Table of Contents
1.1 Traduire les sciences, traduire les arts : traduire la culture (Univ. de Jendouba, Tunisie).
1.5 Présences noires (revue Romantisme, 2024-3)
1.8 Frontières, Marges et périphéries en langue, art et littérature (Djerba)
1.10 Masculinité/s (revue Hybrida)
1.11 Le BUMIDOM et son héritage / The BUMIDOM and its Legacy.
1.12 Lyrisme et oralité dans la poésie africaine d’expression française (Nice)
1.14 L’humour dans la dédramatisation des contemporanéités (Korhogo, Côte d’Ivoire)
1.15 Ecocriticism And Race Theory in the Humanities 16th-18th centuries (Colloque EARTH 16-18, Nice)
1.15 Cent visages d’Edmond Amran El Maleh (El Jadida, Maroc)
1.16 “Lira bien qui lira le dernier” ? Relectures de la littérature québécoise des années 1950-1960.
1.18 Exchanges Among Europe and the Eastern Mediterranean (ASECS 2024, Toronto)
1.23 De Mbartoua à Bertoua : cité historique, ville-carrefour, pôle économique au Cameroun.
1.24 Dynamiques, acteurs et défis d’un paysage culturel en perpétuelles mutations
1.26 « Revue d’histoire méditerranéenne » – Varia.
1.27 Gestion des ressources et espaces transfrontaliers entre le Cameroun et ses voisins.
1.28 Revue « Espaces africains ».
2. Job and Scholarship Opportunities.
2.1 Assistant Professor, European Imperialism, Colonialism, Decolonization. Boston University.
2.2 NEWNHAM COLLEGE CAMBRIDGE THE MARGARET ANSTEE VISITING FELLOWSHIP 2024.
2.3 Assistant Professor of Media Studies (2 positions), Emerson College, Boston.
2.4 Assistant Professor, Francophone Postcolonial Studies, University of Cambridge.
2.5 Banting Postdoctoral Fellowships.
2.6 Assistant Professor of Modern and Classical Languages (French), Niagara University
2.7 Tenure-Track Assistant Professor of French and Francophone Studies, Lawrence University.
2.8 Assistant Professor in French and Francophone Studies (Tenure-track), Davidson College
2.9 University of Michigan LSA Collegiate Fellowship Program..
2.10 Visiting Assistant Teaching Professor – French.
2.11 Assistant Professor of French, Carleton College.
2.15 Teaching Associate, University of Sheffield – Digital Humanities Institute.
2.16 Research Fellow, SOAS University of London – SOAS Middle East Institute.
2.17 Assistant Professor of Francophone Literatures of the Global South (Brock Univ., Canada)
3.1 The Global Migration Turn : How New Migration Governance Changed the World in the Long 1970s.
3.3 DDFC Mentorship & Peer Support Program Application.
3.4 Early Career Academics Mentoring Scheme 2023-24.
4.1 SPECIAL ISSUE : BLACK FEMINISMS IN FRENCH (POST)IMPERIAL CONTEXTS.
4.3 States of Ignorance: Governing Irregular Migrants in Western Europe.
1. Calls for Papers/Contributions
1.1 Traduire les sciences, traduire les arts : traduire la culture (Univ. de Jendouba, Tunisie)
Le 6 Septembre 2023
À : ISSHJ Université de Jendouba (Tunisie)
« La langue de l’Europe, c’est la traduction », disait Umberto Eco en 1992 lors de sa leçon inaugurale au Collège de France. Vingt-cinq ans plus tard, Barbara Cassin reprit cette assertion en assignant à la traduction la vocation d’être la langue de la planète. En effet, dans un monde où la communication est autant plus aisée que très rapide, les hommes ont besoin de se comprendre dans leur babélisme et de communiquer sans devoir prendre le temps d’apprendre la langue d’autrui. De même la circulation des savoirs – tous domaines confondus – via Internet – a créé le besoin de traduire les productions littéraires, philosophiques, artistiques, scientifiques, techniques des autres pour pouvoir en bénéficier, voire en jouir.
Cependant, outre les différences des codes langagiers, traduire les arts et les sciences pose aussi la question du transfert inévitable de leurs « connotations » culturelles. Les traductologues préfèrent aujourd’hui parler majoritairement en termes de langues-cultures et non de langues (tout court) attendu le fait que la culture et la langue forment les deux faces d’une même médaille. En médiateur, le traducteur ne peut passer d’une langue à une autre en occultant les sensibilités culturelles de l’une et de l’autre. De plus, « Les mots […], chargés de valeurs culturelles et affectives, assument volontiers une fonction symbolique, métaphorique, et s’appellent, se répondent et s’organisent en réseaux » (Lederer,1991 : 18).
Mais si la composante culturelle est fortement liée à la traduction littéraire où se rencontrent tant de realia et d’images propres à un peuple donné, est-il plausible d’en parler quand il s’agit de traduire les textes scientifiques ? Les études menées récemment sur le texte de spécialité confirment tout le moins que (1) la traduction spécialisée ne peut échapper au principe de vulgarisation inhérent à toutes les traductions qui appellent, toutes, une part d’explicitation « supérieure » à celle du texte source et que (2) l’expression même des sciences humaines ou exactes – étant formulées majoritairement par le biais du langage naturel – renferme inéluctablement une part minime de métaphorisation. En effet, depuis les réflexions de Ricœur (1975), les travaux de Lakoff et Johnson (1980) et tant d’autres tels que Costes (2003), Fries (2011) …, la métaphore est placée au centre des études épistémologiques des textes spécialisés. La traduction ne peut qu’en être l’écho. L’épistémologie ayant pour objet l’examen des vérités scientifiques dont les concepts fondamentaux se formulent dans des termes puisés dans la langue ou créés à partir de mots déjà existants – ne peut se fier à la seule conception aristotélicienne et référentialiste de Wüster de la terminologie scientifique où l’expression imagée est haïssable ; étant rangée parmi les artifices littéraires. Ainsi, les textes traduits qui diffèrent par leurs objets et leurs modes de métaphorisation – qu’elle soit « rhétorique » ou « conceptuelle » – se croisent – diversement sous une même bannière culturelle, celle de toute expression linguistique foncièrement figurée (Gaudin et Assal, 1991).
Cela dit, les enjeux culturels du traduire ne s’en tiennent guère à l’expression traduite imagée, ni même à l’imagination littéraire ; ils répondent de l’imaginaire des textes et de la façon d’y voir le monde et de le découper via les langues-cultures. De fait, ils dépassent le cadre interlingual de l’émotivité poétique, de la métaphoricité contrôlée des discours scientifiques (Kocourek, 1991), de l’opposition entre littérarité et technicité des textes (Rega, 2001, Froeliger, 2003)…vers la vaste étendue des signes intersémiotiques où les notes musicales, l’expression picturale, la figuration scripturale, les représentations iconiques, cinématographiques et arithmétiques mêmes (Mahnène, 2023) se muent en signes verbaux et gestuels (Jakobson 1951). Et inversement.
Notre colloque aspire à approcher les frontières des langues, des discours, des intersignes et de l’interculturel que charrie la traduction (au sens jakobsonien du terme). Il se veut pluridisciplinaire et plurilingue et prétend contribuer à surmonter la balkanisation des domaines et leurs traductions, à briser les cloisons entre arts et sciences, à réunir autour de la même table les compétences de nombreux secteurs de spécialisations de langues différentes et à favoriser leur dialogue.
Les contributions pourront emprunter les pistes de recherche suivantes qui ne sont guère exhaustives :
– Traduction intersémiotique et connotations culturelles
– Traduction des langues signées et diversité des cultures
– La traduction littéraire entre littéralité, interprétation et recréation
– Les aspects culturels de la traduction des textes en sciences humaines
– Traduction des sciences exactes et métaphorisation
– Les enjeux socioculturels de la traduction des termes techniques
– La transposition didactique du savoir scientifique traduit en arabe
– Traduire pour enseigner le français, l’anglais, l’espagnol, l’allemand et l’arabe langues étrangères.
– La traduction des realia et des culturèmes
– Le traducteur comme médiateur culturel ?
– La traduction des sous-titrages et ses contraintes socio-culturelles
– Les subtilités culturelles en traduction automatique.
Comité scientifique
Pr. Jacques François (Université de Caen)
Pr. Houda Ben Hammadi (Université de Carthage)
Pr. Manoubia Ben Ghedhahem (Université de Carthage)
Pr. Ibrahim Saadaoui (Université de Jendouba)
Pr. Fayza El Qasem (Sorbonne- Nouvelle- ESIT)
Pr. Samir Labidi (Académie militaire)
Pr. Mohamed Bouattour (Université de Sfax)
Pr. Mohamed Hédi Tahri (Université de Jendouba)
Pr. Jalel El Gharbi (Université de Tunis)
Pr. Chokri Rhibi (Université de Gabès)
Pr. Mohamed Bettaieb (Université la Manouba)
Pr. Mokhtar Farhat (Université de Gafsa)
Pr. Mongi Kahloul (Université de Gabes)
Pr. Hassène Amdouni (Université de Jendouba)
Pr. Mohamed Chaouch (Université la Manouba)
Pr. Ibrahim Mansouri (Université d’Algérie II)
Pr. Goucem Nadira Khodja (ENS Alger)
Pr. Ines Shabou (Université de Jendouba)
Comité d’organisation
Adel Najlaoui (Université de Jendouba)
Med Naceur Seddiki (Université de Jendouba)
Saloua Zammouri (Université de Jendouba)
Donia Boubaker (Université de Jendouba)
Adel Hannachi (Université de Jendouba)
Imed Mahnène (Université de Jendouba)
Faten Soltani (Université de Jendouba)
Med Bechir Rezgui (Université de Jendouba)
Habib Mkadmini (Université de Jendouba)
Douroub Nasraoui (Université de Jendouba)
Hajer Ochi (Université de Jendouba)
Anis Teraaoui (Université de Jendouba)
Responsable du colloque
Pr. Hassene Amdouni.
Dates clés
– Soumission des propositions. Date de tombée : 6 septembre 2023
– Notification aux auteurs : 30 septembre 2023
– Confirmation de participation : 10 octobre 2023
– Programme définitif : 10 novembre 2023
Publication
– Réception des articles : 9 Février 2024
– Notification d’acception des articles : 9 Mai 2024
Langues de communication : français, anglais, arabe
Type de contribution : Communication de 20 minutes
Modalités de soumission : les chercheurs souhaitant intervenir lors de notre manifestation scientifique sont invités à envoyer leurs propositions à l’adresse suivante :
colloque.traduction.2023@gmail.com
Formulaire de soumission : doivent figurer les champs suivants : Nom (s) et Prénom (s) – Affiliations – Grade – Titre de la communication – Axe choisi – Résumé (300 à 400 mots maximum) – Mots-clés (3 à 5) – Notice biographique (pas plus de 150 mots).
Frais de participation (paquet entier)
Tunisiens : 350 TND Maghrébins : 250 € Internationaux : 300 €
– Les frais d’inscription incluent : l’accès à toutes les sessions du colloque + 2 nuitées en double + porte-document complet + programme du colloque + votre badge + ttestation de participation + (2 petits déjeuners + 2 déjeuners + 2 diners + 3 pauses-café) + publication des actes dans les délais.
– Les taxes et le supplément de logement en « single » sont à la charge du participant et sont à payer auprès du trésorier du colloque et non à la réception de l’hôtel. Umberto Eco said in 1992 during an inaugural lesson at the Collège de France that translation is the language of Europe. 25 years later, Barbara Cassin reaffirmed that translation has that virtue to be the language of the planet. In fact, in a world where communication is that easy and fast, human beings need mutual understanding in the midst of their babelism to communicate without learning other’s language. Similarly the widespread of knowledge – all fields included – via the Internet, has triggered the need to translate what others produce be it literary, philosophical, scientific or technological in order to take the most of it or even enjoy it.
However, besides the differences of codes of languages translating arts and sciences is inevitably a cultural connotation transfer. Many translators prefer talking about langue-culture and not simply languages as both culture and language make up both facets of the same medal. As a mediator, the translator cannot go from language to another concealing the cultural specificities of each language. furthermore, « words […] being cultural and affective values loaded, take willingly a symbolic, metaphoric function, call each other and interact within networks » (Lederer, 1991: 18).
But in case the cultural component is tightly linked to literary translation where realia and images of a given people; is it plausible to talk about them when translating scientific texts? The studies lately carried out on specialized text do confirm less that (1) translation can’t evade vulgarization principle inherent to all translations as a higher form of explanation than the original and (2) that the same expression of human sciences being expressed wholly by natural language does include lesser form of metaphorization. In fact, since the thought of Ricoeur in 1975, Lakoff and Johnson (1980) works and many others namely Costes (2003), Fries (2011)… the metaphor is at the middle of epistemological studies of specialized texts. Translation is nothing but the echo of it.
The main focus of epistemology is the verification of scientific truths, the fundamental concepts of which are formulated in terms taken from the language or created from already existing words can’t depend on the unique Aristotelian referentialist conception of Wüster of the scientific terminology where the colorful image expression is detestable; being ranked among literary devices. So, the translated texts that differ through the object and the metaphorization mode being « rhetoric » or conceptual – come across in different ways under the cultural banner of a linguistic expression by essence figurative (Gaudin et Assal, 1991). So, cultural stakes of translating are never those of a colorful imagery translated expression; not even to the literary imagination; they respond to the text imagination the way they view the world and categorize it via languages– cultures. In fact, they go beyond the interlingual framework of poetic « emotionalism », of controlled metaphoricity [of scientific discourses] » (Koucourk, 1991). From the opposition between literality and technicity of texts (Rega, 2001, Froeliger, 2003… towards a wide scope of intersemiotic signs (Jackobsen, 1951) where musical, picturesque, sculptural, iconic, cinematographic and arithmetic (Mahnane, 2023) signs move verbally and in gesture and vice versa.
This seminar tends to cover frontiers of languages discourses, intersigns and the intercultural that carry translation (in the Jackobsen’s term). It’s multidisciplinary and plurallinguistic pretending to contribute to overcome balkanization of fields and their corresponding translations to break barriers between arts and sciences, to reunite around the same table many different languages specialized sectors and to encourage dialogue between them.
Contributions would focus on one of these research paths not exhaustively :
– Intersemiotic translation and cultural connotations
– Translation of signed languages and cultural diversity
– Literary translation, literality, interpretation and recreation
– Cultural aspects of texts translation in human sciences
– Translation of exact sciences and mathematics
– Sociocultural stakes of technical terms translation
– Didactic transposition of scientific knowledge translated in Arabic
– Translate to teach French, English, Spanish, German and Arabic foreign languages
– Realia and cultureme translation
– The translator: a cultural mediator ?
– Subtitling translation and its sociocultural constraints.
– Cultural subtleties and automatic translation
Scientific committee
Pr. Jacques François (Université de Caen)
Pr. Houda Ben Hammadi (Université de Carthage)
Pr. Manoubia Ben Ghedhahem (Université de Carthage)
Pr. Ibrahim Saadaoui (Université de Jendouba)
Pr. Fayza El Qasem (Sorbonne- Nouvelle- ESIT)
Pr. Samir Labidi (Académie militaire)
Pr. Mohamed Bouattour (Université de Sfax)
Pr. Mohamed Hédi Tahri (Université de Jendouba)
Pr. Jalel El Gharbi (Université de Tunis)
Pr. Chokri Rhibi (Université de Gabès)
Pr. Mohamed Bettaieb (Université la Manouba)
Pr. Mokhtar Farhat (Université de Gafsa)
Pr. Mongi Kahloul (Université de Gabes)
Pr. Hassène Amdouni (Université de Jendouba)
Pr. Mohamed Chaouch (Université la Manouba)
Pr. Ibrahim Mansouri (Université d’Algérie II)
Pr. Goucem Nadira Khodja (ENS Alger)
Pr. Ines Shabou (Université de Jendouba)
Organization committee
Adel Najlaoui (Université de Jendouba)
Med Naceur Seddiki (Université de Jendouba)
Saloua Zammouri (Université de Jendouba)
Donia Boubaker (Université de Jendouba)
Adel Hannachi (Université de Jendouba)
Imed Mahnène (Université de Jendouba)
Faten Soltani (Université de Jendouba)
Med Bechir Rezgui (Université de Jendouba)
Habib Mkadmini (Université de Jendouba)
Douroub Nasraoui (Université de Jendouba)
Hajer Ochi (Université de Jendouba)
Anis Teraaoui (Université de Jendouba)
• Seminar president
Hassène AMDOUNI
Main dates
Submission deadline: September 6, 2023
Notification: September 30, 2023
Confirmation of participation: October 10, 2023
Final programme: November 10, 2023
Publication
Papers acceptance: February 9, 2024
Notification of acceptance: may 9, 2024
Languages: French, English, Arabic
Contribution type: 20-minute communication
Submission modalities: researchers willing to make presentations are requested to send their papers to: colloque.traduction.2023@ gmail.com
Submission form. The form should include name / surname, belonging, grade/ degree, presentation title, chosen topic / theme, a summary (300-400 words max), key words (3-5), bibliography (shortened).
Participation fees:
Tunisians 350 TND — North Africans 250 € — International participants 300 €
Enrollment fees include: access to all sessions + 2 nights in double + document case + badge + participation certificate + (2 breakfasts + 2 lunches + 2 dinners + 3 coffee breaks) + publication.
– For single rooms added taxes
المعهد العالي للعلوم الإنسانيَة بجندوية
(جــامعــة جنـدوبـة – تـونس)
ومخبر اللغات والثقافات والخطاب
ينظمان
ندوة علميَة دوليَة متعدَدة الاختصاصات
بعنوان
ترجمة العلوم وترجمة الفنون: ترجمة الثقافة
أيّام 7 و8 و9 ديسمبر 2023
طبرقة (تونس)
“التّرجمة هي لسان أمم أوروبا الجامع”. ورد هذا القول في درس افتتاحي ألقاه أمبرتو إيكو في الكوليج دي فرانس سنة 1992: ثمّ تلقّفته بابرا كاسّان بعد ربع قرن من ذلك التّاريخ على سبيل التّعميم فعدّت التّرجمة لسان الإنسانيّة جمعاء. ففي عالم غدت فيه سبل التّواصل الإنساني ممهّدة وصار نسقه سريعا على نحو غير مسبوق يلتمس بنو البشر ما تيسّر من الوسائل لمدّ جسور التّواصل والتّفاهم بينهم في صخب الألسن دون أن يتجشّموا مشاقّ تعلّم اللّغات للتّحدّث بأكثر من لسان. وممّا يجعل التّرجمة بمنزلة الضرورة التماسا للمنفعة والمتعة في آن، تدفّق سيل المعارف على اختلاف التّخصصات من أدبيّة وفلسفيّة وفنيّة وعلميّة وتقنيّة عبر شبكة الأنترنت.
ومهما أوتينا من قدرة على تذليل صعوبات التّرجمة ذات التّعلّق باختلاف أنظمة اللّغات، فلا مناص لنا من مجابهة قضاياها المتّصلة بنقل الخلفيات الثقافيّة المحمولة في اللّغة المصدر. ولأجل ذلك أصبح علماء التّرجمة اليوم يُعنون في الغالب الأعمّ من خطاباتهم باللّغات الحمّالة للثقافات، إذ اللّغة والثقافة وجهان لعملة واحدة. وقدَرُ المترجم بوصفه وسيطا أن ينقل المضمون الدلالي من لغة إلى أخرى دون أن يطمس معالم المحمول الثقافيّ في اللّغة المصدر أو يهتك ضوابط الثّقافة الهدف. و”تنعقد بـ”المفردات” وظائف رمزيّة استعاريّة بحكم ما تحمله من شحنات عاطفيّة وقيم ثقافيّة، حتّى أنّها تتداعى فيما بينها وتتجاوب وتنتظم في شبكات” (ليدرار،1991: 18).
ولئن كانت بين الثّقافة والتّرجمة الأدبيّة وشائج حميمة ممّا نسجه خيال الشعوب ومن تمثّلاتها للحياة وما تختص به كلّ ثقافة من واقعيات (realia)، فإنّ للثقافة في التّرجمات العلميّة منزلة ذات بال. وذلك أنّه، فيما جاءت به أحدث الدّراسات حول لغات الاختصاص ومدوّناتها، ثبت أنّ ترجمة النّصوص في التّخصصات العلميّة، ولا سيّما إذا صيغت بلغة من اللّغات الطّبيعيّة، تأخذ بنصيب غير قليل من التّمثيلات والاستعارات إن لم يكن سعيا إلى زخرف القول فطلبا لفائدة الإيضاح والإبلاغ. ولا بدّ في كلّ نصّ أيّا كان مجاله من التّخصّصات، إذا كتب بلغة من اللغات الطّبيعيّة أن يكون له من المجازات والاستعارات حيّة وميّتة نصيب. وقد تبيّن منذ أن ظهرت أفكار ريكور (1975) حول الاستعارة وأعمال لايكوف وجونسون (1980) وغير ذلك كأعمال كوست (2003) وفرياس (2011) أنّ درس الاستعارة في النّصّ العلمي درس مركزيّ في البحث الإبستيمولوجي الحديث. ولا شكّ أنّ هذه الأعمال وغيرها قد أثّرت في التّرجمة وأداء المترجمين أيّما تأثير. والإبستيمولوجيا بما هي نظر في الحقائق العلمية وقد صيغت مفاهيمها الأساسيّة في مصطلحات متولّدة من اللّغة الطّبيعيّة أو مفردات جارية في مجرى الاستعمال، لا يمكن أن تظلّ حبيسة التّصوّر الأرسطي ولا تصوّر فوستر Wüster المرجعي للمصطلحات العلمية إذ ينفيان عن الخطاب القائم على التّخييل صفة صفة الخطاب العلمي وينزّلانه في خانة التّعبير الأدبي. وأيّا كانت الاستعارات التي ترشح بها النّصوص المترجمة على اختلاف أنماطها استعارات تعبيرية بلاغيّة أو عرفانيّة تصوّريّة، فلا شكّ أنّها تلتقي في رحاب فضاء الثّقافة الجامع، فضاء تبنيه اللّغة بالتّخييل وبالمجازات (غودان وأسّال،1991).
وبالنّظر إلى ذلك كلّه، فإنّ رهانات التّرجمة الثقافيّة لا تقف عند حدود نقل العبارات القائمة على التّخييل ولا تقتصر على نقل الخيال الأدبي، بل تصدر من المخيال الكامن في النّصوص ومن رؤى العالم فيه قصد تفكيكها وفهمها من منظور المحمول الثقافي في اللّغات. فهي في واقع الأمر رهانات تفيض على تخوم الانفعاليّة الشعريّة كما تصبو التّرجمة إلى نقلها بين اللّغات وعلى استعاريّة الخطابات العلميّة الواقعة تحت سطوة الرّقابة المعرفيّة” )كوكوراك، 1991)، وتتجاوز التّعارض القائم بين الأدبي والتّقني في النّصوص (ريغا، 2001، فروليغر، 2003)…إلى رحابة العلامات في تعدّد أنظمتها وتداخلها كتداخل التّعبير بالصّور مع الكتابة الموسيقيّة والتّشكيلات المتألّفة من النّحت والنّقش الكتابي على المنحوتات والتّمثيلات الأيقونيّة والسّينماتوغرافيّة والتّمثيلات الحسابيّة (محنان، 2023) تداخلا تتعانق فيه العلامات اللغويّة والإشاريّة (جاكوبسون، 1951).
وتطمح هذه النّدوة إلى أن تضع تحت مجهر الدّرس الحدود التي عندها تتماسّ اللّغات والخطابات وتتداخل الأنظمة العلاميّة والثقافات في التّرجمة (بالمفهوم الذي حدّده جاكوبسون للتّرجمة). وهي ندوة قائمة على تعدّد الاختصاصات وتعدّد اللّغات ساعية إلى رأب الصّدوع بين المجالات الفنيّة والعلميّة وترجماتها وإلى عقد حوارات عميقة بين الكفاءات من الاختصاصات واللّغات المختلفة.
ويمكن أن تستأنس المشاركات بالمحاور التّالية من دون أن تتقيّد بها تقيّدا حصريّا:
ــ التّرجمة بين الأنظمة العلاميّة والخلفيّات الثّقافيّة
ــ ترجمات لغات الإشارة في واقع تعدّد الثّقافات
ــ التّرجمة الأدبيّة بين الحرفيّة والتأويل والإبداع
ــ الظّواهر الثقافيّة في ترجمات العلوم الإنسانيّة
ــ ترجمة الاستعارات في العلوم الصّحيحة
ــ ترجمة المصطلحات التّقنية ورهاناتُها الثقافيّة
ــ ترجمة المعارف العلميّة إلى اللّغة العربيّة للأغراض التّعليميّة
ــ ترجمة اللّغات العربيّة والفرنسيّة والألمانيّة والإسبانيّة لتعليمها لغير النّاطقين بها
ــ ترجمة أشياء التّجربة والظّواهر الثقافيّة
ــ المترجم بوصفه وسيطا بين الثقافات
ــ ترجمة الأفلام بصريّا وما تطرحه من قضايا سوسيوثقافيّة
ــ الترجمة الحاسوبية ونقل الفروق الثقافيَة
اللجنة العلميَة
Pr. Jacques François (Université de Caen)
Pr. Houda Ben Hammadi (Université de Carthage)
Pr. Manoubia Ben Ghedhahem (Université de Carthage)
Pr. Ibrahim Saadaoui (Université de Jendouba)
Pr. Samir Labidi (Académie militaire)
Pr. Mohamed Bouattour (Université de Sfax)
Pr. Mohamed Hédi Tahri (Université de Jendouba)
Pr. Jalel El Gharbi (Université de Tunis)
Pr. Chokri Rhibi (Université de Gabès)
Pr. Mohamed Bettaieb (Université la Manouba)
Pr. Mokhtar Farhat (Université de Gafsa)
Pr. Mongi Kahloul (Université de Gabes)
Pr. Hassène Amdouni (Université de Jendouba)
Pr. Mohamed Chaouch (Université la Manouba)
Pr. Ibrahim Mansouri (Université d’Algérie II)
Pr. Goucem Nadira Khodja (ENS Alger)
Pr. Ines Shabou (Université de Jendouba)
Pr. Ridha Djebali (Université de Jendouba)
لجنة التنظيم
Adel Najlaoui (Université de Jendouba)
Med Naceur Seddiki (Université de Jendouba)
Saloua Zammouri (Université de Jendouba)
Adel Hannachi (Université de Jendouba)
Imed Mahnane (Université de Jendouba)
Faten Soltani (Université de Jendouba)
Habib Mkadmini (Université de Jendouba)
Mongia Abidli (Université de Jendouba)
Hajer Ochi (Université de Jendouba)
Anis Teraaoui (Université de Jendouba)
المشرف على الندوة: الأستاذ حسان العمدوني
الآجال
آخر أجل لإرسال الملخّصات: 6 سبتمبر 2023
ترسل الرّدود على الملخّصات في 30 سبتمبر 2023
تأكيد المشاركة: 10 أكتوبر 2023
إرسال البرنامج في صيغته النّهائيّة: 10 نوفمبر 2023
النّشر
آخر أجل لتلقّي المقالات في صيغتها النّهائيّة: 9 فيفري 2024
الإعلام بقبول المقالات للنّشر: 9 ماي 2024
لغات النّدوة: العربيّة والفرنسيّة والإنجليزيّة
مدَة المداخلة: 20 دقيقة
جهة الاتّصال: يُرجى من الباحثين الرّاغبين في المشاركة في أشغال هذه النّدوة العلميّة إرسال مداخلاتهم على العنوان التّالي
colloque.traduction.2023@gmail.com
تتضمّن استمارة المشاركة وجوبا الخانات التّالية: الاسم واللّقب، ومؤسسة الانتماء، والرّتبة، وعنوان المداخلة، والمحور الذي تندرج فيه المداخلة، وملخّص (ما بين 300 كلمة و400 كلمة) والكلمات الأساسيّة (ما بين 3 كلمات و5 كلمات) ومختصر السيرة الذاتيّة (لا يتعدّى 150 كلمة)
رسوم المشاركة (إقامة كاملة)
(300 أورو) المشاركون من باقي دول العالم
(250 أورو)المشاركون من دول المغرب العربي
(350 د.ت) المشاركون من تو
تشمل رسوم المشاركة حضور جميع أشغال النّدوة + إقامة في غرفة مزدوجة ليلتين + محفظة النّدوة + برنامج النّدوة + شارة المشارك + شهادة المشاركة + (وجبتا فطور صباح + وجبتا غداء + وجبتا عشاء + 3 حصص استراحة قهوة) + نشر أعمال النّدوة في الآجال المحدّدة.
الرّسوم المستوجبة والرّسوم الإضافيّة عند اختيار الإقامة في غرفة مفردة يتحمّلها المشارك وتسلّم مباشرة لأمين المال ولا تُدفع لعون الاستقبال في النّزل
1.2 Danse et queer : du cabaret à la discothèque : Rôles et influences des scènes non institutionnelles sur les esthétiques chorégraphiques queer contemporaines.
Les 19 et 20 janvier 2024 au Centre national de la danse (Pantin)
Appel à communications :
Cette rencontre scientifique, organisée par l’Atelier des doctorants en danse, sera consacrée aux relations entre danse et queer, et plus spécifiquement à la manière dont les scènes chorégraphiques contemporaines puisent dans le potentiel esthétique et politique des scènes non institutionnelles pour mettre en œuvre une esthétique queer.
Objets d’étude depuis maintenant une dizaine d’années, les esthétiques queer échappent aux tentatives de définition susceptibles de les figer. Toutefois, certaines caractéristiques permettent d’en dessiner les contours : la présence du queer en art a pour effet de « jeter le trouble sur les représentations du corps, des identités, et des sexualités1 ». Ce trouble se manifeste par la présence sur scène de corporéités qui, sans nier la réalité matérielle du corps, n’entrent pas, entre autres, dans les normes de genre, plus largement, dans les « catégories » (homme/femme, féminin/masculin, humain/animal, etc.). Ces corporéités apparaissent souvent au sein de mises en scène anti-illusionnistes, caractérisées par l’artificialité, la théâtralité et l’hétérogénéité, où les frontières entre les arts, et parfois celles entre l’art et la vie, sont brouillées. À ce titre la danse, entendue ici sous sa forme scénique, et en particulier la danse contemporaine, « a en commun avec une praxis queer qu’elle [peut] s’oppose[r] à toute conception essentialiste d’un corps “originaire”, “absolu” ou “universel”2 ». Dans Sexe, genre et sexualité, Elsa Dorlin définit la praxis queer telle qu’elle s’est développée dans les cabarets et les nightclubs de Harlem à partir des années 1920, et montre comment, par un effet de « codification », elle a opéré un glissement vers une esthétique, en « fonction[nant] sur la mise en scène décalée, exubérante, parodique, des normes dominantes en matière de sexe, de sexualité et de couleur3 ». Or, il nous semble que cette praxis, non seulement s’étend à d’autres scènes en marge des scènes institutionnelles de la création chorégraphique ou de la danse contemporaine, mais qu’elle inspire et nourrit les esthétiques des scènes chorégraphiques contemporaines.
En effet, la danse se trouve aussi (d’abord ?) en dehors de l’institution : dans les clubs, les défilés et carnavals, les bals, autant de pratiques dansantes populaires dont les origines ne datent pas d’aujourd’hui et qui constituent des espaces – à l’instar des cabarets de Harlem –propices à l’expression artistique et politique et à la représentation des populations minorisées. Depuis les années 1990, ces scènes, qui appartiennent pour beaucoup au « monde de la nuit », font l’objet d’une récupération par la culture dominante et savante, à partir de laquelle les esthétiques queer sont théorisées. Il paraît donc nécessaire, à l’heure où le terme queer fleurit sur nombre de feuilles de salles, d’interroger ces relations à l’œuvre entre scènes informelles et scènes institutionnelles. Le queer perd-il de son potentiel politique dès lors qu’il est acclamé sur une scène nationale ? Ou, au contraire, la visibilité offerte par un.e chorégraphe (re)connu.e est-elle souhaitable, voire nécessaire, d’un point de vue politique ? Quels transferts esthétiques se jouent dans le passage d’une scène à l’autre ? La question qui se pose est peut-être, d’abord, celle d’un changement d’enjeu politique : dans un cas, il s’agit d’espaces de représentation et de représentativité d’autres corporéités ; dans l’autre du « triple jeu4 » de l’art contemporain. S’il est fréquent que les chorégraphes des scènes queer contemporaines ne soient pas étranger.e.s à ces espaces « populaires » ou « underground », cela suffit-il à garantir une forme de dialogisme5 entre ces deux espaces d’expression et de représentation ? Enfin, dans le glissement d’un espace à l’autre, qu’en est-il du trouble créé en termes de représentations du genre et des sexualités, mais aussi en termes de frontières entre « savant » et « populaire », entre espaces « formels » et « informels », et enfin entre les arts ?
À partir de ces premières interrogations, plusieurs axes de réflexion s’offrent à nous, sans prétention à l’exhaustivité.
Axe 1 : Histoire. Danse et queer avant le queer
Le risque existe, aujourd’hui, d’une « labellisation » du terme queer qui deviendrait à la fois le nouvel étendard d’un art dit « politique » et constituerait une nouvelle catégorie de classement pour le Marché Institué de la Création (MIC)6. Afin d’éviter cet écueil autant que possible, nous nous attacherons « à penser le queer comme un prisme épistémologique et politique, et non plus comme une catégorie, une identité, un genre, un système, ou un qualificatif synonyme, par essence, de “politique”7 ». En ce sens, une première approche historique des esthétiques queer en danse permettra de problématiser ces relations entre scènes « officieuses » et « officielles » d’une manière non essentialiste. Contre l’idée que « l’art queer » se trouverait uniquement en contexte extrême-contemporain, nous proposons d’amorcer une pensée du « queer avant le queer8 » en danse qui pourra se décliner sous plusieurs formes.
1.1 Figures
D’une part, il conviendra de s’interroger sur des figures de l’Histoire de la danse occidentale qui, de leur temps, ont participé à troubler les représentations du corps et/ou des identités. Nous pouvons penser, par exemple, à des artistes comme Joséphine Baker ou Valeska Gert, devenues « mythiques », et dont le répertoire cabarettique a été réactivé par des chorégraphes contemporains. La référence aux icônes tient une place importante dans les esthétiques queer, et il sera intéressant d’analyser la manière dont des transferts historiques s’opèrent d’une artiste à un.e autre, d’une scène et d’un contexte à l’autre. Toutefois, parce que l’historiographie de la danse est nécessairement partielle et partiale, l’étude d’artistes (danseur.se.s, interprètes, chorégraphes, maître.sse.s de ballet, etc.) écarté.e.s des récits historiques dominants en raison de leur genre – rappelons que l’histoire de la danse ne fait pas la part belle aux femmes contrairement aux croyances de l’imaginaire collectif9 –, de leur condition sociale, et/ou de leur « race10 », permettra, en contre-point, de mettre en lumière celles et ceux qui constituaient déjà une « marge » au regard des critères et des valeurs de leur société.
1.2 Œuvres et lieux
La question des scènes étant au cœur de la problématique posée ici, il s’agira aussi, et surtout, de s’intéresser aux lieux qui, avant l’émergence des théories queer11, étaient déjà des espaces où se brouillaient les frontières entre les corps, entre art et divertissement, entre « normalité » et « marginalité ». Afin que ce premier axe ne se réduise pas à l’étude sociale des lieux et des artistes concerné.e.s par le « queer avant le queer », seront bienvenues les analyses esthétiques d’œuvres produites sur et depuis ces scènes, à la marge de l’histoire officielle de la danse telle qu’elle s’est écrite jusqu’à une date récente.
Axe 2 : Contemporanéités. Danse et queer à l’âge du queer
Depuis cet éclairage historique, nous invitons également les futur.e.s contributeurs et contributrices à l’analyse esthétique et politique des scènes chorégraphiques contemporaines.
2.1 Esthétiques « pop-savantes12 »
Contre une tendance de l’art en régime postmoderne à réfuter toute filiation artistique, les glissements à l’œuvre entre scènes hors institutions et scènes « officielles » méritent d’être interrogés. L’influence esthétique de ces scènes « informelles », qu’il s’agisse des gestes d’une ball room, de la théâtralité d’un show de drag, du détournement érotique de l’effeuillage burlesque, ou encore de la transe des podiums de boîtes de nuit, nous invite à nous demander quelles sont les conditions d’avènement du queer sur les scènes chorégraphiques contemporaines. Du fait de ses origines, le queer semble se tenir, a priori, en marge de l’institution. Comment peut-on alors analyser, qualifier, les créations qui reprennent, réinvestissent ces codes esthétiques pour les représenter devant le public d’une scène nationale ou européenne ? Doit-on y voir une forme de récupération par le marché de l’art officiel ou une véritable démarche subversive ? Ou s’agit-il, finalement, de reprendre des codes esthétiques en dehors de toute intention politique ? Quelles porosités et quelles frictions naissent entre ces différents espaces de représentations ? Se pose également la question des effets de ces déterritorialisations sur les scènes informelles elles-mêmes : à titre d’exemple, le travestissement perd-il de sa force parodique au coeur même de l’espace du cabaret du moment que celui-ci n’en est plus le lieu de représentation exclusif ? La notion de queerscape, conceptualisée par le géographe Gordon Brent Ingram13, pourra être intéressante à mobiliser pour analyser ces logiques de déterritorialisations-reterritorialisations esthétiques qui s’inscrivent dans une histoire des luttes, dont celles pour la création et la préservation d’espaces safe.
2.2 Politicité des corporéités queer
Enfin, le sujet de cette rencontre ne saurait faire l’économie d’une réflexion sur les effets de ces transferts esthétiques d’une scène à une autre sur les corporéités représentées : la notion de camp, notamment théorisée par Susan Sontag14, révèle la manière dont des codes esthétiques deviennent constitutifs d’identités culturelles comme de corporéités. Ces dernières sont-elles politiquement mises en péril lorsque ces dits codes sortent de la marginalité ? Rappelons qu’un des effets du queer dans l’art réside dans la mise en évidence des processus de construction sociale qui figent les corps dans des identités permanentes et naturalisées pour proposer des corporéités alternatives qui subvertissent les catégories. Or, les corporéités queer viennent, d’abord, de ces scènes « marginales » sur lesquelles performent des individus dont les savoirs corporels croisent une maîtrise associée à la pratique de la danse avec l’expérience intime d’un corps ne correspondant pas aux normes sociales. On s’intéressera donc à la manière dont les savoirs du corps en danse peuvent être informés par ces pratiques. Parce que le corps est son médium, la danse peut autant participer à la déconstruction des catégories qu’à leur renforcement. Mener cet effort de contextualisation des projets gestuels queer des scènes chorégraphiques contemporaines permettra de ne pas idéaliser la potentialité politique (transgressive ou subversive) des danses queer produites depuis les scènes institutionnelles, pour privilégier une analyse critique de leur politicité effective au cas par cas.
2.3 Parole(s) de performeur.se.s
Si la réception propre à la pratique de spectateur.ice, et l’analyse depuis une posture de chercheur.se sont autant d’outils et de moyens pour répondre à ces questions, ces dernières appellent néanmoins à donner la parole à celles et ceux qui performent depuis les scènes qui nous intéressent. Ainsi, cette rencontre est également ouverte aux artistes concerné.e.s par les questions posées dans cet appel et qui souhaitent partager leurs propres interrogations et leurs expériences. Ces interventions pourront prendre la forme de communications orales, de dialogues, ou de propositions plus pratiques.
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Membres du comité scientifique :
Pauline Boivineau, maîtresse de conférences en Arts du spectacle, Université catholique de l’Ouest.
Elsa Dorlin, professeure de Philosophie politique et contemporaine, Université Toulouse-Jean Jaurès.
Gilles Jacinto, docteur en Arts du spectacle et PAST à l’Université Toulouse-Jean Jaurès, responsable au pôle ressources professionnelles du Centre national de la danse
Hélène Marquié, professeure en Danse et Études de genre, Université Paris VIII.
Camille Paillet, chercheuse associée au Centre d’histoire sociale des mondes contemporains (CHS) à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
Anne Pellus, maîtresse de conférences en Danse, Université Toulouse-Jean Jaurès.
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Modalités de soumission :
L’Atelier des doctorants en danse souhaite favoriser la pluridisciplinarité. Tou.te.s les jeunes chercheur.se.s ayant pour objet de recherche la danse, les pratiques chorégraphiques, et/ou les études de genre sont invité.e.s à soumettre une proposition de communication.
À travers un premier document anonyme, contenant :
– un titre de communication
– une proposition de 1 500 signes maximum
– une synthèse de communication de 400 signes maximum
Et un second document contenant :
– une biographie de 400 signes maximum
– votre/vos discipline(s), votre sujet et année de thèse, le nom de votre/vos directeur(s) de recherche ainsi que votre/vos université(s) et laboratoire(s) de rattachement.
Les informations demandées ci-dessus sont à fournir dans deux documents distincts.
Les soumissions sont à remettre pour le 15 septembre 2023 à l’adresse suivante : doctorantsendanse@gmail.com
Après réception, lecture et sélection des propositions par le comité scientifique, vous recevrez la réponse pour acceptation par courriel.
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Une proposition du comité de l’Atelier des doctorants en danse :
Pauline Boschiero, doctorante en Arts du spectacle, Université Toulouse-Jean Jaurès.
Anaïs Loyer, doctorante en Danse, Université Côte-d’Azur.
Marie Philippart, doctorante en Danse, Université Côte-d’Azur.
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Plus d’informations, sur l’Atelier des doctorants : https://docdanse.hypotheses.org/
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Bibliographie indicative
ALFONSI Isabelle, Pour une esthétique de l’émancipation. Construire les lignées d’un art queer, Paris, B42, 2019.
ALLAIN BONILLA Marie-Laure et al., Constellations subjectives : pour une histoire féministe de l’art, Donnemarie-Dontilly, Éditions iXe, 2020.
BAILEY Marlon, Butch Queens up in Pumps: Gender, Performance, and Ballroom Culture in Detroit, University of Michigan Press, 2013.
BEAUCHAMP Hélène, PLANA Muriel (dir), Théâtralité de la scène érotique dans la littérature et les arts, Dijon, EUD, 2013.
BERGER Anne-Emmanuelle, Le Grand théâtre du genre – Identités, Sexualités et Féminismes en « Amérique », Paris, Belin, 2013.
BRENT INGRAM Gordon, BOUTHILLETTE Anne-Marie, RETTER Yolanda, Queers in Space, Seattle, Bay Press, 1997.
BRICKELL Chris, COLLARD Judith (dir), Queer Objects, New Brunswick, Rutgers University Press, 2019.
BUCKLAND Fiona, Impossible Dance: Club Culture and Queer World-Making, Wesleyan University Press, 2002.
BUTLER Judith, Bodies That Matter: On the Discursive Limits of Sex, Routledge, 2011.
CAPELLE Laura (dir), Nouvelle histoire de la danse en occident, Pantin, Centre national de la danse, 2020.
CLETO Fabio, Camp: Queer Aesthetics & the Performing Subject. A Reader, Ann Arbor, University of Michigan Press, 1999.
CRIMP Douglas, Melancholia and Moralism. Essays on AIDS and Queer Politics, Cambridge et Londres, The MIT Press, 2002.
DOLAN Jill, Utopia in Performance: Finding Hope at the Theater, University of Michigan Press.
DORLIN Elsa, Sexe, genre et sexualité. Introduction à la théorie féministe, PUF, Paris, 2008.
HOROWITZ Katie, Drag, Interperformance, and the Trouble with Queerness, Routledge, 2019.
IASCI Cyril, Le corps qui reste : travestir, danser, résister !, Paris, L’Harmattan, 2014.
JACINTO Gilles, « Le queer dans les arts contemporains : corps, scènes, fictions », sous la direction de Muriel Plana, thèse soutenue à l’Université Toulouse-Jean Jaurès le 16 octobre 2021.
JONES Amelia, In between Subjects: A Critical Genealogy of Queer Performance, Routledge 2021.
JONES Amelia, SILVER Erin (dir), Otherwise: Imagining Queer Feminist Art Histories, Manchester, Manchester University Press, 2016.
LAUNAY Isabelle, Cultures de l’oubli et citation. Les danses d’après II, Pantin, Centre national de la danse, 2019.
LORENZ Renate, Art queer. Une théorie freak, trad. Marie-Mathilde Bortolotti, Paris, B42-93, 2018.
MARQUIÉ Hélène, Non, la danse n’est pas un truc de filles ! Essai sur le genre en danse, Toulouse, Éditions de l’Attribut, 2016.
MUNOZ José Esteban, Cruiser l’utopie – L’après et l’ailleurs de l’advenir queer, trad. Alice Wambergue, Dijon, Les presses du réel, 2021.
PELLUS Anne (dir), Danse et politique : Luttes, corporéités, performativités, Dijon, EUD, « Sociétés », 2020.
PLANA Muriel, SOUNAC Frédéric, (dir), Esthétiques queer dans la littérature et les arts : sexualité et politiques du trouble, Dijon, Éditions Universitaires de Dijon, 2015.
PLANA Muriel, SOUNAC Frédéric (dir), Corps troublés : approches esthétiques et politiques de la littérature et des arts, Dijon, Éditions Universitaires de Dijon, 2018.
SCHECHNER Richard, Between Antropology and Theather & Performance Theory, University of Pennsylvania Press, 1985.
SONTAG Susan, Le style camp, Paris, Christian Bourgois, « Titres », 2022.
SUQUET Annie, L’éveil des modernités : une histoire culturelle de la danse (1870-1945), Pantin, Centre national de la danse, 2012.
VOGEL Shane, The Scene of Harlem Cabaret: Race, Sexuality, Performance, Chicago, University of Chicago Press, 2009.
Notes
1. PELLUS Anne, “Danse et queer : des affinités électives ?”, in PELLUS Anne (dir), Danse et politique : luttes, corporéités, performativités, Éditions Universitaires de Dijon (EUD), Dijon, 2020, p. 132.
2. PELLUS Anne, « Le “bal des renversements” dans Baron samedi d’Alain Buffard. Hybridation artistique et subversion des identités sur la scène chorégraphique », in PLANA Muriel, SOUNAC Frédéric (dir), Esthétique(s) queer dans la littérature et les arts : sexualité et politiques du trouble, EUD, Dijon, 2015, p. 127.
3. DORLIN Elsa, Sexe, genre et sexualité. Introduction à la théorie féministe, PUF, Paris, 2008, p. 109.
4. Voir : HEINICH Nathalie, Le Triple jeu de l’art contemporain, Paris, Minuit, 1998. L’autrice y montre de quelle manière la transgression de la loi est devenue « la loi de la transgression » dans l’art contemporain.
5. La théorie du dialogisme provient des travaux de Mikhaïl Bakhtine sur l’œuvre de Dostoïevsky. Nous faisons référence ici à l’adaptation de cette théorie par Muriel Plana au domaine des arts vivants pour caractériser une « relation idéale effective, égalitaire, et respectant l’autonomie des éléments mis en rapport » (PLANA Muriel, Fictions queer. Esthétique et politique de l’imagination dans la littérature et les arts du spectacle, Dijon, EUD, note 1, p. 22.). Il s’agira donc d’analyser et de constater, ou non, l’effectivité, l’égalité de la relation entre scènes “informelles” et scènes institutionnelles, sans instrumentalisation des unes au profit des autres.
6. Voir : PLANA Muriel, « Aux marges du Marché Institué de la Création : deux espaces “pauvres” de représentations féministes et queer », Sociocritisism, 2020.
https://revues.univ-tlse2.fr:443/sociocriticism/index.php?id=2676. Consulté le 8 mars 2023.
7. JACINTO Gilles, « Le queer dans les arts contemporains : corps, scènes, fictions », sous la direction de Muriel Plana, thèse soutenue à l’Université Toulouse-Jean Jaurès le 16 octobre 2021, p. 38.
8. Nous empruntons l’expression à Renaud Bret-Vitoz dans son introduction au chapitre « Penser le queer avant le queer » (p. 205-211), dans l’ouvrage collectif Esthétique(s) « queer » dans la littérature et les arts : sexualités et politiques du trouble, de Muriel Plana et Frédéric Sounac, op.cit.
9. Voir : MARQUIÉ Hélène, Non, la danse n’est pas un truc de filles ! Essai sur le genre en danse, Toulouse, Éditions de l’Attribut, 2016.
10. Terme problématique, nous utilisons ici le mot « race » en tant que catégorie sociale qui entraîne tout un ensemble de discriminations.
11. C’est à partir des années 1970-80 que le mot queer passe d’insulte envers tout individu autre qu’hétérosexuel, blanc et cisgenre, à revendication politique, ce qui conduit par la suite à sa théorisation.
12. Voir : PLANA Muriel, « Aux marges du Marché Institué de la Création : deux espaces “pauvres” de représentations féministes et queer », op.cit., à propos des pratiques qui ne s’inscrivent pas dans les critères et les valeurs du Marché Institué de la Création : « Ces pratiques peuvent être extrêmement individuelles et singulières comme collectives et interdisciplinaires ; elles peuvent être populaires ou savantes dans leurs inspirations ou dans leurs effets, mais aussi hybrides sur le plan des valeurs, autrement dit pop-savantes, ou des dispositifs en troublant, par exemple, la binarité création/réception. »
13. Voir : BRENT INGRAM Gordon, BOUTHILLETTE Anne-Marie, RETTER Yolanda, Queers in Space, Seattle, Bay Press, 1997. Par queerscape, Gordon Brent Ingram désigne tout espace, physique comme symbolique, du paysage social qui renverse et lutte contre les logiques d’exclusion, de domination, et d’invisibilation des minorités de genre et des minorités sexuelles.
14. Voir : SONTAG Susan, Le style camp, Paris, Christian Bourgois, « Titres », 2022.
1.3 Déracinement-Enracinement : de l’Inde à la Caraïbe. Répercussions sociales, culturelles, littéraires et linguistiques 24-25 janvier 2024
Date de tombée (deadline) : 31 Août 2023
À : Université de Mumbai, Inde
(English version below)
Si les premiers engagés indiens débarquèrent dans la Caraïbe en territoire sous contrôle britannique en 1845 où l’esclavage fut aboli en 1830, comme il ne le fut qu’en 1848 dans les territoires français, les premiers Indiens n’y parvinrent qu’en 1853.
Si les deux nations coloniales étaient des rivales politiques et économiques, quand il s’agissait de préserver les rentrées financières et de garder la mainmise sur le commerce international, elles s’entendaient pour continuer sous autre appellation le « commerce humain ». Les victimes de ce commerce, pour fuir les intempéries et leur corollaire, la famine, mais aussi la misère, les épidémies, l’oppression du système des castes, se laissèrent séduire par les promesses mensongères des agents recruteurs. Notamment par le rêve d’un retour enrichi au pays.
Retour illusoire, ils sont devenus des coolies pour les propriétaires coloniaux, qui reprenaient à leur compte une appellation d’origine tamoule, correspondant à la somme versée pour une tâche accomplie. Corvéables à merci dans les plantations mais plus esclaves, les Indiens perdaient, comme leurs prédécesseurs, leurs Dieux, leurs textes sacrés, leurs rites et rituels, leurs mythes, leur mode de vie, leurs habitudes vestimentaires, alimentaires, leur savoir-faire professionnel et leurs corporations de métiers, leurs musiques, leurs danses, leur théâtre… En bref, leur mode vie, leur culture, leur religion, leurs arts. Et enfin, ils perdaient leurs langues. Puis perdirent tout espoir de retour.
Comment s’enraciner dans un monde étranger à la suite d’un tel déracinement ? Après avoir traversé plusieurs océans, enduré les souffrances physiques, mais surtout en vivant avec le traumatisme de l’interdit absolu pour tout hindou de franchir le kala pani, le seul moyen de survivre n’est-il pas de chercher à s’adapter ?
Quelles formes d’implantations vont se manifester ?
Les hommes étaient condamnés aux travaux des champs, sans possibilité de mobilité sociale ; les femmes dans les cuisines et dépendances des békés, étaient aussi des objets de convoitise sexuelle. Malgré tout, certaines survivances ont traversé le temps, se sont petit à petit adaptées à l’environnement humain et naturel, d’autres ont fini par s’éteindre, mais au fil des ans le travail de la mémoire, les échanges intra-communautaires, ont reconstitué un passé mythique. Le déracinement n’a pas été total, il a donné lieu à de nouveaux drageons en terres caribéennes.
L’objet de ce colloque portera sur les manifestations sociales, culturelles et littéraires et linguistiques de ce phénomène.
Les interventions peuvent porter :
– sur les évolutions sociales des travailleurs indiens depuis leur arrivée, sur leur rôle dans la société contemporaine,
– sur les conflits intercommunautaires et autres questions de société,
– sur la culture en général : la religion et sa réinvention, toutes les formes artistiques (musique, peinture, arts vivants…)
– sur la littérature : tous les genres littéraires en langues véhiculaires dans la Caraïbe, la question de la perpétuation du passé, de sa transmission – quel passé ?
– sur la linguistique : la question de la langue et des langues d’expression, ainsi que le rôle des traductions dans la diffusion de cette nouvelle culture spécifique.
Les propositions de communication (un résumé d’une demi-page en français ou en anglais), ainsi qu’un court CV indiquant l’affiliation professionnelle et trois publications récentes, sont à adresser pour le 31 août 2023, délai de rigueur, à :
Pr. Vidya Vencatesan, directrice du département de français et d’études francophones, université de Mumbai :
vidya.vencatesan@gmail.com”>vidya.vencatesan@gmail.com
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Uprooting-Rooting: from India to the Caribbean. Social, Cultural, Literary and Linguistic Repercussions
While the first indentured Indians arrived in the British-controlled Caribbean in 1845, where slavery was abolished in 1830, it was not until 1853 that they came to the French territories, since slavery was not abolished there until 1848.
While these two colonial nations were political and economic rivals, when it came to preserving money matters and maintaining a hold on international trade, they were ready to come to terms to pursue “human trade”. The victims of this trade allowed themselves to be seduced by the false promises of recruiting agents in order to escape bad weather and its corollary, famine, but also misery, epidemics and the oppression of the caste system. In particular, they were attracted by the dream of returning home wealthy.
How did they finally manage to put down roots in such a foreign environment after their painful uprooting? After crossing several oceans, enduring physical suffering, but above all living with the trauma of the absolute prohibition for any Hindu to cross the kala pani, was there any other way out of their terrible fate but to try to adapt?
How could and would they settle?
Men had no other choice but to work in the fields, and there was no hope of any social mobility; women were confined to working for the “Bekes” in the kitchens and outbuildings and seen as objects of sexual desire. Nevertheless, some traditions endured and gradually adapted to the human and natural environment; some others died out, but progressively memory and intra-community exchanges have been worked out and have built up a mythical past. The uprooting was not final since it produced new offshoots in the Caribbean.
This symposium will focus on the social, cultural, literary and linguistic manifestations of this phenomenon.
Papers may include:
– the social evolutions of Indian workers since their arrival and their role in contemporary society,
– inter-community conflicts and other social issues,
– culture in general: religion and its local reinvention, all artistic forms (music, painting, performing arts, etc.)
– literature: all literary genres in vehicular languages in the Caribbean, the question of their diversity and of the perpetuation and transmission of the past – what past?
– linguistics: the question of the language(s) of expression and the role of translation in the dissemination of this new specific culture.
We welcome proposals for papers (a half-page abstract in French or English), as well as a short CV indicating your institution and three recent publications. These should be sent to the following addresses by August 31, 2023, to:
Pr. Vidya Vencatesan, Head of the Departement of French and Francophone Studies, University of Mumbai: vidya.vencatesan@gmail.com
Pr. Christine Raguet, université Sorbonne Nouvelle: craguet@wanadoo.fr
(Papers presented either in French or in English)
Pr. Christine Raguet, université Sorbonne Nouvelle : craguet@wanadoo.fr
(Les langues d’intervention seront le français et/ou l’anglais)
1.4 Au-delà des clichés : représentations et pratiques socio-culturelles de la polygamie dans les œuvres créatives de femmes subsahariennes (séminaire en ligne)
Date de tombée (deadline) : 31 Août 2023
• À : En ligne
Le thème de la polygamie a été au cœur des expressions culturelles et artistiques de l’Afrique subsaharienne au cours des dernières décennies, et certainement depuis que Mariama Bâ a publié sa désormais canonique Une si longue lettre (1979), une œuvre considérée par beaucoup comme ayant marqué le coup d’envoi de l’écriture féminine en Afrique subsaharienne. Alors que de nombreux écrivains et théoriciens africains dénoncent la polygamie comme une institution oppressive pour les femmes à travers des formes créatives, d’autres proposent des œuvres qui plaident en faveur d’un positionnement plus approbateur sur la question. Quant à la production cinématographique du continent, les réalisatrices sont souvent encouragées, en échange d’opportunités de financement, à produire des films qui abordent des « thèmes féminins », tels que la polygamie, ce qui peut engendrer chez certaines le sentiment d’être limitées dans le contenu cinématographique qu’elles peuvent proposer, tandis que d’autres choisissent spécifiquement d’aborder ces questions dans leur travail (Bisschoff, 163). Bien que la polygamie dans les œuvres littéraires et créatives subsahariennes reflète « la multiplicité des discours féminins » (Assiba d’Almeida, 43), Clignet souligne que « [l]e principal défaut des analyses de la polygamie réside dans le fait qu’elles sont à la fois atemporelles et anhistoriques » et que « implicitement ou explicitement, ces analyses se focalisent toujours sur la seule perspective masculine […] » (2019, 204).
Dans ce séminaire, nous proposons de recentrer les diverses représentations culturelles de la polygamie issues de la littérature (orale et écrite), des médiums artistiques, des médias, de la musique et du cinéma produits par des femmes subsahariennes francophones. Ce séminaire vise à dépasser l’axe dénonciation-célébration qui a marqué jusqu’à présent de nombreuses études sur la polygamie dans les représentations culturelles du continent pour explorer la polygamie sous toutes ses formes, y compris celle officieuse des relations extraconjugales impliquant une acceptation tacite de la polygamie (Boni, 139), et dans tous ses modes d’expression. L’objectif de cette série est de fournir une plateforme à partir de laquelle réfléchir aux questions suivantes : Comment les représentations de la polygamie se construisent-elles d’un point de vue artistique, socioculturel et politico-économique ? Comment ces représentations investissent-elles les corps dans le temps et dans l’espace ? Comment les expériences polygames sont-elles écrites, lues, regardées ou consommées par les hommes et les femmes ? Est-il possible de parvenir à la construction d’une sororité dans un environnement polygame? Existe-t-il un genre/style/mode qui reflète fidèlement l’expérience polygame ? Ce ne sont là que quelques-unes des questions non exhaustives qui pourraient servir de lignes directrices pour ce séminaire. Nous sollicitons des propositions de communication (15-20 minutes) sur tout aspect et toute expression de la polygamie dans les représentations culturelles et les pratiques artistiques de l’Afrique francophone.
Veuillez envoyer vos propositions de communication (250 mots) ainsi que vos questions aux co-organisatrices Murielle Sandra Tiako Djomatchoua (mt2200@princeton.edu), Charlotte Mackay (Charlotte.Mackay@monash.edu) et A. Stevellia Moussavou Nyama (anouchka-stevellia.moussavou-nyama@univ-amu.fr) avant le 31 août 2023.
Ce séminaire aura lieu en ligne.
Ouvrages cités
ASSIBA D’ALMEIDA, Irène, “Problématique de la mondialisation des discours féministes africains”, in Chantal Zabus, and Danielle de Lame, eds, Changements au féminin en Afrique noire. Anthologie et littérature (Paris: L’Harmattan, 1999), 27-47.
BÂ, Mariama, Une si longue lettre, Dakar, Les Nouvelles Éditions Africaines du Sénégal, 1979.
BISSCHOFF, Lizelle, “The emergence of women’s film-making in francophone sub-Saharan Africa : From pioneering figures to contemporary directors”, Journal of African Cinemas 4/2 (2012), 157-73
BONI, Tanella, Que vivent les femmes d’Afrique?, Paris, Karthala, 2011.
CLIGNET, Rémi, “On dit que la polygamie est morte: vive la polygamie!”, in David Parkin, and David Nyamwaya, eds, Transformations of African Marriage (Oxon: Routledge, 2019), 199-209.
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Call for Papers
Seminar Series: Women in French Australia
Beyond clichés: social-cultural representations and practices of polygamy across Sub-Saharan women’s creative works
The subject of polygamy has been a mainstay in cultural and artistic expressions from across Sub-Saharan Africa over the last few decades and most certainly since Mariama Bâ published her now canonical Une si longue lettre (1979), a work considered by many to have sounded the coup d’envoi of Sub-Saharan African women’s writing. While many African writers and theorists denounce polygamy as an oppressive institution for women through creative forms, others propose works that advocate for a more approbatory positioning on the issue. In cinematic production from the continent, female directors are often encouraged to produce films addressing specifically “female themes”, such as polygamy, in return for funding opportunities, leaving many feeling that they are restricted in the cinematic content that they can propose while others specifically opt to address such issues in their work (Bisschoff, 163). Although polygamy in Sub-Saharan literary and creative works reflects “the multiplicity of feminine discourses” (Assiba d’Almeida, 43), Clignet stresses that “[t]he main flaw in analyses of polygamy lies in the fact that they are both atemporal and ahistorical” and that “implicitly or explicitly, these analyses always focus on the male perspective alone […]” (2019, 204).
In this seminar we propose to re-centre various cultural representations arising from literature (oral and written), artistic mediums, media, music and cinema by Francophone Sub-Saharan women. Importantly, this seminar aims to go beyond the denunciation-celebration axis that has so far tinged many a study on polygamy in cultural representations from the continent to explore polygamy in all its forms, including unofficial extra-marital relations implying tacit acceptance of polygamy (Boni, 139), and modes of expression. The goal of this series is to provide a platform from which to reflect on the following questions: How are representations of polygamy constructed from artistic, socio-cultural and politico-economic points of view? How do these representations invest bodies in time and space? How are polygamous experiences written, read, viewed or consumed by men and women? Is it possible to build sorority in a polygamous environment? Is there a genre/style/fashion that faithfully reflects the polygamous experience? These are just some of the non-exhaustive questions that could serve as guidelines for this seminar. We invite proposals for papers (15-20 minutes) on any aspect of polygamy in Francophone African cultural representation and artistic practice.
Please send proposals for papers (250 words) alongside any questions to the co-organisers Sandra Tiako Djomatchoua (mt2200@princeton.edu), Charlotte Mackay (Charlotte.Mackay@monash.edu) and A. Stevellia Moussavou Nyama (anouchka-stevellia.moussavou-nyama@univ-amu.fr) before 31st August 2023.
This seminar series will be held online.
Works cited
ASSIBA D’ALMEIDA, Irène, “Problématique de la mondialisation des discours féministes africains”, in Chantal Zabus, and Danielle de Lame, eds, Changements au féminin en Afrique noire. Anthologie et littérature (Paris: L’Harmattan, 1999), 27-47.
BÂ, Mariama, Une si longue lettre, Dakar, Les Nouvelles Éditions Africaines du Sénégal, 1979.
BISSCHOFF, Lizelle, “The emergence of women’s film-making in francophone sub-Saharan Africa : From pioneering figures to contemporary directors”, Journal of African Cinemas 4/2 (2012), 157-73
BONI, Tanella, Que vivent les femmes d’Afrique?, Paris, Karthala, 2011.
CLIGNET, Rémi, “On dit que la polygamie est morte: vive la polygamie!”, in David Parkin, and David Nyamwaya, eds, Transformations of African Marriage (Oxon: Routledge, 2019), 199-209.
1.5 Présences noires (revue Romantisme, 2024-3)
• Date de tombée (deadline) : 01 Septembre 2023
• À : Paris
Présences noires (Romantisme, 2024-3)
Responsables : Sarga Moussa et Carole Reynaud-Paligot
La représentation des Noirs est un sujet central pour le xixe siècle, dans la littérature comme dans les arts, en histoire comme en ethnologie. Siècle des impérialismes, le xixe siècle français est aussi, de facto, celui de la diffusion de discours racialistes et souvent racistes, mais aussi, symétriquement, celui de contre-discours, d’inspiration universaliste, sur l’abolition de l’esclavage, dont le sujet touche forcément à celui des Noirs et des Noires. Ce sont ces voix, dans leurs différences, dans leur capacité, parfois, à dialoguer, y compris de manière intermédiale, mais aussi dans leurs ambivalences, que nous souhaitons retrouver, faire entendre et commenter.
L’indispensable historicisation des phénomènes culturels suppose ici d’être attentif à l’histoire des catégories afin d’éviter toute réification et toute essentialisation. Le « Noir » n’est qu’une catégorie construite à partir d’un critère, la couleur de la peau, au détriment d’autres critères tels que l’origine géographique (« Africains », « Antillais ») ou encore la religion, l’origine sociale, la classe sociale, etc. La catégorie « Noir » a une histoire au même titre que toute catégorie et c’est aussi dans cette perspective que toute recherche doit s’inscrire (Heyer, Reynaud-Paligot, 2019). Dans La Condition noire (2008), Pap N’Diaye souligne toute l’ambiguïté de cette catégorisation : parler des « Noirs », n’est-ce pas supposer qu’il existerait une « race noire », alors que la notion de race n’a aucune validité scientifique ? N’est-ce pas aussi construire de toute pièce un groupe faussement homogène ? Afin de se prémunir contre ces dangers, il insiste sur la nécessaire prise en compte des processus historiques qui ont entraîné la catégorisation et sur la nécessité de garder en mémoire qu’il s’agit d’une catégorie imaginée qui ne renvoie en aucun cas à une « nature noire » spécifique, ni non plus à une quelconque « identité noire » qui serait fondée sur une culture spécifique. Cette catégorie a été construite par la société et c’est bien cette socio-histoire qu’il s’agit de mener.
Bref état de l’art
Les Noirs sont devenus progressivement un objet d’étude « légitime » dans la littérature et dans les arts.
À la fin des années 1960, les époux Menil, engagé dans le Civil Rights Movement, ont lancé un vaste projet de recensement et d’analyse des représentations iconographiques des Noirs. The Image of the Black (Harvard University Press) a ainsi couvert plusieurs siècles jusqu’au xxe siècle (https://www.hup.harvard.edu/collection.php?cpk=1418). À partir des années 1980, mais surtout dans les années 1990-2000, les thèses consacrées aux représentations de Noirs se sont multipliées dans les universités américaines (voir Lafont, p. 25). D’autre part, l’ouvrage monumental, magnifiquement documenté et commenté par Hugh Honour, L’Image du Noir dans l’art occidental (1989), a été traduit en français dès sa parution en anglais, marquant ainsi le début d’un intérêt pour cette thématique, relayé ensuite dans l’espace public à travers des expositions : celle d’Amsterdam en 2008, celle de La Rochelle en 2010 et puis celle du Musée d’Orsay en 2019, dont le catalogue de l’exposition a paru sous le titre Le Modèle noir.
En ce qui concerne la littérature, il faut citer le livre précurseur de Léon-François Hoffmann, Le Nègre romantique (1973), complété, pour la période antérieure, par celui de William B. Cohen, Français et Africains. Les Noirs dans le regard des Blancs (trad. fr. 1981). Certains ouvrages associent à l’image littéraire du Noir la représentation de celui-ci dans la culture populaire, tel le livre récent, au croisement des études postcoloniales et de genre, de Robin Mitchell, Vénus noire. Black Women and Colonial Fantaisies in Nineteenth-Century France (2020), qui s’interroge sur la façon dont l’identité culturelle française a dû se redéfinir au xixe siècle en intégrant (ou en rejetant par différentes stratégies) certaines figures féminines noires dans l’espace hexagonal. D’autres études ont réévalué la présence de ces populations noires, d’origines diverses, en France. On citera notamment, outre l’ouvrage de Pap N’Diaye déjà mentionné, la synthèse d’Erick Noël, Être Noir en France au xviiie siècle (2006) ou encore l’ouvrage collectif La France noire. Trois siècles de présences (2011), qui donne un rapide aperçu de la présence des populations noires en France aux xixe et xxe siècles. Quelques travaux de synthèse éclairent des domaines particuliers, ainsi le livre de Sylvie Chalaye, Du Noir au nègre. L’image du Noir au théâtre (1550-1960) (1998), mais on trouverait difficilement l’équivalent pour d’autres genres littéraires, que ce soit dans le roman ou en poésie, sans parler de genres non-fictionnels comme le récit de voyage, ou d’un domaine comme celui de la presse périodique. Beaucoup reste à faire en littérature – une notion qui a d’ailleurs fait elle-même l’objet de redéfinitions et qui peut inclure désormais à la fois des textes non-canoniques, des ouvrages relevant de la littérature populaire, ou encore des corpus non-hexagonaux.
Deux champs de recherche connexes doivent ici être mentionnés, qui ont fait l’objet d’avancées du point de vue à la fois documentaire et théorique, depuis une trentaine d’années en France : d’une part les études sur l’esclavage, désormais nombreuses chez les historiens (Olivier Pétré-Grenouilleau, Myriam Cottias, Nelly Schmidt, Frédéric Régent, Paulin Ismart, pour ne citer que quelques noms français), études qui ont conduit parfois à des débats très vifs sur le degré de responsabilité des Européens et des Africains eux-mêmes dans la traite négrière.
Mais au-delà d’une bataille des chiffres, qu’il est difficile de trancher, car on ne mesure pas forcément les mêmes périodes s’agissant de la traite atlantique et de la traite africaine, ces travaux ont suscité un renouvellement chez les littéraires, d’abord avec le grand livre de Christopher Miller, The French Atlantic Triangle (2008, trad. fr. 2011), puis avec deux ouvrages collectifs produits dans le cadre de colloques organisés à Lyon : Littérature et esclavage, xviiie-xixe siècles (2010), sous la direction de Sarga Moussa, et L’Esclavage oriental et africain au regard des littératures, des arts et de l’histoire (xviiie-xxe siècles), sous la direction de Daniel Lançon et Sarga Moussa (2019) ; d’autre part, les études engagées, depuis quelques décennies, par des historiens sur l’histoire de la notion de race. À la suite des travaux pionniers de Claude Blanckaert (2004, 2009), plusieurs études ont analysé l’apparition d’une nouvelle science, son affirmation dans le champ scientifique au xviiie et au début du xixe siècle puis son institutionnalisation, tout comme son insertion dans les débats scientifiques de l’époque, notamment à travers la question de l’origine de l’homme. La circulation de la notion de race au sein d’autres espaces intellectuels, mais aussi les usages politiques de cette science ont été largement explorés (Olender, 1989, Reynaud-Paligot, 2011, 2020, 2021). Néanmoins, la catégorie « noir », est à distinguer de celle de « race ». Les deux termes ne sont pas synonymes, et la racialisation est trop souvent posée comme un postulat sans qu’une analyse rigoureuse des processus de racialisation soit proposée. Alors que la notion de race au xixe siècle sous-tend l’idée d’une hérédité raciale et d’une essentialisation des caractères psychologiques, moraux, intellectuels, la catégorie de « Noir » n’intègre pas nécessairement ces dimensions.
Enjeux et méthodes
L’intérêt pour ce qu’on appelle aujourd’hui les black studies est venu, sans surprise, des États-Unis. Leur réception française, au même titre que celle des études postcoloniales, s’est souvent faite avec un grand retard, lié en partie à des traductions elles-mêmes tardives. En témoigne le grand livre de W.E.B. Du Bois, The Souls of Black Folk (1903), publié pour la première fois en traduction française en 2004 – un siècle plus tard ! Mais les retards de traduction n’expliquent pas tout, ou plutôt ils sont souvent eux-mêmes le symptôme d’un refus ou d’une réticence dont les raisons, en France, sont sans doute plurielles, allant des spécificités géographiques et historiques (l’esclavage des Noirs se prolongeait dans les colonies françaises, mais il était aboli depuis la fin du Moyen Âge sur le sol de l’Hexagone, alors qu’il se perpétua, aux États-Unis, sur le continent américain lui-même), à la difficulté de la France à envisager son propre passé colonial de manière critique (pensons à ses liens avec l’Algérie, et plus largement avec le continent africain, dossiers toujours brûlants, aux conséquences politiques très actuelles).
Les études postcoloniales ont parfois produit des ouvrages « à thèse », très radicaux, mais cela même eut le mérite d’ouvrir un espace de débat et de faire bouger les lignes. On peut citer le livre souvent considéré comme fondateur de ce courant critique (même si son auteur ne s’en prévalait pas et s’il revendiquait aussi une dimension humaniste), Orientalism (1978, trad. fr. 1980) d’Edward Said, célèbre pour avoir obligé de nombreux champs des sciences humaines à se positionner par rapport à la notion critique de « discours orientaliste » issue d’une stéréotypie ancienne mais toujours active dans les cultures occidentales, ou l’ouvrage encore plus controversé Black Athena (1987, trad. fr. 1996) de Martin Bernal, lequel soutient que l’Europe aurait largement oublié ce que la Grèce classique (et la culture européenne qui se pense comme son héritière) doit à l’Afrique, ou encore l’essai beaucoup moins connu en France (car non traduit) mais tout aussi important de Michel-Rolph Trouillot, Silencing the Past (1995), qui affirme que la révolution de Saint-Domingue (futur Haïti) fut le grand traumatisme avec lequel s’ouvrit le xixe siècle français, et que pour cette raison même il fut largement passé sous silence, devenu presque « tabou », en quelque sorte, du moins dans la première moitié du siècle, en littérature et en art…
S’agissant du livre de Trouillot, qui concerne directement notre sujet, il nous semble utile de préciser d’emblée notre position : si la notion de traumatisme est incontestable, au regard de la durée de la révolution haïtienne (1791-1804) – une durée qui inclut tout à la fois la première abolition de l’esclavage par la Convention, en 1794, et son rétablissement par Bonaparte, en 1802 –, au regard aussi des massacres commis de part et d’autre (mais les Français se souvinrent surtout de la perte des leurs, et plus largement des colons et des Blancs qui combattirent pour mater l’insurrection), enfin au regard du statut exceptionnel de cet événement (première et seule révolte d’esclaves ayant débouché sur l’indépendance d’un pays au xixe siècle), la notion freudienne de refoulé sur laquelle repose la thèse de l’auteur appelle la notion complémentaire, en psychanalyse, de « retour du refoulé » – la question étant dès lors de savoir à quel moment et selon quelles modalités s’effectue ce retour : nous pensons, quant à nous, qu’il s’effectue en réalité plus rapidement que ne le dit Trouillot, et que les Noirs apparaissent bel et bien, dans les représentations artistiques et littéraires des première décennies du xixe siècle, même s’ils ne sont pas toujours en lien direct avec Haïti.
De l’ouvrage précurseur de l’abbé Grégoire, (qui avait fait partie des fondateurs de la Société des Amis des Noirs, en 1788), sur La Littérature des Nègres (1808) jusqu’au combat incarné par Victor Schœlcher pour faire aboutir l’abolition de l’esclavage dans les colonies française, en 1848, en passant par le célébrissime tableau du Radeau de la Méduse (1819) de Géricault, avec son Noir héroïque en position de vigie, ou encore celui, largement incompris de ses contemporains, de William Turner, Le Navire négrier (1840), montrant des esclaves enchaînés et jetés à la mer pendant une tempête, sur ordre du capitaine, pour se faire rembourser sa cargaison, on ne peut pas dire que la condition des Noirs, largement associée à celle de l’esclavage, ait laissé les écrivains et artistes indifférents. En littérature, le premier roman du tout jeune Hugo, Bug Jargal (1819 puis 1826), qui met magnifiquement en scène la violence historique de l’épisode haïtien, ou encore l’admirable nouvelle de Claire de Duras, Ourika (1823), qui raconte l’histoire (basée sur un fait réel remontant au xviiie siècle) d’une enfant noire libérée de l’esclavage et élevée dans le milieu aristocratique parisien mais conduite au désespoir car rejetée pour sa couleur de peau, sont des exemples sans doute rares mais importants. D’autres auteurs romantiques suivront bientôt : Mérimée avec sa nouvelle Tamango (1829), Dumas avec son roman Georges (1843), Lamartine avec sa pièce de théâtre Toussaint-Louverture (1852), sans parler de textes moins connus (la collection « Autrement mêmes » de Roger Little, aux éditions L’Harmattan, en a procuré un certain nombre de rééditions commentées, notamment dans le domaine du théâtre) – les exemples ne manquent pas qui montrent qu’en réalité, les écrivains et artistes français, sous la Restauration et sous Louis-Philippe, ne sont pas insensibles à la question des Noirs et de l’esclavage, même si, bien entendu, toutes sortes de préjugés continuent d’être véhiculés, fût-ce de manière inconsciente. Hugh Honour fait ainsi remarquer que dans la peinture du xixe siècle, « […] les Noirs figurent […] rarement dans une position en vue, réduits quelquefois à une simple tache de couleurs, à l’arrière-plan, par exemple, de quelque marché d’esclaves où de jeunes femmes au teint clair, exposées à la convoitise du passant, accaparent l’attention. Ils apparaissent principalement dans les intérieurs de harem, pour rehausser la blancheur des odalisques, destinées, par leur pose, à émoustiller les spectateurs européens » (L’Image du Noir dans l’art occidental, t. I, Introduction, p. 23-24) – on pense évidemment au célèbre tableau de Delacroix, Femmes d’Alger dans leur appartement (1834).
La seconde moitié du xixe siècle, qui voit l’institutionnalisation de la « science des races » mais aussi la découverte de l’Afrique à travers la conquête, fait face à des évolutions parfois opposées : alors qu’outre-Atlantique, et dans quelques comptoirs, les anciens esclaves deviennent des citoyens, les représentations sortent progressivement de l’univers domestique pour intégrer les nouvelles citoyennetés (Lafont, p.132), tandis qu’ailleurs « l’indigène » est privé de droit. Ces évolutions politiques et économiques se répercutent-elles dans la littérature et les arts, à l’heure où, par ailleurs, la photographie émerge ? C’est aux études qui combleraient des lacunes, par exemple dans le domaine de la littérature populaire, mais aussi à des synthèses qui cerneraient les évolutions dans le contextes socio-politique spécifique du xixe siècle, que ce numéro entend faire toute leur place tout en encourageant certaines approches rendues indispensables par l’étude de la représentation des Noirs : subaltern studies (pouvant être couplées avec les études de genre), question de l’agency (notamment la capacité de résistance des Noirs), regards des Noirs sur eux-mêmes et sur les Blancs (perspective d’histoire croisée)…
Quelques axes de recherche proposés :
– L’héritage révolutionnaire : Mme de Staël, B. Constant, l’abbé Grégoire : de la critique du préjugé de race au combat abolitionniste
– Haïti dans la littérature française de la première moitié du xixe siècle (figures de Toussaint-Louverture ou de Dessaline ; l’écrivain francophone haïtien Anténor Firmin).
– Les Noirs dans le roman français, dans la littérature canonique (Balzac, Hugo, Sand…), comme personnages secondaires (Flaubert, Gautier…), dans la littérature populaire (Eugène Sue, Jules Verne, Hector Malot…)
– Les Noirs dans la poésie française ou anglaise (sonnet de Wordsworth à Toussaint ; un éloge précoce de la négritude dans certains poèmes du saint-simonien Ismaÿl Urbain)
– Les Noirs au théâtre (drames, comédies, vaudevilles…) : voir notamment la collection « Autrement mêmes » à L’Harmattan
– L’influence de la pensée raciale allemande sur l’anthropologie française au XIXe siècle
– Figures du racisme anti-noir, de la théorie aux discours de vulgarisation
– Les récits de voyage en Afrique (la route des caravanes, les esclaves subsahariens, les populations de Nubie…)
– Romans de l’esclavage américain : La Case de l’oncle Tom et sa réception européenne, Marie ou l’esclavage de Gustave de Beaumont…
– Des textes politiques d’écrivains sur l’abolitionnisme (Hugo, Lamartine…) aux autobiographies d’esclaves libérés (p. ex. Frédéric Douglas traduit en français par Valérie de Gasparin)
– Littératures étrangères (par exemple : Le Nègre de Pierre le Grand de Pouchkine)
– Femmes noires et eunuques noirs dans les harems ; points de vue masculins et féminins dans des récits de voyage européens
– Regards féminins sur des Noirs (Cl. de Duras, M. Desbordes-Valmore, Olympe Audouard, Ida Hahn-Hahn…)
– Les Noirs dans la peinture, entre figuration de la révolte (Füssli, Géricault…), représentations racialisées et pittoresque orientaliste
– Les Noirs dans la caricature (Daumier et Cham dans Le Charivari) ; point de vue comparatiste possible (The Punch)
– Les Noirs dans les manuels scolaires
– Étude lexicographique sur les mots « Nègre »/« Négresse » : connotations, contextes, discours racialisants (dictionnaires et encyclopédies)
Bibliographie sélective :
– Bernal, Martin, Black Athena. Les racines afro-asiatiques de la civilisation classiques, trad. de l’américain par Nicole Genaille, Paris, PUF, 2 vol. (1996 et 1999).
– Blanchard Pascal (dir.), La France noire. Trois siècles de présences, Paris, La Découverte, 2011.
– Blanckaert, Claude, La Nature de la société : organicisme et sciences sociales au xixe siècle, Paris, L’Harmattan, 2004.
– De la race à l’évolution. Paul Broca et l’anthropologie française (1850-1900), Paris, L’Harmattan, « Histoire des Sciences Humaines », 2009.
– Chalaye Sylvie, Du Noir au nègre. L’image du Noir au théâtre (1550-1960), Paris, L’Harmattan, 1998.
– Chappey, Jean-Luc, La Société des Observateurs de l’homme (1799-1804). Des anthropologues au temps de Bonaparte, Paris, Société des études robespierristes, 2002.
– Cottias, Myriam et al. (dir.), Les Traites et les esclavages. Perspectives historiques contemporaines, Paris, Karthala, 2010.
– Dias, Nélia, Le Musée d’ethnologie du Trocadéro 1878-1908. Anthropologie et muséologie en France, Paris, CNRS éditions, 1991.
– Dorigny, Marcel et Altmeyerhenzien, Philippe, L’Esclavage. Illustrations et caricatures, 1750-1870, La Crèche, La Geste et Presses Universitaires Nouvelle Aquitaine, 2021.
– Doron, Claude-Olivier, L’Homme altéré : races et dégénérescence xviie-xixe siècles, Ceyzérieu, Champ Vallon, 2016.
– Du Bois, W.E.B., Les Âmes du peuple noir, éd. et trad. de l’anglais (États-Unis) par Magali Bessone, Paris, La Découverte, 2007.
– Dufour, Annie et al. (dir.), Le Modèle noir. De Géricault à Matisse [catalogue de l’exposition du Musée d’Orsay], Paris, Flammarion, 2019.
– Hoffmann, Léon-François, Le Nègre romantique. Personnage littéraire et obsession collective, Paris, Payot, 1973.
– Honour, Hugh, L’Image du Noir dans l’art occidental. De la révolution américaine à la première guerre mondiale, trad. fr. par Yves-Pol Hémonin et Marie-Geneviève de La Coste-Messelière, Paris, Gallimard, 1989, 2 vol.
– Ismard, Paulin (dir.), Les Mondes de l’esclavage. Une histoire comparée, Paris, Éditions du Seuil, 2021.
– Lafont Anne, L’Art et la race. L’Africain (tout) contre l’œil des Lumières, Dijon, Les Presses du Réel, 2019.
– Lançon, Daniel, et Moussa, Sarga (dir.), L’Esclavage oriental et africain au regard des littératures, des arts et de l’histoire (xviiie-xxe siècles), Paris, PSN, 2019.
– Michel, Aurélia, Un monde en nègre et blanc. Enquête sur l’ordre racial, Paris, Éditions du Seuil, « Essais », 2020.
– Miller, Christopher, Le Triangle atlantique français. Littérature et culture de la traite négrière, trad. de l’américain par Thomas Van Ruymbeke, Rennes, Les Perséides, 2011.
– Mitchell, Robin, Vénus noire. Black Women and Colonial Fantasies in Nineteenth-Century France, Athens, The University of Georgia Press, 2020.
– Moussa, Sarga (dir.), L’Idée de « race » dans les sciences humaines et la littérature (xviiie-xixe siècles), Paris, L’Harmattan, « Histoire des Sciences Humaines », 2003.
– ID (dir.), Littérature et esclavage, xviiie-xixe siècles, Paris, Desjonquères, « L’esprit des lettres », 2010.
– Ndiaye, Pap, La Condition noire. Essai sur une minorité française, Paris, Calmann-Lévy, 2008 ; rééd. Gallimard, « Folio », 2009.
– Ndiaye, Pap et Madinier, Louise, Le Modèle noir. De Géricault à Matisse, Paris, Musée d’Orsay / Flammarion, 2019.
– Noël, Erick, Être noir en France au xviiie siècle, Paris, Tallandier, 2006.
– Olender Maurice, Les Langues du paradis. Aryens et Sémites : un couple providentiel, Paris, Gallimard/Éd. du Seuil, « Hautes Études », 1989.
– Pétré-Grenouilleau, Olivier, Les Traites négrières. Essai d’histoire globale, Paris, Gallimard, 2004 (rééd. « Folio », 2006).
– Régent, Frédéric, La France et ses esclaves. De la colonisation aux abolitions (1620-1848) [2007, puis 2010 et 2012], rééd. Paris, Fayard, « Pluriel », 2021.
– Reynaud-Paligot Carole, La République raciale. Une Histoire, PUF, « Quadrige », 2006, préface de Christophe Charle.
– ID., L’École aux colonies entre mission civilisatrice et racialisation 1816-1940, Paris, Champ Vallon, 2020.
– ID., De l’identité nationale. Science, Race et politique en Europe et aux États-Unis. xixe-xxe siècles, Paris, PUF, 2011.
– Reynaud-Paligot, Carole, Heyer Evelyne, On vient vraiment tous d’Afrique ? Des préjugés au racisme. Les réponses à vos questions, Paris, Flammarion, « Champs actuel », 2019.
– Ruscio, Alain, Le Credo de l’homme blanc. Regards coloniaux français, xixe-xxe siècles, Bruxelles, Complexe, 1995.
– Schlicht, Laurens, Tabula rasa. Die Erforschung des menschlichen Geistes im Kontext der Société des observateurs de l’homme, ca. 1780–1830, Tübingen, Mohr Siebeck, 2020.
– Schmidt, Nelly, L’Abolition de l’esclavage. Cinq siècles de combats (xvie-xxe siècles), Paris, Fayard, 2005.
– Staum, Martin S., Labeling people. French Scholars on Society, Race and Empire 1815-1848, Montreal, etc., Mac Gill Queen’s University Press, 2003.
– Trouillot, Michel-Rolph, Silencing the Past. Power and the Production of History, Boston (MA), Beacon Press, 1995 (rééd. 2015).
– Ver-Ndoye, Naïl, et Fauconnier, Grégoire, Noir, entre peinture et fiction, Mouans-Sartoux, Omniscences, 2018.
– Vergès, Françoise (préface), Nègre. Négrier, Traite des nègres. Trois articles du Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle de Pierre Larousse, Bleu autour, 2007.
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Les propositions d’articles, d’une demi-page à une page, en français, sont à envoyer, avec un bref CV de quelques lignes, d’ici le 1er septembre 2023 aux deux adresses suivantes :
sarga.moussa@cnrs.fr
creynaudpaligot@gmail.com
1.6 La littérature fantastique et son terroir : relations et évolutions en France et en francophonie, XIXe-XXIe siècle (14-16 mars 2024, Sorbonne université)
• Date de tombée (deadline) : 01 Septembre 2023
• À : Paris, Sorbonne université
La littérature fantastique et son terroir : relations et évolutions en francophonie (XIXe-XXIe siècle)
Sorbonne Université, 14 au 16 mars 2024
Ce colloque s’intéressera à la littérature fantastique francophone et son rapport au terroir entre le XIXe et le XXIe siècle. Défini comme « terres considérées du point de vue de la nature du sol qui communique un caractère particulier aux productions, notamment au vin » ou encore comme « [r]égion, province, pays considéré(ée) dans ses particularités rurales, ses traditions, sa culture, ses productions et du point de vue du caractère des personnes qui y vivent ou en sont originaires », le terroir est à envisager dans une dimension émotionnelle et sentimentale. Il implique un rapport privilégié, intime, entre les écrivains et leur terre d’attachement. Imprégnés par leur terre natale, une région ou encore un lieu singulier, ils chargent ceux-ci d’une part de leur personnalité, ce qui relève de fantasmes ou de nostalgie : « Plus que le mot ”territoire”, qui implique des usages et des manières d’habiter, le terroir présuppose en effet, d’emblée, une charge d’imaginaire, un tissu de représentations, un faisceau de projections identitaires, un fantôme d’authenticité » (Cabot, Jérôme, « Pays perdu : Pierre Jourde face aux écueils d’une écriture du terroir », in Kane, Coudi et al. (dir.), Littératures africaines et écritures du terroir, Paris, L’Harmattan, coll. « Études africaines », 2021, p. 155). Le terroir s’affranchit dès lors de la cartographie, des frontières politiques et géographiques.
La notion de terroir se distingue ainsi de celles de « territoire » et de « colonie » pour suggérer une appartenance géographique choisie. Le terroir comprend un retour sur soi, une appropriation de la terre et de ses particularités contre l’assimilation à une nation, à un centre comme héritage colonial. Enfin, le terroir suppose une langue propre : il relève d’un espace francophone et instaure une situation de coprésence de plusieurs langues, la langue française et la langue, voire les langues, du terroir. De cette rencontre linguistique émane également une rencontre des imaginaires, occidentaux, importés et déjà existants localement. Cela implique un double attachement pour l’écrivain dont on retrouve les traces à travers un traitement particulier du fantastique. Que l’on songe aux êtres surnaturels invisibles aux pouvoirs mystiques de l’écrivain Mutt-Lon, appelés ewusu, dans Ceux qui sortent la nuit (Paris, Grasset, 2013).
Ainsi le terroir, plutôt que d’être pris dans un sens d’exploitation commerciale, sera entendu comme une donnée matérielle et psychique et comme un concept permettant de penser le lien entre la production fantastique, l’esthétique et les particularités corrélées à un terroir réinventé dans les fictions. Comment l’ancrage dans un terroir influence-t-il l’écriture du fantastique, et quels sont les enjeux littéraires, identitaires, culturels et sociaux qui en découlent ?
Ce colloque encouragera les approches comparatistes capables de tenir compte de la situation en francophonie, particulière à plusieurs égards : l’héritage des situations coloniales, les langues en concurrence sur les territoires francophones pourront solliciter des outils linguistiques prenant en considération la diglossie ainsi que les particularités locales et leurs impacts possibles sur l’effet de fantastique. Le recours à d’autres disciplines, telles l’anthropologie, l’histoire, l’histoire culturelle ou l’ethnographie, permettra de soulever les spécificités de ces textes et des espaces qu’ils peignent. Par ailleurs, les travaux réalisés dans le domaine de la géopoétique, de la géocritique westphalienne ayant favorisé l’intérêt pour la spatialité en littérature (spatial turn), ainsi que les réflexions déjà menées sur la littérature et ses espaces, se révéleront pertinents pour la compréhension de l’ancrage des fictions fantastiques dans leur terroir.
Certains lieux liés au fantastique ont déjà été abordés : d’une part, à l’échelle intime, on a souligné le rôle de la chambre ou du huis clos dans la création d’un effet de fantastique (voir par exemple l’article de Giovanna Bellati, « La chambre fantastique. Théophile Gautier et l’espace (u)topique d’une expérience extrême », Griselda, n° 12, 2012, ou encore celui de Nathalie Prince, « Espace domestique, espace fantastique. Pour une ”hétérotopologie” du fantastique fin-de-siècle », in Vion-Dury, Juliette, et al. (dir.), Littérature et espaces, Limoges, PULIM, coll. « Espaces Humains », 2003). D’autre part, à plus grande échelle, certains travaux et anthologies ont exploré le rapport du fantastique ou du réalisme magique à des ensembles géographiques : l’Orient, l’Egypte, l’Allemagne, l’Italie, le Maghreb, Haïti, l’Amérique latine… Par exemple, l’étude de Pierre Martial Abossolo consacrée au fantastique africain (Fantastique et littérature africaine contemporaine. Entre rupture et soumission aux schémas occidentaux, Paris, Honoré Champion, coll. « Littérature générale et comparée », 2015) prend en compte plusieurs pays du continent dont il compare la production fantastique aux textes français ; il prend le parti d’appliquer l’hésitation todorovienne à sa démarche comparatiste. L’espace littéraire québécois, quant à lui, a inspiré de nombreux travaux : sa spécificité a été mise en corrélation avec la singularité de ses littératures de l’imaginaire (SFFQ). Ainsi, Arnaud Huftier analyse dans quelle mesure Michel Tremblay propose, dans son roman fantastique La Cité dans l’œuf, une réécriture de H. P. Lovecraft dans une perspective québécoise (« L’effet Tremblay sur son berceau. La Cité dans l’œuf, un espace à occuper », in Dupeyron-Lafay, Françoise, et Huftier, Arnaud (dir.), Poétique(s) de l’espace dans les œuvres fantastiques et de science-fiction, Paris, Michel Houdiard, 2007).
Les lieux imaginaires, inspirés de légendes, ou les lieux réels prenant une forte charge fantasmatique ou mythique (Brocéliande, la Bretagne, l’Atlantide, la forêt, la montagne, les lieux brumeux et sombres, les mangroves, les îles, les lieux urbains) ont également fait l’objet de recherches : on notera par exemple la thèse de Carmen Raluca Rizea Barbos, Espaces du fantastique urbain et aspects du sacré. Le cas de Mircea Eliade, Jean Ray et Howard Phillips Lovecraft, soutenue en 2009, ou encore l’étude de Gloria Nne Onyeoziri, « L’ironie et le fantastique dans Traversée de la mangrove de Maryse Condé », in Godin, Jean Cléo, Nouvelles écritures francophones. Vers un nouveau baroque ?, Montréal, Presses de l’Université de Montréal, coll. « Espace littéraire », 2001. Enfin, des travaux tissant des liens entre le terroir et son auteur fantastique (Maupassant et sa Normandie, Erckmann-Chatrian et leur Lorraine, Nerval et son Valois…) ont mis en avant leur relation étroite. Cette dernière contribue à la création d’une esthétique du fantastique personnelle ; le terroir devient alors un élément récurrent qui participe à l’écriture du fantastique mais aussi à la création d’une identité d’écrivain.
Comme l’a montré, entre autres, Sébastien Roldan, les terroirs viticole et littéraire s’enchevêtrent étroitement et évoluent au même rythme au XIXe siècle (« Terroir viticole et terroir littéraire », Nouvelles études francophones, vol. 33, n° 2, 2018). Thomas Parker, quant à lui, dans Le goût du terroir. Histoire d’une idée française [2015] (Rennes et Tours, Presses universitaires de Rennes et Presses universitaires François-Rabelais, coll. « Tables des hommes », 2017), soutient qu’un produit du terroir ne peut naître tel quel que dans son espace propre. L’appartenance au terroir est alors instituante ; il est d’ailleurs intéressant de noter que cette posture a aussi été observée en littérature et, qui plus est, dans le cas d’un genre proche du fantastique. En effet, le roman policier du terroir confère à la région le rôle de protagoniste : l’intrigue ne peut alors avoir lieu qu’à cet endroit précis, les événements ne peuvent se produire de telle façon nulle part ailleurs et le récit ne fonctionnerait pas de la même manière dans un autre cadre spatial (voir par exemple Seibert, Kristina, Schöner Ort – schöner Mord ? Die Region als konstitutives Element im aktuellen deutschsprachigen Regionalkrimi, Hambourg, Verlag Dr. Kovac, 2018, ou Jacquelin, Alice, « Territorialisation du polar européen, entre représentation pittoresque et écriture des marges », Belphégor, vol. 20, n° 1, 2022). La couleur locale permet de situer l’action et d’inscrire le fantastique dans un lieu.
Anne-Marie Thiesse a consacré des travaux au cadre historico-politique de la région et de la province tout en montrant l’évolution de l’attachement des Français à leur « petite patrie ». Ses réflexions, ainsi que celles d’autres chercheurs, portant sur le roman régionaliste peuvent se révéler enrichissantes car elles ouvrent la voie à un décloisonnement du champ. Le fantastique du terroir est susceptible de bénéficier de cette ouverture.
L’utilisation du terme de « terroir » ne va pas de soi pour des aires géographiques autres que la France et le Québec (c’est par exemple l’avis de Marina Marengo dans « From the rural “terroir’’ to to the “neorural’’ novel : the contradictions and complementarities between popular and high literature in contemporary France », in Fournier, Mauricette (dir.), Rural Writing. Geographical Imaginary and Expression of a New Regionality, Cambridge, Cambridge Scholars Publishing, 2018, p. 14). De même, la sollicitation de concepts formulés pour la littérature occidentale et de travaux portant sur la production en France métropolitaine pourra amener les intervenants et intervenantes à réinterroger certains concepts, à adapter les méthodes déjà existantes et à forger des outils nouveaux.
Le colloque a pour ambition de réunir un corpus d’auteurs consacrés et de minores. Les contributeurs et contributrices seront invité(e)s à adopter une acception large du fantastique : l’affranchissement d’une vision purement structuraliste est encouragé. Le fantastique ne sera pas saisi par ses thèmes, mais plutôt par ses fonctionnements dans les différentes expressions littéraires du terroir dans les œuvres. On valorisera les propositions qui souligneront les spécificités locales (figures peu connues, imaginaires locaux, croyances locales) et prendront acte des nuances se dégageant dans les textes. La littérature fantastique, phénomène littéraire de grande ampleur, est très vivante sur l’ensemble du territoire francophone : on sera donc sensible aux contributions mettant au jour les réponses, les potentialités, les fonctions et les objectifs à l’œuvre dans l’écriture et la réception du fantastique du terroir.
Les axes suivants pourront être abordés (liste non exhaustive) :
les poétiques du terroir dans le fantastique
le rôle du terroir dans le surgissement du fantastique
les réceptions des fantastiques d’un terroir à l’autre
l’identification de figures folkloriques communes et les processus ainsi que les conséquences de leur transmission, leur intégration et leurs adaptations dans différents terroirs
l’influence du support de publication et de diffusion (presse, BD, roman graphique)
Les propositions d’articles (avec un titre provisoire) de 400 mots environ, accompagnées d’une bio-bibliographie, sont à envoyer avant le 1er septembre 2023 (délai prolongé !) à l’adresse suivante : fantastique.terroir@gmail.com
Informations utiles
Le colloque se tiendra à Paris (Sorbonne Université) du 14 au 16 mars 2024.
Durée des interventions : 20 min
Une publication des actes du colloque est prévue.
Comité scientifique
Florian Alix, CNRS/Sorbonne université
Noëlle Benhamou, INSPE/UPJV
Andrea Del Lungo, CNRS/Sorbonne université
Antonia Fonyi, CNRS, Paris 3/7
Arnaud Huftier, UPHF
Comité organisateur
Manuela Mohr, Université de Strasbourg
Typhaine Sacchi, Sorbonne université
Bibliographie
Abossolo, Pierre Martial, Fantastique et littérature africaine contemporaine. Entre rupture et soumission aux schémas occidentaux, Paris, Honoré Champion, coll. « Littérature générale et comparée », 2015.
Bellati, Giovanna, « La chambre fantastique. Théophile Gautier et l’espace (u)topique d’une expérience extrême », Griselda, n° 12, 2012.
Benhamou, Noëlle, Erckmann-Chatrian, conteurs et moralistes, Paris, Les Belles lettres, coll. « Essais », 2020.
Boivin, Aurélien et al. (dir.), Régionalismes littéraires et artistiques comparés. Québec/Canada-Europe, Nancy, Éditions universitaires de Lorraine, 2014. je voudrais l’inviter, on en rediscutera
Bouvet, Rachel, et Camus, Audrey (dir.), Topographies romanesques, Rennes, PUR, coll. « Interférences », 2011. idem
Cabot, Jérôme, « Pays perdu : Pierre Jourde face aux écueils d’une écriture du terroir », in Kane, Coudi et al. (dir.), Littératures africaines et écritures du terroir, Paris, L’Harmattan, coll. « Études africaines », 2021.
Caillois, Roger, Anthologie du fantastique [1966], tomes 1 et 2, Paris, Gallimard, 1977.
Clerc, Pascal (dir.), Géographies. Épistémologie et histoire des savoirs sur l’espace [2013], Paris, Armand Colin, coll. « U », 2019.
Garnier, Xavier, La Magie dans le roman africain, Paris, PUF, coll. « Écritures francophones », 1999.
Huftier, Arnaud, « L’effet Tremblay sur son berceau. La Cité dans l’œuf, un espace à occuper », in Dupeyron-Lafay, Françoise, et Huftier, Arnaud (dir.), Poétique(s) de l’espace dans les œuvres fantastiques et de science-fiction, Paris, Michel Houdiard, 2007.
Interfrancophonies, « Le fantastique dans les littératures francophones du Maghreb et subsahariennes », n° 5, 2012.
Jacquelin, Alice, « Territorialisation du polar européen, entre représentation pittoresque et écriture des marges », Belphégor, vol. 20, n° 1, 2022.
Marengo, Marina, « From the rural “terroir’’ to to the “neorural’’ novel : the contradictions and complementarities between popular and high literature in contemporary France », in Fournier, Mauricette (dir.), Rural Writing. Geographical Imaginary and Expression of a New Regionality, Cambridge, Cambridge Scholars Publishing, 2018.
Maximin, Colette, Littératures caribéennes comparées. Karthala, coll. « Lettres du sud », 1996.
Nne Onyeoziri, Gloria, « L’ironie et le fantastique dans Traversée de la mangrove de Maryse Condé », in Godin, Jean Cléo, Nouvelles écritures francophones. Vers un nouveau baroque ?, Montréal, Presses de l’Université de Montréal, coll. « Espace littéraire », 2001.
Otrante, n° 49, Femmes et fantastique au Canada, 2021.
Parker, Thomas, Le goût du terroir. Histoire d’une idée française [2015], Rennes et Tours, Presses universitaires de Rennes et Presses universitaires François-Rabelais, coll. « Tables des hommes », 2017.
Peylet, Gérard, et Prat, Michel (dir.), L’esprit des lieux, Bordeaux, Presses universitaires de Bordeaux, coll. « Eidôlon », 2012.
Pomonti, Ange, La littérature d’expression corse. Entre tradition, politique et modernité, Corse, Albiana, 2021.
Prince, Nathalie, « Espace domestique, espace fantastique. Pour une ”hétérotopologie” du fantastique fin-de-siècle », in Vion-Dury, Juliette, et al. (dir.), Littérature et espaces, Limoges, PULIM, coll. « Espaces Humains », 2003.
Prince, Nathalie, La littérature fantastique, Paris, Armand Colin, coll. « 128 », 2015.
Raluca Rizea Barbos, Carmen, Espaces du fantastique urbain et aspects du sacré. Le cas de Mircea Eliade, Jean Ray et Howard Phillips Lovecraft, thèse soutenue sous la direction de Jean Bessière à l’université Sorbonne nouvelle en 2009.
Roldan, Sébastien, « Terroir viticole et terroir littéraire », Nouvelles études francophones, vol. 33, n° 2, 2018.
Sagnes, Sylvie (dir.), Littérature régionaliste et ethnologie, Ethnopole-Garae, Actes Sud, 2015.
Seibert, Kristina, Schöner Ort – schöner Mord ? Die Region als konstitutives Element im aktuellen deutschsprachigen Regionalkrimi, Hambourg, Verlag Dr. Kovac, 2018.
Sorrentino, Flavio (dir.), Il senso dello spazio. Lo spatial turn nei metodi e nelle teorie letterarie, Rome, Armando Editore, coll. « Trame », 2010.
Thiesse, Anne-Marie, Écrire la France. Le mouvement littéraire régionaliste de langue française entre la Belle Époque et la Libération, Paris, PUF, coll. « Ethnologies », 1991.
Todorov, Tzvetan, Introduction à la littérature fantastique, Paris, Seuil, coll. « Poétique », 1970.
Weber, Eugen, La fin des terroirs. La modernisation de la France rurale, 1870-1914 [1976], Paris, Fayard, coll. « Pluriel », 2011.
Westphal, Bertrand, La Géocritique. Réel, fiction, espace, Paris, Minuit, coll. « Paradoxe », 2007.
1.7 XLIVe Congrès de la Société Française de Littérature Générale et Comparée : Littératures et mondialisation
• Date de tombée (deadline) : 01 Septembre 2023
• À : Clermont-Ferrand
XLIVe Congrès de la Société Française de Littérature Générale et Comparée
Littératures et Mondialisation
Du 4 au 7 juin 2024, à la Maison des Sciences de l’Homme, Clermont-Ferrand
APPEL À COMMUNICATIONS
English version below.
Les rapports entre les littératures et la mondialisation n’ont encore jamais fait l’objet d’un congrès organisé par la Société Française de Littérature Générale et Comparée (https://sflgc.org). L’ouverture relativement récente des enseignements de littérature comparée aux littératures extra-européennes, à tous les niveaux y compris l’agrégation de lettres modernes, montre pourtant tout l’intérêt et la nécessité d’une réflexion commune sur ces thématiques et les problèmes qu’elles soulèvent.
Les rencontres comparatistes prévues en 2024 font directement écho aux débats actuels de la discipline, tels qu’ils sont apparus notamment à l’occasion du XXIIIe congrès de l’Association Internationale de Littérature Comparée (AILC), « Réimaginer les littératures du monde : mondial et local, grands courants et marges » (https://icla2022-tbilisi.ge), qui s’est déroulé à Tbilissi (Géorgie) en juillet 2022, ou dans le cadre de l’organisation du XVIIIe congrès de l’Association Brésilienne de Littérature Comparée (« A Literatura Comparada e a invenção de um mundo comun », https://www.abralic.org.br) à Salvador de Bahia (Brésil) en juillet 2023.
« Weltliteratur », « mondialisation », « littérature mondiale », « world literature », « littérature universelle », « cosmopolitisme », « internationalisation », « transculturalité »… : la multiplication des concepts et des faux synonymes invite à ouvrir des discussions sur la terminologie et les nombreuses problématiques qui touchent à la mondialisation des littératures et des cultures.
La notion de « mondialisation » sera envisagée de la façon la plus large possible, non seulement du point de vue géographique et/ou socio-historique, mais aussi dans une perspective de poétique et d’esthétique, sans négliger les questions concernant la transmission.
Orientations possibles (liste non exhaustive) :
– Les principaux concepts : « mondialisation », « littérature mondiale », « cosmopolitisme », « internationalisation », « transculturalité », Weltliteratur, world literature… : histoire des concepts, évolutions, débats et points de vue ;
– La circulation mondiale des littératures : institutions, structures, édition, diffusion, réception, critique ;
– Littératures du monde et traduction ;
– La question des « langues mondiales » (contacts de langues, variétés linguistiques, plurilinguisme) ;
– Évolutions des canons et des hiérarchies en contexte mondial : littératures « classiques », littératures médiatiques et populaires, intermédialité ;
– Histoire littéraire et histoire de la mondialisation ; histoire littéraire nationale / histoire « connectée » des littératures ;
– Littérature mondiale et européocentrisme : littératures européennes / littératures extra-européennes ;
– Littératures de langue française et mondialisation : « littérature-monde en français », francophonie(s), French global ;
– Géographies littéraires : notamment, capitales littéraires, capitales culturelles, capitales mondiales, multipolarité ;
– Littératures de voyages, déplacements et migrations ;
– Littératures mémorielles et dynamiques transculturelles ;
– Aires et périodes : études aréales, transaréales (transatlantique, transpacifique…), temporalités et périodisations ;
– Faut-il enseigner la « littérature mondiale » ? Pourquoi ? Comment ?
Conférences plénières programmées :
– William Marx, Chaire de Littératures comparées, Collège de France
– Lucia Boldrini, Goldsmiths University of London, Présidente de l’Association Internationale de Littérature Comparée (AILC)
– Jean-Marc Moura, Université Paris-Nanterre / Institut Universitaire de France
Comité scientifique :
– Yves Clavaron, Université Jean Monnet Saint-Étienne
– Jérôme David, Université de Genève
– Leena Eilitta, Université d’Helsinki
– Jean-Louis Haquette, Université de Reims Champagne-Ardennes, Président de la SFLGC
– Anne-Rachel Hermetet, Université d’Angers, Vice-Présidente à la Recherche de la SFLGC
– José Luis Jobim, Université d’État de Rio de Janeiro
– Françoise Lavocat, Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3/IUF
– Markus Messling, Université de la Sarre
– Yolaine Parisot, Université Paris-Est Créteil
– Papa Samba Diop, Université Paris-Est Créteil
– Tiphaine Samoyault, École des Hautes Études en Sciences Sociales
– Haun Saussy, Université de Chicago
– Zhang Yinde, Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3
Comité d’organisation :
– Chloé Chaudet, Université Clermont Auvergne/IUF
– Yvan Daniel, Université Clermont Auvergne
– Valérie Deshoulières, Université Clermont Auvergne
– Gaëlle Loisel, Université Clermont Auvergne
– Philippe Mesnard, Université Clermont Auvergne/IUF
– Alain Montandon, Université Clermont Auvergne
Proposition de communication ou d’atelier :
À transmettre au plus tard le vendredi 1er septembre 2023 à l’adresse suivante :
congres.sflgc.clermont2024@gmail.com
La proposition devra présenter :
– Coordonnées complètes, adresse(s) mail(s) et institution(s) de rattachement du ou des participantes et/ou participants ;
– Titre de la communication ou de l’atelier ;
– Notice(s) bio-bibliographique(s) du ou des participantes et/ou participants ;
– Résumé (entre 20 et 30 lignes maximum) ;
– 3 à 5 mots-clefs.
Le temps de parole sera de 20 minutes.
Les ateliers peuvent être présentés par 3 à 6 collègues.
Une publication des actes est prévue.
Le congrès aura lieu à la Maison des Sciences de l’Homme de Clermont-Ferrand. Une promenade au Temple de Mercure-Dumiat, au sommet du Puy de Dôme, sera organisée (à pied par le « chemin des muletiers » ou à bord du train panoramique du Dôme).
Pour participer au congrès, il sera nécessaire d’adhérer à la SFLGC au plus tard au début du congrès (https://sflgc.org/sflgc/adherer-a-la-sflgc/).
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Quelques suggestions bibliographiques :
Apter, Emily, Against World Literature. On the Politics of Untranslatability, Londres / New York, Verso, 2013.
Auerbach, Erich, « Philologie de la littérature mondiale » [« Philologie der Weltliteratur », 1952], trad. Diane Meur, in Christophe Pradeau et Tiphaine Samoyault (dir.), Où est la littérature mondiale ?, Saint-Denis, Presses universitaires de Vincennes, 2005, p. 25-37.
Beck, Ulrich, Qu’est-ce que le cosmopolitisme ? [Der kosmopolitische Blick oder: Krieg ist Frieden, 2004], trad. Benjamin Boudou, Paris, Aubier, 2006.
Beecroft, Alexander, An Ecology of World Literature. From Antiquity to the Present Day, Londres / New York, Verso, 2015.
Bolte, Rike ; Schlünder, Susanne ; Haase, Erika (dir.), La Hispanística y los desafíos de la globalización en el s. XXI. Posiciones, negociaciones y códigos en las redes transatlánticas, Francfort-sur-le-Main / Madrid, Vervuert, 2018.
Bridet, Guillaume ; Garnier, Xavier ; Moussa, Sarga ; Zecchini, Laetitia (dir.), Décentrer le cosmopolitisme. Enjeux politiques et sociaux dans la littérature, Paris, Éditions universitaires de Dijon, 2019.
Carvalhão Buescu, Helena, Experiência do Incomum e Boa Vizinhança. Literatura Comparada e Literatura-Mundo, Porto, Porto Editora, 2013.
Casanova, Pascale, La République mondiale des Lettres, Paris, Le Seuil, 1999.
Chaudet, Chloé ; Placial, Claire (dir.), Lire et travailler avec la traduction par temps de mondialisation (actes del’atelier organisé dans le cadre du 8e Congrès de la Société Européenne de Littérature Comparée à l’Universitéde Lille), Fabula – « Colloques en ligne », 2020, URL : https://www.fabula.org/colloques/sommaire6580.php.
Coletti, Vittorio, Romanzo mondo. La letteratura nel villaggio globale, Bologne, Il Mulino, 2011.
Contarini, Silvia ; Joubert, Claire ; Moura, Jean-Marc (dir.), Penser la différence culturelle du colonial au mondial. Une anthologie transculturelle, Sesto San Giovanni, Mimésis, 2019.
Coste, Didier, A Cosmopolitan Approach to Literature. Against Origins and Destinations, Londres / New York, Routledge, 2023.
Damrosch, David, What is World Literature ?, Princeton, Princeton University Press, 2003.
David, Jérôme, Spectres de Goethe. Les métamorphoses de la « littérature mondiale », Paris, Les Prairies ordinaires, 2013.
D’haen, Theo, The Routledge Concise History of World Literature, New York, Routledge, 2012.
Étiemble, René, Essais de littérature (vraiment) générale, Paris, Gallimard, 1975.
Étiemble, René, Ouverture(s) sur un comparatisme planétaire, Paris, Christian Bourgois, 1988.
Ette, Ottmar, TransArea. Une histoire littéraire de la mondialisation [TransArea. Eine literarische Globalisierungsgeschichte, 2012], trad. Chloé Chaudet, Paris, Classiques Garnier, 2019.
Glissant, Édouard, Traité du Tout-Monde, Paris, Gallimard, 1997.
Grataloup, Christian, Géohistoire de la mondialisation. Le temps long du monde [2007], Paris, Armand Colin, 2015.
Heise, Ursula K., Sense of Place and Sense of Planet. The Environmental Imagination of the Global, Oxford, Oxford University Press, 2008.
Lamping von Kröner, Dieter, Die Idee der Weltliteratur. Ein Konzept Goethes und seine Karriere, Stuttgart, Kröner, 2010.
Marx, William, Vivre dans la bibliothèque du monde, Paris, Collège de France / Fayard, 2020.
Messling, Markus, Universalität nach dem Universalismus. Über frankophone Literaturen der Gegenwart, Berlin, Matthes & Seitz, 2019.
Moretti, Franco, « Hypothèses sur la littérature mondiale » [« Conjectures on World Literature », 2000], trad. Raphaël Micheli, Études de Lettres, n°2, 2001.
Mufti, Aamir R., Forget English ! Orientalisms and World Literatures, Cambridge, Harvard University Press, 2016.
Pradeau, Christophe, Samoyault, Tiphaine (dir.), Où est la littérature mondiale ?, Saint-Denis, Presses universitaires de Vincennes, 2005.
Sapiro, Gisèle (dir.), Translatio. Le marché de la traduction en France à l’heure de la mondialisation, Paris, CNRS éditions, 2008.
Saussy, Haun (dir.), Comparative Literature in an Age of Globalization, Baltimore, Johns Hopkins University Press, 2006.
Subrahmanyam, Sanjay, Explorations in Connected History. From the Tagus to the Ganges, Oxford, Oxford University Press, 2005.
Thomsen, Mads Rosendhal, Mapping World Literature. International Canonization and Transnational Literatures, Londres, Continuum, 2008.
Wallerstein, Immanuel, The Modern World-System, New York, Academic Press, 3 vol., 1974-1989.
Warwick Research Collective, Combined and Uneven Development. Towards a New Theory of World Literature, Liverpool, Liverpool University Press, 2015.
Westphal, Bertrand, L’Infini Culturel. Théorie littéraire et fragilité du divers, Leyde, Brill, 2023.
Zhang, Longxi, « Canon and World Literature », Journal of World Literature, vol. 1, n°1, 2016, p. 119-127.
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XLIV Congress of the French Society of General and Comparative Literature
Literatures and Globalization
June 4-7, 2024, Maison des Sciences de l’Homme, Clermont-Ferrand
CALL FOR PAPERS
Presentation and orientations
The relationship between literatures and globalization has never been the subject of a Congress organized by the French Society of General and Comparative Literature (https://sflgc.org). The relatively recent opening of comparative literature courses to non-European literatures in France, at all levels including the “agrégation”, shows the interest and the necessity of a common reflection on these themes and the problems they raise.
The comparative symposia scheduled in 2024 directly echo the current debates in the discipline, as they appeared in particular on the occasion of the XXIII Congress of the International Comparative Literature Association (ICLA), “Re-Imagining Literatures of the World: Global and Local, Mainstreams and Margins” (https://icla2022-tbilisi.ge), held in Tbilissi (Georgia) in July 2022, or the organization of the XVIII Congress of the Brazilian Association of Comparative Literature, (“A Literatura comparada e a invenção de um mundo comun”, https://www.abralic.org.br) in Salvador de Bahia (Brazil) in July 2023.
“Weltliteratur”, “globalization”, “world literature”, “universal literature”, “cosmopolitanism”, “internationalization”, “transculturality”…: the multiplication of concepts and false synonyms invites us to open discussions on the terminology and on the many issues related to the globalization of literatures and cultures.
The notion of “globalization” will be considered in the broadest possible way, not only from a geographical and/or socio-historical point of view, but also in a poetic and aesthetic perspective, without neglecting issues regarding transmission.
Possible orientations:
– The main concepts: “globalization”, “world literature”, “cosmopolitanism”, “internationalization”, “transculturality”, Weltliteratur… : history of the concepts, evolution, debates and points of view;
– The global circulation of literatures: institutions, structures, publishing, distribution, reception, criticism;
– Literatures in the world and translation;
– The question of “world languages” (language contacts, linguistic variety, plurilingualism);
– Evolution of canons and hierarchies in a global context: “classical” literatures, media and popular literatures, intermediality;
– Literary history and the history of globalization; national literary history / “connected” history of literatures;
– World literature and eurocentrism: European literatures / Extra-European literatures;
– French-language literatures and globalization: “littérature-monde en français”, francophonie(s), “French global”;
– Literary geographies: in particular, literary capitals, cultural capitals, world capitals, multipolarity;
– Literatures of travel, displacement and migration;
– Memorial literatures and transcultural issues;
– Areas and periods: area studies, transarea studies (transatlantic, trans-Pacific…), temporalities and periodizations;
– Should “World Literature” be taught? Why? How?
Plenary lectures scheduled:
– William Marx, Chair of Comparative Literature, Collège de France
– Lucia Boldrini, Goldsmiths University of London, President of the International Comparative Literature Association (ICLA)
– Jean-Marc Moura, Paris-Nanterre University / Institut Universitaire de France
Scientific Committee:
– Yves Clavaron, Jean Monnet Saint-Étienne University
– Jérôme David, University of Geneva
– Leena Eilitta, University of Helsinki
– Jean-Louis Haquette, Reims Champagne-Ardennes University, President of the SFLGC
– Anne-Rachel Hermetet, University of Angers, Vice-President for Research of the SFLGC
– José Luis Jobim, Rio de Janeiro State University
– Françoise Lavocat, Sorbonne Nouvelle – Paris 3 University/IUF
– Markus Messling, Saarland University
– Yolaine Parisot, Paris-Est Créteil University
– Papa Samba Diop, Paris-Est Créteil University
– Tiphaine Samoyault, École des Hautes Études en Sciences Sociales
– Haun Saussy, University of Chicago
– Zhang Yinde, Sorbonne Nouvelle – Paris 3 University
Organizing Committee :
– Chloé Chaudet, Clermont Auvergne University/IUF
– Yvan Daniel, Clermont Auvergne University
– Valérie Deshoulières, Clermont Auvergne University
Gaëlle Loisel, Clermont Auvergne University
– Philippe Mesnard, Clermont Auvergne University/IUF
– Alain Montandon, Clermont Auvergne University
Paper or workshop proposal :
To be submitted no later than September 1st, 2023 to the following address:
congres.sflgc.clermont2024@gmail.com
The proposal should include :
– Full contact details, e-mail address(es) and institution(s) of the participant(s);
– Title of the paper or workshop ;
– Bio-bibliographical note(s) of the participant(s);
– Abstract (between 20 and 30 lines maximum);
– 3 to 5 keywords.
Speaking time will be 20 minutes.
Workshops can be presented by 3 to 6 colleagues.
A publication is planned.
The Congress will take place at the Maison des Sciences de l’Homme in Clermont-Ferrand. A walk to the Temple of Mercure-Dumiat, at the top of the Puy de Dôme, will be organized (on foot by the “mule track” or on board the panoramic train of the Dôme).
To participate in the Congress, it will be necessary to register to the SFLGC at least at the start of the Congress (https://sflgc.org/sflgc/adherer-a-la-sflgc/).
Some bibliographic suggestions:
Apter, Emily, Against World Literature. On the Politics of Untranslatability, London / New York, Verso, 2013.
Auerbach, Erich, « Philology and Weltliteratur » [« Philologie der Weltliteratur », 1952], trad. Marie Said and Edward Said, The Centennial Review, Vol. 13, No. 1, Winter 1969, p. 1-17.
Beck, Ulrich, Cosmopolitan Vision [Der kosmopolitische Blick oder: Krieg ist Frieden, 2004], trad. Ciaran Cronin, Cambridge, Polity Press, 2006.
Beecroft, Alexander, An Ecology of World Literature. From Antiquity to the Present Day, London / New York, Verso, 2015.
Bolte, Rike ; Schlünder, Susanne ; Haase, Erika (eds.), La Hispanística y los desafíos de la globalización en el s. XXI. Posiciones, negociaciones y códigos en las redes transatlánticas, Frankfurt am Main / Madrid, Vervuert, 2018.
Bridet, Guillaume ; Garnier, Xavier ; Moussa, Sarga ; Zecchini, Laetitia (eds.), Décentrer le cosmopolitisme. Enjeux politiques et sociaux dans la littérature, Paris, Éditions universitaires de Dijon, 2019.
Carvalhão Buescu, Helena, Experiência do Incomum e Boa Vizinhança. Literatura Comparada e Literatura-Mundo, Porto, Porto Editora, 2013.
Casanova, Pascale, La République mondiale des Lettres, Paris, Le Seuil, 1999.
Chaudet, Chloé ; Placial, Claire (eds.), Lire et travailler avec la traduction par temps de mondialisation, Fabula –« Colloques en ligne », 2020, URL : https://www.fabula.org/colloques/sommaire6580.php.
Coletti, Vittorio, Romanzo mondo. La letteratura nel villaggio globale, Bologne, Il Mulino, 2011.
Contarini, Silvia ; Joubert, Claire ; Moura, Jean-Marc (eds.), Penser la différence culturelle du colonial au mondial. Une anthologie transculturelle, Sesto San Giovanni, Mimésis, 2019.
Coste, Didier, A Cosmopolitan Approach to Literature. Against Origins and Destinations, London / New York, Routledge, 2023.
Damrosch, David, What is World Literature?, Princeton, Princeton University Press, 2003.
David, Jérôme, Spectres de Goethe. Les métamorphoses de la « littérature mondiale », Paris, Les Prairies ordinaires, 2013.
D’haen, Theo, The Routledge Concise History of World Literature, New York, Routledge, 2012.
Étiemble, René, Essais de littérature (vraiment) générale, Paris, Gallimard, 1975.
Étiemble, René, Ouverture(s) sur un comparatisme planétaire, Paris, Christian Bourgois, 1988.
Ette, Ottmar, TransArea. A Literary History of Globalization [TransArea. Eine literarische Globalisierungsgeschichte, 2012], trad. Mark W. Person, Berlin/Boston, Walter de Gruyter, 2016.
Glissant, Édouard, Traité du Tout-Monde, Paris, Gallimard, 1997.
Grataloup, Christian, Géohistoire de la mondialisation. Le temps long du monde [2007], Paris, Armand Colin, 2015.
Heise, Ursula K., Sense of Place and Sense of Planet. The Environmental Imagination of the Global, Oxford, Oxford University Press, 2008.
Lamping von Kröner, Dieter, Die Idee der Weltliteratur. Ein Konzept Goethes und seine Karriere, Stuttgart, Kröner, 2010.
Marx, William, Vivre dans la bibliothèque du monde, Paris, Collège de France / Fayard, 2020.
Messling, Markus, Universalität nach dem Universalismus. Über frankophone Literaturen der Gegenwart, Berlin, Matthes & Seitz, 2019.
Moretti, Franco, « Conjectures on World Literature », New Left Review, No. 1, 2000, p. 54-68.
Mufti, Aamir R., Forget English ! Orientalisms and World Literatures, Cambridge, Harvard University Press, 2016.
Pradeau, Christophe, Samoyault, Tiphaine (eds.), Où est la littérature mondiale ?, Saint-Denis, Presses universitaires de Vincennes, 2005.
Sapiro, Gisèle (dir.), Translatio. Le marché de la traduction en France à l’heure de la mondialisation, Paris, CNRS éditions, 2008.
Saussy, Haun (ed.), Comparative Literature in an Age of Globalization, Baltimore, Johns Hopkins University Press, 2006.
Subrahmanyam, Sanjay, Explorations in Connected History. From the Tagus to the Ganges, Oxford, Oxford University Press, 2005.
Thomsen, Mads Rosendhal, Mapping World Literature. International Canonization and Transnational Literatures, London, Continuum, 2008.
Wallerstein, Immanuel, The Modern World-System, New York, Academic Press, 3 vol., 1974-1989.
Warwick Research Collective, Combined and Uneven Development. Towards a New Theory of World Literature, Liverpool, Liverpool University Press, 2015.
Westphal, Bertrand, L’Infini Culturel. Théorie littéraire et fragilité du divers, Leiden, Brill, 2023.
Zhang, Longxi, « Canon and World Literature », Journal of World Literature, Vol. 1, No. 1, 2016, p. 119-127.
1.8 Frontières, Marges et périphéries en langue, art et littérature (Djerba)
• Date de tombée (deadline) : 04 Septembre 2023
• À : île de Djerba Tunisie
L’Institut Supérieur des Sciences Humaines de Médenine, Université de Gabès. Tunisie
L’Institut de Recherche Interdisciplinaire Homme Société, Université de Rouen (IRIHS)
Le laboratoire Langage et Traitement Automatique LTA, Sfax
Le Laboratoire de Recherche Interdisciplinaire en Discours, Art, Musique et Economie (Laridiame ), Sfax
organisent
COLLOQUE INTERNATIONAL
Frontières, Marges et périphéries en langue, art et littérature
Ile de Djerba (Tunisie), les 30, 31 octobre et le 1 novembre 2023
Appel à communications
Les notions de frontière, marge et périphérie sont souvent utilisées dans des domaines de recherches très variés. En littérature, en langues et aussi dans les productions artistiques, ces concepts, étroitement liés, permettent de comprendre l’idée de limite, et d’explorer les zones de transition ou de contact entre différentes cultures, différents genres littéraires, différents styles ou modes d’expression, différentes formes linguistiques et artistiques, etc.
En littérature, la notion de marge peut renvoyer, entre autres, à ce champ de recherche dont l’objet d’étude est les écritures de la marge, s’inscrivant en opposition à la norme. Dans cette perspective, la marge est envisagée comme l’espace où s’expriment et évoluent les témoignages « contre »la norme établie et reconnue. Cependant, pour le chercheur, il reste toujours possible d’interroger les points de rencontre et/ou les frontières qui sépareraient normes et marges dans certaines œuvres littéraires ou artistiques. Il s’agit de repenser cette rencontre entre tradition et innovation dans certains discours et certaines œuvres littéraires et artistiques où auteurs et artistes se jouent parfois des codes pour créer une forme d’expression inédite et innovante.
Il est communément admis « que la pluralité des langues est de mieux en mieux perçue comme une donnée essentielle à la compréhension du fait humain. La recherche sur le plurilinguisme et ses modalités connait en conséquence un fort développement : les évolutions de la recherche sont toujours l’écho des transformations de la société » (Michel Alessio et Olivier Baude, 2010). En sociolinguistique, le phénomène de contact des langues, de variation, de bilinguisme, d’interférence et d’hétérogénéité des pratiques et de leur transmission, s’est considérablement développé ces dernières années. Il y a lieu d’interroger les usages sociaux, effectifs et concrets de la langue, ces usages en contexte qui ne peuvent être abordés que sous l’angle de la diversité qui implique parfois des rapports de tension ou de complémentarité.
Par ailleurs, si la linguistique, dite dominante, a été forgée à partir d’abord et surtout de l’analyse de données linguistiques monolingues, la langue étant définie comme une entité figée et non altérable, il faut signaler que toutes les théories relatives aux plurilinguismes (bilinguisme, diglossie, dialecte, lecte, emprunt, code-switching, sabir, pidgin, continuum…) sont fondées sur la notion de frontière entre les systèmes linguistiques. Ces frontières linguistiques sont bien sûr toujours poreuses. Les mots voyageant d’une langue à une autre, franchissent les frontières linguistiques sans « passeports » ni « visas » car c’est le sens même de ce que les linguistes comparatistes appelaient le changement linguistique. Aujourd’hui avec le développement des médias planétaires, des réseaux sociaux et d’Internet, le phénomène s’est amplifié. On ne peut aujourd’hui concevoir une langue exclusivement à l’intérieur de frontières linguistiques qui ne seraient pas franchissables. Or ces nouvelles approches des pratiques langagières plurilingues devraient nous fournir des grilles d’analyse renouvelées des données linguistiques conçues non comme figées mais comme flexibles, malléables, évolutives car en perpétuel changement.
En matière de traduction, force est de constater que le travail des traducteurs ne peut être conçu comme un simple exercice de transposition ou de reproduction. L’acte de traduire implique certes une transgression des limites et des frontières. Le traducteur se trouve dès lors confronté à des normes et des restrictions imposées par la langue cible, la langue de l’Autre.
D’un autre côté, l’enseignement/apprentissage de toute langue étrangère se révèle tributaire d’une triple compétence : une compétence linguistique et une compétence communicative, ces deux compétences sont indissociables de la compétence interculturelle. L’intermédialité en tant qu’approche d’enseignement et en tant que caractéristique textuelle s’avère être un des moyens privilégiés de l’enseignement/apprentissage interculturel car elle « transforme » le cours de langue étrangère en une scène didactique qui « accueille » différentes formes artistiques propices à la rencontre de l’autre et à l’expérience de l’altérité.
En somme, les notions de frontières, de marges et de périphéries sont des concepts qui incitent à réfléchir sur les enjeux de la diversité culturelle, du mélange des genres, de l’intertextualité, de l’inclusion, de l’exclusion dans les domaines de l’art, de la littérature et de la linguistique.
Ce colloque invite les chercheurs à interroger les notions de frontières, de marges et de périphérie dans une optique pluridisciplinaire.
Les contributions pourront emprunter les pistes de recherche suivantes qui ne sont pas exhaustives :
-Arts et transgressions
-Littérature/Paralittérature
– Mélange des genres littéraire
-Dialecte et littérature
-Intertextualité
-Hybridité
-Frontières linguistiques
– Emprunts linguistiques
-Bilinguisme, plurilinguisme, Code-switching, Contact de langues
-Norme et variations langagières
-Intermédialité, interculturalité et enseignement/apprentissage des langues étrangères.
-Diglossie vs continuum
-Langue vernaculaire vs. langue véhiculaire
-Traduction et traductologie
Les propositions de communication, d’environ une page, (titre et résumé) accompagnées d’une courte notice biographique sont à envoyer uniquement par voie électronique avant le 4 septembre 2023 à l’adresse suivante: cfrontieres2023@gmail.com
Inscription : Les participants procèderons à l’inscription une fois leur proposition acceptée
Les frais de participation : (hébergement [3 nuitées] dans un hôtel 4*sur l’île de Djerba, Tunisie), pauses café, pack du colloque et publication des actes) :
· 350 euros pour les non-Maghrébins
· 500 dinars TND pour les Tunisiens et les Maghrébins
Frais de participation (sans hébergement) :
· 150 euros pour les non-Maghrébins
· 250 dinars TND pour les Tunisiens et les Maghrébins
Les frais d’inscription sans hébergement couvrent les pauses café, le déjeuner et le pack du colloque.
Le déplacement restera à la charge des communicants.
NB : Langues du colloque : Français et anglais
Calendrier
04 septembre , 2023 : dernier délai pour réception des propositions de communication
10 septembre 2023 : notification aux auteurs
30-31 octobre et 01 novembre 2023 : Colloque international
2024 : publication
COMITE SCIENTIFIQUE
-Foued Laroussi, Université de Rouen
-Radhouane Briki, Université de Kairouen
-Chokri Rhibi, Université de Gabès
-Nedjma Cherrad, Université de Constantine
-Mohamed Bouattour, Université de Sfax
-Ramzi Turki, Université de Sfax
-Mounir Triki, Université de Sfax
-Ammar azzouzi, Université de Sousse
-Mokhtar Farhat, Université de Gafsa
-Mustapha Trabelsi, Université de Sfax
-Hassen Amdouni, Université de Jendouba
COMITE D’ORGANISATION
-Awatef Boubakri (Université de Gabes)
-Abdallah Terwait (Université de Gabes)
-Fawzi Horchani (Université de Gabes)
-Mehdi Boujlida (Université de Gabes)
-Jamel Zaidi (Université de Gabes)
-Mourad Abdelkébir (Université de Gabes)
-Lassaad Heni (Université de Gabes)
-Bilel Salem ( Université de Carthage)
-Nouseiba ouakaoui (Université de Tunis)
-Feten Boubakri (Université de Gabes)
The Higher Institute of Human Sciences of Medenine, University of GabesTunisia
The Human Society Interdisciplinary Research Institute, University of Rouen (IRIHS)
The Language and Automatic Processing Laboratory LTA, Sfax
The Interdisciplinary Research Laboratory in Discourse, Art, Music and Economics (Laridiame), Sfax
Organize An International Conference
Frontiers, Margins and Peripheries in Language, Art, and Literature on the 30th, 31ST of October and the 1st of November 2023, in the Island of Djerba
Call for Papers
The notions of frontiers, margins and peripheries are frequently tackled from different research perspectives. Closely interrelated, these concepts pave the wayfor understanding the idea of limits, and to explore spaces of transition or contact between diverse cultures,literary genres, styles, modesof expression, linguistic and artistic forms, etc.
In literature, the notion of margin can refer to the field of research whose tenor is to study the writings of the margin as opposed to the norm. In this perspective, the margin is considered as the space where testimonies “against” the established and recognized norm are expressed. However, the researcher has always been questioning the meeting points and/or the borders that would separate norms and margins in certain literary or artistic works.It is a question of rethinking this encounter between tradition and innovation in certain discourses and certain literary and artistic works where authors and artists sometimes deviate from the standard to devise new and innovative forms of expression.
Moreover, it is commonly recognized that “the plurality of languages is increasingly perceived as an essential factor in understanding the human behavior. Research on plurilingualism and its modalities is therefore undergoing a strong development: developments in research are always the echo of transformations in society”( Michel Alessio and Olivier Baude, 2010). In sociolinguistics, the phenomena of language contact, variation, bilingualism, interference and heterogeneity of practices and their transmissionhave developed considerably in recent years.It is necessary to question the so-called effective social uses of the language andto investigate the uses in context considering the notion of diversity and the relations of tension or complementarity that it implies.
If the focus of linguistics was first on the analysis of monolingual linguistic data drawing the conclusion that language is a fixed and unalterable system, it should be noted that all the theories relating to Plurilingualism (bilingualism, diglossia, lect,dialect, borrowing, code-switching, Sabir, pidgin, continuum, etc.) are based on the notion of frontiers between the linguistic systems. Obviously, these linguistic boundaries are delusive because words travel from one language to another across linguistic borders without “passports” or “visas” and this is the very meaning of what comparative linguists call linguistic change.Today, with the development of global media, social networks and the Internet, the phenomenon has become more and more apparent and any language within the linguistic borders can be crossed. In this respect, the new approaches to plurilingual practices should provide us with innovative methods to approachthe resulting new linguistic dataconceived not as fixed but as flexible, malleable, and evolving because they are constantly changing.
In terms of translation, the task of translators is not simply to transpose or reproduce a text. The act of translating certainly implies a transgression of limits and frontiers.The translator, therefore, finds himself confronted with norms and restrictions imposed by the target language.
The teaching/learning of any foreign language is dependent on a triple competence: linguistic competence and communicative competence, and these two competenciesare inseparable from intercultural competence.Intermediality as a teaching approach proves to be one of the privileged means of intercultural teaching/learning because it transforms the foreign language course into a didactic scene that “welcomes” different artistic forms conducive to meeting others and experiencing otherness.
To sum up, the notions of frontiers, margins and peripheries enhance further reflections on the issues of cultural diversity, mixed genres, intertextuality, inclusion, and exclusion in the fields of art, literature, and linguistics.
Researchers are invited to question the notions of frontiers, margins, and peripheries from multidisciplinary perspectives.
The conference covers the following fields of interest (but by no means limited to):
– Arts and transgressions
-Literature/paraliterature
– Mixed genre literature
-Dialect and literature
– Linguistics/literary pragmatics
-Intertextuality
-Hybridity
-Linguistic borders
– Linguistic borrowings
-Bilingualism, plurilingualism, code-switching, language contact
-Norm and language variations
-Intermediality, interculturality and teaching/learning of foreign languages.
-Diglossia vs continuum
-Vernacular language vs. vehicular language
-Translation and translatology
Abstracts (about 300 words) should be sent by 4 September 2023 to cfrontieres2023@gmail.com
Conference languages: French and English
Registration: Participants will register once their proposal has been accepted.
Participation fees:
1/ Accommodation [3 nights] in a 4* hotel (The Island of Djerba, Tunisia), coffee breaks, colloquium pack, cultural trip, and publication of proceedings:
– 350 euros for non-Maghreb participants
– 500 dinars TND for Tunisians and Maghreb participants
2/ Participation fees without accommodation covering coffee breaks, lunch, and the colloquium pack
-150 euros for non-Maghreb participants
– 250 dinars TND for Tunisians and Maghreb participants
Travel will be the responsibility of the participants.
Calendar:
September 04, 2023: deadline for receipt of abstracts
September 10, 2023: notification to authors
October 30-31 and November 01, 2023: International conference
2024: publication
SCIENTIFIC COMMITTEE
-Foued Laroussi, University of Rouen
-Radhouane Briki ,University of Kairouen
-Chokri Rhibi, University of Gabes
-Nedjma Cherrad, University of Constantine
-Mohamed Bouattour, University of Sfax
-Ramzi Turki, University of Sfax
-Mounir Triki, University of Sfax
-Ammar Azzouzi, University of Sousse
-Mokhtar Farhat, University of Gafsa
-Mustapha Trabelsi, University of Sfax
-Hassen Amdouni, University of Jendouba
STEERING COMMITTEE
-Awatef Boubakri(University of Gabes)
-Abdallah Terwait(University of Gabes)
-Fawzi Horchani (University of Gabes)
-Mehdi Boujlida (University of Gabes)
-Jamel Zaidi (University of Gabes)
-Mourad Abdelkebir(University of Gabes)
-Lassaad Heni(University of Gabes)
-Bilel Salem(Université of Carthage)
-Nouseiba Ouakaoui, Université of Tunis)
-Feten Boubakri (University of Gabes)
1.9 Catastrophes imminentes à travers les siècles : la littérature et les arts face au désastre (Vancouver, Canada)
• Date de tombée (deadline) : 04 Septembre 2023
• À : University of British Columbia, Vancouver, Canada
10e édition de la Conférence des Étudiants Diplômés
Department of French, Hispanic and Italian Studies
University of British Columbia, Vancouver, Canada
Catastrophes imminentes à travers les siècles : la Littérature et les Arts face au désastre
26 – 27 octobre 2023
Conférencière principale : Dr. Amanda M. Smith, University of California, Santa Cruz
Le thème récurrent des cataclysmes à venir a modelé notre passé, notre présent et notre potentiel avenir. Nous invitons les étudiants de master et de doctorat ainsi que les jeunes chercheurs des domaines des études françaises et hispaniques à participer à cet événement international hybride. Notre objectif : explorer les liens culturels, philosophiques et artistiques complexes entre humains, êtres vivants non-humains et angoisses existentielles propres à l’humanité.
La littérature et les arts jouent un rôle crucial pour appréhender et comprendre ces crises existentielles, et y répondre. Ils permettent d’entr’apercevoir nos peurs, nos espoirs et nos fictions collectives face à l’imminence du désastre. Des anciennes tensions face au Jugement Dernier à la fiction contemporaine qui réimagine nos futurs, la littérature nous aide à répondre à la dégradation de l’environnement, aux bouleversements technologiques, et à l’effondrement sociétal. En effet, par ses récits et ses discours, elle donne à réfléchir, inspire une certaine résilience, promeut des formes de militantisme, et défie nos perceptions.
Cette conférence vise à plonger dans la riche trame des angoisses apocalyptiques. Nous invitons les participants à explorer les différentes perspectives autour de ce thème (liste non-exhaustive) :
• Représentations de catastrophes naturelles, de crises sociétales et de menaces cosmiques
• Liens et articulations entre l’art, les mécanismes de guérison, de résistance, et les stratégies de survie
• Rôle des émotions, des affects, et des éléments de sensorialité visuels et auditifs
• Humanités environnementales et écocritique
• Prémonitions, prophéties, symboles, allégories et mises en garde
• Genres de la tragédie, du roman gothique, de la dystopie, de l’horreur, de la fantasy, de la science fiction, et autres fictions spéculatives.
• Intersectionnalité, concepts de race et de genre, 2SLGBTQ+
• Cultures autochtones, méthodologies et cadres théoriques décoloniaux dans des contextes (post)coloniaux
• Conscience collective, réponses culturelles et mémoire
• Mythologies, folklore, narration et oralité
Appel à contributions :
La 10e édition de la Conférence des Étudiants Diplômés (Graduate Student Conference), une conférence internationale biennale, est organisée par des étudiants du Département des Études Françaises, Hispaniques et Italiennes de l’University of British Columbia à Vancouver, au Canada. Cette année, la conférence se déroulera en format hybride. Son objectif est de promouvoir les travaux d’étudiants et de jeunes chercheurs et de favoriser les échanges, les débats et le dialogue au sujet de la littérature, des arts, des langues, et des cultures francophones et hispanophones. Cet appel s’adresse également aux étudiants et chercheurs des disciplines connexes. Nous encourageons les propositions en panels de plusieurs intervenants.
Directives pour les propositions de communication :
– En français, anglais, ou espagnol
– Maximum 250 mots (en format Word ou PDF)
– Inclure le titre de la présentation, votre affiliation académique, vos coordonnées, ainsi que le format souhaité (présentiel ou distanciel)
– Inclure une courte biographie (sujet de recherche, niveau d’étude, publications éventuelles)
– À envoyer avant le 4 septembre 2023 à : fhis.gsc23@gmail.com.
– Les présentations individuelles ne doivent pas dépasser 15 minutes.
Calendrier :
– 4 septembre 2023 : date limite pour l’envoi des propositions
– 15 septembre 2023 : notification d’acceptation
– 26 et 27 octobre 2023 : 10e Conférence des Étudiants Diplômés
Merci d’envoyer vos propositions et vos questions à l’adresse fhis.gsc23@gmail.com. Pour plus d’informations, veuillez consulter notre site : https://fhis-gsc2023.github.io/
– Le comité d’organisation
Emmy Issartial, Fabiola del Rincón Fernández, Mirella Reichenbach Livoti, Sarah Revilla-Sanchez, et Daniel Fernando Pazmino.
1.10 Masculinité/s (revue Hybrida)
• Date de tombée (deadline) : 06 Septembre 2023
• À : Université de Valence (Espagne)
Revue Hybrida nº 7 : “MASCULINITÉ/S”
Dossier coordonné par Ralph Heyndels (Université de Miami)
Tout au long du XXe siècle, et notamment depuis les révolutions féministes et des collectifs LGTB de la fin des années 1960 dans le contexte occidental, on observe comment le patriarcat hégémonique ou traditionnel a été remis en question et a perdu de sa légitimité en tant que système de valeurs et de gouvernance. Les apports des études postcoloniales et subalternes ont également contribué à mettre en lumière la crise de l’hétéropatriarcat blanc occidental. La mondialisation a permis, à son tour, de faire circuler ces idées et d’interroger, souvent de l’intérieur, fuyant l’eurocentrisme, ces systèmes et figures de pouvoir et de domination masculine dans d’autres contextes sociaux et culturels non occidentaux ou diasporiques.
Face à ces grandes mutations dans l’organisation sociale à l’échelle mondiale, qui marquent particulièrement le passage du XXe au XXIe siècle, une série de créateurs et de créatrices au sens large (écrivain.e.s, cinéastes, artistes…) proposent des perspectives critiques, innovantes et alternatives, venant souvent de la périphérie, sur la construction et les représentations de la masculinité qui se déclinent dans des systèmes plus souples et fluides échappant, dans bien des cas, aux binarismes réducteurs dominants. Ainsi, de nouvelles « masculinités » performatives, non essentialistes, sont proposées et rendues visibles où l’expression du genre, par le biais de nouveaux rituels sociaux et artefacts esthétiques, acquiert une dimension prépondérante. Parfois, ces codes contre-hégémoniques passent par la récupération de figures et de modes d’organisation sociale déniés ou écrasés par les systèmes coloniaux occidentaux.
Idéalement, les contributions à ce Dossier seront doublement articulées et comprendront une réflexion théorique sur la déconstruction de la notion même de « Masculinité » dans un contexte sociétal déterminé, ainsi que l’étude critique d’un ou plusieurs « cas » : œuvre littéraire ou artistique, représentation visuelle ou filmique, performance théâtrale ou autre (chorégraphique, musicale…), mise en scène du masculin et/ou de la masculinité, discours (médiatique, politique, idéologique…), essai théorique (études de genre, études queer, études masculines…), etc.
La revue HYBRIDA s’intéresse tout particulièrement aux contextes culturels francophones ou en comparaison avec ceux-ci. HYBRIDA est une revue semestrielle en accès libre avec un comité scientifique international et un comité d’évaluation par les pairs publiant des recherches originales dans les domaines des études culturelles qui prennent en considération les perspectives postcoloniales, de genre et queer. Nous acceptons des articles dans tous les domaines des sciences humaines et sociales. Nous privilégions le français comme langue d’expression mais les textes pourront être écrits également en anglais ou en espagnol. Les travaux seront soumis au système de révision en double aveugle.
La section MOSAÏQUE inclut des articles ne répondant pas à la thématique centrale du Dossier mais qui respectent les perspectives proposées par la revue concernant les hybridations culturelles et les identités migrantes. Une section de création appelée TRACES accueille des œuvres littéraires et artistiques inédites d’auteur·e·s de tout horizon (textes, images, témoignages, entretiens…). La section ÉVENTAIL est consacrée aux comptes rendus critiques, littéraires ou artistiques d’œuvres ou publications récentes.
Pour soumettre un texte à évaluation, il est nécessaire de s’inscrire sur la plateforme OJS de la revue HYBRIDA et de respecter scrupuleusement les normes d’édition.
Date limite des soumissions pour le Dossier MASCULINITÉ/S : 6 septembre 2023.
Les autres sections reçoivent des propositions à tout moment de l’année.
1.11 Le BUMIDOM et son héritage / The BUMIDOM and its Legacy
• Date de tombée (deadline) : 08 Septembre 2023
Le BUMIDOM et son héritage
Sous la direction de :
Antonia Wimbush, Université de Melbourne (Australie)
Malika Danican, Université Laval & Université Paris 1 Panthéon Sorbonne (Canada, France)
—
Échéances :
Remise des propositions (résumés) : 08 septembre 2023
Remise des manuscrits complets à Antonia Wimbush et Malika Danican : 1er juin 2024
Parution : Été 2025
—
Entre 1963 et 1981, Le Bureau pour le développement des migrations dans les départements d’outre-mer (BUMIDOM) a facilité l’émigration des citoyens antillais, réunionnais et guyanais (dans une moindre mesure) vers la France hexagonale afin de combler les lacunes de main-d’œuvre pendant les Trente glorieuses. Il est estimé qu’à peu près 160 000 Antillais et Réunionnais sont venus en métropole par le biais du BUMIDOM, et qu’un nombre similaire était des migrants dits « spontanés », soutenus par des amis et de la famille déjà installée en métropole. Au nom d’un avenir meilleur, les candidats à l’émigration se sont vu offrir un billet aller simple avec la promesse d’une formation professionnelle ou d’un emploi (Constant, 1987 ; Haddad, 2018). Si pour certains, l’émigration a été une expérience positive et émancipatrice, pour plusieurs le BUMIDOM demeure une expérience douloureuse et fort déshonorante (Lirus-Galap, 2016).
Alors que des historiens et de chercheurs des sciences sociales en Hexagone et en Outre-mer s’intéressent de plus en plus au BUMIDOM, des écrivains et des personnalités culturelles emploient des méthodes artistiques innovatrices dans la commémoration de la migration d’après-guerre (Wimbush, 2022). Pour le 60ème anniversaire de la création du BUMIDOM, et à la suite d’un colloque intitulé « Le BUMIDOM selon une approche interdisciplinaire » tenu les 22 et 23 Juin 2023 à l’Université de Liverpool en Angleterre, le présent appel de textes sollicite ainsi les travaux de toutes disciplines traitant du programme du BUMIDOM et de son héritage. Les années BUMIDOM représentent une période charnière et déterminante pour le développement des départements français d’Outre-mer et l’émigration massive des jeunes ultramarins n’est pas sans laisser de conséquences dans les sociétés antillaises et réunionnaise (Danican, 2022). En unissant chercheurs, écrivains et artistes, ce numéro spécial de Modern & Contemporain France a pour but d’analyser les conséquences historiques, démographiques, économiques, sociales et culturelles du BUMIDOM. Plusieurs questions importantes pourraient ainsi être abordées : pourquoi le BUMIDOM a-t-il été établi, et comment les participants ont-ils vécu cette expérience d’émigration ? Comment ont-ils été accueillis en métropole, et comment la deuxième et troisième génération négocient-elles leur identité française, antillaise et réunionnaise ? Quels sont les impacts de cette migration organisée sur la démographie des DOM ? Quelles conséquences de l’émigration massive dans les sociétés de départ et la société d’accueil ? Quel est l’héritage culturel du BUMIDOM, ses représentations et comment doit-il être commémoré ? Dans un contexte marqué par les enjeux de définition de l’identité noire dans le débat public, il serait pertinent de considérer ce que signifie être français et noir, qui plus est dans un contexte migratoire ou encore de mobilité.
Finalement, les thèmes suivants, sans être exhaustifs, constituent les pistes de réflexion des propositions de texte :
Causes et conséquences de l’établissement du BUMIDOM
Enjeux et Impacts démographiques de l’émigration
État, politiques et migrations en France et dans les Outre-mer
Représentations culturelles du BUMIDOM
Arts et commémoration du BUMIDOM
Débats sur l’identité et la citoyenneté française
Afin d’aborder le BUMIDOM et son héritage sous toutes ses formes, ce numéro privilégiera une approche pluridisciplinaire. Le besoin de connaissance sur le sujet reste important ; les propositions combinant une approche mixte, à la fois quantitative et qualitative seront bienvenues, tout comme les analyses comparatives. Les propositions individuelles ou collectives seront acceptées en anglais ainsi qu’en français.
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Normes de la revue :
Envoyez votre proposition d’environ 200 mots et une biographie de 50 à 100 mots (fichier Word) à l’adresse: BUMIDOM2023@gmail.com”>BUMIDOM2023@gmail.com.
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Courte bibliographie
Constant, F. 1987. La politique française de l’immigration antillaise de 1946 à 1987. In: Revue européenne des migrations internationales, vol. 3, n°3, 4ème trimestre. Les Antillais en Europe. pp. 9-30
Danican, M. 2022. « L’avenir est ailleurs » : contrôle, domination et évincement des populations antillaises des territoires de France entre 1963 et 1981? » Revue Aspects sociologiques, Université Laval.
Haddad, M. 2018. Migration DOM-métropole des années 1960 à nos jours : itinéraires d’une minorité française. Thèse de doctorat, Institut d’études politiques de Paris, École doctorale de science Po. Paris
Lirus-galap, J. 2016. L’entrecroisement des mondes: de la Caraïbe à la France. Karthala, 195p.
Wimbush. A. 2022. ‘The Windrush and the BUMIDOM’, Memory Studies, online first, https://journals.sagepub.com/doi/full/10.1177/17506980221122247.
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Call for Abstracts
The BUMIDOM and its Legacy
Edited by:
Antonia Wimbush, University of Melbourne (Australia)
Malika Danican, Université Laval & Université Paris 1 Panthéon Sorbonne (Canada, France)
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Timeline :
Deadline for abstracts: 8 September 2023
Submission of articles to Antonia Wimbush and Malika Danican: 1st June 2024
Publication: Summer 2025
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Between 1963 and 1981, the Bureau pour le développement des migrations dans les départements d’outre-mer (BUMIDOM) facilitated the emigration of French citizens from the overseas departments of Martinique, Guadeloupe, Réunion, and (to a lesser extent) French Guiana to mainland France to fill the labour gap during the economic boom of the trente glorieuses. In total, approximately 160,000 Antillean and Reunionese people migrated through the BUMIDOM between 1963 and 1982, and a similar number of so-called ‘spontaneous migrants’ moved outside this scheme, assisted by family or friends who had already settled in France. Participants were promised a better life: they would be given a one-way plane ticket and would receive professional training or a job in the public sector (Constant. 1987; Haddad 2018). While for some, emigration was a positive and emancipatory experience, for many the BUMIDOM marked a painful and extremely shameful period of their lives (Lirus-Galap, 2016).
The BUMIDOM is attracting increasing attention among historians and social scientists in continental France and the overseas departments, while writers and cultural figures are employing innovative artistic methods to memorialize post-war migration (Wimbush, 2022). To mark 60 years since the creation of the BUMIDOM, and following the conference entitled ‘The BUMIDOM in Interdisciplinary Perspectives’ which was held on 22 and 23 June 2023 at the University of Liverpool, this call seeks work from all disciplines which examines the BUMIDOM and its legacies. Bringing together researchers, writers, and artists, this proposed special issue of Modern & Contemporary France aims to analyse the historical, demographical, economic, social, and cultural consequences of the BUMIDOM. Key questions that the issue seeks to address include: why was the BUMIDOM created, and how did participants experience this migration? How were they received in mainland France, and how have descendants of the BUMIDOM generation negotiated their French and Antillean/Reunionese identities? What are the impacts of this organised migration on the demographic make-up of the overseas departments? How have societies in the ‘homeland’ and ‘hostland’ been affected by mass emigration? What is the cultural legacy of the BUMIDOM, and how should it be remembered and commemorated? In a period in which Black identity is increasingly entering the public debate in France, this special issue raises urgent questions about what it means to be both Black and French today, particularly when France continues to be marked by migration or mobility.
Possible topics for reflection include (but are by no means exhaustive):
Causes & consequences of the BUMIDOM
Demographic impacts of emigration
Migration policies in France and the Overseas Departments
Cultural representations of the BUMIDOM
Commemorating the BUMIDOM through art, museums, and exhibitions
Debates about French identity and citizenship.
In order to analyse the BUMIDOM and its legacies in all their forms, this special issue will take an interdisciplinary approach. There remains much more to be learnt about the topic, and so proposals which combine quantitative and qualitative approaches will be welcome, as well as comparative analyses. Individual and co-written abstracts will be accepted in English and French.
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Guidelines
Please send your abstract of approximately 200 words and a short biography of between 50 and 100 words in a Word document to: BUMIDOM2023@gmail.com.
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Bibliography
Constant, F. 1987. La politique française de l’immigration antillaise de 1946 à 1987. In: Revue européenne des migrations internationales, vol. 3, n°3, 4ème trimestre. Les Antillais en Europe. pp. 9-30
Danican, M. 2022. ‘“L’avenir est ailleurs”: contrôle, domination et évincement des populations antillaises des territoires de France entre 1963 et 1981?’, Revue Aspects sociologiques, Université Laval.
Haddad, M. 2018. Migration DOM-métropole des années 1960 à nos jours : itinéraires d’une minorité française. Thèse de doctorat, Institut d’études politiques de Paris, École doctorale de science Po. Paris.
Lirus-galap, J. 2016. L’entrecroisement des mondes: de la Caraïbe à la France. Karthala, 195p.
Wimbush. A. 2022. ‘The Windrush and the BUMIDOM’, Memory Studies, online first, https://journals.sagepub.com/doi/full/10.1177/17506980221122247.
1.12 Lyrisme et oralité dans la poésie africaine d’expression française (Nice)
• Date de tombée (deadline) : 10 Septembre 2023
• À : Nice, Université Côté d’Azur, MSHS-SE
Lyrisme et oralité dans la poésie africaine d’expression française
Colloque organisé par
Béatrice Bonhomme (CTELA), Véronique Magri (BCL), Karfa Kamagaté (BCL)
MSHS-SE, Nice, les 16-17 novembre 2023
L’ambition de ce colloque est de réunir deux notions, dont il s’agit d’abord de cerner les contours, et d’envisager les relations au sein d’un corpus particulier, celui de la poésie africaine d’expression française.
La poésie lyrique est à l’origine chantée et la dimension musicale de ce type de poésie est marquée en particulier par la présence de refrains, dès l’ancien français. (Michel Jarrety, La Poésie française du Moyen Âge au XXe siècle). Si le lyrisme, notion qui dépasse le genre de la poésie lyrique, a fait l’objet de multiples ajustements définitionnels, on retiendra la description de Valéry qui, loin d’en faire une forme d’expression d’un « moi » replié sur lui-même, y voit au contraire une forme d’expansion du « moi » qui atteint à l’universel, écrivant ainsi que « le lyrisme est la voix du moi, portée au ton le plus pur, sinon le plus haut. Mais ces poètes parlent d’eux-mêmes, comme les musiciens le font, c’est-à-dire en fondant les émotions de tous les événements précis de leur vie dans une substance intime d’expérience universelle » (Villon et Verlaine). J.-M. Maulpoix articule le lyrisme à une voix, à une parole en action, qui célèbre la fusion de l’être et la langue :
Dans le lyrisme, le langage se désire parole. Il perd son inertie, s’articule dans une voix, conquiert une pluralité de sens, s’organise comme son et comme sens, subjectif et objectif tout à la fois. L’être et la langue révèlent alors leur réciproque appartenance ». (http://www.maulpoix.net/notes.html).
Le lyrisme constitue un dialogue, une tension, un « entre-deux » entre impersonnel, transpersonnel, dépersonnalisation, décentrement mais aussi, comme l’explique Dominique Rabaté, ancrage dans la réalité, l’anecdote, la référence, la circonstance concrète acquérant par le texte valeur durable et partageable. Comme le montre Philippe Beck, le moment où le moi se dit, c’est un moment impersonnel, le moment où l’amour, la mort se disent de façon intense, serrée, tenue, c’est un moment impersonnel, un moment d’impersonnalité paradoxale. Dans cette intensité lyrique impersonnelle, le ‘je’ et le ‘tu’ restent anonymes, le ‘tu’ c’est la voix du poème, l’autre en soi, tout le monde, n’importe qui. Le lyrisme, c’est paradoxalement ce qui est le plus singulier, cette émotion, « sans mesure commune », mais qui devient commune, le plus incommunicable devenant aussi le plus commun. Il s’agit d’amener l’absolu singulier dans les parages du commun, le lyrisme étant, comme le montre Michel Collot, un mouvement qui part du plus intime, du plus circonstanciel, pour se projeter dans le monde et les mots et devenir communicable.
À la notion de lyrisme s’ajoute celle d’oralité. La vocalité, comme production et perception d’une voix dans la poésie, croise la notion d’oralité. L’opposition de l’écrit et de l’oral est une des plus importantes distinctions de l’analyse du discours (Patrick Charaudeau et Dominique Maingueneau, Dictionnaire d’analyse du discours) et s’appuie sur la différence des canaux de communication. La poésie n’est pas seulement acte d’écriture. Elle est aussi oralité, acte de parole. L’insistance des poètes sur la matière-souffle du poème, très comparable à l’insistance des peintres sur la matière-couleur du tableau, dit bien ce privilège constant de la phôné, de la voix comme présence résistante de quelqu’un qui parle. Or qu’en est-il de la parole ? L’Occident sait très bien, même inconsciemment, que ce qui risque de remettre en question les bases d’une société pré-établie, c’est ce qui dans le mot reste imperméable au concept, au sens, à l’écriture. La matière de la voix, le grain phonique du poème, c’est sa façon, si ignorée, de narguer le concept.
L’immédiateté de l’énoncé oral et l’interaction communicationnelle sont pointées de manière poétique dans cette citation comme caractéristiques de l’oral : « L’oral réunit des interlocuteurs autour de l’étincelle de la signification, tandis que l’écrit laisse couver le feu d’un sens qui se rallume à la demande. » (Jean Bellemin-Noël, Biographies du désir). L’oralité dans un texte littéraire écrit est à problématiser, non seulement comme insertion de fragments d’énoncés oraux mais comme travail sur la langue ; elle s’oppose à la scripturalité par des propriétés liées à l’immédiateté de la communication et à la performance orale impliquant un échange avec l’auditoire et une mise en contexte ou une mise en scène. « L’oralité est le rapport nécessaire dans un discours, du primat rythmique et prosodique de son mode de signifier à ce que dit ce discours. L’oralité est collectivité et historicité ». (Henri Meschonnic, Critique du rythme).
Elle coïncide avec l’idée d’un échange réciproque du passé et de l’avenir. Cet échange, prenant en charge la totalité du temps, peut être dit « collectivité », « communauté », non seulement comme formes communes déroulées par l’histoire du politique, mais une communauté de sens plus large, englobant tout rapport des humains entre eux et avec l’univers. L’oralité renvoie à l’idée de peuple et de communauté. Elle est reliée profondément au plus ancien qu’il s’agisse des formes les plus reculées d’oralité, ou des communautés régies par le mythe. Elle est reliée à la vérité, au sens de décision de « ne pas oublier ». Elle est reliée au non-conceptuel, le concept étant « volatilisé » par la force du souffle qu’expriment le mot et sa connotation prélogique. Elle est reliée enfin au cosmos, car elle amoindrit la place du sujet-roi, et fait « revenir le monde » dans un voyage « au dehors ». Si l’on peut ainsi le dire, l’oralité est l’entre-langue des hommes les moins touchés par le concept. Elle est à la fois l’englobant et le socle à partir desquels peuvent s’échanger les cultures les plus différentes, les époques les plus éloignées, les conceptions les plus diverses du monde. On retrouve donc, dans l’oralité, la politique au sens large (la question de la communauté), la vie dans son dialogue fort avec la mort, la tradition et la traduction, l’ekphrase, l’exigence d’universalité et, plus en détail, le rythme. Plus précisément, l’aspect novateur de l’oralité est ce mouvement d’échange et de retour du passé vers l’avenir, des cultures les plus anciennes aux plus récentes. La novation vient d’une résistance aux tendances pseudo-progressistes qui veulent abandonner le « passé » et valoriser toujours plus la figure emblématique de l’homme et ses productions, ce qui revient à négliger ce sans quoi elles seraient impossibles, la terre-paysage qui les supporte, les êtres non-humains, la voix très ancienne qui remonte le cours de l’histoire, et cette lutte fragile entre vie et mort, qui nous donne énergie d’exister. Comme le montrait Orphée et son chant qui séduisait le monde entier, les pierres, les arbres, les animaux, et non pas seulement les hommes, la poésie, le carmen, dans son alphabet, ses référents et ses gestes magiques, est une profonde pensée du monde dont les options coïncidaient avec ce même Mythe. La parole lyrique reste indéfectiblement liée au cosmos, à la nature, aux règnes du minéral, du végétal, de l’animal, aux forces élémentaires, aux morts et aux ancêtres, aux générations, à la terre, à la naissance et à la mort, aux esprits en tout genre, à toutes les puissances incommensurables, mais que le moindre pouvoir effarouche. Elle minore le sujet, fait venir le monde, et bâtit un monde en abrégé. Au lieu d’un regard méprisant, rapide ou cupide, elle abrite timidement, car il est très fragile, un regard émerveillé, réservé, parfois balbutiant, toujours au niveau de la chose. Elle opte, depuis toujours et pour toujours, pour l’objet autant que pour le sujet, la chose autant que la pensée, le non-vivant autant que le vivant, l’inconscient et l’involontaire autant que la volonté indomptable et tendue vers une fin. Elle est inclusive et immanente. Elle accueille tout le réel. Comment ne pas comprendre alors, de la façon la plus évidente, que la parole lyrique sera l’image même de la résistance la plus profonde, non seulement une résistance en acte, mais une résistance à un type de pensée qui conduirait, si on lui laissait le champ libre, à exclure du monde la quasi-totalité de sa différence et de sa réalité vive ?
L’Afrique apparaît comme un monde de la parole qui se réalise dans des genres oraux, comme les contes, les proverbes, l’épopée qui s’accompagnent de musique, de chant et qui engagent le corps dans la danse et le mime, et dans une moindre mesure dans les devinettes, les berceuses, les comptines (Jean Derive, Littératures orales francophones, introduction). L’oralité apparaît comme un mode de culture et de civilisation qui implique un art oratoire, ritualisé, destiné à préserver un patrimoine culturel. Contrairement aux civilisations occidentales, dans la hiérarchie oral / écrit, c’est l’oral qui l’emporte dans la culture traditionnelle africaine : la parole orale, en raison de son immatérialité, ne peut être effacée. La parole est également performative au sens linguistique du terme : la profération de l’énoncé réalise l’action, comme le font les formules de bénédiction ou même l’emploi des noms propres qui donnent l’existence.
De nombreux travaux ont postulé l’existence d’une identité propre de l’écriture poétique africaine qui serait tributaire de la poésie orale traditionnelle. L’enjeu de ce colloque est d’évaluer comment l’oralité, telle qu’elle se réalise dans la poésie africaine francophone, agit sur le lyrisme, comment elle en réévalue les contours et pourrait en proposer une définition ajustée. L’héritage de l’oralité africaine est revendiqué par Senghor par exemple (Postface d’Ethiopiques) et se retrouve dans des « rythmes syncopés ». « Seul le rythme provoque le court-circuit poétique et transmue le cuivre en or, la parole en verbe ». Sur le plan diachronique, il est commun de distinguer deux générations et en particulier celle des post-négritudiens qui sans doute se démarquent davantage des poncifs de l’africanité et pour lesquels certains parlent de « poètes oralistes ».
L’enjeu de ce colloque est d’observer la rencontre du lyrisme et de l’oralité au niveau formel de l’analyse macro et microstructurale des poèmes. Les points d’attention pourraient concerner les points suivants :
· La question de l’ethos qui émane de l’instance du scripteur et qui ouvre sur la question du ton à donner aux poèmes, sur les indices de la perception d’une voix.
· La question du locuteur dans les poèmes ou de l’animateur de la parole (Goffman).
· La vocalité dans l’écrit et les opérations d’actualisation de la langue au discours qui témoignent de la présence d’une voix.
· Les enjeux pragmatiques des poèmes et les interactions entre les gestes de montrer et de dire réalisés au travers des mots.
· La reconnaissance de propriétés traditionnellement associées au « parlé » comme traces de l’oralité : la spontanéité, l’expressivité, la familiarité par exemple.
· Le potentiel signifiant du rythme comme principe organisateur du poème, dans ses jeux possibles entre écrit et oral, entre espace et temps.
· La répétition comme composante figurale et « signifiance incarnée » (Emmanuelle Prak-Derrignton) ; comme geste vocal de l’incantation.
· La question des relations de l’oralité et du mythe.
· La question de la force de résistance de l’oralité et de la parole lyrique.
· La question d’une communauté à travers l’oralité et le chant lyrique.
Calendrier :
Les propositions de communications d’une page environ sont attendues pour le 1er septembre 2023 aux adresses suivantes :
beatrice.bonhomme@univ-cotedazur.fr ; veronique.magri@univ-cotedazur.fr
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Indications bibliographiques
Baumgardt Ursula et Derive Jean (éd.), 2008, Littératures orales africaines. Perspectives théoriques et méthodologiques, Karthala.
Baumgardt Ursula et Derive Jean (éd.), 2013, Littérature africaine et oralité, Karthala.
Beck, Philippe, L’Impersonnage, Argol, 2006.
Biglari Amir et Watteyne Nathalie, 2019, Scènes d’énonciation de la poésie lyrique moderne. Approches critiques, repères historiques, perspectives culturelles, Paris, Classiques Garnier.
Dauphin-Tinturier Anne-Marie et Derive Jean, 2005, Oralité africaine et création, Karthala.
Casajus, Dominique, L’Aède et le troubadour. Essai sur la tradition orale, Paris : CNRS éditions, 2012.
Collot, Michel, La Matière-Emotion, Presses universitaires de France, 1997.
Collot, Michel, « Lyrisme et matérialisme », Revue Pratiques, Didactique du Français, 1997 p. 31-49.
Collot, Michel, « Lyrisme et réalité » Revue Littérature, De la poésie aujourd’hui : Année 1998, p. 38-48.
Collot, Michel, Sujet, Monde et Langage dans la poésie moderne. De Baudelaire à Ponge, Classiques Garnier, 2018.
Collot, Michel, Le Chant du monde dans la poésie française contemporaine, José Corti, 2019.
Doumet, Christian, Faut-il comprendre la poésie ? Klincksieck, 2004.
Doumet, Christian, Poète : mœurs et confins, Champ Vallon, 2004.
Doumet, Christian, Rumeur de la fabrique du monde, José Corti, 2004.
Derive Jean, 2012, L’Art du verbe dans l’oralité africaine, Paris, L’Harmattan.
Eblin Fobah Pascal, 2012, Introduction à une poétique et une stylistique de la poésie africaine, Paris, L’Harmattan.
Eblin Pascal Fobah, « Emotion poétique et textualité en pratique poétique africaine », Actes Sémiotiques [En ligne], 112, 2009, consulté le 25/02/2023, URL : https://www.unilim.fr/actes-semiotiques/2022, https://doi.org/10.25965/as.2022
Luzzati D., 1991, « L’Oral dans l’écrit », Langue française, n°89.Maulpoix Jean-Michel, 2020, Du Lyrisme, Paris, Corti.
Maulpoix, Jean-Michel, Pour un lyrisme critique, Paris, Éd. José Corti, 2000.
Rabaté, Dominique, de Sermet, Joëlle et Vadé, Yves, Le Sujet Lyrique en question, Modernités 8, Presses universitaires de Bordeaux, 1996.
1.13 20th & 21st Century French and Francophone International Colloquium : Fashion Panel Proposal (Philadelphie)
• Date de tombée (deadline) : 10 Septembre 2023
• À : Philadelphia, PA, USA
This is a call for papers (CFP) for a panel proposal to be submitted for consideration.
20th & 21st-Century French & Francophone Studies International Colloquium
“Independence”
Thursday, February 22 to Saturday, February 24, 2024
Villanova University | Philadelphia, PA, USA
Panel Title: Fashion & (In)Dependence
Panel Chair: Dr. Marylaura Papalas, East Carolina University
Detractors of fashion abound. Bourdieu Pierre and Delsaut Yvette in their 1975 essay “Le couturier et sa griffe : contribution à une théorie de la magie,” draw parallels between haute couture and haute culture, arguing that in order to exist and dominate, both rely on the subjugation and work of the lower classes. The fashion industry’s role in fueling disparities within capitalist and globalized economies is also a topic addressed by Theodor Adorno, Max Horkheimer, Jürgen Habermas, and Guy Debord. While these reproaches are legitimate and while the industry needs to address and rectify these problems, other theorists see a more nuanced picture. In addition to being a function of oppressive social structures, the act of dressing, according to sociologist Georg Simmel, can also be a response to creative individual impulses. Gilles Lipovetsky goes even furth and draws a link between fashion and successful democracies. In his 1987 book L’empire de l’ephémère: la mode et son destin dans les sociétés modernes, the French philosopher argues that dress and style are important expressions of fantasy, subjectivity, and autonomy, all of which can lead to a healthy questioning of the public sphere. “La Mode… est l’agent suprême de la dynamique individualiste dans ses diverses manifestations.”*
Echoing the cacophony of voices concerning la mode, this panel seeks papers that investigate fashion as a path toward freedom, a tool for oppression, and anything in between. Do fashion, dress and style help protagonists achieve independence and autonomy, or are they an indication of dependency on established norms and systems? What roles does fashion take on as fictional characters and non-fictional actors seek to find stability in the surrounding world or recover self-confidence? What happens to fashion during times of change, insurrection and rebellion? This panel welcomes papers devoted to fashion as a manifestation of liberty or as a sign of dependency. It seeks papers on both textual and graphic representations of fashion, and encourages submissions that examine sartorial themes in literature, music, theater, art, film, photography, bande dessinée, periodicals, digital media, and other aesthetic modes of expression.
*page 20 of Gilles Lipovetsky’s L’Empire de l’Ephémère ; la mode et son destin dans les sociétés modernes, Gallimard, 1987.
Topics of interest include, but are not limited, to the following:
· Fashion as resistance/empowerment/liberation.
· Fashion as enslavement/oppression/control.
· Individual and/vs. group expression through dress.
· Fashion as an expression of gender/age/sex.
· Fashion’s role in social and political revolutions and its relationship with independence.
· Fashion as a means of engaging unique mode of communication.
· Fashion’s intersections with the natural or urban environment.
· Close readings of French and francophone fashion pieces and collections in the Costume & Textiles collection of the Philadelphia Museum of Art.
By September 10, 2023, please send abstracts of 250-500 words along with AV requests and short bio to Marylaura Papalas, East Carolina University, at papalasM@ecu.edu.
1.14 L’humour dans la dédramatisation des contemporanéités (Korhogo, Côte d’Ivoire)
• Date de tombée (deadline) : 15 Septembre 2023
• À : Université Peleforo GON COULIBALY (Korhogo, Côte d’Ivoire)
LE ‘’CICONKOR’’ EN COLLABORATION AVEC L’UFR DES LETTRES ET DES ARTS ORGANISE, DU 02 AU 04 NOVEMBRE 2023, LA PREMIÈRE ÉDITION DU COLLOQUE INTERNATIONAL PLURIDISCIPLINAIRE À L’UNIVERSITÉ PELEFORO GON COULIBALY (KORHOGO, CÔTE D’IVOIRE) :
L’HUMOUR DANS LA DÉDRAMATISATION DES CONTEMPORANÉITÉS
L’humour est un concept polysémique et transdisciplinaire dont les définitions fluctuent selon les époques, les théoriciens et les écoles de pensées. Dans l’art humoristique, le locuteur, sur fond de drôlerie, produit un discours sur une situation sérieuse en vue de partager avec le destinataire complice dans l’instant du jeu, l’image décalée d’une situation ou de la société (la cible) à laquelle ils appartiennent. Pour que le jeu humoristique fonctionne correctement, le destinataire doit être dans une posture de complice, non de victime (Dao et Ettien, 2022). Ainsi, l’humour s’élabore sur la base d’un « contrat de communication » (Charaudeau et Maingueneau, 2002, p.138) entre le sujet
humoriste, le destinataire et la cible. C’est pourquoi Patrick Charaudeau (2006, p.22) affirme que « ce qui est considéré par certains comme humour peut être considéré par les autres comme une méchante moquerie ou une insulte ».
L’expression humoristique, sous ses diverses inspirations, apparait comme un levier important de la résilience, à partir de la dédramatisation que Marc Kazimivrowski (2006, p. 22) définit comme « La banalisation du déjà vu [le fait de] rendre commun, normal, un comportement, une attitude, une opinion du fait qu’ils sont fréquents, habituels. » Autrement dit, la dédramatisation consiste à transformer une situation sérieuse ou grave en fait banal qui entre dans la marche du quotidien et « met en scène, dans l’espace public des acteurs qui s’expriment au nom d’institutions et de logiques collectives susceptibles de fédérer ou d’engager les sujets singuliers de la sociabilité » (Essé, 2022, p.106). L’humour et la dédramatisation se révèlent comme des facteurs qui facilitent l’acceptation des drames qui surviennent dans nos sociétés en proie aux nombreuses crises (guerres de religion, première et deuxième guerre mondiale et récemment la crise sanitaire liée au COVID). Ces crises et bien d’autres animent notre contemporanéité qui implique des versants multiples et des définitions plurielles. Elle est à la fois le caractère de ce qui est contemporain, mais aussi permet de qualifier ce qui caractérise la société contemporaine.
D’un point de vue historique, la période contemporaine est celle qui commence avec le début de la Révolution française de 1789 à aujourd’hui. Le comique par le biais de l’humour devient alors ce vecteur pénétrant tous les sujets (même les plus brulants) avec une désinvolture qui chasse l’horreur et apaise le drame dans toutes les couches de la société ainsi que dans la mémoire collective. La société se retrouve face à elle-même et les auteurs-acteurs des évènements ou autres situations malencontreuses rient de leurs propres turpitudes et ignominies. Il y a donc une véritable catharsis par le biais de l’humour. Selon Andrea Samson1 (SD) « Les situations de crise comme celles que nous vivons [au quotidien] s’accompagnent souvent d’une vague d’expressions humoristiques. C’est que l’humour a ce merveilleux pouvoir de réguler nos émotions »2. Il est transformateur et curatif et a « différentes fonctions, dont celles de changer notre perspective sur un certain évènement. Il peut complètement transformer quelque chose d’angoissant en un fait de moindre importance. L’humour est donc une stratégie de gestion des émotions (comme l’anxiété, etc.). Il aide à prendre du recul sans nier le problème, et c’est particulièrement important en ce moment » Andrea Samson (SD).
Le but de ce colloque est de déterminer l’apport de l’humour dans la résilience de nos sociétés contemporaines. Il s’agit alors de croiser les études de plusieurs spécialistes sur les enjeux multiformes de l’humour comme facteur de dédramatisation de nos contemporanéités. Dans le but d’interroger la problématique du colloque, six axes sont proposés, à titre indicatif :
Axe 1 : L’Humour dans la société contemporaine : manifestations et perceptions
Axe 2 : Humour en situation de crises
Axe 3 : L’Humour dans les productions littéraires, filmiques et les arts du spectacl
Axe 4 : Humour et sens axiologique
Axe 5 : Humour et approche socio-anthropologique
Axe 6 : Humour et acteurs politiques
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REPÈRES BIBLIOGRAPHIQUES
Charaudeau Patrick, (2006), “Des catégories pour l’humour?”, Questions de communication, numéro 10, pp. 19-41.
Charaudeau Patrick, (2006), « Énonciation et responsabilité dans les médias », Revue SEMEN 22, Presses Universitaires de Franche-Comté. Besançon.
Charaudeau Patrick, (2005), Le discours politique. Les masques du pouvoir, Paris, Vuibert.
Charaudeau Patrick et Maingueneau Dominique, (2002), Dictionnaire d’analyse du discours, Paris, Seuil.
Charaudeau Patrick, (1983), Langage et discours, Paris, Hachette.
Dao Sory et Ettien Kangah Emmanuel, (2022), Formes et (en)jeux stylistiques du discours humoristique sur Facebook en contexte de crise sanitaire en Côte d’Ivoire: cas de la Covid 19 (Sous presse).
Diaz Montserrat Lopez, (2006), « Des humours du discours publicitaire », Questions de communication, n°10, pp. 119-134.
Escarpit Robert, (1960), L’humour (1ère éd.), Paris, PUF.
Essé Kotchi Katin Habib, (2022), « Je suis candidat : esthétique lexicale d’un ancrage politique multipolaire », Konngol-Gradis, Hors-série n°1, pp.105-121
Fernández Manuel et Garcia Dolores, (2006), « L’humour dans la chronique de la presse quotidienne », Questions de communication, n°10, pp. 81-101
Kazimivrowski Marc, (2006), Vaincre pour tous, Tous pour vaincre, Raleigh, Editions Lulu
Morier Henri, (1981), Dictionnaire de poétique et rhétorique, Paris, PUF.
Sanogo Amidou, (2017), « Discours humoristique et réconciliation en Côte d’Ivoire : approches pragmatico-énonciatives des stratégies discursives de l’humoriste ” Le Magnific” », Revue Expressions, n°3, pp. 119-128.
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CALENDRIER ET MODALITÉS DE SOUMISSION
Les propositions de communication sont de brefs résumés incluant la problématique, la méthodologie utilisée et les résultats (de 300 à 400 mots maximum, Georgia, taille 12, interligne 1.15) en français, accompagné de 3 à 5 mots-clés. Les propositions doivent être rédigées en 30 000 signes (espaces compris). Les auteurs sont priés d’y indiquer leurs prénoms, noms, adresses mail, axe de référence et institution de rattachement. Elles sont suivies d’une notice biobibliographique et doivent être envoyées à ciconkor2023@gmail.com selon le calendrier suivant :
▪ Date limite de soumission: 5 septembre 2023
▪ Notification d’acceptation: 20 septembre 2023
▪ Date limite d’envoi des communications complètes: 30 septembre 2023
PUBLICATION DES ACTES DU COLLOQUE
▪ Envoi des textes améliorés: 28 février 2024
▪ Retour des textes instruits: 30 juin 2024
▪ Renvoi des textes définitifs (instruits et corrigés): 30 septembre 2024
▪ Parution des Actes: décembre 2024
PARTICIPATION
– Enseignant-Chercheur : ……………………………………………….. 50.000 (77 euros)
– Docteurs : …………………………………………………………………… 30.000 (46 euros)
– Doctorants, Mastères : …………………………………………………. 20.000 (31 euros)
– Professionnels et autres : ……………………………………………… 50.000 (77 euros)
NB :
– Les frais de participation couvrent l’inscription, le kit du participant et la publication.
– Les frais sont payables par voie de transfert d’argent auprès de KOUAKOU Brigitte Charleine Bosson (+225) 07 07 38 03 46 (Orange Money / WAVE) et (+225) 01 02 59 11 86 (Moov Money / Wave), ou encore par Money Gram au plus tard le 30 septembre 2023.
– Confirmer son envoi par un message SMS ou par une capture d’écran.
COMITÉ SCIENTIFIQUE
ZIGUI Koléa Paulin, ……………………….. Professeur des Universités, UAO – (Côte d’Ivoire)
SIDIBE Valy, ……………………………….. Professeur des Universités, UFHB – (Côte d’Ivoire)
BOHUI Djédjé Hilaire,…………………………… Professeur Titulaire, UFHB – (Côte d’Ivoire)
IRIÉ Bi Gohy Mathias, …………………………….. Professeur Titulaire, UAO – (Côte d’Ivoire)
COULIBALY Amara, …………………………………. Professeur Titulaire, UAO – (Côte d’Ivoire)
GREKOU Zadi, ……………………………… Professeur des Universités, UAO – (Côte d’Ivoire)
KABLAN Adiaba Vincent, …………………………. Professeur Titulaire, UAO – (Côte d’Ivoire)
KOUABENAN-KOSSONOU François, ………… Professeur Titulaire, UAO – (Côte d’Ivoire)
KOUADIO Kobenan N’guettia, ……………….. Professeur Titulaire, UFHB – (Côte d’Ivoire)
KOUADIO N’guessan Jérémie, ………..….Professeur des Universités, UFHB – (Côte d’Ivoire)
LEZOU-KOFFI Danielle A., ……………………. Professeur Titulaire, UFHB – (Côte d’Ivoire)
MODOU N’Diaye, …………………………………………Professeur Titulaire, UCAD – (Sénégal)
N’GAMOUNTSIKA Edouard, ……………………………. Professeur Titulaire, UMN – (Congo)
OUEDRAOGO Issouf, …………………………….Professeur Titulaire, UJKZ – (Burkina Faso)
SANGARÉ Abou, ……………………………………. Professeur Titulaire, UPGC – (Côte d’Ivoire)
ADOU Kouadio Antoine, ………………………Maitre de Conférences, UPGC – (Côte d’Ivoire)
BEUGRE Zouankouan Stéphane, …………..Maitre de Conférences, UPGC – (Côte d’Ivoire)
DIOMANDE Saty Dorcas, …………………… Maitre de Conférences, UPGC – (Côte d’Ivoire)
ELLA Kouassi Honoré ………………………….. , Maitre de Conférences, UAO – Côte d’Ivoire)
GACHA Franck G., ……………………………..Maitre de Conférences, UPGC – (Côte d’Ivoire)
GBAKRE Andoh Jean-Marie, ………………..Maitre de Conférences, UPGC – (Côte d’Ivoire)
HOUESSOU Dorgelès,……………………………Maitre de Conférences, UAO – (Côte d’Ivoire)
KOUASSI Yao Raphael, …………………….. Maitre de Conférences, UPGC – (Côte d’Ivoire)
COMITÉ D’ORGANISATION
– Porteurs du projet
ESSÉ Kotchi K. Habib, …………………………………. Maitre-Assistant, UPGC (Côte d’Ivoire)
ETTIEN K. Emmanuel, ………………………………… Maitre-Assistant, UPGC (Côte d’Ivoire)
KOUAKOU B. C. Bosson, ……………………………… Maitre-Assistant, UPGC (Côte d’Ivoire)
KOUAKOU B. Médard, ………………………………… Maitre-Assistant, UPGC (Côte d’Ivoire)
KOUAMÉ K. Richard, ………………………………….. Maitre-Assistant, UPGC (Côte d’Ivoire)
TOURÉ Kignilman Laurent, …………………………. Maitre-Assistant, UPGC (Côte d’Ivoire)
– Membre du comité d’organisation
DJOKOURI Innocent …………………………………… Maitre-Assistant, UPGC (Côte d’Ivoire)
ZADI Esther Gisèle ………………………………………. Maitre-Assistant, UPGC (Côte d’Ivoire)
SILUE Gnénébélougo …………………………………… Maitre-Assistant, UPGC (Côte d’Ivoire)
KOUASSI K. Jean-Michel ……………………………… Maitre-Assistant, UPGC (Côte d’Ivoire)
KONE Yacouba, ………………………………………….. Maître-Assistant, UPGC (Côte d’Ivoire)
MECASSON D. Camus………………………………….. Maitre-Assistant, UPGC (Côte d’Ivoire)
KOUADIO Gervais Xavier …………………………….. Maitre-Assistant, UPGC (Côte d’Ivoire)
KOFFI Hamanys Broux De Ismaël………………….. Maitre-Assistant, UPGC (Côte d’Ivoire)
PENAN Yehan Landry ………………………………….. Maitre-Assistant, UPGC (Côte d’Ivoire)
KOUADIO Daniel ………………………………………… Maitre-Assistant, UPGC (Côte d’Ivoire)
SENY Ehouman D. Besmez ………………………… Maitre-Assistant, INSAAC (Côte d’Ivoire)
GNESSOTE Dago Michel ………………………………. Maitre-Assistant, UFHB (Côte d’Ivoire)
DAO Sory……………………………………………………… Maitre-Assistant, UAO (Côte d’Ivoire)
DEDO Hermand-Abel……………………………………………… Assistant, UFHB (Côte d’Ivoire)
KAKOU Bi Trah Alphonse …………………………………………. Assistant, UAO (Côte d’Ivoire)
N’GORAN Kouassi Hubert ………………………………………… Assistant, UAO (Côte d’Ivoire)
GBOGBOU Abraham …………………………………………………. Assistant, ENS (Côte d’Ivoire)
DION Fernand ………………………………………………………….. Docteur, UAO (Côte d’Ivoire)
ELOUKOU N’Dede Ahiziba Diane ……………………………… Docteur, UFHB (Côte d’Ivoire)
1.15 Ecocriticism And Race Theory in the Humanities 16th-18th centuries (Colloque EARTH 16-18, Nice)
• Date de tombée (deadline) : 15 Septembre 2023
• À : University Côte d’Azur, Nice
The recent crises the contemporary world faces have implications for individuals, the environment and societies, as we are living an unprecedented human-made, planetary environmental crisis which may affect hundreds of millions of humans, animals and plants over the next century and is already showing its impact on many. Some prominent examples are the threat posed by rising waters in Venice, the growing problem of climate refugees, the conditions of places where colonial legacies (Bangladesh) or racial inequality (Florida) make the matter even worse or the contribution of environmental racism to persistent inequalities. In “Racial Ecologies: A View from Ethnic Studies”, Curtis Marez argues, for instance, that “[h]istorically, all sorts of racialized and gendered workers—slaves, indentured servants, farm workers, prisoners, and factory workers—have been exposed to toxins and subjected to environmental degradations” (Marez 2018, xii). The intrusion of so-called natural phenomena into human activities makes it impossible to ignore the link between human and non-human entities or to pretend that the environmental, geopolitical and human emergencies are not connected.
Although Ecocriticism (which focuses on the relationship between environment, nature, animals and humans), and CRT (Critical Race Theory) and PCRS (Premodern Critical Race Studies) (which are based on the study of how bodies are defined by power relations) have developed extensively in the Humanities since the 1990s[1], very little critical attention has been devoted to the overlapping of these two approaches in the 16th, 17th and 18th centuries. We believe, however, that it is precisely through the intermingling of these two critical methodologies that the Anthropocene[2] — the impact of humans on the environment – can be best observed, as human activity has reached such intensity that it has been described as a “geological driver” (Baldacci et al., 9). Although the very concept of “Anthropocene” has only recently become acceptable among hard scientists, the Humanities can contribute to its theorization and will do so during this symposium. We believe it is important to think about the human when we think about the environment and vice versa. Moreover, given what we are learning about both the contribution of environmental and climate change towards social and racial injustice, it is only through an increasing awareness of these interactions that we can develop and activate environmental change.
This two-day academic symposium (3-4 July 2024) on ecology and race from the 16th to the 18th century will apply both ecocriticism and race theory that period. We hope to historicize the interconnectedness of human beings and the natural world in the early modern and modern age before looking at the impact and repercussions of early modern racial and ecological theories in our contemporary world in an “Ecology and Race Campus” on the 5th of July 2024, the 3rd day of activities (see website).
The critical approaches themselves (Ecocriticism, CRT, PCRS) have changed between the moment they emerged in the last decades of the 20th century and today, and a reflection on that epistemological and critical evolution will be helpful. Ecocriticism gradually acknowledged human depredations on natural environments. First-wave ecocriticism[3] focused on the separation between humanity and wilderness and celebrated the wild and the sublime. Second-wave ecocriticism, which developed in the second part of the 1990s, promoted a more comparative and transcultural approach, and third-wave Ecocriticism was theorized by Scott Slovic and Joni Adamson in their introduction to the Summer 2009 special issue of MELUS: Multiethnic Literature of the United States when they further integrated cultural background and ethnic identity in their methodology, thus promoting more diversity in the field of ecocriticism. This evolution makes it possible to connect third-wave Ecocriticism with Critical Race Theory.
Although we particularly welcome paper proposals whose methodologies are situated at the intersection of Critical Race Theory and Ecocriticism or which adopt an intersectional approach, we are happy to receive papers on any aspect of literature, race, culture, and environment in the early modern and modern periods in francophone or anglophone literatures. Questions proposers might consider include: How does Ecocriticism attend to the link between aesthetics and ethics? How does third-wave Ecocriticism transcend boundaries to explore how our perception of nature is mediated by race, class, gender and geography? How might a transcultural approach to the environment help explore new ways of thinking about animals, humans, ethnicities, plants, and the environment? This symposium intends to bring together scholars of different disciplines, working on different centuries and different corpuses to raise questions and engage critically with race and ecology. We hope that it will encourage people to think more in terms of diversity, inclusivity, biodiversity and interdependent ecosystems.
Suggested Critical Conversations about Ecology and Race
Hierarchy, Human and Non-Human: Power, Othering and Disposability
From early modernity to modernity, different hierarchical taxonomies of humans emerged and gave way to axiological systems to define identity and alterity. Between the 16th and 18th centuries, racial markers were based on heredity and physical traits deemed as natural, such as phenotype and skin color, but also on cultural differences such as religion and nationality (Loomba & Burton, 2007).
In the symposium, we invite participants to lay the emphasis on human mastery over nature and the ways human beings have othered the environment, the “more-than-human,” as a whole – the more-than-human including animals, the plant kingdom, minerals and landscapes. How can we understand the othering process when applied to nature, to human beings and to both? How and why might humans view nature and other beings as intrinsically different and alien to themselves? Papers dealing with how minoritized/oppressed humans attempt to empower themselves by controlling and exploiting the environment and papers dealing with how humans seize power by controlling and exploiting nature will be appreciated.
In the case of settler colonialism, both indigenous human beings and their environment are regarded as disposable matter, i.e. to be used and abused. The land becomes a “plantation” while the inhabitants lose their political autonomy and often end up internalizing the ideological discourse of the colonizers. We encourage participants to raise the question of place and space to study the colonizers’ appropriation of the colony’s environment and of the colonized themselves.
Environmental Determinism, or Nature Shaping Humanity
If humans attempted to prove their mastery over nature, nature itself exerted a deep influence over human beings according to ethnological theories which date back to Antiquity. In English Ethnicity and Race in Early Modern Drama (2003), Mary Floyd-Wilson coined the term “geohumoralism” to refer to climate theories according to which the climate (for example temperature, wind, humidity and sunlight…) affects the physiology as well as the psychology of human beings. This concept reveals the power that nature has on human beings, by defining them through the environment they come from.
How did early modern thinkers and writers read the climate theories of Antiquity? How did they appropriate them to serve their own ideological agenda? To what extent were climate theories tools used to construct nascent nationalism in the Renaissance and beyond? How does the physical environment predispose societies and states towards particular development trajectories? How were these theories used as a tool to legitimize colonialism, racism and imperialism in Africa, Asia and the Americas? How is the concept of race shaped and constructed by the relations between non-human living entities (such as plant life, weather phenomena, climate)? How is climate a racial marker? How do narratives and myths about nature account for the genesis of Blackness?
Environmental determinism cropped up in early modern and modern travel literature. Papers addressing the role of the foreign gaze will be more than welcome, in particular those emphasizing the different strategies used to construct otherness – the other environment, the other people, and above all how the environment is othered through a portrait of the inhabitants. How does travel have an impact on both physical human bodies and natural landscapes? What consequences did the movement and circulation of peoples, vegetal and animal species and commodities have on the environment?
Racial terminologies deploy the symbolism of nature to discuss human embodiment, mainly but not only, through the use of stylistic devices such as metaphors and metonymies which are “demonizing, commodifying, excluding, animalizing, infantilizing, associative and sexualizing” (Ndiaye 2022, 236). The racialized imagery of nature makes race-making more tangible. To what extent is nature racialized through anthropocentric devices such as personification? How is race associated with the plant kingdom, namely earth, soil, roots, seeds, springs and stocks, among others? How is the tree metaphor central both to a reflection on non-human nature and human nature? Can we speak of the poetics of racial nature, or of the racialized environment?
Epistemologies of Ecology and White Supremacy
The priority? Importance? that humans assume influence our worldview as well as their perception of the natural world and the discourse we use to make sense of everything we experience. Yet what is considered “human” has varied historically. How is seeing nature through the prism of Christianity, Whiteness and heteronormative patriarchy different from the Muslim, Jewish – as well as other lesser-known indigenous belief systems – queer and women’s perception of nature? Do religion and gender shape the way we understand our relationship to the environment? To what extent can being racially privileged, or underprivileged – as in the case of the enslaved and the colonized – explain our relationship to the natural world?
The way human beings write about themselves and about the natural world seems to be influenced by their own racial positionality. The very knowledge human beings gather about the natural world is connected to the impact they have on the environment. To what extent does race change the way we experience nature and write about it? Papers addressing the specificity of the BIPOC (Black, Indigenous, and People of Color), Afro-descendant, postcolonial, or BAME (Black And Multi-Ethnic) experience of nature in fiction, non-fiction or the visual arts, will be appreciated as well as those challenging White epistemologies to point out other ways of conceptualizing nature.
Moreover, might early modernity and modernity historical periods in which human beings go beyond the master/slave dialectic with nature? How can decolonial practices of unlearning open up critical conversations about race and nature to renew the way we look at the past, to raise awareness and to promote environmental and social justice? How can understanding the past be a strategy to prepare for the future?
Non-exhaustive list of suggested topics
– Ecology, race and axiological systems
– Human mastery over nature and nature’s mastery over humanity
– Non-Human, human and disposability
– Travel literature, ecology and race
– Early modern drama, landscapes and race
– Climate theories and “geohumoralism”
– Environmental racism and environmental justice
– Metaphors, metonymies, topoi and tropes
– Environmental and racial awareness
– Evolution of critical and scholarly approaches to ecology and race
Suggested Critical and Scholarly Approaches
Ecocriticism (first, second and third waves), Ecomaterialism, Ecofeminism, Animal Studies, Critical Race Theory and Premodern Critical Race Studies, Critical Whiteness Studies, Queer of Color Critique, Queer Studies, Cultural Materialism, Gender Studies, Intersectionality, Indigenous Studies, Disability studies, History of emotions…
Deadline and Expected Formats for the Presentations
Please send your proposals for individual papers of 20 minutes in French or in English (title, 300-word abstract, and 150-word bio), or for pre-formed roundtable discussion panels whose participants will give 5-minute presentations (title, 100-word abstract and 150-word bio) to Prof. Emmanuelle Peraldo (emmanuelle.peraldo@univ-cotedazur.fr) and Dr. Nora Galland (nora.galland@univ-cotedazur.fr) by 15 September 2023.
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[1] Kerridge (1998), Garrard (2014) among others for ecocriticism and Hall (1995), Loomba (1998) and Iyengar (2004) for PCRS. Myers (2005) focuses on both race and ecology. Some critics, like Huggan and Tiffin eds (2015) or DeLoughrey and Hanley eds (2011), also focused on the convergence between ecology and race in studies on postcolonial ecocriticism.
[2] The Anthropocene has received many definitions over the past decades. See W. Steffen, P.J. and J.R. McNeill, “The Anthropocene: are humans now overwhelming the great forces of nature”, Ambio, 36, 2007, 614-621; Simon L. Lewis and Mark A. Maslin, “Defining the Anthropocene”, Nature, 519, 2015, 171-180.
[3] The term “Ecocriticism” was first coined in William Rueckert’s 1978 article “Literature and Ecology: An Experiment in Ecocriticism.”
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Non-exhaustive Bibliography
Adamson, Toni and Scott Slovic. “Guest Editors’ Introduction, The Swallows We Stand On: An Introduction to Ethnicity and Ecocriticism”, MELUS, 2009, 34, 2, 5-24.
Aravamudan, Srinivas. Tropicopolitans: Colonialism and Agency, 1688-1804. Durham and London, 1999.
Baldacci Cristina and Shaul Bassi, Lucio De Capitani, Pietro Daniel Omodeo (eds.). Venice and the Anthropocene: An Ecocritical Guide. Venice: Wetlands, 2022.
Besson, Françoise (ed.). Travel Writing and Environmental Awareness. Newcastle upon Tyne: Cambridge Scholars Publishing, forthcoming.
Bodin, Jean. Method for the Easy Comprehension of History [1566]. Trans. Beatrice Reynolds, New-York: Norton, 1969.
Borlik, Todd A. Ecocriticism and Early Modern Literature: Green Pastures. London and New-York: Routledge, 2011.
Bruckner, Lynne and Dan Brayton eds. Ecocritical Shakespeare. London and New York: Routledge, 2016.
Campana, Joseph and Scott Maisano (eds). Renaissance Posthumanism. New York: Fordham University Press, 2016.
Cooke, Stuart and Peter Denney (eds.). Transcultural Ecocriticism: Global, Romantic and Decolonial Perspectives. London: Bloomsbury, 2021.
Crane, Kylie. “Ecocriticism and Travel”, in Nandini Das and Tim Youngs (eds.), The Cambridge History of Travel Writing. Cambridge: Cambridge University Press, 2019, 535-549.
Das, Nandini. Keywords of Identity, Race and Human Mobility in Early Modern England. Amsterdam: Amsterdam University Press, 2021.
—————–. Lives in Transit in Early Modern England: Identity and Belonging. Amsterdam: Amsterdam University Press, 2022.
Dawson, Mark. Bodies Complexioned: Human Variation and Racism in Early Modern English Culture c. 1600-1750. Manchester: Manchester University Press, 2019.
DeLoughrey, Elizabeth and George B Hanley (eds.). Postcolonial Ecologies. Literatures of the Environment. Oxford: Oxford University Press, 2011.
Egan, Gabriel. Shakespeare and Ecocritical Theory. London and New York: Bloomsbury Arden Shakespeare, 2015.
Feldman, Mark B and Hsuan L. Hsu. “Introduction: Race, Environment and Representation”, Discourse, 29, 2/3, Special Issue on Race, Environment and Representation, 2007, 199-214.
Floyd Wilson, Mary. “Climatic Culture: The Transmissions and Transmutations of Ethnographic Knowledge”, in Ethnicity and Race in Early Modern Drama. Cambridge: Cambridge University Press, 2003, 23-88.
Garrard, Greg (ed.). The Oxford Handbook of Ecocriticism. Oxford: Oxford University Press, 2014.
Goul, Pauline and Phillip John Usher. Early Modern Ecologies: Beyond English Ecocriticism. Amsterdam: Amsterdam University Press, 2020.
Gruber, Elizabeth. The Eco-Self in Early Modern English Literature. Amsterdam: Amsterdam University Press, 2023.
Haraway, Donna. “Anthropocene, Capitalocene, Plantationocene, Chtulucene: Makin Kin”, Environmental Humanities, Vol. 6, 2015, 159-165.
Hawthorne, Camilla. “Black matters are spatial matters: Black geographies for the twenty‐first century”, Geography Compass, 13, 11, 2019, e12468, https://doi.org/10.1111/gec3.12468, accessed 12 June 2023.
Hendricks, Margo. “Coloring the Past, Considerations on our Future: RaceB4Race”, New Literary History, Vol. 52, N°3/4, 2021, 365-389.
Iyengar, Sujata. Shades of Difference: Mythologies of Skin Color. Philadelphia: University of Pennsylvania Press, 2004.
Kerridge, Richard. Writing the Environment: Ecocriticism and Literature. London and New York: Zed Books, 1998.
Lethabo King, Tiffany. The Black Shoals: Offshore Formations of Black and Native Studies. Durham and London: Duke University Press, 2019.
Lewis, Simon L. and Mark A. Maslin. “Defining the Anthropocene”, in Nature, 519, 2015, 171-180.
Little Jr, Arthur. White People in Shakespeare: Essays on Race, Culture and the Elite. London: Bloomsbury, 2023.
Loomba, Ania and Jonathan Burton (eds.). Race in Early Modern England: A Documentary Companion. New-York: Palgrave, 2007.
Marez, Curtis. “Racial Ecologies: A View from Ethnic Studies”, in Leilani Nishime and Kim D. Hester Williams (eds.), Racial Ecologies. Washington: University of Washington Press, 2018, ix-xiv.
McKittrick, Katherine. “Introduction: Geographic Stories”, in Demonic Grounds: Black Women and the Cartographies of Struggle. Minneapolis: University of Minnesota Press, 2006, ix-xxxi.
Montesquieu, Charles Louis de Secondat, baron de la Brède et de. L’Esprit des lois [1748], tomes 1 et 2. Paris: Flammarion, 1993.
Myers, Jeffrey. Converging Stories: Race, Ecology and Environmental Justice in American Literature. Athens: University of Georgia Press, 2005.
Ndiaye, Noémie. Scripts of Blackness: Early Modern Performance Culture and the Making of Race. Philadelphia: University of Pennsylvania Press, 2022.
Peraldo, Emmanuelle. “Ecocriticism”, in Aurélie Choné, Isabelle Hajek, Philippe Hamman (eds.), Rethinking Nature, Challenging Disciplinary Boundaries. New-York: Routledge, 2017, 75-82.
Sarkar, Debapriya. “Ecocriticism and the Geographies of Race” in The Sundial, March 2021, URL: https://medium.com/the-sundial-acmrs/ecocriticism-and-the-geographies-of-race-951611f6ca3b, accessed 12 June 2023.
Steffen, W., P.J. and J.R. McNeill. “The Anthropocene: are humans now overwhelming the great forces of nature”, Ambio, 36, 2007, 614-621.
Thompson, Ayanna (ed.). The Cambridge Companion to Shakespeare and Race. Cambridge: Cambridge University Press, 2021.
Wheeler, Roxann. “The Empire of Climate: Categories of Race in Eighteenth-Century Britain”, in The Complexion of Race: Categories of Difference in Eighteenth-Century British Culture. Philadelphia: University of Pennsylvania Press, 2000, 1-48.
Yusoff, Kathryn. “Geology, Race and Matter”, in A Billion Black Anthropocenes or None. Minneapolis: University of Minnesota Press, 2018, 1-22.
1.15 Cent visages d’Edmond Amran El Maleh (El Jadida, Maroc)
• Date de tombée (deadline) : 15 Septembre 2023
• À : Université Chouaib Doukkali El Jadida // Maroc
APPEL A COMMUNICATIONS
Le laboratoire : Traductologie, Communication et Littérature et le
Master : Culture et littérature francophone moderne
Organisent
les 5 et 6 décembre 2023 un colloque international :
Cent “visages” d’Edmond Amran El Maleh
“L’Ecrit n’est pas un miroir. Ecrire c’est affronter un visage inconnu”. — Elias Canetti (cité par EAEM* dans ANR*)
Edmond Amran El Maleh est-il un écrivain de romans ou un écrivant romanesque, pour plagier une formule consacrée ? La question peut en effet se poser, tant les caractéristiques usuelles de cette écriture paraissent chez lui, subverties : absence de récit linéaire, de chronologie fixe, de personnages reconnaissables, d’objet identifié de la narration, de réelle problématique, de frontière unique avec l’autobiographie… Tout ceci n’est certes pas absolument nouveau, depuis les années 60, Maurice Blanchot, et l’avènement célébré de la mort du récit (La nuit du récit ?).El Maleh est d’ailleurs le premier à le reconnaître.
Le premier livre d’EAEM (Parcours immobile*) parle sans doute d’une expérience politique plus ou moins bien vécue. Le second(ANR) de moments dans l’adolescence et peu après. Mille ans un jour*dit que les Juifs marocains sont partis d’Essaouira, ou d’ailleurs. Et le dernier livre (RAH*) n’est-il pas comme une longue rêverie sur l’écriture et la vie mal emmêlées au temps ? Quatre livres qui semblent bien être un massif d’écriture. Nous devinons pourtant dans cette œuvre, quelque chose transcendant ces simples principes techniques, en dessinant une nouvelle quête personnelle de vérité intérieure, comme à travers un miroir brisé, la poursuite d’une véritable figure littéraire. C’est que derrière les cents fragments du miroir, se recherche un vrai visage à découvrir par le lecteur
… Fragments du miroir, cent visages à découvrir… d’abord derrière…
Les bornes temporelles chronologiques
Qui est en effet celui qui né en 1917 dans la ville de Safi sur la côte atlantique marocaine, après une jeunesse protégée, s’engage en 1945,devient l’un des responsables du Parti Communiste alors clandestin, milite jusqu’en 1956 pour l’indépendance nationale du Maroc, alors même qu’il devient professeur de philosophie au Lycée de Casablanca, et persiste dans une plus profonde clandestinité, dans le Parti alors en pleine restructuration ?Pourtant il était entendu que “les Juifs marocains ne font pas de politique” (PI).Est-il toujours celui qui cessant toute activité politique en 1959, affirme avoir présenté une lettre de démission, une sorte de réquisitoire que vous n’avez jamais voulu publier (LMM) ?
Les dates se chevauchant, est-il encore semblable à celui qui en 1965 à Paris, journaliste (notamment dans le journal Le Monde), ne se veut ni réfugié politique ni exilé ?(LMM).Même si naufragé, il l’était en un sens […] : En 1965, vous preniez le chemin de cet exil volontaire, ayant pris la ferme décision de ne plus participer à une activité militante, quelle qu’en soit la forme (LMM).Il s’entend pourtant demander par le Directeur du Collège jésuite se proposant de l’engager comme professeur de français et de philosophie, tout en ignorant que son propre frère était général d’armée, et qu’à ce titre, il avait été un des artisans de la pacification du Maroc, la conquête coloniale entre guillemets :”J’espère que vous n’avez rien fait contre la France” ! (LMM).
Est-il encore le même enfin que celui qui en 1980, à 63 ans, se lance en écriture, rentre en 2000 dans son pays natal après le décès de son épouse, avant d’être inhumé en 2010 à 93 ans, dans sa ville d’Essaouira ? Isso (dans les LMM), confiait qu’il s’était mis à écrire, se délivrant ainsi d’un insondable et implacable interdit, qui inexplicablement, le paralysait, l’empêchant de répondre à ce désir sourd et ancien qui l’avait toujours habité (LMM).
… Fragments du miroir, cent visages…derrière…
Les orientations géographiques
Car avant et après les trente-cinq années parisiennes, tout comme Ulysse revient à Ithaque (El Maleh cite Joyce), il y a d’abord et toujours, la côte marocaine : Le lieu constitutif de son écriture, de son travail littéraire, c’est son pays qu’il vient de quitter (LMM).Son œuvre entière est en effet issue d’un site excentrique de la carte littéraire francophone. C’est Asilah des Jardins sur les murs où Nahon, le dernier Juif de la ville, vient d’être fraichement enterré au début du Parcours immobile. Concernant les villes atlantiques, c’est encore Safi où EAEM est né en 1917, au sein d’une famille juive originaire d’Essaouira, la Mogador de l’époque dont ses parents sont originaires. A Safi dans le Sud marocain, ces communautés juives d’origine berbère étaient déjà là quand arrivèrent les expulsés lors d’une des ruptures majeures de l’histoire presque à l’orée du 16è siècle. La ville d’Essaouira recueillie dans la méditation de ses remparts déploie sa plage infinie: Essaouira ! Essaouira ! Essaouira (ANR) !
La judaïté littorale marocaine est l’un des principaux traits constitutifs de l’œuvre d’El Maleh. La vie quotidienne des Musulmans et des Juifs à Safi, Essaouira, Casablanca, et ailleurs y est signalée par une multitude de traits brefs, pertinents, dignes des plus savants traités de socio-ethno-anthropologie, selon la symbiose culturelle d’un Maroc arabe, berbère et juif. Ce sentiment n’en est que plus remarquable chez un écrivain antisioniste et pro-palestinien. Hélas ! Mille ans un jour dit que les Juifs marocains sont partis d’Essaouira ou d’ailleurs. C’est ce qui rend plus funèbre la mémoire juive d’EAEM lorsqu’il se souvint de la maison que sa famille avait laissée derrière elle, chercha ses clés et se dirigea rasséréné vers cet endroit qui ressemblait à un fruit congelé…
… Fragments du miroir, cent visages… derrière…
Les repères linguistiques
Nous prendrons “linguistique” à tous les sens du terme. Et d’abord au sens des langues véhiculaires. En effet, francophone mais patriote, El Maleh parle le français, l’arabe, l’amazigh. Il n’empêche qu’en arabe, il vivait dans l’innocence de sa langue maternelle, la parole éphémère, nouée, faite chair elle-même, pure jouissance, irriguant de sa sève cosmique, le corps social dans sa totalité (LMM). Alors précisent les LMM, imaginez-le entrant en écriture comme on entre en religion (LMM) ! C’est que, dit-il, Ecrivant en français, je savais que je n’écrivais pas en français (Magazine littéraire, mars 1999), cette situation que les écrivains marocains de langue française vivent chacun à leur manière (PI) : Ecrire en français hors de l’usage courant. Après la chronologie, la géographie, c’est donc le nouveau vacillement linguistique des repères d’EAEM lorsque parlant de sa relation avec la langue française, il fit ce constat : Ecrire le français comme une langue autre, et non la sienne propre, justement comme l’écrirait un étranger .Avec la mort du récit déjà identifié, telle est certainement l’une des origines de la fameuse écriture blanche. Même si la tentation du récit avec sa belle surface lisse reste forte, c’est comme s’il y avait, par exemple sous Parcours immobile, la possibilité d’un autre texte parallèle, en pointillés, mais “tremblé” celui-ci…
Le jeu obscur des personnages
Les personnages aussi, comme leur miroir, éclatent en fragments, pour dialoguer avec leurs doubles. Ainsi dans le PI, c’est Haroun le premier qui quitte Mogador pour partir faire fortune. Il n’empêche que cet Haroun est l’ébauche de Josua, premier double du narrateur qui ne figure l’auteur que dans la mesure où il s’était inventé ce prénom, et même un nom de famille Cramps, clandestin envers lui-même, comme il le sera plus tard dans sa vie militante(PI). Josua Cramps, né à la date présumée de 1912 à Mazagan, Josua, l’enfant rêveur et asthmatique aux sens et à l’imagination aiguisés qui nous rappelle bien sûr Proust, Josua qui est heureux et comblé par l’univers – Je deviendrai un militant professionnel (PI)– et qui va lui-même être exilé de son être.
Dans le PI, Josua est obligé de se déguiser sous le nom d’emprunt de l’autre personnage Aïssa, Josua dédoublé un temps en Edgar mais jouxtant Aïssa qu’il affectionnait, Josua dédoublé un temps en Edgar, mais surtout Aïssa qu’il affectionnait particulièrement (PI).En effet Aïssa est né précisément “de la côte” de Josua exilé. Aïssa lui-même, ne sera plus celui qu’il était au départ avant son militantisme clandestin : Josua Aïssa révolutionnaire professionnel, c’était écrit (PI).… Doubles… disons-nous. Voire triples, quadruples… Avec ce Monsieur Jacquet dont Aïssa prend l’identité pour pouvoir habiter une chambre loin des yeux de la police. EM nous permet alors de voir les choses, de les entendre et de les sentir, à travers les yeux et la conscience de M. Jacquet. Sans compter derrière Josua/Aïssa, ces noms associés par leurs patronymes – El Abdi, Houmrani, l’exclu, contraint de faire son autocritique, mais si proche de l’auteur/narrateur -, surtout ce Yeshua a dont il est la simple déformation phonétique, Yeshuaa Ben Ittah, né près d’Asilah…
Du coup dans Aïlen ou la nuit du récit, le héros n’a plus de nom et n’est plus qu’un tant il est traversé par des voix. Ce n’est pas vraiment Jawad le révolutionnaire, témoin des évènements de mai 68 (comme l’auteur), et qui pourrait s’appeler peut-être Majid ou Krimo… Qui est Aïlen ? Ne va-t-elle pas se perdre elle-aussi en d’autres noms de femmes ?, Aïlen ou la nuit… Yeshua disparaît mais revient pour s’en aller encore, et c’est dans un autre livre, Mille ans un jour, où voilà le nom réinventé, Nessim sitôt fixé sur la page blanche, nouvel avatar du même nom forcément, Nessim ou par instant Yehuda Ben Youssef, le même et l’autre les cercles concentriques s’amplifiant, se fermant, se dédoublant, Nessim un nom à condensation dense, un autre regard double, de multiples regards…
Dans Le Retour d’Abou El Haki, ce n’est pas seulement ce dernier qui revient. Le texte n’est que réel-rêverie tissé déchiré sur une trame de noms qui se perdent les uns dans les autres aussitôt que reconnus. Retour d’Aïssa. Et nous voilà sur les traces d’un Amine qui est peut-être un autre lui-même pareillement insaisissable : Amine al-Andaloussi. Et aussi de Si El hachmi Ben Hassou. Mais c’est bien sûr le personnage Sofian (dont Aïlen était la nuit) qui nous retiendra particulièrement : Sofian Abou el Haki, Sofian qu’on rencontre lui aussi à Paris, Sofian Merouani Abou el Haki, qui tenait en mains toutes les cartes du jeu, aussi bien Ahmed El Ghazouli, que Sofian connaît sur le bout des doigts, Sofian-Amine-Aïssa, mieux affirmé enfin. Quant à Isso Imozoghen dans les LMM, il est aussi Abou Imrane, puisque qu’il raconte l’histoire d’Isso Imozoghen, un berbère originaire d’une tribu au Sud de l’Atlas, ou qu’il se promène dans les rues de Paris, El Maleh est le même homme.
Temps et mémoire
Le texte explose donc, ses éclats jaillissent en faisceaux, en gerbes sous l’effet de mots-clés, doués d’un pouvoir d’allusion et de suggestion virtuellement illimité, évoquant en raccourcis vifs des paysages, des figures, des façons d’être, de dire et de faire. Les souvenirs se bousculent aux portes de la mémoire, solidarité active avec un passé récupéré. Nous sommes là partout où Josua met les pieds. Le livre PI s’ouvre et se ferme sur l’image de ce cimetière marin d’Asilah où la tombe du dernier juif témoigne d’un monde disparu. Rien n’étant définitivement vécu, puisque la mémoire, l’écriture sont aussi bien aujourd’hui le tissu déchiré du passé, qu’un futur sans projet précis, un présent comme une eau répandue qui va dans tous les sens, qui va s’évaporer peut-être. Ulysse, en effet et souvent, leur tient compagnie d’un livre à l’autre.
Finalement le talent d’El Maleh est multiforme. On ne le reconnaît pas à une technique, ni peut-être à un style, mais à une certaine manière d’être présent dans les histoires qu’il raconte, à une curiosité patiente qui a recours aux moyens d’investigation les plus divers. C’est pourquoi ce colloque propose à chacun, de présenter, selon cette fragmentation (et pourquoi pas une synthèse ?), l’un des cents visages d’Edmond Amran El Maleh, en s’inspirant de l’un de ces axes de réflexion (ni exhaustifs ni exclusifs) :
Axes de réflexion
– L’intellectuel
– Le militant communiste
– Le Patriote
– L’anticolonialiste
– La contre-autobiographie
– L’habitant des villes atlantiques, Safi, Essaouira…
– L’évocateur de la judaïté
– Le pro-palestinien
– Le romancier et ses doubles
– Le styliste
– Le novateur romanesque
– L’artiste de la mémoire
– La répétition comme technique
– Roman, récit et poésie chez EAEM
– L’ami des arts et des peintres
– EAEM et ses amis
– La monographie d’un ouvrage
Sigles de la bibliographie indicative :
Edmond Amran El Maleh (EAEM)
1980 Parcours immobile, Maspero(PI)
1983 Aïlen ou la nuit du récit, La Découverte(ANR)
1986 Mille ans, un jour, La Pensée sauvage(MAJ)
1988 Jean Genet, La Pensée sauvage(JG)
1990 Le Retour d’Abou El Haki, La Pensée sauvage(RAH)
2000 Essaouira, cité heureuse, ACR Edition
2000 Asilah, des jardins sur les murs, Noésis
2010 Lettres à moi-même, Le Fennec(LMM)
Bibliographie
Alix Florian (2014/2 ) Dialogisme, ironie et subjectivité chez Valentin-Yves Mudimbe et Edmond Amran El Maleh Dans Présence Africaine N°190 pp. 181-198.
Baïda Abdellah (2022), Le Monde d’Edmond Amran El Maleh. éd. Agora.
Benachir Bouazza (1997) Edmond Amran El Maleh : Cheminements d’une écriture, Paris éd. l’Harmattan.
Ben Msila Anouar, (2011) « Fondements d’une écriture et lecture de Lettres à moi-même », Hommage à Edmond Amran El Maleh, Horizons Maghrébins et l’Association Jazouli,
Dugas, Guy, La littérature judéo-maghrébine d’expression française : Entre Djéha et Cagayous, Paris, L’Harmattan, 1990, 287p.
Draoui Abdelkhleq (2022) L’écriture d’E. A. El Maleh1 ; un texte à la confluence des genres. Dans Soroud N°6. pp. 61-70
Edmond Amran El Maleh, Retour à l’œuvre / sous la direction de Mustaphaü Bencheikh, Rabat, Publications de l’Université Internationale de Rabat, 2013, 137p.
Fili-Tullon, Touriya, Figures de la subversion dans les littératures francophoneü et d’expression arabe au Maghreb et au Proche-Orient, des années 1970 à 2000 (R. Boudjedra, A. Cossery, E.A. El Maleh, E. Habibi et P. Smail), 448p., Thèse, Littérature française et comparée, Université de la Sorbonne nouvelle-Paris III, 2009.
Fili-Tullon, Touriya (coord ;). Expressions maghrébines, dossier « Edmond Amran El Maleh », vol. 9, n°2, Barcelone, 2010.
Genon, Arnaud (2011) « Edmond Amran El Maleh autobiographe ? », Revue @nalyses, vol. 6, no 2.
Khatibi Abdelkébir (1987) « Célébration de l’Exode », Figures de l’étranger dans la littérature française, Denoël.
Lahjomri Abdeljlil, Radia Bent Lhoucine d’Edmond Amran El Maleh, Académie du Royaume du Maroc et La Pensée Sauvage Editions
Lafteh Mohamed (2018), Edmond Amran El Maleh : Un chant au-delà de toute mémoire. Tanger, éd.Virgule.
Mdarhri-Alaoui, Abdellah (2010) « Edmond Amran El Maleh », dans Christiane Chaulet Achour, avec la collaboration de Corinne Blanchaud (dir.), Dictionnaire des écrivains francophones classiques : Afrique subsaharienne, Caraïbe, Maghreb, Machrek, Océan Indien, H. Champion.
Pietrobelli, Antoine (2007) – Subversif, Edmond l’est surtout par son œuvre littéraire, pp. 142-144, in Horizons Maghrébins – le droit à la mémoire, n° 56.
Redonnet, Marie (2006) Entretiens avec Edmond Amran El Maleh. Ed. La Pensée Sauvage.
Samrakandi, Mohammed Habib (2010) « Les sept haltes d’Edmond Amran El Maleh dans la ville des sept saints ».
Université Moulay Ismail, Actes du colloque international « Edmond Amran El Maleh, Art, culture et écriture», 1er & 2 décembre 2011, Publications de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines-Meknès, Série : Actes de colloque 38/2013, 273p.
Comité scientifique :
Abdelhak Jaber (Directeur du laboratoire TCL, Université d’El Jadida), Gérard Chalaye (TCL, Revue : Etudes de littérature coloniale et postcoloniale) Tourya Fili (Université de Lyon), Soumaya Maatouk (Université d’El Jadida), Abdelaziz El Mahi (Université d’El Jadida), Bouazza Benachir (Universitaire, critique littéraire), Mohamed Bernoussi (Université de Meknès), Abdellah Jarhnine (Université d’Oujda), Jamal Eddine Lfareh (Université d’Oujda), Rachid Dziri (Université d’Oujda), Saltani Bernoussi (Université de Fès, écrivain-poète), Albert Dichy (l’IMEC, Paris), Kathleen Gysels (Université d’Anvers), Khalid Hadji (Université de Fès), René de Ceccatty (écrivain-éditeur), Ralph Hyndels (Université de Miami), Alix Florian (Université Paris Sorbonne), Khalil El Ghrib (Artiste-peintre), Annie d’Auvergnas (Critique littéraire), Nassuf Djailani (Poète-écrivain), Julien Kilanga Musinde (Université d’Angers), Rachid Rais (université de Tébessa), Mohamed Mifdal (Université d’El Jadida)
Comité d’organisation :
Abdelhak Jaber (Université d’El Jadida), Gérard Chalaye (Laboratoire TCL, Revue : Etudes de littérature coloniale et postcoloniale), Kamal El Hayani- Mechkouri (Université d’El Jadida). Jamila Ayou. (Université d’El Jadida). Touria Uakkas (Université d’El Jadida). Nadia Makdoum (Université d’El Jadida). Rachid Zaouri (Université d’El Jadida). Mustapha Belhadj (Université d’El Jadida) Younes Zaiker (EST Sidi Bennour). Mohamed Rida Zgani (Université d’El Jadida). Mohamed Amine Bouchama (Université d’El Jadida), Abdelhadi Filali (Université d’El Jadida), Bouchra Eddahbi (Université d’El Jadida), Mostafa Mostadi (Université d’El Jadida) Mohamed Lotfi (Université d’El Jadida), Charaf Laassel (Université d’El Jadida). Les doctorants du TCL.
Lieu de la rencontre :
Amphithéâtre CED, Faculté des Lettres et des Sciences Humaines, Avenue Jabrane Khalil Jabrane, BP 27 El Jadida 24000 / Maroc.
Normes de présentation des communications
Les communications seront présentées en français, en arabe ou en anglais en 20 minutes maximum. Les communications sélectionnées après l’événement seront publiées sous formes d’articles. Chaque texte doit être d’une longueur maximale de 20 pages, en Times New Roman 12, interligne simple au format WORD selon la ligne d’édition qui sera communiquée plus tard aux participants.
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Modalités de soumission :
Les titres et résumés des communications, d’environ une demi-page, accompagnés d’une notice biographique sont à envoyer uniquement par voie électronique avant le 15 septembre 2023 à :
Coordination du Colloque :
Abdelhak JABER abdelhakjaber@gmail.com
Gérard CHALAYE gerard.chalaye22@gmail.com
Calendrier :
30 septembre 2023 : Notification aux auteurs
Organisation du colloque 5 et 6 décembre 2023
Mai 2024 : Publication
1.16 “Lira bien qui lira le dernier” ? Relectures de la littérature québécoise des années 1950-1960
• Date de tombée (deadline) : 15 Septembre 2023
• À : Université du Québec à Montréal (UQAM)
Appel à communications
« Lira bien qui lira le dernier[1] »? Relectures de la littérature québécoise des années 1950-1960
Journées d’étude les 14 et 15 mars 2024 – Université du Québec à Montréal
« L’œuvre littéraire est faite, comme une partition, pour éveiller à chaque lecture une résonance nouvelle qui arrache le texte à la matérialité des mots et actualise son existence » (Jauss, 1978). Cet appel à la relecture des œuvres, et notamment des œuvres du passé, apparaît aujourd’hui plus que jamais nécessaire, tout justifié et motivé qu’il est entre autres par de nouvelles axiologies interprétatives, par de récentes approches théoriques et méthodologiques ou de nouveaux paradigmes critiques et esthétiques, par l’accès à des documentations inédites ou rendues plus accessibles, etc. Pourtant, dans ce contexte, on peut s’étonner que persistent parfois des interprétations figées qui érigent les œuvres en vulgates. Au sujet de la littérature québécoise du XIXe siècle, par exemple, Micheline Cambron (2006) déplore la tendance à enfermer les œuvres « dans une interprétation dont on pense qu’elle ne peut bouger en aucune manière ». Selon elle, une telle pratique « fait en sorte qu’il n’y a pas de lecture véritable, c’est-à-dire que le sens de l’œuvre et le projet du sujet lecteur ne sont jamais mis en jeu ».
Qu’en est-il au sujet de la littérature québécoise des années 1950-1960? La production de cette époque est souvent considérée comme ayant marqué un renouvellement déterminant et ne semble bien souvent être lue qu’à l’aune des paradigmes de la rupture, du nationalisme renouvelé et de l’esthétique moderne. Mais elle soulève aussi des problèmes particuliers. Cette période, en effet, est prise en étau entre deux périodes particulièrement fertiles de la littérature québécoise, celles de la guerre et de la Révolution tranquille ayant produit un nombre important de classiques.
En 2011, Jacques Godbout en réfléchissant sur les défis interprétatifs de la lecture des romans de la Révolution tranquille, posait une question importante : « les romans d’Anne Hébert, Marie-Claire Blais, Claude Jasmin, Jean Basile ou Réjean Ducharme étaient des œuvres personnelles, non doctrinaires […] Comment se fait-il qu’on leur prêtait un même discours »? En guise de réponse, il évoque la tendance de chaque époque à se projeter dans ses œuvres littéraires : « C’est que les lecteurs “nationalisaient” la littérature québécoise, s’appropriaient nos textes pour en faire un récit unifié. […] En somme, la Révolution tranquille trouvait dans la littérature ses assises et ce dont on avait besoin pour comprendre le monde. » (Jacques Godbout, 2011) Le défi de la relecture des années 1950 semble au contraire devoir prendre en compte l’absence d’un tel récit unifié. Par ailleurs, la relecture est d’entrée de jeu problématique puisque plusieurs œuvres sont restées dans l’oubli. La fiction narrative signée par les femmes constitue à cet égard un exemple intéressant; outre quelques grands noms, la critique générale n’en tient presque pas compte, et même la critique féministe récente voit dans les années 1950 un creux de vague après les succès éclatants de Bonheur d’occasion et du Survenant.
Le présent événement vise à susciter une réflexion de nature épistémologique sur les processus de relectures et de non-lectures des textes et phénomènes littéraires du passé, et en l’occurrence des années 1950-1960. Il invite à s’interroger sur la connaissance que ces processus nous donnent des œuvres, sur les enjeux, sur le déplacement de la « visée critique » et sur la recherche de sens ou la volonté d’intelligibilité actualisante qui les sous-tendent. Considérant que « chaque époque comprend différemment le même texte, voire le comprend “mieux” du fait de l’accumulation des couches de sens mises à jour [par la chaîne de réception] » (Yves Citton, 2007), sans doute le temps est-il venu de reconsidérer la production québécoise de ces années 1950-1960 que l’on rattache généralement au « commencement d’une fin » (Pierre Nepveu, 1988) et à une « autonomie nouvelle » (Michel Biron et al., 2007). D’autres lectures sont-elles possibles, voire s’imposent-elles compte tenu des connaissances actuelles?
Les contributions pourront se construire autour de ces quelques pistes, signalées à titre indicatif :
– Relectures d’œuvres « classiques » (pour leur poser de nouvelles questions);
– Relectures d’œuvres ou de pratiques littéraires oubliées, sous-estimées ou lues avec des perspectives réductrices, notamment la littérature de grande consommation, la littérature radiophonique et télévisuelle, la littérature pour les jeunes publics;
– Relectures à l’aune de nouvelles conceptions élargies de la littérature qui intègrent l’étude de nouveaux corpus, tels les récits de voyage, le reportage, le journal intime ou les correspondances ou les œuvres qui engagent une multidisciplinarité artistique;
– Relectures grâce à de nouveaux outils théoriques et méthodologiques pour analyser les œuvres, ainsi des perspectives féministes, queer ou postcoloniales, par exemple ;
– Évolution et remise en question du rapport traditionnel entre l’histoire littéraire et le « récit identitaire » nationaliste, notamment l’intégration au corpus national des écrits en langue autre que le français, mais aussi des pratiques inuit et autochtones tant celles qui visent l’intégration à la littérature canonique qu’à celles qui visent à faire reconnaître les pratiques plus traditionnelles;
– Relectures d’œuvres, de corpus d’avant les années 1950 pour observer une continuité ou une rupture; d’après les années 1960 pour observer des retombées ou filiations possibles, bref pour examiner les façons par lesquelles on relit et relie les œuvres sur un plan téléologique;
– Relectures à l’aide de nouvelles documentations (ex. correspondance, archives, etc.) pour interpréter des œuvres;
– Relectures et numérisation des savoirs (moteur de recherche, intelligence artificielle, etc.).
Les propositions en français (titre et résumé de 250-300 mots), accompagnées d’une notice biobibliographique, doivent être envoyées au plus tard le vendredi 15 septembre 2023 à David Décarie (david.decarie@umoncton.ca), Marie-Noëlle Huet (huet.marie-noelle@uqam.ca), Pierre Rajotte (pierre.rajotte@usherbrooke.ca) et Lucie Robert (robert.lucie@uqam.ca).
Nous envisageons la possibilité de tenir l’événement en format hybride. Une publication d’une sélection des contributions est prévue.
Comité organisateur :
David Décarie (CRILCQ, Université de Moncton)
Marie-Noëlle Huet (UQAM)
Pierre Rajotte (CRILCQ, Université de Sherbrooke)
Lucie Robert (CRILCQ, UQAM)
[1] Genette, Palimpsestes, 1982.
1.17 The 2nd International Conference on Humanities and Social Sciences: Fostering Global Resilience through Cross-cultural Collaboration (Porto)
• Date de tombée (deadline) : 15 Septembre 2023
• À : ISCAP Porto Portugal
II International Conference on Humanities and Social Sciences: Fostering Global Resilience through Cross-cultural Collaboration
ISCAP Porto Portugal, 27-28 novembre 2023
Deadline: 15 septembre 2023
The conference is an opportunity for academics and professionals with cross-disciplinary interests to share the latest research findings and new ideas (theoretical and practical) related to the cross-cultural contributions of HSS in addressing global issues. The main goal is to contribute to the realization of a sustainable and inclusive development model.
The Topics of interest include, but are not limited to, the following:
Management, Economics, Cultural and Creative Industries:
Development Trends,
Global Innovation and Sustainability,
Digital Transformation and AI,
Performance Measurement and Organizational Resilience,
Social Enterprises,
International Management,
Creative Economy and Resilience.
Arts, Humanities and Social Sciences:
Artistic and Cultural Resilience,
Media Discourses and Cross-Cultural Dialogue,
Communication Arts and Sustainability,
Sociology and Global Relations,
AI and Human Consciousness,
Social Theories and Digital Society,
Well-being in a High-tech World,
Psychological and Social Resilience,
Digital Humanities and Community Resilience.
Education and Research:
Inclusive and Equitable Digitalization,
Cross-cultural and Inclusive Pedagogies,
Internationalization and Cooperation,
Academic Freedom around the World,
International Library Partnerships,
Data Surveillance and Extraction,
Information Literacy,
Open-Access Publishing and Equity.
Important Dates
• Abstract Submission Deadline : 15 September 2023
• Acceptance notification: Between 15 and 30 September 2023
• Final version of the Article: 30 October
• Early-bird Registration: From 16 July to 30 October 2023
• Late Registration: From 01 to 15 November 2023
• Conference: 27-28 November 2023
Submission guidelines
https://hss23.sciencesconf.org/resource/page/id/4
1.18 Exchanges Among Europe and the Eastern Mediterranean (ASECS 2024, Toronto)
• Date de tombée (deadline) : 15 Septembre 2023
• À : Toronto, Canada
Session for the American Society for Eighteenth-Century Studies (ASECS) 2024 conference.
Exchanges among Europe and the Eastern Mediterranean
Chairs: Hanna Roman, Dickinson College, romanh@dickinson.edu, Zoe Beenstock, University of Haifa, zbeenstoc@univ.haifa.ac.il
This panel calls for papers on diverse encounters among the Eastern Mediterranean and Europe: Egypt, Greater Syria, and Palestine meet Britain, France, Germany, Italy, Portugal, Russia, and Spain. Possible topics are not limited by:
– Antiquarian writings both from the perspective of classicists and theologians.
– Alternative perspectives: the Levant looking at Europe; minority voices- gender and class; non-classical philologies; engaging with Levant cultures.
– Different populations: Bedouins, European settlers, Indigenous Arabs, Mamluks, Ottomans, Wahhabis
– Incidental antiquarian works of travelers in temporary positions: diplomatic, trade, ecclesiastic, and medical (or others).
– The exchange of material objects and artifacts across the Mediterranean, including commodities, numismatics, manuscripts, remedies, and antiquities.
– Eighteenth-century Paris-Jerusalem syndrome: great expectations meet a non-European Levant.
– Universal histories- primary travel versus the reliance on travelogs by armchair travelers.
– The East as a mirror of the European futures or pasts.
Keywords: Europe, Material Culture, Mediterranean, Levant, Travel, Antiquarian
The American Society for Eighteenth-Century Studies will be holding its 54th annual meeting in Toronto, Canada, from 4-6 April 2024. More information about the conference, including the entire call for papers can be found on the website: https://asecs.org/meetings/asecs-2024-annual-meeting/.
Abstracts are due by 15 September 2023. The submission form is linked here or can be found on the CFP website.
Please contact me (romanh@dickinson.edu).
Hanna Roman & Zoe Beenstock
1.19 Les relations entre la France et les pays andins au XIXe siècle. Regards croisés sur l’Autre (Clermont-Ferrand)
• Date de tombée (deadline) : 22 Septembre 2023
• À : Université Clermont Auvergne
Colloque organisé par Alice Vasseur (UCA – IHRIM) et Daniel López (IHRIM),
avec le soutien de l’Université Clermont Auvergne, de l’IHRIM (UMR 5317 – CNRS)
et de l’école doctorale Lettres, Sciences humaines et sociales (ED 370).
Date du colloque : Fin mai 2024 (semaine 22).
Lieu : Clermont-Ferrand.
Format : hybride.
Appel à communications
Au cours de ce qu’Hobsbawm a appelé le long XIXe siècle (1789-1914), la France occupe une place importante en Amérique hispanique. Source d’inspiration républicaine, pilier des valeurs traditionnelles ou même motif de méfiance en tant que puissance impérialiste, elle exerce, en tout état de cause, une influence intellectuelle, politique, économique, culturelle auprès des acteurs de cette aire géographique (Huerta ; Torres Martínez). Le regard porté sur elle depuis l’Amérique hispanique est donc ambigu. Il ne s’agit pas d’un regard univoque, ni celui d’une admiration totale (Fernández Peña), tout comme le regard français sur l’Amérique est, à son tour, un regard caléidoscopique : intérêts diplomatiques, commerciaux, scientifiques, parfois la simple curiosité envers ces contrées et ces Autres lointains s’entrecroisent.
Pour bien cerner ces nuances, la recherche au sujet des relations entre la France et les pays andins — en particulier au cours de cette période charnière — peut encore s’approfondir. C’est pour cela que nous souhaitons que ce colloque se focalise sur cette zone géographique. Nous incluons dans les « pays andins » ceux comprenant géographiquement une partie de la cordillère des Andes dans leur territoire : depuis le Venezuela jusqu’à l’extrême sud du continent (Benseny).
En ce sens, ce colloque international se veut une porte ouverte sur l’étude des relations entre la France et une partie de l’Amérique hispanique au XIXe siècle. Nous aimerions en particulier ouvrir un espace d’échanges et de réflexion afin de mieux comprendre les caractéristiques des visions françaises sur les peuples des pays des Andes, mêlant ainsi certains regards envers les Indigènes, les Afro-descendants et les descendants des Espagnols. Certes, ces regards ne sont pas toujours imprégnés de mépris ou de supériorité mais d’une sincère curiosité envers l’Autre américain. Il n’en reste pas moins vrai que dans cet intérêt porté par les Français du XIXe siècle pour cette région du monde, peuvent se trouver souvent de nombreux stéréotypes sur ces différents groupes. D’une part envers les Indigènes, parfois infantilisés, parfois dépeints comme « barbares » (Pratt). D’autre part, les descendants des esclaves africains, envers lesquels l’on peut retrouver d’autres préjugés parfois communs, notamment la paresse et la « sauvagerie » (Rönnbäck). Le regard français est aussi imprégné de stéréotypes envers les Espagnols et leurs descendants criollos, hérités de la « Légende noire » que la France et une partie de l’Europe attribuent à l’Espagne (García Cárcel) : l’orgueil, l’instabilité politique, l’impulsivité (Collier ; Archilés Cardona).
En même temps, le projet de ce colloque est de croiser cette étude avec celle des regards des pays andins sur la France. Des membres des élites hispanoaméricaines voyagent en France au cours de la même période, lisent et commentent ce que les Français écrivent sur leurs pays. Leur regard posé sur la France est tout aussi ambigu : admiration, réserves ou encore l’éveil de sentiments patriotiques en réaction aux critiques et au mépris européens (Martínez) se manifestent dans leurs regards. En outre, l’Europe elle-même leur semble être restée dans le passé, contrairement au modèle étatsunien (Fernández Peña).
C’est pour cela que le colloque se fait dans le cadre particulier des études du regard sur l’Autre, c’est-à-dire, des différentes fabrications d’imaginaires collectifs en France et dans les pays andins au cours du XIXe siècle, les uns envers les autres, dont les répercussions sont manifestes dans de nombreux domaines. Il propose donc d’analyser les regards échangés entre ces deux aires géographiques pendant cette période dans plusieurs contextes très différents, afin de pouvoir extraire une certaine quantité d’éléments qui caractériseraient ces regards, grâce à des études sur les acteurs, les pays et des supports variés. Plusieurs interrogations surgissent alors : comment évoluent ces regards au fil du siècle ? Est-ce que les stéréotypes sont les mêmes et sont partagés par ces différents auteurs ? La rencontre sur place avec l’Autre change-t-elle ce regard ? Est-ce que les préjugés portés par les voyageurs, journalistes, diplomates, artistes, conditionnent d’avance ce regard ? Quels intérêts littéraires, philosophiques, scientifiques, économiques, politiques se logent derrière la façon dont les auteurs de ces textes dirigent leur regard et le regard de leurs lecteurs sur ces sociétés ?
Dans cette perspective, nous souhaitons impulser des études transdisciplinaires. Les propositions, en français ou en espagnol, pourront donc venir de différents domaines d’études et se construire autour de ces quelques axes, signalés à titre indicatif :
• Les récits de voyage : les voyageurs exposent leurs visions des pays visités dans leurs récits et participent à la création d’une image stéréotypée, parfois instrumentalisée, de ces sociétés lointaines et dirigent en ce sens le regard des lecteurs.
• La diplomatie : la subjectivité du regard sur l’Autre et les stéréotypes qu’elle porte conditionnent l’action diplomatique. Les agents diplomatiques et les dirigeants sont influencés par leur vision des pays dans lesquels ils interviennent.
• La presse : ce regard peut changer selon la conjoncture particulière et les opinions politiques de chaque journal.
• Les arts graphiques : le regard sur l’Autre s’exprime de manière concrète dans les dessins, gravures et tableaux créés au cours du siècle, notamment dans les revues et les récits de voyage.
• Le regard porté sur la/les femme/s des pays andins : il est lui-même différent de celui porté sur les hommes, et ces femmes sont souvent l’objet de fantasmes dans les yeux français.
• La nature et la ville : le regard porté sur les êtres humains habitant une nature souvent très généreuse, mais dont ils ne tireraient pas assez profit aux yeux des Européens. En revanche, aux yeux des Andins, les villes européennes peuvent apparaître tantôt comme modèle de progrès et civilisation, tantôt comme lieux de décadence et dépravation.
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Les propositions sont à envoyer conjointement aux deux organisateurs (alice.vasseur@doctorant.uca.fr et delopezb@hotmail.com) avant le 22 septembre 2023 (titre, résumé d’environ 300 mots, en français ou en espagnol, une liste non exhaustive de références, ainsi que le nom et l’institution de rattachement de l’auteur).
Comité scientifique : Enrique Fernández Domingo (Paris 8 Saint-Denis), Axel Gasquet (Clermont Auvergne – IHRIM), Georges Lomné (Université Gustave Eiffel), Emmanuelle Sinardet (Paris Nanterre), Modesta Suárez (Toulouse Jean Jaurès).
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Bibliographie indicative :
ARCHILÉS CARDENA, Ferran, “¿Materia de España? Imaginarios nacionales y persistencia del estereotipo español en la cultura francesa (1898-1936)”, Amnis [En ligne], 2018. URL : http://journals.openedition.org/amnis/3265.
BENSENY, Graciela, “Visión geográfica del continente americano”, Universidad Nacional de Mar del Plata, 2020, p. 21-23.
BERTRAND, Michel et al., À la redécouverte des Amériques : les voyageurs européens au siècle des indépendances, Toulouse, Presses Universitaires du Mirail, 2002.
COLIN, Philippe, QUIROZ, Lissell, Pensées décoloniales. Une introduction aux théories critiques d’Amérique latine, Paris : Zones/La Découverte, 2023.
COLLIER, Simón, «Visiones europeas de América Latina: en busca de una interpretación global», Historia, vol. I, no. 21, 1986, p. 145-166.
COSTANTINI, Dino, Mission civilisatrice : le rôle de l’histoire coloniale dans la construction de l’identité politique française, Paris, Éd. La Découverte, 2008.
DORNEL, Laurent et al. (dir.), Ils ont fait les Amériques, Bordeaux, Presses Universitaires de Bordeaux, 2012.
FERNÁNDEZ PEÑA, Martha, “Viajeros entre Europa y América en el siglo XIX: la percepción del otro”, in F. Quiles García, P. A. Amador Marrero, M. Fernández, Torna viaje: tránsito artístico entre los virreinatos americanos y la metrópolis, Andavira Editora, 2020, p. 53-79.
GARCÍA CÁRCEL, Ricardo, La leyenda negra: historia y opinión, Madrid, Alianza Ed, 1998.
HERMANN, Christian, « La diplomatie de la France en Amérique Latine au lendemain des Indépendances », In : Mélanges de la Casa de Velázquez, tome 28-3, 1992, Époque contemporaine, p. 79-95.
HUERTA, Mona, « Le latino-américanisme français en perspective. Panorama des relations culturelles et scientifiques de la France avec l’Amérique latine, de la fin du XIXe siècle à nos jours », Caravelle (1988-), no. 100, 2013, p. 39-62.
LUIS, Jean-Philippe, NIÑO RODRÍGUEZ, Antonio, « Introduction – Percevoir et décider : le
rôle des images et des stéréotypes nationaux dans les relations hispano-françaises », Siècles, 20
| 2004, p. 3-13.
MARTÍNEZ, Frédéric, El nacionalismo cosmopolita: la referencia europea en la construcción nacional en Colombia, 1845-1900, Bogotá, Banco de la República, Instituto Francés de Estudios Andinos, 2001.
MÖRNER, Magnus, «Viajeros e inmigrantes europeos como observadores e intérpretes de la realidad latinoamericana del siglo XIX», in Observation and Communication: the construction of realities in the Hispanic World, sous la direction de Johannes-Michael Scolz et Tamar Hezog, Estocolmo, Institute of Latin American Studies, 2000, p. 415-430.
PRATT, Mary Louise, Imperial eyes: studies in travel writing and transculturation, Londres, Routledge, 1992.
ROLLAND D., LEMPERIERE A., LOMNE G., MARTINEZ F., L’Amérique latine et les modèles européens, Paris, L’Harmattan, 1998, (Introduction de Xavier Guerra).
RÖNNBÄCK, Klas, “The Idle and the Industrious – European Ideas about the African Work Ethic in Precolonial West Africa”, History in Africa, 41, 2014, p.117-145.
TODOROV, Tzvetan, Nous et les autres : La réflexion française sur la diversité humaine, Paris, Éditions du Seuil, 1989.
TORRES MARTÍNEZ, Rubén, «Sobre el concepto de América Latina ¿Invención francesa?», Cahiers d’études romanes, [En ligne], 32 | 2016. URL: http://journals.openedition.org/etudesromanes/5141.
1.20 Culture de la mémoire et poétique de l’oubli dans la littérature contemporaine et extrême-contemporaine : entre héritage et transmission (en ligne)
• Date de tombée (deadline) : 30 Septembre 2023
• À : Colloque en ligne 30-31 octobre 2023
Culture de la mémoire et poétique de l’oubli dans la littérature contemporaine et extrême-contemporaine : entre héritage et transmission
L’objectif de ce colloque est d’interroger les liens entre littérature, oubli et mémoire, dans une perspective pluridisciplinaire, l’interférence entre littérature et sciences humaines, et critique, celle de l’usage de la mémoire et des modes de gestion du passé. Que peut l’œuvre littéraire face à l’oubli, au silence, à l’amnésie ? Que peut, aujourd’hui, la littérature dans le débat sur la commémoration de certains évènements du passé ? Par sa volonté à réparer le présent, par ses revendications identitaires et mémorielles, à travers sa capacité renouvelée à questionner l’héritage, son actualisation, par sa conscience de l’évolution historique et l’urgence de dépasser cette pédagogie essentiellement négative de la culture mémorielle qui fonde le présent sur les utopies sanglantes du XXe siècle, l’acte d’écrire peut-il réparer l’histoire dont nous sommes les héritiers ? Ces questions sont particulièrement utiles pour s’interroger sur nos espoirs cosmopolitiques et notre responsabilité face aux générations futures. (Hans Jonas)
Quelques pistes de réflexion :
· Littérature et histoire : fiction et réalité historique
· Archive et lieux de mémoire
· Poétique de la mémoire et usage du passé
· Témoignage et responsabilité
· Héritage, filiation, transmission
Propositions de communication (3000 signes), accompagnées d’une brève notice biographique.
Chaque communication durera 30 minutes, suivie d’une discussion, et donnera suite à une publication.
Propositions à envoyer à p.eisenberg@carnet-critique.com avant le 30 septembre 2023.
Langues : Français, anglais, italien, allemand.
Bibliographie indicative
Nussbaum, Martha, Les émotions démocratiques. Comment former les citoyens du XXIe siècle ?, Flammarion/Climats, 2011.
Jonas, Hans, Le principe responsabilité, Paris, Flammarion, 1998.
Nora, Pierre, Présent, nation, mémoire, Paris, Gallimard, 2011.
Garapon, Antoine, Peut-on réparer l’histoire ? Colonisation, esclavage, Shoah, Paris, Odile Jacob, 2008.
Garapon, Antoine, Des crimes qu’on ne peut ni punir ni pardonner : pour une justice internationale, Paris, Odile Jacob, 2002.
Jenni, Alexis, Stora, Benjamin, Les Mémoires dangereuses, suivi d’une nouvelle édition de Transfert d’une mémoire, Paris, Albin Michel, 2016.
Canault, Nina, Comment paye-t-on les fautes de ses ancêtres : l’inconscient transgénérationnel, Paris, Pocket, 2016.
Derrida, Jacques, Spectres de Marx : l’État de la dette, le travail du deuil et la nouvelle Internationale, Paris, Galilée, 1993.
1.21 La littérature voyageuse du Québec vue par les lecteurs et lectrices des pays parcourus (Florence)
• Date de tombée (deadline) : 30 Septembre 2023
• À : Université de Florence
Colloque international « La littérature voyageuse du Québec vue par les lecteurs et lectrices des pays parcourus »
Organisé conjointement par le Centre interuniversitaire sur la littérature et la culture québécoises (CRILCQ), le groupe Lessico dei Beni Culturali (LBC) et le Centro interuniversitario di studi quebecchesi (CISQ), avec la participation de l’AIEQ.
Université de Florence, les 30 et 31 mai 2024
Le colloque invite des québécistes qui ne sont pas originaires du Québec à analyser des récits québécois se déroulant dans leur propre pays, de manière à examiner et à interpréter la représentation qui en est donnée.
Les écrivains et écrivaines du Québec, en effet, se sont avérés depuis longtemps de grands voyageurs. Au XIXe siècle et au début du XXe, de nombreux écrits (journaux, correspondance, récits, etc.) sont publiés dans le but de faire visiter le monde à un lectorat de plus en plus intéressé par ce qui s’y passe. On décrit alors l’Ailleurs tout en établissant un système de comparaison avec l’Ici. À partir des années 1930, les pays étrangers deviennent le décor de récits de fiction de plus en plus nombreux. La France et les États- Unis demeurent les destinations les plus courantes, mais la littérature du Québec tendra vers une diversification toujours plus grande, si bien qu’on observe un corpus abondant de romans qui entraînent leurs protagonistes en Inde, au Mexique ou en Chine, pour ne mentionner ici que quelques exemples. Cet attrait pour l’Ailleurs est tellement frappant qu’il a commencé à inquiéter des idéologues du « chez soi avant tout », tandis que d’autres y ont vu, au contraire, un signe positif d’ouverture au monde.
Jusqu’à présent peu d’études approfondies ont tenté de circonscrire et de comprendre les divers enjeux reliés au fait d’élaborer un regard québécois sur les autres pays du monde. Une série de questions se posent en effet quant à la manière dont ces ailleurs sont abordés, décrits et symbolisés : quelle est la part des stéréotypes dans ces représentations? Part-on à la découverte de l’autre ou bien de soi à travers l’autre? Dans quelle mesure aussi le regard des voyageurs et voyageuses peut-il amener le lecteur du pays décrit à se reconnaître ou, au contraire, à se percevoir autrement ? Comment s’établit dans les textes ce rapport entre le soi et l’autre? Jusqu’à quel point ce rapport entraîne-t-il une transformation réciproque? Qu’en est-il du jeu des identifications et contre-indentifications, de l’attrait et de l’hostilité? Enfin, comment de tels récits favorisent-ils des transferts culturels?
Avec ce colloque, nous souhaitons donc renforcer le réseau des québécistes du monde entier autour d’objets littéraires qui témoignent des façons dont les écrits québécois (tant anglophones que francophones) donnent à voir, mobilisent, mettent en récit, etc. les cultures autres. Nous souhaitons ainsi accueillir des points de vue critiques et épistémologiques « de l’intérieur » posés sur ce corpus.
Corpus admissibles
Le seul critère fixe est qu’il doit s’agir de textes québécois (francophones ou anglophones)
Récits, reportages et journaux de voyage
Fictions de voyage
Récits exotopiques (dont l’action se déroule en tout ou en partie à l’extérieur du Québec)
Blogues et publications sur le web
Perspectives critiques et thématiques suggérées
Différences entre récit de voyage et fiction de voyage
Géopoétique
Dialectique entre l’Ici et l’Ailleurs
Désir de l’Ailleurs
Exotisme Identité et altérité
Rapports interculturels et formes de conciliations et d’adaptations qui en résultent
Stéréotypes et représentations conventionnelles
Références culturelles (littéraires et/ou artistiques)
Transferts culturels (appropriation)
Descriptions (paysages, œuvres d’art, monuments, etc.)
Problématiques linguistiques
Études comparatives (entre anglophones et francophones, par exemple)
Langues d’usage
Le colloque se déroulera en français et en anglais.
Soumission des propositions
Nous invitons toute personne intéressée à soumettre une proposition de communication qui sera transmise au comité scientifique pour un processus d’évaluation. La proposition de communication doit être rédigée en français ou en anglais et comporter un titre, un résumé́ de 250 mots environ. La proposition doit être accompagnée d’une notice biobibliographique (120 mots).
Les propositions devront être acheminées à Dominique Garand (garand.dominique@uqam.ca) au plus tard le 30 septembre 2023.
Les communications ne devront pas excéder 20 minutes.
À l’issue du colloque, les communications feront l’objet d’une publication sous forme de volume collectif.
N.B. : L’Association internationale des études québécoises (AIEQ) pourra éventuellement offrir une aide financière à ses membres, sous condition d’une recommandation du comité scientifique.
Échéancier
Date limite pour l’envoi des propositions : 30 septembre 2023
Date limite de notification des réponses, après évaluation : 1er décembre 2023
Affichage du programme du colloque : 1er mars 2024
Déroulement du colloque : 30-31 mai 2024
Envoi du texte de la communication pour la publication : 15 septembre 2024.
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Comité organisateur
Dominique Garand (UQAM, CRILCQ), Lianne Moyes (Université de Montréal, CRILCQ), Pierre Rajotte (Université de Sherbrooke, CRILCQ), Annick Farina (Université de Florence, LBC), Ilaria Natali (Université de Florence, LBC), Marco Modenesi (Université de Milan, CISQ), Paola Puccini (Université de Bologne, CISQ)
Comité scientifique
Robert Dion (UQAM, CRILCQ), Fernando Funari (Université de Florence, CISQ), Valeria Zotti (Université de Bologne, LBC), Lorella Sini (Université de Pise, LBC), Carolina Flinz (Université de Milan, LBC), Sabrina Ballestracci (Université de Florence, LBC), Rosa Cetro (Université de Pise, LBC), Louis Jolicoeur (Université Laval)
1.22 Colloque international du Centre Cesairien d’Etudes et de Recherches : “Le caractère multidimensionnel de la poésie d’Aimé Césaire” (Fort-de-France)
• Date de tombée (deadline) : 30 Septembre 2023
• À : Fort-de-France, 97200 Martinique
Colloque internationnal du Centre Cesairien d’Etudes et de Recherches
“Le caractère mutidimensionnel de la poésie d’Aimé Césaire”
Lieu de déroulement du colloque : Fort-de-France, 97 200 – Martinique.
Date du colloque : Entre le 22 et le 27 juin 2024.
Date ouverture de l’appel à communication : 22 juin 2023.
Date de clôture de l’appel à communication : 30 septembre 2023.
ARGUMENTAIRE
Aimé Césaire est tout à la fois poète, dramaturge et essayiste. Sa poésie à elle seule constitue déjà un champ immense d’exploration. Une mine inépuisable d’études, d’investigations ou de recherches, mais dans le cadre de ce colloque, comment entrer dans ses arcanes sans se garder d’établir une dichotomie nette entre l’homme de Culture et l’homme Politique, l’homme d’enracinement et l’homme d’ouverture, entre les genres qui composent son œuvre ? Par la qualité de cette œuvre, sa stature d’écrivain noir de langue française auquel la négritude doit avant tout sa force, mieux que tous les autres écrivains noirs de la néo-littérature, c’est aussi à lui principalement que s’est faite la désaliénation de l’expression littéraire noire. Poète hors-pair, par sa grandeur, son rayonnement international voire mondial, Aimé Césaire représente dans la littérature négro-africaine, ce que Homère représente dans la littérature grecque, Dante dans la littérature italienne, Shakespeare dans la littérature anglaise, Goethe dans la littérature allemande, Hugo dans la littérature française.
Pour l’instant, pour ne nous cantonner qu’à l’objet même du colloque, qu’est-ce à dire de sa poésie ? Quelle en est sa conception ? Quelle est la définition qu’il en donne ainsi que du poète ? Sont-ce là deux questions fondamentales et tout à fait légitimes tout au long de ce colloque auxquelles les contributeurs tenteront de répondre, certes à travers leurs communications, mais aussi le public dans le cadre des échanges qui seront prévus.
De la poésie césairienne, certains ont souvent dit qu’elle est péléenne. D’autres préfèrent la qualifier de surréaliste sinon de surréalisante. En 1941, de passage à la Martinique, découvrant le « Cahier d’un retour au pays natal », André Breton Pape du surréalisme est non seulement surpris agréablement du caractère tout à la fois surréaliste ou surréalisant, avant-gardiste, anti-conformiste du poème à sa rencontre avec son auteur Aimé Césaire, dès l’abord, qu’il est enchanté, ravi de faire la connaissance d’un tel homme en qui il a vu « un signe des temps», un homme dont « du plus simple au plus rare, tous les mots passés par sa langue étaient nus. D’où chez lui cette culmination dans le concret, cette qualité sans cesse majeure du ton qui permettent de distinguer si aisément les grands poètes des petits. » ( p13 ) « … un Noir qui manie la langue française comme il n’est pas aujourd’hui un Blanc pour la manier …un Noir celui qui nous guide aujourd’hui dans l’inexploré…un Noir qui est non seulement un Noir mais tout l’homme, qui en exprime toutes les interrogations, toutes les angoisses, tous les espoirs et toutes les extases et qui s’imposera » selon ses propres mots « de plus en plus à moi comme le prototype de la dignité. » (P. 15).
Dans « Mais pourquoi la poésie ? » « Nouvelle somme de poésie du monde noir », Présence Africaine, Paris, P.3 1966, à propos de sa conception de la poésie Aimé Césaire écrit : « Tous les rêves, tous les désirs, toutes les rancunes accumulées comme refoulées pendant un siècle de domination colonialiste, tout cela avait besoin de sortir. Et quand cela sort, et que cela s’exprime et que cela gicle, charriant indistinctement l’individuel et le collectif, le conscient et l’inconscient, le vécu et le prophétique, cela s’appelle poésie. » (Présence Africaine, Paris, P.3 1966, cité par Dr S.Okechukwu Mézu, in L.S. Senghor et la défense et l’illustration de la négritude » Editions Didier, P.148. )
Visiblement une telle conception de la poésie est bien nouvelle et ne se confond nullement avec la versification dont se réclamaient les auteurs classiques du XVIIème siècle tels que Molière, Corneille, Racine, les versificateurs par excellence, au sens où Nicolas Boileau pouvait l’entendre, qui exhortait tout écrivain à revenir sur son métier, à polir sans cesse son ouvrage, à le repolir. En ce cas, il va de soi que la poésie ne pouvait être un cri du cœur ou de l’âme, mais l’expression de la raison raisonnante, c’est-à-dire au sens où René Descartes l’entendait dans son « Discours de la Méthode. » En la regardant de plus près, cette définition de la poésie abonde en termes et expressions chers à Freud comme le témoignent : « tous les rêves », « tous les désirs », « toutes les rancunes accumulées comme refoulées », « l’inconscient et le conscient. »
« Quoi qu’il en soit, comme s’il était animé du désir profond de retrouver ce que son peuple a de plus succulent et de plus précieux sa culture authentique demeurée pendant longtemps ensevelie sous les gravats de l’histoire, comme asphyxiée, du coup, comme une obligation de se souvenir, il tâcha de l’exhumer et ce faisant, explora sa géographie et paysages intérieurs, mieux, ce qu’il convient d’appeler « son archéologie », c’est-à-dire tout ce qui s’est fossilisé ou sédimenté en lui à travers ses ancêtres et les siècles passés.
Telle qu’elle se présente, la démarche d’Aimé Césaire poète, a certes quelque chose de surréalisant, mais aussi, singulièrement de volcanique, est et reste profondément péléenne. « Dès lors, l’analogie entre lui et le volcan est claire. Ce qui sort, se libère au grand jour, « charriant indistinctement le l’individuel et le collectif, le conscient et l’inconscient, le vécu et le prophétique », si ce n’est son moi, c’est assurément son surmoi. Sa démarche : « une démarche de naturation qui s’opère sous l’impulsion démentielle de l’imagination. » Dès lors où le volcan péléen crache des matériaux divers issus des entrailles de la terre puis retombe ça et là pêle-mêle, le poète crache « des mots qui selon ses propres termes ou expressions « des mots de sang frais », des mots qui sont des laves sortis de ses profondeurs du poète, en somme, ce qu’il appelle dans son recueil « moi laminaire », « ses pains de mots et ses minerais secrets » qu’il se complaisait à désigner par le terme « Noria », l’intitulé de son dernier recueil de poèmes ; ses fantômes et ses fantasmes » : « Noria » terme d’un de ces derniers recueil de poésie, de ses œuvres complètes publiées aux Editions Désormeaux, terme espagnol qui désigne ici métaphoriquement une machine hydraulique formée de godets attachés à une chaîne sans fin, plongeant renversés et remontant pleins après avoir râclé les profondeurs comme le mot Noria utilisé ici dans ce contexte, permet à Césaire de râcler les profondeurs du poète qu’il est et qui ne va pas sans faire penser à la SONDE : cet instrument qui recherche plus loin que la couche superficielle des strates de la géologie du poète. Qui permet de découvrir sa constitution psychique, son cadastre et ses paysages intérieurs, les couches sédimentaires déposées en lui et à travers le temps. Qui à la manière du sismographe, du scanner, et du centre météorologique, capte les moindres frémissements, les plus légers et les plus forts mouvements sismiques ou cataclysmes intérieurs du poète, nous livre la radiographie et radioscopie complètes de son état, de son histoire intérieure, au passé, au présent et au futur. Enfin, une idée précise du temps qu’il fait en lui. Située dans cette perspective, il va de soi que la conception qu’il a du poète rompt radicalement avec celle de la tradition. Ainsi, selon la conception césairienne, « Le poète est cet être très vieux et très neuf, très complexe et très simple qui aux confins vécus du rêve et du réel, du jour et de la nuit, entre absence et présence, cherche et reçoit dans le déclenchement soudain des cataclysmes intérieurs le mot de passe de la connivence et de la puissance. » (« Propositions poétique », in la revue tropiques, tome 2, Année 1943 – 1945.
Certes, une telle définition est avant-gardiste, mais aussi, anti-conformiste, parce qu’à l’image du personnage central de sa pièce de théâtre « Et les chiens se taisaient », Le REBELLE, il est profondément un poète subversif, un poète-prophète et démiurge d’un monde en devenir : le monde de son désir, un monde qui contrairement à celui dans lequel nous vivons, est un monde fondé sur la discrimination raciale et sociale, un monde fondé sur des inégalités et des injustices, où il ne fait pas bon vivre ; un monde pourri ou en putréfaction qu’il convient de détruire pour le recréer et ainsi faire en sorte qu’il soit un monde plus juste, plus humain et plus fraternel. Ainsi, « Changer la vie », en fait, ce mot d’ordre d’Arthur Rimbaud, au fond, n’est-il pas le même et ne fait-il pas parfaitement écho avec celui de Karl Marx : « Transformer le monde », enfin celui d’Aimé Césaire : « Recréer le monde » ? Certes la réponse est affirmative.
Poète-prophète, poète-démiurge, quel en est l’objectif ? A l’instar du Dieu-créateur de l’univers ? A son commandement sans limite » : « Fonder un nouveau ciel et une nouvelle terre pour qu’on ne pense plus à ce qui était avant. » Ordonner ou prescrire au monde ce qu’il doit être. Cela dit, en guise de conclusion de l’argumentaire de notre prochain colloque, nous voudrions dire trois choses :
– La première est que, contrairement à ce que certains pourraient penser, à la lumière de ce qui précède, Aimé Césaire n’est pas seulement un homme du verbe ou de plume, mais aussi, profondément un homme d’action.
– La deuxième, c’est que son action d’homme de culture est et reste inextricablement liée à celle de l’homme politique qu’il fut, qu’est-ce que la Culture sinon « l’Alpha et l’Oméga de la politique, non seulement son fondement, mais son but » selon les mots de L. Sédar Senghor dans son ouvrage intitulé : « Paroles. »
-Enfin la troisième, c’est que dans le cadre de ce colloque, tous ceux et toutes celles qui voudraient faire une communication peuvent se référer au thème générique ou s’inspirer des diverses déclinaisons qu’il ( le thème générique ) engendre et qu’ils ou qu’elles trouveront en annexe.
DECLINAISONS POSSIBLES DU THEME GENERIQUE DU COLLOQUE DE 2024
• De la parole poétique D’Aimé Césaire.
• La poésie d’Aimé Césaire comme moyen de connaissance et de co-naissance.
• Le caractère épique du « Cahier d’un retour au pays natal » d’Aimé Césaire.
• Aimé Césaire : « Cahier d’un retour au pays natal », Odyssée ou Epopée ?
• Aimé Césaire : « Cahier d’un retour au pays natal» ou le passage de l’ombre à la lumière.
• Le caractère multidimensionnel de « Cahier d’un retour au pays natal.»
• Aimé Césaire : « Cahier d’un retour au pays natal » poème péléen, manifeste littéraire surréalisant ou surréaliste ?
• « Cahier d’un retour au pays natal » œuvre de jeunesse d’Aimé Césaire, pourtant, véritable chef-d’œuvre. Pourquoi ?
• La place du « Cahier de retour au pays natal » dans l’œuvre littéraire d’Aimé Césaire.
• « Cahier d’un retour au pays natal », centre ou noyau de l’oeuvre littéraire d’Aimé Césaire.
• « Cahier d’un retour au pays natal » l’Alpha et l’Oméga ou le début et la fin de l’oeuvre d’Aimé Césaire.
• « Cahier d’un retour au pays natal » ou la graine dans laquelle sont contenues en germe toutes les autres œuvres d’Aimé Césaire postérieures à lui.
• « Cahier d’un retour au pays natal » ou le conflit intérieur du poète.
• « Au bout du petit matin » à propos du vers qui rythme le poème : le passage de l’ombre à la lumière.
• De « Nox à Lux » le parallélisme entre le « Cahier… » de Césaire et « Les Châtiments de Victor Hugo.
• « Etude comparative entre « Cahier d’un retour au pays natal » de Césaire et « Les Châtiments » de Victor Hugo.
• L’influence manifeste d’Homère et de Hugo sur Aimé Césaire à travers : « Cahier d’un retour au pays natal. »
• La symbolique de Césaire à travers « Cahier d’un retour au pays natal. »
• La thématique césairienne à travers « Cahier d’un retour au pays natal. »
• Thèmes et thèses dans « Cahier d’un retour au pays natal. »
• Réflexions sur la préface d’André Breton à « Cahier d’un retour au pays natal. »
• « 2 et deux font 5
La forêt miaule
L’arbre tire les marrons du feu
Le ciel se lisse la barbe ». Quelles réflexions ces vers vous inspirent-ils sur ce que Césaire appelle « la folie flamboyante » et la logique de l’image ou de l’absurde ?
• Le caractère polyphonique, polysémique et polyrythmique de la parole poétique d’Aimé Césaire.
CONTACTS
Monsieur Christian LAPOUSSINIERE
Président du CCER
Portable :+596 696 18 86 25
Mail/ heros.aime@wanadoo.fr
Sarah RASCAR:
Membre du CCER
Portable : + 596 696 01 54 10
Mail : sarah.rascar@gmail.com
1.23 De Mbartoua à Bertoua : cité historique, ville-carrefour, pôle économique au Cameroun
À l’image du roi Mbartoua, la ville de Bertoua fait aujourd’hui partie des futures « agglomérations colosses » du Cameroun. Zone de transit et/ou d’accueil pour plusieurs populations locales et étrangères en provenance ou en direction de la Centrafrique voisine par exemple, Bertoua se transforme peu à peu en une véritable plaque tournante des affaires, située à mi-chemin entre Yaoundé la cité-capitale, la République Centrafricaine et le Nord du Cameroun. Le but de cet ouvrage collectif vise ainsi à revenir sur l’histoire de Bertoua, sur la vie de ses hommes, sur son évolution économique ainsi que sur les enjeux de développement de cette ville charnière du Cameroun. En d’autres termes le présent ouvrage, loin de représenter une simple monographie, se donne pour dessein d’analyser les enjeux de développement socio-culturel et politico-économique du Cameroun à travers la ville de Bertoua qui, de nos jours, compte parmi les localités futuristes du pays avec l’implémentation des grands projets économiques, énergétiques, commerciaux, académiques et socio-culturels.
Argumentaire
Localité stratégique dans le développement du Cameroun et de la sous-région Afrique centrale, Bertoua fait office de lieu de convergence,de pôle économique en mutations etdeville-multiracialecentenaire. Située à l’Estdu pays, Bertoua représenteen ce début du 21ème siècle, un centre commercial, un lieu de transit, une zone de transformation,mais également une ville universitaire.
En effet, c’est l’anticolonialiste et guerriergbaya,le chef Mbartoua, qui est à l’origine de son nom de baptême. Héro du front anti impérialiste contre les Allemands, le roi Mbartoua est tué en 1903 par les troupes du Reichpostées au Kamerun. C’est ce personnage légendaire qui donnera son nom à la ville connu aujourd’hui sous l’appellation de Bertoua, un mot de la langue gbaya qui désigne un grand rocher, une chose colossale qui ne peut passer par une porte ordinaire. La légende voudrait que Mbartoua soit un herculéen imposant par sa taille et dominant par sa morphologie.
En 1928, c’est-à-dire au Cameroun sous domination coloniale française, l’entité traditionnelle de Bertoua est érigée en subdivision administrative. Elle devient un arrondissement de l’ancien département du Lom et Kadeï en 1960, avant de passer chef de lieu dela Province de l’Est en 1972, puis chef-lieu dela Région de l’Est dès 2008.
À l’image du roi Mbartoua, la ville de Bertoua fait aujourd’hui partie des futures « agglomérations colosses » du Cameroun. Zone de transit et/ou d’accueil pour plusieurs populations locales et étrangères en provenance ou en direction de la Centrafrique voisine par exemple, Bertoua se transforme peu à peu en une véritable plaque tournante des affaires, située à mi-chemin entre Yaoundé la cité-capitale, la République Centrafricaine et le Nord du Cameroun. Elle est la capitale régionale de la plus grande circonscription administrative du pays, en terme de superficie. La richesse du sol et du sous-sol de l’Est-Cameroun fait de cetteagglomérationun centre stratégique dans l’implémentation et la réalisation des zones d’exploitation prioritaires du pays, et un lieu de brassage humain et culturel qui héberge plusieurs nationalités,transformant définitivement cette localité en un vrai melting-pot qui accueille d’une part les communautés issues de toutes les régions du Cameroun, d’autre part les étrangers venus d’Afrique, d’Asie et d’Occident.
Dans ce cas, qu’est-ce qui fait de Bertoua un espace de vie aussi attrayant ? Comment s’est transformée cette ville au fil de l’histoire ? Quels sont aujourd’hui les défis et les enjeux auxquels fait face cette ancienne ville coloniale qui est au cœur d’une vaste région reconnue pour ses richesses en ressources humaines et naturelles ?
Le but de cet ouvrage collectif vise à revenir sur l’histoire de Bertoua, sur la vie de ses hommes, sur son évolution économique ainsi que sur les enjeux de développement de cette ville charnière du Cameroun. En d’autres termes le présent ouvrage, loin de représenter une simple monographie, se donne pour dessein d’analyser les enjeux de développement socio-culturel et politico-économique du Cameroun à travers la ville de Bertoua qui, de nos jours,compte parmi les localités futuristes du pays avec l’implémentation des grands projets économiques, énergétiques, commerciaux, académiques et socio-culturels.
Ainsi, les chercheurs, les académiciens, les entrepreneurs politiques et économiques, les acteurs de l’histoire de Bertoua, les observateurs avertis autant que les experts sur les questionsde développement sont invités à proposer des communications originales dans une perspective historique, économique, socio-culturelle et politique. Les communications porteuses de données chiffrées, d’illustrations (iconographie) ou celles tournées vers des analyses comparatives et critiques sont aussi fortement recommandées, au même titre les récits de vieponctués de témoignages de femmes et d’hommes (connus ou moins connus) ayant marqué l’histoire de la capitale régionale de l’Est-Cameroun et sa région. La prise en comptedu contexteen période précoloniale, coloniale et post coloniale représente également un élément d’analyseet d’appréciation de la courbe de transformationde cetteville ; elle sera louable pour tous les articlesqui se pencheront sur cet aspect.
De ce fait, cet ouvrage va s’adosser sur un certain nombre d’axes de réflexion parmi lesquels on peut, de manière non exhaustive, retenir :
Axes de réflexion
Axe 1 : Bertoua et son peuplement
Axe 2 : Les grandes figures de la ville de Bertoua
Axe 3 : Bertoua : foyer d’habitation, zone de transit
Axe 4 : Bertoua : ville multiculturelle, carrefour des civilisations, espace de rivalités
Axe 5 : Bertoua et ses richesses naturelles
Axe 6 : L’économie de la ville de Bertoua
Axe 7 : Femmes et action sociale à Bertoua
Axe 8 : Bertoua : terre d’accueil et lieu d’hébergement des réfugiés
Axe 9 : Bertoua face aux défis de l’éducation
Axe 10 : Bertoua face aux défis sécuritaires
Axe 11 : Bertoua face à l’ordre colonial
Axe 12 : La vie politique à Bertoua avant et après les indépendances
Axe 13 :L’agriculture dans la ville de Bertoua et sa périphérie
Axe 14 : Bertoua face aux défis culturels
Axe 15 : Bertoua et le développement des transports
Axe 16 : La Communauté Urbaine de Bertoua à l’ère de la décentralisation
Axe 17: Bertoua et l’émergence du Cameroun annoncée pour 2035
Modalités de soumission
Les propositions de résumé en français ou en anglais de 300 à 400 mots maximum (Times New Roman, interligne simple, taille 12), devront préciser les éléments suivants : laproblématique, les résultats attendus et la méthodologie de travail.
NB : Chaque résumé sera précédé du titre de l’article, du nom et du prénom de/ou des auteurs, du grade (éventuellement), ainsi que de l’adresse (mail et téléphone) et de l’institut d’attache. Les propositions de résumé sont attendues au plus tard le 20 septembre 2023 ; les auteurs seront informés sous les 48 heures qui suivront cette date.
Les communications retenues devront être déposées sous forme d’article complet de 12 à 15 pages au plus tard le 15 décembre 2023. La publication de l’ouvrage est prévue avant mai 2024.
Les proposititons de communication doivent être envoyées aux adresses suivantes :
Michel Fabrice Akono Abina (fabrice_akono@yahoo.fr/ 00237 699224420- 673276970)
Ondoa Zacharie (ondoazac@gmail.com / 00237 696597335-677401748)
Comité scientifique
Pr. KOUFAN Jean (Université de Yaoundé I)
Pr. ESSOMBA Philippe-Blaise (Université de Yaoundé I)
Pr. TSALA TSALAChristian (Université de Yaoundé I)
Pr EBALE Raymond (Université de Yaoundé I)
Pr. MVE BELINGA Jeannot (Université de Yaoundé I)
Pr. MBENG Dang Gilbert (Université de Douala)
Pr WOKPONOU Anselme (Université de Bertoua)
Pr BATENGUENE (Université de Douala)
Pr DONG MOUGNOL (Université de Yaoundé I)
Pr EDONGO NTEDE (Université de Bertoua)
Pr BOULA MEVAH (Université de Bertoua)
Pr NGUE (Université de Yaoundé I)
Pr NKOULOU (Université de Ngaoundéré)
Pr MASSOMA (Université de Bertoua)
Pr. SIGNIE Christophe (Université de Yaoundé I)
Pr. MOUSSA II (Université de Yaoundé I)
Pr MELINGUI (Université de Douala)
Pr MBEDE Christian (Université de Bertoua)
Pr ONDOUA ENGON Cyrille (Université de Bertoua)
Pr ABENA ETOUNDI (Université de Yaoundé I)
Comité de lecture
Dr. JieJie Patrick
Dr. Bandah Patrick
Dr. Nana Komey Daniel
Dr. Akono Fabrice
Dr. Ondoa Zacharie
Dr Afuhghang Innocent
Dr Moumbagna Youssouf La plage
Dr Essengue
Dr Petnga Simon-Pierre
Dr Mvoto
Dr Ngono Lucrèce
Dr Mbatsogo Nkolo
Dr. Bilobe
Dr. Afaga Aunel
Dr Lobbeh Serges
Dr Kouadjovit
Dr Otabela Jean-Germain
Dr Tomo Timothée
Dr Noa Julien
Dr Danga Marie-Julien
Dr. Ndo Abe Jean Louis
Dr. Ebale Arnold
Dr. Mekinde Jean-Pierre
Dr Enyegue Stéphane
Dr. ZeAyé Carin
Dr. Mahoula Rose Nadine
Dr. Obam Yannick
Dr Anaba
Dr. Kanou Modeste
Dr. OkalaEbodé Thierry
Dr. ZeOndo’o James
Dr. Mballa Etoundi Olivier
Dr. Mpomzock
Dr. Sinang Jules
Mme BeliaZekChrystelle
M. MbengueZe Patrick
M. Binanen
1.24 Dynamiques, acteurs et défis d’un paysage culturel en perpétuelles mutations
Le présent projet d’ouvrage vise à susciter une lecture plurielle des dynamiques, des défis et du déploiement des acteurs de la culture camerounaise depuis la période contemporaine. Pourquoi est-ce que les hommes de culture doivent échapper aux radars de l’histoire au seul profit des hommes politiques des acteurs économiques ou sportifs ? L’histoire ne trie pas ses grands hommes, surtout pas celle du Cameroun. Dès lors, il est important en premier lieu de construire, dans une perspective transdisciplinaire, des bibliographies et des monographies des Voix du Cameroun, qu’Elles soient du Nord, du Sud, de l’Est ou de l’Ouest. Cet ouvrage se propose également d’aborder, autant que faire se peut, l’état des lieux des relations entre l’Etat du Cameroun et le monde culturel.
Argumentaire
Un certain nombre de croyances, en expansion aujourd’hui, visent à penser que la culture camerounaise a connu ses « glorieuses années » dans un passé relativement lointain. Il est dès lors très facile d’entendre parler de la belle musique ou des grands musiciens et autres artistes de l’« époque ». Sans toujours presque jamais ni situer « l’époque » en question, et encore moins avoir une idée juste de « ceux- là » qui ont marqué et fait cette « fameuse et vague époque ».
Le présent projet d’ouvrage vise à susciter une lecture plurielle des dynamiques, des défis et du déploiement des acteurs de la culture camerounaise depuis la période contemporaine. Pourquoi est-ce que les hommes de culture doivent échapper aux radars de l’histoire au seul profit des hommes politiques des acteurs économiques ou sportifs ? L’histoire ne trie pas ses grands hommes, surtout pas celle du Cameroun. Dès lors, il est important en premier lieu de construire, dans une perspective transdisciplinaire, des bibliographies et des monographies des Voix du Cameroun, qu’Elles soient du Nord, du Sud, de l’Est ou de l’Ouest. Il s’agit d’un ouvrage ouvert à toute connaissance sur les acteurs majeurs, connus et moins connus, mais pourtant incontournables de la scène culturelle au Cameroun avant ou après la période des indépendances.
Certes, on peut revenir sur certaines grandes figures comme Manu Dibango, Richard Bona, Toto Guillaume, Lapiro de Mbanga, Eboa Lotine, Anne marie Ndzié, Petit Pays, Bassek Bako Bio, Prince Nico Mbarga, Tom Yom’s, K-Tino, Mbarga Soukouss, Epembé Théodore (alias Zanzibar des Têtes brulées) et autres Wes Madiko, mais on s’attend d’abord à lire des communications originales sur des noms plus ou moins connus, jamais scientifiquement présentés. Le Makossa, le Bôol, comme le Bikutsi, le Ben Si Kin, le Soul Nga Ndja ou le Ma nga Mbeu en regorgent à profusion. Les hommes de théâtre, comme les instrumentalistes, les entrepreneurs des champs religieux et traditionnels, les promoteurs de la musique urbaine, les cinéastes ou même les techniciens ont également leur place dans ce genre d’ouvrage.
Toutefois, il ne convient pas seulement de les citer ou de nommer leurs chansons ou leurs spectacles ; leur formation, leurs premiers pas, l’origine de leur amour pour ce métier ou cette fonction, ainsi que leur rôle dans la construction, le développement et le rayonnement de la culture camerounaise reste la clé de voute cet ouvrage collectif. Doit aussi dominer : le cadre d’émergence, la place du mécénat et/ou du sponsoring, l’environnement social, politico-économique, les défis et pourquoi pas le profil psychologique des acteurs auquel peuvent se greffer des petites anecdotes comme il en existe dans le « monde de la culture ».
De plus, cet ouvrage se propose également d’aborder, autant que faire se peut, l’état des lieux des relations entre l’Etat du Cameroun et le monde culturel. La présentation et l’orientation des politiques publiques culturelles initiées par le gouvernement ou/et les collectivités territoriales décentralisées dans le secteur de la musique ou du cinéma par exemple, pourraient ainsi être analysées ou évaluées afin de mieux appréhender le cadre d’émergence des acteurs de la culture dans ce pays. Des propositions allant dans ce sens sont alors aussi à encourager.
Cet appel est, in fine, ouvert à toutes les personnes qui voudront bien formuler des contributions abordant divers aspects de cette question, selon une approche locale, nationale, internationale, ou alors historique, politique et socio-économique. Il n’est pas exclu de mettre un accent particulier (voire d’en faire des communications entières) sur les grands lieux mythiques (quartier, salle de spectacle, carrefour, discothèque, cabaret, etc.) et autres groupes de musique. On s’attend bien évidemment à une iconographie, à des illustrations pouvant venir enrichir la communication.
On pourrait, à titre d’exemple, se rappeler des « épopées » d’Escalier à Mvog Ada, de la place légendaire qu’est devenue Carrossel à Yaoundé, des Eldorado (Mvog Ada et Nkomo), des Medzan à Douala et à Ebolowa, des grands espaces culturels de Bafoussam, Bamenda, Maroua ou Bertoua, de la Tribune culturelle que représentait l’émission télévisée Télé Podium sur la télévision nationale dans les années 1980, V comme VEDETTE, DELIRE, des grands moments de l’Ensemble National, etc.
Chercheur en sciences humaines et sociales, artistes, homme de culture, journaliste, acteurs de développement culturel, sont alors vivement encouragés à soumettre un résumé de 250 à 300 mots avec 05 mots clés, rédigé en français ou en anglais. Précédé d’un titre clair et explicite, ledit résumé doit, entre autres, comprendre : l’objectif de la recherche, la problématique, la méthodologie, etc.
À titre purement illustratif, il est recommandé de ne pas faire l’économie de la lecture des ouvrages nouvellement publiés par le Ministère des Arts et de la Culture en 2016 : Grandes Figures de la Culture Camerounaise/Icons in Cameroonian Culture (FENAC) ou Trésor Culturel Camerounais.
Modalités de soumission
Les propositions de résumé (Times New Roman, interligne simple, taille 12) devront préciser les éléments suivants : titre du projet d’article, nom, prénom et coordonnées du/des auteurs à l’adresse suivante: fabrice_akono@yahoo.fr
au plus tard le 15 septembre 2023.
Les auteurs seront informés le 30 septembre 2023. Les communications retenues devront être déposées sous forme d’article complet au plus tard le 15 décembre 2023. L’ouvrage sera publié au courant du premier trimestre 2024.
Coordonnateur
AKONO ABINA Michel Fabrice
(Contact téléphonique 00237 699224420 et 00237 673276970)
Comité scientifique
ESSOMBA Philippe Blaise (Professeur Université de Yaoundé I-Cameroun)
Pr KOUFAN MENKENE Jean (Professeur Université de Yaoundé I-Cameroun)
EBALE Raymond (Professeur Université de Yaoundé I-Cameroun)
TANGA ONANA Joseph (Université de Yaoundé I-Cameroun)
TASSOU André (Professeur Université de Yaoundé I-Cameroun)
MOUSSA II (Maître de Conférence Université de Yaoundé I-Cameroun)
MBEDE Christian (Maître de Conférence Université de Bertoua-Cameroun)
SIGNIE Christophe (Maître de Conférence Université de Bertoua-Cameroun)
BATENGUENE Raphaël (Maître de Conférence Université de Douala-Cameroun)
ABENA ETOUNDI (Maître de Conférence Université de Yaoundé I-Cameroun)
ONDOA ENGON Cyrille (Maître de Conférence Université de Bertoua-Cameroun)
NENKAM Chamberlain (Maître de Conférence Université de Yaoundé I-Cameroun)
MELINGUI (Maître de Conférence Université de Douala-Cameroun)
BEKONO Cyrille (Maître de Conférence Université de Yaoundé I-Cameroun)
OBAMA BELINGA Christian (Maître de Conférence Université de Bertoua-Cameroun)
JIOTSA Albert (Maître de Recherche) Centre National d’Education
SOURNA LOUMTOUANG Erick (Maître de Recherche) Centre National d’Education
BESSALA NDZANA BILOA Gaston (Maître de Recherche) Centre National d’Education
MANGA KALNIGA José (Maître de Recherche) Centre National d’Education
EHODE ELAH (Maître de Recherche) Centre National d’Education
NOUAZI Carole (Maître de Recherche) Centre National d’Education
Dr OWONA NDOUNDA Nicolas Noël (Maître de Recherche) Centre National d’Education
Dr. NJIKAM NJIFOTIE Abdou (Maître de Recherche) Centre National d’Education
Comité de lecture
Dr. ESSIANE Théophile Éric, Dr. BISSOMO OTOU, Dr. TOMO DJOBO Timothée, Dr OBAM Yannick, Dr AYINA NGONO, Dr. NDO ABE Jean Louis, Dr. MBABE Rodrigue, Dr. EBALE Arnold, Dr. BIDIAS René, Dr. IGOUI MOUNANG Gilbert, Dr. AKONO ABINA Michel, Dr. DANGA Marie-Julien, Dr NOA Stanislas, Dr. MAHOULA Rose Nadine, Dr. OTABELA Jean Germain, Dr. AFUHGHANG Innocent, Dr. ONDOA Zacharie, Dr. MEKINDE Jean-Pierre, Dr. MOUMBAGNA YOUSSOUF, Dr. BANDAH Patrick, Dr. ONANA Ferdinand, Dr. ENYEGUE Stéphane, Dr. JIE JIE Patrick, Dr. ZE AYE Carin, Dr. MEDJA Patrick, Dr. MVO’O Francis, Dr. TOGOLO Jean-Pierre, Dr. SALIOU ABBA, Dr. NANA KOMEY, Daniel, Dr. NOGO Marie désiré, Dr. MBAPOU, Dr. FOUBAH Honoré, Dr. KWANYE KWADA.
1.25 دعوة للمساهمة في العدد الثالث من مجلة “الثقافة الأخرى” : Les cultures locales face à la mondialisation
تعلن مجلة ” الثقافة الأخرى” عن استكتاب موجّه للباحثين، والممارسين الفنيين يرمي إلى استقبال مقالات تُعنى بالثقافات المحلية.
السيا
يتجلّى الفضاء الجهوي والمحلّي عموما كمكان تنمو به عناصر داخلية مشكّلة للهوية المحلّية. تندرج، من بين هذه العناصر المشكلة، التمثلات والممارسات الثقافية من خلال دورها البالغ في تشكيل الهوية المحلّية، ومساهمتها في التنمية والإشعاع المجالي، وتنبسط بالتالي كمكوّن مفتاح تنتظم حوله خصوصية منطقة ما.
والحال، وفي سياق ” العولمة” الموسومة بانتشار وتداول مختلف المرجعيات الثقافية، وقد يسّرتها الوسائط التكنولوجية الحديثة، هل مازال يحقّ لنا الحديث عن بعض من الخصوصية المجالية والممارسات الثقافية المحلية؟ إن الجواب المحتمل لمثل هذا التساؤل لن يكون إلا متعدّدا. فإذا كان البعض لا يصدّق ذلك متحجّجا أن “العولمة” سيرورة تنميط ومزج للثقافات المحلية في ” الثقافة الكونية”، فإن البعض يرى أنّ تداول الممارسات الثقافية يترتب عنه صحوة هوياتية تنتج اهتمام متجدد للساكنة بمجالها وثقافاتها المحلّية، في حين أن البعض الآخر، من المدافعين عن التمازج الثقافي، يرى فيها مؤشّر انفتاح عن العالم وإبداع أصيل.
أكثر من هذا، فلهذه السيرورات آثار ملموسة على تصورنا حتى للفئات التي من خلالها نعلّل تمثلاتنا وممارستنا الثقافية المحلّية. يتعلّق الأمر، على سبيل المثال، بالمفاهيم الواسعة الانتشار من مثل: ” الثقافة المحلية”، و” الثقافة الشعبية”، والمقولات الأخرى المشتركة من مثل ” التراث”، و”الموروث”، و”الشعائر والطقوس”، و”الفلكلور”…الخ.. هذه الآثار التي مازالت تستحق النقاش، إذ ما هو المعنى الذي تكتسيه هذه المفاهيم في السياق الراهن الموسوم بتعدّد وتداول الممارسات الثقافية؟ وكيف يمكن تفسيرها بشكل عملي؟ وتنضاف إلى جانب هذين السؤالين أسئلة أخرى تتعلّق بدور الثقافات المحلية في التنمية المجالية، والسياسات العمومية. وكيف يمكن تعبئة المحليات لكي تكون رافعة للتنمية المجالية؟ وما هو دورها في السياسات العمومية؟ وما التقييم الذي علينا القيام به بخصوص نجاعة السياسة العمومية في شأن الثقافات المحلّية من خلال برامج التنمية الجهوية والمحلّية؟ وماهي القراءة التي ينبغي القيام بها لمنطق التعايش بين الثقافات المحلّية والثقافة ” المهيمنة/ الوطنية”؟
لتوضيح أكثر هذه القضايا، بدا لنا مهما تخصيص العدد الثالث من مجلّة ” الثقافة الأخرى ” لمطارحة العلاقة بين سياق ” العولمة” والثقافات المحليّة، ومن هنا فكل الباحثين المهتمين والممارسين الفنيين مدعوين للمساهمة في هذا النقاش الخصب، ونتمنى، في هذا الصدد، أن تصلنا مساهمات من مختلف الأقطار حتى يتسنى لنا تشكيل رؤية مقارنة على الصعيد الدولي.
صيغ المساهمات
نتغيى من هذا العدد:
– مقالات نظرية نقدية بخصوص المفاهيم السابقة الذكر في علاقتها بسياق “العولمة” وتداول الممارسات الثقافية.
– مقالات ميدانية تخصّ تعدد الأشكال التعبيرية في علاقاتها بموضوع العدد.
– مقالات متخصّصة للعاملين في الحقل الثقافي، كفاعلين جمعويين، أو محترفين في الميدان الثقافي والفنّي.
– مقالات باللغة العربية والفرنسية، مرفوقة بملخّص موجز وبخمس كلمات مفاتيح، وسيرة علمية مختزلة تتضمن اسم الباحث، وعنوانه المهني، ورقم هاتفه، وبريده الالكتروني.
– آخر أجل لتلقّي المقالات بالعربية والفرنسية هو الخامس عشر (15) من شتنبر، على أن يحصل الباحثون عن الجواب النهائي بتاريخ الأول من أكتوبر 2023.
– آخر أجل لتلقّي المقال النهائي هو الثلاثين (30) من شهر أكتوبر، بصيغة .doc وذلك عبر إرسالها إلى البريد الإلكتروني التالي:(abhiabdelillah1960@gmail.com – m.sammouni@gmail.com)
هيئة تنسيق العدد
– رشيد بگٰاوي
– سعيد يقطين
– عبد الإله الرابحي
– عزيز غالي
– محمد سموني
تقييم المقالات
ستخضع المقالات المتوصل بها والموافق عليها من قبل هيئة تنسيق العدد إلى تقييمين خارجيين من قبل باحثين يتم اختيارهما من طرف هيئة تحرير المجلة. وستتخذ نتائج هذا التقييم ثلاثة أشكال: القبول بدون تعديل، والقبول مع التعديل، والرفض.
La revue L’Autre culture lance un appel à contributions adressé aux chercheur·es, et aux acteur·ices de terrain visant à recueillir des articles sur les cultures locales.
L’espace régional et local est présenté généralement comme un lieu où se déploient des éléments endogènes constitutifs de la spécificité de l’identité territoriale. Parmi ces éléments constitutifs, les représentations et les pratiques culturelles, par leur rôle dans la constitution de l’identité locale et par leur contribution au développement et au rayonnement du territoire, se présentent comme la composante clé autour de laquelle s’organise la spécificité d’un territoire.
Or, dans un contexte de « mondialisation » marqué par la circulation de différentes références culturelles, facilitée en cela par les nouvelles technologies, peut-on encore parler d’une quelconque spécificité territoriale et de pratiques culturelles ? La réponse donnée à ces questions est multiple. Si certains n’y croient pas, voyant dans la « mondialisation » un processus d’uniformisation et de dilution des cultures locales dans la « Culture universelle », pour d’autres, la circulation des pratiques culturelles provoque un réveil identitaire produisant un regain d’intérêt des populations pour leur territoire et leurs cultures locales. D’autres, enfin, adeptes de la fusion culturelle, y vient un signe d’ouverture au monde et de création originale.
Plus encore, ces processus ont des effets réels sur notre conception même des catégories avec lesquelles on argumente à propos des représentations et des pratiques culturelles locales. C’est le cas, par exemple, des notions largement utilisées comme celles de culture locale et culture populaire et bien d’autres catégories solidaires comme patrimoine, rituel folklore, etc. Ces effets méritent aussi d’être discutés. Quel sens prennent ces notions dans le contexte actuel marqué par la circulation et la diversité des pratiques culturelles ? Comment en rendre compte concrètement? A ces questions s’ajoutent d’autres qui touchent le rôle des cultures locales dans le développement de territoire et des politiques publiques. Comment les locales peuvent être mobilisées comme un levier pour le développement territorial ? Quel rôle pour les politiques publiques ? Quelles évaluations peut-on faire de la performance des politiques publiques régionales en matière de cultures locales à travers des programmes de développement régional et local ? Quelle lecture peut-on faire de la cohabitation entre les cultures locales et la culture « dominante/nationale » ?
Pour y voir clair, il nous est apparu important de consacrer le troisième numéro de la revue L’Autre culture, à ce débat sur le lien entre le contexte de « mondialisation » et les cultures populaires locales. Les chercheurs.es de toutes les disciplines et les acteurs de terrain sont invités à discuter ces questions. Nous souhaitons également des travaux issus de différents pays pour le développement d’une perspective comparative internationale.
Modalités de contribution
Pour ce troisième numéro, nous sollicitons :
• Des articles théoriques critiques des catégories mentionnées ci-dessus en lien avec le contexte de « mondialisation » et de circulations des pratiques culturelles;
• Des articles empiriques qui rendent compte de la diversité des formes d’expression culturelles en lien avec l’esprit de ce numéro;
• Des articles prévenant des acteurs de terrain qui œuvrent dans le domaine culturel, qu’ils soient des acteurs associatifs, des professionnels de la culturels ou des artistes.
Les propositions d’articles peuvent être en arabe ou en français. Elles doivent être accompagnées d’un court résumé et de cinq mots-clés et une courte notice biographique. L’auteur-e est prié-e de fournir les renseignements suivants : son nom, son adresse professionnelle, son numéro de téléphone, son adresse électronique.
Réception des propositions d’articles en arabe ou en français au plus tard le 15 septembre 2023.
Réponse aux auteurs : le 01 Octobre 2023.
Les auteurs seront invités à soumettre un article complet au plus tard le 30 octobre au format .doc à Abdelilah Rabhi : rabhiabdelillah1960@gmail.com et à Mohamed Sammouni : m.sammouni@gmail.com.
Coordination du numéro
• Rachid Bagaoui : Professeur au département de sociologie à l’Université Laurentienne depuis 1995.
• Said Yaktin : Professeur d’enseignement supérieur en littérature arabes à Rabat.
• Abdelilah Rabhi : Docteur en littérature arabes à Rabat.
• Mohamed Sammouni : Docteur en sociologie politique à Casablanca et Chercheur Postdoctorale (2022 – 2023) dans le programme de bourses jeunes chercheurs avec le conseil arabe des sciences sociales à Beyrouth.
• Aziz Ghali : le directeur artistique de la revue.
Évaluation des articles
Les propositions d’articles seront soumises à une évaluation anonyme par deux auteurs désignés par le comité de la rédaction. Les résultats de cette évaluation prendront trois formes : acceptation sans modification, acceptation avec modification, rejet.
Comité de rédaction
Rédacteur en chef : Said Yaktin, professeur d’enseignement supérieur, au département langue et littérature arabes, à la faculté des lettres et sciences humaines de Rabat.
La rédaction : Hassan Bahraoui – Mohamed Fakherddine – El Alia Maalainin – Youssef Toufik – Najima Ghazali – Abdelilah Rabhi – Lahbib Naçiri – Abdelmajid Ziraoui
1.26 « Revue d’histoire méditerranéenne » – Varia
Pour la préparation du numéro 10 (volume 5, n°2) du mois de décembre 2023, la Revue d’histoire méditerranéenne, éditée par l’université de Bejaia (Algérie), indexée dans ERIH plus, acceptera les articles d’histoire dans les quatre langues (français, arabe, tamazight, anglais) liées aux rives Sud, Nord et Est de la Méditerranée depuis la préhistoire jusqu’à la période contemporaine, ainsi que des contributions liées à la société dans toutes ses dimensions.
La Revue d’Histoire Méditerranéenne est une revue académique internationale semestrielle éditée par la faculté des sciences humaines et sociales de l’université de Bejaia. Si ce titre annonce un penchement pour les études relatives à l’histoire des pays des rives Sud, Nord et Est de la Méditerranée, une région considérée comme bastion de la civilisation humaine et contrée influente dans le monde depuis la préhistoire jusqu’à la période contemporaine, il est clair que les portes seront ouvertes pour toutes les contributions historiques traitant le passé de tous les états du monde sous leurs différents aspects : la société dans toutes ses dimensions, l’agriculture, l’industrie, le commerce, la politique, la culture, les coutumes et traditions etc.
La Revue s’est dotée d’un comité scientifique international pour l’évaluation de tous les travaux qui lui sont soumis. Il s’agit d’une évaluation anonyme effectuée par deux lecteurs extérieurs au comité de rédaction de la revue. Ces procédures d’évaluation sont conformes aux standards internationaux.
La Revue d’Histoire Méditerranéenne est téléchargeable intégralement et sans restriction en format PDF sur le site de l’université de Bejaia.
Les langues de publication
Tamazight, Arabe, Français et Anglais.
Modalités de soumission
Vos articles doivent être soumis via le lien suivant : https://www.asjp.cerist.dz/en/PresentationRevue/605 ou envoyés via le mail suivant: Revue.hm@gmail.com
avant le 15 octobre 2023
Pour une parution en décembre 2023.
Les règles de publication
Dans le cadre de la soumission des articles, l’équipe de rédaction de la revue demande aux auteurs de rédiger en se conformant strictement aux règles de présentation suivantes :
1. L’originalité : Un article soumis à la publication doit respecter le principe d’originalité, justifier sa contribution au développement des connaissances scientifiques.
2. Le volume de l’article: Les auteurs respecteront le volume de 10 à 15 pages. Le volume commandé s’entend notes, bibliographie et illustrations comprises. Le comité de rédaction de la revue se réserve le droit de refuser un article ne respectant pas ce volume.
3. La première page est une page de titre et métadonnées qui doit contenir les informations suivantes :
4. Nom et prénom du ou des auteurs, fonction et grade, adresse postale de leur institution de rattachement, adresse électronique, adresse postale et numéro de téléphone personnel.
5. Le titre de l’article et sa traduction dans une autre langue.
6. Un résumé dans la langue de l’article et un autre dans une autre langue (chaque
7. résumé doit contenir entre 150 et 200 mots).
8. Des mots-clés d’indexation en deux langues.
9. L’introduction : Elle doit contenir entre autres, les éléments suivants : Présentation du sujet et de son importance, la problématique de recherche, présentation des études antérieures et une description de l’approche théorique utilisée.
10. La conclusion : Elle doit être une synthèse des résultats et proposer des pistes de recherches futures.
11. La police d’écriture : La police en caractères latins est Times New Romain taille 12 pour le corps de texte et 10 pour les notes. La police d’écriture arabe est Traditionnel Arabic taille 16 pour le corps de texte et 12 pour les notes.
12. Interlignes : 1,5
13. Les marges d’une page sont 2cm de chaque côté.
14. Notes de bas de page : Les notes sont présentées en numérotation continue en bas de page et limitées aux choses essentielles (éclaircissements ou des articles de presse seulement, car les références bibliographiques sont mises en intra-texte). L’appel de note doit être accolé au mot précédent et non à un signe de ponctuation.
Ex. doit être accolé1. Non pas : doit être accolé.1
10. Les références bibliographiques sont intégrées dans le corps du texte comme suit : (Nom, l’année d’édition : p). Ex : (ADJAOUD, 2012 :57). Quant au renvoi aux documents d’histoire de type source, ils sont présentés comme suit :(le nom, le premier mot du titre ou le 2e si le premier n’est pas significatif : p.) ex : (Ibn Kheldoun, El Ibar: 50).
11. Normes de ponctuation: les signes simples ou triples (le point, la virgule et les trois points de suspension) doivent être collés au mot précédent, les signes doubles (deux points, point-virgule, point d’interrogation et point d’exclamation) sont séparés du mot précédent par un espace insécable.
12. Citations, utilisation des guillemets et italiques : Les citations sont toujours entre guillemets français « … » et en caractères romains. Lorsque leur longueur excède 03 lignes, il convient de les individualiser en créant un paragraphe distinct, en retrait (1 cm à droite et à gauche), dans un corps de lettre inférieur au reste de texte (11 pour les textes en latin et 14 pour les textes en arabe).
Exemple :
La mort de l’administrateur Dupuy de Guentis, poste reculé entre les Nememchas et les Aurès, le bouleversa.
« Ah ! jurons de tout
faire, déclare Jacques Soustelle devant le cercueil de l’administrateur à Tébessa, oraison funèbre, sans rien ménager, pour venger ceux qu’on nous a pris et pour que se poursuive, en dépit de tout, l’œuvre française pour laquelle ils ont donné leur vie ».
13. Utilisation des caractères italiques : Les caractères italiques sont utilisés uniquement pour les termes étrangers. Lorsque ces termes sont d’usage courant (s’ils figurent dans le dictionnaire), on utilisera les caractères romains.
14. Bibliographie : Les références bibliographiques sont regroupées en fin de l’article par ordre alphabétique, et pour un même auteur, par ordre chronologique de parution. Les titres d’ouvrages et les noms des revues sont écrits en italique, mais les titres d’articles sont écrits en romain.
On sépare les références en groupes distincts :
• Les archives.
• Les sources.
• Les études (livres et articles).
• La presse (les journaux).
• Les instruments de recherche (Dictionnaires et encyclopédies)
La règle utilisée est APA (Pour plus de détails, téléchargez un fichier sur les règles de la norme APA sur le site de la Revue : www.univ-bejaia.dz/rhm ou contactez-nous par e-mail : revue.hm@gmail.com pour vous envoyer le fichier.
Exemples :
• Les archives : on doit citer le nom de l’établissement ou du centre d’archives en abréviation. Le code ou le numéro de la boite. Le non du dossier. Le nom de sous dossier. Le titre du document.
Ex. AOM. 1K5/2. Préfecture d’Alger. Cabinet de préfet d’Alger (1858-1962). Grèves de la période du Front populaire (1936-1938). Courriers. Extrait de registre des délibérations du conseil municipal de la commune d’Ouled Fayet en date du 18 Juillet 1936.
• Les références bibliographiques des sources anciennes :
Nous écrivons le NOM de l’auteur Source en majuscule et le nom de l’éditeur ou directeur ou traducteur en minuscule suivi de la mention (éd.) pour l’éditeur ou (dir.) pour le directeur ou (trad.) pour le traducteur.
AL-YAQŪBI, G. Wiet (trad.). (1937). Les Pays (Mu’gam al-Buldān). Le Caire : Institut français d’archéologie orientale.
• Pour les ouvrages à auteur unique, on l’écrit de la façon suivante
TEGUIA, M. (1988). L’Algérie
en guerre. (2e éd.). Alger : O.P.U.
• Pour les ouvrages électroniques à auteur unique : c’est de même avec un ouvrage imprimé, en ajoutant le lien à la fin.
Mercier, E. (1868). Histoire de l’Afrique septentrionale (la Berbérie) depuis les temps les plus reculés jusqu’à la conquête française en 1830. Paris : Ernest Leroux Editeur. https://www.algerie-ancienne.com/livres/histoire/histoire2.htm.
• Pour les ouvrages à auteur unique traduits : On ajoute le nom du traducteur après le titre, ensuite la date de la publication originale à la fin.
• Pour les ouvrages à auteur unique et à plusieurs volumes :
Mercier, E. (1868). Histoire de l’Afrique septentrionale (la Berbérie) depuis les temps les plus reculés jusqu’à la conquête française en 1830. (Vol.2). Paris : Ernest Leroux Editeur.
• Pour les ouvrages à plusieurs auteurs :
CHIAUZI, G. (1991). Maghreb médiéval. L’apogée de la civilisation islamique dans l’Occident arabe. Aix-en-Provence : Edisud.
• Pour les articles imprimés :
Nom, P. (année). Titre de l’article. Titre de la revue, n° du volume (numéro du fascicule), pagination.
Dans le cas où la revue ne présente pas de fascicule, le numéro prendra sa place en italique.
AGERON, Ch. R. (1977). Instituteurs algériens (1883-1939). Annales, 32(4), 717-720.
• Pour les articles électroniques : la différence par rapport à l’imprimé est l’ajout d’une zone de DOI ou d’URL.
EMERIT, M. (1962). Enquête sur le niveau de vie des populations rurales de la conquête jusqu’en 1919 : Essai d’histoire économique
et sociale. Annales, 17(6), 1214- 1219. http://www.persee.fr/web/ revues/home/prescript/article/ahess_0395-2649_1962_num_17_6_420936_t1_1214_0000_2>.
• Pour un chapitre d’un ouvrage collectif :
Nom, P. (année). Titre du chapitre. Dans P. Nom du ou des éditeurs scientifiques de l’ouvrage collectif (Ed.), Titre de l’ouvrage (pp.). Lieu : éditeur.
Cungi, C. (2006). L’alliance thérapeutique. Dans O. Fontaine & P. Fontaine (Ed.), Guide clinique de thérapie comportementale et cognitive (pp. 395-447).
Paris : Retz.
• Actes de colloque ou de congrès: S’ils sont publiés
• , on applique les mêmes règles que celles d’un chapitre dans un ouvrage.
Ouatmani, S. (2019). Les syndicats français et la Révolution algérienne : L’exemple de la C.G.T et de la C.F.T.C. Dans M. Ait Meddour (dir.), Le mouvement syndical en Algérie durant la période coloniale. (pp. 7-13). Bejaia : faculté des sciences humaines et sociales de l’université de Bejaia.
• Mémoires et thèses : On utilise les mêmes règles d’un ouvrage, à condition d’ajouter la mention (mémoire ou thèse).
Nom, P. (année). Titre (Mémoire). Université, Ville.
MARSEILLE, J. (1984). Empire coloniale et capitalisme français (Thèse de Doctorat d’Etat). Université de Paris I.
Comités
Le directeur et rédacteur en chef de la Revue : Pr. AIT MEDDOUR Mahmoud
L’adjoint de directeur : Pr. OUATMANI Settar
Le comité scientifique et de lecture
Le président du comité scientifique : Pr. OUATMANI Settar. (U. de Bejaia). Laboratoire Patrimoine, Culture et Mutations Sociales Professeur
Les rédacteurs associés
• AILLET Cyrille (U. Lumière, Lyon 2). UMR 5648 Professeure
• AISSANI Djamil (U. de Bejaia). Unités de Recherche LaMOS. Professeur
• AIT HABOUCHE Hamid (U. d’Oran). Laboratoire des Etudes Maghrébines, les Elites et la Construction d’un Etat National. Professeur
• BAIZIG M. Salah (U. de Tunis). Laboratoire du Monde Arabo-Islamique Médiéval. Professeur
• BALA Sadek (U. de Bejaia). Professeur
• BOUAZZA Boudersaia (U. d’Alger2). Directeur de labo d’unité maghrébine. Professeur7. CHAFOU Redhouane (U. d’El Oued). Professeur
• CHAIB Kedadra (U. de Guelma). Professeur
• CHOUITAME Arezki (U. d’Alger 2) Professeur
• FARADJI M. Akli (U. de Bejaia). Professeur
• GUENFISSI Hayette (U. de Bejaia). Patrimoine, Culture et Mutations Sociales. Docteure
• HADIAlWASH Huda (U. de Baghdad). Docteure
• HALAILI Hanifi (U. de S. Bel Abbés). Professeur
• HASSINI Aicha (U.de Bouira). Laboratoire de Traduction des Sources Historiques. Professeur.
• JADLA Brahim (U. Menouba, Tunis). Professeur
• KINZI AZZEDINE (U.de T. Ouzou). Laboratoire d’Aménagement et d’Enseignement de la Langue Amazighe. Docteur
• MEGROUS née MEHENTEL Djahida (Université d’Alger 2). Professeure
• NAILI Abdelkader (U. de Djelfa) Professeur
• OUATMANI Settar (U. de Bejaia). Patrimoine, Culture et Mutations Sociales. Professeur
• REMILI Nedjma, née SERRADJ (Université d’Alger 2). Laboratoire des Etudes Historiques et Archéologiques. Docteure21. SAIDI Meziane (ENS de Bouzaréah, Alger). Laboratoire des Etudes Historiques Contemporaines (LEHC). Professeur
• SALEM Merouane (U. de Diyala, Irak) Docteur
• SIDALI AHMED Messaoud (U. de M’sila). Professeur
• TIDJET Mustapha (U. de Bejaia). Professeur
• TLEMCANI Ben Youcef (U. de Blida). Laboratoire des Recherches Historiques et Civilationelles. Professeur
• VALERIAN Dominique UMR 8167 Orient & Méditerranée (CNRS – EPHE – Collège de France – Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne – Sorbonne Université) . Professeur
• WSHEH Gasan (Université islamique de Ghaza, Palestine). Professeur
Comité d’édition
• ABBACI Madjid. Laboratoire Patrimoine, Communication et Mutations Sociales. Docteur
• BOUICHER Boubkeur (Professeur formateur d’Anglais au lycée)
• LAHOUEL Tassaadith, Professeure.
• MAANDI Abla. Docteure
• TIDJET Mustapha. Professeur.
• TOUCHE KHAROUNI Nouara. (U. de Bejaia). Les langues étrangères de spécialité en milieux socioprofessionnels : préparation à la professionnalisation. (LESMS)Docteure
• MAZRI Sabrina. Magister. Doctorante.
• MERDJAA Aicha. Patrimoine, Culture et Mutations Sociales. Docteure.
1.27 Gestion des ressources et espaces transfrontaliers entre le Cameroun et ses voisins
« Ngoa-Ekellé », revue du réseau d’études politiques et des relations internationales
Ngoa-Ekelle, revue du Réseau d’études politiques et des relations internationales (université de Yaoundé 1) vous invite à soumettre vos articles portant sur l’histoire politique, les relations internationales, la sociologie politique, les études géopolitiques et géostratégiques. Ce numéro thématique porte sur les enjeux de la gestion coopérative des ressources et des espaces transfrontaliers entre le Cameroun et ses voisins. Le Cameroun partage une longue frontière avec six États (Nigeria, Tchad, RCA, Congo, Gabon et Guinée Equatoriale).
Ngoa-Ekelle, revue du Réseau d’études politiques et des relations internationales (université de Yaoundé 1) vous invite à soumettre vos articles portant sur l’histoire politique, les relations internationales, la sociologie politique, les études géopolitiques et géostratégiques. Ce numéro thématique porte sur les enjeux de la gestion coopérative des ressources et des espaces transfrontaliers entre le Cameroun et ses voisins. Le Cameroun partage une longue frontière avec six États (Nigeria, Tchad, RCA, Congo, Gabon et Guinée Equatoriale).
ANNOUNCEMENT
Coordination
• Pre Virginie Wanyaka Bonguen, Université de Yaoundé I, FALSH, Département d’Histoire, Adresse : repri2022@gmail.com
• Dr Cassimir Tchudjing, Université de Yaoundé I, FALSH, Département d’Histoire, Adresse : tchudjing@gmail.com
La revue
Ngoa-Ekelle, Revue du Réseau d’Etudes Politiques et des Relations Internationales (Université de Yaoundé 1) vous invite à soumettre vos articles portant sur l’histoire politique, les relations internationales, la sociologie politique, les études géopolitiques et géostratégiques. Elle est dotée d’un comité scientifique international, de lecture et de rédaction, avec des procédures d’évaluation en double aveugle. Les articles publiés en français ou en anglais doivent être des travaux de recherche, d’expérimentation à résultats originaux n’ayant pas été soumis à un autre éditeur. Après son numéro inaugural varia, le second numéro est thématique et porte sur : « Gestion des ressources et espaces transfrontaliers entre le Cameroun et ses voisins ».
NB : Les contributions portant sur l’expérience entre d’autres pays sont également acceptées.
Argumentaire
Appel à contributions pour le numéro 2 (spécial) sur le thème : « Gestion des ressources et espaces transfrontaliers entre le Cameroun et ses voisins ».
Ce numéro thématique porte sur les enjeux de la gestion coopérative des ressources et des espaces transfrontaliers entre le Cameroun et ses voisins. Le Cameroun partage une longue frontière avec six Etats (Nigeria, Tchad, RCA, Congo, Gabon et Guinée Equatoriale). Sa zone transfrontalière est riche en ressources naturelles (eau, minerais, énergies fossiles, faune, forêts, pâturages…). Des activités socio-économiques transfrontalières (agriculture, élevage, pêche, chasse, transport, échanges de produits agro-sylvo-pastoraux, foires) sont organisées sur la base de cette frontière.
Les changements climatiques, la croissance démographique, l’appauvrissement des espaces agro-pastoraux, la dégradation des ressources fauniques, halieutiques et sylvicoles, l’occupation illégale des espaces protégés (parcs, réserves naturelles), l’exploitation énergétique et minière et l’accès limité à l’eau sont devenus des questions très préoccupantes pour le Cameroun et ses voisins. Ils constituent des enjeux importants pour le développement des zones transfrontalières et mettent en évidence les défis auxquels il convient de faire face dans l’immédiat pour minimiser les risques de conflits ou de concurrence déloyale pour l’accès aux ressources naturelles.
Les menaces sécuritaires (Boko Haram dans le septentrion, les coupeurs de route, les preneurs d’otages en mer et sur les frontières septentrionales ou orientales, la sécession anglophone, les crises centrafricaines, les incursions armées des rebelles centrafricains), l’afflux massif des vagues de réfugiés et les migrations clandestines viennent complexifier ce contexte déjà porteur de facteurs conflictogènes. Dans un tel contexte, il est important d’analyser la place qu’occupent les espaces transfrontaliers dans les relations entre le Cameroun et ses voisins.
Parmi les grands enjeux des espaces transfrontaliers, nous avons la gestion et le partage de ressources (eaux superficielles ou souterraines, hydrocarbures, forêts, pâturages, réserves et parcs, etc.) ou encore l’adoption de politiques communes en termes de transports transfrontaliers, de préservation de l’environnement et de la biodiversité. Ce numéro thématique de publication vise à contribuer à la prévention et à la gestion des conflits interétatiques autour des frontières camerounaises. Les propositions doivent donc s’intéresser aux enjeux et défis que pose l’imbrication entre frontières, ressources et espaces transfrontaliers entre le Cameroun et ses voisins sous l’angle rétrospectif et prospectif. Pour ce faire, il est donc important de faire d’une part une étude rétrospective de la gestion coopérative des ressources, des infrastructures et des migrations transfrontalières entre le Cameroun et ses voisins en mobilisant une approche limologique (étude transdisciplinaire des frontières en utilisant les approches de géographie politique, d’histoire, de sociologie et de relations internationales) ou des border studies. Il s’agit d’autre part de dégager les perspectives d’une coopération transfrontalière qui favorise la paix, la stabilité, le partage équitable des ressources naturelles.
La gestion coopérative des ressources et des espaces transfrontaliers est a déjà retenu l’attention de plusieurs chercheurs, notamment les historiens, les géographes, les anthropologues, les sociologues, les politologues, les juristes, etc. le plan bilatéral et multilatéral entre le Cameroun et ses voisins. La répartition des ressources échappe aux tracés des frontières étatiques ; leur exploitation nécessite donc une entente entre voisins d’abord pour assurer la paix et la sécurité. C’est dans cette perspective que Mirko Herberg, Représentant résident de la Friedrich-Ebert-Stiftung Cameroun et Afrique centrale, écrit : « Au risque de conflits, l’exploitation ou l’utilisation d’une ressource transfrontalière doit être réglementée, partagée ou même cogérée, réduisant par la suite la souveraineté d’un Etat » (Préface in Ntuda Ebodé J. V., 2011, p. 9). En outre, la gestion coopérative vise à assurer le développement durable et la protection de l’environnement (Brachet C. et Valensuela D., 2012 ; Fournier A., Sinsin B. et Mensah G. A. 2007 ; Ngono G., 2014).
Nous exhortons les contributions à montrer en quoi les frontières internationales ont conditionné ou limité l’usage et le partage de ressources entre le Cameroun et ses voisins, parfois sous fond de conflit. Sur ce, elles doivent questionner la place occupée par la gestion des frontières, des ressources et des espaces transfrontaliers dans les relations entre le Cameroun et ses voisins, les divers moyens mobilisés pour leur gestion coopérative, les acteurs impliqués dans le temps et l’espace.
• Quels sont les facteurs ou enjeux qui déterminent la coopération en matière de gestion des ressources et espaces transfrontaliers entre le Cameroun et ses voisins ?
• Quels sont les instruments (mécanismes) de sécurité et de collaboration autour de l’accès et de la gestion des ressources et espaces transfrontaliers entre le Cameroun et ses voisins dans les cadres bilatéral et multilatéral ?
• Quels sont les objectifs visés par les acteurs étatiques et non étatiques dans la gestion coopérative des ressources et espaces transfrontaliers entre le Cameroun et ses voisins ?
Axes
Les contributions pourront aborder ces enjeux à partir des axes ci-dessous :
• Axe 1 : L’état limologique entre le Cameroun et ses voisins : délimitation, évolution, conflits, aspects naturels et socio-économiques des frontières entre le Cameroun et ses voisins.
• Axe 2 : L’influence des crises politiques et des changements environnementaux sur les populations, les ressources et les espaces transfrontaliers.
• Axe 3 : La gestion des ressources fauniques et sylvicoles (braconnage, parcs et réserves, forêts…) ;
• Axe 4 : La gestion des ressources halieutiques (eaux des fleuves et lacs, mers) ;
• Axe 5 : La gestion des ressources du sous-sol (exploitation des richesses minières et énergétiques) ;
• Axe 6 : La gestion des infrastructures transfrontalières (marchés, ponts, tunnels, pipelines…) ;
• Axe 7 : La gestion des mouvements transfrontaliers de populations (transhumance, réfugiés politiques, migrants économiques, coupeurs de routes, trafiquants, voyageurs…).
Modalités de contribution
Calendrier
– Appel à contribution : 31 Juillet 2023
– Date limite de soumission des articles complets : 30 Septembre 2023 à minuit
– Retour aux auteurs après instruction : 31 Octobre 2023.
– Retour des articles corrigés à la Revue : 30 Novembre 2023.
– Parution : Décembre 2023.
Contact :
Email : repri2022@gmail.com / Tél : (+237) 696 48 80 16 pour l’envoi des articles et pour toutes les informations utiles.
Frais
• Instruction : 15.000 F CFA au dépôt de l’article
• Publication : 35.000 F CFA au dépôt de la version numérisée de l’article corrigé.
Cette somme donne droit à un tiré-à-part.
Contact : Dr Jean Chrysostome BILOBE AYISSI, Tél : (+237) 658 366 376 (Orange Money) et (+237) 677 385 113 (Mobile Money) pour les modalités de paiement des frais.
Normes de rédaction
Les contributions proposées seront soumises à un processus de relecture par les pairs en double aveugle. Elles doivent respecter les normes de publication ci-dessous.
• Le texte doit être écrit en Times New Roman, en français ou en anglais avec un résumé et cinq (5) mots-clés au maximum en français, un abstract et des key words en anglais. Sa longueur totale de l’article est comprise entre 10 et 15 pages.
• Le titre de l’article est en corps 14, majuscule et centré avec un espace de 12 pts après le titre (format > paragraphe > espace après : 12 pts).
• Les noms (TCHUDJING) et prénoms () des auteurs doivent apparaître en corps 12, et centrés sous le titre de l’article.
• Les coordonnées des auteurs (appartenance, adresses professionnelle, téléphonique et électronique) sont en corps 10 italique et centrés.
• Le résumé ou l’abstract (200 à 250 mots) et les mots-clés (maxi 5) sont composés en corps 10, en minuscule et justifiés.
• L’ensemble du texte est en corps 12, minuscule, interligne simple, avec un alinéa de première ligne de 5 mm et justifié (Format > paragraphe > retrait > 1ère ligne > positif > 0,5 cm). Un espace de 6 pts est défini après chaque paragraphe (format > paragraphe > espace après : 6 pts). Les marges (haut, bas, gauche et droite) sont de 2,5 cm.
• Les titres (des parties) sont alignés à gauche, sans alinéa et en numérotation décimale :
1. Titre de niveau 1 (12 pts avant, 6 pts après)
1.2. Titre de niveau 2 (12 pts avant, 6 pts après)
1.2.1. Titre de niveau 3 (6 pts avant, 6 pts après), etc.
• Les figures et les tableaux doivent être incorporés au texte. Les figures et illustrations sont numérotées de 1 à n à l’intérieur de l’article, les tableaux également de façon chronologique, de I à n. Le titre de la figure ou du tableau en gras est composé en corps 10 avec un espace de 6 pts après. La source en corps 10, avec un espace de 0, est placé en dessous de l’illustration.
• La bibliographie est en Times New Roman, corps 12, minuscule, interligne simple avec un espace de 6 pts après. Elle doit respecter les normes couramment admises dans les revues internationales et indiquer le nom de tous les auteurs.
Les archives : cote, titre du dossier ou du document d’archives, date de signature.
Les sources orales : Les mettre dans un tableau par ordre alphabétique.
Exemple :
Noms et prénoms Age Fonction Lieu et jour de l’entretien
Les ouvrages, : Nom de l’auteur, initiale des prénoms, Titre du document en italique, lieu d’édition, éditeur, Année, et nombre de pages en caractère normal. Exemple : Laslett, P., Family Life and Illicit Love in Earlier Generations. Essays in Historical Sociology, Cambridge/London/New York, Cambridge University Press, 1977, 270 p.
Article de revue : Nom de l’auteur, initiale des prénoms, Titre de l’article entre guillemets, Titre de la revue en italique, Volume/N° revue, pages. Exemple : Joshi H., Lynch, K., Mougin R., Rendall, M., « Fécondité, calendrier des naissances et milieu social en France et en Grande-Bretagne : politiques sociales et polarisation socioprofessionnelle », Population, 2002, 57(3), pp. 485-518.
Article d’ouvrage collectif : Nom de l’auteur et initiale des prénoms de l’auteur de l’article, Titre de l’article entre guillemets, Nom de l’auteur et initiale des prénoms de l’auteur de l’ouvrage, Titre du document en italique, lieu d’édition, éditeur, année, et bornes paginales.
Mémoires ou Thèses : Nom de l’auteur, initiale des prénoms, Titre du mémoire ou de la thèse entre guillemets, Spécifier Mémoire, Master, Dess, DEA, Thèse de Doctorat 3ème cycle, Nouveau Régime, d’Etat ou Ph.D en Histoire, Science Politique, Sociologie, etc., Université d’attache, année de dépôt du travail, nombre de pages.
• Notes de bas de page
Comment citer un ouvrage en note de bas de pages : Initiale du prénom, noms de l’auteur, titre en italique, lieu d’édition, maison d’édition, année, nombre de pages. Exemple : D. Abwa., Cameroun, Histoire d’un nationalisme : 1884-1961, Yaoundé, Editions Clé, 2010, p. 16.
Comment citer un article en note de bas de pages : Initiale du prénom, noms de l’auteur, titre entre guillemets, Revue en italique, lieu d’édition, maison d’édition, Vol, année, nombre de pages. Exemple : H. Joshi, K. Lynch, R. Mougin et M. Rendall, « Fécondité, calendrier des naissances et milieu social en France et en Grande-Bretagne : politiques sociales et polarisation socioprofessionnelle », Population, 2002, 57(3), p. 492.
Comment citer un informateur en note de bas de pages : Noms de l’informateur, initiale des prénoms, âge, fonction, lieu et date de l’entretien.
Locutions étrangères : les mettre en italique.
Le Op cit est proscrit, le remplacer par le short title ou encore titre en abrégé. Exemple : H. Joshi, K. Lynch, R. Mougin et M. Rendall, « Fécondité », p. 492.
Lorsque vous avez cité un auteur précédemment, au lieu du Op cit mettre simplement : Abwa., Cameroun, Histoire…p.10.
Comité scientifique
• Prof. Thierno Mouctar Bah, Université Cheikh Anta Diop/ Sénégal
• Prof. Anthony Asiwaju, Université de Lagos/Nigeria
• Prof. Daniel Abwa, Université de Yaoundé I/Cameroun
• Profe. Scholastique Dianzinga, Université Mariem Ngouabi/ Congo Brazzaville
• Prof. Samuel Efoua Mbozo’o, Université de Yaoundé I/ Cameroun
• Prof. Victor Julius Ngoh, Université de Yaoundé I/Cameroun
• Prof. Robert Kpwang Kpwang, Université de Yaoundé I/Cameroun
• Prof. Simon-Pierre Mbra’a Ekanza, Université Félix Houphouët Boigny/ Côte d’Ivoire
• Prof. Jean-François Owaye, Université Omar Bongo/Gabon
• Prof. Jean Koufan Menkéné, Université de Yaoundé I/Cameroun
• Prof. Willy Bantenga Moussa, Université de Ouagadougou/ Burkina Faso
• Profe. Ecaterina Lung, Université de Buccarest/ Roumanie
• Prof. Abdel Kader Lifalili, Université d’Ottawa/ Canada
• Prof. Koffi Nutefé Tsigbé, Université de Lomé/ Togo
• Profe. Virginie Wanyaka Bonguen O, Université de Yaoundé I/Cameroun
• Prof. Célestin Christian Tsala Tsala, Université de Yaoundé I/Cameroun
• Prof. Armand Leka Essomba, Université de Yaoundé I/Cameroun
• Prof.Marc Bolak Funteh Université de Bamenda/Cameroun
• Prof. Cyriaque Esseba Université de Yaoundé II/Cameroun
• Prof. Willybroad Dze Ngwa, Université de Yaoundé I/Cameroun
• Prof. Faustin Magelan Kenne, Université de Yaoundé I/Cameroun
Comité de lecture
• Joel Meyolo, (Maître de Conférences), Université de Yaoundé I/Cameroun
• Cyrille Bekono, (Maître de Conférences), Université de Yaoundé I/Cameroun
• Drissa Kone, (Maître de Conférences), Université Houphoüet Boigny/ Côte d’Ivoire
• Georges Kum, (Maître de Conférences), Université de Yaoundé I ;
• Joseph Nfi Lon (Maître de Conférences) University of Bamenda/Cameroun
• Japhet Anafak Lemofak, (Maître de Conférences), Université de Yaoundé I
• Raphael Batenguené (Maître de Conférences), Université de Douala/Cameroun
• Lang Michael (Maître de Conférences), Université de Bamenda/Cameroun
• Jérémie Diyé, Université de Maroua/Cameroun
• Mme. Edith Mireille Tegna, Université de Ngaoundéré/Cameroun
• François Wassouni, Université de Maroua/Cameroun
Comité de rédaction
• Dr. David Keming, Université de Yaoundé I/Cameroun
• Dr. Rose Gisèle Ndo’o, Université de Yaoundé I/Cameroun
• Dr. Cassimir Tchudjing, Université de Yaoundé I/Cameroun
• Dr. Romuald Francis Mvo’o, Université de Yaoundé I/Cameroun
• Dr. Daniel Nebeu, Université de Yaoundé I/Cameroun
• Dr. Jean Chrysostome Bilobé Ayissi, Université de Yaoundé I/Cameroun
• Dr. Alvine Assembe Ndi, Université de Douala/Cameroun
• Dr. Alphonse Zozime Tamekamta, Université de Yaoundé I/Cameroun
• Dr. Willy Didié Foga Konefon, Université de Douala/Cameroun
• Dr.Youssouf Laplage Moumbagna, Université de Bertoua/Cameroun
• Dr. Chu Eric Kangha, Université de Buéa/Cameroun
• Dr. Bertrand Iguigui, Université de Douala/Cameroun
• Dr. André Bienvenu Mfo, Université de Yaoundé I/Cameroun
• Dr. Delmas Tsafack, Université de Yaoundé II/Cameroun
• Dr. Mbang Mbang Kingué, Université de Yaoundé I/Cameroun
• Bibliographie indicative
• Bernard A. et Brachet C., Bilan des expériences d’organismes de bassins transfrontaliers en Afrique. Bonnes pratiques et recommandations, Office International de l’Eau (OIE), version finale, 2 – Avril 2014, 105 p.
• Brachet C. et Valensuela D. (éds), Manuel sur la gestion intégrée des ressources en eau dans les bassins des fleuves, des lacs et des aquifères transfrontaliers, Réseau International des Organismes de Bassin (RIOB) et le Partenariat mondial de l’eau (GWP), 2012, 124 p.
• CORAF / WECARD, Transhumance transfrontalière et conflits liés à l’utilisation des ressources naturelles en Afrique de l’Ouest, CORAF / WECARD, Dakar, 2015, 94 p.
• Dahou K., Coopération transfrontalière : vers un dialogue euro-africain, Secrétariat du Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest, mars 2004, 57 p.
• Enda Diapol, Les dynamiques transfrontalières en Afrique de l’Ouest, CRDI Karthala et Enda Diapol, 2007, 224 p.
• Fay J. M., Le développement du système trinational de Conservation : une perspective depuis dix ans, 1997, WCS.
• Fournier A., Sinsin B. et Mensah G. A. (éds), Quelles aires protégées pour l’Afrique de l’Ouest ? Conservation de la biodiversité et développement, IRD Éditions, Institut de Recherche pour le Développement, collection Colloques et séminaires Paris, 2007, 76 p.
• Mfewou A., Tchekote H. et Lemouogue J., « Frontières et dynamiques socio-spatiales en Afrique : une analyse à partir des frontières sud-camerounaises », European Scientific Journal, February 2018 edition, Vol.14, No.5, pp. 285-298.
• Ministère des Affaires Etrangères et Européennes (France), Guide de la coopération décentralisée transfrontalière, Juillet 2010, 90 p.
• Mongbet A., « Mobilités, dynamiques frontalières et intégration sous-régionale en zone CEMAC : le cas des commerçants de Kyé-Ossi ». Thèse de Doctorat en Géographie. Université de Poitiers, 2019, p. 455.
• Ngono G., Rapport de l’évaluation finale du projet « conservation de la biodiversité transfrontalière dans l’interzone Cameroun, Congo et Gabon », UNOPS et TRIDOM, version finale, Octobre 2014, 87 p.
• Ntuda Ebodé J. V. (s.d.), La gestion coopérative des ressources transfrontalières en Afrique centrale : quelques leçons pour l’intégration régionale, Friedrich Ebert Stiftung, Yaoundé, 2011, 181 p.
• Roe D., Nelson F. et Sandbrook C. (eds.), Gestion communautaire des ressources naturelles en Afrique – Impacts, expériences et orientations futures. Série Ressources Naturelles no. 18, Institut International pour l’Environnement et le Développement, Londres, Royaume-Uni., 2009, 241 p.
• Sambo A., La gestion du lac Tchad entre les pays riverains : situation, acteurs, enjeux et conflits, LHB : Hydroscience Journal 2023, Vol. 109, 2023, 6 p., https://doi.org/10.1080/27678490.2023.2183152
1.28 Revue « Espaces africains »
Espaces Africains est une revue adossée au groupe de recherche pluridisciplinaire et international Populations, sociétés et territoires (PoSTer) basé à l’UFR des sciences sociales et humaines (SSH) de l’université Jean Lorougnon Guédé (UJLoG) de Daloa en Côte d’Ivoire. Indépendamment des numéros thématiques qui structurent la revue, le présent dossier est ouvert à des travaux récents sur les dynamiques des sociétés africaines et leur traduction dans les espaces et territoires concernés, aux échelles locale, nationale et sous-régionale. Les contributions pourront être proposées par des chercheurs confirmés ainsi que des « jeunes chercheurs » en devenir, la revue se voulant un espace ouvert aux perspectives de recherches originales.
ANNOUNCEMENT
Numéro 3/2023 (varia – décembre 2023)
Présentation
Dans le cadre de son dossier Varia de décembre 2023, la revue Espaces Africains lance un appel à contributions ouvert sur les problématiques spatiales des sociétés africaines.
Espaces Africains est fondamentalement pluridisciplinaire : géographie, sociologie, anthropologie, histoire, science politique, économie ainsi que d’autres champs des sciences humaines et sociales, y bénéficient d’un espace privilégié d’expression.
Le comité de lecture de la revue est national et international, et la qualité de son contenu est assurée par des procédures d’évaluation par les pairs en double aveugle. Elle s’adresse à la communauté académique, scientifique, au monde de la décision politique et économique, ainsi qu’au grand public, dans l’objectif de mettre la connaissance des sociétés africaines et de leurs espaces à la disposition de tous.
Modalités de contribution
Les articles d’une longueur comprise entre 30 000 et 50 000 signes espaces compris sont à soumettre en ligne au secrétariat de rédaction à l’adresse revue@espacesafricains.org (avec en copie : revueespacesafricains@yahoo.com)
au plus tard pour le 30 octobre 2023.
Ils devront impérativement respecter les normes éditoriales, les consignes aux auteurs et la charte éthique de la revue.
Calendrier prévisionnel
– Date limite de soumission : 30 octobre 2023
– Date de retour aux auteurs : au plus tard le 30 novembre 2023
– Parution du numéro : 30 décembre 2023
Politique sur les frais de publication
Les frais de traitement de l’article s’élèvent à 50 000 F.CFA (76, 22 Euros ou 81,36 USD) et se déclinent comme suit :
– 30 000 F. CFA (45,85 Euros ou 49,30 USD) pour les frais d’évaluation à payer au plus tard trois (03) jours après la présélection de votre tapuscrit par la rédaction ;
– 20 000 F. CFA (30,57 Euros ou 32,87 USD) pour les frais de publication du tapuscrit.
NB : L’auteur de l’article a la possibilité d’opter pour un paiement non fractionné des frais de traitement (50 000 F.CFA ; 76, 22 Euros ou 81, 36 USD)
Équipe éditoriale
Rédacteurs en chef
• Florent GOHOUROU Maître de conférences Enseignant-chercheur – Université Jean Lorougnon Guédé (Daloa – Côte d’Ivoire) Chercheur associé – MIGRINTER (UMR 7301- CNRS – Université de Poitiers – France) Directeur – Groupe de recherche PoSTer (Daloa – Côte d’Ivoire) fgohourou@yahoo.com
• Cédric AUDEBERT Directeur de Recherche au CNRS Laboratoire caribéen des sciences sociales (UMR 8053 – Université des Antilles – France) cédric.audebert@cnrs.fr
Comité éditorial
• Cédric AUDEBERT – Directeur de recherche au CNRS – Université des Antilles (France)
• Céline Yolande KOFFIE-BIKPO – Professeure Titulaire – UFHB (Côte d’Ivoire)
• Florent GOHOUROU – Maître de Conférences – UJLoG (Côte d’Ivoire)
• Michel DESSE – Professeur des Universités – Nantes Université (France)
Secrétariat de rédaction
• Akotto Ulrich Odilon ASSI – Enseignant-chercheur – UJLoG (Côte d’Ivoire)
• Atsé Laudose Miguel ELEAZARUS -Enseignant-chercheur – UJLoG (Côte d’Ivoire)
• Christian WALI WALI – Enseignant-chercheur – Université Omar-Bongo (Gabon)
• Gue Pierre GUELÉ – Enseignant-chercheur – UJLoG (Côte d’Ivoire)
• Kopeh Jean-Louis ASSI – Enseignant-chercheur – UJLoG (Côte d’Ivoire)
• Mohamed KANATÉ – Enseignant-chercheur – UJLoG (Côte d’Ivoire)
• N’kpomé Styvince Romaric KOUAO – Enseignant-chercheur – UJLoG (Côte d’Ivoire)
• Quonan Christian YAO-KOUASSI – Enseignant- chercheur – UJLoG (Côte d’Ivoire)
Trésorier
• Didier-Charles GOUAMENÉ – Maître de Conférences – UJLoG (Côte d’Ivoire)
Comité scientifique et de lecture
Membres internationaux du comité scientifique et de lecture
• Amadou DIOP – Professeur Titulaire – Université Cheikh Anta Diop (Sénégal)
• Amélie-Emmanuelle MAYI – Maître de conférences – Université de Douala (Cameroun)
• Bara MBOUP – Maître de conférences – Université Cheikh Anta Diop (Sénégal)
• Mohammed CHAREF – Professeur Titulaire – Université d’Agadir (Maroc)
• Cheikh N’GUIRANE – Maître de conférences – Université des Antilles (France)
• Christine MARGÉTIC – Professeure des Universités – Nantes Université (France)
• Fabio VITI – Professeur des Universités – Université Aix-Marseille (France)
• Follygan HETCHELI – Professeur Titulaire – Université de Lomé (Togo)
• Guy Serge BIGNOUMBA – Professeur Titulaire – Université Omar-Bongo (Gabon)
• Kossiwa ZINSOU-KLASSOU – Professeure Titulaire – Université de Lomé (Togo)
• Koudzo Yves SOKEMAWU – Professeur Titulaire – Université de Lomé (Togo)
• Léandre Edgard NDJAMBOU – Maître de conférences-Université Omar-Bongo (Gabon)
• Michel DESSE – Professeur des Universités – Nantes Université (France)
• Moussa GIBIGAYE – Professeur Titulaire – Université d’Abomey-Calavi (Bénin)
• Patrick POTTIER – Maître de Conférences – Nantes Université (France)
• Pierre KAMDEM, Professeur des Universités – Université de Poitiers (France)
• Rémy BAZENGUISSA-GANGA – Directeur d’études – IMAF (Paris – France)
• Serge LOUNGOU – Maître de Conférences – Université Omar-Bongo (Gabon)
• Toussain VIGNINOU – Professeur Titulaire – Université d’Abomey-Calavi (Bénin)
Membres nationaux du comité scientifique et de lecture
• Abou SANGARE – Professeur Titulaire – UAO (Côte d’Ivoire)
• Adou Marcel AKA – Maître de conférences – UJLoG (Côte d’Ivoire)
• Anoh Paul Koffi KOUASSI – Professeur Titulaire – UFHB (Côte d’Ivoire)
• Arsène DJAKO – Professeur Titulaire – UAO (Côte d’Ivoire)
• Assouman BAMBA – Professeur Titulaire – UAO (Côte d’Ivoire)
• Atsé Alexis Bernard N’GUESSAN – Maître de conférences – UFHB (Côte d’Ivoire)
• Auguste Konan KOUAKOU – Maître de Conférences – UJLoG (Côte d’Ivoire)
• Axel Désiré Dabié NASSA – Professeur Titulaire – UFHB (Côte d’Ivoire)
• Bi Tozan ZAH – Maître de conférences – UAO (Côte d’Ivoire)
• Céline Yolande KOFFIE-BIKPO – Professeure Titulaire – UFHB (Côte d’Ivoire)
• Chiaye Claire YAPO-CREZOIT – Maître de recherche – IPCI (Abidjan – Côte d’Ivoire)
• Dadja Zénobe ETTIEN – Maître de conférences – UAO (Côte d’Ivoire)
• David Pébanagnanan SILUÉ – Maître de conférences – UPGC (Côte d’Ivoire)
• Didié Armand ZADOU – Maître de conférences – UJLoG (Côte d’Ivoire)
• Didier-Charles GOUAMENÉ – Maître de conférences – UJLoG (Côte d’Ivoire)
• Drissa KONÉ – Maître de conférences – UFHB (Côte d’Ivoire)
• Fato Patrice KACOU – Maître de Recherche – UFHB (Côte d’Ivoire)
• Gbété Jean Martin IRIGO – Maître de conférences – UPGC (Côte d’Ivoire)
• Henri BAH – Professeur Titulaire -UAO (Côte d’Ivoire)
• Irène KASSI-DJODJO – Maître de conférences – UFHB (Côte d’Ivoire)
• Kouadio Eugène KONAN – Maître de conférences – UFHB (Côte d’Ivoire)
• Kouakou Siméon KOUASSI – Professeur Titulaire – USP (Côte d’Ivoire)
• Lasme Jean Charles Emmanuel ESSO – Maître-assistant – UFHB (Côte d’Ivoire)
• Paterne Yapi MAMBO – Maître de conférences – UFHB (Côte d’Ivoire)
• Yao Jean-Aimé ASSUÉ – Maître de conférences – UAO (Côte d’Ivoire)
Instructions aux auteur(es)
Descriptif des rubriques
• Édito
• Dossier thématique
• Varias
• Notes de lecture
Normes éditoriales
• Recommandations préalables
La rédaction de la revue Espaces Africains attire l’attention de ses auteurs sur le respect des recommandations préalables et l’envoi d’articles complets. Le processus de traitement et de publication n’en sera que plus efficace. Le non-respect de ces règles entraînera un renvoi à l’auteur de son article par la rédaction de la revue.
Les contributions doivent être soumises aux adresses suivantes :
revue@espacesafricains.org / revueespacesafricains@yahoo.com
• L’article complet comportera Dans un fichier texte unique (.doc, .docx, .odt) : le texte de l’article, les tableaux, et les
illustrations/tableaux (le cas échéant).
• Constitution du texte
Le calibrage maximum d’un article (dossier thématique ou varia) est de 40 000 à 50 000 signes, espaces compris (notes et bibliographie incluses). Les notes de lecture n’excèderont pas 15 000 signes. Les notes de recherche et enquêtes n’excèderont pas 8 000 signes.
Le texte de l’article sera accompagné́ :
– d’un résumé́ en français et en anglais de 300 signes (espaces compris) ;
– de quatre à huit mots-clés dans ces mêmes langues.
Chaque article disposera d’un titre court et d’un sous-titre (dans ces mêmes langues). Aux côtés de son nom (en lettres capitales) et prénom (en bas de casse), l’auteur fera apparaître :
• – son affiliation institutionnelle,
• – sa discipline et son grade
• – ses coordonnées complètes (courriel, numéro de téléphone et adresse postale)
• Établissement du texte
Le texte doit être saisi au kilomètre, sans mise en page ni feuille de style en Calibri (corps) , sans colonnes, sans saut de page ni paragraphe solidaire, sans soulignement. Les notes de bas de pages doivent être limitées en nombre et en longueur (pas plus de cinquante notes pour un article de 40 000 à 50 000 signes). Elles seront intégrées de manière automatique (menu « Insertion » > « Note » dans Word) et en numérotation continue, en bas de page.
Toutes les références bibliographiques citées (et seulement celles-ci) seront regroupées dans une bibliographie en fin d’article, dont les normes seront respectées avec la plus grande rigueur. Ne figurent dans le texte que des renvois bibliographiques, sous la forme suivante :
(nom d’auteur ANNÉE DE PUBLICATION : p. XX). Ex. : (Mbembe 1991 : 58). Les niveaux de titre (trois maximum) seront numérotés pour éviter toute confusion : 1, 1.1, 1.2, 1.2.1, etc. Les tableaux seront établis sous Word ou OpenOffice (et non sur Excel). Toutes les illustrations et tableaux seront appelés dans le texte : (fig. 1), (tabl. I).
• Recommandations typographiques Datations
Siècles en petites capitales : XVIIe siècle. Écrire « siècle » au long, et non « s. » ; abréviations « av. J.-C. », « apr. J.-C. ».
Abréviations courantes
1re (et non 1ère) pour première ; 2e (et non 2ème) pour deuxième ; n0pour numéro et nos pour numéros (lettre « o » en exposant et non le sigle degré « ° ») ; p. (et non pp.) pour page, t. pour tome ; éd. pour, éditeur, dir. Pour directeur ; et. Al., ibid., op. cit. ; fig. pour figure, tabl. Pour tableau.
Points cardinaux
• en minuscule lorsqu’il s’agit d’une direction, d’une situation ou d’une mise en adjectif : le sud de la Côte d’Ivoire, la frontière nord-est, au nord du pays, la partie nord ; • avec une capitale lorsqu’il s’agit d’une zone géographique : le Nord, l’Afrique du Sud.
Noms des organismes
• dans le cas des organismes multiples (au sein de l’organisation administrative d’une nation) : ministère des Affaires étrangères, secrétariat d’État à la Marine ; • avec une capitale dans le cas des organismes uniques : le Gouvernement, le Conseil d’État, la Bibliothèque nationale.
Les nombres isolés et représentant des quantités entières seront écrits en toutes lettres : deux cents kilomètres, cinq officiers. Les majuscules seront accentuées : Moyen Âge. Les mots dans une langue étrangère seront en italique. Il en est de même pour les locutions latines comme a priori, via, ibid., op. cit., supra…
Les citations seront placées entre chevrons : « ». Les citations en langue étrangère placées après deux points figureront en italique, sans guillemets (on remettra les guillemets si elles sont intégrées à la phrase). Les coupes seront signalées par des points de suspension entre crochets : […].
• Normes bibliographiques
Les normes bibliographiques ci-après devront être scrupuleusement respectées. La bibliographie sera ordonnée ainsi : liste des abréviations, sources, bibliographie.
La bibliographie finale rassemblera uniquement les références citées dans le texte. Inversement, tout appel in text doit correspondre à une référence.
Les références seront rangées par nom d’auteur et par ordre alphabétique. Les références d’un même auteur seront rangées par ordre chronologique. En cas de références multiples, la même année pour un même auteur, on écrira par exemple : 2001a, 2001b.
Pour chaque référence, devront apparaître : – Dans le cas d’un article de revue :
NOM prénom d’auteur, année. « Titre de l’article », Titre du périodique, tomaison, pagination. Disponible en ligne : URL de la page [dernier accès, date].
Ex : MOHAMMED Charef, 2005. « Les migrations, un fait de société majeur, mais un champs de
recherche encore marginal au Maroc », International Journal on Multicultural Societies (IJMS), no 7/1, p.62-80. Disponible en ligne : www.unesco.org/shs/ijms/vol7/issue1/art5 [dernier accès janvier 2005].
– Dans le cas d’un chapitre d’ouvrage collectif : NOM prénom d’auteur, année. « Titre de l’article », dans, nom du directeur scientifique, Titre de l’ouvrage, lieu d’édition, éditeur, pagination.
Ex : AUDEBERT Cédric, 2014. « L’immigration à Saint-Martin ou la genèse d’un nouveau melting-pot caribéen », dans Philippe Vitale, Mobilités ultramarines, Paris : Éditions des Archives Contemporaines, p. 87-94.
– Dans le cas d’un ouvrage :
NOM prénom d’auteur, année. Titre de l’ouvrage, lieu d’édition, éditeur.
Ex : SIMON Gildas, 2008. La planète migratoire dans la mondialisation, Collection U Géographie, Armand Colin, Paris, 256 p.
– Dans le cas d’une thèse ou d’un mémoire d’université :
NOM prénom d’auteur, année. Titre du mémoire ou de la thèse, thèse de doctorat (ou mémoire de Master), université, ville.
Ex. : ARAUJO Ana Lucia, 2007. Mémoires de l’esclavage et de la traite des esclaves dans l’Atlantique sud. Enjeux de la patrimonialisation au Brésil et au Bénin, thèse de doctorat, EHESS, Paris, 423 p.
Lorsqu’il y a plusieurs auteurs, les deux derniers noms seront séparés par une esperluette : GOHOUROU Florent, AUDEBERT Cédric & AHUA Aurélien, 2020.
Lorsqu’il y a plusieurs éditeurs et/ou lieux d’éditions, les noms seront séparés par une barre oblique entourée d’espaces : Sillery / Paris, Septentrion / Presses de l’université́ Paris-Sorbonne.
• Illustrations
Elles doivent être insérées dans l’article :
• .tiff, .jpg et en 300 dpi minimum pour les photographies ;
• .eps, .ai pour les documents Illustrator (cartes, schémas, etc.). Les fichiers seront numérotés suivant leur ordre d’appel dans le texte. Les cartes comporteront un titre, une légende, une échelle et une orientation.
• Légendes
Les légendes des ressources (illustrations et contenus multimédias) seront intégrées dans l’article. Elles devront impérativement contenir : les mentions de crédit, le titre, nom d’auteur, année pour les illustrations ; et la source : cliché, bibliothèque numérique, etc… L’auteur indiquera toute information permettant de remonter jusqu’à cette source (lien Internet, contact de la personne en charge des demandes d’autorisation, etc.).
Contact
La rédaction de la revue se tient disponible pour accompagner les auteurs dans leur démarche de publication :
revue@espacesafricains.org / revue@espacesafricains@yahoo.com
URL – Revue Espaces Africains : https://espacesafricains.org/
Mails : Revue Espaces Africains : revue@espacesafricains.org /revueespacesafricians@yahoo.com
URL – Groupe de Recherche PoSTer : https://espacesafricains.org/poster/
Mail – Groupe de Recherche PoSTer :poster_ujlog@espacesafricians.org
Indexation
https://portal.issn.org/resource/ISSN/2957-9279
https://reseau-mirabel.info/revue/15151/Espaces-Africains
1.29 Call for Chapter Contributors: A Cultural History of Trans Lives (6 vols., under contract with Bloomsbury Publishing, Publication Expected 2027)
General Editors: Blake Gutt, Greta LaFleur, Emily Skidmore
Expressions of Interest due October 1
A Cultural History of Trans Lives is a six-volume series that explores the history of trans lives across the globe from antiquity to the contemporary period, tracking the divergent ways in which trans lives have been experienced, understood, (mis)represented, and regulated. In a moment when trans and gender non-conforming existence is under attack globally, these volumes testify to the enduring knowledge, power, and creativity of trans lives and experiences, broadly conceived, across time and place. Each volume will comprise eight chapters, which will address the same broad topics, in the same order, across volumes. Below are both a list of the six volumes (with links to their individual CFPs), as well as the full chapter descriptions. We intend these descriptions to provide inspiration, not constraint; more information on the vision of each editorial team is linked below. Consider submitting an expression of interest to contribute a chapter by October 1st! Prospective contributors will be notified by January 1, 2024, and completed essays from the selected authors will be due January 2025.
VOLUME LIST
1. A Cultural History of Trans Lives in Antiquity (c.500 BCE-300 CE), edited by Chris Mowat and Ky Merkley
2. A Cultural History of Trans Lives in the Middle Ages (300-1450), edited by Micah James Goodrich and James D. Sargan
3. A Cultural History of Trans Lives in the Early Modern Age (1450-1650), edited by Nicholas R. Jones and Sawyer K. Kemp
4. A Cultural History of Trans Lives in the Long Eighteenth Century (1650-1800), edited by Aixia Huang, Scott M. Larson and Sal Nicolazzo
5. A Cultural History of Trans Lives in the Nineteenth Century (1800-1900), edited by Sahin Acikgoz, Eagan Dean and Kadin Henningsen
6. A Cultural History of Trans Lives in the Modern Age (1900-present), edited by Howard Chiang and Channing Gerard Joseph
CONTENTS LIST
1. Law and Social Control
2. Bodies, Treatment and Care
3. Spirituality and the Sacred
4. Ideas, Debates, and Polemics
5. Representation and the Arts
6. Bodies on Display
7. Material Culture
8. Natural and Unnatural
CHAPTER SUMMARIES
Chapter One: Law and Social Control
This chapter will focus on laws and/or both formalized and informal structures of social regulation and control, specifically, but not exclusively, as they pertain to gendered expression and comportment. We intend this chapter to address explicit forms of legal regulation—nineteenth-century sumptuary laws in the United States, for example— without eschewing forms of social control that were not codified or formalized in the law itself, such as the policing of gender non-conforming people by the actual police or through vigilante violence. These coercive systems will be addressed through the lens of trans agency. Authors will, as is appropriate in given volumes, explore the ways in which both the state and society has sought to regulate or define trans people’s lives, movements, communities, expressions or livelihoods.
Chapter Two: Bodies, Treatment, and Care
This is one of several chapters intended to be an explicit location for the discussion of the sciences that gave or give significance to gendered and sexual expression. While the sciences will also be discussed in chapters four and six, this chapter is intended to specifically address medicine, treatment, and care, including but not limited to medical knowledge, while prioritizing transgender and gender-non-conforming people’s self-knowledge, and their efforts to render and present their bodies in forms satisfying to them. Materials at the heart of this chapter, across the volumes, then, might include texts and ideas that today might fall under the umbrella of “medical violence,” including anatomical texts, treatises on intersex status, or sexological meditations on the origin of transgender self-understanding, but also texts, ideas, and thinking shared between trans and gender non-conforming people on means of bodily and expressive transformation or securing access to medical care. We will pay special attention to the overlap between fantasies of normative bodies (imagined as maximizing function, health, productivity, and reproductivity), and normative genders.
Chapter Three: Spirituality and The Sacred
This chapter will focus on the influence of religious belief, theological doctrine, spiritual practices, and sacred logics, broadly defined, on the landscape of gendered possibility during the period. We anticipate that this will be an especially rich chapter across all six volumes, given how conversations about spirituality and the sacred have driven a lot of recent work in the interconnected fields of trans studies and trans history. The central importance of religious practice and spiritual belief in every historical period demands close attention to the gendered particularities of expectations imported by doctrine, belief and practice, including but not limited to: Judaism, paganism, Islam, Christianity, Hinduism, and Indigenous cosmologies. Possible topics include what forms of gendered behavior or expression theological doctrine makes possible or forecloses; how sacred forms—vestments, practices, rituals, services, genres— enable or preclude particular forms of participation and expression for trans and gender non-conforming people; and how various forms of practice and belief—formally religious or more broadly spiritual or ritualistic— equip believers with narratives or logics that shape the meanings that can accrue to gender expression.
Chapter Four: Ideas, Debates and Polemics
This chapter will focus broadly on both elite (e.g. medicine, religious authority and doctrine, law) and vernacular cultures of ideas surrounding gender, including but not limited to the diversity of gendered comportment and forms of gender deemed socially unacceptable or aberrant. The archive for this chapter will be capacious, bringing together conversations in science, philosophy, natural philosophy, religious doctrine, and political speech and writing—among others. What will unite this chapter, across volumes, is an attention to how these ideas appear in public fora, including newspapers and popular print; personal communication; speeches and debates; lectures and symposia; sermons and religious lectures; and other sites intended for the distribution and consumption of ideas. Overall, the focus of this chapter will be public or broadly-accessible iterations of social theories of gender, gender diversity, and transgender or gender non-conforming experience. We will rely on the expertise of volume editors, in consultation with the general editors, to judiciously select and/or solicit chapter proposals in order to avoid any potential thematic overlaps with chapters two, three, and the introduction. As trans studies is inherently interdisciplinary, we see value in carving out space for fluid understandings of, and responses to, the chapter prompts. Topics will include both historical and contemporary debates about the reality, validity, legitimacy and authenticity of trans and gender nonconforming experience, and will pay particular attention to trans people’s own theorizations, community formation, and world-making around their own experiences and self-knowledge.
Chapter Five: Representation and the Arts
This chapter will think about the visual and literary representation and/or performance of transgender and gender-non-conforming experience, broadly defined. Topics that authors might explore in this chapter include various forms of visual representations of gender (think, for example, of Bob Mills’ writing on the tradition of representing the saint Wilgefortis, either with a beard or without it, in medieval triptychs) as well as performances of gendered experience, including plays and other dramas; essays, poetry, and novels; film and digital media; and more. We will also attend to the realities of censorship, invisibility and non-representation or non-figuration of trans and gender-nonconforming people and experiences, and the effect of this disciplinary suppression on trans imaginaries. Particular attention will be paid to trans individuals’ artistic representations of themselves and their communities.
Chapter Six: Bodies on Display
This chapter will be organized around understandings of the body in each of the periods at the center of the particular volume. Taking as a point of departure the notion that public depiction, presentation, and performance of the body was socially instructive in terms of making gendered meaning of physical form, this chapter will consider topics such as the care and cultivation of the body; the gendered significance of body parts, shapes, and forms; how understandings of race, and processes of racialization, contributed to the gendered meaning attributed to physical form; how understandings of disability and physical capacity shaped and were shaped by understandings of gender normativity and nonconformity; and how various public fora—theatres, movies, museums, prisons, operating theatres, scientific journals, medical education, World Fairs, circuses, sports arenas, and more—facilitated the dissemination of theories of embodied gender. The agency of transgender, nonbinary, and gender non-conforming people in their interactions with these fora will be a key concern for this chapter.
Chapter Seven: Material Culture
This chapter will take as its focus the things that make us, and that facilitate trans and gender non-conforming people’s presentation of self, identity, community membership/belonging, and belief to the world. Essays for this spot in the volumes might attend to clothing, make-up, belongings, tattoos, prosthetics, sacred objects, housewares, books, and other objects used to make meaning of people, communities, selves, subjects, and experiences. Where the previous chapter will foreground bodies, chapter seven will place emphasis on the objects that endow bodies with gendered meanings, how these meanings change when objects are aligned with new bodies, and the gendered meanings that these objects continue to carry within culture once the bodies that once claimed them abandon them. Where appropriate, we will solicit work by archeologists, curators, and other professionals dedicated to the work of making historical meaning of cultural objects.
Chapter Eight: Natural and Unnatural
The final chapter, like the introduction, will be organized around broad frameworks invoking the natural or the unnatural in the characterization of gendered comportment, behavior, and signification. Broadly intended to denaturalize, so to speak, both notions of the natural and the unnatural, this chapter will offer a meditation on how notions of the natural and unnatural ended up in such close ideological proximity to understandings of gender normativity and non-normativity. Arching across a wide range of discourses—religious, sacred, medical, legal, racial, political, and more—this chapter will attend to debates and assertions about the relationship between gendered experience and the natural, innate, inherent, or organic. Because so many debates around trans protections and enfranchisements today hinge on the putative authenticity, or, in short, naturalness of different forms of gender– and because these debates so frequently invoke, as the U.S. Supreme Court put it, “history and tradition” as a framework for determining what forms of gendered experience can claim legitimacy– this chapter will offer an important concluding meditation on how this framework has been used by both trans people, and those who seek to refuse their existence and lives, over time.
Guidelines:
Each essay chapter will be about 10,000 words, inclusive of notes and references. We have a small budget for the inclusion of images, and are allowed by Bloomsbury to include 50 black & white images within each volume.
Timeline:
October 1, 2023: expressions of interest due from potential contributors
January 2024: Contributors notified and contracted
January 2025: Contributors submit their essay drafts
October 2025: Volume editors review and finalize chapters, write introductions, submit manuscripts of volumes to series editors
April 2026: General editors review and comment on all manuscripts; volume editors securing permissions, images, etc.
August 2026: Submit final manuscripts of all volumes to Bloomsbury
2027: Publication
1.30 WIF Australia : Seminar Series on ‘Women, Memory, and Intergenerational Transmission in the Francophone World’
Co-organisers: Alison Clare and Antonia Wimbush
Reflecting on the role of novels written by women writers in the context of Jean-Claude Duvalier’s dictatorship in Haiti, Régine Jean-Charles argues that cultural production fills the memory gap left by the dictatorship, due to the refusal on the part of the Haitian government to create official acts of memorialization about this traumatic period. She writes: ‘because the historical record is so incomplete, the realization of justice so elusive, the cultural memory so lacking, the imaginary becomes a space in which to explore other possibilities’ (2013: 161). This imaginative space is all the more important for women who have often been locked out of historical discourse in patriarchal societies where it has been men who have determined which histories have been told and how they have been remembered. The centrality of the theme of memory for women writers and artists across the Francosphere is intimately tied to the French colonial past. The colonization and enslavement of peoples from Africa and the Caribbean wiped out indigenous memories and engendered a fracture in the subjectivity of subsequent generations from these locations, a void Édouard Glissant identifies in his 1981 treatise Le Discours antillais. At the same time, the French government has endeavoured to integrate the historical experiences of the formerly colonized – and, in the case of Martinique, Guadeloupe, French Guiana, and Réunion, subsequently departmentalized peoples – into the rhetoric of the French Republic, meaning that histories that contradicted the Republican ideals of liberté, égalité, and fraternité have been erased (Vergès 1999; Niang 2022). Women writers and artists from across the Francophone world have thus sought to recuperate these difficult and traumatic memories to place their stories at the centre of discourses surrounding violence, colonization, enslavement, and forced displacement. Well-known figures such as Maryse Condé, Gisèle Pineau, Fabienne Kanor, Fatou Diome, Assia Djebar, Véronique Tadjo, and Michèle Rakotoson have paved the way for a new generation of artists to engage with themes of memory and intergenerational transmission.
This online event seeks to explore specifically feminine processes of coming to terms with the past. It asks what histories and memories are foregrounded by women across the Francophone world, and how this memory transmission occurs. How does the French colonial and postcolonial context come to bear on these memories and their transmission? How do women transmit these difficult and traumatic memories across generations through techniques such as postmemory, a process whereby stories, images, and behaviours are imbued with so much emotion that the subsequent generations take on these memories as if they were their own, according to Marianne Hirsch? (2012). We welcome proposals from a range of time periods and geographical contexts. Proposals could consider the following themes:
• Women’s role in personal and collective memory practices;
• The role of different media and genre in this memory transmission;
• Intersectional influences on memory and its transmission, including but not limited to race, social class, sexuality, and disability;
• Ethical implications of transmitting difficult and traumatic memories;
• Memory as resistance and empowerment.
The event will take place on Wednesday 29th and Thursday 30th November 2023. The first half day will be run from the UK will take place on 29th November (this will be accessible to European time zones (afternoon of 29th November) and also EDT and CDT in North America (morning of 29th November).
The second half day will be run from Australia and will take place on 30th November (this will be accessible to Australian and South Pacific time zones (morning of 30th November ) and also all other North American time zones (afternoon of 30th November)).
Please send your proposals (250-300 words & a biography of no more than 100 words ) for 20-minute presentations and any questions to the organisers Alison Clare (A.M.Clare@liverpool.ac.uk) and Antonia Wimbush (Antonia.Wimbush@unimelb.edu.au) by 15th September 2023.
We particularly welcome and encourage proposals from postgraduates and early-career researchers.
Works Cited
Édouard Glissant, Le Discours antillais (Paris: Gallimard, 1981)
Marianne Hirsch, The Generation of Postmemory: Writing and Visual Culture after the Holocaust (New York: Columbia University Press, 2012)
Régine Jean-Charles, ‘Beyond Truth and Reconciliation in La Mémoire aux abois and Un alligator nommé Rosa’, French Forum, 38.3 (2013), 147-64
Françoise Vergès, ‘Colonizing citizenship’, Radical Philosophy, 96 (May/Jun 1999), 3-7
Mame-Fatou Niang, ‘Innocence, Ignorance et Arrogance : Les Trois Grâces de l’Anti-Noirité en France’, Contemporary French and Francophone Studies, 26.4-5 (2022), 361-374
1.31 Call for Papers — (Re)Reading Race and Colonialism in the Québec and Franco-Canadian Literary Canons
Studies in Canadian Literature / Études en littérature canadienne (SCL/ÉLC) invites interdisciplinary contributions to a special issue on Québécois and Franco-Canadian Literature.
We welcome submissions of essays of 6000-8000 words, including Notes and Works Cited, on topics related to this general theme. English contributions should conform to the MLA Handbook, 8th edition; French submissions to Le guide du rédacteur (Translation Bureau, 1996).
Submissions should be sent via Word attachment to scl@unb.ca.
Deadline for submissions is 1 April 2024.
2. Job and Scholarship Opportunities
2.1 Assistant Professor, European Imperialism, Colonialism, Decolonization Boston University
The Department of History at Boston University invites applications for a tenure-track position at the level of Assistant Professor in the history of European imperialism, colonialism, and/or decolonization. We welcome candidates specializing in either the early modern or modern period, and this position is geographically open. Scholars working on the European imperial presence in Latin America, Africa, the Middle East, and South/East Asia are particularly encouraged to apply.
Candidates should demonstrate a commitment to excellence in research and teaching. Responsibilities include teaching undergraduate and graduate core courses and in fields of specialization. Ph.D. in hand by beginning of employment. Applicants should submit a cover letter detailing teaching and research interests, a C.V., and three letters of recommendation to https://academicjobsonline.org/ajo/jobs/25412 by October 1, 2023. We encourage candidates to address in these materials their past and future contributions to diversity and inclusion in their teaching, research, and other professional activities. Additional materials may be requested of short-listed applicants. Preliminary virtual interviews will be conducted in early November with campus visits anticipated immediately following the Thanksgiving recess. We are committed to reviewing candidacies in the spirit of our department and university’s institutional values regarding diversity, equity and inclusion.
2.2 NEWNHAM COLLEGE CAMBRIDGE THE MARGARET ANSTEE VISITING FELLOWSHIP 2024
Applications are invited for a Visiting Fellowship at the Margaret Anstee Centre for Global Studies at Newnham College, University of Cambridge. The Margaret Anstee Visiting Fellowship is for early to mid-career women with a postdoctoral or Faculty position in a Caribbean or Latin American University, who are conducting research in areas broadly related to economic and social development and/or international relations. Early to mid-career is taken to be up to 15 years post-PhD employment in Higher Education or related institutions, not including time taken for parental or sick leave. The Margaret Anstee Centre was founded in 2018 in honour of Dame Margaret Anstee, a graduate of the College, and the first woman Under-Secretary General of the United Nations. The Centre promotes research into economic and social development and/or international relations. It is interdisciplinary in scope and builds long-standing collaborative projects with colleagues across the Global South. The Centre is about to appoint a ‘Knowledge Exchange Officer’, whose role will be to support Margaret Anstee Fellows, the wider Newnham Fellowship, Postdoctoral Affiliates, and Postgraduate students to catalyse and leverage their research in economic and social development and/or international relations, in order to promote knowledge exchange, impact and change. The Centre therefore has a particular interest in applicants to the Visiting Fellowship who are actively engaged with ‘translational’ research. Potential applicants are encouraged to find out more about the Margaret Anstee Centre at: https://www.newn.cam.ac.uk/research/the-margaret-anstee-centre-for-global-studies/ The Margaret Anstee Centre and Newnham College are working pro-actively to address the significant under-representation of Black and mixed Black heritage women in the UK Higher Education sector, the University of Cambridge, and Newnham College, and we particularly welcome applications from early to mid-career Black or mixed Black heritage women scholars.
The award comprises a research grant of £15,000 in value and would extend over one year from January to December 2024. Subject to discussion with the successful applicant, we would expect this research grant to support the costs of a four to eight week residency at the Margaret Anstee Centre/Newnham College (including flights, transfers, visa costs for an Academic Visitor Visa, health insurance, accommodation and a modest daily allowance), with the rest to support research costs during the Fellowship (e.g. conferences, fieldwork, datasets, archival materials). It is not intended to cover the costs of salary, as candidates must already hold a salaried position at a University in a Caribbean or Latin American University and will need to provide confirmation that this salary will continue to be paid during the Margaret Anstee Visiting Fellowship. As a Visiting Fellow, while resident, the successful applicant would be eligible for up to seven meals a week in the College.
Whilst in Cambridge the Visiting Fellow will have access to the University Library and Newnham College Library. Throughout the Visiting Fellowship, logistical and IT support will be offered by the Margaret Anstee Centre. During the residency part of the Fellowship, a computer and desk space will be provided. Depending on the time of year of the visit, College accommodation may be available to rent.
During their time in Cambridge, the Visiting Fellow will conduct research and contribute to the academic life of Newnham College, and the wider University. With coordination and support, they will give a public lecture hosted by the Margaret Anstee Centre, and relevant Centres and Departments, on their research. The Margaret Anstee Visiting Fellowship aims to bring mutual benefit to the Cambridge community of scholars and students, and to the Visiting Fellow through the building of connection, exchange of ideas and experiences, and explore the possibilities of longer-term collaborations. Although based primarily at Newnham College, the Margaret Anstee Centre will help to facilitate the Visiting Fellow’s connections with any relevant Department or Centre within the University of Cambridge, including but not limited to Anthropology, Education, Modern and Medieval Languages, Geography, History, Sociology, Politics and International Studies, and/or the Centres for African Studies, Latin American Studies, South Asian Studies, Governance and Human Rights, Global Human Movement, and Development Studies. While we cannot guarantee lab space or resources, we are open to applications from women working in science and/or technology, where their work clearly contributes to economic and/or social development, or international relations. Any questions should be addressed to the Director, Professor Emma Mawdsley, at: eem10@cam.ac.uk Application Information 1.
The Margaret Anstee Visiting Fellowship is for women at early to mid-academic career stage. This is interpreted as being up to 15 years post-PhD (not including parental or sick leave). Visiting Fellows must already hold a doctoral degree and hold a salaried academic post at a University in the Caribbean or Latin America. 2. Where a candidate awarded a Margaret Anstee Visiting Fellowship requires a visa in order to visit the UK, the appointment will be conditional upon the candidate successfully obtaining the necessary visa.
It will be the primary responsibility of the candidate to apply for a visa, with the College offering any support it can. Visa costs must be paid from the research grant. 3. The Margaret Anstee Visiting Fellowship is tenable for one year from 1 January 2024 to 31 December 2024, or one year from date of taking up the Margaret Anstee Visiting Fellowship. The Margaret Anstee Visiting Fellowship is non-renewable and no extensions are possible. 4. Applications should be made on-line by 23:59 UK local time on Friday 29 September 2023 at: https://app.casc.cam.ac.uk/fas_live/anstee.aspx. The application will comprise: a. An application form to be completed on-line. b. A CV c. A research statement of no more than 1500 words in all, outlining the research they propose to do if awarded the Fellowship. This statement should be intelligible to those working in other but related fields and be written in English. d. A sample in English of academic work. This might be a paper, or book chapter, or as yet unpublished work. It should not exceed 10,000 words. e. The names and addresses (postal and email) of two referees familiar with the candidate’s academic work. (NB – Items b, c, & d must be uploaded to the online application system as pdf documents) 5. Once the candidate has completed their online application an email will be sent to each referee specified. Candidates should inform their referees that they will be unable to submit their references until this email has been received, and that both references MUST be submitted by 23:59 UK local time on Friday 6 October 2023 or they will be too late for consideration. Referees will be expected to address the candidate’s suitability for this fellowship appointment. Generic dossier references are not acceptable. Applications with fewer than two submitted references will not be considered. 6.
It is expected that shortlisted candidates will be interviewed (online) during the week commencing 23 October 2023. 7.
This Visiting Fellowship complies with legislation on sex discrimination, relying on the Equality Act 2010, Schedule 22, and Article 3 of the College Charter. Newnham College admits only those who are formally recognised as female and are identified as such on a current passport, driving licence, birth certificate or gender recognition certificate. This means women applicants, including transwomen applicants, and Assigned Female At Birth non-binary applicants are eligible. 8. Newnham College aims to attract and develop talent from the widest possible talent pool. We positively encourage applications from suitably qualified and eligible candidates, regardless of race, disability, age, sexual orientation, gender reassignment, religion or belief, marital status, or pregnancy and maternity status. 9. The data supplied by you and your referees is used by us in the first instance solely for the purposes of considering your suitability for the Fellowship and for us to manage our processes, including our monitoring of equality and diversity within the College. The legal basis for processing your personal data is that it is necessary in order for us to award and oversee the visiting fellowship. The College’s full Privacy Notice may be accessed via https://newn.cam.ac.uk/about/governance/governance-documents/dataprotection-2/ The person who is responsible for monitoring compliance with relevant legislation in relation to the protection of personal information is the Bursar, dataprotection@newn.cam.ac.uk , and any queries relating to the management of your personal data should be directed to the Bursar in the first instance.
2.3 Assistant Professor of Media Studies (2 positions), Emerson College, Boston
Join our community and experience Emerson College!
The Department of Visual and Media Arts at Emerson College invites applications for two full-time, tenure-track Assistant Professor positions in Media Studies. We are particularly interested in candidates who could complement our existing faculty’s strengths by contributing expertise in either of the following two areas: 1) Ecomedia/Media and the Environment focusing on intersections between sustainability/climate justice and media industries/cultures; 2) Media of the Global South and/or Black, Indigenous, and/or Latinx Media, including, but not limited to, cinema, television, and emerging and streaming media. The appointment begins August 22, 2024 with a mandatory two-day orientation August 22 & 23, 2024.
Emerson College believes the pathway to achieving inclusive excellence and fostering a campus climate where everyone can thrive is only possible in an authentically equitable, accessible, and socially just environment. As a creative community with a shared investment in the power of storytelling, we continually strive to cultivate the widest possible pool of talent, fully embracing individuals from varied cultures, races, abilities, gender identities, sexual orientations, linguistic backgrounds, socioeconomic statuses, life experiences, nationalities, perspectives, beliefs, and values.
The Department of Visual and Media Arts (VMA) is a vibrant and engaged community of artists, scholars, and professionals, with over 100 full- and part-time faculty members, 1700 undergraduate students, and more than 100 MFA graduate students. The Department offers general education courses in art history, a BA degree that includes tracks in either Media Studies or Media Production, a BFA in Media Production, an international BFA in Film Art with the Paris College of Art, a low-residency MFA in Writing for Film and Television, and an MFA in Film and Media Art. VMA also contributes to several interdepartmental programs. These positions would also have the opportunity to work with the Social Impact Studios in the Engagement Lab and the Social Impact Design minor in the area of social and climate justice.
Emerson College enrolls over 5,800 graduate and undergraduate students from 49 states and more than 70 countries. Its main campus is located in the dynamic, multicultural city of Boston. The college also has campuses in Los Angeles and the Netherlands. Emerson’s commitment to inclusive excellence is supported by a range of resources such as the Office of Internationalization & Equity, the Social Justice Center, and the Center for Innovation in Teaching and Learning.
Qualifications:
The ideal candidates will be active media studies scholars and dedicated educators each with (1) a record of recognized, innovative scholarly publication in either of the designated area of expertise listed above; (2) college-level teaching experience as instructor of record in courses focusing on media history, criticism, and/or theory; and (3) a Ph.D. in media studies, visual or cultural studies, or a related field expected in hand by the time of appointment. A strong commitment to undergraduate education in a residential college environment is essential.
Responsibilities for both positions include teaching introductory, upper-level undergraduate, and graduate classes in media studies within the Department of Visual and Media Arts. Successful candidates will demonstrate an investment in teaching in our new Foundations program, which includes courses on Media Histories, Approaches to Media Studies, and Media Criticism and Theory, as well as in bringing their expertise to bear in curriculum development.
Other courses taught would ideally serve students from across the College in addition to Visual and Media Arts majors. Additional responsibilities include academic advising, student mentorship, support for admissions, and serving on Department, School, and College committees. The Department seeks candidates who will contribute to the scope and excellence of a diverse academic community through ongoing engagement with students both inside and outside of the classroom in addition to pursuing scholarship, teaching, and service.
Upholding the principle that diversity enriches education, Emerson College provides students with opportunities to learn from individuals who bring deep knowledge, different experiences, and unfamiliar perspectives to bear on teaching and creative work. More generally, the College is committed to infusing diversity into the curriculum, co-curricular offerings, and other activities as the means to develop community and intellectual growth. To support and sustain this community of learning, applicants demonstrating a record of significant engagement with issues of social, economic, racial, and/or gender justice and equity in their work will be given preference.
To Apply:
Please submit a 2-4 page letter of application that indicates how your work foregrounds either of our designated areas of expertise, and that states your theory of pedagogy and how you center your commitment to diversity, equity, and inclusion as a core value in your research, teaching, and service; a current curriculum vita; the names and contact information for three references (not to be contacted without applicant’s written approval); and an article- or chapter-length example of your recent scholarship illustrating your suitability for the relevant area of hire.
Preference will be given to applications received by September 25, 2023 but the position will remain open until filled.
Please note, in the job application where there is the “CV/Cover Letter/ Additional Documents” drop box, you must include all of the required materials listed above. You can upload each document separately or as a combined PDF. Your application will not be complete without these documents.
If you are having issues uploading, please email facultycareers@emerson.edu.
To apply, please visit: https://emerson.wd5.myworkdayjobs.com/en-US/Emerson_College_FT_Faculty/job/Boston-Campus/Assistant-Professor-of-Media-Studies–2-positions-_JR005465
2.4 Assistant Professor, Francophone Postcolonial Studies, University of Cambridge
The Faculty of Modern and Medieval Languages and Linguistics at the University of Cambridge is seeking to appoint a full-time University Assistant Professor in Francophone Postcolonial Studies from 1 September 2024.
The Assistant Professor will contribute to the teaching and examining of Francophone Postcolonial Studies, and to the teaching and examining of the French language.
Candidates will have a record of, or clear potential for, outstanding research in Postcolonial Studies, along with a broad-based knowledge of Francophone literary and cultural studies. Expertise will be required in one or more of the following areas: literature, film and visual culture, and history; and in relation to research fields such as Francophone histories of colonialism and enslavement and their global legacies, Postcolonial/Decolonial Theory, Critical Race Theory, and Migration Studies.
It is also expected that the appointee will have the opportunity to participate in teaching and examining at postgraduate level in their field of expertise. The role includes an active contribution to the administration of the Faculty’s activities. We welcome applicants with a record of excellence in research, commensurate with career stage, and a strong trajectory.
Candidates will have relevant teaching experience, have successfully completed a PhD in a relevant field by the start date for the post and be able to demonstrate active, collegial engagement in research, teaching and outreach in French Studies. A native or near-native command of both French and English is essential.
For your application to be considered please ensure that you upload the following documents to your online application:
• A covering letter
• Your Curriculum Vitae, including a full list of publications
• An article-length example of your written work (max 8,000 words, e.g. a previous publication or thesis chapter)
• Three references are required, and applicants should ask their referees to send their reports to references@mmll.cam.ac.uk by the closing date The closing date for applications is midnight (BST) on 15 October 2023. We plan to hold interviews and selection activities in person during late November 2023, subject to change
Prospective candidates are welcome to seek more information beyond the Further Particulars by contacting Professor Emma Gilby, Director of French, at eg207@cam.ac.uk. On questions of procedure, please contact the School HR team on MMLLPersonnel@admin.cam.ac.uk.
The University actively supports equality, diversity and inclusion and we particularly welcome applications from candidates from a Black, Asian and Minority Ethnic background for this vacancy as they are currently underrepresented at this level in our Faculty. Details of some of the family-friendly policies operated by the University are at: https://www.hr.admin.cam.ac.uk/pay-benefits/cambens-employee-benefits/family-friendly.
Click the ‘Apply’ button below to register an account with our recruitment system (if you have not already) and apply online.
Please quote reference GP37557 on your application and in any correspondence about this vacancy.
The University has a responsibility to ensure that all employees are eligible to live and work in the UK.5
2.5 Banting Postdoctoral Fellowships
The Banting Postdoctoral Fellowships program provides funding to the very best postdoctoral applicants, both nationally and internationally, who will positively contribute to the country’s economic, social, and research-based growth.
The objective of the Banting Postdoctoral Fellowships program is to:
• attract and retain top-tier postdoctoral talent, both nationally and internationally
• develop their leadership potential
• position them for success as research leaders of tomorrow
70 fellowships are awarded annuallyFootnote1;
approximately 140 awards are active at any time.
Fellowships are distributed equally among:
• the Canadian Institutes of Health Research (CIHR)
• the Natural Sciences and Engineering Research Council (NSERC)
• the Social Sciences and Humanities Research Council (SSHRC)
$70,000 per year (taxable)
April to September 2023 Applicants seek endorsement from host institution to apply, prepare and submit application (institutions may have internal deadlines).
September 20, 2023
(20:00 EDT) Deadline for complete application submission
October to December 2023 Evaluation of applications
Mid-February 2024 Anticipated notification of results. Applicants will be notified by email when the results are available on ResearchNet.
April to October 2024 Payments begin
1 years (non-renewable)
Features
The Banting Postdoctoral Fellowships program is unique in its emphasis on the synergy between:
• the applicant – their individual merit and potential to launch a successful research-intensive career; and
• the host institution – their commitment to the research program and alignment with the institution’s strategic priorities
An applicant to the Banting Postdoctoral Fellowships program must complete their application in full collaboration with the proposed host institution.
2.6 Assistant Professor of Modern and Classical Languages (French), Niagara University
Niagara University is a liberal arts university, steeped in the Vincentian and Catholic traditions, with a total enrollment of nearly 4,300 students. Located just a few miles away from one of the world’s premier tourism destinations, Niagara Falls, the university occupies a lovely campus overlooking the Niagara River gorge. Its close proximity to major cultural and business centers in Niagara Falls, Buffalo, and Toronto as well as the award-winning Niagara Wine Trail and several nearby cultural destinations make Niagara University an ideal place to work and live. If you’d like to know more, check out all of the NU Facts.
The Department of Modern & Classical Languages at Niagara University is seeking a Tenure Track Assistant Professor of French for the Fall of 2024. The successful candidate will hold a Ph.D. in French, and have experience teaching all levels of French language, as well as French and francophone literature, history, and culture at the undergraduate level. As the only full-time faculty in the French department, they will also be expected to advise student majors, oversee part-time instructors, and revise and update the curriculum as necessary.
2.7 Tenure-Track Assistant Professor of French and Francophone Studies, Lawrence University
Lawrence University of Wisconsin invites applications for a full-time, tenure-track assistant professorship specializing in 20th and 21st-century French language, culture, and literature. Lawrence is a selective undergraduate liberal arts college and conservatory of music located in Appleton, WI. Competitive candidates for this appointment will be committed to teaching excellence and undergraduate advising, and should demonstrate evidence of an active and ongoing research agenda.
The ideal candidate will demonstrate excellence in teaching French language, culture, and literature courses from introductory through advanced levels and will also demonstrate the interest and ability to teach within an interdisciplinary generalist curriculum and hold a strong secondary specialization in Gender Studies. Expertise in WWI, WWII, Occupied France, or French Feminist Theory is especially desirable. Candidates specializing in these fields in both French and global francophone contexts are encouraged to apply. Native or near-native fluency in French and English is required. This is a full-time tenure-track appointment to begin on September 1, 2024. Candidates must have a Ph.D. in French Studies or closely related field prior appointment (9/1/24); ABD is acceptable for selection.
The French and Francophone Studies department offers a full major in literature and cultural studies and provides courses that meet Lawrence’s intermediate language competency requirement. The successful candidate will teach a full-time load of six courses per year, two per 10-week term, ranging from introductory French language and culture to advanced literary and cultural studies seminars in French. They will lead and supervise occasional independent study and senior capstone projects. They will also contribute regularly to our Gender Studies Program (about one core course per year), as well as Lawrence’s signature multidisciplinary First-Year Studies program. Interest in leading our biennial trimester program in Dakar, Senegal is highly desirable.
Lawrence is committed to enhancing the diversity of its faculty and staff and the diversity of viewpoints and approaches that its faculty represents. We encourage applications from individuals who will help us create a more inclusive Lawrence by: (1) further diversifying the faculty; (2) constructing successful diversity-related initiatives, creative activity, or research; and/or (3) showing interest in developing inclusive pedagogy to address the needs of a diverse student body. Candidates are encouraged to read more about Lawrence and to address in their letters of application the ways in which they could contribute to Lawrence’s institutional mission and goals. See http://www.lawrence.edu/admissions/about or http://www.lawrence.edu/admissions/about/why-lawrence/this-is-appleton for more information about Lawrence and its surrounding community.
Applicants should apply online by submitting a cover letter, C.V., separate statements on teaching and scholarship, the contact information for three references who will be asked directly by Lawrence University to provide a letter of recommendation (at least one of which attest specifically to teaching), and a writing sample in English or French at https://lawrence.peopleadmin.com/. Transcripts are optional. All candidates are strongly encouraged to address the ways in which they could contribute to Lawrence’s institutional mission and commitment to diversity and inclusion in their cover letters. To ensure full consideration, all materials should be submitted by November 15, 2023.
2.8 Assistant Professor in French and Francophone Studies (Tenure-track), Davidson College
Assistant Professor in French and Francophone Studies (Tenure-track)
Job no: 494530
Categories: Faculty
Department: French and Francophone Studies
The French and Francophone Studies Department at Davidson College invites applications for a Tenure-Track Assistant Professor position in French and Francophone Studies with a specialization in French-speaking Africa (North Africa or West Africa) and their diaspora(s), to begin July 1, 2024.
The successful candidate should be prepared to teach all levels of French language as well as courses at the advanced levels in their specialty, with a possibility to teach occasionally in English in other programs, like Gender and Sexuality Studies, Arab Studies, Film and Media Studies, the Writing Program, etc. The teaching load is five courses per year, spread over two semesters (with a one course reduction in the first year). We encourage applicants with an engaged, dynamic, and communicative teaching style, as well as a demonstrated commitment to scholarly research and publishing. While not required, research proficiency in another language spoken in North or Sub-Saharan Africa, like Arabic, Berber languages, or Niger-Congo languages, would be given preference, as it might expand a candidate’s ability to advise a range of student projects in Francophone Studies. Our new colleague will also have the opportunity to participate in our study abroad program rotation.
To learn more about Davidson College, how we support tenure-track faculty, and the local area, please visit this page.
Requirements:
• PhD by July 1, 2024
• Native or near-native French and English
• Evidence of demonstrated or potential excellence in and enthusiasm for undergraduate teaching
• Record of scholarship in Francophone Studies
The following materials are required of all applicants:
• Cover letter that describes how the candidate’s training and experience fit with the description of this position (1-2 pages),
• CV,
• Unofficial graduate transcript,
• Statement of teaching philosophy offering evidence of inclusive pedagogy and the ability to teach a diverse student body, and describing how their teaching and research might contribute to Davidson’s institutional commitment to diversity and inclusion(1-3 pages),
• Research statement outlining the candidate’s scholarly trajectory and plans (1-2 pages),
• Three letters of recommendation (including one that specifically addresses teaching), a writing sample, and sample syllabi will be requested from short-listed candidates by November 6.
Review of applications and supporting materials will start on October 16, 2023.
Semi-finalists will be interviewed via Zoom in the fall 2023, and finalists will be invited for a campus interview in the Spring semester. To apply, please visit: https://employment.davidson.edu
Please address any questions to Caroline Fache (chair, Department of French and Francophone Studies cafache@davidson.edu).
Davidson College is a highly selective liberal arts college located 20 minutes north of the thriving city of Charlotte, North Carolina, and less than two hours from the cultural and natural riches of the Blue Ridge Mountains. The successful candidate will have an opportunity to participate in the life of collegial departments and a vibrant academic community. At Davidson College, we believe the college grows stronger by recruiting and retaining a diverse faculty and staff committed to building an inclusive community. In order to achieve and sustain educational excellence, we seek to hire talented faculty and staff across the intersections of diverse races, ethnicities, religions and worldviews, sexual orientations, gender identities, ages, socio-economic backgrounds, political perspectives, abilities, veteran status, cultures, and national origins.
At Davidson College, we believe the college grows stronger by recruiting and retaining a diverse faculty and staff committed to building an inclusive community. In order to achieve and sustain educational excellence, we seek to hire talented faculty and staff across the intersections of diverse races, ethnicities, religions and worldviews, sexual orientations, gender identities, ages, socio-economic backgrounds, political perspectives, abilities, veteran status, cultures, and national origins.
2.9 University of Michigan LSA Collegiate Fellowship Program
The Department of Romance Languages and Literatures at the University of Michigan invites applications to join our faculty through the LSA Collegiate Fellows Program (LCFP). As a department committed to a myriad of diversity, research excellence, and cross-cultural approaches, we encourage applications from scholars with a demonstrated commitment to writing and instruction that reflect the broad range of the regions we study and the world we serve.
The Collegiate Fellows Program is administered through the College of Literature Science and the Arts (LSA). The program seeks outstanding early-career or new associate professors whose teaching and mentoring, AND/OR, research and scholarship, AND/OR service and engagement will contribute to our interconnected goals of excellence, diversity, equity, and inclusion.
The LSA Collegiate Fellows Program aims to recruit and hire exceptional early-career faculty at two levels: as postdoctoral fellows/tenure-track assistant professors and early-in-rank tenured associate professors in the following Departments:
Applications are due Friday, September 8, 2023 at 11:59 p.m. ET, with reference letters due Monday, September September 11, 2023 by 11:59 p.m. ET.
The LSA Collegiate Fellows Program was launched in 2016 as a major college initiative aimed at promoting an intellectually rich and inclusive scholarly environment, recruiting and retaining exceptional early career faculty scholars, and supporting these outstanding scholars who are committed to working with college colleagues to build a diverse, equitable scholarly and learning community. The program is administered by U-M’s National Center for Institutional Diversity (NCID) in conjunction with LSA academic departments.
Postdoctoral Fellow/Assistant Professor Rank:
The early-career program provides either one to two years of postdoctoral fellowship support with tenure-track assistant professors offers to follow the fellowship period or immediate tenure-track appointments in LSA departments. Successful candidates will receive dedicated research time, mentorship, research and travel funding, and cohort- and program-based professional development opportunities related to scholarship and teaching.
Associate Professor Rank:
The associate professor program seeks to hire early-in-rank associate professors or scholars in the year they are seeking promotion to associate rank. In their first year, successful candidates will participate in a cohort-based professional development program designed to support DEI leadership in their service and administrative roles.
Eligibility:
Applicants must apply through the application portal in order to be considered for the Collegiate Fellows Program (linked below). A list of participating departments/units, eligibility requirements, and crucial application information can be found at http://myumi.ch/JYppY. Inquiries may be directed to lsacollegiate@umich.edu.
2.10 Visiting Assistant Teaching Professor – French
The Department of Humanities at Michigan Technological University invites applications for a Visiting Assistant Teaching Professor in Francophone Language, Literature, & Culture to begin August 2023. Candidates should have a record of excellent teaching and scholarly work in teaching French language, literature, and culture at all levels. This position will assist with student placement and advising; collaborate in materials, curriculum, and online course development; and coordinate conversation and lab activities. The department’s faculty teach and engage in research that both shapes and benefits from a rich multi-disciplinary environment. The preferred candidate has expertise in second language acquisition, and digital media in the classroom. Candidates should have a demonstrated record of teaching excellence at the university level, evidence of continuing professional development, and native or near-native fluency in French. M.A. in French or a closely related field is required. Please see our website: http://www.mtu.edu/humanities.
Michigan Tech attracts world-class faculty who enrich the educational experience of smart, motivated, and adventurous students. Applicants who are committed to promoting a sense of belonging and contributing to a diverse, equitable, and inclusive learning environment for all are strongly encouraged to apply (https://www.mtu.edu/diversity-inclusion/).
Essential Duties & Responsibilities (other duties may be assigned)
– Teach undergraduate courses in areas of expertise and perform department and/or university-level service.
– This position will assist with student placement and advising; collaborate in materials, curriculum, and online course development; and coordinate conversation and lab activities.
Required Education, Certifications, Licensures (minimum requirements)
M.A. in French or a closely related field, or equivalent degree by August 1, 2023.
Required Experience (minimum requirements)
– A record of excellent teaching and scholarly work in francophone literature & culture, broadly defined.
– Candidates should have a demonstrated record of teaching excellence at the university level and evidence of continuing professional development.
Desirable Education and/or Experience
Film/Cinema background, broadly defined as world cinema
Required Knowledge, Skills, and/or Abilities (minimum requirements)
– Native or near-native fluency in French
– The preferred candidate has expertise in second language acquisition, and digital media in the classroom.
Work Environment and/or Physical Demands
The work environment is that of a typical office and/or classroom setting. The noise level in the work environment is usually low to moderate.
Required Training and Other Conditions of Employment
Every employee at Michigan Technological University will receive the following 4 required trainings; additional training may be required by the department.
Required University Training:
• Employee Safety Overview
• Anti-Harassment, Discrimination, Retaliation Training
• Annual Data Security Training
• Annual Title IX Training
2.11 Assistant Professor of French, Carleton College
The Department of French and Francophone Studies at Carleton College invites applications for a tenure-track position in French, to begin September 1, 2024. Candidates should have a specialization in pre-20th century literature and culture. Areas of particular interest include critical race theory, gender and queer studies, pre-colonial and early colonial studies, Francophone diaspora, visual studies, disability studies, ecocriticism, and science in literature and culture. We especially welcome applications from diverse backgrounds and communities that are traditionally underrepresented in academia.
Teaching responsibilities include French language and literature courses from the beginning/intermediate to the advanced seminar level, including courses in the candidate’s area of expertise. The teaching load is 5 courses during the year, spread across three ten-week terms. We encourage applicants with an engaged, dynamic, and communicative teaching style, as well as a demonstrated commitment to scholarly research and publishing. For more about our department and the curriculum, please see https://www.carleton.edu/french/
Carleton College has committed to a 10-year Community plan for Diversity, Inclusion, and Equity and the Department enthusiastically supports these goals. Carleton does not discriminate on the basis of race, color, creed, ethnicity, religion, sex, national origin, marital status, veteran status, actual or perceived sexual orientation, gender identity and expression, status with regard to public assistance, disability, or age in providing employment or access to its educational facilities and activities.
Carleton is a highly selective liberal arts college with a student body of approximately 2,000, located in the historic and thriving town of Northfield, Minnesota. We are within commuting distance of the Twin Cities of Minneapolis and St. Paul, whose greater metro area has a diverse population of over three million people and a rich variety of cultural resources. The faculty is passionate about teaching and active in scholarship. We are particularly interested in applicants who have a demonstrated commitment to attracting and retaining students from underserved groups and who will contribute to our vibrant college-wide culture of undergraduate research.
Qualifications
• Ph.D. in French by start date (September 1, 2024)
• Near-native oral and written communication in English and French
• Demonstrated excellence in undergraduate teaching
• Commitment to scholarly research and publishing
Application
To apply, please submit the following to http://go.carleton.edu/carletonjobs by October 1, 2023:
• A cover letter addressing the candidate’s teaching interests and experience in work relating to diversity and inclusion&
• A brief statement about teaching students from diverse backgrounds in an undergraduate, residential liberal arts environment
• A curriculum vitae
• Two sample syllabi
After passing through an initial screening process, applicants may receive a request for contact information for three references, one of which should include an evaluation of the candidate’s teaching.
Semi-finalists will be interviewed via Zoom, and finalists will be invited for a campus interview. For further information, please contact Éva Pósfay (eposfay@carleton.edu), Chair, French and Francophone Studies.
2.12 Lecturer in Middle Eastern and Global History (Education-focused), University of Sussex – School of Media, Arts and Humanities
Hours: Part time hours starting at 0.7 FTE but increasing to 0.8 FTE in January 2024.
Requests for flexible working options will be considered (subject to business need).
Contract: Fixed term until 15 June 2025
Salary:
Lecturer A starting at £40,521 to 44,263 per annum, pro rata if part time
Closing date: 25 September 2023.
Applications must be received by midnight of the closing date.
Expected Interview date: To be confirmed
Expected start date: 15 January 2024
The History Department at the University of Sussex is seeking to appoint a Lecturer in Middle Eastern and Global History for a fixed term position.
In this role you will deliver teaching across our renowned BA program in History, covering existing modules in Middle Eastern and Global History. For this fixed-term position you will have teaching experience and research expertise in 19th and 20th century Middle Eastern and Global History. An ability to teach the history of Palestine in the pre-1948 period will be an advantage.
You will be expected to deliver specialist final-year teaching and supervise BA dissertations on the module ‘Special Subject: Palestine from the Ottomans to Nakba’ and you will also contribute lectures and seminar teaching to several other modules across the BA curriculum, particularly in the areas of global history and the history of the Middle East.
You will join a thriving, innovative and collegial History Department with a strong commitment to interdisciplinary study, and an intellectually ambitious undergraduate and postgraduate student community. History at Sussex ranked 20th in the UK QS World University Rankings by Subject 2023) and 4th for our research impact (REF 2021). The department has a strong commitment to teaching and researching global history within decolonial frameworks with a cluster of historians affiliated with the Middle East and North Africa Centre at Sussex (MENACS).
An emerging research profile and education portfolio, teaching experience, good communication skills, and an ability to work productively as part of a friendly, team-oriented department are essential skills for this position.
Please contact the Co-Head of Department, Dr Claudia Siebrecht for informal enquiries: historyhod@sussex.ac.uk
The University of Sussex celebrates and promotes diversity, equality and inclusion amongst our staff and students and we welcome applicants from all backgrounds. Applications are particularly welcomed from black and minority ethnic candidates and candidates with a disability, who are under-represented in academic posts in our department. You can find out more about our values and our EDI Strategy, Inclusive Sussex, on our webpages.
Please note: The University requires that work undertaken for the University is performed from the UK.
We value your feedback on the quality of our adverts. If you have a comment to make about the overall quality of this advert, or its categorisation then please send us your feedback
2.13 Lecturer in French and Francophone Studies, University of Liverpool – Department of Languages, Cultures and Film
Faculty of Humanities and Social Sciences
School of Histories, Languages and Cultures
Location: Liverpool
Salary: £38,205 to £57,698 pa (Grade 7/8)
Hours: Full Time
Contract Type: Permanent
Placed On: 27th July 2023
Closes: 8th September 2023
Job Ref: 062887
The Department of Languages, Cultures & Film wishes to appoint to a permanent Lectureship (Teaching and Research) in French and Francophone Studies.
You will have relevant research interests in the languages, cultures and societies of the French-speaking world, combined with proven expertise in translation studies, such as interpreting, subtitling, literary translation, historical approaches to translation studies, translation and publishing, or translation in the Francophone world; preference will be given to those working in the modern and contemporary period (twentieth and twenty-first centuries).
You will enhance our undergraduate programme in French, as well as our growing research expertise in translation and interpreting, contributing to the design, development and delivery of our new MA in Translation Studies.
You will have a PhD in French and/or Francophone Studies or a relevant related discipline, and an emerging track-record of producing research and publications of international excellence, as well as evidence of, or potential for, attracting funding from research councils or other external bodies. You will have a proven track-record of teaching at different levels of undergraduate study and have experience of enhancing the student experience.
2.14 Lecturer in Decoloniality and Design, The University of Edinburgh – School of Design, Edinburgh College of Art, CAHSS
UE08, £45,585 – £54,395 per annum
35 hours p/w (Full-time), Open-ended
We are seeking an engaged and pro-active candidate, holding a PhD, with proven teaching capacities and evidence of proven or potential international research impact for the post of Lecturer in Decoloniality and Design.
The Opportunity:
As Lecturer in Decoloniality and Design, the successful post holder will be working within the School of Design and in the first instance, contributing to our suite of Design and Screen Culture courses.
The successful candidate should have a deep engagement with one or more of the design and screen studies disciplines taught within ECA School of Design. You should have experience in approaching that discipline or disciplines through contemporary critical and theoretical perspectives with specialisms in postcolonial/decolonial studies and/or critical race/ethnic studies, and should also have a proven analytic focus on issues related to class, gender, and other intersecting identities. We welcome applications from candidates who employ a range of methods, including theoretical, historical, ethnographic, as well as experimental and practice-informed approaches.
Your teaching work will involve preparing, scheduling, and delivering UG and PGT courses as part of ECA School of Design’s D&SC course portfolio, including lectures, workshops, seminars, and tutorials. Teaching work will also entail managing courses, setting and assessing assignments, and providing feedback to students. You will also be expected to undertake doctoral supervision and contribute to the research profile and teaching excellence of the School of Design.
The successful applicant is expected to contribute to leadership, management, and administrative duties across teaching and research activities commensurate with the role, including undertaking citizenship positions facilitating the development and maintenance of the School of Design) and wider ECA functions, processes and events. For example, you should be prepared to adopt the role of D&SC Coordinator for a fixed period of time at some point in the future, or be prepared to assume other future citizenship roles across ECA and the wider University of Edinburgh.
Building on a pre-existing track record of research of a high international standard, you will be expected to produce high quality research and knowledge exchange activities of national and international standing and impact in the context of design and screen cultures.
We welcome applications from academics from all backgrounds and abilities, contributing to an inclusive community.
Your skills and attributes for success:
• Educated to PhD level; with expertise in postcolonial / decolonial studies and /or critical race/ethnic studies.
• You will hold a clear track record of research that relates to written outputs and/or practice-based outputs.
• You will have experience of teaching, leadership and educational administration in higher/further education.
• You are able to work confidently and effectively with a diverse student cohort.
• You will have demonstrable ability to teach design and/or screen theories to postgraduate and PhD level.
• You will be expected to design and deliver inspiring teaching, assessment, and research supervision, and motivate students.
• You will have an experience in a range of research-led teaching methods and delivery of course content.
• You are able to work as part of a team.
To apply please click on the ‘Apply’ button above
2.15 Teaching Associate, University of Sheffield – Digital Humanities Institute
Location: Sheffield
Salary: £37,099 to £45,585
Hours: Full Time
Contract Type: Fixed-Term/Contract
Placed On: 11th August 2023
Closes: 4th September 2023
Job Ref: UOS038150
We have an exciting opportunity in our Digital Humanities Institute (DHI) for two Teaching Associates to join our team. With proven, exceptional teaching abilities in the field of digital humanities (broadly defined), you will play a key role in the delivery of modules on our postgraduate degrees, MA Digital Culture & Communication and MA Cultural Data Management & Communication. You will contribute to team-taught core and option modules that focus on digital humanities methods, theories and practices. You will play an active role in the life of the Digital Humanities Institute, providing pastoral support to tutees, supervising dissertations, marking student work, and undertaking leadership roles that relate to academic skills and employability. You will also be expected to contribute to the Digital Humanities Institute’s presence within the Faculty of Arts and Humanities, and the wider University.
The Digital Humanities Institute (DHI) is one of the UK’s leading research institutes for digital humanities, with a national and international reputation of nearly 30 years. It hosts and delivers a large portfolio of UKRI funded projects, and currently delivers postgraduate programmes to a large and diverse student cohort. See http://www.dhi.ac.uk and https://www.sheffield.ac.uk/dhi.
The University of Sheffield is one of the best not-for-profit organisations to work for in the UK. The University’s Total Reward Package includes a competitive salary, a generous Pension Scheme and annual leave entitlement, as well as access to a range of learning and development courses to support your personal and professional development. We build teams of people from different heritages and lifestyles from across the world, whose talent and contributions complement each other to greatest effect. We believe diversity in all its forms delivers greater impact through research, teaching and student experience. To find out what makes the University of Sheffield a remarkable place to work, watch this short film: www.youtube.com/watch?v=7LblLk18zmo, and follow @sheffielduni and @ShefUniJobs on Twitter for more information. This post is full time and fixed-term for 24 months with a closing date for applications of 1st September 2023.
2.16 Research Fellow, SOAS University of London – SOAS Middle East Institute
Location: London
Salary: £41,004 to £48,168 per annum inclusive of London Weighting, Grade: 7
Hours: Full Time
Contract Type: Fixed-Term/Contract
Placed On: 25th August 2023
Closes: 10th September 2023
Job Ref: SD863478BloRF
SOAS University of London is the leading Higher Education institution in Europe specialising in the study of Asia, Africa and the Near and Middle East. SOAS University of London is positioned to play a leading role in reimagining higher education globally, with a new strategic plan in place as the basis for the renewal and revitalisation of the School which commits SOAS to both student responsiveness and research intensity. SOAS is moving towards a new model of international partnerships which is responsive to the transnational character of our global challenges.
About the Department:
The SOAS Middle East Institute (SMEI) is an interdisciplinary institute promoting innovative engagement on the Middle East through research and outreach. The SMEI is a forward-thinking hub bringing together the worlds of scholarship, practice, and policy to foster meaningful exchanges among diverse stakeholders and craft creative solutions to key planetary challenges pertinent to the Middle East and North Africa. Research projects and public engagement are at the heart of the institute’s activities.
About the Role:
The SOAS Middle East Institute (SMEI) is seeking to recruit an ambitious, experienced Research Fellow. In addition to pursuing their own research, the Research Fellow will work closely with the SMEI Director to generate and fundraise for new research and deliver projects and programming at the SMEI. The Research Fellow needs to have experience in writing research grant applications and engaging with donors and/or with the policy community, as well as keen interest in interdisciplinarity and research innovation in the arts, humanities and/or social sciences.
You can find further information on the key criteria for the role in the Job Description and Person Specification, along with a full list of duties and responsibilities, which can be found on the SOAS website.
How to Apply: Please complete the online application form and upload your CV and a supporting statement
Closing date: 10th September 2023
Interviews to be held: shortly after closing date.
Further information
If you have any questions or require any assistance with regard to the application process, please contact hr-recruitment@soas.ac.uk
‘Successful candidates will need to demonstrate their eligibility to work in the UK or have limited leave to remain in the UK and associated right to work for the duration of their employment with SOAS, in accordance with the Immigration, Asylum and Nationality Act 2006’. ‘Successful candidates must be based in the UK for the duration of their contract.in the UK – for the duration of their contract
For information on how and why SOAS processes personal data about its job applicants, please read our Job Applicant Notice.
We would particularly welcome applications from candidates from working class, first generation Higher Education, the Global South, Black, Asian or other minority ethnic and underrepresented groups. All appointment decisions will be made on merit, following a fair and competitive process
2.17 Assistant Professor of Francophone Literatures of the Global South (Brock Univ., Canada)
Brock University is inviting applications for a tenure-stream position at the rank of Assistant Professor in the following area:
Francophone Literatures of the Global South
The successful candidate will work closely with current faculty members of the department of Modern Languages, Literatures and Cultures (MLLC) at Brock University. In addition to developing and teaching courses in Francophone literatures of the Global South in French at the undergraduate level, the candidate will be expected to coordinate and teach existing French language core courses. The candidate will be expected to develop a high-quality, internationally recognized and externally funded research program that advances and improves the strategic priorities of the university. The successful applicant will also provide service to the university that supports EDID initiatives. Candidates for this position must possess a Ph.D. in the field of Francophone Studies or be near completion, and have native or near-native fluency in French. The successful candidate will have demonstrated experience teaching Francophone literatures and cultures in French and research experience with a promising track record of academic excellence and publications.
Using diverse methodological and theoretical approaches from varying geographies and histories, the department of Modern Languages, Literatures, and Cultures promotes intercultural understanding and dialogue with our students. The department invites applications for a tenure-track appointment in Francophone Literatures of the Global South (Sub-Saharan Africa, the Caribbean, the Mascarene Islands), at the rank of Assistant Professor effective July 1, 2024.
The ideal candidate will:
• have completed a Ph.D. in the field of Francophone Studies by the time of appointment (or be near completion);
• have demonstrated experience teaching Francophone literatures and cultures in French as well as experience teaching French language courses;
• possess a research profile with a track record of academic excellence and peer-reviewed publications in relevant journals;
• self-identify as Black through ancestry and lived experience as they are encouraged to share their Africanist worldview, culture, and values with students, colleagues, and the University community;
• state how they plan to make substantive contributions to diversity at the University.
Additional knowledge in Creolisms and Creolization, and in Francophone Pacific literature will be considered an asset, as will any background in Africana Studies.
The candidate will be expected to engage in a program of research/creation, participate in departmental affairs, and fulfill service commitments to the department and the University. Applicants should provide evidence of excellence in Black knowledge and/or artistic output, as well as potential for excellence in teaching and research. In addition to teaching Francophone literatures and cultures in French, the successful candidate will also be asked to coordinate multi-section French language courses at all levels.
Brock University is a signatory of the Scarborough Charter and is committed to the development of Black academic excellence. Pillar 4 of Brock’s Strategic Plan focuses on sustainable representation – owing to the rapidly growing number of People of African descent attending Brock University – and creating a culture of inclusion within all Faculties.
To Apply:
Decisions will be made on the basis of excellence in research and teaching and meeting Departmental needs. Successful applicants will be expected to take up the position on July 1, 2024. The application process for the position should be submitted via the Workday online application system (note: file maximum of 5 MB per attachment upload) and should include the following (incomplete application packages will not be processed):
– A cover letter (1-2 pages) that clearly addresses the requirements of the position. All applicants must include one of the following statements: “I am a Canadian citizen / permanent resident of Canada”; or, “I am not a Canadian citizen / permanent resident of Canada” in their cover letter.
– An up-to-date curriculum vitae.
– A Research Statement (1-2 pages) covering their most important research contributions, future research plan and objectives, along with recent samples of academic peer-reviewed publications.
– A Teaching Statement (2-3 pages) showing contributions to teaching and learning philosophy, including experience in curriculum development, experiential education, and practice of inclusive pedagogy, along with teaching evaluations from courses in the relevant field.
– A Statement of Equity, Diversity, Inclusion, and Decolonization (1-2 pages) explaining practices and principles that the candidate enacts in pedagogy, research, and service.
Please arrange for three confidential signed and dated letters of reference on letterhead to be sent directly the to the chair of Modern Languages, Literatures, and Cultures, Dr. Carmela Colella at ccolella@brocku.ca by September 30, 2023.
All applicants to this cluster hiring opportunity must self-identify as Black in their cover letter. Because this opportunity is restricted to self-identified Black candidates, this self-identification information will be used for the purposes of screening candidates. Please note this information will be securely accessed only by member of the search committee and for the fulfillment of this cluster hiring initiative.
Complete applications that are received by September 30, 2023 will be given full consideration; however, review of applications will continue until the position is filled.
Inquiries regarding these positions should be directed to the Chair, Dr. Carmela Colella (ccolella@brocku.ca). Please do not email application material to the Department. Although we appreciate all applications received, only candidates selected for an interview will be contacted. The position is subject to final budgetary approval.
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About Brock University
With a student population of more than 19,000, Brock is renowned for its exceptional campus experience and high level of student satisfaction. Brock offers 150 undergraduate and graduate degrees in six academic faculties and is home to world-class instructors and researchers making breakthroughs of all kinds each and every day. Founded in 1964 by the Niagara community, Brock remains a proud partner committed to improving the vitality of the region even as it extends its global reach.
Our Geography
Brock is located on a UNESCO World Biosphere Reserve in the Niagara Region of Ontario, Canada. This unique region intersects Lakes Ontario and Erie and is home to nearly 500,000 residents. Brock is one of the region’s top employers, and is a significant contributor to the economic, intellectual and cultural fabric of the area. Niagara provides abundant recreation, cultural and lifestyle options and is just a short drive from the Greater Toronto Area and the United States border.
What We Offer
Brock University offers competitive salary and benefits and ample support for research and sabbaticals. Research resources include; conference support, start-up funding, subscriptions to major databases and access to various research funding vehicles. For candidates considering relocation, moving expenses will be administered according to the Brock University Faculty Association Collective Agreement.
Our Commitment
Brock University is actively committed to diversity and the principles of employment equity and invites applications from all qualified candidates. Women, Aboriginal peoples, members of visible minorities, people with disabilities and lesbian, gay, bisexual, transgender, and queer (LGBTQ) persons are encouraged to apply and to voluntarily self-identify as a member of a designated group as part of their application. LGBTQ is an umbrella category and shall be read to include two-spirited people. Candidates who wish to be considered as a member of one or more designated groups can fill out the Self-Identification questions included in the questionnaire at the time of application.
All qualified candidates are encouraged to apply; however Canadian citizens and permanent residents will be given priority.
We will accommodate the needs of the applicants and the Ontario Human Rights Code and the Accessibility for Ontarians with Disabilities Act (AODA) throughout all stages of the selection process, as outlined in the Employment Accommodation Policy https://brocku.ca/policies/wp-content/uploads/sites/94/Employment-Accommodation-Policy.pdf. Please advise: talent@brocku.ca to ensure your accessibility needs are accommodated through this process. Information received relating to accommodation measures will be addressed confidentially.
We appreciate all applications received; however, only candidates selected for an interview will be contacted.
Learn more about Brock University by visiting www.brocku.ca.
2.18 Résidences d’écriture de la Fondation Jan Michalski – Ouverture des candidatures pour la session 2024
La Fondation Jan Michalski ouvre les candidatures pour ses résidences d’écriture 2024
jusqu’au 14 septembre 2023. Les résident·es sélectionné·es seront accueilli·es entre février
et décembre 2024.
Délibérément ouvertes à tout type d’écriture, les résidences accueillent en priorité
écrivain·es et traducteur·trices mais restent accessibles à d’autres disciplines où l’écriture
serait au centre du projet. Un pourcentage des résidences sera réservé au nature writing,
une forme de fiction ou de non-fiction créative qui sensibilise à la nature, prépare à des
modes de vie durables, et aide à comprendre de façon profonde les interconnexions socio-
environnementales et les conséquences des actions humaines sur la nature.
Les séjours peuvent être effectués individuellement ou en binôme. La Fondation
prend en charge le voyage aller-retour des résident·es sélectionné·es et leur alloue une
bourse d’écriture de CHF 400.- par semaine. Les résident·es ont aussi la possibilité de parti-
ciper aux activités culturelles organisées par la Fondation.
Pour postuler, merci de compléter le dossier en ligne accessible à cette adresse :
https://fondation-janmichalski.com/fr/residences/postuler
Pour toute information complémentaire, veuillez contacter Thomas Roberge :
thomas.roberge@fondation-janmichalski.ch
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We are pleased to inform you that applications for the residences 2024 are open until
September 14, 2023. The selected candidates will be welcomed between February and
December of 2024.
Priority is given to writers and translators, but the residencies are open to all types of
writing, including other disciplines in which writing is at the heart of the project. A certain
percentage of the residencies will be dedicated to nature writing, a form of fiction or crea-
tive non-fiction that raises awareness of nature, prepares for a sustainable future, and helps
to better understand socio-environmental interconnections and the impact of human ac-
tions on nature. Residencies can be granted for individual projects or collaborations.
The Foundation covers residents’ travel costs to and from home and grants a weekly
stipend of CHF 400. Residents can also participate in cultural activities organized by the
Foundation.
Please submit your application using our online form available on the following page:
https://fondation-janmichalski.com/en/residences/postuler
Should you have any questions, please contact Thomas Roberge :
thomas.roberge@fondation-janmichalski.ch
2.19 International Excellence in the Humanities Programme – Junior and Senior Research fellowships 2024
Description
The Maison de la Création et de l’Innovation (MaCI), UGA’s Center for the Humanities, is launching its annual Research Fellowship Programme funded by the France 2030 ANR project GATES (Grenoble ATtractiveness and ExcellenceS).
The MaCI is an on-campus research center for the arts, humanities and social sciences. It stands out as a 5,000 square metre cutting-edge laboratory for experiential and experimental research with state of the art facilities for the arts, performance studies, architecture, urban studies, multimedia (sound, video), cinema, design thinking, health and medical humanities, environmental humanities, mountain studies, digital humanities and creative writing.
The Excellence in the Humanities Fellowship Programme supports academic diversity and interdisciplinarity and welcomes researchers with an international background to apply for research fellowships at the MaCI.
This programme is built in association with the following international partners:
• The University of Oxford
• The Massachusetts Institute of Technology (MIT)
• The University of British Columbia (UBC)
• Stanford University
• Swansea University
Period
We offer 6 research fellowships (early career, advanced, distinguished) in the arts, humanities and social sciences between January 2024 and January 2025.
Application criteria
The Excellence in the Humanities Programme is part of UGA’s ambition to develop cutting-edge international research in the arts, the humanities and social sciences.
As part of this program, the MaCI will support every year three levels of research fellowships:
1. Exceptional scholarship: international specialists in the field
2. Senior research fellows: advanced researchers
3. Junior research fellows: exploratory, early career researchers (doctorate awarded less than 10 years ago)
Fellows that will make use of the MaCI’s facilities and interact with ongoing research programmes are particularly welcome.
Candidates from all disciplines in the arts, humanities and social sciences and from all countries can apply.
Application procedure
Completed applications in English will consist of the following documents:
• The application form (please download by clicking on this link)
• CV (10 pages maximum)
• A list of publications, articles, awards or prizes
• A description of the fellow’s research project (10 pages maximum)
• A timeline of the planned research activities
• Two letters of recommendation
Evaluation and selection
Applications will be evaluated by an international scientific committee composed of 12 members including the director of the MaCI, the president of the Academic Board, the vice-president of international relations, two other members in charge of the programme’s international relations, the directors of research in the arts, humanities, and social sciences and representatives of the programme’s five international partners.
Each project will be assessed according to the following criteria:
• Academic excellence
• Quality and impact of the project
• International dimension
• Feasibility
Funding
• Distinguished Fellows : 2 places – Stipend : 6 000 € – Duration : 1 month minimum (6 months maximum)
• Senior or advanced Fellows : 2 places – Stipend : 6 000 € – Duration : 1 month minimum (6 months maximum)
• Exploratory or early career Fellows (Doctorate awarded less than 10 years ago) : 2 places – Stipend : 4 000 € – Duration : 6 months minimum (1 year maximum, renewable for another year)
Please note that, if selected, the fellows are responsible for applying for the appropriate visa. The stipend covers both accommodation costs and travel expenses to and from the country of residence.
The MaCI will support the fellows by providing :
• the opportunity to become a Visiting Fellow at St Cross College, Oxford University, one of the MaCI’s partners in the project, for a period of one week to a month, depending on the duration of the MaCI fellowship;
• an office space with a computer, internet access, printing facilities and access to all the university libraries;
• full access to all of the MaCI’s facilities (workspaces, studios, labs, conference rooms, computer rooms, resources and archive centre, Live Arts Lab UX Lab, SonImage, Domus, etc…)
• assistance to establish contacts with UGA researchers before their arrival;
• assistance to organize meetings, seminars, conferences and other research activities which will allow the fellows to fully participate in the life of the scientific community;
• the necessary support to help the fellows and their family organize their stay in Grenoble (housing, transportation, cultural and sporting activities…);
• a programme of visits and events.
Throughout the year, a variety of research activities will be organized by the MaCI as part of the Excellence in the Humanities Programme. Research fellows will be invited and strongly encouraged to participate.
Contact and submission details
The candidates should send their completed application in the form of one single pdf file to the following email address:
humanitiesfellowships@univ-grenoble-alpes.fr
Submission deadline: 15 September 2023
For any inquiries or assistance regarding the application process, please contact us on the same email address.
3. Announcements
3.1 The Global Migration Turn : How New Migration Governance Changed the World in the Long 1970s
The conference “The Global Migration Turn: How New Migration Governance Changed the World in the Long 1970s” examines the radical transformation in mobility and migration patterns and policies that occurred between the late 1960s and early 1980s. It focuses on the shift from active immigration policies to more restrictive stances in North America and Western Europe and explores the causes and consequences. Themes include changing immigration policies, refugee issues, and the role of international organisations. By bringing together scholars across disciplines, the conference aims to bring fresh, ground-breaking perspectives to the study of postwar global history. We aim to decipher the transformations that took place during the extensive period of the 1970s, which shaped migration as a globally prominent issue, particularly between an expanding West and the rest of the world.
Programme
September 7, 2023
Aula Magna, Palazzo Boileau, via Santa Maria 85, Pisa
Morning
9:30am-9:45am: Institutional greetings
• Rector of the University of Pisa
• Director of the Department of Political Science of the University of Pisa
9:45am-10:00am: Introduction: Simone Paoli, Emmanuel Comte
10:00am-11:30am: The Long Rise of Anglo-American Immigration Restrictions
Chair: Simone Paoli (University of Pisa)
1. “Immigrants, Citizens, Both? The Invention of the UK’s Immigrant-Citizen Distinction,” Michael Slaven (University of Lincoln)
2. “Migrant Rights Activists and Transnational European Workers in the Formation of Australian Multiculturalism in the Long 1970s,” Alexandra Dellios (Australian National University)
3. “The Long-Term Origins of IRCA: A Law to Curtail Undocumented Migration,” Ana Raquel Minian (Stanford University)
11:30am-12:00pm: Keynote lecture: “The Politics of the Borders in the United States and Europe – A Comparison,” Martin Schain (New York University)
12:15pm: lunch
Afternoon
1:45pm-3:15pm: A New Geography of Global Migration Governance
Chair: Eugenio Pizzimenti (University of Pisa)
1. “Authoritarian Sanctuaries: How 1970s African Dictators Shaped Contemporary Refugee Policy,” Alexander Betts (University of Oxford) and Julia Schweers (University of Oxford)
2. “Dead Ends and Passageways: Temporary Migrant Workers in the Long 1970s,” Julie Weise (University of Oregon)
3. “Fenced Futures: The Economic Exclusion of Low-Skilled Immigrants in Developed Nations,” Emmanuel Comte (Hellenic Foundation for European and Foreign Policy)
3:15pm-3:45pm: Keynote lecture: “A New Grammar of International Migration in the 1970s,” Catherine Wihtol de Wenden (Sciences Po, Paris)
4:00pm: coffee break
4:30pm-6:00pm: The Mediterranean between North and South
Chair: Francesco Tamburini (University of Pisa)
1. “In absentia? Situating the Gastarbeiter Debate after 1973 in the Global Migration Turn,” Maria Adamopoulou (European University Institute)
2. “Culture as a Political Tool for Migrant Activists in France Facing Repression,” Christian Jacobs (Freie Universität Berlin)
3. “Perceptions from the South: Social Cooperation and the Migration Issue in the 1976 Agreement between Tunisia and the EEC,” Nancy De Leo (University of Messina)
6:00pm-6:30pm: Keynote lecture: “War, Work, & Want: Global Migration since 1973,” Randall Hansen (University of Toronto)
8:15pm: dinner
September 8, 2023
Gipsoteca di Arte Antica, Piazza S. Paolo All’Orto 20, Pisa
Morning
8:45am-10:15am: The Détente and Central and Eastern European Migration
Chair: Michele Di Donato (University of Pisa)
“‘How the CSCE and the New International Economic Order Transformed Global Migration Governance,” Jannis Panagiotidis (University of Vienna)
“Freedom of Movement in Western Countries’ Human Rights Policy Toward Poland, 1975-1981,” Pawel Jaworski (University of Wrocław)
“The Evolving Soviet Migration Patterns,” Andrei Korobkov (Middle Tennessee State University)
10:30am: coffee break
11:00am-12:30pm: Migration Governance in the New International Order
Chair: Emmanuel Comte (Hellenic Foundation for European and Foreign Policy)
“From Common Labour Market to Immigration: the Migration Policy of the European Community,” Marcel Berlinghoff (Osnabrück University)
“ICEM’s Mandate Transformed: from East/West to North/South dichotomy,” Christopher Szabla (Durham University) and Lina Venturas (Panteion University)
“The International Labour Organisation and the New International Order: the Dilemma between Control and Rights,” Simone Paoli (University of Pisa)
12:30pm-1:00pm: Keynote lecture: “UNHCR in the long 1970s: Engagement with States and Refugees,” Peter Gatrell (University of Manchester)
1:00pm-1:15pm: Conclusion: Emmanuel Comte, Simone Paoli
Informations
Participation online is feasible; simply follow the submission link to connect via Microsoft Teams.
Webpage
3.2 Association for the Study of Modern and Contemporary France Executive Committee CALL FOR EXPRESSIONS OF INTEREST (deadline 1 September 2023)
The Association for the Study of Modern and Contemporary France (ASMCF) invites expressions of interest for three roles on its Executive Committee. These are excellent opportunities to be involved in the discipline on a national and international basis. The Committee currently meets online three times a year and once in person at the annual conference (subject to change). Members are based in the UK and Ireland, and all positions are voluntary and not remunerated. Standard travel expenses for in-person meetings will be reimbursed. It is anticipated that the new Officers will take up the role(s) from October 2023, and candidates should be members of the Association or join it on taking up office. The ASMCF is fully committed to building and sustaining equality, diversity and inclusion in all of our activities and in the membership of our committee. We particularly welcome applications from those who are currently under-represented in the academy.
Web Officer
Working alongside the existing Web Officer, this role will involve working with an external designer to establish the specifications of a new website, and liaising with Exec members to maintain and update the website with new content. The Web Officers are full members of the Executive and contribute to the direction of the Association. The role will normally be held by an individual based at a university in the UK or Ireland.
Informal enquiries may be addressed to the current Web Officer, Dr Helen McKelvey.
Postgraduate Representative
Expressions of interest are invited from PhD students undertaking research within the field of modern and contemporary French Studies. The position is tenable for two years and would be suited to a PhD student normally finishing the first year of their studies. Working with the existing Postgraduate Representative (currently in the second year of her role), the main duties include organising the annual Postgraduate Study Day (in conjunction with the Society for the Study of French History) and the Postgraduate Essay Prize at the Annual Conference, as well as attending four Committee Meetings during the course of the year.
Informal inquiries can be made to the current ASMCF Postgraduate Representative, Cécile Guigui.
Membership Secretary
Working alongside the President and Hon Secretary, this role will involve working with our publishers, Taylor & Francis, to produce quarterly membership reports and a bi-annual newsletter, respond to member queries, and manage the ASMCF Mentorship scheme. The Membership Secretary is a full member of the Executive and contributes to the direction of the Association. The role will normally be held by an individual based at a university in the UK or Ireland.
Informal enquiries may be addressed to the Honorary Secretary, Dr Fiona Barclay.
Applications
Interested applicants should send an expression of interest in the form of a CV and brief letter, explaining why the position is of interest to them and outlining their suitability for the post to ASMCF Hon. Secretary, Dr Fiona Barclay by 1 September 2023.
3.3 DDFC Mentorship & Peer Support Program Application
The DDFC Mentorship and Peer Support Programs are free, volunteer-run mutual aid programs for people in French and Francophone Studies (broadly defined) and allied/related fields in academia, K12, and in non-academic, non-K12 careers.
This program is specifically for people who are or who have experienced challenges within their jobs and broader professional lives due to the social positions they occupy. For example, this would be an excellent program for people who are queer, Black, Latine, trans, disabled, or otherwise minoritized in and by our fields to seek support and solidarity from others who experience such realities.
Other events will be held for people who are not minoritized based on their social positions. These events, open to all, will be announced separately from this program and will involve calls for event proposals (e.g., panels that people would like to create and host, social hours, etc.). Thank you.
The due date for AY23-24 applications is August 25, 2023.
To learn more about the program, visit: https://bit.ly/DDFCmentorship2324…
3.4 Early Career Academics Mentoring Scheme 2023-24
Are you an early career academic in Languages, Literatures and Cultures, or Linguistics? Would you benefit from mentoring from a senior colleague?
Applications to the year-long mentoring scheme in all disciplines covered by UCFL (formerly UCML) are closing soon.
The increasingly precarious nature of career paths in Higher Education, particularly Modern Languages, means that many early-career academics find themselves adrift from mentors able to provide the guidance and feedback so essential for developing a professional profile and navigating the myriad experiences which characterize the initial years of an academic career. UCFL’s ECA Support Network (ECASN) seeks to alleviate these obstacles through academic mentoring.
Mentees will self-identify as early career linguists – likely to be late-stage postgraduates, postdoctoral researchers, teaching fellows, and new lecturers – and particularly those without access to support from departmental support of affiliation.
Early career academics should direct their request for support to the list moderator (Dr Kate Foster – ecasn.contact@gmail.com ).
The network operates a limited number of year-long mentoring partnerships, as well as managing requests for one-off assistance on matters including: article submissions, conference and seminar proposals and presentations, CV design, plans for events, and book proposals. Applications close at 12 noon on 1 September 2023.
https://university-council-modern-languages.org/early-career-academics/eca-support-network/
4. New Publications
4.1 SPECIAL ISSUE : BLACK FEMINISMS IN FRENCH (POST)IMPERIAL CONTEXTS
Vol. 35, no. 3
Access the full issue on Project Muse
Access articles in French here
Editorial Note
Jennifer J. Davis and Sandie Holguín, Beyond Translation
Guest Editors’ Note
Jennifer Anne Boittin and Jacqueline Couti, Debout & Déter / Standing Up & Determined: Black Women on the Move, Black Feminisms in French (Post)Imperial Contexts
Articles
Sarah J. Zimmerman, The Gendered Consequences of Abolition and Citizenship on Nineteenth-Century Gorée Island
Elizabeth Jacob, “The Ministry of Women’s Affairs will not be Feminist”: Jeanne Gervais and Gender Complementarity in Côte d’Ivoire
Rose Ndengue, Deprovincializing the Feminine/Feminist Cameroonian Nationalism of the 1950s: The UDEFEC and Pluriversal Black Feminism (S. C. Kaplan, translator)
Charlotte Grabli, Elegant Incursions: Fashion, Music, and Gender Dissidence in 1950s Brazzaville and Kinshasa
Nora Eguienta & Sylvain Pattieu, The Immigrants of BUMIDOM and Their Resistance to Employment Assignments (S. C. Kaplan, translator)
Pamela Ohene-Nyako, Contexts and Spaces of Intersectionality: The Black Feminism and Internationalism of Lydie Dooh-Bunya, 1970–1990 (S. C. Kaplan, translator)
Jacqueline Couti and Michèle Magema, Interview of Michèle Magema, Mixed-media Artist (S. C. Kaplan, translator)
Roundtable on Women’s Traversing Paths: Forms of Political Engagement and Production of Knowledge, Jocelyne Béroard, Jacqueline Couti, Bintou Dembélé, Joëlle Kapompele, Rose Ndengue, Fania Noël (S. C. Kaplan, translator)
Book Review Essays
Virtues, Violence, and Passion of the Puritans: Elizabeth Bouldin
• Monica D. Fitzgerald. Puritans Behaving Badly: Gender, Punishment, and Religion in Early America.
• Emily C. K. Romeo. The Virtuous and Violent Women of Seventeenth-Century Massachusetts.
• Marilyn J. Westerkamp. The Passion of Anne Hutchinson: An Extraordinary Woman, the Puritan Patriarchs, and the World They Made and Lost.
Slavery’s Handmaidens: Gender, Sex, and Reproduction in the Black Atlantic: Kathleen M. Brown
• Sophie White. Voices of the Enslaved: Love, Labor, and Longing in French Louisiana.
• Ashley M. Williard. Engendering Islands: Sexuality, Reproduction, and Violence in the Early French Caribbean.
• Jennifer L. Morgan. Reckoning with Slavery: Gender, Kinship, and Capitalism in the Early Black Atlantic.
4.2 Translating the Francophone Caribbean: Centering Black Production, Decentering Translation Practices
Nathan H. Dize, Oberlin College
Charly Verstraet, University of Alabama, Birmingham
Keywords
French Caribbean, Translation Studies, Patrick Chamoiseau, Gisèle Pineau, Yanick Lahens, Martinique Literature, Guadeloupe Literature, Haiti Literature
Abstract
In her article, “A Tree as a Record: On Translating Mahagony by Edouard Glissant,” translator Betsy Wing recounts how Martinican writer Edouard Glissant expressed his disinclination to respond to translators’ questions and justified his intention by saying, “I wrote it once, now it’s your turn to write it” (124). According to Glissant, translating and writing are similar in nature. The art of translation therefore does not lie in the process of translating words into another language but in the skill to compose a text anew, that is to say to develop unique ways of ‘writing’ and therefore to deconstruct the idea of translation as a simple act of transferal. As such, this article considers various translators who have ‘written’ Caribbean texts anew. It will specifically look at three works from Black French-speaking Caribbean authors which were all translated into English, namely Patrick Chamoiseau, L’esclave vieil homme et le molosse (1997) translated by Linda Coverdale as Slave Old Man (2019); Gisèle Pineau’s La Grande drive des esprits (1993) translated by J. Michael Dash as The Drifting of Spritis (1999); and Yanick Lahens’s Tante Résia et les Dieux (1994) translated by Betty Wilson as Aunt Résia and the Spirits and Other Stories (2010).
Comparing these translations side by side offers several points of interest: First, it places the race and gender of the author at the core of the translation. Chamoiseau, a Black Martinican man, was translated by Coverdale, a white woman from the United States; Lahens, a Black Haitian woman, by Wilson, a Black Jamaican woman; Pineau, a Black Guadeloupean woman, by Dash, a Trinidadian man. How does the race, gender, or ethnic background of the translator influence the process of translating Black-authored texts? In what ways does it affect the translation of Black experiences? Secondly, we examine various approaches to translating Caribbean creoles into English. For example, Coverdale deliberately keeps the Martinican French in her translation to emphasize the musicality of the text and the voice of the author over transparency and understanding. Similarly to Coverdale, Wilson’s translation preserves the Haitian Creole, which bears traces of orality, while also indicating filiations between Haitian Creole and creoles spoken in the Anglophone Caribbean in footnotes. Dash, on the other hand, elects to substitute one creole with another, the Guadeloupean with the Jamaican, allowing the text “to shove the reader around, to [to make them] feel unbalanced” (Dash, 30:09). If the approaches diverge between the translators, each of them views translation as a way to render a foreign text accessible, while simultaneously unsettling the reader’s world.
Overall, this comparative analysis of the translations of Black authors from the Francophone Caribbean seeks to highlight a plurality of translation approaches centering Black cultural production while destabilizing the idea of a uniform translation practice.
4.3 States of Ignorance: Governing Irregular Migrants in Western Europe
• Edited by Christina Boswell, University of Edinburgh, Emile Chabal, University of Edinburgh
• Publisher:Cambridge University Press
• Expected online publication date:January 2024
• Print publication year:2024
• Online ISBN:9781009410199
• Subjects:Area Studies, Twentieth Century European History, History, European Studies, Politics and International Relations, Comparative Politics
Book description
Much attention has been focused on how states produce knowledge about the people they govern; far less has been written about those aspects of society that states choose to keep obscure. This book makes an original contribution to understanding state ignorance by focusing on one of the most complex and contested social issues of our day: the governance of irregular migrants. Tracing the evolution of state monitoring and control of irregular migrants from the 1960s to the present day across France, Germany and the United Kingdom, the authors develop a theory of ‘state ignorance’, setting out three complementary ways of understanding such oversights: ignorance as omission, ignorance as strategy, and ignorance as ascription. The findings upend dominant approaches, which tend to assume that states are preoccupied with producing knowledge about their populations, and argues that states have actually been keen to sustain ignorance about their unauthorised populations.
Reviews
‘Based on impressive research that spans decades and countries, the authors show how state actors actively perpetuate ignorance about irregular migrants, often to serve their strategic ends. States of Ignorance is one of those rare books that makes you see the world differently.’
Erik Bleich – Charles A. Dana Professor of Political Science, Middlebury College, Vermont
‘This rich and original collection of essays throws new light on the logics of state intervention in the complex and contentious field of unauthorised migration. Inverting the conventional figure of the state as an engine of evidence-based knowledge production about populations and mobilities, contributors unpick its less familiar role in the production of ignorance and information scarcity as deliberate strategies of governance and legitimation. This subtly deployed concept of ‘state ignorance’ unlocks fresh empirical and theoretical insights into the management of public expectations and the intended and unintended results of policy-making in this sensitive arena.’
Jane Caplan – Emeritus Fellow, St Antony’s College, University of Oxford
‘Boswell and Chabal have produced an outstanding volume on an essential but ill-understood topic: undocumented migration. They approach this highly complex and sensitive area with conceptual sophistication – focussing on ignorance (as an omission, a strategy, and an ascription) as a form of knowledge and knowledge production – and empirical rigor, with detailed empirical chapters on the United Kingdom, France, and Germany. This is a must-read for anyone who wishes to understand knowledge production, state capacity, and immigration in north-western Europe.’
Randall Hansen – Canada Research Chair in Global Migration, University of Toronto
‘When do states pretend they do not see, and from which objects do they avert their gaze? This book compellingly argues that ‘ignoring like a state’ may be even more fundamental to contemporary governance than ‘seeing like a state.’ Deeply researched case studies about irregular migration in western Europe significantly enrich our knowledge of that phenomenon, showing how different state bureaucracies develop unique cultures of wilful ignorance. This book is essential not only for scholars of irregular migration but for anyone who studies the modern state.’
Lauren Stokes – Associate Professor of History, Northwestern University, Illinois