholarly goals and research agenda, documented evidence of reflective and effective teaching of undergraduate courses (including a statement on teaching philosophy, representative syllabi, and teaching evaluations, as available), as well as a statement describing any experience, training, or engagement with issues of diversity, equity, and inclusion. For additional information and to apply, please go to Bucknell’s career site (careers.bucknell.edu). Applications received by November 6, 2023, will receive full consideration. Review of applications will begin after November 6 and continue until filled. All enquiries on the specifics of the position should be addressed to Nathalie Dupont, Associate Professor and Director of French & Francophone Studies.

2.11 Visiting Assistant Professor of French

Soka University of America, Aliso Viejo, California, invites applications to fill a one-year position as Visiting Assistant Professor of French beginning August 1, 2024, with a teaching load of 5 courses per year (typically 4 French courses and one course in our General Education Program).
Candidates must be able and willing to teach a variety of courses outside of their field of specialization, including lower-division language courses, be active as scholars, and contribute to the life and activities of the Language and Culture Program and the University.
Candidates should demonstrate responsiveness toward and understanding of diverse student backgrounds, especially with regard to socioeconomic status, race, ethnicity, culture, ability/disability, sexual orientation, and gender identity and have a willingness to facilitate the university’s mission to develop global citizens.
Qualifications:
• Native or near-native competence in oral/written French.
• Ph.D. in a relevant field and experience teaching French as a foreign language at the college level.
Application Information: To apply, please submit (1) a letter of application explaining your qualifications and teaching philosophy, (2) a current curriculum vitae, (3) evidence of teaching excellence from the past 3 years, and (4) three letters of reference before December 30, 2023 for full consideration. Applications will continue to be accepted until the position is filled. Applications will not be considered unless all required documents have been received.
Employment is contingent on the completion of a successful background check.
Benefits and Salary: Soka University of America offers an excellent benefits package for full-time faculty that includes medical, dental, vision, retirement, dependent tuition remission, and faculty home loans. The salary range for this position is $70,000 – $80,000 and will be commensurate with qualifications and experience.
Soka University requires all employees and students to be fully vaccinated for COVID-19. If hired, you are required to be fully vaccinated for COVID-19 as a condition of your employment at Soka University, except in instances where you have a qualifying medical condition or sincerely held religious belief that is contrary to receiving the vaccine. You will be required to provide your vaccination record on your first day of employment.
Please apply by submitting your application through Interfolio using this link:
http://apply.interfolio.com/134367
Direct questions to: facultyrecruiting@soka.edu

2.12 Laurel Nesholm Endowed Assistant Professor of French

About the position: The Department of Modern and Classical Languages at Western Washington University is inviting applications for a tenure-track position at the rank of Assistant Professor beginning September 2024. This position is a newly endowed professorship. We are seeking a teacher-scholar with a specialization in one of the following fields in French:
• Film studies
• Ecocriticism/Environmental literature
• LGBTQ+ literature and/or culture
The ideal candidate is expected to teach a broad spectrum of French language and content courses for the undergraduate French program and develop courses in their specialization.
Responsibilities include: Standard quarter-system teaching assignment (2-2-2); exemplary teaching; scholarly activity and an active research agenda; service to the French section and to the Department through a range of activities including collaboration with colleagues on curricular design and assessment. The successful candidate will be expected to fulfill teaching and mentoring responsibilities in ways that provide equitable and inclusive learning environments for all students.

Required Qualifications:
• PhD in French at time of application or ABD at time of application with a specialization in Film Studies or Ecocriticism/Environmental literature or LGBTQ+ literature and/or culture. The candidate’s field must primarily focus on literary and/or cultural production from France. If ABD, all degree requirements must be completed by June 15, 2025 of the first year of employment.
• Native or near-native French and English proficiency.
• Ability to teach French language at all levels of the curriculum as well as courses in literature and/or culture.
• Strong commitment to teaching and demonstrated excellence in teaching.
• Demonstrated commitment to excellence in scholarship and a dynamic research agenda.
• Ability to work effectively with diverse students and colleagues, including a demonstrated ability and commitment to cultivate learning/working environments that are equitable and inclusive of individuals with diverse social identities and backgrounds.
Salary: $68,500-$70,500, commensurate with experience and qualifications. Relocation assistance may be available per university guidelines. Salary and start-up funds are to be determined upon being offered the position.
Application Instructions: Application materials must be submitted via WWU’s electronic application system (PageUp) at https://hr.wwu.edu/careers-faculty?job=501160. Candidates must upload (1) a letter of application that describes their teaching philosophy and research plans and that addresses the required qualifications; (2) a curriculum vitae; (3) graduate school transcripts; (4) a sampling of teaching evaluations with student comments; and (5) a separate statement that addresses the ability to work effectively with diverse students and colleagues as well as a commitment to fulfill teaching and mentoring responsibilities in ways that provide equitable and inclusive learning environments for all students (max. length one page). As part of the online application process, candidates will be asked to provide contact information for three references. Three recommendation letters are required, and these will be automatically requested, upon submission of the application, from the references provided. The candidate’s teaching must be addressed in at least one letter.
Closing Date Notes: Position closes on November 6, 2023; applications must be received by this date. Screening interviews are anticipated to take place via Zoom in December 2023. Finalist interviews are anticipated to be conducted in January/February 2024.

2.13 Assistant Professor (Tenure-Track), (Non-European) Francophone Literary and Cultural Studies

ART Modern Languages and Cultural Studies
Competition No. – A107351892
Closing Date – Will remain open until filled.

Location: Work primarily takes place at North Campus Edmonton.

The University of Alberta acknowledges that we are located on Treaty 6 territory, and respects the histories, languages and cultures of First Nations, Metis, Inuit and all First Peoples of Canada, whose presence continues to enrich our vibrant community.

The Department of Modern Languages and Cultural Studies invites applications for a full-time tenure-track position at the rank of Assistant Professor specializing in Francophone Literary and Cultural Studies, pertaining to areas outside of Europe in any period. The anticipated start date for the position is July 1, 2024.

Position Summary:

The successful candidate will advance research, contribute leadership, and join the teaching team in the French program. They will teach French as a second language from beginner’s to upper-level content courses. There are also opportunities to teach in English in other areas in the Department of Modern Languages and Cultural Studies.

We welcome applications from scholars with literary and cultural expertise in a wide variety of disciplines and interdisciplinary fields, including but not limited to literature, translation studies, media studies, popular culture studies, and film studies. Priority will be given to qualified applicants who are Black, First Nations (status, non-status, treaty or non-treaty), Metis, Inuit, Alaskan Native or Native American, or People of colour. Applicants are encouraged to self-identify in their cover letter.

Duties:

The successful candidate must have the ability to conduct independent and/or cooperative research, develop viable and productive research programs, and teach both undergraduate and graduate courses, including language courses in French and content courses in their area of expertise in French or English. In addition, the successful candidate will build a solid link to Francophone communities in Alberta. They will also be expected to make substantive contributions through service to the Department, Faculty, the University, and/or to the broader community. Salary will be competitive and commensurate with qualifications and experience.

Minimum Qualifications

Applicants must have:
• a Ph.D. in French studies or a related field or be ABD with a strong expectation of completing the Ph.D. before the start date;
native or near-native proficiency in French;
• evidence of an active research program demonstrated through research publications, conference presentations, and clear plans for future development;
• evidence of successful teaching and mentorship, as appropriate for candidate’s stage of career;
• Demonstrated commitment and ability to contribute to the Department’s commitments to diversity, community service learning, and community-engaged research. Experience teaching French as a second language, while not required, is an asset.

• How to Apply

To have your application considered, please select the Apply Online icon below and submit the following:

• Cover letter that includes highlights of the candidate’s profile and explains how they can contribute to MLCS (submit under Cover Letter);
• Curriculum vitae (CV) that includes a list of publications, conference presentations, and teaching experience, as well as the names of three referees (submit under Curriculum Vitae);
• Research statement (1-2 pages) that outlines main areas of current and future research (submit under “Research Plan”);
• 2 writing samples from recent research publications or presentations, one in English and one in French (submit as one document under “List of Publications”);
• Teaching dossier that includes a statement regarding the applicant’s approach to teaching, evidence of or potential for teaching effectiveness, such as awards, student feedback, and peer or supervisor evaluations, and one previously taught course outline (submit as an attachment under “Statement of Teaching/Research Interests”).

Letters of reference will be requested from applicants selected for interviews. Inquiries about this position can be addressed to the Chair of the Department of Modern Languages and Cultural Studies, Dr. Victoria Ruetalo, at vruetalo@ualberta.ca (using “Francophone position 2024” as the email’s subject).

The committee will begin reviewing files on November 15, 2023. The position will remain open until filled.

As part of the Temporary Foreign Worker Program requirements, the university must conduct recruitment efforts to hire Canadians and permanent residents before offering a job to a temporary foreign worker. To ensure we remain in compliance with these regulations, please include the appropriate statement in your application “I am a Canadian Citizen/Permanent Resident” or “I am not a Canadian Citizen/Permanent Resident”.

How to Apply

Note: Online applications are accepted until midnight Mountain Standard Time of the closing date.

All qualified candidates are encouraged to apply; however, Canadians and permanent residents will be given priority. If suitable Canadian citizens or permanent residents cannot be found, other individuals will be considered. The University of Alberta is committed to an equitable, diverse, and inclusive workforce. We welcome applications from all qualified persons. We encourage women; First Nations, Metis and Inuit persons; members of visible minority groups; persons with disabilities; persons of any sexual orientation or gender identity and expression; and all those who may contribute to the further diversification of ideas and the University to apply.

To apply, please visit: https://www.careers.ualberta.ca/Competition/A107351892/

2.14 Henry J. Leir Endowed Chair in Languages and Cultures

The Department of Language, Literature and Culture at Clark University seeks to hire the next Henry J. Leir Endowed Chair in Languages and Cultures. The department is seeking to hire a candidate at the rank of established associate professor or full professor to begin Fall 2024 (tenure on hire). Successful applicants will have research specialization in literature and culture in French, German and/or Spanish (additional languages in connection with the languages described above welcome). The committee encourages applicants with demonstrated expertise in cultural construction of national identity, environmental humanities, gender studies, race and ethnicity studies, digital media, digital humanities and/or migration studies.

We are interested in scholars whose research and teaching are collaborative and interdisciplinary in nature. The successful candidate will be able to take advantage of collaborative relationships with faculty and students in Clark programs, centers, and schools such as: Higgins School of Humanities, Center for Gender, Race and Area Studies, (CGRAS), Becker School of Design and Technology, among others.

The successful candidate will teach four courses per year related to language, national identity and culture, including our foundational course The National Imagination. The Leir Chair will
• develop courses and experiences connecting languages and cultures
• engage in outreach to other departments and programs at Clark and other universities domestic and international
• augment Clark’s international profile by organizing international conferences, symposia and/or joint research.

Requirements:
Applications must be received by November 3, 2023 to receive full consideration. Inquiries regarding the position should be directed to Professor Beth Gale, Chair, LLC Search Committee at LLCSearch@clarku.edu.

2.15 Tenure Track Professor (Open-Rank) of French or Francophone Studies

The Department of Romance Languages and Literatures at the University at Buffalo, a flagship institution of the State University of New York, invites applications for a position in French or Francophone literature, culture, and criticism.

The research area and period are open, but scholars with a transdisciplinary approach, who work in creoles, the African diaspora or indigenous studies, as well as those who work across more than one language are particularly encouraged to apply.

Candidates should have a record of research, publication, and professional engagement appropriate for their stage of career. The Department of Romance Languages and Literatures seeks a colleague with skills for program building, and who is eager join a department in a growth phase at UB and interested in building strong connections in our strategic strengths such as media study and the arts, film, critical theory, psychoanalysis, global health, ecocriticism and sustainability, creoles and creolization, indigenous studies, comparative literature, global gender studies, etc. This position is located within an energetic, collegial, and diverse department that has been formally identified as an area of expansion and investment by the university leadership.

In the letter of interest, please emphasize your qualifications and suitability for the position including relevant information on your research program and future plans. Please also address how your research, teaching, and/or service demonstrate a commitment to diversity and inclusion through scholarship, educating and mentoring diverse students, or by improving equity and access to higher education for underrepresented individuals or groups.

Applications received by September 29, 2023, will be given priority review.

All application materials should be submitted via UB Jobs. Application materials submitted directly to the posting contact will not be acknowledged and cannot be considered.

2.16 Assistant Professor, Bilkent Univeresity

The Department of Translation and Interpretation at Bilkent University invites applications for two full-time Assistant Professors positions for English and/or French courses, starting September 2024. Applicants should hold a PhD in Translation Studies or related subjects at the time of appointment. All candidates must also have an active research agenda.
The Translation and Interpretation Department at Bilkent University is a dynamic and highly respected program that prepares students for careers in the translation and interpreting fields. The department offers undergraduate and graduate degree programs in translation and interpreting. The department is home to a diverse faculty of experienced academics who are committed to helping students develop the skills and knowledge necessary to succeed in the field. Students have the opportunity to learn from experts in a wide range of specialties, including translation studies, technical translation, legal translation, and conference interpreting.
Bilkent University, located in suburban Ankara, is a non-profit foundation university supported by its own endowment. It is home to a vibrant international community. Its faculty members come from 40 different countries. The university offers a generous benefits package including on-campus housing, health insurance, and subsidized private school for faculty members’ dependents in the K-12 levels leading to an IB degree.
As research is a priority at Bilkent University, its support includes grants for conference travel and the possibility of sabbatical leave after the third year. Successful applicants will benefit from a reduced teaching load during the first two years.
Should you have any queries regarding the position, please email the search committee at trinjobs@bilkent.edu.tr. Review of applications will begin as they are received and will continue until the required positions have been filled.
You will need to apply online via https://stars.bilkent.edu.tr/staffapp/TRIN2024.
Applicants must upload a (i) cover letter (ii) CV (iii) research statement (iv) teaching statement, and (v) writing sample. In addition, (vi) candidates are required to provide contact details for at least three referees.

2.17 Director of the Language and International Health Program – Rank Open

Clemson University: College of Arts and Humanities: Languages
Director of the Language and International Health Program – Rank Open

Location: 502 Strode Tower

Description

Tenure-track position in Language & International Health

The Clemson University Department of Languages is seeking an interdisciplinary scholar of language, humanities, and global health to join our Language & International Health (LIH) program with a hiring date of August 15, 2024. This is a tenure-track position at the Assistant Professor level; however, more senior candidates at other levels may be considered for the position of LIH Director. The department seeks a scholar who will ultimately be able to fill this role in the future.

Field of research is flexible: the ideal candidate will be an active scholar in areas such as global health delivery; global health equity; medical anthropology; community-engaged health programs and activism; narrative medicine; human rights; health, environment, and the arts; sustainability; or other related subjects.

With more than 100 majors, the BS in LIH pairs core courses in advanced humanities in a target language (with tracks in Spanish, French, and Chinese) and in public and global health (through the Department of Public Health Sciences). We welcome applicants able to teach in French or Spanish (or both) and English.

The ideal candidate will be able contribute to the program in any of several possible ways: teaching in-language courses for health professionals focused on body systems, disease processes, community health, etc.; teaching courses related to culture and health care in the Spanish- or French-speaking worlds; collaboration with the Department of Public Health and other campus communities; future directorship of the program; facilitating experiential learning; advising students; establishing sustainable partnerships abroad; developing curricula (including a possible BA).

Clemson University is an R1 institution and a highly selective public university. Additional information about Clemson University can be found at: http://www.clemson.edu/

Qualifications

Required

PhD or equivalent terminal degree in a relevant medical, humanities, or social science field

Active research agenda with publication record or promise

Native or near-native proficiency in French/Spanish and English for teaching, research, and administrative purposes

Experience with or knowledge of mentoring, advising, and engaging students

Desired

Previous teaching experience in higher education and/or clinical settings

Experience or desire to engage in education abroad and international exchange

Application Instructions

For full consideration, please submit the following documents by November 1, 2023 via Interfolio:

http://apply.interfolio.com/133428

1) Letter of Application

2) C.V.

3) Three confidential letters of reference

4) Statement of teaching philosophy

5) Writing or publication sample of 25 pages maximum

Questions regarding the position or application process may be directed to the Co-Chairs of the Search Committee: Dr. Kelly Peebles, kpeeble@clemson.edu, and Dr. Arelis Moore, ared@clemson.edu

2.18 Tenure-Track Assistant Professor in Linguistics

The Department of Global Languages and Cultures, in the College of Arts & Sciences at Texas A&M University, invites applications for a full-time tenure-track Assistant Professor position in Linguistics, with a 9 month appointment to begin August 1, 2024.
Applicants should have a PhD in Linguistics or related field at the time of their appointment and should present evidence of a research program commensurate with the expectations of an R1 institution. Area of specialization within linguistics is open, but we are especially interested in candidates with expertise in language acquisition, sociolinguistics, bilingualism and contact linguistics, and/or applied fields such as pedagogy, translation, and interpreting studies. Candidates should have native or near-native proficiency in at least one of the modern languages currently offered by the department (Arabic, Chinese, French, German, Italian, Japanese, Russian, and Spanish) and be willing to teach undergraduate language courses at all levels (beginning, intermediate and advanced). In addition, they will be expected to develop and teach courses in their field of expertise at the graduate and undergraduate level. The expected course load is two courses per semester (with a reduced load in the first year of appointment).
The Department of Global Languages and Cultures, created in 2022 to develop broad and innovative programs, currently offers degrees/programs in modern languages and Classics, graduate degrees in Hispanic Studies, and undergraduate minors in Africana Studies and Religious Studies. Further information about the Department of Global Languages and Cultures is available at https://artsci.tamu.edu/global-lang-cultures/index.html; information about the College of Arts and Sciences is available at https://artsci.tamu.edu/index.html.
Applicants should submit a cover letter, curriculum vitae, three letters of recommendation, and a personal statement to include philosophy and plans for teaching, research, and service as applicable at apply.interfolio.com/132704. For best consideration, applications should be submitted by November 1, 2023. First-round interviews of selected candidates (via Zoom) are expected to begin in early December. Inquiries about the position may be directed to Ms. Ede Hilton-Lowe, ede@tamu.edu or to Search Committee Chair: Dr. Irene Moyna, moyna@tamu.edu. To apply: apply.interfolio.com/132704

2.19 Assistant Professor of Translation and Interpreting Studies

The Department of Languages and Culture Studies invites applications for an Assistant Professor position to begin August 14, 2024.
Requirements for the position include: (1) a Ph.D. in Translation Studies and/or Interpreting Studies or a closely related discipline; (2) an active research agenda with publications in Translation Studies and/or Interpreting Studies and potential for external funding; (3) the ability to teach translation and/or interpreting practice courses in two or more of the following language pairs: English-French, English-Japanese, English-Spanish; (4) the ability to teach non-language specific courses in one or more of the following areas: translation and/or interpreting theory and history, translation and/or interpreting technologies, translation/interpreting and language learning, localization, translation project management, translation as it relates to linguistics and/or literature; (5) the ability to teach upper level courses in their languages, such as language-for-specific-purposes (LSP), literature, culture, linguistics. Successful candidates will be expected to teach and develop graduate and undergraduate courses for online and face-to-face delivery. Finalists for the position will be asked to discuss how their teaching practices engage students of different ages, races, ethnicities, backgrounds, identities, and abilities, helping to remove barriers in order to ensure the success of all students regardless of their entry pathway into the university.
The Department. The Department offers: undergraduate and graduate translation certificate programs in French, German, Japanese, and Spanish; a graduate interpreting certificate program and an MA in Spanish with coursework in translation and interpreting; majors and minors in French, German, Japanese, and Spanish; minors in Arabic Studies, Chinese, Francophone Studies, Italian, and Russian; undergraduate certificates in French, German, Japanese, and Spanish for Business; a graduate certificate in Spanish for Business.
The College. As the largest and most diverse college at UNC Charlotte, the new College of Humanities & Earth and Social Sciences houses 15 departments, 18 interdisciplinary programs, and 6 applied centers. We offer a wide range of undergraduate and graduate degree programs with extensive honors and early-entry options. The College plays a pivotal role in delivering on the university’s goals in the areas of research excellence, student success and experience, and community engagement. Through their scholarship and teaching, the College’s 350+ faculty members seek to deepen our understanding of complex problems and lead the university in interdisciplinary collaboration and equity and justice initiatives.
The University. UNC Charlotte is the second largest institution within the University of North Carolina system. This past Fall, UNC Charlotte enrolled 29,551 students and experienced record growth with its incoming first year class and graduate programs. UNC Charlotte is also the fastest growing institution in the UNC System, comprising seven academic colleges offering 171 undergraduate majors in 77 programs leading to Bachelor’s degrees, 65 Master’s degrees, and 24 Doctoral degrees. UNC Charlotte is proud to have 3,545 passionate and committed faculty and staff members and more than 120,000 living alumni.
Application. Only electronic submissions will be accepted. For more information regarding the position, and to apply electronically go to https://jobs.charlotte.edu (position number #005474). Please attach the following documents with your electronic submission:

1. A cover letter that addresses the job requirements identified, as well as the candidate’s teaching philosophy and research agenda.
2. A current and complete curriculum vita.
3. Only finalists for the position will be required to have letters of recommendation.
For additional information, please contact Jeff Killman (jkillman@charlotte.edu), Chair of the Search Committee. Review of applications will begin on November 6, 2023 and will continue until the position is filled.

2.20 Visiting Faculty Position in French

Bennington College invites applications for a one-term sabbatical replacement in French, beginning February 19, 2024. We are seeking a faculty member to contribute one or two innovative course offerings in French and Francophone literature and/or culture at the intermediate and/or advanced level. Native or near-native proficiency in French and English, an excellent teaching record, and familiarity with content-based pedagogy in a liberal arts college environment are required. A Ph.D. is preferred; very advanced graduate students will also be considered.

Bennington College is a small residential liberal arts college in southern Vermont, long distinguished for its progressive approach to higher education. The College was founded in 1932 on the principle of active engagement in learning, which is manifest in individualized plans of study developed by students together with faculty. Bennington’s open curricular structures facilitate innovative teaching across traditional disciplinary boundaries, and small class sizes enable student-centered and engaged learning within the classroom. Candidates that can demonstrate excellence in teaching are especially encouraged to apply.

Bennington serves a student population inclusive of members of ethnically/racially diverse, international, LGBTQIA+, and disability communities as well as diverse gender identities, socioeconomic backgrounds, religions, and political beliefs. Our staff and faculty also reflect diverse and intersecting backgrounds and identities. All employees are expected to be respectful and responsive to these differences in the service of building community that promotes student and employee success. Each individual (faculty, staff and student) will be accountable for upholding these values. The College’s approach to pluralism and inclusivity—both as fields of inquiry and practice—is to prioritize flexible thought, and to invite the examination of access, value, power, and privilege through its institutional policies and areas of study. We encourage applications from women and/or candidates from traditionally underrepresented backgrounds and diverse realms of interest and experience to apply.

Candidates should apply online by submitting the following: a) letter of application that describes teaching experience and professional work; b) curriculum vitae; c) detailed descriptive proposal for two courses (one advanced/one intermediate); and d) the names and contact information for three references.

Review of applications will begin immediately and will continue until the position is filled.

To apply, please visit https://bennington.hire.trakstar.com/jobs/fk0vw8e/

2.21 Assistant Professor, French and Italian TE

The Department of French and Italian in the School of International Languages, Literatures, and Cultures at the University of Arizona invites applications for a tenure eligible position beginning in August 2024 at the rank of Assistant Professor in the field of French Cultural Studies with an emphasis on the contemporary period (from WWII through the present). Area of specialization is open, but we are looking for someone who will bring a new dimension and expertise to our program, as well as help us recruit and increase our number of undergraduate French majors. Areas of particular interest include but are not limited to: France and/in Europe, fashion, food studies, Bandes dessinées, French for professional purposes, social justice, music, experimental humanities (digital, environmental, urban, or public humanities), political history, social movements, media theory and media studies, film and visual culture, minority studies, (applied) linguacultural studies.

The successful candidate will teach undergraduate (upper-division undergraduate language, literature, and cultural studies) and graduate-level courses in French and general-education courses in English in face-to-face, hybrid, and online formats. The new hire will also have the ability to work effectively with faculty, staff, and students from a variety of diverse backgrounds. We seek candidates with a strong publication record or potential, demonstrated excellence in teaching, willingness to develop and teach courses in the University´s General Education curriculum, and to actively recruit undergraduate French majors and graduate students. Candidates should provide evidence of scholarly achievement or significant scholarly potential, and evidence of teaching excellence, including in French language classes. Native or Near-native proficiency in English and French is required. Ph.D. in French or French/Francophone Studies or a related field must be in hand by the time of the appointment.

In order to foster active and meaningful in-person engagement with our students and build community within the department and college, we require tenure eligible faculty members to establish their primary residence within the Tucson, Arizona area, as this is an in-person position.

Review of candidates will begin on December 1, 2023. Applications will be accepted until November 15, 2023.

2.22 Lecturer in French

The Department of World Languages and Cultures at Elon University invites applications for the position of Lecturer in French beginning August 2024. This position is a permanent, non-tenure line with the opportunity to apply for continuance in the fourth year and the position of Senior Lecturer in the sixth year. The ideal candidate will be an exemplary teacher with a master’s degree or Ph.D. in French/Francophone Studies or a related field, with native or near-native proficiency in French and English. Interested applicants should demonstrate high levels of collegiality, the ability to contribute to a vibrant French section, and a willingness to collaborate as part of a diverse and dynamic department that is home to eight languages.

Elon faculty members are teacher-scholar-mentors who place dynamic teaching at the forefront of what they do and who also engage in professional activity, student mentoring and extracurricular initiatives. Fundamental responsibilities of the lecturer will include teaching 7 classes per year in a content-oriented curriculum that aims to integrate language and authentic cultural exploration at all levels of instruction. Successful candidates will demonstrate academic rigor in their teaching and active engagement in course and curricular design. Teaching will include all levels of French language and culture(s), and courses in the Elon Core Curriculum. An ability to teach phonetics, business French, and our pre-, during, and post-study abroad reflection courses is desirable.

Candidates who have experience working with a diverse range of people are encouraged to identify their experiences in contributing to a climate of inclusivity in their cover letters. Elon is a dynamic private, co-educational, comprehensive institution that is a national model for actively engaging faculty and students in teaching and learning in a liberal art based residential campus. To learn more about Elon, please visit the University web site at www.elon.edu.
Please attach a one- to two-page cover letter, a one-page description of your teaching philosophy, current CV, and up to three course syllabi from various levels. Please have three letters of recommendation that speak to your teaching emailed directly to pburns5@elon.edu. Finalists will need to provide graduate school transcripts prior to the campus visit. Candidates are encouraged to submit applications electronically by October 15th and applications must be received by midnight Eastern Standard Time on October 30th, 2023, to be assured full consideration.

We affirm that Elon University values and celebrates the diverse backgrounds, cultures, experiences, and perspectives of our community members. We are an Equal Opportunity Employer and will consider all qualified applicants without regard to race, sex, color, ethnicity, or national origin, religion, sexual orientation, gender identity, age, disability, genetic information, or veteran status.

Through Elon’s Boldly Elon strategic plan, the experience of faculty and staff is elevated. The theme Thrive specifically notes that:
We will enable students, faculty, and staff to experience a greater sense of belonging and support by:
• Advancing a more diverse, equitable and inclusive community
• Cultivating a culture of health and well-being on a vibrant residential campus
• Championing Elon’s exceptional faculty and staff

Some of the additional benefits offered to Elon employees are:
• Faculty & Staff Wellness Initiatives and On-site Acute Care Wellness Clinic
• Tuition remission (personal and dependent)
• Retirement contributions
• Competitive benefits
• Competitive salaries
• Cultural and Athletic events

2.23 Assistant Professor in Decolonial Pedagogy

The Department of French and Italian at Emory University invites applications for a tenure-track position in Decolonial Pedagogy with expertise in African Studies (including Literature, Linguistics, and/or Media) at the level of Assistant Professor, starting August 1, 2024. Teaching load: 2 courses per semester. A PhD in French, Francophone Studies, Second Language Acquisition, or a related field is required by the time of employment.
We seek candidates who are passionate about, and committed to, teaching French from the beginning to the advanced levels; as well as Francophone Studies courses at the undergraduate and graduate levels (desirable areas include Decolonial Pedagogy, French Language Pedagogy, African Studies, and/or Black Studies). We are also looking for candidates who will make substantive and innovative contributions to the curriculum. Preference will be given to applicants whose work puts Decolonial Pedagogies into a dynamic engagement with several fields and disciplines, and whose research and teaching complement the existing strengths of our department. Proficiency in an African language (from any part of the continent or its diaspora) is strongly preferred.
Emory University is committed to building a strong and diverse professoriate and our department hopes to recruit a scholar who actively contributes to the diversity of our workplace through the excellence of their research, teaching and service. Distinguished (ACTFL) abilities in French and English are required. Applications should be submitted through Interfolio. A preliminary dossier must include a letter of application, a CV, a representative writing sample (approximately 20 pages), a teaching portfolio (course evaluations, teaching statement, sample syllabi), a diversity statement, and the names of three recommenders who will be able to provide letters upon request. Emory University is an EEO/AA employer. Women, minorities, persons with disabilities, and veterans are encouraged to apply.
Submit your application here: https://apply.interfolio.com/132451 by November 19, 2023.

2.24 Assistant Professor of Global Romance Studies

The department of Romance Studies at Duke University invites applications for three tenure-track assistant professor positions in Global Romance Studies, specifically in the areas of 20th and 21st century global Spain; French and Francophone Studies (all periods); and Indigenous Latin American Studies.
As a multilingual, interdisciplinary, and genuinely global department, we are especially interested in candidates whose work engages with the topics of migration studies, translation studies, environmental humanities, transhistorical approaches, social movements, performance studies, and gender and sexuality studies, as well as candidates whose specializations complement the research of our current faculty. In addition to the promise of groundbreaking scholarship in their fields, candidates must have a strong commitment to graduate and undergraduate teaching and clear potential to contribute actively to the intellectual life of Romance Studies and the humanities as a whole.
Interested candidates should submit the following: a cover letter that addresses research and teaching; a curriculum vitae; a writing sample; and the names of three recommenders. Letters of recommendation and additional materials (including teaching and diversity statements) will be requested only for those interviewed. Applications should be submitted via AJO by November 1st. Initial interviews will be held virtually between December 7 and 15. On-campus interviews will take place in January and February. A PhD in hand is required by the time of the appointment. The position will begin July 1, 2024.

2.25 Assistant Professor

The Department of French at the University of California, Berkeley invites applications for a tenure-track position as Assistant Professor of French, with an expected start date of July 1, 2024.
We seek a specialist in Francophone African literature/film and/or culture whose primary research focus lies south of the Maghreb. Knowledge of another African language spoken in Francophone Africa (e.g., Wolof, Pulaar) is highly desirable, as is additional expertise in African Diaspora Studies, Caribbean Studies, or Translation Studies.
Ability to conduct courses in French is required.
The successful candidate will be a dynamic teacher of undergraduate courses as well as of graduate seminars for students with a range of disciplinary interests.
Evidence of the ability to conduct top-quality research is essential.
Evidence of excellence/distinction in research and teaching.
We encourage applications from individuals who will contribute to diversity in higher education and who show the potential to advance the department’s goal of a more diverse, equitable, and inclusive scholarly environment.
The department is committed to addressing the family needs of faculty, including dual career couples and single parents. We are also interested in candidates who have had non-traditional career paths or who have taken time off for family reasons, or who have achieved excellence in careers outside academia. For information about potential relocation to Berkeley, or career needs of accompanying partners and spouses, please visit: https://ofew.berkeley.edu/new-faculty.
About the Department:
In the Department of French at UC Berkeley, our dedicated and creative faculty shares a commitment to excellence in teaching, whether it is in an introductory French class, a specialized course for majors, a course on French literature in translation, or an advanced graduate seminar. We encourage independent and innovative thinking and research at both undergraduate and graduate levels.
For its undergraduate majors, minors, and graduate students, the department provides thorough coverage in all periods of both French and Francophone literatures and cultures. It combines this coverage with an array of related fields and topics – from literary history and theory to philosophy, to social and cultural theory, to historical and contemporary linguistics, to the study of gender and sexuality, critical race theory, colonial and post-colonial studies, historiography, visual arts and film, music, popular culture, and politics. We participate fully in the interdisciplinary emphasis that has traditionally distinguished study and research at Berkeley.
Many of our faculty members are affiliated with other programs in the University (with the Departments of Comparative Literature, Italian Studies, Film & Media, and Linguistics, with programs in Romance Languages and Literatures and in Medieval Studies, with Graduate Designated Emphases in Critical Theory; Digital Media; Women, Gender, and Sexuality; Renaissance and Early Modern Studies, and with the Berkeley Language Center, the Center for the Study of Sexual Culture and the Center for Race and Gender).

2.26 Assistant Professor – Global French

The Department of Romance Languages and Literatures (RLL) at the University of Michigan invites applications for a full-time, tenure-track position in Global French Studies to begin August 26, 2024. We seek a colleague whose research and teaching focus on the transnational dynamics that have shaped the historically French-speaking world.
The appointment will be at the Assistant Professor level. We seek a scholar with interdisciplinary interests, exceptional promise, and a strong commitment to research, teaching and service. We would especially welcome applicants whose expertise includes Francophone Europe, Africa, the Caribbean, trans-Pacific studies and Asia Pacific studies, the greater Mediterranean, and the French of the Americas.
The successful candidate is expected to contribute to curriculum development in their areas of expertise, and teach and mentor undergraduate and graduate students.
Information about the department can be found on our website: https://lsa.umich.edu/rll.
Required Qualifications
The successful candidate will have a Ph.D. in French Studies or a relevant discipline before the expected start date of August 26, 2024.
How to Apply
Application materials will be accepted through Interfolio (http://apply.interfolio.com/131797). Applicants are asked to submit:
• a cover letter
• a curriculum vitae
• a statement of teaching philosophy and experience
• a statement of current and future research plans
• a statement on contributions to advancing Diversity, Equity, and Inclusion
• a writing sample
• evidence of teaching excellence
• three recent letters of reference (to be submitted separately by the recommenders)
Complete applications are due by 11:59 pm EST on October 31, 2023. Incomplete applications may not be considered.
Additional Information
Offers for this appointment are contingent on successful completion of a background screening.
Applicants are also encouraged to consider applying to the Collegiate Fellowship Program in the U-M College of Literature, Science, and the Arts. (for more information, see https://lsa.umich.edu/ncid/fellowships-awards/lsa-collegiate-postdoctoral-fellowship.html).
The University of Michigan is a non-discriminatory, equal opportunity/affirmative action employer. Women and minoritized individuals are encouraged to apply. The University of Michigan is committed to a policy of nondiscrimination and equal opportunity for all persons regardless of race, sex, color, religion, creed, national origin or ancestry, age, marital status, sexual orientation or disability status in employment, educational programs and activities, and admissions. The University of Michigan is also supportive of the needs of dual-career couples.
The mission of the University of Michigan is to serve the people of Michigan and the world through preeminence in creating, communicating, preserving and applying knowledge, art, and academic values, and in developing leaders and citizens who will challenge the present and enrich the future. We are committed to providing an inclusive, equitable, and collaborative space to learn, teach, work, discover, and thrive together. Respecting and valuing our differences is essential to achieving our shared goals of producing groundbreaking research, providing a world-class education, and making a positive impact on society.
For any questions about this position, please email rllexecasst@umich.edu.

2.27 Assistant Professor of Comparative Literature

The Department of Literatures and Languages of the World at the University of Montreal is seeking applications for a full-time tenure-track position at the rank of Assistant Professor in Comparative Literature with specialization in literary theory. Such fields of expertise might include media theory and media studies; feminist, gender, and queer studies; theories of care; environmental humanities; research-creation and narrative medicine; Indigenous studies; inter-/trans-Asian studies; diaspora studies.
The appointed candidate will be expected to teach undergraduate and graduate courses, supervise graduate students, contribute to the activities of the Department and the University, and develop an excellent record of research, publications, and scholarly presentations. The candidate will also be expected to participate in the high-level training of researchers in literary, cultural, media, and art-research studies and must be capable of working across multiple languages in an interdisciplinary environment.
Downloads

Application form: FAS 09-23-3_LMO_En (199kb)(the link will open in a new window)

2.28 Assistant, Associate, or Full Professor of European Languages and Transcultural Studies, 1000-1700

The Department of European Languages and Transcultural Studies at the University of California, Los Angeles has been authorized to make an appointment to a full-time position with expertise in transcultural European studies during the period of 1000 to 1700. This is an open-rank search.
A Ph.D. in a humanities field must be in hand by the time of appointment (July 1, 2024).
Candidates are expected to have near-native proficiency in at least one of the primary language traditions of the department (French, Italian, German, or Scandinavian languages), while also being able to contribute to transcultural approaches to the study of literary and humanistic traditions. We welcome research on race, religion, migration, media, and gender/sexuality, as well as new approaches to orality, literacy, translation, and Medieval/Renaissance studies writ large. We are interested in applicants whose work connects literary, cultural, material, and manuscript/early book studies and who bring to bear comparative Mediterranean Studies, North Atlantic Studies, and early global studies and/or new methodological approaches in the experimental humanities (Digital, Environmental, Health, Urban, and Public Humanities). The successful candidate will be expected to teach foundational courses in the undergraduate curriculum (especially in Medieval, Renaissance and/or Early Modern studies), support majors and minors in transcultural European Studies, and mentor graduate students in European Languages and Transcultural Studies. We seek the potential for exceptional research, excellence in teaching (lower division to graduate), and value candidates whose experience in teaching, research, or community service has prepared them to contribute to our commitment to diversity and excellence. Women and underrepresented minorities are encouraged to apply.
The posted UC salary scales set the minimum pay determined by rank and/or step at appointment [https://www.ucop.edu/academic-personnel-programs/compensation/index.html]. See Table 1. The salary range for this position is $74,600-$197,100. “Off-scale salaries” and other components of pay, i.e., a salary that is higher than the published system-wide salary at the designated rank and step, are offered when necessary to meet competitive conditions. See campus compensation page for additional information.
To apply, please send a cover letter, current CV, evidence of teaching effectiveness (sample syllabi and teaching evaluations), Authorization of Release/Reference Check form, and an EDI statement that describes past, present, and future (planned) contributions to equity, diversity, and inclusion.
To assure full consideration, applications should be submitted by November 15, 2023. Review of applications will begin on November 16, 2023.
Candidates who progress to the next stage in the recruitment process will be asked to provide two representative pieces of writing and the committee will contact their 3-5 letters of references for letters.

2.29 Assistant, Associate, or Full Professor of Black European Studies

The Department of European Languages and Transcultural Studies is an innovative program eager to enhance curricular diversity and expand our existing strengths in critical race studies as well as research and teaching related to diaspora and race, ethnic and religious minorities, immigration, and gender/sexuality. This is an open-rank position (Assistant, Associate, or Full Professor). A PhD in a related humanistic field is required. Appointment effective as of July 1, 2024.
We are seeking to hire a new colleague with expertise in any area of Black European Studies – such as Black France, Black Germany, Black Italy, or Black Scandinavian Studies – and would be especially interested in research conducted within a transcultural framework. Applicants should have fluency in at least one of the main language traditions of the department (French, German, Italian, and/or Scandinavian languages), and may work in film and media studies, literary studies, cultural studies, translation, and/or any area of the experimental humanities (digital, environmental, medical, urban, or public humanities).
The posted UC salary scales set the minimum pay determined by rank and/or step at appointment [https://www.ucop.edu/academic-personnel-programs/compensation/index.html]. See Table 1. The salary range for this position is $74,600-$197,100. “Off-scale salaries” and other components of pay, i.e., a salary that is higher than the published system-wide salary at the designated rank and step, are offered when necessary to meet competitive conditions. See campus compensation page for additional information.
To apply, please send a cover letter, CV, teaching statement, and an EDI statement that describes past, present, Authorization of Release/Reference Check form, and future (planned) contributions to equity, diversity, and inclusion.
To assure full consideration, applications should be submitted by November 15, 2023. Review of applications will begin on November 16, 2023.
Candidates who progress to the next stage in the recruitment process will be asked to provide two representative pieces of writing and the committee will contact their 3-5 letters of references for letters.

2.30 Teaching Fellow in French (108189-1023)

University of Warwick – School of Modern Languages and Cultures – French Studies

Outstanding language teacher sought to undertake teaching and administrative roles in support of the French teaching programme, and to develop and enhance the School of Modern Languages and Cultures’ teaching reputation.

You will have experience of teaching in higher education in the UK, and you will be expected to teach and supervise undergraduate students to a high standard. You will have the ability and willingness to support curriculum development and teach French language, and you will be expected to participate as appropriate in the administration of the department’s activities.

You will have a postgraduate qualification in French Studies or a cognate discipline, and an excellent command of spoken and written French and English. Specialism in language teaching and learning pedagogy is desirable.
For further information regarding the skills required for this role please see the personal specification section of the attached job description.

For informal enquiries, please contact Dr Mary Harrod via email: m.g.m.harrod@warwick.ac.uk.
To apply please complete your essential personal details and attach a CV and cover letter by the closing date of 19 November 2023. Please ensure your CV includes your most recent employment experience along with any additional relevant experience and education history. Your cover letter should detail how you meet the essential and desirable criteria for this post.
The interviews will be held on a date to be confirmed.

2.31 Professor of History (Professor B)

Maynooth University, National University of Ireland Maynooth – Department of History

The Role
Maynooth University is committed to a strategy in which the primary University goals of excellent research and scholarship and outstanding education are interlinked and equally valued. Professors in Maynooth University are expected to provide significant intellectual leadership, through a demonstrated commitment to both education and research, and to contribute to the effective leadership and management of their Department, the Faculty and the University.
We are seeking an academic with an excellent record to join our staff as Professor of History. The person appointed will have an excellent record in teaching and research, and outstanding potential in both research and grant capture, with a proven capacity to secure substantial national and/or international funding.
This post is open to applicants with a distinguished research profile in contemporary French and North African history. The successful applicant will join a Department with an excellent research profile and publications record. They will be expected to add value to the Department’s research culture by bringing high-level expertise in research-funding applications.
The appointee will be expected to make a strong contribution to the teaching and research profile of the Faculty and the University. They should have demonstrable experience of leading innovative research, of supervising postgraduate and postdoctoral research, and of research collaboration on national and international level. Furthermore, the successful candidate will be expected to provide leadership in the Department in the enhancement of its research culture, teaching portfolio and public engagement.
The ideal candidate will have:
Essential
• An excellent record of research and very substantial grant capture in History with outstanding potential in both;
• An excellent academic record as a university teacher and an educational innovator;
• Demonstrable capacity to offer strong academic and administrative leadership within the Department and across the University;
• Demonstrable management and administrative skills in an academic setting;
• Excellent interpersonal and communication skills;
• The ability to build effective relationships with a wide variety of internal and external colleagues and organizations.
• An ability to teach and supervise postgraduate research in Irish history is desirable;
For further details including full comprehensive job description please see reference number 025261 on the Maynooth University vacancies page at: www.maynoothuniversity.ie/human-resources/vacancies
Salary
Professor B (2023): €95,822 – €128,079 p.a. (6 points)
Appointments will be made in accordance with public sector pay provisions.

2.32 BCLT Translators in Residence

The British Centre for Literary Translation (BCLT) is offering two four-month residencies for literary translators, to run from 1 February 2024 to 31 May 2024.
The residencies have been devised as a collaboration between the translators-in-residence and the BCLT, whose main activities focus on the promotion of literary translation both as a professional activity and an academic discipline. We will work with the chosen translators in the first week of their residency in order to shape the role in accordance with their individual interests and skills.
A stipend of £3,200.00 is available as remuneration for each residency, intended to cover any travel and accommodation costs incurred during the residency. There will also be a small budget to support developing activities. This stipend may be subject to tax.
How to Apply:
To apply online for this vacancy and to view further information about the role, please click on the ‘Apply’ button above.
Please send the following documents:
• your CV
• a covering letter explaining why you are interested in becoming a translator-in-residence at the BCLT (no more than 400 words)
• a proposal (not more than 300 words) outlining what ideas and activities you would plan to pursue during your time as translator-in-residence
Please send your application by 23.59 on 30 November 2023 preferably by email to: bclt@uea.ac.uk
Interviews are likely to take place online on Thursday 14th December 2023.

2.33 PhD Assistantship on a Franco-German topic (University of Limerick, Ireland)

Department of French Studies & Department of German Studies
Mary Immaculate College (MIC), University of Limerick, Ireland

PHD IN FRANCO-GERMAN RELATIONS

Sixty years after the Élysée Treaty and many more of highly productive Franco-German cultural relations despite a history of wars and nationalist ideologies, we are in a position – thanks to the support of MIC and the embassies of Germany and France in Ireland – to offer a PhD position on a relevant topic in Limerick.

Are you interested in doing your PhD in the context of cultural (socio-political/historical) relations between France and Germany under interdisciplinary supervision?

We offer a postgraduate assistantship stipend (approx. €6,900 p.a.), a fee waiver, and an annual travel / research scholarship funded by the French and German Embassies in Ireland (€600 p.a.).
If awarded an assistantship, you will have the opportunity to gain teaching experience at MIC (this may involve teaching German and/or French language classes and/or tutorials; max. 6 hours/week) and work in a friendly, dynamic team of academics. You will be offered intensive, individual, and interdisciplinary supervision. The stipend, tuition waiver and travel/research scholarship will normally be offered for a period of three years. There will be a tuition waiver (and no teaching obligations) in year 4 to enable timely completion of the PhD thesis.

You should have a master’s degree (or comparable degree) in French Studies, German Studies or another relevant discipline, and a very good command of English. You should enjoy research and academic work, innovative and creative teaching opportunities, and teamwork.

For further information (and an informal discussion about your potential PhD project), please contact the Head of German Studies, Dr. Christiane Schönfeld (christiane.schonfeld@mic.ul.ie) and/or the Head of French Studies, Dr. Loïc Guyon (loic.guyon@mic.ul.ie).

Please send your application (including CV, copies of your transcripts, and a project description) to both Loïc Guyon and Christiane Schönfeld by 1 November 2023.

Applicants will be ranked on the basis of the quality of the project description; teaching experience, communication skills and team compatibility will be taken into account in cases of equal suitability. Successful candidates will be notified in November and asked to submit an official application in English. This will be prepared in collaboration with respective supervisors and must include the following:
Application Form (signed by Student, Supervisor and Head of Department), Thesis Proposal (max. 4,000 words, incl. bibliography), two Academic Letters of Reference, Transcripts, Bank Giro for Application Fee. For further information please see: https://www.mic.ul.ie/study-at-mic/postgraduates.

The successful candidate will be expected to start in January 2024 or as soon as possible thereafter.

2.34 Assistant Professor of Early Modern French Studies at the University of Tennessee

The Department of World Languages and Cultures at the University of Tennessee flagship campus in Knoxville is seeking applications for a full-time, 9-month tenure-track position at the rank of Assistant Professor in early modern French studies, with a focus on the 18th century, to begin August 1, 2024. To broaden our programs, innovative and interdisciplinary approaches to the field, such as Transatlantic studies, diaspora studies, medical humanities, and/or environmental humanities, are especially welcome. Expertise in theater is also desirable.
Qualifications :
Candidates should demonstrate their record of, or high potential for excellence in the following areas:
· Research commensurate to the expectations of an R-1 institution, through a coherent research program producing peer-reviewed publications;
· Teaching across the undergraduate (upper division) and graduate (MA and PhD) levels (2-2 teaching load), through teaching record, philosophy, evaluations, and/or potential contributions to the French curriculum at UTK;
· Service contributions to department, university, and/or profession
The University of Tennessee, Knoxville is a land-grant university and values engaged forms of research/scholarship/creative activity, teaching and service, and considers evidence of these commitments in the records of applicants.
Additionally, the Knoxville campus of the University of Tennessee is seeking candidates who have the ability to contribute in meaningful ways to the diversity and intercultural goals of the University.
In addition to addressing their qualifications for the position in their application, candidates may describe how they would help promote students’ access to and inclusion in their teaching and research/scholarship/creative activities.
Minimum Qualifications. PhD in French or related field is required by time of appointment. Native or near-native proficiency in French and English is essential.
Application Instructions :
Review of applications will begin November 1, 2023 and will continue until the position is filled. Please submit a cover letter, curriculum vitae, and writing sample, as well as arrange to have three letters of reference sent to apply.interfolio.com/131961.
Additional materials may be requested from interviewees. Please direct any questions tot he search committee chair, Dr Matthew Brauer (mbrauer@utk.edu)

2.35 Assistant·e diplômé·e en Littératures comparées (Université de Lausanne)

Introduction
Institution d’enseignement et de recherche de premier plan au niveau international, l’UNIL compte près de 5’000 collaboratrices et collaborateurs et 17’000 étudiant·e·s, réparti·e·s entre le campus de Dorigny et les sites du CHUV et d’Epalinges. En tant qu’employeur, elle encourage l’excellence, la reconnaissance des personnes et la responsabilité.
www.unil.ch/carrieres
Présentation
Le Centre interdisciplinaire d’étude des littératures (CIEL) de la Faculté des lettres de l’Université de Lausanne met au concours un poste d’assistant·e diplômé·e en Littératures comparées.
Informations liées au poste
Entrée en fonction : 1er février 2024
Durée du contrat : un an, renouvelable 2 fois 2 ans, durée totale de maximum 5 ans
Taux d’activité : 100%
Lieu de travail : Lausanne-Dorigny
Vos activités
50% du taux d’activité au minimum sera dédié à la réalisation d’une thèse de doctorat.
50% du taux d’activité au maximum sera consacré au soutien des tâches d’enseignement et de recherche liées au Centre interdisciplinaire d’étude des littératures (CIEL).
Participation régulière au programme doctoral de littérature comparée.
Votre profil
Maîtrise universitaire ès Lettres (ou titre jugé équivalent) dans une ou plusieurs discipline(s) littéraire(s). Avoir suivi des enseignements ou un programme de littérature comparée serait un atout.
Volonté d’élaborer une thèse en Littératures comparées.
Compétences de lecture littéraire dans au moins trois langues.
Capacité à dispenser des enseignements en français.
Vos avantages
Un cadre de travail agréable dans un environnement académique multiculturel et diversifié.
Des possibilités de formation continue, une multitude d’activités et d’autres avantages à découvrir.
Davantage d’informations sur www.unil.ch/carrieres
Pour tout renseignement complémentaire
Contacter : Monsieur Alain Ausoni (alain.ausoni@unil.ch”>alain.ausoni@unil.ch), Directeur du CIEL.
Votre dossier de candidature
Délai de candidature : 5 novembre 2023
Les personnes intéressées sont priées de nous faire parvenir via le système en ligne, en format PDF ou Word, un dossier complet contenant : une lettre de motivation, un Curriculum Vitae, une copie des diplômes universitaires, une liste des travaux de recherche accomplis, la version électronique d’un travail scientifique (mémoire de master, travail de séminaire ou autre publication scientifique), une présentation succincte du projet de thèse*.
*Cette présentation succincte d’un projet de thèse (2 pages, y compris les références bibliographiques) est une déclaration d’intention ; elle ne doit pas être confondue avec le « Projet de thèse » (une dizaine de pages environ) qui sera rédigé pendant la première année d’assistanat et qui sera déposé auprès du Décanat lors de l’inscription formelle en doctorat.
Seules les candidatures adressées par le biais de ce site seront prises en compte.
Nous vous remercions de votre compréhension.

2.36 Vacations à l’Institut Catholique de Toulouse : “Francophonies : les Antilles” (Lettres Modernes)

Nous recherchons un.e enseignant.e pour le cours “Francophonies : les Antilles” (18h) de la L2 de Lettres Modernes de l’Institut Catholique de Toulouse, au second semestre de l’année universitaire 2023-2024.
Les cours se dérouleront en présentiel. Le/la candidat.e devra être titulaire d’un Master et doctorant.e ou docteur dans le domaine des Lettres Modernes.
Une spécialisation en littérature francophone des Antilles est évidemment un grand atout.
Les candidatures sont à envoyer à d’adresse mail suivante : julie.lamote@ict-toulouse.fr

2.37 Poste académique à temps plein en Didactique du français et littérature contemporaine (UC Louvain, Belgique)

L’UCLouvain ouvre un poste académique à temps plein en Didactique du français et littérature contemporaine
Campus principal : Louvain-la-Neuve
L’UCLouvain figure dans le 1% des meilleures universités mondiales. Université complète implantée au cœur de l’Europe depuis 1425, elle rassemble près de 40.000 étudiantes et étudiants et 6.000 membres du personnel répartis sur 9 campus, à Bruxelles et en Wallonie. A l’UCLouvain, la recherche et l’enseignement s’organisent au sein de 19 facultés, 23 instituts de recherche, 5 learning centers et 18 bibliothèques. Elle compte aussi deux cliniques universitaires.
L’UCLouvain est un acteur majeur de transition vers une société durable. Elle intègre les enjeux de la crise écologique dans les formations et développe de nombreux projets locaux (ferme universitaire, campus durables). Université numérique, l’UCLouvain s’implique dans la science et l’éducation ouvertes et forme les enseignant·es aux pratiques pédagogiques innovantes (Louvain Learning Lab). Grâce à 2 parcs scientifiques, la recherche bénéficie d’interaction avec 250 entreprises et 3 incubateurs, au cœur d’une région animée par l’innovation technologique.
L’UCLouvain a une longue tradition de collaborations internationales à travers le monde en matière d’enseignement et de recherche. En tant que membre de Circle U., alliance d’universités européennes, l’université offre une occasion unique de travailler dans un environnement de campus interconnectés à travers l’Europe (Londres, Paris, Berlin, Vienne, Pise, Belgrade, Aarhus et Oslo).
L’université mène une politique de genre et d’inclusion qui permet de tendre vers plus d’équité et de respect. Travailler à l’UCLouvain, c’est s’inscrire dans une optique de développement des compétences de chacun·es et dans des valeurs d’égalité, de transparence et d’efficacité.
La fonction
Au sein de la Faculté de philosophie, arts et lettres et de l’Institut d’analyse du changement dans l’histoire et les sociétés contemporaines, Secteur des sciences humaines, cette fonction comprend des activités d’enseignement, de recherche et de services à la communauté.
Enseignement
Vous enseignerez dans deux domaines principaux: d’une part, dans le domaine de la didactique du français langue première et/ou langue de référence, ses contextes d’apprentissage et ses implications pédagogiques, et d’autre part, dans le domaine de la littérature française moderne ou contemporaine, entendue dans sa définition la plus englobante (production restreinte et production large, y compris la littérature dite « populaire », littérature de jeunesse ou visant des publics particuliers) et prenant en compte notamment la culture littéraire des apprenants. Vous assurerez vos enseignements dans les divers cycles d’études gérés par la faculté. Vous y dirigerez également des mémoires de master.
Recherche
Vous développerez vos activités de recherche, y compris l’animation de programmes de recherche, à l’intersection des domaines suivants :
Didactique du français langue première ou langue de référence dans le cadre d’une société multiculturelle.
Théorie et pratique de la transposition didactique des savoirs langagiers et littéraires.
Étude des pratiques enseignantes dans une perspective comparative internationale.
Approche théorique et sociologique de la littérature, en tenant compte de la diversité des acceptions contemporaines du terme et des lectorats.
Vous assurerez la supervision de thèses de doctorat.
Et encore…
Vous assumerez, une fois confirmé·e (« tenured »), différentes activités de services et responsabilités au sein de l’institution, telles qu’un rôle dans les commissions de programme, dans les jurys d’études, des responsabilités de gestion au sein de la faculté ou de l’institut de recherche.
Vous contribuerez également aux services à la société, notamment dans les domaines économique, social, culturel ou de la coopération au développement. Enfin, vous assurerez, par des activités de recherche et d’enseignement, la visibilité internationale de l’université.
Date limite de candidature : Lundi 13 novembre à midi (12h) (fuseau horaire UTC+1)

Entrée en fonction : le 1er septembre 2024

2.38 Bourse d’études supérieures de la Chaire COLIBEX (Enjeux contemporains de la liberté d’expression, Canada)

La Chaire de recherche sur les enjeux contemporains de la liberté d’expression (COLIBEX) offre une bourse d’études supérieures en lettres d’une valeur de 5000 $. Elle sera octroyée à un·e étudiant·e dont le projet de recherche est lié à la mission de la Chaire, afin d’entamer un programme d’étude (maîtrise ou doctorat en lettres) à l’Université du Québec à Trois-Rivières à l’automne 2024, sous la direction d’un membre de la Chaire (Mathilde Barraband, Mélodie Simard-Houde ou Hervé Guay).

Les personnes intéressées doivent soumettre un projet de mémoire ou de thèse, qui s’inscrive dans les orientations de l’Axe 4 de la Chaire (Censure et création). Cet axe propose d’étudier la liberté d’expression artistique et les diverses formes de censure, de polémique et de judiciarisation des œuvres littéraires et théâtrales comme de l’imprimé.

L’annonce complète et les modalités de soumission sont disponibles sur le site web de la Chaire COLIBEX : https://libexpress.hypotheses.org/5093.

La date limite est le 15 novembre prochain.

2.39 Poste au rang de professeur·e adjoint·e en traduction et traductologie à l’Université Concordia (Canada)

Description du poste
Le Département d’études françaises de la Faculté des arts et des sciences de l’Université Concordia sollicite des candidatures pour un poste de professeur·e adjoint·e menant à la permanence dans le domaine de la traduction et de la traductologie du français vers l’anglais. La personne candidate possédera une expertise en études numériques ou en intelligence artificielle appliquée ou en technologies de la traduction appliquées en lien avec la traduction (générale, spécialisée ou littéraire), la terminologie, la localisation, la traduction audiovisuelle, la postédition ou des pratiques connexes. La personne retenue sera en mesure de contribuer à l’intégration pédagogique des technologies, tant dans les programmes de traduction que de langue et de littérature du Département. Les tâches comprennent la recherche, l’enseignement aux premier et deuxième cycles, et le service à l’institution.
Qualifications et atouts
La personne candidate doit détenir un doctorat en traductologie avec une forte composante technologique, ou dans une discipline connexe, à la date de début de la nomination. Les principaux critères de sélection sont l’excellence dans la recherche et l’enseignement. La personne retenue devra fournir la preuve d’un travail universitaire de haute qualité qui démontre un potentiel de recherche indépendante menant à des publications évaluées par des pairs et à l’obtention de fonds de recherche externes, ainsi qu’un potentiel de contributions exceptionnelles à l’enseignement, tant au niveau du premier cycle que des cycles supérieurs. De l’expérience dans un environnement professionnel de traduction, avec des tâches incluant la traduction, la révision ou la postédition, serait un atout. Nous convions les candidates et candidats à indiquer – dans la lettre de présentation accompagnant leur dossier de candidature – le motif de toute interruption de carrière susceptible d’avoir entraîné des répercussions sur leur parcours professionnel. Ces explications seront prises en considération dans le processus d’évaluation des candidatures. L’Université Concordia est un établissement d’enseignement supérieur anglophone dont la principale langue d’enseignement et de recherche est l’anglais. La personne retenue devra avoir une excellente connaissance du français, puisque les affaires du Département sont conduites en français, toutefois, la langue d’enseignement sera surtout l’anglais. Le Département d’études françaises valorise la diversité au sein de son corps professoral et encourage fortement les candidatures de femmes et de membres de groupes sous-représentés.
Présentation des candidatures
Nous accueillons toutes les candidatures qualifiées, mais nous accordons la priorité aux Canadien·ne·s et aux résident·e·s permanent·e·s. Conformément aux exigences de l’immigration au Canada, l’Université doit considérer le statut d’immigration des candidat·e·s. Sans devoir identifier son pays d’origine dans son dossier de candidature, chaque personne doit cependant y inclure l’une ou l’autre des déclarations suivantes :
Oui, je possède la citoyenneté canadienne ou la résidence permanente.
(ou)
Non, je ne possède ni la résidence permanente ni la citoyenneté canadienne.
Les dossiers de candidature doivent être soumis par voie électronique à Françoise Naudillon, directrice du Département d’études françaises, et doivent comprendre une lettre d’accompagnement précisant clairement le titre et le code du poste [21_T_FRAN_O2]; la déclaration à l’égard de la citoyenneté, ainsi que l’énoncé sur l’ÉDI (voir ci-dessous); la lettre doit inclure un résumé de l’expérience universitaire; et une brève description des deux ou trois plus importantes contributions scientifiques. Le dossier doit également comprendre un curriculum vitæ exhaustif; un énoncé de recherche (deux pages) décrivant les plans de recherche actuels et à venir; un énoncé détaillé de la philosophie d’enseignement (deux pages) dans lequel la personne candidate présente également ses champs d’intérêt relatifs à l’enseignement (et si souhaité, des documents à l’appui comme des exemples de travaux pratiques, des évaluations d’enseignement ou des plans de cours); et trois lettres de recommandation. Les dossiers doivent être envoyés par voie électronique à Francoise.Naudillon@concordia.ca, avec « Poste à temps plein menant à la permanence » dans le champ « Objet », au plus tard le 1er décembre 2023. Les dossiers seront examinés jusqu’à ce que le poste soit pourvu. L’Université communiquera uniquement avec les personnes présélectionnées. L’entrée en fonction de la personne retenue est prévue pour août  2024.
L’Université Concordia est fermement résolue à bâtir une communauté diversifiée, équitable et inclusive. Elle reconnaît l’importance de l’inclusion dans l’atteinte de l’excellence en matière d’enseignement et de recherche. Dans le cadre de cet engagement à offrir à nos étudiant·e·s le milieu d’apprentissage dynamique, innovant et inclusif d’une université nouvelle génération, nous demandons aux candidat·e·s d’expliquer dans leur énoncé sur l’ÉDI comment leur parcours, leur expérience vécue, leur cheminement professionnel et leur expertise les ont préparé·e·s à offrir un enseignement pertinent pour une société canadienne diversifiée, multiculturelle et contemporaine.
Nous les invitons par exemple à décrire leur expérience ou leurs projets touchant :
l’enseignement sur les populations sous-représentées;
le mentorat d’étudiant·e·s issu·e·s de milieux sous-représentés;
le travail au sein de comités;
la présentation ou l’organisation de programmes pédagogiques; et
la participation à des formations et à des ateliers.
Les candidat·e·s recevront un courriel les invitant à répondre à un bref sondage sur l’équité en matière d’emploi. La participation se fait sur une base volontaire, et aucune information permettant d’identifier les personnes sondées ne sera communiquée au comité d’embauche. Les candidat·e·s souhaitant indiquer au comité d’embauche leur appartenance à un groupe sous-représenté peuvent le faire dans leur lettre d’accompagnement ou en écrivant directement à la personne-ressource nommée dans la présente offre d’emploi.
Mesures d’accommodement
Les candidat·e·s qui auront besoin de mesures d’accommodement durant n’importe quelle phase du processus de recrutement peuvent communiquer, en toute confidentialité, avec Anna Barrafato, responsable du changement en matière d’accessibilité : anna.barrafato@concordia.ca ou 514 848-2424, poste 3511.

2.40 Bourse de l’Institut : Photographie et “murs d’images”

Bourse de l’Institut : Photographie et “murs d’images”
Sixième édition de la Bourse de l’Institut
Dans le cadre du programme de soutien à la recherche et à la création
La Bourse de l’Institut vise à développer et croiser des approches diverses autour de la photographie – histoire de la photographie, anthropologie des images, études visuelles, humanités numériques, sciences humaines et sociales, sciences, recherche en arts plastiques.
L’appel à candidatures est ouvert aux étudiants en doctorat, chercheurs universitaires ou indépendants, commissaires d’expositions et artistes, avec une disponibilité sur l’année engagée. Les projets – publication, exposition, conception d’œuvres – devront répondre à la thématique annoncée, et l’Institut prêtera une attention particulière aux projets privilégiant une problématique, un programme ou des ressources liées à la Région des Hauts-de-France.
Le programme de l’Institut alloue quatre bourses annuelles de 15 000 euros.
Celles-ci incluent un accompagnement scientifique et structurel, et s’inscrivent dans un programme de valorisation/diffusion (à raison d’environ quatre communications, présentations ou workshops répartis dans l’année) organisés par l’Institut, en lien avec ses partenaires, dans la Région Hauts-de-France ou au-delà.
La 6e édition du programme de Bourse de l’Institut pour la photographie sera ainsi consacrée à l’étude historique, théorique ou à la recherche créative des murs d’images. Quelle est leur place dans une histoire visuelle, entre histoire de la photographie, rituel affectif, besoin d’accumulation, imprégnation par les images, phénomène d’appropriation, force visuelle de l’installation ? Peut-on alors parler de gestes d’images, de pensées par l’image, aborder l’acte de création par et parmi les images, questionner ces pratiques iconographiques dans le large contexte de leur présence dans la sphère intime, de travail ou publique ?
Les candidats ne peuvent envoyer qu’un seul dossier de candidature. Il doit être transmis par voie numérique.
Sans exception aucune, tout dossier de candidature reçu après la date limite du 10 décembre 2023 à 15h ne sera pas pris en considération.
Le thème complet de la Bourse de l’Institut ainsi que la plateforme de candidature sont accessibles en cliquant sur ce lien.

3. Announcements

3.1 The Shoah in Postcolonial Perspective: Etty Hillesum and her Moroccan Secret Sharer

In recent years, there has been a growing recognition of the interconnectedness of Jewish studies and postcolonial studies, particularly when it comes to questions of diaspora, memory, and trauma. Inherent to Edward Said’s conceptualisation of Orientalism is the ‘secret sharer’ of Western antisemitism. Such secret sharing was brought to the fore recently in the Netherlands when Dutch-Jewish author Arnon Grunberg declared in his Remembrance Day speech on 4 May 2020 that ‘if you’re speaking about Moroccans, then you’re speaking about me’. In a similar act of solidarity, in her novel Les Attentives [The Attentive Ones] (2014), French-Algerian Muslim author Karima Berger enters into sisterly dialogue with Russian-Dutch Jewish confessional writer Etty Hillesum through her wartime diaries, and more specifically the figure of a Moroccan girl who features within them. The dialogic novel reveals how Jews and Muslims are ‘secret sharers’, in their differentiated though intersecting experiences of colonisation, Orientalism, secularisation, antisemitism, and Islamophobia. In this way, it embodies memory studies scholar Michael Rothberg’s notion of ‘differentiated solidarity’ (2011). This sisterly solidarity is exemplified by contemporary peace activists Dina Awwad-Srour and Emma Sham-Ba Ayalon, a Palestinian and an Israeli, who created the ‘Etty Hillesum Cards’ in 2019 to promote a humanist response of global healing in the face of trauma.
4. The speaker is Dr Rebekah Vince, Lecturer in French at Queen Mary University of London. Her monograph arising from her doctoral research, funded by the Wolfson Foundation, is under contract with Liverpool University Press, and is tentatively entitled Unsettled Memories: Franco-Maghrebi Literature on the Israeli-Palestinian Conflict. Alongside Dr Samuel Sami Everett, she co-edited Jewish-Muslim Interactions: Performing Cultures between North Africa and France (Liverpool University Press, 2020). She also contributed to the collaborative open access translation A Jewish Childhood in the Muslim Mediterranean (UC Press, 2023). Her essay ‘Music of the Francospheres’, which reflects on what it means to be French in relation to Jewishness and postcolonialism, was jointly awarded the 75th anniversary French Studies essay prize on the future of French Studies, alongside Dr Sura Qadiri’s essay ‘The Future is in the Making’. She is editor of the bilingual journal Francosphères and co-editor of the book series Mobilizing Memories published by Brill.
5. Contact Information
6. Sara Ben-Isaac, UCL Institute of Jewish Studies
7. Contact Email
8. ijs@ucl.ac.uk
9. URL
10. https://www.eventbrite.co.uk/e/704905269637?aff=oddtdtcreator

3.2 Call for the Ernst Herzfeld Award for MA Theses in Islamic Art History and Archaeology

The Ernst Herzfeld-Gesellschaft für Islamische Kunst und Archäologie | Ernst Herzfeld Society for Studies in Islamic Art and Archaeology is pleased to announce the 2023/24 call for the Ernst Herzfeld Award for Master Theses in Islamic Art History and Archaeology.
The aim of the Award is to encourage and support emerging scholars in Europe who are working on visual and material culture of Islamic countries in the fields of Art History, Archeology, and Historical Building Research. The Ernst Herzfeld Award highlights the diversity and innovation of current research in these growing fields.
The successful candidate is honored at the annual colloquium of the Ernst Herzfeld Society, offered a full travel grant to present her/his master thesis at the colloquium, and is granted publication of the presented paper in the series of the Society, Beiträge zur Islamischen Kunst und Archäologie (BIKA).
Eligibility: – Outstanding master thesis (MA, Master, M.phil., and similar) on a topic situated within the research fields of History of Islamic Art and Architecture, Islamic Archeology, or Historical Building Research on Islamic Architecture.
– The thesis must have been written and supervised at a European university. Reviewing and grading the thesis must have taken place within the last two years, between January 1, 2021 and November 13, 2023.
– Accepted languages of the thesis are: German, English, French, Italian, and Spanish. – A thesis can be submitted only once to an Award Call. Application procedure: – An applicant is proposed by the supervisor of the MA thesis.
– Applications include: 1) the complete MA thesis as it was submitted to the university (PDF); 2) a summary in English (5 pages); 3) the recommendation form filled out by the proposing supervisor in English; and 4) the original official review/evaluation of the thesis for/by the university, at which it was submitted.
Review Procedure: – The review procedure is jointly organized by the Award and the Steering Committees as well as the Advisory Board of the Ernst Herzfeld Society.
– Proposing supervisors are excluded from the review procedure and the peer-review.
– Applications fulfilling the criteria of eligibility will undergo peer-review by the Award committee and by external reviewers. Submission: Please send the complete application by November 13, 2023 to award@ernst-herzfeld-gesellschaft.com The recommendation form to be filled out by the proposing supervisor is available here: https://ernst-herzfeld-gesellschaft.com/wpcontent/uploads/2023/10/EHG_Award_Supervisor_Recommendation_Form_2023_updated.docx
Contact Email
award@ernst-herzfeld-gesellschaft.com

3.3 Excellence Award for Collaborative Researche (Société européenne de littérature comparée)

The EUROPEAN SOCIETY OF COMPARATIVE LITERATURE invites editors of academic volumes in comparative literature (of 80,000 words minimum), originally written in English or in French, to present their application for the ESCL Excellence Award for Collaborative Research, to be awarded for an outstanding edited volume which makes an original contribution to the field of Comparative Literature.
The award encourages collaborative comparative research, in recognition of the often undervalued creative work of editor(s).
The Excellence Award consists of a single cash prize of 500 euros given to the editor(s) of the volume, and certificates attributed to both the editor(s) and the contributors. Candidates who are on the short-list will be informed in March 2024, and the winning volume will be announced at the ESCL’s next biannual congress in September 2024, where the editor(s) will receive their prize and the contributors their certificates.
Deadline : October 31, 2023.
Further information: https://escl-selc.eu/excellence-award-for-collaborative-research/

3.4 Literary Dislocation(s) Seminar Series – Hypotheses

Every month, the research network organises an online seminar that welcomes two speakers who will present their work and understanding of dislocation(s). The CFP is on a rolling basis and can be found here.
If you would like to join the online seminar and partake in the discussion following the presentations, please register here.
The first online seminar of the series will take place on 7th November 2023 at 17:30 GMT
7th November 2023 17:30 GMT
“‘Immortal Death’: Reason and Religion in Dutch Literary Representations of Hiv/Aids” Jesse van Amelsvoort, Lecturer in Modern European Literature, University of Amsterdam
“Irony as a narrative form of dislocation in Reiner Kunze’s The Lovely Years (1976)” Fabio Ramasso, Postdoctoral Fellow in German Literature, University of Turin
5th December 2023 17:30 GMT
“Arab Anglophone Diasporic novels” Nouh Anajjar, PhD Candidate and Research Fellow, University Mohamed Premier, Oujda
“Locating the (Dis)located Selves: A Case Study on Bengal Partition Narratives” Silpi Maitra, Assistant Professor of English, Falakata College, Alipurduar
16th January 2024 17:30 GMT
“Dislocations of Motherhood in Contemporary Italy” Veronica Frigeni, Affiliated Researcher, the Amsterdam School for Cultural Analysis
“Autofiction and Authorial Dislocation” Natasha Bell, PhD Candidate, Goldsmith’s, University of London

3.5 ASMCF Undergraduate Prizes

Noting that many of our members were likely to have been participating in the UCU Marking and Assessment Boycott (MAB) at the end of the last academic year, the ASMCF postponed its two Undergraduate essay prizes during the usual summer months. When the MAB commenced on the 20th April 2023, many of our members faced difficult decisions. This period affected the grading process for end-of-year assessments and semester two assessment items. On Wednesday 6th September 2023, the UCU suspended the MAB after consultation with members.
As such, we would now like to invite all members to submit their Undergraduate work from last academic year (2022-23) to the Brian Darling Memorial Prize and the Douglas Johnson Memorial Prize. The deadline for both of these prizes for this year will be 31st October 2023. However, please do keep us posted if your internal deadlines are after this date, and we can then review the deadline to ensure that all excellent Undergraduate work can be considered. The details for the two prizes are below:
Brian Darling Memorial Prize:
The Brian Darling Memorial Prize was established in memory of the late Brian Darling, the founding Secretary of the Association. The prize, to the value of £250, is awarded for an undergraduate essay or dissertation of distinction, which explores any theme/s relevant to the Association’s remit (French history, politics, culture, society, literature, thought, film since 1789, as well as the relations between France and other countries, including those in the French-speaking world). The work may be written in either French or English and should not normally exceed five thousand words.
Douglas Johnson Memorial Prize:
The Douglas Johnson Memorial Essay Prize was established in memory of the late Douglas Johnson, the first Honorary President of the Association.
The prize, to the value of £250, is awarded for an undergraduate essay or dissertation of distinction, which explores any theme/s relevant to the Association’s remit (French history, politics, culture, society, literature, thought, film since 1789, as well as the relations between France and other countries, including those in the French-speaking world).
The work may be written in either French or English and should be over five thousand words, but not exceed ten thousand words.
For more information, please see our prizes pages: https://www.asmcf.org/funding-prizes/

4. New Publications

4.1 Liverpool University Press – Conference Support


13TH OCTOBER 2023
The Society for Francophone Postcolonial Studies is pleased to acknowledge the continued generous support of Liverpool University Press for this year’s annual conference.
LUP publishes a wide range of cutting-edge research in Francophone studies. The below titles and series will be of particular interest to SFPS members.
New in French and Francophone Studies books

Upcoming in our Francophone Postcolonial Studies series: Colonial Continuities and Decoloniality in the French-Speaking World

Francophone Postcolonial Studies publishes research that will help to set new research agendas across the entire field.
Colonial Continuities and Decoloniality in the French-Speaking World edited by Sarah Arens, Nicola Frith, Jonathan Lewis, and Rebekah Vince is upcoming in this series. This volume pays tribute to Professor Kate Marsh (1974–2019), featuring essays that reflect her vast scholarship, from her focus on French colonialism in India, colonial nostalgia and imperial rivalries, all the way through to her final project on anti-colonial activism and its policing in France’s cities. Available in December here >

New in French and Francophone Studies Journals
Contemporary French Civilization

Editor-in-Chief Denis M. Provencher, North Carolina State University
Contemporary French Civilization, a journal devoted to all aspects of civilization and cultural studies in France and the Francophone world.
The latest issue, Volume 48.3 includes articles on documentary films as counter-memory; a social media study on the reception of non-binary pronouns; the impact of the internet and new technologies on the current position of French language in Morocco; and how a famously semi-clandestine group, the College of ‘Pataphysics, became progressively more politicized in the 1960s and 1970s. The issue also includes a Review Essay exploring the November 2015 Islamist terrorist attacks in Paris and Emmanuel Carrère’s book, V13, and concludes with reviews of the latest books in the field.

CFC Intersections

Editor-in-Chief Denis M. Provencher, North Carolina State University
CFC Intersections is an exciting new companion journal which builds on the success of highly regarded Contemporary French Civilization (CFC). It focuses on intersectionality and how it has come to inform the lives of BIPOC (Black, Indigenous, and People of Colour), the working class, LGBTQ communities, people with disabilities, and those in other marginalised and minoritized groups, including among others Africana and Black studies, anthropology, cultural studies as well as gender, sexuality and queer studies, literary studies, sociology, and social work.
The latest issue, Volume 2.1 is a Special Issue exploring the potential of podcasts to carry words and voices of minority subjects and groups that contribute to the fields of critical race theory, feminism, and intersectional studies in contemporary France. Guest edited by Audrey Brunetaux and Thomas Muzart, contributions explore the significance and relevance of podcasts in today’s mediascape.

Francosphères

Edited by Rebekah Vince
An Open Access journal that is essential reading for those working in and researching French language and culture, and the Francophone postcolonial presence.
Vol 12.1 is a special issue bringing together several scholars probing literary engagements with epilepsy, Alzheimer’s disease, Hodgkin’s lymphoma, and Ebola in order to ask how the interaction of the medical with the literary generates articulations and understandings of disease in different cultural settings.

4.2 Colonisations. Notre histoire

Pierre Singaravelou (dir.), Arthur Asseraf, Guillaume Blanc, Nadia Yala Kisukidi, Mélanie Lamotte (coordination)

Seuil, 2023, 720 p., 35 €.

Traduit par : Céline Alexandre
Traduit par : Marc Saint-Upéry
Traduit par : Charlotte Matoussowsky

Réunissant plus de deux cent cinquante chercheuses et chercheurs issus du monde entier, ce livre nous invite à regarder la colonisation française en face, avec les yeux des colonisés et des colonisateurs. Les meilleurs spécialistes mettent à notre disposition une connaissance profondément renouvelée de la domination coloniale, de ses formes parfois surprenantes, de ses effets dévastateurs, de ses limites longtemps ignorées, ainsi que de ses rémanences actuelles.
Dans une époque tout entière dominée par les questionnements identitaires et les affrontements mémoriels, ce livre collectif restitue de manière lucide, accessible et passionnante, la grande diversité et la complexité des situations coloniales en Afrique, en Asie, en Océanie et dans les Amériques.
De la colonisation est née une histoire à la fois riche et violente, tissée d’innombrables échanges, qui fait de nous ce que nous sommes. Colonisés et colonisateurs ont été à la fois liés et transformés à jamais par cette expérience qui retrouve ici toute sa place – à bien des égards centrale – dans l’histoire de France.
Pour déjouer les évidences et répondre aux interrogations contemporaines, cet ouvrage part du présent et remonte le fil du temps jusqu’aux sources méconnues du passé dit « précolonial ». En inscrivant le fait colonial français dans le temps long – du XXIe au XVe siècle – des relations entre la France et le reste du monde, cette histoire globale en appréhende les continuités, les ruptures et les singularités. Ainsi peut-être comprendrons-nous mieux qui nous sommes.

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